20jan 10

Retraites et Parlement européen

Une balle dans le pied, une autre dans le dos !

On entend monsieur Zapatero ce matin au Parlement européen. Il présente le programme de la présidence tournante de l'Union européenne. J’écoute, j’en parle. Mais j’ai la tête ailleurs. Les yeux sur la presse du matin qui reprend sur les suites de la capitulation de Martine Aubry sur les retraites. Quel désastre!

Pluie de truismes

C’est un art. Le parler européen est un art raffiné. Mercredi matin parlait le premier ministre espagnol Zapatero. Puis Barroso et enfin le président Busek. Pluie de truismes ! Un méli mélo de phrases tièdes et de refrains usés jusqu'à la corde. Mais la façon de faire compte plus que tout. Il faut bouger les bras avec vigueur, froncer les sourcils, enfoncer le doigt dans l’air avec énergie. Ce qui est comique c’est de rapprocher le son et l’image. Imaginez une phrase aussi brillante que « nous devons travailler avec en vue de fournir des efforts soutenus pour parvenir a des objectifs portés avec la méthode communautaire ! » proférée en faisant des moulins avec les bras et les poings martelant l’air. Martin Schultz, le président du groupe des socialistes et démocrates est aussi très bon dans ce style. Il vocifère des phrases catégoriques du type « vous avez pris le bon chemin dans l’objectif de faire des efforts et pour cela nous saluons votre résolution » en hurlant comme un type mis  hors de lui par je ne sais quelle indignation. Ce qui est remarquable est que la liste des accolades rituelles s’est considérablement allongée dans les salamalecs coutumiers. Aux congratulations et compliments au président de la commission et à la présidence tournante il faut à présent rajouter pour mémoire le président du conseil («présidence permanente») la «haute représentante» ce qui fait du commencement de toute intervention rituelle un torrent de miel et sucrerie écœurants. Donc l’Espagne prend la présidence tournante de l’union européenne. Devant un hémicycle à moitié vide, le socialiste Zapatero nous a évidemment régalé d’un discours excitant sur les petites entreprises et la compétitivité indispensable des entreprises en général et en particulier, sans un mot sur les droits sociaux ni un soupir sur la situation sociale des victimes de la crise. Mais (ouf !) il nous a rassurés avec des projets aussi formidables qu’un marché commun de l’énergie en Europe et un marché commun du commerce en ligne.  Un marché, des marchés. Et aussi des voitures électriques. La totale. Fermez le ban. Ce que monsieur Zapaterro appelle «innover l’Europe». Et en réponse à la droite il déclare « je suis un partisan du pacte de stabilité et de la réduction des déficits, c’est ma conviction politique ». C’est noté.  

UNE BALLE DANS LE PIED

Ce matin la presse vibre du sujet des retraites et de la capitulation de Martine Aubry. La digue est tombée. Elle mégote sur des nuances dans la meilleure tradition des effaceurs de pistes dans les bons westerns, juste après l’attaque de la banque. Je déplore autant le moment de cette annonce que son contenu. Pourquoi ? Quelle que soit ses intentions, Martine Aubry a porté un mauvais coup au mouvement social et donc à toute la gauche. Elle nous a tiré une balle dans le pied.  Il est désastreux, quand on est partisan comme elle de la négociation avec les syndicats comme méthode de régulation sociale, d’agir comme elle le fait. Car avant que la discussion commence Martine Aubry donne à voir un « front des politiques » qui isole toute résistance sociale face à Sarkozy. Commencer une négociation en annonçant qu’on est d’accord avec l’objectif de la partie adverse est désastreux pour le rapport de force syndical. Je lui fais le crédit de croire qu’elle ne le voulait pas. Mais après tout est-elle aussi naïve que cela ? C’est peut-être moi qui le suis à son sujet.

UNE BALLE DANS LE DOS

Elle devait évidemment savoir aussi qu’aussitôt les chiens seraient lâchés. C’est sans surprise qu’on trouve l’ultra droite du PS sur la muraille de combat dès ce matin. Voici donc une fois de plus dans le rôle de tireur dans le dos Manuel Valls. Evidemment pour lui, «la gauche ne doit pas avoir de tabous». On avait compris. Et la CFDT qui se tenait dans l’ombre sort aussitôt du bois pour porter un mauvais coup cette fois ci contre les fonctionnaires. Elle veut rapprocher les régimes publics et privés. Evidemment le rapprochement ne se fait pas dans le sens du mieux placé mais du moins disant. Evidemment il faut y réfléchir « sans tabou » dit la CFDT. Quel type formidable ce Tabou ! Dès qu’un coup tordu est en vue, une trahison ou une infamie, les fourbes disent que tabou ne doit pas être là et que ça doit se faire sans lui. J’avais déjà un a priori favorable avec Tabou. Depuis la nuit des temps et le tabou de l’inceste, on sait que les sociétés ont besoin de tabous. Mais c’est sans doute parce que comme l’a dit Valls j’appartiens à une génération qui n’a pas le même sens que lui de la règle et de la loi en ce qui concerne les interdits.
 


429 commentaires à “Une balle dans le pied, une autre dans le dos !”
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  1. myriam dit :

    A Aout

    j'ai du mal avec l'implicite par internet on dirait

    je répondrai
    maintien de la liste .... un peu au hasard que je suis pas certaine de ce que vous voulez dire

  2. toto dit :

    Dixit Langue-rouge:................"Mais rassures toi toto, le FdG fera probablement plus que le NPA nationalement mais aussi en IdF.".................

    Mais je m'en fous que le FdG fasse plus de voix que le NPA. Ce qui importe c'est un certain seuil de crédibilité qui ne sera atteint ni par l'un ni par l'autre.
    On est comme dans une compétition cycliste avec le NPA en suceur de roue pendant que d'autres s'essoufflent en assurant les relais.
    Pour quel objectif, on se le demande. A moins que Renaud Dély ait définitivement raison en ayant vu avant d'autres l'idiot utile au sarkosisme.

  3. myriam dit :

    A toto,

    de quel relais parlez-vous ? En quoi le front de gauche s'essouffle -t-il pour un NPA "suceur de roue"?
    Peut-être ne suis-je pas impartiale mais je vois beaucoup plus d'invectives dans vos messages que d'arguments.
    Je n'ai toujours pas compris quel est le problème :
    - la liste du npa ?
    -la candidature de Besancenot ?

  4. lemarteau dit :

    @ myriam

    Je ne cherche pas a te faire des leçons ni a te faire changer d'avis !
    Moi ce que je sais c'est que si les élus CACRPG n'avaient pas fait ce qu'ils ont fait et bien il n'y aurait pas de réduction de 75% du prix des transports en IDF pour les plus défavorisés !
    Mais je vois que tu es en difficultés sur le sujet sinon tu ne ressortirais pas l'argument des Présidentielles en oubliant celles qui se sont déroulées depuis (par exemple les européennes....) !

  5. langue-rouge dit :

    @toto post 99
    "On est comme dans une compétition cycliste avec le NPA en suceur de roue pendant que d’autres s’essoufflent en assurant les relais."

    Quelle prétention ! Le NPA n'a pas attendu le FdG pour exister et croire que notre score ou la bonne santé de notre parti dépend d'un FdG qui prend le vent à notre place c'est vraiment se prendre pour ce que vous n'êtes pas.
    Vous avez une stratégie et nous en avons une autre.
    Vous pensez qu'en participant aux exécutifs, en les co-gérant avec le PS vous arriverer à rompre avec les politiques socies-libérales et nous pensons que vous n'arriverez en fait qu'à cautionner ces politiques.

    Vous êtes je ne sais plus combien d'orgas à pédaler à l'unisson et nous sommes isolés à pédaler tout seul et vous avez du mal à nous lacher malgré tout.
    Je vous comprend que ça vous énerve. Ce maudit NPA qui ne se laisse pas acheter pour un plat de lentille. Ce maudit NPA qui est prêt à renoncer à avoir des élus plutôt que de rénoncer à son indépendance politique à ses idées, à son programme mais qui tout de même est prêt à faire des compromis comme il le fait dans plusieurs régions.
    La vie serait tellement plus simple sans nous. Désolé on n'est là et on n'a pas l'intention de nous excuser d'exister et de défendre nos idées qui sont au moins aussi respectables que les votres.

    Et pour la dernière pique sur le NPA (idiot utile du Sarkozysme...), tu montres ton vrai visage toto. Sectaire, oui envers le NPA en tout cas et pas unitaire ça c'est sûr.

  6. Mazan dit :

    Descartes post 29

    "Et là, il y a des choix à faire en jouant sur trois paramètres: l’age du départ, le niveau de prélèvement, le taux de couverture des retraites. Il y a aussi des pistes à explorer en termes de différentiation: ainsi, à même âge de départ, un ouvrier jouit de sa retraite moins longtemps qu’un cadre. Avec le même taux de cotisation et le même âge de départ, il pourrait alors bénéficier d’un meilleur taux de couverture. Ou alors avoir le même taux de couverture et partir plus tôt. Il y a plein de compromis possibles."

    Ce type est tellement crétin qu'il pose la bonne question.

    Dans ses paramètre, il en oublie un et c'est pourquoi au qualificatif de crétin on peut ajouter « de droite ».

    Le paramètre qui disparaît en fraude, c'est le financement. Et le financement, c'est le paramètre lutte des classes.

    Le régime de retraite étant une branche de la Sécurité Sociale, c'est d'elle qu'il faut partir.

    Il n'y a pas de déficit de la Sécurité Sociale.

    Le « déficit » du régime général devrait atteindre 23,5 milliards d'euros en 2009. Ce « déficit » n'est que la dette due par le patronat à la sécu sous forme d'exonérations de charges sociales.
    En 2008, les exonérations patronales sont d'un montant de 30,7 milliards, nettement supérieur au « déficit » de la sécu. En 2009, les exonérations patronales seront encore à la hausse. En d'autres terme, si les patrons remboursaient leur dette, la sécu aurait un bilan positif d'environ 10 milliards.

    Depuis 1992, en 16 années, le montant total des exonérations patronales se monte à 256,2 milliards (document Sécurité Sociale 2010 - Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale)

    Oui mais diront certains à l'esprit dé-cartésien, compétitivité et soutien à l'emploi nécessitent la baisse des charges sociales patronales. Hé bien, comme la validité d'un bilan financier ou d'entreprise se mesure au résultat, le résultat est là : ça n'a servi à rien sinon à aggraver la situation en détournant des cotisations appartenant de droit à la sécu dans la poche des patrons.

    Pour donner un ordre de grandeur et d'importance de ces exonération comme du degrés d'incompétence du patronat et des gouvernements, comme de la logique folle du système, ça veut dire que depuis 1992, le patronat a reçu une aide représentant 13 fois le plan de relance de l'économie (26 milliards sur deux ans dans les secteurs de l'automobile et du logement) pour faire face à la crise que nous connaissons aujourd'hui d'ampleur jamais vue.

    Compensation des exonérations patronales par l'Etat.

    Ces exonérations patronales sont compensées par l'Etat mais non intégralement. Depuis 1992, la part patronale non compensée se monte à 31,4 milliards. Ces 31,4 milliards sont à mettre en relation avec le soi-disant « déficit » de 2008.

    La question est simple : l'Etat, c'est qui? Qui compense par l'impôt les compensations? C'est à dire qui paye pour le patronat? La grande majorité de la population, c'est à dire les salariés à qui le patronat sait ne pas faire de cadeau.

    Ça signifie que les salariés payent 2 fois leur part de cotisations sociales, la leur et celle des patrons. Ça s'appelle, par le mécanisme de la compensation, tout simplement un vol.

    La Sécurité Sociale est une institution de la classe ouvrière issue de son combat. La part patronal n'est que la part du salaire différée du salarié gagnée par son travail. Elle n'appartient ni au patronat ni au gouvernement. Il n'ont pas à y toucher ni à la manipuler pour la détruire sous le prétexte fabriqué du « déficit ».

