11nov 10

Entre Cohn-Bendit et G20, pluie de mensonges dangereux

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D ans cette note je parle du sommet du G20 ce weekend. Mais aussi du prochain sommet Europe Amérique. Dans les deux cas je voudrais que l’on mesure l’écart qui sépare les faits de la présentation ordinaire simpliste qui en est faite. Je voudrais que ce blog soit utile à une prise de conscience de la réalité internationale chez mes lecteurs. Car c’est de là que vont venir les tsunamis qui mûrissent déjà dans les mouvements du grand large.

Avant cela il faut bien que j’évoque la dernière énormité de Daniel Cohn-Bendit contre moi à l’occasion de son passage chez Jean-Michel Aphatie sur RTL. J’en ai les jambes coupées. Ca passera. Mais vraiment c’est lourd, pour finir. Sur la photo que vous voyez, Oskar Lafontaine et moi nous nous soutenons l’un l’autre comme sur le tableau derrière nous deux soldats blessés s’entraident. Oskar était présent au meeting de lancement du PG à Saint Ouen il y aura deux ans dans quelques jours. Cette image est ma réponse à monsieur Cohn-Bendit.

Vendredi 12 novembre Jean-Vincent Placé, secrétaire national des verts, a désavoué Cohn-Bendit et ses injures. J'en suis très heureux. A la fin de ma note vous pourrez lire le décryptage de son entretien avec Christophe Barbier à mon sujet sur LCI.

Mais quelle mouche l’a piqué ? Daniel Cohn-Bendit doit avoir du mal le matin à rassembler ses idées. Chez Aphatie, le matin du onze novembre, il s’est lancé dans une attaque spécialement basse contre moi. J’en suis d’autant plus étonné que nos rapports n’étaient pas ceux là jusqu’à ce jour. Politiquement éloignés sans aucun doute, nous parlions pourtant tranquillement, et même parfois avec de l’humour, jusqu'à ce jour. Je n’ai pas le cœur à commenter ses déclarations. Elles me donnent la nausée. Je découvre que la mode est à me comparer à Le Pen sur la base de pures affabulations. Ce que je prenais pour des « dérapages » comme disent les biens pensants est en réalité une méthode de combat. Il s’agit de me disqualifier en m’ostracisant de façon injurieuse. Au cas particulier, Martine Billard député de Paris et porte parole du Parti de gauche, sur son blog a bien exprimé la colère des camarades excédés par ces méthodes répugnantes. De son côté, notre Parti lui-même a fait un communiqué de presse que je publie. Ma stupeur c’est de voir que ce genre d’insultes est approuvé et relayé par le syndicat des belles personnes qui le valide avec les manières doucereuses qui sont le propre de cette caste. Ce qui serait en cause ce n’est pas la violence qui m’est faite mais celle que je provoquerais. Laquelle ? Où, dans ce que j’écris sur la relation franco allemande y a-t-il la moindre trace de violence, de mots violents, d’expression violente ? Quand ai-je parlé de « boches » ? Et quand ai-je parlé de « grande France » ? Le sieur Jean-Michel Aphatie est la caricature de cette méthode qui prend prétexte de ma soi disant violence pour justifier les pires insultes bien réelles contre moi et appeler à m’ostraciser. Je suis écœuré. Mes amis je me place sous la  protection de ce que vous voudrez bien faire pour répliquer là où vous pouvez. 

Communiqué du Parti de gauche. « Après Jean-Paul Huchon et sa comparaison ignominieuse entre Jean-Luc Mélenchon et Jean-Marie Le Pen (dans l’Express), c’est au tour de Daniel Cohn Bendit de rivaliser dans la calomnie. Interrogé sur RTL, voilà ce qu’il dit à propos de Jean-Luc Mélenchon : « Quand on voit son livre, ce qu’il dit sur l’Allemagne, quand il parle de la "grande France", ce qu’il dit sur les boches, c’est insoutenable, intolérable ». L'eurodéputé d'Europe Écologie va jusqu'à estimer que le Président du Parti de Gauche tient un discours qui « va même labourer sur les terres du Front national ».

Daniel Cohn Bendit ment : c'est lui, comme hier son frère Gaby dans le journal Libération, qui utilise le terme de « boche », ce qui est absolument inadmissible, et non Jean-Luc Mélenchon dans son livre. En effet, ce dernier, après avoir souligné le fait que l’Allemagne défend aujourd’hui ses intérêts nationaux davantage que dans l’après-guerre, ce que nul commentateur un peu sérieux ne peut contester, ajoute « construire des relations avec les allemands, c'est un devoir permanent de notre pays. Et chacun doit s'y atteler à la place qu’il occupe ». C'est ce qu'a d'ailleurs fait le Parti de Gauche dès sa création en revendiquant le parrainage de Die Linke dans une vision internationaliste de la coopération entre les peuples.
Voilà qui suffit à réduire à néant les accusations répugnantes des frères Cohn-Bendit.  S'ils avaient lu le livre, ils auraient pu engager le débat sur les propositions de désarmement nucléaire, de sortie du nucléaire, de planification écologique avec relocalisation de la production pour lutter contre les émissions de gaz à effets de serre. Au lieu de cela, ils préfèrent l'insulte. Ce type de déclarations, outre qu'elles banalisent le Front National, rappellent, en pire, les attaques faites à l’encontre des partisans du Non de Gauche au TCE en 2005. L'ensemble du Parti de Gauche se sent insulté et diffamé par cette déclaration. Nous interpellons solennellement l'ensemble des militants Verts ainsi que leur direction et plus spécifiquement leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, afin de savoir si de telles déclarations représentent la position  d'Europe Ecologie/les Verts. »  

