10juin 10

Déchoir de la nationalité, comptes sociaux, sommet du Front de Gauche

Jean qui flippe et Jean qui rit

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E t maintenant : Jean qui rit après Jean qui flippe ! La rencontre au sommet avec le PC a été un grand moment de politique et un rebondissement colossal pour le Front de Gauche. Je crois que nous nous sommes montrés à la hauteur du moment politique. Lequel est spécialement dangereux pour les peuples en général et pour nous français en particulier. L’ennemi est en ordre de bataille. Sous la houlette du FMI de Strauss Kahn,  l’Union Européenne commence un bombardement général de mesures d’austérité. La misère est largement semée. Le droit de véto est rétabli contre la souveraineté populaire. Et voici les banquiers eux-mêmes qui se constituent en réseau pour résister aux gouvernements et aux Etats qui voudraient modifier les législations qui facilitent leurs pillages. Ça me fait gicler du slogan en tête : « contre l’union bancaire, union populaire ! » et on rajoute en tapant dans les mains : « front-de-gauche ». Chauffez vous ça va barder. En tous cas, nous, on va être prêts. Samedi 12 juin, le Parti de Gauche discute et présente son document d’orientation et de propositions concrètes pour « gouverner contre les banques ! ». Jacques Généreux nous a fait un très bon texte, précis et concret. Mon discours de clôture fera son miel des interventions de la journée. Et je vais en profiter pour faire avancer deux ou trois choses auxquelles je tiens pour affronter ce moment de notre histoire. Je veux dire un mot de cette idée folle de retirer la nationalité française aux personnes naturalisées qui commettent un délit.

Je trouve très dangereuse l’idée de Brice Hortefeux de vouloir retirer la nationalité française aux personnes qui l’ont acquise et qui ont commis des délits. Evidemment le personnage à propos duquel cette idée a été proposée soulève un  dégout et une colère légitimes. Mais on ne doit jamais faire une loi, surtout sur une matière aussi sensible, du fait d’une personne, d’un cas particulier, si révulsif soit-il. Je pointe plusieurs dérives contenues dans la proposition d’Hortefeux. La première est la contagion qui suivra : aujourd’hui ce serait la polygamie le motif de bannissement de la nationalité. Demain, la file des demandes s’allongera à d’autres délits et jusqu’aux plus bénins. La nationalité deviendrait ainsi « provisoire » pour les Français de première génération. Au contraire des autres personnes pour qui, passé une (mais qui sait peut-être que demain ce sera deux) générations elle serait « définitive ». Quel est au juste le statut de ces français potentiellement « provisoires » ? Deuxième effet : la conséquence pour le reste de la parentèle. Le Français redevenu étranger, dont le conjoint et les enfants seront toujours français, serait-il expulsable ? Evidemment ! Sinon pourquoi le bannir de la nationalité au lieu de se contenter de le punir selon ce que prévoit la loi ordinaire ? Pourquoi certains Français pourraient-ils être punis, du fait de l’expulsion d’un de leur parent, pour un délit qu’ils n’ont pas commis ? De même quel est alors le statut de ces enfants si l’un de leur parent n’est plus de la même nationalité qu’eux. Comment prouvent-ils leur propre droit à la nationalité française quand ils renouvellent leur document d’identité ? Et surtout dans le cas particulier où leur deuxième parent n’a jamais été Français ou bien est également déchu de la nationalité du fait, par exemple, de sa complicité avec son conjoint reconnu coupable ? La nationalité ne peut être une qualité provisoire. Elle est définitive. Il n’y a aucun besoin d’inventer une peine de plus pour certaines personnes. La justice n’est pas le pilori. Le droit commun suffit !   

Dans le délabrement des comptes publics les nouvelles sont moins terribles que ne l’espérait la propagande de la droite et de son pauvre gouvernement ! Quel malheur pour eux : le déficit de la sécu moins élevé que prévu ! La nouvelle estimation du déficit du régime général de la sécu pour 2010 est de 26,8 milliards contre 30 prévus et annoncés à son de trompe ! Déficit de 13,1 milliards pour l’assurance maladie contre 14,5 annoncés. Enfin, le déficit pour les retraites est de 9,3 milliards. Ils avaient annoncé 10,7 milliards ! La situation est donc moins dramatique que celle présentée au départ par le gouvernement. A noter que tous ces déficits sont dus essentiellement à la chute des recettes du fait de la crise. Moins de salaires payés égalent moins de cotisations. On voit ce que donnent les politiques de contraction de l’activité économique que préconise Strauss-Kahn. N’empêche que même dans le cas actuel il faut garder la tête sur les épaules et éviter l’affolement ! Un déficit de 9,3 milliards, ça représente à peine 6 % des dépenses totales de retraites. Ça n’a rien de d’abyssal ! C’est l’équivalent d’un découvert mensuel de 90 euros sur un salaire de 1500 euros. Comparons avec le déficit de l’Etat : il devrait représenter entre 35 et 40 % du budget en 2010.

La contribution sur les hauts revenus est en cours d’arbitrage. Cette contribution serait finalement « provisoire ». Pourtant n’a-t-on pas seriné sur tous les tons que le problème de financement des retraites est durable jusqu'à 2050 ? En toute logique, on ne comprend pas pourquoi les riches devraient contribuer de manière provisoire alors que la masse des salariés devrait faire des sacrifices de manière durable. En tous cas ce n’est pas parce que la contribution demandée aux riches serait exorbitante. Car selon ce qui se dit, une fois le calcul fait, elle ne rapporterait que quelques centaines de millions d’euros. Dérisoire ! Mais tellement à la mode ! Angela Meckel aussi prend tout de suite 44 milliards aux chômeurs et travailleurs allemands et 4 milliards sur trois ans aux banques ! C’est du FMI tout craché ! Et quand Strauss Kahn se la joue social sur France 2 c’est évidemment un bobard sur lequel Chabot, qui lui a permis de le colporter, ne dira rien ni devant lui ni ensuite ! Pourtant à la suite de l’entretien cirage de pompe, Dominique Strauss-Kahn a été commenté sur toutes les télévisions roumaines. En effet le grand homme bienveillant interrogé sur le plan de rigueur du FMI pour la Roumanie qui impose une baisse de 25% du salaire des fonctionnaires roumains, avait démenti et accablé le gouvernement roumain. D’après lui, le FMI très bon très juste aurait dit : «Si vous avez besoin de faire des économies, vous augmentez les impôts, notamment pour les plus riches.» Mais malheureusement selon  DSK ces méchants n’auraient rien entendu : «Le gouvernement roumain nous a répondu : "Non, c'est nous qui décidons."»

Cette histoire fait hurler les gens du cru : «La Roumanie ne dispose pas de suffisamment de riches pour partager avec tous les pauvres», a dit le ministre des Finances. Selon Libération, qui raconte cette histoire, « le conseiller présidentiel Sébastian Lazaroiu y voit un calcul politique de Strauss-Kahn : «Il veut se présenter à l'élection présidentielle française, il a fait une déclaration proche de la gauche.» Ah! C’est grave : via Chabot qui ne dit mot, Dominique nous bourrerait le mou ? Et Libération de continuer : « Quant au Président, Traian Basescu, il a enfoncé le clou : «Si M. Strauss-Kahn a des doutes, je vais lui transmettre personnellement le papier que le FMI voulait faire appliquer par la Roumanie : une hausse de la TVA de 19 à 24%, une augmentation du taux unique d'imposition de 16 à 20%, ainsi qu'une réduction des salaires dans le secteur public de 20%», s'est-il enflammé lors d'une conférence de presse. »

Selon une source proche des négociations, même si la solution d'un impôt différencié a bien été évoquée, il n'a aucunement été question «d'augmenter les impôts pour les plus riches». Pour réduire le déficit, le gouvernement roumain de centre-droit a donc décidé d'appliquer une politique ultralibérale : à partir de juin, les fonctionnaires verront leurs salaires amputés de 25%, alors que les retraites et les allocations chômage baisseront de 15%. » Les socialistes ne pourront pas dire qu’ils ne le savent pas !

En tous cas en France c’est la droite qui fait la fête aux fonctionnaires. Voila en effet que revient le serpent de mer des cotisations des fonctionnaires qu’il faudrait aligner sur celles du privé! Le taux de cotisation retraites des fonctionnaires passerait ainsi de 7,85 % à 10,55 %. La petite musique cherche à faire croire qu’il s’agirait de la même caisse que celles des retraites du régime général. Bref les fonctionnaires se la couleraient douce avec les cotisations des autres salariés ! Rien de tel que d’exciter la jalousie pour faire avancer la division et détruire une par une les résistances ! Voyons les faits. La seule chose qui restera après ça, en vérité, c’est une baisse conséquente du salaire net, notamment pour les fonctionnaires les moins payés. On se croirait en Roumanie ou en Grèce comme si le FMI était déjà président en France. Tout ceci sous couleur de « justice » ou « d’équité ». C’est là qu’il faut hausser la voix. C’est une mesure injuste en tout état de cause. En effet les fonctionnaires cotisent moins mais ils bénéficient d’un taux de remplacement plus faible. Pour une carrière complète ils touchent 77 % contre 84 % pour les salariés du privé. Et il s’agit d’une moyenne évidemment ! De plus, les salaires des fonctionnaires sont plus bas que dans le privé à niveau de diplôme égal ! Nouveau recul pour eux avant tout. Et comme ce n’est pas le premier, ça commence à faire beaucoup. En effet les salaires des fonctionnaires ont déjà reculé, depuis plusieurs années, faute de revalorisation. Et ceci à hauteur de l’inflation ! C’est facile à calculer. Rien que sur 2008 les salaires des fonctionnaires ont été augmentés de 0,8 % alors que l’inflation était de 1,9 %. Donc cela signifie une baisse de 1,1 % du salaire net ! A rappeler chaque fois que l’on entend médire des fonctionnaires ! Les beaux parleurs qui parlent de devoir «d’équité» ou «d’égalité» proposent-ils d’augmenter les salaires des fonctionnaires au nom du même devoir ? Figure de style, bien sûr. Il n’est question de rien d’autres que de nivellement par le bas.

