09sept 08

Cette rentrée comme les précédentes s’ouvre sur une pluie de mauvais coups gouvernementaux. La capacité de résistance et de riposte n’est pas ce qu’elle devrait être. C’est la France : la politique et le social y sont toujours très étroitement liés. Aujourd’hui, coincé dans les contraintes de portefeuille et devant le spectacle sidérant que donne le principal parti d’opposition les gens du commun rentrent la tête dans les épaules et grincent des dents contre la pluie et le ciel gris. Celui qui cherche à faire bien son travail d’opposant ne sais plus où donner de la tête tant il est sollicité. Le mieux est de tenir chacun sa tranchée et de porter main forte aux autres dès qu’on le peut, sans rien lâcher soi-même.. Pour ma part je ne veux pas laisser passer sans combat la visite du pape et son implication de long terme sur la politique française. Je mesure bien que ce n’est qu’un aspect de notre réalité. Mais cette barricade n’est guère encombrée; si je m’en retirais il n’y resterait plus guère de parole politique de gauche. Je vais donc m’exprimer en divers endroits sur ce sujet. Ici aussi. Mais comme je sais bien que l’on attend de la fréquentation de mon blog des informations directes sur la préparation du congrès du PS, je vais en donner aussi.

 L’EUROPE CHRETIENNE
Le pape et le président ont en commun un projet de reconfessionalisation de l’espace public. Chacun des deux hommes pour son compte et d’après ses objectifs, s’implique dans la mise en œuvre de la théorie du choc des civilisations. Sarkozy avait affirmé à Riyad en janvier 2008 que « dans le fond de chaque civilisation, il y a quelque chose de religieux, quelque chose qui vient de la religion. […]C’est peut être dans le religieux que ce qu’il y a d’universel dans les civilisations est le plus fort. » Dans la bouche de Benoit XVI, bien sur,  le lien est direct entre la civilisation européenne ou occidentale et le christianisme. Au point que pour le pape l’implication est personnelle. Après sa désignation en 2005, au cours de sa première audience générale, sur la place Saint-Pierre, Benoît XVI a ainsi expliqué qu’il avait choisi le nom de Benoît en référence au saint patron de l’Europe, qui « représente un point de repère fondamental pour l’unité de l’Europe et un rappel puissant des incontournables racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation ». C’est le cœur de son positionnement. Benoit XVI définit l’Europe « non comme continent géographique » mais comme « continent culturel » indissociable du christianisme. Dans son discours du 24 mars 2007 pour les 50 ans du traité de Rome, il prétend que l’Europe a une « identité historique, culturelle et morale » avant d’avoir une identité « géographique, économique ou politique ; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique mais fondateur vis-à-vis de l’Europe. […] Ces valeurs, qui constituent l’âme du Continent, doivent demeurer dans l’Europe du troisième millénaire comme ferment de civilisation. Si celles-ci venaient en effet à disparaître, comment le vieux continent pourrait-il continuer à exercer sa fonction de levain pour le monde entier ? » C’est le même raisonnement qui l’avait conduit à exprimer en 2005, un rejet de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne définie comme un espace chrétien plutôt que comme une entité politique libre. Alors encore cardinal, Joseph Ratzinguer avait déclaré au Figaro Magazine : «l’Europe est un continent culturel et non pas géographique. C’est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. Il s’agit d’un simple fait de l’histoire. J’ai donc des difficultés à comprendre les résistances exprimées contre la reconnaissance d’un tel fait incontestable. […] C’est aussi la définition a laquelle adhère Nicolas Sarkozy. Dans son livre "La République, les religions, l’espérance" il affirmait en 2006 : «Il est certain que les valeurs chrétiennes ont été civilisatrices en Europe et leur influence dominante [...]. On peut donc évoquer la primauté des racines chrétiennes de l’Europe quand on se place sur le plan historique.» Cette définition de l’espace politique par son implication dans une civilisation qui se définit d’abord par ses ancrages religieux est le cœur de la théorie du choc des civilisations. C’est celle dont se réclame ouvertement Nicolas Sarkozy. Le 30 janvier 2008, devant la Convention Europe de l’UMP il résumait sa pensée : « ce fut une erreur de tourner le dos à notre passé et de renier d’une certaine façon des racines qui sont évidentes. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on remet en cause la laïcité, […] quand même, dire qu’en Europe il y a des racines chrétiennes, c’est tout simplement faire preuve de bon sens, renoncer à le dire c’est tourner le dos à une réalité historique ».
L’ISLAM INTRINSEQUEMENT VIOLENT
Comme on le sait, la théorie du choc des civilisations repose sur l’affirmation des identités culturelles et donc religieuses qui partagent l’humanité. Mais cette appropriation identitaire ne se contente pas d’être un acte d’autodéfinition. Il est aussi une façon de désigner ses adversaires : les autres ceux qui ne sont pas de sa tribu. Samuel Huntington affirme que pour être soi-même on aurait besoin de haïr les autres. Bref, en toutes circonstances il y a « eux et nous ». Le pape est bien callé dans cette façon de voir la réalité. Il en a donné un énoncé particulièrement net dans un discours prononcé à Ratisbonne le 12 septembre 2006 qui souleva, à l’époque un puissant tollé. Son propos était d’exposer les rapports entre la foi et la raison. Ce fut l’occasion d’une agression contre l’islam d’une particulière violence. Il affirma en effet le caractère intrinsèquement violent de l’Islam. En France ses paroles seraient sanctionnées par un juge.  « Récemment, dit le pape, j’ai lu une partie du dialogue publié par le professeur Khoury (de Münster) entre l’empereur byzantin lettré Manuel II Paléologue et un savant persan dans le camp d’hiver d’Ankara en 1391, sur le christianisme et l’islam, et sur leur vérité respective. Dans le 7e dialogue édité par le professeur Khoury (‘dialexis’, «controverse»), l’empereur en arrive parler du thème du ‘djihâd’ (guerre sainte). […] Il déclare : « Montre-moi donc ce que Mohammed a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d’inhumain, par exemple le fait qu’il a prescrit que la foi qu’il prêchait, il fallait la répandre par le glaive. » L’empereur intervient alors pour justifier pourquoi il est absurde de répandre la foi par la contrainte. Celle-ci est en contradiction avec la nature de Dieu et la nature de l’âme.[…] La principale phrase dans cette argumentation contre la conversion par contrainte s’énonce donc ainsi : Ne pas agir selon la raison contredit la nature de Dieu. Le professeur Théodore Khoury, commente ainsi : pour l’empereur, «un Byzantin, nourri de la philosophie grecque, ce principe est évident. Pour la doctrine musulmane, Dieu est absolument transcendant, sa volonté n’est liée par aucune de nos catégories, fût-elle celle du raisonnable». » Cette vision de l’islam intrinsèquement violent est exactement celle que donne Huntington lorsqu’il met en garde contre ceux qui croient que le seul problème en la matière ce serait les islamistes et non leur religion. Pour lui, depuis dix siècles la religion du prophète est un adversaire violent et brutal par nature. De son côté, s’il n’entre pas dans de telles définitions, le président de la république n’en épouse pas moins la conclusion. Trois mois après son élection, dans son premier discours devant les ambassadeurs de France, il a désigné « le « risque de confrontation entre l’islam et l’occident » comme le premier défi de notre temps. En Afghanistan nous en sommes aux travaux pratiques.
 AU PS LE PIEGE SE RETOURNE
Au PS, le congrès s’accélère. De l’extérieur. La main tendue de Bayrou aux socialistes oblige les loups à sortir du bois. Car, jusque là, chacun d’entre eux comptait bien passer entre les gouttes des sujets qui fâchent et notamment la question des alliances pourtant cruciale. Il y avait sur ce point un vrai complot du silence. Du côté des « reconstructeurs » il fallait passer sous silence le paradoxe d’avoir en tête quelqu’un qui a fait le choix de l’alliance avec le MODEM. Sinon comment faire avaler le potage aux fabiusiens. Cette amnésie bienveillante s’étendait dans la gauche du parti ou Hamon et Lienemann rêvent d’entrer au club Aubriste. Cette tentation paralyse en fait toute la gauche du parti depuis des semaines puisque c’est à cause d’elle que rien ne peut être rédigé en commun. Et c’est à cause d’elle que la gauche du parti est éliminée de la scène médiatique. Cet effacement amplifie d’ailleurs l’impact de la démarche de François Bayrou sur le PS resté sans nu et contaminable par la moindre bise de l’été indien. Côté ancienne majorité du PS nul ne voulait abattre ses cartes de peur de voir se former contre soi la coalition que l’on imaginerait alors. Les plus malins -du moins croyaient-ils l’être- s’étaient lancés dans le numéro de la mise au pied du mur : « c’est à Bayrou de se prononcer ». Patatras. Bayrou s’est prononcé. Et avec quelle clarté ! Et voila tous les malins le bec dans l’eau contraints d’abattre leur jeu. Le piège s’est retourné contre leurs auteurs. Bayrou est candidat à diriger le centre gauche que les grands stratèges de Solferino rêvaient de constituer. En quelque sorte, Bayrou est candidat à la candidature au PS. Cette audace brise tout un univers de faux semblant. Elle  sera dévastatrice. Le résultat que l’on ne va pas tarder à voir c’est que l’espace de Bertrand Delanoë va s’élargir au centre du parti. Il devient le recours pour tous ceux qui flairent le danger de voir Bayrou dépouiller le leadership du PS sur le centre gauche et les chères classes moyennes. Mais le péril est extrême. Car les grands féodaux rêvent de l’alliance au centre. Non pour ses troupes (quel confort : il n’en a pas !), non pour ses électeurs (c’est Bayrou qui nous a pris le tiers de ses électeurs) mais pour « l’image », c’est-à-dire l’identité politique que cela confie. C’est cela le tournant démocrate du PS qui se dessine.  
POUSSIF
Et la gauche du PS ? Les rencontres ont lieu. On peut lire sur le site de mes amis de « Trait d’union » ou de Marc Dolez un compte rendu commun. Je pense qu’il y en aura un sur celui de Benoit Hamon. A mon avis la motion de toute la gauche se fera. « Faute de mieux » diront certains. Ce sera en quelque sorte un choix de repli pour ceux qui rêvaient d’un strapontin chez les reconstructeurs ou d’un trône auprès de Hollande et Dray. Et il se pourrait même bien que Fabius en soit dès que les reconstructeurs se se seront débandés. Car ils sont soumis au poids terrible pour eux de la pression médiatique et des barons qui haïssent Fabius à mort. En effet ceux là savent que le non au référendum constitutionnel est un crime impardonnable dans le monde de « démocrates » qu’ils veulent créer. Donc ce sera la motion des rejetés et des mal aimés. Une léproserie terriblement mal fréquentée au gout des belles personnes et des importants.  Mais la gauche du parti existera. Dolez et moi nous aurons eu raison de maintenir le feu allumé. Notre existence, notre décision de faire une motion est ce qui empêche tous les ralliements de se faire en prenant toute la gauche du parti en otage.  Bien sûr dans un parti qui prétend avoir gagné 100 000 adhésions depuis le début de l’année, le vote va être de type géorgien : état d’urgence et char devant les télés. Viendra donc l’heure des bilans. Mais à chaque jour suffit sa peine.