Le 20 Novembre prochain aura lieu le sommet UE-USA. C’est le second  depuis le début du mandat de Barack Obama. Il se tiendra à Lisbonne. A cette occasion le Parlement Européen se voit proposer une résolution. Ce qui rend cette résolution remarquable c’est qu’elle est signée par la droite, le centre mais aussi les socialistes et les Verts. L’autre aspect extraordinaire de ce moment est que ce sont en fait trois sommets qui se tiennent en même temps à Lisbonne. D’habitude ce sont trois réunions distinctes dans le calendrier et l’espace. Est-ce un hasard si elles sont conjointes cette fois ci ? Il s'agit du Sommet de l'OTAN, du Sommet Union Europenne- Etats-Unis, et enfin, de la Réunion du Conseil Economique Transatlantique, le bras armé du capitalisme transatlantique. Les piliers du Grand Marché Transatlantique seront donc rassemblés à Lisbonne. Ainsi l’a voulu le président Obama. Je commence par décrire ces trois outils pour que chacun puisse apprécier tout le sel de ce que comporte le texte de résolution présenté au parlement européen par le quatuor d’atlantistes échevelés qui a signé la résolution soumise aux parlementaires européens a Bruxelles.

Les Sommets UE-USA ont lieu une à deux fois par an. C’est la réunion des principaux responsables des deux rives de l’Atlantique : le Président des Etats-Unis, le Président de la Commission Européenne et le Président du Conseil Européen. C’est de là que sont avalisées et propulsées les grandes orientations politiques du projet  transatlantique. Ensuite il y a le Conseil Economique Transatlantique (CET). C’est l'organe central de mise en place du Grand Marché Transatlantique (GMT). Ce conseil a été mis en place en 2007 pour accélérer la libéralisation des échanges entre les USA et l’UE. Curiosité significative, cette instance ne compte aucun élu européen parmi ses membres. Seuls y siègent des représentants de la Commission européenne. Il s'appuie pour ce faire sur les « dialogues transatlantiques » selon le vocabulaire pédant de ce genre d’instance qui ne veut pas trop se faire identifier. Parmi ces « dialogues » se niche le plus influent, le TransAtlantic Business Dialogue (TABD), créé dès 1995. Il regroupe les représentants des plus puissantes multinationales états-uniennes et européennes comme Coca Cola, Siemens et ainsi de suite.

Enfin se tient aussi le sommet de l'OTAN. Celui là n'a pas lieu habituellement tous les ans. Mais la cadence s'est accélérée depuis les années 90. Il s'agit de la vingt quatrième réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l'OTAN. Elle est  destinée à fixer les priorités stratégiques de l'Alliance Atlantique. C’est décisif pour la paix du monde dans la mesure ou l’OTAN est le seul impérialisme militaire du monde et qu’il s’agit en fait d’une coalition de vassaux autour de l’impérium américain. Je rappelle que les USA dépensent à eux seuls autant que tous les autres budgets militaires du monde. Et six fois la dépense militaire de la Chine qu’égale à lui tout seul le tandem France Grande-Bretagne. Ce Sommet doit notamment avaliser la volonté de « partenariat » avec la Russie tel que le préconise le "groupe des sages" autour de Madeleine Albright. Ce n’est pas rien. Il doit aussi affirmer les nouvelles raisons d'être de l'OTAN. Là seront étudiés des thèmes comme par exemple la sécurisation de l'approvisionnement énergétique de ses membres. Le partenaire russe va avoir les oreilles qui sifflent. Ca va chauffer, si j’ose dire. Les troupes américaines, les mercenaires et leurs alliés du commandement intégré de l’Otan vont redoubler d’ardeur sur le trajet des pipeline et gazoducs actuels et futurs.

Que propose la Résolution commune de la droite, des socialistes et des Verts? Voyons ce qui est positif, pour être juste. Le texte « Invite une nouvelle fois le gouvernement des États-Unis à ratifier le statut de Rome de la Cour pénale internationale et à y adhérer ». Ce qui permet de se souvenir que tel n’est pas le cas avec ce cher champion étatsunien des droits de l’homme dans le monde. La résolution « Réitère son appel à l'abolition universelle de la peine de mort ». Nouveau rappel utile à garder en mémoire quand on pointe du doigt d’autres pays. Et il est aussi demander « une meilleure représentation des syndicats auprès du Conseil Economique Transatlantique ». En effet il n’y en a pas ! Je note aussi que le quatuor « marque son inquiétude à l'égard du recours au clonage dans l'élevage animal ». Ce genre d’accumulation des vœux pieux finit toujours par arriver une incongruité. C’est le cas une fois de plus. Le texte appelle « les dirigeants européens et américains ainsi que les coprésidents du CET à tenir compte du rôle essentiel des législateurs pour la réussite du CET ». Incroyable. On a failli croire que les signataires avaient totalement oublié qu'ils étaient concernés… La demande n'en est pas moins remarquablement timide ! Des parlementaires demandent humblement que les élus des peuples états-uniens et européens puissent donner un avis. Un avis ! Pour finir, une bonne action qui ne coute rien. Le texte « demande que les pays industrialisés respectent leurs engagements et affectent 0,7 % de leur PIB à l'aide publique au développement d'ici à 2015 ».

Après cela voici ce que signent ensemble la droite, les verts et les socialistes. C’est spécialement négatif. D’abord un prêchi prêcha aux habituels accents néo-colonialistes. La résolution explique en effet que « l'Union européenne et les États-Unis collaborent dans le monde entier pour défendre une cause commune qui repose sur une histoire, une culture, des intérêts et des valeurs partagés ». De quoi parle-t-on? Chacun y mettra ce qu’il veut. Ce qui compte c’est que soit suggérée notre identité commune par opposition à celle des « autres ». C’est le fond de sauce de la thèse du choc de civilisations, cher à ce bon monsieur Huntington pour qui tout commence par le fait que chacun prenne conscience que la réalité c’est « nous et les autres ». Après ce manifeste si discutable vient une autocélébration qui l’est tout autant, dans le contexte de la faillite nord américaine. Le texte de la droite, des Verts et des socialistes considère en effet que « le dynamisme et l'attachement à la cause de la relation transatlantique sont d'autant plus importants dans le contexte actuel de crise financière et économique mondiale ». Les mots se cachent les uns derrière les autres. Ici vous apprenez qu’il y a une « cause transatlantique ». Riche idéal écolo-socialo ! Et c’est ainsi que l’on en vient à une profession de foi dont je continue à trouver extraordinaire qu’elle ne soit jamais discutée publiquement en France. La résolution proclame : « le Parlement européen continue de plaider en faveur de la réalisation d'un marché transatlantique à l'horizon 2015, dont l'achèvement, aux côtés de la réalisation du marché unique de l'Union européenne, constituera un facteur essentiel pour relancer la croissance et la reprise économiques mondiales ». Je ne cesse de dénoncer ce scandale. Un marché unique va être constitué au cours des cinq prochaine années entre les USA et l’Union Européenne avec l’appui des élites de droite et de centre gauche qui dirigent tout et tous sans qu’un seul mot en soit dit aux citoyens.

Et comme si ça ne suffisait pas voici notre gauche de confort qui aboie joyeusement avec ses maitres. Le texte qu’ils signent ensemble ose se dire : « convaincu que le Conseil Economique Transatlantique est l'instrument le plus approprié pour gérer les relations économiques transatlantiques ». Cela alors même, je l’ai signalé tout à l’heure, qu’il n’y a pas un seul parlementaire dans ce Conseil ! Parvenu à ce point d’abaissement, le reste des infamies du texte passent banalement. Ainsi se félicite-t-il  de l'Accord "Ciel Ouvert" UE-USA et « invite les autorités des États-Unis et la Commission à œuvrer en faveur d'une plus grande liberté d'investissement et d'une adhésion accrue des transporteurs aériens de part et d'autre de l'Atlantique. Le texte « se prononce pour la diversification des voies d'approvisionnement afin d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement énergétique. » Et se penche sur les biocarburants quand il s'agit de diversifier les sources d'énergie…. Et le plus beau reste à lire pour les écologistes. Car la résolution invite les USA à « œuvrer à la coopération avec ce pays en favorisant l'établissement de liens plus étroits entre le système d'échange de quotas d'émissions de l'Union et les systèmes régionaux ou fédéraux d'échange instaurés aux États-Unis » et « observe à cet égard combien il est important de garantir des normes et des critères d'évaluation communs à tous les marchés émergents en matière d'échange de quotas d'émissions, afin d'éviter les obstacles réglementaires dans ce marché émergent ». Respirez ! Ca y est, c’est passé. Allez encore une dose et c’est fini. Le texte « Salue l'accord SWIFT ». Je passe le reste pour ne pas vous infliger trop de longueurs techniques. L’essentiel est dit. Le projet de grand marché transatlantique marche à grand pas. La droite adore. Les socialistes et le Verts couvrent avec zèle l’opération. Tout ce petit monde se tait sitôt rentré en France. L’Europe nous protège contre la connaissance de ses turpitudes.

Les USA sont la source des dangers essentiels de notre époque. J’ai longuement décrit, dans mon antépénultième note, la situation explosive qui est créée par l’emballement de la machine à fabriquer des dollars dont la valeur ne repose absolument plus sur aucune contrepartie matérielle. Le 18 mars 2009 est la nouvelle date symbole de la période ouverte par la liberté prise par les USA de se racheter eux-mêmes les titres de leur propre dette. C’est la deuxième étape d’un mouvement commencé le 11 aout 1971 lorsque le président Nixon décida que le dollar n’avait plus de contrepartie en or comme c’était le cas jusqu'à ce jour là. La semaine passée, les USA ont procédé pour la deuxième fois à une opération massive de rachat de leur dette. Deuxième dose massive d’une drogue mortelle. Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà décrit à ce sujet et que l’on peut aller lire. Je n’y reviens que pour montrer comment s’illustre ma thèse selon laquelle notre pays, et l’Europe n’ont aucun intérêt à rester plus longtemps amarré au vaisseau en perdition que sont les USA. Les signes de cette perdition sont évidemment la baisse progressive de la production réelle aux USA. J’ai lu l’autre jour au détour d’une analyse économique une démonstration absolument stupéfiante d’un drogué de l’économie du crédit permanent tel que la pratique les USA. Un raisonnement cent pour cent tordu. On y lisait que la masse d’argent injecté par les USA, bien sûr, ne donne pas de résultat direct puisque tout part dans la bulle et la spéculation. Mais, disait l’auteur, ce n’est pas grave car les cours de bourse se mettent à monter. Ce qui s’est vérifié en effet. Et si les cours de bourses augmentent, disait-il, même pour des raisons spéculatives, c’est le patrimoine des ménages qui possèdent ces titres qui augmente. Donc cela les rassure. Le moral s’améliore. Et leur capacité d’emprunt pour consommer s’accroit puisque leur patrimoine grandit tout seul. Et hop, passez muscade, la partie de Monopoly continue. Entre le treizième et le dixième étage, l’homme qui tombe dans le vide peut dire : « pour l’instant rien de trop grave ».

C’est cette menace qui fait  l’arrière plan du sommet du G20 de cette fin de semaine à Séoul. C’est une vue de l’esprit de lire la crise en cours comme un affrontement entre chinois et américains.. C’est la lutte, entre ceux qui épongent le papier bidon des USA et ces derniers, qui donne son sens à ce qui se passe. Le reste est la série des conséquences directes et indirectes de cette cause initiale. Quoiqu’il arrive bien sur la réunion de Séoul devra donner l’impression que la situation est « désormais » totalement sous contrôle. Alors que la crise financière s’approfondit, on mettra en avant le nombre des cataplasmes déposés sur la jambe de bois pourrie du système mondial. Il est plaisant d’apprendre par le journal « Le Monde » que la première tâche du G20 « sera de convaincre ses membres de surveiller de près leurs déséquilibre macro économique, par exemple la solidité de leur dette ». On se demande en quoi cela pourrait bien consister s’agissant des USA. Le second thème, nous dit-on, sera celui de la gouvernance du FMI. Trop drôle ! Cette institution a-démocratique se « rééquilibre ». Traduction : les européens transfèrent une partie de leurs quotas et de leurs droits de vote. Juste 6%. Mais les Etats-Unis ne bougent pas d’un pouce et leur droit de veto sur les décisions reste intact. Bravo pour la réforme de démocratisation attribuée par ses partisans français à Strauss-Kahn, le directeur du FMI. Le reste est de la flute. Un bavardage est prévu sur l’aide au développement et le changement climatique et une séance de vaudou pour désembourber l’offensive mortelle de l’OMC et de son président Pascal Lamy. Le grand frisson sera le moment de la validation des décisions concernant le fonctionnement du système financier. Pour mieux résister au crise les banques devront augmenter leur ratio de fonds réels (si cet adjectif a un sens dans cet univers là) par rapport à l’encours de leurs prêts. Pour pouvoir prêter cent chacune devra avoir huit en caisse. Les banquiers hurlent. Nous, nous sommes consternés. Comment réplique-t-on au fait de perdre 82 euros avec 8 euros en poche ? L’avantage de la discussion c’est qu’elle va permettre de faire la liste des banques qui du fait de leur taille, si elle faisaient défaut, ferait s’écrouler le système mondial. Parmi elles la BNP et la Société Générale. La mauvaise nouvelle c’est que c’est celle là qu’on connait. La bonne c’est que c’est celle-là qu’on connait et qu’on a sous la main. Donc une partie du mur de l’argent est à portée de la pioche de la révolution citoyenne. Avis aux amateurs qui nous chercheraient des poux dans la tête le moment venu.

Ici où je me trouve en écrivant ces lignes, au parlement européen de Bruxelles, nous avons eu aussi droit au grand débat sur le nouveau dispositif organisant la surveillance du système financier des fonds de placement et autres produits « d’épargne ». Date d’entrée en vigueur à partir de 2013. D’ici là serrez les dents ! Ensuite faites comme si de rien n’était car le dispositif est une passoire. Il marque la victoire du lobby de la finance contre la première tentative pour établir quelque part un contrôle sur les hedge funds et autres produits déflagrateurs. Mais les uns sont totalement contre parce que ce serait trop et les autres parce que c’est loin d’être juste assez. Le ministre du gouvernement belge s’en réjouit. La Belgique préside l’union en ce moment, même si elle n’a plus de gouvernement depuis trois mois. Ca n’empêche pas le monsieur de causer : « Peut être est-ce une façon belge de penser, mais si les uns et les autres n’en veulent pas pour des raisons inverses c’est sans doute que nous avons trouvé un point d’équilibre » ! C’est avec ce genre de pratiques que ce monsieur et d’autres ont amené leur propre pays au point où il en est. Le ministre lui-même représente un gouvernement qui n’existe plus depuis les élections il y a plus de trois mois mais qu’aucune coalition n’arrive à remplacer. Une vraie recommandation. 

Vendredi 12 novembre, Jean-Vincent Placé, secrétaire national des verts, a clairement et complètement désavoué Cohn-Bendit. J'en suis très heureux. Voici le décryptage intégral du moment de son entretien avec Christophe Barbier à mon sujet sur LCI:

"Christophe Barbier: Daniel Cohn-Bendit accuse Jean-Luc Mélenchon de labourer sur les terres du Front National. C'est un dérapage verbal de Dany ou vous êtes d'accord ?

Jean-Vincent Placé: Moi je pense que Jean Luc devrait être attentif à être moins populiste dans ses propos. Après Jean Luc est un homme de gauche, c'est un homme sérieux, il n'y ni raciste, ni antisémite, ni à la lisière de l'extrême droite. Je pense plutôt d'ailleurs qu'il est dans une orientation stratégique qui ressemble à celle des leaders populistes de gauche en Amérique du sud.

Christophe Barbier: Type Chavez ?

Jean-Vincent Placé: Voilà type Chavez, type Morales.

Christophe Barbier:  Ca peut servir la gauche ça ?

Jean-Vincent Placé: Je pense que Dany devrait éviter de trop diviser à gauche aujourd'hui. Voilà, il faut porter le débat sur le fond. Il y a des choses qui nous différencient du Parti de Gauche c'est évident. La vision internationale qu'il a, pragmatique excessivement, par exemple. Ou la planification écologique qui est un mauvais terme je pense et qui ne correspond pas à ce qu'est d'ailleurs l'écologie qui ne peut pas être planifiée. Il y a des sujets de fond avec Jean Luc Mélenchon. Mais je dis tranquillement que pour ma part je préfère de très loin Jean Luc Mélenchon à Martin Hirsch."


429 commentaires à “Entre Cohn-Bendit et G20, pluie de mensonges dangereux”
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  1. Suticos dit :

    Plusieurs phénomènes récents semblent l'accréditer : Il existe des trous noirs en politique !

    Le trou noir politique ne se décèle pas du premier coup mais indirectement au travers notamment du phénomène qui consiste à commenter un livre que l'on n'a pas lu, à évoquer un passage se rattachant à un sujet que l'on ne connaît absolument pas, le tout pour mieux tourmenter un auteur, dont on ne connaît ni le travail ni le discours, en l'insultant en utilisant soit des termes que l'on ne comprend pas soit en faisant des comparaisons qui n'ont pas de sens.

    Par suite, le trou noir attire une masse conséquente de commentaires inversement proportionnelle à la consistance de son analyse et perturbe ainsi toute idée de débat de qualité.

    Très récemment, la galaxie verte orange semble avoir été très perturbée, il est vrai qu'il est révélé désormais qu'elle recèle en son sein le trou noir hyper massif DCB.

    D'ailleurs à la faveur d'un effondrement sur elle-même de la giga-galaxie PS, elle même riche de phénomènes similaires, on pourrait craindre l'accélération du processus d'accrétion d'un super amas libéralo-européo-écolo-centriste aux contours particulièrement flou et très violemment perturbé par la présence d'objets très incohérents.

    Il faut lutter contre l'attraction fatale....

    Vive la révolution citoyenne. Qu'ils s'en aillent tous.

  2. Stéphane CORBION dit :

    Il y en a même un qui, sans avoir lu le livre, commente les commentaires, avec l'aplomb médiatique que lui confère l'ombre portée des 68 chandelles sur lesquelles il s'est affalé.

  3. plume de cib dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Nous venons d'assister à un remaniement tactique qui consiste à éloigner les centristes du gouvernement afin qu'ils rassemblent un maximum de voix des modérés qui viendront grossir le panier du candidat Sarkozy au deuxième tour. Borloo joue le rôle de la victime, ce qui va lui permettre de jouer aussi sur le capital sympathie. Il est le plus à même de remplacer Bayrou dans le rôle de glaneur de voix mitigées. La partition est à mon avis entièrement écrite par Sarkozy et l'UMP. Tout le monde est au diapason, prêt à partir en campagne, avec quelques mois d'avance. Pendant qu'ils font campagne, les ministres font oublier l'Etat de la France. Ils nous font distribution de sucres d'orge censés calmer la faim provisoirement. Le sucre est un puissant antidépresseur ! D'ailleurs le "gentil" Xavier Bertrand a pécho une place de choix. J'attends votre billet à ce sujet avec la plus grande impatience.
    Bonne journée.

  4. 4 Août dit :

    Voici ce que prépare ce "gouvernement de combat":

    "La réforme des retraites à peine digérée, une nouvelle offensive se prépare sur l’emploi des jeunes et des seniors. Le Medef vient de publier un rapport de l’Institut Montaigne qui liste 15 propositions pour en finir avec la « rigidité inadaptée » des CDI ou du droit du travail. Un rapport qui passe sous silence la question cruciale de la répartition des richesses. Selon le think tank d’inspiration néo-libérale, si les jeunes souffrent particulièrement du chômage et des inégalités, c’est la faute aux principes de solidarité mis en œuvre après 1945. Décryptage."

    http://www.bastamag.net/article1282.html

  5. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ 403 - Plume de cib

    Assez d'accord avec cette analyse.
    A savoir une rupture avec le Centre voulue et mise en scène pour qu'il puisse se donner des airs d'opposants et échappe ainsi à la réprobation populaire générale.
    Pour ensuite grâce à lui ramener à l'UMP au 2ème tour les voix de ceux qui sinon renâcleraient à re-voter Sarkozy en 2012.

    Et entre temps semer aussi un peu plus le boxon dans les oppositions en entretenant l'idée d'un éventuel rassemblement Gauche+Centre.
    Rassemblement contre-nature et éphémère, et piège à noix dans lequel semble être tombée Ségolène Royal avec sa "main tendue" à Borloo.

    Avec ce genre d'aveuglement et de bouillie d'idées, ce n'est pas elle qui va ratisser large, mais les centristes, comme l'a fait Bayrou en 2007. Mais cette fois-ci au profit du grand timonier.

  6. plume de cib dit :

    @405 le prolo du biolo

    Entièrement d'accord. La soi-disant émancipation des centristes vise également à déstabiliser les électeurs de gauche. Bayrou a parfaitement joué le jeu en 2007 et Royal a permis à la droite de l'emporter. Nous sommes bien dans un système bi partis. Le centre n'existe pas puisqu'il est à droite ! Il y aura encore plus à prendre en 2012 dans la catégorie centre puisque la droite UMP va bien sûr se positionner à droite de la droite. Attention, l'UMP est en train d'écrire l'histoire. C'est elle qui a la main, la gauche n'étant toujours pas dans l'action mais dans la réaction.

  7. aaa dit :

    Bonjour à tous,
    Sur la matinale de C+ ce matin Mr Mélenchon a fait une prestation très courte malheureusement, mais combien intéressante. Bien que, comme d'habitude, on lui coupe la parole, on revient encore sur le populisme.
    Mais de cela il sait se défendre.
    Ce qui me heurte c'est qu'à la fin, lorsqu'il a quitté le plateau, l'animatrice dit "je crois qu'il parait un peu bougon pop, pop, pop, pop" - Et voilà encore une fois une petite touche de vinaigre sur la personnalité de Mr Mélenchon -
    C'est désolant, inutile et humiliant -

  8. Yves Resse dit :

    @ aaa #407

    Tout à fait d'accord.
    C'est incroyable, "ils" dénoncent son attitude mais adorent ajouter de l'huile sur le feu.
    Belle mentalité. Et ca se dit professionnel.

  9. Nuno dit :

    Le jeux avec les medias est un jeux dangereux. Lors des dernières élections, par exemple un journal pourtant critique, du système en place, comme marianne occultait systématiquement toute référence au PG et au front de gauche je trouvais ça énorme, aujourd'hui ce n'ait plus le cas. Les médias ont naturellement tendance à suivre la pensée dominante en plus de cela ils sont le plus souvent contrôlés par l'oligarchie financière, loin de l'intérêt du peuple. Ils recherchent aussi en permanence le sensationnel, le scoop qui fait monté l'audimat et crois avoir trouvé en Jean-Luc Mélenchon un bon client, se fichant la plupart du temps de ce qu'il veut réellement nous dire. Malgré ces écueils Jean-Luc Mélenchon saura je pense faire progresser notre cause.

  10. Ghanem dit :

    Bonjour,

    Le siecle, un club de la classe dirigeante française dont j'ai connu son existence en meme temps que J-L Mélenchon.

    Dont voici quelques uns dans cette video
    http://www.youtube.com/watch?v=tybKRSawE01
    Avec cette video, vous comprendrez mieux pourquoi les mass media casseront toujours J-L.

    Ce club est, enfin de compte, aux dires de ses membres une soirée entre copains pour parler de tout et de rien, surtout de rien.
    Ou allez vous chercher des convergeances d'interets, ou des influences d'idées..allons allons :

    http://www.rue89.com/2010/11/16/la-bande-a-pierre-carles-allume-les-journalistes-du-club-le-siecle-175994

    Et pour clore ce petit chapitre sur cette "association de chasseur du rouge gorge".
    http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/syndicats-thibault-membre-du-28356
    Un syndicaliste membre du Siecle ? Ah bon...ce qui, par contre, est sur c'est que le prochain ou la prochaine secretaire de "l'association des fans de bouchons de bouteille".

    C'est Nicole Notat, oui mes amis la meme qui nous a vendu à son pote en 2003.

    Qu'ils s'en aillent tous

  11. yan dit :

    Je viens de lire sur le site du Point qu'un "débat" suivra l'allocution de not'bon président sur la 2, sous la houlette d'Arlette Chabot, bien entendu. Et bien entendu Jean-Luc Mélenchon ne sera pas convié, ce sera à Marie-George Buffet de défendre les couleurs du Front de Gauche. Combien de temps Jean-Luc Mélenchon restera-t-il tricard de l'unique émission politique du PAF?
    J'ai un peu les nerfs là.

    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/royal-villepin-le-pen-vont-repondre-ce-soir-a-nicolas-sarkozy-16-11-2010-1262851_52.php

  12. jean-pierre petignat. suisse dit :

    Cohn-Bendit est un démagogue
    Ce branleur et grossier personnage devrait d'abord balayer devant sa porte avant de critiquer notre camarade. C'est un homme vulgaire et malhonnête.

  13. Cher Jean-Luc,

    Comme le dit le dicton populaire, "la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe".
    Ceux qui n'ont que l'insulte comme argument politique démontrent par là-même leur insignifiance.

    Bon courage !

    Raoul Marc Jennar

  14. orero ramon82 dit :

    Bonsoir Mr Raoul Marc Jennar, @413
    Je ne sais si votre nom est un vrai pseudo, ou l'inverse, mais quoiqu'il en soit, votre message de soutien à J-L Mélenchon est estimable et rend crédit à une démarche qui s'était égarée, me semble-t-il, depuis vos positionnements anti-TCE que vous étiez venu défendre à Montauban au cours d'une soirée qui avait comblé une salle comble au combien.
    Il semblerait que votre démarche vous ai fait retrouver un chemin de liberté: Je me suis, pour vous avoir suivi dans vos analyses pendant très longtemps, toujours demandé pourquoi vous n'avez pas rejoint les rangs du Parti de Gauche. N'est-il pas temps de le faire ?

  15. Nuno dit :

    Raoul Marc JENNAR,
    Oui j'avais eu le plaisir de l'entendre dans l'émission de radio très intéressante des "sous et des hommes" de Pascale Fourier, sur l'AGSC (la directive générale des services) qui va faire exploser nos services publiques en Europe.

  16. Alin dit :

    @ 414 orero ramon82 : je suis entièrement d'accord avec vous. Je formulais la même demande à M. Jennar il y a deux semaines:

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article15043

    Je profite de ce message pour lui réitérer mes encouragements ici aussi. J'aimerais l'entendre aussi aux Remue Méninges :-)

  17. jcven dit :

    « Panem et circenses » ou « des nouilles (non, pas encore) et du cirque »

    De menteur (propos tenus le jeudi 11) pris la main dans le sac (voir « Qu’ils s’en aillent tous » pages 117,118,119) à bonimenteur (à partir de janvier sur Canal Plus), il n’y a qu’un boni de différence.

    Daniel Conh Bendit va donc se parer des attributs du clown pour distraire le bon peuple et vendre du temps de cerveau disponible…peut-être pour Macdonald ?
    J’espère seulement que José n’a pas jeté les plans de démontage du MacDo de Millau!

    Que se vaya y que se vayan todos !

  18. gudule dit :

    Bonjour J-L Mélenchon
    J'ai bien apprécié votre intervention chez Daniel Mermet dans là-bas si j'y suis. Vous avez eu le temps d'exposer vos idées sereinement, loin des scénarios pré-machés d'émissions à la guillaume durand. En tout cas si les réactions agressives de l'autre écolo-libéral l'ont rendu hystérique, c'est bien la preuve qu'ils ne veulent surtout pas d'une gauche qui les éloigneraient du fmi...

  19. Patrick dit :

    Cher Jean-Luc, tous les sympathisants de votre mouvement ne peuvent que se sentir eux-mêmes insultés par les propos de Cohn-Bendit, dont la vraie place est en effet au bord des stades pour assurer ses nouvelles fonctions de consultant foot.

  20. garlonne dit :

    mais oui on croit rêver de voir ces centristes draper dans leur vertue pour dénoncer la main mise de sarko sur tt le système ump qu'ils avaient tous ralliés comme 1 seul homme en d'autres temps... Quelle salade ! pour qui ns prennent ils biensûr qu'ils seront là comme de braves petits soldats au soir du second tour si second tour avec sarko il y a... le paon est tellement fier que si les sondages continuent à se vérifier on nous offrira un lapin sorti du chapeau à la dernière minute pourquoi pas juppé- villepin-coppé ! et ce n'est pas notre microcosme journalistique presque aussi vieux que la " cinquième" qui nous informera objectivement ! pauvre France où est passé ton peuple révolutionnaire.

  21. André LACROIX dit :

    D. Cohn-Bendit n'en est pas à sa première sortie douteuse. Au printemps 2008, à l'ocasion du passage à Paris de la flamme olympique, il s'était complaisamment associé à la campagne antichinoise haineuse déclenchée par Robert Ménard (ci-devant président autoproclamé de RSF et depuis lors déboulonné). Jean-Luc Mélenchon avait été à l'époque une des rares voix en France à ne pas se joindre au troupeau des adorateurs du dalaï-lama et de la théocratie tibétaine.
    Je profite de ce rappel pour recommander la lecture de ma traduction française de "The Struggle for Modern Tibet. The Autobiography of Tashi Tsering".
    Tashi Tsering, né en 1929 dans un petit village du Tibet, était destiné à rester un petit paysan analphabète. Ayant eu la chance de pouvoir étudier aux Etats-Unis, il a décidé, contre l'avis de ses amis américains et tibétains exilés, de rentrer au pays pour se mettre au service de son peuple. Ce qui lui a valu, entre autres, pendant la Révolution culturelle, d'être accusé de trahison et d'être emprisonné pendant trois ans et demi. Il est complètement réhabilité après l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping ; il a alors 50 ans et sa vie ne fait que commencer : rédaction d'un dictionnaire trilingue tibétain-chinois-anglais et, surtout, fondation d'une école pimaire dans son village, qui sera bientôt suivie d'une cinquantaine d'autres dans le canton. Entre-temps, il a repris contact avec ses anciens condisciples américains, dont Melvyn Goldstein, devenu un des plus grands tibétologues, qui va l'aider à rassembler ses souvenirs épars dans un livre qui se lit comme un roman tout en étant un témoignage historique de première main, loin des clichés ayant cours en Occident.
    Pour trouver un éditeur, ce fut pour moi le parcours du combattant. Le seul fait que Tashi Tsering ne partage pas les idées politiques du dalaï-lama m'a fermé toutes le portes en France, sauf une : les éditions Golias qui ont accepté d'éditer ce livre passionnant.

  22. Le Borgne dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Je suis tout à fait d'accord avec les principes que vous défendez.

    Je souhaiterai cependant apporter mon humble témoignage.

    Etant employé, j'aimerai savoir si les valeurs que vous défendez s'adressent également aux salariés du privé, et, surtout aux salariés des petites entreprises, car, lorsqu'il y a des réformes ou des "belles paroles", celles-ci concernent en général les salariés des "grosses" entreprises, dans lesquelles sont implantés des syndicats, or, dans la majorité des petites entreprises, les salariés n'ont pas de "derniers interlocuteurs" que leur propre patron, et donc, pas de syndicat pour défendre leur cause. Pour résumé, c'est " si t'es pas content, y'a du boulot ailleurs".

    Il serait peut-etre temps de penser aussi à tous ces millions de salariés "laissés pour compte", qui pensent, et à juste titre, que lorsque des lois sont votés, etc... ceux-ci font toujours partie de la dernière roue du carosse et, finalement, n'ont pas grand chose à dire, et, surtout pas la possibilité de s'exprimer, contrairement aux salariés qui sont défendus par des syndicats, et, qui, soit-dit en passant profitent de leur droit de grève pour faire "chier le monde" qui ne peut pas se permettre d'user de ce droit de grève.

    Pour résumer, il faut faudrait peut-etre donner des droits de revendications plus concrets aux salariés des PME, et, leurs permettre aussi de s'exprimer, mais pas seulement face à leur "patron".

    Lorqu'on est salarié d'une petite entreprise, y'en a marre de voir les "fonctionnaires" faire grève tous les ans pour un oui ou un non alors que nous on n'a qu'a "fermer notre gueule", excusez-moi de l'expression.

    En attendant beaucoup de vous, je vous présente mes salutations.

  23. André LACROIX dit :

    En complément de mon message (n° 422), voici les références du livre (que j'ai traduit de l'anglais) :
    Melvyn Goldstein, William Siebenschuh et Tashi Tsering, Mon combat pour un Tibet moderne. Récit de vie de Tashi Tsering, éditions Golias, oct. 2010, 260 pages, 17 € (ISBN/EAN : 978-2-35472-105-3).
    La vie pleine d'aventures de Tashi Tsering et son combat pour l'alphabétisation des petits paysans du Haut Plateau méritent d'être largement connus dans le monde francophone. C'est une personnalité hors du commun, que j'ai eu le plaisir et l'honneur de rencontrer dans son modeste appartement du centre de Lhassa : en font foi des photos inédites reprises dans le volume. Tout en étant rigoureusement authentique, ce récit de vie se lit comme un roman grâce au découpage quasi cinématographique que lui a donné William Siebenschuh, un spécialiste des biographies.

  24. CORONAT xavier dit :

    Je vais m'inscrire dans votre parti, vos idées sont les miennes, je ne sais que dire devant autant de courage et de pugnacité car il faut en avoir dans le monde que nous vivons.
    Veuillez prendre note que je suis dorénavant avec vous et je vous invite à m'écrire pour que je puisse vous rejoindre..

  25. Alin dit :

    @ 425 :CORONAT xavier: Une limousine sera devant chez vous demain matin et un chauffeur vous conduira au siège du PG le plus près de votre domicile...

    Non, sérieusement, faites la démarche par vous même, cherchez où se trouve l'organisation la plus proche de vous (quel département?). Vous pouvez également aller sur le site du PG: http://www.lepartidegauche.fr et trouvez la page pour les adhésions.

  26. jorie dit :

    Rélponse à Le borgne mess 423 : Lorsque seulement 8% des salariés sont syndiqués, tu ne peux pas reprocher à des syndicats de défendre tout le monde, et comme ils peuvent ! Dans certains pays nordiques, ceux qui ne sont pas syndiqués ne bénéficient pas des conquêtes syndicales, alors que nous, oui. Si les gens se syndiquaient, le syndicat aurait plus de pouvoir pour négocier face au médef et au gouvernement. C'est pourquoi les manifestations de rue sont ce qui reste à tous les autres. Tu sais, moi aussi, j'ai bossé dans des TPE et PME de plus en plus rudes avec leurs employés souvent totalement dépolitisés et découragés. Depuis l'effondrement du système communiste, le capitalisme a pris tous les pouvoirs, les marchés se sont mondialisés, intégrés et les capitaux très volatiles déterminent selon leurs caprices "profitables", les choix des politiques. Que faire ? c'est là que le parti de gauche demande que les gens se réapproprient la politique, comme ils le peuvent, à tous les niveaux, se syndiquent ou se solidarisent dans des associations combattives de manière à reprendre le pouvoir. Parce que sans contre pouvoir, il est évident que le pacte social conclu entre le capital et le travail au sortir de la guerre, n'a plus lieu d'être et le capital reprend peu à peu tout ce que l'on considérait comme "acquis". Le principe de révolution citoyenne du parti de gauche recommande en fait de sortir de cette terreur que l'on nous inflige en nous engageant d'une manière ou d'une autre. Comment faire autrement, puisque les anciens, c'est comme ça qu'ils ont fait ! Cette pensée unique, relayée par des médias de moins en moins pluralistes, puisqu'ils sont la propriétés de lobbies financiers, il faut bien la combattre avec les moyens qu'on a. Tu sais, on attaque beaucoup les sces publics comme étant des "privilégiés". Mais ils ont acquis leurs droits par des luttes ! Souvent, on a bénéficié des conquêtes sociales qu'ils ont défendues!

  27. yann guérin dit :

    cher Jean-Luc
    ne vous offusquez pas des attaques dont vous faites l'objet, au contraire, soyez en fier, elles témoignent de votre degré de dangerosité pour le pouvoir en place et ses sbires, tel Cohn-bendit. Évidemment,de telles bassesses blessent, elles sont faites pour cela. Le PCF, à l'époque de sa splendeur en était la cible régulière, mais sachez que des millions de gens vous font confiance et que chaque insulte lancée nous donne envie de nous battre encore plus pour notre cause commune. Je suis communiste, militant désormais à la FASE, et, comme Clémentine Autain à pu le dire à votre congrès, nous sommes nombreux prêt a affronter le capital et faire de vous notre candidat pour 2012.
    salut et fraternité.

  28. Haté F. dit :

    Bravos J-Luc Bon courage pour lutter contre tous ces enfumeurs de tous poils : PS. et toutes les droites
    Vous avez l'assurance de mon vote pour les prochaines élections.
    Cordialement


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