24août 12

Avant dire

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Si mon propos dans « Le Journal du Dimanche » a soulevé une telle tempête, c’est me semble-t-il parce qu’il entre en résonance avec un état d’esprit dans le pays et surtout parmi les nôtres, dans le peuple du commun. De ce fait, depuis dimanche, j’ai donc retrouvé un rythme d’interventions qui m’a tenu loin du clavier. La préparation de nos travaux à Grenoble a dévoré le reste de mon temps. Je vous avoue que je n’avais pas imaginé une reprise à ce rythme. A présent j’écris dans le train qui me conduit vers le Remue-méninges du PG et vers « les estivales du Front de Gauche ». Je vais beaucoup parler sur place. Je vais donc me limiter, ici, à quelques remarques. Et je vous donne rendez-vous soit pour la retransmission de mon discours vendredi soit pour celle de nos interventions collectives dimanche en clôture de nos estivales. Merci d’accepter mes chers lecteurs, une fois de plus, un texte qui va son chemin à « sauts et gambades ».

Bien sûr d’abord voici des remarques à propos de l’entretien de presse au  « Journal du Dimanche » qui a déclenché l’orage. J’avais écrit ici même que je m’exprimerai là où on me proposerait de parler du fond, sans pugilat ni traquenard. C’est le genre de relations que cet hebdomadaire entretien avec moi. Sa parution structure souvent le débat politique du week-end quand c’est la politique qu’il choisit de mettre au premier plan. Ce fut le cas. Je crois utile de vous donner le lien avec cet entretien pour mieux comprendre de quoi le débat est parti. De cette façon tous ceux d’entre vous qui n’ont pas lu ce journal, ce jour-là, sauront exactement ce que j’ai dit. Hum ! Non, pas ce que j’ai « dit » mais ce que j’ai « lâché » et « lâché encore », « tonné », « jeté » et ainsi de suite comme l’écrivent certains de mes commentateurs médiatiques attribués qui, puisqu’ils disent tous la même chose, ont sans doute raison car on ne peut pas avoir raison tout seul et que de toute façon il n’y a pas de fumée sans feu !  Bien sûr, je plaisante. Mais j’ai été frappé par l’écart entre la violence attribuée à mon texte et ce que je crois avoir dit. Que révèle cet écart ? L’état d’atonie de la parole politique d’où nous partons ! En plaine, tout fait vite relief ! Si ce n’est l’intervention de Pierre Laurent la semaine passée et les alertes de « L’Humanité », on aurait pu croire que toute la gauche était contente et repue et ronronnait, « apaisée », « normale ». Une bonne part de la gauche en particulier a été poussée gentiment dans l’eau tiède la plus émolliente. Naturellement je n’ai pas l’intention d’en rabattre, bien au contraire, compte tenu du niveau des répliques socialistes et de leurs éditocrâtes que renforce dorénavant la cohorte des cire-pompes de tout gouvernement. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de préciser ma pensée dans une interview pour « Nice matin », « Var matin » et « Corse matin ».

Dans ces journaux, l’expression qui a été retenue de mon propos pour résumer notre positionnement c’est : « Nous sommes les ayant droits de la victoire de la gauche ». J’en suis très satisfait, car cela décrit bien notre état d’esprit. Pour ceux qui n’auraient pas la patience de tout lire je surligne ici un moment de l’entretien qui décrit bien mon état d’esprit personnel. « Etes-vous déjà en campagne pour 2017 ? » demande André Fournon de « Nice Matin ». Voici ma réponse et je vous demande de bien la noter : « Non, je veux des résultats tout de suite ! J’essaie de réveiller l’appétit politique en mettant des idées concrètes sur la table ! Les socialistes répondent sur la forme jamais sur le fond. Ils rêvaient de se débarrasser de nous, pendant la campagne des législatives. Ils ont une pratique brutale et monarchique de la République. Et là ? Cent jours et ils sont déjà dans leur tour d’ivoire ! » Pourquoi s’inquiéter de cela, m’a-t-on dit parmi mes amis. Est-ce que cela ne va pas nous servir au contraire ? Précisément non ! Pour moi les stratégies du pire sont toujours perdantes pour toute la gauche. Voyez comment le torpillage de la campagne de Ségolène Royal par l’état major socialiste en 2007 nous a coûté cher pendant cinq ans ! Je sais qu’un certain nombre de mes lecteurs ne voient pas les choses de cette façon. Je le comprends d’autant plus facilement que l’arrogance des dirigeants du PS braque un nombre considérable des nôtres. Vous écrivez beaucoup pour dire que vous n’attendez rien d’eux et que dans ces conditions je perdrais mon temps à les interpeller. Funeste erreur selon moi. C’est renoncer au sens de la victoire contre Sarkozy que nous avons rendue possible. Nous avons fait la victoire, nous voulons notre dû. Pas des « places » ou des « postes » comme le pensent les caciques du PS qui sont incapables d’imaginer que les autres aient d’autres motivations que les leurs. Notre dû, cela signifie le fruit social et écologique du rapport de force démocratiquement obtenu avec la droite, la finance, le Medef. Ce sont des choses très concrètes, des lois très précises comme celles contre les licenciements boursiers, l’amnistie des syndicalistes condamnés pendant le règne de Sarkozy et ainsi de suite. Nous ne demandons pas l’application de notre programme. Celui-ci forme une cohérence globale. On ne peut en détacher des petits bouts comme s’il s’agissait d’un catalogue de mesures à prendre sur étagère. La cohérence économique de la relance de l’activité que nous proposons s’appuie sur un modèle économique global où la planification écologique et la reconstitution d’un secteur public nouvelle génération jouent un rôle central. Rien de tout cela n’est dans le programme socialiste. L’élection a eu lieu. Nous respectons sa décision. C’est la règle de la démocratie. Mais pour nous le débat n’est pas clos, il ne le sera jamais. Il ne faut pas qu’il le soit. Pour nous la démocratie ne se limite pas au jour du vote ! Le vote fait la décision légitime. Il n’impose pas une conviction. Faire vivre la diversité c’est aussi maintenir des voies de recours en cas de difficulté ou d’échec. Notre démarche reste donc bien globale, puisque nous continuons à vouloir convaincre de notre programme dans son ensemble et que nous sommes prêts à l’appliquer nous-mêmes à tout moment, si nous y sommes appelés. Mais notre action est aussi inscrite dans le concret immédiat.

Pour cela nous partons du possible c’est-à-dire de ce sur quoi le plus grand nombre à gauche peut se retrouver. Le but est à la fois d’unir le grand nombre et de le dynamiser. Mais on ne peut ni l’un ni l’autre si l’on ne part pas du sens politique que les électeurs ont donné à leur rejet de Sarkozy. Et on ne peut agir efficacement et dans la durée si on n’a pas la lucidité de réaliser combien la victoire a été acquise de justesse, c’est à dire à quel point la société a pu être travaillée par les thèses de la droite extrémisée. Un pouvoir de gauche doit être sans cesse à la conquête de la conviction s’il veut durer et agir. Il dure parce qu’il agit, il agit parce qu’il peut durer. Au cas présent, nous partons de ce que les socialistes affirmaient vouloir faire et qui correspond à cette double exigence de dynamisation et de résultat.

Comment me répondent-ils ? Par le mépris. Aucun ne répond sur le fond, c’est-à-dire a propos des projets de lois ou des décisions que je suggère. Bien sûr, avec les heures le ton est monté. Je n’en suis pas surpris et je ne leur en veux pas. D’une façon générale je vois bien que la réplique quand elle ne se limite pas à la forme se concentre sur le flingage personnel. La loi contre les licenciements boursiers par exemple ? Je l’évoque, je la réclame dans cet entretien de presse. Que répondent-ils ? Rien. Absolument rien. Habituel. Il ne faut pas s’arrêter à l’aspect tour de passe-passe ni aux agressions personnelles. Personnellement celles-là me sont dorénavant indifférentes. Il ne faut retenir que leur refus de répondre sur les mesures concrètes. Ce qui les aide, évidemment, c’est qu’aucun journaliste ne leur pose de question à ce propos. Beaucoup de bavardages donc à propos de la forme de mon intervention. Et beaucoup d’attaques personnelles, parmi les plus burlesques. Je m’amuse ainsi de voir que mes vacances au Vénézuéla deviennent un argument à charge contre mon argumentation. Michel Sapin, Jean-Marc Ayrault, Daniel Cohn-Bendit, y reviennent, lourdement persuadés qu’ils sont de me diaboliser. Grand renfort : « Le Monde » publie même une nouvelle fois son papier de cet été sur mon passage dans la campagne de Chavez ! Le ridicule de ce genre de répétition ne doit pas faire perdre de vue le but visé. Il s’agit d’établir la suite que voici : qui fait du social et se prononce contre le traité est pour Mélenchon, or Mélenchon c’est Chavez et Chavez comme tout le monde le sait c’est le diable ! On ne saurait mieux nous aider. A notre tour de retourner le théorème. En posant la question du bilan des révolutions démocratiques de l’Amérique latine, et notamment, bien sûr, de celle du Vénézuéla. Ce bilan ne nous fait pas peur. Au contraire.

Si je le propose ce n’est pas seulement parce que c’est l’intérêt de la démonstration de l’efficacité de nos politiques. C’est un enjeu du débat à gauche. Car c’est bien ainsi que le posent les sociaux-libéraux eux-mêmes. C’est ce que fait Michel Sapin. Il commence par dire que mon propos est « hors de la réalité ». Son interview au « Figaro » met les points sur les « i ». « Les Français ne sont pas à la recherche d'un affrontement de plus. Ils sont lassés des discours fracassants, ils apprécient au contraire le climat d'apaisement que leur apportent le président et le gouvernement ». Sur Europe 1, il a complété sa pensée en la situant sur un terrain plus large. Voici ce que j’en ai lu sur le site d’Europe 1. « Interrogé sur la réponse que le gouvernement compte apporter à l'équation "rester compétitif et garder une approche socialiste de l’emploi",  Michel Sapin a opposé deux gauches : celle du gouvernement… et celle de Jean-Luc Mélenchon » Ah ? Donc il y a deux gauches ? Lesquelles cher Michel ?  "Mais c’est nous. C’est ça la social-démocratie. C’est la gauche d’aujourd'hui. La gauche qui réforme, la gauche qui apporte des solutions". Et le journaliste qui rend compte de ces déclarations, Geoffroy Bonnefey, ajoute : « Il a ensuite embrayé, expliquant que "[ce n'est] pas la gauche tonitruante. Pas la gauche qui manie uniquement le verbe, pas la gauche d’Amérique du sud". Oui, vous avez bien lu. La social-démocratie, le nouveau gouvernement, fait quelque chose et la gauche latino ne fait rien, sinon  parler ! Le monde à l’envers ! Certes. Mais acceptons la confrontation entre ces deux conceptions de la gauche. Ne laissons pas passer cette disqualification méprisante de la lutte et de l’action des peuples de l’Amérique du sud passer comme une évidence ! Nous avons tout intérêt à la comparaison des résultats et des politiques.

J’en reste là et vous donne rendez-vous à la retransmission de mon discours ici même vendredi à 18 heures ! 


276 commentaires à “Avant dire”
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  1. naif dit :

    Pauvre Aphatie ! La légion d'honneur c'est pas encore pour cette année.

  2. etienne dit :

    @ tous
    Quel plaisir de claquer le museau du sieur Aphatie, lui fourrer le nez dans ses erreurs. Ceci dit cette émission est devenue un vrai supplice.

  3. Boris dit :

    Une superbe reprise de volée, Aphatie K.O debout, il était 19h 23, à vous les studios...
    Une seule consigne pour cette rentrée : faire campagne pour la tenue d'un référendum concernant le TSCG.
    Affichage, explication, Tractage, manifestations...n'attendons pas les consignes.
    Pour ceux qui sont sur Paris, pourquoi ne pas s'inviter dans les studios de chaînes de TV (services publics ou non) pendant le 20 heure ? Le traité est un coup d'état des financiers.
    Une nouvelle campagne commence.

  4. Gérard Martin dit :

    Bonsoir à tous camarades anonymes ou non, bonsoir J.Luc.
    Je viens, ce lundi soir 27 août, d'entendre Ayraut, sur la 2 avec Pujadas. C'est affreux!
    Si j'avais été martien qu'est-ce qui pouvait me laisser penser que nous étions gouvernés plutôt à gauche ou plutôt à droite? Rien ! Ayraut a tenu le même discours que Sarkozy, Fillon et avant eux, de Villepin ou Raffarin. La crise, la crise la crise! D'où l'obligation d'aviser au cas par cas, d'envisager des mesurettes comme cautère sur jambe de bois! On est loin du programme du FdG qui embrasse la situation de façon globale comme l'a justement dit J.Luc à St-Martin-d'Hères. Et je crois que notre bataille doit s'appuyer là-dessus: la cohérence de notre projet de transformation profonde du système capitaliste. Plus de cataplasme, plus de sparadrap, plus de" tripot"-stérile!
    Sous la pression d'amis chers, pas loin de pouvoir ouvrir leur droit à la retraite méritée...., j'ai voté Hollande au 2ème tour (de la main droite! La gauche retenait le geste!). C'en est fini. Peu m'importe qui se trouvera en face: le moindre mal finit par être le pire, même à court terme: nous en avons la preuve aujourd'hui. Deux questions se posent pour moi ce jour.
    Quelle forme structurelle peut prendre à présent le FdG pour cristalliser l'énergie de ces campagnes de 2012, avec des volontés patentes qui ne souhaitent pas s'encarter dans ses partis constitutifs?
    Quelle sera la position des formations politiques du FdG pour les municipales? Elles se préparent et même si ce ne saurait être notre préoccupation majeure, nous devons y penser. En 2008, j'ai été candidat communiste contre L. Wauquiez sur une liste conduite par la maire sortante PS. Elle m'a contacté voilà plus d'un an, pour la préparation de 2014! J'ai décliné l'offre. Je ne suis pas doué pour le grand écart! Je pense qu'il nous faut, partout où c'est possible, constituer des listes autonomes (étiquetées FdG ou non: localement le mot proggressiste suffit parfois pour rassembler contre le libéralisme) mais surtout sans aucun lien avec les listes PS. Sauf à être suicidaire ou ressembler au fond à nos petits" camarades" sociaux-démocrates!
    Nous sommes promis à un grand avenir: je veux dire nos idées!
    Amitié, fraternité et résistance! Gérard.

  5. Jean Jolly dit :

    @ Denis.
    Je comprends tout à fait le fil de ton commentaire de 16h06 mon camarade. Quand j’étais gamin (une dizaine d’années), mon paternel nous racontait à nous six, frères et sœurs, que son propre paternel envisageait déjà l’inéluctabilité de taxer les machines qui, inexorablement, allaient concurrencer la main d’œuvre et réduire l’humanité à l’esclavage.
    Je trouvais débile que ma propre famille puisse aller contre le progrès technologique et je m’aperçu, plus tard, que mon grand-père avait raison… dans ce monde de cinglés, plus la machine progresse et plus l ‘humanité régresse.
    Il serait temps de remettre les pendules à l’heure et de considérer que puisqu’une machine est capable de produire tant de pièces à la minute ou à l’heure, il est normal que les humains, qui sont remplacés par cette bécane puissent jouir de cette mécanisation. Pas du tout malheureusement.

  6. proletaire dit :

    Quel rentrée ! Content de voir à nouveau Jean-Luc faire trembler la scène politique !
    Finies les élections ! Bas les masques, c'est maintenant que le vrai visage de FH et de sa clique commence à faire son apparition. Ils vont même terminer le travail de Sarko. On nous a créé une belle crise pour renflouer les coffres des banques et maintenant comme ça les arrange bien c'est toujours la crise. Il y a du fer à battre et le fer il faut le battre tant qu'il est chaud !
    Résistance camarades!

  7. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon au Grand Journal de Canal + est publié sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/08/27/invite-du-grand-journal-sur-canal/

    Ardents à la lutte !

  8. Aline dit :

    Quel avenir pour le devenir à venir? Aucun si ainsi se poursuivent les conversations qui sont passionnantes, nantis de la pensée. Je lis et apprécie ou pas: jugement personnel qui n'engage aucun jugement de valeur sur qui que ce soit. mais qui permet de faire réfléchir mon petit cerveau sur une "donnée" que je n'aurais pas, par ignorance et/ou paresse, "trouvée" toute seule. Là aussi, il y a divers niveaux de "réflexion" comme il y a divers niveaux de richesses et de pauvretés. Ce n'est pas parce qu'on pense plus qu'on vaut mieux comme ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on a raison. L'inverse n'étant pas une vérité non plus! D'une grande générosité, je suis animée de l'amour du débat par le plaisir de la joute et aussi, pour essayer de démontrer la Raison, la mienne au moins, je ne suis pas dupe... parfois, fâchée placidement, je me demande s'il n'y a pas "plus" à faire: entre postures et positions, bouleversements et actions. ce qui n"empêche jamais de dire, mais de faire aussi. Cependant et justement, de manière totalement subjective donc, un ressenti global, ici: expressions d'intelligences, de savoirs, de points de vue... Mais quelles actions pour (se)faire quitter le fauteuil du commentateur-trice éclairé-e? Je sais que je suis injuste, globalement,, mais il manque ici, non pas des consignes, mais des actes. Non, pas des actes! Un acte qui permettrait, au-delà des divergences-convergences des idées et concepts qui s'échangent en partageant, celui de l'ouverture de la plus grande assemblée citoyenne qui importe maintenant : référendum du TSCG. Est-ce à ce point un détail qui peut attendre?
    Priorisons,! Il est évident que tous les mots définissant un programme sont là par décisions tirées aux cordeaux,choisis parmi d'autres, tous les mots utilisés dans un discours ne sont aucunement le fruit d'un hasard malencontreux ou heureux. Alors on peut commenter à s'en péter la rate(ce qui permet de courir très vite, soit! mais on s'égare, un peu "éberlué", non?) mais en quoi cela fait la visibilité d'un mouvement FdG?
    Entre nous, entre-soi... Avec nous, avec soi. Somptueux!
    Et tous à la manif, encore inexistante, hors circuit d'initié-es? Une journée de bravoure re-belle? Soit, pourquoi pas...
    Je me répète et radote, mais il faut faire de la pub(désolée) bien avant pour expliquer pourquoi il faut un référendum.
    Et aussi donner un présence à ceux qui ne seront pas à Paris, ils existent! (pas "compté-es)
    Je...

  9. breteau jean claude dit :

    Al'évidence; nous avons bien tiré les leçons du passé.En refusant de céder aux sirénes du pouvoir, nous disposonsb de la nécessaire LIBERTE pour agir au service de laFrance et ceux qui créeent les immenses richesses dans notre pays.Le pouvoir sans programme, sans idée, sans vision et sans outil pour combattre la crise libérale est déjà à bvout de souffle. C'est dramatique pour des millions de gens.Mieux vaut ne pas imaginer cette situation, sans le F D G.Résistance, oui mais pas seulement, il fallait passer à l'offensive ; c'est fait. Déjà les chiens de garde annonce, l'impossibilité de la tenue d'un référendum (ils lisent dans le marc de café) ouHollande veut - il s'abaisser au niveau de sarko et s'assoir sur l'éxigence populaire.Le risque serait grand d"endosser seul la politique austéritaire découlant du traité Merkozy Elu avec nos voix, résultat, du rejet de l'autre, nous sommes encore disponibles pour lui sauver la mise avec notre proposition de consulter le peuple Sinon nous serions les seuls à vouloir le changement permis dans les conditions d'une autre orientation de lEurope.Il n'existe pas d'alternative,c'est ou Merkel ou les citoyen-es de France.Jusqu'ou est prét de se griller le soldat libéral Hollande ? Carbonisé en octobre à quoi servira-t-il pendant 4 ans et demi, à tondre la pelouse de l'élysée ?Quand je pense à notre programme milliméttré, quel gachis !

  10. naif dit :

    Aline dit à 8h26
    "Quel avenir pour le devenir à venir?"

    Je dirais même mieux: Quel "à venir" pour le devenir de l'avenir ! et même son contraire: l'avenir est en devenir, quel "à venir" mettre en oeuvre pour que l'avenir devienne cohérent avec" l'à venir" immédiat qu'il nous faut décider maintenant?

    C'est clair que le référendum sur le traité européen n'est pas un point de détail et que la manif en préparation n'existe pas encore !

  11. kastus dit :

    Il est des joies simples qu'il faut savoir apprécier simplement.
    La mine d'Aphatie hier sur canal en est une.
    Soit dit en passant : c'est pas demain la veille que ce gugus méritera d'être tutoyé.

  12. Pulchérie D dit :

    La vidéo de l'assemblée citoyenne qui a fait partie du "Remue-méninges" de Grenoble est visible depuis hier sur le blog d'Alexis Corbières. C'est une aubaine pour ceux qui, comme moi, n'ont pas la TV.
    Du grand Mélenchon en pleine forme.

  13. Alain Guillou dit :

    La planification écologique envisagée par notre FdG est une excellente chose, à condition qu'elle soit le fruit d'un vrai débat démocratique, voire même suivi du référendum le mieux posé du point de vue de "L'Humain d'abord"..."Quelle humanité voulons-nous être" ? tel est le sujet de l'Huma-Café à la Médiathèque de Nantes le 7 Septembre.
    Le problème posé par l'horizon des 9 milliards d'humains à l'horizon 2050 n'est pas qu'un problème "environnemental".
    Le seul vrai "drame" du genre humain tient dans la conscience humaine. Si l'on fait une confiance aveugle, dogmatique et quasi religieuse dans ce que l'on croit être "La Science", comme le sieur Allègre, alors on court à la catastrophe. Par contre si l'on constate que le propre de l'humain est la capacité d'anticipation, et qu'il n'y a que les questions qu'on a omis de se poser qu'on échoue à résoudre, alors, l'horizon 2050 est un beau défi ! Vivent les sciences et vive la science des sciences, c'est-à-dire la philosophie !...Le philosophe invité à Nantes est Yvon Quiniou.

  14. Marie 46 dit :

    Très fort au grand journal de Canal Plus !
    La réflexion est en train de faire son chemin, notamment chez les plus jeunes.

  15. Oscar S dit :

    Les débats actuels sur le prix des carburants sont des points d'appuis rêvés pour parler de la planification écologique au risque d'embêter certains apparatchik d'EELV.
    J'y vois un lien avec la libéralisation rampante des réseaux d'énergie et de transport validé par ce traité européen. Une pierre deux coups.
    En effet, faire des ponts entre les différentes thématiques est salutaire pour la compréhension globale du monde, ainsi que pour vanter un programme où tout est lié comme le notre. Cela permet aussi de pointer du doigt les incohérences et la vision court-termiste et étriquée du capitalisme financiarisé.

  16. Je viens de voir l'intervention de Pierre Laurent, alors que j'avais vu en direct celle de Jean-Luc. Le FdG va apparaître pour de plus en plus de gens, au-delà des convaincus d'avance que nous sommes, comme incontournable pour une lecture critique et pertinente de ce qui se passe et comme force de propositions, sur la base de notre programme, plus que jamais d'actualité. Je souhaite qu'il y ait beaucoup de monde aux manifs pro référendum et une "marée humaine" à la fête de L'Humanité.

    NB : @ 258 Aline - 8h26
    " Mais quelles actions pour faire quitter le fauteuil du commentateur-trice éclairé-e? Je sais que je suis injuste, globalement, mais il manque ici, non pas des consignes, mais des actes."

    J'avoue, fidèle lecteur de ce blog, être lassé par ce faux débat récurrent consistant à opposer l'action de terrain et l'action (je dis bien l'action !) sur le net. Que savent les tenants de ce faux et vain procès de ce que font autour d'eux ceux qui interviennent ici ? Sur la base de quels faits affirmer péremptoirement que ceux qui interviennent sur ce blog restent 24h sur 24, le derrière collé sur leur fauteuil et ne font rien ? Je connais personnellement nombre d'intervenants très réguliers de ce blog qui se "défoncent" sur le terrain, et même au-delà du raisonnable ! D'autre part, il serait ridicule de ne pas utiliser aussi internet (ce qui n'invalide nullement toutes les autres formes d'action). Tous nos adversaires et concurrents y ont recours. Au nom de quoi le FdG devrait -il se contenter des pigeons voyageurs et des signaux de fumée ? Si des militants actifs viennent ici, c'est qu'il est indispensable pour eux d'échanger des infos, des réflexions de fond et ainsi de se ressourcer pour repartir plus motivés et plus forts "au combat". La guerre ultra libérale est un guerre impitoyable de désinformation : c'est une guerre des mots (ce qui n'empêche pas régulièrement l'oligarchie de faire aussi la guerre tout court...). D'ailleurs si la guerre des mots sur le net était inutile, pourquoi Jean-Luc aurait-il pris la peine de créer un tel espace de réflexion et de l'ouvrir aux citoyens que nous sommes ? De même participer à des forums de discussion pour promouvoir et défendre le programme du FdG est une action militante comme une autre, tout à fait respectable. Elle est même indispensable.

  17. Citoyen93 dit :

    Bonjour à tous.
    Y a t-il moyen d'imposer le réferendum sur le traité avec la nouvelle loi qui permet les referendums d'initiative populaire? En tout cas on est sur le pied de guerre en attendant la manif. vu l'enjeu (la France est le seul pays européen actuellement à "gauche" je crois), ça serait super que Syriza et les autres porte-parole européens de l'autre gauche y participent.
    Bon courage à tous !

  18. Poncet dit :

    J'approuve totalement le commentaire de Jean-Louis Charpal (on peut intervenir ici ET ailleurs). Et je comprends d'autant moins l'opposition entre internet et "le terrain" que, dans un cas comme dans l'autre, le combat politique est un travail d'argumentation, de conviction. L'action concrète ne concerne que les élus : pour les autres, les militants, il s'agit de parler ou d'écrire. Ecrire ici ou écrire un tract, quelle différence ? Distribuer des tracts, ce n'est pas le nec-plus-ultra de l'action militante. Ce n'est pas parce que c'est pénible que c'est efficace (ah, cette vieille morale de la souffrance qui nous imprègne tous...). C'est même, en l'occurrence, le contraire : la distribution de tracts est un moyen de propagande très très peu efficace... remarquez d'ailleurs que les publicitaires l'emploient très peu. Ils préfèrent l'affiche, bien plus efficace (mais difficile à employer légalement, dans notre cas : on n'est jamais à l'abri de passer une heure ou deux dans un commissariat...)
    Par rapport à tous les moyens traditionnels de l'action militante, et en dehors de la conversation directe avec son entourage (que je pratique aussi...) internet me semble un excellent moyen de propagande.

  19. jorie dit :

    Je comprends l'attitude de Mélenchon par rapport au PS, c'est pas 1 histoire d'anciens camarades, même s'il en est touché personnellement, c'est aussi une stratégie, je pense. Mélenchon se revendique du socialisme révolutionnaire,tel qu'il devrait être et tel qu'il n'est plus. Voilà pourquoi il s'ancre dans la fidélité à gauche pour booster les vrais socialistes et les ramener vers nos positions. Il ne veut pas que la *République sociale que nous souhaitons soit karchérisée dans l'extrêmisme ou le bolchevisme, elle revendique sa légitimité socialiste. Le vrai socialisme,c'est nous. La vraie écologie c'est nous. Nous avons aidé à faire passer le PS pour virer la droite. Sachant bien que le PS actuel ne nous ferait aucun cadeau, parce que vous savez bien que l'environnement social démocrate est moins dangereux pour nous que la droite dure qu'ils se préparaient à faire passer. Ne vous y trompez pas, cela aussi, c'est une stratégie. Notre autonomie conquérante peut s'exprimer, elle le fait. Notre but, c'est pas de saboter Hollande, notre but c'est toujours d'aller plus loin,de pousser plus fort,de réunir toute la gauche sur la radicalité concrète qu'imposent les évènements depuis 4 ans. Il ne faut pas que l'on se laisse marginaliser,il ne faut pas que la droite (48,5%) se refasse 1 virginité,Hollande et son ps sont au bord du gouffre,ils se trompent d'ennemis,ils se trompent sur tout. Si le PS échoue,on aura le FN.Voilà pourquoi notre position doit être exigeante,ferme,mais vigilante, avec l'oeil sur l'horizon politique au delà de notre parti. Soit le PS change,soit il disparaît par la force des choses.Voilà pourquoi nous sommes dangereux pour le social libéralisme! voilà pourquoi,comme ailleurs,il sera poussé dans ses retranchements: vers la droite ou la gauche. Quel que soit son choix,nous y gagnerons!

  20. Nicolas G30 dit :

    Référendum ! Référendum ! il va falloir le crier très fort pour que nos gouvernants en tiennent compte, car ils cèdent pas à pas aux sirènes du libéralisme, à cause de la crise bien sûr, entre autre. Très fort aussi pour que ce ne soit pas dilué par les effets d'annonces du jour : le nucléaire secteur d'avenir, le cannabis pour l'autre, 1 ou 2 cts par litre, les Roms, l'enfumage continue, le changement ?, connait pas !. heureusement que 2005 a laissé des traces et que le Front de gauche, le NPA, ont dénoncé ce traité dés les présidentielles, Certaines petites graines commencent à germer, la Révolte sera bonne !

  21. luluc dit :

    Pour ceux qui n'aurait pas vu le discours de clôture aux estivales de JL. Mélenchon.

  22. olga ternova nissefort dit :

    Bonjour Mr Mélenchon
    Je suis très heureuse de vous retrouver dans les médias pour secouer un peu toute cette gélatine bien pensante. Beaucoup de ces centaines de milliers de personnes présentes à vos meetings pendant la campagne électorale (j'en faisais partie à la Bastille ainsi que beaucoup de mes amis) représentent cette partie de la population assez dépolitisée, mettant en œuvre concrètement, le mieux qu'ils peuvent, un style de vie correspondant à leurs idéaux (partage, écologie, culture) vous savez ces gens que l'on appelle des créatifs culturels ou des "alternatifs". Il y en avait des centaines voire des milliers a vos meetings. J'en étais très surprise et après tout cela était logique. Votre discours collait avec notre réalité et nos idéaux. Ne négligez pas cette partie importante de la population car c'est vers vous qu'elle se tourne pour ce ré-investir.
    A bientôt
    Olga

  23. citoyenne21 dit :

    @ Poncet (268) ! Le problème c"est que le collage d'affiche c'est ce qui est régulièrement proposé aux personnes désireuses de donner un coup de main et franchement moi en tant que nana et pas un physique de camionneuse, pas envie d'aller me ramasser des gnons en allant coller des affiches !
    Et puis il faut tenir comte comme vous le dites de ceux qui aiment l'action et le contact direct et les autres qui peuvent être utiles sur internet et puis il y a les retraités qui eux ont tout leur temps et ceux qui bossent qui font ce qu'ils peuvent du peu de temps qui leur reste !
    J'en ai croisé parfois qui distribuaient des tracts (des jeunes au PS notamment) et bien vu leur peu de motivation à le faire, cela ne donnait pas envie aux gens de prendre leurs tracts ! Ce n'est pas le tract qui compte mais celui ou celle qui est capable de le transformer en support de communication efficace. Alors il ne sert à rien d'envoyer à la chasse aux électeurs ou futures adhérents, des novices, de plus non extravertis si ces derniers font davantage fuir..Laissons ceux qui ont des facilités sur internet faire leur petites affaires sur le net et les vadrouilleurs qui n'ont peur de rien (et yen a ici de bonnes têtes bien dures) se confronter en live à la population. Chacun sa place !

  24. aline dit :

    Le nec plus ultra des convictions(pensées, idées, concepts)? Les faire vivre dans le monde réel. jamais je n'opposerai mots et actions. mais reconnaissez que l'un sans l'autre....
    Relisez mes mots: Pas de jugement.
    Pour que "référendum" ait une chance d'exister, il faut le réclamer et décortiquer, encore, il faut l'expliciter. Où les mots deviennent des actes.
    Je ne revendique aucune souffrance supérieure au militant tracteur ou colleur, je dirai simplement le mal de chien que l'on se donne pour donner à savoir et à connaître, hors des réseaux d'initiés. Hors des réseaux!
    Propagande par le net? Auprès de qui? Heureux élus qui en bénéficient.Dont je fais partie... Et cela ne m'a jamais permis de reconnaître le bien-fondé de l'affirmation selon laquelle le net serait " la panacée"
    Le terme de réseau est un terme de management libéral, donc commercial. Quittons également les sentiers dans lesquels on se met, la place qu'"on" nous accorde, si gentiment. Il me semble, sotte que je suis, que c'est dans la rue que... Bref, c'est vrai que depuis qu'elle ne doit plus gouverner...
    N'étaient-ce pas les grands rassemblements citoyens qui ont fait le plus de "propagande" pour le FdG? Après, que voulez-vous...
    Je souhaite des affiches, des tracts, une couverture nationale d'explications du TSCG et du référendum parce que, c'est plus facile, efficace quand on est tous ensemble, aux mêmes moments, à se battre pour la même chose.
    Il va de soi que ce que je fais(seule ou à dix) dans mon coin est peu médiatisé, que dis-je! Pas du tout mais alors, pas du tout... Donc ça ne (me) suffit pas.
    C'est aussi peu compliqué que ça.

  25. Alain Guillou dit :

    L'écrit est certes moins "parlant" que l'oral. C'est BdLP qui l'a dit, donc si internet permet de réfléchir avec ses co-lecteurs et co-écrivains, nous savons bien qu'il faut aussi rencontrer "les gens". Mais même à l'oral, le bla-bla est moins probant que le travail pratique : donc l'idée d'élargir le Fd G aux associations qui agissent concrètement ainsi qu'aux syndicats elle reste à appliquer. Ce qui, du coup ferme d'autant la perspective d'un "Parti unique du FdG". Il s'agit plutôt si j'ai bien compris, de déranger le "jardin à la française" des cultures politiques, donc nous devons inventer avec d'autres de multiples nouvelles entrées pour la pensée politique du peuple pour le peuple : il devrait être interdit d'interdire la politique, mais pour s'offrir cette nouvelle liberté "partout", il nous faut trouver une "laïcité" du fonctionnement partisan : plus juste que la "neutralité" !

  26. bienkowski dit :

    On croit en toi Jean Luc, on est là et bien là, la lutte continue, merci a toi pour tes combats.
    Jean Pierre


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