212 commentaires à “Sed tantum dic verbo….”
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  1. dudu 87 dit :

    Bonjour Claire
    "Et De Gaulle, qui se voulait « l’homme de la nation », qui peut contester que la France lui doit, en 1944-45, les avancées sociales les plus décisives qu’elle ait jamais connues ?"

    Ne pas oublier le rôle essentiel des communistes dans l'élaboration, la mise en oeuvre de cette politique. Sans eux, je ne crois pas que De Gaulle l'ait inventé!

  2. Claire Strime dit :

    transmis à Chevènement...

  3. rosay dit :

    Certes, si c'est sous De gaulle que nombre d'avancées sociales il y a eu, c'est tout simplement que: les combats menés avant et pendant la guerre de 39/45
    et dont le Conseil Nationale de la Résistance était là pour faire plier les Gouvernements de l'époque et aussi par le soutient ouvriers de ce temps, qui luttaient par des Grèves très dures.
    Par ailleurs je rappel à qui veut, que le Conseil Nationale de le Résistance soutient une Grève Générale pour le 10/11/2008.

  4. julie dit :

    @claire strime
    tu as raison de vouloir faire plaisir à JM, en dehors des déboires avec le censeur sur ce blog, il a subit une profonde déception du côté de son idole dupont-aignan
    (v. ses commentaires sur le blog de ce dernier), faut bien qu'on lui fasse ressentir ce que solidarité veut dire.
    pour le "Che" par contre et peut-être pour comprendre un des différents avec Jean-Luc Mélenchon, je reviens sur une allocution qu'il avait tenu en tant que ministre de l'intérieur et du culte à Strasbourg (j'avais fais des recherches sur le concordat Alsace Moselle), et voilà sur quelle type de phrase je tombe:
    "Au reste l’utopie communiste a bien tenté de combler à sa façon le défaut de la religion. Honorable au siècle dernier, tragique au XXème siècle, elle n’a pas survécu à l’effondrement de ses réalisations. Dans son échec même, cette entreprise atteste que les sociétés humaines ne sauraient vivre sans qu’existe en leur sein quelque forme de transcendance dont en France les fondateurs de la République avaient eu comme un obscur pressentiment."
    Presque mont pour mot le discours de Latran de Sarko, cad de Guaino. Il été chez le ché à l'époque?
    la suite dans
    http://www.portstnicolas.org/Allocution-de-Jean-Pierre.html

  5. dudu 87 dit :

    Je ne suis pas d'accord avec tout mais il (JPC) a le mérite d'avoir une analyse et d 'essayer de construire.

    « La gauche européenne qui a longtemps défendu « l'Etat-Providence », retarde de plusieurs guerres, pour n'avoir pas su inscrire son projet dans une analyse d'ensemble de l'évolution du capitalisme financier contemporain et de la crise de la globalisation libérale. »

    http://www.chevenement.fr/Aider-le-peuple-francais-a-renouer-avec-son-Histoire-pour-construire-une-Europe-des-peuples-dans-le-monde-multipolaire_a669.html?PHPSESSID=e4cef01be439434b945f677901b32629

  6. julie dit :

    @dudu
    en réponse à ta question:
    Alors il n’y a pas d’économistes au PS digne de ce nom?

    mais si, mais si, voilà ce que j'ai trouvé de plus récent:
    deux pages, aucune analyse du comment et pourquoi, voire la phrase du début, les causes principales des difficultés de la France (quel euphémisme!)
    la baisse du pouvoir d’achat et l’insuffisance de l’investissement des entreprises
    bonne lecture!

    Université d’été 2008 du PS – Les comptes rendus des ateliers
    43
    Atelier n° 16 : « Quelle politique économique et sociale de gauche ? »

    Les intervenants se sont globalement accordés sur les deux principales difficultés de la
    France dans le contexte international actuel : la baisse du pouvoir d’achat et
    l’insuffisance de l’investissement des entreprises. Face à cette crise, les solutions
    proposées doivent être européennes pour certaines, et peuvent par contre être nationales
    pour d’autres.

    Michel Sapin a commencé par présenter la situation économique de la France, qui fait face à
    une grave crise du pouvoir d’achat et de la production de richesses. Tous les moteurs de la
    croissance sont dans le rouge, surtout le déficit de la balance commerciale qui atteint un
    niveau sans précédent. Face à la crise mondiale, il faut répondre au niveau mondial, voire
    européen (taux de change entre monnaies, régulation…).
    Il dénonce cependant la faute politique du gouvernement, qui ne reconnaît pas la gravité de la
    crise. Pourtant, il existe bien une crise française qui trouve son origine dans les décisions du
    gouvernement. Le paquet fiscal constitue une erreur gravissime de par son coût et le peu
    d’effet en termes de modernisation du tissu économique (tous les intervenants s’accordent sur
    ce point). La France s’est ainsi privée de toute capacité de réaction, à l’inverse d’autres pays
    qui ont pu mener des plans de relance.

    Face à cette situation et au projet de la droite, Claude Bartolone interroge les différents
    intervenants sur la façon avec laquelle la gauche pourrait renforcer son corpus idéologique.

    Liêm Hoang-Ngoc poursuit ensuite sur les outils dont dispose le gouvernement pour sortir de
    la crise. Il insiste sur la nécessité de mener des politiques contra cycliques, à l’inverse de ce
    que fait l’Europe, et à l’image des Etats-Unis. Selon lui, le niveau de l’endettement public ne
    pose pas de difficulté compte tenu du patrimoine détenu par l’Etat en contrepartie. Par
    ailleurs, la confiance des épargnants dans les titres publics permet d’émettre des bons du
    Trésor à faible taux et donc de dégager des moyens de financement. Il existe ainsi des marges
    de manœuvre au niveau national.
    Il aborde ensuite le problème du pouvoir d’achat, qui n’est pas principalement lié à l’inflation
    mais surtout à la faiblesse des gains salariaux. Il faudrait dès lors rétablir l’indexation des
    salaires sur les gains de productivité et l’inflation afin de recréer une dynamique de
    croissance.
    Enfin, il critique le RSA, qui ne constitue pas un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et
    réduit le chômage à une dimension volontaire, déconnectée des créations d’emplois.