Voyons à présent notre rencontre au sommet du Front de Gauche. C’était la première rencontre à ce niveau depuis les Régionales. C’est dire que les contentieux avaient eu le temps de s’accumuler. Je pense que nous avons eu tort collectivement de laisser filer le temps. Comme on était au siège du Parti de Gauche nous avions des devoirs d’hôtes assez difficiles à tenir du fait de l’exigüité des lieux. Mais du coup l’obligation d’être serrés collés ça donne aussi de la chaleur.  Il en fallait pour pouvoir passer comme nous l’avons fait des éclats de voix aux éclats de rire. Dans le communiqué officiel on qualifie la discussion de « franche et constructive ». Ca veut dire ce que tout le monde comprend : on ne purge pas les humeurs sans humeurs. Mais à la sortie c’est carton plein ! Je résume : accord pour la rédaction d’un « programme partagé », ouverture aux personnes qui veulent participer au Front de gauche sans adhérer à un parti par la mise en place des « partisans du Front de Gauche » et candidatures communes sur ces bases aux élections. Je sais bien que plein de gens trouveront encore à redire ! Les uns parce que c’est trop les autres parce que ce n’est pas assez ! Mais je demande que l’on tienne compte sérieusement du contexte. Dans quel autre pays d’Europe trouve-t-on l’équivalent dans l’autre gauche ?

Je veux insister sur un point. Cette affaire de « programme partagé ». Les moins de quarante ans ne peuvent pas bien se rendre compte. C’est la première fois en effet qu’il est question d’un programme commun de gouvernement de gauche à plusieurs composantes. Certes il va être discuté entre partis. Mais la nouveauté par rapport aux expériences du passé, c’est la volonté de mettre en débat sa rédaction, son contenu avec la société. Dans cette affaire les communistes comme nous, nous mettons  en œuvre un savoir faire que nous avons expérimenté dans le passé. Eux avec les ateliers, nous avec nos forums. Bien sûr il s’agit à présent d’élargir ces méthodes dans une toute nouvelle dimension. Mais au moins nous n’avançons pas en terrain inconnu. Ce qui me parait très important c’est d’avoir décidé de se mettre tout de suite au travail et de lancer  solennellement le processus à la Fête de l’Huma. Quand nous avons fait cette proposition d’utiliser la Fête de l’Humanité, notre intention était qu’on s’oblige à avancer car nos précédentes tentatives communes avaient été englouties dans les spasmes de calendriers surchargés. Là, on s’oblige à un résultat. Donc il va falloir partager les tâches. C’est le moment pour moi de vous dire à quel point mon ambition personnelle, dans l’histoire de la gauche, c’est de réussir ça : l’émergence de cette force nouvelle que représente, à cette étape, le Front de gauche. Le reste, candidature incluse, me passionne, sert ce projet mais ne me donne pas du tout le même sentiment d’accomplissement. Terminons ce récit de la rencontre au sommet. « Les délégations se sont entendues pour  mettre en œuvre l'ensemble de ces décisions à partir de leur prochaine réunion. Cette nouvelle rencontre aura lieu après le Congrès du PCF et la journée de mobilisation sur les retraites du 24 juin. » Cette fois ci on ne va pas laisser le moteur se refroidir.

Mon récit, on le voit, n’a rien à voir avec la version qu’en donne « Le Monde .FR » sous la signature de Sylvia Zappi. Là on en est encore à vouloir faire se battre les montagnes entre elles. Le dépit de ceux qui espéraient la fin du « Front de Gauche » éclate en mitraillage aveuglé. Hier c’était Pierre Laurent que « Le Monde » habillait en sectaire. Il serait personnellement responsable du départ des « communistes unitaires ». Selon « Le Monde » son intervention pour appeler les partants à reconsidérer leur position serait une manœuvre cynique alors qu’il aurait ouvertement souhaité leur départ. A la veille d’un congrès comme celui où il doit devenir le représentant de tous les communistes, « Le Monde » a donc habillé Pierre Laurent pour l’hiver.

Aujourd’hui c’est mon tour. Décidément ce journal sélectionne ses tendresses et cultive ses rancœurs ! Mais ce n’est pas une première. Notre lettre au PC avait été qualifiée de « comminatoire » alors même que toute la sphère militante savait combien cet échange de courrier était décisif dans la construction du Front de Gauche. Cet abus de langage nous fut présenté comme une remarque sur notre style d’écriture ! Et puis il y aurait mon «impatience». Bien sûr il s’agirait de mon « impatience » d’être candidat. Article après article le mot revient sous sa plume et quelques autres de la même galaxie. Il ne s’agit pas seulement de fabriquer contre moi une image négative d’ambition personnelle exaltée. Il s’agit surtout de créer une atmosphère. Le récit de ce jour est destiné à installer le tableau d’une ambiance d’affrontements où les uns dicteraient leur loi aux autres. Aujourd’hui, pour « le Monde », ce seraient les communistes qui auraient imposé leurs vues. Contre mon « impatience », évidemment.

Selon ce récit, très conforme à une vision qui ne s’est jamais accommodée de l’existence du Front de Gauche et de son pluralisme, nous serions allés voir les Verts mardi en vue d’un « nouvelle alliance ». Tel quel. On connait la méthode. C’est de la provocation destinée à susciter des réactions en chaine. Ici, elle tombe à plat. Nous ne bougerons pas. Nous savons que la vie, la durée, l’enracinement du Front de Gauche exaspèrent maintes petites forces aigres qui ont leurs grandes entrées dans maintes rubriques. Surtout au « Monde », royaume des lobbies. Cette rubrique de l’extrême gauche où nous sommes parqués contre notre identité politique n’échappe pas à la règle. Nous savons combien nous avons bousculé de projets qui misaient sur la liquidation du Parti Communiste. Faire exploser le Front de Gauche est la manière actuelle de vouloir encore y parvenir. Un jour on parle de mon « OPA » sur le PC et le lendemain de la main mise du PC sur nous qui nous dicterait notre calendrier et briderait mon « impatience ». Comme la mise en scène des difficultés internes a échoué à discréditer le Parti Communiste, puisque le même jour il relance avec nous le Front de Gauche, le balancier repart dans l’autre sens. C’est en nous provoquant qu’on espère provoquer des vagues destructrices. En effet, si nous devions prendre au sérieux ce qui est écrit,  nous devrions réagir pour prouver que nous ne sommes pas passés sous les fourches caudines de notre partenaire. Si nous le faisions on pourrait lire des kilomètres de bavardages sur « les tensions au Front de Gauche » et que « rien ne va plus au Front de Gauche » et autres salades. Ce mécanisme est bien connu. C’est le commerce du papier qui se nourrit de ces abus sans fin. J’en donne un autre exemple.

Avant-hier j’ai répondu à une interview pour le quotidien gratuit « Direct Matin ». Rien à redire sur la qualité de la transcription de l’entretien. Le gâchis commence ensuite. Dans mes réponses, j’explique que nos partis doivent prendre leurs responsabilités, faire leurs propositions de candidatures et que les militants se prononcent par référendum sur ces propositions. Je suppose que vous avez déjà assez lu ça sous ma plume pour que je vous épargne les redites. Mais là devinez quel titre a été choisi pour résumer l’interview à la « une » de ce journal ? « Mélenchon veut être désigné par référendum » ! Et voila ! C’est ça l’info mon coco !  Dans le cas du « Monde », j’ai déjà été servi amplement dans un passé récent avec la fausse vraie interview nocturne sur le cas du « journaliste » que j’aurai agressé, comme on s’en souvient. Je suis blindé contre les manœuvres à deux balles. C’est pourquoi je préfère que la provocation soit dirigée contre moi qui suis bien entrainé à la subir. Que se passerait-il si à l’inverse le même article constatait que rien de ce qui s’est décidé n’est autre chose que ce sur quoi nous nous étions prononcés déjà tant de fois sous les sourires apitoyés des mêmes commentateurs?

C’est dommage pour le lecteur que les rancœurs personnelles de certains journalistes les conduisent à de tels arrangement des faits. Ici cela débouche sur des contradictions du récit très risibles. Dans un paragraphe il est dit  qu’en « dépit de mon impatience » (évidemment) les noms des candidats « n’ont pas été évoqués ». Ce qui est déjà une invention de l’auteure puisque je ne me suis manifesté d’aucune façon à ce sujet. Pourquoi l’aurais je fais ? Ce n’est ni mon intérêt ni l’urgence. Puis à la fin du papier il est dit que nous serions revenus au bercail du Front de gauche faute d’avoir pu obtenir la veille une « nouvelle alliance » avec les Verts ! Rien de moins ! Nouvelle fable grotesque ! Rendu à ce point le naufrage s’achève : Marie George Buffet aurait déclaré que les communistes avaient eux aussi des candidats crédibles comme le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne ou le député européen Patrick le Hyaric ». Alors, on a cité des noms ou pas ? La volonté de nuire conduit ici à un récit incohérent. Je veux préciser tout à fait clairement, j’insiste sur l’adverbe, qu’aucun nom n’a été cité, à aucun moment et par personne, le bon sens le plus simple suffisant à comprendre pourquoi. Sur ce blog, nous ne jouerons pas la surprise sur certaines méthodes médiatiques. Il n’en reste pas moins que je vous invite à lire cet article car c’est une bonne façon de vous entrainer à la résistance intellectuelle à l’égard de ces journaux et des gens qui les font.

Cela m’oblige à dire que la fin du récit du « Monde » est totalement erronée. Il est dit que le PCF ne tranchera cette question (des candidatures) qu’en juin  2011 « comme prévu ». Signé Furax ! Il s’agit de s’ouvrir un espace pour le feuilleton de mon « impatience » qui mettrait en scène le méchant PC sectaire incapable de s’ouvrir. On connait la musique ! Or, précisément un travail honnête aurait vérifié cette question de grande importance qu’est le calendrier.  Il a été dit très clairement, je tiens à souligner à nouveau l’adverbe, que le congrès communiste de juin 2011 serait « l’aboutissement du processus et non son commencement ». C’est à dire le contraire de la fable bâclée de Sylvia Zappi du « Monde ». Il est donc inutile que d’aucuns se réjouissent à l’idée de prendre de vitesse le Front de Gauche qui serait impuissant à se prononcer et paralysé par l’attente de la décision communiste comme l’idée en est caressée dans quelques quarterons.  Nous serons prêts à temps, ensemble. C’est dit. Lecteurs passez le mot. Et maintenant, passons à autre chose.


