07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. Bernard Lepretre dit :

    Misérable politique en effet, injuste, inefficace, et condamnée à l'échec. Que d'aveuglement !
    C'est décidé, j'aurai donc voté pour un socialiste pour la dernière fois en 2012. Il est grand temps que vole en éclats le malentendu sur un Parti Socialiste de gauche, et qu'on cesse d'apporter des voix à ces sociaux-démocrates qui ne sont ni sociaux, ni démocrates, mais simplement cyniques et faux-culs. Et même si Jean-Luc Mélenchon m'appelle à voter pour un candidat socialiste, et bien je ne le suivrai pas.
    Mais je ne désarme pas et continue à lutter avec le Parti de Gauche et le Front de Gauche.

  2. Nicolas Rousseau dit :

    Quand on s'y attendait, peut on encore parler d'une trahison?
    Lorsque j'ai voté pour Hollande au 2e tour, je l'ai fait à reculons mais j'ai espéré (un tout petit peu hein, je ne suis pas trop naïf) qu'il serait différent de l'autre. Il n'en est rien! Au vu des références à la sociale démocratie nordique dans l'allocution du premier ministre, j'attends maintenant de savoir quand nos chers hommes de "gauche" du parti "socialiste" mettront le CDI en pièces.
    C'est la prochaine étape et c'est juste une question de temps.
    Le PS est définitivement un parti libéral et n'a plus rien de socialiste. Une chose est sûre : il n'aura plus jamais ma voix, même pour faire barrage à la droite (puisqu'il fait pareil qu'elle) !

  3. Bonsoir à Tous
    @PrNIC, euh et toi que proposes-tu ? On peut proposer tout ce que l'on veut, oui, seuls nos élus députés et sénateurs peuvent se faire entendre, ils le font et sont bien trop peu nombreux, même si ils font grincer les dents du gouvernement actuel . Après, les portes paroles du Front de Gauche se font entendre à la télé, mais jamais avec égalité de passage en rapport aux autres. Ceci dit, dire une manif c'est tout c'est un peu fort, le PC et le PG passent à la télé et Jean Luc est écouté et très lu, ses billets sont là aussi pour nous aider à argumenter auprès des gens. Les militants et au delà des encartés s'emploient à faire connaître le FG, faire connaître le programme du FG et les convaincre que ce n'est pas tous pourris, et les faire réagir, se prendre en main, aller s'inscrire et surtout voter, alors c'est Tous que des manifs ? C'est pas rien une organisation pour ça réussite, et c'est pas parce que les médias nous zap, que le peuple Français n'est pas au courant, eux c'est chut, on en parlera plus tard, (pas du tout) avec internet, l'info passe, qu'ils le veuillent ou non. C'est le peuple et, seul le peuple a le pouvoir de bloquer la poursuite de la casse sociale, en paralysant eux même la France, jusqu'à faire céder le gouvernement, c'est eux, la base, la grande force du pays. Et là le Front de Gauche ne peut pas le faire à leurs places, mais le FG est prêt à aller les soutenir dans la rue. Bien à tous les camarades.
    Colette
    PS : Tout commence par une manif. Après espérons que le peuple, va se ressaisir rapidement.

  4. Denis F dit :

    OUI camarade Guilloux, beaucoup ignore que les salons de province, les endroits huppés, les bons restaurants, les chasses privées et autres pompes à fric sont fréquentés par une grande bourgeoisie de gôche, cette bourgeoisie est aussi riche et possédante que celle de droite ; cette bourgeoisie de nanti use et abuse des privilèges qui leurs sont consentis, ils ont leurs représentants actuellement au gouvernement et le Président de la République est l'un des leurs, je ne donnerais ici aucun nom car je me ferais blacklister sur le champ. Plus rafiné encore, le fin du fin est d'avoir sa maîtresse ou son amant dans le camp d'en face, voilà ce que sont réellement nos femmes et nos hommes politiques braves gens, sincèrement je préfère un banquier véreux, un commerçant charognard ou un industriel esclavagiste, parce qu'au moins eux ne se cachent pas derrière leur fonction, ils s'assument.
    Alors quand ces dames et messieurs parlent du peuple, et prétendent se battre et travailler pour lui, vous permettez que je m'esclaffe, souvenez-vous le mot travail fut pendant des années le tic oratoire de l'ancienne présidente du PS cette femme doit être morte du travail qu'elle a fourni !… Seul Pierre Mauroy a toujours dit que le PS c'était éloigné du peuple des travailleurs, ce n'était pas un saint, mais au moins il a eu cette franchise que de le dire.
    C'est bien pour cela qu'il faut que nous gagnions cette bataille, pour ne plus avoir de politiciens professionnels aussi bien de gauche que de droite, que ce soit la société civile qui prenne les décisions qui la concerne, et que le fait politique ne soit plus celui des fonctionnaires d'état, qui peuvent eux, à volonté, prendre les années nécessaires à leur action sans perdre leur statut ni avantages, là aussi il y a des choses à revoir, c'est bien pour cela qu'il nous faut imposer une constituante pour changer cette organisation qui a montrer depuis bien longtemps son incapacité à créer du bonheur et de la joie de vivre et à mettre autre chose que l'argent comme priorité dans la vie, de mettre en place un humanisme auquel tous les peuples du monde aspirent, nous devons nous battre non pour faire gagner une autre tendance de la gauche comme dit JL Mélenchon, même si elle est plus vertueuse que l'autre, mais pour faire gagner la raison d'être de l'homme, la vie heureuse, juste et partagée.
    Je veux une 6è république respectueuse de la valeur humaine, je refuse le servage d'aujourd'hui.

  5. Bruno dit :

    Camarade, j'ai écouté puis réécouté ton intervention sur France Info. Tu peux savoir le bien que ça me fait ! Ça fout la pêche ! Quelle fierté de militer à tes côtés. Porte toi bien et longtemps, et "Que se vayan todos"!
    Salutations Communistes et fraternelles.

  6. Papaours83 dit :

    Ras le bol de ce mot : coût du travail. Travaillons gratuitement et crevons. Mais la natalité ne suffira pas au renouvellement. Moi j'ai un prix. Tout se signifie en terme négatifs, comptable. Ras le bol !

  7. naif dit :

    Dans le rapport Gallois, en renvoi bas de page 5, il est défini le terme "compétitivité": Reconnaissons que c'est quand même la base sémantique de ce rapport ! et que d'elle découle tout le reste ! Appréciez:
    "Nous adoptons la définition de la compétitivité retenue par le Conseil économique, social et environnemental (CESE)
    « La compétitivité est la capacité de la France à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale, dans un environnement de qualité. Elle peut s’apprécier (c'est à dire se mesurer par l'indicateur suivant:) par l’aptitude des territoires à maintenir et à attirer les activités, et par celle des entreprises à faire face à leurs concurrentes. »

    A chaque fois que vous entendrez ou lirez ce mot "compétitivité" remplacez le par la définition retenue par L.Gallois. C'est impossible ! Car l'indicateur qui mesure l'atteinte du résultat de l'objectif "améliorer la compétitivité" induit (dans une économie capitaliste ou libérale) inéluctablement une dégradation des conditions de vie de ses habitants ou de l'environnement, sans que ceux-ci puissent agir sur ces conditions (effet systémique): baisse de salaires, dégradation des protections sociale, du temps de travail, des horaires, droit à polluer, aides locales aux entreprises, suppression de taxes, allègements et cadeaux divers, réductions d'impôts, éventuellement cogestion réformiste, concourent forcément à faire face à la concurrence actuelle (dumping de toutes sortes) et à l'attraction de facto des territoires. C'est ce que font les entreprises qui délocalisent. De plus dans ce rapport il n'y a pas d'objectif macro qui exprime le % d'amélioration de cette compétitivité. Si un consultant lambda présentait un rapport sous cette forme il ne serait pas payé.
    Quant aux journalistes qui se gargarisent de ce rapport, posons leur la question de la définition de la "compétitivité" retenue par le rapport. On devrait rire.
    Au sujet de la "traîtrise" du PS. Souvenez vous du cas Besson sous Sarkozy. Je trouve qu'il était moins tordu que ceux qui aujourd'hui nous appliquent le remède de cheval. Lui au moins il avait changé de camp. C'était plus clair.
    Et pour finir, les félicitations de toutes les forces libérales européennes et nationales concernant les décisions économiques de ce gouvernement sont à elles seules un aveu de trahison de la classe.

  8. vert pomme dit :

    Dans ma petite ville du bout du monde, lundi reunion FG, mercredi matin manif, soir reunion preparation NDDL, jeudi reunion publique front des luttes, samedi manif NDDL. Et je vous passe des bricoles, genre rehabilitation fusilles Grande Guerre. Tout va bien. Se plaindre, on a pas le temps. Apres, effectivement c'est le peuple qui decide et lui seul. Mais enfin on est là tous ensemble et on sait ce qu'on veut. C'est nous aussi le peuple!

  9. rayana dit :

    Salut à tous
    La récession qui se profile partout n'est que la décroissance non programmée que l'on se prend violemment dans la tronche. elle est de toute façons inéluctable au vu de l'extinction des ressources dans les décennies à venir (y compris l'or, l'argent, le cuivre, l'acier, le pétrole, le gaz, l'uranium). C'est bien tant mieux car notre modèle productiviste n'est pas soutenable pour la planète et les générations à venir. Si la question est de savoir comment nous partagerons cette décroissance, la réponse est dans notre programme éco-socialiste, l'humain d'abord. Sans oublier nos combats présents (contre l'austérité, les injustices, le capitalisme prédateur), nous devons être vigilants sur tous les enjeux géostratégiques en cours, le partage des dernières ressources risque d'être violent (voir la progression des budget militaires dans le monde). N'oublions pas que Jaurès fut assassiné pour ses positions pacifiques, les guerres ne profitant qu'aux capitalistes.
    @Ouilya96
    Ok avec ta suggestion anti-consumériste. Par la force des choses elle est malheureusement imposée à beaucoup, et de plus en plus, mais ça doit être partagé, raisonné, et pratiqué au quotidien. En résistance!

  10. Christine Duplaissy dit :

    Ben si, Jean-Luc, on le savait, que lui et son parti sont les chouchoux du MEDEF, et des actionnaires. Si ça n'avait pas été le cas, les chiens de garde n'auraient jamais reçu consigne de tout faire pour leur élection et de continuer, toujours plus fort, manipulation, propagande et désinformation, alliées à la pire des mauvaises fois, la soif de pouvoir, la cupidité, l'individualisme forcené, l'inhumanité et la paresse intellectuelle de tous ces gens. Regardez ce qu'ils vous/nous ont fait, ce qu'ils nous font, quotidiennement. J'ai hâte que le rapport de force que nous nous efforçons de construire, petit cailloux dans nos frondes, s'inverse et "Qu'ils s'en aillent tous !" Nous saurons être créatifs et partageux, ré-inventer et refaire la société de demain. Bien à vous tous qui m'aidez à tenir, à comprendre et à transmettre.

  11. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous
    Les choix du Gouvernement Ayrault se situent dans les habituelles politiques étatiques depuis 30 ans, en période de récession faites de baisses et de hausses d'impôts et de taxes et des réduction des dépenses publiques. On essaie toujours de résoudre les difficultés par des ajustements budgétaires et fiscaux.
    Notre pays connaît un problème de compétitivité mais notre pays connaît un grave problème de désindustrialisation et aussi de liquidation de l'économie agricole et cela depuis les choix d'intégration européennes successifs et notamment depuis le tournant de 1983. Cette désindustrialisation a un coût financier, social et humain constitué de chômage de masse, de baisses des recettes fiscales et sociales, de désintégration du tissu social, de recul de notre pays comme grande puissance, d'endettement massif dû à nos déficits et tout particulièrement notre déficit commercial...
    Le gouvernement quelque soit sa couleur politique n'a plus aucune marge de manœuvre. Avant, il pouvait rusé, faire des ajustements plus indolores et moins coûteux politiquement et électoralement, s'autoriser certaines largesses de financement. Mais depuis l'unicité économique et monétaire et les pertes de souverainetés et bien, la politique gouvernementale Française se réduit à un incessant va et vient de hausse et de baisse d'impôts et de réduction des financements publiques. Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault n'échappe donc pas à la règle et à dû se résoudre à proposer une hausse du taux majoré de TVA et de jouer à la marge dans les recettes et les dépenses budgétaires.
    Que ce soit dans le Rapport Gallois ou dans le plan du Premier Ministre, il est nullement fait appel à l'épargne des Français (entreprises et des particuliers) pour financer à la fois l'effort de ré- industrialisation du pays et le dégagement de financements nouveaux servant l’intérêt général. L’État ne lance plus de grands emprunts auprès des épargnants français ! Pourquoi n'est-il jamais envisager de constituer des fonds d'investissements salariaux (fonds abondés par des parts de salaires) et des fonds d'investissements d'entreprises (fonds abondés par les réserves des entreprises) et directement placés auprès de la Banque Publique d'Investissement ?
    A croire que plus personne ne croît à une France industrielle !

  12. dedifun29 dit :

    Le 14, je serai dans les cortèges car ce gouvernement va au-delà de ce que Sarkozy avait déjà mis en place. Mercredi, je serai donc gréviste même si Mailly pour FO n'appelle pas sous des prétextes qui ne tiennent pas la route. A-t-il des proximités avec le gouvernement en place pour (la 2nde fois), il se retranche derrière un attentisme inacceptable alors que toutes les centrales européennes membre de la CES appellent à la grève générale.

  13. bernard hugo dit :

    @ Poncet -65.
    Non je ne suis pas prof d'histoire mais ouvrier métallo à la retraite. J'ai évidemment fait un énorme raccourci simplificateur, mais comment résumer en quelques mots l'histoire ouvrière en France, et notamment celle de la CGT. Je t'accorde qu'il est un peu abusif de parler d'anarcho-syndicalisme au moment de la création de la CGT en 1895 et ce jusqu'en 1914 et même 1917, quand il faudrait plutôt parler d'anarchisme ouvrier. En France on désigne le courant qui crée et anime la CGT par syndicalisme révolutionnaire. A noter qu'entre 1902 et 1912, la CGT passera de 100 000 à 600 000 adhérents. Il n'en reste pas moins que non seulement F. Pelloutier organisateur infatigable des bourses du travail, (mort en 1901 à 34 ans) mais aussi Victor Griffuelhes, premier secrétaire général de la CGT jusqu'en 1907 et Emile Pouget, le célèbre pamphlétaire du Père Peinard, Yvetot, Benoît Broutchoux l'animateur du syndicat des mineurs, Merrheim et Pierre Monatte le fondateur de la Vie Ouvrière viennent tous du courant anarchiste ouvrier. Ils ont synthétisé les finalités émancipatrices du syndicalisme avec la Charte d'Amiens qui servira de base doctrinale au syndicalisme et dont le point central était l'abolition du salariat et du patronat au moyen de l'action directe, la grève générale, l'autonomie de l'action ouvrière vis à vis de la politique bourgeoise et du parlementarisme. La première guerre mondiale, le ralliement de la nouvelle direction réformiste de la CGT à l'union sacrée avec Léon Jouhaux, puis la fascination de la révolution russe transformeront le contexte ouvier au point de donner naissance en 1922 à la création de la CGTU, qui verra la cohabitation provisoire des courants anarchistes et bolcheviks-léninistes au sein de la nouvelle confédération. Ces origines de la CGT sont toujours plus ou moins occultées aussi bien par les tendances social-démocrates que par les héritiers du léninisme et du stalinisme.

  14. gynogege dit :

    Merci pour ces interventions, maintenant il est important de résister !
    Juste sur le coût du capital, pour moi il contient les (dividendes + remboursement des prêts aux banques). Je me souviens avoir vu un rapport du sénat qui montrait que ce coût du capital était de l'ordre de 14-15 % il y a 20 ans et qu'il est maintenant légèrement plus élevé (16-17 %). Par contre un glissement très net s'est effectué vers les dividendes aux actionnaires (comme vous dites, de 3 à 9%). La différence bien sûr c'est qu'une banque peut-être contrôlée publiquement et dans ce cas le coût du capital peut s'assimiler à une contribution aux autres investissements socialement utiles, mais dans la pratique le capital a toujours été vorace et il s'agit d'une véritable taxe privée, d'autant plus que les banques ont été dérégulées et quelle ira se réinvestir ailleurs.

  15. Ifig dit :

    @Poncet. Quand tu écris "Notre position est claire : elle n'est pas encore déterminée." excuse-moi mais ça m'a fait rire. C'est juste que je voulais savoir, vers où cette position irait en 2014. Parce que se mettre dans l'opposition nationalement devrait avoir aussi des conséquences au niveau local, non?

  16. Rakovski dit :

    Mais ou sont passés les syndicats ? On entende énormément le Medef, le syndicat des escrocs associés mais très rarement les syndicats. A croire que ce gouvernement aurait élu par le Medef et l'UMP. C'est la crise, la France est en déclin et le PS va donner 20 milliards d'euros à des personnes qui sont déjà très riches. Un crédit d'impot pour les patrons car c'est la crise, on rêve devant tant d'arrogante filouterie.
    Je connais trois patrons de PME, ils m'expliquent comment ils font pour diviser le montant de leur impot par deux, et ce en toute légalité grace à leur expert comptable. Ils se versent un salaire entre 6000 et 12000 euros mensuels. Avaient-ils besoin en plus d'un crédit d'impot.
    Pendant ce temps, moi, non seulement mon salaire n'a pas bougé depuis 2 ans, mais maintenant ils baissent en valeur absolue. Je gagne deux fois le smic au bout de 20 an d'ancienneté alors qu'en 1982 ceeux qui démarraient gagnaient deux fois le smic. Quatre ans d'études et un concours pour ça.
    Quand je vois tous les milliards d'argent publics dépensés pour enrichir une caste, j'ai pas vraiment envie de m'éreinter au travail. Tiens, encore aujourd'hui, l'Etat a débloquer 5 milliards pour compenser les pertes de la Banques Dexia.
    Alors a Ayrault et Hollande, j'ai juste envie de leur foutre deux paires de claques, pour leur larbinerie auprès du medef et des patrons grands et d'autres pas si petits que ça. Car ou bien, ce sont des enfants de choeurs qui croient au difficultés des propriétaires de Yacht et voitures de luxe ou bien ils veulent montrer au Medef qu'ils sont là pour les servir et leur permettre de se servir un chouia, au passage. Avec tous ces milliards, on pourrait crée tout un tas d'entreprise et de services publics utiles avec des millions d'emplois à la clef, au lieu de cà le PS préfère donner ces centaines de milliards à des paraisites, incapable de gérer les entreprises.

  17. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.
    Tu es indécrottable décidément, tu écris :
    "Le gouvernement quelque soit sa couleur politique n'a plus aucune marge de manœuvre."

    Tu auras donc mal lu notre programme partagé "L'Humain d'abord", pour peu que tu l'aies lu en tant que "militante du PG dont tu te réclames". Nous avons plus que des marges de manœuvre, nous avons un boulevard devant nous si nous appliquons les mesures que maints économistes s'évertuent à proclamer dans le vide sidéral de la médiacratie. Et ce, sans sortir de l'Europe et de l'euro, comme quoi cette phobie de l'Europe que tu rumines n'est pas justifiée et pourrait nuire à ta santé mentale si tu n'y prends pas garde.
    Nous sommes embarqués sur un navire "libéral", bien malgré nous, et nous nous dirigeons droit vers le plus gros iceberg. Heureusement, nous avons un pilote de pédalo confirmé à la barre.

  18. michèle dit :

    Pas le temps de lutter. Nous on bosse. Oauis longtemps j'ai dit ça mais avant c'était pas le temps je cherchais du boulot. Pas le temps je cherche à m'en sortir et voilà le temps à passer. Et je cherche encore du boulot, à non plus du boulot mais des revenus car le boulot y manque pas. J'en ai trouver plein en tant que bénévole associatif. Mais de la à ce qu'on te paye pour le faire c'est une autre histoire. Stagiaire bénévole intérimaire précaire saisonnier tiens même tâcheron. C'est ça le pari de la compétitivité ? bosser beaucoup payer pas de tout. Mais au fond à qui profite le crime ?

  19. Michel Berdagué dit :

    @ Sonia
    Pour une France où il fait bon vivre, tu prends l'Humain d'abord et tu lis les § sur le pôle Public financier et bancaire, pour avoir toutes les finances nécessaires pour un redéploiement de notre industrie où la planification écologique est notre croyance avec la Révolution citoyenne, en plus nous faisons plier le truand de la B.C.E. en le forçant par les Peuples européens en Luttes de financer les Pôles Publics à hauteur de 1% voire nul, si mauvaise résistance on le débarque et direction T.P.I. pour escroquerie avérée dans les comptes Grecs.Tu vois pas de problème.
    De plus j'atends avec impatience de lire et d'étudier le budget alternatif de Jacques Généreux et de la commission économique du P.G., je suis certain de trouver une réelle alternative pour stopper net les icebergs que le pédalo détraqué et rustiné ne pourra pas éviter, avec ces Solférinos c'est sauve qui peut, Nous c'est la vie.
    Je te souhaite une bonne grève et une excellente marche le 14, tu verras ça détend devant tant d'injustices.

  20. Pierre Pifpoche dit :

    Un "Porte-parole du Front de Gauche".
    Un constat sur la forme, au Front de Gauche. Petit événement pour moi, mardi 6 novembre sur TV5, on sort pour la première fois de l'ambigité du titre de présentation de Jean-Luc Mélenchon. Au lieu du titre alambiqué "d'ancien candidat du Front de Gauche à la présidence de la république et co-président du PG" on substitue enfin un titre beaucoup plus clair et moins langue de bois de "Porte Parole du Front de Gauche et co-président du PG".
    Ouf, il était temps ! Vive la simplicité ! Merci au Front de Gauche d'avoir clarifié les choses.

  21. Hold-up dit :

    M. Mélenchon : " Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique. "

    Bravo ! C'est absolument ça. Le Parti Médiatique avec l'AFP comme canal Historique et grande courroie de transmission des mots d'ordres. Le Parti Médiatique est ce pont de bois renforcé entre le PS et le Parti frère dit Le MEDEF pour que demain reviennent les panzers divisions de l'UMP et du FN. A quoi sert le PS ? A permettre demain à l'ultra- droite de revenir, le sourire aux lèvres dans une main de fer. Honte au gouvernement antipopulaire Hollande / Ayrault !

  22. Antoine91 dit :

    Désespoir! Il faut quoi de plus pour que les gens se réveillent? Un chômage à 20%? Une troisième guerre mondiale? Jusqu'où faut-il tomber pour qu'il y ait une prise de conscience?

  23. Poncet dit :

    Ifig : "Parce que se mettre dans l'opposition nationalement devrait avoir aussi des conséquences au niveau local, non?"
    Non. Je ne vois même pas le rapport entre les deux. Comme la plupart des électeurs.

  24. zenzab dit :

    Hénaurme "papier", Jean-Luc...
    Merci.

  25. Jeannine Leroux dit :

    Bonjour à tous Camarades,
    J'ai bien entendu voté "Hollande" sur le conseil de J-L- Mélenchon, et surtout pour virer Sarkozy. Mais si c'était à refaire je voterai "blanc" Non, décidément le PS ne changera jamais, il reste fidèle à sa tradition, pas vraiment à gauche, et pas trop pour les ouvriers, voilà que Hollande prend le même chemin que Sarkozy, il revient sur ses promesses, le traité Européen, la TVA, et il revient sur le "coût du travail", plus toutes ses mesures qui comblent les patrons et Madame Parisot à laquelle il fait des courbettes, il ne pense qu'au capital, comme Sarkozy. Le FdG a bien fait de ne pas se joindre à se joindre à ce Gouvernement dit- "socialiste". Mais le PC et le FdG eux restent fidèles à leurs positions et leurs engagements, contrairement à certains...
    Je pense qu'il est peut-être dommage que ce ne soit pas Martine Aubry qui ait été élue, elle me semblait plus à gauche, mais après tout qu'en sait-on au PS ils semblent tous "pourris"
    Il est à espérer que le peuple Français comprendra quil a été "berné" et que le FdG avec le PC ont l'avenir devant eux, mais je me méfie du FN et de MLP, avec ses beaux discours fleuve, elle sait embobinner le pauvre peuple, et le pire c'est que ça a l'air de prendre dans l'opinion publique, là encore il faudra que le FdG et le PC attaquent ce parti d'extrême droite si dangereux, qui a fait tant de mal à la dernière guerre mondiale en massacrant Communistes et Juifs dans les camps de concentration, les chambres à gaz, qui ne sont qun "détail de l'Histoire" comme l'a déclaré son Père J-M-Le Pen. Elle prône contre l'Europe et l'euro, et surtout contre les immigrés, du reste comme l'UMP (pour ce qui concerne les immigrés)
    Et avec sa religion catholique qui ferait mieux de s'occuper de ses problèmes de pédophilie, plutôt que de politique,
    La séparation de l'Egise et de l'Etat, a pourtant été votée, mais ces gens là n'ont que faire des lois, ça s'incruste, et ça veut donner des leçons de morale aux autres, qu'il blayent devant leur porte d'abord, comme L'UMP et sa bande qui ont mis la France à sac pendant 5 ans + les 5 ans de Chirac, non la droite n'a jamais été en faveur des ouvriers, c'est la gauche qui a obtenu les acquis sociaux avec le peuple en faisant entendre sa voix par les grèves et les manifestations dans la rue, et on y retournera s'il le faut, mais il ne faut pas laisser faire ce nouveau Gouvernement dansd sa lancée à droite...
    Salut.

  26. Pascal397 dit :

    Le programme suit son chemin, pour ceux qui ont fait de l'argent leur dieu. Il n'y a rien d'étonnant à cela. Pourquoi s'étonner et se mettre en colère ? C'est ce qu'ils attendent de la violence pour justifier la répression.
    Il nous faut une évolution et pas une révolution, puisque le "R" indique le retour au point de départ à chaque fois. Et pour l'évolution, nous en sommes les seuls maîtres, chacun fait sa part de son côté, dans la paix de son esprit. Sinon ce sera une révolution et c'est ce qu'ils attendent.
    Jean-Luc et tous ceux qui, sincèrement s'insurgent, voyez que vous leur êtes utiles. C'est votre indignation qui les rend encore plus forts et arrogants.
    Je vous souhaite tout le bonheur du monde et une excellente journée

  27. rayana dit :

    Moi aussi j'ai voté Hollande au 2eme tour, absolument sans illusions, car la politique de droite du PS était déjà dans les tuyaux avant la présidentielle. Rien d'étonnant donc, si ce n'est la rapidité des trahisons diverses, y compris sur l'écologie et sur des mesures gratuites de justice qui n'ont pas été prises. Pour moi c'est terminé le vote ps, quelle que soit le scrutin. Par contre je serai sur tous les fronts des luttes, jusqu'à ce qu'un mouvement de masse balaie l'oligarchie dirigeante.
    on lâche rien !

  28. eric91 dit :

    Et bien voila, c'est fait. Dans mon post 52 du 03/11 je t'interpellais Jean-Luc, m'adresssant à toi comme porte parole du fdg, repris alors par l'un d'entre nous qui refusait cette désignation.
    Dans ton interview à TV5 Monde tu es bel et bien présenté par le journaliste qui t'interroge comme tel, et c'est tant mieux. Cela ne doit bien sûr pas signifier que tu doives être le seul. Dont acte.
    Le 14/11 grève générale en Espagne au Portugal, en Grèce, à Chypre et à Malte : et pourquoi pas en France?
    Silence tonitruant! A neuf jours de cet évènement qui pourrait être fondateur de la naissance d'une Europe sociale, pas même la CGT n'appelle à la grève générale! Celles et ceux qui seront libres ce jour là pourront aller se promener dans des cortèges bien sages...
    Crois-tu, Jean-Luc, croyons nous, membres et sympathisants du fdg que cela sera suffisant? Ou n'envoyons-nous pas encore un signal fort pour dire notre indifférence à ce mouvement, un peu comme une consigne de non substitution lors d'un préavis de grève qu'on n'a pas envie de suivre dans une entreprise: l'engagement minimum, quoi...
    Lamentable! Ce n'est pas ainsi que nous empêcherons la catastrophe majeure et prohe qui s'annonce.
    Fraternellement.

  29. breteau jean claude dit :

    Les "écolo " sortent du coma éthylique du à leur "victoire " sous perfusion.C'est un peu tard, leur crédibilité est fortement entamée.Leur réveil prouve la juste vision du F D G sur les épisodes précédents Monter sur un bucher,pour se faire voir est dangereux lorsque celui-ci s'embrase, ne reste aujourd'hui que les cendres du changement maintenant.Mais au fait hollande a-t-il consulté ses alliés, les supplétifs ont -ils été oubliés Chevénement faisait peine à entendre,hier.Ils ne sont pas d'accord mais votent,se mettant dans une position ridicule,faisant le choix du poste plutot que du peuple.Ensemble nous pouvions stopper la dérive (la preuve par le sénat) nous pouvions redresser la barre à gauche.Ne pas avoir eu ce courage inscrit pour longtemps, du mauvais coté, cette gauche aliénée,creusant sa tombe.Quel désastre si nous n'exsistions pas,nous l'honneur de la gauche.Hollande divise,nous rassemblons c'est de ce coté que vit l'espoir

  30. PhilippeD dit :

    A :54 Jean-François,61 Pierre34,76 ermler,82 dRamATIK,
    Je vous remercie pour Vos réflexions pertinentes et Vos réponses ou/et conseils.
    Que le Front de Gauche se veuille autonome et pertinent,j'en suis tout à fait ravi. Que l'union des Forces de Progres soit à ce jour caduque m'attriste plutôt;Sans doute ma naîveté militante m'avait fait croire au contraire.Ou bien alors ai-je dû mal entendre ou lire ou même comprendre,ce qui est plus grave, les interventions écrites ou orales des Uns et des Autres.
    Doux rêveur et utopiste,je n'ai pas su comprendre malgré plus de 43 années de travail salarié (oui,j'ai été un privilégié d'avoir pu les acomplir) le comment du pourquoi,
    Chaque Parti défend ses intérêts ou du moins celles et ceux qu'il représente.Il n'empêche,je me fie à l'adage "l'union fait la force "et ce n'est jamais dans la division que l'on atteint ses objectifs.
    Je lis ici tant de commentaires sectaires et négatifs sur le Ps qu'il serait sans doute vain d'en dicuter même.Il est vrai que la tolérance s'apprend et se forge au fil des années.
    Et pourtant je lis,m'informe des critiques,commentaires ou idées.Militant au PS avec tout ses "obligations" car la carte n'est rien sans engagement réel,j'ai avec Communistes entretenu toujours des rapports cordiaux et même amicaux.Désolé,dans ma ville,pas de Représentant du Front de Gauche.
    Aussi je m'honore de faire partie (mis à part le FN) de cette majorité qui a porté au pouvoir un homme capable de nous rendre la vie quotidienne meilleure.Peut-être Vous manque-t-il ces contacts humains qui nous disent que la solidarité n'est oas qu'un mot,que l'espérance est plus forte maintenant et que sur certains points,les choses évoluent déjà.
    Un mot sur la dette:Contrairement à ce que Pierre 34 dit,ce ne sont pas les Socialistes qui l'ont creusé mais c'est eux qui en ont hérité et se sont battus pour en atténuer les effets néfastes.
    Philippe.

  31. Jean-Alain dit :

    Je ne sais pas si je vais faire une erreur d'analyse mais voici :
    N'y a-t-il pas une lacune dans l'idée que le gain de compétitivité ne serait utile qu'à l'exportation? Car les productions françaises sont aussi en compétition avec les productions étrangères à bas prix, (en particulier chinoises mais pas seulement, avec des conditions sociales et environnementales de bas niveau), sur le territoire intérieur. Ce qui signifierait qu'un manque de compétitivité impacterait aussi le marché intérieur.
    Si je comprends bien l'argumentaire de la gauche à ce sujet (je suis encarté PG, donc il ne s'agit pas d'être contradictoire mais bien de compléter le raisonnement ;)), il y manque un élément, celui de la protection aux frontières, par exemple par une taxation sur les produits qui ne respecterait pas les normes environnementales et sociales.
    Voilà, c'est pour faire avancer le schmilblic et pour ne pas donner d'angle aux défenseurs de la compétitivité.
    Salut et fraternité

  32. marcopolo dit :

    La politique du gouvernement du PS prend prend ses véritables couleurs. Bien entendu rien de mystérieux à découvrir que celle-ci ressemble de plus plus à celle de l'UMP, voire en pire ! À tel point que les verts s'interrogent de plus en plus bruyamment. Les récentes déclarations de Placé montrent bien que EELV commence à sauver les meubles ? Mais pas au point de quitter le gouvernement. La place est encore assez bonne pour eux. Encore un effort ! Et vous le quitterez ce gouvernement. Encore un autre effort, il faudra faire le pas rejoindre le Front de gauche ! Bon c'est vrai je crois que les verts ont déjà commencé leur mutation mais il y a encore du travail à faire.
    Pour commenter ce qui se dit plus haut à propos du vote Hollande, je ne regrette pas d'avoir mis le bulletin Hollande au deuxième tour, essayons d'imaginer que tout le monde l'ai fait et nous aurions à nous battre contre Sarkozy aujourd'hui et dans les pires conditions. Non Hollande, c'est une marche nécessaire pour que le Front de Gauche apparaisse non pas comme une possibilité, mais comme la seule solution. À preuve l'élargissement croissant du Front de gauche.

  33. Michel Berdagué dit :

    C'est incroyable, alors qui'il y a débordement et raz de marée de mesures contre le monde du travail, beaucoup se préoccupent des élections de 2014 et de, mais comment vont faire les Communistes ?, ils sont obligés de faire des listes avec les Solférinos sans ça ils vont perdre des élues,élus ! et patati et patata et en cela ils rejoignent des experts hors parti qui s'épanchent dans le Figaro en poubellisant le déclin du P.C. en se radicalisant ,sic comme si le P;C. n'a jamais été un parti révolutionnaire. Il ne leur vienne même pas à l'esprit que si tu es communiste tu es pour une rupture avec tous les impérialismes, une critique du pouvoir bourgeois et de son état et où se pose le problème pour tout communiste c'est de le remplacer non pas en un état où comme tout pouvoir la répression sévit mais par des institutions pour le mouvement émancipateur. La Révolution citoyenne est la clé pour la dynamique pour avancer.
    Le mouvement n'a rien gagné à voir notre groupe réduit à l'A.N., et il y en a qui te balance encore que ça ne suffit pas et il faut que vous alliez plus loin,etc... Hier soir j'ai quitté une réunion avec P.G. et G.A ?, qui virait à l'anti-P.C..
    Le Front de Gauche est une construction, un outil fondateur unique où 3 Partis - P.C., P.G., G.U. ont fait le choix stratégique de faire Front pour proposer une Alternative courageuse, C'est historique.
    Se pose avec force le renforcement des 9 composantes et non pas des renforcements avec pour objectif de mettre à mal une des 9 composantes ou plusieurs, il y a quand même le choix surtout que ceux qui se revendiquent de l'anti- capitalisme tarde à entrer dans le FdG;

  34. delrot dit :

    Moi même et des collègues de travail somme bien déçus de Francois Hollande. On se demande si c'est bien la gauche qui est au pouvoir!

  35. Bonjour à tous
    129 breteau jean claude à 9h00
    "Les "écolo " sortent du coma éthylique du à leur "victoire " sous perfusion. C'est un peu tard".

    Non, c'est jamais un peu tard, vaux mieux tard que jamais, Jean Vincent Placé, n'a pas le pouvoir de faire raisonner Cécile Duflot, qui tient à son siège et non à ses idées. Mais rien ne l'empêche de quitter les verts, et rejoindre le Front de Gauche. Quant à Harlem Désir, comme les autres, le nom de Jean Luc Mélenchon - n'est pas prononcé - "mais il n'y a pas que le Venezuela à aidé" dit-il. Qui rira, rira bien le dernier. Tout ces gens sont dans un coma éthylique et eux, ils ne sont pas prêt d'en sortir, tellement ils sont fières d'eux - ce gouvernement est un désastre pour la gauche - notre gauche - ouvrons les esprits à tous ceux qui ne sont pas politisés et qui ont baissé de nouveaux les bras. Nous on savait, eux pas.
    Bien à vous tous
    Colette

  36. Alter dit :

    A l'annonce d'une proposition (pourtant inscrite dans le programme de Hollande) d'une loi sur le non-cumul des mandats, un certain nombre de députés de la majorité ont fait valoir qu'en tel cas ils préféreraient garder leur mandat local. Ce qui démontre parfaitement qu'ils ont bien intégré que les députés n’ont plus aucun pouvoir de décision législatif, Celui-ci étant l'émanation des lobbies des puissances financières qui dictent leur volonté !

  37. La Fée Crochette dit :

    Article ultra intéressant et bien chiffré (après tout le but est de convaincre). Encore un peu jeune je sens mon coeur aller vers le FdG, mais je manque souvent d'arguments pour soutenir mon raisonnement.
    En ce qui concerne la politique de Hollande et du gouvernement, je regrette d'avoir voté pour lui au 2nd tour. Ma crainte est un retour durable à un gouvernement UMP, vu que la politique du PS ne nous sortira pas de la "crise", ou pire que l'UMP (la menace est sérieuse). Nous avons affaire à des gens très intelligents, contrairement à ce que certains peuvent dire, qui mènent une politique du désespoir et du fatalisme. Si on associe la politique actuelle au mot "socialisme" (en anglais "socialism" = communisme en français) qui va croire en la gauche après ça, puisque les médias, qui ne sont plus là pour informer mais communiquer, persistent à dire que le PS mène une politique de gauche?

  38. Poncet dit :

    Le compte-rendu qui était fait ce matin à la radio (France Culture je crois) de la manifestation anti-Kirchner hier en Argentine, était édifiante. Je passe sur la longue insistance sur le caractère massif des manifestation, en préambule. L'analyse sociologique, pour une fois, était franche : pas de "populaire" mais des "classes moyennes et supérieures". Puis virent les motifs. J'ai retenu celui-ci : les manifestants reprochent à Kirchner d'avoir considérablement limité leur droit à convertir leur argent en dollars. Le motif du gouvernement fut bien présenté : éviter l'évasion fiscale. Mais la raison des manifestants était présentée par la journaliste avec indulgence : "les argentins" n'ont pas confiance en leur monnaie et ils ont toujours épargné en dollars. Sous-entendu : c'est vraiment pas juste de leur interdire maintenant. La fraude fiscale n'est qu'un prétexte de despote, bien sûr.
    C'est affligeant. Ils ne s'écoutent pas parler ? Ou bien ils n'ont même plus honte ; "décomplexés", nous avait on prévenu...
    Qu'ils s'en aillent tous.

  39. breteau jean claude dit :

    C'est en raison de cette ligne trés libérale que je ne voulais pas voter Hollande, pourtant je l'ai fais pour virer l'agité qui pouvait encore gagner, un peu comme on change une ampoule grillée par une autre qui finira pareil.Je m'attendais au pire je ne suis donc pas déçu,je suis seulement content de n'avoir pas laissé à mes enfants Sarko.Je comprend ton désarroi,cher Jean Luc, toi qui a cru au ps,, sans doute un peu différent lors de ton adhésion pour ma part je ne me suis jamais fait d'illusion.Chapeau pour avoir eu le courage d'en sortir, car il en faut.Il ne nous manque que quelques victoires stabilisantes,pour permettre à d'autres vrais socialistes de rejoindre notre F D G.Ce sera alors la fin de l'illusion ps, de la salubrité politique necessaire

  40. eole59 dit :

    Aujourd'hui, tout est fait pour ne pas permettre au monde ouvrier de se rebeller, du fait des charges familiales. Les pauvres de nous sommes réduit a subir. On aseptise nos cerveaux a la télévision avec des programmes abêtissants voir avilissant, on nous fait voir et/ou entendre ce qu'ils ont besoin de savoir en nous désinformant sciemment. Nous avions mis nos espoirs en élisant un président de "gauche" mais encore une fois on sait fait enc.....

  41. Glières dit :

    Notre régime politique n’a jamais été aussi bloqué. Le système électoral, national et local, est complètement verrouillé. Il faut arrêter de se raconter des histoires. Nous n’arriverons à rien de décisif sans une grève générale illimitée. Ca s’est toujours passé ainsi, en 68 mais surtout en 36 pour ne pas remonter plus loin.
    Alors autant prendre les devants en l’appelant clairement de nos vœux et en s’y préparant de manière à en prendre la tête lorsqu’elle surviendra. Car elle viendra, si ce n’est en France, en Europe. Et elle fera tâche d’huile. Si nous ne tenons pas rapidement un langage clair à ce sujet, nous prenons le grand risque d’être balayés et rejetés avec toute la gauche.
    Les syndicats sont trop timorés. Ils ont d’ailleurs été toujours à la remorque des grands soulèvements populaires même si par ailleurs ils sont indispensables. Quant au Front de gauche comme son nom l’indique c’est une mosaïque de partis portés par une profonde aspiration de la base à une unité d’action mais très fragile au-delà des apparences, en raison de la frilosité des états-majors à s’entendre et à s’engager à fond. Le PC a son pré carré à préserver ; c’est essentiel pour le Front de gauche. C’est donc au Parti de gauche, jeune et qui a tout à y gagner, à se porter en avant.
    Non pas en appelant à la grève générale illimitée – ça ne se décrète pas – mais de s’y préparer en informant le peuple que c’est la seule issue pour se débarrasser de l’oligarchie dominante et pour sortir de la crise par le haut avant de passer à la moulinette grecque et à la sauce espagnole. Et de sombrer pour le coup dans la révolution et la violence.
    Quand j’entendrai ce discours repris sur tous les tons et à chaque occasion, je saurai que nous sommes sur la bonne voie. Et l’espoir reviendra.

  42. Louve Bleue dit :

    Une bouffée d'oxygène, ce blog. J'étouffe mais ayant comme beaucoup encore voté au second tour pour éviter le pire (quoique...) que faire puisque la majorité croit les bobards des médias ? Plus c'est énorme, plus c'est matraqué à longueur d'heure, de mois, d'années...Et on critique les anciens régimes totalitaires ? Mais notre monde n'a rien à leur envier, il les dépasse dans son ignominie. Je commence à avoir vraiment peur. Les gens au pouvoir occulte de ce système sont à l'abri des guerres présentes ou à venir (dont guerre civile chez nous) Les pauvres s'entretueront pour des mensonges.
    Mais ce que je voulais dire c'est que je n'avais aucune illlusion sur la politique des partis socialistes depuis bien longtemps. Il est clair que c'est une alternative mensongère en Europe notamment depuis des dizaines d'années. Pour nous faire croire à la soi-disant démocratie. Le système chinois ne me fait pas plus peur que le nôtre à ce jour. Mensonges pour mensonges...

  43. daniel martin dit :

    Comme le dit fort bien un internaute un peu plus haut, il faut que nous soyons plus écoutés plus vus et plus entendus !
    Il est clair que l'education politique en france comporte de graves lacunes et la bipolarisation (vote utile etc..) a fait le reste. l electorat moyen n y comprend pratiquement rien faute de pedagogie et surtout grace aux medias a la botte qui ressassent sans arret le meme dogme imbecile ! Les preoccupations du peuple dont nous faisons partie, se limitent pour l instant pour la plupart d entre nous, au contenu du caddy et comme pour le moment, on arrive encore a le remplir un peu, on ne prend pas conscience de la gravité de toutes ces initiatives gouvernementales... En somme on crie au loup et personne ne nous croit !
    Je suggere la creation d un media internet independant qui permettrait de diffuser haut et fort les idees du programme et mettre en evidence l absurdité des mesures de ce gouvernement. Les arguments exposés plus haut par Jean-Luc Mélenchon pourraient etre compris de beaucoup plus de gens car, ainsi que je l ai deja dit et redit, sur ce blog, ne viennent que des convertis pour la plupart ! c est tres sympa, mais pas suffisant !
    Sinon je ne vois pas d autre solution que de descendre dans la rue, greve generale, manifs etc , jusqu a la mise en place de nouvelles elections (un nouveau mai 68 mais dans le bon sens qui ne ramene pas la droite au pouvoir)

  44. Pascom dit :

    Rappelez-vous "le plan de bataille des marchés" qui annonçait des attaques des marchés si Hollande ne faisait pas l'austérité et la libéralisation du marché du travail (en clair, fin du CDI). Cette politique était liée à l'appartenance à la zone euro, et c'est bien ce qu'Ayrault a avoué : si on ne vote pas le traité TSCG, ça signifie la sortie de l'euro. Je soupçonne donc que cette "menace" d'Ayrault est en fait une menace qu'il a lui-même reçue, et ce n'est pas la peine d'accuser le PS de traîtrise, la lâcheté suffit...
    Dans votre position, Jean-Luc, pouvez-vous nous éclairer sur les "milieux sources" au niveau zone euro ?

  45. Sylviane dit :

    Quel terrible sentiment d'impuissance engendré par les décisions de ces politiciens dévoyés! Agir? Oui! D'accord rendez-vous le 14. Mais comme cela apparaît dérisoire, improbable quant à des résultats que l'on souhaiterait immédiats! Ah! je suis négative, c'est vrai. Mais ma tristesse est grande. Si ces comportements ne se limitaient qu'à notre beau pays! Mais partout, où que nous portions nos regards, les peuples sont bafoués, la classe politique n'étant plus qu'une machine à se reproduire et à protéger et accroître ses propres intérêts. Quelque chose s'est perdu, pour nous tous. Nous avons laissé échapper quelque chose. Je ne sais pas encore très bien ce que c'est. J'y réfléchis. Nos représentants sont quasiment incultes et ne s'intéressent pas à l'art. Combien de livres lisent-ils chaque mois? Vont-ils au cinéma, au théâtre, au concert, voir des expositions? Connaissent-ils suffisamment l'histoire, ont-ils une ouverture d'esprit de nature à combler peut-être leurs carences, ont-ils une âme? "On a les élus qu'on mérite", cette affirmation m'incite donc à étendre ma critique du comportement des politiciens à toute la société, donc à nous tous. Sommes-nous capables, avons-nous le désir de dépasser notre condition et d'aller vers ce qui grandit en nous l'humanité?

  46. Antigone 34 dit :

    Après cette lecture au combien revigorante, juste une question. Est-ce que la consigne va rester (comme aux dernières présidentielles) de se désister à "gauche" ? pour le PS ? car la Gauche l'a toujours fait ? Peut-on appeler le PS un parti de gauche ? Peut-on garder la moindre solidarité /confiance, au parlement envers ce parti, ses ministres et le premier d'entre eux, ses députés, son président? Il faudrait tirer enfin toutes les conséquences. Et sur le plan national et sur le pan local et de la part de tous les partis composant le FdG.

  47. BORG André dit :

    Et toujours pas d'assainissement des avoirs "particuliers" des entreprises (de toute sorte) : appartements, véhicules (de toutes sortes) dits de fonction. Certes, déclarés comme avantages en nature au fisc. Mais sous-évalués !
    Ajoutons par ci par là un séminaire, une conférence, et on peut vivre avec 5 000 mensuels sans souffrir. Des aides aux entreprises, allègements. Et pourquoi pas travail gratuit ! Veulent-ils un retour à la lanterne ?
    Partout dans la rue le 14.

  48. clemence dit :

    N'oubliez pas l'important :
    1 : l'ennemi c'est le FN
    2 : l'euro sans lui ça serait pire (les monnaies nationales beurk !)
    3 : une autre Europe est possible
    Continuez bravo !

  49. Alain LEDUC dit :

    Une nouvelle fois, Jean-Luc Mélenchon nous donne une leçon d'explication de texte. S'il est une discipline qui doit être réhabilitée d'urgence, tant au lycée qu'à l'université, c'est bien celle-là !
    Alain Leduc

  50. fred dit :

    Bonjour
    J'attends maintenant des responsables du Front de Gauche qu'ils disent publiquement : Ce gouvernement n'est pas à gauche ou n'est pas de gauche. Comme le parti qui le soutient.
    Merci.


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