28juin 11

Place au peuple à Athènes, Ambiance, Parti de gauche, François Hollande et Alain Madelin, un entretien à l’Est-Eclair

Jusqu’à Stalingrad et Jaurès

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Dconti-002ans cette note il est question de la lutte des Grecs, d'une victoire du syndicaliste Xavier Mathieu et des Conti, d’ambiance politique autour de moi, puis de coups bas et ensuite de François Hollande et d’Alain Madelin. Après quoi je musarde à dire des piques. Et enfin je produis un entretien de presse avec l’Est-Eclair qui me parait rendre compte de façon simple d’un ou deux messages utiles.

A l’heure où je préparais la publication de ces lignes me parvinrent des messages enthousiasmants. D’abord un message de Grèce. Sur place, Laurence Pache, du Parti de Gauche, qui s’apprête à prendre le bateau pour Gaza, et nos amis de Synaspismos, nos camarades, transmettent leurs infos de cette onzième grève conti-001générale qui commence pour deux jours. De la foule qui se rassemblait montait un mot d’ordre : « nous ne nous en irons, que quand vous vous en irez », et « nous ne nous en irons pas tant que le peuple n’aura pas le contrôle » ! Ainsi, « que se vayan todos », le « Qu’ils s’en aillent tous » a pris pied sur le continent européen devant le parlement du pays où est né la démocratie. Qu’on me pardonne cette sorte de lyrisme. Il veut exprimer pour ceux qui me lisent l’enthousiasme que procure le sentiment, lorsqu’il semble que ce soit nuit noire, l’arrivée d’une puissante lumière qui troue l’ombre et éclaire nos pas. Cette irruption du peuple qui exige toute sa place, sur une place, c’est notre temps. Et je suis spécialement heureux que notre slogan pour les meetings de commencement de campagne soit ce cri du moment politique : « place au peuple !». Loin des phrases chantournées et de l’euphémisation permanente qui est la langue de bois des « amis de l’Europe », nous parlons dru et cru la langue de ceux qui savent que sans cette forme de courage, il n’y a aucune solution à leurs problèmes.

Puis vint un message de Compiègne que me transmit Laurence Sauvage qui représentait notre Parti au procès de Xavier Mathieu. Xavier, leader des "Conti", avait été une nouvelle fois convoqué devant le Tribunal correctionnel de Compiègne le 3 maiconti-183 dernier. Cette fois, c'était pour avoir refusé de se soumettre au test ADN afin de ne pas figurer dans le fichier FNAEG. Parmi d’autres j’étais allé le soutenir. Hurra ! Il est relaxé. Dans son rendu de justice, le juge a expliqué en substance qu'un syndicaliste qui défend son emploi ne peut figurer sur un tel fichier car ne pouvant être assimilé à un délinquant ! Il s'agit évidemment d'une décision exceptionnelle qui devrait faire jurisprudence. Elle marque une victoire contre la criminalisation des mouvements syndicaux et sociaux que Nicolas Sarkozy et son gouvernement n'ont eu de cesse de développer. Xavier Mathieu et les "Conti" qui l'accompagnaient ont quitté la salle d'audience poings levés en criant "relaxé" ! Aujourd'hui, grâce à Xavier, nous sommes tous un peu des "relaxés" ! Le courage paie ! La lutte paie ! Xavier Mathieu a rendu un service formidable à la cause du combat des travailleurs. Et le juge fait honneur à la loi !

J’entre dans ma troisième semaine sans pause. Et je ne suis pas le seul. Je crois que toute l’équipe nationale du Parti de Gauche en est au même point. J’ai aussi compris que Pierre Laurent et Christian Picquet ne se ménageaient guère non plus. conti-064Autour de moi, la règle semble être de ne pas se projeter plus loin que sur les trois jours suivants pour tenir le coup. Il est temps que viennent les vacances. Mais ce n’est guère le temps d’y songer à cette heure, car ce serait se couper les jambes en plein effort. Samedi et dimanche, nous étions tous sur la brèche entre la marche des fiertés à Paris et notre Conseil National du parti. Soixante dix départements avaient envoyé leur députation et il y avait près de trois cent camarades dans une salle à température de four ! Je m’y rendis deux heures seulement. Car, revenu de la marche, je devais ensuite me préparer avec mes fiches pour mon émission sur Europe 1, le lendemain matin. Ces deux heures étaient destinées à faire le point, vu de mon balcon, et à commencer à me mettre officiellement à distance de ma fonction de co-président du parti. En fait cette fonction est déjà tenue, pour l’essentiel, au quotidien, par Martine Billard. Eric Coquerel fait le reste comme on dit et François Delapierre coordonne le démarrage de la campagne. Je ne cite pas les autres ce qui n’est pas juste. Peu importe nos modes de fonctionnement ici. Je veux seulement dire que nous sommes assez fiers de nous. Le parti est uni, ses effectifs croissent sans trêve et l’ambiance est détendue, en général.

Si j’évoque ce moment c’est parce qu’il me permit une prise de conscience. Je montais à la tribune comme je le fais d’habitude, avec mon plan sur un petit papier, juste soucieux de ne pas abuser de mon temps de parole et répétant mon filconti-069 conducteur en mémoire. Avant que j’ai ouvert la bouche, mes amis me réservèrent un tonnerre d’applaudissements qui semblait ne plus finir, et j’ai eu la gorge serrée à en étouffer. Je réalisais alors que, le nez sur le guidon, passant d’une tache à l’autre, nous n’avions pas eu le temps de célébrer entre nous le vote libérateur des communistes et l’ère nouvelle qui venait de commencer pour nous tous, au Front de Gauche. Mais tous les amis ensuite ne me parlèrent que de cela. Ce n’était pas une affaire de personne, juste le sentiment d’avoir réalisé quelque chose en dehors du commun en politique. Quand j’évoquais la reconnaissance que nous éprouvions pour les militants communistes, les applaudissements éclatèrent de plus belle. Nous avons tourné la page de l’éclatement et de l’émiettement.

Le Front de Gauche ouvre un horizon. Je l’ai senti encore en faisant mes pas dans Paris, au hasard des gens qui me saluent et me disent des mots conti-096d’encouragements. Il y avait vraiment beaucoup d’amitié autour de nous cette semaine. Au salon du Bourget j’ai été étonné du nombre de ceux qui sont venus me toucher la main parmi les jeunes ingénieurs qui me reconnaissaient. Je crois que dans cette génération de jeunes à la tête bien pleine, le temps de la fascination pour le règne de l’argent est passé. Je pense aussi que le message de notre rassemblement passe de toute part. Sans doute parce qu’il est attendu aussi. Ce qui m’a fait dire que je me sens porté par les nôtres, ces temps. Je m’attends donc à ce que nous soyons très nombreux à Paris, sur la place Stalingrad, au métro Jaurès, mercredi 29 juin pour terminer cette saison politique en région parisienne. Et après mon passage chez les Fralibs, cette séquence vaudra investiture publique populaire sur une place du Paris révolutionnaire. Deux jours plus tard je serai à la « fête du travailleur catalan » dans les Pyrénées orientales puis à celle des communistes du Gard, à Lézan. Je ferai une pause ensuite, un jour. Avant de repartir pour le parlement européen de Strasbourg. Je mesure aussi comme un effet de cet élan le renouveau des coups bas que l’on s’efforce de nous porter de ci de là.

Dans son dernier sondage, publié par Marianne (enquête réalisée du 3 au 5 juin), Harris Interactive présentait des résultats concernant les rconti-071eports de vote dans l'hypothèse d'un second tour Sarkozy versus Le Pen. Un résultat a suscité bien des commentaires spécialement fielleux contre le Front de Gauche. Le record en la matière est le journal « les inrockuptibles » que nous avions la sottise de ne pas prendre pour un journal aligné. Voyons la « révélation ». 64 % des personnes "proches politiquement du Front de Gauche" iraient voter pour Le Pen, contre 36% pour Sarkozy. Harris présente ainsi le Front de Gauche comme le seul parti (hors FN) se reportant d'avantage sur Le Pen que sur Sarkozy ! Sur cette base s’est aussitôt publiée une bonne série d’articles de même facture. Ils tiennent pour argent comptant cette « révélation » pourtant hautement surprenante et bien peu conforme à tout ce que l’on connait de la culture moyenne des électeurs de l’autre gauche. Peu importe. Ce qui compte c’est le nouvel angle trouvé pour remettre sur le tapis la manœuvrconti-204e qu’avait tenté auparavant un Jean Plantu, l’ami à 10 000 euros du Qatar. « Front National et Front de gauche » sont les mêmes, tenez vous le pour dit par vos bons maitres ! Il est évident que ce sondage était si délicieux pour eux ! Pas besoin de démontrer ni d’argumenter ! Juste une vérité révélée, scientifique et tout et tout. Evidemment il pourrait y avoir un premier bémol. Il s’agit ici des électeurs qui se déplaceraient au second tour dans un tel cas. Une petite minorité. Cette abstention aurait plutôt dû être le sujet de la discussion. Elle prouverait que pour une écrasante majorité de nos électeurs Sarkozy et Le Pen c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Comment en est-on arrivé là ? Voila un vrai sujet plus intéressant que de salir sans preuve des gens qui n’ont aucune leçon de démocratie à recevoir. Comment en est-on arrivé là, alors que la dernière fois qu’un tel cas de figure s’est présenté, une écrasante majorité des nôtres avait accepté, contraints et forcés, de voter Chirac plutôt que de laisser la droite se débrouiller toute seule face à Le Pen !

