06août 09

Je n’avais plus prévu d’écrire sur ce blog avant la fin de mon congé. Mais je m’en voudrais trop de rester silencieux sur un sujet qui ne passionne guère d’ordinaire. A mon tour, je veux tirer le signal d’alarme à propos de la Nouvelle Calédonie. Et puisque j’y suis, je musarde un peu. Une mention spéciale pour commencer. A mes lecteurs les plus curieux de politique pour ce qui concerne la reconstruction de la gauche dans le monde, je recommande le site de mon ami Alexis Corbière que les circonstances rendent témoin et partie prenante de la campagne du socialiste dissident au Chili, Jorge Arrate. A méditer pour la suite en France.

LA CALEDONIE SENSIBLE
La Nouvelle Calédonie n’est pas pour moi un sujet de circonstance. Je me suis personnellement investi à propos des affaires du territoire depuis 1986. Non seulement en me rendant sur place à trois reprises mais surtout en participant à la totalité des débats parlementaires sur ce dossier. Les archives de ce blog en gardent la trace. Cela ne me donne aucune légitimité supplémentaire, j’en conviens. Juste une connaissance du sujet qui me pousse à écrire dans l’urgence. Je vis en effet avec anxiété ce qui s’y passe en ce moment. La tension en Nouvelle Calédonie, l’incendie qui y a commencé doit être traité avec sens de responsabilités par ceux qui les exercent, sur place et en métropole. L’accord signé à Air cal avec le syndicat USTKE n’épuise pas le problème posé. Tant que le secrétaire général de l’USTKE est en prison, rien ne pourra être réglé. En Calédonie davantage encore qu’en métropole la criminalisation de l’action syndicale ne mène notre société nulle part ailleurs qu'au chaos. Qu’on ne me réplique pas en arguant que la décision de justice prise contre le dirigeant syndical résulte de l’application de la loi. Ce ne serait qu’une argutie. Aucune question en Calédonie ne peut être réglée d’un point de vue purement formel, aucun automatisme habituel n’y a sa place dans la prise de décision publique. Avoir emprisonné le secrétaire général du syndicat USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks exploités) est une faute indigne du niveau intellectuel auquel devrait se situer toute décision sur le territoire. Car la Calédonie est un territoire unique en son genre dans notre République. Sur ce territoire, le peuple français a reconnu le fait colonial. Que cela plaise ou pas. Il en a déduit des règles et des dispositions particulières qui seraient inadmissibles en République sans ce fait fondateur. Si le fait colonial a dû être reconnu, c’est pour pouvoir prendre les mesures dans les champs économiques et politiques qui permettent de dépasser cette situation initiale. Telle est la logique des accords signés entre parties prenantes sur place depuis 1988. Par exemple, l’une de ces mesures d’exception, liée à la reconnaissance du fait colonial et à la volonté de le dépasser, est d’avoir institué un corps électoral spécifique, pour l’élection de l’assemblée du territoire. C’est un point essentiel. Une telle mesure n’existe et ne serait acceptable nulle part ailleurs. Peut-être faut-il que je dise pourquoi. L’unité du corps électoral est à la base de la République. Je reviens un instant sur la construction de la cohérence républicaine. En République, la loi s’applique à tous. La légitimité de cette  autorité vient de ce que la loi est décidée par tous. La souveraineté donc est dans le peuple qui fait la loi par l’intermédiaire de ses représentants. J’ai mis le mot peuple au singulier. L’unité et l’indivisibilité de la République, ce n‘est pas une affaire de frontières. C’est celle du souverain et de la communauté légale que son action législative institue. Hum ! J’entre dans le détail. Car les niveaux s’enchainent étroitement dans cette construction. Le peuple est premier. Il est  un et indivisible. Cela signifie par exemple que les communautés n’ont pas d’existence politique reconnue. Elles n’ont aucuns droits spécifiques. Et elles ne peuvent être productrices de normes particulières qui s’imposeraient à ceux qui en seraient membres. Ainsi, par exemple, aucune association (de type loi de 1901) non plus ne peut s’émanciper des règles dont dispose la loi. Donc, deuxième niveau, la seule communauté légitime est la communauté légale. Celle-ci est décrite comme l’ensemble des dispositions que prévoit la loi ainsi que par le peuple qui en décide et les institutions qui organisent cette prise de décision. Ca c’est la République. En Calédonie il existe un corps électoral composé sur d’autres critères que celui de la seule nationalité française pourtant commune à tous les Calédoniens, à égalité avec tous les autres Français, où qu’ils résident. Une personne, de nationalité française, née à Toulouse peut voter pour élire le conseil général de Seine Saint Denis, pour peu qu’elle soit inscrite sur les listes électorales en faisant la preuve qu’elle y réside. En Calédonie ce n’est pas le cas. On ne peut être membre du corps électoral en faisant seulement la preuve que l’on réside sur place. D’autres conditions sont requises liées à l’ancienneté de la présence sur le territoire et à la filiation sur le territoire…En Calédonie, donc, le souverain n’est pas un et indivisible. Il y a donc, au moins, deux peuples. Cette dualité se vérifie concrètement : il y a le peuple qui a le droit de vote pour l’élection du congrès du territoire et celui qui n’a pas de droits dans ce domaine. Ce fait prend une signification très spéciale. En effet, les lois votées par le Parlement national ne s’appliquent pas mécaniquement à la Calédonie. Il y faut en effet l’accord du Congrès du territoire. Lequel en principe devrait être saisi systématiquement. Donc, sur le territoire français de Nouvelle Calédonie, la loi, votée par tous, inclus les parlementaires issus de la Calédonie, ne s’applique donc à tous que dans la mesure où une partie des citoyens y consent… J’ai fait cette explication, dont je prie mes lecteurs d’excuser la pesanteur, parce qu’elle me semble indispensable pour faire comprendre la complète spécificité de la situation locale. Si ces dispositions ont été décidées, par un vote des deux assemblées, plusieurs fois renouvelé, et reconnu par tous, c’est donc qu’il y a en Calédonie un cas de force majeure. Je l’ai dit, c’est le fait colonial.  Le fait colonial en Calédonie n’est pas une question d’opinion. C’est un fait reconnu par la loi et contrebattu par des institutions spécifiques. Cette spécificité ne crée pas seulement des institutions particulières extra-ordinaires. Elle commande un état d’esprit et une façon d’agir pour ceux qui exercent l’autorité. C’est cela dont il n‘a été tenu aucun compte à propos du président de l’USTKE. Je crois que les juges doivent faire des efforts particuliers en Calédonie. La Justice en effet a eu un rôle très néfaste dans le passé sur le territoire. Elle a contribué à exacerber les tensions et l’ambiance de violences coloniales. Ce fut le cas dans la période qui a culminé avec le massacre de la grotte d’O uvéa, sous le gouvernement Chirac et qui s’est dénoué dans les Accords de Matignon. Rappelons que ceux-ci n'ont été possibles que grâce à la victoire de la gauche, le deuxième septennat de François Mitterrand et la dissolution de l’assemblée nationale. Des exemples ? Ce rôle négatif, ce fut notamment le non lieu pour les assassins des frères de Jean Marie Djibaou qui abattirent ces derniers à coups de fusils dans une embuscade. Ce furent les centaines de radiation des listes électorales de Kanaks condamnés pour des délits parfois tout à fait mineurs. Il y a donc un lourd passif. Bien sûr celui-ci est derrière nous, dans le temps. Une autre génération de magistrat rend aujourd’hui la justice. La Calédonie n’est plus le lieu où l’on finit un parcours professionnel commencé dans les anciennes colonies, comme ce fut le cas pendant des décennies. Mon intention n’est donc pas de dire que la décision prise à propos du président de l’USTKE n’est pas légale. Mais elle est disproportionnée. Et elle est inappropriée à l’apaisement de la situation auquel elle est censée aussi devoir contribuer. En ce sens elle n’est pas de bonne justice. Rendre la justice ne consiste pas seulement à appliquer mécaniquement des textes, surtout dans une vision répressive maximaliste. Sinon il n’y aurait pas besoin de juges. Une machine suffirait, qu’on alimenterait avec un QCM informé ! Et n’oublions pas que la justice est  rendue « au nom du peuple français ». Donc il est temps de calmer le jeu avant que, d’incidents en incidents, on ne revienne dans le cycle mortel des années quatre vingt et de la logique d’affrontement antérieure aux accords de Matignon. La demande de mise en liberté qui doit être examinée dans quelques jours est donc bien davantage qu'un épisode judiciaire. C'est un test. Tout ce que je sais de la vie du territoire et ce que j'ai observé des évènements de ces derniers jours me font dire que le choix de la paix civile en Calédonie dépend beaucoup de cette décision.

