04mar 10

De l'agriculture, de la Grèce et de Vincent Peillon

Carnet de campagne du nord au sud

Cette semaine est dense comme du béton pour ce qui est de l’emploi du temps. 26950_105444376147544_100000459474010_142940_6462984_nJe ne compte d’ailleurs plus en lieux où je me trouve mais en haltes militantes pour me faire une idée de l’effort à fournir et du nombre de fiches à avaler entre les séquences. Dans cette note je survole mon parcours. J’entrerai dans les contenus à mesure que j’aurais le temps d’écrire. Ici je veux aussi et surtout parler de ce qui se passe en Grèce. Et dire un mot à propos de la reculade de Vincent Peillon face à madame Chabot.

 

DE SEQUENCE EN SEQUENCE, OSMOSE.

Ca doit être l’équivalent politique du syndrome de Stockholm. En campagne on s’identifie à tout ce qu’on voit. L’osmose n’est pas forcément mauvaise conseillère. On a le sentiment de vivre de 24519_383205289045_789689045_5166631_3784210_nl’intérieur ce qu’on découvre. On apprend donc plus vite et mieux. J’ai eu mon compte. Donc lundi une séquence Meeting à la Mutualité. Difficulté : éviter de se répéter alors qu’il n’y a pas de coordination du thème des prises de parole. Puis mardi sept haltes au salon de l’agriculture. Pur bonheur idéologique de voir l’incroyable glissement des paysans vers la critique du système du libre échange. La conférence de presse permet de faire constater le sérieux de notre travail de préparation programmatique sur les questions agricoles. Laurent Levard notre secrétaire national a fait un travail de fond avec sa commission et le cheminement du texte parmi les gens du terrain fait merveille. Au stand de la confédération paysanne nous recevons le plus beau des compliments : «peu de partis ont autant travaillé que vous sur la question ces temps ci ». On casse la croute au stand du Limousin. Nous sommes une trentaine de membres du Parti de Gauche et sept têtes de liste départementales du Front de gauche sont là. Rien n’y fera pour ce petit malin du « Républicain Lorrain ». Je ne l’ai pas vu sur place. Mais lui affirme que je suis venu au salon pour la première fois et que je fais ça à cause de 2012 ! Il est fort, le malin ! Il a tout compris. Admirable travail d’investigation. Tant pis pour le fait que nous étions déjà là l’an passé et que nous sommes venus présenter notre programme. Le lecteur du «Républicain Lorrain» ne pourrait pas comprendre. On lui sert la mouise qui est dans la tête du pisse copie qui décrit depuis son bureau des évènements auxquels il ne participe pas. C’est ça le respect du lecteur, coco ! 

GENS DU METIER

Départ en train pour Creil et diffusion sur le parvis de la gare. Forte délégation de sans papier à la situation inextricable depuis que leurs dossiers ont été dispersés entre les préfectures des lieux de résidence. Tiens ! Il y a France trois ! C’est la Picardie. Le Front de gauche est confronté à la dissidence de Maxime Gremetz. Tant pis. Le travail de recomposition de la gauche est ralenti mais il ne sera pas stoppé. Le temps travaille pour nous. Maxime a ses mérites mais c’est 24519_383205129045_789689045_5166622_3198578_nle passé.  Enfin meeting le soir à Amiens. Notre tête de liste régionale, Thierry Aury, a le pas tranquille et le cœur serein. Le reste lui sera donné par surcroit. Mes camarades du parti de gauche ont le sourire. A Amiens,  nouvel accueil en gare par le comité des camarades. Le parti de gauche est ici un parti ouvrier. Une bonne équipe dans le style posé et méthodique de cette contrée. Les camarades sont jeunes. Ceux qui me pilotent sont de jeunes agents de maitrise à la production. L’une dans une coopérative laitière ce qui me permet de reprendre le fil des questions du matin cette fois-ci sous l’angle des incroyables performances de rendement de l’agro alimentaire. L’autre dans le conditionnement de légumes. Ils aiment tous les deux leur boulot. Ils doivent trouver un peu étrange leur président de parti qui s’intéresse aux techniques de leur métier qui sont pour eux d’une totale banalité puisque c’est leur quotidien. Comme d’habitude les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils m’apprennent. On arrive sur place. Un signe : la salle est mieux remplie que pour les européennes. Sur le parvis de la réunion je serre la main à François Ruffin, l’inventeur du « fakir », le journal «local» qu’il vend avec d’autres à la porte du meeting. J’achète. Une chorale des jeunes de la gauche unitaire chante pour accueillir les participants. L’oratrice étudiante de cette formation est particulièrement brillante. Marie Georges Buffet est en forme. Comment fait-elle ? Je n’entendrais pas la suite. En effet, je suis  le troisième intervenant et sitôt fini de parler je quitte la tribune. En effet il faut courir pour attraper le train du retour, le dernier, la nuit venue. Total neuf séquences pour la journée.

L’HORLOGE COMTOISE

Mercredi matin, train pour la descente vers le sud. La lecture de la presse et des fiches pour la journée dévore mon temps et j’ai à peine le temps d’écrire. A l’arrivée le comité des camarades a le sourire un peu crispé car il va falloir rallier très vite le point de rendez vous et tout le monde sait que j’ai horreur de la voiture et de la vitesse. Moi j’aurai mauvaise grâce à raller car tous ont un métier et prennent sur leur temps pour accomplir toutes ces taches avec la précision d’horloge comtoise que mon équipe parisienne s’efforce de mettre en tout. Il est 26950_105444396147542_100000459474010_142946_1457538_nvrai que le désordre épuise. Et pour moi, l’enjeu numéro un est de tenir le coup le plus longtemps possible. On fonce vers le marché Pissevin de Nîmes. Un quartier populaire dans lequel je reconnais tant de banlieues ! Il y a  une conférence de presse à propos de la manifestation qui aura lieu samedi contre l’installation de l’entreprise Agrexco qui commercialise des produits agricoles venus des territoires occupés en Palestine. C’est un plan signé Georges Frèche. Le PS Mandroux vient de rallier le collectif qui s’y oppose. Il est vrai que la situation est étrange. Les produits importés sont en concurrence directe avec l’agriculture locale. C’est donc le contraire exact de la politique de relocalisation de l’agriculture. De plus leur compétitivité repose sur le fait qu’ils sont produits à vil prix social parce qu’ils viennent des territoires occupés. Par conséquent le label « produit d’Israël » qui permet à Agrexco de bénéficier des droits d’entrée privilégiés reconnus par la communauté européenne à Israël est usurpé. En effet l’union européenne restreint les facilités accordées à Israël lorsqu’il s’agit de produits issus des zones occupées. Il s’agit là d’une pratique constante du droit international : on n’encourage pas une occupation que l’ONU déclare illégitime. Evidemment ces arguments rationnels sont immédiatement instrumentalisés par les frèchistes qui aimeraient bien se donner le beau rôle dans un procès 26950_105444402814208_100000459474010_142948_5788288_nen antisémitisme. Ici on lève les yeux au ciel et on passe à autre chose quand les agents fréchistes essaient d’amener la discussion sur ce terrain. Avant cette conférence de presse, il y a eu une  rencontre avec des travailleurs d’une boucherie en lutte. Cinq camarades de galère que leur patron maltraite et exploite de façon lamentable les exposant pour un salaire de misère à aller et venir en chambre froide sans aucun vêtement de travail adapté. Leur courage et leur détermination sont émouvants. La discussion est si prenante que je n’ai pas réalisé qu’il pleuvait un petit crachin glacial. Je dois rentrer d’urgence à l’intérieur du café. France trois et le midi libre ne sont pas venus. Tant pis pour eux. On remonte en voiture.  

