16juil 08

 

Danger. La crise financière déroule ses anneaux et franchit par pallier des niveaux élevés de contagion. Dorénavant le pire est en vue. Pendant ce temps au Sénat continue la deuxième lecture de la réforme constitutionnelle. Je fais nombre. Les collègues feraillent sur fond de grosses manœuvres présidentielles pour enfoncer un coin décisif dans le pauvre dispositif de l’opposition de gauche.

Le premier effet de la crise est que la cascade des faillites répand du papier pourri dans tous les bilans d’entreprises. Cette contamination menace l’existence de toutes sortes de firmes jusqu’aux plus improbables. Surtout quand elle s’ajoute, côté production réelle, d’une part aux effets de l’envolée des prix des matières premières d’autre part à la raréfaction du crédit qui diminue les clients. Etc. Ca devient d’un classique pour école de formation de base de militants socialistes. De compartiment en compartiment, de pays en pays, l’onde de choc touche tout. Et pendant ce temps les gouvernements n’ont aucune intention de prendre des mesures à contre cycle pour atténuer l’impact. La guerre au déficit des comptes publics provoque des plans de rigueur terrible. En France on connaît ça. On est en plein dedans. Pas seulement par les restrictions de crédit de fonctionnement et d’investissement. Mais aussi par l’aggravation de l’appauvrissement de l’Etat à coup de faveurs fiscales (dont 73 milliards de niches fiscales) aux gros contributeurs et de baisse de cotisations sociales (- 41 milliards) payée par le budget de l’Etat (+12% par an !) Et voila le tour des collectivités locales, qui accomplissent 73 % de l’investissement public et se trouvent être le premier investisseur (et de très loin) du pays. Quels moteurs alors pour la croissance ? Récapitulons. Pas l’Europe puisqu’elle ne peut pas emprunter. Pas le crédit puisque la BCE le raréfie. Pas l’Etat puisqu’il contracte ses dépenses. Pas les particuliers parce qu’ils gagnent moins et bientôt encore moins tout en travaillant plus grâce à la loi temps de travail dont le débat commence demain au Sénat ! Le pays va donc vers l’état de choc. Les libéraux l’intègrent à leur stratégie de combat (du moins tant qu’ils peuvent). Ils en tireront argument pour appuyer à fond sur l’accélérateur anti-Etat, anti redistribution. Ils invoqueront l’épouvantail du déficit, valoriseront l’effort individuel, désigneront des boucs émissaires à la vindicte publique (chômeurs, immigrés, jeunes, Al Quaïda, l’Iran, et ainsi de suite). On connaît le registre. Côté sociaux démocrates c’est l’état de sidération. Que faire ? Ils avaient épousé le marché invincible, la concurrence libre et non faussée et tout le reste du catéchisme des « modernes ». Que faire si rien ne se passe comme annoncé mais au contraire tout à rebours ? « Une meilleure redistribution des richesses » ? Lesquelles ? Deux pays sont déjà en récession. Que faut-il y « mieux » y redistribuer ? Et meilleur que quoi ? Meilleure est un superlatif de bon. La redistribution est bonne et on veut qu’elle soit meilleure ? Quelle foutaise ! Cette foutaise est pourtant dans toutes les contributions ou presque du congrès socialiste. Cela signifie qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’il faut faire face à la crise qui va déferler. Comme les dinosaures, parait-il, la gravité du moment va mettre beaucoup de temps pour arriver jusqu’à leur cerveau. Pour l’instant ce que l’on entend est de la médecine cafardeuse : « le gouvernement doit dire la vérité », les mesures contre le déficit doivent être équilibrées et bla bla bla bla. Si ni les uns ni les autres ne savent que faire d’autre que ce qu’ils font déjà alors le scénario latino américain de l’effondrement est en vue.

LA CONSTITUTION AU SENAT

 

 

 

Après avoir eu la douleur de constater que ma note à propos de la tribune officielle du quatorze juillet sur ce blog n’a pas été comprise par plusieurs lecteurs qui ont réellement cru lire une chronique mondaine (« au lieu de se préoccuper de vrais problèmes gna gni gna gna »), je renonce à l’allégorie et au deuxième degré, tant que je n’ai pas fait de progrès dans l’art d’écrire dans un humour plus ostensible et surligné (rires). Je vous crépis donc à la grosse truelle mon commentaire sur la réforme constitutionnelle. J’en ai besoin pour me passer les nerfs. Car ce diable de Sarkozy est en train de bien enfumer son monde. Il est à peu près acquis qu’il a réussi à faire croire que sa réforme augmentait les droits du parlement. Nous ne sommes pas arrivés du tout à faire comprendre que ce n’était pas le cas mais qu’au contraire le caractère présidentiel du régime s’aggravait. Mais dans la foulée la majorité éternelle du Sénat a été bétonnée. Et pour terminer le tableau, à l’ occasion d’une interview surprise dans « le monde », le président annonce une réforme de l’organisation des collectivités locales. On se doute que ce n’est pas pour défavoriser la droite. Bref, les socialistes sont dos au mur. Et tout le monde s’en moque ! D’abord parce que c’est l’été et ensuite parce que les mâchicoulis de l’organisation des territoires et de la décentralisation n’excitent personne à part ceux qui en vivent. Au passage Sarkozy nous pique notre bagage accompagné du PRG. Autant de pagaille supplémentaire à gauche ! Et ça juste au moment où des naïfs du congrès du PS écrivent « oui au centre gauche ! » dans leurs contributions audacieuses … Voyons donc en quelques points les articles les plus médiatisés de la réforme. Numéro un, l’encadrement du pouvoir présidentiel de nomination. Cet argument a tourné en boucle. Qu’en est-il ? : les commissions compétentes de chaque assemblée devront donner un avis public sur les projets de nominations importantes. Mais elles ne pourront s’opposer à une nomination que par un vote négatif de 3/5 de leurs membres (à l’assemblée et au sénat). C’est quasi impossible car cela supposerait un désaccord global de la majorité parlementaire avec le président. Pas la peine d’évoquer l’exemple américain. Ca n’a rien à voir. La bas, chaque nomination présidentielle doit être confirmée par un vote positif de la majorité du Sénat. Chez nous en fait il suffira donc de deux cinquième d’approbation plus une voix pour qu’un avis favorable soit acquis. Deuxième exemple, la prétendue maîtrise par les assemblées de leur ordre du jour. Ce sera très, très relatif. Car le gouvernement conserve la priorité 2 semaines de séance sur 4. Ce verrou a même été renforcé par rapport au texte initial du gouvernement, puisque les textes transmis par l’autre assemblée depuis au moins 6 semaines seront mécaniquement prioritaires, ce qui permettra de fait au gouvernement de disposer de la priorité jusqu’au ¾ des semaines de séance, voire plus.. Comme maitrise parlementaire on fait mieux. Même enfumage à propos du renforcement des pouvoirs des commissions. En réalité il se fait au détriment de l’assemblée plénière. Car cette disposition se traduit par la discussion en séance sur le texte tel qu’il sort de la commission et non plus sur celui du gouvernement. Conséquence le débat n’a plus lieu en séance où tous les parlementaires peuvent participer. La preuve est l’encadrement prévu pour le droit d’amendement de chaque parlementaire. Il s’exercera désormais « dans les conditions fixées par les règlements des assemblées et dans le cadre déterminé par une loi organique ». Alors que jusque là le droit d’amendement était reconnu de manière absolue à chaque membre du parlement par la Constitution (article 44). Voyons à présent la très sensible et très spectaculaire annonce de la limitation des pouvoirs spéciaux du président (article 16) en cas de crise majeure. En fait la seule limite prévue est que le conseil constitutionnel puisse vérifier au bout de 30 jours d’exercice des pouvoirs spéciaux si les conditions qui ont justifié leur utilisation sont toujours réunies. Or, aujourd’hui la constitution n’excluait pas ce contrôle avant 30 jours… Rien ne l’empêchait. La nouveauté c’est donc qu’est en fait reconnu une sorte de droit de dictature personnelle pendant 30 jours sans aucun contrôle ni recours …

