07nov 12

Le coup de grâce

On n’attendait rien, mais surtout pas ça !

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Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites. « J’ai été entendue » plastronne madame Parisot, remerciement qu’elle ne fit jamais à Sarkozy ! Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc. J’ai réparti mon travail de cette note en trois thèmes qui me semblent utiles pour comprendre le point de vue que je développe avec non seulement tous mes amis du Front de Gauche mais un bon nombre d’économistes de tous bords que cette absurde saignée permanente alarme au plus haut point. D’abord je reprends mes arguments pour montrer que c’est le coût du capital et pas celui du travail qui est en cause en France. Ensuite je fais le point précis sur la ponction qui vient d’être décidée. Enfin je reviens sur l’absurde mythe du modèle allemand !

Et maintenant voici la consigne : le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l’appel de vos syndicats qui dans toute l’Europe appellent à des marches et mobilisations contre l’austérité. Surtout préoccupez-vous d’y rallier le plus grand nombre possible des nôtres. Le soir même, dans dix villes en France, le Parti de Gauche organise un meeting politique de protestation et de propositions. Quant à moi je m’exprimerai le 16 novembre le soir à Paris au gymnase Japy. Auparavant, le 12, Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche proposeront un contre budget.

Ce qui coûte trop cher, c'est le capital

Si ce plan a un objectif de développement économique, il est bon à jeter intégralement à la poubelle. C’est une collection de préjugés idéologiques matraqués comme des lois de la nature elle-même. Le prétendu coût du travail est réputé excessif. Un point c’est tout. La démonstration n’est jamais faite. Dès lors pas une phrase, pas un argument donné qui ne soit un escamotage, un trucage. Loin de faire leur métier d’information, les médias ont bêlé en cadence tous les refrains libéraux sans aucun esprit critique. Une dépêche de l’AFP a même pu dire que la presse française « salue le plan Gallois et s’inquiète de sa mise en application réelle ». Tel quel. Le système médiatique entier se donne à voir selon le média central, sans se cacher, comme un parti politique qui défend une vision économique.

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Escamotage ? « Le décrochage français » ! Voyez. « Le Monde » du 6 novembre donne cet extrait du rapport Gallois pour situer le problème que celui-ci prétend résoudre. « Trois chiffres illustrent le « décrochage français ». Le recul de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, de 18% en 2000 à 12,5 % en 2011. Les parts de marché des exportations françaises passées de 12,7 en 2000 à 9,3% en 2011. Et le solde de la balance commerciale (hors énergie) de +25 milliards en 2002 à -25 milliards en 2012 » Accablant, non ? Mais c’est un trucage ! Car pas une fois ne sera mentionné le fait que ces trois paramètres peuvent se ramener à un seul : l’impact de la délocalisation de la production et celui-ci comme conséquence du dumping social et fiscal. Pas une fois évoqué ! Que trois Renault sur cinq vendue en France viennent du Maghreb où les ouvriers sont payés au lance-pierre n’est pas seulement vaguement mentionné ! Pourquoi ? Cet exemple illustre pourtant parfaitement bien le mécanisme qui conduit au recul des parts de l’industrie dans la richesse produite en France, le recul des parts de marché par effet de substitution des sites de production et pour finir la dégradation de la balance du commerce extérieur. Non ? Et comment est-il imaginable d’évoquer ces trois « causes » du « décrochage » sans dire non plus un mot, ne serait-ce qu’un, du taux de change de l’euro maintenu si haut contre toute logique économique au moment même où les autres blocs économiques, USA et Chine jouent leur monnaie à la baisse ?

Escamotage : les marges des entreprises seraient trop faibles pour permettre le bon niveau d’investissement. Voyons cela ! « Les marges des entreprises après versement des dividendes représentent 6,8% du PIB contre 11,05% en Allemagne et 9,63 % en zone euro » Nous sommes censés paniquer à cette information tragique. Faute de marges suffisante les malheureuses entreprises ne pourraient donc pas investir suffisamment. Pourtant la lecture attentive de cette phrase contient son démenti. Elle l’efface habilement du fait même qu’elle le mentionne sans s’y arrêter. Les marges des entreprises « après versement des dividendes » sont en baisse. Si vous ne faites pas attention à ce petit bout de phrase vous ne comprenez pas l’arnaque. Car le calcul commence par sortir de l’observation un coût considérable : celui de la « rémunération » du capital, c’est-à-dire ce que l’on donne aux actionnaires, leurs dividendes. Et après ce tour de passe-passe on en vient à poser le problème du « coût excessif du travail » comme si l’évidence du problème était là ! Pourtant le coût du capital augmente deux fois plus vite que celui du travail. De 2007 à 2012, les dividendes ont augmenté de 27%. La masse salariale totale de 12%. Cette progression continue du coût du capital est le fait marquant de la période historique qui vient de s’écouler. La part de la richesse produite prélevée par le capital a triplé depuis trente ans. Elle était de 3,2 % du PIB en 1980, elle était déjà de 5,6 % en 1999, elle est passée à 9,3% du PIB en 2011. Ainsi, le prix du capital a coûté 120 milliards supplémentaires aux entreprises !

L’investissement n’est insuffisant que du fait de la rémunération excessive du capital. Pour le vérifier, cherchons à savoir quelle part de la richesse va à l’investissement productif et quelle part va au versement des dividendes des actionnaires. En 2010, les entreprises ont dépensé plus d'argent en dividendes qu'en investissement productif. C'est la CGT qui avait relevé ces chiffres et les avait publiés il y a un an sans être démentie. Et pour cause, ils viennent des comptes de la Nation. Les dividendes se sont élevés à 210 milliards d'euros. Mais il n’a été consacré que 182 milliards d'euros aux investissements. La marge de financement est large. Nul besoin de s’en prendre aux revenus du travail !

Le discours sur le « coût du travail » concentre les coups sur les « charges sociales ». Le montant de ce qu’il faut appeler des cotisations serait excessif.  Bien sûr, le versement des dividendes serait de son côté aussi « naturel » que n’importe quel autre paramètre autonome comme le prix des matières premières ou celui des machines. En dehors même de la discussion de fond sur l’utilité sociale de la rémunération sans limite du capital de propriétaires oisifs, on peut d’abord demander des comparaisons entre ce que coûte la « rémunération » du capital et la part donnée aux travailleurs pour les fameuses « charges sociales ». Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital est deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté 307 milliards d'euros de dividendes et intérêts aux banques pour 154 milliards d'euros de cotisations sociales !

Tout le discours officiel est ainsi farci d’affirmations sans preuve que le moindre examen détricote en quelques instants. Ainsi quand ce cynique de Jean-Marc Ayrault proclame que les 20 milliards d’allégement du « coût du travail » vont permettre de dégager un bénéfice de 0,5% de la richesse totale du pays. En 2017, ce qui est bien loin ! Et reste à prouver que ce bénéfice ne sera pas intégralement récupéré en marges supplémentaires par les mêmes prédateurs qui ne se gênent pas aujourd’hui pour se gaver au détriment de l’investissement. Mais surtout ça ne dit pas que le même résultat s’obtiendrait tout de suite avec une baisse de 10% de la valeur de l’euro ce qui cette fois-ci par contre ne coûterait rien. Et cela ne dit rien de l’ampleur du prélèvement cumulé que va représenter pour la même période l’augmentation de TVA sur les revenus salariaux. Car sur ce point il n’y a pas de doute : ce sera autant de moins sur les salaires.

Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. Depuis une vingtaine d'années, les entreprises bénéficient d'aides publiques considérables pour "baisser le coût du travail". En 2012, les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 28 milliards d'euros. C'est vous qui les avez payées par vos impôts puisque l'Etat compense à la Sécurité sociale les cotisations non perçues. En 2002, les exonérations ne représentaient "que" 19 milliards d'euros. La hausse est de 50% en dix ans. Au total, en 10 ans, les exonérations de cotisations patronales ont représenté 215 milliards d'euros cumulés ! Pour quel résultat en matière d'emploi ? Aucun, le chômage ne cesse de grimper.

C'est normal. Le "prix" du travail n'est pas la cause des difficultés de l'économie française. Il n'y a pas de problème de "coût" du travail contrairement à ce que disent les porte-parole des actionnaires patrons. Que disent les chiffres ? Selon une enquête de l'INSEE publié au printemps 2012, une heure de travail industriel en général coûtait 33,37 euros en Allemagne et 33,16 euros en France. L'heure de travail coûte donc un peu moins cher en France qu'en Allemagne. Et la France est aussi moins chère que la Belgique, le Danemark et la Suède. Je le mentionne parce que Jean-Marc Ayrault a vanté les "pays scandinaves" dans son intervention de mardi. L'écart est encore plus frappant si on regarde uniquement l'industrie automobile, qui est souvent utilisée pour comparer la France et l'Allemagne. Toujours selon l'INSEE, « dans l’industrie automobile, le coût horaire allemand est le plus élevé d’Europe. Il est en particulier supérieur de 29% à celui observé en France ». Il est de 43,14 euros en Allemagne contre 33,38 euros en France.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault traitent comme une évidence universelle ce qui n’est qu’une hypothèse de travail dans un raisonnement bien particulier. A La conférence sociale de juillet dernier, Hollande avait déjà affirmé qu'après le désendettement, « le second défi auquel nous faisons face est la détérioration de notre compétitivité ». Pourtant la "compétitivité" est un concept qui peut recevoir bien des définitions et des contenus. Parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’usage des marchandises, c’est-à-dire de leur utilité, de leur performances techniques, ou bien parle-t-on de la compétitivité de la valeur d’échange d’un produit c’est-à-dire de son prix ? Et si on parle de la compétitivité de la valeur d’échange il est évident que le problème se pose complètement différemment selon que l’on parle du marché intérieur ou du marché mondial. La compétitivité dont il est question depuis les premières préparations d’artillerie médiatique sur le sujet est celle des produits français mis en vente sur le marché mondial. Elle n'a d'importance que dans le but d'exporter nos produits. Or l'essentiel de l'activité économique de la France dépend de la consommation intérieure et non du commerce extérieur. Les exportations représentent moins de 20% de la richesse produite chaque année dans le pays. 80% de la richesse du pays n'est pas exportée. La priorité est donc de ne rien faire pour les 20 % qui nuise aux 80 %. C’est pourtant ce qui est fait dans l’aveuglement le plus total. Aujourd'hui, de nombreux secteurs liés à la consommation intérieure sont en difficulté du fait de l'austérité, du chômage, des salaires trop bas et des impôts indirects qui frappent la consommation populaire. C'est le cas du petit commerce. Mais le bâtiment et les travaux publics souffrent aussi. Les difficultés de ces secteurs n'ont rien à voir avec la compétitivité de leurs productions. Elles sont directement liées à l'austérité budgétaire que défendait Sarkozy et que défend maintenant Hollande. Le problème de ces entreprises est l'abandon de tous les projets d'investissements par les collectivités locales asphyxiées financièrement. Elles sont directement liées aux mesures qui sont prises pourtant au nom de la compétitivité. A quoi bon un allégement de cotisations sociales si le carnet de commande se vide faute de chantier, faute de client solvable, à cause d'une TVA excessive ?

L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique. Ils cherchent à lier encore avantage l'économie française à la mondialisation capitaliste, c’est-à-dire à l’actuel déménagement permanent du monde. Pourtant l'avenir c'est la relocalisation des productions. Relocalisation dans l’espace régional européen dont il faut filtrer les accès. Relocalisation invariante d’échelle au niveau compatible le plus proche. La fuite en avant permanente dans l’exportation condamne à une politique de l’offre dont la seule préoccupation ne peut être que d’atteindre le coût de production le plus bas au détriment de toutes les conquêtes sociales et humaines des producteurs. C’est ce que nous vivons. Mais il faut finir d’en faire le bilan. La logique de l’économie d’exportation pousse à la spécialisation des productions dans certaines niches de production. Cela s’opère donc au détriment d’une activité plus équilibrée et plus auto-suffisante. La suite se décline facilement. Tant qu’à être dans des niches autant être dans celles qui sont les plus profitables. C’est comme ça, par exemple, que commence la fascination pour la production des voitures haut de gamme qui rapportent gros à l’unité. Et ainsi de suite. Ainsi loin d’être consacrée aux besoins du grand nombre, l’activité la plus riche en contenu technique, à la valeur d’usage la plus élevée, se concentre sur les besoins du très petit nombre qui est en état de s’offrir le haut de gamme de tous les domaines. Une économie nationale dont le marché intérieur est étroit et qui a pour objectif sa seule insertion dans le marché mondial se déforme socialement et techniquement en s’éloignant de la souveraineté sur les produits de base dont a besoin sa population.

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Le bilan exact de la facture

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

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Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.

Enfin, voici encore un sujet d’écœurement pour moi. Il concerne la formation professionnelle des jeunes de notre pays. Jean-Marc Ayrault a indiqué qu'il reprenait « la quasi-totalité des préconisations » du rapport de Louis Gallois. Il annonce sa volonté de développer l'apprentissage pour porter le nombre d'apprentis à 500 000 en 2017. Ce n’est pas malin ! Le gouvernement Jean-Marc Ayrault reprend un mot d’ordre du début de l’ère Sarkozy. Le chiffre de 500 000 apprentis est d’ailleurs exactement celui annoncé en son temps par Xavier Bertrand alors tout nouveau ministre du travail. Cinq ans après est repris mot pour mot un objectif que nous avions tous combattu à l’époque ! Qu’est-ce qui justifie le changement de bord ? Pourquoi l’objectif du précédent gouvernement n’a pas été atteint ? Quelle réponse fait-on au fait que 25% des contrats d’apprentissage sont rompus au bout de trois mois ? Que fera-t-on des 70 établissements d’enseignement professionnels publics fermés sous Sarkozy. Jean-Marc Ayrault à vrai dire n’en sait rien. Il sait juste, sans doute, que pour la première fois depuis très longtemps il a retiré l’apprentissage des compétences du ministère de l’éducation pour l’agglomérer avec la formation professionnelle et placer le tout au ministère du travail. Le développement du tout apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public était un marqueur de l'action de l'UMP. Sur ce sujet, comme sur la TVA, après six mois de Hollande, c’est le « changement dans la continuité » comme disait l’autre. Le plus consternant est presque passé inaperçu. C’est dans une interview au « Parisien » : Ayrault a dit qu’il voulait que les enfants « dès le CP (cours préparatoire) découvrent  l’entreprise ». Faire découvrir l’entreprise à des enfants de six ans… Misérable !

Hollande et Ayrault préfèrent la ligne Siegfried

Quand il leur faut trouver une référence pour leur politique, Hollande et Ayrault finissent dorénavant par se réclamer du soi-disant "modèle allemand". Un mantra efficace pour se gagner l’affection des médiacrâtes sans imagination qui règnent sur le tout Paris médiatique. Leur jubilation faisait plaisir à voir à l’annonce du plan Gallois dans son emballage communicationnel de « pacte » je ne sais quoi. Pourtant, le modèle allemand, quelle pantalonnade ! Qui va se charger de dire à Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont deux erreurs parallèles ?

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Fin septembre, dans l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'était même vanté d'aller « plus vite que Schröder ». Plus vite dans le mur ? Et François Hollande, dans un lourd clin d’œil de communicant en panne avait parlé de son « agenda 2014 » pour faire écho à « l’agenda 2010 » du cher Gerhard. La plupart des téléspectateurs n’ont pas dû mesurer quelle décadence morale et intellectuelle un tel projet représente dans le mouvement socialiste français. La ligne « Blair-Schröder », du nom des deux grands liquidateurs de la social-démocratie européenne, a été pendant au moins une décennie ce dont le socialisme français se tenait publiquement à distance et dont il voulait incarner la négation positive. Mais j’admets que cet aspect du drame politique que nous sommes en train de vivre ne puisse intéresser que ceux qui connaissent le prix dans l’histoire des grands glissements de terrain idéologique. Ici je vais donc en rester à des considérations concrètes, il en faut pour soutenir un point de vue engagé qui veut faire appel à la raison de ceux qu’il veut convaincre.

Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus.  Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».

Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.

Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».

La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?

Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?


496 commentaires à “On n’attendait rien, mais surtout pas ça !”
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  1. Jean-Pierre Lasserre dit :

    Urgent de substituer la notion de "Front du Peuple" à celle de "Front de Gauche" - D'abord parce que " gauche" est un terme restrictif, galvaudé - Initialement, il naquit d'une position d'assemblée - Il est sensée regrouper des citoyens unis sur les mêmes valeurs - Or, l'économie et la politique ne fonctionnent pas sur ce critère mais sur celui de "la lutte des classes" -
    Le Capital écrase l'ensemble des couches populaires. Il doit donc être fait appel à toutes les victimes (le peuple) pour mettre bas le système actuel et jeter les fondements de la République Sociale - A propos de "gauche", une boutade : Hollande serait de Gauche ? Certes, mais à gauche de la droite !
    Il serait intéressant de disposer d'un organe de presse de notre Front : pourquoi ne pas ouvrir ce chantier avec "l'Humanité", journal de Jean Jaurès ? Cette mine d'or au service des gens serait un outil quotidien inappréciable !
    La question de l'adhésion directe pour des dizaines de milliers de nos compatriotes, la structuration locale, au plus près des gens, sont aussi des éléments cruciaux pour asseoir et pérenniser (sur le long terme) notre mouvement en capacité de devenir majoritaire dans le pays - Cela est indispensable pour la mise en place de la République Sociale et donner un sens au mot d'ordre "Prenez le Pouvoir" - Ne perdons pas de temps, l'adversaire ne met pas les 2 pieds dans le même sabot !
    Fraternellement,

  2. Michel Berdagué dit :

    @ Sylviane
    Oui il y a un très grave malaise, après le Non en 2005, la réalité de se mobiliser pour construire dès le lendemain une rassemblement a échoué . Nous le payons très cher, et si il n'y avait que le militantisme ça ne serait pas grave mais c'e sont toutes les forces productives et par fonction de prolétaire n'ayant que son travail pour revenus, donc l'immense majoorité,le Peuple qui paye. Ce jour ce sont toutes les couches non salariées qui vont trinquer devant ces choix mortifères sauf la poignée de nantis qui offrent paraît-il toutes les garanties pour nous sauver des crises systémiques.
    Bien sûr nous sommes responsables de cet état mais personne ici n'est prêt à se flageller par une culpabilisation où le sacrifice et son offrande vont de concert;
    Les maîtres frappent et ça divise, voilà où nous en sommes, ça fait plusieurs siècles que ça se passe ainsi à part qqs soubressauts de conscience à ne pas s'offrir en sacrifice. D'où Résistance ; l'Histoire nous enseigne que nous sommes peu nombreux comme aujourd'hui.
    Le 14 soyons des millions en France avec les millions en Europe à manifester contre l'austérité instituer en lois et pour une société où l'Humain les Arts et la Cullture domineront, avec l'argent totémisé ça risque d'être dur.

  3. guillaume dit :

    Mon cher Jean-Luc,
    Si je ne peux qu'approuver la dénonciation du pacte Gallois, il me semble que au front de gauche, l'analyse politique est un peu timorée. À lire ton billet, il semblerait une fois de plus que le gouvernement de gauche socialiste ait fait les mauvais choix car il n'aurait pas compris le fonctionnement de l 'économie capitaliste.
    Je te cite : « Jean-Marc Ayrault poursuit une politique qui ne marche pas. » « L'erreur de diagnostic de Hollande et Ayrault est aussi un contresens écologique ». « Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement ».

    On peut effectivement penser que les dirigeants du PS sont des idiots, incultes en économie. Cela fait belle lurette que le PS a choisi son camp, celui d'aider le capitalisme, comme d'ailleurs tous les PS (ou démocrates) au niveau européen ou mondial. À moins de penser que Obama est de gauche comme DSK comme on peut parfois le lire dans la presse dite de gauche, on doit admettre que le PS n'est pas un parti anticapitaliste et que donc il ne peut être de gauche. J’admets fort bien que l'on puisse être de gauche sans être marxiste, mais la notion de social- libéralisme est une imposture. Ce n'est pas non plus parce que l'on permet le mariage pour tous, l'homoparentalité ou le cannabis que cela donne un label de gauche. Les changements sociétaux ne sont pas des changements sociaux même si on peut les considérer comme importants et nécessaires. Ils ne sont pas non plus par essence anti-capitalistes, Marx avait bien vu cela il y a fort longtemps mais il semble que l'on ne le lise plus. Dans ton analyse, tu oublies de préciser que le fameux rapport Gallois a été co-signé par un membre éminent de l'UMP ce qui quelque part compense la fait que Gallois soit un patron de « gauche » comme on a pu le lire dans l' « huma » à une époque (quel confusionnisme !).Si Hollande l'a commandé à Gallois et ses acolytes, il savait très bien ce qu'il faisait sinon il aurait demandé aux économistes d'ATTAC. Non ?!
    Par ailleurs,comme le PC, tu n'arrives pas à intégrer le fait que la construction européenne, est la manière pour le capital de baisser les salaire. Réclamer une autre construction européenne est un voeux pieux et je ne pense même pas qu'au sein du front de gauche vous puissiez y croire un instant.
    Amitiés

  4. Richard dit :

    Bonjour, le coût de main d'oeuvre relatif aux charges sociales est une fausse présentation de la valeur du coût du travail. Il suffit de faire une comparatif sur un bulletin de salaire d'un salarié qui a occupé un poste pendant plus de vingt ans et faire des tableaux d'augmentations de chaque ligne comptable sur chaque poste des cotisations sociales pour se rendre compte : la part salariale a augmentée de 3 %, la part patronale à baissée de près de 6%. Outre ce constat devant être finement et objetivement fait sur 240 bulletins de salaires (effectué en 2002), la coût salarial n'est pas une affaire du montant des charges sociales mais de l'évidence de la marge commerciale (la valeur ajoutée). Si l'obligation était faite de respecter une marge (un profit) sur le coût du travail et de la matière première mise en oeuvre, nous serions bien en dessous d'un coût dit actuellement, non compétitif. Plus il sera octroyé une baisse de charges sociales, plus les hommes disparaitront par faute de ne pas pouvoir se soigner. Ce que fait le gouvernement est la mort de l'homme sur ordonnance mais, n'est-ce pas la vision de l'avenir, si nous ne faisons rien, à tuer des personnes pour cause d'un déséquilibre de ressources naturelles aidant l'homme à vivre par rapport à la démographie mondiale. Cette vision n'est pas utopique mais dans le sens analogique qu'il faudrait largement donner en réflexion à ceux qui subissent de plus en plus... Les gouvernements veulent la mort du peuple en silence pour être certains de toujours profiter de leurs privilèges...

  5. LucieK dit :

    Dans une discussion politique sur l'assistanat social, les gens qui profitent du système, et prèfèrent ne rien faire plutôt que de travailler, et le blabla habituel. Mon interlocuteur parlait vraisemblablement des RMIstes, des chômeurs, et de ces gens qui bien évidemment font tout pour ne pas travailler. J'ai pas changé le vocabulaire de la conversation, au contraire, jusqu'au moment où j'ai mis sur le tapis les 20 miliards d'exonérations fiscales qui vont aller directos aux actionnaires et autres parasites. Les assistés sociaux ne sont pas ceux qu'on croit !

  6. Maurice Duval dit :

    Bonjour et bravo pour cet excellente analyse de la politique sociale libérale. Mais là où je bute, c'est que l'on puisse encore appeler à voter pour ces pseudos socialistes - quel culot de s'appeller encore socialiste! - en leur donnant un chèque en blanc, car on voit bien aujourd'hui, et c'était prévisible, ce qu'ils en font. Non, je ne pense pas qu'il faille appeler à voter pour eux et sous aucun prétexte, ainsi les électeurs pourront faire la différence clairement. Lorsque je tracte et que des gens me demandent pourquoi avoir appeler à les soutenir, je ne me sens pas très à l'aise.
    Toutefois, leur politique a quelque chose de bon, elle nous ouvre les portes si nous continuons à bien travailler.
    maurice Duval
    PG Montpellier

  7. Antraigues dit :

    @PhilippeD (130)à 9h03
    Je pense qu’avec un peu plus de maturité politique vous comprendrez ce que sont le FdG et le PS. En attendant, vos affirmations selon lesquelles vous vous « honorez de faire partie de cette majorité qui a porté au pouvoir un homme capable de nous rendre la vie quotidienne meilleure» correspondent plus à un slogan qu’à une observation de la réalité. Quand aux « commentaires sectaires ou négatifs » que vous nous attribuez, reconnaissez que le PS en a eu un florilège pendant les présidentielles et les législatives, votre parti préférant tirer sur nous plutôt que sur le FN. Malgré cela, nous n’avons aucune haine envers le PS, mais il s’agit simplement d’un parti qui soutient le libéralisme, nous nous proposons une autre voie. Ces deux points de vue sont totalement incompatibles.

  8. jean ai marre dit :

    @ 111 Sonia Bastille dit:
    "Le gouvernement quelque soit sa couleur politique n'a plus aucune marge de manœuvre."

    Je pense que vous poussez le bouchon un peu trop loin. Etes vous d'accord pour dire et penser que les politiques économiques mise en place par les gouvernants sont teintées de leur idéologie politique ? i vous êtes d'accord, ça veut dire que d'autres politiques sont possibles. Si vous n'êtes pas d'accord, cela signifie que les gouvernements sont tributaires d'autres instances ou organisations et qu'ils sont réduits à faire de l'intendance sans la gérer. Or ce n'est pas le cas car les gouvernants s'ils font de l'intendance dans leur territoire, la gère. Voyez comment, le précédent gouvernement a augmenter la dette, pour offrir des cadeaux à certains entrepreneurs, et pour essayer d'arrêter l'hémorragie des licenciements (il a favorisé les travaux de BTP). Votre discours ne tient pas. Sauf si vous vous enfermez dans la fatalité. Je vous propose de lire le programme du Front de Gauche : oui on peut.

    Vous dites ; Que ce soit dans le Rapport Gallois ou dans le plan du Premier Ministre, il est nullement fait appel à l'épargne des Français (entreprises et des particuliers) pour financer à la fois l'effort de ré- industrialisation du pays et le dégagement de financements nouveaux servant l’intérêt général.
    Ces sont deux plans bien distincts. L'un est une série d'analyses et de propositions, l'autre est fait de mesures arbitraires.
    L Gallois dit :"Il faut orienter l'épargne vers les entreprises, la B P I doit aider les entreprises, pas les banques".
    Le gouvernement, ne lie pas les épargnants aux entreprises et réduit le rôle de la nouvelle BPI.
    L Gallois dit : "Mieux encadrer le crédit inter entreprise, sanctionner les entreprises qui ne jouent pas le jeu, faire contrôler et sanctionner par le commissaire au compte"
    Le gouvernement donne de l'argent sans contrôle, ni contre partie.
    Vous voyez, on peut faire une autre politique économique. Mais ce gouvernement n'a rien de socialiste, le clan des DSK a la vérité, ils sont arrogants et imbus de leur personnalité, c'est pourquoi, même dans leur camp, ils sont critiqués.
    Nous, on peut....

  9. Richard dit :

    De nouveau, je peux lire des contradictions entre la défense des orientations socialistes face aux positions qu'ils prennent et oeuvrent à l'encontre humaine. Sincèrement, je vous prie de bien prendre conscience de la poudrière qu'Hollande est en train de construire et qui arrive à ne pouvoir plus recevoir de dynamite, tellement que sa charette est pleine. Il sait qu'il va souter dans son mandat et prépare le facisme pour son remplacement. Toujours est-il, ceux qui défendent des positions, ne perder pas de vue dans votre masturbation intellectuelle, des gens au quotidien ne savent pas comment il vont pouvoir vivre demain et après-demain. Alors ces défenseurs, si vous êtes aveugles des difficultés humaines pour oser prendre des décisions sociales meutrières, et il faut dire la réalité des mots pour l'avenir de ces décisions, soyez assurés qu'il n'y a pas que des idiots ou indigents dans les rangs des inquiets et je souhaite profondément que vous ayez assez de réflexions pour comprendre comment sera VOTRE avenir et celui de vos anciens amis en place avant vous, quand la poudrière explosera. Je crois, aux faits de votre politique, qu'il faut que vous réfléchissiez à la cohérence de la réponse des ceux qui souffrent actuellement, pensez-vous que vous passerez aux travers des mailles de la curée qui vous construisez à votre encontre ? Les institutions ! Les réflexions ont certainement une solution. Iront-ils à la bastille, ou à la banque de France ce coup-ci ?
    Sachez, quand l'homme n'a rien à perdre ou sait qu'il va perdre ce qu'il a exalé pour vivre, l'aristocratie et ceux qui sattelisent dans leurs coulisses, les parasites d'Etat, sont vus comme une espèce nuisible.

  10. Jocelyne FAUGERON dit :

    Complètement écoeurée ! Evidemment, comme tout le monde je ne m'attendais pas à des miracles, mais tout de même !
    Dés les 1ers jours de son mandat ils vont au congrés du MEDEF. Puis "les pigeons" arrivent, en 1 journée, ils ont ce qu'ils demandent. Puis le traité, et maintenant encore ce cadeau aux patrons ! Mais PS, "socialiste" ? Cela signifie quoi en fait ? Elle est où la différence ? Sincèrement, j'aimerais une réponse. En l'attendant et pour l'instant, je préfère, presque l'UMP. Au moins, on a ce à quoi on s'attend avec eux. Le précédent gouvernement aurait fait cela, nous aurions tous gueulé. Le cynisme de Hollande et Ayrault me fait vomir. Le PS est dans le caniveau. L'extrême droite jubile. Là, il me semble, que l'on en est à "trop c'est trop !" Il faut bouger ! Oui ! Grève générale le 14 novembre, à crier sur tous les toits !

  11. BdC dit :

    Soyons clair une fois pour toutes. Le travail n'a pas un "coût" mais un revenu. Le travail ne coute pas, il rapporte. C'est la répartition de ce revenu qui est mis en cause. Il faut d'abord remettre les mots exacts sur les choses et celles ci reprenne leur place. Tout autre débat est une falsification. Si le travaille coutait quoi que ce soit il suffirait d'arrêter de travailler et l'argent tomberait du ciel.

  12. Dominique dit :

    Tout cela est bel et bon mais :
    1/ Si vous n'attendiez rien du PS (à juste titre...), pourquoi vous êtes-vous si rapidement rallié à lui après le 1er tour ?
    2/ En quoi la politique du PS est-elle "de gauche" ?
    3/ En quoi est-elle démocratique, puisqu'il a ratifié un énième traité de transfert de souveraineté sans consulter le peuple et contre ses promesses ?
    Bref, dans l'équation PS = démocratie sociale-libérale, il faut enlever "démocratie" et "sociale". D'où PS = libéralisme... CQFD.

  13. lemetayerv dit :

    Ce qui me chagrine, c'est cette impression de chacun chez soi et les moutons seront bien gardés, concernant la journée du 14. Rien sur les sites amis, journaux et blogs compris sur cette journée comme si celle-ci n'appartenait seulement qu'aux seuls citoyens salariés syndiqués et non au peuple tout entier. C'est ce problème que de tout sectarisé, où est le mot "ensemble". On dirait que les partis, asso ou autre, ont peur d'empiéter sur je ne sais quelle prérogative ou légitimité. On dirait que nous ne sommes toujours pas mûr pour ce mot "ensemble" même dans nos institutions syndicales, politiques, associatifs... on en parle, on en rêve mais surtout on ne l'applique pas, ce qui serait facile et c'est gratuit. Je ferai tout pour me mobiliser même si je sais au fond que ce fera encore un plouf dans l'eau, car pour le moment le message de cette journée est inexistante, sauf pour ceux qui savent mais pour ceux qui cherchent à savoir c'est très compliqué alors les autres je n'en parle pas.

  14. Aline dit :

    Sur le site de L'ACIPA (NDDL) annonce de Jean Luc Mélénchon le 17 novembre à la manif de ré-occupation.
    Merci Jean Luc

  15. Citoyen93 dit :

    voilà une participation qui va faire un bien fou à notre dame des landes. les médias mainstream auront bien du mal à ignorer cette manifestation capitale pour toute la mouvance écologiste. si seulement le zombie de José Bové pouvait se retrouver ses esprits d'ici là et se pointer à cet endroit où il serait si naturellement à sa place, ça serait parfait. et je suggère de mettre le paquet sur la proposition de référendum régional pour dénouer ce projet.
    Coup de chapeau à Mme Verchère l'ajointe au maire de Bouguenais, élue PG de Loire-Atlantique, qui mène depuis des années le combat au niveau institutionnel. Pour la petite histoire, Bouguenais est la commune où est précisément implanté l'actuel aéroport de Nantes et soi-disant voué à être remplacé par le nouveau. Comme quoi voire les opposants comme de simples "nimbystes" ne tient pas, car même les riverains de l'actuelle plateforme, dont on pourrait penser qu'ils trouveraient un avantage à ce déménagement compte-tenu des nuisances (bruit, trafic), sont également opposés à ce projet totalement imbécile de notre dame des landes.

  16. naif dit :

    lemetayerv dit à 13h22
    "Ce qui me chagrine, c'est cette impression de chacun chez soi et les moutons seront bien gardés, concernant la journée du 14. Rien sur les sites amis, journaux et blogs compris sur cette journée comme si celle-ci n'appartenait seulement qu'aux seuls citoyens salariés syndiqués et non au peuple tout entier."

    Voici quelques infos sur le 14 novembre de sites amis.
    ici
    ici

  17. le grillon dit :

    D'accord avec le "28", pigeon prolétaire.
    1) Nous avons besoin d'exemples concrets qui illustrent les données chiffrées, font le lien avec le quotidien des humains, l'effet d'aubaine pour les entrepeneurs qui légalement choisissent ce qui est le plus intéressant pour eux financièrement. Bien qu'instituteur, je pense qu'il faudrait en priorité beaucoup plus d'inspecteurs du travail pour faire appliquer les textes. Cela a bien marché quand la droite, il faut le reconnaître, a investi pour contrôler les automobilistes (vitesse, alcool...) sauvant ainsi des milliers de vie (dont peut-être la vôtre)... tout en remplissant les caisses de l’État. Pourquoi personne ne le fait, en donnant plus de moyens pour contrôler efficacement les entreprises, pour diminuer le travail au noir, la concurrence déloyale...tout en permettant de récupérer des cotisations sociales (Sécu, retraite,chômage)
    2) Je pense aussi que l'alternance, tout comme le compagnonnage, est un autre moyen de former, de se former. Je pense que Jean Luc devrait tenir compte de cette autre voie efficace qui peut pour certains être aussi une étape qui leur donnera envie d'intégrer un cursus plus classique après avoir retrouvé l'envie de...
    3) Toutes les informations chiffrées correspondant à la réalité nous permettent de constater le décalage énorme parfois qui existe entre les discours, les démonstrations partisanes de trop de politiques et le terrain, la base. Mais cette abondance de chiffres n'est pas toujours compréhensible pour tout le monde et, si je peux me permettre, afin d'informer plus de gens, il serait intéressant d'en faire une synthèse sous forme d'un organigramme avec des flèches, accompagné de données chiffrées pour mettre en valeur les relations, les interactions qui existent entre les décisions politiques et les institutions, les acteurs de l'économie (entreprises, actionnaires, salariés, Sécurité Sociale, balance commerciale, délocalisation, chômage, impôts, santé, pouvoir d'achat, augmentation des prix).
    Pour tout choix politique ou commercial, il faut être bien informé (complètement et honnêtement), n'est-ce pas le rôle des vrais politiques? Les extraits d'un film ne font pas le film. Un bon résumé qui utilise des mots qui portent des valeurs peut attirer bien des spectateurs. Ce n'est pas l'image, l'apparence qui compte mais l'intensité, la richesse, la profondeur de la relation, du sentiment, de...

  18. RIVIERE dit :

    Dégoûtée mais pas étonnée (je n'ai pas voté socialiste au second tour des législatives). Je pense cependant à tous ces gens plein d'espoir qui ont voté "utile", parmi eux beaucoup de jeunes. C'est vers eux que notre pédagogie doit être tournée. Le parti socialiste est dans sa logique libéral et capitaliste. Les médias sont à la botte de cette idéologie, 99% des émissions de pseudo décryptage politique n'invitent que des spécialistes de cette mouvance. Notre lutte doit être quotidienne. Il faut descendre dans la rue.
    Merci au Front de Gauche et à Jean-Luc Mélenchon grâce à eux je parle encore d'espoir.

  19. Nuno dit :

    L'honneur perdu des politiques et de l'importance d'imposer des limites. Pour le capital il n'y plus de limites à sa logique du toujours plus d'accumulation. Lui imposer des limites strictes va devenir de plus en plus vitale. Pas de limites pour un individu, est le signe d'une psychose grave. En biologie pas de limites c'est le cancer et la mort. En sociologie pas de limite c'est la barbarie, le néolibéralisme. L'honneur des politiques seraient d'affronter tel un dompteur les fauves du capital, libérés depuis les années 80 et la chute du mur. Au lieu de cela il se tiennent devant lui en tremblant espérant qu'il partira dévorer l'économie d'un pays voisin.

  20. Jean-François91 dit :

    @152 clemence
    1 : clamer que «l'ennemi c'est le FN», c'est bien, mais ça ne nous mène pas loin, surtout si on ne s'interroge pas sur les causes de sa montée. Le nivellement idéologique, provoqué par le ralliement de la social-démocratie (chez nous le P"S") au libéralisme de plus en plus sauvage, joue un très grand rôle dans sa montée.
    2 : affirmer sans plus que "sans l'euro ce serait pire", c'est reprendre l'antienne de la pensée unique libérale euro-béate. L'euro tel qu'il fonctionne est un désastre pour l'emploi et le social. On peut certes se demander si «un autre euro» est possible, bien qu'il soit un peu tard. Les dégâts en Grèce sont considérables, en attendant le Portugal et l'Espagne, puis... Pleurnicher sur la montée de l'aube dorée sera ridicule, si l'on ne s'est pas posé la question de ses causes. La lecture de Frédéric Lordon ou de Jacques Sapir (et de bien d'autres) permet de s'éloigner de cette pensée unique. Il n'est pas interdit de penser que l'euro est devenu un carcan... Certains pensent qu'un autre euro est possible... en théorie. D'autres pensent que l'attente d'un autre euro relève d'un vœu pieu mortifère, et que le mieux serait de préparer sa dissolution concertée (de monnaie unique à monnaie commune, par exemple).
    3 : une autre Europe est théoriquement possible, si seulement..., et si seulement..., et si seulement...
    Une fois qu'on a dit ça, on n'a pas dit grand chose. Avec les textes actuels et la machinerie bruxelloise qui les défend si bien ? Avec une monnaie unique ou avec une monnaie commune ? Soit une révolution des peuples européens balaye tout ça (rêvons !). Soit un état décide de désobéir grave pour provoquer une crise politique sérieuse, qui oblige à tout rediscuter dans le seul intérêt des peuples (c'est le programme L'humain d'abord, mais le FdG n'est pas au pouvoir, et Hollande est même intervenu à la télé grecque pour dissuader de voter Syriza..., c'est à dire pour les inciter à voter pour la droite au service de la troïka).
    Soit l'euro éclate violemment suite à l'aveuglement des euro-libéraux.
    Avec le temps qui passe et les saccages qui s'accumulent un peu partout, au nom de la sacro-sainte cohésion [sic] européenne, la crédibilité et même la faisabilité de certaines solutions euro-respectueuses...

  21. Denis F dit :

    Bonjour Nuno, de quel honneur parles-tu au sujet des femmes et hommes politiques, c'est bien la chose qu'ils ont en commun de quelque couleur qu'ils soient, je veux dire le manque d'honneur.
    Connais-tu une femme ou un homme politique qui ne sache dire que la vérité et qui ne prononce jamais une promesse sans la tenir, personnellement je n'en connais pas et dieu sait que j'en ai cotoyé un certain nombre, notamment au PS d'où je viens.
    Il ne s'agit pas de reprendre l'éternelle tirade du tous pourris, mais bien de dire à nos concitoyennes et concitoyens qu'ils ne faut jamais, je dis bien jamais croire aux promesses électorales, les déçus sont des naïfs au minimum et des imbéciles au maximum.
    Ce qui est catastrophique c'est que cela est vrai pour tous les postulantes et postulants quels qu'ils soient, est le plus dramatique est qu'aucun média populaire ne le dénoncera jamais non plus, le chien ne mord jamais la main de son maître, ou alors c'est qu'il est fou, et dans ce cas le maître sait le faire abattre.
    Et quand une femme ou un homme politique a l'outrecuidance de respecter sa parole et son honneur, il se fait assassiner par ses pairs, qui vont le traîner plus bas que terre et lui rendre une vie impossible jusqu'à ce que mort s'en suive ; il n'y a pas beaucoup de mort politique, vous devez en conclure ce que moi même en ai conclu depuis longtemps, et si par hasard vous croyez qu'effectivement Pierre Bérégovoy c'est suicidé, alors …!

    Oui RIVIERE, tu as raison, c'est vers les jeunes que notre soucis d'information doit se porter, c'est eux qu'il faut éduquer des méfaits et des mensonges permanents de tous ces bonimenteurs professionnels que sont les politiques à de rares exceptions prés, c'est eux qu'il faut protéger, les anciens eux savent et s'ils ne savent pas c'est grave pour eux !

  22. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    @Richard dit:9 novembre 2012 à 12h09
    Tu abordes ici l'ami un sujet complexe car inconnu par la plupart des commentateurs ! en effet j'ai déjà expliqué des points différents que j'ai enseigné pendant des années, à des tas de gamins et gamines afin que ceux ci deviennent des pointures sur le plan mkt !
    J'en remets une couche car notre leader lui a bien compris et surtout il a avec lui comme conseil l'ami Généreux qui lui fait partie de ces pointures ! malheureusement leurs analyses se portent sur une économie européenne et mondiale, et leurs hypothèses pour la France ne prend pas en compte (normal, pas le temps et pas le lieu) l'explication du B A ba du commerce !
    Les entreprises qui fabriquent des cercueils à trois place, ne feront jamais fortune, et même si on leur enlève toutes les charges elles sont vouées au dépôt de bilan ! comme le précise souvent Jean-Luc Mélenchon il n'y a que dans la recherche et l'INNOVATION que nos entreprises ont une chance de passer ce cap difficile, donc de refaire du CA et des bénéfices, donc des moyens d'embaucher et de payer à un juste niveau leurs nouveaux salariés !
    Je rappel encore qu'il n'y a aucune relation entre le prix de revient et le prix de vente, aussi étonnant que cela puisse vous paraître, certains produits qui reviendraient à 100 euros pourront si le marché le supporte se vendre 10 000, par contre ce même produit indispensable dans une gamme pourrait ne se vendre qu'à 100 euros soit son prix de revient, il est fini le temps ou c'était le comptable qui faisait les prix, les prix maintenant sont fait par le directeur du MKT et celui ci ne regarde le prix de revient que pour calculer la marge générée ! alors ce bon Président Hollande ne fait rien d'autre que de permettre aux plus riches d'en prendre un peu plus mais ne vous inquiétez pas la relance ne viendra pas par ce biais ! (vous ne vous inquiétez pas ? je m'en doutais !)comment voulez vous que des gens formés aux sciences politiques comprennent quelque chose en prix de revient et en prix de vente, le pire c'est que dans notre assemblée les rares qui y connaissent un peu en mkt sont plutôt du coté de la droite, nos braves élus dits de gauche sont plutôt des gens issus du monde ouvrier (nos amis du PC) ou alors du monde de l'éducation (encore du PC et de sa mouvance)
    Il ne nous reste qu'a rêver que Jean-Luc Mélenchon et ses amis Généreux et consorts réussissent à mettre la main sur les manettes, sinon le père noêl est encore loin !

  23. keriel dit :

    @ JL Mélenchon en réaction à ses commentaires sur le rapport Gallois.
    C'est sur ce rapport est d'inspiration libérale et on ne pouvait pas s'attendre effectivement à autre chose. Je partage bien entendu la démonstration chiffrée de Jean-Luc Mélenchon sur le coût du capital. Et puis il y a toute l'exploitation idéologique de ce rapport qui est fait par les media à preuve que seule la 4ième proposition relative au coût du travail est mise en avant, ignorant les 21 autres! C'est navrant cette paresse intellectuelle!
    Pour autant tout n'est pas à jeter; certains points rejoignent même les analyses économiques du FdG. Ainsi du modèle allemand qui n'est pas transposable avec ses "6,8millions de salariés pauvres (<8,5€ de l'heure) et ses 2 autres millions (<4€ de l'heure)".
    Il souligne les atouts de la France; citons "la recherche publique de qualité, nos ingénieurs, les services publiques de qualité, la productivité horaire".
    Il demande aussi que "l'enseignement technique et professionnel bénéficie de la priorité qu'il mérite".
    La 5ième partie concerne la politique européenne. Il critique la politique de la concurrence qui "domine idéologiquement "le reste et "donne la priorité au consommateur par rapport au producteur"
    il y demande que soit respectées les conventions internationales sur le travail des enfants, les règles environnementales
    et enfin contrairement à ce qu'affirme Jean-Luc Mélenchon, il réclame une politique monétaire au service de la croissance car "la compétitivité est durement remise en cause par un euro fort". Un taux de 1,15 $ pour 1€ est demandé au lieu de 1,3 actuellement (donc plus que les 10% demandés par Jean-Luc Mélenchon)
    Une des propositions demande la sanctuarisation du budget de la recherche publique. Je partage cet avis mais Gallois devrait aussi le demander aux entreprises, ce qu'il ne fait pas en bon libéral. Or, dans les grands groupes le budget de R&D sert de variable d'ajustement pour en fin d'année garantir le profit des actionnaires (qui lui est de fait sanctuarisé). J'ai ainsi vu la R&D stoppée en septembre pour ce faire.
    Par ailleurs il est vrai que la compétitivité au niveau du paramètre prix du travail n'est pertinent que pour les sociétés exportatrices (notre coiffeur n'est pas concerné) et encore faut il distinguer entre zone € et zone $. Dans cette dernière, Jean-Luc Mélenchon a raison, le paramètre de premier ordre est le taux de change. J'ai personnellement vécu des efforts de productivité gommés par la hausse de l'€...

  24. Ce billet de Jean-Luc est particulièrement dense et riche (si j'ose dire...) de faits et de chiffres et mérite plusieurs lectures attentives à tête reposée, tant il répond sur le fond à toutes les balivernes dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée. Personnellement j'en garde copie car il comporte un mine d'arguments en réponse aux ultra libéraux déjantés. Le parallèle entre coût du capital et coût du travail, jamais fait par les soi disant experts appointés, est évidemment au coeur du débat. On pourrait résumer l'histoire économique des démocraties depuis 1944, en disant que la recette du pâté d'alouette en matière de partage des richesses a été inversée. De 44 à 75 environ, c'était une alouette pour la rente et la bourse et un cheval pour les investissements et les salaires. Keynes et ses émules ne voulant pas que 1929 se reproduise, avec le nazisme et une guerre mondiale à la clef, ont marginalisé les rentiers et les spéculateurs jugés incapables de diriger l'économie. La relance, c'est à dire l'issue vers le haut, devait toujours supplanter la récession et la déflation. Cela d'autant plus que les pays de l'Est, avec leurs défauts, représentaient néanmoins un risque de contagion. Mais les rois fainéants du capital ont voulu prendre leur revanche et, après une phase de transition, à partir de 1980 ont inversé la recette : le cheval pour eux, l'alouette pour l'appareil industriel et pour les peuples. Les moyens utilisés : une dette créée de toute pièce par emprunt aux banques privées pour terroriser les moutons conditionnés et un chômage de masse créé en mettant en concurrence des salariés ayant acquis des droits avec d'autres n'en ayant acquis aucun ou très peu.Il est évidemment ridicule de croire, au plan des idées, qu'une recette aussi idiote sera éternelle. C'est pourtant ce que la dictature médiatique de la pensée unique (ou de la recette unique) a enfoncé dans la tête de la plupart de nos semblables. Le boulot de tous les progressistes de France et d'ailleurs est justement de leur faire prendre conscience qu'un autre monde meilleur et plus juste est non seulement possible, mais urgent, avant que les capitalistes névrosés qui nous dirigent ne déclenchent une 3è guerre mondiale.

  25. naif dit :

    @Alain Tétart à 16h35
    "Je rappel encore qu'il n'y a aucune relation entre le prix de revient et le prix de vente, aussi étonnant que cela puisse vous paraître,...comment voulez vous que des gens formés aux sciences politiques comprennent quelque chose en prix de revient et en prix de vente, le pire c'est que dans notre assemblée les rares qui y connaissent un peu en mkt sont plutôt du coté de la droite,.."

    Hum! sans vouloir offenser le prof que vous semblez être, je crois que les hommes/femmes politiques d'aujourd'hui sont formés aux flux économiques et autres acteurs et structures de base de la gestion ou comptabilité d'entreprise. Je pencherais plutôt pour une méconnaissance de la philosophie économique, de ses référents et des différents courants de pensées qui font la richesse de cette matière que d'aucuns ne veulent pas qu'elle relève de la science..

  26. viviane dit :

    Même Sarkozy n'avait pas osé transférer les cotisations sociales à la fiscalité.
    Croyez biens que nos prestations et retraites en subiront le contre coût en terme de pouvoir d'achat futur. Ce n'est pas jusqu’à'à 67 ans mais 70 ans que nous seront obligés de travailler. Et pour une retraite tributaire de l'austérité budgétaire. Merci la gauche caviar!

  27. Nuno dit :

    L'honneur des politiques, des journalistes, des médias seraient de travailler au service du bien commun, au service des citoyens contre les intérêts particuliers des lobby à l'œuvre dans l'UE (transnationales de la finance, agrobusiness Monsanto,...). Les montants extravagant des campagnes électorales 6 milliards pour Obama, la multiplication des décisions hors du champ démocratique, dernier exemple emblématique, est la manière dont la caste politique c'est assis sur le référendum au TCE. Le recours systématique aux experts qui nous explique en économie ce qui est bon pour nous alors qu'ils sont grassement rémunérés par les banques (lire Laurent Mauduit les imposteurs de l'économie) tout cela fait que nous ne sommes plus en démocratie mais dans une oligarchie. Il n'y a qu'a voir la composition sociologique du parlement, très très majoritairement masculine, âgées, cumulards, de milieux sociaux professionnels privilégiés. Comment s'étonner alors qu'ils ne représentent que les intérêts de leurs castes.

  28. Sean Peth dit :

    Bonjour,
    1ère fois que j'écris sur ce blog (et peut être la 2 ou 3e fois sur un blog). Mes oreilles suivent Jean-Luc Mélenchon depuis qu'il a quitté le PS. J'aime beaucoup. [J'ai une 40 aine d'années avec une culture politique assez faible.'ai voté Jean-Luc Mélenchon au 1er tour des présidentielles et virer Sarko via le bulletin Hollande au 2nd;'ai voter FdG au 1er tour des législatives et blanc au 2nd.'ai fait la manif du 30 septembre à Paris]. Bref, j'écoutais aujourd'hui Daniel Mermet sur France Inter et hier aussi (où j'suis tombé dessus) sur la ZAD de Notre Dame des Landes (projet de transfert de l'Aéroport de Nantes actuel un peu plus haut, soutenu par notre 1er ministre actuel et l'ancien préfet du coin embauché par Vinci qui construira... J'ai entendu des gens au cours de l'émission dirent "mais il est où Mélenchon ?" et Daniel Mermet dire que personnellement Jean-Luc Mélenchon soutenait le projet ?... Est-ce vrai ? (j'ai dû mal à le croire...?'ai besoin d'être rassuré car j'ai tendance à soutenir ces résistants, qui au passage émettent, je ne sais comment sur 106.7Mhz "Klaxon" je crois, et apparemment malgré qu'ils se planquent des forces de l'ordre mais ça n'a pas l'air compliqué d'émettre,... idée !? pour diffuser les idées du front de gauche mais de façon légal, ça serait compliqué de créer une radio dédiée à nos revendications ? )

  29. Menjine dit :

    Les" braves élus PC issus du monde ouvrier" ont compris depuis les années 1860 comment étaient faits les prix, et l'entourloupe qui se posait entre la valeur des choses, celle d'usage et celle marchande, et la valeur du travail qui est 1- source de la valeur et 2- une valeur parmi d'autres qui a un prix sur un marché tenu par le capital. Cette explication permet de comprendre, l'accumulation et la reproduction du capital, et de savoir que celui-ci doit être aboli et non aménagé. lire l'opuscule "Prix, salaires et profits", vieux mais éclairant.
    Les "braves" communistes, ne sont pas bornés, ni attardés, mais encore (un peu) marxistes, et si nous pouvons voter toujours pour eux c'est à la mesure qu'ils le restent.
    Peut-être que dans toute cette phase politique, espoir puis déception ou retrait abattu de certains, il a manqué un "retour "à Marx, à sa théorie économique.
    Ce serait bien que sur ce site des formules condescendantes du type de celle que je viens de relever disparaissent et qu'on en vienne à discuter sérieusement.
    Pour base effectivement Lordon comme le signale un post précédent plutôt que les marottes des " braves" internautes, ici présents.

  30. monique dit :

    Bonjour,

    Merci pour ce texte clair, explicatif et plein d'exemples. De toute façon c'est décidé, je ne vote plus pour le PS, parti social démocrate! Je regrette déjà d'avoir voté au 2ème tour, mon seul vrai vote était au 1er tour pour le Front de Gauche. Je ne supporte plus les mensonges de ces hommes politiques qui dès qu'ils sont élus font exactement le contraire des quelques promesses déjà maigres de leur campagne. C'est même pire car il nous prépare un avenir désastreux avec un ton d'amabilité. Pire que la droite. Il ne nous reste plus qu'à nous battre, à refuser d'être saignée à blanc. Notre combat continue et heureusement que l'on retrouve un réconfort dans les réunions du PG, dans les assemblées citoyennes, dans les débats que j'ai auprès de collègues, d'ami(e)s bref mettre en pratique nos idées et surtout ne pas démissionner. Rien n'est pire que de mépriser un peuple et de le prendre pour un imbécile.
    Bien fraternellement et bougeons-nous tous et toutes pour le 14!
    Monique du PG du Montpellier Est

  31. Becq dit :

    Bien! Le nouveau traquenard social-libéral se prépare avec l'accord de libre échange CEE-USA (dont la libéralisation des services, encore et toujours plus). Moi ? c'est quelques chiffres, pas besoin de schéma pour montrer ma colère pré-révolutionnaire de pas encore pré-retraitable. Il ne suffit plus que le déclencheur collectif pour me faire sortir dans la rue et ne plus rentrer à la maison tant que quelque chose de sérieusement "de gauche" ne se sera pas passé.
    Le revenu médian observé: 1606 euros. Le seuil de pauvreté à 60%: 964 euros. Le seuil de pauvreté à 50%: 803 euros. Mon budget dépenses incompressibles: 820 euros, la gabegie? Mon budget dépenses quand je donne du mou indispensable: 850 euros, le délire consumériste?
    Mon salaire d'auxiliaire de vie scolaire, employé de l'éducation Nationale et républicaine, travail passionnant auprès d'enfants auxquels la plus élémentaire morale républicaine et la LOI accordent le droit d'être régulièrement scolarisés et accompagnés même s'ils subissent les effets d'un handicap: 604 euros par mois pour sous-vivre ! Une fortune?
    Et avec cela le PS, le gouvernement et toutes les bonnes âmes de la gestion "responsable" voudraient que je me taise ? Alors le 14 novembre, au moins, oui, j'y serai.
    Ce n'est pas une revendication "catégorielle" et syndicale (quoi que...) mais une exigence que la République respecte son engagement de principe: Liberté, Egalité, Fraternité. Un corpus non dissociable à peine que la Constitution (que nous devons changer) soit forclose par défaut.
    Assez du Régime de Pauvreté Obligatoire!

  32. jeannine de sète dit :

    Je prends tout mon temps pour te lire dès que j'ai l'info sur ton blog. Au fil des jours je suis en capacité non seulemnt de mieux comprendre,mais à mon tour je suis en mesure d'apporter des arguments sur ces sujets très importants mais aussi très difficiles a aborder si l'on n'a pas des infos et analyses suffisantes et claires. Merci encore cher camarade. Moi aussi,
    J'ai la rage au ventre et chaque fois que je parlerai à un socialiste je ne manquerai pas de lui rappeler que "L'important ce n'est pas la rose, l'important c'est l'humain d'abord". Il faudra bien qu'ils nous entendent le 14 et ensuite.

  33. Très bon texte qui décortique bien les mensonges au fondement de toute cette politique injuste. On pourrait y ajouter des précisions sur la concurrence fiscale qui permet d'épargner les entreprises toujours plus (notamment à travers une baisse de l'IS généralisée et très importante dans les dernières décennies, qui place l'Europe parmi les taux les plus faibles des pays développés). Cette fiscalité connaît la même évolution que l'imposition des hauts revenus du reste. Nos camarades portugais subissent une injustice du même type à travers l'augmentation de l'imposition des plus faibles revenus dans un plan d'austérité destructeur. Chez nous, cela passe par la hausse de la TVA !

  34. el jefe dit :

    Salut citoyens
    L'anti rapport Gallois est sorti. A lire absolument ici, les masques tombent...

  35. Dénia dit :

    Cher Jean-Luc, Quel plaisir de vous lire. La clarté de votre démonstration illustre à merveille l'incohérence et l'ineptie totales, de la politique gouvernementale. Désormais, il est clair que le curseur de la vie politique n'a pas bougé depuis le départ de Sarkozy. Outre les mesures prises jusqu'alors, la récente déclaration du Président Hollande, lui-même, confirme amplement son positionnement à droite. Qu'a-t-il dit ? "J'ai travaillé avec le Président Obama, avant sa réélection. Nous partageons les mêmes vues sur tout". Bien. Hier, c'était l'adoption du traité austéritaire Merkel-Sarkozy par les élus socialistes. Aujourd'hui, il faut comprendre que c'est le pacte capitaliste du "choc" qui est renouvelé avec l'inhumain et démoniaque Empire. Amis socialistes, adhérents du PS ou sympathisants, vous voilà désormais un peu plus et même, pourquoi le nier, vraiment et définitivement engagés dans les pas de Sarko. Quelle différence faire entre Bockel - et sa gauche soi-disant moderne, désormais membre de l'UDI de Borloo-, Kouchner, Eric Besson- l'apostat, pour ne pas dire plus-, et quelques autres personnages de leur acabit, et la bande à Hollande ? Aucune, n'est-ce pas ? Si, il y en a au moins une: les nouveaux dirigeants de notre pays donnent l'impression d'être de parfaits amateurs, à la barre du bateau France, filant toujours dans les mêmes eaux, vers le même cap ultra libéral. Attention aux voies d'eau ! Sur le spectre politique, désormais, la gauche commence au Front de Gauche.

  36. clarazed dit :

    à Sean Peth 17h19
    Oui, Mermet s'et, à mon avis, très mal exprimé, du moins j'espère que ça n'est pas intentionnel... Mais je crains que du mal soit fait, pour preuve votre réaction.
    Je viens de laisser un message de rectification sur le répondeur. Passera ? Passera pas ? Car depuis le début, le Parti de Gauche est contre le projet (voir sur le site du PG et sur le blog de Corinne Morel Darleux). Mais la rectification, si rectification il y a, ne sera que lundi.

  37. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon :
    "'Sous prétexte de compétitivité, une ponction de vingt milliards supplémentaires est faite sur la dépense publique, moitié en dépenses supprimées, moitié en prélèvements supplémentaires par le biais d’impôts indirects injustes et violents. J’écris sous le choc."

    Les déclarations de Jean-Luc semblent avoir de l'écho parmi les socialo . D'abord le vote contre au Sénat, Ensuite Ayrault qui rencontre P Laurent, et pourquoi pas le Front de Gauche ? Il va falloir y penser !
    Mais le plus intéressant ce sont enfin les grognes des proches de la Gauche. Leurs soucis : comment pourront ils justifier le cadeau des 20 milliards aux entreprises ?
    Ceux qui sont plus proches de nous veulent des contre parties, et ils proposent" que le crédit d'impôt compétitivité - emploi soit ciblé sur les PME, avec modulation selon la taille de l'entreprise et conditionné à l'interdiction d'augmenter les dividendes ou de réduire le masse salariale 'Ce n'est pas l'entrée des salariés dans les conseils d'administration, qui changera les choses. Pour l'avoir constaté dans ma boite, il y a en fait deux réunions : la principale où le PDG expose aux actionnaires la projection de l'entreprise et sa stratégie avec qq fois ote et l'autre où tout le monde est convié et qui sert de lieu d'information.
    Reste la TVA. Comment vont ils manoeuvrer pour essayer de nous enfiler la hausse de cet impôt le plus injuste qui soit ?
    Nous ne pouvons pas accepter toutes ces mesures social-démocrates, animées par le seul souci de paraitre et d'exister. Car c'est cela le vrai problème, le clan DSK imbu de leur personne, sûr de détenir la vérité, coupé de ceux qui travaillent et qui sont au contact du quotidien, obnubilé dans leur autisme, n'écoutent qu'eux. Alliant Capital et Travail, ils renient la lutte des classe. Ca ils vont le payer.

  38. bertau dit :

    On sait plus ou notre moral patauge pour plusieurs raisons. Le pseudo gouvernement de gauche qui étale son incompétence en utilisant les experts dits de droite pour justifier une politique libérale. L'inculture globale de nos concitoyens qui sont claquemurés dans des idées complètement ahurissantes concernant ce qu'est la gauche, ou autrement dit qui ne savent pas du tout ce que le terme de gauche signifie, pas plus que droite d'ailleurs. Les effets de récessions qui vont s'amplifiant (même sans les mesures de Hollande et Ayrault), l'incapacité chronique de nos petits français a conserver un tout petit esprit critique. Du coup, si vous sondez autour de vous, vous verrez que bon nombre est persuadé que ce que fait le gouvernement c'est la seule chose possible, ou autrement dit qu'iln'ay a rien de réel a faire pour endiguer la "crise".
    Le 14 novembre ? Pire, c'est encore un coup des gauchistes, les syndicats estimant en gros pour leur part qu'il ne s'agit pas d'un mouvement concernant leur domaine (suite a discussion ardue ce matin avec une antenne CGT locale). Appelleront peut être a un mouvement du bout des lèvres mais c'est pas sur. Et le plus grave finalement c'est de constater le vide abyssal de la pensée idéologique du PS. Des mots en l'air. Le peuple ? C'est quoi le peuple ?

  39. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Sean Peth
    J'ai entendu aussi. Je ne sais pas où D. Mermet a pêché ça. Il n'y a aucun doute sur l'engagement personnel de Jean-Luc Mélenchon, qui avait d'ailleurs dit son opposition lors du meeting de Nantes, si je me souviens bien. Voir aussi liste des signataires contre le projet. Il y a évidemment encore moins de doutes sur celui du Parti de Gauche qui soutient les opposants depuis la première heure. Il est vrai que pendant la campagne présidentielle, Eva Joly avait prétendu le contraire, entre autres inexactitudes.

  40. bernard hugo dit :

    C'est gros comme une maison : les organisations syndicales qui appelent pour la journée européenne du 14 novembre, le font du bout des lèvres. Il ne faut pas favoriser une mobilisation qui pourrait devenir explosive et ne pas gêner le gouvernement social-libéral de gôche !

  41. Carmen Colas dit :

    Nous voilá, on vote toujours pour le mal mineur, mais comme nous le rappelle Hannah Arendt, c'est toujous un mal. J'ai voté Hollande pour Virer Sarkozy, mais je n'ai pas fëté le triomphe, pour moi il n'y avait rien à fëter, c'est toujours la continuité qui s'impose. Résidant au Chili, je ne peux que le comparer avec la Concertation. Notre vie se partage entre nos rëves et les trahisons.

  42. bertau dit :

    Et puis ce cadeau aux entreprises, quelle rigolade! Un crédit d'impots, sur l'exercide 2013, donc, crédit qui sera ouvert fin 2013 pour les impots a verser en 2014, fonction de la masse salariale. En gros une petite boutique (c'est mon cas qui emploi deux salariés) va pas avoir une grosse masse salariale. Dis, camarade, c'est pas encore un truc pondu pour les grosses boutiques ce crédit d'impots ?
    Et la tva. Soyons plus crus. On parle de compétitvité, donc on suppose qu'il faiut baisser les prix a la vente. Primo on peut toujours rêver pour lutter en prix contre les grands groupes, ou contre les merdouilles importées de chine. Deuxio, si on doit baisser les prix, dans la théorie, dis camarade comment on fait si sur nos ventes la TVA augmente ? Parce que le consommateur la "paye", mais qui c'est qui la recerse in fine ? C'est le dernier avant le consommateur, ace que je sache ce dernier ne la récupère pas. Donc, la TVA augmente et faut qu'on baisse les prix pour etre compétitifs. Faut être cons, un pour le dire et deux pour le croire.
    J'allais oublier la BPI, banque publique d'investissement. Va pouvoir prendre des actions, qui ne donneront pas droit de décision mais revenu privilégié. Sais pas ce que ça veut dire revenu privilégié, mais par contre actions, ça je sais, c'est du capitalisme pur et dur, et ne donnant pas droit de décision, ça c'est une façon de dire que l'état s'engage mais ferme sa gueule. Vont favoriser l'alongement des contrats d'assurance vie. Vois pas du tout ce que ça peut produire en terme de compétitivité de la France, sinon a mobiliser plus longtemps une épargne dans le circuit de la spéculation, en encore moins a replacer cet argent en circulation pour la dépense. Pius nous font marrer, c'est toujours a ceux qui ont du fric que les lois s'adressent, et les autres sont considérés sur le bon principe suivant: prendre un peu dans la poche de tous rapporte plus que de prendre parmi les 5% les plus riches. On s'en fout des plus riches. Nous ce qu'on veut c'est arrêter de bouffer des pizzaz en guise de sortie annuelle au restaurant.

  43. miha dit :

    Voici la carte des manifestations du 14 novembre en France.

  44. curtillat andré dit :

    Personne n'évoque cette déclaration de Pierre Laurent (l'Huma d'aujourd'hui) qui se situe "dans la majorité politique issue des élections". Donc je fais partie de ceux qui "à l'insu de leur plein gré" feraient partie de cette majorité. Question, jusqu'oû le PS doit il poursuivre dans sa politique de reniement et de Droite pour que P. Laurent dise "rien ne va plus, on ne se reconnait plus du tout dans cette majorité ?"

  45. bertau dit :

    Pour finir ce soir, camarades, un seul mot pour tout résumer : Révolution. Faut se tenir aux starting blocs, se la mettre en tête, avec un premier but, constituante pour mettre bas les privilèges. Abolir le capital, nationaliser les banques, quite a les exproprier, uniformiser les revenus, insataller une démocratie participative a tous les echelons, priorité a l'environnement, revitaliser les campagnes par tous les moyens, réquisitionner les logements vides, une seule propriété en la matière d'une résidence principale. Pour commencer. J'ajouterai bien, juste pour rigoler, supression de la carte bancaire aux revenus supérieurs a la myenne nationale des revenus, soit en gros 1700 euros, histoire de leur faire reprendre le gout de ce que c'est que la vie de tous les jours.

  46. Marie-Agnès dit :

    Je suis adhérente au PG. Il m'apparaissait comme évident que Jean-Luc, tu étais à 100% avec nous dans la lutte contre l'aéroport Notre Dame des Landes et je t'imaginais forcément à la tête de la manifestation du 17 novembre. J'entends chez Mermet cet après-midi qu'à titre personnel tu serais favorable au projet. Est-ce possible ? Que s'est-il passé? J'ai absolument besoin d'une explication, car cela paraît tellement en décalage avec toutes les idées que tu développes que ça me laisse sans voix.

  47. larroque thierry dit :

    Qu'est-ce qui est important dans la vie ? Si cette question est posée à des enfants de moins d 8 ans, dans le monde entier les réponses sont les mêmes. Puvoir manger à sa faim, dormir selon ses besoins, vivre en sécurité, et quoi après ? Être respecté. Quelles sont les priorités de François Hollande ? Satisfaire les banques et les entreprises du CAC 40 !
    Le 29 Mai 2005, il voulait que l'on vote pour les banques, pas moi. Il n'a jamais renié sa foi dans le libéralisme de Milton Friedmann. Il faut donc le virer, mais comment ?

  48. Denis F dit :

    Si Mermet s’y met lui aussi où va-t-on ?
    Merci à tous les commentateurs qui réagissent, merci aussi pour le message qu'ils vont tous laisser sur le répondeur de «là bas si j’y suis», reste à savoir si monsieur Mermet les laissera passer, cela sera la preuve de sa liberté d’esprit tant vantée ! Pour ceux qui ne connaissent pas le n° de téléphone du répondeur le voici, s'en servir sans modération, il est fait pour ça.

  49. Martin dit :

    @ Marie Agnès et d'autres
    Comme vous, j'ai sursauté en entendant Daniel Mermet cet après midi affirmer que JL Mélenchon est pour.
    Il a posté un rectificatif (tordu!) sur la page facebook de La bas.
    Cependant, dans les deux emissions, il n'a pas hésité à caricaturer la position du PCF qu'il présente comme favorable à l'aéroport et productiviste, alors que de très nombreux elus et fédérations du PCF dans l'ouest s'opposent clairement à NDDL.
    Tout celà sera balayé après le 17 novembre et le succès de la réoccupation de la ZAD ne pourra pas passer totalement inaperçu! Et ce n'est qu'un début. L'aéroport de Notre Dame des Landes ne se fera pas, et la lutte contre son installation sera la "goutte d'eau" qui fera déborder le vase de l'illusion Hollande/Ayrault.

  50. Jean Jolly dit :

    Après le rapport Gallois, clairement libéral, voici le rapport Jospin. Il est très loin de la VIème République que nous réclamons mais nous voyons quand même les esprits évoluer vers une demande de plus de démocratie dans cette république bananière. Sur les trente cinq propositions nous n’en avons entendu que trois qui commencent à faire jaser le monde marionetto-politicien, les élus de l’UMP et du PS en tête, ils considèrent déjà cette mini avancée comme étant un "remake" de la nuit du 4 Août, c’est dire s’ils tiennent mordicus aux privilèges qu’ils se partagent allègrement depuis des décennies.
    Imaginons alors le choc psychologique que notre programme puisse susciter chez ces ultra réacs privilégiés, ils se foutent du progrès social et/ou démocratique comme de leur première paire de chaussettes, seule leur propre vie les intéresse si bien que les autres peuvent bien crever sans que ça ne leur fasse ni chaud ni froid. L’état de notre démocratie est à l’image des guignols au pouvoir élus par des conditionnés, de Gaulle les appelait des veaux, il n’avait sans doute pas tort sur ce point, surtout venant des militants et sympathisants du PS et tous ceux qui se font tondre en chantant "alléluia !"


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