LA MISERE CACHEE

La prochaine halte est au village à Montignargnes.  Le maire et les adjointes m’accueillent. Le buffet campagnard regroupe une trentaine d’amis souriant. Ici terres communistes. On a cartonné aux élections européennes. Car depuis Nîmes, je suis ici chez moi. Je suis le député européen du coin. Ah ! Voila France trois ! C’est bon pour nous. Ils vont faire quelques images de mon camarade Revol à propos de la viticulture.  En 2008, le revenu net moyen par actif agricole a chuté de 61 % en Languedoc-Roussillon, soit le record de France de baisse Dans le Gard c’est ahurissant : -76 %. C’est la plus forte baisse de revenu par actif des départements français. Cette baisse s’ajoute aux baisses de la période 2004-2007 où le revenu net moyen par actif s’était déjà contracté de – 13 % pour la région Languedoc-Roussillon, avec une baisse de – 16 % dans le Gard. Résultat : le revenu net moyen par actif agricole est descendu à 8 000 euros par an en Languedoc-Roussillon, soit 26950_105444389480876_100000459474010_142944_8118551_nle plus bas de France (65 000 euros en Ile de France, et entre 10 et 15 000 euros dans la plupart des régions). Cela signifie qu’une majorité de viticulteurs de la région a désormais des revenus sous le seuil de pauvreté (908 euros mensuels). C’est à peine croyable mais le revenu moyen, en euros constants, est inférieur de 70 % à ce qu’il était en…. 1990 ! Donc l’étape suivante à la coopérative viticole à Montagnac est un moment particulièrement dense. On y conditionne le vin dit de pierre bleue. J’aurais mon carton de trois bouteilles pour me faire une idée. N’oublions jamais : ici c’est la première région viticole de France, en volume et en surface : 260 000 hectares. Mais il n’y a que 40 000 hectares classés en appellation contrôlée (AOC). L’essentiel de la production est donc encore en vin de pays ou de table. La région est ainsi concentrée sur les vins à petits prix et faible valeur ajoutée. Pour autant la mesure du problème posé ne se comprend qu’en comprenant  que 60 % des exploitations agricoles de la région sont des vignobles, qui occupent 30 % des surfaces agricoles de la région. Pour un Frèche, c’est trop, beaucoup trop. Il l’a dit. Pour lui deux caves sur trois doivent disparaitre. Un peu comme la pêche. Pour lui la côte à vocation à construire des «marinas pieds dans l’eau». C’est le modèle bien connu de reconversion des territoires qui conduit au désastre écologique et économique dont se régale actuellement l’Espagne ! Mais il ya aussi une dimension politique. Ici la paysannerie vigneronne est très solidaire. 70 % de la production s’effectue en coopératives ! C’est le record de France !  Environ 300 coopératives pour 3 500 caves particulières. Et derrière cette réalité politique une autre qui ne l’est pas moins, la viticulture génère ici 25 000 emplois directs. Le vin et la lutte de classe marchent ensemble. Et de même la lutte contre l’Europe libérale et Georges Frèche, l’autre calamité agricole après le capitalisme. Le président de la coopérative et les membres de son bureau qui nous ont accueillis nous font visiter. Puis on s’installe dans une petite pièce coude à coude. Le président a préparé un discours sobre et argumenté. Son débit de parole est tranquille et souriant comme toute sa personne. Mais à mesure sa voix se noue quand il dit ce qu’il a à dire de la misère qui menace. Et ses derniers mots sont pour dire qu’ici on a su faire du vin avant que l’écriture n’arrive. Tout le monde comprend que le savoir faire est un savoir. Et qu’il peut se perdre aussi. Je dis mon mot et René Revol de même avec une égale gravité. On se touche la main. Hop, c’est l’heure presque dépassée. On repart ! Le train n’attendra pas. On s’embrasse avec René et Martine et salut, chacun de son côté. 030320102974

MARSEILLE MET LE FEU !

Je saute dans le train après qu’on a fait un mini crochet pour ramener à domicile Paulette, une figure historique du communisme viticole et rural qui nous accompagnait pendant toute cette séquence. Puis c’est le train et ensuite le métro pour aller au meeting à Marseille. Sur place Jean-Marc Coppola est impérial. Sa partie est rude dans ce secteur. Mais la mobilisation est  orchestrée au millimètre. Ca va payer. Les socialistes n’ont rien à dire à part le vote utile et Vauzelle qui a une bonne tête et des pratiques tranquilles ne soulève pas davantage de passion contraire que partout ailleurs. De toute façon les socialistes sont certains de gagner et leur principal souci est de ne déclencher aucune vague. On occupe donc  le terrain tous seuls. Marie George Buffet qui conclut le meeting est en phase avec son petit monde si nombreux dans la salle qui boit ses paroles. Total cinq séquences dans la journée. Retour au pas de course pour être sûr de dormir sept heures cette nuit.

RETOUR RAPIDE

Le train encore ! Merveilleuse campagne de France qui défile à ma fenêtre ! Mes amis, l’hiver n’est pas fini, je vous le dis! Ca reste bien mouillé et froid de partout. Même dans le sud où il tombe une eau glacée qui gicle sur les vitres du train ! Le diable l’emporte ! Aujourd’hui jeudi, travail au siège du parti, note de blog et courses pour la maison car il n’y aura pas de pause cette fin de semaine. Pour l’instant la fatigue est effacée par les bons échos de campagne. S’il y a ici ou là quelques ratés je trouve que c’est un petit miracle d’être encombré de si peu de blocages alors que tout cela est si nouveau et que l’attelage des organisations unies dans notre coalition est si divers. Le fait est que ça carbure. En Languedoc Roussillon, René Revol m’explique que nous en sommes à deux cent réunions. J’ai trouvé René métamorphosé. Complètement dans le rôle et même dans la fonction. Il fera un président de région convaincant. Il n’y a plus un sujet qui lui échappe. Et en situation la poignée de main vient simplement, la blague facilement et le discours cadre bien ramassé vient comme un gant sur la main. Dans le Gard, la poigne tranquille de Martine Gayraud, la fédérale du Parti Communiste fait merveille. Les communistes coupent le souffle. Ils sont partout à la fois, village par village, rue par rue. En Provence Alpes côte d’azur il ya des paires de gifles qui se perdent vu la quantité de fachos au mètre carré ! Mais la gauche a tenu bon. Si bien que les rangs ne se sont pas rompus en face du Front national. Il y a donc ici un capital de combativité que le Front de Gauche incarne sans discussion possible. C’est le parti des travailleurs. On peut dire qu’on aura été cherché le score avec les dents !

LA DETTE, CETTE MAUVAISE BLAGUE

Cette semaine au fil des hasards de mes lectures je pêche ici et là les bonnes blagues à propos de la dette publique des Etats dans la presse. Palme d’or du mariole à monsieur Balladur, fraichement extrait de la naphtaline pour faire connaitre sa profonde pensée sur le sujet. Selon « le Figaro », grâce auquel nous sommes régalés de ce beau morceau, l’important appelle à avoir le courage d’affronter l’explosion de la dette publique. Je comprends bien qu’il s’agit d’un coup de pied de l’âne à Nicolas Sarkozy. Mais je m’ébahis que le journaliste n’ait pas pensé à faire le travail d’aller vérifier les titres de gloires de sa splendeur, Edouard le courageux, du temps qu’il était le premier ministre. Il aurait alors mesuré le culot de fer du monsieur ! Car c’est sous son autorité de premier ministre, entre 1993 et 1997 que la dette publique de la France a progressé de vingt points de PIB. Ses successeurs de droite ont vidé les caisses avec une même efficacité. Messieurs Raffarin et Villepin entre 2002 et 2007 ont fait grimper la 24064_321185427403_702252403_3564583_523403_ndette de dix points. Seuls les actuels Fillon Sarkozy ont fait mieux en moins de temps puisqu’entre 2007 et 2010, trois petites années, ils ont augmenté la dette de 17 points de PIB. Je ne mentionne ces chiffres que pour attirer une nouvelle fois l’attention sur le fait que les libéraux appliquent une stratégie méthodique d’appauvrissement de l’Etat. L’explosion de la dette publique ne figure pas comme une calamité subie dans la stratégie libérale mais comme un outil délibéré. La racine de cette explosion est un programme délibéré de diminution des ressources. L’addition en France, dans ce domaine, est prodigieuse ! Trente milliards d’allégement de cotisations sociales à la charge de l’Etat, trente autre milliards de baisses d’impôts cumulés pour les hauts revenus, soixante treize milliards de niches fiscales dont quatre vingt cinq pour cent bénéficient aux dix pour cent des foyers les plus riches. La liste est loin d’être close. Mais il y en a déjà pour plus de deux fois le déficit annuel de l’Etat.

LE CAS GREC

C’est en partant de ce genre de constat là que l’on comprend mieux quelle honte est à l’œuvre dans le cas de ce qui se passe en Grèce où les mêmes mécanismes ont fonctionné à plein régime. L’écœurement s’accroit quand on constate que le montant en cause est un besoin d’emprunt de vingt milliards d’euros de l’Etat grec ! C’est pour cette somme que les soit disant «marchés» ont déclenché un assaut pour prendre à la gorge des millions de retraités et fonctionnaires grecs ! Rien ou presque. Pour prendre un repère dans l’ordre des sommes concernées notons que c’est moins que la somme consacrée par le groupe Total au rachat de ses propres actions pour augmenter leur rendement boursier. Mais le comble est que dans le même temps, les Etats unis d’Amérique lèvent sans histoire deux mille milliards de dollars d’emprunts alors que leurs comptes publics sont dans un état cent fois pire que celui des grecs.  Et s’il fallait encore ajouter au tableau de ces turpitudes, on constatera que «les marchés» qui ont parait-il sanctionné le mauvais état de santé des compte publics grecs sont composés des même personnes qui ont aidé cette Etat à présenter ses comptes et qu’ils ont de surcroit spéculé eux-mêmes sur la chute de crédit de ces comptes ! Tel est le libéralisme et sa soi-disant main invisible bienfaisante ! Une main de voleur, rien de plus.

