16juil 08

 

Danger. La crise financière déroule ses anneaux et franchit par pallier des niveaux élevés de contagion. Dorénavant le pire est en vue. Pendant ce temps au Sénat continue la deuxième lecture de la réforme constitutionnelle. Je fais nombre. Les collègues feraillent sur fond de grosses manœuvres présidentielles pour enfoncer un coin décisif dans le pauvre dispositif de l’opposition de gauche.

Le premier effet de la crise est que la cascade des faillites répand du papier pourri dans tous les bilans d’entreprises. Cette contamination menace l’existence de toutes sortes de firmes jusqu’aux plus improbables. Surtout quand elle s’ajoute, côté production réelle, d’une part aux effets de l’envolée des prix des matières premières d’autre part à la raréfaction du crédit qui diminue les clients. Etc. Ca devient d’un classique pour école de formation de base de militants socialistes. De compartiment en compartiment, de pays en pays, l’onde de choc touche tout. Et pendant ce temps les gouvernements n’ont aucune intention de prendre des mesures à contre cycle pour atténuer l’impact. La guerre au déficit des comptes publics provoque des plans de rigueur terrible. En France on connaît ça. On est en plein dedans. Pas seulement par les restrictions de crédit de fonctionnement et d’investissement. Mais aussi par l’aggravation de l’appauvrissement de l’Etat à coup de faveurs fiscales (dont 73 milliards de niches fiscales) aux gros contributeurs et de baisse de cotisations sociales (- 41 milliards) payée par le budget de l’Etat (+12% par an !) Et voila le tour des collectivités locales, qui accomplissent 73 % de l’investissement public et se trouvent être le premier investisseur (et de très loin) du pays. Quels moteurs alors pour la croissance ? Récapitulons. Pas l’Europe puisqu’elle ne peut pas emprunter. Pas le crédit puisque la BCE le raréfie. Pas l’Etat puisqu’il contracte ses dépenses. Pas les particuliers parce qu’ils gagnent moins et bientôt encore moins tout en travaillant plus grâce à la loi temps de travail dont le débat commence demain au Sénat ! Le pays va donc vers l’état de choc. Les libéraux l’intègrent à leur stratégie de combat (du moins tant qu’ils peuvent). Ils en tireront argument pour appuyer à fond sur l’accélérateur anti-Etat, anti redistribution. Ils invoqueront l’épouvantail du déficit, valoriseront l’effort individuel, désigneront des boucs émissaires à la vindicte publique (chômeurs, immigrés, jeunes, Al Quaïda, l’Iran, et ainsi de suite). On connaît le registre. Côté sociaux démocrates c’est l’état de sidération. Que faire ? Ils avaient épousé le marché invincible, la concurrence libre et non faussée et tout le reste du catéchisme des « modernes ». Que faire si rien ne se passe comme annoncé mais au contraire tout à rebours ? « Une meilleure redistribution des richesses » ? Lesquelles ? Deux pays sont déjà en récession. Que faut-il y « mieux » y redistribuer ? Et meilleur que quoi ? Meilleure est un superlatif de bon. La redistribution est bonne et on veut qu’elle soit meilleure ? Quelle foutaise ! Cette foutaise est pourtant dans toutes les contributions ou presque du congrès socialiste. Cela signifie qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’il faut faire face à la crise qui va déferler. Comme les dinosaures, parait-il, la gravité du moment va mettre beaucoup de temps pour arriver jusqu’à leur cerveau. Pour l’instant ce que l’on entend est de la médecine cafardeuse : « le gouvernement doit dire la vérité », les mesures contre le déficit doivent être équilibrées et bla bla bla bla. Si ni les uns ni les autres ne savent que faire d’autre que ce qu’ils font déjà alors le scénario latino américain de l’effondrement est en vue.

