16jan 14

Hollande tout nu (politiquement)

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On ne doit pas sous-estimer l’ampleur du virage assumé par François Hollande à l’occasion de sa conférence de presse. Certes, il est bien le même homme que celui dont j’ai décrypté, dans mon livre « En quête de gauche », le parcours idéologique depuis 1983. Inconnu à l’époque, ses premières tribunes de presse l’alignaient sur ce courant « démocrate », parti des Etats-Unis, qui a connu ensuite une escalade de surenchères libérales. De Tony Blair à Gerhard Schröder, une pente a été prise par la social-démocratie européenne, dont Hollande a été l’instrument en France. Elle s’est déployée jusqu’à la déchéance totale, avec la capitulation de Papandréou en Grèce devant l’assaut de la finance, mais aussi avec les gouvernements de grande coalition à répétition en Allemagne et dans plusieurs pays d’Europe. Certes, la précédente conférence de presse présidentielle, en novembre 2012, avait déjà affiché le paysage mental et sa conversion publique à la « politique de l’offre », caractéristique de la pensée économique de droite. Mais les journalistes ont raison de dire que c’est un franchissement qu’il a opéré cette fois-ci.

C’est le coup de barre à droite le plus violent d’un gouvernant de gauche depuis Guy Molet, élu pour faire la paix en Algérie, et qui envoya le contingent au combat. Hollande a été élu pour tourner la page de Sarkozy et faire la guerre à la finance. De cela, il ne reste rien. Au contraire. Un journaliste lui fait faire un aveu énorme. Quelle différence avec la politique de Sarkozy ? De sa propre bouche : la différence serait que lui ferait ce que l’autre était incapable de faire en matière de politique économique de droite !  Autrement dit, vu depuis notre balcon, il se vante d’être pire que Nicolas Sarkozy. Dans les chiffres, c’est d’ailleurs vrai. Fillon avait réduit de 15 milliards la dépense publique. Hollande a triplé la soustraction. Quant à « la guerre à la finance »… c’est l’illustration caricaturale de l’adage de Charles Pasqua selon lequel les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Nous, les militants politiques, les citoyens éclairés, nous sommes peu surpris. Nous savions a quoi nous en tenir sur le fond. Mais ce savoir nous égare parfois. Nous croyons que tout le monde sait comme nous et nous sous-estimons les effets de démoralisation collective de tous ceux qui découvrent la réalité, surtout quand ils n’avaient pas envie de la connaître. Et nous sous-estimons la part d’autorité que des personnages comme François Hollande, du fait de leur fonction, peuvent avoir sur l’esprit public. h-20-2269032-1287322121Quand il répète le catéchisme libéral sans démonstration, en assénant comme des évidences des refrains idéologiques pris chez nos adversaires, il conforte l’idéologie dominante et les préjugés de notre temps d’obscurantisme. C’est cela que nous payons le plus cher ensuite. Cela provoque tant de résignation, tant de conformisme.  

La pression médiatique et les circonstances ont obtenu cet « outing » du scooteriste masqué. Je crois aussi qu’au PS comme dans notre gauche, nombreux sont ceux qui auraient préféré que l’ambiguïté demeure pour faciliter les petits arrangements. La pression de l’événement privé imposait à Hollande une posture qui démente sa réputation de duplicité permanente et universelle. Les journalistes l’ont cueilli cuit à point. Ils ont obtenu une clarification dont je suis certain que ce roué aurait espéré se dispenser pour mieux continuer à emberlificoter tout le monde. Certes, le fond ne change pas. Mais tout n’est pas égal. Un saut qualitatif a été opéré. Le nouveau pacte blabla donne 15 milliards de plus au MEDEF. Au total, les deux derniers plans blabla offrent 35 milliards d’argent frais au MEDEF, pris intégralement sur la consommation populaire ! Voilà pour les faits. En assumant publiquement le tournant, François Hollande franchit aussi un seuil symbolique. Dans la vie publique, surtout venant du monarque républicain, les mots sont des frontières autant que des passerelles avec le réel ! La conférence de presse de Hollande a mis un point final à la singularité du PS dans la social-démocratie mondiale et européenne. Ce n’est pas tout.

Le coup de force idéologique va devenir un coup de force politique. En demandant un vote de confiance au Parlement, la « gauche du PS » et les Verts doivent valider la brutale formule productiviste et antisociale qui résume tout sur le plan de la philosophie politique : « l’offre créé la demande ». Il va leur falloir l’avaler en plus des cadeaux au patronat, en plus de l’ANI, en plus de la retraite à 66 ans, en plus de… en plus de… Je connais leur gosier de boa, et leur art de manger tout en parlant contre le menu, mais tout de même ! Toute la gauche représentée au Parlement est mise au pied du mur. Ce sera la mesure de la sincérité de bien des joueurs de flûte ! Puisque je suis sur le sujet de la doctrine, encore une précision.

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Hollande accepte l’étiquette « social démocrate ». C’est une usurpation de plus. Il y a, bien sûr, les raisons de fond propre au paysage et à l’histoire de la gauche française. La social démocratie est une forme d’organisation de la gauche où le parti et le syndicat sont intimement liés. Ils le sont non seulement dans l’action mais par les structures et par l’histoire. D’ailleurs tantôt c’est le parti qui a créé le syndicat tantôt c’est l’inverse. Tel est le cas dans tous les pays de l’Europe du nord et en Angleterre. Rien de cela n’a jamais pu exister en France. A mes yeux c’est tant mieux. Donc qu’est-ce que cette social démocratie à la Hollande où syndicat et parti se tournent le dos ? Elle n’existe pas. Quoiqu’il en soit admettons au moins que la social-démocratie c’est une méthode ou les avancées combinent les rapports de forces sociaux et la négociation pour finir avec des compromis. Il n’y a pas trace de rapport de force, de négociation ni d’un compromis propre à la social-démocratie d’autrefois dans la méthode Hollande. Lui fait des cadeaux « secs » aux actionnaires. Aucune contre-partie, aussi ferme et chiffrée que le sont ces cadeaux, n’est exigée du grand patronat. Où est l’espace de « négociation » avec des méthodes de concession préalable, unilatérale et sans condition comme ce fut le cas pour l’ANI, la retraite à 66 ans et à présent ? Ou est le rapport de force si le gouvernement trace les concessions avant le début de la discussion ? Ce n’est pas tout.

L’idée social-démocrate c’est « le partage des fruits de la croissance ». Illusion productiviste lamentable, certes, qui suppose un monde en croissance permanente sans limite dans un monde limité. Mais du moins s’agit-il de partage de la richesse. Ici, il n’y a aucun partage. C’est 15 milliards donnés d’un côté, et de l’autre, dans le meilleur des cas, des promesses de « création d’emploi ». A supposer qu’elles se traduisent dans les faits, ce dont nous n’avons pas le premier indice, quel genre d’échange est-ce là ? De la richesse cédée aux uns en échange, pour les autres, du droit de produire encore plus de richesses a répartir tout aussi inégalitairement ! Et quel est le contenu de ces emplois « offerts en contrepartie » ? Ce sont des emplois socialement dégradés à faible prix pour permettre le paiement des 15 milliards de cadeaux. Des emplois à moindre pouvoir d’achat car les économies de dépenses publiques sont des dépenses privées supplémentaires des ménages. Et voilà Hollande, feignant de s’indigner contre ceux qui pensent voir dans sa politique une suite de cadeaux à la finance ! Il oublie de rappeler que (presque) rien de ce torrent d’argent donné au grand patronat ne se retrouve en investissement. Mais beaucoup repart en dividendes. Tout cela, les chiffres le montrent.

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Ce que fait Hollande c’est du social-libéralisme. Ce vocable, pourtant approximatif, décrit bien la nouvelle matrice où sont collées bout à bout la priorité donnée au marché, la concurrence libre et non faussée européenne, et « les valeurs » sociétales mais a-sociales des classes moyennes supérieures urbaines. Telle est la ligne « démocrate » en cours depuis les années quatre-vingt dans l’Internationale socialiste.

Depuis le début de l’offensive « démocrate » en France, le danger est qu’il n’y ait plus de gauche politique dans notre pays, comme c’est le cas en Italie, laboratoire de pointe de la nouvelle orientation du mouvement social-démocrate. C’est cette issue dont nous avons coupé la route avec la création du Front de gauche. D’où l’acharnement des solfériniens à le briser par tous les moyens. Je n’en dis pas davantage. Mes lecteurs sont assez avertis pour rapporter cette affirmation au contexte. Ainsi donc, non, il ne s’agit pas d’une « gueguerre » ou d’une « bisbille », comme disent certains commentateurs au front bas. Il n’y a aucun problème de personne au Front de gauche. Personnellement, je n’éprouve ni jalousie ni frustration. Mais il y a un lourd problème d’orientation. C’est un débat stratégique de fond. L’indépendance politique à l’égard du PS est une question fondatrice que n’évacuent pas de simples simagrées sur « la gauche rassemblée » et autres balivernes qui servent de bouée de sauvetage au naufrage des solfériniens. Que certains secteurs du PCF assument leur orientation et s’allient s’ils le jugent utile avec les solfériniens dès le premier tour. C’est leur droit. Il doit être respecté. Mais qu’il n’implique pas les autres composantes de force dans leurs choix. Notre droit aussi doit être respecté. Nous ne voulons pas être impliqués. Nous ne le serons pas.

Tout au contraire, sous un sigle sans compromission, il faut travailler à la formation d’une opposition de gauche dont le vote de confiance peut être le point de départ. Elle ne peut se résumer au Front de gauche. Et elle ne peut non plus se gargariser de rencontres et « convergences » avec les secteurs du PS trop bien nourris pour pousser l’audace au-delà du coup de gueule médiatique inoffensif et sans conséquence pratique. Tous ceux qui prétendaient qu’on est « plus utile dedans que dehors » au PS, qu’ils l’aient réellement cru ou pas, sont placés devant le choix entre les mots et les actes. Ceux qui ont voulu donner a l’écologie politique sa chance gouvernementale voient bien aussi que la frontière entre le compromis et le reniement est atteinte.


320 commentaires à “Hollande tout nu (politiquement)”
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  1. Francis dit :

    @Guy 51
    L'objectif est d'atteindre ou dépasser le seuil qui permet de se maintenir au second tour (10% des exprimés)
    Après en fonction des situations réelles il appartiendra de déterminer la meilleure position. Par exemple, fusion si le rapport des forces permet une négociation des programmes pour y inclure de manière sécurisée les éléments les plus importants du programme du Front de gauche s'il y a danger de voir la mairie passer à l'extrême droite, ou maintien au second tour pour obtenir des élus qui seront les portes paroles des couches populaires, des défavorisés,des chômeurs si ce risque n'existe pas.
    Si le résultat ne permet pas le maintien (moins de 10% des exprimés) retrait de la liste en laissant aux électeurs qui sont des citoyens conscients le choix et la responsabilité de leur vote ou éventuelle fusion avec la liste PS si la situation l'exige (voir ci-dessus)
    Si la liste obtient moins de 5% pas de fusion possible, appel contre le FN s'il est présent, sinon pas d'appel et comme ci-dessus.

  2. gabriela dit :

    Un mot de espoir. En Uruguay, dans le Frente Amplio, ca fait plus de 15 ans, une partie de leur dirigeants (les plus votés en plus) ont fini pour nous quitter parce que nous étions "trop a gauche" selon leur gout. On avait cru que le Frente était en danger, c'était notre heure la plus obscure, on avait fait des calculs et on avait dit: Mince! On ne gagnera jamais! Mais non. Des trés prestigieux dirigeants nous ont quitté mais a la fin, on n'a pas perdu que trés peu de votes, au contraire, quelques annés plus tard, on a fini pour gagner les élections. Vous allez traverser cette tempete et vous ressortirez plus forts qu'avant. La clé? Ne pas changer de cap quand il est juste, malgré tous ceux qui ne sont pas si convaincus que ca. Allez! On lache rien null part!

  3. Yoda dit :

    Après avoir permis la mise à l'écart de Sarkozy en 2012, le FdG avait bon espoir de pouvoir construire une alternative à gauche en faisant glisser progressivement les élus PS et verts vers une ligne plus "éco-socialiste" tout en élargissant et consolidant le FdG. Mais personne ne pouvait se douter qu'Hollande et son gouvernement pratiqueraient une politique aussi "austéritaire" et iraient aussi loin dans la logique libérale.
    35 milliards... Quitte à faire de la dépense fiscale, autant créer 1 000 000 d'emploi net tout de suite dans l'entreprise publique sans passer par des intermédiaires puisque les grands groupes vont tout simplement augmenter leurs marges et se gaver au passage alors que les plus petites entreprises n'auront même pas les moyens d'embaucher sur un marché de la consommation "déprécié".
    Dorénavant, l'heure des choix à sonner. Il est donc temps que les élus de la gauche, qu'ils soient PS, PC, Verts, PG s'unissent et choisissent leur camp. Celui du peuple, de l'Humain ou celui de la finance, de l'argent.

  4. Autogestion dit :

    Social libéral c'est ce qu'on appelle un parfait oxymore.

  5. avantipopolo dit :

    @ FdG69
    Communiste, j'ai voté Hollande au second tour non parce que JL Mélenchon en donnait la consigne, (et je pense qu'il le faisait honnêtement, encore que j'eus préféré qu'il y mît quelques conditions).Mais j'ai voté Hollande parce que je voyais la montée du FN, et que, naïvement, j'en suis resté à Aragon: "Quand les blés sont sous la grêle/ Fou qui fait le délicat". Naïvement, parce que Chirac nous avait servi la même salade et que faire barrage au FN n'est pas un programme. Aussi, on ne m'y reprendra pas, même si dans ma commune le danger est réel de la montée du FN. Je ne dois pas être seul à avoir voté Hollande pour cette raison, je peux regretter d'avoir été naïf, pas d'avoir été honnête?

  6. bernard hugo dit :

    Derrière la suppression des cotisations sociales sur les allocations familiales, annoncé par Hollande, se profile la très prochaine attaque, énorme celle-là contre la sécurité sociale, pilier du système de solidarité collective mis en place à la libération et dont le grignotage a été constant depuis les ordonnances gaullistes de 1967. Le Medef et le capital financier se tiennent en embuscade afin d'intégrer par diverses combines techniques les cotisations sociales, masse énorme de salaire différé (ou indirect) dans le système financier qui échappent encore. Ce démantèlement progressif a commencé avec la CSG de M. Rocard.

  7. reneegate dit :

    Au sujet des municipales et du second tour "s'il y a danger de voir la mairie passer à l'extrême droite". Franchement ce danger ne se limite malheureusement pas au FN, nous avons tous compris désormais que le fasciste se camoufle désormais dans tous les partis proches du pouvoir et fait beaucoup plus de dégât. Les fusions ou les alliances c'est avant les élections qu'il faut les encourager, mais ensuite pour être convaincant il faut y croire jusqu'au bout.

  8. DUBARD Philippe dit :

    Bonjour à tous les lecteur du blog de Jean Luc Mélenchon.
    Voilà une année 2014 qui commence d'une manière extraordinaire avec des vœux présidentiel et une conférence de presse hallucinante de Hollande. Ma question sera seulement de parler de quels emplois seront crées ? Je sais que les emplois détruits sont des emplois capable de produire des biens de consommation dans lesquels les salariés ont pu acquérir des compétences, une professionnalisation importante, une ancienneté, la possibilité de gagner plus en progressant en qualification, en pouvant encadrer d'autres salariés, en participant à l'amélioration des outils de travail, sa maintenance et en bénéficiant de formations techniques et générales pour faire fonctionner cet outil. Sans compter des emplois de services induits pour aider le salarié à améliorer la productivité de son travail qui sont des emplois à hautes compétences. Aujourd'hui Hollande et Consort comparent un emploi crée chez MacDo ou aide à domicile à un emploi perdu chez Continental et Arcelor. Ces emplois sont incomparables au niveau avenir, ancienneté compétences acquises et revalorisations salariales. Il faut travailler pour le...

  9. breteau jean claude dit :

    Oui les socialistes de "goche" sont utile, après la conférence de presse du valet du Medef, c'est M N Lienneman qui était présentée comme opposante. Vu comme cela, la vie est belle pour les libéraux. Le but de Hollande (le réve de la bougeoisie) c'est de liquider le PS d'abord pour mieux liquider la gauche ensuite, à l'italienne. L'étape suivante consiste à rassembler tout le camp libéral, necéssaire pour faire le "poids" face au clan fasciste des milliardaires de Neuilly et le tour est joué, les nantis pourront continuer de se gaver. Déjà France-inter a simplifié la vie politique pour les municipales sont présentés deux candidats, des libéraux, bien sur, adversaires d'un jour.
    Notre probléme est de ne pas anticiper, donc de subir, en tentant de répondre au coup par coup. Par ailleurs rendu inaudible dans le concert médiatique organisé par les tenants du libéralisme. Ne faudrait-il pas organiser sur une journée une distribution d'informations partout en France pour contourner la censure à notre égard, qui s'amplifie. Nous sommes des dizaines de millier, ils ne peuvent nous faire taire (pas encore). Passons à l'attaque, et vite.

  10. Courrierlecteur dit :

    "Le changement c'est maintenant!", c'est à dire maintenant "prendre aux pauvres pour donner aux riches"
    Jamais la droite n'aurait osé faire une chose pareille avec autant d'arrogance. Avec ce cadeau des baisses de cotisations sociale, si j'ai bien compris, l'argent qui servait, entre autres choses, à financer le RSA, c'est à dire les chômeurs de longue durée, ira dorénavant, directement, dans la poche des riches. Étape suivante (à en juger par les bribes d'un reportage vu aux infos du 20H, sur la deuxième chaine, où l'on voyait un chômeur sélectionné, sympathisant ou militant FN, content d'être au chômage parce qu'il se sentait comme en vacances) avis aux chômeurs, moins d'argent dans les caisses, il va falloir accepter n'importe quoi. En l'occurrence le genre de "contrat aidé" qui plombe moralement et financièrement car travail de moins de 20H payées, plus ou moins 700 ou 800 Euros. Genre de contrat qui en plus, met en concurrence déloyale, les demandeurs d'emploi à la recherche d'un travail tout au moins payé au salaire minimum.
    Un vaudeville de Grand Salon, cela peut toujours faire sourire, mais cela peut aussi détourner l'attention sur ce qui se...

  11. Nicks dit :

    J'ai écouté Pierre Laurent ce matin sur France 2. Misère... Je souhaite donc bon courage à Jean-Luc Mélenchon car il va en avoir besoin aujourd'hui.
    Je m'associe à ceux qui veulent que le FdG devienne accessible directement en adhésion, à ceux qui ne voteront plus jamais PS quelle que soit la situation et enfin à ceux qui préconisent le retour des nationalisations pour protéger le bien commun et les intérêts stratégiques du pays.

  12. ALAIN dit :

    Le PC nous demande de manifester contre le gouvernement et s'allie avec le PS pour les élections. Il nous prend pour des imbéciles. Tant que la rupture ne sera pas consommer avec lui, c'est tout le Front de gauche qui est discrédité. Mieux vaut ne pas avoir un tel allié sur qui on ne peut pas compter et qui vous tire dans le dos. A quand la rupture ?

  13. Denis F dit :

    Prenons nos dispositions, faisons des réserves pour tenir 1 ou 2 mois de survie et appelons à la grève générale, partout en France dans tous les corps de métiers. Il parait que le nerf de la guerre c'est l'argent, faisons en sorte qu'ils en perdent beaucoup. Tous les malheureux et moins malheureux peuvent tenir 1 ou 2 mois sans ressources, ils ont connu pire, les capitalistes n'auront pas de dividendes en 2014, ça ils n'aiment pas ! Et pour les plus fragiles faisons jouer la solidarité. Grève générale et des piquets de grève qui la font respecter.

  14. jorie dit :

    FdG69
    Mais vous savez bien qu'au 2e tour on n'avait que 2 candidats, il fallait donc s'abstenir ou voter Hollande. Si on s'était abstenus, Sarkozy aurait gagné, alors on n'avait pas le choix. Maintenant, la donne a enfin changé : les socialistes convaincus qui ont voté Hollande, réalisent qu'ils sont trahis dans leurs convictions. Maintenant,ils vont commencer à comprendre que notre position radicale n'est pas "un rejet méchant du gentil Hollande", mais bien une ligne politique diamétralement opposée. Enfin, ils vont piger que la Gauche, c'est nous et non le PS. Que vous faut il de plus pour comprendre depuis le temps ? Dans les élections, on n'a pas le choix : le 1er tour exprime les convictions, le 2e respecte la loi démocratique et choisit le moins pire. En l’occurrence, c'était donc Hollande, mais c'est pas pour ça qu'on croyait en sa politique, mais aucun autre candidat n'était plus en ligne !

  15. Philippe dit :

    Hollande et toute sa clique travaillent sereinement à la disparition progressive d'un quelconque esprit de gauche, ce matin là lorsqu'il se lève dans les appartement privé de l'Elysée. Se demande-t-il ou est passé sont idéal de bourgeoisie humaniste ? Non, on va travailler main dans la main avec les patrons sans ce demander si dans dix ans ce contexte social va imploser de l'intérieur. Faudra t il quitter la France ou résister ? Vous je ne sais pas, mais moi avec la montée du fachisme en costume à La Pen, je me demande si je serais du bon côté de la barrière.

  16. jeannot dit :

    C'est bien que le débat sur le vote en faveur de Hollande soit vif. Il a ce mérite essentiel de bien démontré sa nocivité. Il faut le dire et le redire c'était malheureusement une étape incontournable. Et maintenant?
    La voie est de prendre confiance aux forces décidées à la lutte contre le système. L'exemple des listes autonomes aux municipales est une brillante démonstration. Les élections européennes devraient suivre cette stratégie. Pour gagner il faut une orientation claire et donc compréhensible du plus grand nombre. Osons.

  17. jean sur dit :

    @Jorie
    Certes, les électeurs socialistes "réalisent qu'ils sont trahis dans leurs convictions". Mais à quel prix cette démonstration?
    "Il y a une différence entre Sarkozy et Hollande. Souvent c'est pire !" (J-Luc Mélenchon aux 4 Vérités du 3/05/13)
    Ou encore : "A bien des aspects, la politique menée par Hollande est pire que sous la droite" (Olivier Dartigolles /meeting de Pau du 14/11/13).
    Et ce n'est pas la première amère expérience de ce genre. "Trois fois nous avons été au pouvoir, trois fois nous n'avons pas abouti et nous avons déçu" ('M-G Buffet / le Monde du 30/06/06).
    On ne peut se contenter de constater une fois encore que "Hollande nous a roulés dans la farine" (J-Luc Mélenchon/17-03-13). C'est donc toute une stratégie qu'il nous faut revoir.

  18. pichenette dit :

    Que les voeux de JL Mélenchon sur LCP puissent être entendus par tous, ensuite, plus tard, impossible de dire, je ne savais pas. Mais quand on sait, c'est à dire tout ce qu'on aimerait ne pas savoir pour avoir esprit et corps plus légers, qu'est-ce qu'on fait, quelles actions porteuses efficaces, autres que les routines des campagnes urbaines ou rurales?
    Cela semble être une problématique partagée, un peu troublée par des choix pluss perso que visant l'intérêt général, pluss de court terme que de long terme.
    Pour se décider : c'est le long terme, la paix, les enjeux environnementaux qui prévalent. Des actions multiples existent, sans pub naturellement, des créations d'entreprises aux actions antipollutions.., un petit journal en dresse des exemples tous azimuts: "l'âge de faire", chacun à sa petite échelle et grâce à ses milliards de cellules tant épidermiques que viscérales, dans ses actions a une influence sur le monde (ce n'est pas vanité mais réalité).
    Convaincre le déprimé, celui qui a toutes les raisons de se sentir lâché, abandonné qu'il a sa place et qu'il peut peser!
    Si à un atome de silicium, on disait qu'il fait le roc, il éclaterait de rire! Y-a du...

  19. Gebe dit :

    Merci et courage Jean-Luc, le combat doit continuer et s'intensifier contre la pseudo-gauche.

  20. jpp2coutras dit :

    "De la richesse cédée aux uns en échange, pour les autres, du droit de produire encore plus de richesses à répartir tout aussi inégalitairement !"
    Toute l'absurdité du système prédateur est là! Ces shadocks pompent tout en boucle, car c'est là qu'ils puisent leur bonheur. Ou comment tout est faussé de manière mafieuse au profit d'une poignée de criminels bourgeois-menteurs qui pervertissent et corrompent même les mots!
    Social, où ça ? Anti-social plutôt. A coup de pactes (avec le diable capitaliste?), d'ANI etc.
    Démocrate ? A coup d'ordonnances ? De coups de force au parlement ? Au mépris des gens qui les ont élus ? Contre le Peuple ?
    Traitre ou ne pas être ? Telle serait la question? Non ! Nous, nous nous autorisons à penser et nous en félicitons, car après tout nous aussi on peut le faire, que le paysage politique est en train de décanter, les éléments lourds déposent au fond en formant une sorte de lie. Kaki dehors.

    @jpaul-62
    "Ayons toujours des rêves en tête!"
    Des rêves à réaliser qui sont comme l'avance réglée dans un moteur pour qu'il tourne rond. Soyons sûrs que le verre est déjà à moitié plein et déborde de résistance. Una vincemus! Ultrea!

  21. arakyd dit :

    Dans la série untel est de gauche ou n'est plus de gauche, il me semble dommage, voir dommageable, de continuer a utiliser un nom ou un adjectif, qui ne représente au fond qu'un emplacement sur un fauteuil et je me fous qu'un député soit assis a gauche ou a droite a partir du moment ou il s'agit d'un humaniste laïque et prônant la solidarité. "Parti de gauche" cela ne veux rien dire et de Tony Blair a Staline cela peut recouvrir n'importe quel concept. Alors pourquoi pas un parti avec un nom qui signifie quelque chose de concret, genre la "solidarité laïque" "solidaire et social" etc. ou ce que vous voulez. Mais du signifiant. Et puis, être qualifié d'extrême solidaire ou extrême humaniste, la pour le coup cela ne veux plus rien dire. Continuons la lutte dans la sincerité.

  22. Nicolas.B dit :

    35 milliards, ça fait combien de Smic ? Au lieu d'en faire cadeau sans contre partie aux Medef and Co, cela aurait fait beaucoup de chômeurs de moins avec un travail bénéfique à la clés et une relance efficace. Là on serait tous d'accord (ou presque) pour se serrer la ceinture, pour partager, et du travail il y a dans cette France délabrée. Au lieu de ça on jette 35 milliards par la fenêtre, l'année 2014 commence mal. Quand au deuxième tour des municipales, il faut aussi parler clairement, l'autonomie doit rester la règle, même en cas de fusion inévitable. J'espère que le cas ne présentera pas, et que nos listes pourront se maintenir. Et si il y a appel à voter au 2eme tour, qu'il soit sans ambiguïté. Quand à l'indication opposition de gauche, il y a fort à parier que ça gênerait pas la Nouvelle donne de l'utiliser pour leurrer les électeurs. Il faudrait trouver l'équivalent d'un label rouge ou d'un AOC pour les listes autonomes et avoir un repérage national, là aussi les anti-sociaux-libéraux ont réussi leur coup pour brouiller la visibilité du Front de Gauche. Ils pourront pas continuer à nous enfumer,l'air devenant irrespirable, les gens finiront par ouvrir la...

  23. Guy 51 dit :

    Nicks dit:
    "J'ai écouté Pierre Laurent ce matin sur France 2. Misère... Je souhaite donc bon courage à Jean-Luc Mélenchon car il va en avoir besoin aujourd'hui."

    Je trouve Jean Luc trés fatigué et cet extrait que j'ai lu m'inquiéte beaucoup "Pour Jean-Luc Mélenchon, la situation que connaît le Front de gauche est "grave". "On va essayer de la dépasser, mais sinon... Je ne peux pas vider la mer avec mes mains, je peux pas tout faire contre l'avis de tout le monde. Si c'est ça la vie et bien ce sera sans moi", a-t-il prévenu sur RTL mercredi."
    J'espére qu'il ne va pas craquer parce que cette fois on pourrait remballer pour de bon. Et que l'on ne vienne pas me rabattre les oreilles comme quoi nul n'est indispensable ou autres sorties sur le culte de la personnalité, c'est tellement vrai que lorsqu'il n'existe pas de personnalités assez fortes pour générer un espoir, les carottes sont cuites d'avance. Je ne juge pas nécessaire de rapeller des exemples.

  24. Jean-Michel dit :

    Je me souviens d'un prof d'histoire du lycée technique Benjamin Franklin d'Orléans qui qualifiait en 1971 ce courant, dont fait partie le PS, de social-médiocratie. Rien de nouveau donc sinon qu'entre temps ils occupent la moitié des sièges des assemblées, les régions et le gouvernement. Si le Front de Gauche devient trop puissant nous aurons un gouvernement UMP-PS pour bloquer toute réforme. En 2017 nous aurons un problème au second tour sauf si Mélenchon ou Le Pen y figurent : ne pas voter pour Sarkozy ou son clone, ne pas voter Hollande. Nous avons de toutes façons un problème : les élections (même s'il faut s'y impliquer) sont devenues sous la 5éme un piège à cons et ne faut-il pas essayer de déborder ces gouvernements UMP/PS par la rue ? Le terme UMP/PS vient du FN mais est majoritairement compris pour ce qu'il signifie par les français : un couple sans véritable différence politique qui monopolise la représentation politique avec les prébendes qui en découlent. La révolution citoyenne ou insurrectionnelle ne se décrète pas mais il faut l'envisager comme seule issue.

  25. Bob.pollet dit :

    Une fois exprimé notre écoeurement devant le mur des lamentations, on fait quoi ? Cet espace de commentaires est important, mais comment joindre ceux ou celles qui expriment des idées forces que l'on partage ? Car le coup de gueule sans suite "concrète", peut seulement un peu soulager, mais en aucun cas ne sera "moteur" pour envisager de faire quelque chose avec ceux qui nous lisent et qui posent la question : Et maintenant, on fait quoi, ensemble ?

  26. Vassivière dit :

    Sur ce blog, un commentaire de Bernard Hugo rappelait l'appréciation de Rosa Luxembourg qui disait "qu'aucune question ne peut être posée ouvertement et honnêtement" à propos du parti social-démocrate allemand. En cette journée où les dirigeants PG/PCF se rencontrent pour "sortir par le haut" de la trahison de la direction du PCF, je m'interroge sur ce que vaudront les engagements pris par les susdits dirigeants du PCF et si la phrase de Rosa Luxembourg ne peut également, et malheureusement, s'appliquer à eux. Que le PG ne recule surtout pas. Il est urgent d'être cohérent, limpide et offensif.

  27. carlos dit :

    J'approuve totalement la position de Jean-Luc Mélenchon mais je n'oublie pas l'engagement et la place du PCF ainsi que le poids et la sincérité de ses nombreux militants aussi bien lors des présidentielles, des législatives comme des cantonales. Ici nous avons une liste autonome. Je précise que je me revendique Front de Gauche et que je ne suis pas membre de l'une ou l'autre des composantes de notre Front. Ceci étant peut-on m'expliquer comment on peut se féliciter dans certaines listes municipales autonomes d'avoir la présence de militants EELV en tant que tels alors que ce parti a voté les budgets d'Ayrault et qu'il est prêt à voter très prochainement la confiance à ce gouvernement néolibéral ?

  28. louise marie dit :

    Il est clair maintenant que le peuple de gauche qui a voté contre Sarkozy et donc élu Hollande a été plus que dupé. Il est probable que certains électeurs lui resteront fidèles quoi qu'il décide, mais une grande partie de cet électorat ne pourra pas suivre ce Président, même pas social-démocratre, même pas social-libéral mais osons le terme net et adapté de libéral.
    Alors quoi, face au désespoir de la situation? Il apparaît qu'une refondation devient urgente et nécessaire. Le FdG doit élagir et occuper le vide laissé par la désertion manifeste d'Hollande. J'entends des gens comme la nouvelle donne et d'autres et il y a tellement de personnes en deshérence de la politique de ce gouvernement. J'ai toujours été interessée par les diagnostics sur notre pays, l'Europe et la politique internationale du FdG, mais ce qu'il faut construire aujourd'hui c'est une véritable politique, un véritable programme politique qui soulève l'adhésion large du peuple de gauche. Les petites querelles intestines doivent cesser. L'urgence est là.

  29. CHRISTIAN DAROCHA dit :

    Il faut refonder le Front de Gauche, sur la base d'une clarification avec le PCF. Qu'ils affirment clairement que le PS n'est plus un Parti de Gauche et ce d'un bout à l'autre de l'échiquier Solférinien. S'il reste au sein du PS des consciences qui s'opposent au libéralisme d'Hollande qu'ils quittent ce Parti ou qu'ils se taisent. Le PCF doit rejeter tout compromis avec le PS dès à présent. A l'occasion de ces municipales, ils lâchent et trahissent le Front de Gauche partout. S'ils font semblant de jouer le jeu ici ou là, c'est pour mieux s'en servir au 1er tour afin de rejoindre les Solfériniens au second, sur une seule base alimentaire!
    Si le PCF veut rester cohérent, qu'ils participent à redonner corps à une nouvelle Gauche à partir d'un vrai Front de Gauche.

  30. claudius dit :

    5 % de baisse des cotisations sociales ça va faire un petit % de baisse des prix de notre production. Est-ce efficace en termes de compétitivité? Tout ça financé par des regroupements régionaux. On peut faire une grande Aquitaine étendue jusqu'à la Bretagne et la céder à l'Angleterre, une grande Bourgogne étendue jusqu'à la Somme et la filer à Merkel, il ne restera que PACA et une partie du centre à défendre contre la convoitise des Italiens, comme du temps des rois.

  31. Leo dit :

    Le Front de gauche avec le PC sera entrainé dans la débacle générale, il faut refonder le FG sur la base de l'indépendance (pas l'autonomie), autour d'une charte qui exclu le soutien et les accords avec le PS et entamer la construction (cotisations,adhésion réunions etc. du nouveau FG (le PC s'exclura de lui-même)
    Cordialement

  32. joe33 dit :

    Il parrait qu'il est serreins, détendu et content de lui depuis sa conférence de presse mardi. Tu m'étonne ça fait du bien d'être honnete sincères et congruent avec soit même et ses valeurs ! On peut lui accorder pour une fois il a arreté d'avoir le cul entre deux chaises. A nous d'en prendre acte et en fait ça nous rend service en effacant le flou qui l'entoure cela efface aussi automatiquement le flou qu'il pouvait subsister sur le comportement à adopter face aux sociaux traitres. Plus aucune indulgence FdG au premier tour de toutes les élections et abstention au second si PS - UMP ou PS - FN. Puis amorcer et amplifier les luttes sociales les mettres dehors et reorienter le pays vers le socialisme, attelons nous à la tâche.

  33. turmel jm dit :

    FdG 69
    Voter hollande c'était pour se débarrasser de Sarkozy, et si nous ne l'avions pas fait, peut être que vous (?), mais surement des millions de Français auraient toujours cru qu'il était de gauche. Rien que pour ça, ce fut d'après moi un appel émancipateur.

  34. Francis dit :

    @CHRISTIAN DAROCHA
    J'écoutais P.Laurent ce matin sur Fr2. Texto, nous (le PCF) voulons garder nos élus car ils premettrons de peser sur les choix des municipalités (PS). Peser ? Quelques élus perdus dans des majorités écrasantes de socio-libéraux seraient en mesure de peser ? Qui peut croire une telle fable ? Mon sentiment est que le PCF dont je suis électeur depuis plus de 40 ans a oublié ses racines révolutionnaires, transformatrices au profit de stratégies réformistes, par exemple les accords municipaux avec le PS. Toujours le même P.Laurent expliquait un jour qu'il était partisan des petits pas. Un autre Laurent, Berger pour ne pas le nommer ne dit pas autre chose.

  35. rodolphe13 dit :

    A l'issue de la rencontre avec P Laurent, il semblerait que rien n'ait véritablement avancé. On s'est mis d'accord sur la nature de la politique de Hollande. Bravo, quel succès. Sur les alliances aux municipales avec le PS, sur les contours d'un programme aux européennes, sur l'utilisation du logo FdG, rien ou presque.
    3 heures pour ça selon l'AFP. C'est désolant, tout ça pour un siège de sénateur. Pfff...

  36. Vassivière dit :

    Dans l'Humanité.fr il y a quelques minutes : "Au total, pour le dirigeant communiste « ce qui s’est passé ce matin est rassurant ». « La crise est derrière nous, il y a encore des choses à régler, les blessures à panser, mais cette rencontre a tenu ses objectifs », estime-t-il."
    Ce n'est plus de la langue de bois c'est du béton. Une honte.

  37. KILLEVAN dit :

    Ce qui est à la fois amusant et agaçant, c'est qu'aucun média ne relève le fait que J.L Mélenchon a parfaitement su décrire, depuis longtemps déjà, ce qu'est la réelle personnalité politique du P.R. Nos chers média, ce contentent de faire les étonnés du pseudo virage prit par Hollande. J'espère que J.L Mélenchon ne manquera pas l'occasion de le leur faire remarquer à son prochain passage à la télé.

  38. alain dit :

    Trois heures passées a discuter d'un logo, aucun résultat. Pourtant, Pierre Laurent, avant la réunion, considérait ce problème comme étant secondaire. A ce rythme là, j'ai bien peur que les listes pour les européennes ne soient pas prêtes a temps. Le parti de gauche ne devrait-il pas établir ses propres listes au cas où?

  39. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    La réunion de la matinée est une bonne chose. L'accord sur le fond est là, il n'y a ni reniement des uns, ni gauchisation des autres. Nous avons des désaccords sur la manière d'aborder les échéances locales. Les deux visions ont leur "noblesse", une clarté d'alliances ou une clarté de contenus concrets autour des projets.
    En Europe, nos amis de Die Linke sont plus sur la posture du PCF (coincer le SPD sur le local pour dénoncer au national) quand d'autres ailleurs vont être sur la ligne du PG.
    Pour ce qui me concerne, le Front de gauche courrait un danger mortel si le PCF (ou une autre composante d'ailleurs) lâchait sur les votes aux Assemblées ou la participation au gouvernement pour mettre en oeuvre une politique sociale-libérale, le PG (ou une autre composante d'ailleurs) s'enfermait dans une logorrhée verbale et glissait vers le gauchisme en abandonnant le but de la quête concrète du pouvoir.

  40. Denis F dit :

    140 naif
    " Nous aurions porté une lourde responsabilité après 10 ans de droite."
    À ton avis camarade, quelle responsabilité portons nous depuis 21 mois ? Car nous savions, non ? N'est-on pas en train de remettre le couvert avec les municipales ? Ne dit-on pas à qui veut l'entendre que c'est grâce à nous qu'il est aujourd'hui Président de la République ? Il semblerait même que nous soyons ayant-droits !

    141 Vassivière
    "Ce n'est plus de la langue de bois c'est du béton. Une honte."
    Non camarade, c'est simplement la dialectique marxiste-léniniste mâtinée stalinienne, c'est autrement plus tordu que la langue de bois et même celle de béton.

  41. Michel Matain dit :

    @ 144 alain
    Le parti de gauche ne devrait-il pas établir ses propres listes au cas où?

    S'il le fait ce sera l'éclatement total du Front de Gauche et la certitude de n'avoir aucun député européen. C'est le chemin de la gauche italienne : la disparition par la désunion. Je préfère travailler à une sortie par le haut. Tout autre solution sera une autodestruction de tous par tous. Et là encore l'exemple italien est très parlant : quand on est au fond du trou (du point de vue représentativité et visibilité électorale) on y reste longtemps, très longtemps et il est très difficile d'en sortir. Et on ne sert plus à rien. Mais chacun des groupuscules de la gauche radicale et communiste italienne peut aujourd'hui bomber le torse et avoir l'arrogance de dire chacun dans son coin "c'est moi qui avait raison". Ca fait une belle jambe au reste de la gauche européenne d'avoir une gauche italienne moribonde parce qu'incapable de s'entendre. Est-ce ça que nous voulons pour la France ?

  42. Vassivière dit :

    Rien à attendre de la direction actuelle du PCF, qui manie la langue de bois, la trahison, et le double langage avec le foulard rouge et le sourire en prime. Dès le début un des très proches de Pierre Laurent, cotoyé lors d'une des premières manifestations du Front de Gauche République-Bastille m'avait dit en bombant le torse "moi, voter Mélenchon, jamais !" Que faire avec de tels "partenaires ? Créer un véritable mouvement populaire, ouvrir le Front de gauche aux non-encartés. Sinon nous sommes politiquement morts.

  43. Guy 51 dit :

    @Veytizoux Jean-Philippe
    "L'accord sur le fond est là, il n'y a ni reniement des uns, ni gauchisation des autres."

    C'est drolement beau un tel optimisme. Parce que à défaut de l'avis du PG et de Jean-Luc Mélenchon pour le moment, du peu que j'ai lu des nouvelles, j'aurai plutôt tendance à penser que c'est toujours aussi mal barré avec un Pierre Laurent qui n'a manifestement pas l'intention de couper le cordon ombilical avec le PS, tout cela enrobé dans du soporifique. Espérons que le CR du PG sera plus clair.

  44. Flourens 31 dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Merci pour ces posts si instructifs qui permettent à tout un chacun de réfléchir. Simple sympathisant et électeur du Front de Gauche, ancien électeur du PCF, je me lance dans un premier commentaire.
    Il ne faut pas perdre espoir, mais la "trahison" (parlons cru et dru) du PCF, à Paris, à Toulouse, mais aussi dans beaucoup trop d'autres villes, pour conserver des élus locaux et préserver les finances du parti, porte un coup fatal à la stratégie du FdG. Plus personne ne va s'y reconnaître et les médias (toujours bienveillants) vont s'en donner à coeur joie au lendemain des élections municipales et européennes. L'usurpation du sigle FdG par certaines listes va aggraver la confusion.
    Une simple suggestion, ne serait-t-il pas encore temps (avant les éléctions) de créer sinon un nouveau parti, du moins une nouvelle union des partis de gauche qui s'engagent fermement sur les principes de l'humain d'abord et sur une stratégie d'autonomie au 1er tour (au moins) pour toutes les éléctions.
    PS: Bien qu'il y ait eu le Front Populaire, je n'aime pas le terme Front. Il est depuis trop longtemps galvodé par la bande à Le Pen.

  45. Denis F dit :

    Que cela est beau le désespoir humain, allons Michel Matain, allons, allons... Comparaison n'est pas raison, laisse donc la politique de la peur aux autres camarade. Si, il faut que le PG prépare ses propres listes pour les européennes, cela c'est la raison, car étant donné les événements actuels et ceux qui restent à venir, il vaut mieux tenir que courir. Quitte à ne pas s'en servir, là on tombe dans le domaine de l'espoir et pourquoi pas du rêve.

  46. France dit :

    Que faire face à ce tournant libéral de Hollande. Bruxelles a dicté ses volontés et il s'excecute tel un éléve assidu, La démocratie est en danger. Lutter, proposer, rassembler, suffira-t-il ? J'ai peur de finir dans la misère sans pouvoir me battre. Les gens sont trop résignés et égoistes.

  47. Invisible dit :

    Pardonnez-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils disent. Certains croient encore ce qu'on leur rabâche à longueur de temps, que Mélenchon c'est inenvisageable, pas sérieux, fantaisiste, trop beau peut-être...
    Jean-Luc, prenez soin de vous. Marseille, Paris, Strasbourg, Saint-Malo, on n'a qu'une santé. Préservez-là. Pourquoi ne pas faire des séjours à la ferme de temps à autre, mais version Confédération Paysanne, pour intégrer leur mode de relation au monde de la même façon que vous vous immergez en Amérique socialiste à la différence de Hollande qui dîne avec les grands patrons, et que, du coup, tout son esprit en est impressionné (imprimé) et son action tracée par eux. Il faut se forger solidement pour tenir par la suite face aux pressions quand on est à la tête d'un pays. Prenez des temps de repos au calme avant les grandes tempêtes et parachevez votre connaissance du travail paysan.

  48. Michel Matain dit :

    Il y a plusieurs façons d'écrire l'histoire. On peut dire par exemple qu'à chaque élection municipale le Comité Central puis le Conseil National du PCF donnait une ligne stratégique. Et cette ligne depuis les années 60 (ça fait 50 ans maintenant, excusez du peu) était d'avancer sur le chemin de l'union de la gauche au premier tour. Le résultat de ces 50 ans de persévérance pour une union des forces de gauche ont abouti à ce qu'aux dernières municipales il y avait dans les grandes villes 95 % de liste d'union de la gauche (PCF-PS). Cette fois, pour la première fois depuis 50 ans le Conseil National du PCF n'a pas donné une ligne unique et a laissé le soin aux communistes de décider localement. Résultat : les communistes ont laché le PS pour le Front de Gauche dans la moitié des villes de plus de 20.000 habitants et dans les 3/4 des très grandes villes. Même là où il y avait union depuis 1969 comme à Lyon par exemple. Quelle avancée formidable pour le Front de Gauche ! C'est pourquoi je suis convaincu qu'une sortie par le haut de la crise qui traverse le Front de Gauche aujourd'hui est non seulement nécessaire mais très largement réalisable si chacun des partenaires en a...

  49. naif dit :

    Denis F dit à 18h33
    "quelle responsabilité portons nous depuis 21 mois ? Ne dit-on pas à qui veut l'entendre que c'est grâce à nous qu'il est aujourd'hui Président de la République ?"

    Nous portons la responsabilité d'avoir battu Sarkozy (48,37% quand même), ce n'était peut-être pas le scénario envisagé par la droite eu égard au piètre candidat Hollande qu'elle avait un peu choisi médiatiquement et en votant aux primaires PS. JL Mélenchon a bousculé la campagne. Elle ne s'est pas déroulée suivant les plans prévus et ils ont dépensé beaucoup d'energie et de pognon. La fifille n'a pas joué le rôle qu'elle aurait dû joué, elle n'était pas au 2ème tour. 11% pour le FdG ce n'est pas rien, ils s'étaient habitués aux 2% du PC. Souvenez-vous de F.H à la citée de Londres "I am not dangerous, les communistes n'existent plus". Si nous avions fait différemment on dirait à qui veut l'entendre que c'est grâce à nous si Sarkozy est aujourd'hui président. Nous sommes toujours ayant-droits, puisque tout le monde dit que c'est la gauche qui est au pouvoir. Nous sommes de gauche, plus eux !

  50. Francis dit :

    à Veytizoux Jean-Philippe
    En Europe, nos amis de Die Linke sont plus sur la posture du PCF (coincer le SPD sur le local pour dénoncer au national) quand d'autres ailleurs vont être sur la ligne du PG.

    Sauf que Die Linke avec avec 8,6 % a perdu 3,3% de son électorat aux dernières élections fédérales.


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