JE LIS « LES ECHOS »
J’apprends par mon alerte Google que l’on parle de mon blog ! Dans « les Echos », journal sérieux s’il en est un ! Le début de la gloire pour ce modeste espace ! Non ? Voici le titre du papier: "Les politiques s'essaient, avec plus ou moins de bonheur, au langage blog". Hum ! Ca sent le gaz ! Mais le moment venu, je veux dire le paragraphe venu, j’hésite. Comment dois-je l’apprécier ? Lisez. "Autre spécimen incontournable du Web, le blog de Jean-Luc Mélenchon. Très volubile, il n'hésite pas à écrire en langage parlé, fautes d'orthographe à l'appui." La lecture du Canard Enchainé est un rite hebdomadaire qui maintien en forme. Elle entretien le bon gaulois qui dort (à peine) en chacun de nous », livre-t-il ainsi dans son dernier billet ». Il est vrai que, mille diables m’emportent, le relecteur de Windows ne me protège pas d’innombrables fautes et parmi les plus ridicules. Que ceux qui en ont été exempts dès leur jeune âge, au contraire de moi, me jettent la première pierre. Le seul moment de ma vie où j’ai cessé de trébucher sans m’en rendre compte fut celui où j’enseignais le français au lycée technique du bois, à Mouchard dans le Jura. Il faut dire que j’étais tétanisé à l’idée de me ridiculiser devant ma classe à qui j’apprenais, avec une main de fer, les règles de la grammaire. N’empêche: cela ne m’excuse pas, bien sûr. Tout au plus plaiderais-je que cette faiblesse est la preuve de ce que ce blog est « fait main », sans assistant ni pour l’écriture, ni pour les photos ni pour la mise en ligne. Mon critique travaille-t-il lui aussi sans filet ? Et puis, tout de même! Tout de même! Quoi, mon blog n’est donc en tout et pour tout que volubile et mal orthographié ? C'est tout? Voyons alors de plus près. Mal orthographié ? Pourtant je ne méprise jamais l’aide que du correcteur de Windows. Le détail de cette référence me donne l’autorité nécessaire pour envoyer un revers à celui qui juge si vite et si superficiellement mon blog. Les fautes qu’il donne en exemple, pour me flétrir, sont des fautes de grammaire et non d’orthographe. Windows ne repère pas les fautes de grammaire, ou bien alors si peu que c’est comme s’il ne le faisait pas. Vu ? Le diable vous emporte, monsieur « G. F., Les Echos » puisque c’est de cette façon que l’article est signé ! La grammaire, m’entendez-vous ! Ce n’est pas l’orthographe. Quelle confiance accorder à un donneur de leçon qui ne fait pas de différence entre grammaire et orthographe ? Une fois cela répliqué, je goûte bien le bonheur de lire que je suis un « autre spécimen incontournable du web». Juste après avoir cité le blog du premier ministre. L’auteur de cet article ne peut être absolument mauvais. Ceci est dit en toute sobriété de propos comme on peut s’en rendre compte. Mais être volubile, est-ce un vrai défaut, a part au nord de la Loire ? Ceux qui parlent peu ont-ils vraiment beaucoup à dire ? Les taiseux ont-ils vocation à faire des blogs ? Je livre ces importants sujets à la méditation estivale de mes lecteurs. Mais avec la canicule, c'est sans doute trop. Même pour moi qui écris à la fraîche. 


347 commentaires à “Alerte en Calédonie”
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  1. Victor dit :

    Une autre point de vue sur la Calédonie : http://www.lexpress.fr/region/la-surenchere-kanak_780422.html

  2. BA dit :

    Grippe A : deux morts en Nouvelle-Calédonie ; ils étaient tous les deux en bonne santé.

    Les autorités sanitaires de Nouvelle-Calédonie ont annoncé lundi 24 août deux décès dus à la grippe A(H1N1), sur des personnes en bonne santé.

    Ces deux décès portent à cinq le nombre total de cas mortels liés au nouveau virus dans l'archipel du Pacifique. Les précédents avaient concerné des personnes présentant des terrains à risque.

    Un homme de 30 ans "est décédé le 21 août des suites d'une pneumopathie provoquée par la grippe A(H1N1)", a précisé la DASS (Direction des affaires sanitaires et sociales) de Nouvelle-Calédonie dans un communiqué. Il était hospitalisé depuis le 14 août à Nouméa et a été rapidement transféré en unité de soins intensifs.

    Le lendemain, une femme de 46 ans hospitalisée depuis le 17 août a succombé de même des suites d'une pneumopathie.

    "Ces deux patients ne présentaient aucun facteur de risque connu", a ajouté la DASS.

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/deux-nouveaux-deces-en-nouvelle-caledonie-lies-au-h1n1_781893.html

  3. BA dit :

    Ah bon ?

    Depuis le mois de mars, on nous répète que le virus ne tue que les personnes qui souffrent de pathologie grave.

    Et aujourd’hui, on apprend qu’un jeune homme de 30 ans et une femme de 46 ans sont morts de la grippe A, alors qu’ils étaient tous les deux en bonne santé.

    Faudrait savoir.

  4. 4 Août dit :

    @ BA

    Salut BA. On ne sais plus si c'est du gras ou du cochon, cette grippe porcine !

    Essaie ce lien: http://www.rue89.com/2009/08/23/grippe-a-a-lecole-un-virus-providentiel

  5. Dubois-Yassa dit :

    Problème d'orthographe ? (ou de grammaire) Essayez les Macchinoth, convertissez vous, c'est plus complet !
    Trève de plaisanterie, Monsieur Jean-Luc, je suis votre blog depuis peu et j'y suis déjà "acro". Je vous souhaite bonne continuation au sein du PG, même si je met quelques réserves auquel vous devriez réflechir : La cotisation pour adhérer a un parti populaire reste trop élève, elle devrait etre facultatif...
    Le programme du PG, même si la ligne est énoncé, n'a pas été écrit. Je croit qu'une fois cette rédaction faite, et que si vous vous débrouillé bien aux régionnal, le PG peut devenir une puissance politique. Mais ne prenez pas la grosse tête je vous en supplie, (pas comme les Verts) et ne fermez pas la porte au PS.
    J'espère que la gauche pourra se réunir autour d'une table et que les compromis seront accepté de tous et ce dès le 1er tour de 2012...
    Le PG rassemble les écologistes, les véritables socialistes, et la philosophie communiste... Vous etes l'espoir de la France, je vous déclare mon amour jean luc Mélenchon.
    Bonne chance et a bientôt
    Simon, 17ans, UNL

  6. Anny Paule dit :

    Quand Montebourg monte au créneau, quand Cohn Bendit a la vedette, la gauche de gauche reste muette!

    Sur France-Inter, ce matin, 24 août 2009, Arnaud Montebourg s'est répandu sur la campagne qu'il entendait mener pour élargir l'assise de PS. « Rassembler la gauche » était son maître mot!
    Pas hostile du tout à l'appel d'Europe Écologie, ni de Marielle de Sarnèse (n°2 du Modem) et partie prenante d'Europe Ecologie... tout lui semble bon pour constituer un large rassemblement dit de gauche, à l'image de ce que vient de réaliser, à droite, l'UMP avec le MPF de De Villiers, et CPN de Nehous.
    « La droite a su se rassembler, nous devons en faire autant »... ceci pourrait assez bien résumer son discours.
    Ce qui ressort de son propos, ce n'est pas une vision politique, ce n'est pas la proposition d'idées fortes, c'est la volonté de peser suffisamment pour prétendre représenter une opposition possible à N. Sarkozy!
    Ce qui a été affiché, c'est la volonté exclusive et pugnace de « gagner les élections »... comme une fin en soi.
    Nous passerons sur les faux arguments et faux fuyants, sur les chiffres qui ne servaient pas à grand chose, sur la possibilité suggérée par le journaliste d'une adhésion à 20 euros pour augmenter le nombre d'encartés, et pas écartée... Nous passerons sur la critique molle de la politique du gouvernement actuel, sur les discours sur l'Europe... Il n'y a pas grand chose à retenir! Nous passerons, aussi, sur l'évocation de la VI° République (qui l'avait rendu sympathique voilà maintenant une dizaine d'années), ce n'est pas un problème : quand la gauche (version Montebourg) sera au pouvoir, il sera possible d'y penser! Mais, pour cela, il faut gagner!
    Quand on connaît les tensions à l'intérieur même du PS, cela laisse perplexe... mais, avec ce parti, tout est devenu possible, même le pire... Nous en avons eu un exemple ce matin!