LA CONSTITUTION AU SENAT

 

 

 

Après avoir eu la douleur de constater que ma note à propos de la tribune officielle du quatorze juillet sur ce blog n’a pas été comprise par plusieurs lecteurs qui ont réellement cru lire une chronique mondaine (« au lieu de se préoccuper de vrais problèmes gna gni gna gna »), je renonce à l’allégorie et au deuxième degré, tant que je n’ai pas fait de progrès dans l’art d’écrire dans un humour plus ostensible et surligné (rires). Je vous crépis donc à la grosse truelle mon commentaire sur la réforme constitutionnelle. J’en ai besoin pour me passer les nerfs. Car ce diable de Sarkozy est en train de bien enfumer son monde. Il est à peu près acquis qu’il a réussi à faire croire que sa réforme augmentait les droits du parlement. Nous ne sommes pas arrivés du tout à faire comprendre que ce n’était pas le cas mais qu’au contraire le caractère présidentiel du régime s’aggravait. Mais dans la foulée la majorité éternelle du Sénat a été bétonnée. Et pour terminer le tableau, à l’ occasion d’une interview surprise dans « le monde », le président annonce une réforme de l’organisation des collectivités locales. On se doute que ce n’est pas pour défavoriser la droite. Bref, les socialistes sont dos au mur. Et tout le monde s’en moque ! D’abord parce que c’est l’été et ensuite parce que les mâchicoulis de l’organisation des territoires et de la décentralisation n’excitent personne à part ceux qui en vivent. Au passage Sarkozy nous pique notre bagage accompagné du PRG. Autant de pagaille supplémentaire à gauche ! Et ça juste au moment où des naïfs du congrès du PS écrivent « oui au centre gauche ! » dans leurs contributions audacieuses … Voyons donc en quelques points les articles les plus médiatisés de la réforme. Numéro un, l’encadrement du pouvoir présidentiel de nomination. Cet argument a tourné en boucle. Qu’en est-il ? : les commissions compétentes de chaque assemblée devront donner un avis public sur les projets de nominations importantes. Mais elles ne pourront s’opposer à une nomination que par un vote négatif de 3/5 de leurs membres (à l’assemblée et au sénat). C’est quasi impossible car cela supposerait un désaccord global de la majorité parlementaire avec le président. Pas la peine d’évoquer l’exemple américain. Ca n’a rien à voir. La bas, chaque nomination présidentielle doit être confirmée par un vote positif de la majorité du Sénat. Chez nous en fait il suffira donc de deux cinquième d’approbation plus une voix pour qu’un avis favorable soit acquis. Deuxième exemple, la prétendue maîtrise par les assemblées de leur ordre du jour. Ce sera très, très relatif. Car le gouvernement conserve la priorité 2 semaines de séance sur 4. Ce verrou a même été renforcé par rapport au texte initial du gouvernement, puisque les textes transmis par l’autre assemblée depuis au moins 6 semaines seront mécaniquement prioritaires, ce qui permettra de fait au gouvernement de disposer de la priorité jusqu’au ¾ des semaines de séance, voire plus.. Comme maitrise parlementaire on fait mieux. Même enfumage à propos du renforcement des pouvoirs des commissions. En réalité il se fait au détriment de l’assemblée plénière. Car cette disposition se traduit par la discussion en séance sur le texte tel qu’il sort de la commission et non plus sur celui du gouvernement. Conséquence le débat n’a plus lieu en séance où tous les parlementaires peuvent participer. La preuve est l’encadrement prévu pour le droit d’amendement de chaque parlementaire. Il s’exercera désormais « dans les conditions fixées par les règlements des assemblées et dans le cadre déterminé par une loi organique ». Alors que jusque là le droit d’amendement était reconnu de manière absolue à chaque membre du parlement par la Constitution (article 44). Voyons à présent la très sensible et très spectaculaire annonce de la limitation des pouvoirs spéciaux du président (article 16) en cas de crise majeure. En fait la seule limite prévue est que le conseil constitutionnel puisse vérifier au bout de 30 jours d’exercice des pouvoirs spéciaux si les conditions qui ont justifié leur utilisation sont toujours réunies. Or, aujourd’hui la constitution n’excluait pas ce contrôle avant 30 jours… Rien ne l’empêchait. La nouveauté c’est donc qu’est en fait reconnu une sorte de droit de dictature personnelle pendant 30 jours sans aucun contrôle ni recours …