Mais supposons que cette question soit jugée trop complexe pour de simples lecteurs que nos si intelligents commentateurs prétendent connaitre si bien ! Oui supposons. Mais alors qu’est-ce qui les empêchait de lire le chiffre suivant dans cette enquête. Un chiffre assez surprenant pour être noté. Le voici. 64% « des personnes ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, iraient voter Sarkozy contre 36% pour Le Pen ». Vous avez bien lu. C’est exactement l’inverse de l’affirmation précédente ! Ca ne dérange personne ! Dans le premier cas il s’agissait de gens qui se sentent proches du Front de gauche, dans le second de gens qui disent qu’ils voteraient pour ma candidature. Cherchez le biais, il est dans la question ! Alors que ces électeurs sont censés être les mêmes, les résultats sont exactement inversés. Ma grenouille, elle au moins, est plus claire dans ses intentions de vote.

François Hollande est-il pris au sérieux ? A l’heure où le PMU des primaires démarre et où il est si bien placé par les bookmakers médiatiques, je m’interroge. Enconti-219 effet, dans une précédente note de ce blog, j’ai pointé un texte publié dans « Le Monde » sous sa signature et passé totalement inaperçu. Son contenu méritait pourtant débat. Le candidat socialiste y faisait une proposition spécialement bouleversante pour notre droit social et la hiérarchie des normes dans notre pays. « Il s'agirait désormais de reconnaître un domaine à cette même négociation collective, en précisant son périmètre comme son champ d'intervention, et en conditionnant la conclusion d'accords au respect des règles majoritaires. Concrètement, le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux sur des sujets bien précis et avec la vérification des mécanismes de représentativité. » Le contrat au dessus de la loi ! J’y vois une régression terrible et lui une belle avancée vers le sacro saint horizon européen que les socio libéraux de cet acabit ne se donnent même plus le mal de localiser comme si toute l’Europe était au diapason de leurs lubies. « Voilà une avancée qui nous rapprochera des grandes démocraties européennes en matière sociale. » pétarade François Hollande. Sans sous estimer l’impact d’une telle révolution. « Cette modification constitutionnelle devrait avoir, en matière de démocratie sociale, le même impact que les lois de décentralisation dans l'organisation de notre démocratie territoriale. »

Quelqu’un a dû lui souffler que c’était sans doute un peu trop d’un coup sans précaution. C’est pourquoi il se sent tenu de reconnaitre que le rapport de force dans l’entreprise et l’intérêt général ne se recoupent pas toujours. Mais, bien sûr, la phrase est assortie d’un bon coup dans les tibias dans le souvenir de la grande révolution de conti-1261789, éternelle détestation de cette gauche là. Une chose et son contraire. Le fameux balancement circonspect, figure centrale de la pensée des élèves de l’ENA. « L'Etat doit rester le garant de la cohésion nationale et de l'ordre public social mais il n'a rien à redouter de laisser une plus grande place aux partenaires dans la définition et l'élaboration des normes sociales. Dans un pays comme le nôtre qui, depuis la Révolution française, se méfie des corps intermédiaires, cette évolution ne va pas de soi, d'autant que souvent, c'est la loi qui protège et la liberté des acteurs qui menace, les rapports de force ne peuvent pas se substituer à la règle commune. » Il est curieux que personne n’ait réagi. J’ai donc pris ma plus belle plume pour donner mon avis et je suis parti en quête d’un journal que le thème pourrait intéresser au point de prendre le débat. Ce fut « la Tribune », quotidien économique qui prit en charge l’idée. Et Alain Madelin me fit le contre point. Voici le meilleur : Alain Madelin approuve et soutient l’idée de François Hollande, « expressis verbis » comme dirait Michel Denisot qui parle le latin comme on le sait.

Voici le brevet de libéralisme attribué par Alain Madelin à François Hollande. « Mettre la société en mouvement », telle est pour François Hollande la mission du prochain président de la République. » relève l’ancien ministre libéral. « L'expressionconti-230 (empruntée à Jacques Delors) est heureuse» souligne-t-il. « À rebours des tonitruantes annonces du retour de l'État, elle fixe le cap d'une société civile plus libre et plus responsable. » La suite du satisfecit accordé à la trouvaille de François Hollande mérite le détour. On y apprend l’origine du concept et les raisons des applaudissements de Madelin. « Pour cela, écrit Alain Madelin, François Hollande propose d'inscrire une véritable autonomie normative pour les partenaires sociaux dans la Constitution. En clair, donner force de loi aux contrats conclus sous certaines conditions par les partenaires sociaux. La proposition n'est pas nouvelle. Longtemps défendue par les libéraux, elle a été au cœur de la « refondation sociale » esquissée en 1999 par les partenaires sociaux. C'est dire qu'elle dépasse aujourd'hui les clivages politiques. Son retour sur la scène politique est bienvenu car la refondation du droit social est nécessaire. » On devine dans quels sens Alain Madelin voit l’évolution nécessaire. Dans le sens proposé par François Hollande.

Madelin donne donc les pistes opérationnelles pour agir juridiquement «En fait, cette démarche refondatrice se rattache plus volontiers à l'article 34 de notre Constitution. Celui-ci délimite le domaine de la loi en distinguant suivant que la loi " fixe les règles " dans certaines matières – par exemple, les crimes et délits – ou qu'elle " détermine les principes fondamentaux " dans d'autres matières, par exemple le droit du travail. Une application plus sconti-300tricte de cet article au domaine du droit du travail suffirait à libérer l'espace contractuel de cette refondation sociale. Elle permettrait de parfaire un mouvement engagé depuis longtemps avec les lois Auroux de 1982 (supériorité de l'accord collectif sur la loi), la loi Fillon de 2004 (extension de la capacité de dérogation entre accords différents), jusqu'à la loi du 20 août 2008 sur la durée du travail. Ce faisant, la refondation sociale ouvre le chantier d'une refondation juridique plus vaste qui touche à la nature du pouvoir et au rôle de la loi. » Je n’admets pas que, sur le plan des principes, les lois Auroux soient mises sur le même plan que les lois Fillon et Bertrand qui vont dans le sens inverse. En effet l’accord collectif visé par Auroux, capable d’être appliqué à la place de la loi, ne peut l’être qu’à la condition d’être plus favorable aux travailleurs. Cette obligation n’existe plus dans les deux autres exemples cités.

J’en viens à mes arguments. Donc, pour réhabiliter le dialogue social, François Hollande veut l’inscrire dans la Constitution. Son idée revient à instituer l’Etat corporatif. En effet il propose de doter les « partenaires sociaux », autrement dit les patrons et les représentants des salariés, d'"une véritable autonomie normative". Avec des conséquences très lourdes: «le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux". Les conclusions d’une négociation privée de gré à gré entre patronat et syndicats pourraient s'imposer à tous avec force de loi. Le contrat serait au dessus de la loi. Le peuple ne serait plus souverain pour fixer les normes du droit social. Cette chimère tournerait au désavantage de la République et des acquis des salariés. Elle amplifierait le dumping social au détriment des entreprises elles-mêmes.

