06mar 11

Médias et sondages font la campagne des Le Pen. Pendant ce temps l'Europe prépare un coup d'Etat social.

Sondage et bidouillage

Ce billet a été lu 26  743 fois.

Encore une grosse manipulation pré-électorale. Une « enquête d’opinion », en pure bidouille, affirme que Le Pen est en tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Bien sur pas un mot des résultats possibles des cantonales qui ont lieu dans quinze jours. Les voyous qui mènent ce genre de diversion craignent trop d’être démentis de leurs affirmations depuis des mois sur la « percée spectaculaire de Le Pen » par cette élection qui arrive. Il leur faut donc botter en touche loin devant pour sauver leur roman. Et sauver aussi le diable de confort, l’arme de destruction massive du débat politique, que représente la peur du loup et son corollaire abrutissant : le vote utile. J’en parle, avec dégout et colère.

En ce 8 mars, Martine Billard a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur les droits des femmes :

Cette vidéo a été consultée 2 396 fois

Il ne faut pas céder aux agitations sur la méta-réalité de l'univers des sondages. Il faut rester dans le présent du réel. Je prends donc le risque de parler aussi de choses graves qu’il faut expliquer puisque la foire informative n’en a que faire. Je parle de ce qui se prépare en Europe pour les prochains mois avec le pacte de compétitivité.

Vous verrez. Les apprentis sorciers médiatico-sondageurs iront jusqu’au bout de leur sale besogne. Leur campagne pour Marine Le Pen l’aidera considérablement. Vous vous souvenez des émissions à répétition d’Arlette chabot exaltant sur le service public les thèmes racistes et xénophobes sous couleur de les mettre en débat ? Vous avez à l’esprit la répétition des sondages bidons à 800 personnes interrogées « selon la méthode des quotas », par téléphone, ou en ligne, avec leurs coefficients multiplicateurs bidouillés répétant en boucle la fable d'une percée foudroyante du Front National ? Vous vous rappelez de l’amalgame du Front de gauche au Front national ? Et de moi aux Le Pen ? Et la mise en scène par des médias répétant en boucle le bobard d’une extrême droite « laïque » ? Sans oublier l’apologie de l’appétissant Dominique Strauss-Kahn et son FMI comme seule alternative possible à l’interminable calvaire social du Sarkozysme. Tout ça, et combien d’autres choses, parmi les insanités du système médiatico-sondagier connait à présent une apothéose. Un sondage « en ligne » prétend que Le Pen est en tête du premier tour. La valeur de cette « enquête » est à peu près égale à la consultation des viscères de poulet par les prêtres augures de la Rome antique. Le sondage est « en ligne ». Une « enquête » par internet ! Cela signifie entre autres choses que personne ne peut certifier que les réponses sont bien faites par ceux à qui on pose la question « selon la méthode des quotas ». Et sans qu’on sache davantage quels bidouillages, coefficient multiplicateur, redressement, et autres salades pourries sont à l’œuvre dans la fabrication de cet "évènement". Ce que l'on sait c'est que cet institut de sondage recrute ses sondés en leur promettant "d'influencer les décideurs" et en leur offrant des prix et des cadeaux. Inutile de dire que sur une telle base, à supposer qu'on accorde de la valeur aux sondages "en général", ceux là par contre ne méritent rien d'autres que du mépris.

A présent nous voici avec un sondage sur les bras que les animaux médiatiques vont ruminer pendant des jours et des jours nous obligeant à discuter un fait qui est leur propre fabrication. Ca a commencé ce samedi. Je ne savais rien du sondage, puisqu’il n’était pas publié. Mais déjà je devais répondre à une nuée d’insectes médiatiques qui se jetaient sur moi pour me tirer un commentaire et faire vivre cette information. Je m’en veux d’avoir répondu à deux nuisibles sans y avoir regardé de plus près ni bien préparé mes mots. Il est vrai que je n'arrivais même pas à y croire. Bien sûr, notre manifestation pour les droits des femmes, ils n’en avaient rien à fiche ! Sinon pour introduire leur question sur le mode faussement subtil et clin d’œil doucereux de cette engeance : « aujourd’hui c’est la journée des femmes et il y a une femme qui fait parler d’elle etc. etc. ». Une pseudo réalité, celle d’un sondage plutôt qu’une réalité, celles des gens réellement mobilisés dans la rue pour défendre une opinion. Voilà toute notre époque.

En quoi est-ce très dangereux ? On le sait depuis le début de l’existence de ce genre de trafic. C'est bien pourquoi, par exemple, Beuve Méry, le fondateur du "Monde" ne voulait pas que son journal publie de sondage à l'époque où cette invention arriva des Etats Unis. Pourquoi cet outil est-il un artefact ? A l’entrée, le questionnaire et la façon de questionner biaise les réponses. Au milieu, le redressement des résultats bruts obtenus de cette façon est une alchimie de rebouteux. A la sortie, la répétition du résultat crée une réalité même si elle n’existait pas avant. Les ouvrages de référence sur ce thème ne manquent pas. Ceux qui établissent le caractère scientifique de ces enquêtes n‘existent pas, tout simplement.

Le premier fabricant de tout cela c’est Sarkozy lui-même, évidemment. Sa politique. Mais il y a aussi la pourriture progressive de la sphère politique dans le refus d’imaginer quoique ce soit de différent que les fadaises comme « l’Europe qui protège », le marché « horizon indépassable », l’austérité pour tous, et ainsi de suite. Sans oublier l'incroyable intolérance et violence permanente contre tout ce qui tient tête au système. Tout cela jette dans les bras du néant des masses de gens. Et devant le chaos, confortés par le chef de l’Etat lui-même dans l’idée que le problème ce sont les immigrés et les dangers de l’islam plutôt que le système financier, tout un pan de la droite « d’en bas » se dit  « puisque c’est ça, alors autant aller aux plus durs et à ceux qui n’ont pas des casseroles aux fesses, des cigares, des voyages en avions et tutti quanti ». Bref, il y a bien toute une droite qui préfère dorénavant l’original Le Peniste à la copie Sarkozyste.

Mais le système qui met en scène cette histoire pour faire vendre du papier et créer des débats bidon est lui en encore plus criminel. Bien sûr, tout est dans la bataille politique. Mais nous devons aussi avancer dans notre mise en cause des méthodes manipulatoire des sondeurs. Nous devons exiger le vote à l’assemblée de la loi Sueur sur les sondages. Elle a été adoptée à l’unanimité du Sénat, contre l’avis du gouvernement, et impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage. Aujourd’hui ces instituts font un travail souterrain impressionnant pour empêcher cette loi d’être votée à l’assemblée et ils font tout pour la dénaturer. On sait où est notre devoir.

Ca va être rude. Le nouvel assaut de "l’Europe qui protège" contre les travailleurs ne va pas être simple à contrer. D’abord parce que la procédure d’adoption du coup d’état social est très complexe. Et les gouvernants feront tout pour qu’il n’en soit pas question publiquement. Tout pour que le débat n’ait pas lieu ou soit rendu totalement opaque et incompréhensible. Ensuite parce que la social démocratie européenne va couvrir l’opération de ses brouillards de mots mielleux. Voyez quand le PS français pour s’opposer au « pacte de compétitivité » de l’Europe libérale propose un original « pacte de compétitivité et d’emploi ». Encore cette version gentillette n’est elle pas définitive. Il lui reste à passer à la moulinette de la prochaine rencontre du Parti Socialiste Européen. Et là, c’est sérieux. Y siègent des néo bolchevick bien connus : le grec Papandréou, l’espagnol Zapatero et le portugais Socratès. Ceux là sont au pouvoir et en mal d’amour avec les agences de notation et leur note trois A. Leur audace ne peut aller bien loin puisqu’ils ont renoncé à affronter le système financier. Nous avons donc un rude devoir d’explication. Chacun doit y prendre sa part. Je le fais ici. Bientôt les partis du Front de gauche vont s’avancer dans l’arène. Commençons donc par l’exposé du problème posé.

Sans doute vous souvenez vous de mes explications ici même sur ce qu’est le semestre européen. Il s’agit d’un mécanisme qui permet à l’Union Européenne de contrôler les projets de budget des états membres avant même qu’ils soient examinés par leurs députés. Le Front de gauche a déposé à l’assemblée nationale en France, comme l’ont fait nos camarades au Portugal et en Allemagne, une proposition de loi pour affirmer la souveraineté des assemblées contre ce dispositif. On se souvient que la droite, les Verts et le PS, sauf l’unique vote d’Henri Emmanuelli, ont voté contre notre proposition. Bon. Notre chère Union qui protège vient de franchir une étape. Si le « Semestre européen » permet de contrôler les budgets nationaux, il faut tout contrôler "ex ante". C'est-à-dire avant même que le projet de budget soit rédigé et qu’il passe devant le tribunal libéral européen. Voici la phrase qui annonce cette nouvelle, dans le parler confus typique de l’union européenne et de ses traductions approximatives de l’anglais. Si ca vous saoule sautez les lignes qui suivent je les ai résumées à l’ instant. "Conjugué aux lignes directrices intégrées "Europe 2020", il (le Semestre européen) jette les bases d'une coordination ex ante au sein du Conseil et donne un fondement aux orientations formulées par le Conseil européen à l'intention des États membres en vue des stratégies globales qui seront présentées dans les programmes de convergence et de stabilité et les programmes nationaux de réforme. Ces orientations contribueront aussi à affiner la préparation des budgets nationaux pour 2012." 