Je n’ai pas l’intention de passer en revue tous les points de cette réforme. Je veux juste montrer par quelques exemples ce que contiennent réellement plusieurs des points les plus vantés de ce texte. Je ne peux finir sans évoquer le mode de scriutin de l’assemblée dans la quelle je siège. Il a été bétonné. En effet, alors que le projet du gouvernement prévoyait que désormais le sénat représente les collectivités territoriales de la République « en tenant compte de leur population », cette mention a été abandonnée. Ainsi a été vérouillée toute évolution du mode de scrutin sénatorial en faveur d’une plus grande représentativité de la population. Pire l’introduction baroque dans la Constitution du nombre maximum de députés et de sénateurs, va encore limiter les possibilités de rééquilibrage du nombre de parlementaires par départements en fonction des évolutions de population.

Demain commence la discussion de la loi sur le temps de travail. Ca va être rude.


66 commentaires à “”
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  1. JM dit :

    Dudu toujours.

    J'ai bien peur que Lilian ait pris un gros coup sur la tête... Il a découvert récemment une somme d'informations assez troublantes, dont il a un peu parlé avant de rentrer dans un gros coup de blues dont il ressortira bientôt j'espère.

    Il manque à ce blog en tout cas, et à moi en particulier. Très intelligent et cultivé Lilian. Et avec une culture politique/politicienne bien plus vaste que la mienne, très modeste! Et libre penseur, lui.

  2. robespierre dit :

    “je renonce à l’allégorie et au deuxième degré, tant que je n’ai pas fait de progrès dans l’art d’écrire dans un humour plus ostensible et surligné”

    Ah non ! SVP Sénateur, de temps et temps ponds nous un billet plein d'allégorie et de 2ieme degré. Tu n'es pas responsable du niveau des lecteurs. Le billet sur le 14/7 était trés bien surtout ce passage sur la petite cours autour de la Carla.

    Je lis ici Sarko dictateur, Sarko coup d'état. Pfff à coté de la blague. Sarko contrairement aux autres reste dans le combat politique permanent. Bien sûr les bobo du PS (Jean-Luc Mélenchon n'en fais pas partie) ne comprennent pas. Ils ne comprennent plus rien. Ils ne gèrent même pas, ils occupent. Ils figurent comme des... figurants. Dans la Stratégie du choc (SVP lisez le), Naomi Klein parle, à propos des néoconservateurs, "des bolchéviques du marché". L'image est parfaite. Sarko est un bolchevique de droite. C'est tout. Et la gauche actuelle est désarmée parce qu'elle en est resté à Chirac. Rien à voir.

    Dernier point Sénateur, Bravo pour votre dernier Parlement Hebdo sur LCP. Les deux blondasses (désolé mais je ne vois pas d'autre terme) ont été parfaitement remises sur leurs "commodités de la conversation" (Molière Les précieuses ridicules). C'était bien.

    Vous êtes de mieux en mieux.

    Concernant la réforme des institutions, nous allons vers un régime présidentiel. Ce qui ne serait pas forcément mauvais sauf que

    1/ majorité à l'asemblée de godillots qui ont eu leur siège dans la foulée de l'élection présidentielle, quinquennat et calendrier obligent. Merci Jospin/Chirac

    2/ sénat qui n'est pas un contre pouvoir mais un monopole de droite rurale

    3/ faible tradition parlementaire dans notre pays

    La séparation des pouvoirs ne joue que dans la confrontation de légitimité démocratiques différentes sur des calendriers décalés (voir les US).

    Bref ca sent le souffre. Jack Lang votera OUI. S'il y n'est pas viré du PS alors.....

  3. JM dit :

    Robespierre, je n'ai pas encore lu le dernier Klein, mais le ferai.
    Juste cette remarque : vous parlez de Bolchévique de droite à propos, mais n'y a t'il pas quelquechose de l'ordre de l'installation d'une dictature (molle cette fois - cf Bellon) dans l'emploi de ce terme?!

    Je maintiens tout à fait l'expression de coup d'état de l'intérieur.

    C'est dans la convergence des choses que l'on mesure leur sens.
    Cette réforme constitutionnelle seule ne peut absolument pas révéler ce qu'elle cache.
    Il FAUT avoir une vision d'ensemble des choses.

    Si vous la reliez, parmi de très nombreux autres exemples, à : rapprochement des Usa du patriot act, affinités avec les grandes transnationales ayant pris le pouvoir (Europe/FMI/etc + Bolloré/Dassaut etc), actions vis à vis de l'internet, actions vis à vis des media de masse, comportements vis à vis des "déviants", mise au pas ou court-circuitage de la justice, idéologie douteuse vis à vis des moins de 13 ans des délinquants des africains, etc etc etc etc...

    Eh bien mon cher Robespierre, si vous faites cet effort intellectuel de sommer les parties, laissez moi vous dire que ce n'est pas un détail que cette nouvelle constitution, mais bien un réel coup d'état finissant de désactiver tout équilibre démocratique!

    Ouvrez les yeux vous aussi...

  4. JM dit :

    enfin, vous verrez bien, et moi avec, puisqu'en refusant de voir quand il est encore temps vous alimentez la machine infernale... :(

    c'est parfois pénible de passer pour Cassandre au pays des aveugles en tout cas!

  5. JM dit :

    en tout cas, ce chat versaillais lui au moins a compris, il en est tout chose d"ailleurs!

    http://www.lezappingduweb.com/2008-07-les-chats-sont-vraiment-anges-2535-toplzw

  6. asse42 dit :

    Je vois que le niveau des invectives et d ela désinformation est à l'honneur sur ce blog. On vitupère, on invective, on dénigre, on insulte et pour finir on se morfond entre soi en se gavant de belles paroles: "Il faudrait faire ceci, il faudrait faire cela, etc..." Nous, socialistes, on se bouge et on agit. On propose et on fait:
    http://www.desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/la-politique-economique-des-investissements-que-segolene-royal-promeut

    Tout le contraire des idéologues idolâtres qui discutent à refaire le monde. Nous nous savons que nous sommes dans une dictature sournoise, on dénonce fortement le clan sarkosy pendant que certains ricanent ou préfère se taire. Il faut commencer à agir sur les territoires pour montrer qu'une autre politique est possible. C'est ce qu'on fait nous.
    Et je le dis au grand con qui se croit supérieur et qui veut donner des leçons de démocratie aux autres. Lorsqu'on aime le débat on ne tente pas de dénigrer l'autre mais de l'écouter pour comprendre. On ne refuse pas le dialogue en se déclarant supérieur. Cette façon de procéder dénote une estime de soi confinant à l'arrogance que l'on retrouve aussi bien chez les "gauchistes" bien-pensant qui pensent que ce sont eux qui détiennent la vérité et chez les droitistes populistes qui méprisent le peuple tout en se réclamant de la démocratie... :(
    C'est cette pollution du débat démocratique qui ne donne pas envie aux gens de s'investir plus en avant dans la politique et les poussent dans le "Tous pourris" si cher au FN...

    Moi je refuse ce populisme anti-politique trop facile. Je crois qu'une autre politique est possible et je crois en ségolène Royal qui porte ces valeurs depuis toujours ce qui la rend crédible contrairement à tous les autres qui tentent de la flinguer du paysage. On se doute qu'elle dérange le microcosme politico-médiaticio-financier-parisianiste qui nous gouverne. Nous on veut y mettre un terme et le meilleur moyen de lutter contre les lobbys et d'impliquer les citoyens en contre-pouvoir.
    Et pour l'instant il n'y a qu'elle qui le revendique et qui le pratique concrètement dans sa région. Les autres? Ceux qui sont ici et ailleurs et qui revendiquent une démocratie achevée qu'est-ce qu'ils proposent eux? Qu'est-ce qu'ils font?

  7. JM dit :

    Un sage parle d'un des aspects du PetitTrucAGrosProblèmes.

    http://www.lezappingduweb.com/2008-05-sarkozy-est-un-barbare-et-un-inculte-2256-toplzw

    extrait : "sarkozy peut se réclamer de tout sauf de la civilisation".

    Yessssssssss!

  8. JM dit :

    Tiens, il est encore là le lobotomisé bêlant qui CROIT : "Je crois qu’une autre politique est possible et je crois en ségolène Royal". // Rires

    Et bien va à la messe alors!

    Ici, on aime à réfléchir, on ne croit pas!

    PS. la connerie et la médiocrité du petit asse à l'oeuvre : après m'avoir traité d'anarchiste, ce que j'ai démenti, il me traite d'extrême gauchiste (ce que j'ai déjà démenti ici et que je ne referrai pas). Devrait venir ensuite fasciste, peut être même capitaliste, que sais je. Bref, on sent que le gamin en a dans la citrouille, et qu'il cherche dans ses quelques cases une croix à cocher. Pauvre larbin... Allez, va chercher ta deuxième image pour tes posts"informatifs".

  9. Bouh dit :

    Ceci est une interview choisie spécialement pour tous les militants qui CROIENT, dans la mesure où réfléchir et analyser les choses en oubliant les récitations apprises est bien compliqué :

    http://www.lezappingduweb.com/tag/star%20academy%207

  10. jean dit :

    asse42

    Bayrou 1er ministre : c'est non

  11. Francois g dit :

    en tout cas merci à tous pour toutes ces information sur la constitution. je suis inquiet.

  12. dominique dit :

    Je suis très triste pour mon pays de ce qu'il se passe et j'envisage de partir à l'étranger avec ma famille. J'aimerai qu'un homme ou une femme politique connu ou quelqu'un que les français aiment bien lève la voix très fort.

  13. asse42 dit :

    JM

    Tu as du vocabulaire dans celui du caniveau et je te laisse ce niveau là. Quand tu seras capable d'avoir une discussion en adulte alors je me rappellerai que tu existes.
    En attendant ce n'est pas avec toi que l'on va construire une société sur des bases plus humanistes vu que tu exclues tous ceux qui ne pensent pas comme toi. Par pur sentiment démocrate peut-être?

    Jean

    Je crois qu'il faut ouvrir les yeux avant d'affirmer des dogmes. Moi aussi je pense que Bayrou est de droite. Mais en regardant de près il représentait 17% des voix en 2007. Il était logique d'avoir affaire avec lui si on voulait construire une large alliance. Mais bon c'est le passé... Il n'a pas saisi le sens de l'histoire et s'en est tenu à des calculs politiciens.

    Quand on comprendra, et les uns et les autres, qu'il y a des convergences à trouver pour dégager une union républicaine en dehors des dogmes mais en construisant sur des valeurs fondamentales alors on pourra l'envisager. Mais tant qu'il y a des connards qui ouvrent leur gueule en refusant tout début de compromis alors ce sera impossible et vous continuerez de débattre sur la forme de la lune.
    Il faut agir et il faut agir ensemble. C'est la seule solution. En revenir à l'esprit de l'après-guerre pour affirmer clairement la sauvegarde de notre modèle social et la construction d'une république plus humaine et citoyenne. Il est temps que chacun d'entre nous sortions de nos postures pour aller à la rencontre des autres.

  14. maxou dit :

    CONTRE LA RÉVISION
    Nicole Borvo
    Membre de la commission des lois du Sénat
    Rejeter cette réforme, c'est en premier lieu rejeter sa forme. En effet, les pressions dont usent l'Élysée et le gouvernement pour faire voter ce texte ne sont pas dignes de notre démocratie.C'est méthodes sont choquantes. D'autant plus choquantes que les citoyens ont été écartés des débats. Malgré les demandes répétées des élus communistes, aucun référendum ne sera organisé. Une situation étonnante alors que, pour ses partisans cette modification serait l'une des plus importantes qu'ait connue la 5e république depuis 1958
    Sont contenu aura en effet des impacts sur la répartition des pouvoirs dans notre régime. D'après les promoteurs du texte, il rééquilibre les pouvoirs entre le législative et l'exécutif. Mais la propagande ne résiste pas à l'examen des textes, en effet, les droits du parlement ne sont en aucun cas renforcés. En réalité, il n'y aura pas plus d'initiative parlementaire qu'aujourd'hui. le droit d'amendement pourra être corseté et le débat en séance publique diminué au profit des commissions. c'est un architecture proche de celle connue au parlement européen, et qui brille par ses pratiques démocratiques. Même Charles Pasqua, sénateur apparenté UMP des Hauts-de-Seine, l'a affirmé au sénat : toute cette réforme n'a qu'un but : permettre au président de la république de s'exprimer devant le parlement. En fait, le chef de l'État qui est aussi chef effecif de l'exécutif, chef de la majorité présidentielle et chef du parti majoritaire, se voit attribuer un nouvelle compétence : la possibilité de s'exprimer devant le parlement sans que ne puissent être discutés en sa présence. en réalité, il professera ses injonctions aux parlementaires qui ne disposeront d'aucun moyen de contestation. rappelons que depuis l'inversion du calendrier électoral, la majorité qu'il dirige lui doit sont élection. il bénéficie ainsi d'énormes moyens de pression sur eux. Au final, ce régime dont les pouvoirs sont centralisés autour d'un homme, irresponsable devant le parlement, n'existe nulle part ailleurs. En réalité, la réforme écarte les sujets essentiels au profit des mesures qui renforcent cette conception. En effet, des questions très mûres dans la société ne sont en aucun cas abordées. le scrutin proportionnel a été complètement rejeté. Tout comme la démocratisation du sénat. Le vote des étrangers aux élections locales n'est même pas envisagé. Aucune avancée n'est à noter sur le cumul des mandats. Au final, le régime parlementaire n'est peut-être pas parfait mais c'est le plus démocratique. Tout ce qui tend à une présidentialisation, exorbitante dans ce cas. mous rapproche du pouvoir personnel et monarchique.

  15. JM dit :

    Asse42
    L'esprit d'après guerre dites vous?

    D'autres ici, et pas les moins cultivés ni intelligents (claire, 4aout, lilian, elodie, omer eccetera), évoquent plutôt les années 30, l'avant fascisme et l'avant guerre donc.
    Même le sénateur semble plutôt noter une certaine dérive qui rappelle de mauvais souvenirs.

    Il est vrai que vous vous êtes dans la croyance, pas dans l'analyse et la réflexion comme le disais quelqu'un tout à l'heure.
    Vous n'êtes pas sérieux pour quelqu'un qui s'investit en politique.
    Voilà pourquoi je ne souhaite pas échanger avec vous, comme avec d'autres qui ne font que réciter d'"ailleurs : cela ne m'intéresse pas, tout simplement, car je connais vos récitations partisanes fanatiques et sans intérêt par coeur.
    A jamais disais je...

  16. JM dit :

    Information aussi Structurante pour l'analyse de la situation qu'une Constitutionnelle pour l'exercice du pouvoir.

    Bolloré aurait proposé de mettre sur la table près de 5 milliards d'euros pour s'offrir l'opérateur Free.
    http://www.numerama.com/magazine/10278-Free-convoite-par-Vincent-Bollore.html

    +juin 2006 : Presse gratuite avec le quotidien Direct Soir
    +février 2007 : Presse gratuite avec le quotidien Matin Plus
    +mai 2007 : élection présidentielle et voyage en bateau
    +février 2008 : l'affaire RelaisH/courrier international/censure affiche Sarkozy - l'ami Lagardère cette fois
    +juillet 2008 : rachat de la totalité du capital de l'institut de sondages CSA

    Voir notamment aussi :
    +France Television nomination président
    +procès FR3 contre Rue 89 au sujet vidéo off de NS à la demande de l'elysée qui "a du insister" (dixit conseiller elysée)
    +Hadopi traquage des Ip hors procédure judiciaire ET filtrage protocoles
    +Lopsi filtrage sites "pédophiles" voire plus si liés à "sécurité intérieure"
    +Edvige fichage "suscpetibles menaces ordre public"
    +assises des media à l'automne voulue par NS pour se pencher sur le "gros problème internet qui à cause de la gratuité de l'information menace la pluralité de la presse et donc la démocratie" (dixit NS!).

    CECI EN QUELQUES MOIS.
    LA SITUATION EST PLUS QUE SERIEUSE NON?!


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