06mar 11

Médias et sondages font la campagne des Le Pen. Pendant ce temps l'Europe prépare un coup d'Etat social.

Sondage et bidouillage

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Encore une grosse manipulation pré-électorale. Une « enquête d’opinion », en pure bidouille, affirme que Le Pen est en tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Bien sur pas un mot des résultats possibles des cantonales qui ont lieu dans quinze jours. Les voyous qui mènent ce genre de diversion craignent trop d’être démentis de leurs affirmations depuis des mois sur la « percée spectaculaire de Le Pen » par cette élection qui arrive. Il leur faut donc botter en touche loin devant pour sauver leur roman. Et sauver aussi le diable de confort, l’arme de destruction massive du débat politique, que représente la peur du loup et son corollaire abrutissant : le vote utile. J’en parle, avec dégout et colère.

En ce 8 mars, Martine Billard a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur les droits des femmes :

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Il ne faut pas céder aux agitations sur la méta-réalité de l'univers des sondages. Il faut rester dans le présent du réel. Je prends donc le risque de parler aussi de choses graves qu’il faut expliquer puisque la foire informative n’en a que faire. Je parle de ce qui se prépare en Europe pour les prochains mois avec le pacte de compétitivité.

Vous verrez. Les apprentis sorciers médiatico-sondageurs iront jusqu’au bout de leur sale besogne. Leur campagne pour Marine Le Pen l’aidera considérablement. Vous vous souvenez des émissions à répétition d’Arlette chabot exaltant sur le service public les thèmes racistes et xénophobes sous couleur de les mettre en débat ? Vous avez à l’esprit la répétition des sondages bidons à 800 personnes interrogées « selon la méthode des quotas », par téléphone, ou en ligne, avec leurs coefficients multiplicateurs bidouillés répétant en boucle la fable d'une percée foudroyante du Front National ? Vous vous rappelez de l’amalgame du Front de gauche au Front national ? Et de moi aux Le Pen ? Et la mise en scène par des médias répétant en boucle le bobard d’une extrême droite « laïque » ? Sans oublier l’apologie de l’appétissant Dominique Strauss-Kahn et son FMI comme seule alternative possible à l’interminable calvaire social du Sarkozysme. Tout ça, et combien d’autres choses, parmi les insanités du système médiatico-sondagier connait à présent une apothéose. Un sondage « en ligne » prétend que Le Pen est en tête du premier tour. La valeur de cette « enquête » est à peu près égale à la consultation des viscères de poulet par les prêtres augures de la Rome antique. Le sondage est « en ligne ». Une « enquête » par internet ! Cela signifie entre autres choses que personne ne peut certifier que les réponses sont bien faites par ceux à qui on pose la question « selon la méthode des quotas ». Et sans qu’on sache davantage quels bidouillages, coefficient multiplicateur, redressement, et autres salades pourries sont à l’œuvre dans la fabrication de cet "évènement". Ce que l'on sait c'est que cet institut de sondage recrute ses sondés en leur promettant "d'influencer les décideurs" et en leur offrant des prix et des cadeaux. Inutile de dire que sur une telle base, à supposer qu'on accorde de la valeur aux sondages "en général", ceux là par contre ne méritent rien d'autres que du mépris.

A présent nous voici avec un sondage sur les bras que les animaux médiatiques vont ruminer pendant des jours et des jours nous obligeant à discuter un fait qui est leur propre fabrication. Ca a commencé ce samedi. Je ne savais rien du sondage, puisqu’il n’était pas publié. Mais déjà je devais répondre à une nuée d’insectes médiatiques qui se jetaient sur moi pour me tirer un commentaire et faire vivre cette information. Je m’en veux d’avoir répondu à deux nuisibles sans y avoir regardé de plus près ni bien préparé mes mots. Il est vrai que je n'arrivais même pas à y croire. Bien sûr, notre manifestation pour les droits des femmes, ils n’en avaient rien à fiche ! Sinon pour introduire leur question sur le mode faussement subtil et clin d’œil doucereux de cette engeance : « aujourd’hui c’est la journée des femmes et il y a une femme qui fait parler d’elle etc. etc. ». Une pseudo réalité, celle d’un sondage plutôt qu’une réalité, celles des gens réellement mobilisés dans la rue pour défendre une opinion. Voilà toute notre époque.

En quoi est-ce très dangereux ? On le sait depuis le début de l’existence de ce genre de trafic. C'est bien pourquoi, par exemple, Beuve Méry, le fondateur du "Monde" ne voulait pas que son journal publie de sondage à l'époque où cette invention arriva des Etats Unis. Pourquoi cet outil est-il un artefact ? A l’entrée, le questionnaire et la façon de questionner biaise les réponses. Au milieu, le redressement des résultats bruts obtenus de cette façon est une alchimie de rebouteux. A la sortie, la répétition du résultat crée une réalité même si elle n’existait pas avant. Les ouvrages de référence sur ce thème ne manquent pas. Ceux qui établissent le caractère scientifique de ces enquêtes n‘existent pas, tout simplement.

Le premier fabricant de tout cela c’est Sarkozy lui-même, évidemment. Sa politique. Mais il y a aussi la pourriture progressive de la sphère politique dans le refus d’imaginer quoique ce soit de différent que les fadaises comme « l’Europe qui protège », le marché « horizon indépassable », l’austérité pour tous, et ainsi de suite. Sans oublier l'incroyable intolérance et violence permanente contre tout ce qui tient tête au système. Tout cela jette dans les bras du néant des masses de gens. Et devant le chaos, confortés par le chef de l’Etat lui-même dans l’idée que le problème ce sont les immigrés et les dangers de l’islam plutôt que le système financier, tout un pan de la droite « d’en bas » se dit  « puisque c’est ça, alors autant aller aux plus durs et à ceux qui n’ont pas des casseroles aux fesses, des cigares, des voyages en avions et tutti quanti ». Bref, il y a bien toute une droite qui préfère dorénavant l’original Le Peniste à la copie Sarkozyste.

Mais le système qui met en scène cette histoire pour faire vendre du papier et créer des débats bidon est lui en encore plus criminel. Bien sûr, tout est dans la bataille politique. Mais nous devons aussi avancer dans notre mise en cause des méthodes manipulatoire des sondeurs. Nous devons exiger le vote à l’assemblée de la loi Sueur sur les sondages. Elle a été adoptée à l’unanimité du Sénat, contre l’avis du gouvernement, et impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage. Aujourd’hui ces instituts font un travail souterrain impressionnant pour empêcher cette loi d’être votée à l’assemblée et ils font tout pour la dénaturer. On sait où est notre devoir.

Ca va être rude. Le nouvel assaut de "l’Europe qui protège" contre les travailleurs ne va pas être simple à contrer. D’abord parce que la procédure d’adoption du coup d’état social est très complexe. Et les gouvernants feront tout pour qu’il n’en soit pas question publiquement. Tout pour que le débat n’ait pas lieu ou soit rendu totalement opaque et incompréhensible. Ensuite parce que la social démocratie européenne va couvrir l’opération de ses brouillards de mots mielleux. Voyez quand le PS français pour s’opposer au « pacte de compétitivité » de l’Europe libérale propose un original « pacte de compétitivité et d’emploi ». Encore cette version gentillette n’est elle pas définitive. Il lui reste à passer à la moulinette de la prochaine rencontre du Parti Socialiste Européen. Et là, c’est sérieux. Y siègent des néo bolchevick bien connus : le grec Papandréou, l’espagnol Zapatero et le portugais Socratès. Ceux là sont au pouvoir et en mal d’amour avec les agences de notation et leur note trois A. Leur audace ne peut aller bien loin puisqu’ils ont renoncé à affronter le système financier. Nous avons donc un rude devoir d’explication. Chacun doit y prendre sa part. Je le fais ici. Bientôt les partis du Front de gauche vont s’avancer dans l’arène. Commençons donc par l’exposé du problème posé.

Sans doute vous souvenez vous de mes explications ici même sur ce qu’est le semestre européen. Il s’agit d’un mécanisme qui permet à l’Union Européenne de contrôler les projets de budget des états membres avant même qu’ils soient examinés par leurs députés. Le Front de gauche a déposé à l’assemblée nationale en France, comme l’ont fait nos camarades au Portugal et en Allemagne, une proposition de loi pour affirmer la souveraineté des assemblées contre ce dispositif. On se souvient que la droite, les Verts et le PS, sauf l’unique vote d’Henri Emmanuelli, ont voté contre notre proposition. Bon. Notre chère Union qui protège vient de franchir une étape. Si le « Semestre européen » permet de contrôler les budgets nationaux, il faut tout contrôler "ex ante". C'est-à-dire avant même que le projet de budget soit rédigé et qu’il passe devant le tribunal libéral européen. Voici la phrase qui annonce cette nouvelle, dans le parler confus typique de l’union européenne et de ses traductions approximatives de l’anglais. Si ca vous saoule sautez les lignes qui suivent je les ai résumées à l’ instant. "Conjugué aux lignes directrices intégrées "Europe 2020", il (le Semestre européen) jette les bases d'une coordination ex ante au sein du Conseil et donne un fondement aux orientations formulées par le Conseil européen à l'intention des États membres en vue des stratégies globales qui seront présentées dans les programmes de convergence et de stabilité et les programmes nationaux de réforme. Ces orientations contribueront aussi à affiner la préparation des budgets nationaux pour 2012." 

Pour avoir un avant gout, en supposant que vous ne soyez pas déjà largement sur vos gardes, voici ce qui est dit sur la fiscalité par exemple, qui n’est portant pas du domaine de compétence de l’Union. "S'il reconnaît que les questions relatives à la fiscalité sont du ressort des États membres, le Conseil considère néanmoins que dans les cas où il s'avère nécessaire d'augmenter la pression fiscale, il convient de préférence d'accroître les impôts indirects et d'élargir la base d'imposition." Tout le monde comprend : davantage de TVA. Et surtout pas d'impôts ciblés sur les plus hauts revenus. "Dans la mesure du possible, la charge fiscale pesant sur le travail devrait également être réorientée vers d'autres facteurs afin de stimuler l'utilisation de main-d'œuvre et de créer les conditions de la croissance." Cette consigne quand elle arrive chez les libéraux en France est habillée de mots ronflants. C’est la pseudo « TVA sociale », ou mieux encore la prétendue « TVA anti délocalisation » chère au patron du groupe UMP, monsieur Christian Jacob. Je le mentionne pour que mes lecteurs comprennent un mécanisme spécialement pervers de l’action de la droite. Quand elle fait mine « d’avoir une idée » pour la France, quand celui-ci où celle-là arrive la bouche en cœur comme s'il venait d’inventer l’eau chaude, dites vous que le plus souvent il ne fait que répéter en Français ce qui est déjà écrit en anglais à Bruxelles dans les notes des lobbies libéraux. 

Je reviens sur les décisions de notre chère « Europe qui protège ». La consigne qu’elle donne pour faire passer la nouvelle étape du rouleau compresseur libéral est claire : transposer au plus vite les conditions du semestre européen dans les lois nationales. Ca ne va pas être aussi simple partout que ca le sera en France du fait de la complicité de l’UMP et du PS pour tout avaler. N’empêche. Cinq règlements qui doivent être intégralement transposés dans le droit national et une directive seront proposés pour le sommet des 24 et 25 Mars prochains. On y retrouve des idées très brutales. Exemple : sanctionner plus tôt et de façon automatique les États membres qui ne se conforment pas aux règles du Pacte de stabilité. Automatiquement ! Une sanction automatique à tout un peuple venant d’une commission non élue ? Comment une chose pareille est-elle possible dans une démocratie ? Comment une chose pareille est-elle possible face à la souveraineté des états nations ? Pour que ça ait l’air d’une décision collective, quoique ce soit automatique, les eurocrates ont inventé une nouveauté. La « règle de la majorité inversée » ! Simple, non ? Non pas vraiment. C’est obscur comme tout ce qui vient d’Europe. Voilà comment ça marche : une proposition de la Commission d'imposer une amende à un Etat membre sera considérée comme adoptée sauf si le Conseil la rejette à la majorité qualifiée.  Ha ! Ha ! Ha ! Elle est bonne pas vrai ! Comme ça tous les lâches style Papandréou, tous les gouvernements Strauss-Kahniens et sociaux libéraux auront un prétexte quand le coup de massue leur tombera dessus : « On n’a rien dit parce qu’on n’avait pas de majorité pour empêcher ça ! ». Ce n’est pas du tout un petit changement. C’est une contre révolution. Car aujourd'hui le conseil doit l'approuver à la majorité qualifiée pour que la procédure soit enclenchée.  C'est donc un renforcement considérable du pouvoir arbitraire de la Commission face aux Etats nations et aux peuples qui vient d’être acté. Comprenez bien si la règle affiché est de "déclencher la sanction de façon plus automatique", c'est comme si on disait : le projet de loi Fillon est adopté sauf si les 2/3 de l'Assemblée nationale votent contre !

Ne croyez pas que ce soit la seule procédure qui soit choquante. C’est la politique au service de laquelle cette violence a été imaginée qui est le plus grave. Car il a été décidé le 28 Octobre 2010 que l'Union Européenne pouvait procéder à des sanctions si la Commission considère que la politique économique d’un Etat nation est "‘‘gravement'' pas conforme aux grandes orientations des politiques économiques de l’UE, ou si elle risque de compromettre le bon fonctionnement de l’union économique et monétaire". Donc si un gouvernement de gauche arrive et veut avoir une politique de relance des salaires, ce qui est considéré officiellement comme une bêtise par monsieur Trichet, la commission pourra sanctionner ce pays ! Je donne cet exemple car la liste des cas de sanctions s’est élargie à la faveur de cet épisode dans le sens d’un durcissement du pacte de stabilité de triste mémoire.

Par exemple le texte prévoit de sanctionner suivant le critère de la dette même quand le déficit est dans les clous ! Donc on peut être sanctionné pour déficit excessif mais on peut l’être aussi quand ce déficit n’est pas excessif mais qu’on emprunte trop ! "Les États membres dont la dette excède 60% du PIB seront tenus de prendre des mesures pour réduire leur dette à un rythme prédéfini, même si leur déficit est inférieur à 3% du PIB". Autre nouveauté, étendre la surveillance de la Commission à la balance commerciale et à la balance des paiements des pays de l’union. La Commission n'est plus chargée uniquement de la surveillance budgétaire, à savoir le déficit et la dette. Elle pourra proposer des amendes aux Etats membres "en situation de déséquilibre excessif" : qui importent plus qu'ils n'exportent ou inversement. Il n'y a pas de définition précise du "déséquilibre excessif" : son appréciation semble être laissée à la Commission, avec l'aide "d'indicateurs économiques". Ca rappelle le débat du G20. On fait le pari que les pays excédentaires comme l’Allemagne vont s’arranger pour rester à l’abri comme ils l’ont fait au G20. 

Bilan. Quoique vous fassiez et quelque soit votre situation nationale, vous n'échapperez pas aux coupes budgétaires. Vous êtes un Etat membre en situation budgétaire normale ? Vous devez quand même « assainir » votre budget. Le Conseil déclare: "il est de la plus haute importance pour tous les États membres de veiller à maintenir la dette publique à un niveau supportable". Pour cela, une seule solution selon lui  "annoncer et mettre en œuvre des plans d'assainissement crédibles et détaillés, qui requièrent, dans la plupart des cas, des ajustements budgétaires structurels annuels nettement supérieurs à 0,5% du PIB, et qui viendront s'ajouter aux réformes des régimes de retraite, des systèmes de soins de santé et des marchés du travail." Même les biens portants sont des malades qui s’ignorent selon le grand quartier général libéral. Tout le monde doit être saigné, quelle que soit son état, sa maladie ou sa bonne santé ! 

Vous êtes un Etat membre en situation de déficit "excessif ou connaissant de graves difficultés financières" ? Là c’est parfaitement clair : c’est grave et la main qui soigne est coupante ! La langue pour le dire, elle est toujours aussi pâteuse. Lisez cette merveille de clarté : "En ce qui concerne les États membres faisant l'objet d'une procédure concernant les déficits excessifs, les objectifs à atteindre en matière de déficit et les ajustements structurels devraient être pleinement compatibles avec la correction en temps utile des déficits excessifs et ne pas entraîner de report des ajustements nécessaires." Donc ceux qui feraient les malins du genre encore « cinq minutes docteur » n’ont aucune chance d’attendrir le bourreau. Et pour que la peinture soit nette voici la deuxième couche : "Les États membres qui présentent des déficits budgétaires structurels de très grande ampleur ou un niveau d'endettement public très élevé ou en augmentation rapide devraient anticiper leurs efforts d'assainissement budgétaire. Tel devrait être le cas en particulier des États membres connaissant de graves difficultés financières". Et vous là qui faites les malins avec des perspectives de croissance qui sont bonnes ? Pas de remise de peine pour vous non plus ! Il faut au contraire en profitez pour accélérer l'assainissement !  C’est écrit avec fermeté : "Si la croissance économique ou les recettes s'avèrent plus élevées que prévu, il convient d'accélérer encore l'assainissement budgétaire."

On doit bien comprendre que tout ceci ne vise pas seulement la façon d’organiser le budget des Etats. Ce n’est pas juste une question de technique budgétaire. L’affaire s’enracine dans les rapports de force entre le capital et le travail pour le partage de la richesse produite. "Les abattements fiscaux, les formules souples de travail et les structures de garde des enfants devraient être conçus de façon à faciliter la participation au marché du travail et à augmenter le nombre d'heures travaillées." Augmenter le nombre d’heures travaillées c’est clair ? Travailler plus. Mais est-ce pour gagner davantage ? Evidemment non. "En vue d'améliorer la compétitivité, les États membres devraient favoriser une évolution du coût de la main d'œuvre qui soit compatible avec la situation économique et l'état du marché du travail au niveau local, les tendances à moyen terme en matière de productivité, ainsi que la nécessité de corriger les déséquilibres actuels." Avec une telle liste, ce n’est pas demain la veille que la paye va augmenter !

Travailler plus longtemps, cela concerne non seulement la semaine de travail mais évidemment la durée au travail sur toute une vie. Revient donc la question des retraites dans ce document du Conseil européen. "L'assainissement budgétaire devrait aller de pair avec des réformes destinées à garantir la viabilité et l'adéquation des systèmes de retraite, notamment en augmentant l'âge effectif du départ à la retraite et en liant plus étroitement l'âge de la retraite et/ou les prestations de retraite à l'évolution de l'espérance de vie, en limitant le recours aux régimes de retraite anticipée qui risquent de réduire l'offre de main-d'œuvre ". Dites merci à « l’Europe qui protège » et nous « permet de sauver notre modèle social ». Et comme si ça ne suffisait pas, évidemment, voici des recommandations en faveur des fonds de pension, tout à fait en phase sans doute avec la défense de ce modèle social, qui sert de refrain aux discours de la droite et des sociaux libéraux Strauss-Kahniens. "Si les régimes publics de retraite continuent de jouer un rôle important, il y a lieu de promouvoir l'épargne privée, et notamment les régimes relevant du deuxième pilier qui pourraient constituer un complément utile en augmentant les revenus des retraités". 

Pas une des tartes à la crème qui jalonnent notre chemin de croix libéral ne manquent dans ce texte qui fonctionne comme un manifeste de guerre sociale. Ainsi, une fois de plus l’antienne sur les « rigidités ». Vous savez comme moi ce que ce mot gentillet veut dire sous son masque raisonnable. "Les rigidités qui font obstacle à l'ajustement de la compétitivité doivent être éliminées". De quel genre de rigidité s’agit-il là ? Evidemment de celle qui réglemente le travail humain. Il s’agit du code du travail. "Le Conseil estime qu'il convient, le cas échéant, de faire le point sur les organismes du marché de l'emploi, ainsi que sur la législation relative à la protection de l'emploi, et, au besoin, de les réformer, dans le but de réduire les rigidités du marché du travail et de favoriser la participation à celui-ci". Je suis désolé de vous infliger une prose aussi épaisse et mal rédigée. Mais cela vous permet de mieux comprendre aussi ce que je vous explique d’habitude à propos de ces textes européens qui vous tombent des mains et pour lesquels il faut un effort d’attention double du fait de leur style !

Cette réforme des codes du travail nationaux en vue d’une plus grande flexibilité, ce passage de la gestion budgétaire à la lutte de classe n’a pas de limite. Seules les trouvailles varient pour emballer avec des mots piégés les mauvais coups. Ainsi quand « l’Europe qui protège » prétend vouloir transformer les droits sociaux en "incitations au travail"? Voyez. "En règle générale, les prestations de chômage devraient être revues afin de s'assurer qu'elles fournissent des incitations au travail". Et comment ? Tout le monde devine que ce n’est pas avec tendresse. "Il y a lieu de s'attacher en particulier à accroître l'attrait du travail et à réinsérer les chômeurs sur le marché du travail. Pour réduire les risques d'exclusion à long terme du marché du travail, il convient que les prestations soient étroitement liées aux formations suivies et/ou à la recherche effective d'un emploi". Ce texte vous dit que si vous êtes au chômage depuis longtemps c’est de votre faute et qu’il faut vous surveiller pour savoir si vous vous formez vraiment et si vous cherchez vraiment du boulot, tas de fainéant que vous êtes. Dites merci.

Face à cela nous ne restons pas inertes. Le PGE s'engage pour la lutte contre la précarité. Ce week end se tenait à Porto au Portugal la première réunion du Parti de la gauche européenne dont le parti de gauche, le parti communbiste français et la gauche unitaire sont membres et qui est d'ailleurs présidé par l'un des notres, Pierre laurent. Cette rencontre. Pas moins de douze partis membres du PGE étaient présents à cette réunion ainsi que de nombreux représentants des mouvements sociaux et des syndicats portugais. Au coeur des discussions : la question du combat contre la précarité. On sait que le Parti de Gauche, en France, fait de cette question le coeur de son analyse pour la contre offensive face aux libéraux. Beaucoup d'intervenants ont considéré qu'il s'agissait là de la lutte centrale que la gauche européenne devrait mener dans les mois et les années à venir. Des personnalités comme Manuel Carvalho da Silva (secrétaire général de la CGT portugaise), Ulisses Garrido (exécutif de la CGT Portugaise), Adriano Campos et Critina Andrade de la FERVE (mouvement des jeunes précaires) et des "Précaires Inflexibles", ont interpelé le PGE dans ce sens. Il faut dire l'événement du PGE arrivait dans un contexte particulier. Samedi prochain aura lieu, à Lisbonne et à Porto, une grande manifestation de lutte contre la précarité. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues dans les rues. Un événement au Portugal! Leila Chaibi, notre nouvelle secrétaire nationale à la lutte contre la précarité, sera parmi les manifestants. Au terme des travaux, le PGE a décidé de faire de cette inititiative une campagne européenne "pour le travail digne et contre la précarité" comme l'a souligné Miguel Portas, responsable international du Bloco de Esquerda, chargé de conclure la réunion. Francis Wurtz a pour sa part indiqué que le fonds de développement social et de solidarité qu'il souhaite proposer à la Commission européenne serait dédié à la lutte contre la précarité tout comme la campagne de récolte du million de signature nécessaire pour pouvoir faire cette proposition. Ronald Janssen, représentant de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a, lui,  insisté sur la nécessité de mener une bataille contre "la guerre en quatre faite aux salaires dans l'Union européenne". Les quatre axes étant : le Fonds européen de stabilité financière UE-FMI qui permet la casse sociale en Grèce et en Irlande, le Semestre euopéen et son pendant pour l'emploi (article 148 du Traité de Lisbonne), le Pacte de compétitivité Sarkozy-Merkel et le paquet de surveillance financière permettant de sanctionner tout déséquilibre budgétaire. Il est vrai que la précarisation des citoyennes et des citoyens est au coeur du projet des eurocrates qui nous gouvernent comme le Parti de Gauche a eu l'occasion de rappeler durant cette réunion publique. En conclusion de la conférence de presse qui clôturait une après-midi de travail particulièrement dense, Marisa Matias, vice présidente du PGE a lancé deux mots d'ordre pour la campagne à venir: "L'Europe ne se fera pas sans les citoyens" et "Travail et précarité ne doivent plus pouvoir se conjuguer ensemble". Place à la lutte citoyenne contre la précarité au Portugal et dans toute l'Europe donc!


338 commentaires à “Sondage et bidouillage”
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  1. julie dit :

    @ Sonia Bastille

    Je ne dis pas que l'entière faute est aux médias : votre analyse de la situation me semble juste mais un journaliste n'est-il pas une personne responsable face au peuple quant à son devoir d'information objectif?
    Ils ne sont pas là pour "casser du politique" j'en conviens, mais au moins poser des questions concrètes, qui font avancer les choses, qui mettent le politique dans des situations concrètes! : on ne parle pratiquement pas des programmes de chaque parti à la télévision : on se contente simplement de désigner plus d'un an à l'avance les possibles gagnants! Où est passé le sens des responsabilités des médias? Qu'ils apprennent des choses au peuple, qu'ils l'élèvent! La base comme vous dites, peut entendre des débats intelligents. Elle n'est pas vouée à la médiocrité qu'on leur offre sans cesse à la télévision particulièrement.
    Allons au fond des choses, redonnons au mot "débat" son sens initial.

  2. Air One dit :

    Voir l'excellente émission Ligne Jaune consacrée aux instituts de sondage et à la nécessité de légiférer pour les encadrer sévèrement :

    Pédagogique et instructif.

  3. JH dit :

    Même si le sondage qui "fait peur" : une droite extrême à 23% d'intentions de vote ! ne présente pas toutes les garanties de fiabilité, on parle même de "bidouillage" et de "manipulation", il ne peut étonner que ceux qui sont éloignés de la réalité quotidienne des gens et qui refusent de prendre la mesure de la profonde crise sociale, politique et morale que nous subissons depuis des années. En effet, aujourd'hui, la défiance de nombreux Français est manifeste envers tous les partis politiques et "la politique" en général. Elle s'exprime à travers le "tous pourris", et elle est nourrie non seulement par les "affaires" à répétition dans lesquelles sont impliqués politiciens de droite et de gauche, mais encore par l'absence actuelle d'une perspective de vrai changement unitaire et majoritaire dans le pays et dans les consciences.
    Certes, le Front de gauche et Jean luc Mélenchon en particulier, s'efforcent de faire surgir un autre possible et utilisent les feux de la rampe médiatique pour dévoiler ponctuellement les scénarios imaginés pour semer la confusion dans les esprits et sauvegarder une fois de plus les intérêts de nos oligarques en 2012.

    Ce sondage nous interpelle ! À l'heure actuelle, les Français sont loin de partager nos idées et notre combat... Déboussolés et écoeurés, ils le sont, mais ils ne sont nullement prêts à en découdre avec ceux qui les exploitent et les dominent,Ils se tournent plutôt vers la fausse solution populiste d'extrême droite et ses boucs émissaires commodes ou s'apprêtent à déserter une fois de plus les bureaux de vote... Nous savons que rien n'est acquis d'avance et aussi que rien n'est jamais acquis. D'où la nécessaire volonté de lutter chacun à notre mesure pour que le pire n'advienne pas.

  4. Michel Giacomazzi dit :

    @101 citoyenne21
    En attendant sa réponse, peut-être plus complète, je suis allé récupérer les résultats des élections depuis 2007 et en ai fait un petit tableau de synthèse :
    http://michel.giacomazzi.free.fr/telechar/elections_2007_2010.ods
    (idem avec.xls ou.pdf à la fin pour avoir un classeur Excel ou la seule page de synthèse)
    Les résultats des Régionales de 2004 font apparaitre le FN à un niveau légèrement inférieur à celles de 2010.
    A mon avis, le danger existe malgré tout, essentiellement du fait que les médias du groupe "Pravda Inc." déroulent le tapis rouge au FN, pour le faire apparaître comme seul dissident au système et servir de repoussoir (et donc "votez UMP ou PS").
    C'est, me semble-t-il, l'analyse de Jean-Luc Mélenchon et je la partage.
    Je crois qu'il faut d'autant plus veiller à ne les contrer que sur les orientations politiques ; ils savent très bien manipuler et se faire passer pour des victimes.

  5. phiphi the biker dit :

    Bonjour Mr Mélenchon (j'aimerais vous appeler Jean Luc, tellement j'aime ce que vous proposez, mais je pense que vous n'aimeriez pas)
    Bravo à votre prestation devant Aphatie de Canal + (on voit clairement que vous dérangez ce Mr Aphatie, mais aussi Mr Denisot). Ces gens là marchent sur des œufs quand ils vous ont en face !
    Et c'est vrai que les réponses et questions corolaires que vous leur faites les laissent sans voix.
    Merci d'avoir ce courage (et je suis sûr qu'il vous en faut beaucoup !) pour aller dans cette arène politique, où rien ne vous sera épargné de la part du rouleau compresseur de la propagande médiatique.
    C'est clair, je voterais pour vous aux cantonales et présidentielles !
    Mais de grâce, ne vous mélangez plus jamais avec ces félons" socialistes" qui se foutent de nous !
    Oui je suis écœuré de ce qui se passe depuis quelques années déjà...
    Les politiques qui sont au pouvoir aussi bien en France que dans les autres pays de l'Europe et encore moins ceux qui nous imposent cet ultra capitalisme à Strasbourg ne sont pour moi légitimes.
    Vos paroles et démonstrations sont pour moi de l'air frais.
    C'est vrai que pour moi, peu de personnes sont capables d'être aussi "bons" dans les débats !
    Continuez !

  6. jjv dit :

    Bonsoir Mr Mélenchon, prestation parfaite sur canal+. J’avais juste envie de dire que le peuple peut se tromper en effet, sauf que quand on lui donne à choisir, il choisi généralement le bien commun et si il ne ressent pas le truc il dit non (ce qui est preuve de force et d’intelligence). Je l’entend bien chez mes clients dont certains sont de droite voir FN, cela ne les empêche pas d’avoir du cœur et de voir les injustices, c’est juste des gens qui se trompent. Ce qui n’est pas le comportement des hommes et femmes politiques surtout ceux qui optent pour le marché libre et non faussé. Voilà, voilà c’était pour vous donner une piste car fort heureusement il se peut que vous soyez au pouvoir un jour. Très cordialement à vous Jean-Luc.
    Présidons Mélenchon/Mélenchon présidons

  7. lionel dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    J'ai voté Sarkozy en 2007, et j'ai l'intention de voter pour vous en 2012. Pourquoi? Pour l'équité. Soyez brillant, intelligent (ce que vous êtes déjà). Mais aussi respectueux de tous. N'ayez pas l'arrogance de Sarkozy. Comportez vous en futur chef d'Etat.
    Merci.

  8. dudu87 dit :

    Bonsoir,

    Les journalistes et nos média!
    Quelle analyse politique faisons-nous de nos fumeux médias qui seraient responsables de la montée de MLP?
    A qui appartiennent les entreprises médiatiques?
    Qui emploient et payent ces journalistes censés nous "donner la bonnes infos" qui pratiquent régulièrement l'auto-censure sous peine de se voir débarquer?
    Qui fixent la ligne directoriale des journaux comme le Figaro, Les Echos ou encore le Parisien, pour ne citer que les + réactionnaires?
    Avons-nous, le FdG, le PG, le PCF rencontrer les syndicats de journalistes pour faire cette analyse?
    En dernier ressort, que proposons-nous pour avoir des médias "démocratiques"?
    TF1 est une entreprise privée, elle est maître à bord et paient ses journalistes comme elle veut. Nous sommes dans quel système déjà?
    Analyse politique et propositions politiques doivent conduire notre ligne politique.
    Le reste est du temps perdu voir suicidaire y compris le suivisme aveugle.

  9. Denise B. dit :

    Caroline Fourest, socialiste, était invitée aujourd’hui à l’émission de Valérie Expert sur LCI, prône toujours l’identité chrétienne de la France, islamophobe patentée, mythomane devant l'Eternel. Elle fait des enquêtes dans son salon, voilà donc soeur Caroline qui nous joue sur l’identité française de pacotille, en accord avec Mme Le Pen. Or, ses différentes charges et inepties de bas étages contre l'Islam sont abyssales, la preuve même de son incompétence qui passe par la discrimination et un racisme primaire. Escroc littéraire du dimanche, qui prône la laïcité et qui se proclame de gauche ?
    Va-t-on continuer à nous faire croire que l'ennemi principal c'est l'autre plus démuni que soi et non ceux qui multiplient leur fortune au casino mondial de la spéculation avec l'aide des politiques qui se soumettent au diktat des marchés par l'abandon des solidarités ?

    Quand aux sondages de Harris Interactive, si l’on voulait une preuve que ceux-ci sont “bidouillés” celui ci a été fait sur internet ! On imagine tous les biais possibles! Les sénateurs ont demandé à l’unanimité toutes tendances confondues (UMP-PS) que les sondages politiques soient accompagnés du nom des commanditaires, des chiffres bruts, des corrections apportées, des taux d’erreurs….le Gouvernement a refusé! Pour quelles raisons? quelque chose à cacher Messieurs Sarkozy-Fillon?

  10. Arte dit :

    Procès Le Pen / Mélenchon
    Très bon signe : JL Mélenchon est un vrai danger pour le FN, et identifié comme tel, par le Front National. On ne pourra plus parler de M. Le Pen sans citer son réel opposant...
    Très très bon signe...

  11. Miskiti dit :

    Cette plainte de Le Pen est effectivement une énorme chance de médiatisation donc de faire entendre nos propositions aux "égarés" du FN encore récupérables. Une splendide opportunité, Monsieur Mélenchon, dont il faudra tirer un profit maximal. Nous comptons sur vous !

  12. Rémi dit :

    Intervention sur le Grand journal de Canal + : copie parfaite. Bravo M. Mélenchon. On retrouve la rhétorique puissante sur le fond et la précision chirurgicale sur la forme, avec un zeste de malice qui manquait un peu ces derniers temps (Aphatie KO au 1er round).

    Sinon je voudrais vous faire part à tous de mon optimisme quant à l'avenir du programme du Fdg.
    Le grondement en France est présent. Lent, mais profond et puissant. Il ne manque pas grand chose pour qu'il explose, que ce soit de façon citoyenne (vote massif en 2012) ou de façon radicale (révolution à la tunisienne).
    Il suffit, avec un peu d'empathie, d'être à l'écoute de nos proches, collègues, connaissances pour s'en rendre compte... Le ras-le-bol est omniprésent, c'est indéniable.
    [...]
    Les institutions médiatiques se gaussent d'une percée du front national ? Le FdG est complètement ignoré, ses idées camouflées? Qu'à cela ne tienne, rions-en! Parce que pendant ce temps-là, le grondement réel monte, monte.
    Il ne manque pas grand chose : à l'heure du procès Chirac, il suffit d'un scandale financier d'enrichissement personnel concernant le PS, un autre concernant Marine, et la coupe sera pleine, tout s'effondrera. Et là, le programme du FdG passe à 60% au premier tour des présidentielles.
    Voilà, je ne suis pas un militant du PG, je ne suis qu'un citoyen français qui se lève tous les matins pour bosser comme tout le monde, mais j'aspire à l'application d'une vraie politique de gauche...

  13. Marcol dit :

    Faut revoir la stratégie de A à Z.

    Le Pen à 24% devant DSK, Hollande, signifie que le peuple veut faire la peau de l'élite, tout au moins dans les urnes, et Le Pen est l'instrument pour atteindre cet objectif, tout au moins foutre la trouille à cette élite.
    Déclarer qu'au second tour, JL accepte de voter pour DSK, c'est suicidaire.

  14. Inquiet dit :

    @ Miskiti et Arte :

    Voilà. Très bien. Jean-Luc Mélenchon va perdre parce que la Justice (toute "de gauche" qu'elle soit) ne va rien trouver de "fasciste" dans le programme de MLP, il va passer pour un rigolo, moins sérieux que Besancenot et ça va surement nous amener au second tour... Hasta la victoria siempre !

  15. Gilbert Duroux dit :

    #163 Marcol
    "Faut revoir la stratégie de A à Z. Le Pen à 24% devant DSK, Hollande, signifie que le peuple veut faire la peau de l'élite, tout au moins dans les urnes, et Le Pen est l'instrument pour atteindre cet objectif, tout au moins foutre la trouille à cette élite.Déclarer qu'au second tour, JL accepte de voter pour DSK, c'est suicidaire".

    Allons, allons, faut être un peu sérieux. Ce qu'on appelle "la discipline républicaine" a toujours été respectée. Toujours. Quel que soit le candidat "de gauche" au second tour. Même par le PCF de Marchais quand il disait "bonnet blanc et blanc bonnet". Même par la LCR. Je ne vois pas qu'il en serait autrement avec DSK. Ne serait-ce que parce que le PCF a besoin du PS pour garder ses députés.

  16. JULIA dit :

    Je n'avais pas fini...oui, les bénêts qui attendent tout de l'Elu. Donc, par révolution citoyenne il faut entendre le vote Front de gauche, mais aussi la mobilisation de cette révolte populaire de façon citoyenne, c'est à dire en participant à la co-écriture du programme partagé, mais aussi sans rien lâcher de nos revendications sociales, légitimes, et dont la satisfaction est une des conditions nécessaires de la démocratie, donc de la vraie citoyenneté...
    Si Jean-Luc Mélenchon tient bien son cap actuel, je pense qu'il sera mandaté par tous les partenaires de ce Front de gauche, car il s'agit d'un très dur combat nécessaire, à mener tous ensemble, et la nécessité nous y conduira !

  17. gaulo dit :

    Les porte parole de Jean-Luc Mélenchon, présents sur ce blog, peuvent ils expliquer ses réactions épidermiques sur les sondages harris ? Au lieu de les discréditer, ne vaudrait-il pas mieux les utiliser, en pointant le score incroyablement faible des candidats du PS, alors que Ségolène avait fait 27 % en 2007 !
    De plus, dire que les cantonales seront le vrai sondage des présidentielles est à mon sens aller un peu vite, vu la forte abstention prévisible aux cantonales et le peu de corrélation existant dans le passé entre ces 2 votes.
    Enfin, le discours sur l'Europe de Jean-Luc Mélenchon (je reste dans l'Europe et garde l'euro) est inaudible pour l'électorat populaire qu'il faudrait ramener à gauche.

  18. Alin dit :

    @ Webmestre:

    Bonjour,

    Je vous ai déjà posé la question dans un commentaire sur le billet précédent, mais celui-ci a été supprimé: pourquoi est-ce qu'on ne peut plus commenter les vidéos qui sont postées sur ce site, alors qu'il s'agit d'excellentes interventions de JLM?

    Il doit bien y avoir une raison? Technique, je ne pense pas, pour les autres vidéos nous avons la possibilité de poster un commentaire. Vous manquez de temps pour trier les messages? Aucun soucis, on peut (je peux) vous donner un coup de main s'il le faut. Mais franchement, ce serait dommage de ne pas pouvoir commenter ces dernière vidéos!

    Je vous remercie d'avance de trouver quelques secondes pour répondre à ma demande et de ne pas la supprimer. Ou si vous la supprimez, de grâce, écrivez-moi juste quelques mots de réponse par e-mail (méthode de contact que j'ai évitée cette fois-ci, pour une raison bien simple...). Et même, la meilleure de réponse serait simplement de voir active la fonction "publier un commentaire" dans les vidéos :-)

    Bien à vous et pour la n-ème fois, merci pour le travail que vous faites.

  19. KARIM dit :

    Marine Le Pen ne peut mathématiquement être élue et passer du score plafond du FN de 18 % en 2002 (2ème tour Chirac-Le Pen) à 50 % + 1 voix en 2012. Le laps de temps n'est pas assez étendu pour cela. Les chiffres servent parfois à apaiser les angoissés tels que je le suis en ce moment.
    Laissez en friche les questions des sans-papiers et de l'Islam, pour lesquelles vous vous investissez inutilement trop à mon gout. Elles ne sont pas porteuses pour nous dans l'état d'esprit actuel des français. Possédons les moyens de notre politique (c'est-à-dire votre éventuelle élection en 2012, bien que je commence sérieusement à en douter) pour mettre par la suite sur la table ces sujets brûlant/bouillants, même si beaucoup de nos "ultras" ne démordent pas du fait de hurler une politique pure du terroir de gauche, naïve et machine à perdre dans le contexte actuel.
    Je suis tout à fait d'accord avec vous quand vous avancez que les Cantonales constitueront le vrai sondage grandeur nature. Il faudra alors faire vite, faire preuve d'immense ingéniosité politique pour que, à la droite du score à 2 chiffres que nous espérons tous ici, il y ait au moins le "7" ou le "8". Et pour éviter qu'un soir de mai 2012 certains amis n'aillent manifester leur joie d'un score de 5 %

  20. Marlier dit :

    A propos de la judiciarisation des budgets.
    juste pour info: je vis en Allemagne dans le Land NRW (Nordrheinwestfalen), donc le Land de Düsseldorf, Land dirigé actuellement par une coalition minoritaire SPD/Grün et avec la tolérance des Linke (qui a une minorité de bloquage).
    La CDU a récemment saisi le tribunal constitutionnel du Land pour contester le budget déficitaire (entre autre, mais symboliquement important, à cause de la suppression des droits d'inscription à l'université qui avaient été introduits par la majorité CDU précédente).
    La réponse du SPD de Hanelore Kraft est la menace de nouvelles élections: pas mal quand même, non? les choses sont replacées sur le champs politique.
    cordialement.

  21. Gilbert Duroux dit :

    À propos des sondages, c'est très intéressant de voir ce qu'ils disaient en 2001.

    Jospin était à 27 %. Chirac à 28 %. Le Pen à... 7 %. Vous connaissez, je suppose, les résultats un an plus tard, lors de l'élection de 2002.
    C'est Guy Birenbaum, sur son blog, qui nous rappelle ces chiffres et nous conseille d'examiner pareillement les sondages réalisés un an avant chaque élection présidentielle. Même résultat garanti.

  22. Menjine dit :

    @gilbert duroux

    détail:"Bonnet blanc, blanc bonnet" c'était Duclos et le choix était entre Poher et Pompidou...

    Remarque:
    Inquiétude de ma part : Mélenchon n'est pas encore le candidat du front de gauche, je trouve cela usant et cela rogne ses ailes, tous les coups sont permis, frontaux ou louvoyants.Le retard nous conduit dans les cordes à mon sens.
    La question de l'Europe me paraît un autre écueil: la réponse "il faut faire passer un SMIC européen pour permettre de véritables relations économiques sans dumping social", est incompréhensible, surtout quand on lit vos billets qui semaine après semaine nous montrent le fonctionnement réel de cette Europe qui est autant celle de Maestrich que de Lisbonne!
    Personne ne peut croire que les structures actuelles de l'Europe permettront une telle possibilité, il faut rompre !
    Beaucoup attendent de vous que vous disiez comment, sur quels points et avec quelles modalités.
    On croira sinon que le rêve d'une Europe fédérale vous tient encore et que vous croyez pouvoir infléchir les institutions dans le sens contraire de celui qui les maintient: la défense du capitalisme boursier, et le développement généralisé du précariat.
    Il faut vraiment une révolution : c'est à dire l'inversion, le virage à 180°, seule une sortie des traités iniques le permettra à mon sens.
    Le discours injustifié (et injustifiable bien sûr) de Mme Le Pen, fait mouche car il dit aux gens ce que nous aimerions entendre de la gauche : il faut sortir des traités, cherchons donc à le faire. Travaillons cette question, politiquement, économiquement et juridiquement.
    La volonté générale du peuple, de la nation des citoyens (définition de Saint Just de ce mot) est bafouée tant à la commission, qu'au parlement européen à tout moment, le projet de paix européenne,est un beau projet, mais la réalité des traités se sert de ce projet comme cache sexe pour instaurer le capitalisme et la misère.
    C'est pas gagné!

  23. Chouette dit :

    S'il y a un sondage par jour, avec échantillon de 1000 personnes, pendant 400 jours, j'ai une chance sur 100 d'être interrogé.
    Quelle attitude avoir envers le sondeur ?
    1) répondre honnêtement que je voterai Jean-Luc Mélenchon ;
    2) fausser le résultat en disant que je voterai pour un autre, voire pour MLP (ma réponse se voyant alors affectée d'un coefficient 1,5) ;
    3) refuser de répondre, et rejoindre les 90% qui font cela ;
    4) demander à être rémunéré parce que, quelle qu'elle soit, ma réponse le vaut bien.
    Aujourd'hui, je me sentirais plutôt opter pour ce dernier choix.
    Et vous ? Que feriez-vous ?
    Les sondages peuvent être truqués par les sondeurs, mais un parti politique pourrait troubler les sondages rien qu'en communiquant sur le thème : "Nous demandons à nos sympathisants de ne répondre aux sondages que s'ils sont rémunérés et, dans ce cas, de dire...... qu'il s'abstiendront".
    Essayez donc d'exploiter les réponses dans ces conditions !

  24. Serge Becq dit :

    Un sondage chasse l'autre et quelques soient les modes de calculs, les tripatouillages, il n'en demeure pas moins que le Peuple Français est déboussolé et énervé face à la razzia des nantis et des parvenus qui ont mis la République en coupe réglée. Alors, forcément, lorsqu'on ne propose aux électeurs que l'alternative: continuer avec la même droite ou une droite édulcorée voire, masquée ou bien feindre de grands changements avec la même génération de gauche prétendue qui, d'années en années, nous a méthodiquement offert les mêmes brouets libéraux, sous des abords à peine plus sociaux, on en oublie d'examiner, par la Raison, les autres propositions. Le Front de Gauche et ses composantes apportent un souffle différent à qui veut s'y intéresser. Problème: ceux qui nous enfument n'ont pas (encore) intérêt à laisser se répandre dans l'opinion publique qu'il y a d'autres possibilités. On s'ingénie à faire la courte échelle à l'extrême droite comme pour dire (on me l'a dit) si tu ne vote pas pour nous (là, c'était un socialiste qui parlait) tu n'as qu'à voter pour LePen...Foutaise! Non, je ne voterai jamais (plutôt crever!) pour cette bourgeoise friquée héritière d'un vieux ploutocrate qui a fait toute sa carrière sur le dégoût de la République. Mais je refuse de me laisser enfermer dans le chaudron libéral version droite ou version fausse gauche. Je suis pour une Europe, assurément. Mais pas celle de Maastricht ni celle des traités suivants, voire du pacte de stabilité mortel pour nos démocratie. Je veux la Démocratie sociale, en équilibre avec la Démocratie politique. Je refuse le cumul des mandats, les cooptations et les transmissions héréditaires. Je veux des contrepouvoirs citoyens permanents et celui de révoquer un élu en cours de mandat lorsqu'il a failli ou s'est forfait (forfaiture: crime d'Etat par exemple atteinte à la séparation des pouvoirs). Je veux de la justice et de la sécurité sociale et économique. Et je veux une politique...

  25. Gilbert Duroux dit :

    172 Menjine

    "@gilbert duroux
    détail:"Bonnet blanc, blanc bonnet" c'était Duclos et le choix était entre Poher et Pompidou..."

    Vous avez raison, la formule originale est de Duclos, ce bon vieux stal de chez stal (c'est lui qui était chargé de l'épuration de communistes on ne peut plus honorables, voire héroïques : André Marty, Charles Tillon, Georges Guingouin, Auguste Lecœur). Mais comme il n'y a pas de droit d'auteur chez les camarades, Marchais a allègrement repris la formule, notamment après de la rupture du programme commun en 1977. Ceux qui ont un peu de mémoire se rappelleront que ce n'est que du bout des lèvres que Marchais a appelé à voter Mit'ran, comme il disait.

  26. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 172 - Menjine

    "La question de l'Europe me paraît un autre écueil: la réponse "il faut faire passer un SMIC européen pour permettre de véritables relations économiques sans dumping social", est incompréhensible, surtout quand on lit vos billets qui semaine après semaine nous montrent le fonctionnement réel de cette Europe qui est autant celle de Maestrich que de Lisbonne !"

    Jean-Luc Mélenchon n'a pas dit que le Smic européen se ferait dans le cadre des projets de l'Europe de Lisbonne, mais qu'il fallait néanmoins une Europe pour le faire, une autre Europe évidemment, soit changée soit reconstruite.
    Et ceci dans l'idée de répondre à ceux qui prône un replis de la France sur elle-même, comme si la France pouvait répondre seule au dumping social et fiscal européen.

    Si la France est en de-dehors de toute structure et de tout cadre de discussion et d'action européennes, elle sera soumise à la concurrence et au dumping internationaux comme tout autre pays isolé peut l'être, et ne pourra jamais obtenir et imposer une quelconque harmonisation des salaires et des impôts en Europe.

  27. madeleine dit :

    Cambriolée par un "Cheval de troie". Oui, moi aussi, comme d'autres. Qui cherche quoi ? Pour nous les soi-disant "petits", c'est très effrayant cette intrusion dans notre "chez soi" qui finalement est plus public que privé. Je sais je parle d'un "petit sujet" personnel, mais n'est ce pas les petits sujets personnels qui font les grands débats politiques ? Tout ce qui est dit sur le net est observé, utilisé... mais dans quel but et pour qui, pour quoi ?
    Je ne vous ai pas donné raison quand vous accepté ce tête à tête avec Marine Le Pen.
    A ceux qui utilisent les sigles : évitons les MLP, DSK et autres abréviations qui rendent familiers sans les nommer, oui faites l'effort d'écrire leur nom en entier, vous verrez que plus on en parle en toutes lettres plus leur véritable image apparaît.
    Et puis cessez de dire "journée de la femme" je préfère de loin "journée des droits des femmes" ce qui évitera à certains c... de dire "moi les femmes je les aime".

  28. Nicolas 70 dit :

    Une information pour ceux qui sont dans l'idolâtrie du FdG. En Haute-Saône, un membre de la coordination du FdG70, qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon, appelle à voter pour le candidat socialiste qui était signataire au congrès de la motion Delanoë contre le candidat PCF qui avait devancé ce candidat PS aux municipales.

  29. redline69 dit :

    bonjour,
    Derrière cette "affaire" de sondages, en réalité l'objectif est de créer les conditions du vote "utile".
    Ne nous trompons pas ! nous sommes victimes d'une opération de chantage qui ressemble à celle qu'on a connu pendant le vote du OUI ou du NON du TCE.
    le PS et l'UMP sont d'accord sur le trip contre tout les autres.

  30. Guillot dit :

    @gilbert Duroux

    Intéressante aussi pour la gauche radicale de comparer les sondages un an avant 2012 avec ceux de 2001: 12/13% pour Hue et Laguiller, 13/14% pour OB, RH et AL dans les urnes.
    Aujourd'hui les intentions de vote en faveur de la gauche radicale ne bougent guère par rapport a 2001(et 2002 dans les urnes)
    Et lorsque le vote utile joua a plein comme en 2007, elle ne franchit pas les 10%(9% avec 5 candidatures)
    Ségolène Royal est de mauvaise foi de contester la manip des sondages.
    Nous n'avons pas besoin des sondages pour nous rendre compte que la politique a horreur du vide, même dans les classes populaires, et que le FN mariniste tente aujourd'hui de le combler.
    Car elle la dessert cette fois ci. Mais je pense toujours que nous n'avions pas besoin des sondages pour s'apercevoir que la politique a horreur du vide.

  31. LeCab dit :

    Sur le sondage...
    Quelqu'un avait soulevé la question d'un "échantillon d'échantillon représentatif".
    Réponse : c'était un jeu concours doté de 7 000 € de prix tiré au sort.
    Comme au Loto, seul ceux qui ont gagné ont joué !
    Si ce n'est pas du bidouillage...
    (info mediapart)

  32. Nicole RIOU dit :

    Entièrement ok avec @Karim (169)
    Vous dites "une fois élu, régularisation de tous les travailleurs SP" et vous le répétez haut et fort. Mais cette intention pour être acceptée devra se faire par référendum et çà il faut le préciser. Le préciser très vite !
    Si vous n'en n'avez nullement l'intention de peur que le résultat soit négatif, et bien il vous faudra envisager votre désistement car, alors que vous avez mon soutien à 100 % sur tout le reste, il serait dramatique de tout perdre pour ce problème somme toute secondaire.
    Je ne sais pas si les derniers sondages donnant MLP sont exagérés, mais vous ne pouvez pas nier la montée du FN dans le peuple de base qui souffre et se désespère.
    D'autre part, Il serait bien que vous donniez la possibilité aux internautes de déclarer bien ou pas les commentaires et j'espère que le mien sera affiché.

  33. Chouette dit :

    @ -179- redline69
    Je suis d'accord sur le fait que cette manip de sondages vise à pousser au vote utile comme lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, mais :
    1) ça n'avait pas marché puisqu'il y a eu majorité de NON ;
    2) ils disaient qu'il n'y avait pas de plan B ; or cette fois-ci il y a une alternative visible, avec la gauche, l'autre, la radicale, la vraie, la gauche, le Front de gauche et ses alliés !
    Et encore Merci à Jean-Luc Mélenchon qui - avec bruit et fureur, tumulte et fracas - donne une belle visibilité à la bonne proposition de cette alternative !

  34. redline69 dit :

    C'est pour çà que les militants socialistes doivent se poser des questions !
    Je les invite à voir comment çà ce passe dans leur parti et à nous rejoindre rapidement avant d'être trompés une nouvelle fois car le PS veut une politique libérale
    http://www.lepoint2.com/sons/pdf/rapport-federation-socialiste.pdf

  35. dorant dit :

    Cantonales
    Les résultats du FdG seront boostés par le grand nombre de candidats communistes (70 % je crois du total des candidats FdG). En effet, le PCF, qui a encore pas mal de sortants et de candidats bien implantés localement, enregistre habituellement un score égal ou supérieur à celui qu'il obtient aux législatives. La dernière fois il avait obtenu autour de 8 %;
    Pour qu'il y ait une véritable avancée du FdG, il faudrait qu'il dépasse ces 8 %;
    Donc ne comparons pas les résultats des européennes et des régionales sur le score attendu aux cantonales: ces élections sont assez différentes.

  36. Miskiti dit :

    Chouette,

    Je trouve votre proposition très très intéressante. Il faut à tout prix la diffuser sur le net avec pour consigne de donner réellement le nom d'un candidat. Dès lors, tous les résultats seront officiellement suspects, les organismes ne pouvant garantir qu'aucun plaisantin, adepte du net, ne fait partie des sondés...
    Le ver est déjà dans le fruit... La parution de ce nouveau jeu sur d'autres sites mettra fin aux diktats de ces "collabos".

  37. toto dit :

    La bête immonde pour désigner le nazisme, le fascisme, le racisme et l'antisémitisme, ou d'autres idéologies n'est pas morte avec Hitler. La preuve en France par Galiano et Le Pen! Mais nous ne sommes pas uniques en Europe
    Faut-il s'en alarmer ou faut-il y voir la résurgence en temps de crise de populismes exacerbés par les incertitudes de lendemains qui ne chantent pas. Ne faut-il pas voir dans ces projections sondagières un avertissement sans frais en direction des politiques de gauche notamment. Comme une sorte de coup de pied au cul provocateur pour faire bouger les lignes. Il reste que nous ne devons pas confondre les dirigeants de ces nationalismes avec ceux qui par dépit de ne pas être entendus constituent un clientélisme de circonstance.

  38. Achelle dit :

    Aphatie qui à deux reprises s'excite contre vous sur son blog... on s'en fout !
    Laissez tomber, ce n'est pas par lui ou à propos de son cas que sera diffusée la remarquable critique du journalisme produite par le PG (suivant Acrimed), ni les propositions de révolution citoyenne dans la presse.
    Il faut diffuser le programme, et pas seulement sur le net ou dans les médias !

  39. de passage dit :

    Tous ceux qui poussent des cris d'orfraie en voyant Marine Le Pen en tête des sondages devraient aussi s'interroger sur leur propre responsabilité. Combien ont-ils été à proclamer que Mélenchon = Le Pen? Honte à eux !
    Ceci dit, on ne va pas en faire un fromage. Au second tour, MLP n'a aucune chance de passer.
    J'ai voté Chirac contre LP, si c'était à refaire, je ne le ferais plus. Chirac serait tout de même passé, avec un énorme taux d'abstention, et aurait peut-être davantage ménagé la "gauche" qu'il ne l'a fait en se croyant plébiscité après son élection.
    Au second tour, je voterai pour un vrai candidat de gauche, par pour une publicité mensongère.

  40. RolandO11 dit :

    Bonjour,
    Je pense qu'il faut enfoncer le clou "Europe qui protège" c'est unélément trés important.
    Les français n'ont pas digérés la tahison des"Versaillés" UMP - PS - Verts ne l'oublions pas, qui ont fai "passer" Lisbonne. C'est bien et indispensable de faire de l'info sur le blog, mais il est impératif d'en faire aussi de l'expression publique, parole, média....
    A voir le bon billet de J Sapir qui enfonce le clou plus radicalement
    http://www.marianne2.fr/Marine-Le-Pen-surfe-aussi-sur-l-echec-de-l-Europe_a203626.html
    et le slogan qu'il propose me semble pas mal du tout : « Avec l’Europe si on le peut, par la France si on le doit, contre l’Europe s’il le faut ».
    Bonne journée

  41. de passage dit :

    @ 173, chouette
    Moi, si je suis "sondée", ce qui n'a jamais été le cas, je mentirai, histoire de décrédibiliser encore davantage les sondages.

    Un slogan : Vous êtes sondé? mentez!

  42. redline69 dit :

    Plus que tout il ne sert a rien de convaincre des convaincus.
    Au FdG nous connaissons notre route.
    Par contre il est important d'expliquer aux sympathisants PS et EE qu'ils sont en réalité trompés depuis l'arrivée de l'UMP.
    Le PS accompagne l'essentiel des décisions libérales et çà suffit.
    Un lien supplémentaire pour que nos amis socialistes voient comment çà se passe en réalité derrière le décor et comment Martine dirige leur parti !
    http://rakotoarison.over-blog.com/ext/http://s1.lemde.fr//mmpub/edt/doc/20110307/1489405_0b69_lettre_montebourg.pdf

    Votez FdG, c'est voter à gauche ! aux cantonales comme ailleurs.

  43. Miskiti dit :

    Je viens d'apprendre par ASI le coup de la loterie à 7000 €... J'ignorais ces pratiques. Une raison supplémentaire de fausser encore plus ce moyen de propagande nauséabond.

  44. Chouette dit :

    @ -186- Miskiti
    Merci pour ton encouragement, si tu es d'accord, on s'y met.
    Quelqu'un a-t-il une liste de sites ou de blogs internet sur lesquels on pourrait poster cette proposition (#173), éventuellement amendée ?
    Il faut foutre le bordel dans les sondages pour faire pression pour le vote à l’Assemblée de la proposition de loi sur les sondages, rapportée par Jean-Pierre Sueur et adoptée par le Sénat à l’unanimité, contre l’avis du gouvernement, et qui impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage.
    Qu'une initiative citoyenne oblige les journalistes à dire que les résultats de sondage ne valent pas tripette ; car tout le monde aura connaisance du mouvement citoyen pour fausser les sondages et exiger la transparence.

  45. KARIM dit :

    Pendant que le FN rafle toutes les voix virtuelles que constituent les sondages, au FdG on se fait tirer l'oreille. Qu'attend-on donc pour vous investir et officialiser votre candidature ? par ailleurs je ne comprends pas du tout l'entêtement de Besancenot et son numéro de soliste. Pardon, mais de quelle sorte de naïveté politique fait-il preuve là ? qu'espère t-il donc à ne pas intégrer son parti au FdG ? sinon à casser son propre camp. Nous n'aurons une chance de gagner que si tous (LCR, LO, NPA...) se mettent sous votre houlette, votre verve et votre charisme ayant prouvé que vous étiez notre incontestable leader naturel. La grande majorité des déçus du Sarkozysme vont logiquement céder aux sirènes du Front National, à nous d'attirer les nombreux déçus de la gauche classique, incapable de gagner l'élection majeure depuis 1988. Il nous faut sortir du dilemme du vote utile !
    Avec tout mon soutien.

  46. Chouette dit :

    @ -190- de passage
    et @ -192- Miskiti
    J'adopte le slogan de "de passage".
    Si je suis sondée, je mens !
    Si nous sommes sondés, nous mentons !
    Si vous êtes sondés, mentez !
    Et j'adopte aussi la proposition de "Miskiti" faisons-le savoir largement.

  47. Arte dit :

    Leçon à tirer du sondage Harris Interactive : les sympathisants FN jouent plus à loterie que les autres.

  48. Jean-Mi 41 dit :

    - Au sens strict, le fascisme est le régime, né de la crise qui a suivi la Première Guerre Mondiale, mis en place par Benito Mussolini en Italie de 1922 à 1945. Celui-ci est fondé sur la dictature d'un parti unique, sur un pouvoir autoritaire, nationaliste et anticommuniste et cotera….
    - Suite aux sondages, si cela n’était si grave, ça me ferait presque rigoler d’entendre parler de crainte de fascisme au sujet de MLP car je sais bien que d‘après certains nous vivons dans le pays le plus libre (libéral?) du monde, mais:
    En faisant une petite adaptation de la définition complète « officielle » par actualisation des termes, on pourrait obtenir ceci:
    Le fascisme « malin » est le système actuel de fausses démocraties (dont constitutions et référendums violés régulièrement, terrorisme d'état-rainbow warrior etc), né des crises qui ont suivi la Première puis la Deuxième Guerre Mondiale, mis en place par l’oligarchie mondiale plus particulièrement de 1945 à nos jour. Celui-ci est fondé sur la dictature sournoise de partis et de pensée uniques (ex:UMP-PS), sur un pouvoir de l’argent autoritaire, internationalisé et antisocial.
    Le fascisme « malin » entend faire notamment de l’Europe une communauté unique de pseudo esclaves- vaches à lait (merci Giscard) rassemblée derrière un seul homme (ou comité très restreint) avec le culte de la personnalité (UMP-Sarkozy PS-DSK), avec un individu qui doit s'effacer devant l'Etat pour les riches. Remettant en cause les acquis sociaux, il s'accompagne d'un Etat policier de type Big Brocher (lois de plus en plus liberticides passées inaperçues), d'une méfiance envers les étrangers et d'une politique réactionnaire.
    Le fascisme « malin » est une des formes du totalitarisme caché des plus efficaces car terriblement sournoise.
    - Pour les endormis: arrêtez de rêver, on est déjà dans le train plombé, il n’y a pas de vote utile, qu‘ils s‘en aillent tous !.

  49. Miskiti dit :

    Chouette, de passage, et tous les autres,

    Y a-t-il quelqu'un sur ce blog qui soit capable de créer rapidement une belle parodie d'un site de sondages diffusable par tous sur le net ?
    Merci de nous donner un coup de main pour participer à ce sabotage tout à fait revendiqué (contrairement aux instituts qui se moquent de nous).

  50. JULIA dit :

    Où nous conduirait de ne penser la chose politique qu'en termes de sondages ? suggérer à Jean-Luc Mélenchon d'adapter son discours, à l'ordre du jour décidé par les dominants du système sarko-lepen ?.. En somme, nos pompes ont été posées par "le maître du jeu bling-bling" sur une voie de garage, et comme il ne faut pas marcher à côté de ses pompes, entrons gaiement dans cette voie! Céder à l'opportunisme électoraliste en acceptant de regarder "la réalité populaire " à travers le filtre pervers du débat malsain imposé par les néo-fascistes Sarko-Le Pen, c'est faire fi de la revendication centrale qui a désormais mobilisé des millions de consciences aujourd'hui, non pas selon les sondages bidouillés par le système bien rodé, mais selon les sondages diffusés par l'huma, "notre journal de Jaurès", le dernier quotidien national réellement indépendant du dit système : 58% des citoyens souhaitent une révolte sociale, et un débat tout autre que celui imposé par les médias aux ordres : Ne soyons pas aussi dupes que le souhaitent les oligarchies : qu'elles se trompent en croyant nous tromper !...Comme elles se sont trompées au sujet de la révolte arabe... Le système a besoin de "marine" contre nous, comme il avait besoin de Ben Laden contre "le monde arabe"...Etre "réaliste", consisterait-il à changer sa posture "présidentiable", la présentation du produit fini "JLM", comme on vendrait sur un marché de dupes un nouvel attrape-nigauds ? Non !


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