UN BON TEST

Ici ou là je lis que cette affaire grecque serait un test. Je le crois. Pour «l’ordre globalitaire» mondial c’en est un. Les grecs ainsi pris à la gorge peuvent-ils parer le coup qui leur est porté ? Si c’est non l’opération sera reproduite en Espagne, puis en Italie et 26950_105444399480875_100000459474010_142947_6193185_ninéluctablement en France. Il faut donc lire les évènements grecs comme un moment majeur de politique à l’intérieur de la séquence ouverte par la crise du système financier mondial. De notre côté la question posée par ces évènements ne met pas seulement au défi notre capacité à penser correctement ce qui se passe mais à nous projeter en nous demandant ce que nous ferions en situation de responsabilité. Pour moi c’est une composante incontournable du moment. Car une première analyse permet de constater que comme prévu ce système est capable de s’enrichir à partir des conséquences de ses propres turpitudes. La finance ne trébuchera pas sur ses propres dégâts. Elle ne peut recevoir de coups que par la politique. Soit les Etats se défendent et frappent soit ils baissent la tête et se soumettent. Dans ce dernier cas ce sera une punition sans fin pour les peuples concernés.

DENT POUR DENT

Sous un gouvernement du Front de Gauche, si le pays faisait l’objet d’une attaque de 040320102975cette sorte, il ne faudrait pas  considérer qu’il s’agit d’un problème économique mais d’un problème politique de rapports de force. Cela veut dire qu’il faudrait frapper à la tête, c'est-à-dire le système bancaire et les super profits. Dent pour dent œil pour œil ! La loi du talion ! En le disant à l’avance on prévient et on s’épargne bien des souffrances. Cela s’appelle la dissuasion. C’est une affaire de souveraineté nationale. Les Grecs ont consacré trop d’argent à s’armer contre les Turcs et pas assez à s’organiser pour frapper la cyber finance. Leur souveraineté nationale est davantage menacée par les banques et spéculateurs que par les Turcs ! Si les Turcs avaient violé l’espace grec comme les banques l’ont fait les Grecs auraient répliqué. Là ils ont été frappés et c’est le gouvernement lui-même qui transmet le coup sur chaque tête de citoyen ! Dans cette situation il aurait dû au contraire rendre les coups pour dissuader l’adversaire d’avancer davantage. Deuxième conséquences de ce que nous voyons. J’ai dit et répété que l’Europe du traité de Lisbonne n’était pas la solution mais le problème. A présent on voit que cette Europe là est non seulement le problème du fait de son ouverture sans entrave et par principe mais l’aggravation garantie du problème que rencontrerait un de ses Etats membres. La Grèce a eu la tête enfoncée dans l’eau par les commentaires et exigences sans fin de la Commission, et elle est empêchée de recevoir de l’aide des autres Etats à cause  du traité de Lisbonne qui l’interdit. Par conséquent dans un nouvel épisode de crise qui arriverait à notre pays, nous disposerions d’une situation où l’évidence nous permettrait de remettre en cause le traité et de proposer aux Français d’en sortir, ce qui serait beaucoup plus difficile à réaliser à froid. Troisième leçon de choses. Selon moi, compte tenu de l’état de délabrement de l’Etat grec du fait des politiques libérales de ces dernières décennies, constat qui vaut pour l’Espagne, le Portugal et l’Italie, la nouvelle saignée fragilise ces pays d’une manière qui les conduit à une situation de type latino américaine. Un bug mineur peut conduire à un blocage total. 

ATTENTION A LA DENIERE LIGNE DROITE

Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale,  attention au 040320102989coup de Trafalgar. Et spécialement dans la dernière semaine. C’est là que va sortir l’affaire, le truc, «l’évènement de la campagne». Classique. En fin de campagne un os est jeté aux chiens. Des mois de travail sont anéantis par une émotion fabriquée sur un plateau de télé et gonflé à dessein pour des raisons d’audimat. Pendant les européennes, deux jours avant la fin  ce fut le fameux plateau de France deux avec le merveilleux système de la machine à faire des incidents mis en place par madame Arlette Chabot.  Passant d’un ring à l’autre comme une toupie, la prétendue arbitre poussait au crime, sans relâche, avec ses matchs opposant quatre séries de «face à face». Bayrou y a laissé sa chemise. Le coup monté pour faire de l’audience à n’importe quel prix avec de l’information réduite au spectacle était magistral. Avant même la diffusion de l’émission, qui avait été enregistrée en début d’après midi, sur France 2 le soir, toutes les autres rédactions avaient déjà reçu une tranche de steak saignant. Et je me vis comme les autres priés de commenter, deux heures avant la diffusion, sur une autre antenne, l’affrontement qui avait été sélectionné pour racoler les passants. Je dis bien «sélectionné» car il y avait eu plusieurs séquences « spécial chiens enragés», comme par exemple cette grosse mise en cause par Marine Le Pen et Philipe de Villiers des instituts de sondages et une altercation sur le plateau avec l’homme qui les représentait tous en quelque sorte.  

VINCENT PEILLON A TORT DE S’HUMILIER DEVANT CHABOT

Pour ma part, pour avoir dit « allez au diable » à Madame Chabot sur 040320102987ce plateau, incroyable attentat contre sa magnificence, je fus traité comme je le méritais : non seulement elle m’accabla ensuite de ses grands airs de duègne offensée sur le plateau de "Canal Plus" où je ne pouvais répondre, non seulement elle confirma sa détestation très peu professionnelle à l’occasion d’un déjeuner que je lui avais offert pour sceller la paix des braves, mais elle me rangea au mitard médiatique dont elle garde la clef dans sa cave.  J’ai disparu de cet écran de, comment dites vous, «service public», et je suis bien obligé de dire que sans les chaines privées je n’aurais accès à rien. Compte tenu des mauvais traitements et indignités qui nous sont faites sur le réseau des chaines de « France 3 » dans maintes régions il va de soi que ce n’est plus à mon adresse qu’il faut chercher quelqu’un pour défendre ce machin. Et je n’ai pas peur. Je dis à Vincent Peillon d’en faire autant ! Il gémit et se tortille pour obtenir le pardon des vaches sacrées ! Au point que le journal "le monde" lui-même rend compte de son abjuration et repentance! Quel évènement! Il devrait savoir que ça ne sert à rien, en plus d’être indigne d’un élu national ! Au cas particulier ce sera en vain. Et comme nombre de professionnels ont une pauvre estime de la madame et n’hésitent pas à le dire, on se discrédite doublement en s’humiliant pour lui complaire. Il faut tenir tête. Et taper ! D’autant qu’à force de taper dessus, de rencontre en rencontre, de post en post, de faire huer dans chaque meeting nominalement ceux qui nous agressent et se croient hors de portée, on construit leur image dans l’esprit public. Et ça paye dans le rapport de force ! J’estime que j’ai bien participé à la pression qui nous a permis d’obtenir que nous soyons présents sur France 2 non seulement à « Mots croisés » où Marie Georges Buffet nous a brillamment représenté lundi soir, mais même au journal de vingt heures samedi prochain où Marie Georges nous représentera de nouveau. Comme cette préférence de Chabot pour la femme de notre tandem du Front de gauche m’a été présentée comme une forme de représailles à mon endroit, je m’amuse de cette intimidation à deux 24064_321185427403_702252403_3564583_523403_nballes. En fait je me réjouis de voir comment la sottise vient en renfort des exigences du CSA pour permettre que les communistes soient enfin reconnus par les griots qui voulaient les faire disparaitre des écrans. Le fait que « les quatre vérités » de France 2 du matin aient annulé ses rendez vous avec moi à quatre reprises depuis un an, et que je n’ai été invité nulle part sur «France 2» pendant cette campagne ne m’impressionne pas pour un gramme. Vincent Peillon a tort de baisser les yeux. Est-il privé de parole ? Par qui sinon par ses «camarades» de parti ? Il faut tenir tête. Si l’on n’assume pas ses propres revendications quel genre de responsabilité est-on capable d’assumer ?

ELIRE LE PATRON

Vincent Peillon écrit que son fils est "meilleur que lui en politique" parce que ce dernier lui aurait recommandé de ne pas dire qu’il demandait la démission de Chabot ! Quelle dôle d’idée ! Si le député Peillon a demandé la démission de Chabot on doit penser que c’est au  nom de l’intérêt général qu’il l’a fait. S’il change d’avis c’est qu’il a des raisons de le faire et il doit dire lesquelles. La peur du vide médiatique n’est pas un motif d’action politique ou alors c’est le pire. Pour ma part j’ai soutenu Vincent Peillon plantant l’émission de promotion de Marine Le Pen parce que ses arguments et notamment sa présentation de la longue série d’émissions tendancieuses sur la présence de l’islam en France organisée sous l’autorité de madame Chabot  m’avait convaincu. Ces arguments sont-ils faux ? Y a-t-il eu du neuf depuis ? L’énormité du procédé de Peillon plantant le déroulement d’une émission était à mettre en rapport avec l’énormité de ce qu’il mettait en lumière. Sinon il aurait ét26950_105444409480874_100000459474010_142950_2351024_né inacceptable. Pour autant je ne l’ai pas soutenu dans sa demande de démission d’Arlette Chabot et j’avais dit pourquoi. Sûrement pas par faiblesse pour la dame !  J’estime que nous n’avons pas à nous mêler des nominations dans le service public, même pour remplacer des gens qui sont en état de forfaiture avancée. Ce système médiatique du service public est vicié dans son principe même. L’art des gens de cette sorte est de créer des incidents parallèles avec tantôt la droite et tantôt la gauche pour se victimiser et se draper des oripeaux du «juste milieu» : «la preuve que je ne suis ni de droite ni de gauche c’est que les deux me tapent dessus ». Habile manière de se situer hors du champ de toute critique, et de droit à la critique. La preuve de la divinité de la vache sacrée c’est justement qu’elle décide seule de s’arroger le droit de ruminer en travers de la rue. La pagaille qu’elle crée, sans conséquence pour elle, est la preuve de son statut. Pour ma part je suis partisan du fait que le directeur des chaines publiques, et son équipe, soit élu par les citoyens téléspectateurs inscrits au rôle de la redevance, qu’ils la paient effectivement ou qu’ils en soient exemptés. Je suis certain que le respect du public passera alors avant la complaisance à l’égard des puissants du moment, les règlements de compte personnels ou le noir corporatisme en vigueur. Et du moins le mandat serait-il clair, et chacun saurait à quoi s’en tenir. Quand à moi, les foucades de la matinale de «France Deux»  ne m’impressionnent pas davantage que l’ostracisation permanente par Arlette Chabot. Car, de toute façon, heureusement, j’ai accédé honnêtement aux autres matinales télévisées, celles où les responsables de l’information ne règlent pas de comptes personnels. Ceux qui s’intéressent à ce que j’ai à dire me retrouvent sans difficulté là où l’on m’invite. Par exemple dimanche soir prochain sur BFM avec Olivier Mazerolle. Pour une demi-heure. BFM est une télé où l’information monte en audience. Comme le Front de gauche. Mais pas comme les émissions de Chabot sur les minarets, les femmes voilées, et tutti quanti sur "France 2". 

Les illustrations photos de cette note sont faites avec des photos transmises par face book par des amis et camarades divers qui me les ont adressées séance tenante. Si vous avez envie d'en faire autant, n'hésitez pas. Mais de grace, assez de photo de moi, notamment à la tribune! Photographiez plutôt les gens dans la salle, les scénettes étonnantes ou émouvantes. C'est cela qui est intéressant et non pas la sempiternelle image de gesticulations que l'art du tribun (c'en est un) impose! Merci d'avance à tous!


190 commentaires à “Carnet de campagne du nord au sud”
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  1. F. Parot-Abellard dit :

    Comment trouvez-vous encore le temps et l'énergie d'écrire ici ?!
    Merci en tous cas, Jean-Luc, mais il reste dix jours à tenir à ce rythme, soit environ dix marathons.

  2. F. Parot-Abellard dit :

    J'oubliais : vous avez raison, il ne faut jamais s'excuser face aux médias, même si on a dit une cbêtise. Rappelons nous de l'épisode de Jospin dans l'"homme usé, fatigué" de la campagne de 2002.

    F. P-A. (Poitiers)

  3. dc dit :

    oui, l'affaire Greque est grave et masque les situations anglaise et américaine bien plus graves. Finalement compte tenu de leurs capacité de nuisance Glodman Sachs et Cie ne sont-elles pas finalement des organisations terroristes?

  4. Hold-up dit :

    " Les grecs ont consacré trop d’argent à s’armer contre les turcs et pas assez à s’organiser pour frapper la cyber finance. Leur souveraineté nationale est davantage menacée par les banques et spéculateurs que par les turcs ! Si les turcs avaient violé l’espace grec comme les banques l’ont fait, les grecs auraient répliqué. Là ils ont été frappés et c’est le gouvernement lui-même qui transmet le coup sur chaque tête de citoyen ! Dans cette situation il aurait du au contraire rendre les coups pour dissuader l’adversaire d’avancer davantage "

    Excellent ! Mais nous devons nous aussi - Les Citoyens Français - descendre dans la rue pour montrer notre solidarité avec les Citoyens Grecs, le Peuple Grec, contre la cyber délinquance des marchés financiers et cette Europe de maffieux ! Nous devrions manifester devant les banques en grand nombre pour soutenir les grandes grèves qui se préparent à Athènes et dans tout le pays. La démocratie Européenne - si ce concept veut encore dire quelque chose - s'invente aujourd'hui ! là maintenant !

  5. Hold-up dit :

    @ dc

    " Finalement compte tenu de leurs capacité de nuisance Glodman Sachs et Cie ne sont-elles pas finalement des organisations terroristes ? "

    C'est tout à fait ça. Et ce sont eux qui allument des brasiers sur toute la planète. Les laquais qui dirigent ne dirigent que les apparences et sont complices de tout le sang qui coule. Que s'est -il passé après le trafic de compte opéré par Goldman Sachs et du pactole raflé sur le dos des Grecs ?

    " Interrogé sur le bonus [de 9 millions] de M.Blankfein [Président - directeur général de Godman Sachs], le président Barack Obama a d'ailleurs renoncé à s'en offusquer : " Comme la plupart des Américains, je ne médis
    pas du succès et de la fortune. Cela fait partie de l'économie de marché" - Ce "succès" sert - c'est connu - toute la collectivité : Goldman Sachs n'a t-il pas payé dernièrement 0, 6 % d'impôt sur ses profits ? "... ironise Serge Halimi du Monde diplomatique.

  6. ANGOT Jean-Jacques dit :

    "J'ai voulu voir Vesoul... et j'ai pleuré". Du nord au sud et de l'ouest à l'est de la France le Front de Gauche réveille, cnstruit un espoir... mais dans mon coin de Haute-Saône, règne un silence mortifère. "Le" "dirigeant" (permanent) du PCF local après avoir combattu, surtout "par derrière", le Front de gauche aux européennes, a réussi à prendre la tête d'une liste sous cette étiquette, mais unicolore. Pardon à mes ami(e)s sans parti qui figure sur la liste, mais aujourd'hui sur les murs et lieux d'affichage possible et plus encore dans les initiatives et débats il n'y a guère de trace d'une volonté de faire exister ce Front. Mais qu'importe, nous voterons, nous ferons voter pour le Front de Gauche, pour Evelyne Ternant admirable tête de liste régionale (PCF). Je sais que mes camarades du PG s'active dans ce sens à l'Est de mon Département et dans les départements voisins... et qu'un jour à Vesoul le Parti de gauche existera et que d'autres avec nous feront du Front de Gauche une réalité.

    Jean-Jacques Angot

  7. robespierre dit :

    Bravo !
    Comment fais-tu camarade pour écrire encore dans ce rythme fou !
    A ce propos, une précision Balladur n'était pas premier ministre de 1993 à 1997 mais de 1993 à 1995 seulement. ça ne change rien à l'appauvrissement de l'Etat qu'il a organisé mais ça permet de rendre à Juppé, ce qui lui revient !
    Bon courage pour la dernière semaine !

  8. Hold-up dit :

    A vous lire, à propos de la dernière ligne droite........ je me dis ça qu'il y a réciprocité aussi :

    Fuyez comme la Peste ces émissions infernales ! C'est une aubaine maintenant de ne plus y être invité dans ce genre d'émissions. Hier il détenait le pouvoir de ne pas inviter les dissidents et autres opposants critiques du système. Aujourd'hui ce sont eux qui sont à poil ! Ils n'ont plus de billes ! Passer dans leur émissions est décrédibilisant, c'est carrément contre -productif !

    N'y allez sous aucun prétexte. Un conseil ; même si on a bien déjà dû vous le dire. Je parle de ces fausses et grosses machines anti-politiques au possible qui font croire qu'ils en font. C'est plutôt des vidangeurs neuronaux pour tout le monde. Ne pas y aller dans ces émissions, c'est conserver la force, le pouvoir populaire glané de haute lutte sur le terrain. Y aller c'est apparaitre sur un tréteau de foire. Regardez - le, celui qui voulait les tenir dans sa main. Maintenant qu'elle est toute pleine, comme il a l'air d'un clown !

    N'y aller sous aucun prétexte ! Un conseil. Privilégier certains plateaux feutrés à formats courts. Point barre. L'essentiel est ailleurs. La puissance aussi. Mais vous le savez bien. Le problème désormais c'est qu'ils miauleront pour vous avoir tant leur ancien pouvoir est réduit à peau de chagrin. Attention à l'amour- propre et à la petite vanité bien humaine.....là est le piège tendu.

  9. le Prolo du Biolo dit :

    Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui

    Conférence à Annecy le 12 Mars.
    "Instrumentalisation de l'Histoire" (Instrumentalisation par Big Nicol notamment)

    Infos: http://www.citoyens-resistants.fr/spip.php?article9

  10. André Assiétoi dit :

    L'ami François (Ruffin) va pas apprécier. Fakir n'est pas un journal "local" mais il est diffusé aujourd'hui nationalement. On le trouve en kiosques.

