17nov 08

Deux communiqués ont tenu lieu de note sur ce blog. Comme ils ont été commentés ! Que de messages, que d’encouragements ! Les jours ont filé et les charges qui résultent de la décision de quitter le PS et de fonder un nouveau parti, le Parti de Gauche n’ont pas laissé une seconde de répit. Je ne dis pas que ce soit littéralement une seconde mais c’est de cet ordre, du moins pour ce que j’en ressens du moment où je me lève jusqu’à celui où je me couche. Ce dimanche permet une brève pause. Venir devant ce clavier est presque une obligation. Ce blog est-il toujours le même depuis que je me trouve devoir par ailleurs endosser une mission de porte parole d’une nouvelle organisation politique ? Je devrai définir un style à ce sujet. A moins qu’il ne se définisse de soi même, à mesure que j’irai sur ce nouveau chemin. A cet instant je veux seulement faire quelques commentaires de situation, par courtoisie pour ceux qui s’interressent à ce blog.

PAR LE HAUT

Pendant que roulaient nos affaires ici et que l’attention de bien des nôtres se concentrait sur les mésaventures de la gauche en général, et du PS en particulier, se tenait le G20. Celui-ci est une bien mauvaise affaire pour le monde. Il n’en est rien sorti qui vaille la peine d’un tel déploiement de moyens et de médias. Sinon l’illusion cosmétique d’une concertation des pays qui concentrent la richesse du monde. Au bout du compte rien ne s’est décidé qui soit mieux qu’une addition de bonnes intentions, d’ailleurs elles-mêmes très discutables, que chaque nation est chargée d’interpréter à sa manière. Rien n’est dit ni fait qui aille plus loin que ce que la puissance impériale des Etats-Unis d’Amérique est prête à accepter. C’est-à-dire rien qui aille contre la concurrence libre et non faussée. Dès lors la marche des évènements suivra son rail. La crise financière devenue crise économique va devenir une crise sociale et celle-ci, à son tour produira une crise politique. Les tensions qui se creusent dans les sociétés se creuseront de même entre les nations. Je n’en écris pas davantage à cet instant faute de temps pour le faire avec le soin que cela exige de moi. Je le mentionne cependant pour rappeler dans quel cadre prévisionnel s’inscrivent tous les actes que je pose avec mes amis du nouveau Parti de Gauche. Il s’agit pour nous d’affronter la crise de la société humaine dans laquelle le collaps du capitalisme nous entraine. Notre propos n’est donc pas seulement "politique" au sens habituel du terme. Il implique une vision de la civilisation et de la société qui doit succéder à celle dans laquelle nous vivons, la société du «tout marché» et du «tout marchandise», du chacun pour soi, de l’indifférence écologique. Pour l’instant cette exigence d’une refondation de la société n’est pas présente dans le discours politique dominant. Mais inéluctablement elle s’y installera, venant du commun des mortels qui se préoccupe du quotidien et butte de tous côtés sur les impasses concrètes que fabriquent le néo libéralisme et le capitalisme. Le scénario le plus envisageable est celui qui a prévalu en Amérique latine: un jour un incident met à nu ce fait que le système est à bout de souffle, qu’il ne permet plus d’assurer le quotidien minimum. On ne sait pas ce qui déclenche cet effondrement. C’est si divers! Une banque est en défaut de paiement? Un hôpital cesse de fonctionner, un réseau de transport se paralyse? Et le château de carte s’écroule. Un ami Argentin m’a dit un jour: «nous n’avons pas gagné parce que nous sommes les plus intelligents mais parce que les autres ont rendu ce pays invivable, y compris pour eux-mêmes!». Aux Etats-Unis des milliers de personnes dorment dorénavant dans la rue. Les suicides augmentent en flèche. La société est déjà asphyxiée en d’innombrables points. Le vote Obama est une tentative de sortie par le haut. Les commentateurs d’ici en font une question sans contenu social, une question de couleur de peau, et ainsi de suite. Le vote Obama est une réplique politique à la crise sociale. Cette réplique aura lieu ici aussi, en France et en Europe,  et ce ne sera pas une affaire de couleur de peau non plus. La création du "Parti de Gauche" est une tentative de sortie par le haut de la crise qui résulte de l’inutilité du PS en tant que parti dominant de l’opposition face au gouvernement des libéraux, au moment où ceux-ci et leur ombre portée social démocrate s’approchent du point où ils auront rendu ce pays aussi invivable pour eux que pour tout un chacun.

LA FIN D’UN MONDE

Du congrès du PS je ne dis rien que je n’ai déjà eu l’occasion de dire sur les médias qui m’ont donné la parole. J’observe que la gauche du parti socialiste a beaucoup flotté sur le contenu de ses positions et mis beaucoup d’eau dans son vin en vue de réunir une improbable unité autour de sa candidature. Henri Emmanuelli n’a pas hésité à dire que les trois motions étaient «d’accord sur l’essentiel» et qu’il restait «un petit écart sur l’Europe»… Benoit Hamon s’est ressaisi. Il affirmé son opposition à l’Europe du traité de Lisbonne et à l’alliance au centre parmi bien d’autres points. Certes cela ne le rend pas moins impuissant à peser sur le cours des évènements comme le démontre ce fait qu’un front a fini par se constituer autour de Martine Aubry, autant contre lui que contre Royal. On lui reprochera sans doute, en maintenant sa candidature, de favoriser la victoire de Royal. Mais il aura du moins sauvé l’existence d’une gauche au PS capable de contester de l’intérieur tout ce qui se décidera. Ce travail sera profitable pour prolonger les vagues de sortie de cadres et de militants socialistes vers le Parti de Gauche d’ici aux élections européennes. De plus, sa défaite va ouvrir les yeux de tous ceux qui croient qu’il est possible de faire mieux que du témoignage au Parti Socialiste. Je m’attends donc à une nouvelle vague d’adhésion au Parti de Gauche après le vote de jeudi et de vendredi prochain. J’attends avec impatience les cadres politiques qui viendront nous aider. Car la besogne ne manque pas et elle est exaltante. Je n’exclus pas que le jour vienne vite où Henri Emmanuelli lui-même et même Benoit Hamon finiront par être excédés du rôle de figurants auquel le système actuel du PS les condamne. Car avec l’élection européenne, tout le monde sera mis au pied du mur de ses convictions. A conditions d’en avoir.

Je ne finis pas ce court chapitre sans pointer à quel point l’élection du premier secrétaire au suffrage universel a faussé le sens d’un congrès socialiste. Dorénavant il est évident aux yeux de tous que le vote des textes ne fait plus la décision. La désignation du "chef" est tout. La présidentialisation du parti parvient à son terme. J’en reste là sur ce sujet aujourd’hui. Les votes de cette semaine au PS et leur suite pitoyable seront la meilleure des démonstrations à ce sujet … En toute hypothèse c’est la fin d’un monde dans cette organisation. Depuis le vote du 6 novembre le PS est un alien. Une page est tournée. Pas un instant je n’ai eu de regrets de ne plus en être, ni d’être à distance de la comédie du congrès à Reims. J’ai même réussi a rire en entendant tant d’entre eux parler gauchiste avec tant d’ardeur  ou bien pomper mes tours de phrases, expressions et analyses hier encore qualifiées de marginales. Quels pitres ! Je souffre surtout en pensant à tous ceux qui s’accrochent à leurs illusions et à ceux qui consentent, qui pour une médaille en chocolat, qui parfois pour occuper mon banc mis aux enchères, à se mentir à eux mêmes. Ils sacrifient leur dignité si chèrement bâtie dans la controverse à la pauvre religion du Parti qui remplace celle de leurs convictions dorénavant logée au Parti de Gauche.