    Sans aborder les charges indues prélevées sur la Sécurité Sociales ou le rapport de la productivité au salaire ou un prélèvement sur les profits réalisé par l'exploitation (synonyme là aussi de vol) du travail, il n'y aucun problème de démographie liée à l'allongement de la durée de vie. Il n'y a que le problème du patronat et son système dont l'objectif est de détruire toutes les formes de démocratie sociale que la classe ouvrière s'est donnée en créant ses propres institutions à l'intérieur de la démocratie bourgeoise.

    (PS Descarte : « dans un système de répartition l’effet est différé », ce type n'y connais rien, la Sécu n'est pas un système différé, c'est l'inverse, c'est pour ça qu'on dit « à guichet ouvert », parce que la recette comme la dépense est immédiate. Ce qui veut dire que le besoin de soin est immédiatement possible à l'inverse des régimes par capitalisation – qui eux d'ailleurs font faillites contrairement à la Sécu).

  7. myriam dit :

    A marteau

    Non, je veux bien partir du chiffre des européenne ça ne me pose pas de pb, en fait j'utilisais les votes pc parce qu'on parlait plus haut du pc à 20 % d'avant la gauche plurielle et que ces deux chiffres remettent justement, à mon sens, en cause cette histoire de crédibilité. Si les concessions faites par le pc au pas avaient assise sa crédibilité, il ne serait pas tombé à ce chiffre.
    Quand au score du front de gauche aux européennes, j'ai trouvé effectivement ça plutôt encourageant même si faire 6 -6.5 % à trois organisations, ne permet pas vraiment de tabler sur un changement de situation.
    J'ai espéré que cela soit une partie de la solution, malheureusement la position adoptée vis à vis du ps me paraît de mauvais augure.
    Je pense que le front de gauche a suscité un peu d'espoir notamment chez les sympathisants pc et chez les déçus du ps et je pense que cela marchera encore aux régionales mais je crains fort qu'à terme ces nouvelles concessions au ps (qui devient de plus en plus un parti du centre) ne mène une nouvelle fois le pc au marasme et avec lui le pg.
    Je pense qu'il va finir par être difficile de mélanger encore longtemps à la fois rupture et continuité et qu'en plus les récentes déclarations du ps ne vont pas vous aider.
    Vous pensez vraiment que le seul moyen d'infléchir une politique soit la co-gestion ?
    Cordialement

  8. guillot dit :

    En découvrant l'article de Libé sur la candidature de Besancenot ce matin, ("Besancenot sacrifié sur l'autel de région"), en lisant dans Sud Ouest (et Libé encore) la petite phrase assassine de Cécile Dufflot (alors que dans son interview dans Le Parisien, Besancenot fait comprendre l'inverse, rien à voir avec une simple canditature de témoignage !), il n'y a pas photo: Le NPA reste le vilain petit canard qui dérange les plans (de carrière ?) à gauche.

    En Poitou Charentes, il suffit que Ségolène Royal accueille sur sa liste 5 centristes pour que le Front de gauche vole en éclat (le PC ne veut pas suivre le PG sur son refus de rejoindre Royal entre les 2 tours; une liste unitaire PG-NPA-FASE-alternatifs-qui lui a annoncé avoir "suspendu" sa participation au FdG, est en cours de discussion)

    Le FdG n'est donc qu'un tigre de papier, et nous allons le constater dans plus d'une région bientôt, entre les 2 tours bien sûr. Il suffit d'être patient.

  9. Nipontchik dit :

    Vive la République; Vive le Socialisme et vive la France!

    "La mission parlementaire pour l'interdiction totale de la burqa
    il y a 4 heures 14 min

    Buzzer ! Imprimer La mission parlementaire sur le voile intégral, qui rendra son rapport le 26 janvier, demandera dans une proposition de résolution que le port de la burqa soit "prohibé sur le territoire de la République", affirme son président. Lire la suite l'article
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    "L'interdiction du voile intégral sera absolue" dans les lieux ouverts au public, précise André Gerin, député communiste du Rhône, dans un entretien accordé au Figaro.

    Il souligne que l'idée d'une loi fait consensus au sein de la mission parlementaire, mais demande qu'elle soit élaborée de façon pluraliste afin d'aboutir à un "point de vue partagé par toutes les sensibilités de l'Assemblée nationale".

    Il souhaite en outre que les parlementaires prennent le temps nécessaire et déplore pour cette raison la "précipitation" de Jean-François Copé, le président du groupe UMP qui a court-circuité la mission en annonçant dès décembre le dépôt d'une proposition de loi sur l'interdiction de la burqa.

    Interrogé sur l'opposition de Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF qui craint une stigmatisation de l'islam, André Gerin dénonce "l'angélisme" du Parti communiste et "la complaisance d'une partie de la gauche".

    "Se couvrir le visage, ce n'est pas un vêtement, c'est un linceul, ce qui signifie la négation de l'identité, de la personnalité", fait valoir le député maire de Vénissieux.

    Véronique Tison, édité par Grégory Blachier"

  10. ermler dit :

    @ langue rouge
    et aussi Myriam, Vergnes, Mazan, Raphael Q, Guillot,.....

    Avez vous lu ceci ?

    Itw de Leïla Chabi (Monde fr).
    :le refus de participer aux exécutifs régionaux. Un prétexte, assure-t-elle. “En réalité, cette histoire d’exécutifs n’était qu’une excuse pour ne pas faire l’unité. Tout comme, à l’époque des élections européennes, l’argument du “front durable” n’était qu’une excuse pour partir tout seul”, écrit-elle. A ses yeux, le NPA a tout fait pour rompre les négociations.

    Ca c'est pas une déclaration d'une dirigeante du PCF ou du PG.. Mais une ex-membre du conseil national du NPA qui l'affirme !
    D'après vous, elle dit n'importe quoi ?

  11. Pulchérie D dit :

    @ Mazan (103)

    dieukartz un crétin de droite ! Ha le méchant Mazan !
    C'est surtout un bonhomme scribouilleur ou une bobonne pigiste dans le Monde, à l'occasion, tenant un blog auquel personne ne participe, et qui soutient les décisions du gouvernement actuel, tout en donnant confiance aux naïfs de ce forum (faut bien gagner son hot-dog).
    Il (elle) est d'un culot énorme, tranchant dans tous les domaines des connaissances humaines. En tant que chimiste ayant fait un master en sciences nucléaires, je suis intervenue un jour où il (elle) soutenait que les premières opérations de purification des oxydes d'uranium, qui se font près de la mine, ne requièrent pas d'eau. Je me suis rendu compte que sa science venait de Wikipedia. C'est une des seules fois où dieukartz (ainsi par moi nommé(e) en raison de son omniscience) a utilisé l'insulte, me traitant de laveuse de pipettes.
    Depuis je crois avoir découvert que cette divinité est un seul dieu en deux personnes, la seconde s'appelant
    Thames- et- kikchose : c'est donc la Sainte Dualité, toujours au service de la cause sarkoziste.
    Est amusant, pour peu qu'on ne prenne pas au sérieux sa rhétorique bouffie, ses sophismes du genre de:
    "J'entre dans mon pantalon, celui-ci entre dans ma valise, donc j'entre dans....".
    Mais il faut de temps en temps lui mettre le nez dans ses petits cacas.

  12. Mazan dit :

    Nipontchik 106

    Selon Guérin faudra aussi interdire les cercueils?

  13. ermler dit :

    correctif au 107.

    Désolé, c'était pas une itw de Leïla Chabi, mais une déclaration écrite reprise par le monde fr.

    Je reformule donc ma derrnère question : D'après vous, elle écrit n'importe quoi ?
    Soyons précis.

  14. Nipontchik dit :

    Haïti: expulsion de journalistes étrangers par les GI's (médias)

    Haïti
    14:13 21/01/2010© REUTERS/ HOMOSCOU, 21 janvier - RIA Novosti
    Les militaires américains ont exigé, sans fournir d'explications, que tous les journalistes étrangers couvrant les événements en Haïti quittent jeudi l'aéroport de Port-au-Prince avant 8h00 heure locale (13 h00 GMT), rapportent les médias européens.

    L'aéroport de la capitale haïtienne, complètement détruite par un séisme dévastateur, abrite un groupe international de journalistes et de militants d'organisations humanitaires.

    L'aéroport, dont une seule piste d'envol et d'atterrissage est actuellement en service, est entièrement contrôlé par les forces aériennes des Etats-Unis.

    Le quotidien britannique Telegraph a annoncé mercredi que les militaires américains ne laissaient pas passer l'aide humanitaire envoyée par les pays étrangers aux sinistrés haïtiens.

    L'ONG internationale "Les médecins sans frontières" a pour sa part déclaré que les Américains avaient empêché l'atterrissage d'un avion transportant un hôpital mobile. Les pilotes ont été obligés de se poser en République dominicaine, ce qui a retardé de près de 24 heures l'arrivée de la cargaison sur place.

    Après que les militaires américains eurent interdit l'atterrissage d'un avion français avec une cargaison humanitaire à bord, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a émis des critiques au sujet du comportement des Etats-Unis en Haïti. Evoquant le rôle de Washington dans ce pays meurtri, le secrétaire d'Etat français à la coopération Alain Joyandet a martelé: "Il s'agit d'aider Haïti, pas d'occuper Haïti".

    Près de 12.000 militaires américains ont été déployés sur l'île depuis le séisme. Selon les médias, d'ici la fin de la semaine, leur nombre sera porté à 16.000 personnes. Le Pentagone explique cette décision par la situation en Haïti.

    L'augmentation de la présence américaine dans la région ne manque pas d'inquiéter les Etats d'Amérique latine qui considèrent cette tendance comme une menace à leur sécurité nationale.

    Le président bolivien Evo Morales a déclaré mercredi que son gouvernement exigerait la convocation d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU afin de dénoncer "l'occupation militaire d'Haïti par les Etats-Unis".

    "La situation est très dangereuse: on trouve des bases militaires des Etats-Unis en Colombie, on constate leur présence militaire au Pérou et désormais en Haïti où ils augmentent leur contingent, sans aider les victimes ni sauver les malades et les blessés", a fait remarquer le vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera, cité par l'agence espagnole EFE.

    Les gouvernements brésilien, vénézuélien, nicaraguayen et uruguayen ont également exprimé leur inquiétude au sujet des démarches de Washington.

  15. myriam dit :

    à ermler,

    Oui, toto l'avait posté. Je ne suis pas dans les instances nationales mais au niveau local, non, c'est clair, ça ne se passe pas comme ça, ce qui est refusé c'est la co-gestion et ce que dit Leila Chabi ne correspond pas aux échos que j'ai du national.
    D'ailleurs, bien souvent les listes unitaires se font quand la non participation aux exécutifs de l'ensemble de la liste ou au moins de la composante npa a été possible.
    les militants ont voté, le vote n'avait rien de monolithique, et personne n'a cherché à cacher cela... alors aller chercher des motifs cachés dans les actions d'une orga qui jusqu'à maintenant a plutôt montré qu'elle n'avait rien à cacher... pas même ses différences internes, je trouve ça un peu excessif

  16. carlo dit :

    Deux militants syndicaux qui portaient chacun un masque représentant Nicolas Sarkozy ont été brièvement interpellés par la police ce matin à Nice lors de la manifestation de la fonction publique.

    Normal. "La dissimulation complète du visage pose problème.... Elle empêche toute reconnaissance des personnes concernée, ce qui trouble l’ordre public. Et elle les prive aussi d’existence sociale et porte atteinte à leur intégrité physique et morale ce qui met en cause la dignité de la personne humaine" (Jean-Luc Mélenchon)

  17. Mazan dit :

    Pulchérie D 108

    si je comprends, étant homme/femme, la burka est pour lui le signe de ses turpitudes, il ne sait plus qui se cache en lui, d'où son besoin d'expier en levant le voile

  18. Descartes dit :

    @Vindicte (#53)

    Bon je résume parce qu’il faut enfoncer le clou: Il faut faire un gros paquet laïcité, qui traitera le voile intégral et moult autre chose (y compris 1905 en Alsace par exemple). Une loi (même si le texte est le même) n’a pas le même sens si elle est seule ou dans un paquet. Ce n’est pas ni ni, comme tu l’admettras.

    Je vois mal en quoi le fait d'interdire la burqua "changerait de sens" si en même temps on abolissait le régime particulier des cultes en Alsace-Moselle (ce qui, entre parenthèses, aurait aussi pour effet de priver le clergé musulman d'un certain nombre de privilèges...). D'autant plus qu'à mon avis l'interdiction de la burqua n'a absolument rien à voir avec la laïcité.

