16nov 12

Merkhollande est né en grande pompe

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Attaque de Moody's :

il faut résister !

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays.

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Bien sûr que cette conférence de presse est davantage un aveu qu’un tournant. Pas en raison de son contenu. Il était dans le programme de la campagne électorale de Hollande. Bien sûr, tout ce social libéralisme était dissimulé derrière les simagrées du discours du Bourget destiné exclusivement à mystifier les nôtres. Mais la mise en scène fonctionnait comme un message solennel. Dorénavant il assume ! Et le faisant, il « proclame ». Après Merkozy voici Merkhollande. Et comme l’a démontré Ayrault qui parle allemand, dans la langue de Merkel, à une lettre près on passe du « fécond » à « l’effroyable » ! En attendant l’odieux est servi : le catéchisme libéral dans la bouche d’un président élu par la gauche, assorti de propos de comptoir sur les dépenses excessives de l’Etat !

La capitulation sans condition est enrobée de bobards

Je vais revenir sur la conférence de presse de François Hollande mardi. J'ai dit dans plusieurs médias ma consternation de voir le Président de la République revendiquer l'austérité avec le sourire. Je veux dire ma gène devant le nombre des bobards qu’il a accumulés pour justifier sa conversion pleine et entière à la doctrine économique et sociale de madame Merkel.

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Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. « La nouvelle orientation » et « la nouvelle donne » dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroît comme acquis du Conseil européen des 28-29 juin « la mise en place du mécanisme européen de stabilité ». Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : « J'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières ». Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé à refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : « Je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année. » Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : « C'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits. » Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les Etats doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son « choix du désendettement du pays ». « A marche forcée » selon ses propres termes. Et il a confirmé que « l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies ». Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : « La dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins. » Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56% du PIB en 2011. Et elle était de 52,6% du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11% de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17% de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme « une restructuration des taux de TVA ». Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, à nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie : les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a « revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice ».

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens ? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposées à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et surtout sans contrepartie ! « Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises ». Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35% de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.

Je veux alerter sur une dernière déclaration de François Hollande qui est passée inaperçue. C'est peut-être la seule véritable annonce nouvelle du Président lors de cette conférence de presse. Après avoir évoqué les réformes institutionnelles issues du rapport Jospin, le Président a ajouté que « le gouvernement présentera une révision constitutionnelle qui comprendra aussi la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature et la réaffirmation des principes de la démocratie sociale ». Hollande veut donc réviser la constitution sur le principe de la « démocratie sociale ». Pourquoi faire si ce n'est appliquer sa proposition d'accorder au contrat une autorité supérieure à celle de la loi ? Un projet que Hollande avait mis en sourdine pendant la campagne après que je lui ai répliqué sur le sujet en juin 2011. Pour vous inciter à la vigilance et vous préparer à la bataille sur ce sujet épineux, je vous renvoie à ma tribune sur le sujet publiée sur ce blog.

Peut-on penser en Panurgie ?

Nous venons de subir le passage d’un rouleau compresseur. Le rapport Gallois a été une occasion de bourrage de crâne désormais en croissance permanente dans les grandes transes de panurgisme médiatique. Pourtant il y a eu des voix dissonantes et elles ont contesté les prémices et le raisonnement du rapport. Peine perdue ! Si illustres qu’elles aient été, elles ont été traitées comme d’habitude en pareille circonstance : mépris parfois embarrassé et silence toujours plein de bonne conscience. La « compétitivité » est paraît-il un sujet de débat ? Quel débat ? Le problème est évident, le diagnostic partagé, la solution simple comme le bon sens ! Encore une fois donc, les mêmes qui prétendent ouvrir « débat urgent » l’ont eux-mêmes enterré dans un consensus aussi militant qu’intolérant !

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Dans une période comme celle-ci, le plus grand défi pour notre gauche est de vaincre la résignation. Mais soyons lucides : le moment est plus rude que jamais. Cette déferlante médiatique nous a porté un rude coup ! En répétant sur tous les tons la doxa libérale sur le « coût du travail »,« la compétitivité », la politique de « l’offre » a marqué des points. Son premier objectif est atteint : empêcher de penser, abasourdir. Dans ce contexte la plupart des bobards de la propagande officielle passent pour des faits objectifs. Ils affirment et nous devons démentir. Les médiacrates ont joué leur sale rôle de deuxième peau du système en injectant sans trêve le même discours et la même grille de lecture des événements. Dans la conférence de presse à l’Elysée, ce fut caricatural. Il faut bien l’admettre, le seul qui posa une question impertinente ce fut Laurent Joffrin puisqu’il voulut connaître la réponse du chef de l’Etat à la thèse économique contraire à la sienne. Il précisa même qu’il se référait à l’avis de plusieurs prix Nobel d’économie ce qui était moins provoquant que de mentionner que c’est aussi le point de vue du Front de Gauche. Ce fut la seule et unique ouverture sur un autre ordre de raisonnement que celui mis en circulation par le président et la grande armée des répétiteurs. Si Joffrin n’avait pas été là, c’est comme s'il n’y avait qu’un seul point de vue en économie dans le monde et en France. Tous ses autres confrères posèrent soit des questions intimiste sans intérêt (exemple : « Comment ressentez-vous les critiques ») soit d’accompagnement de sa logique (exemple : « En chantant la vie en rose le soir des résultats est-ce que vous ne regrettez pas d’avoir sous-estimé la gravité de la situation »).

Pour le reste, les commentateurs « indépendants » avaient déjà rivalisé dans la nuance la semaine précédente : est-ce assez, faut-il en faire davantage, ou bien plus vite ou bien plus fort ? Limité à la confrontation entre « L’Humanité » et « les Echos » l’espace du débat est réduit comme jamais. Après le numéro de la conférence de presse dont les trucs de communication étaient des ficelles grosses comme des câbles, ce fut un nouveau concert : a-t-il été « jugé convainquant », s’en est-il bien sorti ? Et ainsi de suite. La bande des prétendus décrypteurs et autres désintoxiqueurs à deux balles a sagement regardé ailleurs pendant que pleuvaient les chiffres faux et les présentations biaisées du nouvel emballage de la soi-disant « restructuration de la TVA », de la part du PIB dépensée par l’Etat et ainsi de suite. Le président manipule les chiffres ? Oui, peut-être, mais il est tellement présidentiel ! Le président tronque les présentations. En fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus. La réforme la plus urgente à faire pour la démocratie française est celle de celle de son système médiatique unilatéral. L’exemple du courage des gouvernements argentin et équatorien en la matière prouve que c’est possible. La libération des médias, en vue de permettre le pluralisme politique doit, bien sûr, trouver son chemin dans chaque pays, selon ses propres conditions, mais tous doivent y pourvoir. En France cette question touche directement à la condition sociale des journalistes et à leur précarisation croissante, au statut et aux pouvoirs des usagers de chaque média. Cette dimension du problème est au moins aussi importante que celle de l’identité du propriétaire du média lui-même qui monopolise d’habitude l’attention des critiques de gauche. Au point où j’en suis parvenu en observant ce qui se passe en France et dans le monde, je considère que c’est une des premières tâches de la révolution citoyenne, avant même la convocation de la Constituante par laquelle nous commencerons notre processus.  

Notre contre-budget : un seuil de crédibilité

Pour vaincre la résignation c’est tout un traitement qui doit être appliqué. Parmi les remèdes figure en bonne place la preuve à donner qu’on peut faire autrement, que d’autres choix sont possibles et qu’ils sont réalistes, c’est-à-dire applicables. C’est ce que nous avons appelé, pendant toute la campagne présidentielle « la radicalité concrète ». Elle permet de franchir le seuil de crédibilité à partir duquel des gens décident de se mettre en mouvement, d’adhérer et de prendre leur part personnelle dans le combat commun. Agir de cette façon c’est aussi se préparer nous-même à faire face si les circonstances l’exigent. C’est dans cet état d’esprit que nous avons demandé à notre « chef économiste », Jacques Généreux et à Guillaume Etiévant, le président de la commission économique du Parti de Gauche, de préparer un « contre-budget ».

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Au moment où le budget de l’Etat se discute au parlement, il nous paraissait essentiel d’aller plus loin que l’opposition ligne à ligne face au budget d’austérité du nouveau gouvernement qui se décidait. C’est la meilleure façon de montrer très concrètement à la fois que l'austérité n'est pas une fatalité et que nous savons comment gouverner autrement. Le budget d'austérité de Hollande et Ayrault pour 2013 n'est donc plus la seule solution qui existe. Une autre proposition budgétaire est désormais sur la table. C'est d'ailleurs la seule à ce jour. Bien sûr, vous n'en avez pas entendu parler sur TF1 et France 2, chez lesquels nous sommes interdits de journaux télévisés depuis l'élection de Hollande. C’est donc entièrement sur nous même que repose l’effort d’information. Je vous invite ainsi à diffuser largement ce contre-budget. Dans la semaine nous avons tenu neuf meetings dans le pays pour présenter ce projet. Les responsables nationaux du parti sont disponibles pour en tenir autant qu’il faudra. L’important est que le texte circule et que le nombre de ceux qui en partagent le contenu de façon consciente et éclairée aille en augmentant autour de nous.

Vous pouvez retrouver l'intégralité des mesures chiffrées de ce contre-budget dans la brochure complète de présentation qui est diffusée.

Mais je vous en dis ici quelques mots de présentation. Ils peuvent d’ailleurs vous servir si vous prévoyez d’organiser une réunion avec des amis sur le sujet. Ce contre-budget décline concrètement notre programme « L'Humain d'abord ». Il s'appuie sur une solide analyse macro-économique que Jacques Généreux a rappelée pour l’occasion. Vous en aviez eu l’essentiel dans l'appel des 120 économistes contre le Traité TSCG et l'austérité. L'austérité mènera à la catastrophe en France comme elle y mène déjà en Grèce, en Espagne et au Portugal. Nous proposons au contraire un budget de relance de l'activité. Il s'appuie sur deux puissants moteurs : l'investissement public et le partage des richesses. Notre budget est robuste et réaliste. D'ailleurs il « rapporte » plus qu'il ne coûte. Il permettrait ainsi de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 milliards d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette qui s'élèvent à 47 milliards d’euros au total. C’est possible en faisant acheter des obligations d’Etat à taux très réduits au Pôle financier public dont nous proposons la création. Les banques publiques du Pôle pouvant ensuite se refinancer autant que de besoin auprès de la BCE. Nous pourrions ainsi rompre concrètement et rapidement l’actuel circuit absurde de la dette publique payée au prix fort aux banques privées.

Au total notre budget prévoit 130 milliards de ressources nouvelles. Cela représente une hausse du taux de prélèvement obligatoires de 5 points de la richesse nationale. Ce taux passerait à 49% de la richesse. Comme au Danemark. Nous l'assumons. Cette hausse serait bénéfique à l'économie car elle est concentrée sur les montagnes d'argent qui dort aujourd'hui dans le pays. Alors que les banques sont gorgées d'argent par la BCE et les Etats et que les actionnaires font exploser leurs dividendes, cet argent ne se retrouve nulle part dans l'économie réelle. Ni dans les poches des ménages, via les salaires, ni dans l'investissement productif qui est au point mort. Notre budget prend cet argent qui dort pour le réinjecter utilement dans l'économie. Je vous en donne quelques exemples. Nous proposons de supprimer les niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique pour 42 milliards sur 62 milliards de niches au total. Seraient également supprimées les exonérations de cotisations sociales qui ont montré leur inefficacité, à hauteur de 20 milliards sur la trentaine de milliards d'exonérations. Nous proposons un véritable impôt sur le revenu à 14 tranches et un revenu maximum avec tranche à 100 % au-delà de 20 fois le revenu médian. Nous considérons qu'au-delà de 20 fois ce que gagnent la moitié des Français, l'accumulation de revenus par une même personne n'a plus d'utilité sociale et économique. Notre impôt sur le revenu taxerait effectivement les revenus du capital comme ceux du travail. Au total, il rapporterait 20 milliards d'euros supplémentaires. Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la  lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés.

Ces recettes permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Nous proposons d'augmenter de 20% les investissements publics pour enclencher la planification écologique. Cela serait possible en doublant les dotations d’investissements aux collectivités locales. Car ce moteur principal de l'investissement public est aujourd'hui mis à l'arrêt par le gouvernement. Ces moyens nouveaux permettraient aux collectivités d'agir dans le plan massif d’investissement pour les énergies renouvelables que nous voulons doter de 9 milliards d'euros de moyens nouveaux de l'Etat. Nous voulons également affecter 2,5 milliards pour permettre la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics. Et investir 1,9 milliards d'euros dans le développement des transports ferroviaires, fluviaux et côtiers. L'autre grand axe de notre plan d'investissement public concerne le logement. Le but est de financer la construction de 200 000 logements sociaux par an, comme dit et répété pendant la campagne électorale.

Notre contre-budget place aussi l'éducation et la culture en tête. 14,9 milliards sont mobilisés au total dès 2013. Nous pourrions ainsi financer la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, la relance de l'enseignement professionnel public et la hausse des bourses. Nous créerions aussi 5 000 postes pour l'enseignement supérieur et la recherche en réalisant la première tranche d'un plan de doublement de ce budget en 5 ans. Nous financerions aussi la mise en place d'un véritable service public de la petite enfance avec la création de 100 000 places en crèches. Enfin nous porterions le budget de la culture à hauteur de 1,5 % du budget de l'Etat, là où il est redescendu aujourd'hui en dessous du fameux seuil de 1 % qu'il avait atteint sous Lionel Jospin.

Comme le but économique de ce contre-budget est la relance de l'activité, il prévoit de soutenir aussi fortement le pouvoir d'achat populaire. Grâce au Pôle financier public, la hausse du SMIC à 1 700 euros bruts ne mettrait pas en péril les entreprises. Notamment les plus petites qui retrouveraient des marges de manœuvre en trésorerie qui leur font aujourd'hui cruellement défaut. Nous augmenterions fortement les minimas sociaux pour les relever au dessus du seuil de pauvreté et les indexer à l'avenir sur le SMIC. Enfin nous revaloriserions le point d’indice des fonctionnaires pour rattraper la perte de pouvoir d'achat accumulée depuis 2000. Et nous titulariserions les 800 000 précaires de la fonction publique. Une mesure qui ne coûte rien la première année. Cela permettrait même d'économiser dans un premier temps les dépenses récurrentes de gestion et recrutement de non titulaires ainsi que la couverture chômage que l'Etat paye quand il se débarrasse périodiquement des précaires.

Ça sent le gaz !

Le lobby du pétrole tourne à plein régime en faveur du gaz de schiste ! Tout le monde est contacté et les amis anciens ou nouveaux se mettent en mouvement. D’où le retour de Rocard déclarant la France « bénie des dieux » du fait des miracles que le schiste fera pour elle ! Ce n’est donc pas une surprise que le bottin du lobby patronal en fasse autant. Voilà pourquoi dans son rapport remis à Jean-Marc Ayrault lundi 5 novembre, Louis Gallois appelle à poursuivre les recherche pour « l'exploitation » du gaz de schiste.
 

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Gallois écrit que « l’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative ». Brave soldat Louis Gallois ! Il ajoute la fuite en avant productiviste à la fuite en avant libérale contre le soi-disant "coût" du travail. C’est la ligne du MEDEF et de l'UMP. Mais des socialistes comme Montebourg ne sont pas en reste. J’ai déjà mentionné Michel Rocard. Celui-là a carrément humé un grand coup de gaz avant de déclarer au journal Le Monde : « La France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole ». C’est Plantu, lauréat du prix de la liberté de la presse au Qatar, qui va être content !

Comme vous le savez tous, le Front de Gauche s'oppose à l’exploitation des gaz de schiste. Nos camarades sont très mobilisés sur le sujet à travers tout le pays. Nous partons d’un constat : à ce jour, les techniques d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste sont absolument anti-écologiques. La fracturation hydraulique est la seule méthode connue. Elle consiste à injecter d'immenses quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour fracturer le sous-sol et libérer les gaz ou les pétroles de schistes. C'est un désastre environnemental comme le démontre l'expérience en Amérique du Nord. Cela provoque une pollution des sols et nappes phréatiques absolument inadmissible. Ces dégâts écologiques sont désormais bien compris par la population et les élus locaux. L'opposition est donc très large. Cette mobilisation a permis d'engranger de premier succès. Ainsi, François Hollande a été contraint de s'opposer à la fracturation hydraulique. Il l'a dit lors de la conférence environnementale 14 septembre dernier : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, il a demandé à la ministre de l'écologie de « prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat ». C'est une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation écologiste et citoyenne. Mais elle est insuffisante. Car le rejet des sept demandes de permis ne règle absolument pas la question des dizaines d'autres permis déjà accordés par le gouvernement Fillon. Ceux-là aussi doivent être annulés.

Mais au-delà des problèmes que soulève la technique d'exploration ou d'exploitation, nous rejetons le recours au gaz et pétroles de schiste. Défendre le recours à ces ressources est un archaïsme. Je m'explique. Le gaz et le pétrole, même de schiste, sont des énergies carbonées. Leur utilisation émet des gaz à effet de serre. Or l'impératif écologique est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C'est absolument indispensable pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Bien sûr la France n'y parviendra pas seule. Mais elle doit montrer l'exemple. L'accent doit donc être mis sur les économies d'énergie. Par exemple, le gaz est beaucoup utilisé pour le chauffage. Le meilleur moyen de réduire la facture de gaz n'est pas de recourir au gaz de schiste. C'est de mieux isoler les bâtiments et de développer d'autres systèmes de chauffage, notamment par la géothermie. Ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et donc de joindre la réponse écologique à la réponse sociale. Quant à la production d'électricité, mieux vaut se passer des centrales au gaz, comme de celles au fuel, et se tourner vers d'autres énergies, non émettrices de gaz à effet de serre. Plusieurs sont à notre portée, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire mais aussi de la géothermie ou de l'utilisation des énergies de la mer. Bref, l’exploitation des gaz de schiste c’est à la fois un crime écologique, un archaïsme énergétique et une paresse intellectuelle et technique. 


383 commentaires à “Merkhollande est né en grande pompe”
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  1. Thomas dit :

    Joffrin s’était du cinéma, il a diner avec Hollande quelques jours avant, il connaissait déjà la réponse de Hollande puis qu'il venait de le voir et avait tout loisir de connaitre sa pensée, donc une fois encore entourloupe juste destinée a placer l'obs a gauche de la gauche, alors que Joffrin est a fond social libéral. Le hold-up du capital sur la presse du citoyen, la presse libre, son droit fondamental.
    Faut faire la même campagne médiatique que les libéraux mais cette fois sur le coût du capital depuis trente ans. Keep on JL.

  2. breteau jean claude dit :

    Le président élu par la gauche, je préfère au président de gauche évoqué par erreur auparavant.

  3. Maignial dit :

    @Artisan, 16 novembre 2012 à 14h47
    L'exemple marche aussi pour une PME de 10 personnes, qui économise moins puisqu'elle investi moins aussi, mais qui n'a que 10 salaires à augmenter au lieu de 100. Pourquoi investir 6000000? Parce qu'une entreprise de 100 personnes est déjà une entreprise assez importante, qui a besoin de locaux en conséquence, d'énergie, de matériel, etc. 6000000 ça peut paraitre beaucoup, mais ce n'est pas le cas. Surtout pour des entreprises dont les produits sont à haute valeur ajoutée, les laboratoires privés par exemple (certains appareils d'analyse coutent plus de 500000 euros!).
    Pour les TPE, qui sont effectivement plus vulnérables à une augmentation du SMIC dans un premier temps (après quelques semaines l'augmentation de la consommation et la relance de l'activité compensent l'augmentation des salaires) il est effectivement prévu une aide, mais j'en ai oublié la nature. Si des camarades peuvent m'aider...

  4. Michel Berdagué dit :

    Une seule lettre a révélé ce que cette politique a d'effroyable. Nous savons par trop ce que l'effroi produit, une sorte de sidération, et la cause est cette politique austère et autoritaire et que fait ce gouvernement, il aggrave le fossé et la captation des richesses par la poignée avide, le capital y trouvant son compte payé par les forces productives de recherche et d'enseignement . Personne au FdG n'accompagne cette effrayante gestion.

  5. Nicks dit :

    @Artisan
    On peut penser que les plus petites entreprises puissent être accompagnées au début, c'est à dire le temps que le marché soit revivifié, pour que leur trésorerie suive dans un premier temps. Le pôle public bancaire pourrait y pouvoir. Cela dit, ce genre de mesure pour doper la demande ne put être efficace que si en parallèle, on établit un protectionnisme intelligent pour que les gains de salaires n'alimentent pas uniquement les importations à bas prix. C'est là que l'Union bien orientée pourrait être très utile. Toutefois, la relocalisation de certaines productions permise également par le pôle public pourrait limiter ces importations. Ce ne sont que quelques pistes...

  6. Pingouin094 dit :

    En se réclamant d'une politique de l'offre, le PS franchit le Rubicond et n'est plus un parti de gauche. Dont acte ! Jean Luc Mélenchon expliquait déjà avant même de quitter le PS (sans son excellent livre " En quête de Gauche") que François Hollande était un des théoriciens au PS d'une mue de ce parti vers un parti "démocrate", ou de la "troisième voie" inspiré par Tony Blair.
    Maintenant que cette mue du PS est fait, le Front de Gauche, Jean Luc Mélenchon, Pierre Laurent et l'ensemble de nos partis doivent en prendre acte. Le PS n'est plus de gauche. Le Front de Gauche n'est donc ni dans une majorité de gouvernement, ni dans une majorité de gauche ou autre. Le Front de Gauche doit être dans une opposition de gauche à un gouvernement centriste !

  7. Maryse Mercereau dit :

    J'ai dévoré de bout en bout les commentaires de Jean-Luc. Et je suis satisfaite de cette analyse,Comme toujours il sait formuler ce que nous les militants de base ressentons instinctivement.
    Mercredi a Montpellier suite a la manifestation j'ai participé au meeting du PG avec François Delapierre. Outre ses qualités d'intervenant, cela a été un grand moment d'émotion, car il a cédé la place a trois reprises a des intervenants.
    Dimitri, Kariglianis qui nous a apporté un témoignage effrayant sur la situation de la Grèce
    ou il était la semaine dernière.
    Un syndicaliste de Sanofi, ici on dit Sanofric, dont les dirigeants veulent procéder a des licenciements boursiers au détriment de la recherche.
    Une syndicaliste de La Poste très émue qui nous a dépeint les conditions de travail de plus en plus détériorées, les suppressions de postes et les suicides ou tentatives de ses collègues.
    Malheureusement, 250 personnes? dans la salle c'est trop peu,(et je pense que nous étions tous des convaincus) pour un meeting régional. Gros problème de mobilisation.
    Je tenais enfin à dire comme quelqu'un plus haut, que si j'avais appelé a respecter la consigne de vote pour le 6 mai. Seule dans l'isoloir il m'a été tout a fait impossible de mettre le bulletin Hollande dans l'enveloppe, et je ne le regrette absolument pas !

  8. ventdebout-38 dit :

    Les évènements désastreux s'accumulant chaque jour un peu plus, il faut maintenant ouvrir grand les portes à une appartenance et souscription directe au FdG. La demande est grandissante, et j'en suis le premier.
    Le FdG doit impérativement devenir le front du peuple le plus rapidement possible.
    Je le dis et le répète, une simple journée de manif- n'est plus la solution. Comme beaucoup, je crois très fort que seul une grève générale et de déclaration illimitée pourrait contraindre les libéraux qui gouvernent actuellement, à nous entendre. Mais celle-ci devra se dérouler à un moment clés de l'année. C'est à dire à une période où cela génèrerait vraiment l'activité économique du pays. C'est pourquoi je pense que les mois de juin/ juillet /août / septembre et décembre sont les plus judicieux pour paralyser le pays.

  9. Sophie dit :

    Pas grand chose à redire sur votre analyse du discours de Hollande... j'approuve....
    Mais je ne rejoindrai le Front de Gauche que lorsqu'il décidera de quitter cette UE, qu'il dénoncera tous les Traités en cours et qu'il choisira de revenir au franc en quittant l'euro monnaie unique pour rejoindre, si nécessaire un euro commun.
    Faire acheter des obligations d’Etat à taux très réduits par les banques (mêmes publiques) et les faire se refinancer auprès de la BCE, c'est une pirouette qui nous maintiendrait pieds et poings liés dans les mains de cette dernière; la seule solution est de financer nos déficits par création monétaire directe de notre banque de France, ce qui est totalement impossible tant que nous sommes dans l'euro !

  10. Cédric dit :

    [Mode raleur on]
    Je ne suis pas scandalisé, mais je commence à en avoir marre de voir l'attitude de certain soutien du Front de Gauche, qui soit de près où de loin, encarté ou non, venir dire : "Je l'avais bien dit, fallait pas voter Hollande au second tour.. blablabla"
    Vous vouliez faire quoi ? Une abstention massive ? Pas de consigne de vote ? Pour avoir la chance magique de se taper 5 ans de sarkozisme supplémentaire ? C'est ça en fait? Ou bien quoi : " Des conditions, sinon on vote pas Hollande ". Et si le PS, dure de la feuille depuis le début de la campagne, avait dit : "Comment ? Je n'entend rien, nous n'avons rien a vous promettre". On aurait fait quoi ? Revenu au choix abstention ?
    Il y a la droite, il y a la gauche. Ne peut on pas trouver "normal" de faire en sorte que la politique se rapprochant le plus de la nôtre passe, à défaut que ce soit réellement la nôtre ?
    Donc ceux qui ce sont abstenu au second tour pour le plaisir de dire " j'vous l'avais bien dit ! Ce type n'est pas de gauche ! " Et bien moi je vous répond : Merci, on l'avait pas remarqué ! Je pense que la majorité des 4 millions de voix le savait, sinon, ils auraient voté PS dès le premier tour. Au second tour, il y en a qui ont fait un vote d'espoir à minima (Ps, toujours mieux que rien. Rien= UMP), d'autres un vote de réflexion (Le Ps, c'est un premier pas pour démasquer ce parti soit disant de gauche.) et puis le vote personnel : (Moi je m'abstient, vote blanc ! Parce que je suis de gauche, et je vous emm****).
    Nous savons ce qui se trame. Nous devons alarmer les gens. Nous devons témoigner de ce qui se passe, informer. Tenir tête. Bref, faire not'boulot de citoyen qui souhaite que le pays ne s'enclave pas dans une telle politique pour la vie. Le prochain cap ? Les municipales pardi ! =). Un combat qui va être rude. Alors, s'il vous plait, les "je vous l'avais bien dit, moi je moi je".. La liberté d'expression sans soucis ! Mais pitié, on a déjà des commentateurs de haut vol niveau parole ininteressante et qui ne fait avancer en rien les choses, à gauche, on va éviter de suivre le mouvement non ? =)
    [Mode raleur off]

  11. vm dit :

    La question des PME est importante, et pour l'emploi (l'artisanat est un des premiers employeurs du pays), et pour la relance de l'économie.
    C'est le cas en Grèce aussi où j'étais cet été. Beaucoup de patrons de petites entreprises sont en difficulté, et voient bien que la politique d'austérité FMI-Troïka en est la cause, mais souhaitent être mieux entendus et soutenus par Syriza = coalition de la gauche radicale). Là-bas aussi les classes moyennes sont en voie de paupérisation accélérée, et là-bas aussi l'extrême-droite s'efforce de récupérer le mécontentement. Mais le pire, c'est bien l'effrayante pauvreté généralisée : le gouvernement pseudo-soc+droite s'apprête à taxer de 30 euros les petits retraités qui ont en tout et pour tout 360 euros de retraite ! Ils doivent "participer à l'effort national" ! le tout pour rembourser qui vous savez.
    La mobilisation d'un véritable front populaire sera nécessaire pour changer de cap !

  12. jean ai marre dit :

    @ "Notre contre-budget : un seuil de crédibilité"
    Ce budget est un levier qui permet de gagner du terrain à la social-démocratie et aux rentiers d'outre Rhin. Il a la puissance de vouloir mettre en exergue notre souveraineté.

    D'autres mesures de gauche :
    Il est vital pour développer l'emploi, d'aider les PME-PMI. Pas seulement sur le plan de la trésorerie, mais en agissant pour changer les comportements du type dominant-dominé dont les grosses industries usent et abusent.
    Mettre en place des structures de cohésion - pour travailler ensemble - en développant un partenariat bâti sur l'aide et la confiance entre PMI-PME et grosses Sociétés Industrielles. Quoique de plus naturel qu'un grand groupe prête un ingénieur à son façonnier ? Mutualisation des compétences.
    Dans ce budget, je n'ai pas trouvé de réflexion sur la stratégie Européenne en matière d'énergie. De même, je n'ai pas trouvé quel programme pour la gestion de l'Immobilier ? Le loyer représente 30 % du pouvoir d'achat !

  13. Amieline dit :

    Mr Mélenchon,
    Je vous lis toujours avec grand intérêt et merci encore de nous éclairer aussi bien sur ce qui se passe.
    Mais comme certains d'entre nous, je suis un peu lasse de toujours entendre que nous sommes dans la majorité par certains du front de gauche, j'attends et j'espère qu'un jour, nous osons dire que nous ne sommes plus de cette majorité qui n'est plus de gauche et s'est totalement vers le libéralisme. Nous sommes vraiment les seuls à la représenter et qu'il est grand temps de dire que nous sommes une opposition qui a un projet cohérent ! tournons le dos à ce Merhollande une bonne fois pour toute !

  14. Siamy dit :

    @Poncet 14h06,
    J'en suis le premier attristé, mais je connais un bon paquet de gens(et pas des plus neuroniquement déficients) ayant de bonne foi voté Hollande en croyant au changement.,persuadés qu'ils étaient de voter pour un homme de gauche.Je croise les mêmes personnes aujourd'hui,totalement démoralisées et résignées avec dans la bouche l'éternel slogan:"tous les mêmes".Dans ces cas là, pour me remonter le moral, je me dis que la population Française a bien été pionnière en 1789,en 1871,1936,1945,1968,2005,et que ces années là, les mensonges de tous les manipulateurs ont fait chou-blanc.

  15. Dans un message précédent, qui n'est pas passé, je voulais juste préciser que les politiques d'austérité pouvaient conduire à des situations très graves car elles engendrent une misère galopante. Or cette politique a déjà été appliquée en Allemagne entre 1930 et 1933. L'économiste Jacques Sapir, dans un lettre ouverte au candidat Hollande du 21 avril 2012, préssentant qu'il mènerait une politique de récession déclarait : " Vous le savez aussi, les politiques d’austérité, en raison de leur cumul, nous conduisent à la catastrophe. Il est évident, depuis l’épisode de la déflation allemande du Chancelier Brüning (1930-1932) qu’elles sont financièrement contre-productives, économiquement désastreuses et qu’elles engendrent de tragiques conséquences politiques."
    Cette politique a consisté notamment à combattre la crise par la discipline budgétaire; les impôts indirects ont été augmentés, les dépenses sociales coupées vigoureusement, le volume des salaires de la fonction publique réduit. Nous sommes bien devant la même alternative pour l'Europe et pour la France: l'issue vers le bas (l'austérité entrainant la récession) ou l'issue vers le haut (la relance).

  16. Michel Berdagué dit :

    Déjà 7 mois, au début les gens et " futiles" votes nous disaient : attendez vous verrez, laissez leur le temps, c'est tout vu.
    TSCG et TVA anti-sociale, car d'être contre le taux intermédiare sarkoziste de 5,5 à 7% et se dire "social" le passage de 7 à 10 et comme c'est en % l'augmentation est d'autant plus saignante vu que les produits sont plus chers que ceux du taux réduit en baisse des produits de première nécessité, certes le choix anti-culturel va avec le TINA et là on voit que nous sommes réduits à n'être que des nécessiteux, et ils nous veulent du bien. a la manif. du 14 une pancarte portait le mot de vaseline...., c'est a peu près cela, il faudrait que tu acceptes leurs injonctions paradoxales et applaudir à leurs capitulations sans conditions ; Qu'ils aillent....non qu'ils s'en aillent tous.
    Ce désillement, ces feux anti-brouillards étaient nécessaires pour que notre Peuple choisisse dans un futur proche autre chose que l'enfumage caractérisé, que le brouillard se dissipe, et il fallait qu'ils soient au pouvoir sans ça ils auraient été dans une opposition de gauche et auraient encore fait illusion, pas pour le FdG dans toutes ses composantes.
    Bon Meeting ce soir en streaming http://www.lepartidegauche.fr/ ou en rouge vif.

  17. bernard dit :

    L'opposition,en quête de re(dé)composition,n'a qu'une phrase stéréotypée à la bouche resservie à longueur d'interviews ="la majorité détricote les réformes entreprises sous l'ère Sarkozy"...
    Je réponds=la majorité PS les retricote avec une maille encore plus serrée avec un patron (jeu de mots)dessiné par les rapaces masqués à l'occasion en pigeons du MEDEF.
    Pacte européen,choc de compétitivité(d'offre),et...flexisécurité à venir le tout vendu en termes novlangue= désendettement par une rigueur budgétaire = réduction des dépenses publiques de 12 milliards par an x5 ans, trajectoire de compétitivité par un crédit d'impôts sur les charges patronales de 20 milliards pour 2013 corrigée par la hausse des TVA et du malus CO2(pas très prolixe sur ce sujet,Sarko y avait renoncé),quand à la fléxibilité,elle n'est que la façon soft de casser le code du travail,les patrons y tiennent.
    Fillon (ou Copé) sont pris de cours...dans la surenchère

  18. Cette conférence n'avait effectivement rien d'un tournant ! La propagande médiatique est extrêmement dommageable à la pensée et à la gauche en général. Elle ne fait pas d'un discours de gauche simplement une idée inapplicable. Par la fausse idée de "tournant", elle construit de toute pièce un soi-disant échec d'une soi-disant politique de gauche du début du quinquennat qui n'a jamais existé. Elle invente une politique de gauche pour la faire échouer selon ses dogmes en mettant en scène une "prise de conscience des nécessités de la crise" d'un gouvernement qui n'a pourtant jamais fait autre chose que du libéralisme. L'heure est grave et j'approuve entièrement l'urgence de la transformation de notre système médiatique, qui est l'un des pires fossoyeurs de notre démocratie.

  19. breteau jean claude dit :

    Cela semble passé inaperçu, mais Jean luc donne un éclairage nouveau, en parlant du président élu par la gauche et non plus du président de gauche.C'est trés important,ainsi les électeurs ayant cru voter utile ou ceux trompé par le discours (l'ennemie c'est la finance...) et eux vraiment de gauche et déçus sont mis dans une position qui ne les accablent pas, elle permet aussi aux notre que le remord étreint, de déculpabiliser.Nous avons eu raison d'éliminer l'autre.La situation est sans doute moins favorable pour ce pouvoir, que les média peuvent le laisser croire.Le matraquage médiatique ne change rien au vécu quotidien.Ce matin un retraité me signalait qu'il allait payer des impots locaux, à cause du blocage du baréme des impots Ne se comptent plus les victimes de cette tartuferie sarkozienne maintenu par ce pouvoir, les dégats sont énormes.Amplifions la colére, au Havre hier, lors de la manif le siége du ps à été bombardé d'oeufs, cela était réservé, avant, à la droite ou au médef, qui compte sur les "socialistes" aujourd'hui ? Il est heureux qu'existe le front de gauche,; dont la campagne contre les facistes, montre toute son utilité et doit étre renforcée pour contrer les manipulations et mensonges du clan, dernier rempart de la bourgeoisie.Ce sont des centaines de milliards en jeu pour le peuple ou les rapaces, ne l'oublions jamais

  20. Glières dit :

    Quant un système est complètement verrouillé comme le nôtre, il n’y a pas d’autre solution que de le faire sauter. Tout ce que nous faisons est indispensable mais en même temps, parce qu’il est remarquable et donc relativement compliqué pour la majorité des gens, notre programme ne peut toucher que les personnes suffisamment éclairées et à l’écoute. C’est-à-dire bien trop peu.
    Pour gagner il nous faut appeler au soulèvement populaire. Sans le décréter mais en expliquant et en réexpliquant qu’il n’y a pas d’autre moyen pour les petites gens de reprendre leur destin en main, que de foutre en l’air le système politique qui les asservit. Ce n’est pas sur le plan économique et social que nous mobiliserons le peuple en notre faveur mais sur le plan politique.
    « Qu’ils s’en aillent tous » Non, ils ne s’en iront pas d’eux-mêmes et ils sont tellement bien incrustés qu’il faudra les virer de gré ou de force.
    La lutte sociale est d’abord un combat pour la Liberté. Ce premier mot de notre devise, j’aimerais tellement que Jean-Luc Mélenchon en premier et tous les intervenants du Front de gauche le reprennent et le déclinent à chaque occasion qui leur est donnée, sur les ondes notamment. C’est un cri d’espoir, un signe de ralliement, un appel à la mobilisation générale… Il m’a tellement manqué à la Bastille !

  21. Steph N dit :

    Le front de gauche n'arrivera pas seul au pouvoir, il faut que l'aile gauche du PS et les écolos nous rallient, afin de faire chanceler le navire néo-libéral PS/UMP/médias ! Sinon on a aucune chance, et là est sans conteste le plus grand défi pas gagné d'avance de notre combat !
    Bravo en tous cas pour votre abnégagtion, courage, on souffre tous ensemble, pour des lendemains meilleurs ? Mais on ne lâche rien, autant perdre la tête haute que se rallier piteusement la tête basse !

  22. tchoo dit :

    Mon plombier est inquiet, il a encore du travail pour quelques mois mais après c'est le flou complet. Pourquoi lui demandais-je (innocemment, perfidement) ? Mais parce les temps sont difficile pour tout le monde et chacun renonce ou repousse des travaux prévus ou envisagé. Alors, on fait quoi?

  23. Denis F dit :

    Merci à Sophie 64 d'apporter de l'eau à mon moulin, je me tue à dire, depuis maintenant trop longtemps, que le maintien dans la zone euro est une camisole de force pour la France, qu'il n'est pas question de sortir de l'Europe bien au contraire mais de faire cavalier seul concernant notre financement public, de remettre en question tous les traités antérieurs, je dis bien tous et de reprendre à zéro la construction d'une Europe pour les peuples et par les peuples et non pas en voulant imposer une politique libérale anti-démocratique qui seule convient à notre voisin l'Allemagne et bien évidemment à la ploutocratie de l'Empire nord-américain.
    La seule alternative possible, pour retrouver notre autonomie financière, est bien l'abandon de l'euro en tant que monnaie unique, au profit comme le propose certain intervenant sur ce blog et ailleurs d'un franc adossé à un euro commun, pourquoi pas si nous pouvons battre notre monnaie et financer nos besoins sans passer par les fourches caudines des banksters.

  24. Jean-François91 dit :

    «Le bidonnage a ensuite continué de plus belle»
    «Tout d'abord les chiffres sont faux»
    «La comparaison choc de Hollande est donc fausse»
    «D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde»
    «Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là»
    «Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA»

    Que pouvons nous attendre d'un pareil menteur ? Rien. Rien. Rien !

  25. sébastien dit :

    Cher Jean-Luc, vu le ridicule de la chose, on est plus proche des "Simsons" que d'autre chose. Aussi propose-je "Homer" plutôt que que Merkhollande

  26. resistance51 dit :

    Il est temps de parler de l'énorme travail effectué par Etienne Chouard. Ses réflexions très éclairées et argumentées constituent une formidable passerelle avec les idées de Jean-Luc et du Parti de Gauche. Il est temps aussi de parler des réflexions géniales de Frédéric Lordon. Est-ce que les responsables du Parti de Gauche et du Front de gauche ont-ils déjà pris contact avec eux pour échanger et renforcer les arguments et idées que sont les notres?
    Emmanuel Todd pourrait aussi contribuer à "agiter" nos arguments contre le néolibéralisme donc contre le modèle anglo-saxon.
    En attendant Vive la Sociale et Résistance!

  27. Artisan dit :

    @Maignial
    Merci infiniment pour la réponse et le lien.
    Je pense qu'il faut être plus clair dans le contre budget sur ce point des PME.
    Autoentrepreneur dans le secteur du Bâtiment, j'ai du mal moi même à me faire un SMIC, quand j'en arrive au 3/4 je suis content. Les bon mois sont ceux où je fais de la sous traitance pour des PME, et je connais un peu leurs difficultées. Je suis d'accord avec Jean Luc Mélenchon dans le lien de l'interview lorsqu'il critique le salaire moyen de 4000 euros des PME annoncé par l'INSEE, c'est généralement du 2000 ;)
    J'applaudis évidement le fait de mettre des taxes au frontières et l'idée de visa sur les produits que l'on pourrait définir d'équitable. C'est à dire concrètement je suppose de taxer les produits fait avec une main d'oeuvre bon marché, proche de l'esclavagisme dont nous ne pourrons jamais concurrencer. Ce qui explique mes divergences avec le PS sur son choc de compétitivité qui ne sert à rien. La mesure annoncé par le front de gauche est donc, d'aprés moi sur le point de vue moral (solidarité avec le travailleur) trés bonne. On gagnera de nombreux marchés, on recreéera donc des usines de téléviseurs, d'ordinateur, et bien d'autres. Un bémol qui n'est pas indiqué, c'est la fait qu'il y aura évidement des contre parties de ces pays taxés. je vois mal le gouvernement chinois ou Américain par exemple accepter l'idée qu'ils acceptent le concept de manière impassible, ils taxeront nos produits. Donc sur les emplois que nous créerons ici de manière local, d'autres s'en iront sur nos exportations. On ne peut pas vraiment compter la dessus de manière trop sure pour la forte augmentation des marchés qui pourront assurer un carnet de commande qui puisse augmenter du jour au lendemain une augmentation de plus de 250 euros par ouvrier pour les 90 % des PME qui emploient moins de 10 ouvriers, ne connaissant pas la réaction des autres pays dont nous taxeront les produits.
    Concrétement, une augmentation du SMIC pour les grandes entreprises et holdings est réaliste, justifiée et ils pourront l'assumer, avec sourire ou grimace, pour les Fonctionnaires, c'est possible, en faisant un texte de loi et en transferant des budget, il reste le cas des PME, et je vous en reparle au prochain message. Cordialement.

  28. Denis F dit :

    Notre camarade CHARPAL (65) nous le rappelle, il y a dans l'air ambiant comme une odeur que nos parents ont bien connus dans les années 30, ces enfoirés de Solférino sont en train de nous préparer un "remake" à pas piquer des gaufrettes, et comme d'habitude nos concitoyens vont découvrir cela, la gueule enfarinée, quand il sera trop tard ; ça fait un bail que nos marchands de canons ne se sont pas refait une santé, oui décidément il y a une drôle d'odeur dans l'air en ce moment …

  29. carlo dit :

    @ Phil 68
    Autre nécessité : se mettre tous, en Europe, à une langue commune.
    Pour renforcer cette Europe libérale qui nous impose l'austérité, la hausse de la TVA (sauf sur les produits de luxe; c'est interdit), l'interdiction de mesures protectionnistes pour protéger notre industrie, l'ouverture à la concurrence des services publics etc.?
    hélas, je crains qu'un jour MLP ne soit pas seulement au second tour d'une présidentielle, mais que, contrairement à son père, son visage vienne un jour s'afficher rayonnant du sourire de la victoire un soir de mai 2017... vision d'horreur.
    Avec de telles propositions: une langue commune, de nouveaux transferts de souveraineté, je crains que votre "vision d'horreur" ne devienne un jour réalité...

  30. jeannine de sete dit :

    Merci pour tout. J'ai pris connaissance du contre budget. Bien fait, bien expliqué, facile à répercuter. Pour ce qui est de nos gouvernants et de leurs renoncements, j'en viens à penser que c'est exprès que les sujets sensibles tels que mariage pour tous et vote des étrangers n'ont pas été votés sitôt après l'élection. Pendant que les discussions portaient sur ces questions de société, le gouvernement se dépêchait de passer tout sur l'économie, le traité. Maintenant on nous dit c'est urgent d'attendre car l'opinion a évolué. C'est indigne comme comportement. Il est temps de dire et redire haut et fort, que nous ne sommes ni des idiots, ni des pigeons et que ce gouvernement n'a pas légitimité à se dire de gauche.

  31. séb44 dit :

    Malgrés le lien de Michel Berdagué plus tôt, le nombre de spectacteurs en ligne reste faiblard, donc pour augmenter ce nombre je remet un lien afin de suivre le meeting de ce soir.
    J'ai visionné en intégralité la conférence de présentation du contre-budget que je conseille pour en approfondir sa connaissance et sa diffusion.
    Bonne soirée. On lâche rien!

  32. Artisan dit :

    @Maignial:
    Sur les PME de moins de 10 entreprises, ce sont pas des prêts à la trésorerie (même à taux zéro) qui vont arranger le fait qu'il va falloir sortir 250 euros d'augmentation de SMIC par ouvrier, cà fera en sorte que l'ouvrier soit payé mais pas que la boite tienne. Allez, prenons un cas moyen, sur l'insee "Réaliste", 8 ouvriers pour un patron qui touche 2500 euros par mois. Quelque soit la caisse d'où partira l'augmentation du smic, ca finira sur le salaire du patron pour les PME, au final, pour abréger. 2500 - (8X250) = 500 euros de salaire, il ponctionnera evidement 500 euros sur diverses autres caisses de l'entreprise pour arriver à survivre. Le fait qu'on lui propose de lui préter de l'argent pour tenir le coup, n'est absolument pas encourageant pour lui, parce que payé moins, il s'endette en plus, a en charge la responsabilité de gens salariés payés plus que lui, c'est absolument pas viable. Tout son intéret étant de revenir ouvrier, bien sur. Mais où ?
    Et l'augmentation des marchés, c'est pas une notion fiable dans l'immédiat pour quelqu'un qui risque de s'endetter lourdement immediatement, perdre sa petite entreprise, mettre ses ouvriers à la porte. Il faut du concret, bien préciser que c'est l'état pour les PME de moins de 10 personnes (qui sont la majorité des emplois en France) qui prendra en charge l'augmentation du smic, car si c'est aux PME de la prendre, beaucoup vont logiquement fermer, notamment celles qui peinent.
    C'est dans ce trouble qu'est l'inquiétude des gens, et que nous devons dissiper pour leur donner confiance en notre programme et au fait qu'effectivement, ils auront l'assurance de toucher 1700 euros longtemps en votant celui ci. Et concretement, je ne trouve pas la réponse sur le contre budget ;).
    En vous souhaitant une bonne soirée. Fraternellement.

  33. jean ai marre dit :

    @ 71 Steph N
    Le front de gauche n'arrivera pas seul au pouvoir, il faut que l'aile gauche du PS et les écolos nous rallient, afin de faire chanceler le navire néo-libéral PS/UMP/médias

    C'est sûr qu'avec 15 % on ne prendra pas le pouvoir ! Il va falloir ratisser large. Ratisser ne veut pas dire vendre son âme au diable. Pas question de faire alliance pour prendre le pouvoir. Ce gouvernement en continuant à faire sa politique, va se discréditer tout seul, et en plus vous verrez que pour rester aux affaires, les sociaux -démocrates vont demander à Bayrou de les rejoindre.
    Nous avons un programme partagé, un contre budget qui tient la route, reste à gagner la bataille des idées. Vous verrez que naturellement des groupes vont se former pour rejoindre le Front de Gauche.
    Je propose à vous tous, de copier le contre budget et de l'envoyer en PDF à toutes vos adresses.

  34. Je viens de voir André Chassaigne interviewé par FR3 Auvergne.
    A la question : "Voterez-vous Non au budget?" réponse d'André :"Non, certains voudraient nous amener à voter Non..."
    J'ai bien compris que c'étaient les groupes qui décidaient de leur attitude en autonomie avec leur parti, mais je pense que les électeurs, à commencer par les communistes ont leur mot à dire. Ce que j'entends des militants communistes, c'est qu'il n'est pas possible de s'abstenir sur ce budget application directe de l'austérité prônée par le TSCG et renforcée par le rapport Galois et le pacte de compétitivité. Ce serait une faute politique et cela tuerait dans l'oeuf la proposition de Pierre Laurent d'engager une grande campagne populaire contre l'austérité et pour les propositions du front de gauche.

  35. QGI dit :

    Chouette, je n'avais pas vu trace du contre-budget et me suis énervé en apprenant mardi soir que sa présentation avait été faite la veille sans qu'aucun média audiovisuel n'en parle, seul internet me l'a appris.
    En revanche, pour les gaz de schiste, je ne suis pas convaincu par une opposition à leur exploitation par le biais d'une méthode éco-responsable (donc pas d'actualité bien sûr). Nous polluons de moins en moins avec les énergie carbonées grâce aux progrès techniques, et il va sans dire qu'économiquement ce serait du pain béni. Je comprends la nécessité de la transition écologique mais je ne suis pas certain que nous pourrions relever le défi à temps. Après tout, le Qatar justement, utilise l'argent de son pétrole à la recherche d'une alternative. Car bien sûr ces énergies sont vouées à disparaitre et nous sommes appelés à trouver des sources alternatives. Enfin ce débat n'est pas d'actualité, nous verrons bien en temps voulu.

  36. simon dit :

    Le contre budget se doit d'etre lu par le plus grand nombre, mais je ne l'ai pas trouvé sur le site du PG en tant que lien, je le diffuse a tous mes contacts en pdf.
    On lâche rien !

  37. barnola dit :

    L'allemagne est en train d'imposer son modéle énergétique (gaz en base et éolien solaire biomasse) à l'UE. La CE a avalisé en classant le gaz comme énergie bas carbone. Ce choix impose une multiplication des interconnexions, une forte augmentation du prix du Kwh. Elle ne peut accepter qu'un pays comme la France dispose d'un prix beaucoup moins élevé. La sortie du nucléaire qui en résulte ouvre la voie au gaz. Il est fort probable que le gouvernement revienne sur son opposition aux gaz de schiste. Les Verts suivront en obtenant des fermetures de réacteurs nucléaires (le dogme anti nucléaire étant le ciment d'un mvt allant des ultra libéraux aux alters). Tant pis pour les GES. La géothermie est de type minier on extrait des calories, elle est interéssante quand les points chauds sont prés de la surface (Islande). En matiére d'energie on ne peut esquiver les réalités. Le stokage de l'électricité est trés limité (batteries,step...) c'est tout le probléme des energies intermitentes (éolien,solaire).

  38. GANIER dit :

    Bonjour Mr Mélenchon
    J'avoue que j'ai du mal à accepter notre position, qui tient du "ni-ni" : ni dans le gouvernement (nous avons favorisé l'élection d'un socialiste), ni dans l'opposition. Cette position semble inconfortable. Les journalistes n'ont de cesse de vous poser la meme question:" alors monsieur Mélenchon, vous étés dans l'opposition?" est ce jouable encore longtemps ? J'ai lu plusieurs commentaires sur ce blog qui semblent dénoter ce malaise. Certains piaffent d'impatience et semblent avoir envie d'en découdre ? Pouvez vous éclairer ma lanterne, y a t il un seuil intolérable qui pourrait faire modifier cette stratégie ? Merci de votre attention Cordialement et pour paraphraser certaine série TV, amicalement votre !

  39. Michel Berdagué dit :

    1600 au Meeting, 800 sur internet, Japy debout, en effervescence très militant et attentif au dicours vrai de Jean-Luc, et encore il en avait sous le coude, bientôt visible ici ou ailleurs et pour affiner la stratégie il sera discuté mais à chaud c'est d'un niveau tel qu'il y a un accord total dans la ligne politique choisie.
    @Ganier, vous aurez votre réponse à vos interrogations en écoutant le discours de ce soir.
    Le Front de Gauche sera toute la Gauche, la base claire du rassemblement, et les portes sont ouvertes aux socialistes, communistes en dehors et à tout républicain, il vise à être le Front du Peuple, cela va nous être facilité par la jonction du Modem/ Bayrou et des éléphants Solférinos.; Les militants de ce Parti pourront rejoindre à loisir le FdG.

  40. educpop dit :

    Le terme "contre budget" correspond à un état d'esprit d'opposition mais c'est toujours pareil, présenté à des gens qui n'ont pas progressé avec le programme du FG ou qui ne sont pas historiquement de gauche, il évoque un radicalisme stérile. Il faudrait l'appeler par exemple le budget du peuple, quelque chose comme ça. Ce n'est pas trop tard.
    La plupart des gens qui éprouvent un intérêt pour le programme du FG, mais qui ne peuvent le manifester clairement, ont envie de soutenir discrètement le FG, mais pas en agissantant ouvertement. Tout simplement parce que le militantisme actif nécessite une participation à des instances qui peuvent intimider, une organisation contraignante qui peut bouleverser le train de vie. Même si elle n'est pas justifiée cette crainte existe. Il faut leur fournir l'occasion de s'insérer progressivement dans l'action et toute précipitation est humainement vouée à l'échec. Les concepts " qui veut la fin veut les moyens" ou "la fin justifie les moyens" correspondent à des stratégies de droite. Si nous on peut, c'est en ne laissant personne sur le bord du chemin, et la confiance ne peut s'établir que si le peuple est persuadé de cela. A moins que l'on ne porte aucune estime réelle au peuple. Il ne suffit donc pas que des militants s'emparent d'un outil pour en parler entre eux, en étant capables de s'offusquer en voyant qu'on ne les suit pas, c'est du snobisme. Je crois qu'il faudrait lancer une campagne d'assemblées citoyennes partout en même temps pour expliquer ce budget, car c'est sûrement le levier idéal pour affirmer que l'ultra libéralisme n'est pas une fatalité. Il faut se rendre compte que maintenant les termes "économie de marché" "dette souveraine" ou autre barbarisme de ce style sont entendus par le peuple comme des mantras religieuses. D'autre part avant les révolutions, presque tout le monde est de gauche mais affiche un soutien sans faille au conservatisme par peur des représailles terrestres ou divines, puis un jour les gens descendent dans la rue pour crier "liberté"! Pas seulement parce qu'ils en ont marre, mais aussi parce que c'est devenu leur affaire. ça commence par de petits gestes.

  41. Nicolas G30 dit :

    Je serais journaliste je dirais : Mélenchon en grande forme au meeting de Japy. Histoire de ne pas approfondir ce qui s'est dit, et espérer me faire embaucher à la télé. Comme je ne suis qu'un militant PG de base, je me retrouve totalement dans ce discours simplement de bons sens, replaçant l'humain au centre de toute chose, comme le firent nos ancêtres du CNR et de la Révolution, (plutôt millésime 1792). Quel grand dessein pour la France et l'Europe, comment ne pas y être sensible, comment ne pas voir l'absurdité des politiques européennes actuelles, et l'emprise de la finance et des marchands de mort. La chaîne va cassé, il ne pourront pas nous domestiquer, même avec des muselières. Vive la VIe, la liberté n'a pas de prix.

  42. Fred dit :

    A Japy, ce soir, il y avait tout ! La pédagogie implacablement recommencée, la compréhension de l'étranglement des salariés grecs, portugais, espagnols et français, et donc de leur, de notre désarroi, la stratégie d'ouverture, et les paroles d'espoir. Le bonheur d'exister, de se lever, de se dire qu'on est heureux!
    On a de la la chance d'être au parti de gauche.
    Merci Jean-Luc Mélénchon !
    Merci.

  43. TuYolPol dit :

    Je viens de rattraper deux semaines de blog, on est le 16/11, et je dois dire que je contemple un massacre qui ne me surprend plus. Et une des choses qui m'agresse le plus au niveau de l'espoir est comme le dit Jean-Luc que "en fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus." Je vois un niveau d'aveuglement, de bêtise et de suivisme accablant. Soit ils ne comprennent pas, soit ils ne veulent pas comprendre, mais il y a encore une raison, entre le pouvoir et le vouloir, la pression de leur environnement.
    Quoi qu'il en soit, on a tout l'air de se diriger vers le pire. Oh, on le savait, ne me dites pas que vous avez cru sérieusement que la clique Hollande allait tenir tête deux secondes, encore eût il fallu qu'ils en aient eu l'intention, mais ce n'était certainement pas le cas. La bérézina a commencé il y a longtemps. E. Todd veut croire, si j'ai bien compris, qu'il se prépare un Hollande 2, une fois la cata bien engagée. C'est à dire quoi, qu'il attend que la populace s'aperçoive que la marmite bout ? Pourquoi ne s'en serait-elle pas encore aperçu ? Tiens donc, ça serait y pas que toutes les preuves sont retournées et mises à charge de l'excessive générosité envers les paresseux et les indolents pauvres si trop gâtés ? Avec la complicité de tous ces soi-disant informateurs qui s'acharnent à tout décomprendre ?
    Ouais, il est temps de mettre le bottage de cul vers le haut à l'ordre du jour. C'est insupportable, c'est trop.

  44. Dussaud dit :

    Le néolibéralisme est devenu hégémonique grâce à l'investissement conscient des médias par les capitalistes, considérant que les médias sont le problème politique essentiel. La réforme que vous proposez sera possible quand la gauche s’assumera au pouvoir. En attendant, et si on envisage les présupposés de cette réforme quant à la nature de la vie politique actuelle, le problème des médias est aussi le problème actuel concret essentiel. Si ce problème n'est pas pris en compte maintenant, sous prétexte d'impossibilité, on risque de rester dans l'abstrait, avec beaucoup d'utopie, loin de la vie d'une grande partie des familles (des heures d'exposition aux médias dans l'emploi du temps). Comme si ces familles étaient en situation de liberté d'expression et de démocratie.
    1) La priorité d'un acteur du mouvement social et politique, quand il s'adresse aux citoyens, doit être d'abord de décrédibiliser le fonctionnement actuel des médias : sur des cas précis, mettre en valeur les mensonges, les silences, etc.. 2) Chaque fois qu'un tel acteur arrive à rendre public auprès du plus grand nombre de citoyens ce fonctionnement de propagande de l'ensemble des médias, les travailleurs des entreprises de communication, pris entre les exigences des actionnaires et la nécessité d'une crédibilité de la communication, voient augmenter leur espace possible de liberté d'expression. 3) Le devoir d'un tel acteur, quand il est invité dans un média, est de dénoncer ce fonctionnement des médias. 4) Il y a à faire un travail urgent d'éducation populaire sur la connaissance des médias chez les militants de nos organisations et chez les citoyens.

  45. jeanmarc dit :

    Ganier 88
    Votre commentaire apporte en filigramme un début de réponse à votre question et à celle de beaucoup d'impatients. Posez-vous la question: pourquoi les journalistes de l'audio-visuel, qui ne nous font aucun cadeau, posent-ils cette question, opposition ou majorité ? Peut-être parce que cette position ne leur convient pas, ni à eux, ni à leurs patrons ou inspirateurs.
    Jean-Luc Mélenchon a donné sur LCI le 14, le bilan des votes des parlementaires du FdG, tantôt pour, quand c'est bon, tantôt contre quand c'est mauvais, et abstention quand c'est insuffisant. Nos élus ne sont pas des godillots, ils votent sur des contenus.

  46. fouloas dit :

    Nous avons bien chassé la petite teigne ultralibérale en mai dernier, mais l'avons remplacé par un capitaine qui pédale dans le même sens, à droite toute et un parti définitivement à droite : le PS

  47. Xavier dit :

    La France, grâce à un système public, y consacre 11 % de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17 % de la richesse nationale...

    Il est important de préciser que ces 17% cachent une réalité terrible. Les 11% et les 17% ne sont pas équivalents. D'après The American Journal of Medicine cité par cet horrible organe de presse socialo-communiste qu'est CNN (l'article est ici) en 2009 plus de 62% des banqueroutes personnelles (soit 930.000) sont des banqueroutes dues à des frais médicaux ("medically bankrupt families"). 78% avaient pourtant une assurance médicale. Ces personnes font partie pour leur grande majorité de la classe moyenne et bien éduquée propriétaire de leur logement. L'auteur de l'article du American Journal of Medicine (un médecin de la Harvard Medical School) écrit: "Dans ce pays, à moins que vous soyez un Warren Buffet ou un Bill Gates, vous êtes à une maladie de la ruine financière".
    C'est à dire que les 17% consacrés aux dépenses de santé par les Etats-Unis n'arrivent même pas à assurer une couverture et des soins décents. Il suffit de voir le nombre de gens édentés, de lunettes cassés, de discuter avec les gens (les jeunes s'en passent) pour mesurer l'ampleur du problème. A comparer les 11% et les 17% on est encore loin du compte... 11% et 30%? 50%?
    Vive la (Sécurité) Sociale!

  48. Sophie dit :

    @97 Xavier
    Je ne comprends pas ce chiffre de 11%
    Sur 2010, les cotisations sociales effectives (Prélèvements obligatoires) représentent 322,7 Md€ soit 16,7% du PIB ou encore 29,5% des dépenses publiques.
    Il reste que je suis d'accord sur le fond que les 17% consacrés aux dépenses de santé par les Etats-Unis n'arrivent même pas à assurer une couverture et des soins décents.
    Ah, si, d'un coté vous parlez des seules dépenses de santé alors que mes chiffres concernent l'ensemble des dépenses SS.
    Bon, j'envoie quand même.

  49. carlo dit :

    BFM Business, la radio des milieux d'affaires, ne tarit plus d'éloges sur FH. Personne ne regrette NS. Mieux, les journalistes de cette radio et leurs invités pensent que seul un président socialiste pourra réaliser les réformes qu'ils appellent de leurs voeux : la réduction massive des dépenses publiques (notamment celles des collectivités territoriales) et la flexibilisation du travail. Tout cela rappelle le très mauvais souvenir du Grand Tournant Libéral de 1983.

  50. marj dit :

    Autour de moi, les gens commencent à recevoir nos positions anti austérité car la réalité est entrain de rattraper la fiction. Ils font bien la différence entre nous, le Front de Gauche et le gouvernement actuel (JL Mélenchon n'avait-il d'ailleurs pas été plébiscité dans certains sondages comme meilleur opposant à Hollande?) Et ce même si le contexte médiatique est défavorable car c'est l'union sacrée entre la droite et les socio libéraux qui squattent les médias : ils sont sur la même ligne concernant l'austérité et l'Europe.
    Mais de plus en plus de gens sont touchés concrètement dans leur vie et leur travail, voir les plans sociaux dans l'industrie, dans l'éducation nationale et dans la formation certaines réformes en cours sont entrain de faire monter la mayonnaise comme l'asphyxie des grands organismes de formation professionnelle (AFPA, GRETA), le transfert de compétences aux régions pour l'orientation des jeunes et la formation professionnelle avec le développement de l'apprentissage, l'objectif hypothétique affiché de faire baisser le chômage cache surtout un moyen de fournir une main d'oeuvre docile aux entreprises, avec toujours la "compétitivité" et le modèle Allemand en ligne de mire.
    Sur le plan éducatif comme sur d'autres plans (santé, écologie etc), on voit que ce gouvernement reste très perméable aux différents lobbies de l'argent et leurs innombrables relais médiatiques. Il faut continuer à faire entendre notre voix, nos contre propositions et à fédérer, les rangs des mécontents commencent à grossir même si d'autres n'en sont, pour l'instant, qu'au stade de la perplexité et du questionnement. Il faut travailler à créer un Front populaire qui contrecarre l'offensive actuelle du MEDEF et sa transcription dans les mesures gouvernementales.
    Il serait aussi souhaitable que JL Mélenchon se positionne sur ce qui se passe au proche orient et l'injustice faite au peuple Palestinien tandis que les médias renvoient dos à dos gouvernement Israelien et Palestiniens.


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