UN TRAVAIL TRES CONCRET

Depuis une semaine les taches de constructions du Parti de Gauche nous dévorent sur pied. 4700 soutiens sont parvenus à l’heure à laquelle j’écris. Il faut trier, répondre, prévoir de toute urgence des rencontres locales et pour cela trouver des salles. Il faut aussi identifier ceux qui écrivent. Elus, citoyens, syndicalistes tant de gens sont là qui représentent une incroyable richesse de savoir faire et de compétences. Comment accueillir dignement chacun. Ce sont des courageux, des audacieux. Comment leur faire signe à chacun? Une lettre de liaison se met en place. Ce n’est pas idéal. Mais on ne peut qu’avancer par étape concrète. La première est notre meeting de lancement du parti le 29 novembre. Je pense que c’est un acte dont la portée symbolique est destinée à faire date. Nous le concevons de cette façon. Et c’est la réplique à ceux qui vont répétant: «vous n’êtes que deux» (Dolez et moi) quoiqu’ils sachent très bien qu’il n’en est rien. Cependant on ne doit pas laisser cela sans réponse. Il faut faire preuve de force pour entrainer. Le meeting sert aussi à cela. Ce dimanche soir on n’a toujours pas de salle. Un groupe de camarade passe son temps à téléphoner et visiter des lieux. D’autres visitent des lieux pour trouver le local du Parti. Des groupes se forment aussi qui se projettent directement dans l’action. Ils tractent le texte de la déclaration publiée sur le site du Parti de Gauche ouvert en début de semaine au prix de quelques nuits blanches. Bien sûr tout cela est organisé depuis Paris et par les équipes de militants politiques qui nous entourent Dolez et moi. Ce n’est pas l’idéal non plus. Mais comment imaginer dans un tel calendrier des réunions «démocratiques» pour décider de l’action? Le congrès fondateur du Parti de Gauche, en février prochain, définira les règles de fonctionnement. D’ici là nous ferons du mieux que nous pouvons en avançant. Nommer le Parti, lui donner des visages, entrer dans l’action : tout a dû commencer en même temps. Tout cela était indispensable pour être tout simplement identifiables, avec la dose d’imperfections et d’erreurs qui va avec ce rythme d’action et le fait que nous assumons personnellement, par la force de la situation, la responsabilité et l’initiative politique de cette action. L’important est d’être actifs contre la droite, sur le terrain. Le Parti de gauche est un Parti d’action. Il doit se donner la culture de l’action par opposition aux cénacles verbeux que nous avons subi au Parti socialiste mais aussi dans maints autres rassemblements. Dans le même esprit le Parti de gauche n’est pas une fédération de groupes petits et grands, de fractions et de collectifs. D’entrée de jeu, tous ceux qui rejoignent le Parti de Gauche y dissolvent leurs anciennes solidarités pour que chacun des arrivants puisse être à égalité de participation et de responsabilité, se fasse connaître et reconnaître pour sa propre valeur et contribution personnelle à l’action de tous. Chacun prends une tâche. Nous ne sommes pas un club de commentateurs. La plus petite participation compte. La force du parti de gauche viendra de l’implication personnelle de chacun de ceux qui l’intègre, de notre nombre, de la diversité de notre insertion dans la société. Tout cela est dessiné ici à grand traits. Le concret quotidien est bien sûr plus complexe. Je me contente ici de donner ma vision de ces questions. Ce n’est qu’une façon de voir. D’autres sont possibles évidemment. Mais ce n’est pas ici, sur ce blog que s’organisera ce débat. C’est sur le site du Parti de gauche et sous sa responsabilité, dans ses comités et ses cercles que tout se discutera et se décidera.

PROPOSER

Dans la mesure où je viens d’évoquer les aspects concrets du travail qui nous occupe j’ai évidemment reporté les mots que j’ai à l’esprit à propos des taches d’élaboration politique qui sont le cœur d’un Parti comme le notre. Ici évidemment c’est le règne absolu du collectif et de l’argumentation qui doit être la règle. Nous voyons bien cependant les écueils. Laisser la parole aux seuls premiers arrivants qui figeraient l’identité du parti, laisser se mettre en scène d’obscures querelles qui détournent du Parti la masse de ceux qui n’en ont pas le gout, d’un côté. De l’autre, et à l’inverse, tout improviser d’un jour sur l’autre sans jamais rien fixer qui soit identifiable et partageable par le très grand nombre. Un autre écueil est de vouloir en un seul coup fixer les formes définitives de la doctrine parfaite du parti parfait. Encore une fois je crois qu’il faudra être concret, c’est-à-dire inscrit dans un calendrier qui fait face aux évènements et s’efforce d’y répondre. Ensuite nous devrons éviter par-dessus tout le dogmatisme qui oblige chacun à être d’accord en tout et pour tout sur tous les points d’une doctrine pour pouvoir être membre du parti et admis à participer à son action. Une bonne façon d’avancer souvent est de partir de la préparation du programme. Dans notre cas ce serait une très bonne façon d’accomplir le travail sur nous même qui est aussi à l’ordre du jour. Car il s’agit de «réinventer la gauche» selon l’expression de nos camarades de Die Linke. Cela signifie que nous ne devons pas nous contenter de reproduire ce qui nous semble avoir été abandonné par le social libéralisme. Il s’agit de synthétiser ce que la société, ses mouvements et ses combats, ont mis à l’ordre du jour et d’ores et déjà bien abouti en termes de propositions. D’autre part nous savons aussi que nous ne pouvons plus ignorer la mutation intellectuelle que la crise écologique exige de nous pour être capable de répondre sérieusement à ce qui s’avance ! Si je cite cette question c’est parce qu’elle est le plus souvent l’angle mort des programmes de gauche et davantage encore de leur cadre de pensée. Encore une fois, mes lignes n’ont d’autres but que de donner une indication d’état d’esprit et certainement pas d’énoncer un programme ou une «ligne» car ce n’est pas ma responsabilité ni le lieu pour le faire. Surtout je voudrai stimuler l’idée d’une responsabilité individuelle devant ce qu’il faut accomplir et faire comprendre que chacun apportera beaucoup s’il part de l’idée qu’il lui revient aussi de proposer.

FAIRE FACE

Oskar Lafontaine, auprès de qui j’ai beaucoup pris conseil, m’a prévenu. Il faut s’attendre au pire en matière de contre offensive. Il a vu. Sitôt qu’il a quitté le SPD, il fut brocardé de toutes les façons possibles. On a souligné qu’il partait absolument seul de son parti. On a dit qu’il était devenu fou et dépressif depuis l’attentat qui avait failli lui coûter la vie. Puis qu’il était un instable comme le prouvaient ses trois mariages et l’âge de sa compagne. On a dit que les raisons de son départ étaient un prétexte car en réalité il voulait régler un compte personnel avec Shroëder.. On a dit qu’il était un hypocrite parce qu’il prenait des vacances coûteuses. Et ainsi de suite. "L’ennemi n’attaque jamais sur le programme, me dit-il, mais sur la personne". Pour la disqualifier. A bon entendeur salut. «Bon, lui demandais-je, est-ce qu’on a dit de toi aussi que tu est impraticable à cause de ton mauvais caractère?». Il a ri. Le camarade qui l’accompagnait a dit: «il a du caractère, ce n’est pas pareil!» François Delapierre qui était avec moi, a ri aussi. Il a dit «nous avons une idée de ce que cela peut être». Pour changer de sujet j’ai demandé: «que doit-on faire quand tout cela se déverse sur soi?». Oskar a répondu «il faut faire face". "Comment fais-tu ?", ai-je ajouté. Il a ri bien fort. "C’est simple: je ne m’en occupe pas!». Hum ! On va essayer.


555 commentaires à “Le jour d’après”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Lisée dit :

    bfm tv dit que l'agence reuter annonce 52 à 53% pour Royal. A suivre !

  2. Siné Bis dit :

    Hachich2 : l'antisémite notoire Cheminade et anti-américain récurent (nazi donc ?) a été moultes fois condamné par Dame Justice. Le saviez-vous ? Puissiez-vous avoir d'autres références, un tantinet plus relevées.

  3. strategia dit :

    Avant que le débat ne se recentre sur son véritable objet, c'est-à-dire la définition du leadership, la question de la stratégie d'alliance du PS tenait lieu de ligne de fracture pour distinguer les motions et accuser Ségolène de dérive droitière. Au-delà de l'aspect tactique, et donc relativement artificiel, ce débat pose la question de la nécessité ou de l'intérêt des alliances politiques dans notre système politique et institutionnel actuel. Car, dans un schéma bipolaire dominé par l'élection présidentielle, le parti socialiste devrait être amené à rechercher l'hégémonie plus qu'à entretenir d'éventuels concurrents avec une logique d'alliance qui pourrait conduire à de nouveaux 21 avril 2002.

    L'obsession de l'alliance pour un PS en voie de reconstruction apparaît donc comme un inquiétant aveu de faiblesse qui témoigne d'une insuffisance de sa base sociologique. Cependant, l'analyse montre que ce n'est ni avec le parti de François Bayrou que le PS a intérêt à s'allier, ni même avec Besancenot, mais avec un parti qui manque sur l'échiquier, un parti que Jean-Luc Mélenchon est peut-être en train de créer.

    L'alliance est un archaïsme mental à l'ère de la présidentialisation
    Dans nos institutions hyperprésidentialisées, l'attribution du pouvoir national s'effectue au terme de la rencontre entre un homme et un peuple. Les combinaisons partisanes ne sont d'aucun effet. Celui qui arrive à rassembler sur son nom plus de la moitié du corps électoral au deuxième tour de l'élection présidentielle, gagne mécaniquement l'élection législative qui suit, par le simple effet de la démobilisation du camp adverse.

    Les grands partis, UMP et PS, n'ont aucunement besoin d'alliances pour les gagner. Il leur suffit de pouvoir présenter 577 candidats relativement implantés localement. Encore que l'expérience montre que dans des législatives post-présidentielles, n'importe quel inconnu dont l'affiche porte le logo du nouveau président peut être élu sans faire campagne.