Je n’ai pas l’intention de passer en revue tous les points de cette réforme. Je veux juste montrer par quelques exemples ce que contiennent réellement plusieurs des points les plus vantés de ce texte. Je ne peux finir sans évoquer le mode de scriutin de l’assemblée dans la quelle je siège. Il a été bétonné. En effet, alors que le projet du gouvernement prévoyait que désormais le sénat représente les collectivités territoriales de la République « en tenant compte de leur population », cette mention a été abandonnée. Ainsi a été vérouillée toute évolution du mode de scrutin sénatorial en faveur d’une plus grande représentativité de la population. Pire l’introduction baroque dans la Constitution du nombre maximum de députés et de sénateurs, va encore limiter les possibilités de rééquilibrage du nombre de parlementaires par départements en fonction des évolutions de population.

Demain commence la discussion de la loi sur le temps de travail. Ca va être rude.


66 commentaires à “”
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  1. Jm dit :

    Dites nous cher Jean-Luc, pourquoi personne vous y compris n'ose employer les VRAIS MOTS, puisque nous sommes sortis du champs politique conventionnel n'est ce pas?
    Les voici en 2 points :

    1. Tentative de coup d'Etat de la part d'un homme malsain et dangereux méprisant la République la Démocratie et les Peuples.

    2. Il en va de l'honneur de la France et du bien être du Peuple français d'écarter cet homme du pouvoir.

    Bon courage à vous, au cas où...

  2. Denis Collin dit :

    Eh oui, Jean-Luc. La politique des sociaux démocrates (donc du PS) est de la "foutaise". Enfin, non pas de la foutaise, cher Jean-Luc, mais une politique capitaliste comme celle de Sarkozy. Si on compte sur les sociaux-démocrates pour s'opposer à Sarkozy et aux plans du capital financier, alors là oui c'est de la foutaise. Mais la foutaise, presque tous l'ont votée il y a un mois, la foutaise, c'est la "déclaration de principes" adoptée le 15 juin. Pourquoi la prétendue gauche du PS l'a-t-elle soigneusement bouclée sur cette "foutaise"-là?

    Ce qu'on va payer maintenant, c'est la déréglementation totale des marchés financiers. Qui peut me rappeler quel gouvernement et quel ministre a attaché son nom à cette déréglementation en France? Ah, oui, bon sang, mais c'est bien sûr, souvenez-vous, c"était en 1989 et c'était Pierre Bérégovoy qui avait décidé de faire de la France l'éclaireur de l'Europe en matière d'ultra-libéralisme.

    Sarkozy n'est pas un diable, mon cher Jean-Luc. Les diableries de Sarkozy ne marchent que parce que les chefs socialistes lui déroulent le tapis et n'ont cessé de le soutenir depuis qu'il est élu (la loi sur les universités, le traité de Lisbonne et quelques autres de la même farine et maintenant les palinodies des éminences décrépies qui en appellent à Sarkozy pour qu'il leur permette de voter la réforme des institutions (cf. Lang).

    Tout cela donne la nausée.

  3. Bella dit :

    J'espère que Mélenchon n'emploiera jamais les Vrais mots de Jm...il risquerait de passer pour un débile parano, à court d'arguments politiques et serait la risée de toute la France. Pauvre Jm !
    On peut critiquer Sarko, critiquer ses réformes, sa vision sans pour autant tomber dans la caricature la plus grossière. Car l'effet produit est souvent l'inverse : la preuve Jm passe pour un illuminé. Alors M. Mélenchon, employez vos mots qui font très vrais pour ceux qui cherchent à comprendre.

  4. H2 dit :

    Merci M.Mélenchon pour ce texte clair et parfaitement concis.
    Il faut avouer que je ne connais pas bien les rouages de la démocratie dans laquelle je suis naît. Je ne doute pas que 99, 9 % des Français-ses ne sont pas dans ce cas là.

    Est-ce une impression où les gens se foutent de ce qui va leur arriver.
    Mais sont -ils seulement au courant ? Mais que fait TF1 Multiprésence ?(rire)

    Ce passage fait bien évidemment froid dans le dos :

    " limitation des pouvoirs spéciaux du président (article 16) en cas de crise majeure.
    En fait la seule limite prévue est que le conseil constitutionnel puisse vérifier au bout de 30 jours d’exercice des pouvoirs spéciaux si les conditions qui ont justifié leur utilisation sont toujours réunies. Or, aujourd’hui la constitution n’excluait pas ce contrôle avant 30 jours… Rien ne l’empêchait. La nouveauté c’est donc qu’est en fait reconnu une sorte de droit de dictature personnelle pendant 30 jours sans aucun contrôle ni recours …"

  5. JM dit :

    Illuminé moi Bella?

    Cultivez vous un peu enfin, sortez des chemins balisés de la bien-pensance bourgeoise et lâche...
    Pourquoi ne lisez vous pas le dernier Klein par exemple, il a l'air clairement affirmatif sur LA tendance dont NS est une des plus "belles" expressions? Ou Todd? Ou Ziegler?
    Enfin, de ces gens brillants et indépendants, qui osent appeler les choses par leur nom!

    Et informez vous tant que vous y êtes sur les conséquences réelles de la réforme constitutionelle en termes de contrôle des pouvoirs, que Jean-Luc Mélenchon n'ose pas nommer de son vrai nom : coup d'Etat de l'intérieur!

    Inconséquent votre post! :(

  6. H2 dit :

    @Bella

    "qui font très vrais " ? Vous avez dit que M.Melenchon utilisait des mots " qui font très vrais " ?

    « Il ne s’agit plus d’imitation, ni de redoublement, ni même de parodie, mais d’une substitution au réel des signes du réel, c’est-à-dire d’une opération de dissuasion de tout processus réel par son double opératoire, machine signalétique métastable, programmatique, impeccable, qui offre tous les signes du réel et en court-circuite toutes les péripéties. »

    Source : Jean Baudrillard, Simulacres et Simulation, Galilée, 1981.

    " Un spectateur que l'on invite à arpenter le chemin au travers du réseau de simulacres qui constitue son univers (ciné, TV, vidéo, Internet etc.) avec, pour seule chance de survie et seule chance d'aboutir, la croyance intime qu'il peut être autre chose qu'une entité programmable, et clamer ainsi son humanité."

    http://www.matrix-happening.net/le_happening/le_desert_de_reel.htm

  7. JM dit :

    Et pour rebondir sur les très belles citations de H2, celle ci de Laurent Solly, dont Bella connait peut être le rôle majeur dans le coup d'Etat de l'intérieur en cours e déploiement :

    "La réalité n'a aucune importance, il n'y a que la perception qui compte".

    Bella, réveillez vous, je vous asssure...

  8. H2 dit :

    "Dans un article du New York Times publié quelques jours avant l’élection présidentielle de 2004, Ron Suskind, qui fut, de 1993 à 2000, éditorialiste au Wall Street Journal et auteur de plusieurs enquêtes sur la communication de la Maison Blanche depuis 2000, révéla les termes d’une conversation qu’il avait eue, au cours de l’été 2002, avec un conseiller de M. George W. Bush : « Il m’a dit que les gens comme moi faisaient partie de ces types “appartenant à ce que nous appelons la communauté réalité” [the reality-based community] : “Vous croyez que les solutions émergent de votre judicieuse analyse de la réalité observable.” J’ai acquiescé et murmuré quelque chose sur les principes des Lumières et l’empirisme. Il me coupa : “Ce n’est plus de cette manière que le monde marche réellement. Nous sommes un empire maintenant, poursuivit-il, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire. (...) Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons”. "

    Sources :(1) Ron Suskind, « Without a doubt : Faith, certainty and the presidency of George W. Bush », The New York Times, 17 octobre 2004.

  9. jean-mamhoud dit :

    je suis en train de lire "la stratégie du choc" de Naomi Klein et vos propos cher Jean-Luc Mélenchon reflètent hélas la même mécanique... history repeating
    tous les éléments seront prochainement en place pour que cela arrive à nouveau, ici et maintenant...

  10. Rouget Nordiste dit :

    Alerte, avis à la population : l'administration Bushiste octroye 48 milliards de dollars pour combattre les épidémies dans le monde !
    Encore un coup du grand capital pour posséder les petits !
    Et surtout que l'Europe, souveraine, n'emboîte pas le pas à ce délire charité-chrétienne-capitaliste.
    Essayons de préserver notre agriculture franco-française, nos marins-pêcheurs, notre pouvoir d'achat surtout, avant de s'occuper du sida et de la malaria en Afrique, non ? C'est beaucoup plus important, je crois.

  11. Tiago_Jaïme dit :

    Hors sujet je vais être...Mais je viens de voir Jean-Luc Mélenchon sur LCP à propos du cambriolage de SR. Sur le fond j'attendais cette déclaration du PS. Au delà de l'accusation de Ségolène, il y a la réalité de ce cambriolage avec semble t-il mise en scène de document (enfin je ne sais exactement). La candidate à la Présidence de la République qui, comme elle le dit souvent, a obtenu 17 millions de suffrages ne peut être victime de ce genre d'intimidations sans que soit déclenchée et annoncée une enquête aux plus haut niveaux dont le but est d'identifier les auteurs et de prendre les mesures pour que cela ne puisse plus se reproduire. Car on ne peut pas laisser SR seule avec des questions persistantes de "Qui et dans quel but ?" Je pensais à une déclaration des militants PS de Boulogne mais voilà qui a été mieux. Bravo Jean Luc !

    A regarder sans hésiter!

    http://www.dailymotion.com/video/x641uw_quand-melenchon-soutient-royal_newsl

  12. Belgo4.0 dit :

    Monsieur le Député, cher Camarade,

    tout d'abord merci pour les infos de mécanique constitutionnelle, ça n'est pas souvent dans les médias. Rien que ça devrait faire réfléchir.

    Ensuite, moi je vous demande de réfléchir sur la constante que représente ce "village Potemkine" constitutionnel que vous décrivez. Car en réalité il existe depuis 50 ans. Par exemple, la maitrise de l'ODJ des Assemblées par l'Exécutif, en réalité, via les Reglements.

    Dans la même veine, il est très étrange, dans un régime démocratique, de voir les Règlements des Assemblées soumis au Conseil Constitutionnel (en réalité la dernière juridiction politique depuis que la Cour de Sureté a été abolie). Vous me direz "oui mais sous la IIIe....", je vous répondrai que ce qui s'est passé sous la IIIe en matière de pouvoir législatif et de relations avec l'Exécutif est AUSSI très étrange...

    Badinter critique le caractère royal (heureusement qu'on y a échappé, à elle aussi...) d'un président couronné par sa réception par les Assemblées au Congres. Il dit que ça empeche l'alternance.
    Il proteste, mais il en a vécu, de ce systeme...et en plus il évoque "l'alternance", qui n'est qu'une reconnaissance et une francisation du systeme américain de démocratie confisquée...

    Que Badinter ait participé au Conseil Constitutionnel, qu'il se méfie de la royalification du Président, tout en rappelant la nécessité de "l'alternance" pour faire fonctionner un régime constitutionnel Potemkine qui joue de ressorts dissimulés dans la Constitution, ça ne devrait pas vous faire réfléchir ?

    Que cette habitude de ressorts inapparents joue ou semble jouer depuis la IIIe République, ça ne devrait pas donner à penser ? Parce qu'apres tout, vous avez le nez dans le guidon, vous le dites vous-même....

    Amitiés socialistes,
    "le Belge"

  13. 4 Août dit :

    @ JLM

    "je renonce à l’allégorie et au deuxième degré, tant que je n’ai pas fait de progrès dans l’art d’écrire dans un humour plus ostensible et surligné"

    Rassures-toi camarade, tu n'as pas de progrès à faire. C'est la "fabrique du crétin" qui a liquéfié les cerveaux, avec l'aide de TF1 !

  14. Bravo pour l'intervention télévisée !
    Intrusions répétées chez Ségolène Royal : Tout cela n’est-il pas bien étrange ?
    Voir en ligne : http://www.plumedepresse.com/spip.php?article527

  15. JM dit :

    MODERNE...

    J'aimerai m'étendre un peu sur ce terme qu'emploie Jean-Luc Mélenchon sur le mode du dénigrement, et qui pourtant pour moi a une réelle valeur philosophique et opérationnelle. Et j'en profite pour me faire plaisir un peu en alignant quelques lignes blahblah, au risque de me faire rabrouer par quelque blogueur anti-réflexion anti-modernité pro-récitations.

    J'ai employé ce terme pour répondre il y a quelques jours à des questions assez personnelles de la part de Max-Maxou.

    Tout d'abord, je tiens à écarter l'interprétation qu'en fait Jean-Luc et qui serait : "se réclamer de la modernité", comme le font par exemple les neo-fascistes (oui...) qui ont déjà largement pris le pouvoir en occident, afin d'asseoir leur déploiement sur des bases apparemment vertueuses.

    Dans ce cadre, l'emploie des mots "moderne", "moderniser", "évoluer" n'a pas plus de valeur que l'emploi du terme socialisme dans l'expression "National socialisme" ou celui de République dans "République Démocratique d'Allemagne", si vous voyez ce que je veux dire par là.
    Juste un terme à connotation positive employé à des fins extrêmement négatives.

    Que signifie pour moi être moderne en 2008, et pourquoi est-ce si important?

    Pour rester succinct, cela signifie avoir intégré dans ses schémas mentaux, qui servent à analyser les situations et à dégager des pistes d'action, ce qui est structurant et se différencie des schémas du passé.

    Ces "choses modernes" sont multiples.
    Pour ce qui regarde l'économie la politique et l'organisation sociale, les trois axes primordiaux je crois, je vais me contenter d'en énumérer quelques unes, sans développer en quoi elles sont modernes et éminemment structurantes à mon avis. A charge pour les plus curieux de glaner sur le net ou dans des livres les informations nécessaires pour comprendre.

    Je précise avant cette énumération non exhaustive de quelques axes de modernité que bien entendu, certains utilisent ces notions sans les mettre en pratique.

    Par exemple, quand Royal parle de Participation, c'est un leurre car rien de ce qui dans les processus participatifs est réellement novateur n'est appliqué ; celà signifierait en effet qu'elle accepte de remettre en question son schéma de pensée hiérarchique figé de type purement Top-Down, et surtout qu'elle et les caciques bien nourris qui l'entourent acceptent de perdre un peu de leur main mise sur le pouvoir de décider et de faire au bénéfice de l'intelligence collective et du bien être collectif (inacceptable pour ce genre de personne de facto archaïque et bouffie d'ambition).

    Quand, autre exemple, dans une collectivité territoriale des chefs de service emploient car c'est la mode et qu'on leur en a parlé en haut lieu, emploient donc l'expression "il faut travailler en transversal, il faut mettre en place des processus transversaux", bien entendu pour la plupart ils n'ont pas compris de quoi il s'agissait, mais surtout si par hasard celà commence à se faire aux niveaux n-x, ces mêmes chefs de service condamneront ces pratiques. Une fois de plus ce sont des termes employés-répétés sans que les schémas mentaux aient été modernisés, et l'organisation d'accueil modifiée pour tirer bénéfice de ces changements.

    Je soutiens donc qu'il est impossible d'être moderne sans avoir intégré au plus profond de ses analyses et propositions notamment ceci, qui vient des sciences dures et des sciences sociales :

    Internet paradigme d'organisation VS modèle d'organisation "20e siècle" (oui?)
    Internet media VS media de masse
    Participation VS représentation
    Transversalité VS verticalité
    Régulation par allers retours d'information entre "pôles" VS régulation par le haut
    Ensemble aux frontières clairement délimitées VS ensemble aux frontières floues
    Réseau VS pyramide
    Flexibilité VS rigidité
    Incertitude VS déterminisme
    Communautés en ligne VS communautés de territoire physique
    et une bonne vingtaine d'autres choses.

    Pour finir, je crois que ces notions résolument modernes accompagneront la solution pour sortir de l'impasse dans laquelle nous sommes.
    La question terrible devient alors : pendant combien de temps les soi-disant Représentants en place le resteront-ils en refusant ou ignorant ces notions essentielles, et la stratégie de rupture qu'elles impliquent, alors qu'il y a urgence?

    Je pense qu'une solution pour évoluer dans ses représentations mentales pourrait consister à déjà s'intéresser à la manière dont certaines entreprises à des fins d'efficacité ont utilisé pleinement les possibilités offertes par les flux d'information pour se réorganiser ces 10 dernières années. Un angle d'approche des plus faciles à comprendre pourrait être le champ de l'innovation et la R&D...

  16. Claire Strime dit :

    vous vous souvenez de B.Tapie, icône des années Mitterrand et toujours membre du PRG après en avoir été président (ceux dont on achète les voix):

    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/07/17/01002-20080717ARTFIG00344-bayrou-accuse-sarkozy-d-avoir-protege-tapie-.php

  17. 4 Août dit :

    J'aime ce résumé du programme sarkosique que nous fait JLM:

    "Quels moteurs alors pour la croissance ? Récapitulons. Pas l’Europe puisqu’elle ne peut pas emprunter. Pas le crédit puisque la BCE le raréfie. Pas l’Etat puisqu’il contracte ses dépenses. Pas les particuliers parce qu’ils gagnent moins et bientôt encore moins tout en travaillant plus grâce à la loi temps de travail dont le débat commence demain au Sénat ! Le pays va donc vers l’état de choc. Les libéraux l’intègrent à leur stratégie de combat (du moins tant qu’ils peuvent). Ils en tireront argument pour appuyer à fond sur l’accélérateur anti-état, anti redistribution. Ils invoqueront l’épouvantail du déficit, valoriseront l’effort individuel, désigneront des boucs émissaires à la vindicte publique (chômeurs, immigrés, jeunes, al qu’Aïda, l’Iran, et ainsi de suite). On connaît le registre."

  18. Claire Strime dit :

    la LCR-NPA chasse les trotskystes:

    "LA DIRECTION DE LA LCR FAIT SON TRI : ELLE VEUT
    MAINTENANT EXCLURE TOUS LES MILITANTS CRI DU NPA !

    ELLE A ADRESSÉ LE 8 JUILLET À SES MILITANTS
    UNE CIRCULAIRE INTERNE EN CE SENS !

    COMMENT CONSTRUIRE UN NPA DÉMOCRATIQUE ET PLURALISTE
    EN COMMENÇANT PAR EXCLURE UNE DE SES COMPOSANTES ?"

    (d'après le groupe CRI)

  19. Claire Strime dit :

    Une prose qui rappellera leur jeunesse à certain(e)s (et en plus ils visent très juste!):

    "Nous parlons également du “ micro-appareil ” de la LCR pour désigner la position sociale d’une partie de ses dirigeants et cadres qui participent aux appareils syndicaux, non parce qu’ils défendraient des positions révolutionnaires et auraient sur cette base gagné la confiance d’une majorité d’adhérents, mais au contraire parce qu’ils ont renoncé depuis longtemps à défendre des positions révolutionnaires dans les syndicats et accepté sur cette base des “ accords ” avec les authentiques réformistes. C’est le cas dans différents syndicats, mais l’exemple le plus frappant (quand on connaît le poids des enseignants dans la LCR) est celui de la FSU, la principale fédération de fonctionnaires du pays, dirigée par un appareil bureaucratique issu du stalinisme ; en effet, des responsables nationaux et cadres de la LCR co-dirigent directement cette fédération et ses syndicats à tous les niveaux, à travers la tendance École émancipée — et malgré l’opposition interne pour le moment impuissante d’un certain nombre de militants révolutionnaires de la LCR, y compris quelques dirigeants.

    Quant aux méthodes “ bureaucratiques ” dont nous parlons, nous n’avons pas besoin de faire un dessin : par sa circulaire appelant à notre exclusion, la direction de la LCR montre elle-même à quel point elle y est rompue !

    Pour toutes ces raisons, nous avons donc, en effet, écrit explicitement que nous n’avions “ aucune illusion ” à l’égard de la direction de la LCR en tant que telle. Mais là encore : et alors ? Quand elle a lancé le projet de NPA, la LCR n’a pas mis comme condition pour y participer qu’il faille avoir des illusions à son égard ! Elle n’a pas mis comme condition qu’il ne faille pas la considérer comme centriste droitière ! Elle n’a pas exigé que l’on s’incline à ses pieds en lui décernant des palmes académiques de la révolution !

    Au contraire, elle a annoncé qu’elle comptait se dissoudre. Elle a prétendu qu’elle voulait rassembler largement tous les anticapitalistes et les révolutionnaires, “ dépasser les vieilles querelles ” et voir si et comment il était possible d’avancer collectivement vers un nouveau parti… Dès lors, il est inadmissible que, près d’un an après que le Groupe CRI eut déclaré son accord avec le projet et quatre mois après le lancement des comités, la direction de la LCR lui interdise soudain le droit de continuer à participer à ce processus… sous prétexte qu’il a osé critiquer jusqu’à présent une organisation de toute façon appelée à disparaître !

    Par contre, quand c’est Clémentine Autain qui critique la LCR… elle est conviée à rejoindre le NPA !

    Mais l’interdiction de la critiquer que la direction de la LCR voudrait imposer est en fait à géométrie variable : quand Clémentine Autain, la médiatique ex-adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanoë (et qui a soutenu sa liste en mars dernier), commet avec quelques autres petits bourgeois réformistes bon teint une tribune dans Le Monde où elle critique elle aussi (quoique par la droite) le projet de la LCR, allant jusqu’à mettre en doute sa “ sincérité ”… la direction de la LCR lui répond immédiatement (dans Le Monde du 7 juin), non seulement en acceptant de débattre avec elle, mais en outre en lui proposant de “ participer au processus ” et en l’invitant comme “ personnalité ” à la réunion nationale, bref en lui déployant le tapis rose. Nous n’en demandions pas tant, mais force est de constater que c’est deux poids, deux mesures ! Certes, Clémentine Autain n’a pas commis le crime de caractériser la LCR comme “ centriste droitière cristallisée ”… Mais les militants CRI, eux, n’ont pas été adjoints au maire de Paris de 2001 à 2008, ils ne sont pas à ce titre co-responsables de la politique bourgeoise menée par ce possible futur chef du PS ! Du point de vue de l’anticapitalisme, qu’est-ce qui est plus grave ?

    Or nous en arrivons là à l’un des problèmes politiques de fond dont nous aurions justement voulu discuter démocratiquement dans le cadre du processus NPA et dont il faudra bien de toute façon discuter : dans le “ projet ” de la LCR pour le NPA, qu’en est-il de l’indépendance par rapport aux institutions ? La question se pose car, selon l’appel du congrès de la LCR, il s’agit de construire “ un parti en rupture avec le capitalisme et les institutions de la classe dominante ”, mais dans l’appel issu de la réunion nationale des 28-29 juin, cette idée n’apparaît plus… Or, entretemps, justement dans sa tribune du Monde le 7 juin où elle répond à Clémentine Autain et ses amis, la direction de la LCR tente de les convaincre de venir au NPA en leur donnant des “ gages ” politiques et en soulignant tout particulièrement que “ la LCR (est) prête à soutenir une expérience gouvernementale qui inverserait le cours néolibéral des politiques dans la perspective d’une sortie du capitalisme ” ! Autrement dit, la direction de la LCR, qui proteste avec indignation quand on la qualifie d’opportuniste, reconnaît pourtant qu’elle est prête à soutenir un gouvernement qui accepterait le cadre de l’État bourgeois et mènerait par exemple une politique néo-keynésienne, donc parfaitement capitaliste, tout en promettant de sortir du capitalisme… plus tard (“ perspective ” des calendes grecques ?)…

    Un débat de fond : peut-on “ sortir du capitalisme ” sans sortir des institutions bourgeoises ?

    Pourtant, faut-il rappeler l’expérience du gouvernement PS-PCF de 1981 en France, dont le programme affichait exactement cette orientation, quoique en plus radical (cf. le programme commun de la gauche des années 1970) ? Faut-il rappeler l’“ expérience ” en cours du gouvernement de Lula au Brésil, élu sur un programme “ anti-libéral ” depuis 2003, appliquant en fait (c’est inévitable quand on refuse de rompre immédiatement avec le capitalisme) une politique néolibérale dictée par les capitalistes et les propriétairs fonciers… et auquel un dirigeant de ce qui était à l’époque la section-sœur de la LCR au Brésil a justement pu participer pendant des années sans être exclu de la “ IVe Internationale-Secrétariat Unifié ” et sans que la LCR le dénonce une seule fois publiquement ? Faut-il rappeler l’expérience du Parti de la Refondation Communiste au PRC, issu du stalinisme, et où la section-sœur de la LCR, Sinistra Critica, constituait une fraction ? Le PRC a accepté de soutenir le premier gouvernement de “ centre-gauche ” de Prodi, avant de participer directement au second, alors que la prétendue “ inversion du cours néolibéral ” qui était promise aux travailleurs s’est bien vite confirmée être une totale supercherie ; et cela n’a pas empêché les parlementaires de Sinistra Critica d’apporter leur “ soutien critique ”, mais soutien quand même, à ce gouvernement Prodi, capitaliste et néolibéral, pendant la plus grande partie de son existence (votes des budgets, y compris le budget militaire finançant l’intervention de l’impérialisme italien en Afghanistan, et de la plupart des lois).

    Serait-ce donc pour éviter certaines discussions de fond que la direction LCR veut exclure le Groupe CRI du processus NPA en invoquant elle-même comme principal “ argument ” les critiques dont elle fait l’objet de sa part ? En tout cas, il est vraiment paradoxal qu’une organisation nationale de cette importance, lançant un projet ouvert de construction d’un nouveau parti et venant de réussir globalement (quoique avec des méthodes contestables [3]) la première réunion nationale des comités NPA… craigne tellement un groupe aussi petit ! Une direction qui voudrait réellement regrouper “ tous les anticapitalistes et révolutionnaires ” et qui aurait confiance dans ses propres idées devrait se dire qu’elle n’aurait pas de mal soit à convaincre progressivement les militants des petits groupes, soit à les laisser s’isoler eux-mêmes dans leurs comités NPA, face à la puissance de ses propres idées démocratiquement défendues…

    Cependant, il est peu probable que, en excluant des révolutionnaires et en faisant tous ses efforts pour convaincre des petits bourgeois occupant des postes exécutifs dans les institutions de la bourgeoisie, la direction de la LCR puisse empêcher les discussions de fond."

  20. H2 dit :

    @4 Août

    "Si ni les uns ni les autres ne savent que faire d’autre que ce qu’ils font déjà alors le scénario latino américain de l’effondrement est en vue."

    Pas mal ce passage aussi, non ?

    Préparez vos casseroles et vos idées avant de les voir partir en hélicoptères dans quelques paradis fiscal...

  21. Claire Strime dit :

    Bon, ça aussi c'est important:

    ".
    Gaz : l'Etat pourrait "ajuster" les tarifs
    Source : AFP
    17/07/2008 | Mise à jour : 11:56 | Commentaires 1.
    L'Etat pourrait "ajuster" les tarifs du gaz compte tenu des prix du pétrole, a déclaré aujourd'hui la ministre de l'Economie Christine Lagarde en visitant le centre de recherche du nouveau groupe GDF Suez à Saint-Denis."

  22. omer dit :

    Tenez bon Monsieur Mélenchon !
    Je vote depuis près de 50 ans pour le Ps, parfois en soupirant...
    Mais si la réforme Sarko qui est manifestement un P.A.C., comme on dit dans l'armée, passe grâce au vote d'un ou plusieurs sénateurs ou députés socialistes, je crois bien que je déchirerais ma carte d'électeur...
    Trop c'est trop.
    La Démocratie et la République sont en danger.

  23. JM dit :

    Merci pour tous Claire.

    Tout ce qui peut contribuer à écarter le plus de gens possibles de ces extrémistes irresponsables et dangereux qui noyautent ce NPA/LCR, prétendant substituer un cancer à un autre cancer "pour le bien des travailleurs" (?), est BIENVENU!

  24. JM dit :

    Je tiens à faire connaitre à tous cette personne, Florence Meichel, que je n'ai jamais rencontrée, mais qui fait parie de cette société civile impliquée et de qualité qui fait plus que la très grande majorité des politiques actuels pour sauver ce qui peut encore l'être!

    http://florencemeichel.blogspot.com/2008/07/un-tiping-point-pour-certains-web.html

    Comme vous l'avez sans doute remarqué en lisant ce blog, je suis très préoccupée (façon diplomatique de dire les choses) par les abus de pouvoirs de nombreux gouvernements dans le monde qui franchissent “allègrement la ligne rouge des droits de l’Homme” sous couvert de lutte anti-terroriste et de sécurité nationale (...)

  25. H2 dit :

    @ Claire Strime

    " Le président du MoDem a aussi dénoncé le fait qu'on ait «écarté la justice». Dans son collimateur : le tribunal arbitral qui a condamné le CDR (Consortium de réalisation, qui gère le passif du Crédit Lyonnais) à verser 285 millions d'euros à Bernard Tapie qu'il qualifie de «blague». Selon lui, il a été mis en place «pour éviter la décision de justice dont on savait qu'elle serait défavorable à Bernard Tapie». «On a voulu mettre en place des arbitres lourdement dédommagés» car «les plus hautes autorités du pays avaient décidé ainsi de protéger cette personne», a martelé François Bayrou, évoquant les juristes composant ce tribunal. Interrogé sur le «préjudice moral» dont Bernard Tapie a obtenu réparation, le président du MoDem, très remonté, a assené : «ça me donne envie de casser cette table devant laquelle on est». Et d'ajouter, ironique : «on donne 45 millions d'euros à Bernard Tapie pour préjudice moral, il suffit de regarder le pedigree de Tapie pour avoir une idée de ce que “moral” signifie.

    Apparemment pas décidé à ce que les choses en restent là, le président du MoDem a réclamé la création d'une commission d'enquête parlementaire «qui accepte d'aller regarder quel est l'enchaînement de décisions qui a conduit à écarter la justice et à la remplacer par des arbitres entre guillemets".

    Casser la table (de la loi ?) ça se dit comment déjà ? Tabula Rasa ?

    Bon, et bien ce qui est frappant dans cette histoire c'est que M.Hollande se taise sur la question. Le PS aurait -il quelque chose à se reprocher envers M.Tapie ?

    Je ne suis pas dupe de M.Bayrou politiquement parlant, mais je dois dire qu'il est tout de même assez étonnant.
    Il dit certaines choses qui doit être dite.

    Le silence de la majorité du PS en devient encore plus assourdissant. Mais nous ne sommes plus à attendre quoi que ce soit de cette direction comique qui devient de plus en plus pathétique au fur et à mesure des jours qui se suivent et s'amoncèlent dans la vacuité.
    Stratégie d'évitement qui les perdra à long terme.

    Bon les choses sont claires maintenant

    Sarko aide Tapie parce qu'il est au PRG et qu'il a besoin des voix du PRG pour faire son Coup d'Etat Constitutionnel.

    Après la liquidation totale et la mise en faillite de la France, tout décidément se vend et s'achète.

    Sarko a amadoué le PRG en faisant passer la possibilité de créer un groupe à l'assemblée nationale de 25 à 15.
    Il est comme ça Sarko, il décide de changer les institutions en se rasant comme bon lui semble.
    Une irritation locale sans doute.

    Trop heureux, les membres du PRG vont à la soupe. Et les Français fileront 45 millions d'euros à l'Escroc National : Bernard Tapie

    Trop fort !

  26. Elodie dit :

    J'espère que ça ne passera pas.

    Les parlementaires socialistes voteront certes NON, mais ils avaient le droit impératif déjà de voter NON à la ratification du Traité de Lisbonne en février dernier, le nouveau nom de la Constitution européenne qu'on avait rejetée par référendum en mai 2005 !

    Ils ne l'ont pas fait, et ont ainsi poignardé la démocratie.

    On ne l'oubliera pas.

    http://www.levraidebat.com

  27. JM dit :

    Suite du post 24.

    Une autre forme d'interprétation de la LCR/NDA, et que je défendais avec d'autres ici notamment, est que ce truc ne sert qu'à désactiver les mécontentements en les cristallisant dans un appareil donné.

    D'où invitation chez Drucker par exemple...

    Ce qui rend ce pathétique BesaceNon dangereux, pour d'autres raisons.

    Quoi qu'il en soit, aucun respect à avoir pour cette mouvance et son petit chef : aligné collaborateur alibi stérilisateur
    OU
    intégriste révolutionnaire lobotomisé simpliste,
    il est nuisible.

    A la limite un peu de pitié pour les ados attardés ou non qui n'en ont pas compris la nature!

  28. JM dit :

    Tu sais H2, je n'apprécie pas Bayrou pour diverses raisons, mais je crois qu'il est parmi les plus intègres des leaders politiques : il a ce côté terroir et valeurs authentiques qui n'en font pas forcément dans tous les cas un adversaire pour ceux qui ont compris ce qu'il se passait actuellement.

  29. omer dit :

    "Bon les choses sont claires maintenant.
    Sarko aide Tapie parce qu’il est au PRG et qu’il a besoin des voix du PRG pour faire son Coup d’Etat Constitutionnel..."
    Tout à fait d'accord, et tout ça au creux des vacances, il y en a qui auront des surprises à la rentrée, mais il sera bien tard...

  30. JM dit :

    Hum, vu le Coup d'Etat de l'intérieur en préparation, et sa gravité, j'ose à peine donner cette info qui semble si loin des choses importantes.

    Et pourtant, que cette info est intéressante et dessine la fausse modernité qu'ILS veulent.

    http://www.cnetfrance.fr/news/musique/bruxelles-ouvre-les-droits-d-auteur-a-la-concurrence-39382339.htm

  31. Républicain & Démocrate dit :

    Jean-Luc, s'il vous plait, rapprochez vous d'autres politiques de tous bords, et menez une action d'éclat au sujet de ce vote lundi à versailles.

    Vous avez bien entendu compris la gravité de ce qu'il se passe.

  32. Claire Strime dit :

    "Danger. La crise financière déroule ses anneaux et franchi par pallier des niveaux élevés de contagion. Dorénavant le pire est en vue. Pendant ce temps au Sénat continue la deuxième lecture de la réforme constitutionnelle."(le Sénateur)

    ce truc là aurait pu tout aussi bien être écrit en 1934 (le sacndale du Crédit municipal de Bayonne, Stavisky et surtout la troisième république radicale et ses réseaux d'amitiés...).
    Les héritiers du parti radical d'avant-guerre sont toujours là, en 1 peu + décomposés, le PRG et son affairiste de service Tapie étant le dernier recours pour se moquer du peuple et tout ce qui s'en suit.
    Par ici les alliances avec le Modem ont bcp été critiquées, mais finalement les bons vieux alliés PRG de la gauche étaient sans doute encore moins présentables.

  33. Claire Strime dit :

    le licenciement de Siné m'a rappelé que Charlie Hebdo et Clearstream avaient le même avocat...
    P.Val grand donneur de leçons de morale universelle, n'est plus ni bête ni méchant quand il s'agit des'écraser devant la famille Sarkozy (bah on a les courtisans qu'on peut).

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41635

  34. Qu'on se le dise dit :

    le conseiller de l'Elysée me dit avec un large sourire:
    "Il a fallu qu'on insiste pour qu'ils portent plainte…"

    http://www.rue89.com/making-of/france3rue89-il-a-fallu-insister-pour-quils-portent-plainte

  35. asse42 dit :

    JM

    Je me rends compte que tu es un illuminé anarchiste. Car tout refuser en bloc est synonyme de désespérance mental et appellant à une sévère reprise en main chez un psy ou alors s'en aller errer sur les routes en invoquant la fin du monde qui est proche, la fin de l'espoir, le suicide collectif.
    Heureusement que nous, socialistes, nous portons un espoir nouveau de gouvernance démocratique qui ne peut être en l'état actuel que le passage appuyé à une démocratie participative qui inclue déjà les avancées connues à ce jour de participation citoyenne aux décisions collectives les concernant.
    Ségolène Royal parvient à mettre en place dans sa région des outils permettant de rapprocher la décision politique du peuple et c'est ce qu'on attend de l'avenir. Avec le budget participatif, les jurys citoyens, les RIP et débats participatifs, elle met en place dans sa région les instruments du futur pour l'avènement d'une VI ème république espérée.

  36. Claire Strime dit :

    "Heureusement que nous, socialistes, nous portons un espoir nouveau de gouvernance démocratique qui ne peut être en l’état actuel que le passage appuyé à une démocratie participative "(asse42)

    vas donc en causer aux margoulins du PRG, tu as 1 carnet de chèques assez fourni pour les convertir au ségolénisme de la traversée du désert?

  37. JM dit :

    Tu viens de me traiter d'anarchiste?

    Ne sois pas stupide, et ne m'insulte pas comme ça! Je t'insulte moi, petit con ignare de ce qu'est un processus participatif et surtout de ses conséquences vis à vis de l'exercice du pouvoir? :)

    Je ne suis pas anarchiste, évidemment. Il faudrait être cinglé pour défendre l'idée d'une auto-organisation sociale complète.
    Peut être dans 100000ans, si notre espèce survit, et si chaque individu est devenu suffisamment savant et sage pour intégrer le sens collectif dans ses actions individuelles.

    Évidemment ce que je viens d'écrire te passe au dessus de la tête, bêlant que tu es...

    Par contre je maintiens ce que j'ai écrit sur ta maîtresse et son marketing, sur sa responsabilité avec Hollande dans l'accession au pouvoir de qui tu sais, et auprès de laquelle tu peux aller chercher ton image récompense à présent.

    A jamais si tu veux bien.

  38. 4 Août dit :

    @ asse42

    Ségolène, c'est bien celle qui a avoué qu'elle ne croyait pas en son programme ?

    Asse42, on ne le répetera jamais assez: on ne peut pas être ouiouiste et se réclamer du socialisme.
    Relis le T"M"E et trouves-y quelque chose de social. (A part le "social" que les peuples sont tenus de fournir pour soutenir l'oligarchie financière, bien sûr !)

  39. 4 Août dit :

    Et me fais pas croire qu'elle aurait obtenu "le droit" de faire un référendum en France !

  40. 4 Août dit :

    Elle est comme les autres du P"S": elle a besoin du traité pour pouvoir exister... en la combattant !

  41. 4 Août dit :

    en LE combattant...

    Que se vayan todos !

  42. 4 Août dit :

    En 2012, comme c'est parti, on va encore avoir le choix entre le "oui avec vaseline", et le "oui à sec".

    STP, arrête avec ta Ségo !

  43. LAFERIO dit :

    Un tandem Bayrou-Mélenchon est-il possible?

    Je le crois car de nombreux points de convergence peuvent les unir en vue des prochaines échéances électorales. Ils partagent tous les deux des valeurs communes quelles soient démocratiques, humanistes, de justice sociale, de respect des droits de l'homme et des peuples pour n'en citer que quelques unes. Et que dire de leur souci commun d'assurer une meilleure redistribution des richesses, dans un but d'équité et de progrès social. Des points de divergences les opposent aussi notamment sur la question aussi cruciale de la construction européenne. Mais justement, au lieu de les opposer d'entrée sur des critères conventionnels : social-démocratie, néo-libéral, anti-capitaliste etc ne pourrait-il pas s'entendre sur la base de leur valeurs communes mentionnées supra qui les rassemblent davantage et proposer ainsi un nouveau projet alternatif, social, européen dont la crédibilité et la légitimité, face à la dérive libérale, pourrait permettre de rassembler largement et de dépasser les clivages aujourd'hui dépassés et stériles.

  44. 4 Août dit :

    Mélenchon va être "pdr" quand il va lire ça...

  45. dudu 87 dit :

    @ JM, Lilian, H2, Belgo04, Jennifer... et les autres.
    Ceci n'est pas une blague, ni un piège!
    Vous qui connaissez les écrits de Marx et y faites souvent référence, je
    souhaiterai vous soumettre ce texte.
    Il est écrit par un métallos qui a travaillé dans la même entreprise que
    moi, si ce n'est, lui à Vénissieux et moi à Limoges.
    Je ne souhaite pas une critique politique, vous ne serez pas forcément
    d'accord, mais plutôt une critique philosophique.
    En gros, vous êtes examinateur au bac, quelle critique...sérieuse...faites-vous de ce texte?
    Vous savez que Marx, je ne l'ai pas lu!
    Merci d'avance.
    http://www.andregerin.com/index02.html

  46. Georges dit :

    Mes posts ne passent plus c'est un comble, serait-ce que la réaction la plus vile est en passe de fair la Loi

  47. Georgette dit :

    T'inquiète Georges le Kapo, c'est juste une attaque du grand satan capitaliste contre le tout puissant et vertueux PRS.

    Ouaaaaaaaaaaaaaaarf qu'est ce qu'on rigole.

  48. JM dit :

    Dudu, le lien que tu donnes ne pointe pas vers l'article concerné.

    Tu devrais lire Marx et peut être surtout certains de ses grands connaisseurs qui ont analysé son oeuvre globalement.

    C'est plein de surprises et n'a pas grand chose à voir avec ce qu'en disent ceux qui ne l'ont pas lu, ou pire l'utilisent en déformant le sens global de son oeuvre pour le traduire en slogans simplistes tirés du seul Manifeste par exemple (hein georges...).

    Cette histoire de redistribution par exemple... (après, pendant la production et distribution?)
    Ou de propriété des moyens de production... (chacun, tous, à tous, à chacun?)
    Ou d'internationale... (condition? union? réseau?)
    Interprétation de sa pensée pas si évidente que celà, surtout si on oublie chez lui ce point essentiel qui est le Temps.

    Pourquoi tu ne demandes pas à Buffet ou un cacique du PCF de donner son avis?
    Moi en tout cas je n'oserai pas, je ne me sens pas spécialiste du communisme... :)


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