    Harlem Désir critique la position du Premier ministre qui refuse de dire la vérité sur l’état du
    pays. Il faut exiger de la négociation sociale quant à la façon dont on se prépare à faire face au
    choc. Face aux changements (économique, démographique, climatique), la politique
    économique relève aussi de la responsabilité des partenaires sociaux.
    Concernant le rôle de l’Etat, des marges de manœuvre existent malgré la mondialisation, mais
    il est nécessaire de réorienter son rôle vers la prévention, l’investissement, plus que le curatif.
    L’investissement dans les technologies « propres » serait à la fois créateur d’emplois et
    facteur de développement durable. Ceci rejoint le point de vue de Gérard Collomb, pour qui
    l’impératif écologique peut constituer un nouveau modèle de croissance.

    Gérard Collomb, Jean-Marc Ayrault et Michel Rocard mettent en avant la dénonciation du
    caractère financier du capitalisme et l’importance des enjeux internationaux.
    Université d’été 2008 du PS – Les comptes rendus des ateliers
    44

    Jean-Marc Ayrault insiste sur la nécessité d’intégrer la mondialisation dans la réflexion. Pour
    lui, le système ultralibéral est à bout de souffle, comme le montre la crise des subprimes. Les
    socialistes doivent réfléchir à l’instauration de moyens de régulation à l’échelle internationale.
    Il faut raisonner à la fois au niveau national et européen. Au niveau national, l’Etat doit
    relancer la dynamique salariale en conditionnant les allègements fiscaux et sociaux à la
    conclusion d’accords salariaux. La fiscalité doit également être réorientée afin de favoriser le
    réinvestissement des bénéfices.
    Au niveau européen, il manque une politique économique commune. L’une des pistes serait
    de constituer une politique européenne de l’énergie et de financer des programmes
    d’investissement en matière d’innovation, d’énergie renouvelable et d’infrastructure de
    transport. L’Europe doit pour cela recourir à l’emprunt, ce qui nécessite une réelle volonté
    politique.

    Pour Gérard Collomb, la gauche n’est pas capable de répondre aux nouveaux enjeux de la
    mondialisation et reste sur des schémas propres aux trente glorieuses. Le Parti socialiste doit
    absolument réfléchir à un nouveau modèle tenant compte des changements internationaux.
    Selon lui, les politiques contra-cycliques ont gaspillé toutes les marges de manœuvre et le
    pays est en faillite. Seul le niveau européen offre des capacités de relance et la France doit se
    repositionner sur l’économie de la connaissance et de la qualité.

    Claude Bartolone met en avant la nécessité de parvenir à une démarche commune en Europe
    qui arrêterait la concurrence via la baisse des salaires et de la protection sociale.

    Vincent Peillon critique l’approche qui consisterait à rester centrer sur les questions de
    répartition sans aborder la croissance. Les politiques de redistribution n’ont pas réduit les
    inégalités et il faut redonner la priorité à une politique de création de richesses. Il ne faut donc
    pas faire une redistribution de la pauvreté. Une autre nécessité est la réforme du système fiscal
    et de retraite vers plus de justice et de transparence. Enfin, les politiques menées doivent
    s’appuyer sur l’activité individuelle et sur la société civile afin de lutter contre l’idée selon
    laquelle la solidarité réduirait la liberté individuelle.

    Enfin, Michel Rocard insiste sur la crise de l’immoralité du capitalisme qui ressort
    véritablement avec la crise des subprimes. La révolution qui s’est produite avec le passage du
    capitalisme des trente glorieuses au capitalisme financier a affaibli la croissance et l’économie
    dans son ensemble. Il critique le manque d’avancée du Parti socialiste face à cette crise
    morale, à contrario du PSE.
    Il rejoint Liêm Hoang-Ngoc en dénonçant les effets récessifs de la baisse de la part des
    salaires dans le PIB, mais dénonce par contre le manque d’efficacité des politiques de relance
    nationale compte tenu du type de capitalisme. Il faut dès lors se battre pour une régulation
    mondiale, une limitation des OPA, un renforcement du pouvoir des syndicats, un contrôle de
    la rémunération des dirigeants, et le renforcement du droit du travail. Par ailleurs, il ne peut y
    avoir de croissance sans anticipation monétaire, ce qui pose le problème du rôle de la Banque
    Européenne d’investissement compte tenu des statuts de la BCE et questionne le traité de
    Maastricht.

    Malek Boutih conclut les débats en insistant sur la nécessité de sortir d’une logique purement
    gestionnaire des questions économiques et financières. L’économie doit se placer dans la
    perspective d’un véritable programme politique, sans perdre de vue les questions
    idéologiques.

  7. Claire Strime dit :

    ce n'est pas absurde de déclarer que les sociétés ont besoin d'1 forme de transcendance...seulement, et dans l'intérêt même de la transcendance, on peut aller la chercher ailleurs que dans la curie romaine ou dans la confrérie des frères musulmans ou dans une loge quelconque

    on doit aussi pouvoir avoir le droit de ne pas chercher de transcendance du tout

    Le Che fait peut-être référence implicitement aux théories sur le besoin de religieux/religiosité (ce qui ne signifie pas tjrs religion établie, ou alors syncrétisme, les Chinois en étant le meilleur exemple), théories très répandues dans les milieux universitaires, souvent dans la lignée des (intéressants) travaux de Leroi-Gourhan sur la religion primitive au paléolithique (j'ai assisté il y a peu à 1 conférence de Pena Ruiz et il me semblait ignorer totalement ces théories sur le fait religieux...).

    Au début des années 70 l'OCI qualifiait le CERES de "néo-corporatiste" et mettait en parallèle ses positions sur l'autogestion avec celles, organicistes, de la hiérarchie catholique développées notamment avec Vatican 2 et la pseudolaïcisation de la CFTC/CFDT. Je crois qu'il y avait pas mal de chrétiens de gauche aux débuts du CERES.

    Mais sur 1 plan historique on ne peut donner tout à fait tort au Che, la Nation française s'est construite aussi grâce à 1 Eglise aussi hiérarchisée que l'est l'Eglise catholique. Après la Révolution française l'appareil d'Etat a vraiment pris le relais.
    Le protestantisme a joué 1 rôle progressiste jusqu'en 1789. Au delà il devient un élément de décomposition, plus encore aujourd'hui du fait de ses liens avec le monde anglo-saxon.

    Ce qu'on pourrait reprocher au Che au ministère de l'Intérieur c'est 1 excès de pragmatisme, notamment au moment de la mise en place du CFCM.

  8. dudu 87 dit :

    Bonjour Julie

    Ouais, c'est du ravalement de façade, pas un mot sur la "bulle financière" sur la bourse en France (3000 milliards d'euros d'échange/jour, sacré chiffre d'affaire), pas un mot sur les 8 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté!
    Par contre, relance de la consommation pour pouvoir pomper de nouveau l'impôt, les couches moyennes apprécieront....Et puis l'Europe, trop de choses sont renvoyées vers elle autant dire qu'avant que notre pouvoir d'achat augmente, " les poules auront des dents"!
    A+

  9. Claire Strime dit :

    Ele lui a dit "Casse-toi, pauvre con"?:

    "Le maire de Paris Bertrand Delanoë, candidat à la direction du Parti socialiste, a souligné aujourd'hui qu'il cherchait "depuis des mois à construire une offre politique" avec Martine Aubry mais que le maire de Lille avait "refusé" parler avec lui.

    "Martine, ça fait des mois que je cherche à construire une offre politique avec elle et, délibérément, elle a choisi une autre stratégie", a déclaré Delanoë sur Europe 1.

    "Elle a refusé de parler avec moi pour parler avec d'autres, que je respecte tout à fait mais avec lesquels je ne suis pas tout à fait d'accord", a-t-il ajouté, en réponse au "Bertrand, nous t'attendons" lancé par Mme Auby dimanche dernier en vue du congrès de Reims en novembre.

    "Je suis candidat au poste de premier secrétaire, donc effectivement, je suis candidat à rassembler sur une orientation politique claire, utile aux Français", a-t-il ajouté alors que Mme Aubry a engagé des discussions avec diverses forces du parti, notamment les fabiusiens et strauss-kahniens, sans déclarer ouvertement sa candidature."