    Le pouvoir se gagne en dehors des partis par la crédibilité du candidat et sa capacité à rassembler. Le système d'alliance partisane a même montré en 2002 qu'il pouvait nuire à la victoire. Le schéma de la coalition parlementaire dite à l'époque « majorité plurielle » a provoqué un tel émiettement des voix (la somme des voix des partis alliés (16.27%) était même supérieure au score du candidat socialiste) qu'il n'y eut pas de second tour.

    La comparaison des scores de 2002 et de 2007 indique que la théorie du réservoir de voix ne fonctionne pas. La gauche non socialiste (26,71% en 2002) ne faisait plus que 10,57% en 2007. Les voix que recueillent les partis alliés sont en réalité plus des voix qui échappent au parti majoritaire que des voix qu'ils drainent pour les reporter ensuite sur le candidat de rassemblement. En 2007, Sarkozy est d'ailleurs passé de 31% à 53 % sans accord électoral formel avec aucun des candidats du premier tour.

    La logique des institutions devrait donc conduire le PS à refuser le principe même de l'alliance pour tenter de s'imposer comme l'alternative face au président sortant. Débattre comme il le fait d'une alliance avec Bayrou ou avec Besancenot ne peut qu'objectivement légitimer ces deux votes d'opposition concurrents.

    A la recherche de l'électorat perdu
    Si le PS consacre autant d'énergie à débattre de sa stratégie d'alliance, c'est peut-être à cause de son vieux fond de culture parlementaire et en souvenir de l'époque du programme commun ou de la majorité plurielle, mais c'est peut-être aussi parce qu'il est conscient des faiblesses de son socle sociologique. Une alliance peut en effet aussi avoir pour but d'élargir l'électorat à d'autres couches sociales ou à d'autres systèmes anthropologiques.

    L'électorat socialiste est essentiellement un électorat de classes intermédiaires ou moyennes, plutôt éduqué, plutôt jeune, plutôt urbain, plutôt sur-représenté dans le secteur public. Dans ces conditions, le PS pourrait avoir intérêt à faire alliance avec un parti bien implanté dans les couches populaires, voire — s'il souhaite mordre sur l'électorat de droite — chez les salariés du privé, les ruraux et les retraités.

    Or l'électorat de Bayrou présente des caractéristiques assez proches de celui de Royal lors du premier tour de la présidentielle avec une relative sous-implantation notamment dans les milieux populaires, les vieux et les faiblement diplômés. Du point de vue de la sociologie électorale, le PS et le MoDem apparaissent en fait plus concurrents que complémentaires. On peut même se demander s'ils ne font pas qu'un seul et même électorat depuis que l'Eglise n'a plus aucune influence sur la vie politique.

    Si le PS cherchait une véritable force d'appoint pour le renforcer dans ses points faibles, c'est probablement du côté de l'électorat résiduel (car populaire) du FN ou du côté de Besancenot qu'il faudrait chercher. Le problème, c'est que ces forces politiques sont structurellement contestataires et donc peu enclines à une alliance électorale en bonne et due forme.

    On comprend mieux ce phénomène en faisant intervenir l'analyse anthropologique, telle que définie par Emmanuel Todd dans ses essais sur les systèmes familiaux.

    Dans L'invention de l'Europe, Todd met en évidence que chacun des systèmes anthropologiques forme un couple idéologique. Les valeurs du système s'exprimant dans une idéologie de droite et de gauche.

    Ainsi le système de famille souche (autorité-inégalité) présent dans les régions périphériques de la France a donné lieu à la social-démocratie et à la démocratie-chrétienne. Leur cousinage explique que leurs représentants soient capables de gouverner ensemble, comme en Allemagne. D'où l'attirance mutuelle du MoDem et du PS, qui sont tous deux les héritiers de ce système de pensée.

    L'appartenance de ces deux partis au système souche se déduit notamment de leur acceptation de la hiérarchie sociale (réformisme, redistribution), de l'autorité qui vient de l'extérieur (l'Europe, idéologie néolibérale, impérialisme américain) et leur obsession du collectif (démocratie sociale, parlementarisme, gouvernance distribuée). Cela s'est traduit très nettement dans les cartes électorales de 2007. Bayrou et Royal ont fait leurs meilleurs scores dans les régions « souches » alors que la carte du Sarkozysme collait parfaitement à celle du gaullisme et du bonapartisme, des régions de familles nucléaire-égalitaires.

    L'enjeu pour le PS est donc de pouvoir pénétrer le système de famille nucléaire égalitaire (liberté-égalité) Et cela est moins simple qu'il n'y paraît.

    Le parti manquant
    Pour Emmanuel Todd le double idéologique du système libéral égalitaire a pris la forme d'un côté du libéral-militarisme et de l'autre de l'anarcho-socialisme.

    Si l'on met de côté la tendance à l'ethnicisation que Todd craint de constater dans le Sarkozysme, ce phénomène politique correspond bien à la définition qu'il en donnait en 1995 : réponse au besoin d'ordre des classes moyennes, refus des doctrines rigides, discours prônant la hiérarchie et la discipline comme réponse au tempérament social caractérisé par le refus de l'autorité et l'incapacité à s'organiser, l'appel au sauveur qui est plus un super-individu que l'incarnation humaine d'un principe, souci de réunifier la nation en y réintégrant la classe ouvrière…

    Dans son versant de gauche, le système libéral égalitaire donne lieu à l'anarcho-socialisme, qui se définit avant tout par le rejet de toute forme d'autorité, du patron, de l'Etat, du bourgeois, comme celle du parti. Le courant anarcho-socialiste se caractérise donc par une profonde inaptitude à l'organisation, un émiettement des structures politiques, un flou doctrinal, un contestation pure et la foi dans le mouvement social …

    Cette description fait immédiatement penser aux collectifs des « Non de gauche » de 2005, à Besancenot et à Mélenchon et à leurs nouveaux partis qui se définissent exclusivement par le refus (de la droite pour l'un, du capitalisme pour l'autre). Outre ces deux franc-tireurs, on peut également classer dans ce système ce qui reste du Parti communiste, le Lépénisme résiduel (caractérisé par le rejet des élites et du système) ainsi que sur un registre plus modéré le courant républicain traditionaliste de Dupont-Aignan à Chevènement.

    Autrefois, le PS pouvait occuper la sphère anthropologique libérale-égalitaire via son alliance stable avec le Parti Communiste, qui même s'il portait des valeurs autoritaires occupait solidement l'espace de la France égalitaire. Avec la disparition de la grande industrie et du sentiment d'appartenance à la classe ouvrière, le PC s'est effondré sous l'effet de la renaissance du tempérament libéral de gauche (ou « anarcho-socialiste ») pour laisser place au Front National.

    Depuis le PS est dépourvu de tout allié dans la sphère libérale-égalitaire. Compte tenu des caractéristiques inhérentes à ce tempérament, plus porté sur la contestation que sur la construction, la constitution d'une alliance électorale apparaît compliquée. Il faudrait qu'émerge à gauche, un populisme contestataire doté d'un semblant de corps de doctrine, capable de fédérer les révoltes anarchisantes de la France rebelle, dans un grand parti ayant vocation à gouverner avec le PS.

    En première analyse, le départ de Mélenchon du PS apparaît suicidaire pour l'intéressé et dangereux pour le PS. Suicidaire, car c'est la création du MDC de Chevènement en 1992 avec la rupture doctrinale en moins. Dangereux, car il risque d'attirer à lui les réfractaires à sa ségolénisation, voire de l'exposer à une dangereuse primaire en 2012. En réalité, ces deux partis sont complémentaires et faits pour s'entendre. Le futur premier secrétaire du PS aurait d'ailleurs tout intérêt à financer secrètement la folle aventure du sénateur de l'Essonne.

    Mélenchon avec sa gouaille et ses coups de gueule, son talent et sa culture, pourrait bien fédérer politiquement et électoralement la famille libérale-égalitaire aujourd'hui aussi éclatée qu'orpheline d'une figure d'incarnation. Il pourrait aussi reconquérir les 10 ou 15% de l'électorat populaire post-lepéniste en déshérence, qui est la grande inconnue du système politique et la clé des futurs scrutins. Que cet électorat échoue chez Sarkozy ou chez Besancenot et le PS est condamné à l'opposition. Qu'il se recycle dans un nouveau parti de gauche et un nouveau mai 1981 redevient possible.

    Le futur allié du PS, ce n'est ni Bayrou, ni Besancenot. C'est Mélenchon !

    Vendredi 21 Novembre 2008 - 16:00

  4. strategia dit :

    L'article précédent sur Marianne2, sur l'intérêt de l'initiative de Jean-Luc Mélenchon pour la gauche (PG+PS = victoire en 2012)

  5. Siné Bis dit :

    Strategia : ton grand -père devait être une fin stratège dans un état-major en mai 1940 à mon avis, car l'unique certitude, avec cette multiplicité de petits partis de gauche qui s'exècrent tant et plus, ne l'oublions pas, c'est d'élire Sarkozy à nouveau dans un fauteuil (royal, hahaha ). 60 %. Pari tenu ?