    La finance, par les choix de ses acteurs, définie la valeure des produits qu’elle traite. Ce n’est pas un processus totalement détaché de la production mais il a un certain niveau d’indépendance. Je ne souscrit pas à l’idée, qui me semble métaphysique, celon laquelle les marchandises auraient une « valeure propre » (sans jeu de mot) qu’il s’agirait de trouver pour bien spéculer. D’autant plus qu’aucun économiste n’a jamais défini de méthode pour l’évaluer (cela n’a donc pas de sens scientifique).

    Ah bon ? "aucun économiste n'a défini une méthode pour évaluer la valeur" ? Sans me fouler, je peux t'en donner deux (et parmi les plus grands): Ricardo, qui considère que la "valeur" d'un bien est celle du travail investi dans sa production, Marx qui considère que c'est le "travail socialement nécessaire" pour sa production qui la détermine... Par ailleurs, la question de la valeur n'a rien à voir avec une "valeur propre" qui servirait à "bien spéculer".

    L'activité financière, par essence, est un mécanisme de répartition: de la répartition du capital, et de la répartition de la rémunération de ce capital. Un titre (et cela inclut la monnaie) n'a de valeur que dans la mesure ou je peux le transformer dans un biens. Il s'ensuit que la valeur des titres (qu'il ne faut pas confondre avec leur prix) ne peut croître que si la valeur des biens disponibles croit. Mais voilà: seule l'activité productive peut accomplir ce miracle...

    Voilà pour l'analyse macroéconomique. Cela ne veut pas dire que les processus financiers n'aient pas des effets sur la production réelle (notamment, en choisissant à quelle activité ira le capital disponible). Mais en eux mêmes, ils ne produisent aucune valeur.

    « Or, la valeur que tu enlèves au premier décile, c’est celle qui se transforme en équipements productifs » Cela reste à démontrer.

    En fait, la démonstration est très facile. Le premier décile est celui (voir chiffres INSEE) qui épargne le plus. Cette épargne est investie majoritairement en titres émis par les entreprises (soit directement, soit à travers des véhicules comme les SICAV ou les assurances-vie). En d'autres termes, cet argent sert fondamentalement à alimenter les activités des entreprises.

    « Et la question est: comment satisfaire une plus grande demande de biens de consommation alors qu’on a moins de machines pour les fabriquer ? » Primo on est globalement en surproduction, secundo la consommation engendre des bénéfices (ben oui! Ford! Keynes!).

    D'abord, il te faudrait démontrer qu'on est "globalement en surproduction". Si tel était le cas, on verrait les prix baisser (déflation). Or l'inflation reste positive... ce qui montre que la demande augmente plus vite que l'offre. Comment expliquer dans ces conditions qu'on soit en "surproduction" ? En fait, tu confonds deux choses différentes: la "surproduction" avec la sur-capacité industrielle. Pour ce qui concerne l'idée que "la consommation engendre des bénéfices", cela n'est vrai que si la consommation est satisfaite. Si la demande augmente et l'industrie n'est pas capable de suivre, cela loin de générer des bénéfices, cela génère de l'inflation.

    « Tous les autres processus financiers sont des jeux à somme nulle: ce qu’un acteur gagne, un autre doit le perdre. Et si c’est toujours le même qui perd… pourquoi jouerait-il ? » Le principe de la somme nulle est faux je crois, la somme est positive dans la periode avant krash et négative pendant.

    Absolument pas. Même pendant la période avant le crash, la somme est nulle. Revenons au début: dans le système financier, on s'échange des bouts de papier. Mais ces bouts de papier n'ont en fait de "valeur" que parce qu'on peut les échanger pour des biens réels. Si la somme des biens réels n'augmente pas, alors la "valeur" réelle totale des bouts de papier en circulation ne peut pas augmenter, même si les mécanismes de création permettent de multiplier la valeur faciale ou le prix des bouts de papier en question. Et si la valeur totale reste constante, alors le jeu est forcément à somme nulle.

    Le fait qu'on puisse produire des liquidités "ex nihilo" déguise le fait qu'il s'agit d'un jeu à somme nulle, en donnant l'illusion que tout le monde peut gagner tout le temps. Mais c'est une illusion, un peu comme si le gouvernement faisait un décret ajoutant un zéro à la monnaie: en apparence, tout le monde aurait multiplié sa fortune par dix. Et l'illusion durerait aussi longtemps que personne ne s'avise de transformer la monnaie ainsi multipliée en biens réels. Parce que à ce moment là, il s'apercevrait que les prix eux aussi sont multipliés par dix.

    Il faut bien comprendre, que c’est la forme de rationalité mobilisée dans les décisions des acteurs économiques qui est l’éléments clé. Actuellement c’est: avoir la plus forte rentabilité possible du capital. Cette transition ne s’est pas faites toute seule, le concept même de stock option a été un instrument de transformation, par exemple.

    Excuse moi, mais ça n'a ni queue ni tête: les acteurs économiques prennent leurs décisions pour "avoir la plus forte rentabilité du capital" depuis que le capital existe (et ça remonte à l'antiquité). Et ça n'a rien à voir avec les "stock options", qui n'existent que depuis une vingtaine d'années. Je veux bien qu'on accuse les "stocks options" de tous les maux, mais leur reprocher d'avoir provoqué une "transition" qui a eu lieu quelques milliers d'années avant qu'elles apparaissent, c'est aller un peu loin... D'ailleurs, je vois mal ce que cela a à voir avec la question des "artifacts". Ceux qui livrent chez toi de l'eau potable cherchent aussi la rentabilité maximale de leur capital. Est-ce que cela transforme l'eau potable en "artifact" ?

    Il s’agit donc de mettre d’autres principes aux postes de commandes, ce que propose Lordon pour les banques dans lien

    Faut que, y a qu'à... Le problème, c'est que la logique de la plus haute rentabilité du capital ne vient pas de rien. C'est une attitude humaine assez répandue. Je suis sur que lorsque tu fais un investissement (et je ne parle pas seulement de mettre de l'argent dans un banque, je pense aussi quand tu investis ton travail dans une association ou dans une activité quelconque) tu cherches à obtenir le maximum de résultats avec le minimum d'efforts. C'est une règle qui nous constitue comme humanité, puisque l'homme est devenu ce qu'il est en accroissant l'efficacité de ses investissements et donc en libérant du temps pour des activités nouvelles. Si la recherche de nourriture occupait toujours le 95% de notre temps (et la reproduction le 5% restant...), nous n'aurions pas beaucoup de temps pour inventer, pour créer, pour imaginer... ou tout bêtement pour nous faire plaisir.

    Alors, "mettre d'autres principes aux postes de commande", pourquoi pas. Mais comment se soutiennent socialement, ces principes ? Quelle est leur logique historique ?

    Pour illustrer tout de mêmes ce que j’entends par artefacts: je parles avant tout de ce qui conduit a faire des choix contre la qualité des produits et pour stimuler artificiellement la consommation (donc pas le fait qu’il y ait des machines à laver avec de nouvelles options, mais le fait que tu ne puisses pas réparer ta machine à laver).

    Là encore, je retrouve une "vache sacrée". La Grande Conspiration des industriels qui fabrique des machines irréparables pour que l'on soit obligé d'en acheter tout le temps de nouvelles... Mais au fonds, qu'est ce qui t'empêche de réparer ta machine à laver ? Rien, absolument rien. Simplement, l'efficacité de l'appareil industriel est telle que réparer ta machine est devenu plus cher que de la remplacer. Il n'y a pas de "conspiration", mais un simple effet de coût. Si personne n'utilise des couches réutilisables, comme quand j'étais petit, ce n'est pas parce que personne ne sait plus faire des couches en tissu...

  19. langue-rouge dit :

    @marteau post 94 et post 101

    Foutaises ! Si les élus PS n’y sont pas favorables, ça ne passera pas qu’il y ait ou non des élus PCF ou PG à l’exécutif. Et s’ils y sont favorables ça passera évidemment. En Midi-Pyrénées, les élus LCR à l’époque en s’appuyant au début sur les mouvements de chômeurs avaient réussi à lancer le débat sur la gratuité des transports et avaient voté avec PS et PCF la gratuité pour les chômeurs et les rmistes et tout cela bien sûr sans être dans les exécutifs.
    Laffont dirigeant NPA, tendance C, élu municipal à Clermont-Ferrand avec 2 autres camarades en ayant fait 15% au second tour explique très clairement non seulement pourquoi la participation aux exécutifs se fait au prix d’un renoncement à son indépendance politique mais aussi comment sans siéger dans un exécutif on peut proposer des mesures concrètes et agir : http://www.npa2009.org/content/le-m%C3%A9gaphone-et-le-cambouis-r%C3%A9ponse-%C3%A0-michel-onfray-par-alain-laffont-tribune-parue-dans-pol

    Les élus CACCRPG auraient donc très bien pu faire passer la réduction du prix des transports en IdF de 75% pour les plus défavorisés sans sièger à l’exécutif d’autant plus que ça leur aurait évité de cautionner et même de mettre en place les politiques sociales-libérales le reste du temps. et cela leur auraient permis par la même occasion de ne pas cautionner l’orientation sociale-libérale de la région. Quand j’aurai plus de temps, je ferai un retour détaillé sur l’activité des élus PCF notamment dans l’exécutif régionale pour lever toute ambigüité sur la nature de la politique qu’ils ont directement parfois contribué à mettre en place. Parce qu’il se trouve que quand on est à l’exécutif, on est tenu de mettre en place les orientations majoritaires à l’assemblée et quand c’est le PS qui donne le la, on exécute ou on démissionne bien sûr. Et comme les élus PCF n’ont pas démissionné, j’en déduis donc qu’ils ont exécuté.

  20. jean ai marre dit :

    Au café du commerce, place de la mairie, on évoque la tête de liste d'O. Besancenot en disant " pourquoi pas ? " Puisque tout le monde a droit à se présenter.Seulement, on discute sur le " pourquoi, "

    Et Jojo, fait un parallèle avec l'équipe de foot: " Si l'avant centre la joue perso, il ne marquera pas de but.
    S'il refuse de marquer par ce que la passe vient d'un joueur qu'il n'aime pas, il ne rendra pas service à l'équipe. Et s'il ne marque pas, il va faire perdre l'équipe. Quant on veut gagner, on a besoin de tout le monde !
    Et Dédé d'ajouter : " Ton avant centre, il veut s'en croire, il veut se faire remarquer !

  21. langue-rouge dit :

    Je mets le texte de Laffont qui explique exemples concrets à l'appui en quoi la stratégie du NPA se tient et en quoi celle du FdG est condamnée à l'échec:

    "Le NPA est souvent accusé de préférer une posture protestataire à une prise de responsabilités dans les exécutifs. Faux ! répond ici un responsable du NPA de Clermont-Ferrand.

    Voici ce qu’écrivait Michel Onfray à propos du NPA dans le Monde daté du 6 juin 2009, trois jours avant les élections européennes : « On ne peut vouloir faire de la politique uniquement avec un mégaphone, ni appeler à la révolution planétaire sans même être capable de présider aux destinées d’un village de campagne. Le mégaphone n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour plus et mieux que lui. »

    Nous sommes face à cette légende tenace, entretenue par quelques commentateurs politiques peu au fait des subtilités de la gauche de gauche (peut-on leur en vouloir ?) et malheureusement aussi, comme on le voit, par certains philosophes certes sympathiques mais pour le moins versatiles : le NPA refuserait de mettre les mains dans le cambouis. Eh bien, c’est faux. Mais disons-le sans nuances : s’il s’agit de diriger une municipalité, une agglomération, une région ou un gouvernement sous hégémonie sociale-libérale avec l’obligation de voter pour leur politique en votant le budget, c’est non !

    Beaucoup voudraient que nous y allions dans ces conditions. Certains sincèrement, car ils pensent que, si nous prenions des responsabilités dans l’exécutif, nous serions capables d’infléchir sa politique. D’autres, pour nous entraîner dans la pente où ils se sont eux-mêmes placés. Je pense au PCF, aux Verts et même à Lutte ouvrière, qui, comme à Clermont-Ferrand, vient de goûter les délices du vote du budget social-démocrate.

    Il suffit de se rappeler ce qui leur est arrivé pour être prudent. Au gouvernement, avec le Parti socialiste dominant, ils ont été contraints de tout cautionner, la politique de privatisation, d’austérité, les attaques répétées contre les acquis des travailleurs, la politique de gestion du système capitaliste. Dans les municipalités, les communautés de communes, les conseils généraux et les conseils régionaux, ils votent et appliquent la politique décidée par la majorité socialiste. Nous ne pouvons pas manger de ce pain-là.

    Médecin dans les quartiers populaires de Clermont-Ferrand, militant depuis 1973 à la LCR et maintenant au NPA, élu municipal depuis 1995, j’ai quelques légitimités à parler sur ce sujet. De ce point de vue, l’expérience clermontoise est éclairante. Au conseil municipal, notre groupe de quatre élus (3 NPA et un Alter Ékolo) a proposé de participer à la gestion municipale sans pour autant entrer dans l’exécutif. Dans ce cadre, nous espérions pouvoir faire nos propositions, répondant aux besoins des plus défavorisés, et continuer à mobiliser sur nos objectifs. Aussi, nous avons émis l’idée de participer aux conseils d’administration de la CCAS (Action sociale), des organismes de HLM, du SMTC (Service public des transports) et de bien d’autres organismes qui comptent vraiment dans la gestion de la commune ou de l’agglomération. Notre demande était sincère, sans arrière-pensée. Nous voulions faire des propositions dans le cadre de la gestion. Malheureusement, Serge Godard, maire PS de Clermont-Ferrand et président de Clermont Communauté, supporte difficilement, comme ses collègues socialistes, l’indépendance des autres élus. Il a préféré passer un accord aussi discret que réel avec le MoDem local. Les trois élus MoDem siègent dans tous les organismes pour lesquels nous avions postulé, alors que nos quatre élus ne bénéficient d’aucune fonction. Pourtant, nous avons obtenu plus de 15 % des suffrages lors du 2e tour des élections municipales, contre 10 % à la liste MoDem  ! Un bel exemple de démocratie et de pluralisme prôné par cette « gauche de gouvernement » qui confond si souvent le cambouis et le pot de confiture. Le Parti socialiste préfère des alliés serviles, c’est pourquoi il a rompu les négociations et a refusé la fusion avec les listes de la LCR entre les deux tours des municipales de 2008.

    Le choix est clair. Dans beaucoup de collectivités locales, le Parti socialiste passe des alliances avec le MoDem, et celui-ci s’engage à le suivre dans sa gestion. D’ailleurs, son représentant à Clermont vient de voter le budget. Face à cette situation, que disent les élus du parti communiste ou des Verts ? Rien, ils continuent à voter la politique des socialistes. Considérant l’évolution politique des Verts, cela n’a rien de surprenant. Mais la question est plus préoccupante pour le PCF, avec lequel nous souhaitons nous allier. Car si, comme le dit justement Michel Onfray, « la politique est affaire de rapport de force et non d’idéaux flottant dans un ciel platonicien », il en est de même pour l’unité, qui ne peut pas seulement reposer sur un fantasme mais doit être attestée sur le réel des pratiques concrètes. Nous continuerons d’agir afin de pouvoir en toute indépendance participer à la gestion. Nous l’avons démontré concrètement. Lors du vote de la délégation de Clermont Communauté au Valtom (Syndicat départemental de gestion des déchets), le président, Serge Godard, a présenté une liste de cinq personnes, sur laquelle je ne figurais pas. Fort de la légitimité que me donne mon rôle dans la mobilisation contre l’incinérateur de Clermont et la confiance acquise auprès de la population, des médecins mobilisés et de très nombreux élus de l’agglomération en matière de gestion des déchets, je me suis donc proposé. Cette fois-ci, le président n’a pu faire autrement que d’accepter et, depuis, je participe au conseil d’administration du Valtom.

    Mes interventions ne s’y font pas avec un mégaphone, même si je ne récuse pas cet instrument, mais sont guidées par le souci du bien commun et de la santé de la population. Ainsi, nos détracteurs répandent le bruit selon lequel nous refusons de mettre les mains dans le cambouis. Nous leur répondons que c’est faux et que nous le faisons chaque fois que cela est possible. Le problème qui leur est posé est que nous ne concevons pas notre participation comme une récompense en échange de notre servilité, qui impliquerait notre engagement à suivre la politique des majorités sociales-libérales.

    Alain Laffont Militant du NPA, président du groupe d’opposition de gauche « À gauche 100 % » du conseil municipal de Clermont-Ferrand."

  22. Mazan dit :

    ermler 110

    elle dit aussi : "il s’avère aujourd’hui que les conditions ne sont pas réunies, essentiellement parce que le PCF n’a pas souhaité sincèrement jouer le jeu d’une campagne dynamique et unitaire. Il a ainsi privilégié la logique d’appareil à la mise en œuvre d’une campagne innovante et rassembleuse."

    donc elle va manier la pelle et la pioche dans son jardin

  23. Descartes dit :

    @Claude2 (#61)

    Je n’avais personnellement pas le courage de répondre au tissu d’inepties de Descartes (surout sur la question de l’utilité) que j’invite vraimment à visiter les enseignants-chercheurs. Là ou je travaille ça se réduit à une salle de 4 metres sur 4 pour plus d’une vingtaine de profs pour l’enseignement et un placard pour mon groupe de recherche (université).

    Attends, je ne suis pas sur de comprendre. Tu veux dire que dans une pièce de 4 mètres fois 4 mètres il y a vingt profs qui font de l'enseignement en même temps ? Ou tu veux dire que vous êtes une vingtaine à vous partager une salle de classe ?

    Ce qui m'étonne toujours, c'est entendre les pleureuses verser leurs larmes sur les conditions de travail quasi insupportables dans l'université française, et d'un autre côté réclamer plus de postes en versant encore plus de larmes sur le sort des pauvres candidats à l'enseignement/recherche qui n'arrivent pas à se trouver un poste. Comment se fait-il que tant de jeunes se pressent pour aller travailler dans un endroit dont les conditions de travail sont si terrifiantes ? Mal payés, mal considérés, obligés à travailler à vingt dans une pièce de 4x4... qu'est-ce qu'ils attendent pour aller chercher leur chance ailleurs ?

    Pour paraphraser Guillaumat, "l'université est un bateau ou tout le monde se mutine mais personne ne déserte". Il faut croire que le rapport entre les exigences et les récompenses reste suffisamment intéressant...

  24. Demetrio dit :

    @ Myriam différents posts
    je ne saurais apporter une réponse précise à ta demande: pourquoi Aubry fait sa déclaration sur les retraites maintenant ?
    Je dirais, pour simplifier, qu'elle est la digne fille de son papa qui nous avait pas mal sacqués sur ce point et sur beaucoup d'autres encore. La dérive doitière du PS n'est plus à démontrer depuis 1983 !
    Si Jospin avait eu le courage d'annuler le décret (estival) de Balladur il aurait peut être gagné la présidentielle.
    Comment pouvons nous faire confiance à ces sociaux libéraux?
    Personnellement je paye le décret Balladur : après 37 ans de travail je touche 634 euros et Balladur m'a volé avec son décret 270 euros! ! !
    D'une manière générale je dirais que la France s'enfonce de plus en plus dans une éspèce de " pétainisme mou"
    qui, sans recours à la force, est capable de corrompre le soi disant PS et ses élites. c'est pourquoi je refuse de voter PS au deuxième tour, ne l'ayant jamais fait auparavant et dont je suis fier !
    Nous devons rester débout plus que jamais et prévenir le Peuple que le centre gauche qui se bâtit avec le Modem mène la société française dans le mur, comme en Espagne avec Isquerdia, comme en Italie avec ces faux culs du Pd, comme au Chili avec la social démocrate (et traître) Bachelet qui pendant son mandat n'a fait que reprimer le Peuple Mapuche.
    C'est pourquoi je suis d'accord avec l'analyse que tu fais, par ailleurs, sur le NPA le PCF et le Ps

  25. toto dit :

    Question de myriam:.............."Je n’ai toujours pas compris quel est le problème :
    - la liste du npa ?
    -la candidature de Besancenot ?"...................

    Pour faire court je suis tenté de répondre: "les deux mon capitaine". Ce qui pose un réel problème c'est Besancenot conduisant le NPA.

    La preuve par Leïla Chaibi

    http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/01/20/npa-la-strategie-de-besancenot-denoncee-en-interne/#xtor=RSS-

    Par ailleurs il est vrai que je manie volontiers l'invective mais devant tant de bêtise comment faire autrement. En outre je n'ai le temps ni le talent de certains pour noyer le poisson!

  26. Descartes dit :

    @Dorant (#62)

    Là, Descartes a clairement démontré qu’il « idéologisait » et ne connaissait pas son sujet :« les laboratoires de sciences humaines du CNRS »…sic : quasiment tout est en UMR et dans les locaux des universités.

    Et alors ? Cela reste des laboratoires. Tu peux par exemple rechercher dans "l'annuaire des laboratoires" (sic) du CNRS, et rien que dans la rubrique "Institut des sciences humaines et sociales", tu trouveras 299 références. Dont beaucoup (je n'ai pas fait le compte, mais a vue de nez je dirais pas loin de 20%) ne sont pas installés dans des universités.

    « Ceux qui arrivent à 10 heures… » quasiment tous des enseignants-chercheurs en SHS, donc empilant trois jobs : enseigner, chercher et administrer

    "Quasiment tous" ? Pourrais-tu m'indiquer d'où tu sorts cette affirmation ? J'ajoute que le fait qu'ils empilent "trois jobs" n'implique pas qu'ils les fassent correctement. Ni justifie qu'on arrive sur son lieu de travail à 10 heures.

    « Les activités syndicales » – la syndicalisation est si faible chez les universitaires que ça doit être l’oiseau rare que Descartes a vu et encore… elle est un peu plus élevée chez les chercheurs, quoique.

    J'observe que tu as censuré délicatement ma phrase. J'avais parlé "d'activités syndicales et politiques" qui sous ta plume deviennent simplement "activités syndicales". La syndicalisation est faible chez les universitaires, mais pas si faible que cela chez les chercheurs, particulièrement au CNRS et sur le domaine des sciences humaines. Et la politisation est assez forte...

    Ignorance des procédures d’évaluation…
    rapports d’activité tous les deux ans pour les chercheurs CNRS, rapports évalués par le comité national de la recherche, rapports d’activité quadriennaux pour les UMR et les équipes d’accueil. Et chaque fois qu’un universitaire demande soit une promotion soit une prime – Prime d’excellence par exemple – il est rigoureusement évalué par les instances nationales – CNU –

    Tout à fait. Peux tu m'indiquer combien de chercheurs ont été soit rétrogradés, soit révoqués, sur la base d'une évaluation insuffisante ? Pourrais-tu m'indiquer quel est l'écart de carrière et des primes entre les dix pour cent qui ont les plus faibles évaluations et le dix pour cent ayant les plus fortes ?

    Bien sur qu'il y a un évaluation (comme il y a notation dans l'ensemble de la fonction publique). Le problème, c'est que l'évaluation des chercheurs a finalement assez peu d'influence sur leur paye ou leur carrière. Et j'ai été longtemps payé pour le savoir. On évalue les gens, mais à l'heure de donner les primes, on donne à peu près la même chose à tout le monde (pour ne pas avoir les syndicats sur le dos). En fin de comptes, et sauf ceux qui ont des très hautes ambitions, l'évaluation on s'en fout.

    Enfin si, je garde « les laboratoires de sciences humaines du CNRS » pour me détendre avec mes collègues, lors de ma brève et irrégulière pause-café….

    Tu peux accéder à l'annuaire des laboratoires (que ce soit ceux de sciences humaines ou les autres) du CNRS ici. Tu noteras qu'il y a 299 laboratoires répertoriés à l'Institut des sciences humaines et sociales. Bonne détente...

  27. Descartes dit :

    @Nipontchik (#84)

    Asi que est tanguero el hombre ?

    Raja de aca, no vuelvas en tu vida
    Ya me tenés requeteque amurada
    No puedo mas pasarla sin comida
    Ni oirte asi decir tanta pavada

    No te das cuenta que sos un engrupido ?
    Te crees que el mundo lo vas a arreglar vos ?
    Si aca ni dios rescata lo perdido
    Raja de aca, hacé el favor...

    Lo que hace falta es empacar mucha moneda
    Vender el alma, rifar el corazon
    Tirar la poca decencia que te queda
    Plata, mucha plata, y plata otra vez

    Asi es posible que morfés todos los dias
    Tengas amigo, casa, nombre y lo que quieras vos
    El verdadero amor, se ahogo en la sopa
    La panza es reina y el dinero es dios

    Pero no ves, otario engominado
    Que la razon la tiene el de mas guita
    Que la honradez la venden al contado
    Y la moral la dan por moneditas

    Que no hay ninguna razon que se resista
    Frente a cien mangos moneda nacional
    Vos resultas haciendo el moralista
    Un disfrazado sin carnaval

    Tirate al rio no embromes con tu conciencia
    Sos un secante que no hace ni reir
    Dame puchero, guardate la decencia
    Plata, mucha plata, yo quiero vivir...

    Que culpa tengo si has pillado la vida en serio
    Pasas de otario por pasar y sino de escorchon
    Que vachaché si aca murio el criterio
    Vale Jesus lo mismo que el ladron

  28. Hold-up dit :

    "UN ETUDIANT PRIVÉ DE SES DROITS

    Bafodé, étudiant en géographie inscrit depuis 5 ans à Bordeaux III, vit depuis décembre dans la crainte d’une reconduite à la frontière, sa carte de séjour n’ayant pas été renouvelée.
    Bafodé est régulièrement inscrit à l’université, il a donc droit à un titre de séjour. Il est de plus salarié dans la restauration pour payer ses études, et cotise à ce titre à la Sécurité sociale. Mais pour MM. Besson et Sarkozy, qui prétendent aider les français en raflant les immigrés, Bafodé est de trop.
    Nous, étudiants et non-étudiants, trouvons scandaleux que le droit de s’instruire soit ainsi remis en cause et exigeons la régularisation immédiate de Bafodé. "

    IL VIT ICI, IL BOSSE ICI, IL RESTE ICI !
    Signez la pétition a l'adresse:
    http://jesigne.fr/regularisationimmediatepourbafode

  29. Pulchérie D dit :

    @ Mazan (114)
    Peut-être est-ce une déité hermaphrodite ?

  30. myriam dit :

    A toto,

    en quoi ce que pense leila Chaibi est-elle une preuve ?
    je suis désolée qu'elle est ressenti les choses ainsi et que les choses ne se soient pas passer comme elle le souhaitait mais je peux vous assurer que la non participation aux exécutifs n'est pas une posture.

    D'ailleurs à ce sujet il faut être juste et reconnaître qu'elle ne défend en rien cette participation aux exécutifs, et que ce qu'elle donne comme exemple pour justifier l'idée du prétexte ce sont simplement le fait que dans certaines régions des comités NPA sont sur une liste unitaire qui offre la liberté à toute les composantes de participer ou non à l'exécutif. Or cette position n'a jamais été acceptée nationalement par le FdG.
    il n'y a pas -pour ce que j'en sais - d'endroit où le NPA a accepté de participer aux exécutifs donc je ne vois rien dans ce texte qui permette d'affirmer que c'est un prétexte

    Enfin, quitte à utiliser la position de Leila encore faut-il avoir l'honnêteté de lire son texte en entier
    http://lappeletlapioche.org/?p=146
    texte ou elle ne se contente pas de remettre en cause la stratégie du NPA contrairement à ce que l'article partisan de Zappi laisserait supposer,mais où elle revient également sur l'attitude du pc et sur la liste en IDF.

    Donc pour votre bonheur : pas de Besancenot et pas de npa... il semblerait que l'on vous gêne si je comprends bien.... :-).... j'en suis désolée pour vous...... mais je crois - je suis même sûre - qu'on ne s'excusera pas d'exister :-)

  31. langue-rouge dit :

    @toto post 122

    La preuve surtout que le NPA est un parti démocratique et ouvert dans lequel on peut en externe et en interne critiquer radicalement les positions majoritaires prises par la direction. Un parti fermé, orthodoxe à la LO ou même très hiérarchisé comme le PG aurait déjà exclu Leila.
    La preuve aussi que ce parti est le réel parti creuset de la gauche de la gauche pour le pire et pour le meilleur d'ailleurs, réunissant des adhérents sur les positions en gros de Mélenchon (même s'ils ne doivent représenter que moins de 10% des adhérents) mais aussi des adhérents sur des positions très proches de celles de LO (probablement aussi autour des 10%).

    Mais encore que je sois prêt à comprendre les raisons qui expliquent tes désaccords avec le NPA; là où j'ai du mal c'est quand tu prétends avoir ton mot à dire sur le candidat que devrait introniser le NPA en IdF. Puisque tu n'as pas l'intention de voter NPA et que tu en es un adversaire féroce en quoi ça te concerne ?

    Pour les mêmes raisons, je ne me permettrais pas de contester au FdG leur légitimité à choisir Pierre Laurent ou Mélenchon vu que je n'en suis ni un électeur ni un adhérent, ça ne te concerne pas. Tu peux ne pas aimer Besancenot, penser que c'est l'être le plus diabolique qui soit, mais tu ne peux pas contester au NPA le choix de décider qui il veut pour le représenter quitte à critiquer par la suite ce candidat.

    Sauf si évidemment ce qui te motive avant tout ce sont les intérêts de ta boutique (et pas l'intérêt supérieur des travailleurs) et dans ce cas je comprends tout. Tu aurais certainement été très compréhensif si on avait choisi un candidat de 90 ans sachant à peine parler et parfaitement inconnu et tu nous aurais souhaité bonne chance je suppose et tu aurais certainement loué notre esprit unitaire qui nous pousserait même sans accord à faire en sorte de faire le moins possible pour ne pas faire trop d'ombre au FdG.
    Tu voudrais peut-être qu'on t'apporte le café ou qu'on imprime vos tracts gratuitement aussi ?

    Perso, contrairement à toi, je considère que le choix du candidat en IdF pour le FdG c'est l'affaire du FdG, point. Quoi que j'en pense du candidat choisi. Je n'ai pas sauté de joie à l'annonce de la nomination de Pierre Laurent et je n'aurais pas été agressif comme toi aujourd'hui si Mélenchon avait été tête de liste même si je pensais qu'avec lui vous auriez fait un peu plus.

    Bref commence par respecter nos choix quitte à les contester et après on pourra discuter tranquilement.

  32. ermler dit :

    Pendant longtemps, il fut communiste.(De ceux qui haïssent un peu les gauchistes, "alliés objectifs" du pouvoir capitaliste).
    Puis, après le déclin de son propre parti et son incapacité à empêcher le virage libéral de son allié socialiste, il se détourna du PCF, constatant avec amertume que celui -ci perdant à chaque élection des pans entiers de son électorat populaire - se réorientait vers une sorte de" post-gauchisme", tendance bobo.
    Détestant autant les libéraux socialistes que l'extrême-gauche dogmatique, son âme de gauche trouva, pour un temps, refuge dans la gauche républicaine, patriote et jacobine incarnée par Chevènement, pour lequel il vota en 2002.

    Après le "flop" Chevènement, déçu, désorienté, il se replia exclusivement sur le côté républicain, jacobin, patriote...incarné par son ex- candidat... tout en se débarrassant de l'étiquette "de gauche" qui lui parut soudain désuète et vide de sens.
    Notre gaillard, en vieillissant se fit donc de plus en plus "républicain", "jacobin" et surtout "patriote"...car il est bien connu que, plus on vieillit, plus on se met à aimer son pays.
    Comme il est également attesté que plus on vieillit, moins on est de gauche (" Qui à 20 ans n'est pas de gauche, n'a pas coeur !... Qui a quarante ans n'est pas de droite, n'a pas de cervelle" !), il se mit de plus en plus à détester la gauche et ses slogans et décida (après s'être "brulé le coeur") que dorénavant, sa cervelle seule guiderait sa pensée politique.
    C'est ainsi qu'il devint, outre un "patriote intransigeant", un raisonneur rigoureux et surtout... pragmatique.
    Son dégoût des "slogans" de gauche, le conduisit - guide par son pragmatisme - à trouver au capitalisme des qualités, des vertus qu'il n'auraient jamais soupçonnés du temps de ses jeunes années...
    Il devint donc un apôtre du "capitalisme comme moindre mal", rejetant même avec dédain les nouvelles expériences de "gauche" apparues en Amérique latine, comme autant de fumisteries mensongères agitées par les "gauchistes" de tout poil.

    Parrallèlement à son adhésion pragmatique au capitalisme productiviste, il cultiva son "républicanisme patriotique," comme un retraité cultive son potager. Il devint donc un obsédé de la chasse aux mauvaises herbes !
    Ayant renoncé à transformer son pays aimé pour le rendre plus "aimable" encore, il se contenta de vouloir le conserver dans l'état où nos grands parents auraient aimé qu'il demeure. Il devint donc allergique à tous les sons, couleurs, odeurs, et autres babioles vestimentaires qui viendraient faite "tâche" dans le paysage bien propret de la "France éternelle", ornée de ses us et coutumes traditionnels.
    Progressivement atteint de gâtisme patriotique, il se mit à détester tous ces étrangers qui ne rentreraient pas dans le moule, et qui viendraient par leurs excentricités exotiques menacer jusqu'aux fondements même de notre identité.

    Bref, l'ex-communiste dont je vous parle existe bien. J'en connais plusieurs et peut-être même que de temps à autres vous en verrez circuler un sur ce blog.
    Cet être étrange et désabusé qui erre depuis des années en tournant le dos à ses illusions perdues, n'est pourtant pas à plaindre. Il a fière allure, parle net, raisonne, argumente, construit et déconstruit avec l'aisance d'un vieux briscard de la joute rhétorique. Il lui reste même, hérité de ses jeunes années, un résidu de pensée marxiste qui peut troubler son interlocuteur; et lui permettre de faire illusion.

    Pourtant, malgré les confidences que je vous ai faites, ne lui dîtes jamais qu'il est de "droite" !
    Car notre ermite refuse toutes les "étiquettes".
    La preuve, c'est qu'il n'a pas voté Sarkozy. Il a seulement "failli".
    Il le fera peut-être la prochaine fois. Sûrement même !
    Mais même s'il le fait, ça ne fera pour autant de lui un homme de droite. Puisque, selon lui, droite ou gauche sont des" mots vides de sens".
    Bien sûr, il fait seulement semblant de croire au "vide" de ces mots-là. Peut-être pour rendre sa dérive moins accablante, sa métamorphose moins cruelle.
    En fait, de ruptures en glissements progressifs, cet homme-là est devenu ce qu'on appelle aujourd'hui.... "un néo-conser'vateur" !
    Pas plus. Pas moins. Mais chut...!

    Ne lui jetez pas la pierre à cet homme-là.
    Cet homme, ça aurait pu être...moi. Car le début de son histoire ressemble beaucoup à la mienne...Au moins jusqu'au passage par Chèvènement.
    Après c'est devenu un toute autre histoire. Dont, rassurez-vous, je vous ferai grâce...

    Que vive le Parti de Gauche !
    Que vive le Front uni de toute la gauche anti-libérale.
    (Slogan).

  33. kilourien dit :

    Je me disais justement la semaine dernière que la seule façon pour le PS de reconquérir un électorat quelconque, c'était d'annoncer chiffres à l'appui la possibilité de revenir aux 37 annuités (et demi !) et sa volonté de le réaliser.
    Tous ceux qui arrivent encore à croire ce qu'ils racontent, surtout après février 2008, voteraient pour eux comme un seul homme.
    ..ce week-end, égaux à eux-mêmes (c'est bien de pouvoir compter sur les gens, comme ça), ils ont rajouté un scellé sur leur cercueil.
    Et de rire.