  10. Un antisarkozyste pavlovien dit :

    Je me suis permis de résumer tes infos sur l'argent public dilapidé pour la visite du pape en France et de les envoyer à ma section PS. Un camarade (?) m'a répondu : "Et pourquoi pas aussi une pétition contre le coût de la sécurisation du tour de France, contre la sécurisation des congrès des partis politiques, contre la retransmission des matches de foot ou des jeux olympiques dans ce paradi démocratique qu'est la Chine, etc.
    Continuons à saucissonner la société et abattons l'impôt.... voilà une perspective socialiste!
    La laïcité, c'est autre chose un peu plus que la caricature que l'on fait de Combes, relisons Jaurès lors des débats sur ce thème!
    Et oublions un peu Sarkozy et ses provocations!"

  11. Tiv dit :

    - A Clair Strime : concernant votre mesage (le numéro 45) : il est malheureusement impossible pour moi de m'étendre sur ce sujet d'une grande importance, compte tenu des contraintes inhérentes au blog. Je me contenterais donc ici de l'énonciation des points essentiels. Pour pouvoir mieux prendre la mesure de ces paradoxes, il faut considérer la pensée de Marx, comme étant en perpétuelle évolution, ce qui amène inévitablement à des contradictions internes (comme exemple parmi tant d'autres, j'évoquerais la liquidation de la philosophie hégélienne de l'Histoire dans l'Idéologie Allemande et la Sainte-Famille, pour en retrouver pourtant des stigmates dans ses oeuvres postérieurs, à commencer par le 18 Brumaire, avec la notion de la "vieille taupe").

    - Le premier constat que l'on peut faire, est que la société communiste du futur n'est décrite qu'en des formulations des plus vagues (de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins, abolition de la division entre travail manuel et travail intellectuel, fin de l'opposition entre la ville et la campagne, etc). On le sait, Marx n'aimait pas faire de cuisine dans les marmites de l'avenir. Et cette expression peut être interprétée de cette façon : Marx nous fournirait à travers tous ses écrits, les "clés" de la compréhension du monde dans lequel nous vivons, et surtout des maximes générales délimitant le cadre des actions en vue l'édification de l'idéal communiste, et non pas un plan tracé à l'avance dont il ne resterait plus qu'à trouver la mise en œuvre concrète. Combiner l'apport de marx avec les autres systèmes de pensées, ne serait donc pas dans ce figure inconcevable.

    - Car Il ne faut pas oublier que Marx a hérité de toute une tradition philosophique : de la philosophie de la Renaissance de Machiavel à Spinoza, l'idéalisme allemand bien sûr avec Kant et surtout Hegel, sans oublier Rousseau. Et si Marx procède à une critique systématique de tous ces courants de pensée, cela ne veut pas dire qu'il les rejette tout en bloc : par exemple, le reproche que Marx adresse à la philosophie hégélienne, est de ne pas s'incarner sous une forme réelle et effective. Il en est de même pour la démocratie mais j'y reviendrais un peu plus en détail un peu plus loin.

    - Dans l'immédiat, ce passage du "Manifeste du parti communiste" éclaire un peu à quoi ressembler une société communiste dans l'esprit de Marx (et encore une telle conception est sujette à caution) : " lorsque, dans le cours du développement, les antagonismes de classes auront disparu et que toute la production sera concentrée entre les mains des individus associés, le pouvoir public perdra son caractère politique". En clair, une fois la production libérée des entraves des rapports sociaux capitalistes, celle-ci pourra se développer de manière illimitée, ce qui assurera une abondance éternelle, permettant d'instaurer entre les membres de la société des relations enfin transparentes, rendant inutile le Droit et l'Argent. C'est la formule du dépérissement de l'État qui est annoncée ici, à laquelle Lénine redonnera comme le fait remarquer justement, toute sa vigueur dans L'État et la Révolution. Cette formule dit aussi qu'entre Marx et les anarchistes, la divergence ne porte que sur les moyens et non sur la fin.

    - Cependant, ce point est hautement problématique. D'une part, l'idée que le gouvernement puisse ne plus avoir de caractère politique vient en ligne directe de Saint-Simon dont l'État industriel devait remplacer le gouvernement des hommes par l'administration des choses. Marx ne fut pas en mesure de faire le lien avec cette tendance du capitalisme à transformer les hommes en choses et qui ne voit dans sa propre puissance qu'une capacité d'administration technique. L'État capitaliste contemporain est l'exacte application du principe de Saint-Simon, puisque toute réflexion toute action politique y est soumise à ce que Habermas appelle la "rationalité instrumentale". L'idée d'un pouvoir public non politique, est d'ailleurs elle-même contredite parl'explication qu'en donne : en disant que la société communiste repose sur les individus associés, Marx ne pouvait pas ignorer qu'il reprenait exactement la définition du Contrat Social chez Rousseau : le contrat c'est l'association des individus qui forment un "corps politique". Autrement dit, le "dépérissement de l'État" chez Marx ne signifierait pas la fin de l'État politique mais la fin de l'État fondé sur la force, de l'État au service d'une partie de la société contre l'autre, qui devrait être remplacée par la seule puissance légitime, celle de la volonté générale des "individus associés".

  12. Tiv dit :

    - Suite du message : ce qui me permet ici de revenir au rapport entre Marx et la Démocratie. Si Marx se montre si sévère avec les incarnations démocratiques telles qu'il a connu, ce n'est pas seulement parce que la république a servi de paravent à la classe la plus économiquement puissante, cad la bourgeoisie mais bien en raison de l'absence de condions nécessaire au déploiement en totalité de la démocratie (introduire les notions d'égalité et de liberté, non pas seulement à la sphère juridique et politique, mais aussi dans celle sociaux-économque, c'est au fond l'axe centrale de la critique des Droits de l'Homme chez Marx). Par ailleurs, le rapport de la bourgeoisie à la démocratie est des plus ambigues : dans le 18 brumaire, Marx précise que si la seconde république a permit à celle-ci de gouverner directement et non plus derrière la façade de la monarchie constitionnelle sous Louis XVIII, Charles X et de Louis-Philippe, tous les membres de cette classe ayant d'ailleurs la voix au chapitre (de l'aristocratie financière à la bourgeoisie industrielle), elle ne put pour autant empêcher l'irruption bryante des classe populaires'ouvrière notamment) et la petite bourgeoisie.

    - Ainsi, au sein des mêmes institutions politiques, 2 formes politiques allaient coexister et s'affronter : la république bourgeoise et celle sociale réclamée par le prolétariat de Paris. Afin d'escamoter l'émancipation des couches populaires, la bourgeoisie, fut forcée non seulement d'investir l'exécutif de pouvoirs de répression sans cesse accrus, mais aussi de dépouiller peu à peu sa propre forteresse parlementaire, l'Assemblée nationale, de tous ses moyens de défense contre l'exécutif. L'exécutif, en la personne de Louis Bonaparte, les chassa. Le fruit naturel de la république du Parti de l'Ordre" fut le Second Empire. Et c’est précisément parce que la république démocratique peut être utilisée comme une arme révolutionnaire par les prolétaires que la bourgeoisie précipita la fin sans gloire de la se République ("mieux une fin dans la frayeur, qu'une sans fin", nous dit marx, voilà la réponse que donna le bourgois républicain, lorsqu'il dut choisr entre "la dictature du sabre et du goupillon" et le "spectre rouge du communisme").

    - De tous les concepts développés par Marx, la démocratie est celle qui a bénéficiée de l'analyse la plus cohérente, et ce à travers tous ces travaux. Dans la "Critique du droit Hégélien", Marx juge que "la démocratie est l’essence de toutes les constitutions politiques". Affirmation qui est à mon avis, à la base tout son édifice politique. Et tous les développements ultérieurs ne sont que le prolongement de cette formule. Dans "Le manifeste du Parti communiste", Marx confie au prolétariat, la mission de redonner le pouvoir au peuple : "le but de la révolution ouvrière est la conquête de la démocratie." Ensuite, dans "La critique du Programme de Gotha", Marx rappelle que "le Parti ne doit pas oublier ce point capital, à savoir : la reconnaissance de ce qu’on appelle la souveraineté du peuple n’est à sa place que dans une république démocratique". La question de la démocratie ne n'inscrit pas seulement dans une perspective purement stratégique, elle constiute un corrolaire indispensable à l'émancipation humaine, ou "le règne de la liberté" prendra tout son sens. en effet, dans La Question Juive, Marx conçoit bien les choses de cette façon : "l’émancipation politique est en même temps la désagrégation de la vieille société sur laquelle repose l’Etat où le peuple ne joue aucun rôle, c’est-à-dire la puissance du souverain (…) L’affaire publique, comme telle doit devenir l’affaire générale de chaque individu, et la fonction politique doit être une fonction générale". Un peu plus loin, Marx ajoute : "l’émancipation humaine n’est réalisée que lorsque l’homme a reconnu et organisé ses propres forces comme forces sociales et ne sépare donc plus de lui la force sociale sous la forme de la force politique". Il n'est pas difficile ici de faire la jonction avec la tradition républicaine classqiue, ou la démocratie apparaît comme un régime où la puissance politique est véritablement publique.

    - Revenons maintenant à la Commune de Paris. Si l'on pourrait considérer la " République Sociale", comme le "socialisme" tel que l'entend Marx, à savoir comme la "première phase du communisme". Une société qui ne société communiste qui ne s'est pas "développée sur ses bases propres, mais au contraire, celle qui vient d'émerger de la société capitaliste; c'est donc une société qui, à tous égards, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancien ordre où elle a été engendrée". Seulement ce régime politique affiche sa cohérence par rapport à l'ensemble de la position politique de Marx. Précisons tout de suite, que la Commune de Paris, loin de se confondre avec la "social-démocratie", comme pouvait le penser Attali, s'en distigue très nettement. Marx a toujours rejeté les formes démocratiques parlementaires, qui exclut une bonne partie de la population (dont les classes laborieuses), du corps citoyen pour des raisons qui rapprocherait sur bien des points, la critique platonicienne de la démocratie des libéraux : l'absence du titre de "propriétaire" au sens fort (et qui peut se situer aussi bien sur le plan de la richesse que du savoir) et de l'incapacité de la masse populaire à savoir ce qu'il veut.

    - Ensuite, même ceux qui bénéficient du statut de citoyen, ne peuvent donner une réelle effectivité à leur volonté politique. Ceux-ci vont déposer tous les cinq ans déposer un bulletin avec un oui ou non ou portant tel ou tel nom. Une fois l’élection passée, il sont séparés de tout pouvoir politique d’intervention en raison du mode de représentation parlementaire. Voilà pourquoi Marx estime que "l’élection est une cérémonie vide". Marx conclut de la sorte dans "la Question Juive": dans l’Etat moderne, l’homme est le membre imaginaire d’une souveraineté imaginaire". Ensuite, selon Marx, la Seconde République organise de façon si rigide la séparation des pouvoirs, que l'un prendra inévitablement le dessus sur l'autre. Et dans ce cas précis, c'est l'exécutif, expression de l'hétéronomie de la nation, qui balayera son autonomie, à savoir le législatif. Contrairement à Montesquieu, marx soutient l'unité des pouvoirs, tout en s'oposant à toute forme de despotisme (d'un seul de la tyrannie à la monarchie, ou de plusieurs, de l'aristocratie à l'oligarchie).

  13. Tiv dit :

    - Suite et fin du message : avec la Commune de Paris, Marx dans son livre de "la Guerre Civile en France" montre que tous sans exception, même les sans-titre disposent de la capacité et du droit à faire de la politique. Ce régime se caractérise par la fusion des 2 pouvoirs : "la Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois". Ensuite, dans ce passage : "Au lieu de décider une fois tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante devait «représenter» et fouler aux pieds le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en commune (NB: il s'agit ici d'un Etat Fédéral rejetant la centralisation administrative, ce qui n'est pas sans rappeler les "Communes Libres" de Proudhon)... Et c’est un fait bien connu que les sociétés, comme les individus, en matière d’affaires véritables, savent généralement mettre chacun à sa place et, si elles font une erreur, elles savent la redresser promptement. D’autre part, rien ne pouvait être plus étranger à la Commune que de remplacer le suffrage universel par une investiture hiérarchique".

    - Les citoyens disposent d’un pouvoir étendu de contrôle sur le fonctionnaire disposant d’un pouvoir politique. Ce pouvoir de contrôle est en amont et en aval. En amont,les fonctionnaires de toutes les branches de l’administration, au lieu d’être investis hiérarchiquement sont élus au suffrage universel et en aval, ces fonctionnaires sont responsables, c’est-à-dire révocables à tout moment. Pour Marx, grâce au suffrage universel, le peuple a le pouvoir sur les choix et les décisions. Ainsi, dans une démocratie, le suffrage sert non seulement à désigner mais aussi à contrôler et à révoquer un individu coupable d’abus de pouvoir. C’est pour cette raison que l’un des traits caractéristiques du pouvoir démocratique c’est sa mobilité : le pouvoir est mobile si tous les détenteurs du pouvoir sont, "à tout moment révocables et liés par un mandat impératif". Le mandat impératif est le moyen politique pour éviter l’écart représentatif propre au régime parlementaire. C’est cela la responsabilité politique d’un élu dans une démocratie : toujours veiller à défendre un intérêt généralisable et non privé.

    - Ensuite, ce n’est pas un gouvernement qui prétend se fonder sur une vérité absolue incarnée par un parti ou une administration. Contrairement à Rousseau qui affirme que "le peuple ne peut errer" la Commune est propice à des erreurs, mais elle est ouverte sur sa propre rectification. Pour permettre cette rectification, la démocratie se définit par la création et la préservation d’un espace public, espace dans lequel toutes les décisions sont rendues
    publiques pour permettre leur amendement : "Certes la Commune ne prétendait pas à l’infaillibilité, ce que font sans exception tous les gouvernements du type ancien. Elle publiait tous ses actes et ses paroles, elle mettait le public au courant de toutes ses imperfections". Le relais avec la Res Publica (la chose publique) est on ne peut plus clair. Ensuite, la Commune détruit le caractère purement répressif du Pouvoir d’Etat : l’armée permanente, la police politique. Au sujet de la police, Marx affirme : "Au lieu de continuer d’être l’instrument du gouvernement central, la police fut immédiatement dépouillée de ses attributs politiques et transformée en un instrument de la Commune, responsable et à tout moment révocable".

    - Enfin la démocratie selon le mot de Proudhon est démopédie. Il n’y a pas de démocratie sans une politique éducative grâce à laquelle existe un parallèle entre l’égalité politique et l’égalité d’accès à la connaissance. Pour Marx en effet l’égalité n’est pas seulement l’égalité devant la loi, mais c’est une possibilité effective d’accès. Il y a égalité politique quand les citoyens ont un égal accès aux différents lieux de pouvoir. Cette égalité s’inscrit aussi dans l’éducation : tous les enfants doivent accéder à l’instruction. Marx afffirme ainsi : "La totalité des établissements d’instruction était rendue ouverts au peuple gratuitement, et en même temps débarrassés de toute ingérence de l’Eglise et de l’Etat". Il s'agit de la proclamation de l'école laïque ainsi, que de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

    - Et évidemment toutes ces structures devait permettre de procéder à une réoganisation des rapports sociaux de production, afin ne plus permettre à quelqu'un de tomber sous le joug de la domination sous toutes ces formes. Ce qui ne s'est jamais réalisée dans les régimes social-démocrates, simple coloration gauchiste de la domination du capitalisme (et dont la lutte contre les phénomènes bureaucratiques, tendant à usurper la souveraineté populaire semble être inconnues du vocabulaire du PS en particulier. Comme l'en témoigne son soutien à la Constitution Européenne, illustration du caractère technocratique de L'UE).

  14. Tiv dit :

    - A Claire Strime : voilà donc toutes les raisons qui me poussent, à unir les concepts démcratiques et l'idéal communiste de Marx. Ce que je soutiens d'ailleurs Rosa Luxembourg dans son livre de "la révolution russe" : "nous n'avons jamais été idolâtres de la démocratie formelle, cette phrase n'a qu'un seul sens; nous distinguons toujours le noyau social de la forme politique de la démocratie bourgeoise, nous avons toujours dégagé l'âpre noyau d'inégalité et de servitude sociales qui se cache sous l'écorce sucrée de l'égalité et de la liberté formelles, non pas pour les rejeter mais pour inciter la classe ouvrière à ne pas se contenter de l'écorce, à conquérir plutôt le pouvoir politique pour la remplir d'un nouveau contenu social: la tâche historique du prolétariat lorsqu'il prend le pouvoir est de remplacer la démocratie bourgeoise par la démocratie socialiste et non pas de supprimer toute démocratie".

    - "Ps à Tiv. Dans ces conditions, je ne peux continuer nos échanges ici, ayant l’impression de parler les pieds dans une fosse de purin maoiste déguisée en espace d’échanges démocratique. Si vous créez un blog, indiquez le, je viendrai échanger avec plaisir avec vous."

    - A JM : Ok, je vais voir ce que je peux faire. Je vous tiendrais au courant le moment venu.

  15. DiGeo dit :

    A Tiv: pas de souci ce type ne tient pas la route et tous les prétextes lui sont bons pour se défiler!
    Il est vrai que vos papiers sont au dessus du lot.
    Je cite la fin de votre post 115 ou Il vous demande la création d'un blog.
    - “JM à Tiv. Dans ces conditions, je ne peux continuer nos échanges ici, ayant l’impression de parler les pieds dans une fosse de purin maoiste déguisée en espace d’échanges démocratique. Si vous créez un blog, indiquez le, je viendrai échanger avec plaisir avec vous.”
    Il Lui faut donc un blog spécial JeMoi. Comment n'y avez-vous pas pensé?
    Et vous répndez:- A JM : Ok, je vais voir ce que je peux faire. Je vous tiendrais au courant le moment venu.
    J'ai hâte de voir!

  16. Claire Strime dit :

    @112 (tiv): il n'yaurait donc pas de "rupture épistémologique" en 1857 comme le pensait Althusser?

    le rôle d'une "République sociale" (ou première phase du socialisme) serait peut-être aussi, en France, de partir de l'idéal jacobin de 1793 de petits propriétaires égaux (en droits et en partie en fait) vers celui de Babeuf, de partir du programme du vieux parti Radical de Gambetta et Clemenceau pour aller à celui de Marx et Guesde (processus de quelques siècles sans doute), de la démocratie partielle et formelle à la démocratie pleine (c à d avec réelle appropriation des moyens de production et d'échange, de communication par la collectivité avec intervention active des individus)

  17. Claire Strime dit :

    la tâche historique du prolétariat lorsqu’il prend le pouvoir est de remplacer la démocratie bourgeoise par la démocratie socialiste et non pas de supprimer toute démocratie (R Luxemburg)

    sur ce point Lénine a déjà répondu à Kautsky...ce qu'écrit RL est valable dans le cas d'absence d'encerclement de la forteresse socialiste et d'agression par les forces de la réaction interne et externe
    c'est toute la question des mesures d'exception qui sont justifiées et indispensables jusqu'à un certain point (avec contrôle de proportionnalité)

  18. dudu 87 dit :

    @Tiv
    Bonjour,
    Heureux de vous revoir ici! Je lis vos commentaires depuis le début qui sont malheureusement pour moi, fort théorique.
    Au delà de la "science pure", si nous passions aux "travaux pratiques".

    A partir de notre monde actuel, mondialisation, "choc des civilisations" et des nouvelles technologies (internet...ect...), que croyez-vous que Marx proposerait comme soulutions à la France?
    1° Comment articulerait-il Démocratie, pouvoir législatif et pouvoir exécutif?
    Au delà du terme "Démocratie socialiste" chère à Rosa Luxembourg, Comment?
    2° L'économie serait-elle planifiée? Parlerait-il toujours de Nationalisation?
    Quels pouvoir pour les travailleurs dans les entreprises? Pensez-vous que "la dictature du prolétariat" est encore d'actualité? Faut-il encore taxer les revenus du Capital?
    3° Enfin, sur le plan de la politique étrangère, les peuples auraient-ils le pouvoir de disposer d'eux-même malgré le contexte international non favorable? Quel rôle pour notre armée?
    A vous qui connaissait la pensée de Marx, quand pensez-vous?
    Pour ma part, j'ai déjà quelques idées sur certaines questions mais il me semble essentiel voir primordial d'ouvrir le débat ici!
    Merci de votre expèrience.
    A+

  19. Benji dit :

    Très bien tout ça Jean-Luc, mais pour être efficace, quitte donc ENFIN ce PS, inutile, pilier du Système euro-libéral, sans espoir.

    Courage !
    http://www.levraidebat.com

  20. JM dit :

    Passage rapide...

    En cet anniversaire du 11/09, une chose semble évidente à présent : la Russie a décidé de ne pas s'aligner sur les forces du nouvel Axe Washington-Paris.

    Une des principales chaines de télévision russe diffusera ce vendredi en prime time le documentaire du député européen Giulietto Chiesa : Zéro, enquête sur le 11-Septembre.

    Documentary: U.S. intelligence behind 9/11
    On the anniversary of 9/11, an Italian-produced documentary called ZERO, investigating the tragedy, is opening in Russia. The documentary has already sparked controversy and U.S. networks have rejected the film, as the authors believe that the official version of events surrounding the attacks can't be true.
    http://www.russiatoday.com/news/news/30260

    Ps personnel... Chaque jour qui passe suscite un peu plus en moi la honte d'être appelé "français", étant donné ce qu'est devenu mon pays la France.

  21. Expulsion de l'ambassadeur américain dit :

    Bolivie : La Paz expulse l'ambassadeur américain.

    Le président bolivien, Evo Morales, a décidé d'expulser du pays l'ambassadeur américain. L'annonce en a été faite, mercredi 10 septembre, lors d'une réunion publique à La Paz. "Sans peur de personne, sans peur de l'empire américain, aujourd'hui devant vous et devant le peuple bolivien, je déclare M. Philip Goldberg, ambassadeur des Etats-Unis, persona non grata, et je demande à notre ministre des relations extérieures de procéder aux démarches légales et diplomatiques pour que la décision de notre gouvernement et de notre président soient connus, et pour que ce diplomate retourne d'urgence dans son pays", a-t-il déclaré.

    Selon Evo Morales, Philip Goldberg a acquis l'expérience du séparatisme lors de ses missions diplomatiques en Bosnie et au Kosovo. "Nous ne voulons pas de séparatistes, ni de divisionnistes qui conspirent contre l'unité de la Bolivie, ni de gens qui attentent contre la démocratie", a-t-il précisé. Le ministre des relations extérieures, David Choquehuanca, avait reproché à M. Philip Goldberg d'avoir rencontré, à Santa Cruz, le préfet Ruben Costas, partisan de l'autonomie régionale. Les diplomates accrédités à La Paz se rendent souvent à Santa Cruz, grande métropole économique.

    Le ministre bolivien de la présidence, Juan Ramon Quintana, estime qu'un "coup d'Etat civil" est en marche. "Maintenant, on n'a pas besoin de chars : le coup d'Etat s'organise dans les préfectures et dans les comités civiques" autonomistes, selon cet ancien militaire.

    Aux Etats-Unis, le sous-secrétaire d'Etat pour l'Amérique latine, Thomas Shannon, a qualifié de "regrettable" et de "grave erreur" la décision de M. Morales. M. Philip Goldberg est un "diplomate au comportement impeccable", a ajouté Thomas Shanon.

    Au Venezuela, le président Hugo Chavez a déclaré appuyer la décision de M. Morales contre "l'empire agresseur et génocidaire".

    Paulo A. Paranagua.

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/09/11/la-paz-expulse-l-ambassadeur-americain_1093894_3222.html

  22. Claire Strime dit :

    L'Occident prépare le remplacement du président géorgien (RBC Daily)
    15:53 | 11/ 09/ 2008

    MOSCOU, 11 septembre - RIA Novosti. Les nuages continuent de s'accumuler au-dessus du président géorgien, lit-on jeudi dans le quotidien RBC Daily.

    Au cours de débats sur la récente guerre en Géorgie, des représentants du Pentagone et de la chambre des représentants du Congrès ont, en fait, reconnu que c'était Tbilissi qui avait lancé les hostilités en attaquant l'Ossétie du Sud. Dans le même temps, l'OSCE a rappelé au leader de la "révolution des roses" les irrégularités enregistrées au cours des élections législatives du 21 mai. Se rendant compte du danger d'une confrontation avec Moscou, Washington a probablement décidé de remplacer ce "malencontreux" président par un politique pro-occidental ayant une réputation irréprochable.

    "L'administration américaine est prête à remplacer Mikhaïl Saakachvili: les rapports avec la Russie sont plus importants pour Washington que la personnalité du leader de la Géorgie. La démission de Saakachvili permettra de reprendre un dialogue normal avec Moscou. C'est très important pour George W. Bush, car il ne veut pas rester dans l'histoire des Etats-Unis comme le président qui a "perdu" la Russie", estime Anatoli Outkine, directeur du Centre d'études internationales de l'Institut des Etats-Unis et du Canada de l'Académie russe des sciences.

    Un rapport publié mercredi par l'OSCE au sujet des nombreuses irrégularités qui ont entaché les élections législatives du 21 mai dernier en Géorgie témoigne également de la préparation d'un "remaniement à Tbilissi". Le compte rendu publié aussitôt après les élections ne mentionnait pas cela: les observateurs n'avaient pas mis en doute le caractère "démocratique" des élections géorgiennes. "L'OSCE modifie rarement ses jugements portés sur tel ou tel événement. Il s'avère que les irrégularités constatées en Géorgie étaient connues, mais que tout le monde a préféré les passer sous silence", a indiqué une source au sein d'une des représentations européennes de l'OSCE.

    Il semble que l'Occident soit prêt à sacrifier le président géorgien: puisqu'il ne s'est pas acquitté du rôle qui lui avait été réservé, il va se retrouver dans une "décharge" politique.

    Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

  23. Ironeïa dit :

    bon. Passé l'euphorie de la sortie du nouveau siné hebdo, et le formidable espoir que ça représentait....c'est la cata.