  6. Hold up dit :

    @ " Siné bis "

    " Fais ta mea culpa Jenni " !

    Tu veux qu'elle se rase la tête aussi ? Et qu'elle se prosterne ? Qu'elle implore qui ? T'as une idée ?
    Non mais t'es complètement frappé " Siné bis " !
    Déjà l'autre jour, tu en insultais certains sur ce blog et tu recommences avec tes insultes sur " le pédophile "... Comprenne qui pourra. Moi j'ai compris. Tu désignes par la Mahomet.
    Franchement Mahomet est le cadet de mes soucis personnellement mais pas le racisme.
    Ton racisme nous renseigne en premier lieu sur ta propre haine de toi -même et le reste n'est que ressentiments mal avalés et aigreurs d'éternel imbécile.

    Quand aux émeutiers de 2005, ma foi, ils auront eu cela en commun avec ceux de 1789, 1830,1848,1871, 1936 et 1968 ! De dignes héritiers en vérité.
    Et quel progrès depuis chacune de ces dates !
    Les guerres du capitalisme financier et de ses cohortes dégénérées, hélas, ont gâché la fête au XX ème siècle !

    Pauvre naïf ! T'inquiète pas, la répression ne va pas tarder à te chopper toi aussi et alors tu n'auras que tes deux petits yeux glauques pour pleurer et tu chialeras :

    " Mais pourquoi moi, j'ai rien fait ? "

    Tant que tu n'as pas de raison de te révolter, tu restes pénard, t'observe en bon juge et tu tances ton petit monde, mais demain ?
    Que feras -tu demain quand les banques te dépouilleront? Que tu seras jeté à la rue comme un malpropre ?
    La chose n'est pas possible me diras-tu ? On vit en pays civilisé ? Peut-être mais la chose s'est déjà vue. il n'y a pas tellement longtemps. Il y a 60 ans Allemagne, Il y a quelques années en Thaïlande, en Argentine, aujourd'hui aux USA et demain où ça ?
    Appeleras - tu alors la police ? Pour qu'elle vienne t'arrêter ?
    Ou dénonceras -tu ton voisin sitôt la nuit tombée, comme tu viens sitôt le modérateur endormi, injurier certains participants de ce blog, eux -même invisibles et ne pouvant répondre.

    Dors bien gros lâche. Vu ton inanité. Le temps travaille contre toi.

  7. Siné Bis dit :

    J'insulte le pédophile, comme j'insulte celui qui se prenait pour le fils de dieu et qui a fini avec des clous dans ses membres, comme j'insulte Bouddha cet obèse inesthétique porc, etceteri etcetera.
    Le Laîcisme, jamais entendu parlé ?

  8. et c'est r'parti dit :

    pour les dérives, en veux-tu en voilà... adios, camarades...

  9. Hold up dit :

    " L’exil, dit-il " par Farid Laroussi

    "Je connais les barbares. Longtemps je fus un des leurs. Dans mon HLM la France avait une odeur de chien mouillé, genre berger allemand. Aujourd’hui la République a du mal à reconnaître ses enfants, ceux qui lui rient au nez, la sifflent, bref la prennent pour une fille de charbonnier, elle qui s’était crue impératrice du temps des colonies.

    On est en 2008. La laïcité fait force de loi. Dans son orbite les discriminations ont bien tourné. Je veux dire qu’il n’y a pas eu de miracle. Il y a des existences ravagées dans le tout-à-l’égoût de l’origine insituable. Un nom, une couleur de peau, une confession religieuse. Nos compatriotes devraient pourtant savoir qu’on ne fait jamais semblant d’être français. Reste la possibilité de faire place nette.

    Mais au fond peut-on se tourner ailleurs sans se contredire ? Oui l’émigration des enfants d’immigrés d’aucuns argueront. Mais là ce n’est même pas un exil, tout juste du désamour. Dans nos nuits américaines il y a toujours un rêve qui dit un nom. Ne croyez donc pas ceux qui soutiennent que la patrie confine à la métaphysique. Les choses sont plus simples : la France est un drame bref qui dure longtemps, une fièvre qui brûle les coeurs les plus froids. Les voitures cramées à côté ? De la rigolade pour une déontologie exsudée par des médias mercenaires !

    Nulle désillusion ne se compare à celle de fils sans lendemain que nous fumes. A croire qu’après le printemps de l’immigration a suivi l’hiver de l’intégration. Pour peu qu’on ait du sang post-colonial dans les veines, on a toujours le sentiment de ne pas avoir assez duré. Quant on me demandait : « Francais oui, mais de quelle origine au juste ? » une anxiété me prenait à l’idée de recommencer à être quelqu’un d’autre. Juste pour faire plaisir, pour rassurer aussi. On finit par oublier, ou presque. Du côté de mon Toulouse je faisais les vendanges. Les corneilles guettaient le grain écrasé. Mes amis, Bernard, Stéphane, quittaient le bureau, à la préfecture ou à la mairie. Le soir virait au rose, c’était leur vie.

    On dissèque les phrases, puis les émotions. On se rend compte qu’on n’a rien pu inventer comme fausse note dans l’accordéon de la vie de Français-d’origine-quelque chose. J’aimerais pourtant que la ritournelle me lâche depuis que j’ai mis l’Atlantique entre moi et tout ça. Rien n’entaille la double trahison de la mère-patrie sur notre dos et entre soi-même, dévorés que nous étions par l’ombre attardée de la citoyenneté. Le jour des élections nous faisons encore antichambre. Notre bulletin de vote n’arrive pas à l’Assemblée nationale. Des gens bien intentionnés, blancs judéo-chrétiens quoi, débatent, décrètent en notre nom, normal nous n’avons pas d’Histoire pourquoi aller nous occuper de celle des autres ?

    C’est drôle lorsque je vois mes étudiants américains se griser de la banlieue, en faire leur western puisque que les westerns sont morts pour de vrai. Il leur suffit de quelques films très « cité », de musique rap, pour que les personnages surgissent : le beur, le flic, le chômage. On ne peut guère leur en vouloir d’être fascinés par la banlieue si c’est pour oublier le ghetto. L’histoire finit toujours par creuser dans la géographie, question de temps et de pouvoir. Je leur dis que le racisme à la française est plutôt idéologique, il est vieux et sûr de lui. Celui à l’américaine est sociologique, il jouit de ses complicités économiques et religieuses. A peine me croient-ils.

    La mondialisation a compliqué la problématique : plus on échange, plus on ferme les frontières. En vérité c’est l’agonie du socialisme marxisant qui a révélé le triomphe du capitalisme mondialisé. Nous naviguons dans un univers propice à l’uniformité et en même temps exalté par son pouvoir de fragmentation. Les établissements financiers sont renfloués tandis que le tissu industriel se pare de sa défroque de plans sociaux et de délocalisations. Ainsi le non-lieu de la mondialisation fomente-t-il contre la nation.

    Forcément la mémoire devient cette dame d’un certain âge qui attend chaque nuit que son amant de jadis gratte aux volets. Que le fil narratif dévie, que le profil change, tout alors devient suspect dans le grand moule du nationalisme. La Marseillaise que l’on conspue au Stade de France est-elle la même que l’on jouait à Alger, à Dakar, ou à Saïgon, cent ans plus tôt ? C’est reposant de désapprendre l’ironie de l’Histoire.

    C’est bien connu, la diversité n’existe pas en France. Tout fonctionne comme si cette tranche post-coloniale de la France était incapable de créer sa culture, son programme politique surtout. Sans jamais manquer de ferveur démocratique, nous sommes restés loin de songer devenir de ces gens des partis que ne fait déroger tant que la représentation par le haut. « A nous le Palais Bourbon, à vous la case de l’oncle Ali ».

    L’interdit ou la non-reconnaissance de l’altérité citoyenne me font penser à ces voies ferrées où l’on ne voit guère de train roulant en sens inverse. La nuit peut-être. Sinon c’est à sens unique. Y-aurait-il donc des voyages en retour que l’on ne ferait pas ? Rien de très précis, parait-il. Comme pour ceux qui voulaient à tout prix que je m’appelle David. Et aussi quelques mauvais professeurs pour qui la formule - Pour choisir une carrière - était le meilleur moyen de remettre sur les rails le vieux train colonial : mécanicien, chauffagiste, électricien voilà qui assurera ton avenir et celui de la France !

    Ce flou me rappelle des photos. Un de ces exercices à la Perec dans son souvenir d’enfance. Nous sommes droits dans nos galoches. Il faut être quelqu’un d’autre. On sait faire. Pas juste être le camarade de classe de seconde, l’arrière de l’équipe de football, ou le pote de service à cheval sur une mobylette. Là on serre les dents, ça remonte depuis les tripes. Déjà en voie de fixation, le sourire stylisé, on affichait l’ambition de partir, dire un jour qu’on est « arrivé »

    Farid Laroussi est professeur de littérature française contemporaine et de littérature du Maghreb d’expression française, à l’université Yale (New Haven, Connecticut- USA).