    Ainsi, si la semaine dernière, il ne se passait pas un jour sans que Daniel Cohn Bendit soit à l'honneur et se répande sur les ondes de tous ordres, si on lui déroulait le tapis rouge, l'entretien de Montebourg ce matin prolonge l'impression de déliquescence dans laquelle nous sommes. Pluralité des points de vue, diront certains pour laisser supposer que tous ont voix au chapitre, que « l'opposition » dispose d'un temps de parole... que ceux qui disent que tout est verrouillé font du mauvais esprit! Ne pourrait-on pas penser, au contraire, que ces temps accordés sur nos antennes le sont parce que ceux qui sont maîtres du jeu n'ont rien à craindre, ni des uns, (socialistes), ni des autres, (écologistes)... parce qu'ils affichent une façade un peu de « gauche », mais une façade seulement! N'oublions pas que tous appelaient à voter Oui au TCE, n'oublions pas que le PS a permis de sursoir à la volonté citoyenne lors du Congrès de Versailles... Ces gens là ne sont pas dangereux pour les financiers et patrons libéraux... autant les laisser s'exprimer! L'alternance, avec ceux-là, ne pose pas de vrai problème!

    Par contre, pas un mot sur la gauche de gauche, sur les antilibéraux de tous poils! Pas un instant d'antenne! Si, parfois, quelques mots d'Olivier Besancenot... pas encore dangereux, lui non plus, tant qu'il ne prétend pas s'intéresser au pouvoir en tant que tel!

    Et cette gauche de gauche devient navrante : Elle fourmille d'idées justes, elle est la seule alternative crédible face à la crise systémique que nous traversons... et elle se montre incapable de se fédérer.
    Quand on lit que, ce prochain week-end d'août, (entre le 26 et le 30), tous ou presque vont organiser leur Université d'été, ou leur « remue méninges », au même moment sensiblement, mais par contre, aux quatre coins de France... il est permis de se poser pas mal de questions.
    Le PG organise son « remue méninges » à Clermont Ferrand les 27 et 28 août,
    L'UFAL, qui a appelé à voter pour le Front de Gauche aux Européennes, organise son Université d'été à Limoges, au même moment,
    Le M'PEP, qui désire entrer dans le front de gauche et attend toujours une réponse, organise la sienne à Lille, aux mêmes dates,
    La Fédération se réunit, quant à elle, à Aubagne
    Le NPA,à Port Leucate....
    Le PC, ?
    Pour ce qui concerne le Front à créer, pour ce qui touche le rassemblement des forces de gauche antilibérale, écologiste, féministe... on peut dire que ce type de comportement tend vers la caricature!
    Les militants de base ont leur mot à dire. Ils sont nombreux, dans l'ombre, à ouvrir des espaces de discussion pour élargir ce rassemblement et le rendre pérenne. Ils sont nombreux à faire avancer les idées, des arguments, qu'ils appartiennent au PG, à un mouvement associatif parmi les précédents, au PC, à la Gauche Unitaire, aux décroissants... Ils sont nombreux à espérer que ce Front voie enfin le jour, un front élargi (pas seulement cantonné aux premiers partis participants)...
    C'est vrai que si les médias leur concédaient un temps d'antenne, ils ne pourraient briller que par leur diversité... diversité qui fait leur richesse puisque, fondamentalement, les principes qui les animent ne peuvent que les rassembler.
    Alors, à quand un colloque de toutes ces gauches, « du Front de Gauche », sans exclusives, respectant l'unité de temps, de lieu et d'action?
    Peut-être, à ce moment-là, aurons-nous voix au chapitre, parce qu'il sera impossible de nous ignorer, même si nous représentons un danger pour les pouvoirs en place?
    Cette gauche restera-t-elle longtemps muette face à l'outrecuidance de tous les autres? Trouvera-t-elle enfin la volonté de se rassembler et de recréer les conditions d'un véritable Front Populaire?

  7. Nipontchik dit :

    Molotov n'a jamais regretté d'avoir signé le pacte
    15:20 | 24/ 08/ 2009

    (Interview du politologue russe Viatcheslav Nikonov, petit-fils de Molotov)

    L'un des documents les plus contestables de l'histoire russe - le Traité de non-agression entre l'URSS et l'Allemagne, plus connu sous le nom de Pacte Molotov-Ribbentrop - a été signé il y a 70 ans, le 23 août 1939. Un protocole secret additionnel au pacte délimitait les sphères d'influence soviétique et allemande en Europe de l'Est en cas de "remaniement territorial". Malgré la signature du traité, le 22 juin 1941, les troupes allemandes agressèrent l'Union Soviétique. Est-ce que le Pacte était vraiment indispensable, ou aurait-on pu trouver une alternative, a-t-il permis de retarder le déclenchement de la guerre, sur quoi se guidait le pouvoir soviétique, et comment le Pacte a-t-il été évalué par le ministre des Affaires étrangères de l'Union Soviétique Viatcheslav Molotov?

    - Le Pacte était-il un subterfuge destiné à gagner du temps pour se préparer à la guerre ou bien une manifestation du désir du Reich et de l'Union Soviétique de délimiter leurs sphères d'intérêts?

    Les deux à la fois. Fin août, une question simple se posait aux dirigeants soviétiques. L'Allemagne déclenche la guerre contre la Pologne, ce qui fut annoncé presque officiellement. La question principale était de savoir où s'arrêteraient les troupes allemandes : à Varsovie, ou bien progresseraient-elles vers Minsk ou vers Moscou? Dans ces conditions, la délimitation des zones d'intérêts signifiait la définition de la ligne où les troupes allemandes s'arrêteraient. Autrement dit, c'était une question de vie ou de mort. De quoi s'agissait-il: du désir de gagner du temps ou de délimiter les intérêts? Tout était interdépendant. (...)

  8. Nipontchik dit :

    il vaut la peine de lire l'intégralité de l'entrevue:

    http://fr.rian.ru/analysis/20090824/122819363.html

  9. Hold-up dit :

    @Anny Paule

    Oui, après la juste fragmentation, plurielle, des vues, il serait temps de les concentrer dans un regard commun, une force offensive commune :

    La création d'un espace confédéré des forces de gauche dont le vote de 2005 est le po(i)nt de ralliement.
    Cet espace confédéré apparait des plus nécessaires pour être vu, perçu, comme un bloc de forces vives, par les citoyen-ne-s - à même de peser sur le jeu politique - pour enfin défendre nos options pour la France, convaincre et vaincre.

    Être confédéré pour être perçu comme une puissance politique et non plus comme une force d'appoint que l'on siffle, lorsque la " Gôche Surimi " a besoin de nous, lors des diverses élections, pour mieux nous jeter comme de la m**** après.

    Stop it now !

  10. mimi dit :

    @ 308
    Tout à fait d'accord avec votre interprétation de la situation actuelle. Le seul objectif de vouloir gagner des élections est stérile.C'est vouloir continuer comme avant, le même raisonnement que les pires banquiers. Les Socialistes devaient présenter un projet depuis plus de deux ans et ne devaient plus chercher d'abord un chef et voilà qu'en ce moment le seul projet se trouve être des primaires pour tenter de rassembler toute la "gauche" ! Alors que lors de la désignation de Ségolène ils n'ont pas été fichus de la soutenir qu'est-ce que ce sera avec encore plus de monde ? Il est urgent que la vraie gauche se réunisse et il me tarde que JL Mélenchon s'exprime à nouveau sur toutes ces questions et qu'il nous renseigne sur ce qui se passe au niveau Européen. IL faut avoir confiance ! Besancenot semble devenir plus tolérent. On va y arriver !

  11. Gilles dit :

    @Jennifer ton post 268

    Gilles
    Je suis contre créer des syndicats nouveaux. Un syndicat devrait représenter tous les travailleurs indépendemment de leurs idées politiques. Il devrait être pluraliste. Alors si on a de l’énergie à donner, au lieu de fragmenter encore les travailleurs, battons nous plutôt pour rendre l’UNEF plus démocratique (à ce que je sache elle l’est, il me semble, sauf que le courant PS y est dominant).

    Je crois que les deux principaux syndicats lycéens actuels (FIDL et UNL) sont dans la soumission au gouvernement et au Ministère de l'Education nationale.

    Ils n'ont aucune perspective de faire changer les choses. La réforme du Lycée, ils ont fini par l'avaler et ils ne moufteront plus pendant longtemps comme l'UNEF; le syndicat étudiant devenu tellement institutionnel qu'il prépare avec le Ministre les réformes réac et libérales dans l'université. Il me semble que l'UNEF a fait passer la réforme LMD et la loi SRU. Ca, Jennifer, c'est la réalité concrète. L'UNEF est dans la triste évolution des syndicats ou les directions de ces syndicats font beaucoup de politique et se soumettent à gouvernement et au patronat (voir les épisodes récents qui concernent la CGT). Non, Jennifer, il doit y avoir la pluralité syndicale comme il y a la pluralité des partis et idées politiques; Un exemple le DGB auquel est affilié le surpuissant syndicat IG Metal dans la métalurgie, l'automobile, etc... syndicat monopole archi dominant en Allemagne avalise toutes les réformes rétrogrades en matière sociale et du droit du travail que décide la grande coalition CDU-SPD. Et que fait la confédération LO en Suède la même chose que le DGB et l'IG Metal. En France la division syndicale limite la chose mais ne l'empêche pas surtout que la CGT est sur une ligne "réformiste" semblable à celle de la CFDT;

    Notre jeune camarade du PG a raison de créer ce syndicat unitaire et de transformation sociale par la revendication jusqu'au bout.

    Un seul syndicat pour représenter les salariés vu les tendances de certains non merci !

  12. troubadour dit :

    Hello,

    quoi de neuf sous le soleil ou la pluie?

    Peillon, Montebourg (et Valls) montent au créneau en proposant une alliance de gauche pour prendre le fort de l'UMP en 2012: celle-ci irait du PS, en passant par le PRG, sensibilité Taubira, le mouvement de Robert Hue, peut-être le MRC chevènementiste?, Europe Ecologie et le Modem. Pour le moins extensible, la gauche PSienne! Montebourg a rédigé son petit livre rouge, qu'il soumettra le we prochain, à la Rochelle. L'organisation de primaires au sein du PS semble quasiment acquise, soutenue par l'énième éléphant, Fabius. Qu'en pensent Emmanuelli, Quilès? Silence radio.
    On retiendra surtout l'ardeur de l'approche et le tapis rouge déroulé à Christiane Taubira, respectivement invitée aux universités d'été d'Europe Ecologie et d'Espoir à Gauche.
    Que vous inspire tout cela?

  13. jennifer dit :

    Je persiste Gilles. Un syndicat c'est juste pour défendre nos conditions de travail, notre bifteak. C'est le niveau le plus bas de la conscience politique: s'unir tous ensemble pour se battre contre le patron. On n'a pas besoin d'être communiste, trotskyste ou que sais-je pour cela. Si le syndicat est pourri, on se bat dans son sein pour le démocratiser. Ce qui compte c'est l'unité des travailleurs ou des lycéens. Si il y a plusieurs syndicats, on passe son temps à s'engueuler comme ce qui se passe au niveau politique. Et on passe une énergie folle pour l'unité.

  14. Hold-up dit :

    USA TODAY IS VERY HARD

    " Dans le plan de relance de la nouvelle administration adopté en février, cette clique a obtenu 1,1 milliard pour la création d’un Conseil fédéral sur la recherche en efficacité comparative (FCCER), chargé de préparer la réforme.

    Pour comprendre ce qu’est la méthode d’efficacité comparative, il faut aller en Grande-Bretagne, où le gouvernement Blair en a fait sa doctrine. Créé en 1999, le programme NICE promulgue les interdictions de soins selon le profil personnel. Le fonctionnement est très simple : si un alcoolique a besoin d’une greffe de foie, on la lui refusera car on ne peut être sûr qu’il ne recommencera pas à boire. Mieux vaut économiser l’argent et le foie pour des personnes qui en valent le « coût ».

    Peter Orszag revendique ouvertement l’efficacité de cette méthode, que l’on appelle QALY et qui consiste plus généralement à rationner les soins en fonction du nombre d’années en bonne santé qu’il vous reste à vivre. Voilà ce que les « e-records » seront chargés de dire aux médecins : tel ou tel traitement est trop coûteux pour un malade chronique, une personne âgée, un obèse ou un fumeur.

    Le problème c’est qu’Obama baigne dans ce milieu depuis l’université. Le 3 mai dernier, dans une interview au New York Times, le Président parlait de « l’importance d’utiliser les études sur l’efficacité comparative afin de ralentir les dépenses », évoquant « les études objectives faite par des gens qui s’y connaissent en la matière ». L’un de ces fins connaisseurs, et conseiller spécial de la Maison Blanche sur la Santé, n’est autre que le Dr Ezekiel Emanuel, membre du collège d’expert du FCCER, qui expliquait dans un article de 1996, que « les soins fournis aux individus qui ne peuvent plus, de manière irréversible, être ou devenir des citoyens participatifs, n’ont rien de fondamental et ne doivent pas être garantis. Un exemple évident est la non garantie des soins aux patients atteints de démence. » Comme dans l’Allemagne de 1939, il s’agit de se débarrasser des « bouches inutiles » et des improductifs. "

    A lire d'urgence car Madame Bachelot et Machin 1er, rêvent eux aussi, de nous transformer en chiffres techniques, purement comptables.
    Le fascisme BCBG de ces gens là, n'a pas de limite.

    http://www.solidariteetprogres.org/article5725.html

  15. Hold-up dit :

    " Obama ressuscite le T-4 d’Hitler "

    " Le Comité indépendant d’experts médicaux (IMAC), composé de cinq experts nommés par le Président, échapperait à la supervision du Congrès et serait chapeauté par un actuaire dont la mission sera de « faire plier la courbe des dépenses ». Peter Orszag a reconnu que ce comité s’inspirait directement du programme britannique NICE, qui interdit les traitements onéreux aux personnes dont l’espérance de vie ne semble pas optimale.

    En 1939, Hitler demanda à son ministre de la Santé de « faire certaines économies sur les dépenses hospitalières ». Le 1er septembre, le chancelier allemand rédigea le décret sur la « destruction des vies sans valeur » : « Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt ont la responsabilité d’étendre les attributions de certains médecins désignés nominativement. Ceux-ci pourront accorder une mort miséricordieuse aux malades qui auront été jugés incurables selon le meilleur jugement humain disponible de leur état de santé. "

  16. Nipontchik dit :

    @313 troubadour: le projet de primaires c'est exactement le genre de conneries qu'ont fait la gauche et le centre en Italie et qui les a mis dans la situation où ils sont!

  17. Nipontchik dit :

    il me semble aussi que la préoccupation du PC et du MRC est de sauvegarder le max de conseillers régionaux en 2010; au delà ils seront plus libres de leurs propos mais dans quel état?

    enfin ce projet de primaires paraît dérisoire par rapport à la crise des finances publiques qui s'annonce, déficits jumeaux records, disparition de 80% des recettes de l'impôt sur les sociétés
    et bien entendu, comme prévisible, l'échec des recettes keynésiennes de Sarko-Obama-DSK: la reprise s'essouflera dans 3-4 mois

  18. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Gauche : un spectacle « inquiétant et dangereux »

    RÉACTION. Le PCF s'inquiète d'un débat obnubilé par le casting pour 2012 et des alliances contre nature.
    Le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, s'est alarmé de l'état du débat à gauche, à la suite des initiatives du week-end émanant de courants du PS et des écologistes, et appelé celle-ci à se ressaisir en débattant réellement du contenu et des moyens d'une politique alternative. « Alors que la politique libérale de Nicolas Sarkozy a frappé très durement tout l'été, la gauche a besoin d'un rassemblement clair et combatif. (…) Le spectacle donné, ici par une alliance d'une partie de la gauche avec une partie de la droite, là-bas par le casting pour 2012 sur fond d'inflation des égo à défaut des idées, est désespérant et dangereux », réagit Olivier Dartigolles dans un communiqué.
    « Il y a une sorte d'irresponsabilité qui, semaine après semaine, gagne du terrain, comme s'il était aujourd'hui possible de totalement s'affranchir de règles, de principes et de valeurs. » « Combien sont aujourd'hui celles et ceux qui, à la vue de ces gesticulations médiatiques, se disent tout simplement : "Il n'est pas question de ma vie, de mes difficultés pour m'en sortir" ? » s'interroge le porte-parole communiste. Au contraire, pour lui, « il y a urgence à relever le défi de la construction d'une alternative politique à gauche », et le PCF va « poursuivre la démarche engagée lors des élections européenne, indique-t-il. Celle d'un rassemblement de la gauche, à partir d'un projet réellement transformateur, d'une démarche ouverte aux femmes et aux hommes de progrès », notamment lors de son université d'été du 28 au 30 août, au Vieux-Boucau (Landes), puis à la Fête de l'Humanité, en septembre.
    Sébastien Crepel

  19. Hold-up dit :

    "Un enfant israélien reçoit le coeur d'Ahmed, tué par un soldat de Tsahal " - Par Sanâa H "

    Un don volontaire celui -là décidé par la famille Palestinienne comme un flamboyant signe de paix :

    Extrait :

    " Ahmed est mort en 2005 à l'âge de 11 ans. Comme chaque jour, il sortait jouer avec ses potes dans les rues du camp. Il y a eu cette incursion israélienne, Ahmed portait une arme en plastique. Le soldat israélien a visé juste : trois balles sont venues se loger dans le corps de l'enfant, des balles fatales. "

    http://www.rue89.com/proche-orient/2009/08/24/un-enfant-israelien-recoit-le-coeur-dahmed-tue-par-un-soldat-de-tsahal

  20. Hold-up dit :

    "Proche-Orient :

    Cessons d'être fatalistes, les lignes bougent ! " Par Pascal Boniface

    Article (baissez le curseur si cela s'affiche mal) -

    http://www.rue89.com/boniface/2009/08/24/proche-orient-cessons-detre-fatalistes-les-lignes-bougent

  21. Hold-up dit :

    @maxou

    Très bien cet article que tu as envoyé maxou. Il remet les pendules à l'heure. Ne t'inquiéte pas "maxou " des Robert Hue et des autres.
    Ils vont à la parade comme les souris dansent avant d'être mangées par le vieux chat qu'ils ne voient pas venir et les vieilles lunes qui brillent au PS maintenant de leurs lueurs blafardes n'illuminent que de pauvres aveugles.
    La vive énergie est ailleurs, l'intelligence aussi. Nous en sommes une part qui vise à bouleverser le jeu politique des thuriféraires de la 5° République en voie d'obsolescence avancée.

  22. jennifer dit :

    @ Hold-up (Post 322)

    Espérons que ce soit vrai. En attendant la supériorité militaire israelienne est indéniable et le peuple palestinien souffre d'une occupation terrible qui l'étouffe complètement. La seule supériorité des palestiniens face aux armes est morale, leur demande d'une égalité des droits, d'être traités comme des êtres humains. De l'autre côté la société israélienne tombe dans la violence, l'habitude d'outrepasser les lois. Ce sont des jeunes de 20 ans qui sous l'uniforme font le sale boulot raciste envers les palestiniens. Ils abusent souvent de leur pouvoir. De retour à la vie civile, la réadaptation est dure. Beaucoup se barrent à Katmandou. La violence de l'occupation risque de coûter cher à la société israélienne elle-même.

  23. Hold-up dit :

    @ maxou

    Un bémol cependant :

    " Au NPA, on doute que le PC prenne ses distances avec le PS" -

    Article de Gérald Andrieu / Rue 89 - Interview de Pierre-François Grond- «numéro 2» de la formation du Nouveau Parti Anticapitaliste.

    "La réunion que nous avons eue avec la direction du PC ne s’est pas bien passée. Mais alors vraiment pas."

    Où l'on parle du PG et de J.L Mélenchon...

    http://www.marianne2.fr/Au-NPA,-on-doute-que-le-PC-prenne-ses-distances-avec-le-PS_a181865.html

  24. 4 Août dit :

    @ Hold up

    Laissons passer les multiples universités d'été des multiples partis de gauche sans spéculer (désolé, pas trouvé d'autre mot...). On y verra plus clair à la fête de l'huma.

  25. Joe Liqueur dit :

    Vu sur Agora Vox : une proposition (libertarienne) de nationalisation partielle mais massive, sans sortir du cadre du capitalisme. Je n'adhère pas mais je trouve ça intéressant, je le précise d'ailleurs en commentaire.

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-nouvel-ordre-economique-60258

    Et je me demande si l'auteur de l'article va faire un bond et pousser un petit cri quand il va voir le mot "URSS" - aaaaaaaaarrrrrrh vade retro stalinas ! J'apprécie l'intelligence et l'honnêteté intellectuelle de certains libertariens, mais ce qui me navre souvent chez eux, c'est leur penchant pour l'anti-soviétisme primaire. C'est donc un peu une provocation, mais pas que ; quant à cette distinction entre propriété privée et propriété personnelle (voir mon commentaire sur la page en lien), je vous invite à réfléchir là-dessus, je suis sûr que pour nous autres socialistes, cela reste une grande source d'inspiration (voyez aussi l'utopie communiste libérale de Quentin Ruyant, dont l'ai déjà donné la référence ici : ça vaut le détour).

    L'utopie de Ruyant :

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3520#more-3520

  26. commandant P. dit :

    @ Nipontchik, post 310

    oui, interview vraiment intéressante,
    cela n'est pas en contradiction avec nos posts des 19 et 20 août,
    notamment sur le fait que les délégations militaires France et Grande-Bretagne n'avaient pas réellement mandat de négocier un accord de défense.

    Maintenant, à partir d'un tel "témoignage"', Annie Lacroix-Riz poserait la question des sources, et des documents qui soutiennent ce "point de vue" :
    le fait que je sois le petit-fils de Tartempion ne me donne aucun critère de démonstration ! (c'est qu'on appelle un argument d'"autorité")
    ...

    (relire posts 199 à 219)

  27. Nipontchik dit :

    il y a des sources ouvertes (au moins à ceux qui lisent russe et allemand), il n'est pas si difficile d'aller les consulter à Moscou si on en a le loisir et l'envie
    et il y a les sources encore "fermées" 70 ans après, je suppose que le petit-fil de... y a eu accès

  28. Nipontchik dit :

    @320 maxou: R.Hue s'est il "mis lui même en dehors du parti"?

  29. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    @Nipontchik

    Vincent Peillon troque les contenus pour la tactique
    Parti Socialiste. Primaires pour 2012 et alliance avec le Modem ont été approuvées par acclamations lors des ateliers du courant l'Espoir à gauche, ce week-end, Marseille.
    Marseille (Bouches-du-Rhône),
    envoyé spécial
    Les couleurs vaticanes de l'Espoir à gauche, courant minoritaire du PS – jaune canari et blanc...royaliste frappé d'une discrète rose au poing -, ont flotté, vendredi et samedi derniers, devant le palais du Pharo (construit sous le règne désastreux de Napoléon le petit), dans lequel, au grand auditorium ont planché un millier de militants. Pari réussi donc a quelques jours de l'université d'été du PS pour ce qui fut la garde rapprochée de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle. Patrick Menucci, François Rebsamen, Jean-Louis Bianco, et surtout Vincent Peillon qui « dans le désert que (nous) traversons plein de petites querelles et de petites ambitions », entend donner un
    « signe d'espoir » aux socialistes en promouvant un « rassemblement de tous les progressistes » pour gagner la présidentielle de 2012. il propose ainsi que le challenger de Nicolas Sarkozy soit désigné par des primaires à gauche, puis soutien par une coalition allant du Modem au PCF, en passant par les Verts, chacun de ces partis privés a priori de candidat en 2012 pouvant néanmoins espérer, comme l'a lourdement souligné François Rebsamen, « l'instauration de la proportionnelle » aux législatives.
    Des alliances certes mais pour quel mariage programmatique ? De la carpe libérale Marielle de Sarnez à l'ex-membre et dirigeant du Parti communiste Robert Hue, aujourd'hui président du Nouvel Espace progressiste (NEP), des personnalités politiques à l'exception de représentants du PCF, du Parti de gauche et de l'extrême gauche, étaient invitées, samedi après-midi, à en débattre avec une salle visiblement impatiente de voir se réaliser « l'unité », serait-elle de façade, face à la violence antisociale du pouvoir serkozyste.
    Comment avec une heure de retard en l'absence de Julien Dray (ceci n'ayant pas de rapport avec cela) annoncé comme représentant le PS, l'exercice de démocratie participative s'est en fait résumé à la suite de longs monologues, brouillons en matière de propositions alternatives à la politique de la droite. La vice-présidente du Modem, dont le programme économique concocté par Jean Peyrelevade comprend l'abolition des 35 heures, l'allégement des charges patronales et la « liberté » de prendre sa retraite après 65 ans, a estimé que « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare ».
    Le sénateur du Val-d'Oise, Robert Hue, s'est présenté comme « libre et indépendant des appareils politiques ». « Rien ne m'effraie dans les propositions de rassemblement qui sont les nôtres », a-t-il affirmé, évoquant un « compromis historique » à l'italienne avec le Modem et relançant son concept de « pacte unitaire de progrès ».
    Progrès, progressiste...Des mots qui sifflent aux oreilles du « libéral-libertaire » Daniel Cohn-Bendit car, a-t-il dit, tout en réclamant un « inventaire » des années Jospin, ils font partie du
    « vocabulaire de la gauche archaïque ». Fort de son succès récent aux européennes, le député écologiste, qui cause couramment le moderne mais qui n'est pas non plus un perdreau de l'année, a martelé que « le PS ne peut plus être hégémonique ». Il s'est prononcé pour des primaires à gauche, « si au moins quatre millions de citoyens » rallient, quitte à avoir une double appartenance, « le rassemblement écologiste, social et démocratique » qu'il appelle, dans cet ordre, de ses vœux. Quant à Christiane Taubira, qui remplaçais avantageusement le président du PRG, Jean-Michel Baylet, elle s'est demandé si le gauche allait continuer à « capituler devant les multinationales » tout en critiquant vigoureusement l'action du FMI dirigé par un certain Dominique Strauss-Kahn.
    Comme le disait, dubitatif, ce groupe de militants à la sortie du conclave marseillais, « y a du pain sur la planche ! ». Il pourrait être encore de couleur noire pour le PS, l'an prochain, aux régionales. Le sujet, qui devrait être au centre des débats le week-end prochain à La Rochelle a été, en effet, clairement « laissé de côté » à Marseille, selon l'expression de Vincent Peillon qui, les yeux exclusivement fixés sur l'horizon 2012, a invité Martine Aubry à « méditer » sur ses propositions.
    Philippe Jérôme

  30. Nipontchik dit :

    Moscou révèle les secrets de la politique polonaise en 1935-1945 (renseignement)
    13:46 | 25/ 08/ 2009

    MOSCOU, 25 août - RIA Novosti. Le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a déclassifié des documents d'archives concernant la politique de Varsovie en 1935-1945, a confié à RIA Novosti le porte-parole du SVR Sergueï Ivanov.

    Le 1er septembre, la communauté mondiale commémorera le 70e anniversaire du début de la Seconde guerre mondiale. A cette occasion, le renseignement russe envisage de présenter des documents déclassifiés provenant des archives du SVR. Ils seront réunis dans le recueil "Les secrets de la politique polonaise en 1935-1945".

    "Le recueil comprend des analyses de la politique extérieure et intérieure de la Pologne, des lettres d'information et des enregistrements d'entretiens d'ambassadeurs, des rapports d'attachés militaires, des télégrammes de missions diplomatiques polonaises et d'autres documents révélant les plans secrets de la Pologne à la veille de la Seconde guerre mondiale", a fait savoir M. Ivanov.

    Selon lui, l'ouvrage aidera le public et les spécialistes à trouver des réponses aux questions de savoir si les problèmes de la sécurité collective pouvaient être réglés avant l'intervention de la Wehrmacht en Pologne, pourquoi ils n'ont pas été résolus et qu'est-ce qui a empêché les leaders politiques d'alors de former une coalition antihitlérienne.

    "Les réponses à ces questions sont particulièrement importantes aujourd'hui, au moment où de nombreux responsables politiques et les dirigeants de certains pays tentent de réviser l'histoire et le bilan de la Seconde guerre mondiale pour accréditer une interprétation tendancieuse", a souligné le porte-parole du renseignement russe.

    Les documents seront présentés le lundi 31 août au centre de presse de RIA Novosti en présence de l'auteur du recueil, le général Lev Sotskov.

  31. Nipontchik dit :

    "Le sénateur du Val-d’Oise, Robert Hue, s’est présenté comme « libre et indépendant des appareils politiques ». « Rien ne m’effraie dans les propositions de rassemblement qui sont les nôtres », a-t-il affirmé, évoquant un « compromis historique » à l’italienne avec le Modem et relançant son concept de « pacte unitaire de progrès »."

    Le PCF va-t-il se séparer des branches pourries qui ici ou là de Dunkerque aux bouches de Bonifacio font déjà alliance avec les démocrates chrétiens?

  32. maxou dit :

    333, sans commentaire ?

  33. Nipontchik dit :

    S'il ne s'épure pas le parti ne se renforcera pas et finira dans l'oubli, comme ont déjà disparues la présidence du CG93 et quelques dizaines de municipalités communistes.
    Faudra trouver autre chose que les conseillers régionaux pour payer les factures de la place Fabien.

  34. BA dit :

    Salut 4 Août (message 307) ; à propos de la grippe A :

    La grippe A pourrait causer la mort de 90.000 américains.

    La grippe A(H1N1) pourrait contaminer jusqu'à la moitié de la population américaine cet automne et cet hiver et causer jusqu'à 90.000 morts, ont annoncé lundi 24 août dans un rapport des conseillers scientifiques du président américain Barack Obama.

    Dans son "scénario plausible" de l'évolution de l'impact de la grippe A(H1N1) aux Etats-Unis, l'organe qui conseille le président en matière scientifique, le PCAST (President's Council of Advisors of Science and Technology) anticipe de fortes tensions au niveau de la couverture santé du pays qui aurait à faire face à un déluge de malades.

    L'épidémie pourrait provoquer l'infection de "30 à 50 % de la population américaine cet automne et cet hiver avec de 20 à 40 % de la population porteuse des symptômes (60 à 120 millions de personnes), dont plus de la moitié serait à la recherche d'une prise en charge médicale", explique le rapport.

    Jusqu'à 1,8 millions de personnes pourraient être admises à l'hôpital, dont jusqu'à 300.000 auraient besoin d'un traitement dans une unité de soins intensifs.

    "Ces patients très malades pourraient occuper de 50 à 100 % des lits d'unités de soins intensifs dans les régions touchées lors du pic de l'épidémie, ce qui engendrerait de fortes tensions dans ces unités qui fonctionnent déjà presque à pleine capacité en temps normal", est-il écrit dans le rapport.

    L'épidémie, "pourrait provoquer de 30.000 à 90.000 morts aux Etats-Unis, avec une concentration de cas chez les enfants et les jeunes adultes".

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40170698@7-291,0.html

  35. maxou dit :

    @Nipontchik, croyez vous que je reste silencieux, je me suis déjà exprimé dans l'humanité des Débats et envoyé un mail à Marie-George Buffet pour dire ce que je pense des alliances de Robert Hue, et de tous ceux qui font ou ont fait des alliances avec le Modem pour garder leurs Mairies !
    Je ne suis pas un adhérent qu'on manipule sans rien dire ! Je demande des explications puis je vais demander des sanctions si des communistes continuent à ce faire élire en conspirant avec la droite... Donc avec le Modem.
    Si rien n'est fait je verrai ce qu'il me reste à faire, je suis un grand garçon !
    (je viens de recevoir l'avis de réception du mail envoyé à Marie-George Buffet)
    va-t-elle me répondre j'en sais rien ?

  36. Hold-up dit :

    @ Nipontchik

    Militant PG je suis pour un rassemblement de LA Gauche et je me fous pas mal de la GÔCHE SURIMI via François Rebsamen, Jean-Louis Bianco, Vincent Peillon, Robert Hue ou Marielle de Sarnez (!)- Je me fous pas mal du PS en voie de décomposition idéologique avancée.

    Par contre et par pitié changez votre sale disque psycho -total maladif - SVP épargnez - nous ce genre de phrase :

    "S’il ne s’épure pas le parti ne se renforcera pas et finira dans l’oubli"

    Vous en êtes encore à ces conneries et autres saloperies : " l'épuration " ?
    Votre maoïsme psychique ne nous concerne pas. Nous n'avons rien à voir avec ces idées à la con de triste mémoire.
    Ce n'est pas par manque " d'épuration " - la bonne blague - que le PC fait 1,5 % cest par manque d'ouverture mentale qu'il en est arrivé là, par raidissement psycho- rigide et par déni de la réalité. Là où il en est aujourd'hui ceci le regarde. Tout ça c'est de la vieille histoire.
    Je suis très heureux pour ma part que nous trouvions aujourd'hui des points de convergeances dynamiques avec le PC qui ouvrent l'esprit et qui propulsent nos idées sans rien oublier le procès de l'Histoire sur bien des points.
    L'invention politique et non pas la répétition des vieilles resucées nauséabondes. Nous n'avons rien à faire avec vos dénégations et autres révisionnismes. Mais d'où parlez-vous " Nipontchik " ? Etes- vous au PC, au PG ? Dites-le nous, ça nous éclairera à la fin !

  37. Carol DEBY dit :

    Internet et Informations officielles : la guerre.

    La revue Atlantic publie un article anti-Internet dans son numéro de juillet –août 2009-08-25.
    http://www.internetactu.net/2009/01/23/nicolas-carr-est-ce-que-google-nous-rend-idiot/ (traduction française intégrale)
    Le titre indique tout de suite la nature du contenu :
    « Ce qu’Internet est occupé à faire de nos cerveaux ».
    Avec un sous-titre bien gras :
    "Is Google Making Us Stupid?" (Google nous rend-il cons ?).
    En bref, l’auteur, Nicholas Carr, que ce maudit Internet me permet instantanément d’avoir le pédigree sur un autre serveur, écrit pour le grand public américain.
    Figurez-vous que ce « columnist » à succès sent son cerveau se transformer
    « Mon esprit ne disparaît pas, je n’irai pas jusque là, mais il est en train de changer. Je ne pense plus de la même façon qu’avant. C’est quand je lis que ça devient le plus flagrant. Auparavant, me plonger dans un livre ou dans un long article ne me posait aucun problème. Mon esprit était happé par la narration ou par la construction de l’argumentation, et je passais des heures à me laisser porter par de longs morceaux de prose. Ce n’est plus que rarement le cas. Désormais, ma concentration commence à s’effilocher au bout de deux ou trois pages. Je m’agite, je perds le fil, je cherche autre chose à faire. »

    Pourquoi ce chambardement ? Mais c’est à cause d’Internet, ce « média universel » !
    Carr cite d’autres cas, des journalistes, des hommes de science, tel Friedman, qui ne captent plus que de petits bouts d’information, qui ne peuvent plus se plonger dans la lecture d’un long article, ou dans celle d’un épais roman.
    Et de citer Maryanne Wolf, une psychologue, qui le mène à écrire : « Notre capacité à interpréter le texte, à réaliser les riches connexions mentales qui se produisent lorsque nous lisons profondément et sans distraction, reste largement inutilisée ».
    Puis des dizaines de lignes prétentieuses, dignes d’un autodidacte
    mal dirigé, pour « démontrer » que : « Internet promet d’avoir des effets particulièrement profonds sur la cognition. »

    Attention donc ! Internet est dangereux pour votre cerveau !

  38. Carol DEBY dit :

    339 (suite).

    En réalité, c’est le procès de la télévision que fait Carr.
    On vous déverse une masse d’informations « sans traçabilité », comme on dit des aliments, non contrôlables, Beaucoup d’images, qui parfois sont sans correspondance avec l’info (lire Michel Collon : Poker menteur).
    De plus, il n’y a pas de dialogue avec l'auditeur-spectateur, pas d’arrêt sur image, le temps de consulter d’autres sources. On zappe.
    Sur Internet, on ne zappe pas, on lit un texte sur Safari, et en même temps, on se renseigne sur la valeur de l’auteur ou la nature de l’information sur Firefox.
    Prendre des notes de manière ultra-rapide et les stocker, et les retrouver
    avec un programme de recherche, si elles ont été intelligemment titrées, c’est possible sur Internet.
    Mais quel danger pour la crédibilité des gouvernements !

    Depuis 2001 (Patriot Act) les grands journaux américains ne publient plus
    que la même version des histoires actuelles (la Pensée Unique a été suivie par la Documentation Unique), et la TV suit, l’image venant parachever le travail de conditionnement !
    Aujourd’hui, la prolifération des blogs vient foutre par terre cette censure déguisée. On trouve sur le Net des sites américains comme Antiwar ou Clearing House qui détruisent le travail goebeliforme.
    Pire, l’internaute américain peut lire, bien traduits, des textes venant « de l’autre côté », de Chine, d’ex-URSS, d’Asie etc.

    La politique US est dangereusement menacée par la vérité obtenue par la consultation intelligente d’Internet.
    Quant on a l’occasion de se faire un petit bonus en écrivant une prose bien payée, on la rate pas.

  39. maxou dit :

    Hold-up, 338 MERCI, j'aurais pas dit mieux, j'en avais ras-le-bol !

  40. maxou dit :

    Graves violations des droits de l'homme au Honduras
    Tegucigalpa. Un rapport de la Commission interaméricaine des droits humains dénonce l'usage
    « disproportionné » de la force par la police et l'armée.
    Près de trois mois après le coup d'État qui a reversé le président Manuel Zelaya, l'impasse politique est totale au Honduras. Sur le plan des droits de l'homme, la situation ne vaut guère mieux. Le rapport préliminaire de la mission de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), présenté, vendredi, par sa présidente, Luz Patricia Mejia, est en ce sens accablant. Il révèle de nombreuses violations des droits et des libertés fondamentales par les forces de police et l'armée ainsi que des autorités de facto issues du putsch du 28 juin, en insistant sur « l'usage disproportionné de la force », comme arme de répression contre les manifestations des sympathisants du président déchu, laquelle a abouti, on le sait, à la mort de quatre personnes.
    Suite à des réunions avec des membres du gouvernement putschiste, des cadres des forces armées dont le principal instigateur du coup d'État, Romeo Vazquez, mais également des personnalités de la société civile, des parlementaires, des syndicalistes et des journalistes, la mission pointe « une rupture de l'ordre constitutionnel » qui s'est accompagnée d'une « une forte » militarisation « dans plusieurs secteurs de la vie civile ».
    Depuis le 28 juin, des milliers de personnes, principalement des opposants au nouveau régime, ont subi « des traitements cruels, inhumains, dégradants et de mauvaises conditions de détention ». Des femmes ont témoigné d'abus sexuels de la part de policiers. Près de 4000 individus ont été détenus arbitrairement par la police et l'armée. Lors du retour avorté du président déchu à la frontière du Nicaragua, entre 4000 et 5000 de ses sympathisants ont été pris dans les mailles de barrages militaires trois jours durant (du 24 au 27 juillet), privés d'eau et d'alimentation et fortement réprimés par les agents présents.
    Concernant la liberté d'information, le rapport pointe la reprise en main des médias, avec fermetures à la clé et suspensions d'émissions, jugés trop proches du président renversé. Des professionnels de l'information ont été menacés et agressés. De manière générale, les journalistes ont été priés de bannir de leur vocabulaire les mots « coup d'État » ou encore « crise politique ».
    Au terme de cette mission la présidente de la CIDH a enjoint le gouvernement putschiste d'« enquêter, juger et condamner les responsables des violences des droits de l'homme » et a invité à rétablir « les institutions démocratiques », seules garanties du respect des droits et des libertés. Une invitation vaine face au mépris revendiqué du gouvernement de Roberto Micheletti. Ainsi, le ministre des affaires étrangères de facto, Carlos Lopez Contreras, a cru relativiser les dénonciations sur le recours abusif à la force, en les qualifiant de « jugement subjectif ». « La force pubique existe pour cela : pour maintenir l'ordre public », a-t-il osé.
    Avant la CIDH, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Amnesty Internationale ainsi que plusieurs représentants d'ONG, de syndicats et de formations politiques avaient également fait part de leurs vives préoccupations concernant les graves violations en cours après des missions sur place.
    C'est peu dire que la mission des chefs de la diplomatie de l'OEA, attendue aujourd'hui à Tegucigalpa, a peu de chance de parvenir à ses fins. À savoir convaincre les autorités de facto d'accepter l'accord de San José qui prévoit, entre autres, un gouvernement de réconciliation nationale, avec à sa tête Manuel Zelaya, et des élections anticipées. Un accord taillé pourtant presque sur mesure pour les putschistes. Ceux-ci s'obstinent cependant à le rejeter, fidèles à la ligne adoptée depuis le 28 juin : la matraque et le dédain.
    Cathy Ceibe

  41. Michel D. (PG11) dit :

    Pas très gai tout ça :
    "A Port-Leucate, le Front de gauche sent déjà le roussi "
    http://www.marianne2.fr/A-Port-Leucate,-le-Front-de-gauche-sent-deja-le-roussi_a181875.html

  42. Roland dit :

    Allez Maxou, de tout cœur avec toi, j'espère que notre parti saura faire les bon choix pour les régionales.
    En calculant a court termes pour sauver ses élus il se coulerait dans l'opinion du peuple de gauche qui est resté encore circonspect et a boudé les urnes lors des dernières européennes.
    Ils attendent des gages.
    Laissons tomber les Oui Ouistes du PS, les socialistes encore a sauver peuvent rejoindre le PG et le FdG, ils n'ont plus d'excuses maintenant.
    A mon niveau, tout comme toi j'ai bien l'intention de me battre pour peser en ce sens.

  43. Victor dit :

    Un nouveau point de vue sur la Nouvelle calédonie :

    Celui de Paul Néaoutyine (Sympathisant du groupe « Les Foulards Rouges » puis du « Groupe 1878 », premières organisations politiques porteuses de la revendication identitaire kanak dans les années 70, il est l'un des artisans de la création en 1976 du PALIKA (Parti de Libération Kanak) qu'il a contribué à structurer en 1980. Titulaire d'une licence et d'un DEA en sciences économiques, il est l'actuel président de la Province Nord de la Nouvelle Calédonie)

    ...

    Engagé par la parole donnée, le Palika est pour le processus négocié de l’accord de Nouméa, et contre l’utilisation du sigle et du drapeau du FLNKS à des fins de manipulation de l’opinion publique par l’USTKE, le Parti travailliste et l’Union calédonienne. Le parti de Paul Néaoutyine réclame de nouveau un congrès du Front pour clarifier les positions.

    Après quelques semaines plutôt agitées, et à quelques jours d’un possible regain de crispations politico-sociales, c’est un Paul Néaoutyine en grande forme qui est descendu hier dans l’arène politique pour rappeler sans langue de bois la position du Palika sur l’accord de Nouméa, sur l’action syndicale, sur la proximité du Parti travailliste et de l’Union calédonienne et sur l’utilisation de l’image du FLNKS sans l’aval du Front en manque de congrès.
    Sur le terrain social, a indiqué Paul Néaoutyine, le Palika « justifie l’action syndicale qui est un droit constitutionnel tant qu’elle porte des revendications dans le cadre du dialogue social et privilégie la négociation partenariale ». Mais « le recours systématique à l’affrontement et au blocage, a affirmé le leader de Poindimié, n’est pas compatible avec le processus initié par les accords politiques, qui visent à asseoir un comportement citoyen dans la recherche de solutions par la voie du dialogue ». Et c’est en ce sens que le Palika « condamne les affrontements récents sur la voie publique organisés autour d’un conflit social, et dénonce l’utilisation du sigle et du drapeau FLNKS dans un but de manipulation de l’opinion publique ». Car cela consiste « à faire croire que les moyens utilisés ces dernières semaines seraient portés par la population kanak indépendantiste », à l’image de ce qui s’est produit durant les Evénements, ce que dénonce la Palika.

    « Le recours systématique à l’affrontement n’est pas compatible avec le processus initié par les accords politiques. »

    Pour deux raisons. D’abord parce que la mobilisation populaire des Evénements est intervenue à une époque où « la revendication identitaire kanak et la revendication politique de l’indépendance n’étaient pas encore reconnues ni seulement entendues », ce qui n’est plus le cas ; ensuite parce que « le recours à ces moyens dans cette étape-là de la lutte a été décidé de façon responsable en congrès politique du FLNKS », alors que les mécontents d’aujourd’hui se revendiquent du FLNKS sans même que la stratégie en ait été discutée en congrès du Front. Or, rappelle le Palika, c’est « aussi en congrès, et toujours de façon responsable, y compris au prix du sang, que le FLNKS s’est engagé avec le drapeau Kanaky dans la voie d’une solution négociée avec les accords Matignon-Oudinot puis l’accord de Nouméa ».
    Dans les agissements des dernières semaines auxquels le Palika n’a pas appelé, il n’y a donc rien qui porte l’estampille officielle du FLNKS, a martelé Paul Néaoutyine.
    C’est pourquoi le Palika « dénonce l’opportunisme des dirigeants du syndicat USTKE, lequel a été membre du FLNKS à sa création mais s’est désengagé du Front depuis 1990 tout en continuant à recruter parmi les ressortissants des partis indépendantistes ». Il dénonce également l’opportunisme du Parti travailliste, « émanation politique de l’USTKE qui s’est publiquement opposé à l’accord de Nouméa ».
    Paul Néaoutyine est tout aussi critique vis-à-vis de l’UC. « Depuis la campagne électorale, explique-t-il, les déclarations de Rock Wamytan, ou celles de Yann Devillers qui semble s’être érigé en porte-parole du FLNKS au gouvernement, affichent au nom du FLNKS des prises de position prenant à contre-pied cet engagement dans l’accord de Nouméa, allant jusqu’à présenter le positionnement du Palika, à travers l’UNI, comme anti-FLNKS ou comme collaborant à une gestion politique de l’accord qui serait contraire au FLNKS. »
    L’Union calédonienne, ajoute Paul Néaoutyine, s’est ainsi livrée à « une manipulation de la stratégie du FLNKS, en cautionnant ces agissements, en dehors de la tenue d’un congrès du FLNKS, seule instance habilitée à décider de la stratégie du FLNKS ». Le Palika a donc réitéré hier sa proposition d’un congrès du Front, aussi vite que possible, « pour clarifier la stratégie du FLNKS à ce stade du processus de décolonisation, constitutionnalisé avec l’accord de Nouméa ».
    Pour sa part, le Palika s’en tient à sa feuille de route. « Nous sommes clairement dans l’accord, a répété Paul Néaoutyine. Nous sommes cosignataires, nous sommes engagés par la parole donnée. Si nous sommes dans un processus dit négocié, c’est quand même Tjibaou, dont certains se revendiquent, qui nous a amenés là. Et nous, nous assumons, nous portons les choses, nous ne faisons pas des zig-zag sur la route. »

  44. Victor dit :

    Oups désolé, j'ai oublié de préciser que l'interview était réalisée par les Nouvelles Calédoniennes : http://www.lnc.nc


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