25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. congepayes dit :

    Voter Sarkozy c'est partir en enfer sans passer par la case départ, avec Hollande on aura la chance d'avoir la case départ sauf si le FdG reste dans la lutte on aura peut être une chance. Moi je n'ai pas été honteux du score, je suis même très satisfait, les sondages c'est tellement du vent qu'ils nous ont faire croire à une prouesse électoral mais fallait être réaliste connaissant le score de Mme Buffet en 2007. Bravo camarade Mélenchon pour le travail titanesque que vous avez produit. ça " c'est du vrai travail " Merci et BON VENT AU FdG.

  2. Jean-Claude dit :

    Bonjour à tous,
    Les journalistes et les invités de France Inter se surpassent ce matin au cours de la matinale.
    "Mario Draghi,président de la BCE, a écouté FH"...puisqu'il demande "un pacte de croissance". C'est cela...on lui dira,l'Espagne en autre est sur la bonne voie!
    La une du journal l'Humanité semble poser problème à tous nos biens pensants comme le Rédacteur en chef du Monde qui lui a le droit de dire que "NS par ces déclarations n'a pas un comportement républicain" et qu'il est donc" choqué par la une de l'Humanité mettant en parallèle Sarkozy et Pétain"et la cerise sur le gâteau "Son journal ne soutient pas FH car il est indépendant et objectif"..c'est cela, on lui dira. Ce personnage ne fut pas "choqué", à ma connaissance, par le dessin de Plantu mettant côte à côte Le Pen et Mélenchon ! Il est vrai aussi que Pétain était un grand républicain. Ah, bon l'Histoire m'aurait-elle menti à l'insu de mon plein gré ?
    D'ailleurs selon Confucius : "Une image vaut mieux que mille mots" n'est-ce pas ?
    Décidément les officines idéologiques continuent à fonctionner à plein régime.
    Salut fraternel.

  3. gus003 dit :

    Je voudrais juste donner mon point de vu sur la faiblesse du vote pour J-L. M.

    Je pense que si le score n'a pas été à la hauteur de notre espoir, c'est que la position de JL sur l'immigration a été trop liberticide et répétée. Je m'explique : travaillant dans un service d'accueil d'une mairie, je vois beaucoup d'étrangers ne travaillants pas, et vivants depuis pas mal de temps au crochet de la société, bénéficiants des aides accordés à la population. On en pensera ce que l'on voudra, mais vis à vis des personnes travaillant avec des salaires de misères, et ne touchants pas plus que ces personnes, ça ne passe pas. Et je pense que dans toutes les villes le problème est le même. Quoi faire : difficile à dire malheureusement, mais le fait d'avoir "encenser" les étrangers au cours des meetings à eu un décalage par rapport à ce que vivent les travailleurs qui ont bien d'autres problèmes en tête, et qui étaient pourtant favorable à la campagne de J-L.
    Ca me rappelle la chute du NPA d'Olivier Besancenot avec la candidate voilée. Je crains malgré tout que cette position qui honore J-L. lui reste collée à vie et ne l'empêche d'accéder au pouvoir un jour. Nous serions dans une société de plein emploi les réactions seraient certainement différentes, mais voilà...

  4. Pierre Magne dit :

    Merci Monsieur Mélenchon de nous rendre l'espoir.
    Nous, au Front de Gauche, ne partageons absolument pas les objectifs et le programme du PS et de Hollande. Cependant Sarkozy fera des choses que n'osera jamais faire Hollande. Il faut donc voter Hollande (même en se bouchant les narines). Ce n'est pas en plongeant les pauvres dans un peu plus de misère que le Front de Gauche améliorera ses positions. La situation actuelle le prouve : le désarroi et encore plus de difficulté à vivre, a souvent poussé beaucoup à venir voter et à voter pour le FN.
    S'abstenir profitera d'abord à Sarkozy et à moyen terme au FN.
    Si vous désirez un pouvoir comme en Hongrie : abstenez-vous, et alors nous ne pourrons plus rien dire ni écrire !

  5. BORGIL777 dit :

    Entièrement d'accord avec David JV -703-
    Le problème dans cette histoire, c'est d'arriver à faire exister le FdG au milieu de tout ce marasme. Le PS ne porte plus idéologiquement parlant les idéaux de gauche que nous défendons. Seule une aile Montebourg-Hamon serait proche de nos idées. Nous pourrions nous dire que nous n'avons qu'à laisser le PS se casser la gueule et récupérer son aile de gauche.
    Le problème pour moi, c'est le FN : lui n'attend qu'une chose, c'est que le PS effectivement aille dans le mur, pour en 2017 récupérer la mise. C'est pour cela qu'il faut absolument que le FdG ait dans le collimateur le FN et ses électeurs. C'est à nous de siphonner de ce côté là.
    En attendant, en aucun cas ne participer au gouvernement, pas de meeting commun et comme le dit justement David, aller sur ce qui clive, être sans concession durant les 5 ans qui viennent.

  6. Christophe dit :

    En regardant les chiffres, j'ai l'impression que partout où les messages du front de gauche à réussi à passer, le FN a régressé. Je n'ose imaginer le score du FN si le FdG n'avait pas existé. Maintenant il faut se poser la question de comment faire passer notre message dans les zones rural'es où l'on ne s'informe que par TF1 ?

  7. chenille dit :

    Et bien me voilà en train de sourire, enfin !
    En lisant tous les posts je me sens moins seule et me rend compte que nous avons eu, semblablement, tous la même réaction. Après le choc de dimanche soir, abattement, pleurs, cris et puis, bonjour tristesse.
    S'en suit la colère : "non pas question de voter pour l'autre ramoli".
    Mais la petite voix de Jean-Luc revient en refrain et lui, on l'écoute. Alors on change d'avis, résigné mais en se promettant d'encore relever les manches et se battre encore plus fort.
    Après son "pas question" hier soir mon fils (le récalcitran) me dit qu'il ira voter UTILE le 6 mai. Il ne me reste dans mon entourage qu'une personne qui tort encore le nez pour Utile, mais je sens sa résistance qui s'affaiblit.
    Merci à vous tous ici et à Jean-Luc de m'avoir sauvé de la misanthropie.
    On ne lâche rien !

  8. Espérance dit :

    Depuis lundi, déçue,pour ne pas dire désespérée, comme la plupart des gens autour de moi, par les résultats de dimanche, je cherchais sur différents blogs du FG une réponse qui pouvait m'aider à analyser ce qui est en train de se passer.
    Enfin, J L Mélenchon s'exprime, bémol: il a mis 3 jours à nous apporter l'analyse, et quelques heures à nous appeler à voter FH au second tour....sans autres perspectives actuelles que des situations de résistances qui me semblent purement électoralistes. J'aimerais me tromper !
    Je suis une ancienne militante de l'OCI, et j'ai vu "mes camarades" préférer" faire carrière" au PS plutôt que de continuer à se battre, dans la démocratie pour une société plus humaine. J'ai vu le PS administrer ma région !
    Après la formidable envie de croire à nouveau à la liberté de tous, à l'égalité des chances, à la créativité libérée, et ceci grâce au discours porté par la voix de JL Mélenchon, je me retrouve appelée par ceux en qui j'avais mis ma confiance, à voter "utile", et le doute s'installe....alourdi par le silence des assemblées citoyennes. Je veux portant redonner une confiance politique à mes enfants et un avenir proche et lointain à tous les jeunes et à moi-même !
    Il reste heureusement du temps avant le second tour..

  9. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Dernier rappel sur des pourcentages, et je ne vous embêterai plus avec ça, mais comme j'ai du mal à lisant vos calculs je me sens obligé de rappeler que :
    La totalité des électeurs pour nous ne pourra jamais dépasser les 100 % de nos partisans, donc l'augmentation des votes se calcule sur le total obtenu et non pas sur le nombre des votes qu'il y avait avant !
    Exemple : il y a 300 votes pour nous avant l'élection, et nous obtenons 500 voix de plus ! On ne peut pas dire que nous avons progressé de 166,66 % puisque notre score total ne peut pas dépasser 100 % de nos partisans.
    Donc dans notre exemple nous devons calculer ces 500 voix supplémentaires sur le total des 800 que nous avons à la fin des élections, donc, nous aurons progressé de 62,5 %, puisque notre total de 800 voix représente 100 % de nos partisans ! (progresser de 100 % c'est partir de zéro et arriver à n'importe quel chiffre !)
    CQFD !
    Ceci dit j'irai comme vous et à contrecœur mettre le bulletin de hollande pour éliminer Sarko et je me prépare pour la bataille des législatives ! On va leur faire voir de quel bois on se chauffe !

  10. Hold-up dit :

    707 - BORGIL777
    "En attendant, en aucun cas ne participer au gouvernement, pas de meeting commun et comme le dit justement David, aller sur ce qui clive, être sans concession durant les 5 ans qui viennent."

    Complètement d'accord. Surtout pas de meetings communs, par de participation au gouvernement, aucune ! Et être une puissante opposition politique pendant les cinq années de mandature "Hollande".

  11. Ingo dit :

    La réflexion de Loic Blondiaux sur "La fin de l’évidence démocratique" qui montre que notre programme est dans l’évidence du temps !
    Bravo à tous et merci Jean-Luc pour ta présence !
    Hasta la victoria siempre !

  12. Michèle14 dit :

    Bonjour amis,
    Sidérée le soir du 22 par le score de MLP, voici mon programme :
    le 1er mai, défiler et adhérer au Parti de Gauche (belle date symbolique non ?),
    le 6 mai voter contre NS,
    Si entre-temps je reçois la fameuse lettre de FH, je la lui retourne en indiquant que je vote contre NS et en lui reprochant sa tiédeur vis-à-vis du FN.
    Et bien entendu, toutes voiles dehors pour les législatives.
    Je suis allée voir les résultats de mon bureau de vote : Jean-Luc Mélenchon était deuxième et au niveau de Caen il est troisième. Depuis le meeting de Versailles le drapeau du Front de Gauche flotte fièrement sur mon balcon.
    Un seul mot : Résistance.

  13. Pierre Quillivic dit :

    D'abord un grand merci pour tout ce travail, ces sourires de militants,ces yeux brillants d'espoir, ces larmes d'émotions,tout ca est absolument énorme!
    Passée la déception de dimanche soir, il faut bien admettre que ca n'est pas si négatif que ca, que nous sommes bien implantés partout et que, forcément, ce n'est qu'un début,"on c'était perdu, on c'est retrouvé",ca aussi c'est énorme et ceux qui on hélas penchés vers le vote "utile", reviendront ensuite, je suis sur que nous sommes a plus que 11%,donc il faut continuer, dès le 1er mai, et bien sur a contre coeur en votant Hollande,.mais ce PS là ne peut tenir...donc...
    re-re-merci Jean Luc, on avait hate de te lire apres les résultats! c'est dingue quand meme! hier aprem ca buggait sur ton blog!

  14. lemetayerv dit :

    Nous n'avons pas de médias de masse mais nous avons la création d'un peuple plein d'imagination. La chanson est une des expressions. Des chansons fleurissent ça et là sur le bilan Sarkozy, ce qui me fait dire aux artistes pour certains que nous sommes, pourquoi ne pas faire un album avec notre programme l'humain d'abord qui ferait connaître d'une part notre programme en chanson par thème par exemple avec des indices de recherches d'info par exemple en y intégrant "aller voir place au peuple.. sur l'huma.. écouter telle radio ou programme ou documentaire...". Car une chanson si elle arrive à dénoncer ce qui se passe autours de nous, peut permettre aussi d'exprimer nos solutions. A vos plumes, à votre imagination, à vos voix et instruments. On ne lâche rien, mais surtout ayons pleins d'idée. Tout le monde aime chanter dans sa salle de bain, avec les copains, dans les fêtes de famille, dans les rassemblements et pas besoin de transporter autre chose que notre organe vocal.

  15. Merci Jean Luc pour ce " billet " que j'attendais avec impatience.
    J'ai sur ma table de salon l'affiche du front de gauche de la campagne du 1 er tour, et le bulletin " Jean Luc Mélenchon" que j'avais décidé, quoiqu'il arrive au premier tour, de mettre dans l'urne du 2 ème tour.
    Finalement, je vais vous suivre Jean Luc et mettre le bulletin" Hollande ".
    OK pour la priorité " virer Sarkozy ", mais vraiment, c'est parce que tu le demandes, et comme je pense que tu es un remarquable stratège, doublé d'un excellant pédagogue, alors oui je le ferais (un vote utile au front du peuple, en quelque sorte)
    Mieux, finalement, je me dis que si la totalité des électeurs du front de gauche au 1 er tour faisaient la même chose, le décompte des voix de mr Hollande au 2 ème tour ferait apparaitre clairement la provenance de voix du F de G, et ça, F Hollande ne pourra l'ignorer dans ses choix politiques futurs.
    Par contre, pas de participation à son gouvernement, en aucune manière, sinon, ça hypothèquerait l'avenir du front du peuple, quand le nom du front de gauche aura changé.
    Liberté, égalité, fraternité !

  16. JM77 dit :

    En lisant l'huma ce matin, je découvre même si je m'y attendais un peu que 35 % des ouvriers qui ont voté, auraient voté LePen (opinion way).
    Certes, l'abstention chez les ouvriers est de 29% (même 34% si l'on considère ceuwx qui gagnent moins de 1200 euros), mais tout de même cela fait 25% des ouvriers qui se sont laissé convaincre par le discours de la fille de.
    Nous ferions 14% (chiffre CSA) parmi ceux qui ont voté.
    Y a encore bcp de boulot.
    [...]

  17. SNIPER68 dit :

    Camarades du FdG, ne lâchons rien. Faisons porter en masse notre programme "Humain d'Abord" aux législatives du 10 et 17 juin 2012 jusqu'à la prochaine Présidentielle en 2017 pour contrer Copé(c) celui qui insulta les quotidiens Nationaux "Humanité" et "Libé".

  18. Patrick dit :

    @Salem 23h34
    J'avais écrit un mail à la LICRA pour faire part de mon indignation concernant des propos xénophobes de MLP tenus dans ses meetings, de mon point de vue c'est de l'incitation à la haine raciale. J'ai par la même occasion signalé un véritable défouloir de racistes sur Yahoo (dans les commentaires) ne respectant absolument pas la charte de ce site.
    Malheureusement, je n'ai pas eu de réponse de la LICRA.
    Si quelqu'un de milieu placé pouvait faire une action contre cette folie haineuse? Merci

  19. Florent dit :

    gus003 à 8h58
    "Je pense que si le score n'a pas été à la hauteur de notre espoir, c'est que la position de JL sur l'immigration a été trop liberticide et répétée. Je m'explique : travaillant dans un service d'accueil d'une mairie, je vois beaucoup d'étrangers ne travaillants pas, et vivants depuis pas mal de temps au crochet de la société, bénéficiants des aides accordés à la population. On en pensera ce que l'on voudra, mais vis à vis des personnes travaillant avec des salaires de misères, et ne touchants pas plus que ces personnes, ça ne passe pas."

    Alors cet argument je l'entends du matin au soir et il commence à me sortir par les yeux ! Ce n'est pas de la faute des étrangers, le seul coupable, c'est l'ETAT !
    - Qui est au pouvoir depuis 5 ans et même 10 ans s'agissant de l'UMP ?
    - Qui n'a pas augmenté les salaires d'un iota en prétendant défendre la valeur travail !
    Sarkozy ! qui s'est essuyé les pieds sur votre travail pendant 5 ans, en faisant des salariés de pauvres esclaves gagnant moins que les assistés eux mêmes largement sous le seuil de pauvreté ! Et pourquoi ? Pour vous diviser ! La preuve ? Ça marche, vous foncez comme des moutons !
    Jean-Luc Mélenchon a donné la seule vraie solution ! Revalorisation du SMIC à 1700 € ! Ainsi, celui qui travaille gagne forcément plus que celui qui est assisté, étranger ou pas ! Que demande le Peuple ?

  20. DOIROL dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Je pense qu'il faut relativiser le score du FN, là où le FN est fort, la droite UMP est en baisse. Donc ce sont en grande partie des gens de droites qui se radicalisent. Je constate que là où il y eu de grands meetings : Toulouse, Lille, Besançcon et même Marseille, les scores du Front de Gauche sont plus élevés qu'au niveau national. Le FN fait ses voix dans les zones rurales et dans les zones pavillonnaires. Le soi disant peuple qui vote Le Pen, je serai curieuse de savoir dans quel type d'habitat il vit ? Quel est son métier ? Votait il à droite avant ? La droite UMP a fait le lit du FN, les journaux (de droite et de gauche) qui n'ont cessé de taper sur Mélenchon, les petits coups insidieux du PS etc sont en grande partie responsable. Je trouve qu'on ne s'en sort pas si mal que ça. Sans parler qu'un certain nombre d'électeurs ont mis le bulletin Hollande par peur d'un nouveau 21 avril. Quoiqu'il en soit, je n'étais pas au parti de gauche bien que je suis le Parti de Gauche depuis plusieurs années et je vais à tous les rassemblements, je le rejoindrai le 1er mai. Le 06 mai, nous n'avons pas le choix, il faut dégager Sarkozy et sa clique. Hollande sera moins arrogant, plus moral, plus respecteux, moins méprisant que cette bande. Donc pas une voix ne doit manquer !

    Isabelle de PARIS

  21. jhona dit :

    Beaucoup autour de moi ont hésité à voter pour le Front de gauche en voyant flotter le drapeau du parti communiste dans les rassemblement, que beaucoup apparente à la dictature chinoise et à son désastre écologique. Pourquoi avec la naissance de ce nouveau mouvement populaire ne ferions nous pas naître un nom plus adapté à nos préoccupations actuelles, moins connoté, uni à de nouvelles couleurs, mêlant le rouge sang de notre engagement et le vert de notre terre mère ?
    "La fascination de la vie doit être la plus forte, à l’heure où partout saccages et massacres affectent autant notre biosphère que notre humanité. En France, une force politique, une fois n’est pas coutume, nous associe au poétique. Sachons en profiter et faire du Front du Peuple un Réparateur de rêves.
    Aussi rouge que l’aurore, et vert le futur… Soutien et courage"
    .

  22. françois des landes dit :

    Les médiacrates ont depuis 30 ans mis au point les techniques qui ont abouti à la pensée unique, la loi des marchés ; avec méthode, ils ont ringardisé toute forme de pensée qui va contre leur idéologie et ils s'en sont donc pris aussi à des hommes comme nda avec la même chape que pour le F de G ; pour atteindre leur but ils ont appuyé la dédiabolisaion du FN. nous pouvons avoir le meilleur programme qui soit, il ne sera jamais porté sur la scène publique. notre symbiose avec le PC,leur sert d'épouvantail et la symbolique affichée dans nos rassemblements a eu des effets négatifs ainsi que l'invective contre le FN et sa représentante ; je pense comme d'autres ici, que notre mouvement aurait beaucoup à gagner en affichant une nouveauté inclassable et désétiquetée.
    le programme de Jean Luc est suffisamment fédérateur pour que tous les partis puissent s'y fondre dans une nouvelle symbolique,sans avoir l'impression de se renier (je précise que le suis coco depuis 40 ans) à ce titre le drapeau du front de gauche me convient même s'il y manque un peu de vert qui est une branche maitresses du programme ; voila j'ai un peu peur de vos réactions car je suis un "nouveau" mais je valide quand même... je n'ai pas le sentiment de trahir en disant cela.

  23. Laulau dit :

    Un papier très intéressant d'analyse du scrutin de dimanche:
    «Mélenchon, le seul électorat nouveau qui commence à apparaître»
    Ou l'on démontre que le score du FdG n'est pas, géographiquement, le même que celui qu'avait obtenu le PCF.

  24. Alain44 dit :

    Une fois Chirac, çà suffit ! Au début de la campagne il fallait tous les sortir et maintenant il faut jouer les Machiavel pour sortir l'autre Fêlé, mais ou allons -nous ? Nous avons eu un candidat qui a parlé avec son coeur et sa raison, épaulé par des économistes de tout premier plan tout au long d'une campagne magnifique pourquoi ne pas continuer puisque de toute façon l'épreuve de force aura lieu. Cette croissance que l'Europe semble découvrir n'est qu'un cache sexe pour masquer leurs véritables intentions. Je n'ai pas l'intention de prolonger l'agonie, je débranche.

  25. Puginier dit :

    Après cette énième déception,malgré un bon score et une magnifique campagne, nous ne pouvons que constater l'énorme handicap que sont les médias en notre défaveur. Tant que nous n'aurons pas une chaîne de Télé, attractive et objective, pour faire passer nos messages au grand public ce sera très difficile de convaincre une majorité. Ceci dit, peut-être que je me trompe ?
    Malgré tout, je crois encore à un avenir meilleur !
    Cordialement à tous.

  26. JM77 dit :

    @Alian Tetard
    Et, non camarade tu te trompes.
    Contre-exemple : tu avais 100 euros, tu en as 200.
    D'après ton raisonnement, tu as augmenté de 100 euros sur tes 200(au final) donc augmentation de 50%!
    Or, non, tu as doublé ton capital, tu as augmenté de 100%!
    Une augmentation, comme une diminution se calcule sur la quantité de départ.
    Dans mon cours de 3ème (désolé c'est mon métier !) on écrit augmenter une qtté de t% revient à la multiplier de 1+t/100.
    Exemple : pour reprendre tes 62,5% et le 300 votes de départ : 300 x (1+ 0,625) = 300 x 1,625 =487,5.
    Pour passer de 300 à 800 : 800 : 300 = 2,66.. = 1 + 1,66.. = 1 + 166/100 OU 500 : 300 = 1,66 = 166/100 (augmentation de 166 %).

  27. Patricia Donars dit :

    @maturinj 678
    A vrai dire, c'est une "information" qui circule sur internet et hier, alors que je travaillais au PG, une personne nous a appelés, très en colère, pour nos donner cette info. Nous nous sommes précipités sur le web où nous avons trouvé différents papiers qui relayaient une soi-disant info. C'est peut-être en effet un papier du canard web.
    Loin de moi l'idée de troller ce blog, et je m'excuse si c'est une erreur...

  28. ait-akli dit :

    cher Camarade
    Le vent d'AUTAN vient de faire une pause sur la plaine toulousaine et quand ce bourdonnement discontinue s'estompe enfin, c'est pour laisser place à l'incrédulité !
    Que reste-t-il ? Une formidable envie de faire avancer la parole du front de gauche, militer, éduquer les esprits apeurés, car la peur tue l'esprit et inhibe toute capacité d'analyse.
    Justement, premier constat, nous sommes en vérité à 15 ou 17% voire plus, le vote utile ayant fait des ravages auprès des traumatisés du 22 avril 2002.
    Les élécteurs du FN se trompe de colère. Comment s'adresser ses gens déjà "fragilisés"? Comment les convaincre et ne pas les culpabilisés. Le vote du 6 mai nous en dira plus sur qui sont-ils !
    On doit absolument entendre la voix du FdG à l'assemblée nationale et la vôtre en particulier d'ou l'urgence d'entamer des négociations avec le PS qui doit arrêter de traîner la patte.
    Il faudra rétablir la Proportionnelle au risque de voir le FN gonfler mais étant visible nous pourrons mieux les combattre et dénoncer l'imposture.
    Le problème de savoir si Sarkozy est compatible avec la droite ne se pose plus (sous entendant qu'il es déjà d'extrême droite). Va-t-il réussir son œuvre de dé diabolisation du FN, etc.?
    Le FN va-t-il devenir la vraie droite après le vrai travail de Sarkozy ? Quoiqu'il en soit, restons visibles.
    Salut et fraternité
    Merci à vous tous

  29. Chataigne dit :

    Ceux qui ne souhaitent pas voter Hollande, arguant qu'un axe Merkhollande vaudrait l'axe Merkozy : Nous avons certes le choix entre deux politiques économiques délétères, mais l'une est portée par un homme dont les valeurs sont le clivage et le rejet de l'autre. Ne nous y trompons pas, il n'y a pas d'"UMP/PS", le désaccord avec le programme socialiste ne doit pas nous amener à nier son caractère républicain. Au contraire, pendant 5 ans, les discours de NS n'ont fait que banaliser les discours haineux.
    A mon sens, il ne s'agit pas tant de rejeter Sarkozy que de faire le seul choix qui permette aux valeurs républicaines et à la solidarité de se maintenir. Et en 2017, nous prendrons notre tour !

  30. sebidf dit :

    Soyons optimiste car la situation actuelle nous donne déjà raison.En Italie, l'austérité imposée a coulé le pays, idem en Espagne, les résultats pour le peuple sont l'opposé de ce qui était annoncé (bien que je pense que les gouvernants aient atteint leurs objectifs à eux) donc FH devrait s'en inspirer. Que propose-t-il? un nouveau pacte sur la "croissance". Je vous invite à lire ceci.
    Et c'est donc pour cela qu'il va se "planter" car lui comme NS sont formatés à ce discours (et nous aussi pour la plupart bien que le travail ait été bien amorcé grâce aux explications de Jean-Luc Mélenchon) et seront incapables d'en changer. Ils disparaîtront inexorablement (et nous aussi plus vite avec NS) et ce sera front contre front comme le prédisait Jean-Luc Mélenchon.
    Au final, seul le fdg propose une réelle alternative cohérente et je suis assez admiratif de jlm, pour sa capacité à avoir évolué, ce qui montre l'intelligence du personnage et de l'organisation qui l'a porté candidat.
    Le fdg et jlm sont de visionnaires apparus réellement il y a seulement trois ans mais qui, par les idées qu'ils portent seront inexorablement portés vers le pouvoir pour changer la donne.
    Le front national va faire "pschittt" car comme partout en Europe, ils imposeront l'austérité et montreront enfin leur vrai visage aux "perdus", "crédules" et ils sont handicapés car ils défendent la même chose que l'UMP ou le PS (en plus extrême bien sur...

  31. crussolrouge dit :

    D'accord avec DAVID 703,BORGIL 777,HOLD UP 712,ALAIN 44
    Il n'est pas possible de donner son bulletin à FH, au risque de disparaitre, d’être avalé par le PS. I n'y a qu'à voir comment sont présentées les déclarations de Bruxelles sur une croissance necessaire. C'est l'oeuvre de FH, du PS. Mélenchon, Généreux ? C'est qui? De l'autre coté le NPA, LO attendent pour régler leurs comptes avec leurs ex transfuges vers le FdG !
    En effet, le symbole d'un seul drapeau rouge et vert pour le FdG (c'est déjà celui du PG) s'impose.

  32. Mélopée dit :

    @Florent 722

    Ah merci pour l'expression de cette juste colère. Je me suis permise de l'utiliser pour expliquer mon découragement à quelqu'un de mon entourage qui ne trouve pas NS si dangereux que ça.

  33. Régis de Nimes dit :

    1) Près de 4 millions de voix ! C'est le nombre de votants pour G. Marchais, en 1981 ! qui l'aurait imaginé chez les plus anciens camarades ?
    2) 11,1%, pour quelqu'un qui a voté pour une candidate ayant réalisé 1,9% en 2007, le résultat est encourageant ; n'additionnons pas la démarche opportuniste de Bové en 2007 à cette grande Dame !
    3) Ce score à 2 chiffres empêche une recomposition du PS avec le centre ; ce qui n'était pas gagné...

  34. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les gens du FN, les gens qui votent pour eux ne le font pas pour l'idéologie du FN, si ils la connaissent ce dont je doute, mais ces gens votent parce qu'ils ont peur et qu'ils s'imaginent que le FN va faire des bateaux complets et retourner nos amis de l'Afrique du nord de l'autre coté de la grande bleue !
    Il est vrai qu'à voir le nombre de délinquants(pas tous noirs, ni blancs) qui restent impunis on se pose parfois la question de savoir si la justice est la même pour tous !la justice est trop laxiste, ou nos prisons trop petites ? pourquoi qu'avec les radars la tolérance zéro existe bel et bien et qu'il n'en est pas de même pour les dealers et voyous en tous genres ?
    Que le peuple aie des droits oui bien sur, mais il a aussi des devoirs, et ceux ci commencent par l'application des lois, ni plus ni moins, et si nous n'avons pas assez de places dans nos prisons nous pouvons envoyer ces bons à rien faire des routes en Guyane, ils dormiront comme nous sous la tente, comme nous l'avons fait pendant toute la guerre d'Algérie,ils apprendront un métier,et nos légionnaires déjà sur place auront de la main d'œuvre pour les aider à développer ce département appelé à un devenir florissant !
    C'est l'un des moyens qui convaincra que nous n'avons pas besoin du FN pour faire diminuer le nombre de petits voyous, nos lois bien appliquées, le peuvent grandement ! et les cols blancs vont s'en rendre compte...

  35. gus003 dit :

    A Florent
    Je suis entièrement d'accord avec vous, pour moi pas de problème. Mais voilà nous ne sommes pas seuls, et la réaction des gens est ce quelle est, et ce sont c'est personnes qui votent, alors quoi faire ? éduquer, éduquer, éduquer ? mais au bout du compte les faits sont têtus et on se mort la queue. Ca fait 30 ans que ça dur et les gouvernements qu'ils soient de droite ou Socialiste entretiennent ces comportements de division, avec le chômage chronique qui au final arrange bien ces partis.
    Que faire quand nos idées ne sont pas représentés au niveau des leviers de l'Etat ?
    Je ne pense pas que vous me donnerez la solution.
    Il nous reste le combat intime, ce combat qui nous permet de nous regarder dans la glace, mais qui ne fait pas avancer une solution pour faire changer le peuple.

  36. @ 702 David JV 8h55 : " Ce qui serait dangereux, ce serait que le PS passe, "gauchise" sa ligne (du moins en apparence) par pression populaire, mais sans aller jusqu'au bout (programme du FdG) et, du coup, fasse plonger de plus belle le pays. Et nous perdrions toute crédibilité."
    Je pense exactement le contraire ! Si le PS reste, en fait, partisan de l'ultra libéralisme au-selà de "paroles verbales", et que nous, nous aurons su rester totalement indépendants de lui, notre crédibilité non seulement restera intacte, mais augmentera nettement.
    @ 724 jhona 9h50 : " Beaucoup autour de moi ont hésité à voter pour le Front de gauche en voyant flotter le drapeau du parti communiste dans les rassemblements, que beaucoup apparentent à la dictature chinoise et à son désastre écologique..."
    Je suppose que vous plaisantez ? Ou que vos amis sont politiquement anaphalbètes ? Je suis un sympathisanr FdG, et donc pas membre du PC, mais j'ai parlé avec beaucoup de communistes pendant cette campagne. Je vous conseille d'en faire autant et de leur parler. Vous verrez que ce parti est un grand parti, démocratique et progressiste, qu'il n'a pas la moindre envie de renoncer aux libertés démocratiques et d'instaurer une quelconque dictature en France. De plus il est devenu tout à fait ouvert aux enjeux écologiques. Ses membres, parfois de condition sociale très modeste, ont un niveau de conscience et de culture politique exemplaires.

  37. Rosa dit :

    C'est tout de même un comble de croire que l'umps est un concept repris par quelques uns de nos partisans ! Même si nous n'avons pas grand chose à voir avec le PS, il est clair que jamais je ne penserai que gauche et droite puissent être pareilles, surtout cette droite ! Et encore pire, considérer que notre position sur l'immigration soit trop indulgente ! On parle d'hommes de femmes et d'enfants qui lâchent tout pour une vie meilleure dans notre beau pays qui se veut une terre d'accueil ! A bas les chiffres, les ressentis,... ces gens souffrent, il ne profitent pas plus du système que "des p'tits gars bien chez nous" ! Alors non, nous ne sommes pas suicidaires en matière d'immigration et oui, je voterai à gauche, le seul qui reste pour faire barrage à cette droite nauséabonde qui nous pollue de puis 5 ans et au-delà !

  38. mimi dit :

    Vous avez l'air de minimiser les faits de concordance avec Pétain mais toute la campagne de Sarkozy a été basé sur ce copiage pour preuve la vidéo de ce Mr sortant du meeting de Sarko a Strasbourg le 22 mars disant qu'il voterais Jean luc parce que le discours qu'il venait d'entendre n'était pas digne d'un chef d'état et qu'il attendait d'un chef d'état qu'il rassemble et non qu'il divise puis de rajouter qu'il lui semblait avoir entendu un discours que Pétain aurait pu tenir.Je crois que l'heure est grave et Jean luc l'a bien compris ce qui explique ces discours de rassemblement et d'amour d'appel a l'humain d'abord.Nous t'avons entendu Jean luc et maintenant nous devons essaimer,essaimer, et essaimer tous ces messages d'amour pour éviter....

  39. yello3 dit :

    C'est clair les amis, c'est un beau score!
    Le travail est encore long, mais il y a tellement de signes encourageant!
    Le hic c'est que notre parole n'a pas touché les petites communes et les milieux plus ruraux à quelques exceptions près.
    Le Front de gauche est la troisième force politique dans la plupart des grandes agglomérations, mais comment
    toucher ces zones qui ont cédés face au discours populiste et obscurantiste du FN...?

    Il ne faut pas les abandonner aux mains de la haine, il faut leur faire retrouver l'espoir en l'humain.

    Mobilisons nous!

  40. jc dit :

    Salut à tous
    je suis encore scié qu'on est perdu, et beaucoup de gens son comme moi, perplexe,
    je ne vois qu'une chose tous cela est truqué, nous ne sommes plus en démocratie, car je reste convaincu, que le FdG devait être au 2ème tours, comment Sarkozi a pu passer, alors qu'il est si impopulaire dans les rues, les dés son pipé, comment pourrions nous vérifier, surtout dans les villes ou le vote éléctronique est en place. je vous répète nous avons été volé.

  41. jhona dit :

    @739 Jean Louis CHARPAL
    T'énerves pas Jean Louis ; je ne mets pas en cause l'intégrité, ni l'ouverture de nos camarades communistes. Je veux partager un retour d'expérience et les interrogations que suscitent la présence des drapeaux avec le marteau et la faucille pour les non convaincus par l'histoire du communiste et ses représentants actuels.

  42. Paul.G dit :

    @ Tous ceux qui posent la question du discours de Jean Luc sur l’immigration. ET qui affirme qu’il aurait fait perdre des voix.
    Je voudrais dire que pour ma part c’est justement ce discours qui a décidé mon engagement pour le FdG. Il était temps qu’un politique clame que la France est faite de sa diversité, et que dans la construction de cette diversité le Sud de la Méditerranée à une place énorme.
    Dans la « construction » récente, je peux témoigner avoir été maçon à Paris il y a 25 ans, dans les RER à 6H du matin, il y avait 80% d’immigrés qui allaient au travail. Ceux là, on ne les voyait jamais sur les écrans. Par –contre les télés se délectaient d’aller chercher les plus excités et « bêtes » de leurs enfants pour les exhiber comme symboles de l’immigration.
    Il faudrait aussi rappeler plus souvent aux « racines chrétienne » que les premiers chrétiens étaient juifs, que Saint Augustin était berbère, et que la culture arabe a été à la source la Renaissance occidentale à travers la culture Andalouse.
    C’est trop intellectuel ?
    Sans doute, aussi je me contente de dire au pilier de bar qui vote FN :
    Sais tu qu’alambic est un mot d’origine arabe ?

  43. Thierry Conte dit :

    Bonjour,
    Pour ma part je suis très content du score du FdG, mais je suis étonné, en 2007 Mégret n'était pas candidat. Est ce qu'il s'agit d'une erreur de frappe et les chiffres sont-ils toujours bons?

  44. red@rt (13) dit :

    Pardonnez que je me répète. Je répond à certain commentaire et notamment:
    @ yann guérin
    "je ne compare pas les socialistes, même vérolés, aux fachos, ou alors expliquez moi!"
    @Rosa
    "C'est tout de même un comble de croire que l'umps est un concept repris par quelques uns de nos partisans".
    Sans parler d'UMP et le PS, beaucoup d'entre nous avons en tête "l'alliance objective" de l'UMP et du PS concernant notamment le traité de Lisbonne, le MES et la réforme des retraites.
    Bien évidement, le PS n'a rien d'un parti fasciste. Cependant force est de constater que les alliés du PS on fait le jeu du Front National en la surexposant tout en lui permettant d'étaler sa stratégie de dédiabolisation et ce, sans réellement la contredire. C'est le coté obscur du vote utile. Nous pouvons aujourd'hui mesurer les conséquences de cette stratégie qui de plus, renforce le positionnement "centriste" du PS.
    Enfin il est intéressant de noter que le PS et L'UMP s'inscrive dans la une logique atlantiste pendant que le FN entretien le mythe du choc des civilisations. Notre visons altermondialistes est ainsi muselée par les trois grand partis.

  45. Marine dit :

    Pour moi ça a été un grand bonheur que de militer pour le front de gauche, ainsi que de vous avoir vus à Montpellier. J'ai retrouvé confiance en mes idées et j'ai rencontré des gens pour qui je n'étais pas qu'une " jeune idéaliste", plus de 11% des votants ont écouté l'appel que vous leurs avez lancé, appel à la fraternité avec votre programme au nom si beau "l'humain d'abord".
    De plus vous avez mis en difficulté l'odieuse Marion Anne Perrine Le Pen, à plusieurs reprises, en démontrant que son programme attise la haine et le recul social. Vous avez appelé un chat un chat, souvent avec humour, et vous êtes le seul à l'avoir fait.
    Merci à vous monsieur Mélenchon, d'avoir porté nos espoirs et nos luttes, merci d'avoir été mon candidat et celui de beaucoup d'autre. Rendez vous au législative. ;)

  46. Michel Matain dit :

    @ 724 jhona 9h50
    Beaucoup autour de moi ont hésité à voter pour le Front de gauche en voyant flotter le drapeau du parti communiste dans les rassemblements

    Et autour de moi, un certain de personnes qui normalement votent communiste ont mis à la dernière seconde un bulletin Hollande dans l'urne. Ce n'est pas le drapeau rouge qui les a effrayé et amené à faire un mauvais choix (vote de peur, vote chantage, vote utile...), mais le drapeau noir de la haine. On s'aperçoit au vu des résultats, que dans des régions rouges comme le Limousin ou l'Auvergne où nous avions réalisé nos meilleurs scores aux régionales, nous n'avons pas progressé cette fois. Hollande a progessé. Nous y avons des réserves importantes pour les législatives. Non, ce n'est pas le rouge qui a fait peur, c'est le souvenir de 2002.

  47. equatorien66 dit :

    pour ce que ça interresse voir le site "La France en Equateur";c'est le site de l'ambassade,à élections présidentielles résultats.Vous verrez le bon résultat de J-L Mélenchon arrivé en 3em position et le résultat du FN en fin de classement.
    Moins d'influence des médias français,surement.Beaucoup d'abstention car il n'y a que 2 bureaux dans le pays et de longs trajets pour aller voter.
    Allez voter pour sortir Sarkozy,la lutte sera plus facile ensuite.Renforçons le FdG et maximum de députés.
    Hasta la victoria Siempre

  48. marion dit :

    (message en 3 parties).

    Dimanche soir.
    Au delà de la déception à l'annonce du score du front de gauche, au delà de la tristesse de voir un score aussi haut pour le FN, le fait le plus accablant dimanche soir était de voir la mine réjouie des journalistes sur les différents plateaux télévisés. Leur bonne humeur et leur jouissance ne reflétaient qu'une chose : leur sentiment du travail bien accompli. Au moment où tous les sondages s'accordaient sur une montée du front de gauche et sur un tassement du FN, la machine médiatique s'est mise en marche. Presse écrite et journaux télévisés ont tout mis en œuvre pour discréditer Jean-Luc Mélenchon et faire ressusciter la candidate de l'extrême droite. C'est suite à ce déferlement médiatique que l'on a pu constater une inflexion dans les sondages, avec une accélération du phénomène les deux derniers jours. Nous avons été nombreux à espérer qu'il ne s'agissait que d'une manipulation de plus, nous avons été contraints dimanche soir de reconnaître qu'il s'agissait bien des fruits du travail de désinformation des médias. L'auto-satisfaction affichée des journalistes et des pseudo analystes politiques n'a fait que confirmer ce constat.

  49. chibo dit :

    « L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. »
    Jean Jaurès

  50. Annie D. dit :

    Les résultats du FdG sont encourageants. Ils démontrent une vraie dynamique républicaine et humaniste.
    Que dire de cette campagne électorale ? Elle a été orchestrée par les médias et les instituts de sondages pour noyer le poisson et ne pas parler des problèmes récurrents pour les citoyens. La montée du FN traduit surtout un désaveu du bilan de l'UMP et un abandon des classes populaires par un PS trop social-démocrate, vite récupérées par les discours populistes de MLP. Néanmoins, le poison des idées racistes et xénophobes a trouvé un écho, sans toutefois avoir l'ampleur d'un ras de marée. Il y a certes une vague mais je reste persuadée que nos idées de partage, d'humanisme et de fraternité triompheront, une fois la clairvoyance revenue.
    Oui, il est impératif de dégager le président-candidat au plus vite. Je voterai Hollande au second tour. Pas pour adhérer aveuglément à son programme, mais pour réaliser le premier objectif qui pollue notre vie quotidienne.
    Pour autant, la victoire de François Hollande n'est pas acquise. Serrer les rangs me semble le mot d'ordre pour ce second tour. Sinon, nous risquons fort de pleurer plus souvent que de rire dans les 5 prochaines années. La destruction de tous les acquis sociaux, entamée pendant la précédente mandature, verra son achèvement dans celle-ci, pour le malheur d'une frange non négligeable de la classe ouvrière ou modeste. Le rétablissement des privilèges pour une infime partie de la population semble à l'ordre du jour.


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