Cette trouvaille n’est pas neuve. Lors de la primaire socialiste de 2006, Dominique Strauss-Kahn avait dénoncé « une trop grande confiance accordée à la loi pour régler les problèmes ». Il voulait laisser « une plus grande part au contrat ». Auconti-320 mépris de l’institution républicaine, ce point de vue méconnait aussi la réalité de notre temps. Le contrat est basé sur la négociation d’un rapport de force. Aujourd’hui celui-ci est dominé par la pression dérégulatrice de la mondialisation. Laquelle pousse à la baisse du coût du travail en jouant sur l‘individualisation des rapports sociaux et le retrait de la régulation législative. Dans ce contexte l’obligation d’en passer, pour finir, par le vote de la loi est un appui essentiel pour les salariés et leurs syndicats. Mais aussi pour les petites entreprises qui ont avec le législateur un recours contre les abus de position dominante des grands groupes qui leur sous traite le travail de surexploitation. Oter ce recours c’est méconnaitre l’histoire du droit social en France qui n’a cessé de vouloir l’affranchissement du travail de la logique du contrat. Lacordaire en a résumé le principe : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. ».

Aucune des grandes conquêtes sociales n'est venue d'un compromis entre partenaires sociaux. Toutes sont issues du couple de la lutte et de la loi. L’encadrement du travail des femmes et des enfants au 19ème siècle, c’est la loi. L’indemnisation des accidents du travail en 1895, la généralisation des retraites ouvrières et paysannes en 1910, c’est la loi. La création des congés payés et la semaine de 40 heures en 1936 c’est la loi. La création des comités d’entreprises et de la sécurité sociale à la libération, c’est la loi. L’instauration du salaire minimum en 1950, les 39 heures et la retraite à 60 ans en 1981, c’est encore la loi. Tout comme les 35 heures en 1997. Et quand la gauche a créé les conventions collectives en 1936, elle l’a fait pour renforcer les garanties posées par la loi. Ce fut le principe de faveur. Il veut qu’aucun contrat ne puisse déroger à une norme supérieure de manière défavorable au travailleur. D’ailleurs, c’est là où la loi avait laissé trop d’espace aux contrats d’entreprises que l’application des 35 heures a parfois pu se faire au détriment des travailleurs.

Sans ironie : Hollande devrait se souvenir de Jospin. De 1997 à 2002, son gouvernement a défendu le primat de la loi face aux tentatives du MEDEF d’imposer conti-900un nouvel ordre social par le contrat. Il refusa en juin 2000 d’agréer le projet de Convention sur l’assurance chômage pourtant négocié par les partenaires sociaux avec l'accord de deux centrales syndicales représentatives (CFDT, CFTC). Fruit d'un rapport de force défavorable, cette convention réduisait drastiquement l'indemnisation du chômage et prévoyait un système de sanction des chômeurs appelé PARE. Hargneux, le MEDEF suspendit sa participation à la gestion de l’assurance chômage. Jospin défendit sa décision, en désaccord avec la proposition actuelle de François Hollande : « je refuse que les contrats reçoivent une valeur plus grande que la loi. Cela signifierait que l'intérêt particulier aurait une valeur supérieure à la loi, alors que la loi est l'expression de la souveraineté du peuple. Cette conception, je la combattrai politiquement et au nom d'une certaine vision de la République. » Hollande propose d’y renoncer.

Est-ce une blague corrézienne ? Hollande ici est à la suite de Chirac. En janvier 2000, celui-ci appelait à « mieux reconnaître la valeur du contrat, y compris, si nécessaire, sur le plan constitutionnel ». Il en est résulté la loi Villepin de « modernisation du dialogue social » de janvier 2007. Sous couvert de meilleure association des partenaires sociaux, c'est le pouvoir du Parlement qui était déjà entravé. Ce renforcement du contrat face à la loi est une constante du programme de la droite et du patronat depuis des années. Nostalgique du XIXème siècle où le contrat réglait entièrement les relations sociales, le MEDEF milite activement pour un renversement de la hiérarchie des normes. Ce fut le cœur de la « refondation sociale » initiée par Seillière. Depuis 1986, c’est en permettant aux contrats de déroger à l’ordre public social garanti par la loi, que la droite a fait reculer le droit du travail. C’est toujours grâce à des failles contractuelles dans le droit social, que le patronat a pu imposer plus de flexibilité et moins de sécurité aux travailleurs. En 2008, Sarkozy et Xavier Bertrand sont allés encore plus loin dans leur réforme du temps de travail en permettant à des accords d'entreprise de déroger aux garanties légales plus favorables. Pourquoi continuer leur travail ?

L’ordre public social républicain repose sur une hiérarchie des normes où chaque échelon n’est autorisé qu’à améliorer l’offre du précédent. Primo la loi, secundo la convention collective, qui peut-être meilleure que la loi, et tertio l’accord d’entreprise,conti-194 qui peut-être meilleur que la convention collective. S’il n’est pas possible de procéder dans l’autre sens, c’est parce qu’en République on suppose que tout découle de l’intérêt général incarné par la loi. Du coup, les Français font aussi par exemple de leur ministre du travail celui de la santé au travail. Ils montrent ici que la société a un intérêt propre, distinct de celui du patronat, et même de l’appréciation de chaque travailleur. Ce bon droit de la société vient de loin. L’investissement réalisé par l’Etat dans la formation du travailleur, dans l'implantation de l’entreprise, tout ceci est arbitré au nom de l’intérêt général et donne des droits à la société sur l’entreprise. De son côté celle-ci bénéficie de la bonne administration de la société qui lui permet de trouver une main d’œuvre qualifiée, en bonne santé et capable d’acheter les biens produits. Le progrès social est le moteur du progrès économique. Il ne doit pas être abandonné aux rapports de forces dans les corporations. Le modèle républicain de l’ordre public social et sa façon d’articuler démocratie sociale et démocratie parlementaire doit être amélioré. Pas aboli.

Des nouvelles d’amis des médias, et de leur incroyable capacité à transformer la scène politique en une cour de récréation dont tous les protagonistes sont méprisables. Cette fois-ci c’est dans « Le Télégramme » que j’ai trouvé un de ces conti-004exemples qui laissent un gout glauque. Je choisi le passage qui me concerne, mais je dois reconnaitre que dans le même billet d’humour moisi d’autres se font encore plus mal traiter avec davantage de mépris. Comme il y a en a autant pour certains à droite (ceux qui ne peuvent pas influer sur la carrière, bien sûr) que pour la gauche, c’est le signe que l’auteur est capable de nuire à tout le monde autant, ce qui fait de lui un nuisible impartial. Titre : « Mélenchon rentre-t-il (déjà) dans le rang ? » Aaaaah, quelle angoisse ! Lisons : « Il a prévenu : avec lui, on va voir ce qu'on va voir. Déclarations chocs, bousculades des appareils, prises à partie des uns comme des autres… Seulement voilà, depuis, Jean-Luc Mélenchon est officiellement candidat à la présidentielle. «J'étais "le bruit et la fureur", maintenant je suis le candidat commun», a-t-il indiqué cette semaine. Du point de vue médiatique, c'est moins prometteur. » Ils le payent pour écrire ça ? Waaaah ! Ce qui est sûr c’est que d’une façon ou d’une autre, bruit et fureur ou rangé des voitures, ce journal ne nous donne jamais la parole, ni a moi, ni a aucun de mes amis. En toute impartialité, cela va de soi.

Je ne voudrais pas donner l’impression d’en vouloir à toute la presse régionale ! Belle occasion pour proposer à mes lecteurs la lecture d’un entretien donné au journal « L’Est-Eclair ». Réalisé juste après le vote des militants communistes, il me permet de préciser quelques points en débat sous une présentation simple que je dois au talent du journaliste qui m’interrogeait, Jean-François Laville.

Est-Eclair : « Jean-Luc Mélenchon, vous êtes désormais officiellement le candidat du Front de Gauche, et donc aussi du parti communiste. C’est une nouvelle aventure pour vous… »
JLM
: « Au plan personnel, c’est très émouvant. J’ai gagné la confiance des communistes. Ce n’était pas évident. Et c’était une décision compliquée pour eux. J’aurais compris qu’ils puissent faire un autre choix. »

Est-Eclair : « Cette désignation va sans doute changer votre organisation et nécessiter le renforcement de votre équipe ? »
JLM : « S’agissant de l’équipe, il n’y aura pas de problème. Pour le reste, je suis quelqu’un de très organisé. J’ai eu des responsabilités, très jeune, et j’ai cultivé ce sens de l’organisation. Je l’ai aussi hérité de mes maîtres à penser. »

Est-Eclair : « Votre principal maître ? »
JLM
: « C’est une synthèse de l’organisation que j’ai connue avec François Mitterrand qui donnait le sentiment de facilité alors qu’il fournissait un énorme travail. »

Est-Eclair : « Près de 60 % des communistes ont voté en votre faveur. Ce score vous satisfait? »
JLM : « C’est très large. Et il faut savoir que ce vote tranchait plusieurs débats. Pas seulement la désignation du candidat commun à la présidentielle. C’est surtout la stratégie politique proposée au parti communiste par Pierre Laurent et Marie Georges Buffet qui a été largement validée. C’est la raison pour laquelle je ne devais pas me mêler de ce vote. C’était une décision souveraine du PCF. L’important, c’est que le Front de Gauche soit à la fois fort de sa diversité et de son unité. Et qu’il déclenche une véritable implication populaire. Comme dans la campagne de 2005 contre la Constitution européenne, il s’agit de faire d’une indignation populaire tourbillonnante une force politique majoritaire. C’est l’analyse que nous avons faite avec Marie-Georges Buffet il y a trois ans: faire un Front sans qu’aucun parti ne soit dissous dans l’affaire. Pour le moment, on tâtonne, mais on avance bien. »

Est-Eclair : « Avec des moyens suffisants »
JLM
: « Si l’on parle de force militante, c’est simple, il ne reste que l’UMP et nous. Car aujourd’hui, le PS est une puissante nomenclature entourée d’une grosse clientèle. C’est un parti de notables. Quant à la question financière, l’UMP va dépenser 23 millions d’euros, la PS près de 21 millions, et nous 3 millions. Et encore, il faut trouver le banquier qui les prête… Notre force c’est notre nombre. Dans le peuple nous sommes comme des poissons dans l’eau. »

Est-Eclair : « Le fait d’être le candidat du PCF n’est pas anodin. C’est un parti qui draine une identité, une histoire, une culture… »
JLM
: « Pour moi, c’est source de réconfort. Nous appartenons à la même famille. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas un seul élu de gauche sans les voix communistes. Nous avons tous en nous une conscience de gauche. Nous avons notre histoire, nos points communs, mais aussi nos face-à-face. Et le PCF garde ses dirigeants. Sur tous les engagements à prendre, ce sont les partis qui décideront, pas le candidat. »

Est-Eclair  : « Y compris pour un report des voix pour le second tour? »
JLM : « Au soir du premier tour, ce seront les cinq partis qui décideront. Et ensuite seulement, je parlerai. »

Est-Eclair : « Pour dire quoi? »
JLM
: « Que tous sachent bien qu’il est impossible de faire quoi que ce soit sans nous, sans nos idées. À bon entendeur! »

Est-Eclair : « Quelle est votre perspective pour le premier tour? »
JLM
: « Un résultat à deux chiffres, parce qu’il existe une dynamique électorale. On l’a vu lors des cantonales où nous avons réalisé plus de 10 %. Je suis confiant compte tenu de la volatilité actuelle. Aujourd’hui, on sait que DSK et Besancenot ne seront pas candidat. On ne le savait pas voilà quatre semaines Que se passera-t-il dans quelques mois? Entre l’indignation et la résignation, qui l’emportera ? »

Est-Eclair : « Que vont voter les électeurs de gauche? »
JLM
: « Le PS appelle au vote utile en sa faveur. Pour moi, c’est un vote futile. On a 30 % qui votent à gauche, 30 % qui votent à droite. Au milieu, une masse de gens désorientés pour qui tout cela est pareil. Ceux-là, ne supportent plus les astuces politiciennes. Ils veulent vraiment tourner la page mais ne savent comment. A nous de les convaincre. »

Est-Eclair : « Un 21 avril bis est-il possible? »
JLM
: « Sarkozy aussi peut être éliminé par Le Pen. Tout est possible. Mais si on part de cette peur à quoi bon une élection? Ce n’est plus une élection, c’est un chantage. »

Est-Eclair : « Vous avez quitté le PS en 2008. Mais conservez-vous l’âme socialiste? »
JLM : « Ma matrice idéologique, c’est Jaurès et le courant des Lumières. Je suis aussi très marqué par le matérialisme historique. J’ai été gagné à l’écologie politique. J’incarne une synthèse »

Est-Eclair : « Quelle est la différence entre la gauche du PS et vous? »
JLM
: « De quoi parlez-vous ? Le social libéralisme l’a digérée. L’heure est au courage d’assumer ses idées et de parler directement aux citoyens pour leur proposer le programme auquel on croit pour le bien de tous. Le programme du Front de Gauche porte une radicalité concrète. Elle veut devenir une politique gouvernementale sans avoir à demander de permission. C’est là l’essentiel. »

Est-Eclair : « Vous pensez que les électeurs s’y retrouvent et font le distinguo au sein de la Gauche? »
JLM
: « Oui, s’ils regardent les programmes. Il faut expliquer, dans un débat honnête comment on peut sortir des problèmes. J’ai confiance dans l’intelligence populaire. Mais il faut aider à comprendre. Deux éléments sont là pour ça : l’école et le système médiatique. S’il en manque un, on n’est plus en société de citoyens, mais de sujets et de clients. La vie médiatique n’est pas à la hauteur. Car elle se fait avec de moins en moins de personnel pour de plus en plus de travail. Cela pousse à la simplification. Un commentaire sur une personne ne prend pas de temps. Mais une information de qualité en prend. Les gens sont alors poussés à départager les candidats sur les apparences. Le résultat, c’est que les électeurs pensent que tous les candidats se valent, avec une seule politique possible, notamment la mondialisation libérale. Regardez où cela conduit. Voyez la Grèce. »

Est-Eclair : « Puisque vous évoquez cette question, pensez-vous qu’il faille continuer à aider la Grèce? »
JLM
: « Nous avons en France trois banques gorgées de papier grec. Si ce pays fait défaut, alors le choc va arriver chez nous. La Grèce est la démonstration de l’absurdité de notre système et de l’aveuglement de ceux qui l’animent. Aujourd’hui, la Grèce dépend du compte-gouttes européen, et chaque tranche de crédit est conditionnée par un abandon de sa souveraineté. Nous devrions avoir honte de ce que l’Union Européenne inflige aux grecs. »

Est-Eclair : « Que proposez-vous alors? »
JLM
: « Il existe trois solutions. Tout d’abord que la banque centrale européenne rachète la dette grecque. C’est ce que font les États-Unis avec la leur. Ensuite une dévaluation. Un euro pour un dollar, ce serait bon pour la croissance. Il faut une sorte de protectionnisme aux frontières de l’Europe. Et une politique de relocalisation de l’activité industrielle et agricole. »

Est-Eclair : « Mais comment faire. Faut-il rétablir les barrières douanières? »
JLM
: « Bien entendu, il faut rétablir des barrières douanières. Un protectionnisme négocié est une nécessité. Le modèle selon lequel on produit à un endroit et on consomme à un autre est une idée absurde. La relocalisation à l’échelle de l’Europe, c’est une idée de bon sens. Ce que l’on sait faire, il n’y a pas de raison d’arrêter de le faire. Je ne me réjouis pas du tout du désastre qui s’avance. Je ne suis pas un gauchiste. Le saccage de l’emploi provoque plus souvent de la résignation que de la révolte. »

Est-Eclair : « Vous êtes également très impliqué dans l’écologie politique… »
JLM
: « L’écologie politique a représenté pour moi un choc intellectuel, même choc que j’ai connu à 20 ans en découvrant la pensée de Marx ».

Est-Eclair : « On sait que les communistes n’ont jamais condamné le nucléaire. Quelle est votre position aujourd’hui? »
JLM
: « Il y a confrontation entre deux certitudes: la sortie du nucléaire, ou un système mixte. On est tous d’accord pour sortir de l’énergie carbonée. Cette question n’est pas traitée sérieusement aujourd’hui. Les économies d’énergie et le recours aux énergies alternatives sont essentiels. Pour ma part je sais que la géothermie profonde et l’énergie des mers doivent être nos futurs domaines d’excellence mondiale. Il faut un débat et un vote pour le conclure. La question du nucléaire doit être tranchée par un référendum. Je crois à l’intelligence de la démocratie et du suffrage universel. »

Est-Eclair : « Et les déchets nucléaires, faut-il les enfouir? »
JLM
: « Je suis perplexe à ce sujet. Il faut continuer la recherche. Se pose aussi la question du démantèlement des centrales. Et celui de dispositifs en cas d’accident. Je m’inquiète du peu prévu s’agissant de la centrale de Nogent-sur-Seine. Ouvrir le barrage de l’Aube pour que tout parte vers la Manche me parait faible. Je ne veux pas jouer sur la peur ou la panique. Mais l’élu est une sentinelle, un éclaireur. Sur un tel sujet, il faut savoir se remettre en cause, ne pas être dogmatique. Je l’ai fait même si je suis entier. Le goût du débat doit l’emporter sur celui des certitudes. »

Est-Eclair : « Vous êtes un militant de la laïcité. Est-elle en danger actuellement? »
JLM : « Je suis inquiet en raison de la conjonction entre les extrémismes religieux, la position de Le Pen qui a pris le drapeau de la laïcité alors qu’elle est seulement adversaire des musulmans, enfin une certaine démagogie à la tête de l’UMP ».

