09fév 15

Je poste ces lignes pour apurer mes réserves de récits et analyses après une semaine très occupée en première ligne. Ce que j’avais à écrire sur la Grèce, vous avez pu le lire a mesure sur ma page Facebook et ici même. J’espère que mon argumentaire à propos de la dette a bien circulé. Depuis la visite d’Alexis Tsipras à Paris, je réserve mon commentaire. En effet j’ai demandé à être reçu par François Hollande, comme vous le savez, et je ne veux rien dire ni faire qui puisse servir de prétexte pour couper les dialogues qui doivent se multiplier dans la situation. Bien sûr, j’appelle à se joindre massivement et courageusement aux initiatives de soutien public qu’il faut prendre partout. Notamment a Paris le 11 février et le 15 dans les grandes villes de France. Surtout soyez innovants et inventifs. Cette lutte a lieu sur la base de notre victoire dans les urnes. Pas de notre enterrement. Pour ma part, je suis d’ailleurs partisan d’une marche nationale. Mais comme le reproche m’a été fait avec vigueur dans le passé d’avoir joué un rôle trop visible dans les marches pourtant réussies comme jamais depuis, je vous renvoie aux actions des collectifs de toutes sortes qui ont déjà engagé des discussions et nous diront sans doute quoi faire. Je forme le vœu qu’on n’attende pas la dernière minute comme pour le 15 novembre dernier où l’appel a été lancé trois semaines avant. Et si les affiches sont lisibles ce sera parfait.

Dans ce post je dis un mot du résultat de l’élection partielle du Doubs. Puis de mon séjour à Tunis. Et enfin deux mots à propos de l’Ukraine et de la Russie

Dans le Doubs, le FN a été battu. De justesse.

Mais la démocratie n’a pas gagné. Il faut avoir toute l’arrogance inconsciente du PS pour crier non seulement victoire mais parler par-dessus le marché d’une « dynamique » ! Que devra dire alors le FN qui a progressé de 16 points entre les deux tours ! Sa candidate fait 6000 voix de plus qu’aux législatives de 2012. Elle est au niveau du résultat de Marine le Pen à la présidentielle alors qu’il y a eu 80 % de votants à l’époque et 50 % aujourd’hui. Le FN est en dynamique et en conquête sur son propre électorat et sur celui de la droite. En réalité, l’avance très étroite du PS face au FN est un signal d’alarme majeur sur l’état de notre pays. Déjà, le tableau de ce second tour était pitoyable ! En effet les deux candidats en présence ne représentaient que 11 et 13% des inscrits ! Peut-on mieux exprimer le rejet dont ils sont l’objet ? Le PS a joué une fois de plus cyniquement son chantage habituel. Il en connait la force. Voilà pourquoi entre les deux tours, François Hollande, qui tenait sa conférence de presse, n’a pipé mot à l’électorat de gauche. Il a claironné les louanges de sa politique d’austérité, sans un mot à propos du chômage. De son côté, Marine Le Pen, en s’opposant avec sècheresse à tout arrangement sur la dette grecque jouait la carte de la respectabilité de droite, comme un sourire aux électeurs de l’UMP. Bien joué !

Le résultat est là. L’UMP est explosé en deux, entre ceux qui ont voté FN et ceux qui ont permis in extremis de le battre. Heureusement l'extrême droite est battue. Mais personne ce soir ne doit se rassurer à bon compte. Je ne vous étonnerai pas en disant que ce naufrage démocratique montre l’urgence d’une refondation totale notre système politique. Face à la grève civique qui gagne du terrain, quelle réponse sinon l’action populaire ? La légitimité des partis du vieux monde s’écroule sous nos yeux. Le FN fait illusion alors même qu’il s’est clairement affirmé comme garant du système financier et gardien de la Constitution de la 5ème République. Naturellement, rien de cela ne se fera sous la houlette du PS qui trouve si bien son compte à la situation présente. Dès la publication des résultats ont recommencé les appels vibrants vicieux à « l’unitééééé ». Elle commencerait évidemment par notre capitulation sans condition devant la politique du gouvernement cela va de soi ! « Unitééé » ! « Si tu veux battre Marine le Pen, travaille le dimanche, part à la retraite plus tard » et ainsi de suite ! Excitant, non ? Et nous ? Comme d’habitude. La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du « communiste ». Si bon que soit le camarade concerné comment peut-il faire autre chose que du témoignage ? Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir. Et nous serons les seuls à ne faire aucun bilan critique cela va de soi. A moins qu’on décide que c’est de ma faute, de l’erreur de ma ligne « Front contre Front » et ainsi de suite. Je ne me décourage pas, mais clairement tout cela me pèse.

Je rentre de Tunis. Le nouveau gouvernement vient d’être installé.

Il fait un froid de loup à Tunis et je crois qu’il en va de même dans tout le Maghreb. Ce déplacement n’était pas placé au mieux pour moi. La semaine passée, j’étais à Madrid. Et cette semaine j’ai une session au Parlement de Strasbourg extrêmement dense. Je dois notamment rencontrer le président de la Commission des affaires étrangères de la Douma russe. Puis j’enregistre une émission avec Pablo Iglésias. En trois semaines, j’aurai passé bien peu de temps chez moi. À présent cela me pèse parfois davantage que dans le passé. Mais je considère que cela fait partie du mandat qui m’a été confié par ceux qui m’ont élu député. Ceux-là savaient que je ne serai jamais un député « comme les autres » et je n’exprime aucun mépris pour les autres dans cette formule. Ensuite, c’est aussi ma façon de continuer à porter le drapeau que j’ai reçu des quatre millions d’électeurs de notre Front en 2012. C’est d’ailleurs comme ça que ceux qui m’invitent me considèrent. Ce n’est pas ma personne qui est en scène mais ce que ce vote a voulu proclamer. Je tâche d’être à la hauteur. Que vaudrions-nous si j’avais disparu ou si je m’étais juste enrobé dans la pancarte de mon seul parti ? Mais il est vrai que c’est pesant, sur un plan personnel. De plus, l’air climatisé partout m’afflige d’une sinusite quasi permanente. Quoi qu’il en soit, le calendrier et le devoir commandent.

Ici il s’agissait pour moi d’être aux côtés de mes amis dans un moment bien particulier, celui de la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, dirigeant national progressiste tunisien il y à peine deux ans en pleine révolution tunisienne, quand le parti religieux était le plus menaçant. Cet évènement fut suivi six mois plus tard par l’assassinat de Mohamed Brahmi. Il aura été un paroxysme dans une situation alors extrêmement dangereuse. Allait-on basculer dans la guerre civile comme c’était sans doute le plan des assassins ? Dans les heures qui suivirent tout reposa sur le sang-froid et la lucidité politique des femmes et des hommes de qui tout dépendait. Mais d’abord de Basma Khalfaoui, l’épouse de Chokri. Elle n’appela pas à la vengeance mais à la justice. Basma est une avocate, et une intellectuelle militante. A l’heure d’enterrer son mari, Basma lança dans le cimetière des youyous stridents et son cri, que l’on aura pu entendre de si loin, est resté à lui tout seul comme le plus puissant discours contre les assassins. C’était le signal d’une ligne de résistance morale absolue. Ni la mort des êtres chers, ni la peur pour soi-même ou ses proches ne viendraient à bout de la volonté des acteurs de la révolution citoyenne. Deux ans après, Basma anime une fondation contre la violence politique. Je voulais être à ses côtés et avec les siens le jour de cet anniversaire. L’action politique est aussi faite de fidélité aux personnes et à leurs parcours quand ils s’enchevêtrent de cette façon totale avec leur engagement militant. Tout le reste de mon séjour a été construit autour de l’évènement qu’était le rassemblement sur le lieu du crime.

J’ai longuement rencontré Hama Hammami le candidat du Front populaire à l’élection présidentielle et secrétaire général du Front populaire. A présent, le Front populaire est constitué en opposition de gauche à l’assemblée, sans hésitation, ni aucune de ces étapes incompréhensibles que nous avons dû subir en France. Dès lors, la Constitution prévoit que ses députés président la commission des finances et celle des affaires étrangères ! Une fois de plus, la question posée est celle de l’indépendance de notre position politique et donc du recours que nous pouvons être pour la société toute entière. Evidemment, cela ne suffit pas à faire une stratégie. Mais c’en est le point de départ. Du reste, Hama Hammami, Riad Ben Fadhel, son directeur de campagne et moi nous étions concentrés sur un autre point. Celui des stratégies différentes appliquées par Syriza et Podemos. La transversalité sociale, la conquête des hégémonies culturelles, toutes les questions stratégiques du moment étaient sur la table. Chemin faisant, on s’amusa de penser à ce que sont devenus en face de nous les pauvres politiciens de la gauche officielle qui raisonnent en termes de pur marketing politique… Il n’y a pas de conclusion globale à cette discussion, en tous cas aujourd’hui, à cette heure. Il faut encore apprendre et se parler pour dégager des axes stables de travail. Et il faut surtout que les évènements tranchent autant que possible. En tous cas mes repères restent dans le mouvement de la société et non dans l’état des discussions entre les partis et en leur sein. Non par mépris pour ceux-ci mais pour rester capable de contribuer utilement.  

Un beau moment de mon séjour s’est encore joué le lendemain à déjeuner, à l’entrée de la médina de Tunis où je suis comme j’ai été du temps de mon enfance à Tanger et où j’ai connu mon premier bouchon de piétons. Je déjeunais avec Mbarka Aouainia Brahmi, l’épouse de Mohamed Brahmi, assassiné six mois après Chokri Belaïd, une de ses collègues et le président de son parti. Maîtresse femme que Mbarka ! Au Parlement, son parler cru et dru a déjà rompu bien des conventions ! Elle fut élue dans la région de Sidi Bouzid contre vents et marées alors que tous prétendaient que le secteur était trop arriéré pour élire une femme ! Hélas, une partie des camarades eux-mêmes firent dissidence pour lui barrer le chemin. En vain. « J’ai combattu avec un commando et j’ai gagné » dit-elle avec un geste de la main qui balaie l’espace devant elle. Son centre d’intérêt était la situation en Grèce et la manière de répondre aux interrogations sur la dette à payer. Le rapport avec la question de la dette tunisienne était évident et on l’aborda longuement. Car ici, les promesses de François Hollande sur le sujet ont été entendues et prises au sérieux, hélas. Naturellement il ne s’est rien passé depuis. Bref on s’instruisit mutuellement en échangeant des informations. La question de la dette publique, de son poids sur les sociétés et l’application uniforme et bornée des critères du FMI sur tous ceux qui tombent sous sa coupe ne va sortir de l’actualité. Les stratégies de répliques sont devenues des questions très concrètes pour tous ceux qui pensent gouverner leur pays….

Mais quelle que soit l’importance de ce que j’ai fait ensuite, je veux répéter la leçon que la vie m’a apprise à ce sujet. La vie est un tout et l’action politique un parcours qui ne s’en distingue pas, sinon par la splendeur des rencontres et des actes qu’elle propose. Je n’ai jamais rencontré Chokri Belaïd parce que mon rendez-vous avec lui en 2013 était fixé deux jours après son assassinat. De lui, j’ai donc d’abord vu la flaque de sang sur le parking de son immeuble. Puis son épouse, ses enfants et son vieux père sidérés. Deux ans après, ses pas sont toujours marqués dans le sol qu’empruntent ses compatriotes. Je ne sais le dire autrement. Et moi je marchais bras dessus bras dessous avec ses camarades et sa famille des lieux du crime au centre culturel où s’est célébré l’ouverture des commémorations, une marche pleine de slogans dont je n’ai compris que celui que j’ai appris : « Haï, haï, Chokri dilma haï ». Il vit, il vit, Chokri vivra toujours ! J’ai dit quelques mots à la cérémonie. J’étais le seul Européen qui reçut cet honneur. Je me suis efforcé de ne donner aucune prise dans mes propos à ceux qui auraient voulu faire de moi une figure de ce « parti des Français » que certains se donnent la facilité de dénoncer en permanence pour s’éviter les difficultés de l’argumentation.

Le nouveau gouvernement tunisien a prêté serment alors que je me trouvais à Tunis, de sorte que l’événement était dans toutes les conversations. Le Front populaire a refusé d’intégrer ce gouvernement. Je ne crois pas qu’on le lui ait proposé sérieusement. En effet, quand on voit à quelle vitesse le parti « moderniste » Nidatounés du président Beji Caïd Essebsi s’est accordé avec le parti religieux Ennahda sur le programme économique libéral du gouvernement, on devine quelle impasse aurait été la discussion avec nous ! Privatisations, coupes dans les dépenses publiques et ainsi de suite : aucune originalité ni largeur de vues dans le projet gouvernemental. Il est peu probable que ce programme fonctionne mieux ici qu’ailleurs. La société est déjà lourdement déstabilisée socialement. On doit donc s’attendre à des remuements. En fait, il est probable que la révolution citoyenne n’est pas finie. La jeunesse est le premier bataillon d’abstentionnistes des élections qui viennent d’avoir lieu. Dans tous les cas, la réorganisation du champ politique est en cours. Le PS, compromis par son alliance avec le parti religieux, a été rayé de la carte. Les anciens membres du parti social- démocrate (RCD) de Ben Ali, membre de l’Internationale socialiste, sont fortement représentés dans la nouvelle chambre des députés. Leur retour sur la scène donne à penser. On mentionne ici également l’âge du président, 89 ans, comme une source d’anxiété pour le futur.

De notre côté, le Front populaire a réussi à se hisser à la troisième place du podium. Il est donc dans la bonne situation pour capter beaucoup de ce qui va suivre. Mais il lui reste à faire l’essentiel, comme nous. C’est-à-dire incarner la société et un « projet de pays » plutôt qu’un témoignage avant-gardiste. En tous cas, c’est ce que je crois pour ici comme pour là-bas. Je l’ai dit à la conférence à laquelle j’ai participé à l’Hôtel Africa sur le thème du bilan de nos expériences nationales des « Fronts de gauche » en Méditerranée. Je crois que ce que j’ai dit entrait en résonance avec une bonne partie des participants. Comme vous le savez, toutes ces discussions passent sous les radars des récitants médiatiques. C’est un grand confort pour nous car de cette façon, nous ne sommes pas encombrés par leurs persiflages et jets de venin. Mais cela ne doit pas amoindrir l’attention de ceux qui s’intéressent aux questions que soulève le franchissement de l’Atlantique par la révolution citoyenne. Ce dont il est question, ce n’est pas seulement d’une action de nos partis mais d’un processus dans le moment de l’Histoire. La discussion sur les stratégies ne se fait pas seulement dans l’abstrait mais aussi dans l’action. Ainsi, le choix de non-violence après l’assassinat de nos camarades Belaïd et Brahmi fut un moment fondateur.

« Guerre totale » !?

Je désapprouve totalement ces grands mots qui évoquent cette « guerre totale » en Ukraine : comme s’il était possible d’oublier qu’il s’agit de faire la guerre à la Russie, absurdité dévastatrice totale. À présent, le danger est extrême. Sans doute est-ce pourquoi les responsables français et allemands sont-ils allés à Moscou. Tant mieux. Il était temps. Les provocateurs ukrainiens n’ont pas chômé. Ce sont les mêmes qui font échouer tous les accords depuis le début de la crise. Si je m’avance autant, c’est parce que personne ne peut prouver quel est l’intérêt de Poutine à une telle escalade ! D’ailleurs, après des mois de bavardages, de promesses non tenues côté américain et européen, nous voici revenus au point de départ. C’est le plan franco-allemand. Il prévoit une plus large autonomie des régions rebelles. Il se fonde sur la ligne de front actuelle. Excellent ! C’est le plan proposé par les Russes dès le début du conflit : une Ukraine fédérale ! Il va de soi que le projet d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne est excellent pour empêcher les exactions des milices d’extrême droite ukrainiennes avec ou sans uniformes de l’armée du président Porochenko. La qualité de ces avancées est évidente.

Mais elles ne peuvent faire oublier le harcèlement médiatique qui s’est prolongé comme un bruit de fond de pure propagande tout au long des semaines et encore à cette heure. On a retrouvé pendant des semaines les montages du style de ceux utilisés pour justifier les guerres d’Irak ou réclamer celle de Syrie. Les récitants des médias ont débordé d’irresponsabilité en prêchant la haine anti-Russe, en étouffant les crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite Ukrainien, son président oligarque et en diabolisant d’une manière irresponsable la Russie et Vladimir Poutine. Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. C’est vrai. Mais il est important que chacun de vous, mes chers lecteurs, en prenne pleinement conscience pour apprendre à penser librement. Tout dépend de cette liberté de penser informée, quand les évènements s’enflamment. On ne répète jamais assez cette mise en garde contre la machine à bourrer les crânes et sa propension à faire oublier ensuite ses turpitudes par des diversions. Je ne parle pas dans l’émotion de la machine incroyable à insulter et diaboliser qui s’est déchaînée contre moi au lendemain de la victoire de Tsipras. « Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière. Non seulement à mon sujet, ce que je trouve toujours aussi consternant, mais contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant.

Pour ma part, je vais m’impliquer davantage dans le débat sur l’Ukraine et la Russie. Et surtout dans le combat contre la diabolisation de la Russie. L’insulte qu’a été le fait de ne pas inviter Poutine aux cérémonies de la Libération des camps ne peut se reproduire. C’est là un des instruments de la reconstruction d’une mémoire artificielle sous contrôle de la propagande qui voudrait faire des États-Unis les libérateurs exclusifs du continent. La vérité est tout autre. Sans l’Armée Rouge et le sacrifice de vingt millions de Russes, rien n’aurait eu lieu et il est même possible que les USA se soient accommodés de bien des choses, comme l’a montré leur soutien jusqu’à la dernière minute au régime de Vichy. La peur des rouges a accéléré le débarquement de Normandie. Il est frappant de voir comment, dans les enquêtes d’opinion, on constate qu’après-guerre une très large majorité, témoins directs des évènements pensaient que les Russes étaient les libérateurs essentiels. On voit alors comment cette proportion s’est inversée après l’absorption massive de drogues médiatiques. Pour ceux que cette mise au point rendrait nerveux, je voudrais rappeler que le général de Gaulle ne célébrait pas le 6 juin. Ses raisons ont été clairement énoncées. Voici ce qu’il en disait : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. »


163 commentaires à “Il fait vraiment très froid. J’ai le Doubs tout gelé !”
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  1. Nicks dit :

    @RedMetalhead
    Je n'ignore pas que Poutine est assez loin des valeurs de gauche, mais je ne vois pas en quoi il est plus dangereux que les neo-nazis ukrainiens sur lesquels les occidentaux se sont appuyés pour que l'Ukraine tombe du bon côté. Notre rôle n'est pas de soutenir Poutine mais encore une fois, de souligner en quoi la Russie, en tant qu'Etat souverain, n'a pas à subir la volonté de contrôle des Etats-Unis. Si l'Union avait été inspirée, elle aurait du se poser en médiatrice et prôner la neutralisation de l'Ukraine. Au lieu de cela, elle s'est comportée comme d'habitude en supplétif des Etats-Unis et a contribué à ce que la situation dégénère.

  2. Pierre Pifpoche dit :

    Vos remarques pertinentes, Jean-Luc, sur ce qu'est et ce qui manque au Front de Gauche en France, effectivement, me font profondément m'interroger sur notre propre volonté de gagner ou de perdre. Comment pourrons-nous avancer en France s'il en reste ainsi ? Certes, les progrès accomplis en Grèce et en Espagne peuvent me réjouir. Mais rester dans l'opposition en France pour encore des dizaines d'années ne me réjouirait vraiment pas !

  3. Vassiviere dit :

    Dès après les résultats encourageants du tout nouveau Front de gauche, en 2012, il aurait fallu ouvrir le mouvement à des adhésions directes, c'est-à-dire à ceux qui ne se reconnaissant pas dans les partis qui à l'époque le constituaient n'en voulaient pas moins manifester leur soutien à cette belle initiative de rassemblement contre la politique d'austérité déjà esquissée dès les premiers jours de son mandat par Hollande. Le PG et Ensemble y était favorables, le PC absolument opposé. Ce fut le début de la glaciation du FdG, les errances des candidatures à géométrie variable aux municipales, l'illisibilité de la stratégie du FdG, voire même son assimilation à un soutien objectif du PS. La dynamique n'est plus au FdG, parce que sa ligne politique est inaudible désormais.

  4. durluche dit :

    Tout va bien, j'ai un RDV d'embauche dans 1h30. Il semblerait que les Grecs aient élu des gens qui vont faire ce qu'ils avaient promis, c'est dingue, ou va le monde? On dirait que les collectifs anti-TAFTA peuvent se réjouir aussi grâce aux Grecs. Bref fatigué mais quand même un poil d'espoir et comme disait mon grand père, quand on a froid au Doubs, il faut revêtir une capote fourrée. Le moment est incertain, le réveil des consciences dans notre pays tarde à s'exprimé peut être aussi parce qu'il ne trouve pas de chemin à son gout même s'il existe mais caché derrière une foret médiatico-politique et quelques ronces qui le recouvrent.

  5. Espéranza dit :

    Je partage votre analyse et comprends votre amertume. Le travail que vous avez effectué pour sortir notre mouvement de l'ornière en redonnant fierté et sens à nos actions suscite de la jalousie. Le PC c'est senti pousser des ailes et c'est revu auréolé d'un nouveau crédit. Le drame c'est qu'il veut élargir autour de lui et ne veut comprendre que cette élargissement doit se faire à partir des gens eux même. Un mouvement ou parti ne peu être le centre mais permettre agglomérations de toutes les colères et surtout aider à son expression.

  6. rayana dit :

    Merci pour cette prise de position à propos de la Russie, alors que tous les va t'en guerre, de Fabius à Mac Cain veulent absolument la réduire à une caricature de dictature. Le bilan de Poutine en 10 ans : multiplié le niveau de vie de ses citoyens par 4, maintien de l'école et la santé gratuites, lutte prudente mais de plus en plus efficace contre l'oligarchie et la corruption, contre le terrorisme, et surtout il a redonné la fierté légitime à son peuple après les années Eltsine vendu aux occidentaux, 80% de popularité ! Depuis le coup d'état du Maîdan, la légitime révolte populaire contre l'oligarchie a été détournée au profit des fascistes, que nous avons largement soutenus pour plaire à nos maitres étazuniens. Comme dans les années 30, on préfère toujours Hitler au front populaire. Il est temps de dire la vérité, et de ne plus écouter nos médias.

  7. BIBI dit :

    Jean Luc ton analyse sur le candidat FdG dans le Doubs nous convient parfaitement. Nous dans le Maine et Loire nous avons rompu pour les départementales avec le PCF. L'AG du PG a décidé à l'unanimité que le PG ne soutiendrait aucun candidat PCF. Le secrétaire fédéral du PCF s"est fait élire conseiller municipal sur Angers au dernières élections sur une liste PS, alors basta ! On ne peut pas être Front de Gauche et pro-PS ! Il va falloir faire comme Syriza il y a quelques années, se débarrasser des branches malades. Les dirigeants PCF nous entrainent dans leur néant. Y en a marre de s'entendre dire à chaque élection "il faut qu'on sauve nos élus" !

  8. Julia Cerisi dit :

    Porochenko est un pervers manipulateur. Il manipule comme des pantins Merkel, Hollande et les autres. Je viens de me rendre compte cette semaine que l'Ukraine entrant dans l'UE, et chaque pays adoptant la Présidence de l'UE à tour de rôle, nous aurons bientôt un criminel de masse disposant de légions nazies à la tête de l'Europe. Ceci facilité par la déconfiture politique des partis traditionnels : les libéraux et les sociaux-démocrates européens. Sans issue, le néolibéralisme peut compter sur l'Ukraine pour "nazifier" l'Union Européenne. C'est top comme futur ! Et nos bons politiciens d'admirer et de financer ce criminel. Ont-ils perdu la tête ? Une fois au pouvoir, même minoritaire, et l'histoire du fascisme nous l'apprend, le fascisme procède par chantage, s'appuyant sur les violences déjà commises et les phalanges populaires fascistes, pour faire céder la droite traditionnelle et tuer toute gauche.
    D'autre part, l'UE a comme projet de délivrer en urgence (dans le texte), des visas à tout citoyen ukrainien, lui permettant de circuler librement en Europe. On imagine bien la plage cet été dans le Sud, la serviette de bains, le parasol, les enfants ou petits enfants, les châteaux de sable, et puis un groupe musclé de Pravyi Sektor ukrainien à côté, tatoués avec leur croix-gammée. L'histoire ne dit pas s'ils importeront jusqu'à la plage la kalachnikov, la fabrication des cocktails Molotov pour holocaustes ou l'art d'égorger les responsables de la police. Enfin, cela devrait vivement intéresser Marine Le Pen.

  9. Eugenio dit :

    "Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir."
    Il faut saluer cette lucidité, mais Jean-Luc, tu me sembles oublier un peu vite ta propre responsabilité et celle de ton parti dans le fait que l'adhésion directe au FdG n'a jamais été possible, voire tentée. C'était (c'est peut-être encore) la voie obligée pour un ancrage de masse, pour un rassemblement de ceux qui ont voté pour le candidat du FdG en 2012. Il n'est pas utile de me dire que l'adhésion directe figure dans les textes de congrès du PG. Ce qui compte, ce sont les faits, les actes réellement posés ! Il faudra faire de gros efforts pour remobiliser et faire réellement Place au Peuple !

  10. joseph dit :

    Pour information, aucun chef d'état n'a été invité à la commémoration de la libération des camps. Pas plus Poutine que d'autres. Il est pas venu, c'est son choix. Seuls les rescapés l'étaient.
    Par ailleurs, et si j'ai bien compris l'argumentaire fracassant (semblable en tout point à celle de MLP, un détail), Poutine est l'enfant de coeur maltraité, les Américains les méchants et nous les valets. Ce discours type 5ème colonne fait froid dans le do(ub)s.

  11. yamas3 dit :

    jean-Luc, plus que jamais avec vous !

  12. naif dit :

    @joseph
    Pour information, aucun chef d'état n'a été invité à la commémoration de la libération des camps. Pas plus Poutine que d'autres. Il est pas venu, c'est son choix. Seuls les rescapés l'étaient.

    Au total, 38 pays devaient être représentés. Certains, tels la Belgique et les Pays-Bas, par leur roi, d’autres par leurs chefs d'Etat. Le cardinal archevêque de Cracovie Stanislaw Dziwisz sera là au nom du Saint-Siège. Ceux là sont venus spontanément peut-être.
    Une polémique sur les déclarations du ministre des affaires étrangères polonais. Greegorz Schetyna estimant que le camp a été libéré par des soldats ukrainiens car les opérations ont été menées par les forces du premier front Ukrainien de l’armée rouge. Ce à quoi le ministère russe des affaires étrangères a répondu que la Pologne doit cesser de se moquer de l’histoire et de pousser l’hystérie anti-russe jusqu’à insulter la mémoire de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour libérer l’Europe.

  13. Azambre dit :

    On peut dire que Poutine a redressé son pays, lui a redonné sa fierté, etc. On peut souligner que dans le gouvernement ukrainien, il y a des facistes, voire des néo-nazis. On peut penser que si un referendum honnête avait lieu en Crimée, il choisirait le rattachement à la Russie. On peut constater qu'en décidant d'enlever au russe son statut de langue officielle en Ukraine, le gouvernement ukrainien a fait une inutile provocation. On peut s'indigner du rôle des USA dans cette histoire. On peut dire que l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est un chiffon rouge.
    Mais c'est de la cécité volontaire que de nier que la Russie intervient militairement en Ukraine, sauf à trouver normal que des militants séparatistes disposent de chars et de lance-missiles. Mais c'est exagérer de parler de gouvernement Nazi à Kiev. Et c'est hilarant de considérer Poutine comme un démocrate, alors qu'il est un kleptocrate patenté. Essayons d'argumenter avec un minimum d'honnêteté intellectuelle, s'il vous plait.

  14. Charles.Bi dit :

    Courage Jean Luc ! Nous sommes derrière vous !
    No pasaran !

  15. bernard hugo dit :

    Je remercie JL Mélenchon pour sa prise de position à propos de l'Ukraine et contre l'hystérie anti russe unanime des médias français dominants. Gorbatchev qui n'est pas suspect de sympathies particulières pour Vladimir Poutine a nettement dénoncé le climat de guerre froide entretenu à dessein par les Etats-Unis et l'Union Européenne. Ce ne sont pas les néo-nazis ukrainiens qui ont délivré l'Europe du joug barbare du nazisme mais bien le peuple soviétique et ses vingt millions de morts. Le cinéaste Emir Kusturica a rappelé le précédent du référendum pour l'indépendance du Kosovo approuvé par les occidentaux et qui a permis la mise en place d'un Etat mafieux lors du dépeçage occidental de la Yougoslavie. Le référendum sur le retour de la Crimée à la Russie approuvé par la population ne serait pas légitime ? Alors même que la Russie soviétique avait offert la Crimée à la république d'Ukraine, lorsque l'Ukraine faisait partie de l'URSS.

  16. tresorteo dit :

    J.L. Mélenchon, pour s'impliquer davantage dans le débat sur l'Ukraine et la Russie sur Facebook, "groupe de soutien à la Rébellion du Dombas" et aussi "soutien occidental à Vladimir Poutine", les membres y dénoncent les mensonges de la médiacrâtie occidentale et donnent des infos, au jour le jour, qui contrastent avec le bourrage de crâne idéologique que nous subissons.

  17. naif dit :

    @Azambre
    "Essayons d'argumenter avec un minimum d'honnêteté intellectuelle, s'il vous plait."
    D'accord pour argumenter. Pour ce qui concerne la crise Ukrainienne ci-joint un lien complet sur ce sujet.

  18. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    Pour ce qui concerne le Front de Gauche, je crois que toutes les composantes ont bien compris que sa dimension actuelle ne fait pas le tour du problème et qu'il faut élargir. Cela me semblait être un point de consensus. Pierre Laurent, Clémentine Autain et toi même tournent un peu autour de cette idée. Les résultats du camarade du Front de gauche, ici un communiste, sont une réplique de ce que l'on a connu ailleurs quel que soit la composante du FdG qui parte à la bataille. On constate de trop timides progrès en pourcentage et une perte trop importante en exprimés. Le FdG n'est pas un instrument populaire, et attention aux inutiles déchirures façon "Byzance 1452" qui ne règleront pas ce problème.

  19. Invisible dit :

    Je viens d'écouter la vidéo au parlement européen (intervention contre la guerre en Russie). Mais c'est affreux la réaction des réactionnaires du bureau. Quel mépris ! C'est un scandale mais c'est aussi probant. Ces gens-là se comportent avec nous comme des aristocrates avant 1789. C'est révoltant. Qu'ils se montrent un peu plus polis à défaut d'être respectueux. On n'oubliera pas.

  20. JeanLouis dit :

    @60 joseph, @63 Azambre
    Personne ne considère Poutine comme un démocrate, mais rien n’empêche de discuter et négocier avec un pays comme la Russie et donc avec ses dirigeants. La Russie c'est l'Europe, Kiev est le berceau de l'âme russe et l'histoire est un peu plus compliquée, c'est un euphémisme, que ce que vous racontez. Nous raccrocher à l'OTAN alors que nous en étions sorti sans aucun inconvénient pour notre pays à été aussi une erreur considérable.

  21. mimi dit :

    "...je considère que cela fait partie du mandat qui m’a été confié par ceux qui m’ont élu député "

    Habitante du grand Sud-ouest j'ai eu le bonheur de pouvoir voter pour vous aux deux dernières élections européennes. Je suis reconnaissance de tout ce travail accompli. Bravo pour votre intervention justifiée contre la guerre en Russie à la commission des affaires étrangères. Merci pour tout.

  22. Franck dit :

    Je viens de voir votre intervention contre la guerre en Russie et je comprends votre exaspération face à tant de suffisance et d'irresponsabilité de la part de ces clowns dangereux. Mais pensent-ils sérieusement à une guerre ? Franchement là, si c'était le cas, j'espère que tout le monde sortira de sa léthargie pour s'opposer à cet éventuelle décision et pour aller renverser ce parlement dépourvu de toutes significations sérieuses. Merci pour ces paroles en ces lieux, il fallait que quelqu'un de dise officiellement bon sang !

  23. Jean-François dit :

    J'approuve ce que vous avez écrit. Beaucoup de Russes ont de la famille en Ukraine et vice-versa, depuis des générations. La population russophone ne peut être écrasé, pour son langage, ou parce qu'elle n'adhère à un gouvernement poussé à l'antirusse par les américains et l'UE. De plus le gouvernement Ukrainien ne pense qu'à la guerre, il ne fait rien pour stabiliser son économie en déroute, et compte sur ses nouveaux alliés pour sortir l'argent et l'armement. Et nous sommes à la solde des USA et de l'Otan qui nous imposent leur volonté. Nous ne sommes plus un pays souverain, je crois que Charles de Gaulle hurlerait de colère.

  24. Titoune dit :

    Encore merci pour tout ce travail d'information outil indispensable à la réflexion, cela hélas n'empêche pas la progression du FN pour la simple et bonne raison que c'est plus facile d'en vouloir aux chômeurs aux musulmans, à la terre entière, la gauche de Hollande étant la droite de Sarko c'est simple de dire gauche droite (plus les affaires) c'est tous pourris alors pourquoi pas essayer celle qui n'a jamais gouverné, son discours est si simple et ceux qui votent pour le FN n'entendent rien à la politique déçus de Sarko déçus de Hollande une bonne dose d'anti arabe, plus avec des attentats qui aggravent ce rejet ! Il n'y a rien d'étonnant à votre lassitude, à la notre aussi mais nous ne pouvons pas laisser le terrain à ceux qui nous mèneront dans le mur, vous faites un travail considérable mais qui s'en rend contre à par ceux qui vous suivent depuis votre candidature et votre magnifique campagne, je me souviens que d'Ormesson avait dit on ne peux pas nier que ça a de la gueule, et nous qui vous attendions en silence vous nous avez remis dans la bagarre, nous ne pouvons pas rentrer à la maison pour assister impuissant à la catastrophe qui s'amorce. Non !

  25. marco polo dit :

    Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir

    Je m'approprie cette phrase parce qu'elle illustre très bien la situation du FdG qui devient peu à peu un emballage vide. Il ne faut néanmoins pas tout coller sur le dos des communistes même si la direction nationale est majoritairement dans une dérive de plus en plus sociale-démocrate. Je souligne qu'il y a des communistes qui ont signé l'appel du M6R (ici). Je vois bien que pour les cantonales le PCF se disperse, reproduisant les municipales, le FdG est-il un marche-pieds pour eux ? je finis par le croire. Alors, que faire, question bien connue ! Si ce n'est que tant que que nous n'aurons pas constitué un mouvement rassembleur (comme M6R par exemple) de masse qui pousse au c.. les partis et mouvements, y compris les socialistes de gauche (!) rien de concret ne sera possible. Pour mémoire, Syriza regroupe 19 partis ou mouvements.

  26. Nicolas.B dit :

    Merci de porter notre parole dans ce parlement austère, et apparemment aussi froid que le Doubs. En plus de vous couper la parole, le son est presque inaudible avec un effet d'écho désagréable, alors que la réponse est d'une sonorité soignée et agréable. Vivement la VIe pour remettre ces valets à leurs vrais place. En attendant le peuple souverain hiverne, laissant les clés de sa souveraineté au trio UMP, PS et FN. Au vue de sa sortie du 11 janvier, y'a encore de l'espoir qu'il se réveille à temps. Pour ce qui est de la VIe République, notre candidate pour 2017, pourquoi ne pas rassembler autour de son nom tout simplement, au lieu de s'éparpiller avec des nominations différentes.

  27. Michel Matain dit :

    Dans une entreprise de 1200 salariés, la CFDT vient de faire voter contre la CGT le gel des salaires en échange du maintien de l'emploi. Dans l'ensemble de la fonction publique, les syndicats de lutte (CGT, FSU, SUD) ont vu leur pourcentage reculer aux profits des syndicats réformistes lors des élections professionnelles. Les luttes sociales sont dispersées et minoritaires. Comment dans ces conditions espérer que le Front de Gauche fasse de bons scores ? Luttes sociales et résultats politiques vont de pair. C'est comme ça que Syriza et Podemos ont pu à un moment donné se développer rapidement, Syriza à partir de 2012 après avoir stagné à 5 % pendant 10 ans. Et avec une crise sociale d'une ampleur que nous ne connaissons pas en France. Ne cherchons pas un coupable au sein du Front de Gauche pour les faibles scores aux élections : la réalité française aujourd'hui c'est un mélange d'attentisme, de désespération et d'individualisme. L'autre réalité du Doubs c'est que le vote utile fonctionne toujours. Les électeurs de gauche qui vont encore voter ne veulent pas avoir à choisir entre FN et UMP. D'où l'importance de ne pas rater les prochaines élections pour faire sauter ce...

  28. Vassiviere dit :

    Le retrait volontaire progressif de J-L. Mélenchon, suite au grief que certains lui font d'être un frein à l'expression collective me semble non seulement être un contresens non dénué d'intérêt partisan de la part de ses détracteurs, mais une grave erreur tactique. La preuve en est dans le peu d'échos des derniers rassemblements, la dispersion des points d'attaques, l'atomisation des forces anti-capitalistes. Se priver d'un dirigeant d'un tel niveau à gauche est se tirer une balle dans le pied. C'est aussi céder devant le PS et ses alliés historiques nostalgiques. Que serait Syriza sans Tsipras ? Et à propos de La Grèce, c'est par le seul dernier post de J-L. Mélenchon que nous avons appris le rassemblement du 11 à Paris et la manifestation européenne du 15 qui devrait trouver son expression à Paris. Aucune info auparavant dans la presse de gauche, l'Humanité en tête (!) mais aussi Politis, Regards. Tout cela frise l'amateurisme et ce n'est pourtant pas le moment.

  29. marianne31 dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon pour votre intervention au Parlement. Excellent ! Quelle arrogance de la part de ces gens. On comprend pourquoi ils ne veulent pas de l'avis des citoyens.

  30. Pierre 30 dit :

    Comme certains l'ont fait remarquer plus haut, la dynamique FdG n'est plus et beaucoup portent leur espoir sur le mouvement M6R que j'ai signé. Mais pour l'instant, celui-ci s'essouffle aussi. Nous ne sommes pas la Grèce et n'avons pas encore subi la même ampleur de dégradation sociale mais elle arrivera inévitablement. Pour être lisible, je répète ici l'espoir de voir quelques hommes politiques charismatiques se mettre autour d'une table et écrire noir sur blanc les grands points d'accords qu'ils ont pour sortir la France de l'étreinte meurtrière des marchés financiers car cet ennemi est la source de tous nos maux. C'est bien le plus urgent ! 2017 arrive à grands pas et il faut une force alternative forte en pourcentage pour sortir du chaos UMP-PS-FN.
    Merci Jean-Luc Mélenchon pour tout votre travail mais vous n'y arriverez pas tout seul malheureusement.

  31. OPTIMIST dit :

    L'avenir de notre mobilisation en France, c'est de s'appuyer sur les forces sociales et économiques que sont les syndicats des salariés, sur les 20 millions d'adhérents des 500.000 associations, des PME dont on ne parle jamais ou si peu alors que surexploitées aussi en tant que sous-traitants des multinationales. C'est d'accueillir et d'offrir une réelle reconnaissance et un droit à l'initiative à toutes les bonnes volontés dans un esprit convivial et respectueux des autres.
    Rendons aussi notre langage compréhensible et accessible à tous, les réponses complexes viendront en leur temps quand la question du militant/ participant viendra. Rien n'interdit tout de même que notre analyse soit poussée mais à chacun de venir chercher sa réponse à son niveau. Nous pouvons être des citoyens convaincus sans être forcément un économiste. Fini la dénomination de "gauche" trop entachée de symboles qui nuisent à une bonne compréhension, militons pour l'intérêt du peuple de France où chacun y retrouvera ses repères, son intérêt social et sociétal. Podémos et Syrisa ont-ils attendu les autres composantes politiques de "gauche" où ont-ils avancé avec le peuple, tirant les...

  32. André dit :

    Au vu de ce qui se passe, il est clair que si la dynamique d'une mobilisation massive des abstentionnistes n"émerge pas les choses iront inéxorablement en empirant.

  33. vu de sirius dit :

    Bravo M Mélenchon ! Il est capital de ne pas abandonner à l'extrême droite la dénonciation de la propagande anti-russe fomme de nos médias, alignés sur Washington. Saluons au passage le courage d'une Sarah Wagenknecht qui au Bindestag dénonce depuis déjà longtemps l'irresponsabilité des dirigeants allemands va-t-en guerre. Saluons aussi le courage du nouveau gouvernement grec qui refuse de s'en laisser conter par l'oligarchie bruxelloise.

  34. jean montal dit :

    Les partis et autres cartels ne sont pas la solution, ils sont le problème. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain mais utiliser tous les acquis dont ils disposent encore pour lever un mouvement citoyen. A l'occasion de ces départementales et sur la base de deux ans de travail de notre comité, en dehors du FdG, nous venons de lancer une liste sur un canton avec des associatifs et militants de l'écologie, des gars du NPA, de EELV, du PG bien sur et même de Nouvelle Donne, las, aucun coco en vue. En fait, même s'ils ont de la sympathie pour notre initiative, ils n'arrivent pas à embrayer et restent prisonniers de leur vieille stratégie des années 50 (ou 70!) et de leur parti. Le FdG à été une erreur, reconnaissons le et passons à autre chose, il est temps de construire sur du solide. Nous aussi, au PG, nous devons sortir de nos schémas partisans, c'est en nous remettant en question que nous découdront de nouveaux rivages et retrouvons nos sources. Il faut cesser de vouloir tout enfermer dans des cadres préétablis, même s'il s'agit du M6R et faire confiance à l'invention sur le terrain.

  35. TOMASSO dit :

    Bonjour
    @M. MONTEL, je signale que dans le 92, Hauts de Seine, la plupart des listes pour les départementales sont faites avec les Verts, le parti Communiste, Ensemble et Parti de Gauche et des personnes qui ne sont pas dans un parti. Donc vous voyez qu'il y a des cocos là et bien actifs. Croyez moi, je le suis ! Par contre sachez que lors du dernier congrès du NPA, celui ci en majorité a refusé de collaborer avec le FdG. Donc vous voyez bien camarade que rien n'est simple et que tout reste à faire. Et merci de reconnaître que le PG doit aussi sortir de ses schémas partisans.

  36. Michel Matain dit :

    Si on dit que "les partis et autres cartels ne sont pas la solution, ils sont le problème", alors Syriza est un problème. Syriza a d'abord été un cartel de partis avant que de devenir un parti en tant que tel. Si on dit que "gauche" n'a plus de sens, alors Syriza est un problème. Syriza a toujours clairement affirmé son appartenance à la gauche. Syriza signifie "Coalition de la gauche radicale".

  37. Antony dit :

    Merci Monsieur Mélenchon pour votre texte sur la situation en Ukraine. Depuis un an je suis la situation de très près et suis désespéré par les médias occidentaux ainsi que par les dirigeants politiques.
    Les causes profondes de cette crises sont : différentes identités en Ukraine (ultranationalistes russophobes a l'Ouest (et au Centre) qui considèrent que les habitants du Donbass etc ne sont pas des vrais Ukrainiens), l'OTAN qui arrive aux frontières russes malgré la promesse de 1990 (pas un centimètre a l'Est) et les US qui estiment avoir gagné la guerre froide et traitent la Russie comme un pays vaincu. La doctrine Wolfowitz qui empêche toute autre puissance régionale.
    Vous avez raison de souligner le caractère ultranationaliste et russophobe du nouveau gouvernement, ainsi que le caractère russophobe et la révision historique de dirigeants polonais. Le 1er ministre ukrainien a tout de même dit a Berlin il y a quelques semaines que c’était l'URSS qui avait envahi l'Allemagne !
    Je recommande le site d'Olivier Berruyer (les-crises.fr) qui fourmille d'informations. En anglais, Robert Parry (journalisteIran Contras) a consortiumnews.com. Le livre de Richard Sakwa (en...

  38. jean ai marre dit :

    Cher Jean-Luc, je te sens particulièrement agacé et quelque peut désabusé par ce qui se passe au Front de gauche. Manque de dynamisme ! Pourtant lors de la préparation pour les prochaines élections, tout semble aller dans le meilleur. Pour ce qui est de l'élection du Doubs, c'est la confirmation du bipartisme politique, un coup l'UMP, un coup le PS. Mais ce qui est choquant c'est la récupération que la bande à Valls fait de la marche du 11 janvier. Ils appellent ça, l'esprit du 11 janvier ! Il est grand temps que l'on remette les pendules à l'heure, et que nous affirmions que l'unité nationale n'a rien de commun avec l'unité Républicaine.
    Mais pour revenir à ton désappointement au sujet des "cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir." Il est vrai que c'est très souvent le PC qui coordonne, dans les sections, les actions du Front de gauche. L'initiative populaire est bloquée, car le PC veut garder la main. Dans cette situation, difficile donc de laisser aller la volonté intuitive des citoyens non encartés. Dans ces conditions, comment faire émerger un Syriza Français ?

  39. Titoune dit :

    Tout semble en panne,que deviennent les projets de l'écosocialisme ?Pour la VI ème R rien ne décolle,il se pourrait que les militants n'y croient pas plus que ça, quand aux personnalités connues elles signent et basta plus un mot ensuite, vous êtes le seul a vous donner un mal de chien pour faire évoluer les consciences et dans votre camp ça freine de toute part mais il est ou le problème lutte d'égo ?je n'ose y croire,est ce que tout le monde veux votre place ? Et nous ? Il serait temps de nous demander ce que nous voulons place au peuple c'est quand même pas du flan ,est ce qu'il aurait suffit de garder l'humain d'abord qui fut une accroche super,le développer,en faire un projet complet genre société idéale ? Rêver l'impossible pour obtenir le possible, l'exemple d'Alexis ,pourquoi chez nous c'est impossible ? Quand à la manif pour le 15 CHAPEAU ! les tracts arrivent juste dans les boites mail, c'est quoi cette volonté de se flinguer ? Euh nous devrions faire mieux non ?

  40. Gaston Bossus dit :

    Merci Jean Luc pour ton intervention au parlement européen contre la guerre à la Russie. Merci aussi de rappeler les 20 millions de russes mort pour libérer l’Europe du nazisme.
    Google a bloqué Ria Novosti, et son appli ne fonctionne pas en français ? Voilà qui en dit long sur la volonté guerrière des états unis. Quel bonheur serait pour eux, une guerre en Europe ! Mais, bon, gardons l'espoir, même Sarko et Fillon tirent le signal d'alarme.

  41. elnigo dit :

    Il ne faut pas trop s'étonner de voir le FN piquer des voix à gauche dans le Jura, après le traitement du dossier PSA. Quand Moscovici jouait au tennis et prenait ses brunches avec la famille Peugeot.

  42. pichenette dit :

    La période actuelle nous permet de comprendre l'histoire, ainsi le "comment on en est arrivé là?" à propos des camps de concentration. L'apathie, la complicité larvée ou réelle, la propagande, le mépris des individus jetés au chômage, à la rue, nous subissons un néolibéralisme porté par la LQR (langage formaté) qui massacre l'ossature du pays, sa cohésion assise sur le CNR, bientôt la sécu sera un souvenir si nous ne nous battons pas, car il s'agit d'un combat à mener en ayant identifié l'ennemi, tous ceux qui portent au-dessus de tout le libéralisme, ce marché mortifère. Il ne devrait pas être difficile de constituer des groupes de personnes portant des valeurs communes avec quelques objectifs prioritaires à réaliser. Ces groupes doivent se mettre en réseau avec des leaders. Gare aux alliances qui ne peuvent être vécues que comme de la traitrise, ainsi appartenir au PS est incompatible avec un réel combat. Si le FN se nourrit d'incohérences, de contradictions, il est exclu de lutter contre les libéros en étant incohérents. Nous devons défendre la démocratie et la Grèce subit une attaque dictatoriale de non élus scandaleuse. Le 15 tous avec le peuple grec !

  43. Augustin dit :

    Certains lecteurs de ce blog sont parfois menacés de découragement, il arrive même ici que Jean-Luc Mélenchon fasse part de provisoires lassitudes devant les montagnes à déplacer. Peut-être a-t-on intérêt à écouter le discours de Pablo Iglesias à Lisbonne (21/11/14) sous-titres français : les cinq ingrédients de la potion magique de Podemos…

  44. Vassivière dit :

    La réunion de l'Eurogroupe d'hier, en présence de Y. Varoufakis, s'est soldée par un échec, la Grèce est toujours à 18 contre 1. Il faut amplifier le mouvement de soutien européen au peuple grec. Rendez-vous dimanche à 15 heure place de la République à Paris.

  45. médiacrate dit :

    Excellente intervention de Jean Luc sur l'Ukraine. Je réponds à un intervenant à propos du blocage de RIA Novosti par Google. En réalité le site RIA Novosti n'existe plus remplacé par le site Spoutnik.

  46. pichenette dit :

    Il y a certes une forme de découragement appuyé par du dégoût qui circule lorsque l'on se tient quelque peu "au courant" (et "on" sait peu de choses), mais quelle lâcheté cela serait de baisser les bras eu égard tous ceux qui ont lutté avant nous pour la liberté, l'égalité! Seulement ça coince un peu car nous affrontons des individus sans scrupules, bien propres sur eux qui pondent des lois liberticides, des lois qui cassent la cohésion sociale, qui mettent à nu les plus vulnérables et la grenouille dans son bocal cuit, cuit doucement sans se rendre compte que la température s'élève! Mais nous nous savons, et chacun peut et doit savoir ce qui se passe, ce qui est en jeu. Bien sûr ceux qui prennent de plein fouet les licenciements, les problèmes de santé vivent ces questions dramatiques et ont plus de mal à réagir collectivement pour s'attaquer aux causes. Mais plutôt que de choisir le rejet porté par des paroles diaboliques comme solution à leurs problèmes en faisant payer "tout le monde, que les individus se redressent et participent à des actions positives... Le pays doit être réindustrialisé! Le 15 février partout pour que vive la démocratie, non à son viol !

  47. naif dit :

    Concernant Elmar Brok, député démocrate-chrétien allemand, président de la commission des affaires étrangères Européenne qui coupe la parole à JL Mélenchon après avoir rappelé le débarquement US en Normandie, voici ce qu'il a déclaré le 12/02/2015 au sujet de la torture de la CIA. « il est scandaleux que les démocrates-socialistes et les libéraux signent un accord avec les populistes de droite, anti-européens et communistes qui offense Washington. L’Amérique a fait un geste significatif vers l’Europe et traité de manière critique le programme d’interrogation et de détention de la CIA. Le rapport montre un message clair en faveur d’un système politique démocratique ». « Il faudrait maintenant que nous envoyons un signal positif à l’Amérique, parce qu’il est important que nous coopérions dans la lutte contre le terrorisme dans le monde ».

  48. richard30 dit :

    Merci, @Augustin, commentaire 93, pour ce lien réconfortant. Nous aimerions tant entendre en Français ce « discours » prononcé par quelqu'un qui se revendique sans honte ni complexe, depuis de nombreuses années, de la gauche et qui parle chaleureusement des « belles personnes ». Personnellement, je n'appartiens à aucun parti politique mais cependant, à entendre ce discours, j'ai la conviction d'être de gauche. En extrapolant, il est possible d'affirmer que hormis ces gens laids et très souvent trop laids, nous sommes tous de gauche. Pourquoi les médias n'aiment-ils pas les belles personnes et préfèrent-ils les laids ? Il est donc maintenant indispensable d'assumer cette beauté et la revendiquer. Ce n'est pas le monde qui est laid mais seulement certaines personnes qui sont hideuses. Attaquons-nous à cette laideur sans scrupule ni complexe. N'ayons plus honte d'être dans le camp de la beauté et ne parlons plus que de la beauté dans le but de faire disparaître cette laideur inacceptable.

  49. colard dit :

    Je suis bien entendu sympathisant du Front de gauche et je me demande quelle guêpe à piqué celui qui a appelé à voter PS au 2ème tour de la législative du Doubs. Il aurait été beaucoup plus intéressant de faire campagne sur ce que Moscovici nous a apporté quand il était au gouvernement et rappeler qu'il préfère empocher 25 000 € au parlement Européen plutôt que 9 000 dans son trou du Doubs. Continuons à obéir de la sorte au PS et étonnons-nous que celui-ci nous ignore en sachant que même sans négocier il pourra compter sur le FdG à chaque élection ! En tout cas pas sur moi.

  50. turmel jm dit :

    Jean-Luc Mélenchon pose des question que j'estime légitimes. Il me semble que @M Matin 77 y répond en partie. Si je suis son raisonnement, la bonne santé électorale du FdG dépendrait du niveau des luttes. Mais j'ai toujours vérifié pendant mon activité militante à la SNCF que la lutte a toujours eu besoin d'un moteur à double cylindres pour lui donner une force suffisante. D'abord l'utilité du combat, ensuite la perspective politique, y compris lorsque malheureusement celle ci s'avérait être décevante par la suite. Son analyse de mon point de vue fait totalement l'impasse sur les propres responsabilités qui incombent aux forces au sein du FdG, et je ne suis pas d'accord. Après, il ne s'agit pas d'en rester là, de trouver coûte que coûte le ou les coupables, mais il s'agit de comprendre pour mieux avancer certainement différemment, et là je crains encore que se soit difficile.


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