  10. Wieland dit :

    @ H2 post 390
    @ Jennifer post 391

    "Faut- il qu’il y ait une plateforme à minima vers des objectifs clairs à proposer aux électeurs en vu de les réaliser sitôt parvenu au pouvoir "A la lecture du message d'appel de Jean-Luc Mélenchon, je crois comprendre et j'ai retenu 3 choses importantes. Je pense que chacun se rappellera et le rappellera pour relayer efficacement cet appel.

    1. UNE ORIENTATION DEJA ANNONCEE ET REAFFIRMEE
    par une grand meeting /débat avec l'invité d'honneur Oskar Lafontaine ce 29 novembre. NE PAS L'OUBLIER. (ça c'est pour lancer le parti, et pour donner aux adhérents et sympathisants un lieu pour se compter et faire connaissance. C'est vraiment formidable. J'en fais la promotion en Suisse et j'espère que d'autres auront envie de venir avec moi à Paris).
    Il n'y a donc plus à revenir sur la question d'orientation qui est d'inspiration Die Linke (La Gauche), un parti gouvernemental, républicain, ouvert aux autres formations et partis de gauche sans exception. Y compris le NPA, bien que son Lieder ait reppoussé d'un revers de main la demande de Jean-Luc de le rencontrer. C'est normal, le NPA vient de naître, il a besoin de renforcer sa base et son distingo de l'ex-LCR. Pour moi, le NPA ne pourra pas se permettre de rester en marge d'une volonté populaire de reprendre le pouvoir à l'UMP, encore moins de faire la place à une extrême-droite Française très missible avec la Démocratie Chrétienne de Bayrou.

    2. La PLATE FORME
    A maxima ou a minima, J-L Mélenchon et Marc Dolez ont précisé que les adhérents vont la définir ensemble à l'ASSEMBLEE DE CONSTITUTION DU PG.
    Pas seulement la plate forme. Il y a aussi:
    LE STATUT, LES INSTANCES, LE MODE DE FONCTIONNEMENT ET LA FORME DE REPRESENTATION DANS TOUTE LA FRANCE. On ne peut pas reprocher aux deux premiers fondateurs de ne pas être clairs, encore moins de monopoliser le pouvoir (de mauvaises langues en feraient le pas si nous ne sommes pas vigilants).

    3. C'est résolument un PARTI D'OUVERTURE, D'ALLIANCES (au pluriels) TOURNE VERS L'ACTION. (donc, il y a de leur part, voeux de changement par l'action sans sacrifier la dimension théorie-analyse-synthèse-recherche de solution).

    Quant à la remarque de Jennifer

    "Vous savez dès qu’on aborde ce sujet on va toujours très loin. Votre post très documenté en est un exemple. Malheureusement, il est un peu difficile à suivre pour moi car je connais mal les débats en Suisse."

    Je pense, Jennifer, que l'on ne va pas très loin ni très profond. On tourne en rond, parce qu'il y a des volontés politiques extra-nationales (USA) qui ont intérêt a entretenir des foyers de division à partir de sujets un peu éthériques comme la religion. N'oublions pas que les formations les plus fanatiques et les plus intégristes avaient été et sont toujours formées et financées par la CIA. Cela avait commencé dès après la deuxième guerre mondiale aux porte de l'Europe, à commencer par l'Agérie avec le GIA, ensuite le FIS.
    L'Algérie, après la décolonisation a été aussi tôt minée par la présence de la CIA sur son territoire.
    De même, les gouvernement successifs des USA se sont emparé des concepts et des valeurs construites de la "Démocratie" et des Droits de l'Homme" pour les détourner de leurs progrès en cours (difficile avec la décolonisation certes mais les droits comme tout autre droit avaient besoin d'être affinés, amékiorés et adaptés aux besoins croissant de l'humanité), pour en faire des armes de pacification.
    Ainsi, ils ont pacifié les intellectuels pacifistes, critiques à leur endroit.
    parmi les ONG, un bon nombre milite pour les droits de l'homme et pour l'aide humanitaire qui sont payés par le budget militaire américain.

    Pour faire court, car je ne voudrais pas squatter cet espace virtuel, pourquoi objections et directives viennent elles exclusivement de Washington à propos de l'OTAN ?
    Nous Européens Unis, ne sommes nous pas capables de redéfinir notre stratégie de paix et de défense au lieu de toujours penser en terme de guerre et de punition sitôt qu'un pays résiste à nos visées ?

    En conclusion, on ne livre la guerre que par intérêts économiques.

    La guerre idéologique a eu lieu pendant 60 ans par l'exportation d'une culture de propagande et d'images d'Epinal, la guerre économique dans le même temps pour la suprématie du dollar via le pétrole (pétro-dollar), la récente guerre médiatique qui accompagne les guerres armées et les occupations impunies des pays producteurs d'hydrocarbure et d'autres richesses minières, la guerre alimentaire depuis une quarantaine d'années assortie d'embargo et de manipulation d'opinions.

    Tout au long de ces 60 années, l'administration Américaine n'avait cessé de déployer ses forces et ses réserves au contrôle géostratégique de la planète, et ce, au détriment social de leur peuple.

    Enfin aujourd'hui, la guerre bancaire nous parvient, préparée depuis une vingtaine d'années, elle nous est faite depuis Wall Street, contaminant toutes les créances, concentrant un maximum de richesses réelles entre les mains d'une toute petite poignée de spéculateurs-prédateurs qui ont fondé le Marché Financier, l'industrie boursière et les Hedge Funds, mouillant nos hautes écoles de gestion publiques, nos facultés d'économie et de sciences politiques par des programmes d'études plus idéologiques que scientifiques.

    Ce n'est pas un hasard si l'apprentissage de mémorisation de l'évangile du Marché a été mieux récompensé et privilégié sur l'éducation à l'intelligence économique.

    Je ne sais pas si j'ai satisfait à vos remarques et questions.

  11. mutuelle dit :

    moi jtrouve que vous avez bien fait de démissioner, franchement sego c est la honte de la gauche

  12. Merle dit :

    Quelle prévoyance, vous avez bien fait de partir.
    Je n'arrive pas à comprendre le résultat sinon un doute sur l'honnêteté des votes.

  13. L'indécence des patrons dans l'automobile dit :

    L’indécence des Big Three (Ford, General Motors, Chrysler).

    Extraordinaire moment hier au Congrès.

    Les représentants ont été ulcérés d’apprendre que les PDG de Ford, General Motors et Chrysler, qui venaient mendier 25 milliards de dollars, étaient venus comme d’hab avec leurs jets privés.

    Chacun le sien.

    Alors qu’il y a 24 vols par jour entre Detroit et Washington.

    C’est comme si un type débarquait à la soupe populaire en chapeau haut-de-forme et en smoking, a dit le représentant démocrate Gary Ackerman.

    « Vous n’auriez pas pu vous contenter d’une première classe ou partager votre jet ?, a-t-il demandé. (It’s almost like seeing a guy show up at the soup kitchen in high-hat and tuxedo.... I mean, couldn’t you all have downgraded to first class or jet-pooled or something to get here ?)
    Un autre représentant a demandé à ceux qui étaient venus en avion de ligne de lever la main.

    Personne.

    A ceux qui comptaient vendre leur jet privé et rentrer en avion de ligne.

    Personne.

    Les Big Three sont repartis sans rien.

    http://clesnes.blog.lemonde.fr/2008/11/20/lindecence-des-big-three/

  14. Carol DEBY, Liège dit :

    Bravo ! les Français.
    Rigolène Soyal a perdu.
    Votre pays reprend conscience de l'importance vitale de la lutte des classes.
    Puisse Mélenchon, avec son PG, assumer le lien politique avec le PS et le PCF pour une France unie dans la Gauche.
    Que les Français se méfient des groupuscules, souvent pilotés à l'insu de leurs militants par des agents de droite (vieille technique qui a fait ses preuves à travers les siècles : Athènes).
    N'oubliez surtout pas Marx et Jaurès.
    En avant ! toutes!

  15. jennifer dit :

    Jusqu'où peut chuter le prix de l'action? Le plus bas niveau (20 nov) atteint a été une baisse de 46.7 %.
    C'est énorme? Et bien figurez-vous que cela peut aller encore plus bas. En 1929, le Dow Jones était tombé à 89% de sa valeur nominale et il a fallu 25 ans pour qu'il récupère cette valeur!

    Aussi gardons nous de croire ceux qui pensent que la baisse du prix de l'action n'est que temporaire et qu'il va remonter et l'investissement repartir. Arrêtons de nous leurrer avec cette idéologie néolibérale du retour possible (par miracle krondatievien) de la croissance. Etudions l'histoire!
    De même ne nous laissons par leurrer par les gouvernement qui rachètent en masse les actions des banques ou autres institutions prétendant qu'elles ont atteint leur plus bas niveau.
    L'histoire montre qu'il y a encore beaucoup d'espace pour de nouvelles chutes vertigineuses des actions et que si c'était le cas, cela prendrait des années avant que cela ne remonte.

    http://ablog.typepad.com/keytrendsinglobalisation/

  16. jean savigny dit :

    Quoi de plus normal que deux politiques semblables ne puissent etre départagéés,Ces 42(?) voix qui les séparent nous feraient presque croire que la politique est une science exacte,finalement on en pleurerait devant cette"merveilleuse"" évidence:ils ont beau faire,déclarer,se hair,boire leur honte comme du petit lait : la vérification qu'il sont gémeaux n'a pas besoin de leur ADN Mais est-il bien moral de vivre ensemble dans ces conditions et en plus sous un toit d'une maison qu'ils ont squattée ?.Mme People a peut etre plus de pudeur qui voulait déménager

  17. Le Ps sort exsangue d'une mascarade qui n'avait que trop durée, Martine Aubry désignée par un 0, 02 % de majorité Premiére Secrétaire d'un Parti socialiste score qui passe par une abstention record des militants. Peut-on parler d'ancrage à Gauche : NON ! certainement pas ce serait faire injure à la Vraie Gauche celle qui se construit avec peine tellement les citoyens à force d'être roulés dans la magouille se sont installés dans le doûte, la désignation de Martine Aubry au poste de Premiére secrétaire du PS risque fort d'apparaître comme un "encrage raté en forme de grosse täche" .
    Grosse tâche que le premier secrétaire sortant devra valider jeudi prochain à moins qu'il invalide le résultat de 42 voix de différence pour tricherie que dans les deux camps on s'est évertué à mettre en place.
    . Il convient une derniére fois de rappeller que Royal et Aubry sont atteintes du même mal " l'appel au Centre pour la gestion des affaires du Pays" ; alors que personne ne lui demandait surtout pas les gens de Bayrou Aubry ouvrit toute grande sa liste municipale de Lille à 7 centristes.

    Dans le choix très clair du blanc bonnet ou du bonnet blanc la Messe est dite, ceux qui affirment encore parfois êtres les Héritiers de Jean Jaurès et de Blum qui pronait encore en 1936 la dictature di Prolétariat ont décidé d'enterrer l'Histoire Glorieuse du Peuple de France.

    Jean Luc Mélenchon avant la sanction de l'Histoire tu as su sortir de ce Parti Socialiste pour nous proposer la voie à suivre celle du Parti de Gauche afin de construire demain dans l'union des vraies gauches.
    Samedi prochain le 29 Novembre 2008 à Saint Ouen pour le Meeting de Fondation du Parti de Gauche des milliers de camarades t'applaudiront à tout rompre, je serai de ceux -là.

    Nous allons livrer une très grande bataille et tout faire pour la gagner cette bataille des idées de justice et de la juste répartition des richesses.

    Jean Luc le vieux militant que je suis, t'embrasse très fort.

    Georges

  18. lepierrot dit :

    A mon avis avec ce qui se passe au PS, le PG n'a pas fini de prendre de l'ampleur avec l'arrivée massive de nouveaux adhérents qui en ont marres de ces magouilles internes.

  19. Pierre L dit :

    Dans le camp Royal, Manuel Valls a renouvelé tôt ce matin, sur France Info, des accusations de «tricherie» mise en oeuvre pour écarter sa candidate. L'un des fidèles lieutenant de Royal a même fait la comparaison avec l'imbroglio de l'élection présidentielle américaine en 2000 dans l'Etat de Floride.
    http://www.leparisien.fr/politique/le-camp-royal-conteste-l-election-de-martine-aubry-22-11-2008-318284.php

    Hosanna, Joie, JOIE...

    L'arriviste droitier de service doit réviser son plan de carrière !
    Haha, bien fait, another brick in the (sale gueule de) Valls.

  20. jennifer dit :

    Tout à fait d'accord avec le post précédent. Jean-Luc Mélenchon a choisi le bon moment pour quitter juste avant le congrès, non seulement parce qu'il n'a pas trempé dans les magouilles et que son message a donc été clair: regardez les magouilles, regardez le tournant à droite des programmes proposés. Mais surtout parce que maintenant il constitue un pole très attracteur pour tous ceux à l'extérieur du PS mais aussi à l'intérieur qui sont écoeurés. Bravo JL Mélenchon!

  21. jennifer dit :

    Je voulais dire que j'approuve le post de Lepierrot. Sur le post de Pierre L, je ne sais pas s'il y a eu tricherie ou non, c'est fort probable que oui, mais franchement je m'en fiche complètement. Ce qui compte c'est de construire le PG et de grossir ses rangs un maximum. Ca, ça vaut la peine. Ca, c'est un changement réel sur la scène politique française. Désolée que j'ennuie les autres avec mes posts sur la laïcité, mais soyez certains que je soutiens à 100% JLM

  22. Pierre L dit :

    à Jennifer
    vous savez, tricherie ou pas, je m'en moque aussi.
    C'était juste un post de pure méchanceté égoiste émis par un anti-Valls primaire !
    :twisted:

  23. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Libre opinion
    Ne touchez pas à La Poste
    L'Europe a décidé l'ouverture totale à la concurrence pour les activités postales en juillet 2011, alors, au prétexte de (modernisation), en particulier d'investissement à l'étranger, le gouvernement et la direction de La Poste veulent ouvrir le capital de l'entreprise publique aux capitaux privés et en faire une société anonyme.
    Certes, ils assurent, la main sur le coeur, que La Poste restera une entreprise publique, que
    L'État y demeurera majoritaire. Mais ne soyons pas dupes ! La privatisation est au bout de
    l'opération.
    Alors, la protestation enfle ; partout, des collectifs se constituent pour contrer cette logique ; des pétitions circulent, avec déjà plus de 300 000 signatures ; des manifestations s'organisent, comme au Havre, ce samedi à 15 heures.
    Le gouvernement tente de désamorcer le mouvement, d'autant que la crise financière frappe les postes et les banques postales qui, comme en Allemagne, sont privatisées. Ici, ce n'est pas le cas. Pas encore !
    La Poste ne doit pas être soumise aux règles de la rentabilité financière ; ni privatisation, ni statut quo : exigeons l'amélioration et la redéfinition du service public postal, pour une Poste du XXI siècle, présente 6 jours sur 7, sur tout le territoire.
    Daniel Paul, député de Seine-Maritime

  24. carol dit :

    Frank Pupunat,liste Utopia a rejoint Mélenchon au PG..

  25. Je suis comme PIERRE un anti Valls primaire... Il faudra faire un jour le rappel de toutes ses palinodies dans le Parti Partisan de la candidate "one shot"(encore une pantalonnade de cet arrivste forcené) il va falloir réviser sa carrière puisque dans la roue de la Sarkolène il s'imagine pour le coup d'après Cet après midi première réunion du PG en Savoie Qu'au Parti dit socialiste(ô manes de Jaurès!) qu'ils s'entretuent: dieu reconnaîtra les siens A ndre Curtillat

  26. maxou dit :

    Éditorial
    La Poste et Amora même combat
    Par Pierre Laurent
    ________________________________
    La puissante journée d'action contre la privatisation de La Poste qui va se dérouler toute la journée d'aujourd'hui est un signe de plus de la qui colère qui grandit dans le pays. Ce n'est pas seulement la colère et l'inquiétude d'une profession face à son avenir qui se manifestent. Usagers de La Poste et élus seront grand nombre aux côtés des salariés de La Poste. C'est une certaine idée de la solidarité nationale, de la place de l'égalité et du service public dans la République qui est en cause. Des centaines de milliers de personnes ont déjà signé les pétitions qui circulent contre un projet gouvernemental que la crise financière a rendu
    d'autant plus insupportable.

    Cette journée de manifestation fait suite à celle qui a réuni plus de 220 000 personnes
    autour de la défense des missions et des moyens de l'école publique. Là aussi c'est une certaine conception de notre avenir commun qui se joue. C'est encore le cas avec la justice, où des professions entières, magistrats, avocats, personnels pénitentiaire, font de plus en plus bloc contre l'autoritarisme et la violence des politiques gouvernementales. La situation sanitaire et hospitalière du pays fait également craindre le pire à un nombre grandissant de personnels de santé, de patients et d'assurés sociaux. On pourrait allonger la liste, à commencer par la situation alarmante du logement social.

    Le constat est à chaque fois le même. La politique gouvernementale mine le socle des services publics sur lequel s'appuie notre pays. Laisser se poursuivre cette attaque générale, c'est risquer l'affaissement généralisé de la société, à un moment où la crise financière et dans son sillage, la récession appelleraient exactement la réponse contraire. En somme, devant le tsunami économique et financier qui déferle, la politique gouvernementale, en cassant les services publics, revient à détruire les digues et à laisser les populations à l'abandon, livrées à la loi d'une concurrence sauvage. La suppression des RASED à l'école ou l'aberration des plans de suppressions d'emplois dans les hôpitaux sont des exemples éloquents.

    Pour justifier la casse des services publics, la droite a souvent utilisé l'argument des
    (Privilégiés). Il est aujourd'hui difficilement justifiable, quand c'est toute la société, salariés du public comme du privé, à qui le capital cherche à faire payer son orgie financière et sa crise de rentabilité. Aujourd'hui plus que jamais, les salariés du privé, fragilisés, précarisés,, ont intérêt à la sauvegarde et à la promotion des services publics de la qualité dans
    l'éducation, le logement, l'épargne et le crédit, la santé, la communication... pour soutenir le développement solidaire de tous. Et les salariés des services publics ont réciproquement tout intérêt à refuser les plans de licenciement qui ravagent l'industrie et les services pour sauver la haute finance. Car c'est la même logique qui conduit le gouvernement à sacrifier la dépense publique pour engager tous les deniers de l'État dans le soutien aux actionnaires.

    Au coeur de toutes les manifestations actuelles, celles de La Poste comme d'Amora. Celles de Renault Sandouville et de PSA Rennes, et comme celles de l'école..., une exigence peut donc unir et rassembler : celle d'un développement solidaire de toute la société, et pour cela d'une autre utilisation de l'argent, des richesses et des investissements. Conjointement et dans tous les domaines, la question démocratique, autrement dit celle du pouvoir des salariés,
    de tous les citoyens, sur les choix mis en oeuvre, doit être posée. Le mépris gouvernemental à l'égard de mouvements aussi largement majoritaires n'est pas le moins insupportable de la situation actuelle.

  27. maxou dit :

    3000 professionnels de RASED supprimés
    des milliers d'élèves en difficulté sur le carreau !

    Non à la suppression pure et simple de 3000 professionnels (postes E et G) des Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté !
    Cette mesure va priver des dizaines de milliers d'élèves des aides spécialisées, qui ne couvriraient plus tout le territoire, et conduira à terme à la suppression des RASED.

    La brutalité de cette décision vient souligner la contradiction d'une politique ministérielle qui prétend faire de la lutte contre l'échec scolaire une « priorité. » La mise en place des deux heures d'« aide personnalisée » ne peut se substituer au travail effectué dans le cadre des Réseaux d'Aides, qui ont été créés pour répondre aux besoins particuliers des élèves en difficulté.

    Nous exigeons le maintien des aides spécialisées proposées par le dispositif des RASED et ses trois catégories de professionnels titulaires de diplômes spécifiques (maître E, rééducateur et psychologue de l'éducation nationale)
    Nous exigeons l'abandon de la suppression des 3000 postes.
    Nous demandons l'ouverture immédiate de discussions sur le devenir et le développement des Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté.

    Pétition à l'initiative de :
    SNUipp FSU SGEN-CFDT SE-UNSA SUD éducation SNUDI FO SMedEN FO FNAME FNAREN AFPEN FERC-CGT

    Organisations soutenant cette initiative :
    AVENIR-ECOLES CRAP Cahiers pédagogiques AGSAS ICEM UDAS

    actuellement 182 519 signatures

    http://www.sauvonslesrased.org.

  28. François Gaillard dit :

    Quand meme une bonne nouvelle....

    La Suède a ratifié cette semaine le Traité de Lisbonne....

  29. alexandre dit :

    Quelle immondice !

    Alors que le PG sort à peine de la maternité (ou plutôt de la paternité), alors que le PG se revendique du changement de méthode, que ses dirigeants principaux ont quittés le PS pour ne pas, entre autre, prendre part au TSS, alors que l’espoir d’un véritable parti de gauche rassemblent un nombre de militants honnêtes toujours croissant, où les idées priment sur les tactiques politiciennes de bas étages, des agissements déloyaux ont été perpétrés hier soir pour faire passer l’extrême droite du PS sur le département.

    Outre le fait que je sois choqué, je suis profondément déçu !

    Que croyaient ces dirigeants de section où l’on organise dès le lendemain un grand rassemblement pour expliquer comment le PG est différent des appareils quittés il y a peu ? Ce qui s’est passé hier soir dans plusieurs sections du département, m’évoque le vote présidentiel de 2002. Nous avons tous été votés Chirac, n’est ce pas ? Jamais il ne nous serait venu à l’idée de voter Le Pen, n’est-ce pas ? Or hier, certains d’entre nous, la gauche de la gauche, des fiers de l’être, des militants fleur au fusil, ont voté pour l’extrême droite du PS ; afin de faire plonger la gauche en Essonne, mais surtout pour servir des intérêts personnels. Tout ce que l’on exécrait il y a encore une semaine. Il n’aurait pu s’agir que de brebis galeuses, mais malheureusement, les dirigeants du PG, s’ils n’ont peut-être pas donné d’ordre, n’ont rien fait pour stopper ces malversations. Et pis, après avoir fait perdre la gauche à la fédération essonnienne, ils ont versé dans le prosélytisme sans pudeur en appelant les récents perdants à les rejoindre.

    C’est simplement immonde !

    Alors c’est donc çà le PG, un PS en miniature ? Les idées de gauche ne se suffisaient-elles pas à elles même pour gagner des voix dans l’opinion ? Fallait-il que des hommes soiffards de je ne sais quel pouvoir trahissent si rapidement cette dynamique populaire ?

    En tout cas, bravo ! Quel beau résultat. Ségolène Royal perd d’un cheveu, brouillant encore plus les cartes et son poulain Manuel Vals, d’une droiture avouée, dirige ce matin le département par le truchement de son attaché parlementaire. Ah oui, bravo. Beau travail de félons !

    Je suis viscéralement meurtri d’une telle attitude et je ferais une pause, d’une durée non déterminée, dans mon militantisme à tout crin pour le PG.

    Très amer, je suis très amer… Il faudra des réponses.

  30. François Gaillard a tout compris. dit :

    François Gaillard écrit (post 441) :

    " Quand meme une bonne nouvelle…. La Suède a ratifié cette semaine le Traité de Lisbonne…."

    Dans la réalité, c'est le parlement suédois qui a ratifié le traité de Lisbonne.

    Et le peuple suédois ?

    Le peuple suédois ? On ne lui a pas demandé son avis.

  31. marsouin dit :

    Pour la provoq' : Quand meme une bonne nouvelle….

    La Suède a ratifié cette semaine le Traité de Lisbonne….

    vous pouvez repasser;ici c'est non à ce traité, dès fois que vous l'ignoriez ? !

    et de plus le PS va péter pour de bon cette fois-ci avec un 50 SEGO et un 50 Martine, vive les duels et les coups bas!

    Mais nous on s'en fout on a enfin un parti de G A U C H E !

  32. corde6 dit :

    Plus les gens tiendront d'honnêtes idées "de gauche de gauche", et d'enthousiasme sans la félonie, plus vite les initiatives politicardes et de stratégie de bas-fonds se casseront la gueule.

    A nous de tenir bon.

    Et nous arriverons bien à nous unir un jour. Nous semons, nous récolterons.

  33. corde6 dit :

    Pour les initiateurs du PG :

    Pas la peine de danser le tango argentin, vous avez combien de sympathisants au PG aujourd'hui ?

    Vous avez tout fait pour que le train déraille... avant même qu'il ne démarre...

    Lamentable !

  34. corde6 dit :

    C'est qui, Franck Pupuna ?

  35. Alain dit :

    Quelle clairvoyance sur le PS jean-Luc M ! extrait:"si le PS doit devenir un parti de centre gauche assumé, un parti social démocrate, la vie commune en son sein ne sera plus possible avec ceux qui veulent faire vivre l'idéal de la République sociale et de la gauche de rupture. Ceux là seraient pris en otage. Ils devront s'assumer eux aussi " dans Marianne du 30 juin 2007 ! signé : Jean-Luc Mélenchon. Et bien c'est fait et cela reçoit un bon accueil : j'ai distribué des tracts aux manifs du 20 pour l'école et du 22 pour la Poste avec un badge PG : c'est parti ! Le PS devient fou, la violence des propos montre le vrai visage du pseudo renouveau ségoléniste : Manuel Valls au 13 h de France 2 a montré par ses propos mesquins qu'il n'avait pas l'envergure d'un homme d'état. CQFD
    Jean-Luc reste au-dessus de tout ça et continue à travailler et à rassembler pour la République sociale.

  36. Nipontchik dit :

    Je n'ai jamais écrit que ce qui se passait en Bolivie était inintéressant; si vous lisez attentivement mon post vous y trouverez que je pense qu'on peut même y trouver des enseignements sur la question paysanne (à l'heure de la remise en question de l'agrobusiness pesticidaire, du bio et du déplacement minimal pour polluer moins avec le moins de carburant possible)...
    Certes je n'ai du évoquer qu'indirectement la question de l'enracinement, parce qu'à mon avis il est loin de se réduire à la "terre mère", au "respect" ou à la "souche".

    La France n'est pas non plus le Pakistan, état artificiel,ultra-communautarisé, non laïque basé sur la religion et découpé pour le "divide and rule" britannique, avec "échanges" forcés de population en 1947 (en fait pillages, expulsions et viols pour séparer de force les populations selon leur confession). La France n'a pas encore non plus atteint le degré de corruption économique du Pakistan, mais elle fait des eforts.

    Sur le MRAP, j'ai été effaré en apprenant qu'il avait confié son secteur éducation aux "indigènes de la République" et qu'il reprenait le mot "souchien" sans même de critique. Quant à la critique de la condamnation du raciste suprématiste noir Capochichi ça m'a paru complètement contraire avec ce que j'avais vu le MRAP défendre.
    Je ne suis pas non plus naïf, le combat contre le racisme, si justifié soit-il, a toujours porté des dangers. Dans le passé c'était le côté moralisateur qui permettait de l'instrumentaliser pour faire passer les reculs sociaux.
    Mais aujourd'hui avec la force du communautarisme victimaire, le drapeau de l'antiracisme peut même être utilisé pour faire passer des thèses "racialistes" plus que douteuses.
    Je ne confonds pas 1 mouvement avec ses dérives mais là dans le cas du MRAP il me semble que les bornes ayant été franchies, il n'y a plus de limites. Et j'aurais sans doute des questions à poser au PCF, à ses dirigeant-e-s que je pourrai rencontrer, même s'il estime qu'il a d'autres chats à fouetter.
    Il ne s'agit plus d'1 simple égratignure.

  37. Nipontchik dit :

    Sans oublier la Colombie, dont le degré de pourriture du gvt atteint et dépasse celui de l'Albanie ou de la Roumanie d'il y a quelques années (souvenez-vous des pyramides...):
    Le monde point fr
    Dehors (le président) Alvaro Uribe ! David Murcia Guzman, le peuple est avec toi", scande la petite foule venue manifester sa solidarité avec le patron de DMG. Cette société d'épargne pyramidale a été fermée par le gouvernement colombien, provoquant la colère de ses milliers de clients. Des centaines d'entre eux sont descendus dans la rue, jeudi 20 novembre, à Bogota et dans le sud du pays. Arrêté au Panama quelques heures plus tôt et immédiatement livré aux autorités colombiennes, David Murcia venait d'être incarcéré.
    DMG, ce sont les initiales du personnage, un jeune homme de 28 ans à l'imposante queue de cheval. Parti de rien, sans diplôme ni formation, il s'est constitué en un temps record une immense fortune.

    DMG a des succursales dans sept pays et dans plus de cinquante municipalités en Colombie. Les autorités le soupçonnent d'être lié aux milieux de la drogue, voire aux paramilitaires et à la guérilla.

    Jeudi matin à l'aube, des centaines de clients inquiets ont envahi le stade de Bogota. Le gouvernement les avait invités à venir s'y enregistrer pour organiser l'opération remboursement promise par le président Uribe. Mais la confusion administrative et le manque d'information ont rapidement provoqué la colère des usagers.

    "David Murcia a toujours tenu promesse. Le gouvernement, lui, veut nous piquer notre fric", affirme une jeune femme qui n'a pas envie de dire son nom. Employée de bureau, elle a placé 9 millions de pesos (3 000 euros) chez DMG, sur le conseil de ses collègues qui, elles, "ont gagné beaucoup d'argent". Comme les autres, elle ne comprend pas pourquoi le gouvernement a fermé une entreprise qui fonctionnait parfaitement. "Le blanchiment d'argent, ce n'est pas mon problème à moi", soupire la jeune femme.

    DMG offrait à ses clients des cartes à points qui leur permettaient d'acheter biens et services à des prix défiant toute concurrence. Electroménager, ordinateurs, voitures, billets d'avion, DMG vendait de tout et remboursait quelque mois plus tard - en liquide - le montant des achats, complété d'intérêts mirobolants.

    La récente faillite de plusieurs "pyramides" de province a conduit les autorités à intervenir et à mettre un terme aux activités de DMG. "L'état d'urgence sociale", qui permet au gouvernement de légiférer par décret, a été déclaré le 17 novembre.

    Selon les autorités, entre 500 000 et deux millions de personnes ont placé de l'argent dans ces organismes qui jouaient les banques. Alors que plane la menace d'une récession mondiale - et que Noël approche -, les observateurs s'interrogent sur les conséquences économiques, sociales et politiques de l'effondrement de ces pyramides et de la fermeture de DMG.

    Mercredi, David Murcia a été mis en examen pour blanchiment d'argent, enrichissement sans cause et captation illégale de fonds. En 2003, à La Hormiga, dans le sud du pays, là où pousse la coca, il avait fondé son entreprise avec un capital initial de 100 millions de pesos (33 000 euros). Les dépôts bancaires de l'entreprise - qui, en un an, atteignirent 2 milliards de pesos (660 000 euros) - avaient attiré l'attention des autorités financières. Elles ont mis cinq ans à intervenir.

    Marie Delcas

  38. François Gaillard dit :

    Francois Gaillard a tout compris écrit (post 443)

    "Dans la réalité, c’est le parlement suédois qui a ratifié le traité de Lisbonne.
    Et le peuple suédois ?
    Le peuple suédois ? On ne lui a pas demandé son avis."

    En 1981 si Mitterrand avait demandé au peuple francais son avis sur la suppression de la peine de mort on couperait encore les gens en 2 dans notre beau pays..;
    Mais intelligemment il est passé par la voie parlementaire et les députés socialistes n'ont pas craint de voter à l'inverse du sentiment de leurs électeurs. C'est tout à leur honneur...

  39. Patrix dit :

    @ 452

    Ne mélangeons pas les genres. L'abolition de la peine de mort est un tout autre sujet (ouvert à toutes les passions, souvent irraisonnées) et elle date d'une autre époque. De plus il n'y a jamais eu de référendum sur l'abolition, donc jamais de campagne (qui aurait pu influencer le choix des votants) comme pour le TCE et dès lors comparer ces deux sujets n'est pas honnête. Pour ce qui est du Traité Européen, on pourrait discuter de ses bienfaits supposés, mais sur le fond il me semble que les Français ont tranché démocratiquement et finalement ils ont été trahis par un président qu'ils ont élu et qui pour le coup a accompli un véritable déni de démocratie. Ecarter d'un revers de manche le résultat d'un scrutin dont le résultat fut net et sans bavure, voilà qui s'apparente à une insulte à la démocratie et donc à l'idéal républicain.

  40. jean savigny dit :

    Que deux orientations identiques n'aient pas le meme nombre de voix n'est pas normal,,il faut recompter camarades

  41. sopadeajo dit :

    Cette vidéo explique bien les magouilles de Royal; elle est George W Bush. Mais Kerry est tellement semblable...
    http://www.tu.tv/videos/sistema-electoral-americano

    C´est Royal qui triche.Honte à ceux qui continueront dans un tel parti

  42. jennifer dit :

    Nipontchik
    Franchement je serais fort étonnée que le MRAP ait confié son secteur éducation aux indigènes de la République. D'où tenez vous cette information?

    Par ailleurs puisque vous n'aimez pas les mouvements antiracistes, que proposez-vous pour lutter contre le racisme?

  43. jennifer dit :

    Toujours à Nipontchik
    Vous dites: "Je n’ai jamais écrit que ce qui se passait en Bolivie était inintéressant" Mais je n'ai pas vu que quelqu'un vous dise que vous aviez dit cela.

  44. Pierre L dit :

    à Jean Savigny (22 novembre 2008 à 18:45)

    Vous avez raison.

    J'ai d'ailleurs entendu ce matin à la radio une SégoloRoyaliste affirmant "qu'une différence de 42 voix est statistiquement impossible".

    Un statisticien pourrait-il nous dire à partir de combien de voix, sur 134 700 suffrages exprimés, on atteint le statistiquement possible ? zéro, deux, ou 666 peut-être ? :)

  45. Frederic dit :

    Bonjour,
    Je tenais par ce commentaire à faire valoir ma déception au vue des premiers pas du parti de gauche. En effet, alors que je m'attendais à l'éclosion d'un parti à l'éventail la plus large, rassemblant le meilleur des traditions de gauche, ne voila t-il pas qu'il ressemble déja à un MDC bis, par son insistance à proclamer la laicité avant même les questions cruciales qui se posent à la gauche: le libéralisme et l'écologie. Parler en premier mieu de laicité (même si cela est importnt lmais quand même) en dit long sur l'état d'esprit de ce parti et l'influence de ses fondateurs. Trés peu pour moi, même si je suis attaché à la laicité, je ne militerais pas dans un parti qui met de côté l'écologie (où est ce dans le tract) et rétrécit dés le dabut sa base potentielle... dommage et décevant.
    Cordialement,

  46. Pierre L dit :

    à Frederic (22 novembre 2008 à 19:26)

    Vous pensez que le PG ne parle pas d'écologie ? Mais c'est grâce à la présence en son sein de militants comme vous qu'il en parlera !

    Cordialement.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive