05mai 07



Hier soir j’ai fait mon dernier meeting de campagne avec mes amis et camarades de Viry Chatillon en Essonne. Avec un représentant de chaque parti de gauche qui soutient Ségolène Royal au deuxième tour. On s’est fait localement ce qu’on aurait tant aimé voir au national. Juste avant je suis allé débattre avec Monsieur Devedjian sur le plateau de LCI avec Michel Field. Mais demain dimanche je suis de nouveau exclu de la liste de ceux qui ont accès aux plateaux de télévision pour commenter les résultats. Je fini donc la campagne comme je l’ai commencée. A part. Sans aucun lien d’aucune sorte avec le centre des très intelligents qui décident et qui m’aura infligé son mépris du premier au dernier jour, quoique je dise et quoique je fasse. Je n’étais pas seul sur l’ile des bannis. Presque toute la direction historique du parti s’y trouvait. Il est vrai que les performances remarquables des autres intervenants officiels permettaient de se passer sans mal de nos contributions… Toute la visibilité médiatique que j’ai pu avoir pendant cette campagne, celle de la culture socialiste que je représente, je me la suis acquise seul et le plus souvent contre le mur de verre des exclusives lancées contre moi non seulement par le grand quartier général mais aussi par le groupe des journalistes du premier cercle des intimes du « Ségo-tour » comme disaient leur collègues, sorte de pompom-girls acrimonieuses réglant des comptes de toutes sorte avec qui osaient ne pas participer à leur extase sexiste. Connaisseur de cette engeance egotique je m’amuse de voir le moment ou leur adulation va se renverser.

En tout cas, c’est la première campagne « glacée » de ma vie de militant. Si l’on gagne dimanche ce sera comme d’avoir monté un meuble ikéa. Après bien des colères et des incidents de montage le plaisir d’en avoir fini avec succès vous fait presque oublier pourquoi vous vous êtes donné tout ce mal.

A cette heure, les sondages tombent sur la tête des camarades comme un marteau pilon. Sur la mienne aussi. J’ai besoin de toute mon énergie philosophique pour repousser la rage qui me mange la tête.

N’empêche, comme d’habitude, les bonnes troupes bien éduquées politiquement et disciplinées tiennent la tranchée tandis que nous parviennent de loin les premiers éclats de voix des importants qui paniquent. Ce matin on tractait sur le marché à Massy, chez moi en Essonne. Des copains appellent pour me donner leurs trouvailles de dernière minute pour faire campagne jusqu’à la dernière note de minuit ce soir. Je vois bien que c’est pour se rassurer et me demander si je n’aurais pas un bon sondage …secret.Tous oublient tout de ce qui est en travers de leur gorge pour donner le meilleur de leur combativité quand ils sentent que c’est le moment où chaque courage compte. Pour nous, a l’ancienne, le résultat se lira comme un rapport de force. Chaque voix gagnée est précieuse pour la suite quelle qu’elle soit. Si nous gagnons c’est le différentiel qui fera notre marge d’action au pouvoir. Si nous perdons, le différentiel aussi trace la limite des audaces de l’adversaire. Nous sommes des militants et des citoyens politiquement éduqués. On ne nous la fait pas. J’aurais aimé qu’on explique ça avant à tous ceux qui confondent une éléction avec un match de foot.

Maudits panzer-sondages!

Outch! Nous recevons sur nos téléphone un sms signé Ségolène qui nous dit qu’ils sont truqués.

Tant mieux.

On va gagner.


Aucun commentaire à “Sous le marteau pilon”
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  1. Sylvain D dit :

    oui,

    il faut revenir à l'économie,

    refaire de la pédagogie sur l'économie, en commençant par expliquer les relations du tryptique "salaires / investissements (dont la Recherche) / dividendes".

    Montrer le non sens du pilotage par le résultat financier, au détriment du vrai contenu industriel

    (je connais, je siège au CA d'une entreprise du CAC 40...)

    l'exemple de la crise d'AIRBUS qui est une crise sans précédent car les carnets commandes sont pleins, mais ce sont les actionnaires qui décident de ne pas investir de cash, toujours au nom des sacrosaints "15% de rendement" !

    Intégrer dans les instruments de régulation économique (les taxes, les impôts, les subventions...) la dimension des échanges mondialisés et la préservation des l'environnement

    (arrêter de promener les tomates par avions cargo entre Johanesburg et Berlin, et définir un prix à valeur équivalente en gaz à effet de serre);

    et les critères de développement social :

    arrêter le dumping social en construisant une Europe qui protège et régule son marché intérieur (pour stopper les délocalisations intra et extra européennes).

    Bref, il y a du boulot !

    Il faut réécrire une nouvelle économie, au service des citoyens.

    SYLVAIN

  2. NEDELEC H?l?ne dit :

    Face à une droite dure, il faut je pense une gauche dure. C'est tout le problème de la France, c'est un pays qui a beaucoup de difficulté avec l'équilibre et la douceur. Les français c'est tout ou rien. Ceci dit si ceux qui ont voté Sarkozy et qui se sont exprimés sur Orange devaient passer le bac SES, ils auraient entre 0 et 5. Question comment faire pour faire comprendre aux français un programme économique et social. Peut-être aux législatives où le contact direct est privilégié.

    Dur, dur les choix. Faut-il rester en France?

  3. sibemol dit :

    Il y a un mois pour faire ce qui aurait du être fait en 5 ans.

    2002 était un message clair et violent qui réclamait une "rénovation" ou une "reconstruction" à gauche.

    Maintenant, on est obligé de le faire dans l'urgence.

    Y'a intérêt à être efficace.

  4. yann dit :

    Salut vous tous,

    pour moi qui suis de gauche sans être socialiste, vos réactions sont vraiment drôles...

    Ca fait au moins une occasion de sourire dans cette triste soirée.

    Ségo n'a eu besoin de personne pour se prendre les pieds dans le tapis.

    Pas la peine de crier au loup.

    Elle ne voulait plus des éléphants, aprés elle en voulait, aprés elle n'en voulait pas mais elle les critiquait de ne pas la soutenir.

    Elle voulait le soutien de toute la gauche mais après elle n'en voulait plus, elle préférait Bayrou...

    Jusqu'à même plus vouloir du PS...

    Une ligne de conduite à l'image de sa campagne...

    Réfléchie et posée...

    Je tiens pour personnellement responsables de cette défaite les sinistres crétins qui l'ont investie cet automne, alors que, qui la connaissait un peu, et regardait son passé savait sa défaite inéluctable dans cette élection pourtant gagnée d'avance...

    Ce sont donc les 65 % d'écervelés qui continuent à gémir et à invectiver qui doivent assumer la victoire de sarko... Et se taire.

    Je leur en veux.

    Je ne leur pardonnerai pas de m'avoir forcé à voter pour cette pintade au 2ème tour.

    Et méfiez vous : Mitterrand, l'homme de droite providentiel, a confisqué le PC au profit du PS. Il se pourrait bien que la providence de droite ne s'incarne une nouvelle fois (Ségo ou Bayrou) pour manger tout cru, à son tour, ce PS qui végète depuis 83, au profit d'un parti du centre...

    Le même shéma, mais décalé d'un cran à droite...

    Ca vous pend au nez.

    Jean-Luc Mélenchon, DSK et les autres ont raison de s'agiter...

    Bonne guéguerre.

  5. Willy du Sud dit :

    En avant pour 17 ans de politique de droite et une longue traversée du désert pour la gauche

    Oui, cette défaite est plus importante et durable qu'il n'y paraît. Elle désespère aussi les gauches du monde entier. Car elle montre que la gauche française a bien perdu la bataille pour les idées, "l'hégémonie culturelle" selon Gramsci (où sont ses "intellectuels organiques"?), comme d'ailleurs dans les autres pays du monde, il y a déjà un bon moment. Quel qu'aurait été le candidat du PS, cela n'y aurait rien changé. Une gauche à 36% au premier tour (toutes ses sensibilités réunies), minoritaire dans les couches populaires, un discours sécuritaire, xénophobe et inégalitaire validé par plus de 50% des électeurs...C'est un gâchis mais, rassurons-nous, il n'est pas que français, il est aussi planétaire. Voyez la conversion au réalisme des régimes asiatiques jadis communistes, ce sont les mêmes en Chine ou au Vietnam qui fabriquent des sociétés libérales et esclavagiste sur fond de corruption honteuse tant elle est sans limite. Le "enrichissez-vous!" de Guizot a envahi la planète. Voyez les défaites de la gauche en Europe. La France vient de rejoindre le club de ces régimes qui mettent en pièces sans vergogne les droits des salariés, qui privatise l'éducation, qui donne des signaux "positifs"aux marchés financiers. Voyez ce que disait le FMI avant les élections:il est temps que le France baisse le coût de la protection sociale si elle veut créer des emplois...

    On a mieux à faire que se lancer des invectives à la figure!. Quand Sarkozy parlait de la fin de Mai 68, il voulait dire aussi de la France de 1945, du modèle social français, de la gauche culturellement hégémonique. La période pour la reconstruction sera longue mais ne concernera pas seulement le discours. Il faut aussi des gens pour le porter avec des perspectives acceptables. Il est vrai que le désarmement idéologique n'a pas été combattu par les hiérarques du PS, occupé à mener la chasse à la place. Rien ou presque n'a été fait sur le fond. On a préféré investir dans la construction des images, lancer des candidats comme des marques publicitaires, bref se battre sur le terrain de l'adversaire...Pour ne prendre qu'un exemple, ce qui me frappe aujourd'hui dans la société française, c'est la volonté de prendre des risques (prétendûment valeur de droite) qu'on oppose à la protection, (valeur de gauche). Voilà au moins un chantier pour la gauche qui se complait trop souvent à rabacher les mêmes idées, son fonds de commerce tenu par des boutiquiers. Où sont les intellectuels qui produisent?

    Il y a plus besoin d'un vrai aggiornamiento que la nième bataille pour les places, chacun venant avec sa petite solution à consommer rapidement de préférence.

    Dans les pays du Sud, on attendait beaucoup de la gauche française. Il faudra attendre encore plus.

  6. paul du 59 dit :

    et maintenant que fait on?

    je suis ecoeuré par l'attitude des cacique du PS et surtout par DSK qui hier a été ignoble, vidant le fiel que l'on senatit accumlulé depuis le 16 novembre.

    oui nous etions bien seuls, nous militants, seuls a défendre ce programme qui est avant tout le notre, seuls a soutenir Royal, même si..., seuls!

    Hollande a raison, les propositions n'ont pas été défendues.

    Mais où été DSK, Fabius, Lang pendant la campagne ?

    facile de denoncer une campagne, quend on y a pas participé! Où etiez vous Monsieur DSK ? qu'avez vous fait pour la victoire ?

    Et maintenant que fait on ?

    Et si enfin on le créer ce parti de gauche avec Henri Emmanuelli, Autain, Besancenot...

  7. Framboise dit :

    Cette défaite vient de très loin...Je me rappelle ma rage d'entendre à plusieurs reprises durant cette mandature, François Hollande dire que le gouvernement Raffarin n'avait pas de ligne directrice.

    Sur quelle planète se trouvait il pour tourner le dos à son devoir d'opposition frontale, face à la droite dure à l'oeuvre pendant 5 ans?

    C'est cette ligne molle qui a fait perdre leurs repères aux Français. Les Dray, Menucci,Batho, Désir, qui ont lâché la gauche du PS dans l'espoir d'améliorer leur plat de lentilles portent leur part de responsabilité. Les Emmanuelli,Montebourg,Peillon, qui n'ont pas voulu, au dernier Congrès, de l'union des socialistes du "non" au traité européen, qu'est ce qu'ils pensent de tout ça aujourd'hui?

    Jean-Luc, tu avais raison, comme toujours, et tu nous aides à rester debout face à l'adversité: s'il y a un seul sénateur qui mérite ses indemnités de parlementaire, c'est bien toi!

    Hier j'ai voté et fait voter Ségolène, pour limiter la casse, mais j'enrage de l'entendre réclamer le leadership de l'opposition et l'alliance avec Bayrou.

    Hier soir, à la télé, Strauss Khan a été nul, même pas capable de parler des législatives tant il est inféodé au présidentialisme-bonapartisme.

    Et Fabius: pas stimulant,c'est le moins qu'on puisse dire... tu nous a manqué, et je suis allée me coucher avec un polar pour essayer d'oublier ce cauchemard devenu réalité.

  8. bertand dit :

    Après 2002 le PS n'a pas bougé et n'a pas choisi une ligne politique claire entre social-démocratie et gauche radicale; au Mans, une synthèse entre deux vision politique inconciliable a même été signée! Aujourd'hui la gauche se prend une nouvelle raclée alors qu'on vient de vivre 5 ans de droite libérale et impopulaire. Est ce que le PS va enfin bougé? Rien n'est moins sûr au vue des réactions hier soir. Seul DSK essaie d'afficher une ligne clairement sociale-démocrate alors que tous les autres dirigeants se félicitent de la campagne de Ségolène. Monsieur Mélenchon, ne pensez-vous pas qu'il est grand temps de fonder un parti de gauche non social-démocrate et non communiste. Il y a vraiment un espace politique a occuper. Allez, courage sortez du PS dans le quel vous êtes minoritaire et créez ce parti de gauche. Les militants suivront...

  9. Sedreen dit :

    Stats de vote selon l'IFOP:

    75% de Sarko pour les 65ans+

    18 à 24 ans : 53% Ségo | 47% Sarko

    25 à 34 ans : 54% Ségo | 46% Sarko

    35 à 49 ans : 56% Ségo | 44% Sarko

    50 à 64 ans : 51% Ségo | 49% Sarko

    65 ans et plus : 25% Ségo | 75% Sarko

    c'est vrai que la france vieillit mais elle que se lêve tôt ?

  10. P?n?lope dit :

    Le 19 avril je le disais à Laurent (ton assistant parlementaire) : en voyant le dernier post de Jean-Luc, je te confirme qu'il n'est pas, a priori, sur la liste des invités potentiels des plateaux de France2 pour les présidentielles. Il ne l'est pas non plus dans le cadre des législatives puisque j'ai la liste (38 PS que je peux te transmettre si tu le souhaites)mais tu es sénateur, ceci explique peut-être cela ?

    Salut fraternel.

  11. alex dit :

    cher jl et chers camarade l heure de la resistance est arrivee le temps de la reconstruction de la gauche viendra apres les legislatives. j espere qu un vrai partitsocialiste de gauche emmergera sous ton impulsion jean luc. nous ne voulons pas de la sociale democratie qui accepte le liberalisme et j invite tous les "socialistes" tenté par cette derive a rendre leurs cartes et a rejoindre f bayrou.

    C EST LA LUTTE FINALE....

  12. daniel toulon dit :

    cher jean luc.Comme prévue et souhaité par certains de gauche,ségolèné a perdu.Il faut reconstruire la gauche:c'est le discours des tenors du PS,pas de la meme manière,evidemment.Les socialistes qui veulent un rassemblement à gauche,s'ils veulent rester crédible doivent quitter leur parti.Je rappele:le PS n'a pas gagné les régionales,c'est raffarin qui les a perdues (ce n'est meme pas la droite).La majorité des adhérents du PS a dit oui à l'europe des banques.Ils ne connaissait pas le résultat du 29 mai,et en novembre 2006,ils ont été plus de 80% a voter pour ségolène et dominique qui sont tout sauf les champions de la gauche et de l'anti capitalisme,pardon l'antilibéralisme (c'est mieux).Jean luc je t'apprécie beaucoup;laisse moi encore t'apprécier et laisse ce parti

  13. NOCELLA dit :

    Mail posté à FABIUS

    Bonjour,

    n'auriez-vous pas pu laver notre linge sale en famille ?

    Regardez comment le petit père du peuple a réussi à braconner les voix des ouvriers, des bobos, des lobotomisés, en citant Jaurès et d'autres propos que même Jurg Heider juge nauséabond.

    2002 n'a pas même pas été une leçon, aucun enseignement tiré en 5 ans, et ça repart de plus belle ! Combien de temps encore ?

    On n'est plus dans les primaires il me semble, mais l'atmosphère y ressemble !

    Je vois déjà 3 partis au sein du PS, + LO, + LCR, + PC, + J. BOVE, + les Verts, +? : TOUT CA EST DE Gauche ?

    Je suis de gauche, à gauche de la gauche, au centre de la gauche, à droite de la gauche mais de gauche bordel !

    J'ai un mal fou à avoir des repères avec vos divisions.

    Je suis mort hier à 20H00, vous allez m'enterrer demain.

    M'inspireriez vous tant de respect que je mette mon nom (et pas un pseudo anagramme de LANCELO) pour la première fois sur un blog ?

    Bisous affectueux au fil d'A.

    UN PEU DE POESIE ET D'ESPOIR POUR NE PAS SE DEFENESTRER

    http://johnpaullepers.blogs.com/john_paul_lepers_leblog/files/01_allons_enfants.mp3

  14. grosse claque dit :

    Et voilà, cela continue. Je ne décolère pas depuis hier soir. Non seulement Ségo a fait perdre une nouvelle fois la gauche, mais elle tente un hold-up sur le PS, aidée en cela par la coterie qui a dirigé sa campagne. Elle s'autoproclame "candidate officielle", eh bien, on n'a pas fini de perdre les élections. Et le PS a-t-il du pognon à gaspiller pour une "grande fête de remerciement" aux groupies de Mme Royal? Et revoilà Jackouille le lifté, le roi du gadget et de la brosse à reluire, qui se croit toujours l'idole des jeunes, en super organisateur de méga-teufs ! Cette fête, j'espère que la maldonne des sondages la payera sur ses deniers personnels! Elle peut, d'ailleurs, mettre en vente sa masure de Mougins. La gauche bobo, la gauche paillettes qui met ses gosses dans le privé et se donne bonne conscience en consolant les paralytiques, à défaut de les faire marcher, la gauche Sainte Vierge qui étend les bras et nous dit "Aimez-vous les uns les autres", la gauche qui dit Je au lieu de dire Nous, la gauche des hommes/femmes providentiels, allant se faire introniser par le peuple au lieu de combattre pour lui et avec lui, j'en ai soupé, et nous sommes nombreux à en avoir soupé.

    Mais les dirigeants autistes du PS sont-ils prêts à entendre ce cri de colère? J'en doute.

    Le Titanic coule, et les jeunes cons dansent dans la rue, croyant sans doute que Ségo a gagné la médaille d'argent. Si c'est ça, les nouveaux militants (à 20 euros?) la droite a de beaux jours devant elle. Envoyez-les plutôt faire du porte à porte dans les quartiers sensibles, comme on dit par euphémisme; à l'UMP, ils s'y sont mis, nous l'avons fait en d'autres temps, on en apprend davantage qu'avec yannick Noah et Emmanuelle Béart, la belle âme.

    Et, comme le disait la chanson :"Tout ça n'empêche pas, Nicolas, qu'la Commune n'est pas morte".

    Bon courage, et amitiés républicaines.

  15. gilles fabre pour un parti r?publicain socialiste de gauche dit :

    Cher Jean-Luc,

    Chers Amis de PRS,

    Chers lecteurs et posteurs,

    53% pour Sarkozy c'est une lourde défaite pour Ségolène Royal, pour le PS, pour la Gauche.

    Nous avons pour 5 ans de destruction sociale.

    je m'adresse à toi, Jean-Luc, mais également aux membres de PRS, aux militants de gauche pour qu'un grand parit républicain socialiste de gauche soit créé qui rassemblerait du PT, en passant par la LCR, le PC, la Gauche Républcaine, PRS bien sùr, les militants verts,socialistes et radicaux qui le souhaiteraient et qui aurait pour objectif la république sociale, en France, en Europe et dans le monde. Un parir qui refuserait le libéralisme social, la social démocratie, l'ordre juste et qui combattrait le capitalisme, le libéralisme et la politique sécuritaire de la droite et de Sarkozy.

    Je souhaitais la candidature de Jean-Luc Mélenchon au nom des collectifs unitaires antilibéraux. Je pense qu'aujourd'hui le temps est venu pour qu'un grand parti républicain socialiste de gauche naisse et qu'il profite de la grande expérience de Jean-Luc Mélenchon, de sa capacité d'écoute et de propositions afin de lutter contre la droite et Sarkozy et redonner espoir à une gauche lourdement défaite.

    Bien fraternellement à tous.

  16. henri dit :

    ENNEMI MIS DANS LE PLUS GRAND DESASTRE!

    Lu sur le site de Nicolas SARKOZY

    Nicolas Sarkozy | Ensemble tout devient possible

    Ce matin comme NAPOLEON à l'issue de la bataille d'AUSTERLITZ,

    Nicolas a adressé à son épouse une lettre qui représente

    ce dessin:

    Un grand Soleil et à l'intérieur un grand N ainsi que la mention suivante:

    N mis dans le plus grand des astres,

    ce que chacun des militants peut alors comprendre par

    ENNEMI MIS DANS LE PLUS GRAND DESASTRE!

  17. lolo dit :

    Le PS agonise, reconstruisons la gauche !

    21 avril 2002 : la gauche ne parvient pas à se qualifier pour le second tour de l?élection présidentielle. La gauche plurielle, au gouvernement depuis 5 ans, avait pourtant adopté quelques mesures intéressantes mais aucun projet de société clair n?était proposé. Quelle reforme pour les retraites ? Quelle Europe ? Comment maintenir des services publics efficaces ? Quelle régulation proposer à la mondialisation de l?économie ? Faut-il reformer nos institutions ?... Face à cette situation, une partie importante de l?électorat de gauche s?est alors reportée sur les partis d?extrême gauche considérant que le gouvernement Jospin ne proposait pas de réelle alternative aux politiques libérales. Pour autant y avait-t-il vraiment 15% de français souhaitant vivre dans une société communiste ?

    Suivent 5 années de droite avec Raffarin puis Villepin. Même s?ils invoquent encore le gaullisme, les réformes s?inscrivent clairement dans le courant libéral qui sévit depuis les années 80 dans le monde occidental. Le moins que l?on puisse dire est que cette politique ne convainc pas le peuple. Ce refus populaire s?exprime à la fois dans la rue (plusieurs manifestations importantes compte tenu de la précarité de la plupart des salariés : retraites, CPE...) et dans les urnes (élections régionales, refus de constitutionaliser une politique européenne libérale?). Malgré cela, le 6 mai 2007, les français choisissent, de façon indiscutable, un homme ultra-libéral qui parvient même à inspirer le rejet d?une partie de la droite.

    Comment la gauche a réussit à perdre une élection qu?elle ne pouvait en théorie pas perdre ? Qu?a-t-elle fait pendant ces 5 années d?opposition ?

    La gauche de la gauche rassemblée autour du refus du traité constitutionnel n?a pas réussi à s?unir pour proposer une candidature commune qui aurait pu créer une dynamique au cours de la campagne présidentielle. Les socialistes, quant à eux, ont affiché un spectacle déplorable. La claque de 2002 ne les a pas fait réfléchir sur les faiblesses de leur programme et l?absence de ligne politique. Les divergences idéologiques au sein du PS se sont clairement révélées au moment du referendum où l?affrontement entre le courant social-démocrate et le courant de gauche radicale a tourné à l?avantage des premiers sans convaincre les électeurs. Malgré cela une synthèse, dont seuls les socialistes français ont le secret, permet de réunir tout le monde au Mans (sauf Montebourg qui résiste sans quitter le PS). Finalement les primaires arrivent offrant une occasion rêvée pour clarifier enfin la ligne politique du PS. Trois candidats s?affrontent alors : Fabius, bien que nouvellement converti, incarne la gauche radicale du PS, Strauss-Kahn le courant social-démocrate et Royal l?absence de choix entre ces deux projets politiques. Les militants suivent les sondages et considèrent que la personne prime sur le projet et les idées. Une partie de la gauche du PS (Montebourg, Peillon?) se laisse séduire par cette femme providentielle espérant sans doute pouvoir chasser les éléphants et s?imposer dans les instances du PS bien que leur courant soit minoritaire. Les socialistes ont alors fait campagne sur un projet construit autour d?une accumulation de propositions sans cohérence et sans ligne politique clair. Le projet s?est construit non avec les français mais au grès des enquêtes d?opinions. Le politique ne cherche plus à éclairer le citoyen pour l?aider à se construire une opinion, il suit l?opinion véhiculée par la pensée dominante. Quel est le rôle de l?impôt ? Comment construire une Europe sociale ? Comment renforcer nos services publics ? Comment la France peut-elle influencer la mondialisation libérale ?... Toutes ces questions sont évitées laissant accréditer le fait que : « trop d?impôts tue l?impôt », « il faut baisser notre protection sociale pour rester compétitif », « il y a trop de fonctionnaires en France »?

    Les socialistes ont alors dû défendre un projet flou et mouvant face à une doctrine libérale simpliste mais bien huilée. Personne n?y croyait vraiment alors on a sorti l?épouvantail Sarkozy essayant de transformer le second tour en référendum anti-sarko.

    Finalement, cette stratégie a été doublement perdante. D?une part, la France est repartie pour au moins 5 années de politique libérale. D?autre part, la pensée libérale gagne du terrain dans les esprits puisqu?aucun autre projet de société n?apparait crédible.

    La gauche va-t-elle enfin bouger ? On se dit qu?après cette nouvelle défaite il va se passer quelque chose ; comment pourrait-il en être autrement ? Déjà la question se posait en 2002 et au moment du référendum. Malheureusement, les socialistes n?ont visiblement toujours pas compris. Ils semblent satisfaits de leur campagne. Ségolène Royal apparait tout sourire à 20h, insultant au passage tous les électeurs pour qui cette élection n?était pas un concours de beauté mais bien un choix de société ou tout du moins le refus de vivre dans une société inégalitaire. Montebourg se félicite même que la gauche ait enregistré le nombre d?électeurs le plus important sous la Cinquième. Et comble du cynisme, Madame Royale, satisfaite de sa campagne, propose de poursuivre l?aventure en incarnant le renouveau socialiste ! Elle incarne en réalité la faillite idéologique du socialisme français qui parie sur des personnes et non sur des idées. Seul DSK l?a compris et reconnait que la gauche a connu pour la troisième élection présidentielle consécutive une défaite cuisante.

    A quand une clarification de la ligne politique du PS ? Il est grand temps que ce parti implose et que les courants social-démocrate et de la gauche radicale apparaissent au grand jour. Comment continuer à faire des synthèses avec des projets politiques si différents ? Il existe aujourd?hui un courant social-démocrate important au PS et dans une partie de l?UDF. Ces politiques doivent se regrouper car ils incarnent le même projet politique. DSK, Bayrou, Kouchner, Delors?. mettez-vous autour d?une table et créez un vrai parti social-démocrate français, vous serez suivi par un grand nombre d?électeurs. Fabius, Mélenchon? créez un parti de gauche radical non communiste qui cherche vraiment à réguler le capitalisme et non à en atténuer les dérives. De nombreux militants vous suivront ; ils ont participé aux collectifs et ne demandent qu?à s?engager autour d?un projet proposant une réelle alternative au libéralisme. La plupart n?ont pas une vision communiste de la société mais ils cherchent un parti avec un projet clairement anti-libéral. Les autres dirigeants socialistes devront choisir leur ligne politique entre ces deux voies. Mais, de grâce, pas une nouvelle synthèse ouvrant la voie à une nouvelle défaite en 2012.

    Il serait vraiment sain que la vie politique s?organise autour d?un parti communiste (ou trotskiste), une gauche radicale (proposant un capitalisme régulé), un parti social-démocrate, une droite libérale et une droite nationaliste (qui malheureusement doit exister tant que ses idées restent présentes dans la société). Cette réorganisation de la vie politique est urgente si on ne veut pas que l?UMP atomise toute opposition. Bien sûr nos institutions ne favorisent pas l?émergence d?un système autre que le bipartisme, mais c?est la seule solution pour que la démocratie respire. Dans notre système désormais très présidentiel, des alliances seront nécessaires mais elles se feront en fonction des rapports de forces de chaque courant. Quand ces différents partis seront vraiment structurés, la droite au pouvoir sera contrainte d?instaurer une dose de proportionnelle au parlement donnant plus de force à cette réorganisation de la vie politique.

    Nous vivons le temps des noyaux mais le temps des cerises reviendra, parait-il. Peut-être, mais certainement pas en restant les bras croisés. Si nous ne voulons pas plusieurs mandats de droite libérale, les gens de gauche doivent se mobiliser. Mais cette mobilisation ne pourra se faire qu?autour de projets bien définis et non au sein d?un grand parti dont la seule ambition est de dénoncer les excès de la droite libérale. Pour cela les responsables politiques de gauche et centre droit doivent initier le mouvement, les militants suivront et les électeurs aussi, espérons-le.

  18. Jean dit :

    C'est incroyable.

    Les responsables, les allumés, les inconscients, les aveuglés par les médias, qui nous ont mis dans le mur chantent, paradent, restent surs d'eux, surs de leurs tactiques, de leurs méthodes.

    Tous les autres à qui on a demandé de fermer leur gueule et que l'on a pas voulu écouter vont bientot étre les responsables de ce désastre.

    C'est à pleurer de lire et d'entendre des conneriess pareils.

    FAUDRAIT PEUT ETRE QUE QUELQU'UN SE DEVOUE POUR LEUR DIRE QU'ILS VIENNENT DE SE PRENDRE UNE GIGANTESQUE CLAQUE DANS LA GUEULE !

    Les royalistes, arréter de pomper dans le narguilé à moquette, on vient de se ramasser en GRAND.

    N'essayez pas encore de nous tenir par les couilles avec les législatives ELLES SONT MORTES !

    Quant à votre adhésion des électeurs à la madone, c'est pour les 3/4 un fleuve de vote-barrages à Sarkozy, rien d'autre.

    Alors il faudrait voir à débarrasser le plancher et fissa pour laisser la place à des SOCIALISTES qu'on y voit plus clair pour la reconstruction !

    Je sais bien que vous avvez dù perdre le sens ce ce nom, mais SOCIALISTE c'est pas démo-machin-mécouilles.

    Les transfuges c'est pas NOUS, c'est VOUS.

    DE L'AIR !!

  19. Chevillette dit :

    Par exemple, moi-même jamais je ne m'encarterai au P.S tant qu'il y aura un centrisme latent (Kouchner, Rocard, DSK..qui auraient du être virés depuis longtemps!) et que le parti hésitera entre deux camps antagonistes pour accoucher du ségolisme mou.

    Par contre, je m'encarte tout de suite pour un parti républicain réellement de Gauche.

    Avec vous à sa tête Monsieur Méllenchon?

  20. daniel toulon dit :

    Ce n'est pas ségolène qui a été battue,mais le parti socialiste.Le PS n'a pas gagné les régionales,c'est raffarin qui a perdu (memepas la droite).55% ont dit non à l'europe des banques.Les adhérents du PS qui ont dit oui n'ont pas entendu ce vote:80% d'entre uex ont voté pour ségolène et dominique.Jean luc si tu veux rester crédible,tu dois quitter ce parti et participer à la création d'un mouvement popluaire anti libéral

  21. zab dit :

    @ Jean :

    Oh la la ! Vous allez nous faire un infarctus !

    Cela dit, votre colère, c'est aussi un peu la mienne : j'ai trouvé la joie affichée de mme royal hier soir à 20 heures complètement indécente, elle fait prendre une claque énorme à la gauche et elle annonce une fête (pour fêter la défaite ?)sous 15 jours ! ; elle est un peu déconnectée.....

  22. Tonton Crapeau dit :

    La fête c'est pour les législative qu'on va leur la faire ! On va leur montrer ce que l'onpense de ces incapables qui méprisent l epeuple dont ils demandent les suffrages sans rien en retour !

  23. goalexandre dit :

    Bonsoir camarade

    juste pour te dire que je suis pour l'unité du ps et qu'on arrete les divisions ;

    Vous devez tous autant que vous etes vous nos representants donner l'exemple et trouver des solutions et laver notre linge sale en famille.

    Il est grand temps que tous ensemble nous soyons solidaires,fraternels et equitables;*

    La droite a gagné et nos divisions l'ont aidé il me semble qu'il faut arreter vos querelles car nous simples militants en avons marre et moi je vous demande de penser un peu plus a tous ceux qui n'ont pas de quoi vivre decemment et qui comptent sur nous,et sur la gauche.

  24. Schoon dit :

    Ce n'est pas Ségo qui a mis la gauche dedans, c'est la majorité des militants du PS, non pas en la désignant candidate, mais en donnant une majorité au oui au TCE.

    CE SONT LES PARTISANS DU OUI AU PS qui ont amené Sarkozy au pouvoir.

  25. JPR dit :

    Sarkozy l'emporte pour deux raisons évidentes: primo, il a gagné la bataille idéologique car il avait un discours cohérent, mobilisateur pour la droite (jusqu'à l'extrême?) et suffisamment habile et populiste pour capter une partie assez large de l'électorat populaire (qui en aucun cas ne pouvait se reconnaître dans une candidate qui avait un "habitus" de bourgeoise de province et brouillait tous les repères à gauche); secundo, il a mené une brillante stratégie, comme on mène une campagne militaire, conquérant secteur après secteur et réduisant l'adversaire aux pauvres tactiques du court terme, aux palinodies, volte-faces et contradictions?

    Double défaite de la gauche qui n'a pas su dans le camp antilibéral (qui avait pourtant un vrai programme) créer une dynamique et réussir une candidature commune, et qui dans le PS achève sa dérive droitière dans la soutane de Bayrou et ne sait même plus tenir un vrai discours de gauche?

    En attendant, ce gâchis va coûter à la France cinq années de régression sociale et d'atteinte aux libertés individuelles et collectives. Inutile de se dorer la pillule avec les legislatives: des politiciens à vue courte et inconséquents (PS, MDC, PRG ainsi que 28 UDF déjà!) ont veillé, par l'inversion des scrutins, à ce qu'elles soient à la remoque de la présidentielle.

    Merci à tous ceux qui ont ainsi ouvert la voie au National-Libéralisme de M. Sarkozy !

  26. fred dit :

    Analyse de MN Lienemann sur son blog : http://lienemann.typepad.fr

    Mes premières réactions hier soir se résumaient en trois mots : Tristesse, colère, détermination

    Tristesse, car la victoire de N Sarkozy est nette et que cela sera lourd de conséquences négatives pour notre modèle social et républicain, pour la vie quotidienne et l?avenir de millions de nos concitoyens.

    Colère, on devait gagner. C?était possible et même probable. Que d?erreurs accumulées.

    Détermination, il est urgent de rendre à la gauche sa fierté, sa force et de repartir au combat sur de nouvelles bases.

    Alors, à chaud j?ai jeté quelques analyses à grands traits.

    Une lourde défaite

    Ségolène Royal a essuyé une double défaite : au premier tour, elle n'a pas su mobiliser et capter l?ensemble des électeurs de gauche. Elle a siphonné les voix de nos partenaires et n?a pu convaincre bon nombre d?hommes et de femmes de gauche qui attendaient de vrais changements, des propositions précises sur le terrain économique et social et une crédibilité politique pour porter un nouveau développement de notre République et le rayonnement de la France en ce début de 21ème siècle. Ségolène Royal n?a pas répondu à leurs espérances. En tout cas, il est clair que la gauche française n?est pas tombée à 37%.(En 1995 le total Gauche et Vert faisait 40,5%, en 2002 42,9% notre score total est donc tombé de 6 point alors que la droite était au pouvoir, que nous avons gagné les régionales, cantonales et européennes, que le NON porté par l?électorat de gauche fut majoritaire, que les mouvements sociaux étaient forts et le rejet de Sarkozy initialement puissant).

    Cet électorat est plus « flottant » que centriste. Il a voté Bayrou parce qu?il ne voulait pas voter Royal et pensait voter utilement pour battre Nicolas Sarkozy. Il faut ajouter, qu?effectivement, bon nombre de Français espèrent un véritable renouvellement de la politique et si la gauche ne présente ni une dynamique nouvelle ni des changements de fond et se contente de proposer des modifications de forme ou de méthode, elle laisse durablement « flotter » cet électorat qui hier s?est en partie tourné vers Chevènement et d?autres candidats divers et cette fois vers Bayrou.

    La danse du ventre en direction du « centre » entre les deux tours n?a fait qu?accélérer la catastrophe. Cette ligne est à chaque fois une véritable catastrophe pour la gauche, car elle démobilise notre électorat sans convaincre les vrais centristes qui sont la plupart du temps de droite et qui de touts façon vont toujours du coté du vent, du plus fort. La formule de François Mitterrand est toujours d?actualité : Rassembler les nôtres au premier tour pour entrainer les autres au second !

    Ce fut, une fois de plus, confirmé cette fois ci. Nous avons au mieux récupéré au second tour les voix que nous avions perdu au premier et que, de toute façon, nous aurions retrouvé dans une logique « anti Sarkozy », mais avec la stratégie d?alliance au centre nous avons non seulement perdu notre âme mais aussi bon nombre de nos électeurs. Le sursaut est désormais indispensable. Il passe par une triple exigence : refuser définitivement une ligne d?alliance et de fricotage au centre, retrouver sans complexe l?identité de la gauche, rassembler toute la gauche en créant un grand mouvement progressiste, social et Républicain.

    Un gâchis terrible : la gauche devait gagner

    Qu?on arrête de nous seriner avec des comptes d?apothicaires sur « on ne peut pas faire sans le centre », ce qui fut au c?ur de la campagne, ce fut de fait Jaurès et Blum qui, comble de paradoxe, furent sans cesse cités par Sarkozy voire Bayrou ! Cette présidentielle était gagnable, mais il eut fallu une autre stratégie et, de fait, une autre candidate.

    La gauche avait tous les atouts en main, la forte volonté de changement, les préoccupations sociales et économiques absolument prioritaires, un socle qui avait atteint plus de 50% aux régionales, des mobilisations sociales importantes et le beau combat du CPE, le non au référendum porté dans une très large majorité par la gauche et qui permettait de renouer avec les couches populaires?.

    Mais plutôt que d?affirmer un projet avec une forte colonne vertébrale, de gauche, de résistance au libéralisme, que de proposer des améliorations tangibles immédiates pour nos concitoyens et le monde du travail, Ségolène Royal nous a emmené dans un discours sur la méthode, sur la forme (et rarement sur le fond) qui s?est avéré très vite inconsistant et, en tout cas, incapable de faire front face à un Nicolas Sarkozy, lui très structuré sur une idéologie de droite mâtinée de pseudo défense des travailleurs en citant Blum et Jaurès. Voilà la racine de l?échec d?aujourd?hui.

    Certains, toujours les mêmes, ceux qui nous ont conduits dans toutes les impasses continuent leur croisade sur l?archaïsme de la gauche pour nous faire abandonner sa force et sa vigueur. Ce n?est pas la gauche qui est faible, c?est la campagne et des choix antérieurs qui l?ont dévitalisée, divisée et anesthésiée.

    Le sursaut à gauche

    Le sursaut s?impose d?abord pour que les socialistes et la gauche fassent le meilleur score possible et que tous les pouvoirs ne soient pas laissés à la droite et à Nicolas Sarkozy. C?est pourquoi il est essentiel que la campagne législative soit conduite dans la collégialité la plus totale. Le temps du « Moi, Je » doit être révolu. Il est tout aussi essentiel que la stratégie soit claire : le rassemblement des forces de gauche et en aucun cas des alliances au centre.

    Mais au-delà nous avons besoin de reconstruire une gauche sans complexes qui assume son identité et sait ainsi trouver des réponses nouvelles aux grands défis contemporains, une gauche forte et unie dans un grand mouvement progressiste, social et républicain.

  27. Sam dit :

    Senateur,

    merci encore pour ton travail.

    Malgre tes prises de positions que je ne comprends pas toujours, treve de bilevesees et mea culpa:

    je te souhaite ardemment de trouver une place politique de poids a gauche. A Gauche.

    Nous avons besoin de toi. Non, pas de Fabius, pas d'Emmanuelli. Mélenchon. Ou Autain. Ou les deux?

    Bon courage.

  28. Doudou dit :

    Merci à Yann, Grosse Claque et Jean d'avoir exprimé exactement ce que je pense!

  29. Yoshida dit :

    Tout le problème du PS en quelques lignes...

    Ce texte dégouline d'ego. Le problème fondamental du Parti Socialiste réside t-il vraiment dans le fait que tu ne sois pas sur les plateaux télé dimanche soir, cher Jean-Luc ? Un DSK a déjà fait assez de dégâts, pas la peine que toi ou d'autres en rajoutent une couche.

    Ah si certains pouvaient parfois se taire et bosser pour l'intérêt général et la victoire plutôt que pour leur gueule... On avancerait mais visiblement c'est pas demain la veille. Pendant ce temps à droite ça rigole bien, merci pour eux.

  30. natleval dit :

    LA VICTOIRE DE SARKOZY C'EST LA VICTOIRE DE BUSH EN EUROPE

  31. grosse claque dit :

    Pourquoi donc le PS n'a-t-il pas présenté Marie- Noëlle?

    Entendu hier soir Devejian sur BFM, interwievé mollement par Mazerolles. En substance, Sarko va se mettre au travail pour faire appliquer les lois voulues par les Français. Objection du journaliste : mais beaucoup de Français n'ont pas voté Sarko. Réponse. C'est ça, la démocratie, on débat, on vote, et ensuite, la position de celui qui gagne devient celle de tous les Français.

    Conclusion, Sarko a gagné, si vous n'êtes pas d'accord, fermez-la.

    A propos, j'ai lu quelque part, mais je ne sais si c'est vrai, que les Sarkozy avaient collaboré avec les nazis, et qu'ils avaient quitté la Hongrie pour échapper à un procès. Si c'est vrai, question subsidiaire : le totalitarisme est-il inscrit dans les gènes ?

    Petite plaisanterie de consolation, à propos de Ségolène (au fait, il y a à Metz une école privée Sainte-Marie -Ségolène) : chassez le colonel, il revient au galop.

    Courage à tous, il en faudra, pour ma part, je participe à une manif contre les suppressions de poste.

    Et l'Etat modeste promis par Sarko a déjà commencé : repas au Fouquet's et croisière modeste sur un modeste yacht, payé avec les pièces jaunes de Bernie.

    Les lendemains déchantent déjà.

  32. daniel toulon dit :

    Ce n'est pas l'échec de ségolène,C'EST CELUI DU PS,qui depuis longtemps a tourné "le dos" à l'esprit de la gauche.En votant à plus de 80% pour ségolène et dominique,les socialistes ont,une fois de plus,déclaré leur sympathie pour le capitalisme(pardon le libéralisme,c'est mieux).Jean luc tu n'as plus de crédibilité tant qu'avec tes amis,tu restes dans ce parti.

  33. natleval dit :

    L'heure est à la résistance! Comme l'a dit Ségolène: allons dans les associations, allons dans les syndicats. Aujourd'hui les indigènes de la République appellent à manifester contre l'occultation du massacre de Sétif en 1945,à l'heure de la "libération" quand on massacrait dans les colonies françaises. ne laissons pas Sarkozy refaire l'histoire.

    Manif à 15h à Barbès pour la vérité historique!

    Jeudi 10 mai rassemblement pour commémorer la déportation et l'esclavage des africains et descendants d'afrique 18h place de la Nation.

  34. erickdream dit :

    bon au premier tour il fallait voter utile...

    Au deuxième il fallait voter contre Sarkozy sinon des pluies de grenouilles allaient s'abattre sur la France

    Aux législatives il faut voter socialiste pour que tous les pouvoirs ne soient pas concentré aux mains d'un seul homme

    sic

    Quel programme !

    Ele a fait sa campagne et je trouve qu'elle a beaucoup progressé par rapport au début

    Mais est ce vraiment elle qui n'a pas fait le boulot ?

    avant

    Entre Arlette et Bayrou les gens n'y comprennent plus rien

    Il faudra bien choisir

    un jour

    Amicalement

  35. grosse claque dit :

    Jean-Luc Mélenchon, je vous ai écouté aujourd'hui sur France Inter. Vous auriez pu ajouter (mais on ne saurait penser à tout, je vous donne l'absolution de la part de sainte Ségo) que c'est aujourd'hui le 8 mai, et que la place du nouveau président était aux côtés de ceux qui commémoraient la victoire sur le nazisme. Nicolas premier Tsar Kozy aurait pu attendre le 9 mai pour aller se reposer sur le yacht de Bolloré, 10ème fortune de France! Cela promet! Et essayez de vous procurer l'interwiew de Dévedjian, l'ancien d'Occident, sur BFM, par Mazerolles, hier soir, 7 mai. Une conception de la démocratie digne d'Hitler ou de Staline. Il y a de quoi avoir les jetons.

    J'oubliais : l'émission 2 000 d'histoire, sur France Inter, était consacrée à la victoire de Sarkoléon Bonapartheid, datant de moins de deux jours. Les media sont libres, ça se vérifie!

    Mais courage, Ségolène se représente en 2012, et après elle, son fils Thomas, qui est venu s'exhiber à Canal Plus, pour nous livrer des analyses politiques d'une rare pertinence. On ne s'appelle pas Royal pour rien, et on incarne à soi seule la France, comme le dit si bien le slogan "La France présidente".

    Je suis dégoûtée et démoralisée.

  36. Monsieur N dit :

    Messieurs les socialistes déchus, cessez de refaire le monde. N Sarkozy a gagné l'élection parce que tel a été le choix des Françàis. Votre campagne a été indigente, faite d'alliances erratiques, d'improvisations piteuses et souvent d'attaques calomnieuses. La démocratie c'est aussi accepter le résultat des urnes. Le programme présidentiel va donc devoir etre appliqué, à la lettre, comme l'on souhaité 53 % des Français.

    Le socialisme est un concept mort ; partout où il a été expérimenté il a échoué (non?) et avec quelle ampleur!

    Ne vous en déplaise, le seul avenir éventuel pour la "gauche" réside dans la social démocratie. Messieurs de la gauche de la gauche vous ne représentez plus que vous mêmes. Le monde a changé, ouvrez les yeux!

    Ne stressez pas trop quand même, je suis certain que tout va bien se passer!

  37. jules dit :

    http//socialistedegauche65.over-blog.com

    c'est une catastrophe nous devions prendre le parti uni en 2005 hélas ! l'aile droite nous dit que nous ne sommes pas assez à droite.

    il faut sauver le soldat hollande contre DSK et ségo

  38. H?bert dit :

    De toutes les manières c'est toujours la même chose, les perdants se foutent sur la gueule et cherchent des boucs émissaires et les gagnants se congratulent et portent leur champion au pinacle.Globalement tous pas bons, tous responsables!

    En vérité on n'y comprend plus grand chose à gauche : la cacophonie ça se vend mal. Essayez plutôt de faire du comparatisme, de voir comment les autres fonctionnent en Europe,cela pourrait vous inspirer. A moins que nous n'ayez plus rien à proposer de réaliste pour les électeurs. Le mouvement il est -jusqu'à la violence- du côté de l'extrême gauche : c'est cela l'avenir de la gauche en France?

  39. FredSud37 dit :

    Nicolas Sarkozy vient d?être élu Président de la République. L?Union Syndicale Solidaires avait souligné le caractère dangereux de la vision de la société et du programme défendus par le candidat Sarkozy. Ce qui était hier promesses ou menaces va devenir un programme de Gouvernement. La candidate Ségolène Royal et le Parti Socialiste n?ont pas voulu proposer les ruptures nécessaires avec les politiques néolibérales menées depuis plus d?un quart de siècle. Ils ont ainsi laissé la place libre à un discours apparaissant volontariste et porteur de changement qui a séduit une majorité de nos concitoyens. Pour l?Union Syndicale Solidaires, l?élection de Nicolas Sarkozy reflète moins un vote d?adhésion aux mesures qu?il préconise que sa capacité à faire passer celles-ci pour une volonté de renouvellement, de rupture avec la situation actuelle aux yeux même d?une partie des victimes d?un système économique dont il est pourtant le défenseur ardent. L?Union Syndicale Solidaires continue de porter ses revendications en matière d?emploi, de salaires, de protection sociale, de services publics, de discriminations, etc. Ces problèmes devront trouver des solutions.

    Dans cette situation, le mouvement syndical et, plus largement, l?ensemble du mouvement social, ont une lourde responsabilité, celle de construire unitairement les rapports de forces nécessaires pour éviter les régressions sociales possibles, s?opposer à toute tentative de limiter le droit de grève, les libertés syndicales et, plus globalement, les droits démocratiques et obtenir des avancées revendicatives.

    Communiqué de l?Union Syndicale Solidaires en date du 07 mai 2007.

  40. lolo dit :

    Les socialistes admettent déjà leur défaite pour les législatives et annoncent pour seul objectif de limiter les dégats. Quel nouveau mépris pour le peuple de gauche après celui du sourire indécent de Ségolène après la raclée des présidentielles. A quoi sert de maintenir une unité de façade pour une élection dont les candidats de gauche partent déjà perdant? Monsieur Mélenchon, créez dès maintenant avec Madame Autain un grand parti républicain anti-libéral et présentez des candidats face aux sociaux-démocrates. Rien ne sert d'attendre une nouvelle défaite pour faire bouger la gauche. Profitons de la couverture médiatique de la campagne pour faire progresser nos idées; après les législatives il sera trop tard, tous les médias suivront les faits et gestes de Sarko. Creez ce mouvement, tous les militants de gauche sont prêt à vous rejoindre!


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