09sept 09

ZUT! Mon fil conducteur pour cette note s'est révélé pendant que je dormais, après avoir fini fort tard la note que m'avait inspirée l'audition de monsieur Barroso par mon groupe GUE/NGL au Parlement européen. J'augmente donc mon post d'une réaction à l'évènement qu'est pour moi, ce matin, la révélation du système de tricherie généralisée dans les votes du Parti socialiste. Je donne donc un nouveau titre qui englobe les deux questions: «le jour des tricheurs». J'en parle.

MON TEMOIGNAGE, MES SOUVENIRS

On trouvera dans les archives de ce blog les articles que j'ai consacrés à la tricherie dans les élections internes du Parti socialiste, du temps où je m'acharnais au PS à gagner des votes que la tricherie dénuait de tout sens. La triche était déjà connue en effet. On ne discutait que son ampleur. L'impression de système généralisé devenait de plus en plus forte à mesure que les scénarios se répétaient. Par exemple l'ordre dans lequel les fédérations votaient, les plus grosses corrigeant le résultat des plus petites d'autant plus facilement que certaines représentent à deux ce que pèsent des dizaines d'autres. L'observateur a ainsi l'impression en première semaine que la partie est disputée puis qu'elle se dénoue en deuxième semaine, d'une façon «incontestable». Mon intime conviction s'est fixée quand j'ai été personnellement témoin de deux situations où j'ai été impliqué dans un «arrangement» entre «camarades responsables». Quand je fus candidat contre Hollande après le Congrès de Brest du PS. Le système d'élection au suffrage universel du premier secrétaire commençait. Un désordre inouï régnait. La commission fut réunie pour dépouiller les résultats. Les procès verbaux étaient bidonnés de tous côtés. Des sections qui n'avaient pas voté étaient censées avoir centralisé des résultats, certaines fédérations envoyaient successivement des procès verbaux différents. Les représentants de mon courant quittèrent la commission, la centralisation du vote ne fut jamais finie, et le résultat ne fut jamais acté. Dans le bureau de François Hollande, en tête à tête, nous avons eu une explication sérieuse. Je lui ai dit que je ne doutais pas qu'il ait gagné et donc que je ne cherchais pas à salir son entrée en fonction mais que je n'étais pas d'accord pour être humilié de cette façon avec un tel «vote». On convint donc d'un résultat qui serait annoncé : 85 % pour lui, 15 % pour moi. On gagnait des voix tous les deux par rapport aux votes des motions. Reste que c'était un arrangement. Comme d'habitude avec Hollande, rien ne fut tenu. Le jour même il fut annoncé au conseil national du parti un résultat «voisin du score des motions au congrès». Je protestais entre quatre yeux. Il me rassura. Trois semaines plus tard le journal du parti publiait en bas de pages un résultat «conforté»: 92 % pour lui, 8% pour moi, moins que ma motion de congrès! On peut vérifier ça en reprenant les verbatims des Conseils nationaux du Parti socialiste et la collection des journaux du PS qui montre comment, curieusement, le résultat du premier vote pour le premier secrétaire a été publié si longtemps après qu'il ait eu lieu. La seconde fois ce fut pour le congrès du Mans du PS, celui qui suivit le vote «non» au référendum. Dans la nuit nous étions dans le bureau de Claude Bartolone où se centralisaient les résultats pour notre motion dont Laurent Fabius était le premier signataire et moi le second. L'écart de chiffres entre ceux donnés au compte goutte par le siège du parti et les nôtres étaient annonciateurs d'une catastrophe pour nous. Les premiers commentaires donnés par Stéphane Lefoll et François Rebsamen nous plaçaient à quinze ou dix sept pour cent. J'incitais Claude à faire un esclandre. Je lui ai rappelé mon épisode avec Hollande. Je lui ai rappelé comment, eux mêmes, les fabiusiens, s'étaient amusés en nous disant que quinze mille voix nous avaient été volées au congrès de Dijon qui avait suivi la défaite de Jospin à la présidentielle. Je lui ai rappelé que mes amis étaient partis les derniers de la commission de centralisation des résultats du référendum interne sur le «oui ou le non» à la Constitution Européenne en protestant contre la tricherie et comment les images télé sur le sujet avaient cessé d'être diffusées dés le lendemain matin. Je lui avais dit «ou nous hurlons maintenant ou ils penseront qu'on avale le résultat et nous passerons juste pour des mauvais perdants». Il est vrai que nous accumulions une série importante de témoignages de grosses tricheries mal faites et vraiment très visibles. Donc, nous nous répandîmes lui et moi, en protestations et dénonciations. Je l'ai fait sur plusieurs radios et télés le lendemain aux premières heures. J'ai publié une note sur ce blog et même plusieurs. De tout cela les traces restent. De son côté Bartolone a dû faire valoir des arguments forts qu'on ne peut écarter. A midi le résultat bougeait. Nous avons alors été côtés à 21 %. Quatre point gagnés aux décibels. Mais quel était le vrai résultat? Personne ne le saura jamais. D'où ma surprise ce matin d'entendre Laurent Fabius déclarer qu'il n'y aurait pas d'éléments probants à propos du trucage des votes au PS. Lui-même nous avait déclaré en réunion que sans doute y avait-il eu de la triche dans le vote du Référendum sur la Constitution Européenne. 

RESPONSABLE!

Beaucoup doivent se demander comment on peut avoir vécu cela et l'avoir supporté. Précisément je ne l'ai jamais supporté. Ni mes amis. A chaque congrès ce furent les même cris et hurlements. Mais personne n'écoute. Personne ne le croit. On passe donc juste pour un mauvais perdant. La triche devient ensuite un système généralisé. Puis les alliances changeants d'un congrès à l'autre verrouille le système. Donc, tout le monde «tient» tout le monde, et c'est la loi du silence. Pour ma part je repartais l'estomac noué de ces séances où le travail des militants sur des milliers de kilomètres de déplacements d'une section ou fédération à l'autre pour les «débats avant les votes» sont annulés par quelques tricheurs dans un bureau. On se sent inutile. La bataille paraît vaine. On se dit qu'on sert juste de caution à un système fondamentalement inchangeable. Mais je dois à la vérité de dire que les choses ne prirent cette tournure d'organisation d'un système généralisé que sous les mandats François Hollande, alors que, jusque là, tous nous pensions qu'il s'agissait d'un folklore détestable concentré dans quelques fédérations de notables comme Georges Frèche et surtout Robert Navarro l'inamovible premier secrétaire fédéral de l'Hérault, par exemple. Cela ne veut pas dire que ce soit Hollande qui ait organisé ou même permis tout cela car je n'en ai ni preuve ni intuition. Selon moi, cependant, il est bien certain qu'il ne pouvait rien en ignorer après ce que je viens de rappeler sur sa première élection interne. Mais il est possible que son cynisme ordinaire l'ai fait rire aussi de cela. Ce qui devait l'amuser ce sont nos efforts pour se faire entendre, nos tournées vaines des sections, nos heures de discours passionnés, dont tout se défaisait ensuite sans états d'âme avec la gomme et le crayon de papier. Les personnes qui n'ont jamais été militantes ne peuvent pas comprendre l'attachement irraisonné que l'on peut avoir envers son parti. Il semble souvent être comme une famille en dépit de ses turpitudes. Il faut savoir que celui qui proteste en est presque gêné. La triche des autres paraît moins grave que le fait que «ça se sache». Et d'ailleurs le raisonnement qui lui est opposé discrètement est construit sur ce sentiment de culpabilité collective: «bon, voyons! Tu sais bien que tu as perdu, non? Tu ne prétends pas avoir gagné quand même? Tu le sais bien. Bon alors, qu'est ce que tu veux maintenant? Qu'on fasse ce que tu dénonces? Qu'on rectifie le résultat là, dans ce bureau? Tu veux salir l'image du parti? Non, tu ne le veux pas, je le sais bien. Donc restons en là! Tu verras vous serez bien traités.» C'est comme ça que ça se passe. Ce sont des secrets de «famille». Comme le budget du premier secrétaire, les frais de bouche, la nomination des membres du conseil d'administration de l'institut Jean Jaurès et son budget, et ainsi de suite. Mais cela n'est rien par rapport à ce que le trucage des votes produit. Car de fait, non seulement notre vie militante nous est volée, mais le parti lui-même devient imperméable à la société et aux débats de ligne quand ils traversent toute la sphère de la gauche. Ainsi la ligne social démocrate, puis la ligne démocrate se sont imposées au Parti socialiste sans débat. Insidieusement, à travers des dirigeants qui la porte sans pouvoir jamais être atteint. Car quand on vote, autant chanter sous la lune. Ainsi le vote qui a tué l'unité du Parti socialiste, celui sur le référendum de 2005 n'est-il pas un vote mais juste un putsch. Demain les mêmes feront avaler l'alliance au centre, le changement de nom du parti ou ce qu'ils veulent. Il leur suffit de vouloir. Les «petites cuillères», comme on les nomme, font le reste. Je pense que ma démarche devrait être mieux comprise de ceux qui continuent à jurer que «c'est au Parti Socialiste que ça se passe», qu'il ne faut «pas renoncer à l'influencer», et tout le reste des arguments qui servent à supporter la honte d'être partie prenante d'une aussi grossière entreprise de décervelage de la gauche. Le Parti de gauche permet d'être soi même. C'est mieux que d'être une ombre de soi au Parti socialiste.

