12avr 10

La guerre des banques contre les peuples

Le bug grec s’avance

D epuis la publication de ma note à propos de la situation de la Grèce, un accord est intervenu entre les puissances européennes pour « aider » la Grèce. En fait ce plan est une honteuse démonstration de la cupidité prédatrice qui tient lieu de solidarité européenne. Avis au peuple : en plus de vos problèmes l’Union Européenne est là pour vous enfoncer en cas de malheurs. « L’Europe qui protège » est plus cruelle et couteuse quand elle met la main à la poche que le FMI lui-même. Elle est une simple structure de maintien de l’ordre libéral qui se paie sur le dos des punis. J’introduis mon commentaire à ce sujet dans cette note pour conserver la cohérence globale de l’argumentaire.

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O n se souvient des trémolos des illuminés  de l’eurolâtrie pendant le référendum sur la constitution européenne. Puis ceux des députés et sénateurs, voleurs de votes populaires, qui permirent au traité de Lisbonne d’être adopté en Congrès à Versailles? C’était « l’Europe qui nous protège », grand tube de la période ! Et ainsi de suite. Où sont passés tous ces phraseurs, à cette heure ? Je veux dire à l’heure de la Grèce ? La Grèce est le tombeau du projet européen tel qu’il est devenu, depuis qu’il est la mise en œuvre implacable d’une Europe libérale sous tutelle allemande. On ferait bien de s’inquiéter ! La Grèce c’est la France pour la raison que ce sont les banques françaises qui possèdent le plus de titres de cette dette de la Grèce que les spéculateurs sont en train de rendre insolvable. Ensuite parce que si la guerre contre le peuple grec est gagnée par la Finance ce sera ensuite, tôt ou tard, le tour de la France. Tout ce qui se dit et se fait à propos de la Grèce aujourd’hui sans que nous protestions sera demain notre propre potage. L’affaire est en train de mal tourner. Très mal. Une spirale est amorcée que plus personne ne semble contrôler. Bug à l’horizon. 

Ou sont-ils donc passés les eurolâtres? La honte doit les retenir au lit. Car « l’Europe qui protège», au nom des principes gravés dans le marbre du traité de Lisbonne est en train d’étrangler le peuple grec. Et pourtant ! Les bourreurs de cranes ne lâchent pas la pression. 070420103492Je ne compte plus le nombre de griots qui récitent que les grecs ont « trop dépensé », vécu « au dessus de leurs moyens » et truqué les comptes. C’est évidemment une façon d’imposer une vision de ce qu’est une « bonne gestion ». Et donc une façon de recommencer le rabâchage de «la seule politique possible». Comme d’habitude aussi on est émerveillé par l’effet de meute qui répète cette vulgate.

Un peu de mesure ! Le montant de la production intérieure brute (PIB) de la Grèce est l’équivalent à la moitié de celui de l'Ile-de-France…. Rien qui ne puisse être maitrisé ! Quand à la gestion du refinancement de la dette, le problème est exclusivement politique. Si la banque centrale européenne prêtait directement à la Grèce au taux auquel elle refinance les banques, c'est-à-dire à 1%, le martyr du peuple grec cesserait aussitôt. Qu’on ne vienne pas dire que c’est un 070420103515attentat communiste que cette idée. La banque fédérale américaine fait mieux (ou pire, selon les goûts) : elle rachète directement les bons du trésor qui servent à payer le déficit abyssal de l’Etat USA pour un montant qui est quarante cinq fois plus élevé que celui dont a besoin la Grèce. Elle levait 50 milliards d’euros quand les Etats-Unis levaient 2000 milliards de dollars. 

Donc, à peine le plan «d’assainissement» est-il bouclé que déjà un nouvel assaut commence contre les Grecs. Une agence de notation vient de nouveau de dégrader la « note » grecque et, du coup, le taux d’assurance risque des prêts s’envole. Voici que commence un nouvel étranglement. Pour y faire face et apaiser les marchés, il faudrait, si l’on reste dans la logique qui a prévalu jusqu'à ce jour, « un nouveau plan » de rigueur. C’est impossible. Car le précédent est déjà une saignée.  Car avez-vous su quel plan de « redressement » Bruxelles a imposé à la Grèce ? Avez-vous vu ce que c’est que «l’Europe qui protège» pour les grecs ? Globalement il s’agit de lui imposer une baisse des dépenses publiques, dès 2010, d’un montant équivalent à quatre points de la valeur de la production totale du pays (PIB). Le déficit passerait alors de 12,8 % à 8,7 % de cette PIB. Le rouge dans les comptes publics ne dépasserait pas les sacro-saint maastrichiens 3 % de PIB en 2012. Quatre points de baisse, oui, c’est bien d’une saignée dont il est question. Une saignée ! Que dis-je une amputation des membres. Même la France n’est pas sur cette trajectoire vers 3% dans un tel délai ! 

Pour mémoire, je récapitule les principales mesures des deux Plans d’austérité successifs du premier ministre socialiste  Papandréou :

Non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique (Papandréou fait mieux que Sarkozy !) ;

070420103500Gel des salaires des fonctionnaires ;

Baisse de 30 % des primes de congés payés des fonctionnaires ;

Hausse de la TVA de 19 à 21 % ;

Hausse des taxes sur les cigarettes (+60 %) et sur l’alcool (+20 %) ;

Baisse de 10 % des dépenses d’assurance maladie ;

Privatisations et ventes d’actifs :

- Fermeture du tiers des offices de tourisme de la Grèce à l’étranger (alors que le tourisme est un des principaux moteurs du PIB grec)

- Projet de vente des parts publiques dans la banque postale grecque (34 %),

- Projet de vente des parts publiques dans Hellenic Telecom (dont Deutsche Telecom possède déjà 30 % et qui se frotte les mains à l’idée d’en récupérer 10 % supplémentaires dans des conditions d’urgence)

- Vente de bateaux et d’immeubles appartenant à l’Etat.

Cette asphyxie programmée de l’économie grecque, ce pillage organisé des avoirs de l’Etat,  quand ils furent programmés ne suffisaient encore pas aux eurocrates qui «nous protègent» ! Et encore, la Commission européenne affirme qu’il faudra aller plus loin ! Le Commissaire aux affaires économiques et financières Olli Rehn a exigé que les mesures prises « pour réduire les dépenses salariales dans le secteur public devaient avoir un effet permanent » au-delà de 2012. Et il considère que «de nouvelles mesures devront être prises en 2011 et 2012».  

Et le plan européen de secours ? Ne nous en a-t-on pas bien sévèrement rabattu les oreilles ? Il est vrai que peu de monde s’est intéressé à son contenu réel. On avait évoqué avant tout la divergence franco-allemande. Puis on chanta la louange du compromis trouvé : un « pas majeur » selon Sarkozy qui devait se donner le beau rôle mondial qu’il affecte. En réalité, l’Allemagne a imposé sur toute la ligne ses positions dans l’accord trouvé par la zone euro (16 pays), sur un plan vidé de sa substance, en faisant céder la France, les pays du Sud et même la BCE. A la sortie le plan est minimaliste et hypothétique. Il est surtout difficile à appliquer : pour être activé, ce plan d’aide devra d’abord être soumis à la Commission et à la BCE puis approuvé à l’unanimité des pays de la zone euro ! Rapide et facile comme on l’imagine. Quand on se souvient qu’il fallu neuf mois pour adopter le versement de fonds pour le ravage des forêts après la tempête Klauss, on peut faire confiance…. Après quoi il faut relever l’humour macabre des précisions données pour la mise en œuvre de ce plan.

Il s’agit nous dit-on d’un plan « en dernier recours ». Il ne serait activé qui si la Grèce ou un autre pays ne parvenait plus à se financer sur les marchés à des taux «raisonnables». Or la Grèce est justement déjà étranglée par des taux prohibitifs (6 % au moment de l'adoption du plan) ! Le plan ne lui sera donc d’aucun secours si ces taux perdurent. Et encore moins s’ils s’élèvent. Lundi 12 avril, le plan de soutien de l’Union Européenne à la Grèce donc a été complété par un accord qui en précise les moyens de financements. Notons d’abord la lourdeur de la procédure. Son adoption engageant les finances des Etats transite donc par u vote des parlements nationaux. Rien à dire si on s’y met rapidement. Mais ce n’est pas assuré à l’heure à laquelle nous parlons. Puis c’est c’est une autre affaire ensuite que son déclenchement. En effet c’est la Grèce elle-même qui devra le demander, en cas de besoin. Pas malin ! Cette demande revient à signaler qu’elle ne compte plus sur « les marchés » pour se financer. Une autre façon de dire qu’elle s’attend à ce que ceux-ci ou ne lui prête plus ou bien à un taux qui signale sa carence probable ! Autrement dit au contraire d’une ligne de crédit mise à disposition comme un crédit revolving de nature à dissuader les marchés de faire du chantage (puisque le pays peut se refinancer sans préavis), c’est au contraire c’est ici par une demande qui fonctionne comme un aveu de carence que tout peut commencer. La dureté du procédé ne s’arrête pas là. La suite est à peine croyable. L’aide des « européens » sera payée à ceux-ci par une commission. Oui, l’aide n’est pas gratuite ! En effet le prêt est prévu au taux de cinq pour cent. Ce qui veut dire, compte tenu du tarif auquel emprunte les états qui prêteront, que la France recevra une commission égale à un et demi pour cent de la somme prêtée et l’Allemagne deux et quelques ! Tel quel ! Non seulement le taux proposé n’est pas vraiment un cadeau (le taux du « marché » est à six et demi, soit un point et demi de plus que les bons amis européens), mais il revient à percevoir un impôt sur le peuple grec. Cerise sur le gâteau de la honte : ce taux de « l’Europe qui protège» est plus élevé que celui offert par le FMI !

Le plan européen s’en remet en partie au FMI. C’est dès lors 080420103565  un renoncement à l’apparence même d’une « Europe qui protège ». Les objectifs de la zone euro se montrent sans fard. Cette zone n’est pas faite pour autre chose, in fine, que pour protéger la rente. Les Etats et les populations sont seulement les exécuteurs de cet impératif. La BCE avait d’abord jugé « très mauvaise » l’idée d’un recours au FMI, avant de se raviser. Dès lors, à quoi bon avoir fait l’Euro si c’est pour renvoyer vers le FMI le premier Etat en difficulté ? Ce qui est frappant dans ce contexte c’est finalement que le plan finit par se présenter davantage comme un sauvetage de l’orthodoxie libérale en tant que doctrine dogmatique européenne plutôt que le sauvetage d’un pays dont la survie financière se fait aujourd’hui au détriment de son peuple. En effet la promulgation de ce trompe l’œil a surtout servi à faire passer en même temps la proclamation d’une rigueur renforcée  avec des instruments durcis de contrôle et de sanction contre les politiques économiques des Etats. 

Le virus grec, en cas de poussée de fièvre, passera 080420103544directement en France. Aucune magie là dedans. Le stock total de la dette grecque s’élève à 300 milliards d’euros. C’est 120 % du PIB du pays. Moins que le niveau des Etats-Unis, cela va de soi, mais aussi moins que le Japon et ainsi de suite. C’est une petite dette. Quant aux créanciers, présentés sous le vocable magico mystérieux de «marchés», cela vaut la peine de leur mettre un visage. Car ils en ont un. Commençons par les localiser, ces « marchés ». La dette grecque est détenue à 85 % par les pays de la zone euro et à 50 % par six pays de la zone euro. Donc, la dette grecque c’est une affaire totalement européenne ou presque ! La France est le premier créancier de la Grèce avec 17  % de sa dette, soit 55 milliards. L’Allemagne vient ensuite avec 10 % soit 30 milliards. Puis l’Italie 6 %, 080420103562la Belgique 6 %, les Pays-Bas 5%, le Luxembourg 5 %. Les établissements bancaires et des compagnies d’assurance françaises et allemandes sont les principaux créanciers de la Grèce. A eux seuls, ils détiennent 60 milliards de dette grecque dans leurs actifs ! Ce n’est pas tout. En dehors de la dette d’Etat négociable sur les marchés, les banques européennes sont lourdement engagées dans l’économie grecque. Les prêts souscrits auprès de banques françaises représentent 22 % du PIB grec, ceux auprès de banques suisses 18 % du PIB, ceux auprès de banques allemandes 12 % du PIB. Et voila ! En cas de défaut de paiement de la Grèce, c’est donc avant tout la France, et dans une moindre mesure l’Allemagne, qui subirait le contrecoup financier lié à la dévaluation des actifs de dette grecque que détiennent les banques et compagnies d’assurance. On voit aussitôt quelles sont les priorités que portent les gouvernements concernés. Elles sont d’abord doctrinales : la rente plutôt que le peuple. Donc le peuple doit soutenir la stabilité de la rente. Mieux, il l’engraisse. Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers ! Vu sous cet angle il faut regarder les évènements grecs d’un autre œil. Et si c’était tout simplement un épisode de plus dans l’extension du champ des prédations financières. Mais une affaire qui serait en train de mal tourner.  

Au départ, pour les milieux d’argent, comme en Amérique latine dans les cas comparables, il s’agissait « juste » de parer le coup de l’arrivée aux affaires d’un gouvernement social démocrate. Car celui-ci avait été élu cette fois-ci, sur un programme « gauchi » par rapport aux deux précédentes élections. Le temps du blairisme semble clos. Danger pour la finance ! Pas question de laisser la mode se 080420103538répandre. Et puis il y avait un coup à jouer. Le coup part d’Allemagne. La droite Merkel est alliée au FDP, parti super libéral allemand. Bientôt des élections partielles en Allemagne, dans le cœur ouvrier et industriel du pays. La coalition doit tenir. Le FDP fait la pluie et le beau temps. L’Allemagne lève donc la main protectrice qu’elle avait posée sur la Grèce. Au lieu des péremptoires déclarations précédentes la crise, selon lesquelles, en gros, « la Grèce c’est l’euro », qui valait interdiction d’attaque, le ministre des finances allemand déclare que les Grecs doivent se corriger. Madame Merkel ira jusqu'à dire qu’il se pourrait qu’ils soient expulsés de la zone euro ! Feu vert pour l’assaut ! La punition consistait à obliger les Grecs à solder d’un coup leur dette. Un rappel de l’orthodoxie après la phase de sauvetage des banques et de « facilités » budgétaires. C’est la suite du débat qui a opposé Français et Allemands sur le modèle de sortie de crise. Une ponction juteuse pour les banques récompenserait la manœuvre. Mais un emballement imprévu se produit. C’est la dynamique propre des instruments financiers qui la déclenche.

La mise sur le marché des titres d’assurance qui couvrent les 070420103493emprunts « crée » une catégorie de financiers qui n’ont aucune participation aux emprunts grecs mais qui sont dès lors « intéressés » à la faillite de la Grèce puisque c’est elle qui augmente la valeur de leur titre. Plus la valeur de ces titres augmente, plus est fort le signal de risque de défaut de paiement, plus la note baisse, plus la prime de risque augmente, moins la Grèce peut payer, plus le risque augmente et ainsi de suite, la spirale est amorcée. Nous y sommes. La thérapie de choc de Papandréou, élu pour un programme de gauche et mis en demeure d’appliquer le plus féroce plan de rigueur qu’aucun libéral n’aurait osé proposer, entre en action. Ca rappelle le Venezuela juste avant Chavez, ou l’Argentine juste avant Kirchner…. Papandréou déclare : « Nous sommes en état de guerre pour sauver le pays ». En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ?  Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J'y reviendrai.


217 commentaires à “Le bug grec s’avance”
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  1. Claude PG35 dit :

    @argeles39 (48):

    Ce qu'il faut savoir à propos des banques, c'est qu'elles organisent une formidable évasion de capitaux : depuis le début de l'année, c'est plus de 7 milliards d'euros par mois qui sortent de Grèce : dommage que Jean-Luc Mélenchon n'en ai pas parlé (mais peut-être n'avait-il pas l'info). Ce qui signifie que le gouvernement grec emprunte 5/6 milliards qui s'évaporent aussitôt, version moderne du tonneau des Danaïdes puisqu'il y a fort à parier que cet argent qui fuie le pays reste en Europe où il sert à alimenter la spéculation... contre la Grèce.

    Autre aspect dont Jean-Luc Mélenchon n'a pas parlé mais qui devrait nous interpeller : malgré leurs gesticulations verbales et quelle que soit leur situation budgétaire (cf. les posts de BA), quel intérêt ont donc les grands pays de l'Euro (France et Allemagne) à aider la Grèce ? En fait, c'est tout le contraire, et les agences de notation, pas plus que les spéculateurs, ne s'y trompent : laisser sombrer la Grèce, c'est faciliter la mise en oeuvre du pillage du peuple en France demain. C'est nous montrer ce qui nous attend tout en prétendant tout faire pour ne pas que cela nous arrive. Et, pour ne pas que cela nous arrive, le gouvernement a ses potions toutes prêtes : remise en cause des retraites, aggravation du chômage (à moins de 2% de croissance, on ne crée pas d'emplois), dilapidation du bien commun (ie privatisation de ce qui reste des services publics), etc.

  2. André Assiétoi dit :

    Pour ceux que ça intéresse, voici un lien vers un nouvel article sur le site d'Acrimed. Il s'agit d'une interview dans la revue Mouvements d'Henri Maler, le président d'Acrimed, qui explique les fondements d'Acrimed et en quoi sa critique radicale des médias se distingue des autres (c'est vrai qu'aujourd'hui il n'y a pas un journal, pas une chaine de télé ou station de radio qui ne prétende avoir une émission consacrée aux médias) :

    http://www.acrimed.org/article3328.html

  3. Lionel - PG44 dit :

    Aux dernières nouvelles, l'Europe "qui protège" ferait, à la Grèce, un prêt au taux de 5%... Cherchez l'erreur

  4. Brath-z dit :

    Tiens, une entité politique constituée d'états entrés dans son giron ce malgré le désaccord des peuples - en 2005 puis 2008 - qui impose à l'un de ces états des normes économiques et sociales strictes dans l'objectif affiché de correspondre à des normes définies sur des critères idéologiques mais camouflées derrière un sabir comptable des plus douteux...

    Ma parole, l'UE du traité de Lisbonne ne serait-elle pas la sœur jumelle de l'URSS du "centralisme démocratique" et du "socialisme réel" ?
    Quand on pense à tout ce que dégoise en permanence les instances de l'UE sur toute tentations socialiste, voila qui défrise. Mais après tout, cet acharnement ne sert-il pas à autre chose qu'à cacher cet état de fait ?

  5. Hadrien dit :

    SUR LA DETTE

    Toute opération de crédit se fonde ainsi sur une création instantanée de monnaie (contrairement à ce que croient Paul Jorion et ses fidèles disciples sur son site, qui ont pris cela pour une erreur…), c’est à dire un compte crédité d’un dépôt comme tout autre dépôt de client. Cette création monétaire ne disparait progressivement qu’avec la dette ainsi contractée par l’emprunteur, par une destruction monétaire équivalente lors des remboursements.
    Le service ainsi rendu par la banque à l’emprunteur s’assortit d’une rémunération par des intérêts, qui constituent les seuls montants rémanants finaux (au bénéfice de la banque, bien entendu).
    D’où les banques tiennent-elles ce pouvoir? De L’Etat et de sa Banque centrale dont elles ont l’agrément.
    Jusqu’en Janvier 1973, l’Etat français, souverain, n’avait que faire des banques commerciales et se finançait à sa convenance auprés de la Banque de France.
    Passons sur les aspects connexes (réserve fractionnaire, démultiplication monétaire) pour en venir à notre propos déjà évoqué dans Hadrien | le 11 mars 2010 à 18:19, et explicité par André-Jacques Holbeck, de la façon suivante:

    ” Le grand emprunt, ce n’est pas celui de Juppé-Rocard de 35 Milliards d’Euros, mais bien celui en cours, celui que nous avons accumulé depuis 1973.
    […]
    Depuis 1973 [Président : Georges Pompidou, ancien banquier fondé de pouvoir de la banque Rotschild], l’article 25 de la loi du 3 Janvier précise :
    - Le tresor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France.
    Ce qui signifie que notre pays s’est interdit de permettre à la Banque de France de financer le trésor public, c’est à dire de créer la monnaie dont il a besoin pour son propre développement (écoles, routes, ponts, ports, aéroports, hopitaux, bibliothèques, etc.).
    Et le traité de Maastricht a entériné pour l’Europe cet état de fait par l’article 123 du traité de Lisbonne, en application depuis peu, qui précise:
    - Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux Banques centrales des Etats membres, ci-aprés dénommées banques centrales nationales, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres; l’acquisition directe, auprés d’eux, par la Banque centrale européenne ou les Banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
    En clair, les Etats sont obligés de se financer sur les marchés financiers, en augmentant perpétuellement leur dette à cause d’intérêts…qui ne sont que les conséquences de choix politiques.
    [Ainsi], la France s”est obligée d’emprunter sur les marchés monétaires en émettant des...

  6. Hadrien dit :

    SUR LA DETTE (SUITE)

    [Ainsi], la France s”est obligée d’emprunter sur les marchés monétaires en émettant des obligations auprés des plus riches, des rentiers, et des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc.) [tous privatisés depuis Balladur en 93, jusqu’à Strauss-Kahn/Jospin]…
    Au fil des années, cet argent distribué aux plus riches plombe les finances publiques et il faut couvrir par l’emprunt le déficit toujours justement proche du montant des intérêts.
    Et, au total, c’est plus de 1300 milliards d’euros d’intérêts que nous avons payé entre 1980 et 2008 !…
    Nous avons payé, en 2008, plus de 55 milliards aux préteurs, pour les seuls intérêts et pour une seule année, ce que l’on appelle la charge de la dette publique. Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de mille Airbus A320… ou un salaire net de 18000 euros annuel (salaire médian en France) pour plus de trois millions de personnes [de quoi éradiquer le chomâge]…!
    Mais vous pouvez vous demander comment nous arrivons à ce[s] chiffre[s] faramineux? Vous trouverez sur l’adresse ci-aprés le pas à pas du calcul qui nous permet d’affirmer que, si nous n’avions pas eu d’intérêts à payer, nous n’aurions pas de dette:
    http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque
    […]
    Le recours à l’emprunt par l’Etat, qui pouvait se concevoir lorsque la monnaie était représentative d’une certaine quantité de métal (or ou argent) qui à un moment pouvait manquer dans les caisses, n’a maintenant plus aucune justificationdepuis que la monnaie est totalement dématérialisée. Il reste seulement important qu’elle ait, comme toute monnaie, une contre-partie en biens réels ou en créances recouvrables, c’est à dire des actifs sains. ”

    En clair: aucun pays au monde ne se lie les mains comme le fait aujourd’hui l’Union Européenne.
    L’”indépendance” de notre Banque centrale était écrite en lettres d’or dans tous les manuels des années 60, ce qui n’empêchait pas, suivant le sens commun, de “faire marcher la planche à billets” à la convenance du trésor, au moment même où le Plan d’orthodoxie monétaire Pinay-Rueff était en vigueur pour prétendre l’éviter… Cela a donné les trente Glorieuses, avec une croissance supérieure à celle des Etats-Unis, au prix de dévaluations qui ne furent effectives que face au Mark désireux de redorer son blason (Le Franc ne s’est pas dévalué par rapport au Dollar, en moyenne, et s’est apprécié par rapport à la Livre sterling).
    Quant à l’”indépendance” de la Fed, elle est tout aussi théorique et consiste en ce moment même à racheter les bons du trésor américain, ce que Paul Jorion désigne, lui aussi, par “faire marcher la planche à billets”!
    Enfin, la convertibilité-or de la monnaie fut également tout aussi théorique; c’est même pour ça qu’elle a dû être abandonnée, sans que personne ne s’en émeuve,...

  7. ydaho dit :

    @ Brath-z : Le mini traité ou traité de Lisbonne, ou n'importe nom qu'il porte, c'est exactement ça ! Une sorte de prison.. Au lieu d'être a l'est elle est Libérale.. Et c'est bien pour ça que peu de peuples ont eu a s'exprimer pour l'entériner... Ce traité c'est le traité des félons ! Et l'UE d'aujourd'hui c'est l'ue des félons !

  8. Hadrien dit :

    Mais on ne saurait terminer ces rappels sans signaler qu’un homme politique - toujours cité comme référence de rigueur intellectuelle - ne s’était pas trompé, et celà dès le premier jour, sur l’Europe qui se préfigurait en 1957. Pierre Mendès-France, dans un discours prononcé le 18 janvier 1957 à la tribune de la chambre des députés, dénonçait les principes fondateurs du futur Marché commun (CEE) qui allait être ratifié le 9 juillet suivant par 312 voix contre 239, en ces termes:
    D’abord, sur ce que l’on appellera plus tard le “dumping social” et les “délocalisations”:
    “L’harmonisation doit se faire dans le sens du progrés social, dans le sen,s du relèvement parallèle des avantages sociaux, et non pas au profit des pays les plus conservateurs et au détriment des pays socialement plus avancés.”
    Ensuite, sur la “liberté” de circulation des capitaux: “Les capitaux ont tendance à quuitter les pays socialisants, et leur départ éxerce une pression dans le sens de l’abandon d’une politique sociale avancée.”
    Egalement, sur le dogme de la concurrence libre et “non-faussée”:
    “Le projet de Marché commun… est basé sur le libéralisme classique du XIXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. Dix crises graves, tant de souffrances endurées, les faillites et le chômage périodique nous ont montré le caractère de cette théorie classique de la résignation;”
    Enfin, sur le “déficit démocratique”:
    Il mettait en garde contre un projet qui équivalait à une abdication de la démocratie au profit d’”une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique car, au nom d’une saine économie, on en vient facilement à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale.”

  9. ydaho dit :

    Devra t'on attendre cela :

    Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

  10. jean ai marre dit :

    @ 4, @,45Mario Morisi, @ 57 Rateau

    Je suis sympathisant du PG, Jean-Luc Mélenchon étant une sacré locomotive, et j'attends beaucoup de ce mouvement.
    Vos propos me surprennent, Comment ne pas avoir pensé à demander une réunion des explications au groupe socialisme europeen ?
    Pour la Grèce, c'est foutu, c'est un véritable puits sans fond. Le plan d'austérité que les camarades Grecs devraient supporter est inqualifiable.
    Je suis dans l'attente du prochain billet (urgent) de notre hébergeur, qui j'espère proposera des actions.

  11. mario morisi dit :

    @ j'en ai marre

    tu peux t'expliquer, je n'ai pas bien saisi ce que tu voulais nous dire...

  12. Catherine Jouanneau dit :

    PREMIERES MESURES CONTRE LA CRISE...ET LE BUG GREC
    sur le site de la télé de gauche de Seine-et-Marne:

  13. Catherine Jouanneau dit :

    Pour compléter mon message précédent (68)... le lien qui va bien

    http://www.dailymotion.com/video/xcwj3s_front-de-gauche-1eres-mesures-contr_news

  14. ydaho dit :

    L’ennemi est intra - muros !

    (La tâche essentielle de la Gauche grecque est de s’organiser et d’organiser une grande confrontation sociale, et de classe, contre la bourgeoisie grecque, les banquiers, les industriels et les patrons grecs, mais aussi contre leur système politique et leur gouvernement.

    L’ennemi est intra-muros : les banques, le patronat, les ministères, ainsi que les « quartiers généraux » du Pasok, de la Nouvelle Démocratie et du Laos !)

    http://www.cadtm.org/Grece-L-ennemi-est-intra-muros

  15. ydaho dit :

    @ Catherine Jouanneau : Merci pour le lien, je ne savais même pas que cette télé de l'autre Gauche existait..

    Une Révolution citoyenne ! Oui, c'est ce qu'il nous faut !

  16. MICHEL S. dit :

    A Rafik (PG14)

    OUI ! Rafik, c'est une excellente idée. Réunion à Paris d'une sorte de convention des partis de l'autre gauche pour faire entendre une voix de la résistance européenne. Qu'en pensent les instances nationales du PG ? On aimerait bien que les commentateurs habituels en disent un mot. Ca nous fatiguerait moins que la lecture des 10 pages qu'ils nous infligent régulièrement...

  17. cording dit :

    De toutes les façons la crise grecque est loin d'être finie parce qu'elle doit emprunter 30 milliards d'euros d'ici la fin de l'année et même à 5%¨les taux d'intérêts vont annihiler les effets du plan d'austérité mis en place par le socialiste Papandréou.Il reste encore le Portugal, l'Espagne, l'italie! Que dire de la situation britannique qui même si le Royaume Uni ne fait pas partie de la zone euro aura un impact sur cette dernière.
    On n'est pas sorti de "l'auberge"! la crise est très loin d'être finie!

  18. jean ai marre dit :

    @ Mario Morisi,

    Mon interrogations faisait suite à la discussion que tu avais avec Rateau je crois à propos de la réunion de ce W.E.

    La Grèce:

    La dette grecque est évaluée à 300 millards dont 96 % en mains étrangères.
    Les banques françaises sont très impliquées. Le Crédit agricole détient la banque Emporiki et la Société générale la Genki.
    Nous voyons bien que l'Europe prête pour que les banques qui avaient prêté à la Grèce soient remboursées par de l'argent public: cela ne résoudra rien, sauf qu'en réalité de manière détournée une fois de plus l'Europe sauve ses banques spéculatrices! La Grèce lèvera donc les 30 milliard de la zone euro mais pour financer ses banques. Et le pays sera mis sous tutelle du FMI pour sa politique économique et social. 
    . Nous assistons donc à un nouveau plan de sauvetage des banques, et comme le dit JL M en étranglant le citoyen Grec,

  19. hopfrog dit :

    @ Catherine Jouanneau (posts nº 68 et 69)

    Merci pour le lien. La vidéo est fort intéressante ; en particulier, elle jette les bases d'un programme pour 2012 (programme que certains réclament à grands cris sur ce forum ;-)).

    Évidemment, la question centrale est de savoir si la France serait assez forte par elle-même pour sortir seule de la zone euro (au moins seule dans un premier temps). Certains économistes, comme Jacques Sapir, estiment que c'est la seule solution, l'emprise de Bruxelles (et de ce qui va avec) étant trop forte sur la plupart des autres pays de la CEE. D'autres, non…

  20. Hold-up dit :

    Question naïve d'un citoyen qui ne l'est pas :

    Manquant de repères en ce qui concerne les " marchés financiers " et très heureux que Jean-Luc Mélenchon les démystifie en les désignant explicitement comme étant lesBanques et les Compagnies d'Assurances Françaises et Allemandes en ce qui concerne la crise grecque, je désirerais être éclairé sur les points suivants :

    " Pourquoi la Grèce ne fait -elle pas un bras d'honneur aux hyènes et aux chacals de tous ordres qui veulent la dépecer et ne demande t-elle pas à d'autres pays comme la Chine, la Russie, l'Inde, l'Amérique Latine, etc... de lui prêter à un taux plus préférentiel l'argent dont elle a besoin en urgence, que le taux exorbitant de 6% de ses ennemis Européens ? "

    L'idéologie du" liberalisme réel " interdit -elle à la Grèce d'aller voir ailleurs ? Et si certains États qui ont encore une maîtrise sur leur système bancaire - la Chine par exemple - pouvait prêter à la Grèce par exemple au taux de
    2 % 3% ou 4 % toute chose " meilleure " que les 5% 6 % 7 % 8 % des ses ennemis Européens qui la saigne en la regardant crever, ce prêt venant d'une puissance " étrangère " serait -il un risque de " casus Belli " ?

    Merci de répondre à ces deux questions si vous voulez bien.

    En lisant la note de Jean-Luc Mélenchon, nous apprenons que cette douteuse agence de notation (Ficht rating) vient à nouveau de dégrader la note de l'économie Grecque et entraine ce pays dans la spirale de la désespérance, de la révolte et de la répression populaire - voire de la révolution. L'Otan enverra - t - elle demain les chars à Athènes comme hier le Pacte de Varsovie l'avait fait en envahissant la Hongrie ou l'option américaine d'une nouvelle dictature fasciste comme celle des "Colonels" est - elle sérieusement à envisager ?

    Un lien de réflexion sur les agences de notation pour ouvrir le débat :
    http://www.lafinancepourtous.com/Les-agences-de-notation.html

  21. 4 Août dit :

    Je viens de voir Aubry se vautrer aux pieds de Van Rompuy. Ca devient grave le P"S" !

  22. mediacideur dit :

    @ André Assiétoi 18h49 :

    Je m'interroge : cet interview de Henri Maler je l'avais signalé sur ce blog, en proposant même quelques extraits, il y a plus d'un mois ! Le fait que tu le signales à ton tour aujourd'hui semble indiquer soit que tu ne lises pas les commentaires soit que, peut-être, mon 1er signalement n'est pas paru ?

    Peux-tu me dire ce qu'il en est exactement ? (ceci pour me faire une idée de la façon dont fonctionne la publication et pour savoir s'il est utile de publier des infos si celles-ci ne sont pas visibles, ou ne le sont que de qui publie)

  23. Hold -up dit :

    Autre QUESTION /...

    Comment pouvons-nous faire personnellement pour ne plus dépendre des banques spéculatives ?
    La banque de France offre t-elle encore la possibilité d'accueillir les finances individuelles des citoyens sans engraisser les banques spéculatives ?

  24. Hold-up dit :

    Le jour où le Front de Gauche sera au pouvoir quelles seront les marges de manœuvres pour taxer les compagnies
    d'Assurance et les banques et écraser le moloch financier ?
    Sachant qu'on peut nationaliser le système bancaire, je voudrais savoir si de même une compagnie d'assurance pouvait être nationalisée ?

  25. le Prolo du Biolo dit :

    @ 74 - 4 Août

    Viens de voir Aubry se vautrer aux pieds de Van Rompu.

    Même envie de vomir.
    Ce que je me demande: ils sont complices au P.S. ou politiquement complètement ignards ?

  26. le Prolo du Biolo dit :

    @ 76 - Hold Up

    Une banque non spéculative :

    http://www.lanef.com/

  27. Thalasrum dit :

    Vous avez raison de démonter la mécanique de mise en faillite programmée de la Grèce au nom du libéralisme...
    Ce même libéralisme qui autorise la libre circulation des biens et des capitaux et prétend enfermer les êtres humains vient encore de Frapper... Contre Haïti !
    Le ministère avait, juré craché, promis de ne plus renvoyer en Haïti de personne au vu de la situation. Malgré la journée Haïti sur France Inter qui montre l'état catastrophique dans lequel se trouve le pays, c'est une jeune fille de 15 ans qui a été renvoyée dans son pays samedi matin depuis la Guadeloupe.
    Il ne faut pas oublier, toujours à propos d'aide internationale que l'Etat français a moins donné pour Haïti que les dons privés....

  28. ydaho dit :

    @ hold up :

    Pourquoi la Grèce ne fait -elle pas un bras d’honneur aux hyènes et aux chacals de tous ordres qui veulent la dépecer et ne demande t-elle pas à d’autres pays comme la Chine, la Russie, l’ Inde, l’ Amérique Latine, etc… de lui prêter à un taux plus préférentiel l’argent dont elle a besoin en urgence, que le taux exorbitant de 6% de ses ennemis Européens ? » : Parce que leur gouvernement est plutôt "social démocrate" et admet que le libéralisme reste la seule voie possible..
    Sortir de l'Europe : oui, je pense que si un seul pays le décide, les autres "prendrons le train".. très rapidement.. Les peuples n'ont pas voulus de cette Europe la... Si un pays montre le chemin, alors la pression sociale sera trop forte pour les autres.. Qui croit par exemple que le peuple Anglais a "envie" de l'Europe ?

  29. Hold-up dit :

    - N° 61 - @ Hadrien

    Pierre Mendès-France mettait en garde contre un projet qui équivalait à une abdication de la démocratie au profit
    d’ ”une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique car, au nom d’une saine économie, on en vient facilement à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale.”

    Et bien il avait effectivement compris pas mal de choses à son époque M. Mendès France ! Dommage que ses "amis" " socialistes " ne l'ai pas plus entendu que ça, cela nous aurait évité d'être plongé dans cette m**** où les partis sociaux démocrates, valets des néocapitalistes décomplexés et réarmés, détruisent le peuple à leur place. Nous vivons bien aux temps du " scénario prévisionnel " qu'avait anticipé à l'époque Pierre Mendès France.

    En Grèce M.Papandréou est un larbin de la haute finance, voilà pourquoi il y a quelques temps Jean-Luc Mélenchon avait anticipé sur sa future démission et lâcheté envers son peuple. Et on s'étonne après que les citoyens n'aillent plus voter ! Pourquoi participeraient -ils à une vaste comédie prolongée au pays du Libéralisme Réel ou quoi que nous votions tout est fait pour empêcher qu'une politique différente puisse voir le jour. " Tout ça finira mal "comme disait un ancien président de la république Français qui bouffait des pommes jaunes.

  30. lemexicain dit :

    @ mediacideur 20h25 : « Je m’interroge : cet interview de Henri Maler je l’avais signalé sur ce blog, en proposant même quelques extraits, il y a plus d’un mois ! (...) ».

    L'interview vient seulement d'être postée aujourd'hui sur le site d'Acrimed, d'où le fait qu'elle soit à nouveau évoquée sur le blog. Il est possible que ton post ait été zappé, car ce n'est pas toujours évident de lire toutes les contributions. Dans tous les cas, une piqûre de rappel comme celle-ci ne fait jamais de mal. J'en profite pour remettre le lien : http://www.acrimed.org/article3328.html

  31. Hold-up dit :

    @ Ydaho

    Non mais sans polémiquer outre mesure, je voudrais savoir si la Grèce peut demander un financement préférentiel par exemple à la Chine ; je ne parle que de ce point précis. Est-ce que dans " l'absolu " la chose pourrait se voir ou est-elle soit interdite soit " sans objet "...

    Merci de me répondre précisément.

  32. Hold-up dit :

    @ le Prolo du Biolo

    Merci pour le lien vers la banque non spéculative. Je vais lire tout ça. Intéressant.

  33. ydaho dit :

    @ Thalasrum : cette information que tu relaies sur la jeune haïtienne de 15 ans renvoyé dans les "camps" est bien expliquée ici :
    http://chien-creole2.blogspot.com/2010/04/affaire-lephtana-michaud-une-honte.html

    D'ailleurs si je peux vous recommander ce blog.. Il est "en direct" du colonialisme ! :-)

    (il manque un peu de Caraïbéens ici, pourtant il y en a qui soutiennent l'action du Fdg..)

  34. ydaho dit :

    @ hold up : a ma connaissance, la Grèce ne peut que se "fier" a l'Europe ou au fmi..

  35. Hold-up dit :

    Bienvenue au Caraïbéens !

  36. Hold -up dit :

    Ydaho dit : " a ma connaissance, la Grèce ne peut que se « fier » a l’Europe ou au fmi.."

    Au delà de la précaution de langage ironiquement bien vu, tu veux dire que les États ne sont pas libres d'emprunter à qui ils veulent si ceux-ci acceptaient de leur prêter l'argent nécessaire qui épargnerait leur peuple ? Donc il est interdit à la Grèce de demander à la Chine - par exemple - de lui prêter à un taux préférentiel la manne dont elle a besoin ? C'est ça Ydaho ?

  37. Claude PG35 dit :

    @Hold -up (75):

    On en a déjà parlé dans la discussion sur les banques : tu peux ouvrir un compte au Crédit Coopératif - pour les comptes courants (compte-chèque et CB) ou à la Nef pour un compte épargne (les deux sont partenaires) :

    http://www.credit-cooperatif.coop/
    http://www.lanef.com/

  38. dudu87 dit :

    Bonsoir à vous,

    "Ma parole, l’UE du traité de Lisbonne ne serait-elle pas la sœur jumelle de l’URSS du « centralisme démocratique » et du « socialisme réel » ?"

    Mais ce n'est pas le procès du socialisme réel ni de l'URSS qui est fait mais bien du capitalisme, bien réel! Les grecs et les peuples du monde entier le vivent tous les jours. Alors, arrêtons de prendre le train pour Moscou...

  39. Sheeple dit :

    Pourquoi ne pas communiquer plus sur une sortie de la France de l'euro ?
    Il faut arreter de faire croire aux gens que ca serait une catastrophe.
    Le vrai problème est là, les USA et lezs chinois gèrent leur monnaie, nous non !
    Quand comprendrez vous que l'euro n'est que le fruit de l'empire atlantiste ?

  40. ydaho dit :

    @ hold up : C’est ça Ydaho ? OUI... c'est ça que j'ai écrit.. J'ai n'ai lu sur aucun blog "eco" qu'ils pouvaient faire autrement..

  41. Hold-up dit :

    "On assiste actuellement à l’élargissement d’un grand écart. Avec d’un côté un monde financier toujours subventionné par les banques centrales, qui continue d’accumuler bénéfices et résultats tout en masquant ses pertes réelles, et de l’autre une économie dont la faible relance dépend toujours de mesures de soutien public, y compris et surtout aux États-Unis. Comme si ces deux mondes de la finance et de l’économie étaient animés par des dynamiques dissemblables, l’économie réelle jouant le rôle de la parente pauvre.

    Fermer les portes des salles de jeu du casino pourrait y remédier, mais cela n’en prend pas le chemin : le grand écart va donc se poursuivre, s’installer et risque de s’accentuer. Cela va s’accompagner de lourdes conséquences sociales et politiques, si cette logique s’impose."

    "L’actualité de la crise: le pari stupide de la rigueur, par François Leclerc"
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10159#more-10159

  42. dudu87 dit :

    A propos de l'interview de H. Maler sur Acrimed:
    Difficile de le résumer, en voici un extrait important:

    Une question politique

    M. : Mais en quoi consiste ce « versant politique » que vous avez plusieurs fois évoqué ?

    H. M. : Critiquer non pour le plaisir, mais pour rendre sensible la nécessité, voire l’urgence, de transformations de l’ordre médiatique existant. Nous avons fait des propositions en ce sens que l’on n’aura sans doute pas le temps de détailler au cours de cet entretien. Quelques-unes d’entre elles ont été mises en discussion dans des syndicats, des associations ou des forces politiques, et parfois reprises. De façon plus générale, on ne peut que féliciter chaque fois que, avec ou sans nous, des propositions sont à nouveau clairement formulées. Encore faut-il que ces propositions ne soient pas purement décoratives mais fassent l’objet d’actions et de mobilisations en leur faveur. Que tous les acteurs collectifs s’en emparent. Qu’elles se nourrissent d’une critique rigoureuse et sans complaisance. Qu’elles soient formulées « dans l’air toujours agité de la contestation » (pour piquer à Foucault l’une de ses formules). Sinon, elles resteront des chiffons de papier.

    Voir aussi son analyse, A LIRE...

  43. dudu87 dit :

    Hold- up,

    Tout est possible pour un peuple décidé et qui impose sa volonté souveraine!

    Maintenant les assurances, elles sont à nationaliser ou plutôt devenir propriété de leurs souscripteurs. Et pourquoi avoir 20, 30...100 compagnies d'assurance pour la garantie du même risque?

  44. Mario Morisi dit :

    A propos de la Nef et du crédit autrement

    Prémisse n° 1 - C'était à Mondragon, au pays basque (à vérifier), pendant la guerre d'Espagne. Cette coopérative bancaire aidait les paysans, les grévistes, etc. C'est devenu une grande banque mutualiste...

    Prémisse n° 2 - Les banques se servent de notre épargne pour nous assassiner et creuser la tombe de notre avenir... la Grèce aujourd'hui, nous demain...

    Alors, dans la boîte à outils concrète,
    parmi les solutions réelles,
    dans notre Bréviaire de la Gauche de transformation radicale,
    n'y aurait-il pas l'arme de lister les banques éthiques et de lancer un grand mouvement de retrait de notre épargne. Pas d'un coup, bien sûr, graduellement, en argumentant, en en faisant la publicité, en s'en servant pour renverser le rapport de force...

    Par exemple,

    les partisans du front de gauche retirent 10% de leur épargne de la Société générale, de Paribas, du Crédit Agricole... et la confient à la Nef ou aux autres instituts de crédit fondés sur des principes d'intérêt général...et d'émancipation humaine

    Ca aurait de la gueule,

    je vois déjà les buzz sur le web...

    Ce qu'il nous faut, pour réveiller le peuple, c'est manufacturer une série de mesures convaincantes, faire la preuve de notre pouvoir de résistance et même de nuisance...

    Des camarades travaillent là dessus, j'espère...

    Idem pour la grande distribution...

  45. ydaho dit :

    @ Mario Morisi : tout seul dans mon coin, je boycotte une grande surface, les produits d'un certain pays colonialiste, une chaine de télé et ses succursales.. (Je sais que je ne suis pas seul a faire ça)... Et je rêve d'un jour, même un seul, ou nous ne prendrions pas notre voiture ! le silence serait assourdissant !

  46. mario morisi dit :

    Complément sur la Corporation Mondragon

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_Mondragon

    Les mémoires ne sont pas toujours entièrement fidèles...

    mes excuses à tous

  47. Claude PG35 dit :

    @Mario Morisi (95):

    Je n'ai plus exactement la référence en tête, mais on a déjà évoqué ici de la possibilité d'un tel mouvement... qui est parfaitement possible, puisqu'aux États-Unis, ce sont des milliers de gens qui l'ont fait déjà ;)

  48. mario morisi dit :

    @ ydaho

    Il est très difficile d'inventer quelque chose, dans ce bas monde, surtout dans le domaine des rapports humains et de la lutte politique...

    mais une boîte à outils, un râtelier d'armes révolutionnaires à synthétiser, à mettre en synergie dans le bon temps et dans le bon espace, avec la préparation psychologique qu'il faut...

    peut modifier les rapports de force à un moment donné

    Seul c'est une chose, mais

    une goutte d'eau plus une goutte d'eau, c'est le premier pas des fleuves...

    tu as lu l'histoire d'un ruisseau d'Elisée Reclus...

  49. LR dit :

    La Chine est-elle prête à prêter de tels montants sans être sûre qu'elle sera remboursée un jour? Pour quel bénéfice ferait-elle cela?


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