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 Textes politiques, tribunes

29mai 12

11ème circonscription du Pas-de-Calais - Hénin-Beaumont

Appel aux retraités, veuves et invalides de la mine à leurs enfants et petits-enfants

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Dans la dure épreuve que traverse la population de notre bassin minier, il est bon de se souvenir du passé pour assurer l’avenir.

Pendant une longue période, notre corporation minière a assuré l’essor et la richesse du bassin. C’est son unité qui faisait sa force. Près de la moitié des mineurs de fond était des immigrés, venant, avant la dernière guerre, essentiellement de Pologne, d’Italie et d’Espagne. Déjà l’extrême droite les accusait d’être venus manger le pain des français. Les mineurs français ne sont pas tombés dans le piège. Ils ont su s’unir avec leurs camarades de travail immigrés.

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20fév 12

Sommes-nous condamnés au Sarkozysme à perpétuité, même si nous chassons Nicolas Sarkozy de l’Élysée ? Sommes-nous condamnés à l’austérité même si nous votons contre ? C’est ce qui se joue ces jours-ci. Deux traités européens, embrouillés à souhait, vont arriver en catimini devant le Parlement. Dès le 21 février à l’Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, les élus sont appelés à se prononcer sur un premier traité : le « Mécanisme européen de Stabilité ». Ce « mécanisme » étend à tous les États qui auraient besoin d’aide la méthode d’assistance cruelle qui a été imposée à la Grèce ! Les citoyens n’ont reçu aucune information sur ce texte de 48 articles et 62 pages. Pourtant, c’est non seulement un modèle économique asphyxiant qu’il s’agit d’imposer à tous mais une répudiation de la démocratie qui commence. Le sort de la Grèce qui en est le laboratoire nous enjoint un devoir absolu de résistance. Pour l’amour de l’Europe, il faut rejeter les Traités Merkozy qui veulent la soumettre aux seuls intérêts cupides des banquiers.

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15fév 12

Traduction de l'interview donnée par François Hollande au Guardian le lundi 13 février

François Hollande tente de rassurer le Royaume Uni et la City de Londres.

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"Le candidat en tête de l’élection présidentielle française a déclaré qu’il voulait le retour du RU au cœur de l’Europe et que le secteur de la finance ne devait pas craindre de nouvelles réglementations. 

« Nous avons besoin que la Grande Bretagne se sent partie prenante de l’Europe, a dit FH aux représentants de la presse dans la perspective d’une visite de premier rang à Londres la semaine prochaine. Mais il a ajouté que la France n’aurait jamais pu accepter la tentative de David Cameron de faire de la City de Londres, dans le cadre d’un nouveau traité européen, un « sanctuaire » à l’écart de la régulation financière.

Hollande a écarté les craintes exprimées à Londres par la droite selon lesquelles il serait dangereux pour la City. Il a dit qu’il n’était pas du genre « agressif », et qu’on ne le considérait pas en France comme un homme très à gauche, quant à son intention de réguler la finance elle s’apparentait aux notes à la clé de Barack Obama lors de son discours devant le Congrès. « On peut dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers ». Il a dit que son attitude vis-à-vis des futures mesures de régulation dans le secteur financier était en ligne avec « l’opinion publique » en Europe et similaire à celle des autres prétendants à l’élection présidentielle, y compris le candidat de droite Nicolas Sarkozy.

Hollande, un député rurale consensuel qui a dirigé le PS pendant 11 ans, est considéré comme le favori de la présidentielle française en mai. Quand il a désigné récemment, lors d’un récent voyage, le « monde de la finance » comme son principal « adversaire », c’était un illustration de la très large rhétorique de campagne adoptée par tous les candidats, y compris ceux de droite. Son programme veut imposer davantage les très riches, ceux qui ont le plus largement profité des allégement fiscaux. Mais il est considéré comme un homme du centre-gauche, un social-démocrate modéré dont les mains sont liées par la dette française et le déficit grandissant de l’Etat français.

Son projet est le plus modeste de tous les candidats socialistes avant lui et ne contient aucune des promesses traditionnelles comme l’augmentation du SMIC ou des salaires, mais se propose de réduire le déficit public. Sa mesure la plus concrète concernant les banques – une loi pour séparer leurs activités de dépôts et leurs activités de spéculations – ont déjà été prises en considération par le Royaume Uni et les Etats-Unis, et Sarkozy a court-circuité Hollande en annonçant une taxe sur les transaction en France, la fameuse taxe Tobin ou taxe Robin Hood. "

Mais les louanges appuyées de Hollande à Tony Blair mettent en évidence ses propres orientations politiques et sa manière potentielle de gouverner la France. Pendant des années, le New Labour et la troisième voie ont été une hérésie pour la plupart des socialistes français. Hollande a déclaré que Blair était un homme agréable et, « si intelligent qu’il n’avait pas à être arrogant ». il a ajouté : « La première leçon que nous donne Blair c’est la durée de ses mandats… Secundo, il a été capable, après une longue période de thatchérisme, de relancer l’éducation, la santé et le secteur public… Ensuite il a succombé à l’idée dominante que les marchés pouvaient se réguler tout seuls et à la notion que le marché et le libéralisme (économique) pouvaient être un facteur suffisant de croissance… et nous en voyons les conséquences. »

Hollande a écarté les allusions qui font de lui un idéologue de gauche et a relativisé les comparaisons avec les peurs initiales qui ont accompagnés l’élection de Mitterrand en 1981. « Les années 80 étaient radicalement différentes. Les gens ont dit que les chars soviétiques allaient défiler sur la place de la Concorde. Cette ère est révolue. Nous sortions de 23 ans de règne de la droite, il y avait la guerre froide et Mitterrand a nommé des ministres communistes. Aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France… La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a absolument rien à craindre. »

Il a ensuite réitéré sa demande au long cours d’un changement dans le traité européen sur l’intégration économique, mais il a écarté l’idée d’une renégociation globale, préférant insister sur l’ajout de clauses concernant la croissance économique, à l’intérieur ou à l’extérieur du traité. Il a dit aussi que c’était au parlement français de ratifier le traité après les élections et il a écarté l’idée d’enregistrer cette ratification par un référendum. »

Contrairement à Sarkozy, Hollande a dit qu’il parlait l’anglais « comme un Français, avec un accent, mais qu’il le parlait. » Il a conclut en disant qu’il connaissait l’Angleterre et n’avait « aucune appréhension ni préjugé » à son sujet.

 


14déc 11

Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.

 

Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.

A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de referendums sur ce traité dans nos pays.

Sarkozy et Merkel veulent généraliser à toute l’Europe le désastreux Agenda 2010 qui a si cruellement dégradé la situation des travailleurs allemands. Leur objectif est d’aggraver la concurrence entre les salariés européens pour niveler vers le bas les droits qui ont fait de l’Europe la région du monde la plus avancée socialement. Cette stratégie jette volontairement les peuples européens les uns contre les autres. Sarkozy et Merkel n’hésitent pas d’ailleurs à souffler sur les braises du nationalisme et de la xénophobie, au risque de rouvrir de vieilles blessures. Les amis de Merkel parlent d’obliger les Grecs à vendre leurs îles. Sarkozy traite de pilules empoisonnées les nouveaux entrants dans la zone euro. Ces propos provocateurs visent à détourner la colère des peuples des vrais responsables, les banques, la finance et les dirigeants politiques qui leur ont abandonné le pouvoir. Nous vous appelons à la résistance de toutes vos forces contre ce recul de notre civilisation européenne.

Nous vous appelons à ne pas tomber dans ce piège qui menace la paix en Europe. Tous ensemble, préservons notamment l’amitié entre nos deux peuples, les Allemands et les Français, car c’est la condition de la paix pour l’Europe toute entière.

Comment garantir la paix en Europe ? La paix ne se décrète pas. Elle se construit, par la coopération entre les peuples, au service de tous. Elle est incompatible avec la domination arrogante de deux chefs de gouvernement sur tous les autres. Elle a besoin de s’appuyer sur une politique menée au service de l’intérêt général européen. Il est temps de gouverner pour satisfaire les besoins et aspirations de la grande masse de la population et donc des salariés d’Europe : partage des richesses, défense et élargissement du droit à une retraite décente, relance des services publics, éradication de la précarité, lutte implacable contre la pauvreté et les inégalités, transition écologique.

Salariés européens, ne vous résignez pas ! La finance ne peut rien face à des peuples déterminés. Car la vraie richesse est le fruit du travail humain. En se mobilisant, les salariés européens peuvent siffler la fin des orgies financières. Et commencer sans tarder à construire un monde enfin humain.

Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,

Jean-Luc Mélenchon,
Candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle
Oskar Lafontaine,
fondateur de Die Linke

 


06déc 11

Notre compatriote Salah Hamouri doit être libéré

Lettre à Nicolas Sarkozy

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Monsieur le Président,

 

Notre jeune compatriote Salah Hamouri, qui aurait dû sortir de prison le 28 novembre dernier est toujours incarcéré. Il risque même de faire 140 jours de plus qu'indiqué sur le jugement du tribunal militaire.

Ce jeune français est emprisonné sans avoir eu le droit à un procès civil, pour un « délit d'intention terroriste » qu'il a toujours nié. Une note officielle du Comité international de la Croix-Rouge précisait qu'il devait être libéré au terme de 6 ans, 8 mois et 15 jours soit le 28 novembre. L'administration pénitentiaire israélienne en a, de manière totalement arbitraire, décidé autrement en annonçant une prolongation de sa détention jusqu'au 12 mars 2012. Et cela au lendemain même de l'intervention d'Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, auprès de l'ambassadeur d'Israël en France, pour que Salah soit libéré « le plus vite possible ».

Cette annonce, totalement injuste et arbitraire, soulève une profonde indignation en France.

C'est pourquoi je vous demande d'intervenir personnellement, avec la même fermeté que dans d'autres cas de prisonniers politiques français détenus à l'étranger,  afin que Salah sorte immédiatement de prison.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Jean-Luc Mélenchon.




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