  34. Alexis dit :

    Et oui, Martine Aubry montre l'existence, malheureusement, de "l'UMP et le PS" : plus rien ne différencie UMP et PS, on le savait déjà, mais là c'est plus évident que jamais...

    Idem sur l'Europe et l'euro malheureusement...regardez ça : http://www.levraidebat.com/article-la-bce-prepare-les-bases-juridiques-de-la-rupture-d-un-pays-avec-l-euro--43374239.html

  35. Hold-up dit :

    @ermler

    Et bien, la messe est dite. Belle plume. 2012 sera la consommation totale de la sainte Eucharistie.
    En 2008, à Versailles, les Français ont perdu leur citoyenneté et ont vu le retour de l'aristocratie triomphante.
    Un bon peuple obscur en appelle quotidiennement à être puni par ses maîtres et aspire enthousiaste à un pouvoir " national-sécuritaire " à passeport capitaliste de plus en plus armé. L'UMPFN s'envisage en 2012 sans moustache pour les hommes, avec pour les dames. Amen.

    Il est temps d'allumer la lumière à Gauche. L'Unité finira bien par ressembler un jour à un interrupteur.

  36. vindicte dit :

    @descartes (#62) (tu n'as pas répondu à mon dernier post sur ce sujet)

    Et alors ? Cela reste des laboratoires. Tu peux par exemple rechercher dans « l’annuaire des laboratoires » (sic) du CNRS, et rien que dans la rubrique « Institut des sciences humaines et sociales », tu trouveras 299 références. Dont beaucoup (je n’ai pas fait le compte, mais a vue de nez je dirais pas loin de 20%) ne sont pas installés dans des universités.

    Ben oui mais il ya 5 UPR (unité propre de recherche, c'est à dire labo que l'on peux dire être labo CNRS au sens strict. (faudrait peut ajouter les USR, mais ça fait pas grand chose de plus).
    Il y a d'autre chose que des universités en effet: grandes écoles, musées, instituts divers...

    « Quasiment tous » ? Pourrais-tu m’indiquer d’où tu sorts cette affirmation ?
    C'est dans les statuts.

    Ni justifie qu’on arrive sur son lieu de travail à 10 heures.
    Bon je reprend parce que visiblement c'est laborieux: En shs il n'y pas de bureau! Le lieu de travail n'est donc pas le labo pour tout ce qui est recherche. Si tu veux une comparaison avec le privé, les chercheurs télétravail. C'est quand même pas compliqué.
    Si tu veux militer pour donner des bureaux aux chercheurs, je t'en pris, mais il ne me semble pas que cela soit la priorité absolu.

    Et la politisation est assez forte…
    Mouai, pour la syndicalisation il y a des chiffres, pour la politisation... (c'est pour cela que Dorant a répondu comme cela je crois.)

    "Pourrais-tu m’indiquer quel est l’écart de carrière et des primes entre les dix pour cent qui ont les plus faibles évaluations et le dix pour cent ayant les plus fortes ?"
    Les primes c'est Sarkozy, mais il ya des chercheurs qui restent chargé de recherche toutes leurs carière et d'autre qui devienne DR (2 et 1). Je crois que c'est asser substanciel financièrement. Après les modalités d'évaluation (et de concours) pourraient être améliorée qualitativement, je crois (mais pas en mettre plus, en fait cette affaire d'evaluation conduit à plus d'injustice que de justice il me semble).

    l’évaluation on s’en fout.
    Si c'était vrai, je dirais tant mieux, car le modèle ultra évalué conduit (en Italie par exemple) à des chercheurs qui passent leurs tant à faire des projets et des articles creux pour garder leurs position. Bien moins rentable que d'avoir au pire quelques faineants.

    Tu peux accéder à l’annuaire des laboratoires (que ce soit ceux de sciences humaines ou les autres) du CNRS ici. Tu noteras qu’il y a 299 laboratoires répertoriés à l’Institut des sciences humaines et sociales. Bonne détente…

    cf ci-dessus.

    PS: J'ai l'impression que tu es aigris, il y en a, et il y a bien sûr des améliorations à faire, mais il ne faut pas pour autant dire n'importe quoi ou promouvoir des idées qui vont dans le sens d'une déterioration plutot que d'une amélioration (il suffit de regarder les autres pays pour s'en convaincre).

  37. jennifer dit :

    Ermler post 59
    Je n'avais pas vu l'humour du tout et ça m'a perturbée. Ouf je préfère!

  38. Gersyn dit :

    Valls et Moscovici sont les Besson, Bockel ou Kouchner de demain...
    Je suis très déçu par Martine Aubry, qui a incontestablement une âme plus authentique que ces tristes sires.
    En tant que chef d'appareil, nul doute qu'elle est à la recherche de subtils équilibres internes au paquebot PS, lequel a de furieux airs de famille avec un grand navire de croisière jadis naufragé..
    Le Radeau de la Méduse, c'est pour plus tard!
    En tout cas tu as raison Jean-Luc: devant l'ignoble discours libéral, Martine bat en... Retraite.
    Mais pas l'immense majorité des citoyens de ce pays!

  39. Hold-up dit :

    Communiqué : les Gaullistes de gauche appellent à voter Front de Gauche

    Le CNGG, Collectif National des Gaullistes de Gauche, appelle les français qui se reconnaissent dans les valeurs du gaullisme, à soutenir, partout en France, le Front de Gauche lors des élections régionales de mars prochain. Si ces élections ont, par nature, un enjeu local, elles auront aussi et surtout un enjeu national majeur, les futurs conseils régionaux ayant vocation à constituer un contre pouvoir indispensable face a l’hyperprésidence de Nicolas Sarkozy

    Dans tous les domaines, la politique menée aujourd’hui par le pouvoir est contraire à l’intérêt général.

    La spéculation financière, que les cadeaux fiscaux aux plus riches encourage, reprend ses habitudes après l’orage alors que le chômage de masse, les délocalisations et la précarite sociale ne cessent de s’accentuer, en dépit des mouvements de menton et des manœuvres de diversion qui ne trompent que ceux qui veulent bien l’être.

    Les effets délétères du Traité de Lisbonne, imposé malgré le désaveu d’une grande majorité de Français, commencent à se faire sentir. Le modèle social français, hérité de la politique du général De Gaulle, est aujourd’hui brutalement remis en cause par la fuite en avant ultralibérale, camouflée sous le vocable fallacieux de « réformes », à commencer par la Sécurité Sociale et les retraites, malmenées comme elles ne l’avaient jamais été depuis 1945

    Le Front de Gauche s’inscrit comme le fer de lance de la défense sans faiblesse des acquis sociaux et de leur développement dans le combat contre les inégalités. Le progrès social est le moteur essentiel du développement économique ; il sera demain la meilleure garantie du progrès écologique nécessaire.

    C’est ainsi qu’une force de progrès déterminée pourra construire, sans exclusives ni calculs trop savants, le rassemblement de toute l’opposition qui permettra la victoire des Républicains et le retour a la justice sociale.

    Le Directoire : Etienne Tarride ; Gilles Bachelier ; Paul Violet "

  40. jean ai marre dit :

    Ermier, belle plume, belle élégance dans les propos. Justesse dans les mots, Cet homme là ne pouvait pas être toi, trop de différence de coeur.
    Salut camarade.

  41. Sacré Langue rouge, Sur Malakine, un blog que j'aime bien, j'ai lu les délires que tu écris sur le PG...

    Ceci dit, ça m'a bien fait rire quand le taulier t'a pris pour un type de debout la France ! Tu ne rates pas une occasion, même quand c'est hors sujet ! Obsession quand tu nous tient !

  42. h2b dit :

    Et bien sûr, le très Sarkosiste Yves Calvi en fait immédiatement un C dans l'Air !
    après : les malheurs de cécilia (une 10aine de..dans l'air, et un bon millier de C Sarko...)

  43. Raphael Q. dit :

    Camarades du Front de gauche (j'espère que je suis toujours autorisé à vous appeller ainsi),

    A vrai dire et pour être totalement franc, vos réactions, ainsi que celle de MGB, de Duflot et de la presse bourgeoise me font doucement rire, mais d'un rire joyeux.
    J'étais l'un des membres de la coordination régionale qui ont le plus poussé pour que Olivier soit candidat, et toutes ces réactions me font croire que l'on a vu juste.

    Après tout,pourquoi reprocher au NPA de désigner le militant qu'il veut à la tête d'une liste? A aucun moment, je n'ai commenté longuement la désignation de Pierre Laurent? Pourtant elle était tout sauf démocratique.
    Si Laurent et le PC notamment (je ne parle pas du PG car ce n'est pas la même chose) voulait vraiment une liste unitaire avec en IDF, ils seraient venus aux réunions, or ils ne l'ont pas fait. Une liste unitaire en IDF, je l'ai souhaitée et j'aurai trouvé complétement normal qu'elle conduite par un PCF vu l'implantation qu'ils ont dans la région, dans ce cas de figure là, il n'y aura pas eu de tête de liste NPA et donc pas de Besancenot.

    On ne peut nous faire porter le chapeau de la division cette fois-ci (même si nous avons également notre part de responsabilité). Nous sommes partenaires et serons partenaires sans doute dans la moitié des régions, alors on peut passer notre temps à se taper dessus, ça brouillera complétement le message et on passera à côté de la campagne les uns comme les autres!

    Ce qui a été possible en Languedoc, en limousin, en pays de la loire, en basse normandie, en bourgogne, en champagne ardennes, en bretagne, en franche comté et peut être encore dans deux autres régions, ne l'a pas été en Ile de France. Donc chacun ménera sa liste e, en espérant l'unité la prochaine fois....

    Remarquez au passage qu'à l'exception du limousin, les seules régions où l'unité a été possible, c'est les régions où le PC n'est pas tête de liste. On peut se poser des questions non?

    Autre aspect, sur les exécutifs, je pense que vous n'avez pas bien compris le débat interne, toutes les positions étaient unanimes sur la non participation d'éventuels élus NPA aux exécutifs.

    La motion C que j'ai défendu ouvrait la voie à des attitudes différentes sur les exécutifs tout en insistant sur le fait que les élus n'iraient pas dans l'état actuel des rapports de force à gauche. Façon de ne pas faire de cette question un préalable.

    Quant à Leila et certains de C&A: ils ne représentent que 10 personnes à tout casser à être sur cette position floue sur les exécutifs et qui "serait" peut être favorable à y rentrer.

    Et pourtant ils ont le droit de s'exprimer et militer au NPA, même en étant critique, je pense qu'un autre parti que le NPA aurait déjà exclu Leila (et je ne le souhaite pas!).

    Sinon pour en revenir à OB, nous vous inquiètez pas -si votre crainte est uniquement électoraliste- il fera sans doute moins de 5%. Quoique quand j'écoute les réactions sur sa candidature autour de moi au boulot de la part de gens de gauche, mais pas du tout NPA, je me dis peut être que j'ai tort et vos craintes ont raison d'exister.....

  44. langue-rouge dit :

    @des pas perdus post 140

    Tu rigoles j'espère ? Malakine, j'ai jamais entendu parler de ce blog. Tu ne t'es pas dit que ça ne pouvait pas être moi tout simplement ? Ce n'est pourtant pas difficile. Tu te renseignes sur le mail, tu compares le style et tu te fais ton avis plutôt que de jouer à celui qui découvre que les pseudos sur le net sont parfois repris par d'autres.

    Sinon j'ai fait une recherche sur google et j'ai trouvé ça: http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/12/malakine-vers-de-nouveaux-horizons.html#comments Mais aucunes traces d'un langue-rouge.

  45. Hold-up dit :

    Depuis 30 ans, les revenus de la majorité des salariés ont baissé, par Jacques Sapir

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2963

  46. Hold-up dit :

    "Retraites : il n’y a pas de fatalité démographique " par Jean-Jacques Chavigné

    "En 40 ans la richesse de notre pays doublera. C’est le point aveugle de tout débat sur les retraites. Jamais cet aspect déterminant de l’avenir économique n’a pu être publiquement débattu. "

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2964

  47. Descartes dit :

    @Vindicte (#135)

    Ben oui mais il ya 5 UPR (unité propre de recherche, c’est à dire labo que l’on peux dire être labo CNRS au sens strict.

    Je ne vois pas ce qui t'autorise à décider que seuls les UPR peuvent "dire être laboratoire CNRS au sens strict". Le CNRS met toutes ces unités dans l'annuaire de ses laboratoires. Je n'ai aucune raison d'être plus papiste que le pape dans ce domaine. Si le CNRS juge que ce sont des laboratoires CNRS, je ne vais pas dire le contraire...

    « Quasiment tous » ? Pourrais-tu m’indiquer d’où tu sorts cette affirmation ? C’est dans les statuts.

    Dans les "statuts" de qui ? Pourrais-tu m'indiquer la référence du texte ? Parce que dans le décret du 6 juin 1984 modifié il est écrit (art 2) que "les enseignants chercheurs ont une double mission d'enseignement et de recherche". On ne parle nulle part d'administration.

    Bon je reprend parce que visiblement c’est laborieux: En shs il n’y pas de bureau! Le lieu de travail n’est donc pas le labo pour tout ce qui est recherche. Si tu veux une comparaison avec le privé, les chercheurs télétravail. C’est quand même pas compliqué.

    Je reprends parce que c'est laborieux. Moi je n'ai pas parlé de SHS, j'ai parlé des chercheurs fonctionnaires du CNRS. La grande majorité de ceux que je connais ont bien un bureau.

    Les primes c’est Sarkozy, mais il ya des chercheurs qui restent chargé de recherche toutes leurs carière et d’autre qui devienne DR (2 et 1). Je crois que c’est asser substanciel financièrement.

    Ce n'était pas la question. Je n'ai pas dit qu'il n'y ait pas de différence en termes de carrière. Ce que j'ai dit, c'est que l'influence de l'évaluation sur la carrière est relativement mince. Pour toi, ceux qui ont une bonne évaluation sont-ils surs de devenir DR ?

    PS: J’ai l’impression que tu es aigris, il y en a, et il y a bien sûr des améliorations à faire, mais il ne faut pas pour autant dire n’importe quoi ou promouvoir des idées qui vont dans le sens d’une déterioration plutot que d’une amélioration (il suffit de regarder les autres pays pour s’en convaincre).

    Rassure-toi, je ne suis pas "aigri". Simplement, je suis fatigué de voir des gens se draper de l'intérêt général pour défendre leurs petits avantages privés. Chercheur, c'est le plus beau métier du monde. Seulement, c'est un métier qui entraine des devoirs. Il y a des gens qui vous payent avec leurs impôts, et ces gens ont droit d'exiger du chercheur qu'il mette toutes ses capacités au service de la société et qu'il fasse un travail de qualité. Le modèle du chercheur "libre et indépendant" qui fait ce qu'il veut et qui n'a de comptes à rendre à personne est une monstruosité. Il sert à protéger un grand nombre de parasites, qui finissent par donner les bons arguments aux libéraux qui n'aspirent qu'à détruire toute recherche publique.

    Si l'on aime la recherche publique (et c'est mon cas), alors il faut se battre pour que le système utilise rationnellement les moyens qui lui sont donnés en se rappelant toujours que le système de recherche doit être au service de la société, et non pas des chercheurs. En un mot, il faut un système exigeant.

  48. vindicte dit :

    @Descartes #119

    Je vois mal en quoi le fait d’interdire la burqua « changerait de sens » si en même temps on abolissait le régime particulier des cultes en Alsace-Moselle

    Tu devrais faire plus de shs, le contexte est archidéterminant dans la constitution du sens. (on pourrait même soutenir cela dans les sciences durs, mais mes exemples seraient un peu techniques).

    Ricardo, qui considère que la « valeur » d’un bien est celle du travail investi dans sa production, Marx qui considère que c’est le « travail socialement nécessaire » pour sa production qui la détermine…

    Ce sont des définitions fortement incomplètes car elles ne tiennent pas compte des matières premières (non extrait, il faudrait même dire avant leur découverte), or elles ont de la valeur ou sinon ont parle d'une définition technique qui n'a finalement pasgrand chose à voir avec notre débat.
    Au passage, on pourrait légitimement dire que la finance (dans ta vision de l'économie) a de la valeur, puisqu'elle est censée mettre l'argent là où il faut pour investir, ce qui est socialement nécessaire et correspond à du " travail investi". (d'où l'idée de faire un pôle public de finance, et non pas de la supprimer).
    Je te conseil vivement de regarder lien.

    Un titre (et cela inclut la monnaie) n’a de valeur que dans la mesure ou je peux le transformer dans un biens.

    Oui et non. ça c'est plutôt avant les années 80.

    Il s’ensuit que la valeur des titres (qu’il ne faut pas confondre avec leur prix) ne peut croître que si la valeur des biens disponibles croit. Mais voilà: seule l’activité productive peut accomplir ce miracle…

    J'aimerais bien savoir ce que tu entend par valeur. Lorsque Marx centre la valeur sur le travail c'est précisément pour donner de la valeur au travail, autrement dis c'est performatif plutot que descriptif. Au passage, si valeur c'est en gros quantité de travail, les socialistes ont toujours été décroissant puisqu'ils ont abaissé le temps de travail.
    Tes concepts flottent.

    Cela ne veut pas dire que les processus financiers n’aient pas des effets sur la production réelle (notamment, en choisissant à quelle activité ira le capital disponible). Mais en eux mêmes, ils ne produisent aucune valeur.

    La thèse de Lordon est précisément qu'ils sont dans une position ou ce sont eux (et non pas le travail par exemple) qui déterminent la valeur (et donc se taillent la part du lion).

    En fait, la démonstration est très facile.

    Ben non, vu que ton cadre théorique est périmé. Et très bisounours pour le coup.

    Si tel était le cas, on verrait les prix baisser (déflation)
    Il y a de la déflation dans certains domaines (nouvelles techs, prix des matières premières agricoles,...)


    Pour ce qui concerne l’idée que « la consommation engendre des bénéfices », cela n’est vrai que si la consommation est satisfaite. Si la demande augmente et l’industrie n’est pas capable de suivre,

    certes

    Le fait qu’on puisse produire des liquidités « ex nihilo » déguise le fait qu’il s’agit d’un jeu à somme nulle, en donnant l’illusion que tout le monde peut gagner tout le temps.
    oui et non, et c'est le coeur du problème:
    d'abord ce que tu appelle correspond à ce que j'appelle production semble t il, mais pour moi il n'y a pas de quantitatif simple (une seule grandeur) derrière. Le hic actuellement c'est que la valeur de la production est faible pour les yeux des financiers et communicant (changement initié dans les années 80).

    "Et l’illusion durerait aussi longtemps que personne ne s’avise de transformer la monnaie ainsi multipliée en biens réels. "
    Ce n'est pas une illusion au sens où c'est sur cette base que se fond les échanges (tant que...)


    Les acteurs économiques prennent leurs décisions pour « avoir la plus forte rentabilité du capital » depuis que le capital existe.Et ça n’a rien à voir avec les « stock options », qui n’existent que depuis une vingtaine d’années. Je veux bien qu’on accuse les « stocks options » de tous les maux, mais leur reprocher d’avoir provoqué une « transition » qui a eu lieu quelques milliers d’années avant qu’elles apparaissent, c’est aller un peu loin… D’ailleurs, je vois mal ce que cela a à voir avec la question des « artifacts ».

    Artefacts! Je ne suis pas d'accord. L'utilité politique des stock option a été de faire converger l'intérêt (l'argent gagné) des dirigeants d'entreprise avec celui du capital.
    En gros avant la logique des (grosses) entreprises était plutot une stratégie de dévellopement (de celle-ci, avec des bénéfices), nottament en jouant sur la qualité des productions (moyen long terme), alors qu'il s'agit plutot maintenant de maximiser la rentabilité à court terme (quite à asphixier les entreprises).

    Ceux qui livrent chez toi de l’eau potable cherchent aussi la rentabilité maximale de leur capital. Est-ce que cela transforme l’eau potable en « artifact » ?

    Non, l'exemple te semble absurde, mais je vais quand même relever le gant. Imagineons que l'on ai un marché de l'eau. (versus un service public). Pour créer ce marché il faut s'arranger pour que l'eau puisse venir de deux (ou plus) centres différents. En plus il faut faire de la pub, et je ne parle pas des nombreuses non-économies d'échelles.
    Sans compter que l'infrastucture va être entretenue le moins possible ce qui va faire de gros coût pour remettre les choses en ordre après.
    Tu vois ce que j'entends par artefacts.

    Faut que, y a qu’à…
    Ben oui, il faut que l'autre gauche prenne le pouvoir, je pense que c'st une nécessité imperieuse.
    Mais on ne peut pas vouloir changer les choses sans faire des proposition, tu l'admettras.

    Le problème, c’est que la logique de la plus haute rentabilité du capital ne vient pas de rien
    La plus haute rentabilité du capital? En quel sens?
    Quand à la situation actuelle non elle ne viens pas de rien (j'aime beaucoup le concept de rivalité mimétque).
    .

    Je suis sur que lorsque tu fais un investissement (et je ne parle pas seulement de mettre de l’argent dans un banque, je pense aussi quand tu investis ton travail dans une association ou dans une activité quelconque) tu cherches à obtenir le maximum de résultats avec le minimum d’efforts.

    Oui et non, le perfectionisme par exemple est une attitude où tu fait quelque chose à fond alors que tu pourrais faire plusieurs choses dans le même temps et être plus efficace. Tout dépend en fait de ce que l'on apelle résultat (c'est bien la question de la valeur que l'on retrouve ici.

    Si la recherche de nourriture occupait toujours le 95% de notre temps (et la reproduction le 5% restant…)

    C'est un peu l'état de la recherche en Italie...
    Le hic c'est précisément que suivant des critères asser ordinaires de qualité de vie la strucure même du capitalisme actuel est incompatible avec le progrès humain (cf J. Généreux par exemple).

    Alors, « mettre d’autres principes aux postes de commande », pourquoi pas. Mais comment se soutiennent socialement, ces principes ?

    Ça c'est la question clef, j'en suis d'accord. J. Généreux à essayer d'y répondre en partant de ce que l'on sait sur l'homme aujourd'hui dans le socialisme néomoderne. Je ne vais pas essayer de me lancer dans un résumé d'autant plus que je ne l'ai pas sous la main, là.

    La Grande Conspiration des industriels qui fabrique des machines irréparables pour que l’on soit obligé d’en acheter tout le temps de nouvelles…

    C'est pourtant une conséquence évidente de la théorie de maximisation du profit.

    Mais au fonds, qu’est ce qui t’empêche de réparer ta machine à laver ? Rien, absolument rien.
    J'espère que tu es tout de même conscient que suivant la manière dont des objects sont conçus, la réparation pour des problèmes simples est facile, difficile ou impossible.
    Il y a le problème des pièces aussi.

    "Simplement, l’efficacité de l’appareil industriel est telle que réparer ta machine est devenu plus cher que de la remplacer. "

    Puisqu'il est si efficace, le transfert des 10% ne pose pas tant de problème.

  49. dorant dit :

    @descartes:
    Quelques précisions : UPR : unités propres de recherche - ce sont les seuls labos du CNRS. Ils sont en extinction. Les autres sont des UMR (mixtes) en fait quantitativement dominés en SHS par les universitaires- entre 80 et 100 %.
    La tendance lourde du CNRS est de se transformer en "agence de moyens" (hélas !) et de se fondre dans des "alliances" comme avec l'INSERM, l'IRD et les universités. Or, le monde entier nous envie le CNRS ! son indépendance et la qualité de ses chercheurs et administratifs. Une enquête récente l'a montré en tête de tous les instituts de recherche. Le dernier Prix Nobel français en Physique a longuement justifié la place du CNRS dans le succès de son équipe.
    Bien qu'universitaire, e ne pense pas que les universités soient actuellement capables de conduire sur le long terme les politiques scientifiques dont la société a besoin. Pour de multiples raisons et notamment parce qu'elles sont désastreusement sous-financées.
    Il faudrait longuement expliquer en quoi l'ANR (recherche sur projet) est un vrai miroir aux alouettes et brise les labos et le sens du collectif au profit des coteries et des cliques.
    Quant aux universitaires, ils administrent eux-mêmes leurs établissements : directeur de département, doyen, président, vice-président etc, membre des CA... Comment appeler autrement ces mandats que de l'administration. Mandat accompli dans le plus grand bénévolat. Mon doyen a une décharge de 25 % pour administrer une composante de 5000 étudiants, 140 e-c et seulement une quinzaine d'agents administratifs. Qui accepterait ailleurs une telle charge pour si peu?
    Cela dit, le système est à bout de souffle. Insulter les universitaires comme l'a fait Sarkozy (discours du 22 janvier 2009, "il y a de la lumière et c'est chauffé") masque mal le projet élitiste et régressif qui concentrerait une recherche (qui n'a jamais été autant pilotée aussi autoritairement) sur quelques sites et dans une perspective de rentabilité à très court terme.

  50. Descartes dit :

    @Vindicte (#58)

    Ben il passe l’ensemble de la conference a attaquer les préjuger à base de consensus scientifiques internationaux et de statistiques que l’on ne peut pas soupçonner d’être partisane (en tout cas pas des gauchistes invétérés: (l’OMC, l’OCDE, le gouvernement,..)

    J'ai perdu une bonne demie heure à l'écouter. Je te fais remarquer qu'il ne conteste pas que le déficit soit un vrai problème. Il se contente de le mettre en perspective, à mon avis avec des arguments faibles (comparer le déficit de la SS avec le déficit de l'Etat, par exemple, n'a aucun sens). J'attire ton attention sur le fait qu'on peut, à partir de statistiques "qu'on ne peut pas soupçonner d'être partisanes" une présentation partisane, en choisissant avec soin ce qu'on montre et ce qu'on ne montre pas.

    Ben si, si tu parle du monde tu doit avoir un lien avec l’empirie, sinon tu spécules.

    Tout à fait. Mais le fait que la dépense médicale augmente plus vite que le PIB (c'est à dire, que la richesse totale disponible) est un fait empirique. Que les comptes sociaux sont en déficit, là aussi c'est un fait empirique. Que les médecins sont payés à l'acte (et donc, plus ils font des actes, plus ils sont payés quelque soit l'utilité de l'acte) c'est aussi un fait empirique. Et je pourrais continuer comme ça très longtemps...

    Franchement, je veux connaître ton opinion: penses tu réellement que notre système basé sur les trois piliers qui sont le libre choix du médecin, la liberté de prescription et le payement à l'acte n'a pas une tendance a augmenter la dépense sans limite ? Quels sont pour toi les mécanismes qui limitent l'accroissement de la dépense ?

    "Qui décide ? Toi ? Moi ? Le Pape ?" Allons ne soit pas ridicule, j’ai fait référence à des systèmes existant non?

    Lesquels ? Je n'ai pas vu que tu fasses référence à aucun "système existant" pour décider quelles sont les recherches qui doivent être financées et au contraire celles qui doivent être abandonnées. Tu me donnes une longue liste de recherches "fondamentales", en apparence sans application pratique immédiate, mais qui ont servi de base plus tard (et dans certains cas beaucoup plus tard) à des applications extraordinairement utiles. Mais tu ne me dis pas comment, à l'époque ou ces travaux ont été menés, on pouvait reconnaitre ces recherches de la liste bien plus longue de projets qui n'ont abouti à rien. Or, les choix de financement ne peuvent pas se faire à postériori. Comment reconnaître aujourd'hui ce qui mérite d'être financé et ce qui ne le mérite pas ? Voilà la question.

    "La recherche française était bien plus « productive » en termes d’idées nouvelles du temps où la recherche n’était pas fonctionnarisée. Ou sont les Curie, les Langevin, les Becquerel d’aujourd’hui ?" Comme je te l’ai dit, on ne le saura que dans 10 20 100 ans. Si tu veux des noms j’aurais bien quelques idées… (de français hypernovateurs)

    Pourquoi ? Les découvertes des Curie, Langevin et Becquerel ont été reconnues comme fécondes de leur vivant (et alors même qu'ils étaient très jeunes, pour certains). Et j'aimerais, si tu pouvais, connaître les noms de ces chercheurs français que tu considères si féconds. Parce que ce n'est pas parce qu'on est "hypernovateur" qu'une recherche est féconde. La nouveauté n'est pas une garantie, ni en science, ni dans aucun autre domaine.

    « en échange on vire tous les autres. Ok ? » ben non.

    Et pourquoi pas ?

    Depuis quand les fonctionnaires sont « indépendants vis à vis des différents pouvoirs » ? De fait il y a beaucoup moins de fraude scientifique en France qu’au USA.

    Mais la fonctionnarisation n'a rien à voir avec ça. Avant 1981, les employés du CNRS n'étaient pas des fonctionnaires, et je ne sais pas que la réforme de 1981 ait significativement réduit la "fraude scientifique". J'ajoute que beaucoup de grands établissements publics de recherche n'ont pas de chercheurs fonctionnaires (c'est le cas du CEA, par exemple), et cela ne les a pas empêchés d'avoir des excellents résultats.

    « Et le public a donc le droit de leur poser un certain nombre d’exigences et de contrôler leur travail. » Ben il y a toujours eu des rapports d’activité

    C'est vrai... il y a toujours les rapports d'activité. Dis moi, quand as-tu pris pour la dernière fois le temps de relire le rapport d'activité d'un laboratoire de sciences humaines du CNRS ? Pitié... le rapport d'activité, c'est une espèce de figure imposée dans laquelle on raconte ce qu'on a fait. Jamais vu un rapport d'activité qui se penche sur la compatibilité entre les travaux et les "exigences" posées par le public. Quand aux recherches arrêtées suite à un rapport d'activité... j'aimerais bien en connaître des exemples.

    « J’ai trop fréquenté les laboratoires de sciences humaines du CNRS pour pouvoir te faire une liste des abus longue comme ton bras. » Ha oui, c’est bizar déjà un labo en science humaine c’est souvent plus administratif qu’autre chose, quand aux abus j’aimerais savoir de quoi tu parles, moi la plupart du temps je vois plutot des chercheurs qui vont à des colloques à leurs frais parce qu’il n’y pas de financement.

    Quelques exemples d'abus: des gens qui ne sont jamais au labo, qui "travaillent chez eux" (ie sur le canapé avec la zapette à la main). Des gens qui travaillent depuis 40 ans sur un sujet très étroit, dans lequel tout à été trouvé et retrouvé depuis longtemps, mais qui n'ont pas envie de faire l'effort intellectuel de se lancer dans un autre domaine. Des gens qui travaillent sur des sujets scientifiquement sans aucun intérêt mais qui sont politiquement "payants"... Je te conseille de discuter un peu avec un directeur de laboratoire, je t'assure que tu auras des exemples par centaines.

    Contente toi de suivre la lettre de mon texte, au lieu de devoir imaginer des pensée ridicules pour pouvoir essayer de me contredire. Mais, et là on rejoins le problème de la santé, je suis enclin a penser que la fraude ou les abus sont suffisamment peu nombreux pour que l’on puisse se limiter à un controle raisonnable plutot qu’une précarisation systématique des situations.

    Et sans "vouloir imaginer des pensées ridicules", j'imagine que tu bases ton idée que "la fraude ou les abus sont suffisamment peux nombreux" sur quelques données empiriques ? Parce comme disait un ami à moi, " si tu parle du monde tu doit avoir un lien avec l’empirie, sinon tu spécules"...

    En fait, et sans "vouloir imaginer des pensées ridicules", je pense que tu fondes ton raisonnement sur un principe fort bisonours, à savoir, que les chercheurs (ou les patients et les médecins, pour faire le lien avec la politique de la santé) sont fondamentalement bons et donc respectent les règles et travaillent correctement spontanément, sans qu'il soit besoin de contrôle. Que les systèmes s'équilibrent spontanément.

    Moi, qui suis anti-bisounours, je pense le contraire: s'il n'y a pas de mécanisme de rappel, les systèmes divergent. Si je dis aux médecins "vous serez payé d'autant plus que vous voyez plus de patients", les médécins chercheront à augmenter le nombre de visites, même si cela ne sert à rien. Si je dis aux chercheurs "vous pouvez organiser votre travail comme vous le voulez et choisir vous même vos sujets", et bien, il y aura une minorité peut être qui agira dans le sens du bien public, mais la plupart agiront de manière à maximiser leur bien-être. C'est triste, mais c'est comme ça.

    Au passage, la bibliométrie a un sens très différent suivant qu’elle soit une mesure de valorisation individuelle (auquel cas elle conduit à une surproduction artificielle d’articles) ou collective (auquel cas il n’y a plus ce problème d’autoréférentialité).

    J'admire ton optimisme. La bibliométrie individuelle conduit à des accords entre les individus, la bibliométrie collective conduit à des accords entre laboratoires... mais au fond le problème reste entier.

    « qui arrivent au boulot à 10 heures, partent à 16 heures, prennent deux heures pour déjeuner et deux pauses-café d’une heure chacune. » Chacun organise son travail comme il veut, la question est de savoir s’ils avancent dans leurs recherche. Remember Feigenbaum.

    Certes. Mais si je constate que les recherches n'avancent pas (ce qui ne peut être constaté qu'à postériori), est-ce que je peux les obliger à rembourser les salaires perçus ? Parce que c'est un peu facile: "chacun organise son travail comme il veut" (y compris de travailler chez soi sur le canapé du salon zapette en main), est payé à la fin du mois... le rève, quoi...

    La question fondamentale ici est: qu'est ce que je paye chez un chercheur ? Si c'est sa production, alors il est libre de s'organiser comme il l'ententd, mais si la production n'est pas au rendez-vous, il ne devrait pas être payé. Si c'est son travail (qu'il produise ou pas), alors j'ai le droit d'exiger de lui la présence sur le lieu de travail et le respect des consignes données par sa hiérarchie.

    Non, parce que cela ne permet pas de faire avancer les connaissances (et donc les applications qui en découlent). L’utilité est en générale imprédictible.

    Alors je repose la question à laquelle tu évites soigneusement de répondre: comment tu fais la différence entre les recherches dignes d'être financées avec l'argent public, et celles qui ne devraient pas l'être ? Mais peut-être proposes tu de salarier tout individu qui proposerait une recherche, quelqu'elle soit... puisque "l'utilité est en général impredictible"...

    C’est amusant:Luc Montagnier a écrit en février 2008 dans son livre Les combats de la vie publié chez Lattès : « La biologie moléculaire [...] a atteint des limites et elle n’explique pas tout. Certains phénomènes, comme l’homéopathie, restent mystérieux. Je fais allusion à certaines idées de Jacques Benveniste (le scientifique qui a inventé la « mémoire de l’eau ») car j’ai récemment rencontré des phénomènes que seules ses théories semblent pouvoir expliquer. Je pars d’observations, pas de croyances. Certaines choses nous échappent encore, mais je suis convaincu qu’on saura les expliquer de la manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des recherches à ce sujet ! Si l’on commence par nier l’existence de ces phénomènes, il ne se passera rien. »

    Ce qui prouve que même les plus grands peuvent dire des conneries. Parler de l'homéopathie comme d'un "phénomène", c'est déjà curieux. Mais le raisonnement l'est encore plus. En matière scientifique, c'est surtout la méthode qui compte. Personne n'a jamais réussi à reproduire les expériences que Benveniste affirme avoir réalisées, et Benveniste lui même n'a jamais réussi à les reproduire devant des observateurs indépendants. Ces expériences sont, si l'on est gentil, des erreurs, si l'on est méchant, des falsifications. Mais en tout cas, elles n'ont rien de scientifique, puisque la reproductibilité est un élément fondamental de tout travail scientifique. Dire que les théories de Benveniste peuvent expliquer des phénomènes ne veut rien dire. La théorie selon laquelle il existe un dieu tout puissant, omniscient et doté d'un solide sens de l'humour peut expliquer la plupart des phénomènes observables, y compris l'homéopathie. Faut-il pour autant financer la recherche théologique sur fonds publics ?

    C’est très très très compliqué l’eau, il y a des liaisons hydrogènes dans tous les sens.
    Tu préfères peut être avoir des situations à la Boltzmann?

    Je n'ai pas compris cette remarque. Qu'est-ce que tu appelles "situation à la Boltzmann" ?


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