Est-Eclair : « Pratiquant? »
JLM
: « Sujet clos, c’est ma vie privée ».

Est-Eclair : « Au nom de l’égalité, faut-il aider à la construction de mosquées ? »
JLM
: « Si on subventionne les établissements religieux, on n’en sortira pas. Je suis donc contre. Aux croyants de financer leurs lieux de culte. Et si l’argent vient de l’étranger, où est le problème ? On veut bien de cet argent pour des projets culturels, pour construire des usines… même pour la reprise de clubs de foot. »

Propos recueillis par Jean-François LAVILLE


159 commentaires à “Jusqu’à Stalingrad et Jaurès”
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  1. JeanClaudeVandale dit :

    À chaque nouvelle note, notre Espoir grandit.
    Vive le Front de Gauche !
    Vive les citoyens !
    Vive la France !

  2. Alin dit :

    Meeting Fdg demain: PCF? Présent! GU? Présent! PG? Présent! FASE? Présent! M'PEP? Présent! République et socialisme? Présent! NPA et PS?

    PS : 1 parti et 5 candidats. FdG: 5 partis et 1 candidat. Est-ce qu'une bonne âme socialiste peut m'indiquer où est l'unité 2012?

  3. Jacky dit :

    A Alin, sauf erreur de ma part le M'PEP (une quarantaine de membres environ) est très critique sur le programme partagé et a demandé à ses militants présents dans des comités FdG de se retirer. A priori, ils ne devraient pas être présents à Stalingrad. Mais peut-être qu'une clarification serait nécessaire.

  4. komorowski dit :

    En ce moment sans le Front de gauche? On désespérerait de la morale, de la politique et de la gauche. Par dégout, et sans aucune illusion, j'aurai sans doute fini par voter pour le parti radical dominant sur mon agglomération pour ses valeurs comme disent les tristes sires de Terra Nova !
    Les temps sont si durs, ils s'en foutent la plupart de nos braves élus et clients socialistes de base, eux sérieux ils préparent déjà les municipales de 2014. Cela c'est la triste réalité, car tous ces braves gens n'ont pas fatalement une ambition présidentielle ou législative. S'ils voulaient être élus pour changer les choses je pourrais encore les comprendre mais c'est d'abord pour l'indemnité, pour avoir sa photo dans le journal et éventuellement draguer les filles comme l'illustre modèle.
    Lamentable tout cela !

  5. nuria dit :

    Avec le Front de Gauche,
    Caminaremos hasta el instante en que en la lluvia crezca la libertad.
    Caminaremos hasta la aurora en que en el viento renazca la igualdad.
    Caminaremos hasta el momento en que las manos sean fraternidad.

    José Antonio Labordeta

  6. Christophe Thill dit :

    Sur le coup des 36% et 64% : je ne suis pas sûr que ce soit une différence réelle due à une formulation différente de la question. Il peut tout simplement s'agit d'une erreur, d'une inversion de chiffres dans un des deux cas. Cela s'est vue, et plus d'une fois.

  7. Pour quelqu'un qui disait qu'il aurait moins le temps de poster ici, tu m'étonnes camarade. Surtout une note de cette qualité pédagogique. Merci de décrypter le danger du discours de Hollande et des projets qu'il a.
    Pour les sondages comme tu l'as déjà dis ça va être un combat, il faut vraiment faire barrage à cette charlatanerie.

  8. C'est triste à dire, mais sur le plan économique et donc social, c'est à dire sur l'essentiel, je ne vois aucune différence réelle entre l'UMP et le PS. Si tel n'était pas le cas, le Front de Gauche n'existerait tout simplement pas ! A cet égard la convergence entre Madelin et Hollande est encore plus dévastatrice que celle avec Chirac. D'où cette vision décadente de la politique qui aboutit à ravaler la présidentielle au rang de course de chevaux.
    De l'excellent billet de Jean-luc, je retiendrai 4 mots: "parler directement au peuple". C'est la seule stratégie possible pour lui, mais aussi pour nous tous, de l'homme politique investi de responsabilités importantes au plus modeste sympathisant discutant avec son voisin.
    C'est un moyen très efficace de contourner l'alliance objective de l'UMP et le PS et la majorité de l'appareil médiatique, même si ce dernier commence à composer et à se demander si le vent de l'histoire ne va pas tourner.
    Dans cette optique, je souhaite qu'une foule nombreuse vienne soutenir publiquement le Front de Gauche à Stalingrad. Stalingrad, quel symbole ! Celui du commencement de la fin pour le Reich. J'espère que ça sera bientôt le commencement de la fin pour l'ultra libéralisme mondialisé et que grâce au Front de Gauche il prendra, en France, sa première raclée !

  9. Citoyen93 dit :

    Attention Jean-Luc Mélenchon, oui votre lyrisme est tout pardonné vous le savez bien, et encore une note comme ça avant demain et le rassemblement de Stalingrad risque de s'ébrouer pour vous conduire directement à l'Elysée ! Le coup de la citation de Jospin, magnifique, rien à dire, j'en suis encore mort de rire ! Ce qu'on peut souhaiter de mieux au PS maintenant : qu'ils élisent Montebourg et que celui-ci décide de se rallier à votre candidature.
    Bon, plus sérieusement, il ne faut peut-être pas être arrogant avec ceux qui sont sceptiques, comme le MPEP, le MRC ou même la branche dure du NPA. Un projet politique mûr et rassembleur doit avoir ses gardes-fous, qui entretiennent notre esprit critique. Tout cela nous sert finalement, dans la mesure où leur contradiction n'est pas malveillance pour autant, et qu'ils revendiquent toujours la volonté de dialogue. Eux au moins discutent avec les forces du Front de Gauche, ce qui n'est pas le cas du PS !

  10. Perigo PG05 dit :

    Mes amis, il va falloir que chacun prenne le temps et la patience d'expliquer et de convaincre la masse des indécis, des résignés, de ceux qui tergiversent à gauche. J'ai commencé depuis longtemps comme vous. C'est fastidieux, parfois épuisant mais c'est indispensable car ça peut faire la différence. Courage!

  11. Michel Matain dit :

    Et aujourd'hui il faut espérer que la pression de la rue, grève générale et manifestations dans tout le pays, convaincront quelques députés du PASOK de sauver leur honneur de socialiste en refusant de voter pour le plan de la troïka. Ce serait une superbe nouvelle pour demain à Stalingrad.

  12. tofmkIX dit :

    Bonjour/Bonsoir, monsieur Mélenchon, merci d'exister! Malheureusement, je crains que le bon peuple français, pris entre la haine du pauvre (médiatiquement organisée) et la crainte de le devenir (politiquement prévu), ne se contente une fois de plus de regarder le fond de son assiette en avalant tout cru la bonne pensée de nos dirigeants et de leurs alliés. Le peuple a besoin de stars inaccessibles et de beaux parleurs grandiloquents : celui qui ose dire le vrai, le sale, endosse au final la crasse qu'il combat. Comment être séduisant tout en étant en rage? C'est tout le problème que vous et votre équipe devrez résoudre, dans les plus brefs délais, à mon humble avis. J'espère... Bravo et courage.

  13. Miskiti dit :

    Un futur président se doit-il d'évoquer encore et toujours d'insignifiants Plantu ou Denisot dans des propos aussi riches d'enseignements et d'une telle portée ?

  14. Toto dit :

    C'est marrant mais lorsque l'on me soupçonne au second tour d'aller voter Le Pen, ca m'secoue même pas. Je ne sais même pas de quoi ils parlent. Je les méprise totalement. Ils n'existent pas. Ce sont des débiles. Ils ahanent dans les asiles confortables de leur rédaction. Personne n'a eu besoin de les enfermer. Ils se sont crus assez intelligents pour le faire tout seuls. Les sondages et les agences de notation sont les deux grosses testicules qui font encore faire "areuh" à la racaille médiatique !