Pour avoir un avant gout, en supposant que vous ne soyez pas déjà largement sur vos gardes, voici ce qui est dit sur la fiscalité par exemple, qui n’est portant pas du domaine de compétence de l’Union. "S'il reconnaît que les questions relatives à la fiscalité sont du ressort des États membres, le Conseil considère néanmoins que dans les cas où il s'avère nécessaire d'augmenter la pression fiscale, il convient de préférence d'accroître les impôts indirects et d'élargir la base d'imposition." Tout le monde comprend : davantage de TVA. Et surtout pas d'impôts ciblés sur les plus hauts revenus. "Dans la mesure du possible, la charge fiscale pesant sur le travail devrait également être réorientée vers d'autres facteurs afin de stimuler l'utilisation de main-d'œuvre et de créer les conditions de la croissance." Cette consigne quand elle arrive chez les libéraux en France est habillée de mots ronflants. C’est la pseudo « TVA sociale », ou mieux encore la prétendue « TVA anti délocalisation » chère au patron du groupe UMP, monsieur Christian Jacob. Je le mentionne pour que mes lecteurs comprennent un mécanisme spécialement pervers de l’action de la droite. Quand elle fait mine « d’avoir une idée » pour la France, quand celui-ci où celle-là arrive la bouche en cœur comme s'il venait d’inventer l’eau chaude, dites vous que le plus souvent il ne fait que répéter en Français ce qui est déjà écrit en anglais à Bruxelles dans les notes des lobbies libéraux. 

Je reviens sur les décisions de notre chère « Europe qui protège ». La consigne qu’elle donne pour faire passer la nouvelle étape du rouleau compresseur libéral est claire : transposer au plus vite les conditions du semestre européen dans les lois nationales. Ca ne va pas être aussi simple partout que ca le sera en France du fait de la complicité de l’UMP et du PS pour tout avaler. N’empêche. Cinq règlements qui doivent être intégralement transposés dans le droit national et une directive seront proposés pour le sommet des 24 et 25 Mars prochains. On y retrouve des idées très brutales. Exemple : sanctionner plus tôt et de façon automatique les États membres qui ne se conforment pas aux règles du Pacte de stabilité. Automatiquement ! Une sanction automatique à tout un peuple venant d’une commission non élue ? Comment une chose pareille est-elle possible dans une démocratie ? Comment une chose pareille est-elle possible face à la souveraineté des états nations ? Pour que ça ait l’air d’une décision collective, quoique ce soit automatique, les eurocrates ont inventé une nouveauté. La « règle de la majorité inversée » ! Simple, non ? Non pas vraiment. C’est obscur comme tout ce qui vient d’Europe. Voilà comment ça marche : une proposition de la Commission d'imposer une amende à un Etat membre sera considérée comme adoptée sauf si le Conseil la rejette à la majorité qualifiée.  Ha ! Ha ! Ha ! Elle est bonne pas vrai ! Comme ça tous les lâches style Papandréou, tous les gouvernements Strauss-Kahniens et sociaux libéraux auront un prétexte quand le coup de massue leur tombera dessus : « On n’a rien dit parce qu’on n’avait pas de majorité pour empêcher ça ! ». Ce n’est pas du tout un petit changement. C’est une contre révolution. Car aujourd'hui le conseil doit l'approuver à la majorité qualifiée pour que la procédure soit enclenchée.  C'est donc un renforcement considérable du pouvoir arbitraire de la Commission face aux Etats nations et aux peuples qui vient d’être acté. Comprenez bien si la règle affiché est de "déclencher la sanction de façon plus automatique", c'est comme si on disait : le projet de loi Fillon est adopté sauf si les 2/3 de l'Assemblée nationale votent contre !

Ne croyez pas que ce soit la seule procédure qui soit choquante. C’est la politique au service de laquelle cette violence a été imaginée qui est le plus grave. Car il a été décidé le 28 Octobre 2010 que l'Union Européenne pouvait procéder à des sanctions si la Commission considère que la politique économique d’un Etat nation est "‘‘gravement'' pas conforme aux grandes orientations des politiques économiques de l’UE, ou si elle risque de compromettre le bon fonctionnement de l’union économique et monétaire". Donc si un gouvernement de gauche arrive et veut avoir une politique de relance des salaires, ce qui est considéré officiellement comme une bêtise par monsieur Trichet, la commission pourra sanctionner ce pays ! Je donne cet exemple car la liste des cas de sanctions s’est élargie à la faveur de cet épisode dans le sens d’un durcissement du pacte de stabilité de triste mémoire.

Par exemple le texte prévoit de sanctionner suivant le critère de la dette même quand le déficit est dans les clous ! Donc on peut être sanctionné pour déficit excessif mais on peut l’être aussi quand ce déficit n’est pas excessif mais qu’on emprunte trop ! "Les États membres dont la dette excède 60% du PIB seront tenus de prendre des mesures pour réduire leur dette à un rythme prédéfini, même si leur déficit est inférieur à 3% du PIB". Autre nouveauté, étendre la surveillance de la Commission à la balance commerciale et à la balance des paiements des pays de l’union. La Commission n'est plus chargée uniquement de la surveillance budgétaire, à savoir le déficit et la dette. Elle pourra proposer des amendes aux Etats membres "en situation de déséquilibre excessif" : qui importent plus qu'ils n'exportent ou inversement. Il n'y a pas de définition précise du "déséquilibre excessif" : son appréciation semble être laissée à la Commission, avec l'aide "d'indicateurs économiques". Ca rappelle le débat du G20. On fait le pari que les pays excédentaires comme l’Allemagne vont s’arranger pour rester à l’abri comme ils l’ont fait au G20. 

Bilan. Quoique vous fassiez et quelque soit votre situation nationale, vous n'échapperez pas aux coupes budgétaires. Vous êtes un Etat membre en situation budgétaire normale ? Vous devez quand même « assainir » votre budget. Le Conseil déclare: "il est de la plus haute importance pour tous les États membres de veiller à maintenir la dette publique à un niveau supportable". Pour cela, une seule solution selon lui  "annoncer et mettre en œuvre des plans d'assainissement crédibles et détaillés, qui requièrent, dans la plupart des cas, des ajustements budgétaires structurels annuels nettement supérieurs à 0,5% du PIB, et qui viendront s'ajouter aux réformes des régimes de retraite, des systèmes de soins de santé et des marchés du travail." Même les biens portants sont des malades qui s’ignorent selon le grand quartier général libéral. Tout le monde doit être saigné, quelle que soit son état, sa maladie ou sa bonne santé ! 

Vous êtes un Etat membre en situation de déficit "excessif ou connaissant de graves difficultés financières" ? Là c’est parfaitement clair : c’est grave et la main qui soigne est coupante ! La langue pour le dire, elle est toujours aussi pâteuse. Lisez cette merveille de clarté : "En ce qui concerne les États membres faisant l'objet d'une procédure concernant les déficits excessifs, les objectifs à atteindre en matière de déficit et les ajustements structurels devraient être pleinement compatibles avec la correction en temps utile des déficits excessifs et ne pas entraîner de report des ajustements nécessaires." Donc ceux qui feraient les malins du genre encore « cinq minutes docteur » n’ont aucune chance d’attendrir le bourreau. Et pour que la peinture soit nette voici la deuxième couche : "Les États membres qui présentent des déficits budgétaires structurels de très grande ampleur ou un niveau d'endettement public très élevé ou en augmentation rapide devraient anticiper leurs efforts d'assainissement budgétaire. Tel devrait être le cas en particulier des États membres connaissant de graves difficultés financières". Et vous là qui faites les malins avec des perspectives de croissance qui sont bonnes ? Pas de remise de peine pour vous non plus ! Il faut au contraire en profitez pour accélérer l'assainissement !  C’est écrit avec fermeté : "Si la croissance économique ou les recettes s'avèrent plus élevées que prévu, il convient d'accélérer encore l'assainissement budgétaire."

On doit bien comprendre que tout ceci ne vise pas seulement la façon d’organiser le budget des Etats. Ce n’est pas juste une question de technique budgétaire. L’affaire s’enracine dans les rapports de force entre le capital et le travail pour le partage de la richesse produite. "Les abattements fiscaux, les formules souples de travail et les structures de garde des enfants devraient être conçus de façon à faciliter la participation au marché du travail et à augmenter le nombre d'heures travaillées." Augmenter le nombre d’heures travaillées c’est clair ? Travailler plus. Mais est-ce pour gagner davantage ? Evidemment non. "En vue d'améliorer la compétitivité, les États membres devraient favoriser une évolution du coût de la main d'œuvre qui soit compatible avec la situation économique et l'état du marché du travail au niveau local, les tendances à moyen terme en matière de productivité, ainsi que la nécessité de corriger les déséquilibres actuels." Avec une telle liste, ce n’est pas demain la veille que la paye va augmenter !

Travailler plus longtemps, cela concerne non seulement la semaine de travail mais évidemment la durée au travail sur toute une vie. Revient donc la question des retraites dans ce document du Conseil européen. "L'assainissement budgétaire devrait aller de pair avec des réformes destinées à garantir la viabilité et l'adéquation des systèmes de retraite, notamment en augmentant l'âge effectif du départ à la retraite et en liant plus étroitement l'âge de la retraite et/ou les prestations de retraite à l'évolution de l'espérance de vie, en limitant le recours aux régimes de retraite anticipée qui risquent de réduire l'offre de main-d'œuvre ". Dites merci à « l’Europe qui protège » et nous « permet de sauver notre modèle social ». Et comme si ça ne suffisait pas, évidemment, voici des recommandations en faveur des fonds de pension, tout à fait en phase sans doute avec la défense de ce modèle social, qui sert de refrain aux discours de la droite et des sociaux libéraux Strauss-Kahniens. "Si les régimes publics de retraite continuent de jouer un rôle important, il y a lieu de promouvoir l'épargne privée, et notamment les régimes relevant du deuxième pilier qui pourraient constituer un complément utile en augmentant les revenus des retraités". 

Pas une des tartes à la crème qui jalonnent notre chemin de croix libéral ne manquent dans ce texte qui fonctionne comme un manifeste de guerre sociale. Ainsi, une fois de plus l’antienne sur les « rigidités ». Vous savez comme moi ce que ce mot gentillet veut dire sous son masque raisonnable. "Les rigidités qui font obstacle à l'ajustement de la compétitivité doivent être éliminées". De quel genre de rigidité s’agit-il là ? Evidemment de celle qui réglemente le travail humain. Il s’agit du code du travail. "Le Conseil estime qu'il convient, le cas échéant, de faire le point sur les organismes du marché de l'emploi, ainsi que sur la législation relative à la protection de l'emploi, et, au besoin, de les réformer, dans le but de réduire les rigidités du marché du travail et de favoriser la participation à celui-ci". Je suis désolé de vous infliger une prose aussi épaisse et mal rédigée. Mais cela vous permet de mieux comprendre aussi ce que je vous explique d’habitude à propos de ces textes européens qui vous tombent des mains et pour lesquels il faut un effort d’attention double du fait de leur style !

Cette réforme des codes du travail nationaux en vue d’une plus grande flexibilité, ce passage de la gestion budgétaire à la lutte de classe n’a pas de limite. Seules les trouvailles varient pour emballer avec des mots piégés les mauvais coups. Ainsi quand « l’Europe qui protège » prétend vouloir transformer les droits sociaux en "incitations au travail"? Voyez. "En règle générale, les prestations de chômage devraient être revues afin de s'assurer qu'elles fournissent des incitations au travail". Et comment ? Tout le monde devine que ce n’est pas avec tendresse. "Il y a lieu de s'attacher en particulier à accroître l'attrait du travail et à réinsérer les chômeurs sur le marché du travail. Pour réduire les risques d'exclusion à long terme du marché du travail, il convient que les prestations soient étroitement liées aux formations suivies et/ou à la recherche effective d'un emploi". Ce texte vous dit que si vous êtes au chômage depuis longtemps c’est de votre faute et qu’il faut vous surveiller pour savoir si vous vous formez vraiment et si vous cherchez vraiment du boulot, tas de fainéant que vous êtes. Dites merci.

Face à cela nous ne restons pas inertes. Le PGE s'engage pour la lutte contre la précarité. Ce week end se tenait à Porto au Portugal la première réunion du Parti de la gauche européenne dont le parti de gauche, le parti communbiste français et la gauche unitaire sont membres et qui est d'ailleurs présidé par l'un des notres, Pierre laurent. Cette rencontre. Pas moins de douze partis membres du PGE étaient présents à cette réunion ainsi que de nombreux représentants des mouvements sociaux et des syndicats portugais. Au coeur des discussions : la question du combat contre la précarité. On sait que le Parti de Gauche, en France, fait de cette question le coeur de son analyse pour la contre offensive face aux libéraux. Beaucoup d'intervenants ont considéré qu'il s'agissait là de la lutte centrale que la gauche européenne devrait mener dans les mois et les années à venir. Des personnalités comme Manuel Carvalho da Silva (secrétaire général de la CGT portugaise), Ulisses Garrido (exécutif de la CGT Portugaise), Adriano Campos et Critina Andrade de la FERVE (mouvement des jeunes précaires) et des "Précaires Inflexibles", ont interpelé le PGE dans ce sens. Il faut dire l'événement du PGE arrivait dans un contexte particulier. Samedi prochain aura lieu, à Lisbonne et à Porto, une grande manifestation de lutte contre la précarité. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues dans les rues. Un événement au Portugal! Leila Chaibi, notre nouvelle secrétaire nationale à la lutte contre la précarité, sera parmi les manifestants. Au terme des travaux, le PGE a décidé de faire de cette inititiative une campagne européenne "pour le travail digne et contre la précarité" comme l'a souligné Miguel Portas, responsable international du Bloco de Esquerda, chargé de conclure la réunion. Francis Wurtz a pour sa part indiqué que le fonds de développement social et de solidarité qu'il souhaite proposer à la Commission européenne serait dédié à la lutte contre la précarité tout comme la campagne de récolte du million de signature nécessaire pour pouvoir faire cette proposition. Ronald Janssen, représentant de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a, lui,  insisté sur la nécessité de mener une bataille contre "la guerre en quatre faite aux salaires dans l'Union européenne". Les quatre axes étant : le Fonds européen de stabilité financière UE-FMI qui permet la casse sociale en Grèce et en Irlande, le Semestre euopéen et son pendant pour l'emploi (article 148 du Traité de Lisbonne), le Pacte de compétitivité Sarkozy-Merkel et le paquet de surveillance financière permettant de sanctionner tout déséquilibre budgétaire. Il est vrai que la précarisation des citoyennes et des citoyens est au coeur du projet des eurocrates qui nous gouvernent comme le Parti de Gauche a eu l'occasion de rappeler durant cette réunion publique. En conclusion de la conférence de presse qui clôturait une après-midi de travail particulièrement dense, Marisa Matias, vice présidente du PGE a lancé deux mots d'ordre pour la campagne à venir: "L'Europe ne se fera pas sans les citoyens" et "Travail et précarité ne doivent plus pouvoir se conjuguer ensemble". Place à la lutte citoyenne contre la précarité au Portugal et dans toute l'Europe donc!


338 commentaires à “Sondage et bidouillage”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Papa dit :

    Ayant été contacté pour un sondage,je me suis marré à répondre tout le contraire de ce que je pensais.
    Si tout le monde en faisait autant,ils pourraient se mettre au c.. leurs analyses "bidons" !

  2. Chouette dit :

    @ 201-Papa, @191-de passage, @199-Miskiti, et @ tous les autres
    Je vais aller sur d'autres sites et d'autres blogs pour y poster le texte suivant. Je vous encourage à faire de même.
    Faites connaître largement l’initiative citoyenne pour obliger les journalistes à dire que les résultats de sondage ne valent pas tripette ; car tout le monde aura connaissance du mouvement citoyen pour les fausser et exiger la transparence.
    Il faut foutre le bordel dans les sondages pour faire pression pour le vote à l’Assemblée de la proposition de loi Sueur adoptée par le Sénat à l’unanimité, contre l’avis du gouvernement, et qui impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage.
    Si je suis sondée, je mens !
    Si nous sommes sondés, nous mentons !
    Si vous êtes sondés, mentez !

  3. komorowski dit :

    Ne rêvons pas le couple uni PS-UMP allié au sein de l'Europe là où se décident les vraies politiques pour nous commence à être connu. Partout autour de nous des vrais gens comme disent certains trouvent la Marine Le Pen intéressante même s'ils assurent ne pas pouvoir voter pour elle, tu parles ! En fait même des militants de la CGT ex communistes te tiennent ce discours. La responsabilité de l'autre gauche est écrasante car elle n'a pas réussi à rendre crédible son positionnement dans des débats stériles et confidentiels du type Chassaigne, l'avenir de l'identité communiste et nous de la LCR qu'est ce qu'on va devenir on pourra plus passer à la télevision. Le Jean-Luc se décarcasse pour dix et se fait cracher dessus pour cent. Continuez comme cela avec vos batailles d'égo pitoyables pendant ce temps la Marine elle engrange. Et après tout, les potes qui la soutiennent faute de mieux ont ils tort ? Horrible dévoiement de la Lutte des Classes ! Encore un effort et avec vos conneries je vais faire comme tout ceux qui en ont marre : voter pour la dame Montretout comme l'appelle son "ami" Golnish.

  4. Poncet dit :

    Les sondages sont fiables; il faut seulement savoir les lire...

    Avec un échantillon de 800 sondés, l'écart-type est de l'ordre de 1,45%. Autrement dit, pour considérer que le résultat serait le même sur 99% des échantillons de 800 personnes, il faut accepter que l'amplitude du résultat soit de près de 10 points (de -3 fois l'écart-type à +3 fois l'écart-type).
    Je suis prêt à parier que Harris a publié le haut de la fourchette. Le résultat du FN serait compris entre 15 et 24%.
    compte tenu de l'incertitude sur l'abstention, cela veut dire que le FN aurait entre 4 et 7 millions de voix. En fait, si on regarde les résultats des précédentes élections présidentielles, on voit que son public électoral est de 6 millions d'électeurs.

    Bref : ce sondage ne nous apprend rien. C'est du vide sidéral.

  5. Miskiti dit :

    OK, Chouette ! A l'attaque...

    [Edit webmestre : Serait-il possible de vous suggérer sans vous froisser d'aller jouer ailleurs?]

  6. bernard dit :

    Ce qui est inquiétant ce n'est pas le score du FN à un instant "T"(un instantané),mais la progression dans le temps seul paramètre,bien sûr que la méthodologie est sujette à caution et que les conclusions sont fausses,cependant NS a ouvert une boite de Pandore et tous les maux sont récupérés par l'extrême droite,à nous la gauche d'afficher l'Espoir

  7. Guy dit :

    Jean-Luc,

    Que tu dénonces les magouilles, c'est bien. Mais ton discours ne passera pas.
    Le problème,c'est que tu es quelques peu hors sujet avec tes déclarations.
    Nier la montée du FN est une erreur.
    Cette montée est organisée par la droite.
    Ce qu'ils espèrent, c'est que MLP soit au second tour.
    Il est évident que Sarko face au PS n'a aucune chance. Par contre face au FN, on aura un 2002 bis.
    Je te suis depuis un moment mais fais attention à tes déclarations. Celles-ci peuvent faire peur à des gars qui gagnent bien sa vie comme moi mais qui souhaite une société plus juste.

  8. redline69 dit :

    L'important de cette opération de sondage est de manipuler les listes extérieures au PS et à l'UMP.
    Curieusement les journaleux sont pris de vertiges. alors que Jean-Luc Mélenchon l'a dit hier, le vrai sondage sera celui des cantonales qui arrivent. Le reste n'est que manipulation, interprétation, utilisation de peur et surtout çà sert à camoufler les minables résultats de l'UMP et d'une certaine manière du PS qui à soutenu l'erreur du traité de Lisbonne.
    Gens de gauche, restez fermes et clairs dans vos objectifs !
    Seul le premier tour est important car il va permettre de quantifier nos forces.
    Après UMP ou PS, franchement j'avoue ne plus y voir de différence.

  9. Jean-Mi 41 dit :

    Poncet # 204 a scientifiquement raison, lisez son message
    À Julia #200- Je ne partage pas les solutions proposées par le FN mais je ne renie pas ses constats lorsqu’ils sont factuels et je suis révolté depuis longtemps par cet espèce de négationnisme des problèmes par la gauche en général. Donc je n’approuve pas mais je comprends les électeurs tentés par le discours LePen. Puisque sauf erreur de ma part notre projet ici n’est pas l’insurrection armée ni la dictature du prolétariat, il faut bien pour faire avancer les choses que nous remportions ces élections sans tomber dans le piège de l‘autre vote dit « utile » , DSK ou autre auquel cas on en reprends au minimum pour 5 ans avec le risque de se faire lobotomiser un peu plus. A vouloir trop jouer les puristes pour ne pas dire les intégristes, on risque de ne récolter que les 6% habituels des voix alors qu’en précisant un programme de base sur tous nos points d’accord à partir des constats objectifs et en proposant des référendums ultérieurs sur les points vraiment divergents, on pourrait remporter les élections et construire une véritable nouvelle République. Ceci donnerait aussi le temps de sortir enfin la population du lavage de cerveau qu’elle subit depuis des années et dont nous sommes victimes aujourd’hui et de la faire trancher cas par cas (et non l’amalgame actuel) par référendum autant de fois que l‘importance des décisions le nécessitera. En tout cas, n’éludons aucune question et répondons y par une analyse politico-économique objective, chiffrée si possible.
    Je ne vois pas d’autre solution de l’emporter hors coup d’état.
    Qu’ils s’en aillent tous et vive la VI eme République!

    À tous: PS: je ne pense pas avoir rêvé en ayant lu dans un traité international le droit de tirer sur la foule en cas d’émeute, quelque un pourrait-il me confirmer les références du texte et de l’article (quelque chose du genre 104)

  10. Laurence dit :

    Je pense qu'il faut absolument trouver un moyen de communiquer nos idées. Les idées du front de gauche. Les textes de ce blog sont bien écrits mais je pense qu'ils ne sont lus que majoritairement pas des convaincus.
    Comme visiblement les médias ne souhaitent pas donner la parole à ce courant, à Jean-Luc Mélenchon autrement que pour le faire réagir sur des sujets bidons. Je crois qu'il est urgent que nous trouvions une autre forme de diffusion d'information. Les panneaux 4/4, les pubs, les crieurs de rue ! je ne sais pas ! Mais nos idées ne sont pas assez connu. Comme par exemple : "Samedi prochain aura lieu, à Lisbonne et à Porto, une grande manifestation de lutte contre la précarité. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues dans les rues" Personne n'en parle dans aucun média ! même de gauche ! Les gens que nous voulons convaincre n'ont pas suffisamment accès à ce genre d'info.
    Je suis d'accord avc Mr Mélenchon, je ne crois pas que la majorité des français soit prêt à voter Le Pen, et sont au contraire de plus en plus nombreux à réclamer plus de justice social.
    Il faut vraiment s'accrocher et relayer les manifestations en France, parler des partie de gauche européen etc etc...

  11. bernard dit :

    D'accord avec Guy 209
    Il me rejoint notre progression ne peut que se traduire par un discours dépassionné, plus calme,didactique et serein, à l'inverse d'une MLP en cherchant toujours à élargir sans références aux années Mitterrand qui reviennent sans cesse comme un boomerang, à l'expérience sud américaine, à Cuba, la Chine qui sont les diables de c... agités par les médias.

  12. Alin dit :

    @ toutes et à tous:

    Je suis en train d'écouter une excellente conférence de Jean-Luc Mélenchon au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère à Paris(CAPE). Une heure et demie de régal et vous aurez compris le pourquoi: quand on laisse Jean-Luc Mélenchon parler longuement, il développe, il argumente, il expose. Allez, faites-vous plaisir:

    Ici c'est la page générale, la conférence de Jean-Luc Mélenchon est en deuxième lieu, avec toutes les options.

    Ici vous avez accès directement au fichier mp3 de l'enrègistrement (1h30)

    Ici vous pouvez regarder un extrait vidéo de 5 minutes (je n'ai pas trouvé toute la conférence en vidéo).

    Seul bémol, je déplore que quatre jours après je n'ai pas entendu parler de cette conférence sur ce site ou celui du PG. Je remercie Graoutine (l'un des rares militants à parcourir les vidéos de dailymotion concernant Mélenchon pour poster des commentaires) qui l'a indiqué sur la vidéo dailymotion de l'extrait de 5 minutes. Je comprends que tout s'agite ce dernier temps et que les équipes sont occupées, mais la communication doit avoir la réactivité qui corresponde à la machine de guerre que nous devons être. Sachant que 20% de la population française n'a jamais entendu parler de Jean-Luc Mélenchon et que nous avons tout un système contre nous, je vous assure que 14 mois c'est très très court, extrêmement court!

    Je ne vous fais aucune critique, nous n'avons pas le temps à perdre avec des critiques (dans le sens de critiquer pour critiquer). Je veux juste qu'on agisse comme une machine de guerre et pour la communication, nous avons bien tous les outils à disposition. Chaque jour de perdu est un jour de gagné pour l'adversaire. C'est urgent d'agir soigneusement pour se donner le luxe de ne pas faire dans l'urgence le moment venu.

    En selle, camarades! Bataillons! J'ai...

  13. le bris rené dit :

    Les sondages, que cela nous fasse plaisirs ou pas, montrent ce qui est déjà une réalité dans d'autres pays européens, une crise sociale et économique du capitalisme sans espoir concret de changement réel amène à l'adoption par une grande partie des classes laborieuses à des replis nationalistes qu'en France a été largement alimentés par la campagne de l'UMP sur la préférence nationale ! On retrouve donc le lien indispensable entre une nécessaire mobilisation sociale et une traduction politique en terme de rupture avec le libéralisme. La force de Marine Le Pen, c'est une confédération CGT qui négocie sans mobilisation en rupture avec une stratégie qui était que le fruit d'une négociation ne pouvait être positive que si le rapport de force avait été organisé, or sur l'emploi et l'insertion des jeunes, même les syndicats étudiants apparemment ne sont pas sollicités ! Et que dire de l'abandon de ce mot d'ordre unitaire de sécurité sociale de l'emploi ! Et puis pour le côté politique, il y a toujours cette confusion programmatique avec un PCF prêt d'être au cœur de la gauche et donc de magouiller encore avec le PS (l'interview du PS Finances à RTL/LCI/LE FIGARO est pourtant éclairant !), une FASE qui pense qu'Europe Ecologie est encore à Gauche et le NPA qui joue solo ! Tout cela favorise la montée de Marine Le Pen, dont on sait son absence totale lors de la formidable mobilisation sur les retraites ! Dans ce contexte, lire les positions de Jean-Luc est vraiment une éclaircie salutaire !

  14. Descartes dit :

    Franchement, en lisant les commentaires ici, il y aurait de quoi désespérer.

    D'un côté, on voit les partisans de casser le thermomètre pour faire baisser la température. Certains se comportent comme si le fait de "mentir" lorsqu'on est interrogés pour un sondage pouvait faire perdre des électeurs au FN. Comme quoi les croyances magiques sont toujours fortes dans la "gauche radicale".

    D'un autre côté, ceux qui démontrent longuement que le sondage en question n'est qu'une n-ième expression de la Grande Conspiration: certains penchent pour la Grande Conspiration Sociale Libérale pour faire élire DSK, d'autres pour la Grande Conspiration Bling-Bling pour faire réélire Sarkozy... et il y a plusieurs autres variantes.

    Enfin, ceux qui démontrent que l'on ne peut de toute manière pas faire confiance aux sondages en donnant de nombreux exemples de prédictions qui se sont révélées fausses.

    Il n'en reste pas moins que les sondages sont - particulièrement depuis que les partis politiques de masse ont disparu - le meilleur moyen disponible pour savoir ce que pensent nos concitoyens. Certes, ils se trompent souvent. Et cependant, il serait ridicule d'affirmer que la météo ne sert à rien parce que ses prédictions ont des marges importants d'erreur.

    Est-ce que la réaction aurait été la même si le sondage en question avait placé Jean-Luc Mélenchon en tête au lieu de MLP ? On peut très sérieusement en douter. Encore une fois, la raison du scandale est que ce sondage met la "gauche radicale" devant une réalité qu'elle préfère ne pas voir. Alors qu'elle répète que le peuple veut majoritairement une "révolte sociale", elle ne veut pas admettre que la "révolution sociale" puisse se faire sans elle. Il faut bien voir que MLP ne triomphe pas en levant les vieilles bannières "fascistes" de l'extrême droite. Elle avance au contraire en levant des drapeaux que la gauche a laissé, depuis trop longtemps, tomber. L'ignorer serait une erreur fatale.

  15. citoyenne21 dit :

    Voici un autre son de cloche sur la vérité des sondages : : Mélenchon/Le Pen au second tour !

  16. de passage dit :

    Ceci dit, Jean-Luc Mélenchon vient ce soir à Nancy.
    Pas un mot dans la presse locale.
    Les responsables du FdG 54 auraient-ils oublié de prévenir l'Est Républicain, ou celui-ci aurait-il zappé l'info?

  17. micmousse dit :

    Je suis malade avec de la fièvre et je ne pourrai malheureusement pas venir ce soir à Nancy au meeting FdG pour les cantonales avec entres autres Jean-Luc Mélenchon et Christian Picquet.
    Ce qui m'a frappé ce midi c'est les images de C+ montrant la une de VSD avec Jean-Luc Mélenchon pointant du doigt avec rage et à coté MLP souriante : y a t-il quelque chose à faire pour obtenir un traitement équitable de l'image ?
    En tout cas il faut se battre sur des idées et un programme et sur cela uniquement pour démontrer la fausseté et le miroir aux alouettes du FN. Et ne pas dire "si" mais "quand" le FdG ou Jean-Luc Mélenchon sera en tête au premier tour, nous demandons un désistement de toute la gauche pour effectivement battre la droite suppôt de la finance.
    bonjour chez vous

  18. Vincent Christophe LE ROUX - PG 06 Nice dit :

    [Edit webmestre : Ce lien a déjà été proposé il y a une demi-heure, à 13h57, pour être précis. Faites un peu attention...]

  19. Je ne vois plus qu'une solution : il faut subvertir la présidentielle et dire : faisons de l'élection présidentielle un référendum pour une 6e République.
    J'ai développé ça sur mon blog.
    Jean-Luc Mélenchon martèle la chose compréhensible par tous suivante :
    "Votez pour moi et on change de République, votez pour tous les autres et on continue comme avant"
    Nous nous inspirons de plus des révolutions tunisiennes et egyptiennes qui après avoir réussi à dégager leur Sarkozy
    réclament une constituante pour ne pas se faire voler leur révolution. Nous en France nous ne ferons pas une révolution par la rue mais une révolution citoyenne par les urnes.
    Menons en même temps que la présidentielle les législatives avec les comités populaires de circonscription autour des 600 candidat(e)s du front de gauche que j'espère élargi. Une réunion urgente de toute la gauche authentique à l'initiative du front de gauche ou d'autres permettrait de déterminer la stratégie s'appuyant sur le texte du 28 octobre 2009, sur l'accord Limousin et sur les accords larges des cantonales.
    Avec une stratégie subvertissant la présidentielle cela amène à réinterroger le NPA mais aussi la gauche du PS et d'EELV. Cela me semble être la meilleure façon de contrer l'offensive Le Pen, de dire Dégage à Sarkozy mais aussi aux fausses solutions à la DSK ou à la MLP et de répondre (aux législatives) aux demandes populaires avec le programme partagé.

  20. Madin dit :

    En Egypte, considérant que le travail de déstabilisation de l'ambassadeur américain Margaret Scobey était "insuffisant" (pour entraîner la chute du président Hosni Moubarak), Barack Obama et le Conseil national de sécurité viennent d'envoyer un envoyé spécial, et même très spécial, en la personne du diplomate et agent secret Frank G. Wisner, fils du cofondateur de la CIA et des réseaux Gladio, il a épousé Christine de Ganay, la seconde épouse de Pal Sarkozy. Connaissant parfaitement Nicolas Sarkozy, c'est l'un de ses propres fils qui fut le porte-parole du candidat à la présidence de la République auprès des médias anglo-saxons.

    [Edit webmestre : Outre le fait de changer de pseudo quand ça vous chante, vous avez l'intention de tenir une rubrique "potins mondains" ?]

  21. Nicolas B. dit :

    Pendant qu'on nous enfume avec Mme Le Pen, on peut voir le discours de Hugo Chavez avec sa proposition d'intervention de paix en Libye. ici, cela permet de se recentrer sur l'actualité importante du monde, et de connaitre un peu mieux cet "Ogre rouge" tel que nous le dépeint un journaleux.

  22. Descartes dit :

    @jean ai marre (#217)

    Et l'ami, ça ne te rappelles rien ? Qui avait vu venir la révolte en mai 68 ?

    Personne. Pas même la "gauche radicale", qui n'a pas été moins surprise que les autres formations politiques. Et encore plus rares (en tout cas en dehors du PCF) étaient ceux qui ont compris que la "révolte" en mai 1968 était le prélude symbolique à la révolution libérale-libertaire et aux années fric... Qu'est ce que tu veux, c'est comme ça. Les grands malheurs sont imprévisibles.

    Mais beaucoup de choses ont changé depuis (et grâce à) 1968. Le pacte gaullo-communiste a été liquidé, et avec lui les services publiques, les grandes politiques publiques, l'indépendance nationale, l'Etat protecteur et stratège. Et aujourd'hui, ce n'est plus le PCF qui est le parti tribunitien. C'est au contraire le FN de MLP qui est en train de conquérir le rôle de "tribun du peuple". C'est ironique, quand on pense les efforts que l'extrême gauche a investi pour liquider le PCF...

  23. Guillot dit :

    Le Bris René,
    Le NPA joue en solo, dites vous. La réalité est qu'il n'est pas seul dans la "gauche radicale"(Descarte a raison, il faut mettre des guillemets) a jouer en solo.
    Le PCF joue aussi en solo en écartant le NPA des accords unitaires sur les cantonales lorsque celui-ci est demandeur. Et lorsque le PG 44 se retrouve sans son partenaire du front de gauche, il préfère lui aussi jouer en solo plutôt que d'accepter un accord unitaire demande par le NPA.

    Et sur les présidentielles en 2012, pourquoi affirmer cela? On demandera leur avis aux adhérents du PCF sur le choix de Mélenchon ou d'autres. Quant au NPA, on lui demande simplement de se rallier par media interpose? Même pas de se rencontrer?
    Et si cette rencontre devait avoir lieu, la condition du libre choix de la participation a un exécutif gouvernemental sous direction PS(en cas de victoire de la candidature PS) devrait-elle être exigée au NPA? Je dis cela parce que le CN du PCF du 7 janvier s'est déjà prononce la dessus: s'orienter vers une nouvelle version de la gauche plurielle.

  24. eric dit :

    Dans le grondement du tonnerre de l'écroulement de la société, la population cherchera une issue, soit le le parti de gauche avec le front de gauche (élargi sans doute) permettra d'ouvrir une voie démocratique par la révolution citoyenne, soit l'extrême droite pourra paraître véhiculer la solution d'ordre par rapport aux désordres économiques et sociaux provoqués par le libéralisme soutenu par le social libéralisme d'un parti socialiste qui ne parle jamais de socialisme. Le résultat du sondage n'est pas étonnant. Il ne fait que renforcer l'urgence de la solution démocratique du front de gauche. Si un front de gauche avait existé en Allemagne entre 1932 et 1939, peut être le pouvoir suprême n'aurait pas été remis légalement au parti nazi. La crise de 1929, le manque de réponse cohérente anti capitaliste ont fait croire a beaucoup que l'ordre d'extrême droite était la solution. Le sondage indiquant le FN en tête est une alerte, suite à la crise mondiale économique, construisons avec sérénité le Front de gauche, et oui menons la bataille sur le programme et non pas sur les sondages.

  25. Thierry dit :

    Si ce sondage est "bidouillé", c'est bien parce qu'il surestime les intentions de vote pour Sarkozy (aucun président n'a été autant détesté, y compris au sein de l'électorat traditionnel de droite). S'il arrive à 15%, ça sera bien le maximum.
    Et, au risque de déplaire fortement à Jean-Luc Mélenchon et tous ses adulateurs qui sévissent sur ce blog, Marine Le Pen est à mon avis sous-cotée dans ce sondage. Elle va faire un carnage au premier tour. Il faut dire qu'elle a le programme qu'aurait du avoir la gauche pour répondre aux attentes du peuple.La sortie avec fracas de l'euro, revenir sur la loi Rotschild-Pompidou, protectionnisme, réindustrialisation, etc... ça a quand même une autre gueule que le SMIC européen si "nos partenaires" le veulent bien (dans les couloirs de Bruxelles, ils sont encore tous pliés de rire).
    Maintenant, la seule chose qui pourra sauver le front de gauche d'un score ridicule, c'est que l'euro crève de sa belle mort d'ici 2012. Quand Jean-Luc Mélenchon aura perdu ses illusions sur l'Europe, il pourra passer à un programme plus sérieux.

  26. Laurence dit :

    Je suis entièrement d'accord avec Daneel ! Il faut montrer notre supériorité, par l'intelligence, la culture, les capacités d'anticipation qui sont les qualités de Jean-Luc Mélenchon. La façon de communiquer du Front de Gauche doit se réfléchir maintenant avec d'autres armes, les médias doivent se faire avoir avec leurs propres pièges et donc ne plus rentrer dans leurs jeux. Montrer surtout à ceux qui ne sont pas déjà convaincu, que le programme de la gauche existe et qu'il a un sens.
    On voit bien que les médias préfèrent diaboliser Jean-Luc Mélenchon que LePen comme dans on le voit sur ces deux photos !
    Alors il faut trouver le moyen d'atteindre le même public en lui montrant l'inverse !
    Nous sommes plus intelligent que les médias, et que le FN !

  27. jean ai marre dit :

    @ 221 Descartes,
    Le pacte gaullo/communiste a été liquidé par qui ? Par les Gaullistes depuis Pompidou et on peut y ajouter les dirigeants du PC qui de l'intérieur n'ont rien arrangé...

    Aujourd'hui, l'apothéose c'est N. Sarkozy, c'est lui qui est responsable de la montée du FN. Il a siphonné les voix de Le Pen en faisant croire qu'il était le rempart de cette gauche qui ne connaissait rien à l'économie mondialisée, et les déçus se retournent contre lui en se réfugiant dans la Marine.
    Pourtant l'agité s'est attaché les services de Patrick Buisson, politologue et journaliste, dont Le Pen père disait :
    " il a donné à Sarkozy les mots, les codes, le langage qu’il faut employer vis-à-vis des électeurs du Front national. »

    Patrick Buisson rétorque que « ce décodage était assez facile. Il fallait juste intégrer la demande d’Etat qui était flagrante en matière d’immigration, de sécurité et de vie quotidienne. D’ailleurs, il n’y a pas d’électorat FN. Il y a un électorat populaire qui vote parfois Front national, mais aussi communiste et socialiste. Ces électeurs-là pensent à peu près la même chose. C’est ce que je dis aux responsables de gauche. »

    Pour Patrick Buisson, l’extrême droite n’existe pas. La « vraie » droite, peut-être. Sa ligne est claire depuis toujours, elle explique tout son parcours, de Minute à de Villiers, de LCI à Sarkozy : réunir toutes les droites dans une seule et même famille, des électeurs du Front national à ceux du centre droit.
    Depuis l'été 2009, ce personnage ne commande (parait-il) plus les sondages pour l'Elysée, mais conserve son poste de consultant à 10 000 € par mois. Ceci explique peut-être cela.

  28. redline69 dit :

    Une chose n'a peut être pas suffisamment été relevé lors de cette affaire de sondages.
    en effet le FN bénéficie finalement de l'éclatement des différents partis.
    Il suffit de voir dans quel état est le PS et l'UMP pour comprendre que pour certains français le FN constitue un relais pour dire aux politiciens en charge cassez vous !
    Je pense pas que le programme du FN intéresse les sondés, par contre peut être que le coup de pied au cul des politiques actuels est tentant. Surtout quant on voit ce qu'on fait subir aux gens (retraites reculées, prix en hausse partout, rupture sociale, etc)
    Donc l'intérêt du FdG est de surtout pas s'identifier à des partis qui sont finis !
    L'avantage du FdG est de proposer un construction claire autour d'une part d'un programme partagé, d'un rassemblement et pour finir d'une présence dans les actions de terrain !
    En effet le PG, le PCF étaient présent lors du débat retraite ! le FN était en vacances !
    De son coté l'UMP à tellement voulu brouter les terres du FN que les français se sont décomplexé à voter FN.

    Continuons notre démarche FdG, qui est la seule valable à gauche.
    L'UMP et le PS à vouloir jouer avec le feu finiront totalement hors course.

  29. Cronos dit :

    Contrairement à ce que pense monsieur Descartes, il n'y a pas de quoi désespérer sur ce blog, bien au contraire, il y a beaucoup de bonnes contributions, en tous cas de celles avec lesquels je suis d'accord à savoir : 172, 174, 203, 207 et bien d'autres. Donc vous me permettrez d'aborder un autre sujet peu développé sur ce blog, la communication.
    Le fait est incontestable, la propagande du Front de Gauche et de ses membres est quasi inexistante, pourtant nous avons avec le Parti Communiste un communiquant qui sait être efficace lorsqu'il le faut, il possède même avec son organe de presse l'Humanité les outils nécessaires (pré-presse).
    Alors que se passe t-il, ce silence est assourdissant, hormis quelques tracts distribués à des sympathisants convaincus, Internet n'est pas la panacée, et tout le monde n'y a pas accès.
    Pourquoi pas un nouveau journal ?

    Son titre par exemple "L'ESPOIR", sous-titre "le journal de la vraie gauche".
    Journal dans lequel chaque semaine il pourrait être développés des thèmes programmatiques avec force exemples, illustrations et photos, (journal de 16 pages, quadri, hebdo, prix de vente 20 centimes d'euro -offert gracieusement au plus démunis, restos du cœur et autres associations de bienfaisance-, tirage 1 000 000 d'exemplaires, diffusion militante sur les marchés, sorties des usines, des supermarchés, des métros etc… etc…).

    Pour Monsieur Descartes, l'étude de prix est faite, c'est rentable, 3 fois la mise, ça veut dire que vous pouvez en mettre 600 000 à la benne ou les distribuer gratuitement, tout en rentrant dans vos frais.
    Là, avec un outil comme celui là, si vous ne rencontrez pas le cœur de cible qui est le peuple, et particulièrement les abstentionnistes, c'est que j'ai consacré 45 ans de ma vie en vain. Et, ne me dites pas que l'on ne peut pas réaliser ce journal faute de rédacteurs ou pigistes bénévoles, appelez à contribution ici même et vous verrez…

  30. Descartes dit :

    @jean ai marre (#229)

    Le pacte gaullo/communiste a été liquidé par qui ? Par les Gaullistes depuis Pompidou et on peut y ajouter les dirigeants du PC qui de l'intérieur n'ont ien arrangé...

    Meuh oui... grâce à toi, nous allons découvrir que ce sont les méchants gaullistes et les méchants communistes qui ont liquidé le "pacte" qu'ils avaient eux mêmes soutenu, alors que Cohn-Bendit, Krivine et les maos de "la cause du peuple" ont tout fait pour le préserver... Allons, soyons sérieux: terminer avec le "gaullo-communisme" fut le mot d'ordre de l'extrême gauche française pendant trente ans. En soixante-huit d'abord, et plus tard lorsqu'elle a appuyé Mitterrand dans l'espoir qu'il ferait la carrée au PCF. Faut assumer ses bêtises...

    Aujourd'hui, l'apothéose c'est N. Sarkozy, c'est lui qui est responsable de la montée du FN..

    Bien sur. C'est toujours la faute de quelqu'un d'autre. La chute du "gaullo-communisme" et de la philosophie du CNR ? C'est la faute à Pompidou et au PCF. Le FN monte ? C'est la faute à Sarkozy. Heureusement qu'il y a la "gauche radicale" qui ne comment jamais d'erreurs, autrement je ne sais pas ce qu'on deviendrait...

    Si la "gauche radicale" avait quelque chose à offrir à l'électorat populaire (au hasard, un programme sérieux et crédible), le FN n'aurait pas autant de facilité à capter ses suffrages. La montée de MLP est le reflet des insuffisances des organisations qui pourraient et devraient exercer la magistrature tribunitienne. Au lieu d'aboyer "Sarkozy, Sarkozy", on ferait bien de regarder ce qui ne va pas dans leur offre politique. L'antisarkozysme ne constitue pas un programme.

  31. VERGNES dit :

    Se revendiquer haut et fort du populisme ne peut qu’accréditer et banaliser le populisme.
    Et on a beau se tortiller les méninges pour donner une interprétation historico-intello du populisme, il n’en demeure pas moins vrai qu’aujourd’hui le populisme se défini par caresser les pensées les plus individualistes et nationalistes dans le sens du poil.
    A trop jouer avec les concepts de populisme, de patrie républicaine, de drapeaux tricolores, de Marseillaises on alimente et déculpabilise un sentiment cocardier et xénophobe fond de commerce depuis toujours du FN.
    Se laisser associer (débat télévisuels pour audimat, sondages) à une compétition entre « populistes » ne peut qu’accréditer que la seule solution c’est le populisme, et dans ce domaine ce sera toujours le FN qui en empochera les dividendes, c’est sa carte de visite, c’est son crédo.
    Certains en viennent sur ce blog à avoir la certitude d’un 2éme tour JLM/Le Pen. A croire qu’ils seraient les 2 seuls candidats. C’est la fuite en avant, la méthode Coué comme programme
    D’autre souhaitent que Jean-Luc Mélenchon n’aborde plus la régularisation des sans-papiers, c’est bien là le signe du populisme…aller dans le sens du poil.
    Il est grand temps de remettre les pieds sur terre, d’arrêter de croire en l’Homme providentiel de gauche, de mettre fin au culte de la personnalité. Laissons cela à l’extrême-droite et à son mythe du chef.
    Les mots ont un sens, ils envoient des messages, leur résonance, leur compréhension est contemporaine et non étymologique.
    Le bruit et la fureur c’est la montée du populisme façon FN canal historique.

  32. jean ai marre dit :

    @ 231 Descartes,
    Ta vision conservatrice te fais mélanger les genres.

    Pour ce qui est de la montée du FN il faut relativiser, ce n'est qu'un baromètre, la pression va changer, et il est une vérité que tu ne veux pas voir : Sarko a siphonné les voix de Le Pen et aujourd'hui les déçus du miroir aux alouettes, se réfugient dans les bras de la blonde, où ils croient avoir trouver l'eldorado et pour d'autres il ne s'agit d'un avertissement, un message fort.
    Le FN prospère sur les peurs.

    OUI la Gauche radicale non contente d'offrir, elle propose. Elle donne les solutions. Elle les enferme dans leur bêtise.
    Tu brandis l'absence de programme, tu n'as pas encore trouver celui du Parti de Gauche ?
    Toi le fin limier, l'aboyeur de vérités, tu ne sens pas l'arnaque à la Sarko ? : Faire monter le FN pour se retrouver au second tour tout seul face à elle.
    Seulement voila, il n'y a plus de réservoir de voix, le reflux est allé à la Marine, et là on s'agite, on provoque des sondages....
    Si le Président N. Sarkozy s'est entouré de consultant politologue tel que P. Buisson est ce un hasard ?

  33. Laurence dit :

    Cronos ! Voilà une super idée ! Oui nous sommes plusieurs à vouloir débattre du manque de communication. "Les tracts distribués à des sympathisants convaincus" comme vous dites et que l'on retrouvent par terre dès la fin des manifs,... pour les gens qui prônent le développement durable, ça me surprend toujours...
    Bon ! en tout cas ! je trouve cette idée de journal super ! et je suis certaine qu'on peut encore trouver d'autres idées pour continuer à avancer dans une construction positive de l'image et du programme du front de gauche.

  34. JAKE dit :

    Les sondages, les télés, les radios, les journaux, tout est bricolé pour abuser le bon peuple.
    Que reste-il ?
    Le bon vieil affichage, partout, tout le temps, sur tous les murs, avec des messages qui frappent même les plus englués du bulbe.
    Alors collons, collons !
    S'il faut du blé pour payer les affiches, on en enverra.

  35. DE TYPOGRAPHE dit :

    Chantal Brunel (UMP) rejoint Madame Le Pen à propos des immigrés afin de les mettre sur un bateau.
    Jean-Luc, faudrait peut-être leur rappeler qu'en 1930 cela a commencé comme cela en Allemagne.
    Qu'est-ce qui font nos journalistes ? Ils sont frappés par alzheimer ! Et pourquoi lui donner tant d'antenne ?
    On voit bien qui cela arrange !

  36. Pierre34 dit :

    @VERGNES

    Répéter en boucle que Jean-Luc Mélenchon se réclame du populisme n'est pas un argument recevable. Il ne peut s'agir là que de le discréditer. Il a maintes fois répéter que la définition du populisme est multiforme et que mettre en avant des concept flous ne fait qu'opacifier le débat d'idée.
    Hurler avec les médiacrates n'apporte rien au débat sur le fond, notre devoir, à gauche, est d'élever la conscience populaire afin que les enjeux soit le plus clairement définis.
    Ces querelles sur la forme sont des prétextes pour refuser d'admettre que nous sommes d'accord sur l'essentiel, la remise en cause du capitalisme.
    Je suis un peu fatigué de lire toujours les mêmes affirmations sans fondement, la même phraséologie, les sempiternelles critiques de Jean-Luc Mélenchon alors que l'éducation populaire doit se faire sur le terrain, sans esprit de boutique. Convaincre, toujours convaincre, tel doit être notre chemin commun, collectif et unitaire.
    Oui, nous savons que rien ne se fera en dehors du peuple, alors au travail et nous pourrons parler du décor lorsque nous aurons réussi à faire vaciller ce pouvoir abject et renvoyer ces valais de tous bords.

    Association citoyenne Front de Gauche

  37. ducono dit :

    La montée du FN n'est pas une illusion de l'esprit et tout est fait pour cela arrive....
    La peur de l'islam (sur des critères bidons) est réelle mais actuelle il suffirait d'un grand mouvement social pour que la société reprennent le sens des réalités !
    Mais ce mouvement a au moins un avantage: distribution de tracts pour les cantonales: très fort succès du slogan du jour "mettez un claque à Nicolas et à Marine" ! Les mêmes, souvent d'origines africaines, qui faisaient mine de refuser le tract, changent d'attitude et nous donnent raison ! De là à aller voter c'est autre chose, mais ils ont pu remarquer qu'il y avait quelqu'un pour les soutenir contre nos deux racistes.
    Avec une présence continue sur les marchés du quartier, cela pourrait même avoir son effet.

  38. Toto dit :

    A quoi jouent les médias ? Ils ont la garantie de conserver leur place le jour où Marine sera élue ! C'est absolument insupportable ce dialogue média sondeurs par dessus la tête de la démocratie ? C'est un peu le principe de la prophétie auto-réalisatrice : A force de l'imposer dans la boucle à gnagnagna médiatique, l'auditeur-spectateur finira par assimiler l'actualité politique à l'astre Lepénique envisagé comme alternative au système...Entre Sarko qui ne cesse de labourer sur les terres de la fascisterie et les médias complaisant asphyxiant le débat autour du FN, on finirait par croire que le stade suprême du capitalisme est sa totale disponibilité à l'égard de la dictature ! Ces gens sont des chiens : Ils poussent leurs haut cris de détestation à l'égard des Le Pen et dans les faits, laissent le débat dérivé seulement autour des idées que le FN impose...Ils devraient pourtant savoir que leur dernière tentative a échoué : En 2002, au deuxième tour, Le Pen s'est sacrément ramassé face à Chirac mais c'est vrai qu'ils avaient réussi à ce que la Gauche soit éliminée dès le premier. N'est-ce pas là encore ce qu'ils recherchent ? A moins que leur idée (Entendons par là : les médias) soit d'imposer Strauss-Kahn puisqu'il est leur candidat à gauche et seul susceptible (D'après leur sondage à nouveau) de battre Le Pen ! Au fond, cette batterie répugnante de sondages véreux serait encore une facon de fabriquer de l'opinion...

  39. Descartes dit :

    @jean ai marre (#233)

    OUI la Gauche radicale non contente d'offrir, elle propose. Elle donne les solutions. Elle les enferme dans leur bêtise.

    Tout va bien, alors. Continuons comme ça, il n'y a rien à changer, rien à réviser. Rendez-vous le soir du premier tour...

    Tu brandis l'absence de programme, tu n'as pas encore trouver celui du Parti de Gauche ?

    Non, et toi ?

    Toi le fin limier, l'aboyeur de vérités, tu ne sens pas l'arnaque à la Sarko ? : Faire monter le FN pour se retrouver au second tour tout seul face à elle.

    Faudrait savoir. Tu affirmes au début de ton intervention que ce sont les électeurs déçus par Sarkozy qui vont chez MLP. Tu veux dire que Sarkozy fait fuir exprès ses propres électeurs ? Dans la mesure où tout montre que cette stratégie risque de conduire au contraire à un second tour FN-PS, on a du mal à voir en quoi Sarkozy profiterait d'une telle stratégie...

    Au risque de me répéter: si l'électorat populaire passe de Sarkozy à MLP, c'est en grande partie parce que la gauche n'est pas en mesure de le capter en proposant un projet crédible qui "parle" à cet électorat. Et si la gauche ne veut pas le voir, MLP arrivera à s'implanter durablement dans les couches populaires et nous aurons en France un parti populiste-populaire de droite (comme il en existe dans plusieurs pays européens) qui rendra très difficile la reconquête par la gauche. Si cela te rassure de répéter que MLP n'est qu'un artefact du diabolique Sarkozy, c'est ton problème. Mais à force de jouer les autruches, on va se trouver en 2012 avec un deuxième tour DSK-MLP.

  40. jean ai marre dit :

    Descartes
    Stop, relis les posts
    *
    Bonsoir.

    [Edit webmestre : Et c'est en effet le mot de la fin, votre petite conversation privée commence à devenir envahissante.]

  41. obelix dit :

    Arrh!, ces sondages, ce foutu thermomètre, y a qu'a le casser et pour la température on verra plus tard, comme d'hab !
    L'urgent c'est... comment on gagne les cantonales... mais c'est bon-sang bien sur !

  42. Nicolas 70 dit :

    Au webmaster : Veuillez supprimer mon commentaire n°178, la personne ayant demandé au candidat socialiste de retirer son nom du comité de soutien.

    [Edit webmestre : Non ! Je ne suis pas à votre service et je ne comprends rien à votre histoire. Vous accusiez... assumez maintenant.]

  43. VERGNES dit :

    @Pierre 34 237

    C'est promis, je ne me permettrais plus de remettre en cause la fine et pertinente stratégie de communication de Jean-Luc Mélenchon.
    Vraiment désolé d'avoir osé penser aux effets secondaires et indésirables de l'utilisation abusive du terme populisme et de tout le décorum qui l'accompagne et qui est sensée élever la conscience populaire…Vers qui ?
    Car là est la vraie question que vous esquivez et n’ayant cesse de répéter UNITE, UNITE sans jamais en aborder le contenu précis et la nature des alliances.
    Avec comme seule perspective d’unité le ralliement à Jean-Luc Mélenchon seul candidat tribunitien possible du FdG dont le partenaire principal s’efface derrière lui, mais annonce clairement son intention de gouverner avec le PS alors que Jean-Luc Mélenchon candidat (de fait) ne cesse de taper (à juste titre) sur ce même PS.

    Tout ceci est confus et contradictoire et ne peut créer une base claire à une unité de la gauche anticapitaliste.
    Cette confusion ne peut être attractive pour les classes populaires et ne représente en rien une nouveauté et une alternative différente de ce qu’ a pu être l’Union de la Gauche ou la Gauche Plurielle…avec les résultats que l’on connait en 2002.
    Le nier, c’est refuser de voir les choses en face et de se cantonner à clamer Unité, Unité comme cela a été le cas durant le mouvement des retraites…pour en arriver en pleine mobilisation à réclamer un référendum à Sarkozy…Quand on sait le sort qu’il en a fait pour celui de la Constitution Européenne.
    Mais pour pénitence, je vais chanter la Marseillaise et brandir le drapeau bleu blanc rouge de notre patrie républicaine juste histoire d’élever le niveau de conscience populaire.

  44. Hold-up dit :

    Juste en passant, permettez-moi de relever - même si le Parisien, le dos au mur, a fait de la surenchère le lendemain pour vendre du papier avec un nouveau tripatouillage des données - que je n'ai jamais autant entendu d'émissions radio ni lu autant d'articles qui réfléchissaient depuis deux jours sur la (non) scientificité des
    " Sondages ". Comme quoi, on a beau dire ce que l'on veut, la politique offensive du Parti de Gauche en général et de J.L Mélenchon en particulier porte quelques beaux fruits. Ce qui était vu hier comme " allant de soi " est au mieux démonétisé et au pire amplement critiqué. Tout un monde nouveau apparait soudainement : ah, bon le futur ne se lit pas dans les entrailles d'un poulet ? L'Histoire se laisse écrire ? Ce n'était donc pas vrai ce que l'on nous disait hier être tout à fait exact ? Quelque chose est définitivement mort dans ce pays : la doxa. La doxa néolibérale qui vendait il n'y a pas si longtemps encore, du faux pour du vrai. Il faut poursuivre la critique raisonnée des médias tels qu'ils fonctionnent aujourd'hui : le rendement débilitant, les modélisations forcées de l'opinion, les étirements de chiffres, les panels non représentatifs, le règne absolu de l'aristocratie qui gagne plus de 30 000 euros par mois, etc...pourquoi la lutte des classes s'arrêterait-elle à la frontière d'une équipe de rédaction ? Qu'en pensent les stagiaires non payés et les pigistes mal-payés ? Et ceux qui s'ennuient à mourir à produire de
    la mauvaise ou mensongère information ? Vous avez dit " Travail " ?

  45. ddmm dit :

    Ce soir dans « C dans l’air » de France5, le laquais de Calvi pose une question sms à la fin de l’émission : le FN est il un parti fasciste ?
    Les quatre invités n’ont même pas le courage de dire la vérité. Leur réponse collégiale est : Non !
    Si le FN n’est pas un parti fasciste c’est quoi alors ?

  46. chelmi dit :

    A propos de l'Europe, je m'étonne que le mot subsidiarité, un temps à la mode, semble avoir complétement disparu du discours. J'avais compris que toute action (économique, publique) devait d'abord se faire au niveau local, si possible, sinon au niveau régional, sinon au niveau national, sinon au niveau européen. Dommage, ce principe me semblait correct.
    Je m'étonne encore que l'on utilise le mot oligarchie pour désigner ceux qui nous dirigent actuellement, le mot ploutocratie me semble bien meilleur, gouvernement des riches pour les riches, et plus porteur.
    oligarchie sous entend la notion d'élite, ce qui manifestement ne semble pas être le cas!

  47. Inquiet dit :

    @ ddmm (#246)

    Un parti populiste ?

  48. redline69 dit :

    Merci Mme Billard pour votre intervention (voir vidéo ci dessus)
    En effet vous montrez ainsi l'incapacité du gouvernement Sarkozy fillon de tenir ou d'appliquer des textes votés en 2009.
    Nous sommes en 2012 et il n'y a rien, que l'air que brassent Fillon et Bachelot pour essayer de paraitre moins idiot qu'ils ne sont.
    Finalement en quelques phrases, mme Billard vous avez montré à tous que les gouvernements et les lois de Sarkozy ne sont que de l'air et des illusions. Quand il s'agissait de faire passer hadopi, lopsi ou les textes sur l'allongement de la durée du travail pour la retraite, là Sarkozy n'a pas été aussi laxiste. Quand il s'agit de textes sociaux, Sarkozy est aux abonnés absent et ses ministres rament pour faire croire que Noël est bien en décembre.
    Tous ses gens de l'UMP comme du FN (on a du mal à faire la différence) ne sont que des destructeurs, des démoliseurs du tissu social Français. Ce que de Gaulle avait construit avec les Français, Sarkozy le lamine et ses sinistres ministres sont à la manoeuvres pour les mensonges et les manips.

  49. Bien Modestement dit :

    Il est temps de parler concrètement...
    Nous attendons une démarche pragmatique des futurs candidats à l'élection de 2012... surtout de ceux qui se disent de gauche... Chaque jour, nous nous levons et nous allons bosser pour payer nos factures... et -chaque jour- nous rentrons un peu plus inquiets... Pas pour nous mais pour nos enfants !
    Que vont-ils devenir ? Des esclaves des temps modernes ?
    Nous avons été fils et filles d'ouvriers et de petits employés modestes...
    Nos parents ont voulu que nous vivions mieux qu'eux... Nous ne demandons pas plus pour ceux qui nous succèderont...

    Alors posons les vraies questions ! Et apportons des réponses chiffrées !

  50. Menjine dit :

    Je viens de regarder la belle intervention de Martine Billard. Bien dit, bien posé, nécessaire. Madame Bachelot n'a bien sûr pas répondu en particulier sur les retraites des travailleuses. Et pourtant, la question du travail des femmes, des femmes au travail est toujours en plan, les belles phrases oui, mais concrètement ?


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive