06août 09

Je n’avais plus prévu d’écrire sur ce blog avant la fin de mon congé. Mais je m’en voudrais trop de rester silencieux sur un sujet qui ne passionne guère d’ordinaire. A mon tour, je veux tirer le signal d’alarme à propos de la Nouvelle Calédonie. Et puisque j’y suis, je musarde un peu. Une mention spéciale pour commencer. A mes lecteurs les plus curieux de politique pour ce qui concerne la reconstruction de la gauche dans le monde, je recommande le site de mon ami Alexis Corbière que les circonstances rendent témoin et partie prenante de la campagne du socialiste dissident au Chili, Jorge Arrate. A méditer pour la suite en France.

LA CALEDONIE SENSIBLE
La Nouvelle Calédonie n’est pas pour moi un sujet de circonstance. Je me suis personnellement investi à propos des affaires du territoire depuis 1986. Non seulement en me rendant sur place à trois reprises mais surtout en participant à la totalité des débats parlementaires sur ce dossier. Les archives de ce blog en gardent la trace. Cela ne me donne aucune légitimité supplémentaire, j’en conviens. Juste une connaissance du sujet qui me pousse à écrire dans l’urgence. Je vis en effet avec anxiété ce qui s’y passe en ce moment. La tension en Nouvelle Calédonie, l’incendie qui y a commencé doit être traité avec sens de responsabilités par ceux qui les exercent, sur place et en métropole. L’accord signé à Air cal avec le syndicat USTKE n’épuise pas le problème posé. Tant que le secrétaire général de l’USTKE est en prison, rien ne pourra être réglé. En Calédonie davantage encore qu’en métropole la criminalisation de l’action syndicale ne mène notre société nulle part ailleurs qu'au chaos. Qu’on ne me réplique pas en arguant que la décision de justice prise contre le dirigeant syndical résulte de l’application de la loi. Ce ne serait qu’une argutie. Aucune question en Calédonie ne peut être réglée d’un point de vue purement formel, aucun automatisme habituel n’y a sa place dans la prise de décision publique. Avoir emprisonné le secrétaire général du syndicat USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks exploités) est une faute indigne du niveau intellectuel auquel devrait se situer toute décision sur le territoire. Car la Calédonie est un territoire unique en son genre dans notre République. Sur ce territoire, le peuple français a reconnu le fait colonial. Que cela plaise ou pas. Il en a déduit des règles et des dispositions particulières qui seraient inadmissibles en République sans ce fait fondateur. Si le fait colonial a dû être reconnu, c’est pour pouvoir prendre les mesures dans les champs économiques et politiques qui permettent de dépasser cette situation initiale. Telle est la logique des accords signés entre parties prenantes sur place depuis 1988. Par exemple, l’une de ces mesures d’exception, liée à la reconnaissance du fait colonial et à la volonté de le dépasser, est d’avoir institué un corps électoral spécifique, pour l’élection de l’assemblée du territoire. C’est un point essentiel. Une telle mesure n’existe et ne serait acceptable nulle part ailleurs. Peut-être faut-il que je dise pourquoi. L’unité du corps électoral est à la base de la République. Je reviens un instant sur la construction de la cohérence républicaine. En République, la loi s’applique à tous. La légitimité de cette  autorité vient de ce que la loi est décidée par tous. La souveraineté donc est dans le peuple qui fait la loi par l’intermédiaire de ses représentants. J’ai mis le mot peuple au singulier. L’unité et l’indivisibilité de la République, ce n‘est pas une affaire de frontières. C’est celle du souverain et de la communauté légale que son action législative institue. Hum ! J’entre dans le détail. Car les niveaux s’enchainent étroitement dans cette construction. Le peuple est premier. Il est  un et indivisible. Cela signifie par exemple que les communautés n’ont pas d’existence politique reconnue. Elles n’ont aucuns droits spécifiques. Et elles ne peuvent être productrices de normes particulières qui s’imposeraient à ceux qui en seraient membres. Ainsi, par exemple, aucune association (de type loi de 1901) non plus ne peut s’émanciper des règles dont dispose la loi. Donc, deuxième niveau, la seule communauté légitime est la communauté légale. Celle-ci est décrite comme l’ensemble des dispositions que prévoit la loi ainsi que par le peuple qui en décide et les institutions qui organisent cette prise de décision. Ca c’est la République. En Calédonie il existe un corps électoral composé sur d’autres critères que celui de la seule nationalité française pourtant commune à tous les Calédoniens, à égalité avec tous les autres Français, où qu’ils résident. Une personne, de nationalité française, née à Toulouse peut voter pour élire le conseil général de Seine Saint Denis, pour peu qu’elle soit inscrite sur les listes électorales en faisant la preuve qu’elle y réside. En Calédonie ce n’est pas le cas. On ne peut être membre du corps électoral en faisant seulement la preuve que l’on réside sur place. D’autres conditions sont requises liées à l’ancienneté de la présence sur le territoire et à la filiation sur le territoire…En Calédonie, donc, le souverain n’est pas un et indivisible. Il y a donc, au moins, deux peuples. Cette dualité se vérifie concrètement : il y a le peuple qui a le droit de vote pour l’élection du congrès du territoire et celui qui n’a pas de droits dans ce domaine. Ce fait prend une signification très spéciale. En effet, les lois votées par le Parlement national ne s’appliquent pas mécaniquement à la Calédonie. Il y faut en effet l’accord du Congrès du territoire. Lequel en principe devrait être saisi systématiquement. Donc, sur le territoire français de Nouvelle Calédonie, la loi, votée par tous, inclus les parlementaires issus de la Calédonie, ne s’applique donc à tous que dans la mesure où une partie des citoyens y consent… J’ai fait cette explication, dont je prie mes lecteurs d’excuser la pesanteur, parce qu’elle me semble indispensable pour faire comprendre la complète spécificité de la situation locale. Si ces dispositions ont été décidées, par un vote des deux assemblées, plusieurs fois renouvelé, et reconnu par tous, c’est donc qu’il y a en Calédonie un cas de force majeure. Je l’ai dit, c’est le fait colonial.  Le fait colonial en Calédonie n’est pas une question d’opinion. C’est un fait reconnu par la loi et contrebattu par des institutions spécifiques. Cette spécificité ne crée pas seulement des institutions particulières extra-ordinaires. Elle commande un état d’esprit et une façon d’agir pour ceux qui exercent l’autorité. C’est cela dont il n‘a été tenu aucun compte à propos du président de l’USTKE. Je crois que les juges doivent faire des efforts particuliers en Calédonie. La Justice en effet a eu un rôle très néfaste dans le passé sur le territoire. Elle a contribué à exacerber les tensions et l’ambiance de violences coloniales. Ce fut le cas dans la période qui a culminé avec le massacre de la grotte d’O uvéa, sous le gouvernement Chirac et qui s’est dénoué dans les Accords de Matignon. Rappelons que ceux-ci n'ont été possibles que grâce à la victoire de la gauche, le deuxième septennat de François Mitterrand et la dissolution de l’assemblée nationale. Des exemples ? Ce rôle négatif, ce fut notamment le non lieu pour les assassins des frères de Jean Marie Djibaou qui abattirent ces derniers à coups de fusils dans une embuscade. Ce furent les centaines de radiation des listes électorales de Kanaks condamnés pour des délits parfois tout à fait mineurs. Il y a donc un lourd passif. Bien sûr celui-ci est derrière nous, dans le temps. Une autre génération de magistrat rend aujourd’hui la justice. La Calédonie n’est plus le lieu où l’on finit un parcours professionnel commencé dans les anciennes colonies, comme ce fut le cas pendant des décennies. Mon intention n’est donc pas de dire que la décision prise à propos du président de l’USTKE n’est pas légale. Mais elle est disproportionnée. Et elle est inappropriée à l’apaisement de la situation auquel elle est censée aussi devoir contribuer. En ce sens elle n’est pas de bonne justice. Rendre la justice ne consiste pas seulement à appliquer mécaniquement des textes, surtout dans une vision répressive maximaliste. Sinon il n’y aurait pas besoin de juges. Une machine suffirait, qu’on alimenterait avec un QCM informé ! Et n’oublions pas que la justice est  rendue « au nom du peuple français ». Donc il est temps de calmer le jeu avant que, d’incidents en incidents, on ne revienne dans le cycle mortel des années quatre vingt et de la logique d’affrontement antérieure aux accords de Matignon. La demande de mise en liberté qui doit être examinée dans quelques jours est donc bien davantage qu'un épisode judiciaire. C'est un test. Tout ce que je sais de la vie du territoire et ce que j'ai observé des évènements de ces derniers jours me font dire que le choix de la paix civile en Calédonie dépend beaucoup de cette décision.