203 commentaires à “Jean qui flippe et Jean qui rit”
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  1. Descartes dit :

    @marj (#39)

    Par ailleurs trés bon rappel historique de Descartes.Comme l’histoire l’a montré, un programme négocié au sommet peut trés bien ne pas être appliqué si le peuple n’est pas partie prenante

    Désolé, mais l'histoire n'a rien montré de tel. Ce n'est pas parce que "le peuple n'était pas partie prenante" que le programme commun n'a pas été appliqué. C'est parce qu'il était inapplicable. Ecrit en 1971 dans un contexte de plein emploi et de marché fermé, il n'était plus adapté à la situation de 1981, après les deux chocs pétroliers, avec un chômage de masse et des marchés ouverts. On reproche aux socialistes le "tournant de la rigueur" de 1983, mais c'est en fait la relance par la consommation de 1981 qui était la véritable erreur historique.

    Le discours qui oppose les "accords de sommet" à une hypothétique "programme élaboré par les gens eux mêmes" est un leurre. Il faut arrêter de croire que "les gens" ont la science infuse, et que Mme Michu peut apporter des éléments intéressants à la formulation d'une politique monétaire ou de la réforme de la procédure pénale. Tout programme digne de ce nom est l'œuvre de gens qui 1) connaissent le sujet et 2) acceptent de passer une partie de leur temps à réfléchir. Ce qui est très loin d'être le cas du "vulgum pecus", comme peuvent le constater tous ceux qui essayent d'organiser des réunions pour discuter sur des textes. Qu'il y ait interaction entre ces "experts" et le peuple, c'est sans aucun doute nécessaire. Mais l'idée qu'on élaborera un programme dans des "ateliers" ou des "forums"... on sait comment ça se termine.

  2. Hold-up dit :

    Il faut commencer par agréger les esprits libres avant d'avoir des corps constituants fiers de représenter les intérêts du peuple pour une nouvelle efficacité démocratique. Chaque choses en son temps. Les Partisans du Front de Gauche sont à l'image du réel. Un pas après l'autre. C'est réaliste. Tout le monde ne veut pas rentrer comme cela dans un parti. Autant faire avec et avancer. C'est une excellente idée. Dans quel but ? Gouverner, reprendre notre souveraineté confisqué par l'Union Bancaire.
    Une seule réponse : l'Union Populaire. Un pas après l'autre.

    A plus long terme....

    « Front populaire du XXI e siècle. »
    http://www.midilibre.com/articles/2010/06/10/MONTPELLIER-Michel-Passet-pour-un-nouveau-Front-populaire-1263021.php5

  3. c'est quand même très tactique que de chercher à faire penser que le programme de DSK est celui du FMI...

  4. guillot dit :

    En tout cas je constate le silence de JL Mélenchon sur le départ des 200 communistes unitaires et pas n'importe lesquels. Est-ce un silence embarrassé ? Il est vrai Patrick Braouezec déclare dans un "chat" avec S. Zappy qu'aussi bien le NPA, le PCF et le PG sont plutôt des obstacles à une recomposition à gauche de la gauche, et qu'il n'a constaté jusqu'au présent aucune dynamique autour du Front de gauche,déjà qualifié elle de "petit bras" ailleurs (dans Libé et Politis")

    En fait, chacun défend sa "boutique" dans le Front de gauche, si jen crois ces camarades là.

  5. MetalKing dit :

    @Le Prolo (#43)
    Faudra bientôt prévoir un parti par personne, pour permettre à l’adhérent d’être à 100% d’accord avec la ligne de son parti.

    L'autre gauche a besoin d'unité afin d'apparaître, aux yeux de nos concitoyens, comme une alternative possible pour diriger le pays.
    La solution qui m'apparaît le plus simple est celle mise en oeuvre en Allemagne avec Die Linke : la création d'un parti unique après être passé par la constitution d'un front de rassemblement (linkspartei).
    Le Parti de Gauche a fait cette proposition dès sa constitution à l'ensemble des acteurs de l'autre gauche : PCF et NPA, pour les principaux. Seuls les communistes, puis quelques dissidents du NPA, ont accepté la 1ère étape d'un Front.

    Alors pourquoi cette association des « partisans du Front de Gauche » ? Il s'agit de résoudre 2 attentes :
    - celle du PCF de conserver son identité. Souvent la raison invoquée est l'hommage constant à un passé glorieux. Le passé comme force empêchant d'inventer pleinement l'avenir...
    - celle de nombreux militants qui souhaitent l'unité de l'autre gauche sans vouloir choisir entre PCF et PG (voire NPA). Lors des régionales j'ai milité avec une comédienne, historiquement très proche du PCF. Elle ne veut pas adhérer au PCF, pas plus que le PG qu'elle apprécie très fortement. En somme, elle ne souhaite pas adhérer dans un parti... pour léser le l'autre de par son choix. Toutefois elle souhaite prendre part à la construction d'un projet alternatif pour l'autre gauche... rejoignant l'attente de beaucoup d'autres citoyens.

    Ceux qui ne veulent pas choisir entre PG et PCF n'exprime pas un égoïsme (son parti à soi tout seul), une mégalomanie (y a que moi qui ait pleinement raison) ou un indécision (ne jamais choisir) mais une aspiration unitaire très forte avec la volonté de transfigurer le champ politique (un seul parti de toute l'autre gauche).
    Regardons les forces, les volontés, positives derrière chaque action pour y puiser une force pour nous-mêmes. La révolution citoyenne est si difficile à éclore.

    Alors prenons les nouvelles comme elles sont. Le Front de Gauche aurait pu disparaître. Et certains s'y emploient : tant les orthodoxes du PCF que ses sociaux libéraux (huistes) que les sectaires du NPA (en cultivant leurs discours nihilistes sur l'impossibilité de construire...).

  6. Descartes dit :

    @Julien (#24)

    Je crois que cette association des « Partisans du Front de Gauche » va faire beaucoup de remous dans les rangs du PCF

    Et pas que là. J'avoue que j'ai hâte de jeter un œil aux statuts de la dite association, et de savoir qui sera son premier président... car en créant cette association, on ne fait ni plus ni moins que créer un nouveau pôle de pouvoir dans les jeux internes du FdG. Que se passera-t-il par exemple si les partis qui composent le FdG tombent d'accord sur un programme, et que celui-ci est rejeté publiquement par le président (ou par le conseil d'administration) de "l'association de partisans" ? Que se passera-t-il si le président de l'association se propose lui même d'être le candidat du FdG à l'élection présidentielle ? On peut anticiper des batailles homériques pour le contrôle de l'association...

    L'idée d'une "association de partisans du FdG" me pose un problème de fonds. On peut être "partisan" d'une idée, d'un projet, à la limite d'un homme. Mais qu'est ce que cela veut dire être "partisan" d'un Front ? Un Front est un accord tactique. Il n'a pas d'idéologie ou de projet qui lui soit propre, il ne porte qu'un compromis entre diverses organisations. Comment peut-on être par avance "partisan" de ce compromis ? A quoi s'engage exactement celui qui adhère à cette association ? Et quels seraient ses droits ?

  7. Pierre L dit :

    romain blachier dit:
    11 juin 2010 à 17h00
    "c’est quand même très tactique que de chercher à faire penser que le programme de DSK est celui du FMI…"

    Pour info.

  8. carlo dit :

    "Je trouve très dangereuse l’idée de Brice Hortefeux de vouloir retirer la nationalité française aux personnes qui l’ont acquise et qui ont commis des délits."

    Absolument. Je ne suis même pas sûr qu'une telle loi serait conforme à la consitution car la loi "doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse".

    "Je pointe plusieurs dérives contenues dans la proposition d’Hortefeux. La première est la contagion qui suivra : aujourd’hui ce serait la polygamie le motif de bannissement de la nationalité. Demain, la file des demandes s’allongera à d’autres délits et jusqu’aux plus bénins. "

    Entièrement d'accord. Demain, ce pourrait être en effet le port d'un voile intégral...et après-demain le simple port d'un voile.

  9. bertgil dit :

    Bonjour Mr Mélenchon,
    Je ne partage pas votre optimiste concernant les relations du parti de gauche avec les communistes.Il ne faudrait pas revenir à l'époque ou l'union était un combat.Je pense que le parti de gauche a vocation à devenir le pôle principal incontournable de la gauche non socialiste.Il doit se présenter seul au 1er tour de toutes les élections.J'ai bien peur que les discussions du programme soient l'occasion d'une guérilla ou chacun souhaitera faire prévaloir ses idées;Enfin je souhaite me tromper.Pourquoi une association Partisan du front de gauche?Il y a déja le pdg, le pc et les dissidents npa ? ça complique.
    Malgré mes réticences je souhaite plein succés aux démarches de jlm

  10. carlo dit :

    "Puis à la fin du papier il est dit que nous serions revenus au bercail du Front de gauche faute d’avoir pu obtenir la veille une « nouvelle alliance » avec les Verts !"

    Ce que dit "Le Monde" est sans doute faux. Néanmoins, l'idée d'une alliance avec Les Verts -ou plus exactement certains d'entre eux- est à l'ordre du jour et cela me paraît désormais être une bonne idée. Il est clair qu'il y a chez Les Verts des électeurs qui pourraient se retrouver dans l'offre alternative du FdG. Il serait souhaitable à cet effet que Martine Billard, dont les positions sont toujours empreintes d'une grande sagesse, s'exprime davantage (ou que ses propos soient mieux relayés par les médias).

  11. carlo dit :

    "Il est clair qu’il y a chez Les Verts des électeurs qui pourraient se retrouver dans l’offre alternative du FdG".

    Il faudrait toutefois pour cela tempérer un discours parfois exagérément républicain qui ne prend pas suffisamment en compte cet acquis de la modernité qu'est la liberté individuelle (notamment celle de s'habiller comme on veut dès lors qu'on ne nuit à personne).

  12. Fred dit :

    Très heureux de cette avancée de l'union de la gauche de gouvernement. Enfin un peu d'espoir.