    ça cogne sur les musulmans, ça cogne sur les lesbiennes, ça cogne sur les homos en les mettant dos dos avec le pape, ça cogne sur les nanas, Dati en prend pour son grade de tournantes, violes et autre gazouillis rigolos bien racistes....

    A chier.

    la gôôôôche quoi. La gauche misogyne, machiste. Rien de nouveau sous le soleil. Seul Geluck à mis ses couille sur la table...

  24. JM dit :

    RE Passage rapide…

    En cet anniversaire du 11/09, une chose semble évidente à présent : la Russie a décidé de ne pas s’aligner sur les forces du nouvel Axe Washington-Paris, en laissant ce type de documentaire être diffusé à une heure de très grande écoute, ce qui n'est même envisageable en occident.

    Une des principales chaines de télévision russe diffusera ce vendredi en prime time le documentaire du député européen Giulietto Chiesa : Zéro, enquête sur le 11-Septembre.

    Documentary: U.S. intelligence behind 9/11
    On the anniversary of 9/11, an Italian-produced documentary called ZERO, investigating the tragedy, is opening in Russia. The documentary has already sparked controversy and U.S. networks have rejected the film, as the authors believe that the official version of events surrounding the attacks can’t be true.
    http://www.russiatoday.com/news/news/30260

    Ps personnel… Chaque jour qui passe suscite un peu plus en moi la honte d’être appelé ”français”, étant donné ce qu’est devenu mon pays la France.

    Ps personnel 2... On pourra

  25. Claire Strime dit :

    Chavez se voit aux commandes d'un bombardier stratégique russe
    16:26 | 11/ 09/ 2008

    MEXICO, 11 septembre - RIA Novosti. Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé son intention de se mettre aux commandes d'un des deux bombardiers russes Tu-160 qui ont fait escale mercredi sur un aérodrome vénézuélien.

    "Je piloterai un Tu-160. Fidel, je passerai au-dessus de ta tête à basse altitude dans un vol d'entraînement", a-t-il déclaré, s'adressant à l'ex-dirigeant cubain Fidel Castro à la télévision nationale, avant d'ajouter qu'il venait de s'entraîner sur un simulateur.

    M. Chavez a confirmé les informations rendues publiques par le ministère russe de la Défense selon lesquelles deux bombardiers stratégiques russes venaient d'atterrir sur l'aérodrome militaire de Libertador, au Venezuela. "Les bombardiers stratégiques russes sont arrivés au Venezuela dans le cadre d'un exercice stratégique", a-ti-l souligné.

    "Nous sommes très intéressés à consolider nos connaissances, nos technologies et notre capacité défensive en collaboration avec nos alliés stratégiques, y compris la Russie", a-t-il indiqué.

    Le président vénézuélien a nié que la présence de bombardiers stratégiques russes et les exercices navals programmés pour fin novembre - début décembre signifient un retour à la guerre froide ou soient liés aux événements dans le Caucase.

    Selon M. Chavez, le Venezuela étudie la possibilité d'achat de nouveaux sous-marins, systèmes de défense antiaérienne et radars russes.

    Deux bombardiers stratégiques russes Tu-160 (Black Jack, selon la nomenclature de l'OTAN) ont atterri mercredi soir sur l'aérodrome militaire de Libertador, au Venezuela. Le ministère russe de la Défense a fait savoir que ces appareils effectueraient pendant quelques jours des vols d'entraînement au-dessus des eaux internationales avant de regagner la Russie.

  26. Ironeïa dit :

    SINE HEBDO

    Ça promet dans les poncifs qui ne font plus rire personnes.

    Y a pas une seule bite dans ce numéro, mais....de la misogynie insidieuse. Ils se modèrent...mais on sent qu'a la 1er occase ce sera du niveau de Bigard avec son "lâcher de salopes"...donc les nanas comme dab s'en prendront plein la gueule.

    Y a un dessin de Rémi qui tape sur les lesbiennes d'ailleurs. Ça manquait ! sûr que c'était nécessaire de taper sur les lesbiennes....dans la rue, elles font rien qu'a nous faire chier à se tenir par la main, bandes de communautaristes ! et Raoul Vaneigem....qui prend la défense de La Femme musulmane....pathétique !

    Dati c'est rien qu'une pute, on lui a touché le gazon et elle "en fait pas toute une histoire". C'est normal qu'après elle soit "victime d'une tournante dans une cave", l'a bien cherché...bah oui c'est bien connu, y a que les musulmans qui font ça....c'est nécessaire de taper sur ce sexisme de "sauvages"...nous les frrrançais, on est propre !

    Il est a gerber ce numéro. C'est le numéro de clowns tristes d'une gauche la plus ringarde et réac qui soit. Celle qui normalement doit chier dans la colle, et qui se retrouve avec sa m**** sexiste et miso, collée dans le fond de son slip phallocrate.

    On a pas l'cul sorti des ronces avec ces gôôôôôches françaises....

  27. Claire Strime dit :

    je viens d'acheter et de lire Siné hebdo

    c'est 1 très bonne idée de cibler Dati, la ministre d'ouverture maghrébine qui exprime le mieux le discours faux-cul de l'UMP et le PS sur la diversité, les discriminations positives, l'intégration, la réussite sociale individuelle etc...

    de grands stratèges politiques à Siné hebdo!

  28. Claire Strime dit :

    le destin d'1 anti-Siné et proVal distingué:

    "P. Assouline condamné pour diffamation
    Source : AFP
    11/09/2008 | Mise à jour : 15:17 |.
    Le romancier et journaliste Pierre Assouline a été condamné aujourd'hui pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir affirmé que Maria Kodama, veuve de l'écrivain argentin Jorge Luis Borges, se comportait en "veuve abusive" des oeuvres de son mari.

    Les propos incriminés avaient été publiés en août 2006 dans le Nouvel Observateur.
    Aujourd'hui, le tribunal a condamné le directeur de publication du magazine Jean Perdriel à une amende de 1.000 euros et Pierre Assouline à 1.000 euros également, mais avec sursis. Les prévenus devront verser solidairement à la partie civile "

  29. JM dit :

    rires.
    j'avais bien intuité il y a quelques semaines que cette ironeia n'était pas une femme "conventionnelle" étant donnés ses propos, avant qu'elle déclare être lesbienne.

    et ma fois, je n'ai rien contre les lesbiennes.

    mais force est de constater que si les gays (dont je ne suis pas, ne pouvant me passer des cous féminins) sont une communauté amusante ouverte fêtarde et accueillante vis à vis des femmes, les lesbiennes elles ont la fâcheuse habitude d'être refermées sur elles mêmes d'avoir une mentalité braillarde de détester les hommes de manière névrotique de voir du machisme partout, bref, d'être des personnes loin d'être amusantes.

    ce genre de minette serait capable de voir par exemple la seconde guerre mondiale contre une tentative d'invasion machiste et misogyne incarnée par la moustache d'Hitler contre la féminité latente de l'Europe libre.

    vous voyez le truc... enfin... :)

  30. Ironeïa dit :

    oui c'est une bonne idée, Rachida dati est travesti en PS "ni putes ni soumise", et c'est très bien de le montrer. Tu fais bien Claire Strime de le dire.
    Mais en dessous il y a cette puanteur des tournantes attribuées qu'aux musulmans, et là....ils cognent pas sur ces idées reçues. Les tournantes ont toujours existé en France, mais on en a jamais parlé. On en parle uniquement pour stigmatiser une culture dite "barbare", alors qu'ici même en France ce sont les mêmes violences faites aux femmes depuis des lustres.

  31. Ironeïa dit :

    En fait ils sont consensuels à Siné Hebdo. Toujours les mêmes poncifs ringards misos sexistes machos....bref...

  32. JM dit :

    Dati...
    Hum.
    Tellement garce et pourrie cette fille malgré sa gueule pas trop mal que je ne pourrai avoir que des pratiques limitelimite avec elle et vis à vis d'elle!
    oups, pardon jen'saintenitouche et ironilesbos, ceci était d'un maaaachiiiiisme ;)

  33. JM dit :

    Heu, ironeia, je tiens à vous faire savoir tout de même que la plupart des femmes "victimes" des tournantes sont consentantes, et se disent victimes pour toucher des dédommagements en justice de façon à s'acheter des fourrures et des bijoux!
    soyez sérieuse un peu!

  34. Ironeïa dit :

    En France, 50 000 femmes par an sont violées.....c'est que les musulmans ?
    Allerrrrrr Siné ! encore un pti effort !

  35. Tiv dit :

    - A DiGeo : je vais profiter de votre message, pour délimiter ma position sur ce sujet :

    - "A Tiv: pas de souci ce type ne tient pas la route et tous les prétextes lui sont bons pour se défiler!"

    - Comme Joe Liqueur concernant Veritas, aussi radical et polémique que soient les propos de JM (qui restent soumises à une logique rationnelle et argumentée, contrairement à certaines déclarations de haine, par exemple envers le socialisme et l'Islam, et ce malgré l'emploi il est vrai, de formules quelques peu malheureuses. Doux euphémisme pour évoquer les insultes), il n'est pas à mon avis pertinent d'agiter le spectre de la censure, car l'on reviendrait à éliminer tous les éléments génants (un peu comme les régimes stalinien ou la forme extrême du capitalisme cherchent à éliminer à tout prix, et par tous les moyens toute forme d'opposition), alors qu'une confrontation critique serait bien plus fructueuse (je ne sais plus qui a évoqué dans ce blog, cette formule de Montaigne : "j'avance vers celui qui me contredit". Mais je la trouve fort appropriée au sujet). Je m'en tiendrais à cette apocryphe de Voltaire : "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrais pour que vous puissiez le dire".

    - "Il est vrai que vos papiers sont au dessus du lot".

    - Je n'ai jamais pensé de la supériorité de mes propos, et ni du mal des autres réponses qui ne sont pas les miennes. Placer la discussion sur ce plan, n'aurait dans ce cas aucun intérêt.

    - "Il Lui faut donc un blog spécial JeMoi. Comment n’y avez-vous pas pensé?"

    - J'espère sincèrement à ne pas devoir recours à cette option, pour continuer à converser avec JM, car cela voudrait dire que la censure continue de frapper dans ce blog (et qui est à l'opposé de l'esprit d'une discussion)

    - A Claire Strime: le temps me manque malheureusement, pour traiter des points que vous évoquez. je m'en tiendrais donc aux paroles suivantes :

    - Louis Althusser a tord à mon avis d'étendre sa notion de la "rupture épistémologique" à tous les domaines de la pensée de Marx. Concernant le problème de la violence, je suis d'avis que lénine a radicalisé la question de la dialectique de la fin et des moyens jusqu'à la rendre odieuse.

    - A Dudu 87 : heureux de savoir que mes propos (et cela est valable pour DiGeo) vous intéresse. Comme je l'ai dit précèdemment, je ne béneficie pas du temps nécessaire pour vous répondre correctement. Mais vous pouvez déjà formuler vos propositions en vue d'une nouvelle République, réellement socialistes : je me ferais un plaisir de vous donner mes impressions le moment venu.

  36. JM dit :

    Cher Tiv, mes apports en contenus ici se résumeront à des amusements (comme avec cette ironeia) ou des alertes (comme pour Hadopi ou 1109, non à l'attention des lobotomisés trop présents ici, mais à celle des lecteurs divers et variés).

    Au plaisir d'un échange sur Marx, sur l'organisation sociale, sur Internet, et ce genre de choses dans votre futur blog j'espère.
    Car comme vous l'avez compris, ce qui m'a gêné vis à vis de ces censures n'a rien à voir avec de l'amour propre, mais avec la nature des informations qui ont été censurées, révélant par là même quel genre de personnes trainant leurs longues dents et leurs petits projets derrière ce blog, tristes et pathétiques personnages tels ce DiGeo par exemple, garde chiourme et ignare.

  37. Ironeïa dit :

    Isabelle alonso....ça risque pas de chier dans la colle et les bégonias questions féminismes. Miss Tic...1er dessin..révolutionnaire ! version la Môme des années 50 pleurant sur son légionnaire....
    zon pas d'autres nanas ? Bon y parait qu'il y a 50 contributeur-es a venir...bah espérons que ça va décoller, parce que là.....je vais vite me lasser des bites, cul, prout, salopes, et autres ringardises gauchistes.

  38. JM dit :

    Y'a pas à dire, ça donne des idées... Hein les mecs?

    http://authentique.typepad.com/photos/uncategorized/sexisme.jpg

  39. Claire Strime dit :

    le rôle de Siné Hebdo n'est pas forcément de "cogner sur les idées reçues" mais plutôt à mon avis de faire chier les élites dans leur diversité (qui n'est pas si grande que ça), donc effectivement il y aura 1 bonne dose de populisme (qui n'est pas 1 terme péjoratif à mon avis) et de beauferie, de simplisme

    le message subliminal de Sarko en nommant Dati c'était entre autres: fermez vos gueules sur toutes vos revendiactions car je nomme 1 maghrébine qui, brimée etc..., a le droit de tout faire (et surtout d'utiliser son cul) pour arriver à tout prix
    d'autre part Siné a été accusé d'antisémitisme (et de lèse Sarkozy) au mois de juillet et là, tout en collant à l'actualité, il attaque l'entourage de Sarko tout en mettant au centre 1 musulmane, c à d en ne tombant pas non plus dans le politiquement correct islamogauchiste (où les sionistes voudraient coincer les propalestiniens)

    avec effet de surprise clausewitzien, trop fort ce Siné et aussi stratège que l'armée russe en Ossétie-Abkhazie!

    par ailleurs le rôle de ce canard n'est pas non plus d'être 1 feuille de chou féministe, si les femmes veulent dénoncer la réalité du viol elles le feront elles-mêmes (si c'est fait par des hommes ça sera forcément mal fait)

  40. JM dit :

    Je finis avec celle là, qui m'a fait éclater de rire. Archtung, enfants s'abstenir. Bon, on y retourne.

    http://www.blog4ever.com/artimages/12419060119022614.jpeg

  41. 4 Août dit :

    Hum... Moi je les préfère soumises et résignées finalement (surtout si elles l'ont "choisi librement" ;-)) !

    http://cache.jalopnik.com/assets/resources/2008/03/Burka.jpg

  42. Claire Strime dit :

    D'ailleurs le "mystère" Dati...

    "Lors du dîner de gala de la 24e Biennale des Antiquaires, un couple a retenu l’attention des photographes. Resplendissante et épanouie par sa grossesse, notre garde des Sceaux avait pris place à côté du trublion du PAF, candidat potentiel à la paternité de son future enfant. Alors provocation médiatique, aveu amoureux ou pied de nez aux rumeurs ?"

  43. Claire Strime dit :

    (source gala.fr)

  44. jennifer dit :

    Ironeïa

    Merci de mettre les pendules à l'heure sur Siné hebdo. Que personne n'aime Dati c'est un fait et je ne vais pas la défendre mais je trouve odieux de dire que sa grossesse vienne d'une tournante.
    Cela ne m'étonne pas que Claire Strime, lui, aime car il est le plus beau spécimen du républicain de gôôche hyper réac qui se trouve progressiste à taper sur les toutes les minorités opprimées. Elles n'ont qu'à s'"assimiler" après tout comme dit Hortefeux!
    On n'est pas sortis de l'auberge avec cette gauche antimusulmane à fond

  45. jennifer dit :

    Tiens JM n'a rien contre les lesbiennes mais...
    C'est comme le mec qui n'est pas raciste mais...

  46. jennifer dit :

    Lamentable d'entendre JM parler du viol et des tournantes. Pôôôvre JM. Je pense que son cas est désespéré!

  47. jennifer dit :

    TIV
    Je vous cite
    "aussi radical et polémique que soient les propos de JM (qui restent soumises à une logique rationnelle et argumentée, contrairement à certaines déclarations de haine, par exemple envers le socialisme et l’Islam, et ce malgré l’emploi il est vrai, de formules quelques peu malheureuses. Doux euphémisme pour évoquer les insultes), il n’est pas à mon avis pertinent d’agiter le spectre de la censure," Relisez le blog personne ne parle de censurer JM. C'est sa parano qui parle quand il crie ainsi au loup. Mais on en a marre de ses insultes et je ne crois pas comme vous dites qu'il raisonne et argumente quand il nous traite de lobotomisés et tient des propos constamment sexistes.

  48. zihem à brainless dit :

    nota : brainless, c'est zennifer bien entendu...

    ça commence à me gonfler cette légende des tournantes!
    vous ne vous souvenez pas de l'affaire de juan les pins ou quoi, il doit y avoir 3 ou 4 ans?!
    très révélatrice pourtant.
    cette fille consentante, oui consentante, avait fait croire à un viol collectif (oui, communiste le viol!) pour pouvoir s'acheter un tailleur Vuitton je crois, de mémoire : du genre le truc à 3000 euros!
    et je précise que les soi disant violeurs étaient bordelais, militants Lcr, et non musulmans, et que la fille était d'origine tunisienne et militante au MPFL (mouvement pour les femelles en liberté).
    ce qui là aussi en dit long sur tous ces gens.
    comprenne qui pourra...
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