JE LIS « LES ECHOS »
J’apprends par mon alerte Google que l’on parle de mon blog ! Dans « les Echos », journal sérieux s’il en est un ! Le début de la gloire pour ce modeste espace ! Non ? Voici le titre du papier: "Les politiques s'essaient, avec plus ou moins de bonheur, au langage blog". Hum ! Ca sent le gaz ! Mais le moment venu, je veux dire le paragraphe venu, j’hésite. Comment dois-je l’apprécier ? Lisez. "Autre spécimen incontournable du Web, le blog de Jean-Luc Mélenchon. Très volubile, il n'hésite pas à écrire en langage parlé, fautes d'orthographe à l'appui." La lecture du Canard Enchainé est un rite hebdomadaire qui maintien en forme. Elle entretien le bon gaulois qui dort (à peine) en chacun de nous », livre-t-il ainsi dans son dernier billet ». Il est vrai que, mille diables m’emportent, le relecteur de Windows ne me protège pas d’innombrables fautes et parmi les plus ridicules. Que ceux qui en ont été exempts dès leur jeune âge, au contraire de moi, me jettent la première pierre. Le seul moment de ma vie où j’ai cessé de trébucher sans m’en rendre compte fut celui où j’enseignais le français au lycée technique du bois, à Mouchard dans le Jura. Il faut dire que j’étais tétanisé à l’idée de me ridiculiser devant ma classe à qui j’apprenais, avec une main de fer, les règles de la grammaire. N’empêche: cela ne m’excuse pas, bien sûr. Tout au plus plaiderais-je que cette faiblesse est la preuve de ce que ce blog est « fait main », sans assistant ni pour l’écriture, ni pour les photos ni pour la mise en ligne. Mon critique travaille-t-il lui aussi sans filet ? Et puis, tout de même! Tout de même! Quoi, mon blog n’est donc en tout et pour tout que volubile et mal orthographié ? C'est tout? Voyons alors de plus près. Mal orthographié ? Pourtant je ne méprise jamais l’aide que du correcteur de Windows. Le détail de cette référence me donne l’autorité nécessaire pour envoyer un revers à celui qui juge si vite et si superficiellement mon blog. Les fautes qu’il donne en exemple, pour me flétrir, sont des fautes de grammaire et non d’orthographe. Windows ne repère pas les fautes de grammaire, ou bien alors si peu que c’est comme s’il ne le faisait pas. Vu ? Le diable vous emporte, monsieur « G. F., Les Echos » puisque c’est de cette façon que l’article est signé ! La grammaire, m’entendez-vous ! Ce n’est pas l’orthographe. Quelle confiance accorder à un donneur de leçon qui ne fait pas de différence entre grammaire et orthographe ? Une fois cela répliqué, je goûte bien le bonheur de lire que je suis un « autre spécimen incontournable du web». Juste après avoir cité le blog du premier ministre. L’auteur de cet article ne peut être absolument mauvais. Ceci est dit en toute sobriété de propos comme on peut s’en rendre compte. Mais être volubile, est-ce un vrai défaut, a part au nord de la Loire ? Ceux qui parlent peu ont-ils vraiment beaucoup à dire ? Les taiseux ont-ils vocation à faire des blogs ? Je livre ces importants sujets à la méditation estivale de mes lecteurs. Mais avec la canicule, c'est sans doute trop. Même pour moi qui écris à la fraîche. 


347 commentaires à “Alerte en Calédonie”
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  1. Hold-up dit :

    Politique Française :

    A lire pour mieux saisir l'importance de la situation et être une Force de Transformation Sociale Offensive Populaire et Radicale :

    " MARSEILLE (Reuters) - Face à des militants socialistes réunis à Marseille, la centriste Marielle de Sarnez et l'écologiste Daniel Cohn-Bendit ont appelé samedi la gauche au rassemblement afin de battre la droite en 2012.

    Le discours aux accents de gauche très prononcés de la numéro deux du MoDem a été salué par une standing ovation par les participants aux "ateliers d'été" du courant socialiste dirigé par Vincent Peillon, "Espoir à gauche".

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40158808@7-37,0.html

    Robert Hue y était aussi et se félicite des élus Modem dans sa commune :

    http://partisocialiste.blog.lemonde.fr/2009/08/22/standing-ovation-socialiste-pour-marielle-de-sarnez/

  2. Hold-up dit :

    Politique Française :

    A lire pour comprendre ce qu'il se passe ailleurs et pour mieux réinventer l'action politique :

    Sur Europe Ecologie et Christiane Taubira :

    http://www.rue89.com/2009/08/21/christiane-taubira-ou-le-fantasme-dune-obama-francaise

    Organisation politique d'Europe Ecologie :

    http://www.marianne2.fr/Europe-ecologie-les-Verts-5-questions-cruciales-a-regler_a181854.html

  3. Hold-up dit :

    Certains vont peut-être me demander mais pourquoi parler de tout ça ?

    Réponse :

    Pour bien sentir la température et s'apercevoir que nos " frères ennemis " s'organisent et préparent une alliance.
    Nous ne le découvrons pas mais il faut se préparer à la bataille politique EN ÉTANT A LA HAUTEUR.
    Il faut de l'invention politique et une volonté farouche de fédérer nos forces. Quand on voit que PC, PG, NPA, LO, POI, République et Socialisme, La Fédération etc... n'arrivent pas à converger, c'est un peu à pleurer.

    Le M'Pep devrait pouvoir peut-être nous y aider :

    http://www.m-pep.org/

  4. augusto prieto dit :

    L'AntiSarkosisme Primaire n'jamais etè un programme,

    Au fond, Bayrou, Le champion de L'AntiSarkosisme primaire, ne presente pas beaucoup des diferences avec son anti-hero, a part la taille, et encore !

    Le bateau PS chavire et les petits ratons sont deboussolès, jusqu'a proposer n'importe quoi, a Marseille c'est normal, de la Bouille-Baise politique.

    On ne peut plus tromper l'electorat avec de la cuisine politicienne des alliances sans contenu, Il est grand temps de clarte autour des propositions, la boulli de chat est devenue imbuvable.

    Les electeurs ne pardonneront pas l'ambition desmesurè des Verts de piquer les regions au PS, la gauchisation declararative et de circonstance du Modem, la desesperation de certains Pc pour aller a la soupe

    Normalment, c'est au Ps de faire des propositions de gouvernement au niveau Regional, mais je ne vois pas personne a part le pG (SI LE pG) pour federer tout sur du contenu, on verrai alors combien des Modem peuvent suivre un programme de gauche (a la tete moins que ce on croit, et la base le contraire)

  5. Gilles dit :

    Bonjour à tous

    Je post un article publié sur le site de nos camarades du PG Midi-Pyrénées
    http://www.prs12.com/spip.php?article10339

    Venezuela : la révolution bolivarienne sans pétrodollars
    dimanche 23 août 2009.
    Source : http://www.mediapart.fr

    Dès l’arrivée à l’aéroport international Simon Bolivar de Caracas, on perçoit la différence. Après le contrôle des passeports, les publicités pour les cosmétiques et les jeux électroniques des magasins Duty-Free sont toujours aussi tapageuses, mais les étagères sont vides. On ne peut acheter que du rhum ou des cigarettes produits localement. A la sortie, il suffit de faire quelques pas pour se faire accoster par de jeunes hommes, qui proposent leur service de taxi et plus discrètement de convertir les dollars en bolivars. Les maisons de change ne manquent pourtant pas, mais on y applique le taux officiel : un dollar vaut 2,15 « bolivars forts », le nouveau nom de la devise vénézuélienne. Sur le trottoir de l’aéroport, on peut obtenir, au noir, un taux deux fois plus avantageux pour le détenteur de dollars. Dans le centre-ville, les connaisseurs échangent un dollar contre plus de 6 bolivars, une différence de plus de 200%. L’écart entre taux officiel et marché parallèle est calculé tous les jours par plusieurs sites internet hébergés à l’étranger, puisqu’il est illégal de le mentionner dans la presse.

    Les observations du nouvel arrivant peuvent sembler anecdotiques - on ne juge pas un système économique à son stock de crèmes et parfums - elles illustrent toutefois les distorsions de l’économie vénézuélienne que le gouvernement d’Hugo Chavez peine de plus en plus à corriger. Après avoir prétendu, l’année dernière que « le cours du pétrole pouvait tomber à zéro sans affaiblir la croissance », le leader de la « révolution bolivarienne » a dû se rendre à l’évidence. La dépréciation de 65% de la valeur du brut vénézuélien depuis le record de juillet 2008 est une catastrophe. Ce premier trimestre, la croissance n’a été que de 0,3%, bien trop peu pour absorber une inflation qui a terminé l’année 2008 à 31%.

    Rien à voir avec les performances des cinq dernières années : 10,4% en moyenne, qui ont permis une forte réduction de la pauvreté. Depuis 2003, le système économique fonctionne grâce à des injections croissantes d’argent public (28% du PIB en 2008). Pour l’essentiel, ce sont des allocations, accordées à travers les « missions », ces programmes sociaux atypiques dans l’éducation et la santé.

    L’effet d’entrainement sur le reste de l’économie a été remarquable. Pour la première fois, les Vénézuéliens les plus défavorisés ont découvert la consommation. Les besoins de base, tout d’abord, c’est-à-dire des aliments, puis le superflu. « On a battu tous les records en termes de vente de déodorants, rouges à lèvres... comme nulle part ailleurs dans la région », confirme un haut cadre du géant français de la distribution Casino, présent au Venezuela depuis 2000. Au sein du gouvernement, on reconnaît le phénomène : « entre les aides distribuées via les missions et le plus haut salaire minimum d’Amérique Latine, on a répondu à l’urgence, mais aussi stimulé une consommation de classe moyenne chez les plus pauvres de manière artificielle », confie un économiste du gouvernement.

    Le secteur privé choisit le plus souvent de contourner la loi

    Mais si la demande s’emballe, l’offre patine. Car le deuxième pilier de la politique économique du gouvernement est un contrôle des prix de 400 produits et services de base, combiné à la mise en place d’un système de distribution parallèle, à travers la mission « Mercal ». Inspiré par la mobilisation de l’armée qui assura l’approvisionnement des secteurs populaires durant la grève patronale de décembre 2002 à février 2003 - l’objectif était de provoquer un soulèvement contre Hugo Chavez - le système consiste à éparpiller des supermarchés de toutes les tailles dans les quartiers défavorisés, avec des denrées dont le prix est inférieur de 40% à ceux des surfaces commerciales classiques.

    Edis Vielma Sosa, qui travaille depuis 25 ans dans des coopératives alimentaires, souligne l’effet pervers de Mercal. « Bien sûr, il y a des intermédiaires qui s’en mettent plein les poches, et c’est pour cela qu’il faut un contrôle, mais dans certains secteurs, le prix de vente final est inférieur au coût de production. Résultat, plusieurs entreprises refusent de vendre leurs produits », raconte-t-il.

    Un appétit de consommation et une production frileuse : le cocktail est explosif. Les produits à prix contrôlés se font rares sur les étals, ou sont rationnés. On les trouve à prix prohibitifs sur le marché noir, entretenant une inflation de plus de 40% pour le secteur alimentaire, selon les estimations officielles. Viande, poulet, sucre, lait, huile, mayonnaise disparaissent périodiquement, le temps d’un bras de fer entre le gouvernement et les producteurs. « Le gouvernement refuse de remonter les prix contrôlés alors que l’inflation depuis 2005 est de 125% », dénonce l’économiste Orlando Ochoa, ouvertement d’opposition.

    Le secteur privé choisit le plus souvent de contourner la loi. Puisque le gouvernement impose un prix plafond pour le riz blanc, les producteurs décident de privilégier les riz complets ou parfumés, sur lesquels la valse des étiquettes est autorisée. Conséquence, le produit de base devient introuvable. En avril dernier, le gouvernement a tapé du poing sur la table en décrétant des quotas minimaux de production. Le riz blanc devra représenter au moins 80% de la filière. La mesure s’étend à l’huile, au sucre, à la sauce tomate, au fromage, au lait, aux pâtes, à la margarine et à la mayonnaise, la base de l’alimentation vénézuélienne. Les patrons récalcitrants connaissent la sanction : l’expropriation. C’est ce qui s’est passé avec le géant américain de l’agroalimentaire Cargill, qui a perdu le contrôle d’une fabrique de riz en mars, et de pâtes en mai.

    Le risque de nationalisation et la limitation des gains agissent comme une douche froide sur l’investissement privé national. Quant aux capitaux internationaux, ils prennent la poudre d’escampette : les flux d’investissements directs étrangers ont chuté de 56% entre 2008 et 2007. « Etablir un contrôle des prix, c’est très bien pour maintenir un panier de la ménagère accessible. Mais il faut l’actualiser en permanence, et avoir une idée réelle de la structure des coûts des entreprises », souligne un cadre de l’équipe économique de Chavez, qui déplore la pauvreté des outils économiques du gouvernement. « On ne prend pas en compte les fluctuations des tarifs des transports, engrais, frais logistiques et autres. On sait qu’il y a plein de profiteurs dans la chaîne, mais on ne sait pas lesquels, du coup, on prend le risque de se tromper, et d’imposer un prix minimum intenable », poursuit-il.

    L’Etat, dont les finances sont saines, va pouvoir s’endetter mais ce n’est pas suffisant

    Le secteur privé n’est pas plus encouragé à produire pour l’exportation. Parallèlement au contrôle des prix, Caracas a mis en place un contrôle des changes, troisième pilier du système, avec un taux fixe pour le bolivar. Si la mesure a permis de freiner la fuite des capitaux, elle bute aujourd’hui sur la survalorisation de la devise vénézuélienne. A 2,15 bolivars pour un dollar, l’industrie vénézuélienne n’est pas compétitive sur les marchés extérieurs. Une nouvelle raison de réduire la voilure, et une offre nationale encore diminuée.

    Pendant cinq ans, Caracas a ignoré le problème en important toujours plus, grâce aux formidables excédents dégagés par la production pétrolière. Viande, fruits, médicaments, pièces détachées viennent des Etats-Unis, de Colombie, d’Equateur, du Brésil et de Chine, sans déstabiliser une balance commerciale excédentaire. La chute des cours du pétrole, au dernier trimestre 2008 jette une lumière crue sur le revers de la médaille : les exportations non-pétrolières périclitent depuis des années, alors que le Venezuela est plus dépendant que jamais de son secteur pétrolier. L’or noir génère plus 90% des recettes d’exportation du pays ainsi que la moitié des rentrées fiscales, et finance l’intégralité des programmes sociaux. En 2008, les exportations pétrolières ont fait rentrer 87 milliards de dollars dans les caisses de l’Etat. Caracas table sur 36 milliards cette année.

    Une amputation de la moitié des ressources à laquelle Hugo Chavez a répondu par une réduction des dépenses publiques de 6,7% et une hausse de la TVA (de 9 à 12%). Le gouvernement dispose de réserves, mais en mai, elles sont passées sous le seuil jugé optimal de 30 milliards de dollars, de quoi financer neuf mois d’importations au rythme actuel. L’Etat, dont les finances sont saines, va pouvoir s’endetter, mais ce n’est pas suffisant. Hugo Chavez refuse par ailleurs d’augmenter le prix de l’essence, pourtant le moins cher du monde - on fait un plein pour moins de 3 euros ! L’explication est psychologique : en février 1989, c’est cette décision qui avait déclenché le « caracazo », un soulèvement de la rue violemment réprimé, et qui avait provoqué entre 300 et 1000 morts dans la population, donnant naissance au mouvement qui portera, une décennie plus tard, Hugo Chavez au pouvoir.

    Avec moins de dollars dans les caisses, il faut limiter les achats à l’étranger. Pour cela, Caracas dispose d’un organisme, le Cadivi, qui distribue les autorisations de change au cours officiel. Ces dernières ont été réduites de 57% au cours des quatre premiers mois de 2009 par rapport à la même période l’année dernière, privilégiant l’achat de médicaments et d’aliments. Les optimistes y voient une façon d’enfin mettre sur pied une politique de substitution des importations. « Le problème, c’est que même si elles sont parfois justifiées, les agressions répétées contre des pans du secteur privé paralysent les initiatives », reconnait-on au sein du ministère de l’économie.

    Paradoxalement, c’est des multinationales étrangères qu’Hugo Chavez attend les solutions

    A court terme, la conséquence est double. Certaines entreprises cessent de produire, comme par exemple General Motors, qui vient d’annoncer le gel de ses activités pendant trois mois. « A première vue, ce n’est pas stratégique, mais cela veut dire 4000 personnes au chômage technique », s’inquiète un proche du Président. D’autres groupes continuent à importer, mais sans avoir droit aux dollars de la Cadivi, ils doivent acheter des dollars sur le marché parallèle, trois fois plus cher, et répercutent ce surcoût sur le produit final. « Autant dire que l’inflation va rapidement devenir incontrôlable », prédit Orlando Ochoa. Le gouvernement est face à une quadrature du cercle. Il doit réduire l’écart entre le taux de change officiel et le parallèle pour éviter une explosion des prix couplée à une pénurie de produits, mais il refuse la mesure la plus évidente, c’est-à-dire la dévaluation, par crainte de l’impact inflationniste.

    On comprend mieux dans ce contexte la multiplication des nationalisations qui obéit moins à des raisons idéologiques qu’à des nécessités de financement. Après avoir récupéré le contrôle de la majorité du secteur pétrolier, l’Etat est devenu depuis 2007 un acteur de poids dans l’électricité, les télécommunications, la sidérurgie, le ciment et la banque. C’est la meilleure façon de contrôler les prix et d’orienter la production. Depuis le début de l’année, Caracas a même fait de la nationalisation un outil pour repousser les échéances de paiement aux fournisseurs.

    La compagnie d’hydrocarbures PDVSA, qui a terminé l’année avec une ardoise de plus de 8 milliards de dollars à l’égard de dizaines d’entreprises prestataires de services, a fini par en absorber une soixantaine, le mois dernier, suite à un décret d’expropriation voté à la hâte par une Assemblée nationale acquise au gouvernement. Là encore, le refus de payer était en partie justifié - beaucoup de ces groupes, en cheville depuis des années avec des cadres de l’entreprise, pratiquaient la surfacturation. Mais PDVSA, qui compte aujourd’hui près de 100 000 salariés, a-t-elle les ressources humaines et financières pour reprendre toutes les activités ? L’entreprise, qui a délaissé l’investissement productif au profit du financement des dépenses sociales peine déjà à maintenir sa production de pétrole.

    Paradoxalement, c’est des multinationales étrangères qu’Hugo Chavez attend les solutions. La Banque de développement du Brésil, la BNDES, devrait prêter à Caracas 4,3 milliards de dollars pour financer des infrastructures, dont les contrats sont confiés aux géants brésiliens du bâtiment. Des fonds russes et chinois ont été mis en place avec une finalité similaire. Surtout, le gouvernement devrait faire savoir, au mois d’août, qui des 19 compagnies pétrolières intéressées par l’exploitation des blocs de Carabobo, dans l’Orénoque, sera choisi. La française Total est haut placée dans la liste.

    Les groupes rechignent devant les exigences du gouvernement (apporter le financement, assurer la clientèle et renoncer à l’arbitrage international), mais se souviennent que le Venezuela est déjà à la tête de 172 milliards de barils de réserves prouvées, 314 milliards au total si l’on prend en compte les réserves en cours de certification. Le futur du « socialisme du XXIe siècle » voulu par Hugo Chavez dépendra aussi de la capacité de la « révolution bolivarienne » à parvenir à un accord avec les détenteurs du pouvoir capitaliste dans le monde.

    OUALALOU Lamia

  6. Gilles dit :

    @à Tous et toutes

    Soutenons l'initiative de notre jeune camarade Tristan Sadeghi pour la création d'un nouveau syndicat lycéen. Je pense que les étudiants membres du PG devraient eux aussi être à l'offensive et créer un nouveau syndicat Etudiant indépendant de l'Unef qui est dans la soumission aux projets libéraux du gouvernement en matière d'éducation et d'enseignement supérieur.

    Je n'oublie pas l'accord donné par Juillard et la direction de l'Unef à l'époque sur la réforme LMD et sur la loi LRU. Une capitulation qui est aujourd'hui une catastrophe.

    Tristan Sadeghi, militant au Parti de Gauche, lycéen menacé de ne pouvoir se réinscrire, appelle à la constitution d’un nouveau syndicat lycéen
    dimanche 23 août 2009
    .
    Source : http://le75020.fr/paris-XXe-75020-2...

    Tristan Sadeghi, qui a failli être exclu pour avoir bloqué le lycée Ravel, dans le XXe arrondissement de Paris, veut lancer un syndicat plus radical que l’UNL ou la FIDL.

    e 75020.fr : Vous participez à la création d’un nouveau syndicat lycéen baptisé Force Lycéenne, pourquoi ?

    Tristan Sadeghi : C’est venu après mon affaire. Plusieurs personnes voulaient que je continue sur la lancée médiatique. J’étais plutot réticent. Puis, j’ai reçu 10 à 15 demandes en ce sens. Je me suis finalement lancé. Depuis longtemps, je voulais rejoindre un syndicat mais je les trouvais trop mou. J’avais envie d’un syndicat plus radical. Ce projet s’est lancé et j’ai décidé d’apporter mon aide. Cela ne va pas vraiment me servir moi puisque je ne serai plus là après ma terminale, mais je pense que c’est une chance pour les lycéens. Une chance car le but de Force Lycéenne sera de ne pas céder. Un mouvement doit se lancer pour ne pas négocier le nombre de « coup de fouet ».

    Quel sera votre rôle ?

    Mon rôle sera défini par le vote et il n’y en pas encore eu. Mais je pense que j’aurai plutôt un rôle de porte-parole en tout cas en rapport avec la communication mais rien ne sera décidé avant le vote.

    Qu’apportera Force Lycéenne de différent par rapport à l’UNL ou la FIDL ?

    La principale différence se fera dans la gestion de la lutte. L’UNL et la FIDL créent un mouvement et quand ça commence à prendre, ils négocient trois fois rien et arrêtent le mouvement. Ou pire, ils appellent à arrêter le mouvement alors qu’on a rien obtenu. Quand on a l’occasion de continuer la lutte il ne faut pas l’arrêter pour trois fois rien. Il y a beaucoup de lycéens qui trouvent les syndicats actuels trop mous et on espère qu’ils vont nous rejoindre.

    Ne craignez-vous pas de réduire la force de frappe des mouvements lycéens en créant un nouveau syndicat ?

    Nous ne sommes pas une scission de l’UNL ou de la FIDL. Nous nous adressons à des gens qui ne sont pas encore syndiqués. Donc il y aura plus de monde dans les mouvements et, au contraire, on va augmenter la puissance de frappe.

    Quelle sont vos liens avec le Parti de gauche qui vous avait soutenu pendant votre affaire ?

    Je suis militant au Parti de Gauche. A Force Lycéenne, nous allons élire notre bureau. Il pourrait y avoir quelqu’un du NPA, quelqu’un du PS, du PC, et une personne pas encartée. Nous sommes membres de différents partis mais le syndicat ne sera rattaché à aucun parti.

    La création de Force Lycéenne ne remet-elle pas en cause votre engagement à faire moins de politique l’année prochaine, année du bac ?

    J’ai dit que j’allai me concentrer sur mon bac mais que je n’excluais pas de participer aux mouvements. Je me concentre sur le bac, mais j’aurai le temps d’être actif sur mon temps libre. Ce n’est donc pas un reniement.

    Votre proviseur est-il au courant de cette prochaine création ?

    Non, pas encore. Mais le proviseur de mon affaire a changé de lycée. Avec le nouveau, cela ne devrait pas poser de probleme. La création de ce syndicat n’influencera pas mes rapports avec le nouveau proviseur.

  7. maxou dit :

    Posté le dimanche 23 août 2009 par maxou
    La gauche en débat
    Bonjour à tous les camarades communistes, je suis adhérent du parti Communiste, je suis un ignare à l'orthographe pitoyable, mais pas un idiot qu'on roule dans la farine, le PS n'est plus à gauche depuis longtemps,çà c'est sûr ! Mais que dire de Robert Hue, et tous les Communistes, oui, ceux qui font alliance avec le Modem pour garder leurs Mairies ? Comment en est-on arrivé là, qu'est-ce que-c'est que c'est alliances avec cette fausse gauche « R. Hue,Vincent Peillon, De Sarnez, Dani le rouge » etc, etc, etc ? J'espère que Marie-George Buffet va mettre les choses au point, j'écoutais sur les ondes, ce matin, rassemblement des Communistes jusqu'au Modem ? Moi je ne rentre pas dans ce jeu là, je suis fou de rage ! Amitiés Communiste Maxou

  8. Alex dit :

    Sur le supposé recours que pourrait incarner DSK en 2012....voir http://www.levraidebat.com

    Combattre cette arnaque, dès maintenant !

  9. Joe Liqueur dit :

    Comme j'évoquais plus haut le bouquin de Shlomo Sand voici un complément sur le sujet.

    C'est d'abord un post de Rudy Reichstadt sur son blog Conspiracy Watch.

    Une adresse que je recommande vivement même si l'"anticonspirationnisme" de l'auteur est parfois un peu caricatural - mais c'est hélas la loi du genre, et bien souvent les partisans de ce que préfère appeler les contre-théories ne sont pas en reste, bien au contraire !

    Le lien :

    http://www.reichstadt.info/complotisme/La-journaliste-hollandaise,-la-grippe-A-et-le-complot-juif_a383.html?com#last_comment

    Passons sur le cas de cette Désirée Röver, qui relève manifestement de la pathologie (mais on peut tout de même s'inquiéter de ce qu'un grand quotidien hollandais publie ce genre de dégueulis). Ce qui m'a frappé, c'est que Reichstadt semble ignorer la controverse sur l'origine khazare des Ashkénazes, ou du moins en faire peu de cas puisqu'il ne distingue pas cette thèse du délire antisémite proprement dit (si on peut dire "proprement").

    Sur ladite controverse la page Wikipedia consacrée aux Khazars fait un point qui semble assez équilibré :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Khazars

    Ayant achevé la lecture du bouquin de Sand je note par ailleurs que celui-ci ne mentionne pas Bernard Lewis... (suite au prochain commentaire)

  10. Joe Liqueur dit :

    (suite du 263)... lequel Bernard Lewis s'est distingué en mettant en cause la qualification de "génocide" pour les massacres d'Arméniens perpétrés par l'empire ottoman, ou encore en inventant le concept de "Choc des civilisations".

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lewis

    J'ai fait un petit commentaire sur Conspiracy Watch, mais il n'apparaît pas encore (modération a priori).

  11. Joe Liqueur dit :

    @ Alex

    DSK est un très bon recours... pour la droite, au cas où Sarko exploserait en vol. Un peu comme Jospin l'a été en 97 après de crash de Chirac. On prend pas les mêmes mais on recommence. Ou plutôt on continue, à détruire la société, et à se torcher avec le programme du CNR.

    Et puis après on reste fier
    Du travail accompli

    Des emplois précaires bidons, des RTT bidon, tout est bidon sauf les privatisations monstres, mais c'est ça la joyeuse "alternance". Ce serait pas la première fois qu'on se fait mettre.

  12. Joe Liqueur dit :

    @ Maxou

    Si tu es un peu marxiste tu peux toujours rejoindre La Riposte et leur suggérer une scission.

  13. BA dit :

    Grippe A : l’OMS s’inquiète de la "seconde vague".

    Avec l’hiver austral, le virus s’est répandu outre-mer très rapidement, plus rapidement en tout cas que la grippe saisonnière : 10.000 cas en Polynésie, deux fois plus en Nouvelle Calédonie.

    Dans ces territoires, la grippe a provoqué la mort de cinq personnes. Mais le pic épidémique n’est pas encore atteint. Avec l’arrivée prochaine de l’automne dans les pays du nord, l’OMS appelle la planète à se tenir prête au choc de la "deuxième vague".

    Une pandémie est donc à craindre en métropole ces prochains mois.

    “Nous devons nous préparer à toute surprise que nous réserve ce nouveau virus capricieux... Il faut se préparer à une seconde, voire à une troisième vague comme nous l’avons vu lors des précédentes pandémies” a averti la directrice de l’OMS, Margaret Chan.

    Dans les zones tempérées de l’hémisphère sud, l’épidémie commence à reculer mais le virus s’est propagé à une vitesse fulgurante au point de supplanter la grippe saisonnière selon l’OMS.

    Depuis son apparition en mars 2009, cette nouvelle grippe est parvenue à se propager dans 177 pays, où elle a tué 1.799 personnes et contaminé plus de 182.000 personnes, selon une estimation que l’OMS estime largement sous-évaluée.

    http://www.france-info.com/spip.php?article333161&theme=29&sous_theme=30

  14. jennifer dit :

    Gilles
    Je suis contre créer des syndicats nouveaux. Un syndicat devrait représenter tous les travailleurs indépendemment de leurs idées politiques. Il devrait être pluraliste. Alors si on a de l'énergie à donner, au lieu de fragmenter encore les travailleurs, battons nous plutôt pour rendre l'UNEF plus démocratique (à ce que je sache elle l'est, il me semble, sauf que le courant PS y est dominant).

  15. jennifer dit :

    Joe Liqueur
    Je viens de lire rapidement ton post. Peut être trop rapidement, mais quel est le lien avec la Palestine?

  16. Joe Liqueur dit :

    @ Jennifer

    Je ne comprends pas très bien ta question ; il n'y a pas de lien direct avec la Palestine, mon commentaire concerne le débat sur l'origine khazare des Ashkénazes.

  17. Hold-up dit :

    Honduras : La dictature de M.Roberto Micheletti -

    De terribles témoignages de la répression nous sont parvenus. Le site suivant nous les communique et nous donne de nouveaux liens vers d'autres sites d'informations et de résistance à la barbarie, au Honduras, depuis le coup d'État de l'armée et de Roberto Micheletti (+ CIA).

    http://amerikenlutte.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1159&Itemid=1

    Un autre site important nous informe de la lutte du peuple Hondurien - Toutes les infos et les vidéos sont rassemblées sur ce site depuis la fin de la démocratie hondurienne et l'éviction manu-militari du Président de la République M. M. Zélaya. Il informe aussi des derniers évènements.

    Certaines vidéos sont difficiles à regarder ; dont celle, où l'on voit la police réprimer des barres de fer à la main, un flingue dans l'autre, une foule de manifestants, en tirant sur tout ce qui bouge. Je n'avais encore jamais vu cette vidéo datant de la fin Juillet 2009. Où l'on voit un manifestant tomber sous les balles et l'atmosphère se plomber alentour.
    Quand on voit cette vidéo et qu'on lit les témoignages du site communiqué ci-dessus, on peut se poser la question de savoir jusqu'à quand le peuple hondurien va rester pacifique.
    Quelle ténacité incroyable il faut, pour ne pas tomber dans le piège de l'ennemi qui n'attend que ça pour lancer la guerre contre-insurrectionnelle et redorer son blason devant la communauté internationale en faisant cyniquement la démonstration qu'il stabilise le pays et qu'il rétablit l'ordre.
    Le machiavelisme du dictateur R.Micheletti n'a pas de borne. Il a même remis au goût du jour le parcage des opposants dans un stade. C'est dire si ce monsieur est inspiré par la mort et la nostalgie du temps jadis.

    Le Site de la Résistance à la dictature Michelettiste :

    http://resistenciamorazan.blogspot.com/

  18. Pierre L dit :

    Joe Liqueur dit:
    23 août 2009 à 12:43

    @ Maxou

    Si tu es un peu marxiste tu peux toujours rejoindre La Riposte et leur suggérer une scission.

    Et si vous êtes un peu marxiste, Maxou, vous pouvez rejoindre la tendance
    Chico

  19. Pierre L dit :

    ou la tendance
    Harpo

  20. Pierre L dit :

    ou la tendance
    Groucho

  21. Pierre L dit :

    ou la tendance
    Gummo

  22. Pierre L dit :

    ou la tendance
    Zeppo

  23. Pierre L dit :

    Mais si, Maxou, vous etes comme moi un vrai Marxiste, ce sont ceux là qu'il faut
    rejoindre.

  24. maxou dit :

    L'ordre règne à Nouméa
    En prison depuis le 29 juin. Son crime ? Syndicaliste.
    Nouvelle-Calédonie. « Au nom du peuple français », Gérard Jodar, président du syndicat indépendantiste USTKE, a été condamné fin juin à un an de prison ferme « pour entrave à la circulation d'aéronefs ». D'autres militants ont également écopé de lourdes peines. Le 28 mai, ils manifestaient devant l'aéroport de Nouméa en soutien à une salariée d'Air Calédonie menacée de licenciement. Chargés par la police, ils se sont réfugiés dans des avions en stationnement. Leur procès en appel aura lieu le 25 août. Leur sera-t-il cette fois fait justice ? On peut en douter. Le 17 août, le juge d'application des peines du tribunal de grande instance de Nouméa a refusé la demande d'aménagement de peine formulée par les avocats de Gérard Jodar à propos d'une autre condamnation à trois mois de prison ferme, dont il avait écopé dans le cadre d'une autre grève à la société de transports en commun Carsud en 2008. Pour le PCF, qui s'insurge contre l'actuelle
    « tendance à la criminalisation de l'action syndicale », cette décision « s'apparente à un acharnement qui ne peut être propice à la détente nécessaire du climat en Nouvelle-Calédonie ».

  25. Pulchérie D dit :

    Maxou 279
    Qu'en pense Victor ?

  26. maxou dit :

    Les accidents du travail se succèdent. L'été noir des salariés du groupe Total
    Série noire. Au deuxième trimestre, Total a engranger 1,7 milliards d'euros de bénéfices. Même s'il est en nette baisse depuis l'année dernière, recul des cours du pétrole oblige. Ce profit a un coût. Et ce sont les salariés qui paient la note. Depuis la mi-juillet les accidents du travail se multiplient. Les deux derniers sont survenus le 13 août. Une fuite d'ammoniac à l'usine GPN de Grandpuits (Seine-et-Marne) a provoqué l'hospitalisation en urgence de quatre personnes. Le même jour, un feu se déclenche dans un four d'une usine de Lavera (Bouches-du-Rhône), brûlant deux employés au deuxième degré. Le 15 juillet, deux personnes trouvent la mort à la suite d'une explosion. Ces drames sont la conséquence directe de la politique de réduction des coûts d'une entreprise qui multiplie les restructurations, le groupe a en effet prévu de supprimer 555 postes d'ici à 2012 dans ses activités de raffinage et de pétrochimie en France. La CGT pointe des choix purement financiers qui « déstabilisent les équipes de travail ». selon le syndicat, « ces accidents n'auraient jamais eu lieu si les moyens financiers avaient été donnés en termes d'investissements, de maintenance, d'effectifs et de formation ». Les salariés continueront d'être en danger tant que la politique de Total sera dictée par des « objectifs de rentabilité à deux chiffres ». Le groupe ne semble pas décidé à changer de stratégie.
    « Les accidents récemment déplorés confirment que les efforts de vigilance et d'amélioration de la sécurité doivent être maintenus au plus haut niveau d'exigence, s'est contenté d'affirmer le directeur général, Christophe de Margerie. Total continuera d'accorder une place prioritaire à la sécurité des personnes. » Pour sa défense, le groupe se targue d'avoir fait baisser la fréquence des accidents du travail depuis 6 ans. On en dénombrait 9,5 par million d'heures travaillées en 2003, contre 3,6 l'année dernière. Mais ce taux reste plus de 2 fois supérieur à celui de concurrents comme Shell.

  27. maxou dit :

    Je suis désolé Pulchérie D, je n'est pas de réponse à la pensée de Victor ?

  28. Pierre L dit :

    à Pulchérie (chéééérrrrrriiiiieeeee!) D (23 août 2009 à 16:32)

    :arrow:
    Bientôt la rentrée littéraire --> Publicité

    y pense plus Victor, raison de plus pour bien l'écouter.

    Soutenez notre économie, achetez
    FRANCAIS !/a>

  29. Pierre L dit :

    l'internet est une grosse m**** qu'est meme pas capable de corriger mes erreurs de liens ! cybernétique de mes deux !

    Victor

  30. maxou dit :

    Le Modem et Cohn-Bendit,
    Par ailleurs, face aux militants socialistes, la centriste Marielle de Sarnez et l'écologiste Daniel Cohn-Bendit ont appelé la gauche au rassemblement afin de battre la droite en 2012.
    « Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous oppose », a assuré la centriste. La député radicale de gauche, Christiane Taubira, et l'ancien n°1 du PCF, Robert Hue, étaient de la partie. A la tribune, ce dernier a estimé que l'opposition n'avait pas le droit d'être divisée à l'heure où l'UMP rassemble et créé un comité de liaison avec le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.
    Chef de file d'Europe écologie, Daniel Cohn-Bendit a proposé de créer un « rassemblement écologique, social et démocratique » auquel adhéreraient les partis. Il a cependant mis en garde le PS : « Si vous voulez un rassemblement où à la fin c'est vous et vous seuls qui décidez, une chose est sûre, en 2012, le président de la République ce sera Nicolas Sarkozy ».
    Martine Aubry refuse tout rapprochement national avec le Modem, donnant la priorité à gauche.

    LAMENTABLE...!

  31. Hold-up dit :

    " Le NPA veut un front anticapitaliste, pas de'gauche molle "

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-npa-veut-un-front-anticapitaliste-pas-de-gauche-molle_781855.html

    UN FRONT ANTICAPITALISTE - La formule est la bonne -

    Je trouve cette fois-ci O.Besancenot crédible. Il a les mots justes.
    Alors que les Français sont broyés socialement par la machine sarkosyste qui leur demande en plus de payer des millions d'euros d'argent de poche à leurs banquiers, de payer la note de leur nihilisme mortifère en renflouant les banques (!) - Il ne faudra plus tergiverser et pinailler demain. Il faut dépasser nos divergences pour nous fédérer dans un Front Populaire Anticapitaliste. Le terme n'est décidément pas trop fort au vu des adversaires cyniques, pillards et bellicistes.

    Il faut une offensive digne de ce nom face à la machine UMPiste capitaliste qui se fout de la gueule du monde en général et des Français en particulier.

    Non seulement nous devons renouer avec le Programme National de la Résistance mais nous devons le renforcer et lui adjoindre de nouvelles dimensions : Réquisition des entreprises lorsqu'elles délocalisent abusivement ou qu'elle organisent des licenciements boursiers, renforcement des droits des salariés et participation aux décisions, Un grand pôle de crédit bancaire public etc. et bien d'autres choses encore.

    Une première en Italie, les ouvriers ont remporté la partie après des mois et des mois de grève. Pendant des mois ils ont fait tourner l'entreprise en prenant les décisions eux-mêmes et tout ce passait parfaitement. Aujourd'hui, après des mois de lutte, l'entreprise n'est plus démantelée et grâce à la pugnacité des salariés, ils ont montré qu'elle était viable. Un repreneur a décidé de la relancer et de garder les salariés.
    A lire :
    http://www.legrandsoir.info/La-revanche-de-la-classe-ouvriere-Quand-l-ouvrier-gagne.html

  32. Hold-up dit :

    Honduras : N° 272

    J'attire votre attention sur mon message N° 272. J'ai fais des recherches sur plusieurs sites avant de trouver cette mine d'informations sur les événements "post-Golpe " et de les transmettre sur le blog. Avant "la disparition" de cette chronique et le début d'une autre, allez y jeter un coup d'oeil, ça vaut le détour et l'on prend la teneur du régime que met en place le dictateur R. Micheletti au Honduras.

    Une action devant les ambassades Honduriennes partout en Europe au même moment devrait être une idée pour accélérer le retour du Président démocratiquement élu M.Zélaya au pouvoir au Honduras. Jusqu'où le peuple Hondurien va t-il pouvoir tenir sans prendre les armes ?

  33. Pulchérie D dit :

    @ ce gentil Pierrot (283), si drôle, aux trouvailles webiennes inattendues,
    ce site qui lui va sur mesure
    http://www.annuaire-enfants-kibodio.com/paroles-chansons/au-clair-de-la-lune.html

  34. Pulchérie D dit :

    (suite de 289) et la musique que doit aimer notre Rore, c'est celle de Schönberg :
    http://www.youtube.com/watch?v=rkSMwKFKbyw
    B'soir, Roro !
    Chépulch(re).

  35. Pulchérie D dit :

    suite de 290
    Tu es Petrus
    http://www.bible-only.org/french/bp/tu_es_pierre/tu_es_pierre.html

    Tu es Petrus, et super hanc Petram aedificabo Ecclesiam meam,
    Et portae inferi non praevalebunt adversus eam :
    Etc, etc; etc.

  36. Hold-up dit :

    " Le bourbier Afghan" par Laurent Pinsolle

    " Dès lors, il est complètement incompréhensible que la France ait renforcé son contingent pour une opération en échec et dont le principal commanditaire est incapable de formuler une stratégie claire. Cela est malheureusement la conséquence du tropisme étasunien de Nicolas Sarkozy. "

    http://www.marianne2.fr/Le-bourbier-Afghan_a181847.html

    "Afghanistan : Karzaï et Abdullah revendiquent la victoire" (LEMONDE.FR)

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/08/21/moins-de-50-de-participation-aux-elections-en-afghanistan_1230458_3214.html#ens_id=1228393

  37. Hold-up dit :

    "HONDURAS : UN ATTERRISSAGE QUI EMBARRASSE LES ÉTATS-UNIS "

    " Les États-Unis avouent que l’avion qui a expulsé le président Zelaya a fait escale dans la base américaine près de la capitale hondurienne

    La nouvelle a été confirmée par le Département d’Etat américain : le 28 juin dernier, une fois que le président Manuel Zelaya a été renversé, l’avion qui l’a expulsé au Costa-Rica a fait une escale par Palmerola, la base militaire américaine située au Honduras."

    http://letacle.canalblog.com/

  38. Hold-up dit :

    "HONDURAS : " NOUS AVONS PERDU 300 MILLIONS DE DOLLARS EN 5 SEMAINES "

    Les putschistes sont en train de favoriser un désastre économique et social"

    http://letacle.canalblog.com/archives/2009/08/16/14755030.html

  39. jennifer dit :

    Bonsoir Hold-up

    Merci pour ton lien sur la répression au Honduras. Néanmoins, il semble que la mobilisation reste de masse, et c'est essentiel. Aussi que les militaires sont très étonnés que toutes leurs exactions soient ainsi dénoncées et révélées au grand jour.

    On apprend aussi sur le blog que tu donnes qu'Israel a été le premier pays à reconnaître la dictature de Micheletti.

  40. jennifer dit :

    Génial aussi l'appel au boycott économique du Honduras. Ca a l'air de porter ses fruits!

  41. Hold-up dit :

    @ Jennifer

    Sans blague !

    ISRAËL A RECONNU LA DICTATURE DE MICHELLETTI ?

    Et bien, si cela n'ouvre pas les yeux des aveugles quand à l'identique substance idéologique des deux régimes militaristes, c'est à pleurer de rire
    (jaune). Merci pour l'info. C'est éclairant.

    A ce propos :

    HONDURAS : DES COMMANDOS ISRAÉLIENS METTENT LEUR EXPÉRIENCE DE PALESTINE ET DE COLOMBIE AU SERVICE DES FORCES ARMÉES DU HONDURAS

    http://letacle.canalblog.com/archives/2009/08/16/14754665.html

    Il faut lire l'article jusqu'au bout.

    A : analyse des groupes paramilitaires dirigés pas des commandos Israéliens
    B: Analyse du meurtre d'un manifestant Hondurien, torturé et assassiné par la police michélettiste : Le cas " Pedro Magdiel Muñoz Salvador "
    C: Analyse sur la situation au Honduras avec l'ambiguïté à demander le secours des USA. Excellente analyse politique avec diverses options envisagées. Même celle qui pourrait voir un jour M.Obama en Manuel Zelaya, avec putsch au USA à la clef.

  42. jennifer dit :

    Oui d'après le blog sur la résistence que tu as donné. Israel est même le premier pays à avoir reconnu Micheletti

    Gobierno de Israel es el primero en el mundo en reconocer al gobierno golpista d Honduras. "Por sus hechos los conocereís...."

  43. Hold-up dit :

    @ Jennifer

    Je n'avais pas du le voir ni le comprendre. Et bien quelle sinistre tandem !

    Des infos " Hors sujet" mais il faut les souligner car c'est très important et ça nous changera des fausses démocraties - hondurienne ou Israélienne - qui ne sont que de véritables régimes militariste d'extrême droite...

    Deux bonnes nouvelles ces derniers mois qui n'ont pas fait la Une de TF1 trop pressé de nous parler de la mort du caniche de la reine d'Angleterre, du toutou d'Obama ou du prépuce de notre très cher Président.

    Abolition de la Peine de Mort dans le monde :

    "Le Togo est le quinzième pays africain à abolir la peine de mort"

    http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/good-news/togo-fifteenth-country-in-africa-to-abolish-the-death-penalty-20090623

    Le quinzième pays Africain ! Vous le saviez vous ? moi, pas. Le quinzième ! Victor Hugo serait admiratif s'il était encore vivant.
    C'est quoi le néo-journalisme à votre avis ? C'est lorsque ce sont les citoyennes et les citoyens qui font le boulot que les professionnels ne veulent plus faire bien que ceux-ci conservent l'argent du travail qu'il ne font plus. Allez comprendre !
    A quand la rébellion des journalistes ? Vont -ils encore longtemps se faire humilier par leur direction aux ordres sans broncher ? deviendront -ils tous demain de simples paparrazzis sur commande ?

    Autre incroyable bonne nouvelle :

    États-Unis : le Nouveau-Mexique abolit la peine de mort -

    l'Info date de mars (!) mais je n'en savais rien comme pour le Togo.Cela me semble important de souligner ces évènements politiques d'importance puisque nos zélites n'en ont plus rien à foutre des droits humains et des avancées dans ce domaine. A nous de reprendre la tache d'informer par le croisement d'informations.

    http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/good-news/new-mexico-abolishes-death-penalty-20090319

  44. Hold-up dit :

    Et si vous me permettez puisque j'en avais parlé sur ce blog :

    Troy Davis, un condamné à mort américain de l'État de Géorgie, qui écume les jours dans le couloir de la mort et crie son innocence depuis plusieurs années, en ayant frôler l'exécution capitale plusieurs fois, vient d'apprendre la nouvelle d'une possible réouverture de son procès :

    http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/us-supreme-court-order-gives-hope-troy-davis-20090818

    Qu'attend Obama pour gracier aussi Mumia Abu-Jamal ?
    http://www.mumiabujamal.net/

    Si Obama ne fait pas ne serait -ce le minimum de ce pour quoi le peuple américain l'a élu, ce type sera chassé à grands coups de pieds dans le cul par le peuple lui -même. Dans le cas contraire, il sera destitué par l'armée. Il va falloir qu'il choisisse vite maintenant :

    - Soit Trahir Le Peuple, Soit Trahir Sa Classe -

  45. Victor dit :

    @ Maxou (p.279)
    @ Pulchérie (p.280)

    M'étant déjà exprimé sur le sujet, je n'ai au départ pas compris le sens de la question de Pulchérie. En recherchant sur ce même blog, je me suis aperçu que mon premier message datant du 11 août dernier, avait été purement et simplement effacé. Je comprends donc mieux vos interrogations. Ayant pris le soin de conserver mes écrits, je me permets de vous les recopier ci-dessous :

    Calédonien vivant à Nouméa, je me permet de réagir à votre sujet sur la Nouvelle Calédonie et les récents troubles qui l’ont secouée.

    Peut être n’est il pas superflu que de refaire l’historique de ces dernières semaines. D’ou vient le conflit USTKE / AIRCAL qui a entrainé l’emprisonnement du secrétaire général de l’USTKE G.Jodar ainsi que d’autres militants ?

    A l’origine, nous sommes en pleine campagne électorale pour les élections provinciales et territoriales (la Calédonie est subdivisée en 3 provinces : Nord, Sud et Iles, Ces dernières sont des collectivités territoriales qui disposent d’une compétence de droit commun, c’est-à-dire qu’elles sont compétentes dans toutes les matières qui ne sont pas réservées par la loi à l’État, au territoire et aux communes. Elles s’administrent librement par des assemblées élues pour cinq ans au suffrage universel direct. Les trois assemblées de province désignent le Congrès qui est compétent pour gérer les affaires communes à l’ensemble du territoire calédonien. Ses compétences sont énumérées limitativement par la loi organique. Il s’agit notamment de la fiscalité, de la répression des fraudes, de la réglementation des prix, des principes directeurs du droit à l’urbanisme, de la procédure civile, de l’organisation des services territoriaux, des règles en matière de santé, d’hygiène publique et de protection sociale. L’exécutif de la Nouvelle-Calédonie est assuré par un gouvernement collégial. Ce gouvernement de 5 à 11 membres est élu par le congrès à la proportionnelle au scrutin de liste et responsable devant celui-ci.)

    En ce contexte électoral, une grève est déclenchée au sein d’AIRCAL pour le non renouvellement d’un CDD d’une jeune femme originaire des iles loyautés pour faute professionnelle grave (cette dernière avait informé par téléphone sa mère que son père avait pris l’avion avec sa maitresse … la scène de ménage passée, le père a porté plainte contre AIRCAL …). Fort de cela, la direction d’AIRCAL prit la décision de ne pas reconduire le CDD en CDI. La jeune femme étant syndiquée à l’USTKE, une grève a été déclenchée pour réclamer la réintégration de l’employée en CDI. Après négociations, la jeune femme n’est pas reintégrée, mais elle bénéficie d’un CDI au sein de la direction du travail de la Nouvelle Calédonie.

    S’ensuit derrière une nouvelle grève de L’USTKE réclamant le paiement des jours de grèves des salariés d’AIRCAL adhérents à l’USTKE.

    Il n’est pas inutile de savoir que l’USTKE a récemment fondé un parti politique : le Parti Travailliste, dont le chef de file n’est autre que Louis Kotra Uregei ex secrétaire général de l’USTKE.

    Il n’est pas inutile non plus de savoir que le président d’AIRCAL est Nidoish Hnaisseline président et fondateur du LKS (Libération Kanak Socialiste), grand chef de l’ile de Maré et fondateur d’un groupe radical d’étudiants kanaks indépendantistes, les « Foulards Rouges » (extrême gauche) qui est à l’origine des premières actions séparatistes en Nouvelle-Calédonie.

    Le directeur d’AIRCAL n’est autre que William IHAGE Kanak originaire des iles loyautés.