    Par ailleurs, Peillon s'est fait piéger. Et Jean-Luc Mélenchon se fait piéger aussi, y compris par le Monde, en ne s'apercevant pas qu'on monte en mayonnaise la phrase de regret de Peillon, alors qu'elle est extraite d'une vidéo de 40 minutes dans laquelle il ne regrette rien de ce qu'il a fait pour dénoncer le débat honteux à la sauce Chabot. S'il avait été malin, il aurait dit en une seule phrase que c'est la perversité de ce faux débat qui l'a amené à demander la démission de Chabot. Il faut savoir construire ses phrases pour ne pas être coupé au montage.

  11. BARDY Dominique dit :

    Ce qui m'inquiète le plus dans le pays c'est cette abstention à 50 % qui est annoncée et auquelle il faut ajouter les 30 % de non inscrits sur les listes électorales. Soit un total de 80 % de français qui ne se prononceraient pas.
    Cela veut dire que ceux qui vont être élus ne seront pas réprésentatifs de la majorité de notre population.
    Que ces 80 % de français auront à subir ce que 20 % des leurs auront décidés. Est ce la démocratie ? Est cela que nous voulons quand on dit que notre peuple soit acteur de la vie politique ? NON bien sur.
    Le PS se frotte les mains pour eux c'est gagner, va-t-on les laisser seul maître à gauche, et bien rien ne changera dans notre pays. Certes leur bilan contient du positif, mais également du négatif : subventions aux entreprises privées sans garanties et certaines n'ont pas hésités à piller le cahier de commande, à jeter le personnel et à aller en exploiter d'autre ailleurs. Un autre exemple, le PS pleure les 5 millions de chômeurs mais n'empêche qu'en région parisienne Huchon n'a pas hésité d'aller acheter les rames du nouveau RER au Canada au détriment de l'emploi en France, en Languedoc-Roussillon, il n'pas hésité non plus de laisser s'installer l'entreprise israelienne Agrexco qui va vendre les fruits et légumes des territoirs palestiniens occupés.
    Il faut absolument que nous continuons sur notre lancée, il faut que nous puissions faire comprendre à ces 50 % d'abstentionnistes la nécessité de ce saisir du bulletin de vote comme de l'arme révolutionnaire démocratique qu'ils détiennent. Leur faire comprendre que c'est eux les plus forts s'ils se rassemblent et oui, si toutes les salariés du secteur privé comme du secteur public se mettent en grève rien qu'une journée ce sont des milliards que perdraient les banques c'est nous peuple qui avons cette force. Alors ne nous laissons plus avoir, montrons leur ce que nous pouvons être capable de faire le 14 mars prochain en nous saisissant de l'outil de l'espoir qu'est le Front de Gauche. Ce front que le Parti de Gauche n'a de cesse de vouloir élargir à toutes celles et tous ceux qui n'en peuvent plus et qui veulent agir pour que notre pays redevienne un pays des droits de l'homme où il fera bon vivre et qui pourra servir d'exemple aux autres pays comme ceux d'Amérique Latine qui nous montrent l'exemple. Celle de la démocratie, celle de la parole du peuple qui doit dominée car c'est lui qui est souverain.

  12. 4 Août dit :

    CDS - Pari sur la Grèce:

    "Il suffirait donc en France d’abroger cet article L. 211-35 du Code monétaire et financier pour interdire les paris sur les fluctuations de prix. Mais il faudrait d’abord comprendre pourquoi la légalité de ces paris financiers a été « verrouillée » en janvier 2009."

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=8779

  13. Il faudra bien sortir de cette Europe libérale qui nous dépouille de tous nos droits comme l'avait d'ailleurs prévu Mendès France ! A lire L'Europe sociale n'aura pas lieu de François Denord et Antoine Schwartz.

  14. marc.malesherbes dit :

    JL Mélenchon très bon dans ce billet

    je retiendrai, entre autres:

    sur la Grèce
    Soit les Etats se défendent et frappent, soit ils baissent la tête et se soumettent. Dans ce dernier cas ce sera une punition sans fin pour les peuples concernés
    Actuellement ce sont les dirigeants socialistes grecs qui se soumettent.

    sur la mondialisation et l'agriculture:
    l’entreprise Agrexco [...] commercialise des produits agricole venus des territoires occupés en Palestine. [...] Les produits importés sont en concurrence directe avec l’agriculture locale. C’est donc le contraire exact de la politique de relocalisation de l’agriculture. De plus leur compétitivité repose sur le fait qu’ils sont produit à vil prix social [...]

    Le texte est en fait axés sur des produits fabriqués dans les territoires occupés par Israël, mais les arguments sont entièrement valables pour tous les pays étrangers pratiquant le dumping social (à titre anecdotique, j'ai acheté des haricots verts en boite dans un supermarché, et j'ai découvert, trop tard, qu'ils venaient de Chine !). Le jour ou JL Mélenchon généralisera, ce sera chouette pour nos agriculteurs.
    Curieusement j'ai noté que JL Mélenchon est plus sensible à la concurrence sauvage quand elle frappe les agriculteurs. Encore un petit effort pour prendre en compte les ouvriers de l'industrie privés (ils ont autant droit à être défendus que les agriculteurs).

  15. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#371 dernier fil)

    Lorsqu’on ne sait pas de quoi on parle on se tait…

    Excellent principe, que tu devrais mettre en application.

    J’ai été comptable de 1981 à 1993 avant de choisir un autre métier.

    Donc, tu parles d'un métier que tu n'exerces plus depuis presque vingt ans. Comme argument d'autorité, j'ai vu mieux. En tout cas, je pense que tu as eu raison de changer de métier... parce qu'un comptable qui affirme que les normes IAS/IFRS "ne s’appliquent qu’aux entreprises côtées en bourse" a quelques sérieuses révisions à faire. Les normes en question s'appliquent à toute entreprise qui fait appel public à l'épargne, qu'elle soit cotée ou non.

    Que la DGI n’existe plus ne change strictement rien aux règles de la comptabilité.

    Mais change beaucoup à la crédibilité d'une personne qui affirme sur le ton de l'expert incontestable que "le site de référence [pour les normes comptables] est le site de la DGI". Et qui se permet ensuite d'asséner "lorsqu’on ne sait pas de quoi on parle on se tait…".

  16. Pulchérie D dit :

    @ Claude PG35 (371) fil précédent

    Mon cher, vous avez pu mesurer le toupet, le culot, la jactance avec lesquels ce type (car c"est un type qu'un La Bruyère contemporain étudierait dans une nouvelle série de Caractères) aborde avec hauteur n'importe quelle question. A un comptable professionnel, il va remonter les bretelles. A une chimiste lancée depuis 40 ans dans la recherche universitaire, et qui continue à être consultée par ses anciens collègues, malgré sa situation de retraitée,
    il soutient des énormités en chimie élémentaire. Cela, parce qu'il croit avoir acquis en quelques dizaines de minutes des connaissances sur Wikipedia (qui contient parfois de grosses bourdes). Quand on lui met le nez dans son caca, il jure ses grands dieux qu'on a déformé sa pensée, qu'il n'a jamais dit ça.
    Essayer de déstabiliser ainsi l'interlocuteur, ça sent l'argousin d'une lieue, l'interrogateur qui alterne la gentillesse et la grossièreté (voir les romans de Maigret).
    Ignorez-le, c'est la seule méthode pour en avoir fini.

  17. Pulchérie D dit :

    Correction de 18 : lire sur la première ligne : c'est et non c"est

  18. toto dit :

    Faux procès pour vrai homme de droite. Jacques Marseille nous a quittés. Q'Allah ait son âme

    La sentence:
    Le président : Eh bien, nôtre décision est prise. Dix ans sans aller « chez Calvi ». Et une peine d’intérêt général : vendre à la criée Le Plan B. En place de grève, évidemment.

    http://www.leplanb.org/Le-proces-de-Jacques-Marseille.html

  19. jennifer dit :

    Jean Luc a martelé combien cette campagne régionale était en fait nationale et c'est un argument que j'utilise dans les distributions de tracts. Plein de gens me disent: je ne suis pas de la région. Et moi d'expliquer le caractère national de ces élections, les problèmes étant quasiment les mêmes partout, le test contre Sarkozy etc.. Hier un jeune du Languedoc Roussillon. Il était sûr d'un truc: il voterait contre Frêche. je lui explique notre liste unitaire. Je pense que je l'ai convaincu.

