04juil 08

Le congrès du PS est commencé depuis le conseil national de mardi dernier.  Pour la gauche du parti il est possible de constater que ses textes réunissent d’ors et déjà un nombre de signatures conséquents qui la situe au niveau de la plus forte mobilisation constatée cet instant, celle qui s’est opérée autour de Ségolène Royal. Plus de cinq mille signatures de chaque côté. Malheureusement le rassemblement n’est pas en vue. En continuant la collecte des signatures nous préparons la force indépendante qui ne marchande rien avant le vote. En signant c’est cela qu’on renforce Je vais évoquer la libération d’Ingrid Betancourt.  Je crois que pour une fois il y a quelque chose d’authentique dans le soulagement que tout un chacun éprouve en sachant cette femme bouleversante désormais libre. Les tonnes de pathos qui se déversent  sur le sujet n’y sont pour rien.  On devine que la scène de bondieuseries, sur le tarmac à son arrivée, organisée par les récupérateurs religieux ne me suggérait aussi que de l’exaspération. Bien sur je comprends parfaitement l’intensité du sentiment religieux chez  les croyants et la part que la foi prend dans leur capacité de résistance et de cicatrisation. Mais cette mise en scène m’a choqué. Cela ne change rien pourtant au fond de ce que nous  ressentons tous. La libération d’Ingrid Betancourt soulève en nous quelque chose de fondamental qui déchaine notre empathie. Il s'agit du gout quasi physique de la liberté. Car la détention d’otage comme stratégie de combat est une barbarie qui poursuit comme un cauchemar personnel quiconque y a réfléchi un instant. 

 

 

LA BARBARIE ORDINAIRE

Cette barbarie nous l'avons mesurée après avoir lu ce qu’a été la détention du journaliste Jean-Paul Kaufman ou de Florence Aubenas. Et les témoignages des premiers otages libérés en Colombie étaient si effrayants ! La pire des images qui nous a fait sentir si violemment de quoi il s’agissait est celle où on la voyait assise, décharnée et comme vaincue par le désespoir de la séquestration, sur ce banc dans la jungle. Les seules images à quoi je puisse comparer l’angoisse que celles-ci dégageaient sont  celles que l’on voit parfois montrant des détenus de Guantanamo, yeux bandés pieds et poings enchainés, déplacés, parfois sur un brancard roulant, par les bourreaux américains qui les torturent à longueur de journée. Bien sur les deux scènes ne sont pas comparables. Celles qui impliquent les Etats-Unis sont bien plus effrayantes puisqu’il s’agit d’une violence d’état appuyée sur une loi qui autorise la torture et la détention arbitraire dans des prisons secrètes ou hors sol réparties dans le monde entier. 40 000 personnes sont ainsi détenues selon la tribune du journaliste Edwy Plenel publiée par l'hebdomadaire « Marianne ». Cette barbarie banalisée par son usage sous toutes les banières ne se banalise pourtant pas dans nos sentiments. Au contraire notre vigilance s'accroit en dépit du nombre des images qui semble la rendre ordinaire.

LA FIN NE JUSTIFIE PAS LES MOYENS

Donc cela ne minimise pas pour autant la condamnation absolue qu’il faut prononcer contre les méthodes des FARC non seulement à propos de la prise d’otage mais d’une façon plus générale à propos de sa stratégie de lutte armée à cet instant de l’histoire de l’Amérique du sud. Si, par improbable une telle stratégie venait à vaincre, quel genre de pouvoir pourrait-elle engendrer sinon une extension et une institutionnalisation des méthodes qui l’aurait fait naitre. La fin ne justifie pas les moyens. En politique et dans la lutte socialiste, la leçon du siècle précédent est que toute la fin est dans le moyen. Léon Trotski écrit dans ses mémoires qu’il ne voulut pas du pouvoir qu’il aurait pu prendre avec l’armée rouge dont il était le chef parce que le pouvoir ainsi conquis n’aurait pas été différent de celui qu’il combattait.. En leur temps, les jeunes gens de ma sorte tiquaient et pour une fois notre maitre à penser nous semblait bien angélique. Mais nous avons été contemporains de faits qui démontrèrent mille fois le sens concret indépassable de ce qui paraissait d’abord être une simple abstraction morale.

 URIBE RESTE UN PION DANS UN JEU QUI LE DEPASSE

 

 

 

 

Ce que j’écris à cet instant à propos des FARC ne me fait pas du tout perdre de vue la nature du pouvoir d’Alvaro Uribe, le président voyou de la Colombie, ni ses propres liens avec les narco trafiquants et  les assassins des milices para militaires d’extrême droite. Je sais aussi que l’épisode actuel doit se lire dans l’ensemble des faits qui impliquent toute la géostratégie régionale des Etats-Unis, dont Alvaro Uribe est le pion numéro un et  dont les cibles essentielles ne sont pas dans la jungle colombienne mais au Venezuela et dans les pays de la vague démocratique comme Paraguay, Equateur et ainsi de suite. De ce point de vue il est mille fois détestable de lire les commentaires qui constatent, avec une feinte résignation, qu’il semblerait bien que la stratégie de la force soit préférable à celle de la négociation en pareil cas. Ces commentaires font comme s’il s’agissait d’une affaire criminelle de droit commun opposant un gang de méchants à une police de gentils. Car il est totalement absurde de perdre de vue que, quoique l’on pense des méthodes des FARC, et on vient de lire ma condamnation argumentée à leur sujet, que le conflit colombien demeure de nature politique.  Et donc on doit s’interroger sur ce que peut être la sortie politique de la crise en Colombie, d’un point de vue progressiste. Cela ne consiste certainement pas à tresser des lauriers aux  militaires colombiens qui n’ont pas hésité il y a quelques mois à bombarder l’Equateur voisin pour continuer leur combat contre les Farc, inaugurant ainsi un « droit de suite » dont tout le monde sait dans la région quel prétexte il peut être pour tous les débordements d’ingérences. C’est, depuis l’origine du lancement du plan cocaïne impulsé par les Etats-Unis à partir de la Colombie, la hantise de toutes les gauches latinos américaines de ce secteur.

    

LA SOLUTION C'EST LA DEMOCRATIE

En Colombie, la solution ce n’est certainement pas plus qu’ailleurs la social démocratie déchue qui s’y trouve. Le « Parti Libéral » colombien, membre de l’internationale socialiste, a déjà montré qu’il méritait assez bien son nom pour n’être rien d’autre qu’un lamentable leurre confortant le pouvoir conservateur à poigne. Dans le genre du parti Démocrate italien qui a permis l’écrasante victoire de Berlusconi. Suivez mon regard en France. Mais en Colombie, sur ce plan, il y a du neuf. L’autre gauche a su, en se rassemblant, marquer un point décisif. Aux dernières élections législatives, elle a formé un front, le « pole démocratique ». Et ce front a réuni le double des voix du parti libéral social démocrate, atteignant les 25%. Il existe donc en Colombie une alternative de gauche en plein essor.  A terme, d’une façon ou d’une autre, en continuité avec ce qui se passe partout ailleurs en Amérique latine, elle menace le pion américain qu’est le gouvernement colombien. La propagande mondiale va donc très vite poser ses pions en ordre. Valoriser Uribe, pointe essentielle du dispositif nord américain, valoriser le rôle politique positif de l’armée colombienne, « modernisée et démocratisée » selon certains observateurs évidemment tout a fait neutre. Au cas où… On sait que Uribe veut un  référendum pour pouvoir se présenter une troisième fois aux élections présidentielles ce qu’interdit aujourd’hui la constitution colombienne. C’est ce qu’avait voulu faire Chavez. On se souvient que cela déclencha une vague de propagande obscène contre la prétendue tentative de Chavez de briguer la « présidence à vie ». On note le silence assourdissant des mêmes quand c’est Uribe qui le tente… C’est dire ce que valent certaines indignations et certains journalistes qui les portent en bandoulière comme l’ancien  guérillero meurtrier  repenti, Paolo Paranagua du journal « Le Monde », qui en a fait son gagne pain entre Miami et cocktails d’ambassade. Ceux là on déjà titré que le gouvernement vénézuélien «  se dit satisfait » par le dénouement pour Ingrid Betancourt. Ca devait être encore trop de mansuétude. Le lendemain le correspondant du journal « sur place », écrivant depuis Rio de Janeiro ( !) comme le précise sa dépêche publiée dans « Le Monde »  de samedi (comme si qualqu'un commentait la politique française depuis Stokolm) , ajoute donc le fiel au fiel pour noter que Chavez "a mis vingt heures avant de se réjouir", contrairement à ce qu’écrivait son propre journal la veille… Et "d'analyser" comme un "coup dur pour Caracas" la libération d'Ingrid Betancourt.  Ce genre de manipulations nous enseigne que la joie pure qui étreint certains organe de presse inclut des aspects qui ne peuvent échapper qu’aux naïfs. Dés lors notre devoir, à gauche, est d’être vigilant et d’ouvrir les douches froides qui s’imposent à propos du triomphe d’Alvaro Uribe. Nous ne gagnerons rien à justifier ses méthodes au motif que nous condamnons celles des FARC. Là non plus, certaines fin louable ne valent pas quitus pour tous moyens. Notre choix est celui de la lutte démocratique et du règne du suffrage universel. Il nous faut protéger politiquement les chances de la solution que représente le « pôle démocratique ». C’est pourquoi il faut rappeler que sans la mobilisation des français, gauche et droite d’ailleurs réunies sur ce sujet, Ingrid Betancourt ne serait pas libre. Ce qu’elle dit elle-même. Alvaro Uribe n’est pas notre héros du seul fait que la libération d’Ingrid Betancourt était notre combat.


355 commentaires à “Leçon Colombienne”
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  1. JM dit :

    @4aout post 96

    Je préfère ne pas trop relever, tant ceci ressemble à de la com'de principe sans appropriation conceptuelle ni projet concret quelconque de la part du staff Prs.

    Par ailleurs, on sent chez Prs cette idée erronée, mais je les rassure on la retrouve souvent et jusque dans les entreprises, que ceci est une affaire de jeunes et pire de niveaux N-3 au maximum. Grave erreur d'appréciation...

    Enfin, c'est mieux que Rien...

    L'article est amusant ; on sent que le rédacteur avance en terrain piégé, du genre "c'est pas technique, n'ayez pas peur les militants, c'est pour tous, etc". :)

    Je salue le bel effort tout de même, bien qu'il ait été réalisé de manière un peu immature : celui de commencer à esquisser avec des termes tels que "libre", "bien commun", appropriation des idées", "partage", et carrément "refaçonnent notre univers", à esquisser donc un début d'analyse dépassant l'outil pour se pencher sur l'usage et le caractère socialement et économiquement structurant.

    Toutefois, Prs n'a pas encore passé le cap fondamental qui consiste à regarder une des logiques principales, et concerne non pas le produit mais le processus de production.
    Une piste : au lieu de se pencher sur le libre, considérez l'open source. Bien plus riche en termes de potentiel organisationnel et déclinable de bien des manières.

    Et puis bon, le petit papier finit par "nous y reviendrons etc".
    L'espoir d'une défossilisation (oups) n'est pas donc pas complètement éteint.

    Ps. Ne gueulez pas après moi, en me traitant de donneur de leçon sur cette affaire, ou de méchant bourgeois parisien, ou que sais-je.
    Considérez plutôt que je viens de faire, gratuitement, un rapide acte de consultant externe. Cool et amical, non?

  2. remarque dit :

    Le Jean-Marc d'ici, est-ce le même que celui du blog de M. Dupont-Aignan?

  3. JM dit :

    Hors tous sujets, mais site très chouette avec des films étonnants.

    Europa Film Treasures
    Les trésors du cinéma sauvegardés par les grandes archives européennes sont enfin disponibles sur la toile !

    http://www.europafilmtreasures.fr/

  4. H2 dit :

    La convivialité est un texte qui garde une étonnante jeunesse. Illich y analyse la transformation de l’outil en un appareil d’asservissant. Il ne critique pas la technologie, mais le monopole qui lui est conféré et qui nuit à la liberté de chacun de répondre à ses propres besoins. Illich décrit la logique qui conduit la société à poursuivre une croissance ininterrompue, acculturant les groupes et les individus, sans répondre à la pauvreté qui, au contraire, s’y développe.
    « L’organisation de l’économie toute entière en vue du mieux-être est l’obstacle majeur au bien-être », résume-t-il.

    extrait :

    "Les dirigeants des partis et des industries sont comme les officiers d'un bateau postés aux leviers de commande des institutions dominantes : entreprises multinationales. États, partis politiques et mouvements organisés, monopoles professionnels, etc. Ils peuvent changer de route, de cargaison et d'équipage, mais pas de métier. (...)

    Ce sont eux qu'il faut liquider. Mais il ne servirait à rien de les massacrer, surtout si c'est pour se borner à les remplacer. La nouvelle équipe au pouvoir se prétendrait seulement plus légitime, mieux fondée à manipuler ce pouvoir hérité et tout structuré. Il n'y a qu'une façon de liquider les dirigeants, c'est de briser la machinerie qui les rend nécessaires - et par là même la demande massive qui assure leur empire. La profession de PDG n'a pas d'avenir dans une société conviviale, comme le professeur n'a pas de place dans une société sans école : une espèce s'éteint quand elle perd sa raison d'être.

    L'inverse*, c'est un milieu propice à la production, qui est l'œuvre d'un seul peuple anarchique. (...) Dans une société où la décision politique endigue l'efficacité de l'outil, non seulement les destins personnels s'épanouiront, mais de nouvelles formes de participation politique verront le jour. L'homme fait l'outil. Il se fait par l'outil. L'outil convivial supprime certaines échelles de pouvoir, de contraintes et de programmation, celles, précisément, qui tendent à uniformiser tous les gouvernements actuels. L'adoption d'un mode de production convivial ne préjuge en faveur d'aucune forme déterminée de gouvernement, pas plus qu'elle n'exclut une fédération mondiale, des accords entre nations, entre communes, ou le maintien de certains types de gouvernement traditionnels. "

    I. Illich, La convivialité. Seuil, 1973, pp. 33-37.

    Lien sur l'oeuvre d'Ivan Illich :

    http://1libertaire.free.fr/IvanIllich01.html

  5. JM dit :

    @H2
    :)

    @remarque
    ?!

  6. jean dit :

    1 ere réaction des grévistes pour répondre à l'arrogance de Sarkozy qui avait déclare que les manifestation étaient devenu invisible.
    Aujourd'hui le tour de France à été interrompu par des grévistes.

    J'espere que la langue de vipère qui nous gouverne va se mordre les doigts d'avoir tenu de tel propos.

  7. JM dit :

    @H2.
    De la futilité à vouloir toujours placer les choses dans des cases préexistantes, exclusives les unes des autres, pour se rassurer vis à vis de ses acquis, même quand cela n'est pas pertinent du tout, et appauvrissant même.

    Lien donné par H2 cf Illich : axe plutôt libertaire.

    Axe communisme :
    Et si le P2P amorçait une révolution communiste ?
    http://www.numerama.com/magazine/9552-Et-si-le-P2P-amorcait-une-revolution-communiste.html

    Gates et tant d'autres : axe libéralisme.

    Pierre Lévy et beaucoup d'autres : axe intelligence collective et auto organisation.

    Stallman et d'autres : axe anarchisme.

    Philippe Quéau et beaucoup d'autres : axe bien commun et humanisme. *

    Etc etc............

  8. Le président du GIEC dit :

    Le Monde.fr : Six mois se sont écoulés depuis la conférence de Bali. Les négociations en vue d'aboutir à un accord international sur l'après-Kyoto avancent-elles ?

    Rajendra Pachauri, président du Groupe International d'Experts sur le Climat (GIEC) : Il ne s'est pas passé grand-chose et c'est inquiétant. Il reste peu de temps avant le sommet de Copenhague en décembre 2009 même si, dans ce genre de négociations, c'est toujours un peu pareil : chacun observe l'autre et attend le dernier moment. Cela conduit à s'entendre dans le meilleur des cas sur des compromis alors que, cette fois-ci, nous avons besoin d'un accord solide et ambitieux. Pour contenir la hausse des températures en deçà de 2 °C-2,4 °C, qui est selon nos travaux la ligne à ne pas franchir pour ne pas se mettre gravement en danger, il ne nous reste que sept ans pour inverser la courbe mondiale des émissions de gaz à effet de serre. C'est très peu.

    Le Monde.fr : Quel rôle peut jouer l'Europe ?

    Rajendra Pachauri : L'Europe a un rôle essentiel à jouer, elle doit continuer à montrer le chemin comme elle a commencé de le faire. Si elle ne prend pas la décision d'être la première grande région à réduire volontairement ses rejets de dioxyde de carbone, il est vain d'espérer un accord international. Jamais les Etats-Unis ou la Chine ne monteront dans le train.

    Le Monde.fr : Peut-on voir dans la crise alimentaire qui frappe les pays pauvres une manifestation du dérèglement climatique ?

    Rajendra Pachauri : La crise actuelle a de multiples causes, en particulier l'augmentation de la population, le changement d'habitudes alimentaires dans certains pays - comme l'augmentation de la consommation de viande - ou encore le fait que les stocks de certaines denrées n'ont pas été entretenus. Mais il est sûr que si les températures continuent d'augmenter, les pénuries alimentaires s'aggraveront. Nous avons calculé que les rendements agricoles pourraient chuter de moitié dans certains pays d'Afrique d'ici à 2020.

    Le Monde.fr : Que pensez-vous des doutes exprimés par certains sur la réalité du changement climatique ?

    Rajendra Pachauri : Ils sont marginaux et reflètent le plus souvent des intérêts particuliers qui redoutent d'être pénalisés par la transition à une économie "décarbonée". Mais, objectivement, il n'y a plus de place pour le doute. La science a apporté tellement de preuves. Nous n'avons plus besoin d'aucune démonstration pour savoir sur une base scientifique que le réchauffement climatique est en cours et que l'essentiel de ce réchauffement est le fait des activités humaines. Mais il restera toujours des gens pour le contester. Il existe encore une Société de la Terre plate, dont les membres continuent et continueront encore pendant des siècles de nier la rotondité de la Terre...

    Le Monde.fr : Les objectifs généralement affichés sont de conserver le niveau de dioxyde de carbone (CO2) en deçà de 450 à 550 parties par million (ppm). Mais de récents travaux indiquent qu'il faudrait demeurer en deçà de 350 ppm, un niveau qui est déjà dépassé...

    Rajendra Pachauri : Le GIEC ne donne pas de conseils, il se contente de donner une évaluation des différents scénarios. Ensuite, c'est à la communauté internationale de décider. La considération principale est que nous devons stabiliser le niveau de gaz à effet de serre à un niveau qui soit en deçà du niveau d'interférence humaine dangereuse avec le climat. Comment définir ce qui est dangereux ? Et plus important : dangereux pour qui ? Pour certains petits Etats insulaires, le niveau actuel est sans doute déjà dangereux. J'étais récemment en Nouvelle-Zélande où j'ai rencontré le président des îles Kiribati (Anote Tong), dont le pays sera submergé avant la fin du siècle. Il est bien conscient du fait que, pour les habitants de son pays, qui devront partir, le niveau de danger est déjà dépassé. La communauté internationale ne peut pas décider de ce qui est dangereux sur la foi d'une moyenne : il n'y a pas de moyenne dans le danger représenté par le changement climatique.

    Le Monde.fr : Avec un rapport tous les quatre à cinq ans, le GIEC est parfois critiqué pour sa lenteur. Pourquoi ne rend-il pas ses travaux tous les ans ou tous les deux ans, pour être le plus à jour possible ?

    Rajendra Pachauri : Produire un rapport tous les ans ou tous les deux ans serait impossible. Le GIEC n'emploie aucun chercheur : les auteurs du rapport ne lui consacrent au maximum que 20 % à 25 % de leur temps de travail. Mais c'est la seule manière de s'assurer la collaboration des meilleurs scientifiques. Les données de l'an passé suggèrent peut-être que l'Arctique fond plus vite que ne l'a dit le GIEC dans son dernier rapport. Mais il est possible que les mesures de l'an prochain nous disent autre chose... Nous devons prendre le temps nécessaire pour tenir compte de suffisamment de données : c'est aussi ce qui fait notre crédibilité scientifique.

    Propos recueillis par Laurence Caramel et Stéphane Foucart.

    http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/07/07/rajendra-pachauri-il-nous-reste-sept-ans-pour-inverser-la-courbe-des-emissions-de-co2_1067170_3244.html#ens_id=853716

  9. jean dit :

    Quand le ministre Morin ordonne de "Changez de sujet!" au journaliste Jean-Michel Aphatie lors de l'émission "Le grand jurie" celui ci obéie sur le chant.

    A voir, scène d'anthologie:

    http://www.lepost.fr/perso/birenbaum/

  10. maxou dit :

    Bonjour à tous
    J'ai appris avec joie et un immense soulagement, la libération d'Ingrid Betancourt, ainsi que pour sa famille, la prise en otage d'Ingrid Betancourt fut un véritable calvaire.
    Les enfants, la famille, vécurent eux aussi un calvaire.
    Je souhaites un prompt rétablissement à Ingrid Betancourt, et une vie heureuse auprès de ses enfants et de sa famille.
    J'espère une libération immédiate de tout les otages aussi bien en colombie que dans le monde entier.

    J'espère que que comme je l'écrivais post 498 du 5 juin 2008 à 15:35 le mot otage ne sera plus galvaudé !
    5 juin 2008 à 15:35

    Bonjour, Salut à tous camarades : Je plaisante, mais salut quand-même à tous, faut-il obligatoirement fonder un nouveau parti ?, encore une fois à mon humble avis non, parce que les partis politiques existent déjà. Il suffi de les bougeaient, les bousculaient pour les obligeaient à fonctionner, à exécuter la politique pour laquelle ils ont étaient élus, et si rien ne change là je ne vois que la rue les manifestations les grèves, (pour ce qui est des grèves, il me semble qu’une certaine population, les médias, ont tendance à employer le mot très fort, très puissant, et a mon goût insoutenable), (le mot OTAGE), même si étymologiquement parlant c’est le bon, ce mot est choquant quant-il est galvaudé,(otage) 1. Personne prise ou livrée comme garantie de l’exécution de certaines conventions militaires ou politiques. Laisser des otages à l’ennemi. 2. Personne dont ont s’empare et qu’on utilise comme moyen de pression contre qqn, un État, pour l’amener à céder à des exigences.
    Maintenant voilà pourquoi je ne supporte pas qu’il soit utilisé à tout bout de champ. Je me répète, j’ai 58 ans, je part en vacance pour la première fois de ma vie en avion le 22 juin, si il y-à des mouvements de grève et que je suis bloqué ? je partirais l’année prochaine. De nos jours presque tout le monde ce dit pris en otage pour un oui pour un non. j’imagine que d’être pris en otage est autrement plus douloureux ! Celà me trouble encore plus quand ce mot est employé par des politiques ou des journaliste. Si ont les écoutes la France est toujours prise en otage. Mais cet-encore mon humble mais douloureux avis. (Je pleure encore, mais je suis amputé d’une jambe, et ne peux être appareillé).
    Voilà ça soulage

  11. La France d'après. dit :

    La fin du monde tel que nous le connaissons.

    Cette chronique de l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet a été écrite le 29 mai 2008. Yves Cochet écrit que, dans moins de quinze ans, le prix du pétrole sera à un tel niveau qu'il détruira le monde tel que nous le connaissons. Je précise qu’Yves Cochet était pour le OUI au traité de Maastricht (1992), pour le OUI à la Constitution Européenne (2005), pour le OUI au traité de Lisbonne (2008).

    Yves Cochet écrit que la situation d'un pétrole de plus en plus cher va provoquer la fin de l'Union Européenne :

    " Cette situation n’est pas « la fin du pétrole » ou « la fin des énergies fossiles », c’est la fin de l’énergie bon marché et, conséquemment, la fin du monde tel que nous le connaissons, c’est-à-dire, avant quinze ans, la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l’Union européenne, la fin de l’aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution. "

    http://www.yvescochet.net/wordpress/?cat=7

    Je cite deux autres partisans du OUI :

    1- Patrick Artus est directeur de la recherche de Natixis, professeur d'économie à l'Ecole Polytechnique et à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne.

    2- Marie-Paule Virard était rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Echos.

    Ces deux économistes viennent de publier un livre passionnant : « Globalisation, le pire est à venir », éditions La Découverte. Son sous-titre : « Inégalités croissantes, gaspillage des ressources, spéculation financière, course absurde aux profits et implosion de l’Europe ».

    « Implosion de l’Europe. »

    « La fin de l’Union Européenne. »

    Au moins, c’est clair.

    Nous devons imaginer la France d'après.

    La France d'après l'Union Européenne.

  12. mfgtour dit :

    Des torrents de blabla, pour ça y'a du monde, mais le sénateur se montre d'un silence éloquent pour des sujets comme celui-ci par exemple :

    http://www.congres-palestine.net/

  13. 4 Août dit :

    - Le GIEC, c'est bien le truc dans lequel pour obtenir l'unanimité au sujet du climat, on vire tous ceux qui ne sont pas sur la ligne de pensée unique "Homme=CO2=Réchauffement" ?

    - C'est l'eau qui monte ou bien la Nouvelle Zélande qui s'enfonce (tectonique des plaques) ?

  14. 4 Août dit :

    La France d'après, quand Sarko (si on le laisse faire) aura fait sauter la sécu au profit de ses potes assureurs oligarques:

    http://www.rue89.com/california-dreamin/le-24-juin-brigitte-est-morte-ce-n-est-pas-mon-probleme

  15. 4 Août dit :

    Europe toujours...

    "Parler de l'Europe « avec les mots du quotidien »

    Lisez bien : il ne s'agit pas de plaider la cause des travailleurs, d'inscrire dans le marbre la défense d'une certaine idée de la protection sociale, pas même de débattre des bons et des mauvais choix européens en la matière… Non, le propos ici est de rendre l'Europe plus proche, non pas dans les pratiques, mais dans le discours : «un projet qui leur parle de leurs préoccupations quotidiennes, avec les mots du quotidien.» "

    http://www.marianne2.fr/L-Europe,-prochaine-victime-de-la-com-sarkozyste_a89069.html

  16. BonSens dit :

    Un soi-disant représentant de plus à placer dans la liste de ceux à écarter de toutes responsabilités politiques dans le cadre d'une République ré-oxygénée, où les nouveaux élus représenteraient les intérêts du plus grand nombre sur ces questions cruciales du genre Paquet Telecom ou Hadopi, et non ceux de lobbies malfaisants.
    Vous me direz, rien d'étonnant de la part de ce cuistre.

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2008/07/07/jacques-toubon-le-malheur-des-uns-ne-peut-etre-le-prix-a-payer-pour-le-bonheur-des-autres_1066980_651865.html

  17. 4 Août dit :

    Il existe encore m'sieur bouffon ?

  18. BonSensBonSang dit :

    Un peu ardu, mais bon pas de soucis..., le staff Mélenchon/PRS c'est des pros, vu qu'ils veulent des super responsabilités nationales en politique.

    http://action.ffii.org/telecom_package

    ex : 1. In implementing the provisions of this Directive, Member States shall ensure, subject to paragraphs 2 and 3, that no mandatory requirements for specific technical features, including, without limitation, for the purpose of detecting, intercepting or preventing infringement of intellectual property rights by users, are imposed on terminal or other electronic communication equipment which could impede the placing of equipment on the market and the free circulation of such equipment in and between Member States

  19. JM dit :

    Salut 4aout.
    Il est complètement cinglé ce bonsens avec ses trucs de hippy, voire pire, de punk! ;)

    Bon sinon, comment va Ta France aujourd'hui? Heureuse?

  20. 4 Août dit :

    "specific technical features, including, without limitation, for the purpose of detecting, intercepting or preventing infringement of intellectual property rights by users, are imposed on terminal or other electronic communication equipment"

    Traduit et approfondie, c'est hyper-important !

  21. 4 Août dit :

    "specific technical features, including, without limitation, for the purpose of detecting, intercepting or preventing infringement of intellectual property rights by users, are imposed on terminal or other electronic communication equipment"

    Traduit et approfondie, c'est hyper-important !

  22. 4 Août dit :

    oups! Doublon!

  23. 4 Août dit :

    @ JM

    N'oublions pas que ce sont les punks comme BonSens qui font avancer le monde, contrairement aux néoCONS qui veulent rester dans leurs cavernes rentières !

  24. JM dit :

    Ben ils traduiront les pros de la politique autour de Jean-Luc Mélenchon...

    Pour les motiver, sachant que TOUT sur les réseaux passe par des logiciels :

    « Les propositions inscrites en filigrane dans ces amendements mèneraient à un "internet soviétique" où les logiciels et services en ligne seraient soumis à la permission des régulateurs »
    Benjamin Henrion, correspondant FFII à Bruxelles.

    « Demain, des logiciels applicatifs comme Skype, voire Firefox, pourront être déclarés illégaux en Europe, s'ils ne sont pas certifiés par une autorité administrative. Cela compromettra le developpement d'internet tel que nous le connaissons aujourd'hui. C'est une invasion du régulateur sur le marché des logiciels et de la fourniture de l'accès internet. »

  25. JM dit :

    Ou aux neanderthaliens qui oublient de regarder le présent même cher 4aout, pas le futur, le présent même, et celui qui trace les grandes lignes du futur...

  26. JM dit :

    Parle nous un peu des syndicats tu veux, sans pipot ni langue de bois...

  27. JM dit :

    Non...? Tant pis.

    Dommage. Intéressant les syndicats et leurs distributeurs de nourriture aussi :

    Corruption des syndicats, l’enquête qui dérange, avec un extrait de “L’Argent noir des syndicats” suivi d’une interview vidéo de Jean-Luc Touly, syndicaliste, évoquant la dérive depuis le début des 80s.

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40701

  28. 4 Août dit :

    Jm, on ne peut pas demander à tout le monde de savoir tout sur tout, surtout (tu suis là ?) à un certain age. Par contre, tu peux demander à ton sénateur préféré si ça l'intéresse de monter un dossier béton pour ses interventions futures sur hadopi.

    T'en penses quoi ?

  29. 4 Août dit :

    JM, c'était pour moi les syndicats ?

  30. JM dit :

    Savoir tout sur tout, impossible. Et la vie serait ennuyeuse dailleurs...

    Garder l'esprit ouvert sur tout, indispensable.
    Surtout quand ça concerne quelquechose de très structurant pour tout ce qui concerne la politique : économie, culture, organisation sociale, information, etc etc

    Ton idée est loin d'être inintéressante. Mais en a t'il seulement l'envie? Et qui se chargerait de ce travail plutôt lourd et pointu?
    Des idées?

  31. JM dit :

    Oui, c'était pour toi les syndicats, vu que tu es le seul ici en ce moment à part moi apparemment. :)
    Intéressant les cas des syndicats... Comme tout est synchrone!

  32. JM dit :

    4aout, je vais devoir y aller.
    Tiens moi au courant pour le dossier béton si tu as des suggestions, c'est intéressant.

    a+

  33. 4 Août dit :

    @ JM

    Bon, il existe des syndicats indépendants... Mais le pire pour ce gouvernement, c'est qu'il existe dorenavent un parti indépendant: le POI. "I" comme indépendant. "I" comme "inachetable". Ca va leur casser les c****s à l'UMP....

  34. JM dit :

    Sourire.
    Je n'en doute pas 4aout, une vraie épine dans le pied du Despote et de ses sbires...
    Il doit en trembler.
    Enfin, bonne chance à ton groupe.

  35. 4 Août dit :

    @ MODERATEUR

    Pourquoi les liens Yahoo, même venant de l'afp et d'ap, ne passent pas ? (en tout cas avec moi) ?

  36. 4 Août dit :

    JM, JM...
    Ce n'est pas mon groupe, mais ça existe et c'est là. Ca lutte contre l'oligarchie. A suivre.

  37. JM dit :

    Niquer comme tu dis ne me suffit pas comme projet.

    N'oublie pas que je suis avant tout Démocrate et Républicain.

  38. 4 Août dit :

    Bah JM, développe !
    Une révolution tranquille?
    Une constituante tranquille?
    Un web 2.0 tranquille ?

    Allez JM, développe ! C'est pour le bien de la communauté

  39. 4 Août dit :

    @ JM

    OK, tu pourras faire un bisou à NS.... Mais juste après sa destitution, hein m'sieur Démocrate et Républicain. !

  40. 4 Août dit :

    @ JM

    Désolé, mais je ne supporte pas cet ennemi du peuple qui nous gouverne....
    Dès qu'on en parle, ça me......

  41. JM dit :

    vraie constituante.
    les constituants n'ont pas à être issus du régime des partis, comme le propose jlm.
    ce système a atteint les limites de ses qualités, il est devenu corrompu et n'a plus ni légitimité ni représentativité populaire.

    ---> revoir les règles.

  42. JM dit :

    Concernant la directive sur Internet...Lobbying effréné de Google, Yahoo, etc. Auprès de la commission européenne. Suite à des pétitions dans plusieurs pays, ces derniers ont en effet décidé de se regrouper pour faire du lobbying contre cette directive.

    HEUREUSEMENT que les VRAIS réformateurs de la société, les acteurs du Net, travaillent, eux...

    Pendant que gauche et modem et syndicats pleurnichent parce que SaSuffisance leur a dit une vérité blessante pour eux et leurs lâches collusions (cf grèves)...

    Pathétiques organes stérilisés, syndicats, partis, et consorts... :(

  43. JM dit :

    4aout :
    si les responsables en étaient vraiment, des responsables, ils le feraient, ils entameraient cette réforme des règles démocratiques et républicaines!
    mais ils ne pensent à leurs intérêts avant tout!

    des lâches trop bien nourris...

  44. JM dit :

    irresponsables, car pour préserver leurs sièges et leurs prédominances devenues illégitimes, ils mettent sous tension toute la société.

    en refusant la vraie réforme pour leur bien être, ils laissent la situation empirer.

    si un jour ça s'embrase, ils seront les premiers coupables.

  45. JM dit :

    ok.
    mais le pbeme est que tu fais confiance a des individus, alors que les rouages du systeme tel qu'il est helas devenu en 25 ans desactivent les individualites qui vont dans le sens que tu souhaites...
    il faudrait un raz de maree de ces individualites simultane sur tous ces rouages pour entrainer une spirale vertueuse.
    difficilement plausible.

    n'oublie pas qui sera aux presidentielles, par ex, en 2012 : le choix est deja fait entre les quelques 5 ou 6 acceptables...
    aucun ne sera le reformateur en profondeur, tu le sais.

  46. H2 dit :

    @ Jennifer

    " Dès leur arrivée au Qatar, une nouvelle vie commence pour les migrants. Pour une minorité d’entre eux, qui ont acheté involontairement des faux visas et documents de travail, le voyage s’arrête là. Les autres voient leur passeport confisqué par le patron dès la sortie de l’aéroport. Exit la liberté individuelle. Le système du parrainage (sponsorship), qui fait de l’employeur (le sponsor) le responsable de son employé, est notamment remis en cause par la commission qatarie des droits de l’homme. Qualifié par Amnesty international de quasi-esclavagistes, il interdit de démissionner, de changer de travail et de quitter le pays sans autorisation de l’employeur, qui n’a aucun intérêt à voir sa main-d'œuvre captive lui échapper. "

    http://www.rue89.com/2008/07/07/au-qatar-visages-des-soutiers-de-la-croissance

  47. H2 dit :

    @ JM

    "Et qui se chargerait de ce travail plutôt lourd et pointu?
    Des idées? "

    A faire - Pas à faire ?
    Et si c'était toi Jean - Marc qui le faisait ce boulot lourd et pointu ?
    Révolutionnaire ! Non ?
    Question.
    Sans aucune forfanterie.
    (Un peu je te l'accorde mais tout de même la question reste sérieuse).

  48. jennifer dit :

    H2
    Pourquoi n'adresses-tu ce texte sur cette exploitation esclavagiste au Qatar que à moi?

  49. JM dit :

    Dicton du soir, bonsoir :

    "Il est plus facile de fissurer un atome que de venir à bout d'un préjugé"
    Einstein

  50. JM dit :

    J'allais me sauver h2.
    Mais pour répondre, pourquoi pas.
    Si un collaborateur de Jean-Luc Mélenchon souhaite en parler, ce sera avec plaisir.


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