    C’est donc sur fond de campagne électorale que se déroule ce conflit social avec une cible électorale commune les iles loyautés ou se présente le parti travailliste et le LKS sous le nom de « Dynamique autochtone ou La terre en partage ».

    Nidoish Naisseline, président du CA d’Aircal, est élu LKS à la province des Îles, tout comme Louis Kotra Uregei, mais sous la bannière Parti travailliste. S’ils font partie de la même famille indépendantiste, on ne peut pas vraiment dire que les deux hommes s’apprécient.

    Devant le refus pur et simple de Nidoish Hnaisseline et de William IHAGE d’accéder à la demande de l’USTKE pour le paiement des jours de grève, l’USTKE par l’intermédiaire de son secrétaire général G.Jodar durcit le ton, elle promet des évènements dignes de 1984 …

    Le 28 mai 2009, l’USTKE prend place autour de l’aérodrome de Magenta (Nouméa) qui dessert la grande terre et les iles loyautés et déclare qu’aucun avion ne décollera. A 4h00 du matin, les militants de l’USTKE investissent les abords de l’aérodrome. 200 militants investissent la piste de décollage de l’aérodrome en découpant les grillages de protection et Gérard JODAR accompagné de militants investissent les avions d’AIRCAL et s’y enferment. L’intérieur des avions est partiellement saccagé, un engin explosif de confection artisanale, a été employé contre les forces de l’ordre.

    A l’issue de cette journée de conflit, une trentaine de militants USTKE sont interpellés dont G.Jodar. Nidoish HNAISSELINE met comme préalable à toute négociations l’emprisonnement de G.Jodar.

    G.Jodar est à ce moment là déjà sous le coup d’une condamnation de prison qui est en cassation à Paris.

    Jean Luc, lorsque vous déclarez “En Calédonie, donc, le souverain n’est pas un et indivisible. Il y a donc, au moins, deux peuples.” vous omettez qu’en fait il y en a 3 : le peuple ayant de droit de vote aux élections provinciales et territoriales, le peuple n’ayant pas le droit de vote aux élections provinciales et territoriales, mais également le peuple ayant de droit de vote aux élections provinciales et territoriales et qui pourra s’exprimer lors du référendum d’autodétermination prévu à l’issue de l’accord de Nouméa.

    Jean Luc lorsque vous écrivez “Et n’oublions pas que la justice est rendue « au nom du peuple français ».”, n’omettez vous pas que G.Jodar, contrairement à la direction d’AIRCAL, est non natif de Nouvelle Calédonie mais bel et bien de métropole. La justice ainsi rendue l’est pour le peuple Français et au nom de celui-ci.

    Le parti Travailliste représente aux dernieres élections 7 692 suffrages sur 98 520 votants … il ne s’agit pas là de la majorité des Calédoniens ni encore de la majorité des kanaks.

    Vous êtes venus trois fois en Nouvelle Calédonie … vous devriez y revenir encore. L’USTKE n’est ni un syndicat majoritaire ni encore une idée indépendantiste Kanak. Le parti travailliste pourrait quand à lui apparaitre aussi représentatif que le Front National, ni plus ni moins.

    La libération de G.Jodar ne saurait elle pas à assimiler comme un passe droit et comme un prétexte à pouvoir tout faire en toute impunité ?

    Quand à un intervenant dénonçant des tirs à balles réelles … oui c’est exact ! Mais ce sont les gendarmes qui en ont été les cibles et personne d’autre !

    A ce jour, je maintien ma position.

    Le fait que G.Jodar soit syndicaliste ne doit pas le dédouaner de ses responsabilité. En Nouvelle Calédonie, comme en France métropolitaine d'ailleurs, on emprisonne des personnes qui, par exemple, cultivent et vendent du canabis. A leur décharge, la plupart le font pour gagner leur vie. Je n'ai à ce jour, pas encore vu de collectif formé pour sortir de prison des gens, qui pour gagner leur vie, ont violé la loi.

    Pourquoi devrions nous donner raison à G.Jodar, qui en toute impunité, viole également la loi de manière répétitive ?

    Pourquoi devrions nous donner raison à un collectif qui réuni 600 personnes alors qu'à l'inverse de ses revendications, 20 000 personnes se sont réunies pour dénoncer les agissements menés par G.Jodar ?

    Pourquoi G.Jodar aurait il le droit s'appeler à la violence et de bloquer la population ?

    Il faut savoir que lorsque G.Jodar bloque le GIE des transports en commun, il empêche la population la plus démunie de se rendre au travail et de gagner sa vie.

    Il faut savoir que lorsque G.Jodar bloque la compagnie Aircal, il empêche la population des iles (kanak à 99%) de rentrer chez elle, d'accéder aux soins médicaux que seul le centre hospitalier territorial situé sur Nouméa peut leur offrir, ou encore d'accueillir les touristes qui constituent leur ressource financière majeure.

    Il faut savoir que lorsque G.Jodar bloque la desserte maritime des iles, il bloque ainsi tout l'acheminement des denrées alimentaires primaire, du gaz, du l'essence et des cigarettes.

    Il faut savoir que lorsque G.Jodar bloque l'aéroport international de Tontouta, il bloque le seul accés extérieur au territoire.

    Il faut enfin savoir, que chaque grève USTKE, malmène la vie quotidienne des tous les Calédoniens (cadenassage des entreprise, blocage des minoteries, blocage des dépôts d'essence, blocage des dépôts de gaz, blocage de la régie des tabacs, blocage des moyens de transports et même blocage de l'unique télévision locale RFO).

    Jusqu'à présent, les actions de l'Ustke ont été tolérées par les précédents représentant des gouvernements Français. Ainsi en 2006, la télévision locale RFO a été bloquée pendant... 8 mois... plus d'informations, plus d'émissions locale... qui en souffre : ce qui n'ont pas les moyens de s'offrir de chaines de télévisions payantes ou qui ne disposent pas de vidéo club a portée de voiture. Lorsque les minoteries sont bloquées : plus de pain pour qui que ce soit. Lorsque les commerces sont bloqués, plus de denrées alimentaires de bases (dont le riz qui est ici très consommé).

    Ceci était notre lot quotidien jusqu'à l'arrivée de Yves Dassonville, haut commissaire de la république Française.

    Aujourd'hui, si ce dernier autorise les manisfestations dans le cadre légal qui doit les encadrer, il refuse tout blocage. Ainsi, malgré les grèves générales lançées dernièrement par l'Ustke, la population Calédonienne a pu se déplacer et a pu continuer à vivre quasiment normalement. L'Ustke a pu, pour sa part, exprimer ses revendications. Chaque blocage organisé a été interrompu par l'intervention des forces de l'ordre.

    Jusqu'à présent et lorsque des débordement intervenaient, seuls les "militants de base" de l'Ustke, aux ordres de G.Jodar, étaient interpellés voir écroués. Tant que ceci était ainsi, G.Jodar n'a pas organisé de collectif pour la libération de ses camarades. Aujourd'hui que le principal organisateur récolte enfin ce qu'il a semé (que jusqu'à présent d'autres récoltaient à sa place), alors nous avons droit à une levée de bouclier à grand coup de renfort médiatique.

    Tout ceci n'est que fumisterie. G.Jodar a violé la loi à de multiples reprises, il a été jugé pour cela, il a été fort bien défendu puisque chacune des décisions prises à son encontre font l'objet d'appel et vont jusqu'en cassation, il doit maintenant purger sa peine sans aucun passe droit.

    En effet, chère Pulchérie et cher maxou, si vous ou moi, commettions ne serait ce que le quart de se que fait G.Jodar, personne ne se mobiliserait pour nous faire sortir de prison. G.Jodar est citoyen Français, né en France métropolitaine, sa seule qualité de syndicaliste ne doit pas l'affranchir de ses actes.

    Quand à l'argumentation dénonçant, dans l'affaire Aircal un licenciement abusif effectué par des chefs d'entreprises colonialistes et peu scrupuleux, vous vous apercevrez qu'il ne s'agissait pas d'un licenciement, mais du non renouvellement d'un CDD qui de surcroit a été renouvelé au sein de la direction du travail, que les méchants colons chefs d'entreprises, s'avèrent être des Kanaks indépendantistes de gauche, et quand à l'application de la justice "coloniale" tant dénoncée, elle a été approuvée dans la rue par plus de 20 000 personnes de toutes ethnies et couleurs confondues.

    A 22 000 kms d'ici, on vous cache des choses et certains veulent vous faire croire que leur revendications sont conformes à vos idées, alors qu'il n'en est rien.

    Voilà très exactement la pensée de Victor sur le sujet.


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