  13. max dit :

    Je pense que le parti de gauche a vocation à devenir le pôle principal incontournable de la gauche non socialiste.Il doit se présenter seul au 1er tour de toutes les élections.J’ai bien peur que les discussions du programme soient l’occasion d’une guérilla ou chacun souhaitera faire prévaloir ses idées;Enfin je souhaite me tromper.Pourquoi une association Partisan du front de gauche?Il y a déja le pdg, le pc

    tout a fait d'accord avec toi
    le PG doit faire son chemin seul,ce sont les autres qui doivent le rejoindre si ils y trouvent leurs compte.
    nous sommes quasiment d'accord sur tout avec les alternatifs
    le PC ou plutot certains de ses dirigeants ne cesseront de nous mettre des batons dans les roues
    laissons les vrais militants decider eux meme dans l'isoloir.
    le souhait de reunir toute la gauche anti-capitaliste est louable mais au vu de tous les "refractaires " qui existent aussi bien au PC qu'au NPA,on va passer, comme d'hab notre temps en des palabres interminables suivi de trahisons aussi minables.
    quand on voit sur quoi les choses bloquent parfois (probleme d'ego,perte de poste remunerateurs etc..),je pense que nous devrions continuer souvent notre route seuls, juste accompagnes par les gens qui souhaitent "VRAIMENT "la victoire de la vrai gauche

  14. Falba dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Je vous trouve bien tiède aujourd'hui avec ce magnifique et enviable ministre Brice Hortefeux ! Ah, je m'excuse, c'est vous qui ne voulez pas d'insultes sur ce blog ! Moi, je continue à vous envoyer le sourire de la crémière !
    J'aurais préféré entendre citer l'article N° 15 de la déclaration universelle des droits de l'homme :
    "1. Tout individu a droit à une nationalité.
    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité."
    Puis dico pour la définition d'arbitrairement : "Qui dépend de la seule volonté sans en référer aux règles"
    Voilà. A la fin de l'envoi je touche !
    (j'ose pas ouvrir le guillemets puisque les papiers collés ne sont pas désirés sur ce blog...) Ah ! Ah!
    Très bonnes nouvelles que ce programme partagé !Ouff ! On respire. Maintenant les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Bravo à vous tous ! On souhaite ce programme partagé aujourd'hui par deux partis politiques, le soit par trois et aussi par quatre.
    Pour en finir, c'est magnifique que le journal "Le Monde" ne sente pas que cet hiver sera chaud, aussi !

  15. Pierre L dit :

    Falba dit:
    11 juin 2010 à 19h30
    "pas d’insultes sur ce blog"
    Ben oui, faut faire gaffe, ça peut couter une condamnation les injures !

  16. Al'1 d'Nant' dit :

    Il y eut un "programme commun", il y eut une "victoire de Mitterrand"...plusieurs décenies après, il reste deux partis en nette progression: les abstentionnistes et les populistes de droite...

    Ce qu'il est attendu de la politique, ce n'est pas la répétition des évènements du passé, ni la répétition du mot "gauche" comme on brandit un hochet qui ne met pas fin à la desespérance du bébé...

    Ce qui est attendu, c'est, enfin -mais peut-on y croire?- que des partis politiques progressistes et républicains décident un jour de rendre une véritable souveraineté aux citoyens!

    Or cela vient de devenir possible du fait que les dits "citoyens" se trouvent massivement menacés d'un recul de civilisation consécutif à "la crise"...

    Oui, cela devient possible car le "coup de pied au cul des dominants" va mettre les gens dans la rue, et une fois là, si "le front de gauche" s'y met aussi, et s'il offre aux citoyens la chance de venir y dire leur exigence de dignité et de "sécurité sociale", alors, enfin les dits partis du "cartel" seront décartellisés, et le front deviendra un véritable mouvement d'accession populaire à la Politique avec un grand P.

    "partis décartellisés", Kézako?

    aucun des partis constituant le front de gauche n'en sera le seul maître, et même en y associant la FASE, le NPA, voire les "REFONDATEURS" et encore d'autres organisations ou associations, chaque collectif sera nécessairement transformé "de l'intérieur" par la nécessité absolue du "moment historique": faire front avec le peuple menacé dans son tréfond !

    cela signifie une "mutualisation" des "coûts en temps militant", et l'ouverture du "Front" à des citoyens hostiles à l'adhésion à quoi que ce soit, mais décidés à "intervenir sur cette battaille ou cette autre", là, concrètement.

    Ce que j'attends du "Front à transformer en mouvement populaire", c'est autrechose et bien plus qu'une "victoire de mitterrand de 1981"...C'est enfin une entrée massive du peuple en Politique.

    cela veut dire que ce "miracle "peut retomber comme du flanc avant même de se produire si un combat de coqs oppose des "présidentiables"...S'il y a dix personnalités brillantes de ce point de vue dans les parages de ce "front", décidons donc à l'avance que tous ceux qui s'inscriront comme citoyens libres dans ce front par leur participation à l'une des ses manifestations, seront en droit d'attendre que le "candidat brillant commun soit tiré au sort parmi ces dix belles personnalités du "front populaire".

  17. Soleillade dit :

    Je me réjouis à la lecture de votre billet, oui nous allons monter un programme du front de gauche, oui nous allons le porter haut et fort.

  18. étiqueté dit :

    Une étiquette Front de Gauche pour quoi faire,
    Simplement parce que sur le terrain, dans les régions, les cantons, les villages on en a besoin.
    Pour distribuer les tracts, pour signer les pétitions, pour étre assesseur ou representant de liste.
    Partout ou les "appareils" ne sont pas représentés.
    Partout ou de bonnes volontés veulent agir cette régularisation-officialisation est devenu indispensable.

  19. marj dit :

    Crois moi, aux militants communistes (et pas seulement à ceux qui ont vécu cette douloureuse époque) ça continue à leur dire quelque chose: c’est pour eux la pire erreur commise par leur Parti. Celle qui a permis à un opportuniste de leur prendre leur électorat puis, une fois le pouvoir conquis, de les étrangler."

    Première position de Descartes avec laquelle je suis d'accord quoique "erreur"est un peu fort étant donné qu'on ne peut tout prévoir à l'avance, par contre,il faut savoir tirer leçon du passé.

    En complet désaccord avec le post 51 de ce même Descartes avec : 1/ Son apologie de la rigueur, rigueur qui alimente justement la crise, crise d'un système, système qui n'est pas tombé du ciel et a été soutenu y compris par des gouvernements socialistes et 2/ Le mépris de Descartes pour les simples gens et sa foi envers des "experts" dont on voit ou ils nous ont mené. La pire des choses est justement de ne pas se mêler de politique et de s'en remettre totalement à des instances "supérieures". Tant que nous fonctionnerons comme cela, il n'y aura pas de réelle démocratie possible.

  20. VERTPOMME dit :

    que mediatiquement mr Mélenchon soit le meilleur suivi de pres par mr genereux c'est acquis.qui d'autre face à mr Sarkozy à dsk? ? d'accord le ps a fait un virage à gauche toute.tant mieux mais qui se fie encore à cette girouette?"qu'ils partent tous" ceux qui cautionnent que les interets des peuples sont les memes que ceux du capital financier et qui appellent toujours les memes à se serrer la ceinture
    ouvrir un front c'est donner des moyens supplementaires aux luttes sur tous les fronts avec un mot d'ordre unificateur
    pour cela il ne faut pas un programme commun style 1981 mais un programme de resistance europeen la droite n'a pas tenu compte du non au traite celui là n'a plus de legitimite creons un nouveau traite europeen des peuples il servira de programme de gouvernement et les militants divises entendront raison à l'insu de leur cher individualisme et transcendront l'amour qu'ils portent à leur chef de parti on a besoin de tous ceux qui ont du courage ils ne se bousculent pas si nombreux apres tout!

  21. Michael dit :

    Concernant les statuts de l'association des partisans du FdG, j'espère qu'ils seront collégiaux, tout comme l'idée, que je soutien fortement, d'une présentation d'un collectif à la présidentielle pour casser le mythe de l'hyper-présidentialisation. Le PG et le PC ayant tout deux exprimés leur soutien à l'économie sociale et solidaire et aux formes de démocratie interne qu'elle implique ne doivent pas reproduire le schéma hiérarchique d'une association à un seul président. Il faut avancer concrètement vers la 6ème république sans attendre 2012, apporter la preuve par l'exemple qu'il est possible de créer des formes de gouvernance novatrices et réellement démocratiques.

    Une telle association administrée par un collège de partisans de tout bord, qu'ils soient non-encartés, au NPA, au PG, au PC ou à la FASE, ne pourrait que consolider le chemin de l'unité en créant au jour le jour un imaginaire politique commun.

    Il est presque inutile de rajouter (mais je le fais quand même!) qu'une gouvernance partagée, équitable, de cette association, puis du gouvernement donnerait le ton, le LA comme on dit, du mouvement populaire tant attendu. Bref, il faudrai donner l'exemple !

    Pour ma part je n'adhérerai pas cette association si elle retombe dans les ornières hierarchiques que nous combattons.

  22. argeles39 dit :

    @ descartes 39

    Celle qui a permis à un opportuniste de leur prendre leur électorat puis, une fois le pouvoir conquis, de les étrangler.

    Je suis en phase avec ton point de vue, mais à mon sens le PCF a fait d'autres erreurs qui ont facilité le travail de sape que tu décris. Une anecdote, dans les années 80 je me souviens des réunions de ma cellule où des militants chevronnés disaient "Putain, chaque fois que Marchais parle à le télé il nous fait perdre 100 000 voix" (le bilan globalement positif, l'intervention des russes en Afghanistan.....).
    Et puis manque de bol il y a eu l'effondrement du bloc de l'est à la même période, et les premières fractures au sein du PCF (Juquin).
    Tout ça pour dire que le PS a joué sur du velours pour tailler des croupières au PC.

  23. Ahbon? dit :

    A propos des médias, je suis d'accord sur le fait qu'il peuvent raconter ce qui leur plaît.
    Mais une chose est sure cher Jean Luc, si ce que vous avez entrepris hier c'était passé il y a trois mois, nous n'en serions pas là. Si cela avait été fait juste après les régionales, ce que l'on pouvait attendre dans la logique du processus, le doute ne se serait pas installé, et les citoyens intéressés par la démarche, mais observateurs pour le moment, aurait été rassurés. Ces trois mois de flottement ne nous aurons pas permis de combler notre déficit d'image et de clarté auprès du citoyen lambda sans qui ont ne gagne pas une élection.
    Car c'est malheureux à dire, aujourd'hui ce sont les indécis, les gens qui ne savent pas trop ou ils sont qui font gagnés une élection. Et bien ces gens là il faut leur donner des garanties de fidélité à une idée, une cause, un but.
    Si ont leur montre de la solidarité, au bout du compte peut être y arrivera-t-on.

  24. Al'1 d'nant' dit :

    @ vertpomme,

    Vous semblez croire que ce qui fait la cohésion des militants d'un parti c'est" l'amour qu'ils portent à leur chef de parti"...? non! ce qui fait qu'un parti comme le PCF refuse de se "liquider", tandis qu'il tente de se métamorphoser sans perdre "son âme", et donc, ce qui fait à la fois toute "l'impuissance" et tout le "potentiel"d'un tel parti, c'est cette "âme", non pas l'amour d'un chef, mais une camaraderie entre militants, "historique", et qui vaut très cher, et que les "refondateurs" n'ont pas fini de regretter...Sauf, justement, si l'embryon politique qu'est aujourd'hui le "Front de gauche", sait devenir un véritable mouvement de citoyens liés par une "supercamaraderie", celle que peuvent développer des gens aussi divers que désireux de "résistance créative" et de "victoires altruistes".

  25. Descartes dit :

    @marj (#68)

    En complet désaccord avec le post 51 de ce même Descartes avec : 1/ Son apologie de la rigueur, rigueur qui alimente justement la crise, crise d'un système, système qui n'est pas tombé du ciel et a été soutenu y compris par des gouvernements socialistes

    Comme tu dis, "il faut tirer les leçons du passé". L'échec de la relance par la consommation en 1981 a rendu la politique de rigueur inévitable. Qu'est ce que tu aurais fait, toi, à la place des socialistes ? Continuer à dévaluer toutes les trois semaines ?

    2/ Le mépris de Descartes pour les simples gens et sa foi envers des "experts" dont on voit ou ils nous ont mené.

    Pitié! Pas le numéro du "mépris"...
    Quand tu as un malaise, qui vas-tu voir pour chercher un diagnostic ? Un médecin, bien sur. Tu ne demandes pas son avis aux "simples gens". Quand tu veux construire une maison, par qui fais tu examiner les plans ? Un architecte, bien sur, et pas les "simples gens". Alors, quand tu as besoin d'une politique monétaire, pourquoi proposes-tu d'aller voir les "simples gens" plutôt qu'un économiste ?

    La démocratie, il faut bien le comprendre, repose sur l'idée que les citoyens doivent pouvoir choisir les politiques qui seront mises en œuvre, non pas parce qu'ils sont compétents pour le faire, mais parce que ce sont eux qui en subissent les conséquences. En d'autres termes, la démocratie garantit la légitimité des decisions, mais elle ne prétend pas garantir leur qualité. Pour que les décisions prises soient non seulement légitimes mais aussi optimales, il faut que des "gens qui savent" travaillent pour proposer aux citoyens des "bonnes" politiques, et qu'ils les expliquent pour obtenir l'adhésion. Mais il est illusoire de penser qu'une assemblée de citoyens ignorant tout d'un sujet pourraient par on ne sait quelle magie aboutir à une politique intelligente dans le domaine.

    Il n'y a aucun mépris à constater qu'une personne qui a consacré des décennies à travailler sur un sujet a plus de chance d'y comprendre quelque chose que les "simples gens". Le véritable mépris, c'est celui des démagogues qui flattent Mme Michu en lui faisant croire qu'elle peut inventer une politique monétaire ou donner un avis valable sur la réforme de la politique pénale. Cette démagogie est aujourd'hui devenue la règle dans la gauche en général et dans la gauche radicale en particulier. Et le plus amusant, c'est que cette démagogie ne prend pas. Parce que Mme Michu est au fonds bien plus intelligente, et connait bien plus ses limites que ce qu'on croit généralement. Nous avons la chance de vivre dans un pays ou le peuple respecte (pour combien de temps ?) "ceux qui savent". Il n'y a que dans la gauche post-soixanthuitarde qu'on aime ceux qui "ne savent pas"...

  26. Descartes dit :

    @marj (#69 suite)

    La pire des choses est justement de ne pas se mêler de politique et de s'en remettre totalement à des instances "supérieures".

    Mais... ou est ce que j'ai proposé pareille chose ? Mettons les choses au point: il ne faut pas mélanger ce qui relève de la politique et ce qui relève de la technique. Fabriquer un projet de politique monétaire ou de réforme de la procédure pénale est une question technique. Choisir entre les différents projets possibles, c'est une question politique.

    Je crois que la meilleure analogie est celle de la médecine. Un patient (un citoyen) est libre de choisir librement parmi les thérapies (projets) proposées par différents médecins (experts). Mais seul un médecin est compétent pour proposer une thérapie....

    Le débat politique n'a de sens que s'il consiste à choisir entre des possibles. Mais les seuls qui puissent déterminer ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, ce sont les "experts".

  27. Descartes dit :

    @argeles39 (#72)

    Je suis en phase avec ton point de vue, mais à mon sens le PCF a fait d'autres erreurs qui ont facilité le travail de sape que tu décris.

    Tout à fait. Même si l'on ne pense pas forcément aux mêmes "erreurs"...

    Une anecdote, dans les années 80 je me souviens des réunions de ma cellule où des militants chevronnés disaient "Putain, chaque fois que Marchais parle à le télé il nous fait perdre 100 000 voix" (le bilan globalement positif, l'intervention des russes en Afghanistan.....).

    Il n'empêche que Marchais a réussi l'exploit de naviguer le PCF à travers toutes ces turbulences avec un remarquable doigté et en perdant un minimum de militants en chemin. Lorsqu'on voit le travail de ses successeurs, on ne peut qu'admirer le flair politique de l'équipe Marchais (car contrairement à ses successeurs, il y avait du temps de Marchais une véritable direction collective).

    Et puis manque de bol il y a eu l'effondrement du bloc de l'est à la même période, et les premières fractures au sein du PCF (Juquin).

    Lorsque le bloc de l'est s'est effondré, Mit-terrand était déjà président et les carottes étaient cuites. L'effondrement du bloc de l'est a finalement eu remarquablement peu d'impact sur le PCF. Quant à Juquin, c'était loin d'être "la premiere fracture au sein du PCF": il y a eu tout au long de l'histoire du PCF des petites "scissions" de ce type. Et c'est normal dans un parti fonctionnant sur le principe du centralisme démocratique, et qui exige donc des minoritaires de se soumettre aux décisions majoritaires: celui qui ne veut pas se soumettre s'en va.

  28. Al’1 d’Nant’ dit :

    @Descartes

    je vous cite:

    "Mais il est illusoire de penser qu'une assemblée de citoyens ignorant tout d'un sujet pourraient par on ne sait quelle magie aboutir à une politique intelligente dans le domaine".

    Voila du sarko pur bling tok ! Mais que n'y a-t-on pensé plus tôt? quel bon sens, mais quel gros bon bonsens!

    Ce qu'il y a de bien dans cette phrase, c'est qu'en la sortant de son contexte, on emporte aussi l'essentiel du contexte:

    Quand vous vous croyez expert en quelquechose, vous prenez " Madame Bichu" pour une andouille...

    Voilà bien du bon sens ressemblant comme un jumeau à celui de l'agité qui préside aux destineés du pays de "Madame bichu"...

    L'ennui, c'est que Madame Bichu, elle, s'abstient, et se contente de compter le nombre de sottises que professent les "experts"...et que les faits ne tardent jamais à démentir.

    Bien sûr, Madame Bichu ne veut en aucun cas être consultée pour trancher la question que se pose la "communauté scientifique" sur les causes réelles du réchauffement climatique: elle s'abstient, et elle a raison.

    Mais elle s'abstient aussi de voter, surtout si un vote lui est recommandé avec des arguments aussi percutants que ceux de Descartes!

    Il semble pourtant que Descartes déplore comme beaucoup de "gens de gauche" cette "dangereuse abstention du peuple qui n'y connait rien"...

    En somme, descartes doit être un envoyé spécial des experts socialo-libéraux style DSK, attendant que le vote des idiots majoritaires se porte sur "les experts qui se reconnaisent si bien entre eux"...Mais que le pôvre populo a tant de mal à différencier...

    A moins qu'il y ait des "choses" sur lesquelles Madame Bichu et ses voisines de quartier soient plus "expertes" que monsieur Descartes, mais enfin, cela n'a sans doute "rien à voir" avec la complexité de "la gouvernance"...

    Hum, il parait qu'un certain Lénine (paix à son âme) voulait une nation qui soit gouvernable par une simple ménagère...En somme, une République de madame Bichu, pleine de "bravitude"!

  29. le Prolo (PG 01) dit :

    @ Metalking - 17h08

    Association des partisans du Front de Gauche

    J'ai bien compris l'argument, il s'agit d'aménager une place à ceux qui ne se reconnaissent dans aucun des partis et groupements composant le FdG.

    Une sorte de parti des sans parti en somme ?... ;-)

    Ce que je n'arrive pas à cerner, c'est comment ça peut s'organiser concrètement une tendance de ce genre.
    Sur quelles bases, quel programme politique, ces adhérents seront-ils rassemblés et représentés ?

    Le NPA, le PCF, le PG, on voit à peu près, mais "les Partisans du FdG" ?
    Quelles positions cohérentes pourront-ils défendre dans les discussions communes si leur seul lien est la volonté de ne pas être encartés ?
    Le truc risque d'être un peu l'auberge espagnole, genre adhérents à 20 balles comme du temps de Miss Royal.

    Y-a un truc que je n'ai pas du comprendre, si quelqu'un pouvait m'expliquer ...

    D'un autre côté aussi, quand on est vraiment allergiques à l'encartage ou aux composantes actuelles du FdG, rien n'empêche de participer sans adhérer, sur des accords ponctuels ou des actions choisies.
    Pourquoi faudrait-il une carte pour agir, une carte pour ne pas être encarté ?

    Aux dernières Présidentielles, j'ai collé, distribué, etc... pour José Bové (c'était avant qu'il ne vire sa cutie) sans avoir la carte de quelque parti que ce soit et sans être "bovéiste" à 100%.

    Mais ce que j'en dis....

  30. Descartes dit :

    @Madame Bichu (#79)

    L'ennui, c'est que Madame Bichu, elle, s'abstient, et se contente de compter le nombre de sottises que professent les "experts"...et que les faits ne tardent jamais à démentir.

    Si tu crois cela, alors il te faut d'urgence demander qu'on ferme les écoles et les universités. A quoi bon dépenser autant d'argent et d'effort à former des médécins, des économistes, des juristes, des philosophes et des ingénieurs si finalement ils ne font que "professer des sottises que les faits ne tardent jamais à démentir" ? Si finalement n'importe quelle "Mme Bichu" peut faire mieux que tous ces experts sans avoir besoin d'user ses fonds de culotte sur les bancs des universités, à quoi peuvent bien servir ces institutions d'enseignement ?

    On ne peut pas en même temps défendre l'éducation, le savoir et la raison, et d'un autre côté aboyer contre les "experts". Car si les "experts" se trompent tout le temps, a quoi servent alors l'éducation, le savoir et la raison ? Si l'on défend ces valeurs, alors on est obligé d'admettre que les experts se trompent bien moins souvent que Mme Bichu.

    Et contrairement à ce que tu crois, Mme Bichu ne s'abstient pas tant que ça: aux dernières présidentielles, l'abstention était de l'ordre de 16%. Mme Bichu s'abstient lorsqu'elle sait que les élections auxquelles elle est convoquée ne changeront rien (régionales, européennes). Mais lorsqu'elle est consultée sur des élections qui changent sa vie (législatives, présidentielles, municipales), elle vote avec assez de constance...

    Hum, il parait qu'un certain Lénine (paix à son âme) voulait une nation qui soit gouvernable par une simple ménagère...En somme, une République de madame Bichu, pleine de "bravitude"!

    Si tu veux que Lénine puisse se reposer en paix, la moindre des choses est le citer correctement. Lénine n'a jamais "voulu une nation qui soit gouvernable par une simple ménagère". Lénine écrivit au contraire que "chaque ménagère doit apprendre à gouverner l'Etat" (dans la brochure "Les bolchéviks garderont-ils le pouvoir ?", 1919). Et c'était pour lui une métaphore pour montrer qu'il fallait augmenter le niveau de formation politique du peuple, et non pas un rejet de la nécessaire l'intervention des "experts" dans le gouvernement de l'Etat, ce qui pour Lénine était une évidence.

  31. argeles39 dit :

    Lorsque le bloc de l'est s'est effondré, Mit-terrand était déjà président et les carottes étaient cuites. L'effondrement du bloc de l'est a finalement eu remarquablement peu d'impact sur le PCF.
    Je ne suis pas certain qu'elles étaient tout à fait cuites (du temps de Lajoinie ce n'était déjà plus les 15 % de marchais mais pas encore les 2 % de MGB), j'ai tendance à penser que l'effondrement du bloc de l'est a laissé un boulevard aux thèses prônées par l'école de Chicago et relayées par les Tacher-Reagan et co, et à contrario a fait du tort au PCF (comme à ses homologues européens)

    Quant à Juquin, c'était loin d'être "la premiere fracture au sein du PCF": il y a eu tout au long de l'histoire du PCF des petites "scissions" de ce type. Et c'est normal dans un parti fonctionnant sur le principe du centralisme démocratique, et qui exige donc des minoritaires de se soumettre aux décisions majoritaires: celui qui ne veut pas se soumettre s'en va.
    Bien sur, depuis 1920 il y a eu des départs volontaires et d'autres un peu forcés avec des "pseudos procès" (comme celui de Marty, le mutin de la mer noir devenu "le boucher d'Albacete"), mais dans les années 80 Juquin ce n'était pas tout à fait "une petite scission", l'homme n'était pas le premier venu et son départ eu un gros retentissement médiatique et à mon sens un impact dans le processus de fossilisation.

    A propos de l'effondrement du bloc de l'est, je crois me souvenir (mais ma mémoire est incertaine) que au lendemain de la chute du mur de Berlin, Mitterrand avait déclaré en substance "Je suis très heureux pour les Allemands, mais je ne suis pas sur qu'il faille se réjouir de l'équilibre rompu.......)

  32. bastille dit :

    « accord pour la rédaction d’un « programme partagé, ouverture aux personnes qui veulent participer au Front de gauche sans adhérer à un parti par la mise en place des « partisans du Front de Gauche » et candidatures communes sur ces bases aux élections ».
    Beaucoup de choses.
    Passer enfin à une discussion programmatique sérieuse a le grand avantage de proposer en alternative véritable, il me semble qu’avec les propositions formulées dans la lettre au PCF, vous tenez des bases solides notamment en écartant le problème du présidentiable avec la proposition de constituante qui devrait relancer la démocratie.
    « Partisans du Front de Gauche » ? Quels statuts ? Quelle place et rôle dans le Front ? Association ? Cotisations ? Statut ? Je ne suis pas sûr que cela soit un bon moyen, tant pour l’expression populaire propre, que pour consolider le Front.
    « candidatures communes sur ces bases aux élections » Y compris d’adhérents « partisans » ?
    Ce qui peut revenir à des « personnalités du monde associatif, syndical ou de la société civile » particulièrement là où la nouvelle composante est forte. Peut-être beaucoup plus de problèmes que de solutions, la vie à 2 partis principaux étant déjà assez mouvementée.
    Concernant les retraites, les coalitions où le seul dénominateur commun est « l’âge légal de la retraite doit rester à 60 ans » montrent toutes leurs limites avec le feu vert donné par le congrès de la CFDT pour l’augmentation de la durée de cotisation qui réduit cette borne à un repère plus qu’évanescent.

  33. jennifer dit :

    Je ne comprends pas pourquoi le mec qui serait dechu de sa nationalite donne du degout a Jean Luc. Parce que sa femme porte la burqa? L'opprimee qui conduit sa voiture, porte plainte, a l'air plutot bien moderne. ou parce qu'il a plusieurs femmes ou maitresses?

    Je voudrais aussi parler des 200 qui ont quitte le PC. Apparemment ils sont a gauche, plus a gauche que le pcf. Mais d'une part leur attitude est sectaire et diviseuse et d'autre part ils vont vers europe ecologie. Ca me rappelle que Hue aussi se presentait comme faisant un tournant a gauche au debut. Quand on voit ce que cela a donne, il y a de quoi s'interroger sur ces gens plus a gauche que le pcf et qui finalement se retrouvent sur leur droite.

  34. Emmanuel M dit :

    Vous avez tout mon soutien mon cher Jean-Luc Mélenchon,
    Continuez comme ça.

  35. Erick dit :

    Je suis plutôt heureux, pour tout dire, soulagé, de voir que les "égocraties" se calment, de part et d'autres, et que le vilain abcès semble percé. Créons notre programme d'abord, désignons nos candidats ensuite, choisissons les démocratiquement enfin. Et devenons la première force de gauche en France !
    Je suis un militant du P.C.F., donc du F.D.G., je distribue mes tracts, colle mes affiches, avec les camarades des diverses formations, dont ceux de la G.U. dont on ne parle pas assez.
    A la base, les déclarations à l'emporte-pièce, que ce soient celles de Pierre Laurent ou les votres, ont jeté la confusion, l'amertume, et parfois une impression "d'on y arrivera jamais". Vous savez que les partis, et les Fronts comme le notre, ne sont rien sans la confiance, l'engouement, et surtout la prise de position dans le débat des militants de base, dont certains non encartés, d'ailleurs.
    Imaginez l'impact qu'on eu les "contentieux" que vous évoquez. Ils sont dévastateurs et démobilisateurs. Je compte vraiment sur vous, P. Laurent, C. Piquet, et les autres membres du FdG élargi pour que les choses soient claires de manière définitive.

    Ces contentieux ont laissé des traces, des rumeurs, qui persistent. Les journaleux que vous évoquez ne manquent pas de les transformer en réalité. Comme dans ce monde de l'information le virtuel a vite fait de devenir réel par répétition, titres gras, détournements de paroles, l'intox devient vérité,une fausse vérité contagieuse, qui exacerbe les passions. Ainsi l'intention "d'O.P.A. de Mélenchon sur le P.C.F., sa "fierté à diriger un parti de 90 ans", "l'impossibilité de transformer le P.C.F. de l'intérieur", etc. A vous tous de balayer de façon catégorique ces rumeurs, de leur couper l'herbe sous le pied.

    Et dire ceci: le Front de Gauche est entré dans une phase de construction de programme, et comme il est marxiste dans l'âme, il le fait de façon dialectique, avec ses diverses composantes, créant un exemple rarement vu dans l'histoire de la gauche française radicale, où le fond s'allie à la forme !
    Et revenir aux exigences du Front Populaire confronté aux défis du XXIème siècle, revenir aux fondamentaux du Conseil National de la Résistance, constituent les piliers d'une modernité plus émancipatrice que les antiennes du capitalisme, qui refuse de dire qu'il est revenu à son état sauvage, sans fard, de ses tristes états de services du XVIème siècle au XIXème !

    Ceci dit, 200 communistes ont déserté le P.C.F., renvoyant P.C.et P.G. dos à dos, la forme-parti étant "dépassée". Direction le F.A.S.E. ! Alors qu'ils fustigeaient l'absence d'union de la gauche du "non" au T.C.E. en 2007, les voilà qui partent quand cette union se crée. Pour créer un autre "dynamique" qui devra bien intégrer un FdG élargi s'ils veulent être utiles ? Faudra-t-il donc toujours que certains désirent saborder l'union ?...

  36. Descartes dit :

    @Al'1 d'Nant'(#66)

    cela signifie une "mutualisation" des "coûts en temps militant", et l'ouverture du "Front" à des citoyens hostiles à l'adhésion à quoi que ce soit, mais décidés à "intervenir sur cette battaille ou cette autre", là, concrètement.

    Il faut se mettre une chose bien dans la tête: il n'y a pas de politique sans partis politiques. Et donc sans individus qui exercent les droits et se soumettent aux devoirs que l'appartenance à un parti politique implique. On ne fera jamais de la politique avec "des citoyens hostiles à l'adhésion à quoi que ce soit". Et la raison est simple: la politique suppose non seulement une capacité d'élaboration idéologique, symbolique, programmatique... mais aussi une structure capable de la porter. Cette structure est nécessairement bâtie sur une division du travail (ne serait-ce que parce que tout le monde n'a pas les mêmes compétences et les mêmes possibilités), et la division du travail nécessite une délégation permanente et dans tous les sens. Cela ne peut marcher que s'il existe une confiance entre les individus (c'est à dire, la conviction que X utilisera bien les responsabilités qui lui sont confiés pour appliquer les décisions prises en commun, et non ses propres idées). Et cette confiance implique d'une part un geste d'adhésion qui explicite clairement les droits et devoirs qu'on assume, et d'autre part un appareil de sanctions en mesure de séparer du corps social celui qui trahirait la confiance placée en lui.

    Il y a depuis quelques années dans la "gauche radicale" cette tendance à prendre le problème à l'envers. On dit: "puisque les gens n'ont pas envie d'adhérer, inventons une politique qui ne nécessite pas l'adhésion". A mon avis, c'est se moquer du monde. La politique est par essence une affaire d'engagement. Ceux qui n'ont pas envie de s'engager pourront éventuellement monter sur le train, mais ils ne seront jamais dans la locomotive. Et toutes les expériences de "décartellisation" l'ont montré à satiété.

    "Rendre la souveraineté aux citoyens", quel beau projet! Seulement, il faut se souvenir de deux choses: la première, c'est que la souveraineté consiste à choisir entre des projets, et qu'il faut bien que quelqu'un les propose, ces projets. Et la seconde, qu'il faut être conscient qu'une fois la souveraineté rendue aux citoyens, ceux-ci peuvent faire un usage qui n'est pas celui qu'envisage la "gauche radicale"...

  37. Marc Aurèle dit :

    Bonjour à tous..
    J'aime beaucoup le débat...Et constate que le PDG à mon grand plaisir a le vent en poupe...Donc,on peut attendre du PCF qu'il accélère sa mutation et que ses militants et sympathisants arrivent à une forme de reconversion ou rénovation réelle,en se projetant vers les refondations politiques indispensables...

    Cela dit, vu la marche forcée que la sarkozie nous impose, il y a le problème qui se posera en 2012 :qu'allons nous faire de toutes les mesures libérales qui auront été prises d'ici là ? D'autant que leur stratégie apparaît de plus en plus comme le verrouillage de ces mesures et leur constitutionnalisation..

    Dans quel cadre européen, sur quelles forces le PDG, s'inscrit-il ? (J'ai du le savoir, mais je ne l'ai plus présent à l'esprit...

    Enfin, j'ai été sur le blog de Martine Billard et je trouve des interventions très intéressantes, notamment sur LCP, où son interlocuteur ne lui laisse pas beaucoup de possibilité de s'exprimer,faisant barrage pour faire passer ses antiennes...(il faut que les opposants travaillent leurs stratégies pour ne pas se faire confisquer totalement le temps de parole...)

    http://www.martine-billard.fr/

  38. Descartes dit :

    @argeles39 (#81)

    mais dans les années 80 Juquin ce n'était pas tout à fait "une petite scission", l'homme n'était pas le premier venu et son départ eu un gros retentissement médiatique et à mon sens un impact dans le processus de fossilisation.

    Ayant connu cette époque (et aussi Pierre Juquin, qui habitait à deux pas de chez moi bien qu'il militait dans une autre section), je me dois de corriger ta perception. La scission Juquin a été, en termes numériques, bien moins importante que celles qui ont précédé (en particulier, celle qui a donné naissance à la LCR...). Elle a eu par contre un énorme écho médiatique parce qu'elle est tombée juste dans le "mini-McCarthysme" des années 1980, quand le PS était à l'affut de toute opportunité de descendre le PCF, et avait le contrôle de l'appareil médiatique.

    Je ne pense pas non plus que le départ de Juquin ait eu la moindre influence dans un quelconque "processus de fossilisation" (dont je ne vois pas très bien en quoi il aurait consisté). Son influence a été par contre fondamentale sur les "réfondateurs", en montrant que la stratégie de la scission ne conduisait nulle part, et que pour saboter efficacement la direction il valait mieux rester dans le PCF et jouer l'appareil médiatique contre la direction, en profitant de la réticence de l'équipe Marchais à trancher dans le vif.

    A propos de l'effondrement du bloc de l'est, je crois me souvenir (mais ma mémoire est incertaine) que au lendemain de la chute du mur de Berlin, Mitterrand avait déclaré en substance "Je suis très heureux pour les Allemands, mais je ne suis pas sur qu'il faille se réjouir de l'équilibre rompu.......)

    Ca correspond bien en tout cas à la position de Mit-terrand à l'époque. Mais "l'équilibre" dont parlait Mit-terrand serait probablement l'équilibre franco-allemand, et non pas l'équilibre est-ouest...

  39. cvnes dit :

    @descartes
    Cette idée des "spécialistes" ou "experts" qui auraient le savoir et seraient une caste qui pourraient ou éventuellement décideraient quelles doivent être les grandes décisions du pays, nous en crevons actuellement. Il ne nous manque plus que "le sang bleu".
    Non, je préfère l'idée que tu sous-tend, celle de l'interaction entre l'ensemble des composantes du peuple. Tout d'abord parce le singulier fait partie de la multitude et qu'il importe de respecter le rôle de chacun.
    Il n'y a pas celui qui sait et celui qui ne sait pas. Cette notion n'est pas permanente. Le savoir peut devenir caduque ou inutile en fonction de paramètres d'avancées scientifiques, technologiques ou besoins sociaux. Si ceux qui émettent des idées, proposent des solutions de par leur position, ils le doivent avant à la transmission collective de ce savoir. Ils doivent donc un retour à la collectivité. Il appartient au peuple aussi de valider la fiabilité et la faisabilité des propositions. Je t'accorde qu'un juriste sera plus compétent qu'un chaudronnier pour parler de justice. Toutefois, le chaudronnier peut-être confronté à "un vide juridique" concernant une de ses activités, il appartient alors aux citoyennes ou citoyens, à leur représentant de rectifier. D'autre part l'application d'un concept ou d'une loi, d'une règle peut se heurter à la réalité des applications. Il s'agit donc de modifier et y compris d'annuler. Nous voyons donc que chacun est partie prenante de toute décision. De sa conception à son application. Et Mme Michu a autant de valeur que Maitre Es. qualité. C'est cette synergie qui fait la richesse d'une nation et de l'humanité..

  40. Descartes dit :

    @cvnes (#89)

    Cette idée des "spécialistes" ou "experts" qui auraient le savoir et seraient une caste qui pourraient ou éventuellement décideraient quelles doivent être les grandes décisions du pays, nous en crevons actuellement.

    Quand on ne veut pas comprendre...
    Je n'ai jamais dit que les "experts" doivent prendre une quelconque décision. Dans une démocratie, c'est le peuple qui décide. Mais pour que le peuple puisse décider, il faut qu'il ait l'opportunité de choisir entre plusieurs propositions. Et qui va élaborer ces propositions ? C'est là que les "experts" interviennent. J'ai même donné une analogie: si tu est malade, tu as le droit de choisir entre plusieurs thérapeutiques. Mais ces thérapeutiques te sont proposées par des médecins.

    Il ne nous manque plus que "le sang bleu".

    Pas du tout. Le statut "d'expert" n'est en rien héréditaire. Il est accessible à tout ceux qui sont prêts à consacrer leur temps libre à étudier une question. Ce qui a mon sens devrait être encouragé plutôt que méprisé...

    Il n'y a pas celui qui sait et celui qui ne sait pas. Cette notion n'est pas permanente. Le savoir peut devenir caduque ou inutile en fonction de paramètres d'avancées scientifiques, technologiques ou besoins sociaux.

    Ah bon ? Pourrais-tu donner un ou deux exemples de "savoir caduque ou inutile" ?
    En général, "ceux qui savent" font l'effort de se tenir au courant des évolution et de mettre à jour leurs savoirs. Je connais bien peu d'ingénieurs qui utilisent aujourd'hui la règle à calcul plutôt que l'ordinateur, des médecins qui utilisent des sangsues ou des économistes physiocrates. Un savoir ne devient jamais "caduque ou inutile", parce que la connaissance est un processus cumulatif, et les savoirs d'aujourd'hui sont bâtis sur les savoirs d'hier. Einstein n'a pas rendu Newton "caduc ou inutile".

    Si ceux qui émettent des idées, proposent des solutions de par leur position, ils le doivent avant à la transmission collective de ce savoir. Ils doivent donc un retour à la collectivité. Il appartient au peuple aussi de valider la fiabilité et la faisabilité des propositions.

    En d'autres termes, si Joliot-Curie propose de construire un réacteur nucléaire à eau lourde, c'est à Mme Michu de valider "la fiabilité et la faisabilité" de la proposition ? Franchement, est ce que tu crois vraiment cela ?
    Il appartient au peuple de décider ce qui se fait. Mais cette décision ne valide nullement "la fiabilité ou la faisabilité" de ce qu'il décide. Une fois encore, la démocratie est un système de légitimation des décisions, mais ne garantit nullement leur qualité.

  41. jean-jacques dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, autant je suis sensible à ton projet de refondation républicaine, autant tes propos sur le football et l'opium du peuple m'ont consterné !
    Attention à ne pas mépriser le peuple ! il aime le foot, le pratique etc... je suis footballeur vétéran (licencé à la FFF depuis 1973) et éducateur dans le monde amateur, c'est un sport populaire comme le rugby à un degré moindre ou le tour de France, dans ces propos on ressent le mépris élitiste de ce petit monde intello-bobo-libertaire pour tout ce qui est populaire.
    Dans la mémoire collective du peuple on trouve la complexité culturelle : de Ferrat à Sardou en passant par l'exilé fiscal Johnny, de Bébel à Gabin en passant par Ventura, Delon et consorts...
    Georges Marchais aimait Ferrat, Johnny et le foot, c'est peut être pas une référence mais ça le rend humain...
    Finalement je préfère aller trinquer avec Martine !
    et je dis ALLEZ LA FRANCE ! et vive le patriotisme footballistique !

  42. le Prolo (PG 01) dit :

    @ jean-jacques - 11h37

    "Cher Jean-Luc...., autant tes propos sur le football et l'opium du peuple m'ont consterné !"

    Moi ce qui me consterne ce sont ces milliers de beaufs qui vont s'entasser assis dans un stade en prétendant faire du sport.
    A hurler leur chauvinisme au ras des pâquerettes pour une équipe de mercenaires qui la saison d'après auront changé de couleurs et de crèmerie juste dans l'optique d'obtenir un contrat encore plus juteux.

    Du pain, des jeux et une bonne louche d'esprit de chapelle, et voilà le peuple canalisé, maîtrisé, manipulé.

    Super comme truc en effet...

  43. Toto dit :

    Mais oui...Le petit Hortefeux aura lui aussi son Nuremberg ! Franchement ! C'est l'horreur...Et ca passe comme une lettre à la poste ! L'agenda médiatique étouffant l'analyse historique...En cinq ans, voyez-vous, messieurs Hortefeux, Besson et Sarkozy auront plus expulsé que Pétain que chacun s'accorde à condamner comme s'il s'agissait d'autre chose, que cela n'avait rien à voir : Finalement, la subtilité du fascisme parlementaire consiste en la multiplication de rafles, en de tous petits Vel'd'Hiv'quotidiens que la canaille médiatique se charge de banaliser plutôt qu'une seule et grosse rafle qui fera elle son impression en gros lots d'écœurement sociolo-médiatico-historico-politique !

  44. Monique Roques dit :

    Petite réflexion à propos du débat "Madame Michu" versus "les experts" :
    Il faut imaginer Madame Michu syndiquée...

  45. cvnes dit :

    @descartes
    Je ne méprise pas le savoir, et pour tout te dire je le respecte, ni le fait de l'appui des compétences au décisionnel.
    Je suis d'accord avec toi que la démocratie légitime des décisions mais ne garantit nullement de leur qualité. Mais je ne parlais pas de l'expression démocratique. Comment la participation de chacun(e) dans la pratique démocratique fait en sorte qu'elle tente d'en garantit "la qualité"
    Tu sais très bien ou tu fais l'innocent, que toute production humaine a ses limites et même des effets pervers directs ou indirects sur l'environnement (éco-système) ou l'organisation de la société. Il s'agit donc pas de revenir à la règle à calcul, mais de réaliser que certains ingénieurs de ma connaissance, oublie l'impact social de la maitrise de leur savoir. Ne serait-ce que sur l'organisation du travail. Rien n'est neutre.
    Non, ce que je veux parler c'est du rôle de chacun et de sa place dans la société. Pourquoi, faudrait-il que quand Joliot-Curie élabore un projet il soit parfait ou infaillible ? Tout projet est en mouvement du moment de sa conception jusqu'à sa réalisation, même si tu penses avoir tout prévu, la richesse de chacun de nous c'est de l'enrichir, pour pouvoir à tout instant le modifier. C'est pourquoi, je conçois que les intervenants quels que soient leur niveau ne soient pas considérés comme de simples exécutants, mais avant tout comme des acteurs parties prenantes des projets/concepts ou décisions. Ils en est de même pour les utilisateurs ou de ceux qui s'inscrivent dans les règles. Ils peuvent et doivent intervenir pour éventuellement les modifier. Il s'agit donc non pas de dévaloriser et mettre en doute la part de l'individu dans la création, mais de dire que c'est continuellement une interaction ou chacun à sa place. D'autant qu'aujourd'hui la somme des compétences et des savoirs ne peuvent être cumulées par un seul être humain. Et Mme Michu, je la considère importante et non pas comme une personne qui serait incompétente, se tromperait, ou une consommatrice/usagers mais comme quelqu'un qui ne subit pas mais intervient avec ses limites et ses incompréhensions.
    C'est en agissant de la sorte, qu'il me semble rendre plus "censée" l'expression démocratique.

  46. Monique Roques dit :

    Pour les Partisans du Front de Gauche, sans hésitation !

    Notre base de sympathisants est mesurable : au minimum, plus d’un million de voix sur 17 régions + les voix aux européennes dans les 5 autres régions (pas trouvé le total)

    Plus d’un million qui veulent la victoire électorale du Front de Gauche = plus d’un million d’adhérents potentiels aux Partisans du Front de Gauche !

    A comparer au résultat du PS aux régionales : 4,5 millions
    Si notre million devient une force organisée, la marche n’est pas si haute !

    Nous savons comment nous y prendre pour que le nombre d’adhérents augmente de manière exponentielle, il ne nous manquait que le cadre. Avec les Partisans du Front de Gauche, nous aurons notre propre instrument de mesure de notre progression, qui lui-même engendrera un mouvement « inendigable » plus fort que les medias officiels. On a bien réussi en 2005, dans des conditions infiniment moins favorables !

    En réfléchissant sur la base du compte rendu de Jean-Luc Mélenchon et de vos commentaires, je commence à en entrapercevoir les contours :

    - Base d’accord : le programme partagé

    - But (au singulier) : la victoire électorale du Front de Gauche

    - Moyens d’action : moyens habituels de propagande, en démultipliant les réunions type ateliers de lecture. Et les réunions improvisées sur un coin de table à la cafét… j’ai expérimenté en 2005 avec les camarades du Comité local pour le NON de ma commune l’efficacité du Quizz publié par Attac http://local.attac.org/attac91/quizz/. Avec les réponses argumentées : http://local.attac.org/attac91/quizz/Reponses.htm

    - Statuts : direction collégiale, comprenant obligatoirement à chaque échelon des représentants désignés par chacun des partis composant le Front de Gauche ; cooptations à mesure de l’élargissement espéré. Structures statutaires : comité national et comités départementaux. Comités locaux informels à l’initiative de chacun, reliés aux comités départementaux.

    J’attends impatiemment la suite du débat.

    Et merci à Jean-Luc Mélenchon !

  47. laforcedupeuple dit :

    Le modéle de nos amis Belges à importer chez nous, en France, et au plus vite. Voyez plutôt...
    http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/20337

  48. Descartes dit :

    @cvnes (#95)

    Tu sais très bien ou tu fais l'innocent, que toute production humaine a ses limites et même des effets pervers directs ou indirects sur l'environnement (éco-système) ou l'organisation de la société. Il s'agit donc pas de revenir à la règle à calcul, mais de réaliser que certains ingénieurs de ma connaissance, oublie l'impact social de la maitrise de leur savoir. Ne serait-ce que sur l'organisation du travail. Rien n'est neutre.

    Admettons. Mais qu'est ce qui te fait penser que Mme Michu aurait plus tendance à prendre en compte "l'impact social" de ses décisions que les ingénieurs ou "ceux qui savent" ? Derrière cette vision, il y a l'idée que le "peuple" est forcément innocent, social, ouvert, attentionné, alors que les experts, "ceux qui savent" sont pervers, indifférents à la souffrance ou à l'impact social de leurs œuvres. On y est presque au mythe du Dr. Faustus...

    Non, ce que je veux parler c'est du rôle de chacun et de sa place dans la société. Pourquoi, faudrait-il que quand Joliot-Curie élabore un projet il soit parfait ou infaillible ?

    Il n'y a aucune raison pour que les projets proposés par "ceux qui savent" soient parfaits ou infaillibles. Mais ils ont bien plus de chances de l'être que ceux proposés par Mme Michu. Et s'ils ont des failles ou des erreurs, ce n'est pas Mme Michu qui sera en mesure de les détecter. Et si l'on croit le contraire, alors il faut tout de suite fermer les écoles et les universités. A quoi bon former des médecins, des physiciens, des économistes ou des climatologues si Mme Michu est en mesure de faire leur travail sans aucune préparation ?

    Je conçoit que pour des raisons de basse politique (et je pèse mes mots...) on ait envie de faire plaisir à Mme Michu en lui racontant qu'elle est aussi capable d'élaborer un programme que "ceux qui savent". Mais il faut comprendre qu'en faisant cela, on joue sur les plus bas instincts de l'électorat, ceux du ressentiment et de l'envie, qui sont habituellement le fonds de commerce de l'extrême droite.

    ll s'agit donc non pas de dévaloriser et mettre en doute la part de l'individu dans la création, mais de dire que c'est continuellement une interaction ou chacun à sa place.

    Tant que chacun reste à sa place, d'accord. Le problème apparait lorsqu'on prétend faire prendre à Mme Michu la place des experts, en flattant la toute-puissance qui sommeille en chacun de nous.

    Et Mme Michu, je la considère importante et non pas comme une personne qui serait incompétente, se tromperait, ou une consommatrice/usagers mais comme quelqu'un qui ne subit pas mais intervient avec ses limites et ses incompréhensions.

    Et ce serait quoi, les "limites" dans lesquelles Mme Michu aurait la possibilité d'intervenir ?

  49. orero ramon82 dit :

    @jean-jacques

    Ainsi donc aimer le foot rendrait plus humain ? Ah bon, j'avais pas remarqué!

    Que le foot ait atteint un degré d'universalité, soit! Qu'une simple boite de conserve puisse permettre à certains, issus de milieux les moins favorisés, de réussir leur vie puis de "réussir" dans la vie, soit!

    Fort heureusement, il y a ceux qui vont se dépenser par plaisir avec des copains sur les terrains et qui voient autour d'eux s'affairer de nombreux bénévoles riches de générosité et de chaleur humaine. Ceux là aiment le foot, vraiment, et le pratiquent pour le plaisir du partage.

    Et puis il y a ceux qui gèrent cette générosité à l'aune de leurs comptes bancaires et ceux qui, autour d'eux, les applaudissent ou les injurient à l'aune de leur insatisfaction ou du volume de bières ingurgitées...
    Et mille pardon aux supporteurs enthousiastes et idéalistes car il y en a, mais qui ne sont pas, malheureusement les plus visibles!

    Et si M Mélenchon avoue ne rien connaitre du foot, qui peut dire que son degré d'humanité s'en trouve affecté ? Je considère que le temps qu'il distrait de ce triste spectacle et des enjeux socio-politiques qui le sous-tendent, lui permettent bien au contraire de penser à l'intérêt général, c'est à dire au votre, au mien, en se posant justement ces questions que d'autres sont trop heureux de voir enfumées par ces circonvolutions pseudo-sportives!
    M Mélenchon aime-t-il la France ? Ecoutez-le en parler, écoutez-le parler de la République, de son histoire, ecoutez-le parler du peuple de France, vous vous rendrez compte qu'il n'y a aucun mépris exprimé à leur égard, mais bien au contraire, admiration et amour !
    Et le foot n'a rien à y voir !

  50. Descartes dit :

    @laforcedupeuple (#97)

    Le modéle de nos amis Belges à importer chez nous, en France, et au plus vite. Voyez plutôt...
    http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/20337

    Je n'en suis pas convaincu. En particulier, parce que le "front des gauches" belge inclut le Parti Humaniste, organisation de "l'internationale humaniste", qui figure dans le rapport parlementaire sur les sectes de 1995 dans la liste des organisations sectaires. Mais après tout, si l'on peut avoir une candidate voilée, pourquoi pas une secte pour allié ?


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