  15. cyril dit :

    Que personne ne s'affole pour cette histoire de sondage. Harris Interactive a comme PDG madame Kimberley Till, qui est elle ? Mme Kimberly Till, pdg de Harris Interactive, a servi dans les allées du pouvoir de Washington, notamment comme assistante spéciale du directeur du FBI. Elle est membre du fameux CFR (Council on Foreign Relations). Accessoirement elle travaille avec Antoine Treuille, ancien officier de l'armée de l'air française et membre du conseil d'administration de Harris Interactive, il est aussi président de la French American Foundation et est aussi partenaire dans un fonds d’investissement appelé Altamont Capital Partners. Voila donc, entre autre, les personnes qui sont responsables de ces sondages. Bien sur qu'ils sont bidons et télécommandés depuis Washington. Je pense que le truc est de décrédibiliser JL Mélenchon en le mettant dans le même panier que Le Pen. Ils sentent le vent tourner et une nouvelle donne politique leur fait peur, car incontrôlable.

  16. Robin CIPOLLA dit :

    Attendue, la candidate des USA et de Martine Aubry (c'est une femme respectable qui a crée un tribunal privé pour Tapie afin de lui filer des millions d'euros publics. Mais Tapie est un ancien camarade, et puis on ne va pas toucher au ballon, les supporters des milliardaires sont des électeurs.) vient d'être élue au FMI.
    Mais merci Jean-Luc, enfin, pour avoir la franchise d'affirmer, certes une banalité, mais il faut du courage face aux syndicalistes qui te soutiennent (et qui ont au demeurant raison) : "Aucune des grandes conquêtes sociales n'est venue d'un compromis entre partenaires sociaux".
    Cette petite phrase m'a fait chaud au cœur car elle sonne aussi vraie que la terre tourne autour du soleil.
    En politique comme en social, "compromis" et "partenaires" reniflent les effluves du pléonasme. Si on est partenaires, on partage le même objectif et on fait des compromis pour y parvenir. Et là bien sûr, les grandes conquêtes sociales pour les faibles, ils peuvent se gratter.
    La vraie question. Comment être partenaire social du patronat et être syndicaliste ? Est ce qu'un syndicaliste ne doit pas être l'adversaire du patronat, comme les syndicalistes l'ont été au début du siècle et même et surtout aux USA ?
    Mais c'est difficile d'être l'adversaire des puissants.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon, au PG, et à la nouvelle FASE. Pour les deux autres, désolé mais je suis plus circonspect.

  17. Sans terre dit :

    Harris Interactive ! Depuis le mois de mars, Jean-Daniel Levy fait la pluie pour tous et le beau temps pour le FN. Quelle réponse ? Et vive la reprise des clubs de foot par des fonds étrangers... ou pas et celle du Stade français par carte à puce ! Jambon M. toujours sur la touche !

  18. Chouette dit :

    Le problème d'arithmétique posé par le sondage n'est pas sans solution.
    Un groupe de 100 personnes "proches politiquement du Front de Gauche", comprend peut-être 56 "personnes votant pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour" et 44 votant pour Le Pen.
    Dans l'hypothèse malheureuse où Jean-Luc Mélenchon n'est pas au 2ème tour, peut-être que, parmi les 56 "personnes votant pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour", 36 personnes voteraient pour Sarkozy et 20 pour Le Pen, soit des pourcentages respectifs de 64 % et 36 %. Comme le dit le sondage.
    Et peut-être que les 44 personnes qui sont "proches politiquement du Front de Gauche" mais "ne votant pas pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour" voteraient toutes pour Le Pen.
    Il y aurait donc bien 36 votes Sarkozy et (20 + 44 =) 64 votes pour Le Pen, soit des pourcentages respectifs de 36 % et 64 %. Comme le dit le sondage.
    Il suffit de considérer que les 44 personnes "proches politiquement du Front de Gauche" mais "ne votant pas pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour" sont des gens qu'il est possible de convaincre pendant la campagne électorale de voter au 1er tour pour Jean-Luc Mélenchon. C'est accessible puisqu'ils sont déjà "proches politiquement du Front de Gauche".
    Et le plus rigolo, c'est que les 56 "personnes votant pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour" représentent 12 % de l'électorat, d'après votre grenouille ; et qu'après avoir convaincu les 44 autres, le total représentera (100 x 12 / 56 =) 21 % ; ce qui permet d'être présent au 2ème tour.

  19. Berdagué dit :

    Chouette vous avez résolu un super probleme de chiffres triturés en pourraient être possibles toutes les barres à droite à accentuer ou redresser, vous étes notre nouvelle médaillée Field pour contredire tous les sondeurs du discours scientifique comme de celui du maitre c'est à dire de la soumission à l'enfumage très brouillé.
    Essayez de publier en anglais car en français je n'ai rien compris.
    Ils nous prennent un max pour des caves en tous les cas votre découverte mérite le prix Nobel, une démonstration impeccable à soumettre à Ubu -Roi.
    Pour commettre autant de c...... ça doit ètre une sacrée panique dans les rédactions de la presse achetée et de leurs instituts de bourrage de crâne du chaland.
    Avec Stalingrad ça va dégager sec, aux dernières news scientifiques satellitaires de méteo la grenouille au sec pour la Fète du Peuple.

  20. Nicolas B. dit :

    M Mélenchon, merci de remettre les mots et leurs signification à leur juste place. Cela permet de décrypter ce que nous préparent ces libéraux de tout bords. Il sont incapables de comprendre ce qu'est une société humaine, et ce qui la fait vivre, aveuglés qu'ils sont par leur idéologie et leur dieux Dollard ou Euros. Qu'ils arrêtent de dirent que le PS est de gauche, quand cela sera compris pas la majorité des français nous aurons gagné avec l'espoir d'une société plus humaine. L'histoire est en marche à vos cotés, et demain en sera un grand jour !
    Concernant le report de voix, sans vous et le Front de Gauche au 2 ème tour, ma voix restera rouge en attendant les jours heureux !
    Mélenchon, présidons !
    et Place au peuple !

  21. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    La proposition mirobolofumeuse de Mr Hollande.

    Ce grand socialiste raisonnable et normal se retrouve même au-dessous du Droit Commercial, pourtant pas réputé comme un droit spécialement progressiste, républicain et soucieux de l'intérêt général.

    Dans tout contrat de collaboration commerciale il y a une clause légale qui stipule que dans le cas où une des autres clauses du contrat se révélait ultérieurement contraire à la Loi elle serait alors considérée comme nulle par les deux parties.

    La loi générale de la République là aussi prévaut, et le contrat ici aussi ne peut que l'améliorer, pas la dégrader.

    Or on sait que malgré cela beaucoup se font plumer quand même...
    Donc d'une façon générale un système à renforcer plutôt qu'à inverser.
    En Droit Social, comme ailleurs.

    Il est trop ce pauvre Hollande...
    Comme s'il suffisait de maigrir pour parler plus intelligent.

  22. 4 Août dit :

    @ 18 Chouette
    Un groupe de 100 personnes "proches politiquement du Front de Gauche", comprend peut-être 56 "personnes votant pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour" et 44 votant pour Le Pen.

    Ca me parait un peu tiré par les cheveux. Les tableaux pages 7, 11 et 15 donnent 3% pour le FN, pas 44 ! Et les intentions de vote pour Jean-Luc Mélenchon sont à plus de 80%, pas 56%. Je pense plutôt que parmi les 7% qui votent FdG (soit environ 101 personnes sur 1449 sondés), ils en ont trouvé 11 qui veulent bien aller choisir entre la peste et le choléras du second tour. Sur ces 11, 7 voteront Le Pen, soit 63,6%, arrondi à 64%. Ceci dit, contrairement à n'importe quelle étude statistique, nous n'avons pas les effectifs pour pondérer leurs chiffres bidons, donc "11", c'est un exemple.

    http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/results_HIFR_marianne_10062011.pdf

  23. Hold-up dit :

    Christine Lagarde élue à la place de DSK ? Incroyable ! Et dire que le premier dans une interview s'imaginait, il y a encore deux mois, être menacé par un complot. Ce n'est plus un complot, c'est un système bien rodé. On prend les mêmes et on recommence. Un petit club, quoi. Mais les peuples ne l'entendent plus de cette oreille, chassés par la porte, ils entrent de partout en même temps, par le grenier, la cave, les fenêtres et viennent une fois de plus pour renverser la table de l'aristocratie mondiale ! Haut les cœurs !

  24. Berdagué dit :

    Oh ! le scientisme dogmatique fixé et débile, merci 4 Août pour cette très grande avancée citoyenne d'information pseudo pour nous matraquer que c'est jouer divinement d'avance, et c'est payé ça ? Par contre j'ai vu beaucoup de rouges, des flèches, qui donnent une pèche d'enfer pour la réussite de ce jour. Sondage en réel, Jaurès magnifique d'Humanité ce 29 Juin 2011, car avec les nouveaux chiffres du chômage ça s’arrange pas les humains.

  25. Jean Douchement dit :

    A propos de la question "Loi ou contrat", un argument logique, assez simple. Le primat du contrat sur la loi demande à être reconnu et affirmé par la loi elle-même, comme on le voit dans plusieurs des formules citées. Ce primat se contredit ainsi lui-même. C'est la loi qui protège le droit des particuliers de souscrire des contrats privés qui n'engagent que les contractants. Il n'y a jamais de priorité du contrat sur la loi. Voir le commentaire 21. Les parties prenantes d'un contrat ne sont pas autorisées par ce contrat à se libérer de l'obéissance à la loi, qui en même temps les protègera (bien que le contrat privé ne la regarde pas) si par exemple pour tirer parti du contrat un des contractants viole le droit. C'est ce que la constitution peut dire, et c'est déjà le cas. On pourrait expliquer comment Hobbes lui-même a montré le premier comment les conventions entre particuliers forment le tissu de la société mais demandent elles-mêmes à être validées (au sens précis: valider quelque chose c'est lui donner force et solidité) par une puissance supérieure aux contractants, la volonté souveraine exprimée dans la loi. NB. On voit ici que la philosophie (saine) peut rendre service à l'intelligence commune et, au lieu d'en étendre l'enseignement en amont de la terminale (on finira en maternelle), il faudrait l'étendre en aval. Peut-être ainsi les spécialistes de tout poil (médecin, ingénieur, juriste, haut fonctionnaire...) auraient-ils les idées plus claires et auraient honte de leurs sophismes, au moins parfois.

  26. Air One dit :

    Sur l'enfouissement des déchêts nucléaires, je conseille à tous ses partisans de regarder le documentaire "into eternity" disponible sur la toile. C'est une folie dont même les instigateurs reconnaissent qu'ils ne savent pas les conséquences que cela pourra avoir sur la Terre car personne n'est en capacité de prévoir l'évolution de la planête sur 100.000 ans.
    Quant aux conditions de travail dans ce milieu, quiconque aura vu le documentaire "RAS nucléaire, rien à signaler" sur les conditions de travail des OS des centrales sera convaincu qu'il faut en sortir, radicalement.

  27. Michel Matain dit :

    @ 18 Chouette

    Avant de triturer les chiffres faisons un peu de politique.
    L'électorat du Front de Gauche est le plus politisé des électorats en France.
    A 80 % au minimum cet électorat est communiste et vu ce qu'il reste de l'électorat communiste, on peut dire que ce sont les purs et durs. Alors comment imaginer cet électorat Front de Gauche se mettant à voter aux deux tiers pour les fascistes ? C'est tout bonnement idiot, ce sondage est une manipulation ou une provocation de plus, il n'y a pas besoin d'aller plus loin. Dans les mois à venir, des coups bas, il va y en avoir plein. des insultes, des calomnies, des rumeurs, des allégations... et je parie que certains "journalistes" sont en train d'éplucher la vie de Jean-Luc Mélenchon voir s'ils ne pourraient pas trouver quelques petites peaux de banane... Je souhaite beaucoup de courage à notre candidat par ce qu'il est à la place la plus exposée et que nos adversaires ne lui feront aucun cadeau. Jean-Luc Mélenchon doit et devra recevoir tout notre soutien dans ces moments difficiles et prévisibles.

  28. Nanou dit :

    Je viens de t'écouter sur RMC : jolie démonstration !
    Mme Lagarde, l'ultra libérale, au FMI, absente du Conseil de Paris et touchant ses indemnités. Elle a peur de rien (Alexis Corbière nous avait déja informés).
    Sur la Grèce, tu as été très clair, même chose pour le chômage, l'industrie, l'agriculture.
    Vive le Front de Gauche! On va gagner !

  29. Arthur dit :

    Merci de nous expliquer la vision "contractuelle" de la société à la sauce Hollande. Je n'ai guère vu d'autres développements sur ce sujet, à part un article dans le monde. Cela confirme ce que l'on pouvait craindre depuis le TCE: Hollande n'a plus grand-chose à voir avec les idéaux socialistes.
    Par ailleurs je trouve que les idées de JL Mélenchon sont assez rarement reprises dans les médias, sauf pour être caractérisées de populistes. Comment remédier à cela ?

  30. toto dit :

    Je suis hors sujet du jour. Quoique...
    Regardez et écoutez l'indignation de Ricardo Muti alors que Berlusconi est dans la salle pour le Nabucco. Un cri du coeur qui associe le public au chant des esclaves. Tonnerre d'applaudissements pour Verdi mais aussi pour les paroles fortes de Ricardo Muti. Et si on invitait Ricardo à l'opéra de Paris avec qui vous savez dans la salle!
    http://www.youtube.com/watch?v=SPT3dKJqmmE

  31. citoyenne21 dit :

    Croire en notre victoire absolue et tout faire, chacun à son niveau et à sa façon, pour permettre aux espoirs de devenir réels est la seule issue à laquelle il faut se préparer et s'attendre ! je ne me rabattrai pas sur le PS au second tour, pour ma part ! Ce sera un travail de titan pour Jean-Luc, son équipe, les militants et les sympathisants que de mener le combat jusqu'à la victoire mais ce sera aussi très positif et bénéfique d'être dans l'action ! cela suffit la résignation !

    Jean-Luc a les épaules et le mental pour tenir le choc malgré les attaques des adversaires qui ne lui seront pas épargnées et de plus, il est un des rares hommes politiques à ne pas se trainer de casseroles souillées ! c'est très important pour l'image que d'avoir un candidat "présentable", vu la mauvaise tenue ambiante de la plupart des autres candidats ! les soit disant "normaux" ne feront guère illusion très longtemps !

    Jean-Luc a prouvé une fois encore ce matin sur BFM TV, que malgré une grande fatigue physique apparente, sa vivacité de raisonnement pouvait rester optimale ! c'est à cela qu'on reconnait les futurs vainqueurs, à leur remarquable endurance et capacité de réaction, quelle que soit la dureté des situations ou évènements !

    J'ai confiance en notre candidat, en ses compétences sur le terrain et dans le discours et à ses capacités à savoir rallier le peuple aux propositions du front de gauche (et grâce aussi au soutien et actions de tous les associés), déjà parce qu'il n'y a pas d'autres alternatives possibles et aussi parce qu'en se jetant dans la bataille, Jean-Luc ne l'a pas décidé à la légère ! il savait très bien à quoi s'attendre, vu son expérience ! On a donc de quoi être rassurés quant aux futurs résultats ! ces sondages sont faux et destinés à faire l'impasse sur le véritable poids du front de gauche !

    Que la place soit noire de monde ce soir ! ceux qui ne pourront y assister y seront avec le coeur !

    Bon meeting

  32. redline69 dit :

    Bonjour
    Alors que nous sommes sur le point de connaitre le résultat des primaire EELV, je me pose la question du "candidat vendu par les médias".
    En effet Nicolas Hulot était le plus beau, le plus fort, le plus TF1 (télé proche de Sarko) et puis boum ! Rien ne parait plus aussi évident car les électeurs qu'ils soit écolos ou autres ne votent pas comme Mr Aphatie leur dit !
    On peut s'interroger durablement sur ses manipulateurs et falsificateurs de vote que sont les médias et leur bureau de sondage ? J'aime à rire d'une telle aventure !
    Ceci dit je souhaite que l'ensemble des écologistes se tournent vers le Front de gauche avant de choisir leur candidat, car sans volet social, leur politique sera inutile.
    La situation sociale étant l'une des plus grave depuis l'arrivée Sarko, qu'il faut pas croire qu'en taxant l'essence on sortira notre pays de la misère. La solution passe par une reprise en main du politique sur les choix stratégiques du pays, soit :
    1/ contrôle de l’énergie
    2/ contrôle des prix de base
    3/ contrôle de l'attribution des logements (et notamment ceux qui sont vides)
    4/ indépendance de la Justice et remise à plat du parlement et du sénat
    5/ retraite à 60ans
    Et qu'on arrête dans les médias avec le raser gratis ! Çà marche plus çà quand on voit le gaspillage d'argent que fait le clan Sarko / Fillon / Copé. Pour aller ouvrir des bases au Quatar il y a de l'argent. Alors il doit y en avoir pour les retraites et notamment à ceux de chez Renault auquel Sarko vient de voler 1 année.
    Pour cela les propositions du Front de gauche sont autrement plus ambitieuses que celles des pales propositions du camp socialiste notamment.
    Voter utile c'est voter front de gauche !
    cordialement

  33. denis dit :

    Il faut le claironner, les bonnes nouvelles s'accumulent. A l'heure qu'il est, Eva Joly l'emporte sur Hulot.
    Le front de gauche va s'élargir à Eva Joly et à Montebourg ! Super, non ?
    Sinon, la candidate de la gauche très molle a été élue au FMI.

  34. pichenette dit :

    Discuter le programme populaire et partagé pour qu'il emporte l'adhésion de tous ceux qui sont pour les orientations de FdG est une réaction saine et postive, en juillet 2012, dans quelques mois, il sera trop tard.
    Si le FdG veut avoir des chances d'être entendu par celui à qui il s'adresse c'est à dire le Peuple, dont l'existence reste à déterminer, c'est plutôt une somme de petits bourgeois frustrés, donc pour être compris des inscrits sur les listes électorales, il serait souhaitable que ce programme soit mis à l'épreuve et toutes les remarques doivent être prises en compte, sinon retour aux 1,9% !
    Etre lucide plutôt qu'hermétik.
    Vive Jaurès, avec parapluie !

  35. Rachel dit :

    @35 pichenette
    On discute du programme partagé depuis des mois et des mois, on n'a fait que ça, on continue et on continuera même après notre victoire. Il ne sera jamais parfait, mais il trace déjà une ligne claire et nette dans la tête de millions de personnes. D'aucuns voudraient nous mettre des bâtons dans les roues, faisant semblant de ne pas nous comprendre. Ils se trompent : rien ne nous arrêtera !

  36. @31 toto

    Non toto, tu n'es pas hors sujet. On est même en plein dedans : de l'argent et des cadeaux pour les riches, mais pour tout ce qui relève de l'intérêt général, des restrictions. Merci pour ce lien. Il est exceptionnel qu'un chef d'orchestre, en plein opéra, prenne la parole pour dénoncer, à sa façon, si élégante et pleine d'émotion, les coupes sombres que Berlusconi (dans la salle) a entrepris dans le budget de la culture. Or pour un pays comme l'Italie, la culture n'est pas un luxe, un ornement un peu superflu, c'est vital et constitutif de son identité même.
    Rien ne trouve grâce aux yeux des ultra libéraux, ces sauvages du capitalisme absolu : ni les dépenses pour la santé, l'éducation, la culture, l'aide alimentaire aux plus pauvres. Toujours plus pour les riches, toujours moins pour les peuples !
    NB : cet événement date de mars 2011. J'aurais aimé un journal de 20h se terminant par cette séquence, sur Bouygues TV ou TV Poujadas, mais là je rêve.

  37. Berdagué dit :

    Dans la science météo satellitaire sur le service public météo-France l'animation dynamique indique quelques impacts de bleus/verts sur Stalingrad, un chouia de bruinissement rafraichissant juste pour éviter la surchauffe avec tous ces rouges.
    A lire comme souvent le journal de Jaurès ce jour :
    - dans le supplément le bilan des auditions du LEM (lieu d'étude des connaissances et des idées).
    - et un rendez-vous de solidarité militante à 16 heures à Fabien pour libérer Sthèphane Taponier et Hervé Ghesquière aujoud'hui.

  38. julie dit :

    L'enthousiasme généralisé pour la déclaration de Ricardo Muti lors de la séance de célébration de 150ème anniversaire de Nabucco me laisse songeur:
    D'abord, parceque selon les dires du maître même il se reproche son mutisme gardé depuis trop longtemps. Il a raison, bien d'autres acteurs de la vie culturelle italienne ne sont toujours pas sorti de leur silence coupable et en parallèle, on peut dire la même chose de chez nous. Où sont les tribunes enflammées protestant contre les coupes radicales dans les budgets aux associations, établissements culturels et éducatifs? On attend toujours.
    Peut-être viendront-ils ce soir, allez courage!

  39. Roux dit :

    Bravo pour la qualité pédagogique, j'aimerai que les problèmes écologiques soient abordés et avec la même qualite.

  40. lilou dit :

    @ toto 30

    Tu m'as fait pleurer devant mon écran d'ordinateur. Je suis Italien d'origine, communiste et mélomane.

  41. Sans terre dit :

    "Il est vraiment sympa ce Bourdin, parce qu’il te détend, il t‘agresse pas… Tu fais une réponse et il s’inscrit dans la logique de la réponse et il essaie de t’en faire dire plus …" (Mélenchon dixit) C'est là...
    http://www.lcp.fr/emissions/docs-ad-hoc/vod/14829-la-mecanique-melenchon
    Et "la gauche continue à ronronner derrière des images de ciel bleu comme s'il ne se passait rien..." Waouh ! Bleu ciel, la couleur fétiche de Martine !
    Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge. (Picasso)

  42. Citoyen93 dit :

    "Je n'ai jamais séparé la République de l'idée de justice sociale, sans laquelle elle n'est qu'un mot"
    Jean Jaurès

  43. David dit :

    Super l'interview ! Enfin on vous donne la parole !

  44. 4 Août dit :

    @ JLM

    Par rapport à l'ITW avec Bourdin, et juste pour lever une ambiguïté, parce qu'un jour ou l'autre la question sera posée en direct. Si on prend tout à partir de 360.000€, le patron ne s'augmentera plus. Mais alors, comment seront augmentés les bas-salaires ?
    PS: il est peut-être bon, pour ne pas effrayer les Français, de préciser à chaque fois que ça ne concerne que 0,1% de la population. Nous avons tout de même 15% de larbins qui croient faire partie de la bande du Fouquet's et qui se sentent donc visés, un peu comme ces Américains pauvres qui votent "républicain" pour ne pas avoir à payer d'impôts le jour où il deviendront riches...

  45. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 30 - Toto

    "Regardez et écoutez l'indignation de Ricardo Muti alors que Berlusconi est dans la salle pour le Nabucco"

    Super ce lien Toto. Merci à toi. Quelle émotion, et quelle réponse noble et cinglante à la vulgarité Berlusconienne !
    Et comment en effet ne pas faire le lien aussi avec le Berlusconi français ?

  46. thierryjay93 dit :

    @ 4 Août

    Le principe de prendre tout à compter de 360.000 € annuel n'empêche pas de réévaluer ce montant en fonction de l'inflation. Autrement dit si en 2012 la base est de 360.000, en 2013, cette base pourrait être augmenter de 2 % (par hypothèse où l'inflation en 2012 est de 2%) ce qui relève donc la base à 367.200 permettant ainsi aux pauvres riches de s'augmenter mais aussi aux bas salaires d'être relevés, à supposer que le rapport des salaires est déjà de 1 à 20.

  47. lsmpascal dit :

    Rahhh... J'habite le sud et je ne pourrais être des vôtres ce soir 29 juin à Stalingrad.
    Soyez le plus nombreux possible en nous représentant tous.

  48. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous, camarades,
    Pour ne rien perdre et à diffuser :http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/bourdin-2012-jean-luc-melenchon-1424901/
    Nous, les provinciaux, apprécierions un lien retraçant le meeting de ce soir. Merci.
    Restons vigilants !
    Vieille tête dure...

  49. Gerard Blanchet dit :

    Pour Stalingrad ce soir!
    Retransmis par LCP et le site Place au Peuple.
    A-t-on le moyen de compter ce nombre de non "téléspectateurs" mais "téléacteurs"?
    Il faut alors les ajouter aux présent(e)s physiques sur place et l'annoncer au micro et que cela se sache dans tous le pays.
    De la même façon utilisons les SMS. Envoyons à nos ami(e)s sur place un SMS non de soutien mais "on est avec vous" et que là aussi on compte cela, je ne sais comment d'ailleurs.
    L'objectif étant que demain dans la presse on ne puisse faire autrement que de dire "ils étaient un million à Stalingrad" et qu'on le fasse savoir au peuple grec qui nous disent "les français quand est-ce que vous vous réveillez?"
    Leur dire le peuple français est debout et ensemble nous allons faire de grandes choses.


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