PARLEMENT ET CELEBRATIONS 

En ce moment il y a une orgie anti-communiste au parlement européen. Ici on n’en finit plus de célébrer la « fin de l’empire » comme il l’écrive sur leurs fichus panneaux d’exposition. Car il y a une exposition sur ce sujet en ce moment dans les couloirs. Et en avant les panneaux et les panneaux! Solidarnosc, le pape Jean-Paul II, et ainsi de suite à tous les carrefours de ce palais impersonnel de la réaction néo libérale qu’est l’Union Européenne. Beerk ! C’est tellement obsédant et grossier que ça rendrait presque sympathique les perdants de cette histoire puisqu’elle est présentée presque sur le même ton que l’on utiliserait pour parler des nazis. Insupportable ! Mais les nuances, à Bruxelles, on les retrouve vite quand il s’agit des amis, même les moins recommandables. Tout empire n’est pas mauvais au royaume de Barroso. En Commission des Affaires Étrangères nous avons posé la question de savoir pourquoi le Parlement européen n’avait toujours pas dénoncé le coup d'État au Honduras. Et la réponse du chef de la droite a été qu’on verrait ça le jour où on parlerait de Cuba ! Ce n’est pas une plaisanterie ! C’est ce qui s’est dit ! Et ces mêmes amis de la démocratie des droits de l’homme et tout le saint frusquin des prétextes à ingérences, invasions et coups d’état ont fait mieux encore ! Ils ont reçu officiellement, pour reprendre les discussions sur les accords de coopération, l’ambassadeur du Honduras à Bruxelles, partisan public du putsch et récusé par le président légitime. Bon. Mais je ne suis pas venu à Bruxelles cette fois ci pour ça. Je suis venu pour entendre monsieur Barroso plancher devant le groupe de la GUE dont je suis membre. 

Le voila ! le voila !

Et voici monsieur Baroso devant nous. II commence son petit discours sur le mode monotone et ennuyeux que tout homme important doit se donner pour être pris au sérieux. Puis il s’enflamme quand la salle approche du sommeil attentif que seules connaissent les assemblées d’importants. Pas de danger avec lui. Bras en avant, œil brillant, mouvements d’épaule sarkoziens. La c’est le grand art. Car le verbe est radicalement creux. Il s’enflamme pour mieux ne rien dire. "Je vais vous le dire très franchement (pause et doigt levé) et très directement (nouvelle pause et hochements de tête) au risque de choquer (bond par-dessus la balustrade de tout le torse, puis rythme de mitraillette avec martèlement du doigt dans l’air) : je vais être clair, nous allons faire tout notre possible pour affronter les problèmes qui se posent !" Et ainsi de suite. Malin, monsieur Barroso. De toute façon, autant se souvenir qu’il n’a pas gagné sa place dans une pochette surprise. Et il ne va pas la garder en enfilant des perles. Les députés portugais se déchaînent. Tous sont inscrits dans la séance de questions. Lui ça le fait sourire. A la première occasion il se jette à l’eau avec assurance. Statut de la propriété ? "La commission est agnostique ! La commission n’a jamais rien demandé à ce sujet ! Demandez à vos gouvernements" Et comme ça lui plait de pousser ce genre d’arguments rustiques, hop il passe au cran supérieur : "mais certains ont des services public en monopole et profite du statut de concurrence pour s’implanter chez les autres" Et toc ! Vous voyez ? Il n’est pas manchot pour un rond. Certains de mes collègues font patte de velours et besognent dans le style ennuyeux qui fait bon genre, mais comme ils ne lâchent rien sur le fond non plus, Barroso prend un air navré de déception absolue. Bonne pioche, car ici il n’y a pas une voix pour lui. Si bien qu’il se donne une posture de victime de l’acharnement. Et maintenant, comme l’heure tourne, le voilà qui nous dit qu’il restera avec nous aussi longtemps qu’avec les autres. Donc deux heures. Mais il ne reste plus qu’une demie heure. Petite remarque assassine : dans les autres groupes ils ont limité a une minute de temps de parole les questions. Et pan sur les bavards qui s’épanchent ici pendant quatre ou cinq interminables minutes comme des incontinents. Je me sens visé. Mais quand vient le tour de ma réponse, je ne peux que rougir du compliment qu’il me fait de m’être exprimé « dans la grande tradition française de la rhétorique ». Rassurez vous l’émoi ne dure pas. J’ai déjà été largement régalé de ce type de compliments au Sénat. Je sais donc que la suite va être sévère. Elle l’est. D’une facture assez classique mais bien rodée : "ce n’est pas moi ce sont les États membres qui ne veulent pas." ou bien "Vous faites des caricatures. Libre à vous bien sûr car c’est plus confortable etc. etc." Soyons raisonnables ! Il n’allait quand même pas me remercier de l’avoir essoré ! De tout cela il me reste l’impression d’un homme plutôt affable et bon politicien à la sauce fade de l’Europe encore que son origine méditerranéenne nous sauve du style passe muraille des nordiques et assimilés de l’est européen. Mais comme cela serait bien superficiel de ma part d’en rester à ces impressions d’ambiance, je vais donc passer à votre information concernant le programme de monsieur Barroso. Daté du 3 septembre et arrivé dans ma boite vendredi dernier, il est disponible sur le site européen en version française quoique son auteur, qui parle parfaitement bien le français, nous ait avoué l’avoir écrit en anglais. Cinquante pages. Dans la novlangue européenne lisse et contournée, comptez cent cinquante pages car il faut lire trois fois pour être sûr d’avoir compris. J’ai dit à Barroso que j’informerai mes concitoyens de son propos et je l’ai remercié de l’avoir mis par écrit. Ça prouve que je peux être courtois. Moi aussi je pratique le « in cauda venenum » que je décrivais il y a un instant ! Car quant au fond, je préviens, rien ne me va. Après avoir lu mon commentaire et vérifié que je n’ai pas exagéré chacun pourra aussi se faire une idée de ce que valent les sociaux démocrates qui ont voté pour ce programme et cet homme.

le social ! le social !

Dans son document de candidature José Manuel Baroso annonce "une attention nouvelle et beaucoup plus soutenue à la dimension sociale en Europe". Je lui ai dit que j’avais d’abord cru à une forme d’humour de sa part mais que je me suis aperçu ensuite qu’il n’en était rien, mais qu’il y avait un vrai malentendu entre nous. Ce qu’il nomme "préoccupation sociale" ne se nommait pas de cette façon chez nous et dans notre esprit de gauche. En effet la question posée n’est pas de "grossir l’enveloppe des aides sociales" mais de faire vivre un système général de sécurité sociale pour tous. Je lui ai dit que nous faisions notre la formule du poète Victor Hugo selon laquelle notre but n’était pas de "soulager la pauvreté mais d’éradiquer la misère". Lui m’a répondu qu’il ne faisait pas d’humour "avec le social". Et ainsi de suite. L’affichage social, volontairement voyant en introduction, trouve vite les mots qui le réduisent au néant libéral. Il se propose de "garantir un travail décent" et de développer "la flexicurité" pour laquelle il plaide à plusieurs reprises pour "établir des principes communautaires de flexicurité à appliquer dans le cadre de parcours nationaux". Ce verbiage d’incitation au démantèlement des acquis sociaux est même accompagné d’une de ces diatribes contre la lutte de classe qui est le charme indépassable de cette sorte d’archaïque. Évidemment cela est dit dans la novlangue eurocratique : il se prononce en faveur de l’individualisation des relations de travail et de la fixation des normes directement dans l’entreprise en appelant à "renoncer au modèle fondé sur des relations industrielles conflictuelles, qui est dépassé, au profit d’une approche plus globale sur le lieu de travail fondée sur l’engagement des travailleurs".

libéralo-béatitude

Reste que son manifeste de candidature confirme le cours néolibéral de la politique européenne et opte en faveur d’une Commission qui aggravera encore le déficit démocratique de l’UE. Je lui ai demandé comment il pouvait expliquer l’abîme d’abstention dans lequel s’effondre la construction européenne compte tenu de la satisfaction qu’il exprime sur le bilan de l’Union. Il a répondu que la crise ne venait pas de l’Europe ni de son fonctionnement mais des États-Unis. Tel quel. Et d’ailleurs son document ne concède pas la moindre erreur d’analyse ou d’appréciation dans les politiques menées jusqu'à ce jour. Au contraire, Barroso ne voit que des succès dans "le marché unique qui a démontré sa résistance" ou encore la "monnaie unique" comme "socle de stabilité". Il prétend même "avoir fait de l’élargissement un succès", sans préciser bien sûr dans quel domaine et pour qui … Il ne voit pas non plus la moindre responsabilité de l’Europe et de ses politiques libérales dans la crise financière et n’a pas peur d’affirmer que ce serait au contraire "la méfiance » vis-à-vis de l’Europe « qui a trop souvent causé des failles dans notre système : elle a contribué aux défaillances de notre système de régulation financière, si brutalement mises en lumière l’an dernier". Amis partisans du non au référendum vous voila démasqués ! D’ailleurs, à un mois du nouveau référendum destiné à faire plier les Irlandais, Barroso exalte à chaque occasion le traité de Lisbonne, "qui je l’espère sera bientôt ratifié, nous fournira la capacité institutionnelle nécessaire pour agir". Comme d’habitude chez les partisans du Oui, le Traité de Lisbonne est paré de toutes les vertus : en matière de politique économique, de diplomatie, d’efficacité institutionnelle, de droits des citoyens et des Parlements … sans jamais que ces avancées virtuelles ne soient pourtant précisées ou explicitées. Ni prise en compte la moindre critique de ses opposants. Une euro-béatitude tranquille et imperturbable, comme un orchestre du Titanic.

priorité à la libre concurrence

Donc, ceux qui s’inquièteraient de savoir si leur José Manuel n’a pas dérapé par démagogie électorale doivent se rassurer tout de suite. Sur le plan économique, Barroso martèle les dogmes néolibéraux qui sont au cœur des politiques européennes : "attachement à des marchés ouverts", "défense acharnée du marché intérieur et des règles de concurrence et relatives aux aides d’Etat". Au cas où certains viendraient à douter de sa fermeté libérale en ces temps de crise, il promet que "la commission continuera de se montrer implacable dans sa défense du marché unique en tant que clé de voûte des traités et fera tout ce qui en son pouvoir pour le défendre". Implacable ! Vous voici prévenus ! Et il répète comme il l’a fait lors de tous les sommets européens que "les plans nationaux de sauvetage et de recapitalisation ne doivent pas créer de distorsions sur le marché unique". Il appelle d’ailleurs à aller encore plus loin dans la libéralisation puisqu’il propose de "lancer une analyse approfondie sur les « chaînons manquants » du marché intérieur". Et il promet de "faire d’avantage notamment pour ouvrir le marché aux services financiers" et de continuer "d’éliminer les obstacles à l’entrée sur le marché" dans les télécoms et l’internet. Au détour de son plaidoyer, il fait aussi un aveu énorme qui en dit long sur le deux poids deux mesures dans l’application des règles de concurrence : "la Commission a approuvé, depuis le mois d’octobre dernier, environ 3 600 milliards d’euros d’aides d’Etat en faveur du secteur financier, soit près d’un tiers du PIB de l’UE". En dépit de cette générosité en faveur des banques, il exclut par avance toute mesure de relance supplémentaire : "La marge de manœuvre pour de nouvelles mesures de stimulation de la demande dans l’UE est très limitée, car une nouvelle relance budgétaire généralisée pourrait susciter des réactions négatives des marchés". Car en matière de discipline budgétaire des États, Barroso assigne carrément à la Commission un rôle de chien de garde des marchés financiers en proposant qu’elle soit "en mesure d’apporter aux marchés l’assurance que la progression récente de l’endettement public sera inversée". Mais du modèle économique construit sur l’économie de la dette privée en extension permanente, rien. Mais, pourtant, « elle tourne » et la crise est quand même venue de l’explosion de la bulle de la dette privée insolvable, non ? Non. Pour José Manuel Barroso, les marchés, dieux tutélaires de la dernières décennie sont toujours bien vivants et voyants extra lucides. Il ne faut interrompre aucun sacrifice humain dont ils se régalent. Barroso promet à plusieurs reprises de nouvelles vagues de déréglementation pour "accroître la compétitivité et réduire la charge administrative" et "éliminer les procédures bureaucratiques et toute centralisation inutile". Il se déclare "résolument attaché à une politique qui continue de supprimer les charges administratives inutiles" Et promet que "d’ici 2012, la prochaine commission réduira conformément à notre engagement, la charge administrative de 25 %". Bref il ne s’est rien passé au royaume parfait du libre marché non faussé qui fasse hésiter ou même réfléchir l’implacable gardien du dogme. Comme lors de chaque sommet européen ou international, Barroso défend sans blêmir le libre échange. Il plaide à plusieurs reprises le "rejet de toute forme de protectionnisme économique". "Ce serait, nous a-t-il dit, le retour du nationalisme. Et le nationalisme c’est la guerre". Donc ceux qui veulent des barrières aux frontières de l’Europe veulent la guerre. Ce n’est pas dit mais c’est pensé assez fort pour qu’on l’entende. Dans une véritable croisade mondiale, il considère que l’Europe doit "dès à présent prendre la tête de la lutte contre le protectionnisme sous toutes ses formes". Et il précise la cible : "les entraves non tarifaires constituent à présent, dans de nombreux cas, le principal obstacle". Ce qui signifie qu’il ne faut pas compter sur lui pour soutenir un bouclier douanier contre le dumping social ou écologique. Il l’avait d’ailleurs indiqué en s’opposant à tout débat sur une taxe carbone européenne proposée par Sarkozy. Il répète enfin que "la conclusion du cycle de Doha [le nouveau cycle de libéralisation des échanges impulsé par l’OMC] reste la priorité absolue". Après avoir plaidé pour "investir d’avantage dans le développement durable", Barroso explique aussi que "tout cela ne se résume pas à faire le nécessaire pour l’avenir de notre planète : l’Europe s’apprête à tirer un bénéfice énorme de ses investissements dans les nouvelles technologies à faible émission de carbone" Crise écologique ou pas, la priorité reste donc d’alimenter à tout prix le capitalisme. C’est pour cela qu’il appelle l’Europe à "prendre la tête de la lutte contre le réchauffement climatique". Mais sans la moindre critique du précédent sommet européen en la matière qui fut une honteuse palinodie.

Un impérialisme assumé

Tant de certitudes intellectuelles aussi imperméables à la critique créent un climat mental. Il s’exprime dans une arrogance impériale assumée. D’emblée Barroso assigne à l’Union Européenne l’étrange objectif de "diriger, façonner la mondialisation en nous fondant sur nos valeurs et nos intérêts" plutôt que de "laisser l’initiative à d’autres et accepter qu’ils orientent le cours des choses." "Façonner" le monde ! Bigre ! C’est une conception des relations internationales comme champ d’affrontements et de dominations plutôt que comme un espace de coopération et d’égalité entre nations ou ensembles régionaux. Dans cette perspective le conflit est sousjacent et central. Elle ignore l’enjeu de la recherche pacifique et mondiale d’un intérêt général humain. Pourtant la crise écologique devrait lui y faire penser, non ? Non. Il n’y pense pas. Et il ne se rend manifestement pas compte de la connotation lourdement impérialiste et agressive de ses propos en plaidant en faveur de "notre influence sur le développement d’un nouvel ordre mondial" ou en affirmant que "l’heure de l’Europe a sonné". Cette prétention ahurissante au leadership mondial tourne parfois carrément au délire prophétique comme quand il affirme, sans le démontrer d’ailleurs que "l’UE est la voie vers un meilleur avenir pour nous, nos enfants et le reste du monde" et que "des partenaires du monde entier voient dans l’UE une source d’inspiration et attendent d’elle qu’elle leur indique la voie à suivre". Je n’ai pas eu le temps de lui demander comme je l’avais prévu à quel pays il pensait. Oui, quel pays a déclaré qu’il demandait à l’UE de lui montrer la voie ? Et ce que l’Europe a à proposer au reste du monde, ce n’est pas ses acquis sociaux, quoi qu’il ait juré sur ce point à l’oral, ou même la démocratie, mais son expérience de "laboratoire pour la coopération supranationale transfrontalière". Barroso propose ainsi rien moins que d’exporter au niveau mondial le système communautaire car "l’UE est le laboratoire naturel de la mondialisation, appelée à défendre d’instinct la gouvernance mondiale" Et elle est donc, par une sorte de prédestination magique "le champion de la gouvernance mondiale dont notre planète a besoin aujourd’hui". Comme il est possible que vous ne me croyez pas je me répète en vous renvoyant au site européen qui permet d’accéder à cette merveille post impérialiste.

Des nouvelles du grand marché transatlantique

On devine la suite. Ainsi lancé, José Manuel Baroso est en bon chemin d’adhésion au schéma mental nord américain. La relation transatlantique est donc le seul partenariat bilatéral que Barroso aborde explicitement. Il présente même ce partenariat comme un modèle : "les dialogues transversaux, tels que le Conseil économique transatlantique (CET) avec les États-Unis, notre principal partenaire en matière d’échanges commerciaux et d’investissements, sont un moyen efficace de structurer les relations avec les principaux partenaires commerciaux". Même s’il n’aborde pas directement le projet de Grand marché transatlantique, Baroso propose de "saisir l’occasion qu’offre la mutation de l’environnement international pour approfondir les partenariats stratégiques avec nos principaux partenaires bilatéraux, tels que les États-Unis" qui sont à nouveau le seul pays spécifiquement cité. Quand je lui ai demandé s’il maintenait l’objectif d’un espace dérégulé avec les Etats-Unis pour 2010, il a pris l’air préoccupé de quelqu’un qui n’aime pas qu’on résume les sujets. Puis il a déclaré que ce ne serait pas le cas en 2010. Mais que le développement de cette intégration était essentiel pour l’Europe et notamment par le biais du CET (voir plus haut) afin de supprimer graduellement les barrières qui entravent le commerce. Bref, rien de nouveau. L’objectif est bien maintenu. Mais mal assumé …

la démocratie européenne va très bien, merci

Barroso ne voit pas l’ombre d’une crise démocratique en Europe. Il considère même l’UE comme "le système démocratique (!) transnational le plus étendu de la planète". Il ne dit donc pas un mot de l’abstention record lors des dernières élections européennes mais concède volontiers qu’il faut "placer les citoyens au cœur du projet européen". Bla, bla, bla. Pour lui cela se résume à un problème de communication :"les institutions et l’UE ont échoué à faire comprendre ce que l’action européenne signifiait concrètement pour les citoyens : quels avantages les Européens titrent-ils du marché unique, de l’ouverture des marchés et de la régulation dans les secteurs de l’énergie ou des télécoms, de la politique de la concurrence ou des fonds structurels ? ". Le problème des relations avec les citoyens est donc avant tout décrit comme problème de communication et d’information. Les choses iront mieux quand les citoyens auront mieux compris tout ce que l’on fait de bien pour eux : "Les politiques européennes doivent produire des résultats pour les citoyens. C’est ainsi que nous comblerons le fossé entre la réalité de l’intégration européenne et les perceptions de la population." Je lui ai dit que les citoyens ne se détournaient pas de l’institution européenne parce qu’ils ne savaient pas a quoi elle servait mais au contraire parce qu’ils savaient très bien à quoi s’en tenir à son sujet. Et encore davantage au sujet de l’inutilité des votes qui ne changent rien à ce qui se décide ensuite comme on l’a vu avec les référendums français et hollandais. Air navré de l’impétrant. Il ne changera pas d’avis. Et d’ailleurs il l’écrit. Pour lui, les citoyens ne sont pas les détenteurs de la souveraineté mais de simples interlocuteurs au milieu d’autres : "le dialogue avec les citoyens et les différents acteurs de la société civile continuera de revêtir la plus haute importance". Dès lors sa politique se résume à "garantir la transparence des processus de décision" et à « mieux communiquer". Fermez le ban !Quant au rôle du Parlement européen, il reste subordonné et limité à ce que la Commission voudra bien lui concéder, comme le montre cette phrase qui en dit long sur l’absence de garanties institutionnelles existant dans les traités à ce sujet :" je réfléchirai aux moyens d’aider le Parlement européen à exercer son droit de contrôle sur l’ensemble des décisions politiquement importantes". Je lui ai demandé pourquoi il n’avait pas commencé à y réfléchir au cours de son précédent mandat. Et qu’est ce qu’il allait nous proposer en supposant que ce soit un vocabulaire normal pour un exécutif. Il n’a pas répondu. Mais je reconnais que ce n’était pas vraiment une question et plutôt un persiflage…. N'empêche qu’on ne peut avoir de doute sur ce qu’il pense vraiment. Il suffit pour s’en convaincre de constater sur quel ton il parle de son pouvoir. En introduction et en conclusion, Barroso martèle : "J’utiliserai pleinement les pouvoirs de la Commission". Le Parlement européen est donc prévenu. Il décrit la Commission, "moteur du projet européen", comme une sorte de Dieu jaloux omniscient et infaillible qui saurait mieux quiconque ce qui est bon pour l’Europe : "seule la Commission a l’autorité, la capacité administrative et l’expertise technique nécessaires pour présenter des propositions tenant compte des intérêts de l’ensemble des États membres et de tous les citoyens ; elle seule a la vision à long terme requise pour aborder les grands enjeux du monde actuel. Seule la Commission jouit de l’autorité et de l’indépendance nécessaires pour garantir un traitement égal à tous les États-membres". On se pince. Il propose certes un partenariat institutionnel au Parlement européen. Bon. Étrange vision de la démocratie parlementaire. Mais ce qui est bien classique ce sont les mises en garde adressées aux socialistes et sociaux démocrates. Car il précise que le partenariat sera basé sur un"consensus clair sur notre vision de l’Europe". Son objectif politique est de "dégager un consensus parmi l’ensemble des forces pro-européennes". C’est la stratégie désormais classique des libéraux pour imposer sans débat la "seule politique possible" au nom du "gouvernement des meilleurs". Et toutes les critiques et oppositions à sa politique au sein du Parlement sont donc par avance suspectées d’être anti-européennes. Les socialistes qui vont voter pour lui sont prévenus. Cette fois ci ce n’est pas d’accord technique dont il est question. Mais de pacte politique. Les socialistes allemands, espagnols, portugais, anglais et combien d’autres ont déjà dit oui. Comme disait Martine Aubry en campagne électorale des européennes à Toulouse où tout ces beaux merles étaient venus la soutenir : "jamais nous n’avons été si proches au PSE ni si unis sur des solutions de gauche." Madame est servie !


95 commentaires à “Le jour des tricheurs”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. jennifer dit :

    A propos de Georges Frêche:

    Un mouvement de mobilisation s’est constitué contre le projet de Georges Frêche, président du conseil régional Languedoc-Roussillon, de faire d’Israël le partenaire privilégié de la région... Le PG fait partie des 80 organisations qui combattent ce projet

    http://www.politis.fr/article7907.html

  2. David dit :

    Ca fait du bien de voir sur le devant médiatique ce que tout le monde supposait depuis longtemps : le parti Socialiste triche en interne; Tout est bidonné. En tant qu'ancien adhérent PS ayant rejoint le PG à ses débuts, j'apprécie, Jean-Luc que tu en aies (re)parlé. Ca permet de refermer définitivement les insomnies dues aux meurtrissures morales que j'ai eu à subir quand j'étais dans ce parti : congrès, vote sur le Non au TCE. Pour ma part, je n'avais connu que l'ère Hollabde. J'étais vraiment arrivé au mauvais moment, non ?

  3. jennifer dit :

    Pour complèter le post de Maxou sur Marwan Barghouti.

    Fadwa Barghouti, épouse du député palestinien, Citoyen d’Honneur de Valenton, et de Hind khoury,déléguée générale de la Palestine en France,
    participeront à la journée de solidarité et de mobilisation en faveur de la Palestine et pour la libération de Marwan Barghouti.

    Jeudi 10 septembre 2009

    • 14h :
    Conférence de presse - Salle des mariages de l’Hôtel de Ville.
    • 18h30 :
    Débat public en présence de Fadwa Barghouti et de Hind Khoury,
    • 19h30 :
    Concert Avec le Trio Moneim Adwan. Récital de musiques et chants traditionnels palestiniens.

    Salle municipale de spectacle Odette et Gilbert-Prinçay
    1, rue Charles-Gounod - La Lutèce
    94460 Valenton

  4. jennifer dit :

    Et aussi

    fête de l’humanité du 11 au 13 septembre.

    stand de la CCIPPP, l’UJFP, et Génération Palestineest "Rue Marwan Barghouti", Village du Monde.

    Programme :

    ---Vendredi 11 septembre A 20 h 30:

    Projection du film « Gaza-Strophe » débat avec le réalisateur Samir Abdallah ; de Ziad Medoukf, professeur de français à l’université Al-Aqsa de Gaza et de Mireille Fanon Mendès-France, UJFP, membre du Tribunal permanent des peuples.

    ----- samedi
    A 17 heures (Espace AFPS, avenue du Che Guevara)

    Palestine : un conflit qui peut dégénérer en guerre mondiale - Avec Pascal Boniface, directeur de l’Iris ; Denis Sieffert, directeur de « Politis » et Bernard Ravenel, président d’honneur de l’AFPS.

    Dimanche 13 septembre

    A 13 heures (Espace AFPS, avenue Che Guevara)

    Fadwa Barghouti dédicacera le premier livre de Marwan Barghouti publié à l’étranger et en langue française : « La Promesse - Ecrits de prison : 2002 – 2009 ».

    A 14 h 00 : Libérer les prisonniers palestiniens !

    Avec Fadwa Barghouti ; Denise Hamouri ; Sa’d Nimr, directeur de la campagne « Liberté pour Marwan Barghouti et de tous les prisonniers » ; « Ecrire à une prisonnière » et Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS.

  5. kuching dit :

    Continuez !

    Je ne suis pas toujours d'accord avec vous mais notre pays a besoin d'une gauche qui soit à gauche.

    Continuez !

  6. maxou dit :

    Convoqué à sa propre expulsion !
    Sans-papiers. Malgré le forte mobilisation en sa faveur, Abdel Nainia est convoqué aujourd'hui à l'aéroport pour être reconduit au Maroc.
    Les services de la préfecture du Lot ont poussé le cynisme à un stade avancé, rarement vu jusqu'à cette semaine. Lundi, en effet, Abdel Naimia recevait une convocation... à sa propre expulsion.
    « J'ai fait réserver une place d'avion en vue de votre retour, le mercredi 9 septembre prochain, écrit le secrétaire général. Il vous appartient de vous rendre par vos propres moyens à l'aéroport pour exécuter cette décision. » Aujourd'hui, donc, Abdel doit se rendre à 11 heures à l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour un aller simple vers Casablanca. Sinon ? « Tout étranger qui se soustrait à l'exécution d'une mesure de reconduite à la frontière sera puni d'une peine de trois ans d'emprisonnement » menace la lettre préfectorale.
    « Me cacher ? Non, ce n'est pas mon truc », explique doucement ce ressortissant marocain de quarante et un an, quand on lui demande s'il envisage de ne pas s'y rendre. « Ça fait six ans que j'habite Figeac, je ne me suis jamais caché. J'ai tout essayé pour avoir des papiers, je n'ai eu que des refus. » Ce maçon qualifié bénéficiait pourtant d'une promesse d'embauche et de plusieurs contrats de travail, et aurait donc pu obtenir une carte de séjour « salarié », comme le prévoit la loi Hortefeux depuis 2007. la préfecture du Lot n'a rien voulu entendre.
    Arrêté le 24 août dernier, Abdel Namia est transféré au centre de rétention de Toulouse. Dès son arrestation, une forte mobilisation se met en place. En trois heures, la pétition pour la libération et sa régularisation obtient 1 300 signatures. Abdel est une figure connue et appréciée de Figeac, où il enseigne bénévolement le karaté. Quelques jours, après son arrestation, Abdel est libéré et assigné à résidence. Mais le 1er septembre le tribunal administratif maintient son arrêté de reconduite à la frontière. « On est décontenancés, soupire Patricia Gontier, du Collectif d'aide et de soutien au sans-papiers. Lui a décidé de ne pas se soustraire à cette injonction. Il se sent trahi. »
    Abdel découvre Figeac en août 2003, par hasard. Il en tombe tout de suite « amoureux » et ne repartira pas. Il dit : « je me considère comme un Figeacois » et refuse de rendre son appartement.
    « Je laisse tout en l'état. J'espère être de retour dans quelques semaines. »
    Marie Barbier

  7. Jean-Louis Berland dit :

    Ce que dit Jean-Luc sur les tricheries au PS est rigoureusement exact... et sa conclusion également. Les militants n'auront même pas à voter sur le changement d'alliance. La pente vers le centre est déjà imposée par les médias. Peillon a réussi son petit putch!

  8. BA dit :

    Juin 2009 : aux Etats-Unis, effondrement du crédit à la consommation. La baisse est de - 15,5 milliards de dollars, au lieu des - 10,3 milliards annoncés en première estimation.

    (Toujours le même truc : ne pas donner les vrais chiffres pour ne pas déclencher la panique. Donner les vrais chiffres 3 ou 4 mois plus tard. C’est autant de temps de gagné.)

    Juillet 2009 : le crédit à la consommation continue de s’effondrer. L’effondrement est de pire en pire. Le chiffre officiel est de : - 21,6 milliards de dollars.

    (Rendez-vous dans 3 mois pour le chiffre réel, qui sera encore pire.)

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=039ef83b6bd8a123e34f55107306f01a

    Concrètement :

    - Toute l’économie mondiale est tirée par une locomotive : la consommation des Etats-Unis.

    - Après le 15 septembre 2008 et la faillite de Lehman Brothers, les dirigeants américains ont injecté des milliers de milliards de dollars pour tenter de maintenir le crédit.

    - Tous ces milliers de milliards de dollars n’ont eu que peu d’effet sur le crédit : un an après, le crédit continue de s’effondrer aux Etats-Unis.

    - Quand la consommation des Etats-Unis baisse, l’économie mondiale s’effondre.

    - Préparons-nous à subir la deuxième crise.

  9. Lagardenval dit :

    J'ai été militant MJS vers mes 17-23 ans. Dans un département à majo fabiusienne. C'était du bourrage d'urnes en permanence. Chaque animateur disait : "je te promet c'est la dernière fois que je le fais". Il faut dire qu'il ne faisait qu'un mandat. Et le même salade recommençait à chaque fois...
    Puisque ces gens sont maintenant au PS, ce sont des pratiques dont ils sont coutumiers et plus personne ne s'insurge.
    A l'époque, le PS était au pouvoir, il était encore capable de gagner une élection nationale. Mais aujourd'hui qu'il ne reste que le socialisme local, je ne vois pas bien l'intérêt. Ils ne peuvent même plus bourrer les urnes pour se donner l'impression d'approcher du pouvoir...

  10. Nipontchik dit :

    Bonne nouvelle; mais s'il avait été ouvrier de Continental...

    "Relaxe d'un jeune enseignant à la Sorbonne poursuivi pour "violences" sur un CRS
    LEMONDE.FR | 09.09.09 | 20h06 • Mis à jour le 09.09.09 | 20h47
    Poursuivi pour "coups et blessures volontaires" sur un CRS en mars, Clément Onimus, jeune agrégé d'histoire, doctorant à l'Ecole pratique des hautes études et moniteur à la Sorbonne, a été relaxé par la 24e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. L'enseignant de 27 ans était accusé d'avoir lancé une bouteille en verre sur le bouclier d'un CRS lors d'une manifestation place de la Sorbonne, le 26 mars.

    Le Monde.fr vous fait gagner du temps et vous alerte par e-mail en cas d'événement majeur
    Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts

    Sur le même sujet
    Zoom
    Trafic de diplôme à Toulon : Laroussi Oueslati renvoyé devant ses pairs
    Les faits Trafic de diplômes : de "graves irrégularités" à l'université de Toulon

    Document Etude de l'UNEF sur "les frais d'inscription illégaux" de certaines universités

    Chat Marcel Gauchet : "L'autonomie des universités n'est qu'un mot, il faut définir son contenu"

    Edition abonnés Archive : A l'université d'Evry, le "métier d'étudiant" s'apprend avant la rentrée
    Clément Onimus avait été interpellé à l'issue de l'évacuation de la Sorbonne, alors occupée par des étudiants et des professeurs. Placé en garde à vue, puis transféré au dépôt du palais de justice, où il a passé quarante heures, il avait été identifié par un policier comme l'auteur du lancer. Une accusation formellement démentie par le doctorant, qui souligne, entre autres incohérences dans le dossier, que les vêtements qu'il portait ne correspondaient pas à ceux décrits par le policier.

    Il est convoqué une première fois devant le tribunal le 27 mai, mais le procès sera reporté. Depuis, Clément Onimus n'a eu de cesse de récolter photos et témoignages afin de prouver son innocence.

    "MACHINATION POLICIÈRE"

    Mercredi 9 septembre au matin, une cinquantaine de personnes s'étaient mobilisées pour soutenir le jeune enseignant – familles, amis, étudiants, professeurs, membres du collectif Sauvons l'université ou de la Ligue des droits de l'homme. Clément Onimus, qui se dit victime d'une "machination policière", a été décrit par ses trois témoins comme un homme extrêmement sérieux et calme.

    Le procureur a plaidé la mise hors de cause, "au bénéfice du doute, faute de preuve matérielle". Il a été suivi par le tribunal, qui a prononcé la relaxe, sans toutefois remettre en cause la parole du CRS. Le jeune homme se déclare satisfait, mais il s'interroge : "En aurait-il été ainsi en comparution immédiate, au plus fort de la répression du mouvement universitaire ?"

    Romain Parlier"

  11. torquemada dit :

    Y a un truc qui me pompe amplement l'air dans les commentaires du blog de Jean-Luc Mélenchon...

    1/3 des "commentaires", au demeurant pas inintéressants, n'ont aucun lien direct avec le sujet du papier du jour (j'ai failli écrire "aucun rapport avec la choucroute", mais je me retiens, surtout sur un article en rapport avec le parlement européen...) et s'apparentent à un fil de dépéches d'infos qui auraient toute leur place sur un site comme le rézo...

    n'y voyez aucune attaque personnelle contre l'un ou l'autre, juste que ça nuit à la lisibilité des échanges....

  12. Nipontchik dit :

    Avec 1 soutien comme celui-là...Même Domenech n'aurait pas pu la plomber comme ça!
    Je prépare maintenant mon avenir (exil éventuel dans 1 paradis fiscal, placements boursiers, stratégie de carrière personnelle) en vertu du 2 ème tour le + probable en 2012: Mélenchon-Gollnisch:

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/10/01011-20090910FILWWW00343-trucageps-pas-de-preuves-jospin.php

  13. Nipontchik dit :

    C'est 1 archéomarxiste économiste qui n'a pas saisi le poids des "sujets de société"?

    "Rififi à la mission parlementaire sur le port du voile intégral
    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 10.09.09 | 09h48
    Neuf députés UMP membres de la mission parlementaire sur le port de la burqa ont demandé, mercredi 9 septembre, la démission de Yazid Sabeg, le commissaire à la diversité. "C'est avec stupéfaction que les députés membres de la mission sur le voile intégral ont pris connaissance des déclarations de Yazid Sabeg", écrivent dans un communiqué les neuf députés, Jacques Myard, Lionnel Luca, Georges Mothron, Yves Albarello, Jacques Remiller, Françoise Hostalier, Bérangère Poletti, Arlette Grosskost et Patrice Calmejeane.

    A 8 heures par e-mail, recevez la Check-list, votre quotidien du matin
    Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts"Ces propos mettent directement en cause le travail de la mission parlementaire et foulent aux pieds l'égalité des sexes et la dignité de la personne", jugent les signataires, pour lesquels "M. Sabeg n'a plus la crédibilité pour être ministre de la République ; il doit démissionner".

    Interrogé sur le débat engagé sur la burqa par la mission d'information parlementaire, qui démarre ses auditions mercredi, Yazid Sabeg déclarait dans La Croix : "Il pourrait bien s'agir d'un nouveau piège tendu à notre pays (...). La confusion qui est installée dans les esprits va encore différer et perturber le vrai débat sur les vrais enjeux qui sont d'abord économiques et sociaux".

  14. Alain Le Vot dit :

    Merci Jean Luc pour cet éclairage sur la fraude. Juste une remarque supplémentaire : "et c'est avec les pratiques électorales de ce parti que l'on voudrait nous contraindre à des primaires pour la présidentielles " ?
    Beurkkk !

  15. David 75 : l'époque qui a suivi le congrès de Rennes avec la fin du 2ème septennat, le très libéral gouvernement Bérégovoy (paix à son âme), un suicide à l'Elysée,etc, n'était pas mal non plus...

  16. Nipontchik dit :

    @57 je répondrai:

    1. D'abord 1 peu bêtement, "à la Cohn-Bendit": "Interdit d'interdire"
    2. Le débat politique est toujours à tiroirs, l'actualité nous bouscule en permanence et il est assez vain de vouloir le découper en tranches (de saucisson). On y perdrait à se focaliser sur 1 évènement somme toute très secondaire (la triche aux congrès successifs du PS) même si cet évènement est révélateur de la décomposition généralisée de la société française et de ses classes moyennes conformistes en particulier.
    3. Si on retenait ta proposition et que le blog édictait des règles trop strictes, la voie serait ouverte très vite à 1 désirdavenirisation du blog: rapidemant ce deviendrait 1 parade de groupies. C'est la pire chose qu'on puisse souhaiter à 1 personnalité politique qui mène des combats intéressants et qui n'intéressent pas que ses supporters stricto sensu (Non à Lisbonne, gauche sud américaine etc...).

  17. lepierrot dit :

    Pour ceux qui ne l'aurait pas vue, la video du petit monarque à l'usine Faurecia filmé par la RTBF
    http://x-pression.20minutes-blogs.fr/
    bravo nos amis belges ! car ici pas un mot de nos beni-oui-oui de journalistes.

  18. 4 Août dit :

    @ lepierrot

    Si l'UMP persiste à (dé)nier ce qu'on voit sur la vidéo, il va falloir penser à porter plainte contre Faurecia pour discrimination à l'embauche, sur le critère de la taille...

  19. torquemada dit :

    @ 62 Nipontchik

    loin de moi les vélléités stalino-délirantes de certains... (non j'ai pas cité Bellaciao... :O))
    juste que je persiste à penser que la responsabilité politique de chacun doit l'amener à tenter de ne pas sombrer dans la culture du flux...
    le flux n'a pas d'intérét en soi...
    il n'a d'intérét pour nos ennemis que comme outil de parasitage de la réflexion...
    En même temps, celà ne fait que confirmer ce que je pense depuis longtemps du petit monde des blogs, fussent ils politiques... un monde ou l'important est d'exister, et non de débattre...

    Sur ce, je retourne à mon mutisme...

  20. Nipontchik dit :

    @65: erreur l'ami torquemada, j'ai moi-même utilisé le flux de méls ("carpet bombing", tapis de bombes) dans le cadre de luttes sociales et, combiné à l'effet de surprise clausewitzien, c'était nécessaire

    on combat aussi l'adversaire avec ses armes, il y a des leçons à tirer du Kosovo 1999 et des campagnes de Sarko et SR en 2007 et d'Obama en 2008

    les flux faudra t'y faire

  21. Nipontchik dit :

    je rappelle que je suis interdit de séjour sur Bella Ciao (erreur technique ou pas j'ai jamais été creuser)

  22. Nipontchik dit :

    Trop de flux tue le flux d'accord mais je crois que j'ai pas dépassé les doses. Et puis il ya + important que les congrès du PS, non? Par ex ce qui suit:

    "URGENT Le Venezuela reconnaît l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud
    13:37 | 10/ 09/ 2009

    MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. Le président vénézuélien Hugo Chavez a reconnu jeudi l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
    "Je veux profiter de cette occasion pour déclarer que le Venezuela se joint à la reconnaissance de l'indépendance des républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud", a déclaré le leader vénézuélien lors négociations avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
    "Le Venezuela reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a-t-il ajouté."

  23. Nipontchik dit :

    Ils ont lu les n° 1 et 2 de Siné-Hebdo?

    "CAC40 : + 15% pour les administrateurs
    AFP
    10/09/2009 | Mise à jour : 13:15 | Les administrateurs des sociétés du CAC 40 ont vu la valeur moyenne du jeton de présence augmenter de 15% entre 2006 et 2008, pour s'établir à 55.000 euros, selon une étude du cabinet de conseil en recrutement Russell Reynolds et de la société de gouvernance Finca.
    Un montant total de 28,2 millions d'euros de jetons de présence -- la rémunération que touchent les membres d'un conseil d'administration s'ils ont été assidus -- a été versé en 2008, contre 22,5 millions d'euros en 2006.Le nombre total d'administrateurs a progressé de 2% en deux ans, passant de 553 à 564 avec une moyenne de 14 administrateurs par conseil. Un administrateur peut cumuler jusqu'à 5 mandats au sein de sociétés cotées."

  24. 4 Août dit :

    "la rémunération que touchent les membres d’un conseil d’administration s’ils ont été assidus"

    J'ai demandé à mon patron ce qu'il pourrait faire pour moi si j'étais assidu... Il a rigolé :-)

  25. @ torquemada : un blog est un espace personnel. Le narcissisme n'est sans doute pas loin et je suis bien placé pour le dire.

    Le tenancier d'un blog est le maître des lieux quant aux thèmes abordés, aux commentaires autorisés ou non...

    Aujourd'hui, les sites et blogs sont ma principale source d'information. J'aime régulièrement venir en lire certains. Ils m'apportent quelque chose. Un plus par rapport aux médias dominants. Ensuite, je laisse ou non des commentaires, tout dépend de ton interlocuteur : c'est comme dans la vraie vie !

    Je pense que rien ne remplace la discussion de visu, le militantisme de terrain, diffs et collages, mais ça serait une grave erreur que de négliger le terrain des blogs. D'ailleurs, pour ma part, l'un n'empêche pas l'autre...

  26. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes
    La haine anti-OTAN ne bout pas seulement chez les talibans.

    Au cours de l’opération de libération d’un journaliste anglais, M.Farrell, on ne nous pas révélé tout de suite qu’au cours des échanges de tir, un autre journaliste, mais afghan celui-là, qui accompagnait Farrell comme interprète, avait été tué. Un soldat britannique y a laissé lui aussi sa peau, ainsi qu’une femme et un enfant.. Les journalistes afghans sont en colère. C’est la famille
    de l’interprète qui a du se débrouiller pour ramener son corps.(Le Monde de ce 10 septembre.)

    L’opinion russe :
    Le représentant permanent russe auprès de l’OTAN, Dmitri Rogozine, a souligné les conséquences désastreuses des bavures commises par les forces internationales en Afghanistan. Il faisait notamment référence au bombardement par l’OTAN, le 4 septembre, non loin de Kunduz, qui a fait environ 90 victimes dont de nombreux civils. Dmitri Rogozine craint un renforcement des talibans et une dégradation dramatique de la situation, rapporte le quotidien moscovite Vzgliad. Selon lui, les talibans sont de plus en plus audacieux. “Tout cela pourrait se terminer par le départ de l’OTAN qui laisserait la vaisselle cassée derrière elle, et nous nous retrouverions seuls face à un ennemi devenu plus féroce. Celui-ci profiterait de son succès pour se diriger vers le nord, près des frontières de la Russie”, assure-t-il. L’OTAN a répété “toutes les erreurs [de l’URSS] en Afghanistan à ceci près que les Soviétiques, eux, avaient construit quelque chose là bas”. (Courier International 8-IX-2009)

    Dans l’Huma du 9 septembre, article de Dominique Bari.
    Titre : « Afghanistan, la guerre illégitime »
    Extraits :
    « Les capitales concernées ont de plus en plus de peine à justifier leur « légitimité » de la guerre. En Allemagne, où la participation de la Bundeswehr à la guerre afghane suscitait déjà une forte opposition, l’affaire de Kunduz relance les polémiques, à moins de trois semaines des élections législatives. »
    « D’un côté, les inconditionnels du maintien et de l’augmentation des troupes pour contrer l’insurrection islamiste, au nom de la « sécurité de l’Occident », de l’autre, un début de réflexion sur le moyen de sortir du bourbier afghan. D’où la proposition faite par Berlin, Londres et Paris d’organiser, d’ici à la fin de l’année, une conférence des Nations unies, qui rassemblerait le gouvernement afghan, l’OTAN et les principaux pays contribuant à la force internationale sur place. »

  27. Pulchérie D dit :

    @71
    Je crois que "des pas perdus" n'a pas perdu le bon sens.
    C'est dans les blogs que l'on trouve la référence à l'article ignoré, parce que paru
    sur un journal en langue étrangère, et qui est souvent traduit.
    Ou un rappel d'une donnée historique oubliée, parce qu'à l'époque, elle semblait sans importance.
    @65
    Torquemada se drape dans sa céleste dignité : il est bien au dessus de la mêlée !
    Le gris albatros planant dans les nuées...
    Le divin mutisme...
    Il devrait monter sur les planches pour un monologue.

  28. Hold-up dit :

    Je suis abasourdi par les révélations de magouilles électorales au PS. Je me fous du PS pourtant depuis trop longtemps et pourtant ! Que n'ont il pas dit autrefois sur les pratiques staliniennes d'autres partis ! Je me demande bien ce que doit penser aujourd'hui le militant sincère et dévoué face à cette révélation. Révélation amplifiée par les révélations de J.L Mélenchon. C'est une bombe cette affaire là. Tout nous revient soudain en mémoire et c'est la date politique capitale qui surgit : 2005 et le vote contre le TCE. Que n'a t-on pas dit sur J.L Mélenchon ou même L.Fabius qui auraient trahis à l'époque le VOTE SACRÉ DES MILITANTS ! ah, ah - on se pince pour ne pas rire comme un idiot. Si ce n'était pas aussi grave, cela serait effectivement comique. On comprend du coup pourquoi à l'époque ceux qui avaient fait un pas de côté de l'appareil du PS et de sa ligne politique pour le OUI néolibéral à l'Europe ne s'étaient pas fait sanctionnés ou virés du parti tant le sacrilège relayé par voie médiatique complaisante à l'époque d'avoir " trahit le vote des militants" semblait insupportable pour les " démocrates " du parti de la rose fanée.Tout le monde " tenaient " tout le monde.
    Aujourd'hui, nous voyons que les " démocrates du PS " n'étaient que de fieffés enfoirés. Des petits bourgeois de chiottes qui à l'époque n'hésitaient pas à insulter les autres partis de gauche en les traitant de stalino- sectaires etc, etc et tutti quanti. On a envie de dégueuler quant on entend ces révélations. Pourtant c'est étrange, je n'ai jamais été au PS alors pourquoi cette étrange impression que ce n'est pas qu'un" fait divers" ? Et bien parce que ces types à la solde de l'idéologie rétrolibérale (Régressisme politique) ont fait perdre un temps précieux à la classe ouvrière en particulier et a la classe moyenne en général.
    Des bonimenteurs engraissés par les militants de leur parti et les contribuables (financement des partis politiques publics au prorata des voix obtenues) tout aussi cyniques que ceux qu'ils étaient sensés combattre, se sont foutu Royalement de la gueule du peuple. Nous le savions depuis longtemps qu'il ne servait plus à grand chose ce parti, mais ce que nous ne savions pas, c'est que tout était pourri à l'intérieur de la machine et que des esprits bien rémunérés se foutaient de la gueule de leurs propres militants. J'ai aussi souvent voter pour eux au second tour comme me commandait la réciprocité républicaine. D'amertume en amertume, j'allais encore voter au second tour de chaque élections pour ces bouffons - Nous verrons ce qu'il se passera dans les futurs rapports de force, mais je resterais seul juge pour ma part si l'on me demandait de voter encore pour ce parti fantoche.

    Et qu'allons -nous supporter ces jours prochains sinon LA GRANDE COMEDIE DES PRIMAIRES avec VOTE BIDONNÉ DES MILITANTS, DES SYMPATHISANTS ET DES FAUX ELECTEURS PS/ PRO UMP qui viendront grossir les FAUX RÉSULTATS et couronneront M.Dominique Strauss-Kahn comme par enchantement. Le pôle Ultra-libéral bicéphale pourra ainsi régner comme il règne aux USA. Deux têtes pour une même politique scellée dans le marbre à l'échelle du continent : Euro- rétrolibérale - A gerber.

    Et pendant que le directeur du nouvel observateur - Denis Olivennes le grand inspirateur d'Hadopi - continue ses attaques contre internet, et publie pourtant en ligne son propre torchon néosarkozyste - qu'y lisons - nous ?
    Que ce cher monsieur Mélenchon est " ronchonchon " - Et oui, il est ronchonchon parce qu'il dénonce l'inique et l'iniquité - Pour les gens du Nouvel Obs, lorsque l'on dénonce les magouilles on est un pisse vinaigre, un ronchon, un "scrogneugneu ". Cela ne devrait pas se faire, on devrait mettre ça sous le tapis et continuer comme si de rien n'était ! Que n'aurions -nous pas entendu si au Venezuela on magouillait les élections ! Mais là, non, pour le Nouvel Obs, pas de quoi fouetter un chat. Quand on dénonce l'opprobre faite à la démocratie, on est décidément un mauvais joueur, un "ronchonchon ". Pitrerie déliquescente de ce journalisme officiel qui va à vau- l'eau comme le reste de la classe oligarchique.

    http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/chanson/20090910/14512/triche-au-ps-melenchon-est-ronchonchon

  29. 4 Août dit :

    Après la belle initiative qu'a été l'appel des appels, en voici une autre qui va dans le sens de la convergence des luttes: le collectif des collectifs. Ca peut sembler risible, mais rassembler tous ces collectifs qui luttent chacun dans leurs coins sous une seule bannière (un Front?) ce ne serait pas mal... non ?

    http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/post/2009/09/09/Vers-un-collectif-des-Collectifs

  30. Hold-up dit :

    Merci à Xavier Matthieu de remettre un peu d'honneur dans ce pays.

    http://www.marianne2.fr/Au-secours,-un-ouvrier-est-passe-a-la-tele!_a182048.html

    Quelqu'un avait eu la bonne idée de proposer sur ce blog de créer :

    UNE CAISSE DE SECOURS POUR LES 7 DE " CONTI " - Qu'en est -il ?

    Il faut que le PG se saisisse de cette question. Le PG c'est NOUS ! Je propose donc d'en parle à la future réunion locale du PG ces prochains jours. Nous devons aider les ouvriers de Continental injustement condamnés tandis que 20 millions d'Euros ont été versé par l'État pour que l'entreprise de fasse la malle.

    UNE CAISSE DE SECOURS POUR LES 7 DE "CONTI " :
    Ils ont besoin de 60 000 euros, ils sont au chômage !
    Ensemble pas mal de choses sont possibles !
    Agissons.

  31. Hold-up dit :

    La vidéo vaut son pesant d'or. Il faut la voir : Xavier Matthieu renvoyant bouler Frédric lefebvre et Yves calvi, on ne boude pas son plaisir.

    Le lien semble étrangement défectueux... il faut le copier et ça marche.
    Article de Marianne2.FR par Régis Soubrouillard -
    Titre de l'article "Au secours, un ouvrier est passé à la télé !"Je remets le lien mais il faudra le copier si cela ne marche pas : http://www.marianne2.fr/Au-secours,-un-ouvrier-est-passe-a-la-tele!_a182048.html

  32. Nipontchik dit :

    C'est dans 1 des 3 "news magazine" je sais plus lequel (Point, Express, Obs): M.Aubry dit "la triche, moi, non mais Fabius si".
    Et dans 1 des mêmes longue interview de Dray où il dit "j'étais pas là en 1942 mais à l'époque je serais pas allé à Raspail -siège de Ségolène NDR-" parce que quand il a eu des pbs "monétaires" SR a fait tél à son secrétariat pour s'assurer qu'elle était pas mise en cause

    ça a tjrs été aussi fraternel au PS?

  33. richard 30 dit :

    Comment M. Barosso a-t-il été réélu ?

    Pourquoi seulement 39 % des directives européennes sont issues du Parlement Européen et TOUT le reste de la Commission Européenne et du Conseil Européen.

    C'est quoi la DEMOCRATIE ?

  34. Michel D. (PG11) dit :

    Beaucoup question de JL Mélenchon ce soir (jeudi) à C dans l'air (avec toujours les mêmes "experts" Barbier, Régnier and Co) ; pourtant le sujet est Le Pen, mais Jean-Luc Mélenchon a une vision nationaliste, qu'ils disent...
    Rediffusion le soir et le matin de bonne heure

  35. Benji dit :

    La taxe carbone s'inscrit dans la philosophie dépassée du libre-échange mondial. En raison de son archaïsme, de sa nocivité sociale et son inutilité écologique, elle doit être repoussée sans hésitation.

    cf http://www.levraidebat.com/article-35914984.html

  36. Hold-up dit :

    Benji s’inscrit dans l'idéologie dépassée et criminelle du nationalisme chauvin, raciste, antisémite fleurant le pétainisme nazi et la milice française, en raison de son archaïsme, de sa nocivité sociale et de son inutilité écologique, il doit être repoussé sans hésitation de ce blog qu'il tente de coloniser avec ses piètres idées.

    Nous n'avons rien à voir avec les adorateurs de Marine Le Pen ou du vieux borgne, tortionnaire d'Alger.. Ils salissent la France comme ceux qui sont au pouvoir. Et si ces derniers sont au pouvoir c'est parce que les électeurs FN leur ont apporté leur voix. Ils ont en partage la haine de l'autre qui ne leur ressemble pas, l'esprit de soumission à la hiérarchie patronale et n'ont de rêve que celui de la dictature policière antisociale et anti-syndicale. Qu'ils aillent au diable !

  37. 4 Août dit :

    "La Commission européenne fait la promotion des OGM américains, aux dépends de ses propres agriculteurs...

    Incroyable ! Alors que les firmes américaines, pour nous imposer leurs maïs OGM interdits à l’importation dans l’UE, l’incorporent en petite quantité dans du soja, lui-même OGM, la Commission européenne, gênée de devoir bloquer ces livraisons non conformes dans les ports, demande aux états membres de prendre leurs responsabilités en autorisant l’importation de ces maïs OGM..."

    http://www.coordinationrurale.fr/spip.php?article894

  38. Pulchérie D dit :

    @ 83
    Mon cher 4 août, vous dites "incroyable" !
    Mais non ! C'est normal.
    La Commisson respecte une tradition, la sienne, qui dure depuis plus de cinquante ans. Promulguer ses ukases aux Européens qui ont commis l'erreur d'adhérer à l'Union européenne. Depuis 1957, la dite Commission prend ses ordres auprès des affidés de Bilderberg, aux ordres de Rockfeller et à ceux des successeurs de feu le prince Bernhardt. Elle examine avec le plus grand soin les desiderata des membres de la "Round Table of European Industrials" et les satisfait si les Maîtres bilderbergiens sont d'accord. Le Parlement Européen est une mascarade démocratique, rien de plus.
    La Commission procède du plus pur esprit oligarchique.
    Maintenant que Jean-Luc Mélenchon est entré dans la place, pourrait-il faire (ou faire faire) une interpellation au sujet de cette manipulation nous imposant les OGM ?
    Je serais curieuse de voir si on le laissera faire.

  39. commandant P. dit :

    @torquemada, post62

    pour ne pas se "noyer dans le flux"

    utiliser les touches
    CTRL + F
    "Find" = trouver / chercher, en anglais

    et le navigateur se pointe sur les occurrences recherchées

  40. lola dit :

    Dominique Reynié n'a pas froid aux yeux de taxer Jean-Luc Mélenchon de nationalisme presque xénophobe...

  41. Vincent dit :

    @ Maxou, post 12 :
    Merci de citer tes sources. Il s'agit d'un article de l'Avenir de Seine-Maritime, journal bimensuel de la fédération PCF 76
    C'est pas une histoire de droit, évidemment... c'est pour rendre à César...etc.

  42. demetrio dit :

    camarade hold up
    j'apprecie ton post 74 avec lequel je suis parfaitement d'acord :
    j'ajoute un petit détail : n'ayant jamais voté au 2ème tour pour ces bouffons tricheurs voleurs du PS (je dis jamais : même en 1981 ! ! !) quand j'assiste à cette déferlante de scandales au sein de ce parti de pourris, je me sens léger, calme, tranquille (salutations partisanes à mon camarade andré curtillat, courage andré, tu as dû souffrir)

  43. Tiago_Jaïme dit :

    j'hallucine!

  44. Bonjour M. Mélanchon,

    Je suis une ancienne communiste et j'encourage votre démarche de tout mon coeur, j'en ai ma claque de voter "contre" mais je ne veux pas des socialistes car il semble, il est même certain qu'ils feront place au Modem ! Et si les communistes acceptent ces alliances comme à grenoble aux municipales, les électeurs de gauche, je veux dire les véritables, ne comprendront pas et n'accepteront pas ce grand écart !
    Quant à la triche, elle existe également dans mon ancien parti, je parle au niveau local ! Vous êtes venus à st-Martin-d'hères pour le traité, j'y étais, les vrais militants ont bossé tous les jours ! Mais point d'élus ! Nous avons eu à faire à la triche au primaire de la députation ! j'étais contre le cumul des mandats ! mon mari, moi et d'autres copains avions pris congé pour tenir le bureau de vote ! mon mari était responsable de section ! M. le Maire et sa coure ont triché avec bonhomie avec les statuts, il y avait plus de votants ! nous avons voulu arrêter cette débacle et avons tout simplement été menacés professionnellement et presque physiquement ! Moi, je n'ai pas été promue (fonction publique) et on a menacé mon mari de le virer. La promesse a été tenue à mon encontre, cela ne pas empêchait d'écrire à la commission des votes à Paris qui est d'ailleurs descendue et a conseillé de voter de nouveau mais la fédé n'a pas suivi ! Mon mari, quand à lui, responsable de service, s'est vu retirer des dossiers importants et certaines réunions lui ont été interdites ! heureusement, qu'il a retrouvé du boulot ailleurs ! Moi, j'ai subi une grande souffrance au travail déjà en 2003, manque de ressources humaines donc heures sup à gogo, direction hermétique à mes demandes, j'ai eu une dépression et je suis en congé longue durée, Vous savez ce qu'a dit le Maire de cette ville dite "Communiste" : "je pardonne à ceux qui n'ont pas voté pour moi !" le roi avait parlé ! ou alors il a dit également que son plus grand ennemi à la mairie, c'est le syndicat CGT ! De plus, Il vient dernièrement de retirer les délégations aux adjoints du parti de gauche(votre parti) pour faute ! faute de quoi, je me le demande ! ces délégations seront données aux socialistes !
    Certains ont téléphoné à mon mari (ancien directeur de cabinet de ce maire qui l'a renvoyé de son poste lorsqu'il était en convalescence en accident de travail) ce dernier leur a dit : je vous avez prévenus ! et leur a conseillé d'aller consulter le texte de Louis NEEDERMEYER : quand ils sont venus prendre les juifs, je n'ai rien dit car je n'étais point juif...................Mais, le jour où ils viendront me prendre, restera-t-il quelqu'un pour me défendre ? Eh oui, personne ne nous a jamais défendus que ce soit en Mairie où notre travail était crédible ni au parti !
    Comment voulez-vous croire après cela ? Mon mari est comme vous, il croit à un front de gauche, moi aussi également ! mais je vous en prie, délivrez-nous des ces virus infâmes qui tuent l'espoir à peine éclot ! (la cupidité et l'obtention du pouvoir à tout prix ! sont des instruments d'assassins !) il y a urgence !
    Bon courage et bonne chance !
    cordialement,
    Sabine Couvreur


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive