20mar 13

En bloc et en détail

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La crise à Chypre

Communiqué de Jean-luc Mélenchon

Déclaration d'Alexis Tsipras, Président du groupe parlementaire Syriza-USF

alexis06

Nous étions en réunion, en train d’analyser la situation de Chypre, quand tomba la nouvelle de la démission de Jérôme Cahuzac. L’ambiance délétère que Chypre déverse sur la légitimité de dirigeants européens assez stupides pour provoquer un risque de crise systémique bancaire s’aggrave en France d’une effarante ambiance de sortie de route du système gouvernemental. La direction du petit Parti de Gauche, à la veille de son troisième congrès, rencontre les événements qu’elle a prévus, annoncés et sur lesquels elle a construit son programme et sa stratégie. J’étais alors de retour du congrès de la CGT. La clameur qui avait accueilli l’annonce de ma présence aux bancs des invités m’emplissait encore le cœur d’émotion, de reconnaissance et de sens politique. Voilà qui fit mieux que compenser la tristesse de l’attaque gratuite et embolique de Daniel Cohn-Bendit contre moi face à Martine Billard. L’idiot utile du système en sera pour ses frais car il a donné des verges pour se faire battre. Le temps où on pouvait affirmer sans être contrôlé est bel et bien fini ! La blogosphère s’en est mêlée et Dany le jaune en sort davantage rabougri.

Lisbonne Le congrès de la CGT fait souffler un tout autre air. En France s’assemblent les éléments d’une capacité de riposte de la société dont le syndicalisme nourrit la force. Cette force se perçoit aujourd’hui elle-même non seulement comme une résistance mais aussi comme un projet concret pour le futur. Les pages du document d’orientation concernant le modèle du développement durable, et la multiplication des projets de coopératives en attestent. Comme c’était bon pour moi, le soir même à Toulouse de parler devant une salle comble, rassemblée en quelques jours, pour ma conférence sur l’éco-socialisme. Bon, allez zou ! Je vais faire ma valise pour le congrès de Bordeaux du PG. Avant cela j’aurai été à PSA, à l’invitation des salariés de l’usine en lutte. Quelle semaine exaltante que celle qui commence par le congrès du premier syndicat du pays et se conclut par celui de l’ardent Parti de Gauche.   

Le théâtre d'ombre

Que vit la démocratie parlementaire pendant ce temps ? Une comédie de plus : la motion de censure du gouvernement déposée par la droite. A cette occasion, Copé annonce qu'on va voir ce qu'on va voir… En fait on va voir une gesticulation sans objet. En démocratie, une telle motion confronte deux visions alternatives. C’est du sérieux. C’est un acte grave qui doit appeler la conscience civique. Bien sûr, l’exercice est assez formel dans la cinquième République, mais son sérieux devrait au moins sauver les apparences. Ce n’est pas le cas.

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Lisbonne

Car que défend Copé de si alternatif que cela justifie une telle dramatisation ? Qu’a-t-il vraiment à reprocher au gouvernement ? Voyons. M. Guéant a dit tout le bien qu'il pensait de la politique de Manuel Valls, dure envers les faibles et les populations discriminées comme les Roms. L'adoption du traité Merkozy sur ordre de François Hollande après qu’il a abandonné sa promesse de renégocier le traité a fonctionné comme « reniement utile » selon Borloo. Il a surtout signifié une approbation de la politique européenne de Sarkozy et l’engagement de la poursuivre. En ce qui concerne les budgets d'austérité, la droite n'aurait pas fait mieux. En réalité elle a fait moins. Dès son premier plan d’austérité budgétaire Jean-Marc Ayrault a fait des coupes budgétaires du double de celle opérées par Fillon en deux plans de rigueur. Et puis, les parlementaires UMP voteront bien sûr, comme un seul homme, le projet de loi "Made in Medef" qui reprend quasiment l'accord compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy et qu’acclame le Medef. Ce n’est pas tout. Coïncidence fâcheuse, l’épisode chypriote éclaire crûment la connivence de la droite et du PS sur la loi bancaire inconsistante du gouvernement Ayrault. Cette loi est en débat au Sénat cette semaine. Elle ne touchera les grandes banques que d'une façon anecdotique. Elle n'interdit ou n'encadre les activités spéculatives que de façon marginale. Et elle n'oblige absolument pas les banques à séparer leurs activités de dépôts de leurs activités d'investissement. Encore une promesse de Hollande dont il s’avère, une fois de plus, qu’elle n’a été mise en scène que pour contrer notre influence électorale. Bref, cette loi bancaire est tellement favorable aux grandes banques que l'UMP monte en ligne aux côtés du PS pour la voter au Sénat. En effet les sénateurs Front de Gauche ne la voteront pas. Une fois encore, l'UMP et le PS voteront main dans la main pour contourner l'obstacle. C'est ce qui s'est passé en commission. Et Philippe Marini, président UMP de la commission des Finances du Sénat l'a dit clairement. Il a vanté assez cruellement « un débat consensuel, très loin de "la finance est mon ennemi" ». En fait, sur les sujets essentiels, la droite et le PS votent ensemble. Peut-on rêver mieux comme opposition de droite ? Il s'agit donc d'une motion de censure de pacotille pour une adhésion à une même politique : celle de l'austérité et de la « baisse du coût du travail ». En fait entre l’UMP et le PS, la connivence est permanente.

Dans l’affaire chypriote, cette complicité s’est affichée comme une évidence. Elle est d’autant plus écœurante que les solfériniens ne cessent de se donner des grands airs pour fustiger notre refus de nous soumettre à ses diktats sous prétexte que cela ferait le jeu de la droite. Fin février, Moscovici et le ministre allemand de droite Wolfgang Schäuble s'étaient félicités dans un communiqué commun de la victoire du candidat de droite à la présidentielle à Chypre. Selon eux, cette élection devait "permettre la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre. Nous sommes confiants que le prochain gouvernement accélérera significativement le rythme des réformes en faveur d'une croissance soutenable et de la stabilité budgétaire et financière". Le précédent président de Chypre, un communiste, s'opposaient aux conditions de la troïka pour le "plan de sauvetage". On comprend pourquoi les libéraux des deux rives étaient contents de s'en débarrasser. Sur place les socialistes du cru avaient évidemment voté pour le candidat de droite. Comme en Grèce où François Hollande était venu nous tirer dans le dos et où il a encore refusé de recevoir nos amis de Syriza lors de sa dernière tournée.

Chypre, le début de l'avalanche

Au moment où j’écris, mardi soir, le Parlement chypriote a donc rejeté le plan "d'aide" européen. C'est une bonne nouvelle pour le peuple chypriote. Mais c’est aussi le début d’un enchaînement de circonstances désastreuses pour tout le système dont on va voir très vite l’insondable ampleur. C’est peut-être le commencement de notre heure en Europe. Les grands capitalistes ont des raisons d’être très mécontents de leurs domestiques politiques. Leur sottise et leur aveuglement idéologique vient de déclencher une crise majeure qui peut expédier tout le système à terre.

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Dans cet épisode, les ministres européens des Finances montrent l'étendue de leur incompétence. Leur remède aggrave le mal. A peine avaient-ils annoncé leur "plan" que la panique s'est répandue partout à Chypre provoquant l’imminence d’un collapse bancaire. Le système bancaire chypriote est à présent, au vu et aux su de tout le monde, en perdition. Dans ce domaine la mauvaise réputation est fatale. Les banques ont dû être fermées jusqu'à jeudi pour éviter un écroulement généralisé du système. Elles ne peuvent plus assurer les dépôts des épargnants. Elles menacent de faire faillite. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient gangrénées par la spéculation. Et parce qu’elles n’ont pas su masquer ni amortir les effets du petit processus d’annulation partielle de la dette grecque décidée ces derniers mois. J’en dis un mot d’explication.

Madrid

Depuis le début de l'attaque spéculative contre la dette grecque, nous répétons qu'il faut que la Banque centrale européenne prête directement à l'Etat grec à des taux très bas. C'est la seule solution qui permet de briser la spéculation. Au lieu de cela, les libéraux dogmatiques qui gouvernent ont imposé des cures d'austérité toujours plus drastiques. L'austérité a aggravé la crise économique. L'économie grecque s'est contractée de près de 20% en deux ans ! Il y a donc eu moins d'impôts et de taxes perçues. Et la dette grecque s'est creusée au lieu de se réduire. C'est le cercle vicieux que j'ai déjà présenté des dizaines de fois. Face à leur échec, les libéraux et les sociaux-libéraux européens auraient pu se ranger à l'idée de mobiliser la Banque centrale européenne. Non, ils ont préféré rester dans le cadre, ne rien changer à la règle du jeu en mettant au point une restructuration de la dette grecque. Cet exercice comprenait une annulation partielle de la valeur des titres de la dette grecque. Au royaume des menteurs qu’est le monde la finance et de la spéculation, personne n’a abattu ses cartes. Les grosses protestations des banques européennes n’ont ému personne, à juste titre. D’autant que la Banque centrale européenne achetait le papier pourri de titre de dette sur le « second marché ». Mais personne n’avait l’air de savoir que les banques chypriotes étaient déjà totalement enfoncées. En l'occurrence, les deux grandes banques de Chypre détenaient beaucoup de dette grecque. 4,5 milliards d'euros. Donc, en croyant atténuer le problème en Grèce, les dirigeants européens l'ont étendu à Chypre. Belle réussite !

Evidemment le système bancaire de Chypre était déjà extravagant. Ceci explique cela. Les banques de Chypre étaient déjà malades de la dérégulation totale de la finance. On apprend à présent que les oligarques, les banques et les grands groupes russes possèdent entre 20 et 30 milliards d'euros dans les banques chypriotes. Chypre est une sorte de paradis fiscal dans la zone euro. La finance chypriote a attiré ces fonds en profitant pleinement de la liberté totale de circulation des capitaux dans l'Union européenne, et entre l'Union européenne et le reste du monde. Ce modèle fou conduit à des situations incongrues. Ainsi, le président russe Vladimir Poutine se sent obligé d'intervenir dans le règlement d'une crise interne à la zone euro alors que son pays n'est pas membre de cette zone, ni même de l'Union européenne.

On apprend aussi que les banques chypriotes possèdent des actifs correspondant à huit fois la richesse produite par le pays. Dans ces conditions, le défaut d'une des deux grandes banques ferait exploser l'économie du pays et les finances de l'Etat ne suffiraient pas à garantir les dépôts des épargnants. Bien sûr, tout le monde crie au scandale. Mais personne ne se demande comment une telle chose a pu arriver. Ni comment il se fait que les importants moyens de la presse euro-bêlante ne lui ai jamais permis de voir la situation. Dès lors, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a beau jeu de donner des leçons. N’était-il pas membre de la réunion où ces décisions stupides ont été prises ? Il ferait mieux de lutter contre la reproduction de cette situation en France : les actifs des banques représentent quatre fois la richesse du pays. Et à elle seule, la BNP possède des actifs supérieurs à la richesse produite par la France en une année !

La BCE, la Commission européenne et le FMI veulent faire payer le peuple pour la folie des banques. Ce fut le cas en Irlande, en Espagne et ainsi de suite. Comme aucun gouvernement n’a regimbé, lorsque le tour de Chypre est arrivé, la méthode était déjà prête. Compte tenu de la faiblesse de l’île, le plan pouvait même être plus féroce. C'est ainsi qu'ils ont imaginé leur "plan de sauvetage". Pour faire face à la situation de ses banques, Chypre aurait besoin de 17 milliards d'euros : dix venant des Etats de l'Union européenne, un milliard venant du FMI. Les 6 milliards manquant alors devaient être pris dans la poche des Chypriotes eux-mêmes. En fait, c’était un test. Ce plan est en effet le premier qui contient cette idée. Car la mesure est d’une violence sans précédent. Une telle idée n'a été appliquée en Europe que deux fois dans tous le vingtième-siècle selon le journal Le Monde. Et encore, que ce soit en Italie en 1992 ou en Norvège en 1936, la mesure était bien plus limitée que ce qu'ont proposé les dirigeants européens !

Ces six milliards de rançon, la troïka voulait les prélever grâce à une taxe sur les dépôts des particuliers et des entreprises dans les banques du pays. Avec sa brutalité habituelle, la troïka proposait que tous les épargnants soient taxés ! Ceux disposant de plus de 100 000 euros devait être taxés à 9,9% de leurs économies. Mais les petites gens qui ne disposaient que de quelques centaines ou milliers d'euros d'économies devaient aussi être taxées ! Que vous ayez un euro ou 100 000 euros, l'Union européenne proposait de vous taxer à 6,75% sur vos dépôts. Même si vous ne les retiriez pas et les laissiez à la banque. C'est cette invention stupide qui a provoqué la ruée sur les guichets, chacun essayant de sortir son argent avant d'être spolié. C'était une sorte de hold-up en silence, pour éviter aux actionnaires des banques de perdre leur mise. La légitimité d’une telle mesure est déjà on ne peut plus discutable du point de vue de la cohérence des eurocrates eux-mêmes. En effet, la directive européenne du 2 juillet 2010 prévoit que les Etats doivent garantir les dépôts des épargnants jusqu'à 100 000 euros en cas de défaillance des banques. Taxer ces dépôts est donc une violation de cette garantie. Bravo "L'Europe qui protège" !

Pour mémoire, notez que le système inventé n'était pas du tout progressif. D’abord parce qu’il contenait seulement deux tranches. A première vue c’était une belle combine à effet d’annonce comme les aime Hollande. Les plus riches paient davantage ! Couine ! Couine ! En fait ceux qui ont plus de 100 000 euros d'épargne ne seraient que peu touchés. Evidemment ! Quand on a plus de 100 000 euros  « d'économies », on ne les laisse pas sur un compte en banque. Ces sommes sont généralement placées en titres et produits financiers. Et ne sont donc pas touchées par la taxe. Enfin, notez bien la chose : les actionnaires des banques ne sont pas mis à contribution.

Sous la pression populaire et face à la panique créée, même la droite chypriote a refusé de voter un plan d'une telle violence. La crise s’étend donc. Au point que la troïka a dû modifier un peu son plan. Les personnes ayant moins de 20 000 euros d'épargne ne devraient finalement rien payer. Trop tard. Les protestataires ont pris le goût du sang. Ils ne seront pas faciles à faire rentrer dans leur boîte. En Argentine la crise a commencé exactement de cette façon. « Allons, allons, monsieur Mélenchon ! L’Amérique latine n’est pas l’Europe ! ». C’est bien vrai ma bonne dame, mon beau monsieur le journaliste ! Non, en effet, les « merkelistes » en Europe sont nettement plus balourds que leurs homologues d’outre-atlantique.

Pendant que les dirigeants européens s'accordaient, la panique a gagné les marchés. Je ne sais pas ni si elle s’arrêtera ni quand, ni à quel prix. Mais je note : pour la seule journée de mardi 19 mars, l'action de la BNP a chuté de 4,2% à la bourse de Paris, celle de la Société générale de 3,9%. Pour ces deux banques, le total correspond à une chute de la "capitalisation boursière" de trois milliards d'euros en quelques heures. Or ces deux banques françaises font partie des établissements systémiques c’est-à-dire capable de mettre en danger le système global en cas de difficultés. Voilà le magnifique résultat de l'indigence dogmatique aveuglée de la prétendue élite européenne ! En tous cas tout le monde apprend quelque chose dans cet épisode. C’est que les failles mortelles du système ne sont pas seulement dans ses lieux centraux. Justement : le talon d’Achille est… au talon.

Ce qui se joue à Chypre est un révélateur à plusieurs titres. Cet épisode illustre parfaitement la fragilité du système bancaire, sa folie et son caractère incontrôlable. Le jour où un domino tombera, il emportera peut-être tout avec lui. Ensuite, le plan imposé par la troïka est un exemple du caractère anti-social des plans "d'aide" de l'Union européenne. Celui-ci propose de faire payer les épargnants pour les folies des banques. Enfin, c'est un symbole du caractère anti-démocratique. Dans les précédents norvégien et italien, l'instauration d'une taxe sur les déposants avait été décidée souverainement par le parlement de ces pays. Là, elle sera imposée par l'Union européenne et le FMI. Comme le dit l'économiste Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS, interrogé dans Le Monde : « Ce plan de "sauvetage" s'inscrit dans une ligne de décisions anti-démocratiques ». Petit à petit la thèse d’abord isolée que nous avons soutenue, sur le lien entre le déclin de la démocratie et la montée du système de l’Union européenne libérale est davantage partagée. Et le scénario de la rupture de la chaîne en un point méditerranéen et fortuit se confirme.

Un coup d'oeil sur le congrès CGT

Thierry Lepaon, le nouveau secrétaire général de la CGT prend ses fonctions cette semaine. A peine désigné comme successeur de Bernard Thibault, la présidente du Medef espérait déjà que cet ancien salarié du privé, qui siégeait au Conseil Economique, Social et Environnemental serait plus timoré que son prédécesseur. Laurence Parisot voulait croire qu’il « aiderait la CGT à accepter les compromis »… On sait ce que veulent dire ces sortes de conseil. Mais ici, de nouveau, peine perdue.

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D’abord cet homme, ancien leader des Moulinex, originellement formé à la chaudronnerie, n’est pas le messager du consensuel CESE où il siège. Il prend la tête de la CGT après une carrière jalonnée des épreuves qui sont le lot des salariés d’aujourd’hui. Il a vécu trois licenciements et dix-sept plans de restructuration. Malheureusement pour madame Parisot, Thierry Lepaon n’est pas un homme du sérail où se recrutent les gentils garçons qui mangent dans sa main.

Madrid,

Ensuite, il faut se souvenir que la personnalisation ne permet pas de comprendre les enjeux de l’évolution de la CGT. Quelle que soit la personnalité de son leader, on ne saurait faire de la CGT autre chose que ce qu’elle est depuis toujours : un organe collectif de luttes et de propositions qui résiste aux attaques du patronat et des différents gouvernements libéraux. La CGT est non seulement le premier syndicat du pays avec près de 700 000 adhérents, mais elle est aussi et surtout une boîte à idées anti-crise dans tous les secteurs d’activité qu’elle représente. La centrale a enregistré 41 000 nouveaux adhérents en 2012, dont une majorité de salariés du privé, quarante-cinq pour cent de femmes et un tiers de jeunes de moins de 36 ans. Elle est donc jeune et de plus en plus paritaire. J’ai plaisir à faire ce bilan car je ne sais que trop quel était le pronostic et les espérances il y a quelques années lorsque d’aucun rêvait que la centrale ne résiste pas à la chute du mur de Berlin. La vision grossière d’après laquelle le syndicalisme que représente la CGT dans notre histoire nationale serait un produit d’importation a fait long feu. Je sais aussi que le rêve de Sarkozy était d’obtenir un choc frontal avec la CGT, qui serait l’équivalent en France du choc de madame Thatcher avec les mineurs. Le choc eut lieu chez les cheminots puis sur les retraites. La ligne de combat tint bon. Loin de s’effondrer ou de se diviser, le syndicat s’est renforcé.

Thierry Lepaon a donné, depuis sa nomination, des signes de combativité et de volonté de conquête sociale non équivoques. Élu en novembre par le Comité confédéral national, il n’a cessé de dénoncer l’insolence et l’absence de stratégie industrielle du gouvernement pour le pays. Nous nous reconnaissons dans son propos lorsqu’il déclarait, dans une interview à Médiapart en mars, que la politique du gouvernement Ayrault est « dans la lignée de celle de Sarkozy », où quand il disait avoir l’impression que « le gouvernement est plus attentif aux demandes du Medef qu’à celle émises par les syndicats de salariés ». La convergence est totale quand il ne tolère pas que le travail soit présenté comme un coût ! Enfin nous sommes en phase complète avec sa dénonciation depuis le début l’accord "Made in Medef" que le gouvernement a prévu de transposer dans la loi. Cette convergence n’est ni feinte ni affectée. Elle part du contenu concret des positions respectives de chacun d’entre nous. Il n’y a là de courroie de transmission ni dans un sens ni dans l’autre. Et ni l’un ni l’autre n’en souhaite puisque cela entraînerait un affaiblissement respectif de nos capacités d’entraînement et d’écoute. Fort heureusement la CGT rassemble des salariés de toutes convictions politiques. Fort heureusement le Parti de Gauche rassemble des salariés membres de tous les syndicats. Une réalité qui fait notre force. Elle interdit la confusion des genres. Et quand elle est solidement comprise, elle permet des convergences décomplexées dans les idées, dans l’action et dans les coudes à coude. 

Lundi à Toulouse, j’ai assisté à son discours d’ouverture du 50ème Congrès de la CGT, le crayon à la main. Dans son « projet syndical de conquête », Lepaon a tenu des propos très fermes à l’égard du Gouvernement. Il a rappelé que la politique de rigueur et d’austérité que mène le gouvernement « constitue la toile de fond de toutes les réformes en cours et annoncées : l’accord sur la sécurisation de l’emploi, le financement de la protection sociale, les retraites ou l’assurance chômage, la décentralisation. » Il a terminé son discours sur un appel rassembleur au changement. Mais pour la CGT, ce changement doit avoir un contenu. Il s’agit, selon les mots de son nouveau secrétaire général, d’élaborer « un nouveau modèle de développement social, économique, humain, écologique. » J’ai eu en main et j’ai lu le document d’orientation paru dans le numéro Spécial du Peuple de décembre 2012. La CGT intègre aujourd’hui dans son discours la nécessité « d’articuler besoins de développement et enjeux environnementaux. » Les thèses sur la planification écologique qu’il contient font écho à celles que nous développons dans le cadre de nos réflexions sur l’éco-socialisme au Parti de Gauche. Je ne fais qu’une citation après avoir hésité sur son choix. « [II.217] L’urgence écologique exige de repenser notre relation à la nature et de refonder notre développement sur des bases économes en ressources et en énergie, respectueuses de l’homme et de son environnement. L’organisation du travail et des relations industrielles se doit de prendre en compte cette exigence tout en anticipant les transitions nécessaires de manière à ce qu’elles ne pèsent pas sur les travailleurs et travailleuses et leurs familles. » Cette orientation nous intéresse. Elle nous implique en ce sens qu’elle permet une prise en charge par les salariés des objectifs de l’écologie politique telle que nous la concevons. Et cela nous en avons fait le constat concret quand se sont présentées au quartier général de ma campagne présidentielle les délégations des entreprises en lutte que menaient le plus souvent des salariés syndiqués à la CGT. Toutes ces entreprises avaient en commun de défendre un contre-projet à vocation écologique. Le tournant est pris en profondeur dans notre gauche.

Élection européenne : Hollande et Ayrault paniquent

Hélas pour les eurocrates, à intervalle régulier les citoyens sont appelés à donner leur avis sur l’Europe. Comment malgré cela faire en sorte que cet avis soit le plus dilué possible ? La question prend un contenu concret. Les élections européennes de 2014 se dérouleront-elles dans une circonscription unique sur l'ensemble du territoire français ? Ou allons-nous continuer la simagrée des huit "grandes régions" ? L'Assemblée nationale devra se prononcer le 28 mars prochain.

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Voyons l’affaire. Depuis les élections de 2004, l'élection des députés français au Parlement européen se déroule dans huit circonscriptions. Huit circonscriptions découpées au hasard. Ce découpage ne correspond à aucune réalité géographique ou administrative. Officiellement, il s'agissait de "rapprocher les élus des citoyens". Chacun mesure l'arnaque d'un tel argument à propos de circonscriptions aussi vastes ! Ainsi, j'ai été élu dans une circonscription qui va de Bordeaux à Perpignan. C'est le "grand sud-ouest". La circonscription compte trois régions et 18 départements ! Les autres circonscriptions sont du même acabit : de Lyon à Bonifacio, de Brest à Poitiers, de Dunkerque à Cherbourg… Même le journal Le Monde a fait un bilan très critique de ce découpage dans son édition du 5 mars dernier : « Triple échec. Ces "grandes régions" restent des regroupements artificiels, sans cohérence d'aucune sorte. Le "lien" entre l'électeur et l'élu est inexistant. Quant à l'abstention, elle n'a cessé de croître : les deux scrutins européens qui se sont tenus selon ce mode d'élection se sont soldés par une abstention de 57,24% en 2004 et 59,37% en 2009 ».

Ce découpage n'a que deux buts. Premièrement : empêcher l'émergence d'un débat national sur la politique européenne du pays et l'orientation de l'Union européenne. Découpé en huit régions la discussion s’enlise dans les clochemerleries pour la plus grande joie des amateurs de « dossiers de proximité ». Pendant ce temps les commissaires peuvent rester des autocrates hors de tout contrôle. Deuxièmement il s’agit surtout de réduire au maximum l’effet de la proportionnelle qui est censée s'appliquer. Là encore, Le Monde est très clair : « Ce mode de scrutin par circonscriptions régionales favorise, en outre, les "grands" partis. En théorie, dans le cadre national, une liste doit obtenir 5 % des voix pour avoir un élu. Il n'en va pas de même au niveau interrégional ». Ainsi, lors des européennes de 2009, la liste Front de Gauche conduite par Marie-France Beaufils dans la grande région "Centre/Massif-Central" avait obtenu 8,06% des voix mais aucun élu. Pour obtenir un élu dans cette circonscription, il fallait obtenir plus de 13% des voix ! Près de trois fois le seuil affiché ! Pourquoi ? Parce que la circonscription ne compte que cinq sièges à pourvoir, rendant quasiment inopérante la proportionnelle.

Lisbonne

Ce tripatouillage a été imaginé en 2003 par l'UMP. Le mode de scrutin précédent, la proportionnelle sur des listes nationales, était en vigueur depuis 1977. Ce changement a été imposé au détour d'une loi sur les modes de scrutin pour les élections régionales. Cette loi a été imposée par un coup de force à l'Assemblée nationale. Le gouvernement de l'époque avait en effet eu recours à l'article 49-3 de la Constitution qui met immédiatement fin au débat et permet que le texte soit considéré comme adopté sans vote. Pour s'y opposer, l'Assemblée doit voter une motion de censure contre le gouvernement. C'est ce que la gauche avait fait. Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS était le premier signataire de cette motion de censure de protestation contre le changement de mode de scrutin. Les députés communistes, verts, radicaux de gauche et chevènementiste étaient tous signataires. La motion avait été rejetée logiquement par la droite et, conséquence automatique, le texte avait été "adopté". L'Assemblée n'avait même pas pu discuter des articles sur les élections européennes. Seul le Sénat avait pu débattre. Mais un point au moins était clair : toute la gauche s'était opposée à ce charcutage électoral. L’histoire n’est pas finie.

Le débat à l'Assemblée aura encore lieu dix ans plus tard. Les députés du Parti radical de gauche ont inscrit à l'ordre du jour une proposition de loi pour revenir à une circonscription unique et à des listes nationales. Cette proposition de loi a déjà été votée au Sénat le 23 juin 2010. A l'époque, toute la gauche avait voté pour, PS compris. Et même le groupe centriste. Seule l'UMP avait voté contre. Si l'Assemblée vote la proposition de loi telle que le Sénat l'a votée, elle sera définitivement adoptée. Le débat à l'Assemblée devrait avoir lieu le 28 mars. Et le vote devrait avoir lieu le 2 avril. Le texte doit être examiné au préalable par la commission des lois de l'Assemblée nationale le 20 mars prochain.

Le PS semble hésitant et divisé. Harlem Désir a dit publiquement qu'il était pour le retour à des listes nationales. Mais Manuel Valls, ministre des élections, est contre. Je lis qu’il craint qu'une campagne nationale renforce le Front de Gauche. Mais selon la rumeur solférienienne, il craint surtout que Harlem Désir en conduisant une liste nationale ne lui vole le premier rôle auquel il aspire. De son côté, l'Elysée craindrait un vote sanction en juin 2014 si l'on revenait à la circonscription unique dans tous le pays. Naïfs ! De toute façon il y aura un vote sanction quel que soit le découpage ! De son côté, le ministre des Affaires européennes n'a pas d'avis sur la question. Interrogé sur Médiapart, Bernard Cazeneuve a botté en touche. Il a répondu : « Il appartient au président de la République de trancher ». Le ministre de l'Europe n'a pas d'avis sur l'élection des députés européens ! Et on apprend désormais que c'est le président de la République qui décide tout seul des modes de scrutin. C'est pourtant une compétence du Parlement établie par l'article 34 de la Constitution. Mais qu’est-ce que ça peut bien leur faire ?

Les radicaux de gauche répètent que François Hollande leur a dit qu'il était "favorable" au retour à la circonscription unique lors de rendez-vous passés. Nous, au Front de Gauche, nous sommes vaccinés contre les promesses de Hollande en tête-à-tête. Il m'avait dit qu'il était favorable à l'amnistie sociale mais nous avons dû batailler rudement pour arracher le vote des sénateurs PS fin février. Là encore, c'est Manuel Valls qui freinait tant qu'il pouvait. Le PRG, c’est évident, est une succursale  sans pouvoir. Mais il sait très bien sauter dans le cerceau en feu ou faire tourner des ballons sur son nez. Il sera donc docile. Pourtant il faudrait que le débat ait lieu. On verrait alors si le PS vote pour le retour à une circonscription unique comme il l'avait fait au Sénat en 2010. Ou s’il adopte une fois au pouvoir une autre position que celle qu'il avait quand il était dans l'opposition. La réponse n’est pas difficile à deviner. Pourtant, quel dommage ! Dans un moment comme celui-ci, n’est-ce pas plutôt urgent d’avoir la possibilité d'un vrai débat national sur la politique européenne ? François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne disent-ils pas avoir un bilan admirable grâce à leur ferme politique de rigueur dans la justice et d’austérité dans la croissance ? Que craignent-ils à le défendre ?  La preuve qu’ils n’y croient pas eux-mêmes : le mode de scrutin qu’ils veulent conserver pour égarer le sens politique de l’élection. Ces grands Européens qui se drapent dans leurs inepte discours sur l’Europe qui protège sont en fait de petits politiciens sans conviction, surtout soucieux de se protéger eux-même. En l’occurrence c’est un reniement de plus. Mais qui tient encore les comptes ?


333 commentaires à “En bloc et en détail”
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  1. franck MILO dit :

    Bonjour les amis,
    M. Cahuzac faisait son malin il y a 2 mois... "vous êtes un homme seul M. Mélenchon". Alors ça fait quel effet de se sentir seul ?
    Sinon Cohn-Bendit n'avait pas prévu d’arrêter la politique ? Y-a plus de frein ?
    Patience, ça vient bon, on lâche rien !

  2. BOUCHET dit :

    Bonjour à toutes et tous.
    Bien que suivant Mr Mélenchon depuis juin 2011 place Stalingrad, je n'ai jamais écrit sur ce blog.
    Le pape Argentin des USA ? Ne faut il pas rappeler aux jeunes, le pape polonais nommé en 1978 dans le pays le plus catho des pays du bloc de l'Est, et ses conséquences ?
    Grâce à la lecture de ce blog, toutes les attaques du capitalisme en Europe sur les acquis, cette EscroCrise, ce nivellement par le bas au dessus des frontières, s'expliquent aisément par cette négociation secrète appelé GMT, Grand Marché Transatlantique. A mon sens, c'est Le sujet d'information d'importance à divulguer.
    Encore merci pour cette lecture que vous nous offrez.

  3. Les attaques de Dany le jaune sur le thème "Front de gauche égale front national" ne date pas d'hier, j'en ai relevé quelques unes. Au demeurant, reconnaissons-lui la cohérence. La feuille de route de Cohn-Bendit, depuis mars 1968, n’est pas de bouleverser le système mais bien de détruire toutes les organisations de la gauche radicale. En 1968 déjà, son ennemi était le Parti Communiste Français, pour lequel il n’a jamais eu de mots assez durs. Porteur de positions uniquement sociétales, il combattait les organisations ouvrières porteuses de la lutte des classes.
    A tout à l'heure à PSA.

  4. ouionpeut dit :

    Merci pour la clarté de vos explications. Je comprends bien, maintenant ce qui se passe à Chypre et pourrai en parler autour de moi de façon très argumentée.
    Je suis de celles et ceux qui pensent que nous allons y arriver parce que l'éducation populaire fait son œuvre, une de mes amies socialiste de longue date a compris qu'on lui faisait jouer un jeu de dupe.
    Nous allons être nombreux à Montpellier pour votre venue !
    Ce que vous rapportez du congrès de la CGT renforce notre vaillance, Madame Parisot ne règne pas en "maître " à penser partout où elle le voudrait.
    Bonne journée à vous tous

  5. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis.
    En gros et en détails. Bien vu. Ici nous apprécions beaucoup tous vos détails. Quant au bouffi d'orgueil, il est maintenant out et c'est tant mieux. C'est bien Jean-Luc d'avoir mis le lien vers le blog de Bousquet que je lis régulièrement tant j'aime son écriture et la justesse de ses propos. La chaîne va craquer quelque part. Et c'est pour bientôt. J'espère que cela se fera pour le meilleur. Il est dans l'intérêt de tous les salariés, retraités et chômeurs de se syndiquer à la CGT, l'un des derniers remparts à la voracité du MEDEF et consorts. Tous nos espoirs sont dans le Front de Gauche et dans la lutte. Je n'ai plus de mots pour qualifier les socialistes. Ils nous usent autant que Sarkozy et sa bande. Que de temps perdu ! Que d'actes manqués pour le peuple de gauche. Courage à nous tous ! Très bon congrès au Parti de Gauche si jeune et si ardent et à ses responsables et militants !

  6. FranLesp dit :

    D'accord avec Bouchet sur la nécessité de parler constamment du GMT.
    Très bon article sinon, je ne savais rien de ce bidouillage sur le découpage électoral pour les européennes - un grand bravo au PS dont les vieilles habitudes rances perdurent !
    N'oubliez pas les Islandais qui ont été les seuls en Europe, jusqu'ici, à refuser de renflouer leurs banques, quitte à finir sur la liste des pays terroristes de la Grande-Bretagne ! Et ils ne s'en portent pas plus mal, bien au contraire, surtout que la grande catastrophe-apocalypse-effondrement-anéantissement-cataclisme-etc que les libéraux leur avaient prédit n'a pas eu lieu, bizarre, bizarre...

  7. NICO 75 dit :

    Bonjours à tous,
    Voila ce prétentieux M. Cahuzac ramenait à un peu d'humilité. Bravo à Médiapart pour son travail. Aux oligarques et autres, sachez qu'aujourd'hui il y a un journal indépendant qui traquera les voleurs quels qu'ils soient.
    La politique de ce gouvernement nous mène à l'échec, c'est une certitude. Les élections européennes vont être pour nous un enjeu majeur. Je pense qu'il faudra commencer la bataille très rapidement (même si nous n'avons jamais arrêté). J'espère que le front de gauche désignera Jean Luc comme (chef de file). On lâche rien.

  8. robin des voix dit :

    Le hautain Cahuzac démis de sa fonction, quel pied, lui qui se pavanait devant vous par son mépris et sa suffisance. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Qu'il aillent en Suisse ses petits copains, les riches en feront un bon irremplaçable pour faire des soustractions aux autres mais pas à eux. La cour du roi est en train de s'effondrer comme le reste du système. Qu'ils s'en aillent tous!

  9. durluche dit :

    Plus les pontes du PS/EELV nous tapent dessus, plus ils nous légitiment. En fait ils nous traitent en épouvantail et c'est bon pour nous ! Quand on connait des électeurs du FN qui ne sont pas plus fachos que ça (il y en a), leur raison de voter pour eux est souvent qu'ils pensent que c'est une bonne façon de faire peur au PS/UMP et à la caste politique dominante. Alors allez y, faites nous prendre cette place épouvantail parce qu'en plus on a une vision politique tellement plus intelligente que celle du FN que non seulement on va récupérer du vote contestataire mais en plus on va récolter du vote d’adhésion au projet politique.
    En attendant, la France et l'Europe continuent de rendre la tâche à venir de plus en plus difficile à réaliser et ils nous promettent du mal vivre pour un nombre de gens grandissant, quelle tristesse.

  10. Michel Berdagué dit :

    Nathanaël Uhl à 9 h 27
    Oui le tribun, assez doué et "grande gueule", du " Mouvement du 22 mars " qui se présentait comme "anarchiste" a toujours eu une certaine logique avec lui-même : haro contre tout ce qui représentait la classe ouvrière en lutte et en particulier le Parti Communiste et la CGT.
    En 68, alors étudiant et travailleur salarié, avec quelques camarades j'avais contacté les communistes de l'Humanité, alors organe central du Parti, pour faire la jonction des luttes. Ce qui en 2013, manque dans la synergie des luttes où pourtant tout est mis en œuvre pour casser toute solidarité de classe, les temps changent et les anciens militent toujours pour que la Commune vive.

  11. picaros84 dit :

    Qu'ils s'en aillent tous ! En voilà déjà un ! C'est un bon début.
    Même si j'ai beaucoup de sympathie pour les clowns, je me suis senti humilié que le représentant de 4 millions de voix dont la mienne soit traité de clown. Quelle arrogance et quel mépris ! Mais bon le vent tourne…
    Aller Jean-Luc, continue à nous défendre. Nous on t'encourage de nos meilleures pensées fraternelles et solidaires.

  12. ToTo dit :

    Merci pour ces éclairages. Je découvre comme beaucoup probablement le débat sur le découpage électorale pour les élections européennes. Puisqu'il y aura vote à l'AN, n'est-ce-pas une bonne occasion de s'adresser à nos député(e)s PS, RDG et EELV? Vérifier si il/elle a voté la motion de censure en question et lui mettre sous le nez la position de son parti à l'époque ?
    Quelqu'un se sent-il inspiré pour cette lettre, que nous enverrions ensuite chacun(e) par email à bon port?

  13. gauthier dit :

    Une petite réaction sur les derniers évènements et qui ont été ici commentés avec toujours la même incroyable pertinence. Il est clair que les médiacrates osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait ! Aux obsèques de Chavez ils se confondaient en injures aux vénézuéliens sur le mode "bétail idiot captivés par le culte de la personnalité" et sans rien comprendre ni chercher à comprendre ce qu'il se passait réellement là bas et ici aussi, et ce qu'est la révolution bolivarienne dans nos coeurs et dans nos têtes. Mais la tourbe des "journalistes" gras oublia vite ce qu'elle prétendait savoir du culte de la personnalité à l'annonce du nouveau Pape. Tous pendus à leur micros, ils n'avaient pas assez de louanges pour "François", le "formidable Pape des pauvres". la preuve il prend comme nom François, comme François d'Assise, le Saint des pauvres. Evidemment ils ne dirent que pouic de la lutte politique de Bergoglio contre le gouvernement progressiste d'Argentine et personne ne releva non plus qu'il fallu attendre 266 papes, pour que l'un se décide à prendre comme le nom du "saint des pauvres". c'est dire à quel point l'Eglise est tout proche des riches.
    Bref, la preuve est faite que l'on peut louer le pape des pauvres et continuer de cracher sur ceux qu'il prétend défendre. Mais voilà, Figaro, non pas l'infâme torchon droitier mais le personnage de Beaumarchais, Figaro lui sait bien "qu'on exige toujours du pauvre qu'il n'ait point de défauts". Et n'oubliez pas, mesdames et messieurs les puissants, vous qui vous vous répandez en insultes du genre "les français ne travaillent pas assez" "l'ouvrier français n'est pas compétitif", vous qui sur vos socles en papier mâchés et remâchés, ne cessez de répéter que nous ne sommes pas d'assez bons larbins, n'oubliez pas ces deux choses : la première, que "vu les qualités que l'on exige du domestique il n'y a pas beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'êtres valets" et la seconde que "ça branle dans le manche et nos mauvais jours à nous finirons bientôt". Tremblez donc !
    Jean Luc, merci encore une fois pour tes fabuleuses notes qui aident à rendre la colère productive et politique.

  14. J-jour dit :

    Encore une information sur le choix de découpage électorale pour les européennes dont Jean-Luc Mélenchon nous informe qui risque de ne pas passer la rampe des médias à la hauteur des enjeux.
    Comme sur le Grand Marché Transatlantique, où nous ne pouvons pas non plus compter sur monsieur Cohn-Bendit pour nous alerter. Je me demandais si nos concitoyens ne seraient pas plus réceptifs si les conséquences de ce Traité dans le domaine de l'agro-alimentaire notamment étaient expliquées. 
    Il est incroyable de voir la quasi unanimité politique à droite à pleurer le départ de Cahuzac, que Peltier a même décrit comme le "meilleur d'entre eux" ! Mais qui aussi bien que lui saura d'une main ferme assurer la politique d'austérité et nous trouver les milliards qui manquent, sous peine de voir la France perdre le contrôle de ses finances, exprimait gravement Doze lors de sa messe libérale du matin. Quand on pense que les milliards qui manquent se trouvent très sûrement dans des comptes secrètement cachés dans les paradis fiscaux!

    @FranLesp
    L'exemple islandais bien sûr, mais la monnaie ne rendait-elle pas les choses plus simples qu'elles ne le seraient pour les pays de l'euro?

  15. Pierre82 dit :

    Merci pour cet excellent billet,
    Les deux dimensions de politique offensive et d'écologisme de la CGT sont vraiment bonnes à entendre. Il faut que la res ecologica devienne la nouvelle matrice de vérité gouvernementale à partir de quoi mobiliser l'enthousiasme populaire, vous avez vraiment raison d'insister là-dessus.
    Quant à la situation chypriote, elle est un très bon exemple de la manière de procéder de la gouvernementalité néolibérale, dans toute sa violence, de façon anti-démocratique et austéritaire. Surtout, comme vous le dites très bien, elle fonctionne par "test". Il s'agit d'abord sur une population considérée comme "insignifiante" par les eurocrates comme Chypre de tester la mesure dans sa forme brutale afin de voir si elle pourrait être acceptée et avant de la généraliser à des populations d'autres envergures (la Grèce a elle aussi subi et continue de subir ce type de "politique-cobaye" à grand échelle. Mais les peuples ne sa laisseront pas faire indéfiniment et, à un moment, la défense se retournera en attaque.

  16. breteau jean claude dit :

    Excusez moi, j'ai été pris d'un fou rire nerveux, car ce n'est pas drôle et terriblement dramatique cette gestion de l'Europe, mais quand même, comment est-ce possible ? J'avais remarqué Moscovici empêtré dans ses explications, il se voyait sur son visage qu'il mentait, tentant de renvoyer sur les chypriotes la paternité des décisions. Lamentable, pouvons nous continuer longtemps à subir ses personnages falots ? Les décisions de type mafieuses doivent être sanctionnées, car il s'agit bien d'un vol, le casse du siècle 6 milliards d'euro. Quand aux banques, pas de soucis les profits sont privés, les pertes pour le public grâce au travail d’orfèvre sous la férule de dame Lagarde (une référence, Tapie, en poche) et les "génies" de Bruxelles et de la BCE. Qu'ils s'en aillent tous. Enfin, en France, un délinquant en col blanc dans les mains de la justice, mais de ce coté il y a beaucoup à faire, vu l'impunité dont ils jouissent, contrairement aux syndicalistes et salariés défendant leur emploi, leur famille.

  17. Hervé CRUCHANT dit :

    Daniel CB s'enlise doucement mais surement depuis tant d'années qu'il est devenu ridicule, tête à claque et marce-dessus. Danny Le Rouge est bien fané, c'est vrai. D'écarlate supposé à jaunasse affirmé, va bientôt devenir blanchâtre et disparaître dans la poubelle de l'Histoire. Un "pèse-peu", en somme.

  18. yan antoine dit :

    Pauvre Daniel, un conformiste bourgeois dit révolutionnaire dans le carcan du capitalisme, ses contradictions, lui qui se dit humaniste refoule les peuples et nie les droits élémentaires a l'expression pour son idéal de conformiste au cul assis de l'Europe qui nous impose l austérité. A lui seul il est un cancer de la république que je nommerai la pensée unique fascisante du néolibéralisme. Ses comparaisons sur jean Luc Mélenchon n'ont aucun sens quand celui ci le traite de totalitariste voguant sur la haine du populisme, il oublie de préciser que le combat que mène le Front de gauche contre la droite extrémiste FN est celle d un populisme engendré par des politiques d'abandon de démocratie pour les peuples. Monsieur Cohn-Bendit, la seule chose que je peux vous dire, c'est que vous êtes un triste sire, donc vos analyses fédéralistes n'aboutiront jamais car votre lâcheté est à la hauteur de votre personne inculte, nous vous prions nous citoyens populistes pour l'intérêt général de la moralité française et de notre nation, veuillez éviter pour le bien de tous, vos interventions sur les médias de grandes écoutes nous vous en remercions par avance et agrée le bras d'honneur que nous vous envoyons.
    Le citoyen.

  19. mathias95 dit :

    Tôt ou tard la vérité fini par éclater, et le bellâtre démasqué ! Maçon peut-être mais pas franc du tout, c'était plus facile de balancer contre JL un paquet de contre vérités et que personne ne pouvait, sur le moment démentir.
    Mais la vérité lui saute à la figure comme un pavé, il semble que le cahier des charges qui lui est reproché n'est pas glorieux pour un homme qui est chargé, rappelons le, de lutter contre la fraude/évasion fiscale de 260 milliards pour les hypers riches et de 350 milliards pour les entreprises et multinationales, rémunérés à 7,5% nets d'impôts, ce qui constitue une double fraude pour l'état. Cette fraude massive, si elle était combattue, rapporterait 80 milliards. Tout arrive, et la panique s'est installée à droite comme à gôche. Quels sont les noms des personnes qui vont bientôt être révélés ? Il y a la liste que le comptable d'UBS a balancé et qui est toujours en attente. On aimerait bien que cela aboutisse, cela nous éclairerait certainement sur le degré de pourrissement de certains.
    Quand à C.B le "plus rouge que mois tu meurs", il goutte le charme discret de la social-libérale qui lui offre le tapis rouge pour taper sur la vraie gauche. Il finit comme tous ces ultras, manipulés ou non, comme le célèbre Barosso, dans l'escarcelle de la droite libérale, il fini par s'incliner devant le veau d'or, nous le méprisons !

  20. OPTIMIST dit :

    Merci Jean-Luc pour la transparence sur ton activité en qualité d'euro-député, mais très franchement, nous n'avions pas besoin de tes justificatifs "scolaires". En aucune façon nous doutions de ton assiduité là et ailleurs à notre plus grand bénéfice. Nous voyons bien combien tous les jours, toutes les heures, tous les week-ends qui passent, tu nous offres ta disponibilité, ton expérience et tes "savoirs" pour toujours mieux nous informer, nous mobiliser.
    Combien ta volonté et celle de toute cette formidable équipe du Parti de Gauche, compétente, disponible et conviviale nous entraînent dans cette dynamique collective.
    Combien, grâce à ton Blog, outil indispensable, tu réveilles nos consciences embrumées et combien ainsi, nous sommes plus efficaces, pertinents pour mieux porter la bonne parole et surtout d'être de plus en plus écoutés par nos proches.
    Le respect des autres, l'éveil de la conscience amènent à l'acte militant et nous voyons bien tous les jours, pas à pas, l'engagement des nôtres, exister en tant que citoyen qui se mêle de la chose publique, politique pour mieux vivre libre en pleine conscience et responsabilité. Nous sommes la Société Civile, acteurs de notre devenir.
    Cohn-Bendit, Cahuzac et les autres, que représentent-ils dans l'histoire de notre libération si ce n'est que d'incarner l'archétype de la trahison, l'arrogance et le mépris pour notre peuple. Offrons-leurs notre indifférence, c'est tout ce qu'ils méritent et poursuivons notre noble tâche, nos explications jusqu'à la victoire inéluctable parce que nous parlons vrai et honnête. Bâtissons ensemble notre présent et notre futur.

  21. paolo dit :

    @durluche
    ...et expliquer encore et encore que les 2 députés FN votent à l'assemblée main dans la main avec l'UMP.
    Tu parles de contestataire !

  22. Patrick B dit :

    J'adore la clarté et la concision de ces billets! Tout y est!
    Pour les élections européennes, pourquoi pas une "circonscription européenne" justement ? Parce que j'aimerais vraiment beaucoup pouvoir, de Belgique, apporter ma voix à Jean-Luc Mélenchon.

  23. thierry dit :

    Bonjour,
    Comme d'habitude, j'ai aimé parcourir ces lignes. Mon attention fut particulièrement soutenue, sur le dernier paragraphe ayant trait aux prochaines échéances électorales européennes.
    Bien évidemment, dans un moment comme celui-ci, il est urgent d’avoir la possibilité d'un vrai débat national sur la politique européenne. La politique de rigueur et d’austérité que les socialistes appliquent ne peut être défendue devant nos concitoyens. Nous le savons.
    Même Ayrault et "Pèpère" ne peuvent la défendre. Aussi Jean-Luc Mélenchon a raison d'expliquer que le mode de scrutin qu’ils veulent conserver a pour but d'égarer le sens politique de l’élection européenne. Il a raison de préciser que ces grands européens se drapant dans leurs discours sur l’Europe qui protège sont en fait de petits politiciens sans conviction surtout soucieux de se protéger eux même. La question qui nous est posée face a cette trahison supplémentaire est bel et bien de faire comprendre aux français que manifestement à part nous, personne ne tient véritablement les comptes du nombre de reniements.
    Comment faire sans se décourager? Comment faire pour que tout cela bouge? Continuer, continuer sans cesse à le dire, à le démontrer, n'en déplaise à celles et ceux du PCF qui veulent sauver leurs places.
    Je souhaite vivement que lors du congrès du PG, vous soyez en mesure de prendre en tenailles ceux qui continuent (à l'intérieur du FdG) à penser que leur "OPA" sur Jean Luc Mélenchon fonctionnera à merveille (utilisation abusive de leur part des fameux 11,1% de la présidentielles) pour se re-caser dans des listes larges d'Union de la Gauche à la "papa", comme dans un temps révolu, lors des prochaines élections municipales.
    Ceux-ci brouillent tellement le message qu'à la fin, dans le nombre de reniements, il faille impérativement comptabiliser le leur !

  24. olivier dit :

    "...n'en déplaise à celles et ceux du PCF qui veulent sauver leurs places..."
    Attention, attention alerte rouge sur des propos comme cela qui ne font qu’affaiblir le FdG. Le PG est très minoritaire dans le Front de gauche, attention camarade à ne pas prendre la grosse tête, qui produira forcement l’effet inverse a celui voulu.

  25. Nicks dit :

    L'épargne ne doit pas être intouchable car je considère que placer ses économies à 6%, c'est participer au jeu spéculatif, tout en en payant chèrement le prix quand on est un "petit épargnant" salarié. Il faut en prendre conscience pour nourrir la volonté de sortir de ce système. En revanche, il est évident qu'il faut préserver les couches de populations les plus modestes et s'attaquer au secteur financier en lui-même. Mais le défaut m'apparaît inéluctable tant les dettes sont immenses. C'est à ce moment, pour préserver justement la majeure partie des économies des gens les moins fortunés, que la mise sous tutelle des banques par les pouvoirs publics et le recouvrement du pouvoir d'émission de monnaie deviendra indispensable. Il faut s'y préparer.

    Par ailleurs, les élections européennes, la prochaine véritable échéance électorale, celle qui nécessitera un FdG clairement distinct du Ps, doivent faire l'enjeu d'une campagne et d'un scrutin nationaux. C'est le meilleur moyen d'avoir un véritable débat sur l'Union et pour nous bien entendu, de noyer les faux semblants de la gauche de droite, de promouvoir nos idées, leur pertinence, leur cohérence.

  26. JANLOUP dit :

    Cahuzac, un homme bien seul aujourd'hui !
    Quel retournement de l'histoire après son débat avec Jean-Luc Mélenchon !

  27. FranLesp dit :

    @olivier
    Le PG est peut-être relativement minoritaire dans le FdG, mais sans Jean-Luc Mélenchon, le PCF se serait retrouvé comme d'hab à 2% aux présidentielles.
    Le PCF se donne plus d'importance qu'il n'en a réellement principalement du fait de son large réseau d'élus à l'ancrage local historique.
    Après, je ne vais pas lancer le débat sur le PCF, mais personnellement, leur présence au sein du FdG m'a fait sincèrement hésiter jusqu'au bout pour aller voter lors de la présidentielle. Je ne peux pas oublier leur passé encore tout chaud et pas totalement liquidé de succursale du PS. Ni leur positionnement ultra-rétrograde sur certains points comme le nucléaire. Aux législatives j'ai d'ailleurs voté NPA car le candidat PCF du FdG de ma circonscription vote depuis de nombreuses années toutes les cochonneries du PS (flicage des précaires, etc) au niveau municipal (oui, il accumule les sièges).
    Heureusement, Pierre Laurent semble essayer de tirer le PCF dans une autre direction.

  28. gerlub dit :

    Le Monde, journal de révérence, commence à s'intéresser à la géothermie profonde. Il était temps ! Cela ne fait que près de 3 ans que tu ne cesses, toi Jean-Luc Mélenchon, d'en parler. Mais rien dans l'article n'indique, bien entendu, que tu en est le précurseur !

  29. fmercun dit :

    Bonjour à tous ! Jean-Luc, faites-moi plaisir, lors de votre prochaine discussion avec "Le Rouge" (bien mal-nommé d'ailleurs!), rappelez-lui que si nous sommes aujourd'hui dans une telle situation, (j'ai 56 ans, je sais de quoi je parle),c'est en grande partie à cause des 68_tars, qui depuis se sont transformés en bobos chics, et s'accrochent à leurs strapontins comme des bernicles à leur rocher! à bientôt. Frédérique.

  30. Harry Bosch dit :

    Alors, amis révolutionnaires, c'est pour quand le Grand Soir ? La gauche comme la droite au pouvoir mène une politique mortifère. Tous les ingrédients ne seraient-ils pas réunis pour renverser le système ? Qu'attend le petit peuple broyé pour s'insurger contre tant d'injustice ? On se le demande, hein. Les gens sont anesthésiés. Ils crèveront la gueule ouverte au lieu de se révolter.

  31. frédérique dit :

    Un premier commentaire à chaud sous le coup de la colère contre Dany ! Maintenant, question de fond. Le rapport de force se transforme, mais le Front de Gauche a-t-il suffisamment de candidatures pour les Européennes et les Municipales ? Si cela n'est pas le cas, il est temps de transformer l'essai, non ? Le nombre de lecteurs de vos billets, et les réactions des internautes, me laissent à penser qu'il y a peut-être là un vivier. Peut-on vous aider (au webmestre ?)
    Enfin, je terminerai en vous adressant tous mes encouragements, car cela ne doit pas être drôle tous les jours d'être dans ce vivier de requins. Amitiés à vous tous. Frédérique.

  32. Alain44 dit :

    Nous sentons bien dans les propos de JL que la finance est au coeur de notre futur et que les oligarques ne lâcherons pas prise facilement.La rationalité économique est poussée à une vitesse vertigineuse et aujourd'hui le capitalisme a de moins en moins besoin de bras pour produire en puisant dans une main d'oeuvre abondante et résignée. Le partage de la richesse, le partage du travail sont des enjeux culturels majeurs et nous sommes placés devant une réalité qui n'avait jamais été aussi cruciale car mondiale. La dessus se greffe les atteintes à l'environnement qui restreignent les solutions du genre plus de croissance. La faiblesse de notre discours n'est pas dans notre capacité de rendre visible, intelligible -encore que nécessaire pour beaucoup- les enjeux politiques de la crise que de faire accepter à chacun d'une manière démocratique un vivre ensemble plus sobre et j'espère joyeux. Un enjeux culturel de société que dans la bataille nous sous-estimons, car tout de suite l'on va nous jeter à la figure: qu'est-ce-que vous proposez? Il ne suffit pas de peindre en vert la production pour la rendre crédible, je le répète, nous devons annoncer que le futur se conjugue avec la sobriété, sinon inutile de faire des enfants, ils ne recevront rien en héritage sinon nos déchets.

  33. Martin dit :

    Je me réjouis de la démission forcée de Cahuzac. Je me rappelle de débat télévisé ou ce monsieur disait à Jean Luc "vous êtes un homme seul". Maintenant c'est lui qui va se retrouver tout seul, lâché par les siens et c"est une bonne chose! A l'inverse de Cahuzac Jean Luc est loin d'être un homme seul.
    Ensuite à propos de Chypre. Dans l'affaire Spanghero il est question d'un trader (spéculateur alimentaire) néerlandais basé à... Chypre. Donc, avec l'appui des banques et de la troïka ce parasite de la société (les spéculateurs) utilise l'argent des dépôts des pauvres gens pour spéculer, s'en mettre plein les fouilles et démolir ce pays. Vous croyez pas ?

  34. DAVID JV dit :

    Bonjour à tous et merci Jean-Luc pour ce nouveau billet qui fourmille de mille et une informations utiles à notre bonne compréhension à l’image de l’importance et des débats sur le mode de scrutin.
    Vous parlez de débat sur l’Europe à juste titre mais puisque vous évoquez cette thématique aujourd’hui cruciale, permettez moi de souligner que selon moi c’est réellement un sujet sur lequel nous ne sommes ni clairs ni cohérent ni réalistes. Car au-delà de la critique de l’Europe libérale et de ses technocrates converties à la concurrence libre et non faussée, il nous faudrait tout de même avoir une opinion bien plus construite sur des question cruciales comme rester ou pas dans l’euro. Comment pouvons-nous prétendre vouloir demeurer dans l’euro alors que l’euro implique un fédéralisme à marche forcée menant à une unification ultralibérale des orientations fiscales et budgétaires. On prend l’exemple de l’Islande, ok. Mais si l’Islande avait été dans l’euro, elle n’aurait rien pu faire ! On le voit conserver cette monnaie en l’état n’est ni réaliste (explosion à court terme) ni même souhaitable… C’est l’un des point sur lesquels vous comme J. Généreux êtes le moins à l’aise, le propos n’est pas clair du tout et, à mon avis intenable. Je pense que nous sommes quelques un à le penser.
    La limite à demeurer dans l’UE telle qu’elle existe. Là encore un débat de fond est nécessaire y compris et surtout chez nous a PG et plus largement eu FdG. Une sortie – qui peut être provisoire - peut à mon avis s’avérer plus qu’opportune. Comment allons-nous mettre en œuvre notre programme ? Il ne respecte quasiment aucune des directives et traités européens adoptés depuis des décennies (je connais bien le sujet ayant étudié le droit communautaire). Cela n’est tout simplement pas possible de l’acte unique au Traité de Lisbonne, sauf à affirmer haut et fort que nous ne respecterons plus le « paquet communautaire » mais cela revient bien à sortir de l’U.E du coup, de cette UE là au moins. Ce n’est pas ce que nous affirmons. Là encore, nous ne sommes pas cohérents.
    Je dis tout cela car nous sommes à 1 an des européennes et cela pèsera lourd dans la balance. Or, avec le FN, nous sommes quasiment les seuls mouvements à critiquer ouvertement l’UE et ses règles et le vote anti UE risque d’exploser dans toute l’Europe…
    Etre internationaliste, c’est très bien, encore faut-il un minimum de réalisme dans le raisonnement me semble-t-il.

  35. jean ai marre dit :

    Ce brave homme, celui qui n'a jamais cru à la lutte des classes, a-t-il la tête d'un mauvais citoyen ? Bien sûr que non ! En fait c'est comment la tête d'un honnête homme ?
    Encore un patriote qui avait fait le don de sa personne à la France outrageusement attaquée par cette presse gauchiste.
    Malgré les "dysfonctionnements" qui peuvent apparaître, il faut rester groupés. Le FdG est l'outil qui va les terrasser. Au nom de nos égos ne le brisons pas.
    Ca fait chaud au coeur de lire ces mots sur la CGT. Elle qui a été l'objet de tous les maux, surtout ou mon leader Jean-Luc était avec les solférineux.

  36. Pierre Gazeau dit :

    Merci, Monsieur Mélenchon vous avez tous mes encouragements et vous n'êtes pas seul !
    L'orgueilleux qui ne croyait pas à la lutte des classes tant il pensait que la sienne dominait tout le champ du politique, vient de prendre une gamelle. Lui qui se pique de belles lettres il aurait du penser au capitole, si près de la roche tarpéienne.
    Sur l'affaire chypriote réjouissons nous de l'attitude de ce parlement qui vient de sauver(pour le moment) l'épargne de trois cents millions d'européens de la voracité des banksters. Le mépris des barons du Nord de l'eurogroup pour les "cigales" du Sud est stupéfiant et en dit long sur les difficultés de l'intégration européenne à marches forcées. Ces "importants" ne méritent que le mot de Cambronne, et si çà ne fait pas avancer beaucoup le débat, au moins çà soulage !

  37. Chantal Catherine dit :

    Encore une fois, merci. Tes explications sur le vote européen m'ont fait comprendre que je n'y comprenais rien. Bien sûr j'ai toujours voté aux européennes, mais je ne comprenais pas ce découpage électoral. A l'époque, ça ne me gênait pas, étant communiste, je suivais les consignes de mon parti, "ceux d'en haut" avaient certainement raison. Tellement raison que j'ai fini par m'éloigner de tout forme de militantisme.
    Depuis que le Front de Gauche existe, je renais à la politique, je suis comme un poisson dans la mer qui profite de tous les apports de ses nombreux courants. J'ai été très fière de te saluer lors de la manifestation du 5 mars et encore plus fière que tu me fasses la bise en me demandant : camarade, qui es-tu ?
    Alors oui, je suis petite-fille et fille de communiste, alors oui, j'habite Nanterre, mais sans le Front de Gauche et sans ton charisme, tes explications claires et tellement simples qu'on a l'impression d'être intelligent quand on les lit, je serai au fond de mon lit en attendant l'apocalypse !
    Les chamailleries entre vieux militants, divers et variés, combattant le capitalisme, c'est de la roupie de sansonnet par rapport à notre grande Force unie et je salue tous les camarades qui se battent pour que nous réussissions.
    Et même si je suis au PC, j'ai besoin de me nourrir sur ce blog pour élargir ma pensée.

  38. martinon dit :

    Bonjour, j'avais regardé l'émission ou M. Cahuzac avait déclaré que Jean-Luc Mélenchon était un homme seul. Quoi que ces propos ne s'adressent pas à moi, j'avais pris la réflexion pour mienne. En effet, le mépris avec lequel elle avait été lancée m'avait fait comprendre que pour des hommes tels que Cahuzac, nous n'étions rien, sinon que des protestataires irresponsables et rétrogrades. Il y a fort longtemps, au milieu des années 70, j'étais membre du comité d'entrprise CGT dans mon entreprise et j'ai toujours en mémoire la phrase du PDG lors d'une réunion alors que nous contestions les augmentations des salaires : les ouvriers ne devraient pas savoir écrire et compter. La portée de la phrase ne m'avait pas échappé, même si je n'avais que 18 ans a l'époque. De nos jours, M. Cahuzac peut s'étonner qu'il y ait une lutte des classes, il est vrai que l'on nous a assez répété qu il n'y avait plus de lutte des classes en France.

  39. Michel Berdagué dit :

    DAVID JV à 15 h 12
    Au risque d'être illisible, nous avons depuis des mois évoqué tout ce que tu analyses avec justesse et sur le fond, à savoir que c'est contre cette orientation européenne que nous luttons. A partir de ce diagnostic en 2013, nous avions il y a plus de 20 ans lu ce traité illisible, et édité sur papier journal par le PCF donc avant le 20 septembre 1992, pour le porter en toute connaissance de cause à la citoyenneté, il fallait voir la férocité des réactions de tous bords et sur le terrain de se faire traiter de tous les noms. Beaucoup d'eaux ont coulé depuis et ce que nous avions pronostiqué s'est révélé depuis pour le plus grand malheur des peuples européens. Alors en 2013 il serait temps de porter le débat sur le fond et d'envisager les différents scénarii. Ce qui est sûr c'est que cette Europe réactionnaire est à stopper net. En effet un réalisme des plus pointus est nécessaire pour analyser toutes les contradictions que cette Europe génère et pour apporter des résolutions viables pour 2014, soit 22 longues années après, où les dérives très dangereuses sont patentes.

  40. yalfeuaulac dit :

    Européennes, la nécessité d'un débat national!
    Si les socialolibéroeurocrates maintiennent le scrutin par grandes régions, ce qui est prévisible tant ce mode de scrutin les favorise, il faut absolument que le FdG ne tombe pas dans ce piège et fasse une campagne nationale, avec l'ensemble des candidats tête de liste, contrairement aux législatives avec le résultat décevant que l'on sait.
    Il faut bien entendu que les candidatures éligibles reflètent la diversité des composantes du FdG, tout en assurant éligibilité de porte-parole expérimentés comme J-L Mélenchon, de façon à mobiliser toutes les forces militantes, ce que les candidatures mono-colores aux législatives n'avaient pas permis.

  41. OPTIMIST dit :

    La convivialité entre-nous fait chaud au coeur (n°39). C'est important qu'elle y soit présente dans nos actions, nos luttes pas toujours faciles. Cette convivialité participe aussi à la compréhension et ouvre les portes de la solidarité.
    A consommer sans modération et sous toutes ses formes.
    "Le bonheur dans la vie ne se compte pas en nombre de respirations mais en moments qui vous ont coupé le souffle"

  42. mercure40 dit :

    Bonjour à tous et à toutes et à toi, camarade Jean Luc et merci pour cette éducation politique permanente.
    Je pense que contrairement à ce qui est dit plus haut
    « Que de temps perdu !»
    .
    Non ce n’est pas du temps perdu, c’est du temps nécessaire, sinon il y a beau temps que la révolution aurait éclatée. Il faut du temps pour que l’idée s’enracine, qu’elle germe, qu’elle grandisse pour profiter du soleil et grandir encore. Si cette idée arrive trop tôt, elle ne sera pas assez forte pour se mesurer au formidable défi qui attend le front de gauche à son arrivée au pouvoir
    « Que d'actes manqués pour le peuple de gauche ».
    Ce qui ne nous tue pas, nous renforce, ces actes peut être manqués nous éduquent nous élèvent. C’est Inéluctable le temps travaille pour nous.
    Vive la Sociale ! Vive le Vie ! Résistance !

  43. Courrierlecteur dit :

    A propos du départ de Cuhuzac. Entendu sur France Info (vers 14H, en voiture,retranscription approximative) "Désormais, ses seuls rendez-vous sont avec le Ministère* de la Justice."
    Bon je sais, c'est méchant. Mais je ne sais pas pourquoi, j'en rigole encore. Très certainement parce que c'est vraiment très très méchant. Et pour que des journalistes de France Info se permettent de dire cela (inconsciemment, je ne crois pas) c'est que, contrairement au discours officiel (bla bla pour qu'il défende mieux ses droits, etc) à l'Élysée et au PS, de se retrouver avec un boulet pareil pour plomber des sondages déjà au plus bas, il doivent vraiment en vouloir à J Cahuzac et ses tracasseries judiciaires. Tracasseries judiciaires, car on ne peut pas dire mensonges, présomption d'innocence oblige.
    (* ou "les affaires de la justice", j'ai un doute)

  44. semons la condorde dit :

    Nouvelle sur ce blog, je suis avec grand intérêt les idées développées par Jean Luc Mélenchon et même celles des commentateurs. Evitons les discordes qui ne sont pas constructives, et cherchons au contraire les références papier ou vidéo qui nous permettront un partage et une diffusion auprès de nos parents et amis. Ce pays est tellement dépolitisé et abruti de contrevérités qu'il faudra agir vite et fort.
    J'ai mis en ligne sur mon compte facebook une lettre ouverte au PDG de Marianne qui se plaignait de l'attitude méprisante de Jean Luc à l'égard des journalistes, ainsi que la vidéo d'Olivier Bonfond, si claire sur la dette.[...]

  45. j-jour dit :

    A propos de Chypre, on apprend que la décision de mettre en place un blocus monétaire contre Chypre a été prise par le seul Marion Draghi dans un billet de Jacques Sapir et que certains bien placés au courant des mesures qui se tramaient auraient sorti la semaine dernière 4,5 milliards d'euros des banques chypriotes.

  46. educpop dit :

    Cahuzac n'avait pas dit à Jean-Luc Mélenchon "vous êtes un clown" il avait dit "arrêtez de faire le clown". Ce n'est pas la même chose mais c'est quand même gênant. En gros il voulait dire "vos gesticulations sont des trucs de fantaisiste qui veut se faire passer pour quelqu'un de sérieux, tandis que moi je suis sérieux naturellement". Je crois que les gens qui prennent cette position y croient, et que cela justifie ensuite à leurs yeux une attitude condescendante. L'erreur est humaine, mais la persistance dans l'erreur devient une faute lourde. Donc le ministre a été licencié pour faute lourde, on se demande s'il aura droit à des indemnités ? Les juges du tribunal qui ont validé cette décision, encore plus sérieux que lui donc, persistent eux aussi dans l'erreur grave ! Conclusion... En ce qui concerne les millionnaires russes qui se doraient la pilule dans le paradis fiscal chypriote, ça ne me dérange pas qu'on leur demande de participer au sauvetage d'un système dont ils ont outrageusement profité. Par contre les simples citoyens mis au même niveau que les retraités anglais, les financiers russes et les commerçants chinois pour céder une part de leur épargne aux banque afin de sauvegarder leurs marges ! Non seulement des centaines de milliers de gens n'ont plus rien à cause de la doctrine ultra libérale, il faut aussi prendre le peu que certains ont pu économiser. Jean-Luc Mélenchon dit que ce sont de gros balourds, le terme pour qualifier ces ennemis du peuple est en réalité moins gentil.

  47. Michel E. dit :

    @cerise verte à 15h18 :
    "Vous parlez d'une conférence sur l'écosocialisme : c'est où et quand ? Et dans ce blog l'écosocialisme c'est quand ?"

    La conférence autour du manifeste pour l'Ecosocialisme s'est tenue à Toulouse le lundi 18 mars à 20h.
    L'écosocialisme est un sujet récurrent dans ce blog.

  48. Antigone 34 dit :

    Comme tous, j'ai été choquée encore une fois par ce triste sire.
    Daniel Cohn-Bendit (le rouge viré au jaune qui a fait déteindre les verts) est libéral comme Mai 68 fut une entreprise libérale sur fond de libération sexuelle et psychédélique, il a contribué détruire tout ce qui faisait des valeurs de solidarité des gens dans leur pays, leur village et leur famille. Il ressemble en fait à DSK, si on y pense. Enfin ce désastre que nous voyons sous nos yeux, ne fait que le bonheur des profiteurs et jouisseurs sans entraves comme eux. Il rit et se moque, humilie et se vend comme une vieille pétroleuse trop fardée. Un jour cependant la peur et le désespoir changeront de camp et nous serons prêts. Merci encore à JL Mélenchon d'exister et d'être de plus en plus, et toujours magistralement, ce recours là : Chavez vive la lucha sigue, contigo, Mélenchon.

  49. lilou 45 dit :

    Malgrès le refus du parlement de Chypre d'avaliser le plan de sauvetage imposer par la Troïka et le chantage de la BCE, celle-ci versera tout de même les liquidités financières dont le pays à besoin. La peur du défaut de l'état Chypriote a fait reculer tout ce beau monde. Jean-Luc a raison quand il dit que la Troïka est un tigre de papier. J'espère que maintenant les dirigeants de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal ne baisseront pas les yeux devant ces bluffeurs. Quand à notre Timonier ces évènements prouvent que c'est un un dégonflé. Ironie de l'histoire, c'est une alliance de députés communistes et socialistes qui a obligé le nouveau gouvernement Chypriote à ne pas se soumettre au diktat de l'UE.

  50. jacquelin dit :

    Encore un sacré billet, qui nous expose ce qu'on ne voit pas de notre coté de la lorgnette.
    Pour militer sans relâche, j'aimerai apporter une remarque, qui sera ou non acceptée dans ces lignes.
    On sait que le FdG a raison, on sait que Jean-Luc Mélenchon porte haut ces valeurs de notre mouvement. Nous on sait. Mais le péquin moyen, qui ne lit d'ailleurs pas les pages de ce blog, ne comprend rien au discours de Jean-Luc Mélenchon. Relayé sous une certaine forme par les médias, son discours agace plus qu'il ne passionne, et pour avoir discuté de l'émission C/politique du 17 mars le péquin moyen, toujours lui, n'a rien compris, embrouillé dans le sens polémique qu'a cherché systématiquement a donner notre brave couillonne de journaliste.
    Résultat, Jean-Luc Mélenchon « n'apporte rien », « sinon la discorde », « ergote sur tous les mots », même si « ses remarques paraissent justes parfois », bon nombre ne sont pas allés au bout de l'émission. Je sais ça fait pas forcément plaisir. Mais la voix de Jean-Luc Mélenchon n'attrape plus l'intérêt autre que parmi les convaincus. Que faut-il faire pour que ce message de notre ambassadeur reprenne de la crédibilité ? Est un problème d'info, de style, de contenu ? Je n'en sais fichtrement rien et cela me désespère. Faut-il porter plus fort une seule idée maitresse, comme un slogan, quelque chose de plus simple que la complexité nécessaire contenue dans la lutte qui nous anime ?
    Et le pire avec la désinformation des médias c'est que le péquin moyen, encore lui, ne sais absolument plus ce que gauche ou droite signifient. J'omets les réflexions sur le système capitaliste, ou systématiquement ou presque notre brave péquin moyen ne connait que le spectre du collectivisme a la russe comme alternative au capital. Et sans illusions qui plus est.
    Chypre est un bon exemple de ce qui pourrit le système. Mais notre légion de péquins moyens suppose avec certitude que cette situation ne peut pas nous arriver, que la Grèce reçoit ce qu'elle a semé, que l'Espagne récolte le fruit de sa course immobilière de ces dernières années. Ce n’est pas forcément faux, mais quand a arriver à la réelle cause de cette crise... le chemin parait insurmontable.
    Faut-il être plus pédagogique, sans relâche. Bien sur. Mais une émission comme C/politique nous dessert plus qu'autre chose. Comment avoir une vraie émission structurée sur des thèmes simples (je n’ai pas dit simplistes) pour exposer sans polémique de tous ordres les idées du FdG ?
    La question se pose vraiment.


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