    Oui la marche de 35 km du conseil Régional qui part demain (15h?) pour aller jusqu'au port de Sète où Frêche a donné l'autorisation d'implanter Agrexco cette boîte qui s'est implantée sur des terres qu'elle a volé aux palestiniens par la colonisation illégale. Fruits arrosés avec l'eau volée aux palestiniens. Les colons contrôlent les sources d'eau et rationnent l'eau pour les palestiniens de façon drastique. Parfois l'eau est coupée pendant des semaines et ils doivent donc survivre avec des réservoirs limités tandis que les produits agrexco sont arrosés abondamment, tandis que les colons bénéficient de piscines, fontaines et jets d'eau. Leurs colonies sont de véritables petits paradis. Et tandis que les villages palestiniens environnants sont contrôlés par l'armée qui fait des descentes régulières, détruisent les maisons des bédoins, arrêtent les gens sans mandats d'arrêt pour des durées de plusieurs mois reconductibles parfois indéfiniment (cf Salah Hamouri), les colons vivent bien, très bien, rejoignent Jérusalem par des routes qui leur sont réservées (interdites aux palestiniens) reproduisant un véritable apartheid. Ainsi un colon peut très bien vivre sans jamais rencontrer un seul palestinien grâce à ces routes de ségrégation.

    Voilà la vie en Cisjordanie, là où fleurissent des boîtes comme Agrexco-Carmel, ou autres produits qu'il faut absolument boycotter (campagne BDS: Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Commencez à boycotter dès aujourd'hui. Il est rare qu'un produit soit étiquetté comme venant des territoires occupés (illégalement). La traçabilité est cachée par Israel elle-même. Mais les produits israéliens commencent par le code 729. Si ce sont des fruits et légumes, vous pouvez être sûrs qu'ils viennent de Cisjordanie, souvent de la vallée du Jourdain où ils sont produits grâce à l'expropriation des terres des palestiniens et des bédoins qui sont particulièrement opprimés et malmenés par les israéliens.

  20. Michèle Gènevois dit :

    Merci Monsieur Mélenchon pour ces billets, clairs, précis et sans langue de bois. Vour redonnez un peu de noblesse à la politique. En ce qui me concerne je n'aurais jamais imaginé me rapprocher des communistes, mais il faut s'unir et Marie Georges Buffet est parfaite. J'ai fait rire un ami en lui disant que j'avais enfin trouvé ma "niche" politique, car devant les clameurs issues du PS je ne savais plus où mettre mon bulletin de vote et à l'approche des régionales, devant la certitude qu'il fallait faire bloc pour barrer la route à la droite (et quelle droite !) j'étais inquiète. Alors allons-y !

  21. marc.malesherbes dit :

    @ jennifer (362, précédent billet)

    tu écris :
    Je ne vois pas pourquoi tu dis que [JL Mélenchon] ne dénonce pas [le libre échange] C’est vraiment bizarre de dire cela. Il passe son temps à dénoncer le capitalisme et le libre échange n’est-il pas la loi du capitalisme?

    Un homme politique insiste publiquement sur ce qui lui paraît important pour rassembler des suffrages, et parfois, rarement, pour indiquer ses intentions réelles si il accédait au pouvoir (à prendre avec beaucoup de réserves bien sûr, voir N Sarkozy).
    Il me paraît évident que JL Mélenchon n'a pas pour projet d'abolir le capitalisme, mais de le "réguler". Toute la question est celle de la nature des régulations qu'il veut mettre en place. Or il existe de multiples régulations possibles, celle de l'OMC, du FMI, de N Sarkozy, des socialistes, des communistes, du NPA...
    Or pour la défense de l'emploi, qui est un objectif prioritaire pour moi, quelque soit les réformes démocratiques que l'on fasse, quelque soit les réformes des banques que l'on fasse, quelque soit la meilleure répartition des richesses que l'on fasse (toutes choses que je ne néglige pas), si on ne s'attaque pas au libre échange intégral actuel, les ouvriers, les agriculteurs et beaucoup des emplois de services (ceux qui ne sont pas de "proximité") sont condamnés à disparaître. Certes on peut espérer garder quelques emplois "haut de gamme", mais cela ne sera pas suffisant.
    Aussi, l'homme politique qui n'indique pas clairement vouloir s'attaquer au libre échange n'a pas ma confiance. Certes il ne suffit pas qu'il le dise pour le faire, mais si il ne le dit pas, aucune chance.

  22. Delbrayelle Gilbert dit :

    Monsieur Mélenchon, Merci pour l'espoir que vous faites renaître !
    C'est une grande bouffée d'air pur et un réel plaisir de vous lire et de vous écouter.
    > Votre passage sur la matinale de Canal + a t-il été annulé ?
    > Dommage que vous ne veniez pas au meeting de Lille !

  23. marc.malesherbes dit :

    @ Jennifer (post 22 suite)

    Je reconnais que pour tous ceux qui ont des emplois de « proximité » (ex : on voit mal un fonctionnaire exercer son activité de … Chine), pour ceux qui vivent de la redistribution sociale (ex: les retraités) la question du libre-échange n’est guère un argument électoral de poids. Presqu’au contraire, puisqu’à court terme, cela va entraîner des prix plus élevés. Toutefois, à terme, même ces emplois vont être entraînés dans le mal vivre, par le biais de la baisse des prestations sociales, des services publics (voir la Grèce).
    Le libre échange, c’est comme la drogue : très agréable à court terme, très pénible à moyen, long terme. Et les cures de désintoxication ne sont pas agréables.
    De plus de puissants intérêts capitalistiques sont en jeu et il est complexe de s’y attaquer notamment à cause de nombreux traités internationaux. Tout cela explique pourquoi les politiques n’en parlent guère.

  24. Commentator dit :

    Cher Jean-Luc, comment pouvez-vous tomber dans le piège de la désinformation à ce point. Lisez bien : VINCENT PEILLON NE S'EST PAS EXCUSE, ET N'A PAS EXPRIME DE REGRETS. Public Sénat, pour faire du "buzz" sur sa future émission consacrée à Peillon, a diffusé 37 secondes (sur 42 minutes) d'extraits, dans lesquels il dit "j'ai été très maladroit". L'AFP fait ensuite une dépêche ultra orientée vers l'excuse. Puis la presse théoriquement sérieuse (dont le monde) a repris en parlant d'excuse, et donc sans même aller vérifier.

    Alors qu'ils perdent leur indépendance, les journalistes se mettent à perdre leur sérieux... Où va-t-on ?

  25. chaloup dit :

    PACA

    Vauzelle a annoncé clairement qu'au second tour, il veut intégrer Front de Gauche et Modem.

    Sachant que notre position est tranchée quant à une alliance avec le Modem et notre non-participation,
    Sachant que Coppola et les autres éligibles PCF iront avec Vauzelle,
    Que feront nos éligibles PG?

  26. Concert collectif pour La Coopérative

    Apéro-soirée concert solidaire chanson française

    samedi 6 mars à partir de 18h, Restauration sur place

    Avec: Yannick Jamin, de la Djipe qui swingue, Les Poissons Pilotes, Guyom Touseul, (sous réserve), Nicolas Bacchus (sous réserve) et pleins d’autres artistes !

    7 RUE LAGILLE 18e M° GUY MOQUET, bus PC3,31,81,95,540

  27. marc.malesherbes dit :

    @ Jennifer (post 23 suite)

    Un exemple récent : ce matin j’entendais un reportage sur une usine Bata (?) de chaussures en Aquitaine qui fermait (environ 75 salariés ?), sa production allant en Tunisie et pays de l’Est. Il y a quelques années cette entreprise employait environ 2000 salariés (oui, deux mille).
    Autrefois il y avait une industrie de la chaussure active en France, avec des milliers de salariés. Ou sont fabriqués les chaussures actuelles : dans les pays à faible coûts salariaux (que c’est gentiment dit : des pays ou les salariés sont surexploités, sans protection d’hygiène et sécurité...).
    Que proposait le bassin d’emploi : faire venir « Intermarché » (soi-disant 20 emplois). Très bien. Mais croyez vous que l’on pourra vivre uniquement avec des petits et grands commerce ? Comment allons-nous payer notre déficit de balance commercial ?

  28. spartacus dit :

    hum!hum!Mélenchon cite souvent miterrand,peut-être parcequ'il l'a nommé ministre?à suivre!

  29. 27 spartacus : pur délire...

  30. marc.malesherbes dit :

    @ Jennifer (post 26 suite)

    En ce qui concerne l’exemple que je donnais de cette usine de chaussure, la situation est de plus absurde. Cette entreprise ne fabriquait plus que des chaussures pour militaires, et c’est cette dernière activité qui a été confiée à l’étranger, car « moins chère ». Pour économiser soi-disant l’argent de l’état, du contribuable
    Or, qui a compté le surcoût que va entrainer pour les contribuables la prise en charge des chômeurs ? J’aimerai bien voir le solde calculé par l’administration !
    Je n’ai entendu aucun homme politique demander ne serait-ce que cette étude, demander de sursoir jusqu’à sa conclusion, et en discuter publiquement !

    Autre exemple : N Sarkozy est en train de présenter encore un plan bidon de réindustrialisation. Il a lui compris que ce pouvait être électoralement payant. Que proposons-nous ?

  31. jennifer dit :

    Marc Malesherbes

    Je trouve étonnant que, toi, tu te plaignes que Jean-Luc Mélenchon ne veuille pas abolir le capitalisme alors que toi tu es prêt à fermer les frontières aux immigrés. Il faudrait que tu sois cohérent avec tes propres positions.

    Imaginons que tu veuilles enlever le libre échange, je te pose la question: tu fais comment?

  32. jennifer dit :

    Marc Malesherbe

    Pour moi la question essentielle est de créer des emplois. Cela veut dire investir or notre argent de contribuables n'a servi qu'à renflouer les caisses des banques et non à prêter pour investir aux boîtes. Toi qui est si critique de la Chine, là-bas au moins, les banques n'ont pas le choix parce qu'elles sont contrôlées par l'Etat. Le gouvernement a décidé de relancer l'investissement, de créer du boulot, et ça s'est fait. Cerise sur le gateau: le niveau de vie augmente en Chine. La médecine est redevenue publique etc...

    Donc le mettre mot est l'investissement et non le repli frileux sur le protectionisme qui s'articule avec le racisme. Tous les pays non développés sont contre le protectionisme car c'est la mort de leur économie: que ce soit en Amérique latine ou en Afrique. Instaurer le protectionisme dans l'Europe (je veux dire l'Europe riche) c'est juste permettre que le capitalisme français, allemand soit protégé des autres transnationales: c'est le protectionisme des riches. C'est aussi utopique à moins de fermer hermétiquement les frontières et replonger dans l'erreur de 29 aux USA qui a précipité encore plus la crise économique et l'a généralisée au monde. Mais les grands ne sont pas aussi stupides que cela. Dommage que notre gauche ne comprenne pas cela (à part le NPA) et se fasse la défenseuse du protectionisme qui pousse aussi au racisme: British jobs for british workers etc;..

  33. Descartes dit :

    @Jennifer (#364)

    Descartes a fort bien corrigé mon propos trop rapide. Bien évidemment que je parlais des immigrés ouvriers et des immigrés sans papiers. Je suis sûre que les bloggers auront corrigé mon erreur sans avoir à me taxer de misérabilisme

    Plus que d'une erreur, il faudrait parler de lapsus. "Bien évidement" tu parlais des "immigrés" (il suffit de relire ton message), et non pas des "immigrés ouvriers" et des "immigrés sans papiers". Et tu parlais des immigrés en général parce que dans ta vision misérabiliste l'immigré se réduit à l'image de l'ouvrier sans-papiers. C'est une constante de tous tes messages: l'immigré bourgeois, ou même l'immigré ouvrier en situation régulière, disposant d'un emploi stable et gagnant bien sa vie, n'existent pas pour toi. Et cela malgré le fait qu'ils représentent une fraction importante (et selon certaines études, majoritaire) de la population immigrée.

    En cela, tu n'as rien d'original: c'est une constante du discours de la "gauche radicale", qui réduit l'immigré à l'image de la "victime" par excellence (dont le sans-papiers est la meilleure illustration).

    Ce post s’adresse bien sûr aux bloggers de bonne foi qui essaient de comprendre le propos et ne cherchent pas sans arrêt la petite bête comme Descartes ou certains autres malveillants.

    En d'autres termes, c'est toi qui fais une erreur et c'est les autres qui sont à blâmer. Ici "essayer de comprendre" veut dire adhérer a ta vision délirante de la réalité. Et "chercher la petite bête", c'est remettre les pendules à l'heure en rappelant que l'immense majorité des immigrants dans notre pays sont en situation régulière, et ne correspondent nullement à l'imaginaire victimiste et misérabiliste.

  34. content de voir Jean-Luc Mélenchon se démarquer de cet air du temps pourfendeur de bouseux si répandu, même au sein de notre parti...
    et répondre en partie à B.Langlois...

    pour en rajouter à ce que souligne marc.malesherbes 29... savez vous qui est détenteur du marché de fourniture de la munition standard de nos vaillants pioupious ?
    Une entreprise dont l'unité de production est située dans le golfe... Si la bande de ravagés qui nous gouverne veulent "se faire l'Iran"... j'ai la facheuse impression que nos susdits pioupiou vont devoir y aller à la fronde...

  35. 31 jennifer :" le repli frileux sur le protectionisme qui s’articule avec le racisme". Serais-tu une adepte du libre échange heureux et de la mondialisation qui profite à tout le monde ?

    Ne caricature pas LA position des pays non développés... comme s'ils étaient tous sur la même ligne...

    Citer la Chine est assez limite en matière d'élévation des droits sociaux... Le communisme de marché et le social-libéralisme sont les deux faces d'une même pièce...

    Il ne faut pas avoir peur du protectionnisme. Et dire que protectionnisme = racisme me fait penser à l'édito de July au lendemain de la victoire du non au référendum pour la constitution.

    Comment peut-on défendre l'actuel libre-échange où sortent vainqueurs les pays qui pratiquent le dumping social en laissant exploiter leurs peuples ?

    Tu parles des capitalistes européens, mais ce sont les 1ers à profiter du libre échange mondialisé ! Au contraire, un protectionnisme intelligent devrait mettre en place de forts droits de douanes aux produits extérieurs qui ne satisfont pas à des normes démocratiques, écologiques et sociales (ça reste à inventer...)...

    L'actuel libre échange opprime les peuples, favorise les délocalisations et les licenciements, et participe à la destruction des ressources naturelles et aux déséquilibres écologiques, je m'étonne que tu le défendes...

  36. CHAUSSARD dit :

    Rarement j'ai aussi bien retrouvé ma pensée dans les mots d'un politique. De sensibilité communiste, et particulièrement content du discours de M. G. BUFFET en ce moment, je vous remercie d'incarner ainsi cette ligne sans concession. Hélas, pour les régionales, mon département se trouve dans une région qui n'a pas opté pour l'union PG / PCF. Résultat : il y a plus de communistes sur la liste FG que sur celle où se trouve, associé au PS, le représentant officiel du PC. Je voterai FG...
    Ne me décevez pas. Après les élections régionales, restez sur votre ligne. Mais a priori je crois que vous le ferez. Courage pour la "dernière ligne droite".
    PS : à qui s'adresser pour protester contre votre boycottage par les chaîpubliques. Heureusement que MGB est particulièrement brillante. Elle aussi a je crois trouvé LA ligne qu'elle voulait défendre...
    Re-PS : merci de demander ainsi notre adresse "courriel" et non l'e-mail.

  37. carole G dit :

    @Hold up(358 précédent)
    Ce qui se passe en Grèce,va etre un test pour nous tous:ca passe ou ca casse.
    Si ca casse a dislocation,pourrait aller tres vite.
    NB:tout à fait d accord avec toi,sur certains propos tenus depuis un moment sur le blog...

  38. carole G dit :

    La situation en France n est pas meilleure u en Grece:
    Bruno Palier, chercheur au centre d'études européennes de Sciences Po, est spécialiste des systèmes sociaux européens. Selon lui, le principal problème de l'économie des pays d'Europe du Sud est que l'Etat n'y favorise pas assez l'emploi. Et la France fait face au même défi.

    Les situations budgétaires difficiles de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne qui ont conduit ces pays à prendre des mesures de rigueur sont-elles dues à des dépenses sociales trop importantes ?
    Bruno Palier : Je ne pense pas que les systèmes sociaux soient responsables de la situation dans laquelle ces pays se trouvent aujourd'hui. Le niveau de leurs dépenses sociales est en effet bien souvent inférieur à celui des autres pays européens. Leur principal problème est qu'il n'y a pas assez de personnes qui travaillent. Le taux d'emploi des femmes et des seniors y est trop faible.
    Ce problème est d'ailleurs exactement le même pour la France. Il montre un manque de capacité des autorités à créer des activités pour créer des emplois. Et comme il n'y a pas assez d'activité économique, il n'y a pas assez d'entrées d'impôts pour financer les dépenses publiques.
    Mais on accuse souvent les systèmes sociaux d'Europe du Sud de favoriser les plus âgés, au détriment de l'innovation et de l'activité...
    Bruno Palier : Il est vrai que l'Espagne ou l'Italie consacrent 60 % de leurs dépenses sociales pour les retraites, contre 45 % en France. Ces pays dépensent par conséquent beaucoup moins pour les politiques d'emploi ou familiales. En outre, la situation est encore aggravée par la démographie de ces pays qui doivent faire face à une très faible fécondité.
    Mais si la France a un taux de fécondité élevée, elle doit trouver le moyen de donner des emplois à ses jeunes. Dans ce sens, le modèle français est plus proche de celui de l'Europe du Sud que de celui de la Suède. La situation de la France n'est donc pas meilleure que celle de la Grèce. Les prochains mois risquent de le prouver.
    Le principal problème reste le même dans toute l'Europe du Sud, France comprise : il faut donner du travail pour financer les dépenses sociales. Ces pays sont dans l'incapacité de développer une stratégie technologique fondée sur le high-tech et les services pour développer l'avenir. Nos modèles sociaux indemnisent plus qu'ils ne préparent l'avenir. On le voit bien quand Nicolas Sarkozy s'engage à sauver des industries du XXe siècle qui ne créent plus d'emplois, comme l'automobile.
    Les manifestations en Grèce et au Portugal montrent que les peuples ne sont pas prêts à accepter de sacrifier leurs acquis sociaux.
    Bruno Palier : Je ne suis pas sûr que les Français soient beaucoup plus prêts à accepter de réformer leur système social, comme semble l'annoncer le début du débat sur l'avenir des retraites. Je suis assez étonné de la façon dont on juge les pays d'Europe du Sud depuis le début de la crise qu'ils rencontrent, alors que nous sommes très proches de leur situation.
    Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand Le Monde 05.03.2010

  39. abenmerdealors dit :

    Que diable signifie ce passage :

    on constatera que «les marchés» qui ont parait-il sanctionné le mauvais état de santé des compte publics grecs sont composé des même personnes qui ont aidé cette état a présenté ses comptes et qu’ils sont de surcroit spéculé eux même sur la chute de crédit de ces comptes !

    ??

  40. Pierre dit :

    Bonjours,
    Une bombe cette bien étrange ordonnance de Sarkozy le chef d’un état schizophrène datant du 8 janvier 2009! A creuser de toutes urgence si l’on veut interdire la spéculation sur la variation des prix! A buzzer et à gratter!

    Article L211-35. Créé par Ordonnance n°2009-15 du 8 janvier 2009 – art. 1. Nul ne peut, pour se soustraire aux obligations qui résultent de contrats financiers, se prévaloir de l’article 1965 du code civil, alors même que ces opérations se résoudraient par le paiement d’une simple différence.

    Article 1965 du Code Civil. Créé par Loi 1804-03-10 promulguée le 20 mars 1804 : La loi n’accorde aucune action pour une dette du jeu ou pour le paiement d’un pari.

    L’État schizophrène, promoteur de la spéculation
    http://www.latribune.fr/opinions/20100224trib000480339/l-etat-schizophrene-promoteur-de-la-speculation.html
    Légaliser les paris sur les fluctuations de prix
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=8779#comment-62368

  41. abenmerdealors dit :

    Concernant le passage sur Peillon, ainsi que le note André Assiétoi (03h06), c'est effectivement (un peu) moins simple... Pour se faire une opinion lire ici et

  42. charlie dit :

    D'après Balkany, il n'y a pas de pauvres en France...
    http://www.dailymotion.com/video/xkfts

  43. marj dit :

    @marc.malhesherbes

    Tu as raison, délocaliser est un moyen parmi d'autres (gel des salaires, baisses des charges, utilisation des contrats précaires, intensification du travail, augmentation de la durée du travail...etc) pour le capital de continuer à amasser du profit. Et plus le système capitaliste est en crise , plus il essaie de conserver ses marges en comprimant les salaires et allant voir si ailleurs si l'herbe est plus verte, plus il s'internationalise et engendre des crises de plus en plus rapprochées et fortes...c'est un cercle vicieux !

  44. marc.malesherbes dit :

    @ jennifer (30)
    tu écris
    Dommage que notre gauche ne comprenne pas cela (à part le NPA) et se fasse la défenseuse du protectionisme qui pousse aussi au racisme

    si j'interprète bien ce que tu écris, tu es pour le libre échange, contre le protectionisme.
    C'est une position que je comprend et qui rassemble l'immense majorité de la droite et de la gauche (l'UMP et le PS).
    Il est certain que ce n'est pas ma position.
    Inutile de discuter sur la faisabilité, si on est pas d'accord sur l'objectif.
    Je suis désolé que mes arguments ne t'aient pas convaincue. Les peuples vont parfois de leur plein gré, et croyant bien faire, vers l'abîme (voir l'Allemagne de 1933, la France de Munich, de Pétain...)

    Pour te montrer que ma position est partagée par quelques membres du PG, je te signale que c'est également celle de J Généreux, économiste, membre de la direction du PG. Voici ce qu'il disait au meeting de lancement du PG (voir son blog)
    "Les plus beaux discours de gauche, ne sont qu’illusion ou tromperie, si l’on renonce à limiter la concurrence et le libre échange pour faire prévaloir la coopération des nations, pour préserver les services publics, pour en finir avec le dumping fiscal et le dumping social"

    J'espère qu'un jour tu auras l'envie, et le temps, de creuser la question par toi-même.

    nb un point secondaire
    tu écris:
    Je trouve étonnant que, toi, tu te plaignes que Jean-Luc Mélenchon ne veuille pas abolir le capitalisme [...]
    j'ai du mal m'exprimer. Je ne lui reproche pas. Je crois simplement que (comme moi, et la totalité des partis politiques que je connais) il est pour la "régulation" du capitalisme. Simplement, il y a des différences sur ce qu'on entend par régulation (être pour la "suppression" du capitalisme" voudrait dire, pour moi, vouloir supprimer toute propriété privé des moyens de production, et du capital "argent"; voir URSS de Staline, Cambodge de Pol Pot, Chine de Mao).

  45. toto dit :

    Michèle Gènevois et sa "niche" politique en (22)

    J'aime assez cette idée de niche. Puissent-ils trouver ainsi un abri les 50% du corps électoral promis à l'abstentionnisme par les sondages. Le Front de Gauche est prêt à leur ouvrir beaucoup de niches!

    http://webistique.com/media/2009/01/chien-husky-adosse-a-sa-niche.jpg

  46. André Assiétoi dit :

    # 42
    abenm****alors dit:
    5 mars 2010 à 13h15

    "Concernant le passage sur Peillon, ainsi que le note André Assiétoi (03h06), c’est effectivement (un peu) moins simple… Pour se faire une opinion lire ici et là"

    Merci d'avoir relevé et d'avoir illustré ce que je disais sur Peillon. Je trouve toujours dommage que la gauche de gauche refuse (je ne sais pas pourquoi ?) de s'emparer de la question des médias au niveau où il faudrait la considérer. S'il y avait un véritable pluralisme médiatique, au lieu d'avoir un traitement des mouvements sociaux toujours défavorable à ceux qui luttent - ces salopards de "privilégiés" qui prennent "les usagers " (tiens, on ne parle plus de clients ?) en "otage" - on aurait des relais des luttes et celles-ci s'amplifieraient mécaniquement. On n'imagine pas à quel point les médias dominants façonnent les esprit. Un seul exemple, pour faire avaler la réforme des retraites, on multiplie les sondages qui ne présentent qu'une alternative : allonger la durée des cotisation ou bien diminuer les pensions. Il n'est jamais question de revenir sur les exonérations de charges pour les patrons qui dégraissent, sur le bouclier fiscal, sur l'augmentation des taxations des plus-values boursières, etc.
    Malheureusement, au lieu de poser la question des médias DANS les médias, la plupart des porte-parole des syndicats et des partis préfèrent se montrer gentils en espérant être réinvités. Besancenot nous a pourtant montré que ça ne payait pas. L'image du gentil facteur qu'il s'est construite avec l'aide des médias ne lui sert plus de rien aujourd'hui. Et impossible d'imposer un autre porte-parole. Vous croyez que Drucker va inviter François Grond ?
    Un autre exemple, celui de José Bové. Il a fait énormément de mal à la Conf'. Quand il a passé la main comme porte-parole, personne parmi les journalistes ne voulaient s'adresser à ses successeurs. Tous les journaleux voulaient du Bové et rien d'autre.

    Je ne suis pas sûr que cette personnalisation du PG au travers de Mélenchon ne va pas finir, à terme, par lui nuire, aussi brillant que soit le président de ce parti.
    Je pense que les partis à gauche de la gauche seraient bien avisés de s'emparer de la question des médias. Il y a du grain à moudre sur le site d'Acrimed, une association qui n'a jamais refusé les invitations pour participer à des débats sur le sujet.

  47. antennerelais dit :

    "Au point que le journal "le monde" lui-même rend compte de son abjuration et repentance!"

    Cher Jean-Luc Mélenchon, avant de monter sur de plus ou moins grands baudets à propos de Peillon, avant de relayer (en l'amplifiant!) quelque chose que l'on peut, après analyse, qualifier d'intox (pour parler poliment, mais on pourrait aller jusqu'à utiliser les mots mensonge voire calomnie), avant il faut aller voir au fait, au réel, au vrai.

    "Buzz" sur les "regrets" de Peillon concernant Chabot : analyse d'une désinformation
    http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/03/03/17108644.html

    Et aussi un commentaire intéressant intitulé "calcul ou pas calcul", par un contributeur anonyme, dans les commentaires.

  48. Louise dit :

    Ok pour une manif de soutien envers les Grecs.
    29 mai?
    Symbolique.
    Un samedi.
    Nous sommes tous Grecs!

  49. Nipontchik dit :

    Encore 10 jours....

    Trajeada de bacana bailas con corte
    Y por raro esnobismo tomás frizzé,
    Y que en un auto camba de sur a norte,
    Paseas como una dama de gran cachet.

    Che papusa,.. oí!
    Los acordes melodiosos
    Que modula el bandoneón;
    Che papusa,.. oí!
    Los latidos angustiosos
    De tu pobre corazón.


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