09fév 15

Je poste ces lignes pour apurer mes réserves de récits et analyses après une semaine très occupée en première ligne. Ce que j’avais à écrire sur la Grèce, vous avez pu le lire a mesure sur ma page Facebook et ici même. J’espère que mon argumentaire à propos de la dette a bien circulé. Depuis la visite d’Alexis Tsipras à Paris, je réserve mon commentaire. En effet j’ai demandé à être reçu par François Hollande, comme vous le savez, et je ne veux rien dire ni faire qui puisse servir de prétexte pour couper les dialogues qui doivent se multiplier dans la situation. Bien sûr, j’appelle à se joindre massivement et courageusement aux initiatives de soutien public qu’il faut prendre partout. Notamment a Paris le 11 février et le 15 dans les grandes villes de France. Surtout soyez innovants et inventifs. Cette lutte a lieu sur la base de notre victoire dans les urnes. Pas de notre enterrement. Pour ma part, je suis d’ailleurs partisan d’une marche nationale. Mais comme le reproche m’a été fait avec vigueur dans le passé d’avoir joué un rôle trop visible dans les marches pourtant réussies comme jamais depuis, je vous renvoie aux actions des collectifs de toutes sortes qui ont déjà engagé des discussions et nous diront sans doute quoi faire. Je forme le vœu qu’on n’attende pas la dernière minute comme pour le 15 novembre dernier où l’appel a été lancé trois semaines avant. Et si les affiches sont lisibles ce sera parfait.

Dans ce post je dis un mot du résultat de l’élection partielle du Doubs. Puis de mon séjour à Tunis. Et enfin deux mots à propos de l’Ukraine et de la Russie

Dans le Doubs, le FN a été battu. De justesse.

Mais la démocratie n’a pas gagné. Il faut avoir toute l’arrogance inconsciente du PS pour crier non seulement victoire mais parler par-dessus le marché d’une « dynamique » ! Que devra dire alors le FN qui a progressé de 16 points entre les deux tours ! Sa candidate fait 6000 voix de plus qu’aux législatives de 2012. Elle est au niveau du résultat de Marine le Pen à la présidentielle alors qu’il y a eu 80 % de votants à l’époque et 50 % aujourd’hui. Le FN est en dynamique et en conquête sur son propre électorat et sur celui de la droite. En réalité, l’avance très étroite du PS face au FN est un signal d’alarme majeur sur l’état de notre pays. Déjà, le tableau de ce second tour était pitoyable ! En effet les deux candidats en présence ne représentaient que 11 et 13% des inscrits ! Peut-on mieux exprimer le rejet dont ils sont l’objet ? Le PS a joué une fois de plus cyniquement son chantage habituel. Il en connait la force. Voilà pourquoi entre les deux tours, François Hollande, qui tenait sa conférence de presse, n’a pipé mot à l’électorat de gauche. Il a claironné les louanges de sa politique d’austérité, sans un mot à propos du chômage. De son côté, Marine Le Pen, en s’opposant avec sècheresse à tout arrangement sur la dette grecque jouait la carte de la respectabilité de droite, comme un sourire aux électeurs de l’UMP. Bien joué !

Le résultat est là. L’UMP est explosé en deux, entre ceux qui ont voté FN et ceux qui ont permis in extremis de le battre. Heureusement l'extrême droite est battue. Mais personne ce soir ne doit se rassurer à bon compte. Je ne vous étonnerai pas en disant que ce naufrage démocratique montre l’urgence d’une refondation totale notre système politique. Face à la grève civique qui gagne du terrain, quelle réponse sinon l’action populaire ? La légitimité des partis du vieux monde s’écroule sous nos yeux. Le FN fait illusion alors même qu’il s’est clairement affirmé comme garant du système financier et gardien de la Constitution de la 5ème République. Naturellement, rien de cela ne se fera sous la houlette du PS qui trouve si bien son compte à la situation présente. Dès la publication des résultats ont recommencé les appels vibrants vicieux à « l’unitééééé ». Elle commencerait évidemment par notre capitulation sans condition devant la politique du gouvernement cela va de soi ! « Unitééé » ! « Si tu veux battre Marine le Pen, travaille le dimanche, part à la retraite plus tard » et ainsi de suite ! Excitant, non ? Et nous ? Comme d’habitude. La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du « communiste ». Si bon que soit le camarade concerné comment peut-il faire autre chose que du témoignage ? Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir. Et nous serons les seuls à ne faire aucun bilan critique cela va de soi. A moins qu’on décide que c’est de ma faute, de l’erreur de ma ligne « Front contre Front » et ainsi de suite. Je ne me décourage pas, mais clairement tout cela me pèse.

Je rentre de Tunis. Le nouveau gouvernement vient d’être installé.

Il fait un froid de loup à Tunis et je crois qu’il en va de même dans tout le Maghreb. Ce déplacement n’était pas placé au mieux pour moi. La semaine passée, j’étais à Madrid. Et cette semaine j’ai une session au Parlement de Strasbourg extrêmement dense. Je dois notamment rencontrer le président de la Commission des affaires étrangères de la Douma russe. Puis j’enregistre une émission avec Pablo Iglésias. En trois semaines, j’aurai passé bien peu de temps chez moi. À présent cela me pèse parfois davantage que dans le passé. Mais je considère que cela fait partie du mandat qui m’a été confié par ceux qui m’ont élu député. Ceux-là savaient que je ne serai jamais un député « comme les autres » et je n’exprime aucun mépris pour les autres dans cette formule. Ensuite, c’est aussi ma façon de continuer à porter le drapeau que j’ai reçu des quatre millions d’électeurs de notre Front en 2012. C’est d’ailleurs comme ça que ceux qui m’invitent me considèrent. Ce n’est pas ma personne qui est en scène mais ce que ce vote a voulu proclamer. Je tâche d’être à la hauteur. Que vaudrions-nous si j’avais disparu ou si je m’étais juste enrobé dans la pancarte de mon seul parti ? Mais il est vrai que c’est pesant, sur un plan personnel. De plus, l’air climatisé partout m’afflige d’une sinusite quasi permanente. Quoi qu’il en soit, le calendrier et le devoir commandent.

Ici il s’agissait pour moi d’être aux côtés de mes amis dans un moment bien particulier, celui de la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, dirigeant national progressiste tunisien il y à peine deux ans en pleine révolution tunisienne, quand le parti religieux était le plus menaçant. Cet évènement fut suivi six mois plus tard par l’assassinat de Mohamed Brahmi. Il aura été un paroxysme dans une situation alors extrêmement dangereuse. Allait-on basculer dans la guerre civile comme c’était sans doute le plan des assassins ? Dans les heures qui suivirent tout reposa sur le sang-froid et la lucidité politique des femmes et des hommes de qui tout dépendait. Mais d’abord de Basma Khalfaoui, l’épouse de Chokri. Elle n’appela pas à la vengeance mais à la justice. Basma est une avocate, et une intellectuelle militante. A l’heure d’enterrer son mari, Basma lança dans le cimetière des youyous stridents et son cri, que l’on aura pu entendre de si loin, est resté à lui tout seul comme le plus puissant discours contre les assassins. C’était le signal d’une ligne de résistance morale absolue. Ni la mort des êtres chers, ni la peur pour soi-même ou ses proches ne viendraient à bout de la volonté des acteurs de la révolution citoyenne. Deux ans après, Basma anime une fondation contre la violence politique. Je voulais être à ses côtés et avec les siens le jour de cet anniversaire. L’action politique est aussi faite de fidélité aux personnes et à leurs parcours quand ils s’enchevêtrent de cette façon totale avec leur engagement militant. Tout le reste de mon séjour a été construit autour de l’évènement qu’était le rassemblement sur le lieu du crime.

J’ai longuement rencontré Hama Hammami le candidat du Front populaire à l’élection présidentielle et secrétaire général du Front populaire. A présent, le Front populaire est constitué en opposition de gauche à l’assemblée, sans hésitation, ni aucune de ces étapes incompréhensibles que nous avons dû subir en France. Dès lors, la Constitution prévoit que ses députés président la commission des finances et celle des affaires étrangères ! Une fois de plus, la question posée est celle de l’indépendance de notre position politique et donc du recours que nous pouvons être pour la société toute entière. Evidemment, cela ne suffit pas à faire une stratégie. Mais c’en est le point de départ. Du reste, Hama Hammami, Riad Ben Fadhel, son directeur de campagne et moi nous étions concentrés sur un autre point. Celui des stratégies différentes appliquées par Syriza et Podemos. La transversalité sociale, la conquête des hégémonies culturelles, toutes les questions stratégiques du moment étaient sur la table. Chemin faisant, on s’amusa de penser à ce que sont devenus en face de nous les pauvres politiciens de la gauche officielle qui raisonnent en termes de pur marketing politique… Il n’y a pas de conclusion globale à cette discussion, en tous cas aujourd’hui, à cette heure. Il faut encore apprendre et se parler pour dégager des axes stables de travail. Et il faut surtout que les évènements tranchent autant que possible. En tous cas mes repères restent dans le mouvement de la société et non dans l’état des discussions entre les partis et en leur sein. Non par mépris pour ceux-ci mais pour rester capable de contribuer utilement.  

Un beau moment de mon séjour s’est encore joué le lendemain à déjeuner, à l’entrée de la médina de Tunis où je suis comme j’ai été du temps de mon enfance à Tanger et où j’ai connu mon premier bouchon de piétons. Je déjeunais avec Mbarka Aouainia Brahmi, l’épouse de Mohamed Brahmi, assassiné six mois après Chokri Belaïd, une de ses collègues et le président de son parti. Maîtresse femme que Mbarka ! Au Parlement, son parler cru et dru a déjà rompu bien des conventions ! Elle fut élue dans la région de Sidi Bouzid contre vents et marées alors que tous prétendaient que le secteur était trop arriéré pour élire une femme ! Hélas, une partie des camarades eux-mêmes firent dissidence pour lui barrer le chemin. En vain. « J’ai combattu avec un commando et j’ai gagné » dit-elle avec un geste de la main qui balaie l’espace devant elle. Son centre d’intérêt était la situation en Grèce et la manière de répondre aux interrogations sur la dette à payer. Le rapport avec la question de la dette tunisienne était évident et on l’aborda longuement. Car ici, les promesses de François Hollande sur le sujet ont été entendues et prises au sérieux, hélas. Naturellement il ne s’est rien passé depuis. Bref on s’instruisit mutuellement en échangeant des informations. La question de la dette publique, de son poids sur les sociétés et l’application uniforme et bornée des critères du FMI sur tous ceux qui tombent sous sa coupe ne va sortir de l’actualité. Les stratégies de répliques sont devenues des questions très concrètes pour tous ceux qui pensent gouverner leur pays….

Mais quelle que soit l’importance de ce que j’ai fait ensuite, je veux répéter la leçon que la vie m’a apprise à ce sujet. La vie est un tout et l’action politique un parcours qui ne s’en distingue pas, sinon par la splendeur des rencontres et des actes qu’elle propose. Je n’ai jamais rencontré Chokri Belaïd parce que mon rendez-vous avec lui en 2013 était fixé deux jours après son assassinat. De lui, j’ai donc d’abord vu la flaque de sang sur le parking de son immeuble. Puis son épouse, ses enfants et son vieux père sidérés. Deux ans après, ses pas sont toujours marqués dans le sol qu’empruntent ses compatriotes. Je ne sais le dire autrement. Et moi je marchais bras dessus bras dessous avec ses camarades et sa famille des lieux du crime au centre culturel où s’est célébré l’ouverture des commémorations, une marche pleine de slogans dont je n’ai compris que celui que j’ai appris : « Haï, haï, Chokri dilma haï ». Il vit, il vit, Chokri vivra toujours ! J’ai dit quelques mots à la cérémonie. J’étais le seul Européen qui reçut cet honneur. Je me suis efforcé de ne donner aucune prise dans mes propos à ceux qui auraient voulu faire de moi une figure de ce « parti des Français » que certains se donnent la facilité de dénoncer en permanence pour s’éviter les difficultés de l’argumentation.

Le nouveau gouvernement tunisien a prêté serment alors que je me trouvais à Tunis, de sorte que l’événement était dans toutes les conversations. Le Front populaire a refusé d’intégrer ce gouvernement. Je ne crois pas qu’on le lui ait proposé sérieusement. En effet, quand on voit à quelle vitesse le parti « moderniste » Nidatounés du président Beji Caïd Essebsi s’est accordé avec le parti religieux Ennahda sur le programme économique libéral du gouvernement, on devine quelle impasse aurait été la discussion avec nous ! Privatisations, coupes dans les dépenses publiques et ainsi de suite : aucune originalité ni largeur de vues dans le projet gouvernemental. Il est peu probable que ce programme fonctionne mieux ici qu’ailleurs. La société est déjà lourdement déstabilisée socialement. On doit donc s’attendre à des remuements. En fait, il est probable que la révolution citoyenne n’est pas finie. La jeunesse est le premier bataillon d’abstentionnistes des élections qui viennent d’avoir lieu. Dans tous les cas, la réorganisation du champ politique est en cours. Le PS, compromis par son alliance avec le parti religieux, a été rayé de la carte. Les anciens membres du parti social- démocrate (RCD) de Ben Ali, membre de l’Internationale socialiste, sont fortement représentés dans la nouvelle chambre des députés. Leur retour sur la scène donne à penser. On mentionne ici également l’âge du président, 89 ans, comme une source d’anxiété pour le futur.

De notre côté, le Front populaire a réussi à se hisser à la troisième place du podium. Il est donc dans la bonne situation pour capter beaucoup de ce qui va suivre. Mais il lui reste à faire l’essentiel, comme nous. C’est-à-dire incarner la société et un « projet de pays » plutôt qu’un témoignage avant-gardiste. En tous cas, c’est ce que je crois pour ici comme pour là-bas. Je l’ai dit à la conférence à laquelle j’ai participé à l’Hôtel Africa sur le thème du bilan de nos expériences nationales des « Fronts de gauche » en Méditerranée. Je crois que ce que j’ai dit entrait en résonance avec une bonne partie des participants. Comme vous le savez, toutes ces discussions passent sous les radars des récitants médiatiques. C’est un grand confort pour nous car de cette façon, nous ne sommes pas encombrés par leurs persiflages et jets de venin. Mais cela ne doit pas amoindrir l’attention de ceux qui s’intéressent aux questions que soulève le franchissement de l’Atlantique par la révolution citoyenne. Ce dont il est question, ce n’est pas seulement d’une action de nos partis mais d’un processus dans le moment de l’Histoire. La discussion sur les stratégies ne se fait pas seulement dans l’abstrait mais aussi dans l’action. Ainsi, le choix de non-violence après l’assassinat de nos camarades Belaïd et Brahmi fut un moment fondateur.

« Guerre totale » !?

Je désapprouve totalement ces grands mots qui évoquent cette « guerre totale » en Ukraine : comme s’il était possible d’oublier qu’il s’agit de faire la guerre à la Russie, absurdité dévastatrice totale. À présent, le danger est extrême. Sans doute est-ce pourquoi les responsables français et allemands sont-ils allés à Moscou. Tant mieux. Il était temps. Les provocateurs ukrainiens n’ont pas chômé. Ce sont les mêmes qui font échouer tous les accords depuis le début de la crise. Si je m’avance autant, c’est parce que personne ne peut prouver quel est l’intérêt de Poutine à une telle escalade ! D’ailleurs, après des mois de bavardages, de promesses non tenues côté américain et européen, nous voici revenus au point de départ. C’est le plan franco-allemand. Il prévoit une plus large autonomie des régions rebelles. Il se fonde sur la ligne de front actuelle. Excellent ! C’est le plan proposé par les Russes dès le début du conflit : une Ukraine fédérale ! Il va de soi que le projet d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne est excellent pour empêcher les exactions des milices d’extrême droite ukrainiennes avec ou sans uniformes de l’armée du président Porochenko. La qualité de ces avancées est évidente.

Mais elles ne peuvent faire oublier le harcèlement médiatique qui s’est prolongé comme un bruit de fond de pure propagande tout au long des semaines et encore à cette heure. On a retrouvé pendant des semaines les montages du style de ceux utilisés pour justifier les guerres d’Irak ou réclamer celle de Syrie. Les récitants des médias ont débordé d’irresponsabilité en prêchant la haine anti-Russe, en étouffant les crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite Ukrainien, son président oligarque et en diabolisant d’une manière irresponsable la Russie et Vladimir Poutine. Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. C’est vrai. Mais il est important que chacun de vous, mes chers lecteurs, en prenne pleinement conscience pour apprendre à penser librement. Tout dépend de cette liberté de penser informée, quand les évènements s’enflamment. On ne répète jamais assez cette mise en garde contre la machine à bourrer les crânes et sa propension à faire oublier ensuite ses turpitudes par des diversions. Je ne parle pas dans l’émotion de la machine incroyable à insulter et diaboliser qui s’est déchaînée contre moi au lendemain de la victoire de Tsipras. « Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière. Non seulement à mon sujet, ce que je trouve toujours aussi consternant, mais contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant.

Pour ma part, je vais m’impliquer davantage dans le débat sur l’Ukraine et la Russie. Et surtout dans le combat contre la diabolisation de la Russie. L’insulte qu’a été le fait de ne pas inviter Poutine aux cérémonies de la Libération des camps ne peut se reproduire. C’est là un des instruments de la reconstruction d’une mémoire artificielle sous contrôle de la propagande qui voudrait faire des États-Unis les libérateurs exclusifs du continent. La vérité est tout autre. Sans l’Armée Rouge et le sacrifice de vingt millions de Russes, rien n’aurait eu lieu et il est même possible que les USA se soient accommodés de bien des choses, comme l’a montré leur soutien jusqu’à la dernière minute au régime de Vichy. La peur des rouges a accéléré le débarquement de Normandie. Il est frappant de voir comment, dans les enquêtes d’opinion, on constate qu’après-guerre une très large majorité, témoins directs des évènements pensaient que les Russes étaient les libérateurs essentiels. On voit alors comment cette proportion s’est inversée après l’absorption massive de drogues médiatiques. Pour ceux que cette mise au point rendrait nerveux, je voudrais rappeler que le général de Gaulle ne célébrait pas le 6 juin. Ses raisons ont été clairement énoncées. Voici ce qu’il en disait : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. »


163 commentaires à “Il fait vraiment très froid. J’ai le Doubs tout gelé !”
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  1. MONNIEN Alain dit :

    Cher Jean-Luc c'est toujours avec plaisir que je lis tes analyses. Ancien président de l'association "Front de Gauche du Pays de Montbéliard" créée après la présidentielle, je diffuse généralement quelques unes de tes analyses aux adhérents de l'association et à mon réseau. Ton analyse sur les élections dans le Doubs est très intéressante, même le passage sur notre Front de gauche est réaliste. J'ai juste un bémol sur ta phrase "La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du « communiste »". Je suis étonné, un appel à candidature a été fait dans le cadre de l'association, trois réunions ont traité de ce sujet. Les partis soutenant cette candidature ont participé à une assemblée générale, tous les textes ont été acceptés par l'ensemble des organisations soutenant Vincent et Véronique, un meeting unitaire a été organisé, les copains, candidats et militants, ont donné de leur temps. Je pense que le problème pour le FdG, c'est qu'il n'y a pas de mouvements sociaux sur lesquels s'appuyer. Ce qui se passe en Espagne et en Grèce, ne se passe pas chez nous.
    Fraternellement.

  2. Maïté dit :

    Je n'écris jamais mais je regarde toutes vos vidéos et je lis votre blog. Maintenant. Car avant les présidentielles, j'étais comme beaucoup. Je croyais que vous n'étiez qu'un homme colérique et démagogue. Maintenant, je vous admire vraiment. Pourtant, ce n'est pas dans ma nature, étant rebelle à tous les discours qui veulent m'obliger à croire qu'il n'y a qu'une seule façon de penser. Je parle avec d'autres qui votent pour d'autres partis. Et le chemin dans leur esprit commence petit à petit à se faire. Je vous admire car vous avez un courage, une culture, un talent pédagogique que j'aimerais bien avoir. Je prends des leçons de politique et d'être grâce à vous.
    J'ai compris que les idées du PG étaient aussi les miennes (enfin, pas toujours!). Mais je crois aussi qu'il faut faire de la politique autrement. On m'a demandé en catastrophe de compléter une liste pour les départementales (PG /EELV). En fait, on voulait seulement mon nom. J'ai lutté jusqu'au bout pour qu'il soit écrit dans la profession de foi "Meilleure protection des enfants en danger". Thème qui me tient à coeur. Mais rien. Quand je vois tout ce que vous êtes capable d'accomplir, je vous dis...

  3. louis dit :

    Front élargi, partis dépassés ? J'ai 77 ans bientôt, je suis élu pcf depuis 41 ans dans le Charolais. Il faut lutter contre le FN "Front contre Front". Les élections départementales approchent, il y aura partout des candidats libéraux tendance Sarkozy et d'autres tendance Hollande et le FN pour les votes protestataires et nulle part le Front de gauche ou EELV. Entre Gueugnon, Digoin, Paray-le-Monial, je rame pour trouver 4 candidats, deux jeunes ont dit oui, un troisième est intéressé. N'est-pas là le combat actuel ?

  4. Bob.pollet dit :

    "« Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière... ...contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant."

    Et nous, les lecteurs de ce site, on fait quoi pour remonter les bretelles à ces va t-en guerre ?

  5. jean montal dit :

    "Mais il lui reste à faire l’essentiel, comme nous. C’est-à-dire incarner la société et un « projet de pays » plutôt qu’un témoignage avant-gardiste. En tous cas, c’est ce que je crois pour ici comme pour là-bas".
    Je crois qu'il faut bien distinguer ce qui relève d'un programme de parti qui à mon avis doit vraiment tracer un horizon à atteindre. Par exemple, nous concernant, intégrer le projet "écosocialiste" et les propositions du réseau salariat pour prolonger les acquis communistes. Le prochain congrès devrait doter le PG d'un véritable horizon révolutionnaire. Tout autre est la nécessité d'un vaste front populaire qui peut se faire sur un "programme présidentiel" beaucoup moins radical ou même sur une seule revendication comme la constituante ou le transition énergétique ou le règlement de la question de la dette.

  6. GMM dit :

    Jean-Luc Mélenchon, je comprend votre lassitude, j'admire votre ténacité, et votre clairvoyance. Le Front de gauche est mort sous les coups de certains communistes associés aux Solfériniens. Le front républicain populaire n'est pas encore né (en gestation difficile), mais par la force des choses il va émerger. La Grèce a ouvert une brèche, enfoncé un coin dans un bois pourri, tapons sur ce coin sans cesse, les fissures apparaissent déjà, il semblerait même qu'il joue un joli coup appellé fourchette aux échecs en laissant dire que la Russie pourrait aider la Grèce en cas de défaut.Merkel a peur, elle a convoqué Hollande qui n'a rien compris, pour traiter sans les US qui sont de ce fait dans l'embarras, Poutine en fin renard patiente sans faire de faute. Ils comptaient bien, les US, envoyer les Européens se faire trouer la paillasse à leur place pour assoir leur égémonie sur les richesse de toute cette région et ensuite débarquer avec leurs armadas comme ils savent bien le faire pour ramasser la mise. Faux calcul de leur part, Merkel et l'Allemagne sont trop proches des champs de mines ukrainiens, pour qu'elle prenne le risque d'une guerre totale en Europe.

  7. bsna dit :

    Reportage à Athènes en soutien au gouvernement. Les barrières nadar devant le Parlement et les policiers ont disparu. Quand la politique entraîne ce qu'il y a de plus beau. Regardez.

  8. jnsp dit :

    Espagne Podemos, Grèce Syriza et le constat pour la majorité représentée ici s'arrête là, mais il faudrait rajouter aussi GB UKip et Italie M5S. Je n'ai pas envie de chercher ailleurs, il me semble que s'aveugler et ne pas voir que ces 4 cas sont liés et représentent en grande partie la même couche socio économique. Le PG aurait pu être dans cette liste mais le système français est tel qu'il fallait s'associer à un parti historique qui permettait de se présenter à la présidentielle, ce fut le PC. Un PC qui ne pouvait se risquer à perdre son appareil et donc qui fit ce qu'il avait à faire pour survivre. En plus il y avait le stalinisme, les goulags, l'invasion de la Tchécoslovaquie qui restaient très présents chez certains. Les 4 partis cités plus hauts n'ont eu aucun de ces problèmes ils n'avaient pas d'alliés encombrant. En plus pour trois des pays cités, Espagne, Grèce et Italie, ils connaissaient le fascisme depuis longtemps et ne voulaient pas s'en approcher. Le cas de la France est différent et c'est le FN qui s'est retrouvé à la place que le PG aurait du occupé. Y a-t-il un moyen de retrouver cette place ?

  9. Oscar dit :

    Bon,
    Quand j'ai vu le volume des coms j'ai changé d'avis et je vous dis juste courage ! Car je crois qu'il en faudra face au tsunami de la droitisation mondialisée.
    Cordialement.

  10. marianne dit :

    Il était temps enfin d'entendre une voix du Front de gauche un peu plus claire sur la guerre en Ukraine. J'apprécie que ce soit la votre, et j'apprécie particulièrement les passages qui rendent un hommage certain à ceux qui ont cherché à conserver une information équilibrée en allant entendre les multiples voix du conflit là où elles s'exprimaient sur des sites ou médias français ou étrangers, en ouvrant grand les yeux et les oreilles. Je suis triste et déçue que ce ne soit que la vôtre, quasiment, au sein du Front de gauche. La frilosité sur ce dossier n'a servi aucune cause, ni celle de la paix en Ukraine, ni celle d'une certaine clairvoyance politique nécessaire au débat franco-français. Les premiers signes donnés très vite par Tsipras et Siriza d'un refus d'une logique d'affrontement avec la Russie ont grandement soulagés quelques coeurs très inquiets, j'aurais vivement apprécié que nous partions aussi, pour notre propre compte, dans cette bataille. L'attention à l'Amérique Latine est une très bonne chose, depuis longtemps, mais le rééquilibrage du monde, en cours, méritait qu'on se "mouille" un peu plus. Mieux vaux tard que jamais ?

  11. Heller dit :

    Merci pour votre analyse sur la Russie et sur le rôle de l'URSS dans la libération. J'ai toujours entendu le discours admiratif de mon grand-père sur ses compagnons d'infortune russes, dans les stalags, et sur l'arrivée des Russes en Allemagne. Ce discours n'a plus d'audience de nos jours, et c'est bien regrettable.

  12. Denys54 dit :

    Bonjour à toutes et tous.
    Il me vient une réflexion après le succès de Syriza en Grèce. La règle de l'unanimité vaut dans l'Union Européenne (c'est d'ailleurs un argument que l'on nous oppose quand nous voulons changer l'Europe). Si la Grèce d'aujourd'hui ne vote pas les sanctions anti-Russes... Si la Grèce décidait de ne pas voter le Traité Transatlantique... Si la Grèce décide de mener des enquêtes sur les vrais responsables de la crise, et les condamnent... Quel va être la réaction des dirigeants (non-élus), et de leurs chiens de garde médiatique ? Cela devrait être sympa, non ?

  13. PPAA2017 dit :

    @jnsp (108)
    On ne peut pas plaquer la construction de Podemos ou Syriza en France. Pour autant, Avec les Chantiers d'espoir on peut se doter d'un large programme de transformation sociale et écologique. Toutefois, comme il s'agira de ne pas chuter sur la question des candidatures au dernier même, et bien oui, il faudra des primaires de la Gauche radicale et écologiste. Un appel en ce sens circule déjà largement.

  14. PIETRON dit :

    Il est bon de rappeler que des syndicalistes (syndiqués-e y compris), au delà des permanents au trop long cours et déconnectés hélas bien souvent, se battent encore dans les taules (y compris les services publics devenus des taules). Certes leur nombre s'amenuise car, entre autres, mille fois hélas, souvent oubliés par leurs permanents, mais quel courage ! Allez, 9 sur 10 sont des cégétistes et le 10ème un SUD, il faut bien le dire. Ne croyez-vous pas que face au combat de classe que leur imposent leurs tauliers (ou leurs directions), face au harcèlement, aux pressions, à l'indifférence des petits collègues emprisonnés dans leurs peurs ou tout simplement dans une connerie ingurgitée par ailleurs, ignorante et individualiste, ils auraient de quoi légitimement affirmer leur "fatigue / ras le bol (où ?). Non ces quelques héros méconnus, inconnus, résistent et leur cri s'identifie à leurs combats quotidiens. Le capitalisme doit disparaître. Opposons un combat de classe au combat de classe que nous imposent les MEDEF, PS, UMP et FN.

  15. sergio dit :

    @bsna
    Merci (autant qu'à Jean-Luc et à tous ceux qui oeuvrent pour la justice et le bon sens) pour ce lien à propos d'un grand rassemblement populaire à Athènes de soutien à Syriza et de mobilisation.
    Les luttes sociales en France ont été depuis longtemps décriées et décrédibilisées par les médias et des responsables nationaux indignes. N'en déplaise à @michel matain, l'historique des revendications, décisions et positions claires et courageuses des grandes confédérations n'est pas forcément à l'honneur de ce qu'il appelle les "antiréformistes". B. Thibault, Le Paon et Aschiéri ou Paget, n'ont pas laissé de grandes victoires sociales derrière eux alors que des millions de salariés se mobilisaient encore sur des questions de fond, il y a vingt, quinze ou dix ans. Le résultat de ces piteuses reculades est connu. Peut-être effectivement que le pays n'a pas encore touché un fond ou un seuil de détresse suffisants pour que les gens se sentent gravement menacés et manipulés par les puissants. Tant pis et patience malgré tout. Notre message est à côté d'eux.

  16. Michel Matain dit :

    Effectivement, je crois qu'il n'ya pas eu de grandes victoires syndicales ou politiques depuis très longtemps parce que nous sommes sur la défensive. Les combats de ces dernières années sont des combats pour limiter les dégats de l'offensive ultra-libérale. Ce n'est pas pour rien que nous disons "résistance résistance" dans nos rassemblements du Front de Gauche. Nous ne sommes pas à l'attaque, à l'offensive, nous sommes dans la résistance aux coups très durs portés par l'ennemi. Et nous le sommes sur les terrains syndical, politique, idéologique. Pour redonner de l'espoir et faire savoir pourquoi nous nous battons difficilement au quotidien, je crois qu'il est temps de reparler socialisme, de la société que nous voulons batir. Il nous faut réver et faire réver.

  17. sergio dit :

    Désolé, @Michel Matain, mais on ne fait rêver personne quand on capitule devant le Medef ou les soc-lib ou lib. Et on ne résiste contre rien non plus. Il y a eu de graves manquements et de bien tristes compromissions chez certains leaders syndicaux réformistes et soi-disant anti-réformistes à des moments bien précis et cruciaux de notre histoire ouvrière très récente. Ce n'était pas une tactique défensive mais un choix de collaboration déguisée ou, plus grave, un manque total de lucidité (j'ai du mal à croire à cette seconde hypothèse).
    Quand tu évoques notre slogan "Résistance" lors de rassemblements politiques PG et FdG, je ne pense vraiment pas que le public aspire à ces mêmes capitulations, errances et magouilles.

  18. jnsp dit :

    @PPAA2017
    Aucun de ces partis ne prône explicitement un "changement de société" ou de monde. Ils veulent seulement, et ça me semble déjà beaucoup, corriger ses excès sur lesquels une majorité de gens de gauche et de droite (en partie) sont d'accord. Moins d'injustice fiscale, une justice indépendante mais évaluée, un contrôle serré des élus, une forme d'indépendance nationale plus ou moins intense.
    À mon avis le point essentiel qui convainc les électeurs c'est le contrôle par les citoyens du fonctionnement de toutes les institutions, associations et des individus qui y officient. Le PG défend une bonne partie de ces positions, malheureusement il en défend d'autres qui suscitent le rejet d'une très grande majorité et qui l'empêche de progresser. Si on braque les gens et qu'on les insulte comment voulez-vous qu'ils votent pour vous ?

  19. Nina06 dit :

    @colard (n°99)
    Le communiqué d'Eric Coquerel sur le site du PG n'était pas très clair non plus à ce sujet. En tous cas, ce sera sans moi aussi.

  20. PIETRON dit :

    @montal
    Faisons comme si la société n'était pas structurée de manière systémique (le capitalisme). Une liste sur un département, voire des dizaines, rassemblant représentants d'assoc, "des gars du NPA" (les autres ont bien conscience de l'organisation systémique de la société), d'EELV, du PG, serait donc un acte politique majeur ou "neuf". A chaque élection fleurissent les "sans étiquettes" hétéroclites. Elus on se rend bien compte que "sans schémas préétablis" ça part de tous les cotés et toujours vers l'ordre préétabli.
    Certes aujourd'hui il faudrait caresser dans le sens du poil les contradictions (souvent majeures) des populations. Une espèce de syndicalisme rassemblé (sur le mode confédération CGT), qui mette un mouchoir sur des orientations majeures de fond (vive le dialogue social et ses dégâts). L'exploitation dans les boites, la posture de classe du grand patronat, ça existe depuis des lustres. Si opposer des schémas non établis à ces oppressions de manière multidirectionnelle serait la solution, ça se saurait. En matière politique éviter les mots qui fâchent n'est pas une solution. Le capitalisme lui il se renouvelle mais il ne...

  21. Invisible dit :

    Vous vouliez dire "J'ai froid dans le do(ub)s" ? En attendant, comme la séquence semble assez vasouilleuse pour nos troupes, on peut se réchauffer à écouter les vidéos prodiguées ici par des camarades. Pablo Iglésias, sa volonté, sa détermination, sa jeunesse. Idem pour l'ambiance dans la manif du peuple grec en soutien au gouvernement qu'il a élu, cette jeunesse, la danse, la joie de vivre. Espérons que la mayonnaise citoyenne va prendre. Est-ce que nos chômeurs, nos laissés-pour-compte s'organisent, se structurent dans une solidarité ? C'est à partir de là que peut émerger une nouvelle pâte. Nous sommes un peu vieux quoique nécessaires, chibanis respectables. Il va falloir se régénérer. Ça prendra peut-être un détour. Il n'est pas pensable que 60% d'abstentionnistes soient devenus bêtement extrême-droite. Ils sont en attente d'autre chose, en réserve. Un article de JP Jouary explique la différence entre le scrutin français et ceux de la Grèce et de l'Espagne pour comprendre pourquoi ça ne marche pas pour nous (dans l'Huma). Place aux jeunes !

  22. richard30 dit :

    Voter en France, un vrai cas de conscience. Procédons par élimination. Non au FN, par respect pour nos ascendants. Non à l'UMP, car on y trouve trop de gens laids. Non au PS car ils ne tiennent aucunement leurs engagements.
    Reste quoi ? Une infinité de petits partis qui se présentent séparément et qui, de ce fait ne peuvent aucunement gagner. Qu'est-il possible de faire, pour remplir son devoir de citoyen ? S'abstenir, mais il s'agit d'un acte antidémocratique. Voter blanc mais comme ce vote n'est pas comptabilisé, c'est s'abstenir légalement avec l'aval des mandataires politiques qui ont voté cette loi perfide. Voter pour un des partis parmi la multitude des partis isolés mais c'est l'échec assuré. Alors que peut faire l'électeur qui ne veut pas voter UMP, PS ou FN ? Rien. La balle est donc dans le camp des responsables de petits partis isolés, qui conduisent leurs électeurs et leurs partis au désastre et qui ne pourront aucunement être élus et donc seront privés des hautes responsabilités de l'Etat. L'unique solution rationnelle, l'union de l'ensemble des petits partis qui laissent aujourd'hui leurs électeurs dans l'échec permanent.

  23. jnsp dit :

    @Invisible
    "Il n'est pas pensable que 60% d'abstentionnistes soient devenus bêtement extrême-droite"

    Vous avez raison, pas du tout tous.
    Vous avez tort parce que les gens sont las du mensonge, des mensonges de la droite et de la gauche. Certains qui votent extrême droite, comme vous dites, vote en fait FN, parce que comme tout le monde ment, pourquoi ne pas croire le discours lui aussi menteur du FN, mais qui n'est pas d'extrême droite. Au contraire de ce que pensent beaucoup je crois qu'il est très positif que beaucoup de gens "populaires" votent FN parce que pour une bonne part c'est un discours qui ressemble beaucoup à celui du PC et de la gauche des années 70. Donc réjouissons nous le discours de gauche est largement majoritaire dans le pays.
    Reste le discours sur l'immigration, c'est la que ça blesse et que ça me blesse.

  24. Invisible dit :

    @jnsp
    Le "discours" du FN c'est de la contre-façon, de l'espionnage industriel, de l'imitation, de la copie. Ça a la couleur, ça a l'odeur, mais l'état d'esprit n'y est pas. La mauvaise foi y règne. Ces idées, ils les utilisent, mais ils sont des roublards, des opportunistes. Ils ont une malignité à extraire des citations, des petits morceaux pour faire style, pour fabriquer des preuves. Leur état major a un plan de conquête, est prêt à toutes les tromperies pour l'emporter. Ils ont une rage et une détermination qui fait fi des procédés pour y parvenir. Je ne leur accorde aucune confiance. Si c'est pour fuir les mensonges qu'on se jette dans leurs bras, on n'est pas au bout de ses peines. Mieux vaut rien que pire. Il faut garder confiance en soi, croire à nos basiques et espérer le basculement des équilibres qui arrivera un jour. Mais les choisir comme un nouveau produit de vaisselle, surtout pas.

  25. lydie valero dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Merci pour toutes ces infos et commentaires sur ces derniers évènements et sur nos amis tunisiens. Merci pour ta présence auprès d'eux en ce moment de commémoration.
    [...]
    Te lire fait du bien. Bon...

    [Edit Webmestre : Votre interpellation de Jean-Luc Mélenchon sur la vente des Rafale et l'armement des policier municipaux est complètement hors-sujet sur ce billet. Ce blog n'est pas le lieu pour se livrer à une revue d'actu et ce ne sont pas les lieux qui manquent sur le web pour le faire. Si Jean-Luc Mélenchon l'évoque dans un prochain billet, il sera temps de venir apporter votre commentaire.]

  26. pichenette dit :

    La perte de l'estime de soi, que certains n'ont jamais connu hélas, pousse à choisir des voies qui entraînent tout le monde dans le chaos pour ne pas être seul, il n'est plus question de réfléchir mais de se venger des injustices subies et le FN accueille ces personnes en flattant les instincts pour panser les blessures. Le PG porteur d'un très bon programme ne sent pas la nécessité de lier l'intellect avec l'émotionnel des jeunes comme des moins jeunes. Le PCF lui, dans ses instances ne veut renier ses alliés PS et perdre des sièges. Il vaudrait mieux atterrir et des deux côtés voir l'urgence à former une alliance pour rendre confiance aux Français avec une visée de court terme pour accrocher les désespérés, nombreux. La peur est cultivée, atrocités réelles ou de fiction sont le breuvage quotidien, masquant la soumission de lâches élus au pétrole, au fric. Le courage de tenir tête, comme JL Mélenchon l'a fait devant la Commission, dommage qu'elle ne soit pas entendue par tous. Oser, oser pour cela il faut des convictions et avoir confiance en soi.

  27. Laigre dit :

    Bonjour Jean-Luc, ce n'est pas une familiarité, nous nous connaissons depuis si longtemps....
    Merci pour ta claivoyance sur l'Ukraine, et merci à celle des lecteurs qui ont compris que l'Ukraine n'est que l'appât des américains pour engendrer un énième conflit dont ils ont le secret, Asie, Géorgie, Amérique latine, Vietnam, et j'en passe,et jusqu'aux Amérindiens, leur acte de naissance dans le sang se perpétue. Enième conflit qui s'attaque aux porteurs d'un projet faisant rupture avec le dollar, l'Eurasie, comme fut un temps (pas lointain), le projet des états-unis d'Afrique avec une monnaie non indexée au dollar. Tiens donc déjà. Je suis maintenant un peu spécialiste de la Russie où je vis une partie de l'année. Je suis atterré de voir l'ignorance culturelle et politique de nos dirigeants et journalistes, qui ne parlent de ce pays comme des autres d'ailleurs qu'avec des yeux d'occidentaux, miroir très opaque et focale courte. La démocratie telle qu'on cherche à l'imposer dans le monde à travers guerrse et conflits n'est rien d'autre que de l'impérialisme.

  28. aaf dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Ne lâchez pas ! SVP persévérance pour ceux qui ont espoir et qui du bout du monde vous suivent et vous appuient. On croit en vous ! Ne lâchez pas un centimètre car le monde vous écoute, regarde et s'inspire. Vous inspirez au-delà de vos espérances et de vos horizons. On aime votre verve et votre franc parlé. Vous luttez à visière levée et on aime !

  29. Christophe Rouï dit :

    A propos de HSBC. Il est plus facile de faire d'un pauvre le bouc émissaire de nos déficits que d'un col blanc qui de cette misère en fait sa force économique !

  30. Jean-François91 dit :

    Comme antidote à un pessimisme qui rôde, même ici, je viens de réécouter le lien fourni par @Augustin 93 et c'est à nouveau un grand plaisir que d'écouter Pablo Iglesias à Lisbonne, qui ne donne certes pas la recette d'une potion magique, mais qui indique des pistes pour sortir du marasme où se trouvent (ou croient se trouver) certains anti-austéritaires. Vraiment j'en conseillerais l'écoute (sous-titrée) à tous. Malgré les différences entre les situations de chaque pays, il y beaucoup de choses instructives dans son discours. Ce grand orateur d'outre-Pyrénées (car je pense que pour émerger et frapper les esprits, il faut aussi de grands orateurs et non pas raboter les têtes qui dépassent) est, dans les médias dominants espagnols, qualifié de populiste. Podemos a même fait une vidéo humoristique sur ce thème. Jean-Luc est souvent en Espagne, mais je crois que tout le FdG aurait intérêt à respirer l'air frais qui vient du sud. Comme en Grèce, la clarté dans le refus de toute compromission avec les complices de l'austérité est le socle sur lequel se construit le mouvement.

  31. Antibrouillard69 dit :

    Bonjours camarades. J'ai aussi bien aimé la vidéo de Pablo Iglesias mise en lien plus haut. Mais la suivante, qui concerne la stratégie politique devrait aussi nous inspirer. Quand Jean-Luc parle du carnet de commande, plutôt que de la lutte des classes, il est dans le même état d'esprit ! Non ? Tout citoyen n'a pas forcement une culture politique de haut niveau. Bises à tous.

  32. André dit :

    Jean François @130
    "c'est à nouveau un grand plaisir que d'écouter Pablo Iglesias à Lisbonne..."

    Je partage tout à fait ce point de vue et me prends à me demander s'il n'y aurait pas lieu d'en faire une trés large diffusion chez nous.

  33. Yvon dit :

    Mr. Brok est un mufle. En tant que président de séance au parlement Européen, après s’être montré grossier d’emblée avec J.L Mélenchon après que ce dernier eut évoqué la dangerosité des discussions du débat sur l’actualité Russo-Ukrainienne, il l’interrompt brutalement dans la suite de son propos pour dire qu’il venait d’insulter (?) Anglais et Américains, nos libérateurs de la France "aussi" et d’évoquer leur débarquement du 6 juin 1944. Quand de Gaulle explique pourquoi il ne commémore pas le 6 juin, il y englobe sans doute les dispositions de l’AMGOT que Roosevelt veut surtout imposer à la France comme aux pays occupés, voulant garder un régime Vichyste en dépit de notre souveraineté. J’ai toujours relié ces dispositions à l’accord secret de l’AMI et, à ce jour, au Traité Transatlantique, comme une volonté Nord-Américaine de mainmise d’un pouvoir socio-économique en Europe. Est-ce un amalgame de ma part ? Voir les traités sur Wikipédia.

  34. chistine dit :

    Heureux gouvernement grec soutenu par son peuple dans sa lutte contre la Finance. Qu'en est-il ailleurs en Europe ? Et en France, quel contraste déprimant ! Vive Syriza.

  35. Fred dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Billet extrêmement intéressant comme toujours. On est plein à vous écouter et à vous lire. Mais voilà, il y a le barrage médiatique écœurant et à la fin on peut dire criminel. Vous avez tout à fait raison dans votre souhait d'une unité fondée uniquement sur des points d’alliance avérés. Alors, il ne faut pas lâcher, à aucun prix. Sans vous, et vos propos, le fascisme s'installerait directement dans notre pays complètement déboussolé par la trahison des socialistes.
    Pour rire un peu, il y a des médicaments contre la sinusite et je suis sûre que vos proches comprennent vos absences. On compte sur vous !

  36. luz11 dit :

    Je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir demandé une audience à Hollande.

  37. christiane 60 dit :

    Je vous comprends Jean-Luc dans vos moments de lassitude, il faudrait se battre sur tant de fronts à la fois, parfois on se dit qu'on n'y arrivera jamais. Commençons peut-être par ne pas trop nous tirer dans les pattes les copains du PG ! Dans mon département de l'Oise nous partons à la bataille des départementales dans tous les cantons sur un rassemblement FdG avec toutes ses composantes, des écologistes, et des citoyens non encartés. Nous sommes quatre candidats PCF dans notre canton qui a été grossi d'un autre, dans une zone rurale très étendue et contrairement aux villes, nous n'avons aucun renfort des autres partis, nous avons lancé des appels mais personne ne s'est manifesté. Nous sommes peu nombreux, plus très jeunes, mais on va faire le boulot. Et au nom du FdG et du rassemblement. Et si quelqu'un veut venir nous soutenir lors de nos réunions publiques on sera fiers et contents. Et si notre score est honorable, ce sera au crédit de tous. Personnellement, j'y tiens au FdG.

  38. chris_84 dit :

    Courageux de votre part Mr Mélenchon que cette intervention ! Mais quoi ? Quand on voit comment se passent ces séances de discution parlementaire, çà ne sert à rien. Il n'y a pas d'échange, pas de dialogue. C'est une insulte à votre intelligence le comportement de ces infames. Le pouvoir est en place et avance ses pions peu à peu. Avec l'aide du PSE et de la coalition PSE-PPE qui ont élu Junker, çà avance contre les peuples qui sont impuissants. L'urgence est à la destruction de cet édifice qui va à l'encontre de notre souveraineté et qui peu à peu fabrique un corset pour étrangler la vie des citoyens. Plus question de le réformer de l'intérieur. Cette belle idée d'Europe est en train d'accoucher lentement et surement d'une dictature. Quand les fondations d'un immeuble, si beau soit le projet, ne sont pas bien faites à la base, il faut démolir pour reconstruire sur des bases solides éventuellement plus tard. Je crois que les gens dans leur grande majorité, y compris les abstentionnistes, sont fatigués de l'européisme et de ce qu'il a amené dans nos vies avec ces constructions technocratiques et lobbyisés, sans contre pouvoir.

  39. Invisible dit :

    Aujourd'hui, à Paris, Manifestation de solidarité avec le peuple grec, à 15h. J'espère qu'il y aura beaucoup de monde. Force à eux ! (Je ne sais pas où nous pouvons voir des images... Sur une chaine d'information continue ?)

  40. NICO 75 dit :

    Aujourd'hui, c'est manif de soutien au peuple grec. C'est concret, pas de blabla, chaussures de marche. Allez venez nombreux.

  41. Donato Di Cesare dit :

    Je voudrais vous redire, Monsieur Mélenchon, que je vous ai découvert, un soir de janvier 2012, que vous avez réanimé mon coeur politique et que personne, désormais ne pourra anesthésier. J'aimerais faire partager ce film qui analyse simplement le système économique dans lequel nous avons choisi de vivre et avance des propositions de changement. Ma conclusion est que le M6R.fr est la solution.

  42. jhenry dit :

    La lassitude qui transparaît chez de nombreux contributeurs vient sans doute du fait que dès l'origine le FdG était conçu comme un rassemblement d'hommes et de femmes indignés face à l'injustice d'un système économique et social qui règle (ou dérègle) leur existence et celle des autres, face aussi à un système politique en crise dans lequel ils ne se reconnaissent pas ou plus, celui de la Ve république. Enfin, refusant les contraintes d'une construction européenne anti-démocratique et technocratique au service quasi exclusif d'un capitalisme financiarisé et globalisé. Mais, pardessus tout, ne voulant pas s'embrigader dans un parti, ou participer à un collectif structuré sans abdiquer sa propre liberté. La conséquence en est que, comme l'exprime à sa manière, Jean Luc Mélenchon, le FdG, tel qu'il est, est ingérable et s'est éloigné des masses populaires qu'il est censé mobiliser pour une alternative écologique et anti-capitaliste.

  43. carlo dit :

    @jhenry
    le FdG, tel qu'il est, est ingérable et s'est éloigné des masses populaires qu'il est censé mobiliser pour une alternative écologique et anti-capitaliste.

    Plus fondamentalement, le doute s'est installé quant à la capacité du FdG à représenter une véritable alternative à l'intérieur du cadre européen. C'est la raison pour laquelle l'expérience grecque est intéressante. Tsipras ne va-t-il pas finalement devoir revoir son programme à la baisse afin de tenir compte de ses "partenaires" ?
    Par ailleurs, le succès actuel du FN n'est-il pas dû en partie à ses positions radicales sur l'euro, seule question sur laquelle le FN et l'UMP se distinguent véritablement aujourd'hui ? Même s'ils ont tort, certains électeurs antisystème se reconnaissent malheureusement davantage dans le parti de MLP que dans le FdG.

  44. chris_84 dit :

    Carlo @143
    "certains électeurs antisystème se reconnaissent malheureusement davantage dans le parti de MLP que dans le FdG"

    Effectivement, mais l'erreur de porter un programme progressiste dans le système UE Euro tel qu'il est construit n'est il pas notre erreur ? Est-ce que le peuple a tort et se trompe ? Le peuple n'a-t-il pas toujours raison si on est en démocratie ? Doit-on le blâmer s'il se tourne vers l'entité qui lui paraît à même de détruire ce système européen anti démocratique ? Même au final s'il se fourvoit.
    Le grand malentendu vient de la position sur l'euro-UE. On voit bien qu'il est impossible de le réformer. Regardez l'intervention de Jean-Luc Mélenchon contre la guerre Ukraine-Russie. Lamentable les gens qui siègent là-bas sont irrespectueux pour Jean-Luc Mélenchon. Continuer un combat progressiste dans ces conditions, est ce raisonnable ? Lutter dans ce cadre est ce raisonnable ? Et si nous n'arrêtons pas ce process, c'est le GMT qui s'installera, et pourquoi pas, plus tard, une fusion monétaire euro-dollar pour parachever cet empire financier, pourquoi pas...

  45. oberon dit :

    Que je vous comprends M. Mélenchon ! Les turpitudes au sein du Front de Gauche sont épuisantes et démobilisent les militants et surtout l'électorat de gauche. On est loin de la dynamique Syriza ou celle de Podemos car le PCF au fond ne souhaite pas se détacher véritablement du PS. Laissez tomber, travaillons à notre programme écosocialiste. Depuis 1981, le PCF est en chute libre, qu'il poursuive son chemin vers l'abîme avec le PS ou qu'il soit clair. Les électeurs de gauche continueront à faire la grève civique.

  46. carlo dit :

    @ oberon
    le PCF au fond ne souhaite pas se détacher véritablement du PS

    Il y a tout lieu de penser que c'est beaucoup plus grave que cela. Les électeurs antisystème sont nombreux à voter pour le FN et ce n'est pas seulement dû aux alliances contre nature du PC. L'arbre vous cache la forêt.
    Par ailleurs, c'est une erreur de prendre Syrisa et Podemos pour modèles. La Grèce et l'Espagne ne sont pas la France. La perception de l'Europe et de l'euro n'y est pas la même car ces pays ont largement bénéficié des fonds structurels européens dont le but était justement de faire adhérer les opinions à l'Europe et à l'euro.

  47. OPTIMIST dit :

    Comment peut-on accepter encore longtemps que les conséquences de cette politique nous fassent à ce point mal et que nous persistions encore et encore à en accepter la douleur en espérant la transformer de l'intérieur, en soignant les conséquences sans trop se pencher sur ses causes ? Serions-nous maso à ce point? Pourquoi, suivant cette même philosophie, ne regarderions-nous pas avec beaucoup de complaisance et de compréhension ce gentil moustique "tigre" si vorace qui nous pompe le sang ? Après tout, si on négocie correctement sa fringale, il finira bien par cesser de nous pomper.
    Oui, pour notre bon sens du peuple d'abord (démocratie oblige), il est bon de remettre en question nos structures européennes et l'euro (tout ce qui fait mal) comme nous le faisons avec la remise en cause de la Vième République et que nous disions bien que notre politique de coopération sera refondée sur une monnaie et une nouvelle organisation respectueuses de chacun sur des valeurs d'égalité.

  48. Vassiviere dit :

    Beaucoup de monde cet après-midi à la manifestation parisienne de soutien au peuple grec. Pas un mot, pas une image dans les médias ce soir.

  49. remjea dit :

    Merci, M. Mélenchon, de la clarté de votre pensée et de son expression écrite. On peut replonger maintenant dans la littérature médiatique officielle, on a pris un bon bol d'air et on peut tenir un bon moment immergé. Je vous remercie en particulier de l'analyse que vous faites des événements ukrainiens et de l'ostracisme européen à l'égard de la Russie.

  50. prnic dit :

    @104 BOB
    Ben tu peux voir les réactions de ceux qui "râlent". On fait rien. On attend la victoire aux prochaines élections !


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