25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. FredM dit :

    Un seul mot tout d'abord Jean-Luc, à toi à toute ton équipe et à tous les camarades qui se sont défoncés dans cette campagne : MERCI ! Oui un très grand merci d'avoir incarné un espoir nouveau dans le pays, et même dans le continent.
    Vous avez offert une perspective nouvelle. Une lumière s'est allumée dans le tunnel sombre et froid de l'hyper-capitalisme et de la haine et de la brutalité qu'incarne l'extrême droite et çà aussi, c'est le début de la révolution citoyenne.
    Il y a 5 ans, on ne parlait quasiment plus de la vraie gauche, mais grâce à toi, et au front de gauche, vous venez de faire revivre l'espoir d'une autre voie que celle de la résignation face au capitalisme inhumain et esclavagiste ou au nationalisme exacerbé et désormais décomplexé qu'incarne Marine Le Pen.
    Et ceci malgré le tir de barrage de la toute puissante "médiacratie", y compris celle prétendument de gauche - enfin çà reste à voir quand on connait les actionnaires de ces canards - mais qui n'hésite pas, pour faire reculer nos idées, à se vautrer dans la boue. Quand j'ai vu ce déferlement ignoble les deux dernières semaines avant le premier tour, je savais que nous perdrions des plumes mais, paradoxalement, j'étais plutôt heureux. Un tel déferlement ne pouvait qu'avoir une seule cause : la vérité du discours et des actes du front de gauche et le fait que le front de gauche était en train de marquer les esprits par un discours nouveau et résolument moderne, au service du peuple...

  2. Bravo pour cette dynamique lancée

  3. Fred dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,
    Pas de souci pour ma part, je voterai contre Sarkozy au deuxième tour puis de nouveau pour le front de gauche aux élections législatives.
    Pas trop dur pour moi étant donné que je suis un de ces anciens électeurs socialistes qui vous avais déjà remarqué lorsque vous étiez encore à la gauche, non pas du PS, mais à ce moment là au sein du PS...
    Bien entendu qu il y a derrière vous de nombreux élus et des militants. Vous n êtes pas à vous seul le front de gauche comme certains voudraient le faire croire en justifiant la montée du FdG uniquement par votre talent de tribun et votre verve bien aiguisée
    Néanmoins, je ne peux m empêcher de penser que sans votre arrivée suite à la création du Parti de Gauche, le PCF se serait totalement effondré alors qu en unissant vos forces, vous êtes parvenu(s) à regonfler l ensemble de la gauche de la gauche autour du Front de Gauche.
    Bref, tout ça pour en venir où ?
    J ai constaté que, à tort bien sûr, le vote communiste faisait peur à beaucoup de Français qui n ont pas encore compris que le PCF en 2012 n a rien à voir avec Staline.
    Une fois de plus, ce que je dis paraît stupide mais ce fait existe bel et bien encore en 2012 alors que l essentiel des élus du Front de Gauche sont communistes.
    Ainsi, je pense qu il y a un énorme travail à faire encore et encore malgré les efforts pour éliminer définitivement cet anti-communisme primaire qui va, à des degrés moindres, bien au delà de l extrême droite...

  4. Christian B dit :

    Oui, Jean-Luc, ton attitude a été exemplaire (comme toujours) et tes analyses sont on ne peut plus pertinentes et claires. Alors après avoir retourné le problème dans tous les sens, je suis revenu sur ma décision, et je me la joue ainsi : Jusqu'au 6 mai, j'oublie Hollande, je suis sourd et aveugle aux dérives et provocations de tous ordres, et je voterai contre Sarkozy, en priant que ça suffise pour le dégager, c'est dit.
    Parallèlement, je mets le cap sur le FdG, et lève la grand voile sur les législatives, qui débarrassées du vote futile, bénéficieront d'un vent vivifiant et salvateur.

    Amitiés partisanes

  5. jean michel dit :

    Merci J.L Mélenchon de nous avoir apporté une bouffée d'air frais dans ces élections, je voudrais simplement vous rapporter les commentaires et les réflexions sur le front de gauche que j'ai eu autour de moi durant cette élection.
    Le programme "l'humain d'abord" m'a souvent été qualifié d'utopiste et hors de la réalité, et cela pour la seule raison du SMIG à 1700 euros. Tout le reste du programme ne choquait personne. Il y a aussi cette main mise du parti communiste sur l’étiquette du front de gauche qui gène pas mal de gens. Comment se fait-il que le front de gauche n'ait pas de carte de son parti et comment quelqu'un qui ne se réclame pas du communisme peut-il se sentir exister au sein du front de gauche ?
    Même si le combat continu, peut-être y aurait-il quelques ajustements à faire pour rendre le front de gauche plus accessible à tous sans distinction.
    Peut-être aussi que dans un pays complètement désabusé, proposer un trop grand saut à paru soit irréaliste ou a fait peur.
    En fin de compte, c'est le candidat ordinaire qui a gagné.
    merci à tous.

  6. Zohra dit :

    Je cois que le message est passé... La ligne ! pas de problème je la tiens, quitte à me ruiner en vin rouge (j'enverrais la facture au camarade François). Tu m'excusera si 20 ans après mes premiers engagements "maison ",je reste une militante de 19 ans en te demandant quant nous retournons au fourneaux.
    Défaite mais la seule défaite ce serait de rester un jour sans une campagne à mener. Cela serait comme une AG sans militant, ou sans personne a convaincre, sans un but a prendre....
    Battons le fer tant qu'il est chaud.... Nous je dis bien nous avons à nous déployer partout en France, et ne pas retomber dans l'inactivité...
    Une seule conclusion : soyons le seul parti qui se voit entre les élections, prenons chaque centimètre carré qui existe pour éduquer. Et pour cela, il me semble que le premier élément a traiter c'est l'éducation contre l'extréme droite. Un campagne s'impose, pour les militants des formations s'imposent, des argumentaires... Tout ce qui me parait logique.. N'ai je pas été à bonne école pour savoir qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud...
    Et il y a des jeunes, des militants plus expérimentés qui n'attendent qu'à occuper le terrain avec une nouvelle campagne...
    Allons Capitaine, accorde toi quelque repos, mais n'oublie pas que tu as ouvert les voiles; le navire prend du gonflant ! Dirige le, l'équipage est là, vieux lieutenants, jeunes moussaillons sommes là, pour accompagner sans failles.

  7. Romain dit :

    Jean-Luc j'ai lu dans votre article que vous expliquiez que Marine le Pen avait fait un moins bon score (17, 9) que le cumul du MNR et du FN en 2002 qui avait fait 19% à eux deux en 2002. O,r il faut se rappeler qu'en 2002, moins de gens avait voté. Donc même si le pourcentage de 2002 parait plus élevé, le nombre de voix l'était moins qu'aujourd'hui et c'est ça qui compte malheureusement. Donc certes le pourcentage est moindre, mais elle a progressé en nombre de voix. Mais ce score aurait pu être encore plus important si vous n'aviez pas fait ce travail d'explication de texte et de démystification du programme du FN. Continuez à enfoncer le clou!

    Sinon, par rapport au score du Front de Gauche, même s'il est moins important qu'espéré, il faut dire et répéter qu'il est objectivement remarquable. Non seulement vous avez réussi à unir la plus grande partie de l'autre gauche derrière votre candidature, ce qui est sans précédent, mais en plus mais vous avez augmenté ce score par rapport à ce qu'il était en 2007. Et puis passer de 6, 5% aux européennes à 11% en seulement trois ans c'est considérable. La campagne du Front de Gauche a été dynamique, joyeuse, visible, chapeau à tous.

    Enfin, les législatives. Il faut absolument que la gauche s'unisse dans la centaine de circonscriptions où le FN pourrait la faire chuter. Arnaud Montebourg a répondu que le sujet ne serait pas abordé avant le 6 mai. Vous avez mis la question sur la table, continuez! Courage et bravo...

  8. fabienne guillemin dit :

    Établie depuis 25 ans à Tokyo, ça fait 25 ans aussi que j'essaie d'encourager les camarades japonais à RÉSISTER. Pas facile dans ce pays, je vous assure. Le 1er mai, il y a une manif organisée par les quelques organisations syndicales qui ont un courage extraordinaire dans ce pays que j'adore sur de nombreux points mais où la protestation et la résistance sont basiquement à contre courant. J'y serai bien sûr à cette manif et je vais me faire une belle pancarte aux couleurs du Front de Gauche. Je remercie Jean Luc Mélenchon qui m'a redonné le goût du militantisme et l'espoir que nous aussi, on peut !
    De tout coeur avec vous !

  9. prevost dit :

    cher jean luc,..vous avez fait une campagne exceptionnelle que l'on peut considerer très positive au regard des intentions de vote au depart 3%,pour finir à plus de 11%...maintenant sous un autre aspect on peut penser ce score aurait du etre plus elevé si on le compare aux intentions de vote avant le meeting de Marseille,plus de 17%...je vais vous parler sincèrement: je pense qu'emporté par l'emphase qui vous caracterise vous avez sorti une petite phrase, faisant la part belle aux liens qui nous unissent au Magrheb,mal interprétée,plus à tort qu'à raison d'ailleurs, par certains de vos futurs eventuels soutiens,..je vous cite"la France n'existe pas sans le Magrheb..."je crois, mais ça n'engage que moi,que c'etait maladroit,d'autant qu'il était dit que MLP ferait un assez gros score et quand on sait sa relation avec les etrangers et plus particulièrement les nord-africains...certains electeurs qui s'etaient ralliés à vous,y ont vu,comme une allegeance à une autre culture...si la moitié sud du territoire est latine la moitié nord est anglo-saxonne,ne l'oublions pas et cette reflexion qui se voulait fraternelle a eu pour certains l'effet contraire...moi, meme parisien de naissance et d'enfance,je suis de culture Gavroche,un peu celte par ma mère bretonne et viking par mon père normand,j'ai des amis magrhebins,je respecte leur culture mais je sais aussi reconnaitre qu'elle est assez eloignée de la mienne..c'est d'ailleurs ce qui fait le sel de nos...

  10. électrice dit :

    François HOLLANDE ne se donne même pas la peine de nous convaincre de voter pour lui ! L'excellent programme du Front de gauche ne lui arrive pas à la cheville ; et ce môssieur si imbu de lui-même se permet de considérer nos votes comme acquis en sa faveur ? Qu'ils se mettent donc au boulot, lui et ses courtisans carriéristes ! Il est temps qu'ils mouillent leurs chemises tout ces rois fainéants du PS qui n'ont rien foutu pendant que la vrai gauche faisait le boulot à leur place ! Convainquez-moi donc si vous en êtes capables ! Avant le 6 Mai.

  11. prevost dit :

    je compléte mon post precedent:le sel de nos relations...j'ajoute qu'à ceux qui ne veulent pas voter Hollande,je vous donne 3 bonnes raisons d'y aller,meme à reculons...tout d'abord la tache sera plus facile ensuite pour faire passer les idées du FdG et son election aura un imact dans toute l'europe,meme si celui ci sera bien moindre que si c'était Jean Luc Mélenchon qui avait été élu...ensuite ne pas aller voter,c'est favoriser la future coalition UMP-FN qui se fera,n'en doutons pas...et enfin,Sarko a mis à mal la justice-entre autres-pendant son quinquennat et a trempé avec ses proches dans des affaires plutot louches, ce que des juges ne manqueront pas de lui rappeler quand il aura perdu son immunité...et rappelez vous,soyez en certains,les electeurs du FN,iront voter au 2ème tour,et la plupart pour l'UMP..

  12. Chanteuse obscure dit :

    Moi je dis oui à la poursuite du combat du Front de Gauche et nous "derrière", ou plutôt en soutien. M. Mélenchon nous sommes disons plus clairement "à vos côtés". Ne perdez jamais de vue que plus vous serez élégant dans vos propos, malgré les rapaces qui vous font front, quels qu'ils soient, et de quelque bord qu'ils soient, plus vous aurez de crédit auprès du peuple (sans second degré): auprès des humains que nous sommes. Ne vous laissez pas embarquer par la colère. Qu'elle vous nourrisse, oui! qu'elle alimente votre force en se sublimant elle-même. Car sans colère nous ne sommes rien. Nous sommes mous. Mais ne tombez jamais bas. Que Sarkozy soit le seul vulgaire. Que Marine soit la seule populiste. Nous avons besoin de votre talent, de votre verve, de votre sincérité. De votre Culture. J'entends par-ci par-là que vous dérapez parfois. Je ne suis personnellement pas choquée, et certes, les gens sont prompts à la critique. Mais ce sont de vos électeurs qui causent. Hélas... Restez digne, fort, élégant, comme le grand homme que vous êtes. Le combat sera long, rien ne doit vous être reproché. Quitte à "ramer". Sachez que rien ne se perd, jamais. Tout se sait. Tout se voit, tout s'entend. Préservez votre élégance. Vous êtes un des rares orateurs dans ce pays. Gardez le cap, même si parfois il y a de quoi piquer une bonne colère... On a subi à maintes reprises la vulgarité de notre président actuel (plus pour longtemps nous l'espérons). Nous avons besoin de...

  13. Xavier dit :

    Dans un article du Monde (Le débat sur la croissance s'intensifie en Europe) on lit que de nombreux dirigeants européens espèrent (y compris les conservateurs espagnols!) une politique différente en Europe (=croissance).... Quand les journalistes prenaient de haut Jean-Luc Mélenchon disant qu'il trouverait des soutien en Europe... on découvre maintenant que c'est possible!

    D'abord se débarrasser du nuisible.

  14. Chanteuse obscure dit :

    J'ai été coupée... nous avons besoin de vous. Tout simplement. Car vous avez un talent inénarrable pour convaincre vos auditeurs. Évidemment cela fonctionne car ce n'est pas du vide derrière. Et vous avez fait très fort. Très très fort. Et nous avons même rêvé (chez les utopistes que nous sommes) un second tour Mélenchon /Sarkozy...Bon ok J'exagère un peu mais pas tant que ça... Je crois qu'un jour si vous parveniez au pouvoir alors nous voudrions être fiers de vous. Nous voudrions alors voir là un homme digne de gouverner la France, comme très peu l'ont été jusqu'à présent. Ne perdez pas de vue ce qui vous meut : l'amour de votre prochain (n'y voyez aucune religion cachée). J'écris cela en toute laïcité. Soyez ce grand homme comme on en manque tant aujourd'hui. Vous en avez les moyens intellectuels, sensibles, linguistiques. Vous savez de quoi vous parlez. Vous êtes bien entourés. Soyez l'Homme de la Situation. Ne vous perdez pas en route. Je vous jure que mes mots ne sont que bienveillance à votre égard. J'ai voté pour vous. Et je le referai aux législatives. Certes nous sommes humains, mais votre exigence demande de l'exigence. Le meilleur je vous souhaite car le meilleur pourra venir de vous. Courage et force sont avec vous. Notre force et notre confiance vous accompagnent.

  15. Matthias dit :

    Franchement c'est une question idéologique de combat là : c'est bien de penser solidaire mais la partie pratique c'est ce qui se joue dans l'action !
    Tu te sens près des valeures de gauche : tu vires, si t'as le choix, la droite qui flirte avec l'extreme droite sans aucune contrepartie !
    On est pas des extremistes sectaires ici, si on peut eviter des souffrances supplémentaires on y va et peu importe qu'on doive voter pour un autre adversaire. Je dis qu'on est pas des extremistes sectaires parce que à mon sens le front de gauche ne se laisse pas aveuglé par ses valeures. Quoi qu'on dise du PS et ben voter pour lui c'est continuer la lutte contre la droite dure. Et la lutte a pour principe de ne jamais s'arreter donc quand on prétend y entrer on la continue tant que c'est à son service et jusqu'au bout !

  16. chloé dit :

    Bonjour,

    Je trouve notre score du premier tour très bon et merci Jean-luc de nous avoir porté si haut.
    Je suis absolument d’accord avec vous pour barrer la route á Sarkozy.
    Et je trouve insupportable le score du F.N…moi ils ne me font pas pitié ces gens qui votent F.N.. Ils ne me font pas peur non plus. Ils me dégoûtent. Je sais très bien ce qu’est le F.N. car j’ai de beaux spécimens au sein de ma famille. Et je peux vous dire qu’ils votent en connaissance de cause. Tous. Ils savent très bien que derrière les discours « policés » de Marine Le Pen, il y a un message simple : « Les étrangers dehors ». Et c’est ça qu’ils se disent entre eux. Incultes, décérébrés élevés á la télé réalité ou au pire de viles personnes, cyniques et égoïstes (et une poignée de fous aussi…).
    Il n’y a, malheureusement personne de récupérable dans ce parti lá.
    Et qui les nourrit ces gens lá ? Des gens comme Sarkozy, Guéant, Hortefeux, Ferry. Des gens qui avec un naturel et un aplomb hallucinant viennent te dire que « toutes les civilisations ne se valent pas » ou bien encore qu’il existe un « vrai » et un « faux travail ». En ils viennent le dire á des « journalistes » lobotomisés qui n’ont plus aucun esprit critique… …
    Bref, avec ce royaume de gens qui cassent l’éducation, la culture, le lien social et font la course á qui sera le plus anti-humain ou vulgaire, on est coincé. C’est pourquoi il faut absolument oxygéner notre pays en votant P.S. sans chichi. Moi je préfère Martine Aubry que...

  17. toussaint dit :

    ah ! de retour ! Déja un Merci et Bravo ça n'aurait pas été de refus Jean-Luc on commence d'abord par ca. Ceci dit, les propos politiques reviennent (pour ma part rien ne me "saoul" quand on parle "idées")...le problème n°1, l'ennemi public n°1 c Sarko. Achtung camarade !...je vais vite voter Hollande sans mème reculer d'ailleur Hollande devrait refuser le débat. Pour moi c du mème niveau que Le Pen...comme Chirac : refus catégorique. On lache rien ! ps: l'analyse sur les chiffres, sondages etc..pas mieu. c Honteux

  18. Braz dit :

    Je regardais les résultats et pour une première présidentielle, c'est une énorme réussite! Bravo à toutes les équipes de campagne partout sur les territoires français.
    Pour une première élection le Front de Gauche est arrivé parfois en tête dans certaine villes, c'est excellent, vous avez super bien bossé et toi, Jean-luc, tu y es pour beaucoup aussi! Ta verve, ta clarté, ça nous a fait respirer et la France te dois beaucoup pour le débat démocratique et républicain que tu as su remettre au centre de effets médiatiques et on l'a vu tu as dû te battre et y laisser quelques bouts... nous t'en sommes redevable d'avoir pris la charge pour nous, merci infiniment et continuons!

  19. Chanteuse obscure dit :

    Pour finir cher Jean-Luc, vous ne cessez de nous répéter que nous sommes en mesure de réfléchir par nous-même, et que c'est même là notre devoir le plus absolu, et je suis persuadée que nombre de vos électeurs sont dans cette mesure-là. Pardonnez mon insistance (et la fatigue aussi) mais vous êtes le seul qui portez les valeurs d'une République qui reste à faire. Nous avions besoin d'une personne comme vous. Entière. Porteuse de projets nouveaux, plus humains. Et plus vous serez grand, plus nombreux nous vous suivrons, plus assidus nous serons. Le combat est long. Il faut tenir sur la longueur. Certains manipulateurs maîtrisant parfaitement notre si belle langue à des fins morbides le savent bien... Cela fait des années qu'ils sévissent... Cette langue de Victor Hugo ou de Voltaire, ou encore de Brassens ou que sais-je encore, elle est votre outil le plus précieux, après votre conviction politique et votre amour de l'Humanité. Préservez-là. Maîtrisez vos émotions. Vous avez une telle énergie que vous pourriez déplacer des montagnes. Soyez déterminé à tout contrer et tout construire avec votre meilleure arme: le langage. Merci à vous.

  20. Philippe Reverdy dit :

    Après mon vote de complète adhésion, il ne me reste plus que ce vote de raison, sans illusion, mais avec conviction et détermination pour que vive cette espérance déçue.
    Mais comment combattre efficacement, garder cette visibilité qui favorise tant la solidarité, continuer d'éduquer afin de répandre tous ces virus citoyens, conscientisés aux rouage de ce système nocif....
    J'ai mal à ma France, celle qui se rassemble autour des valeurs universelles et humanistes, celle que je retrouve dans vos mots et votre caractère.
    Un grand bravo au Front de Gauche pour cette sublime campagne, pour cette force unie autour d'un combat commun, pour ces sourires et cette fraîcheur, pour cette admirable énergie communicative.
    Que cette Résistance continue de s'animer... jusqu'à s'embraser

  21. ermler dit :

    Plus de 27 000 lectures et près de 700 posts déposés en moins de 18 heures !
    Jamais le blog - "notre" blog ! - n'a été autant visité ni commenté. Quel réconfort, après la déception de dimanche !
    Désolé pour vous, webmestre, mais vous n'êtes pas prêt de pouvoir souffler.
    Comment faîtes-vous ?

  22. Jean Jolly dit :

    Nous allons mettre le bulletin "Hollande" parce que nous n'avons pas d'autre choix... tout simplement parce que la constitution est ainsi faite.

    Il est impératif de continuer d'expliquer aux autres qu'ils peuvent changer cette "constitution" s'ils le souhaitent... bien entendu.

    Vivement la relève, j'arrive à mes limites.

  23. marco dit :

    comme toi J.Luc j'ai été militant du PS dans l'herault et j'en suis parti au même moment et pour les mêmes raisons que toi. Aujourd'hui je suis dans le même état d'esprit qu'entre les 2 tours de la présidentielle de 2002 où j'avais voté ET contre le facho ET contre l'escroc qui lui était opposé! l'histoire m'a montré que je n'avais pas pris une mauvaise décision! en tous les cas, à aucun moment je n'ai regrétté mon choix, contrairement à beaucoup de mes amis ou camarades qui avait réfléchii autrement....le 6 mai je crois que je vais faire pareil car je suis malheureusement sûr que le choix hollande est un choix qu'on regrettera amèrement. Celà dit je continuerai à mener le combat engagé avec encore plus d'ardeur qu'avant et pour moi l'essentiel c'est les 15% qu'on a fait au 1er tour sur montpellier et les formidables espérances que cette campagne a fait naître! merci pour tous ces moments magnifiques que tu nous a fait vivre J.Luc et vive la république sociale...

  24. Félix Porras dit :

    Cher J.Luc,pendant la réunion d'AG de ce soir à Thuir (66) en compagnie de Danielle Benquet et l'équipe,j'ai fleurté un peu dans mon esprit avec mon passé.Celui du petit mino d'Aubervilliers,fils d'ouvrier Espagnol à la Plaine St Denis,qui allait avec sa mère chercher "le colis de Noël",à bouffer!Offert par la Municipalité et son Maire historique,je nomme le grand et respectable Mr Ralite.A cette époque la gratuité était de mise,le sport, la culture,la garderie, les soins..Toute cette générosité je la doit à ceux qui se sont battu.On croyait cela comme un acquis définitif.Si on nous l'avait dit..Mais ne t'inquiètes pas.Ce sera un travail de longue haleine avec cette base d'électorat et d'humains qui n'est que le résultat de 3 ans de travail.En trois ans seulement!J'ai émis l'idée pendant la réunion d'une opération de contre-campagne à base de bandeaux à slogans collés sur les affiches de sarko pour lui pourir sa propagande.Des slogans ciblés aux 25% de ces jeunes,hésitants et perdus,ayant voté FN.Ceux-là qui dans une petite prise de conscience irons voter FH lorsqu'ils auront lu des"Travailler plus pour gagner plus:1 million de chômeurs en plus."-"Johnny Hallyday et les 13 milliardaires du CAC 40 rattrapés actuellement par le Fisc:mes amis"ou"Le durcissement des méthodes et ses bavures policières,c'est moi!"Le flicage sur internet,c'est moi"!
    Faites de même partout! Ici,des anciens Cocos nous reviennent prendre leurs carte,trop fort! L'ofensive sera...

  25. Sylvia RIOT dit :

    Nous venons de subir 5 ans d’idéologie FN. On en voit le résultat. Dans la campagne que nous subissons, les débats idéologiques l’emportent sur les débats économiques et sociaux qui devraient être la vraie préoccupation des Français directement atteints par la crise. Pour ce 2ème tour, il nous reste à choisir entre 2 candidats qui, on le sait, ne satisferont pas nos exigences. En revanche, ils présentent une différence de taille. C’est précisément le discours idéologique. 5 ans de plus avec Sarko, c’est prendre le risque de voir s’ancrer plus profondément dans l’inconscient collectif des thèses fascistes dangereuses contre lesquelles nous épuiserons nos forces. Nous aurions la double et lourde tache de nous battre sur le front idéologique (gageons que nous serons encore seuls) et sur le front économique et social. Avec le PS au pouvoir, nous aurions l’avantage d’éviter 5 ans de matraquage de thèses FN, ce qui nous permettrait de nous consacrer aux vrais problèmes. Il faut vraiment dégoupiller la grenade blonde. On voit le résultat des 5 années de la politique sarko. Une banalisation du discours FN. Avant, « ils » se cachaient, maintenant ils sont républicains et sont fréquentables! C’est suffisamment grave pour qu’on aille voter contre ce fléau. Dans un bateau qui prend l’eau, dans un cas, nous nous épuiserions à écoper, dans le meilleur des cas, pour nous maintenir à flot, dans l’autre, nous aurions le temps d’écoper et de réparer les dégâts.

  26. maturin j dit :

    Patricia Donars 25 avril à 19h06
    Nouvelle boule puante contre Jean-Luc dans le palmipède

    Bonjour,
    j'ai relu attentivement "canard enchainé",de cette semaine,il n’y pas d'article sur le patrimoine de Jean-Luc Mélenchon.
    vous êtes un troll!?

  27. Il s'écoule de leurs bouches comme un épais gravier, brun et sale. Nul mortier tiré de cette caillasse ne peut servir à bâtir autre chose que des casemates, des prisons ou des miradors. Ne laissons pas les mots impunément impunis : chassez Sarkozy, chassez Le Pen, chassez l'ignorance, la peur, et le cynisme.

  28. MSJ94 dit :

    Merci Mr Mélenchon, d avoir reussi une si belle campagne, de vous etre battu partout avec autant de vehemence pour faire passer nos idees. Le FdG a veritablement relance la gauche,et est a mon sens la seule alternative possible et souhaitable contre la domination des marches et le capitalisme financier.
    Il faut continuer et amplifier notre combat, je suis convaincu que nous vaincrons. Amities

  29. "éducpop dit :

    Un point est en contradiction avec la détermination qui s'exprime, venant de ceux qui ont vécu la campagne comme acteur. Si les observateurs ou les indifférents, ou les réprobateurs, se résigneraient sûrement plus en cas de victoire de Sarkozy, les acteurs se mobiliseraient plus. Comme le front de gauche est un mouvement émergeant et qu'il a été le seul à invoquer la résistance, qu'est-ce que ça changerait vraiment ?
    La résignation de ceux qui n'ont pas vu la menace avant l'élection serait à peu près la même après, car elle correspond à une forme d'aveuglement.
    La question est donc : comment la résistance des lucides peut intervenir dans l'indifférence des amorphes et la duplicité des vénaux, pour actionner l'aiguillage du train ?
    Prochaine gare : les territoires de la rue, tout le monde y passe donc tout le monde voit ce qui s'y passe, ce n'est pas comme à la télévision. Il faut monter sur les planches de ce théatre de la vie.

  30. Hélène dit :

    Je suis désolé je ne peut pas voter Hollande.
    31 ans et déjà 30 contrats cdd signés et un salaire de 1100 euros comme prof remplaçant. J'ai l'impression de payer ce qu'à fait la gauche en vendant les services publiques, en choisissant une Europe monétaire et pas sociale.
    J'avais enfin l'espoir que nous le peuple prenions le pouvoir pour arrêter de se faire gouverner par des politiques qui n'ont aucune idée de la vie que nous avons notamment à partir du 20 de chaque mois.
    Le PS ne promet rien qui change radicalement cette société. Bien sûr barrer la route à sarko c'est séduisant mais une fois Chirac ça suffit.
    Désolé
    Hélène

  31. Planchais dit :

    Planno56: Merci J.L. Mélenchon d'avoir avec excellence menée une campagne Présidentielle hors du commun, mais depuis 2007 les Médias sondeurs avaient déjà décidé qui serai où ne serai pas candidat en 2007. Premier combat pour Hollande éliminer politiquement S.Royal, pour cela il est entré au "Club du Siècle" rasemblement des conseiller de Sarko, l'ont aidé à faire en sorte que Royal ne devienne innexistante, (chose impossible c'est une femme extrêmement lucide toujours debout) les médias au départ sont eux aussi entrés dans ce combat contre Royal mais ils avaient optés pour DSK. Voyez ce sont ces journaleux à la solde du pouvoir qui ont choisi pour tous les électeurs dès 2007. Le 7 mai ils sauront qui sera président en 2O17. Ainsi avec le favoris ils nous conduisent tout droit dans la dictature Européenne comme ils l'avaient fait pour Sarkozy. J.Luc vous avez raison "Remontez sur votre Cheval dès que possible" Vous avez cinq ans pour vous préparer à la future présidentielle. Mais surtout ne vous faite pas oublier, faites comme Royal elle est toujours dans les médias, vous aussi soyez avec nous pendant cinq ans

  32. Darisio dit :

    Yes ! Merci M. Mélenchon vous avez été excellent. Pédagogie politique, utopisme régénérateur de neurones, réalisme humaniste, culture du coeur. Nous allons nous inscrire au PG.

  33. Hélène dit :

    Merci M Mélenchon de parler à notre intelligence plutôt que de parler à nos émotions

  34. Fabrice Leiser dit :

    A toutes celles et ceux qui voulaient voter pour Mélenchon et qui ont voté "utile", bande de trouillards, pour éviter d'avoir le FN au second tour, ce qui ne serait pas arrivé, vous aurez le "plaisir" d'entendre parler de Le Pen fille partout, dans tous les journaux,sur toutes les chaînes, sur toutes les ondes, relayant ainsi son discours et ceci jusqu'au 6 mai où vous devrez à nouveau re-voter utile ! Alors que si vous aviez fait le choix du FdG, c'est, au moins, autant de nous que l'on parlerait aujourd'hui, de nos idées, tandis que là, on a complétement disparu des écrans radars. Vous parlez sans cesse des électeurs du FN qui votent sans conviction, des beaufs, blablabla, blablabla... Et vous, vous avez fait quoi d'autre en préférant Hollande à Jean-Luc. Excusez-moi, je ne vous le pardonne pas ! Dites, c'est quand que vous allez décider de voter par conviction, comme moi, par exemple ? Je vais voter CONTRE Sarkozy et pas POUR Hollande, d'accord, comme un c*n, comme quand je trie mes déchets, juste pour ma conscience, en sachant que cela ne sert à rien, strictement à rien ! Ah si, virer Srakozy, c'est ça ? De toute façon, si Hollande est élu grâce à nous, le PS, et ses chiens de garde, nous mépriseront, comme d'habitude, et si Sarkozy est élu, ce sera de notre faute et le PS, et ses chiens de garde, nous mépriseront, comme d'habitude. Donc, je le répète, pour notre salut dès que Hollande sera élu, il faudra, coûte que coûte lui taper dessus. Pas d'accord...

  35. Mad dit :

    Nous ne sommes plus seuls puisque nous sommes des mille et des mille à avoir rêvé et imaginé un monde plus juste, réalisable. Jean Luc était notre porte-voix, notre porte-espoir, mais sans nous il n'était que lui, aussi talentueux soit-il, et il n'existait que porté par nous tous.
    Alors, Christine (@29) et les autres, n'ayez pas honte d'écrire, vous semble-t-il moins bien que lui ou d'autres. Il a ouvert un chemin, pas ouvert mais débarrassé des ronces et autres empêchements d'avancer, et même pour écrire si le coeur vous en dit. Il a simplement dit que ceux qui ont clôturé les espaces de liberté dont la culture fait partie, ceux-là ont tort. Ne craignez pas vos hésitations, vos maladresses, personne ne va vous censurer, osez dire, osez écrire, osez !

  36. jacqueline Guillien dit :

    Merci pour l'analyse fine des résultats, très éclairanet et dans ce style magnifique qui nous a enchanté toute la campagne. Bien sûr nous avons été seuls contre les idées nauséabondes du FN (je regrette aussi un peu les attaques personnelles improductives à mon avis puisque les médias ennemis ne retiennent que çà), mais ce combat a été entendu, même si un certain nombre ont finalement opté pour un vote FH au dernier moment : les propositions du F de G ont été un grand renouveau dans la bouillie idéologique habituelle et les résultats sont beaux. De belles personnes, dont vous Jean Luc et Pierre et Clémentine et Mr Piquet, et Mr Coquerel..., avez redonné de l'espoir. Et pour le 6 mai, ON BAT SARKO, point barre. On ne peut se permettre de le laisser détruire la France, c'est de notre responsabilité politique, donc il n'y a pas deux solutions, on utilise le bulletin FH, ON NE LACHE RIEN ce faisant, on persiste et signe.
    Bravo et merci. Vive le 1er mai pour répondre à la provoc de la droite extrème. Tous en manif.

  37. anne dit :

    bonjour Monsieur Mélenchon,
    comme beaucoup, déçue du score FN. Comme beaucoup je vais voter FH pour battre NS Mais ce qu'il ne faut pas perdre de vue est le fait que NS est une "bête politique" et vous avez tous vu comme moi le peu de différence du nombre de voix entre NS et FH.
    Donc merci Monsieur Mélenchon de continuer à mobiliser les troupes de LA Gauche, afin que le 6 Mai nous ne prenions pas, de nouveau, UNE CLAQUE.
    je suis également d'accord avec les propos de FRED.
    Cordialement.

  38. Sylvain dit :

    Cette campagne a redonnée espoir, m'a redonnée espoir.
    J'ai pu me mettre en mouvement, agir collectivement et construire avec d'autres, un outil, le front de gauche, ouvert, crédible, a la hauteur de mes attentes.
    Cela faisait longtemps que j'attendais, seul ou presque, isolé.
    Au delà des chiffres, cette campagne a fait du bien. Enfin un programme clair, cohérent, porté par la volonté d'unir à gauche. Enfin un outil d'émensipation tel que je n'osai plus l'imaginer.
    Pour tout cela et pour tous ceux qui y ont retrouvé leur dignité de français et d'humain,
    merci.

  39. BORGIL777 dit :

    @ Citoyen93 du 628
    "ils ont tort, c'est tout point barre" ! en parlant des électeurs du FN...."Il faut leur souffler dans les bronches", "je me désole de lire ces discours du genre "ils expriment quelque chose, il faut les écouter, blablabla"

    - Dire déjà d'emblée que nous seuls avons raison et les autres ont systématiquement tort me rappellent de mauvais souvenirs qui m'ont fait s'éloigner de certains partis..pour aller vers le FdG....
    - Je me mets à la place de l'électeur du FN à qui vous venez de souffler dans les bronches comme vous dites : plus que jamais, je me renforce dans mon vote, je me braque,
    - enfin, oui ces gens là ils expriment forcément "quelque chose" en votant FN, oui il faut les écouter ! : quand ils se sentent abandonnés, quand ils pointent du doigt les services publics qui ferment, quand ils dénoncent la désindustrialisation, le chômage, la précarité...je pense que le FdG a des réponses à leur donner...
    Les mépriser, c'est les abandonner pendant longtemps dans les griffes du FN...c'est également se priver d'un électorat potentiel qui permettra de faire en sorte que nos idées triomphent..

  40. Nicolas VDR dit :

    Je vais, moi aussi voter Hollande (la mort dans l'âme) pour remette ce sinistre individu qu'est Sarkozy dans les poubelles de l'histoire.

  41. citoyenne21 dit :

    Voir Hollande aller faire du gringue aux électeurs du FN, c'est assez stupéfiant, pendant qu'il nous considère, nous électeurs du FdG, comme de simples valeurs d'ajustement, qui lui sera profitable pour son élection !
    Comme le dit Ermler, le but de dégager Sarkozy sera la seule motivation du plus grand nombre des nôtres mais n'est surement pas le signe d'une quelconque adhésion à sa politique, qu'on combattra tout autant que s'il s'agissait de celle de Sarkozy, vu qu'elle en sera à quelque chose près, très proche dans le fond, même si moins abjecte, en apparence, dans la forme !
    Je souhaite donc à Hollande de remporter le poste et de faire le job du mieux qu'il le pourra, dans les limites qu'il s'est fixé !
    Donc pas de prostitution de la plupart d'entre nous, mais de la tactique et rien de plus et selon ce qu'il nous est permis d'agir en 5ème République, c'est à dire avec très peu de marge de manoeuvre : l'adhésion ou la sanction !

  42. Rosa dit :

    Merci pour avoir placé l'humain devant le chiffre !
    Dimanche j'étais à la mairie ! le f-haine est arrivé en tête ! Je suis rentrée chez moi puis j'ai pleuré ! Tout ce travail d'éducation populaire, ce tractage, ce collage et re-collage sur le FN... tout cela pour que ce parti anti-républicain qui prend pour symbole une sainte qui boute l'étranger hors de France, améliore encore son score !
    Puis j'ai fait comme vous : j'ai analysé ! Par rapport aux européennes, nous avons triplé notre score ! Finalement, nous avons été entendus !
    Le 6 mai, avec un pincement au coeur, j'irai glisser mon bulletin PS, aucunement par conviction, simplement ne laisser aucune place aux idées de l'extrême-droite, reprise par le président perdant, donner encore le la à notre beau pays durant encore 5 ans !
    L'esprit révolutionnaire, chers camarades hésitants et blancs, il commence aussi dans les urnes ! Et notre esprit de républicain de gauche c'est avant tout de faire barrage aux idées nauséabondes de l'extrême-droite et de cette droite ! Viendra ensuite notre nouveau combat : celui des législatives où nous devons améliorer notre score afin de disposer d'un groupe parlementaire qui puisse infléchir la politique des sociaux-démocrates. Là est la vraie capacité de changement dans ce système ! Facile pour le FN de dire que nous sommes assimilables au PS, nous savons NOUS que ce n'est pas le cas ! inutile d'aller dans ce sens : le FN nous pollue assez comme cela !
    L'humain...

  43. Marie-France Winghardt dit :

    Bonjour
    Oui nous avons été bien seuls, mais c'est ce qui fait aussi notre honneur. Devant la bête venimeuse qui n'a pas réussi à entamer notre fiorce de conviction et de combat, nous n'avons pas reculé pour défendre la république et ses valeurs universelles.
    Oui ce fut sans nul doute très dur pour vous, pour toi Jean-Luc d'être l'objet d'attaques aussi inhumaines qu'injustes et scélérates.. Mais les sbires et sbirettes du PS ne pardonnent pas (s'il s'agit de pardon alors qu'il n'y a pas de faute et de culpabilité mais bien un réel combat politique) cette volonté de retrouver forte, vivante sociale, citoyenne la pugnacité révolutionnaire pour changer cette société où le peuple est écrasé.
    Mais ce dernier n'est pas impuissant et il vient de le montrer avec un votre Front de Gauche à 2 chiffres et il va poursuivre:
    - le 1er mai mémoire universelle des travailleurs
    -le 4 mai car nous serons nombreux au meeting où qu'il est lieu
    -et ensuite dans les urnes
    -et après dans les actions, organisées,
    -et puis dans les batailles politiques suivantes....
    Une grande inquiétude : le vote FN est un pour partie un vote de protestation, mais également un vote d'adhésion qui ose, sans complexe se montrer au grand jour. Nous avions raison de porter la lutte contre cette abomination. Au final en prenant les votes BMégret + LE PEN antécédants la blonde ne fait pas PLUS mais par contre elle fait MIEUX en plantant un décor crédible. il va...

  44. jacques G. dit :

    Merci pour cette campagne porteuse d'espoir; merci pour toute cette énergie dépensée...en lisant tous ces billets de camarades,beaucoup parle de voter blanc..moi je vais voter contre la corruption,contre les valises de billets,contre le systéme l'oréal;contre la justice étouffée,contre un homme qui a utilisé les pires infamies pour diviser les français,le 6 mai je soutiendrais hollande comme la corde soutient le pendu...

  45. turmel jm dit :

    J'ai préféré réagir à froid en attendant des éléments d'analyses chiffrés du scrutin,merci à JLuc et à son équipe.
    Imaginez mes amis (e), (si c'est possible..) cette élection sans sondages. Notre progression par rapport aux années antérieures, même derrière la Le Pen, c'eût été un vrai bonheur vous ne croyez pas?
    Nous avions senti la dernière semaine,surtout celles et ceux qui tractés que la dynamique, disons se faisait plus discrète. Ce qui m'avais amené à exprimer un petit" coup de mou "sur ce blog..
    Faut dire (comme disait Brel) que le piège a bien fonctionné dans les derniers jours, surtout là ou le désert idéologique est présent. (pas chez nous, voir nos chiffres)
    L'épouvantail MLP bénéficiant d'une promo sans précédent, (plutôt hitler que le front populaire..) a profité au vote utile, ce qui démontre une grande faiblesse politique chez nos concitoyens, dont tout le monde se satisfait sauf le FdG, puisque ce "diable de confort "leur rend tellement de services en matière de gains électoraux
    .
    Mais là ou nous rayonnons,ou le "corps à corps militants peut s'exprimer aidé par l'aura de notre candidat (il faut les deux), voici les résultats :
    Bordeaux 6 canton,ou nous militons :I 4666 -V 3402- E3354
    Sarkozy : 17.53%
    Le Pen : 8.63%
    Hollande : 38.65%
    Melenchon : 17.93%

    Bordeaux total des 8 cantons.
    Mélenchon : 13.06% troisieme force devant la Le Pen.

  46. kastus dit :

    Plus de 11% ! En partant de si loin ! Personne ne peut plus regarder de haut l'aspiration à la Révolution Citoyenne. Ils le feront quand même (selon le théorème de Michel Audiard qui proclame que : "Les c** ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnais").
    Mais comment oublier le score ahurissant du FN ? Le combattre politiquement est une priorité. La tâche est ample et nous devons TOUS nous y mettre, chacun à sa place. Si chacun d'entre nous arrive à guérir deux Le Penistes la baudruche se dégonflera.
    Pour cela il nous fait des outils. Le premier d'entre eux est un argumentaire politique simple, efficace et précis.
    J'en ai personnellement besoin. Il me faut cet outil pour parler à ceux de mon entourage qui ont voté Le Pen et qui l'avouent.
    Au travail !

  47. Marie-France Winghardt dit :

    Re en relisant mon commentaire je m'aperçois que j'ai oublié le 6 mai et le fait de virer le p'tit Nicolas avec le buletin F Hollande... Un acte manqué certainement.. Mais un acte que je ferai en conscience pour permettre, conduire et poursuivre mieux et plus tout le reste.... HASTA LA VICTORIA !

  48. Hold-up dit :

    Ecoutez-moi les ami-es ! Nicolas Sarkozy vient de péter un plomb à l'instant sur France Inter ! Il vient d'insulter frontalement Jean-Luc Mélenchon notre candidat à l'élection présidentielle 2012 ! Tour à tour, deux fois il vient d'insulter J-L Mélenchon, le Front de Gauche, le PCF et le journal l'Humanité. Une telle insistance de la part de M. Sarkozy, une telle volonté de nuire prouve que la démonstration et l'éclairage politique de J-L Mélenchon sur son blog est le bon. Le vote " Hollande " change soudainement de nature. A la base, vote " Clintonien " et " Blairiste ", il devient par l'accélération de l'histoire un vote mutant et un décisif instrument de déstabilisation de la dictature financière européenne, un instrument " matériel " de rupture avec l'axe "Merkozy". Élargissons la brèche même s'il nous en coûte. Décider de voter "Hollande" me fait vomir, mais j'ai pris conscience que le néofascisme est en voie de parachèvement si Sarkozy repasse. Une fois Hollande élu, il faudra pousser au cul ce candidat et enfoncer les portes du PS pour qu'il ne s'enferre plus dans une politique autiste de trahison systématique du vote populaire. Nicolas Sarkozy ce matin confirme les propos émanant du PG et de Jean-Luc Mélenchon. Oui, les électrices et les électeurs, plus de 4 millions de personnes qui ont voté FdG le 22 avril 2012 vont faire l'élection du second tour. En leur âme et conscience quitte à y aller en se bouchant le nez. Demain est un autre jour.

  49. BORGIL777 dit :

    Sur la comparaison Sarkozy-Pétain avec la une de l'Huma hier, il s'agissait de pointer un positionnement politique commun aux deux hommes et très précis : mettre fin aux corps intermédiaires, aux syndicats qui viennent parasiter les intentions politiques...
    Le problème est qu'en choisissant Pétain, l'opinion fait forcément le raccourci avec tout le reste et notamment la collaboration. Qui oserait dire que Sarkozy = Pétain tout de go comme ça ? Ce serait une malhonnêteté intellectuelle et un sacré raccourci. Arrêtons de toujours vouloir comparer des hommes et des périodes, car pendant ce temps, on ne s'occupe pas de la réalité qui nous touche directement aujourd'hui.
    " Sarkozy n'est pas Pétain fort heureusement, mais les similitudes donnent à voir des dangers pour notre pays, d'une reprise par le président candidat des thèses de l'extrême droite" dit Max STAAT dans l'Huma
    Maintenant, chacun aura compris que Sarkozy veut brouiller les lignes : il joue avec l'histoire comme il l'a fait avec Jaurès, Guy Moquet etc. Il a envie de faire son 1er mai ? Qu'il le fasse ! De quel droit d'ailleurs nous lui interdirions de sortir le 1er mai dans la rue ? Ne tombons pas dans le piège grossier : montrons lui simplement en face et de manière massive ce que signifie cette journée de solidarité et de revendication avec TOUS les travailleurs.

  50. David JV dit :

    @ Tous,
    J'irai voter contre Sarko mais je suis sensible aussi à des arguments évoqués par certains qui s'abstiendront.
    Ce matin j'ai écouté Montebourg sur Culture. Il parlait comme Jean-Luc Mélenchon aurait pu parler, même discours sur la mondialisation, la financiarisation...etc.
    Ce qui serait dangereux, ce serait que le PS passe, "gauchise" sa ligne (du moins en apparence) par pression populaire, mais sans aller jusqu'au bout (programme du FdG) et, du coup, fasse plonger de plus belle le pays. Et nous perdrions toute crédibilité. Et là, ce serait vraiment la cata...(FN en embuscade).
    Il est vraiment impératif à mon avis de mener une politique d'opposition au PS à la moindre dérive d'obédience financière, il faut marquer le coup à chaque fois et, Jean-Luc, il m'apparait indispensable de poursuivre dans la voix que tu as tracée à savoir :
    - pas de participation au gouvernement,
    - pas de meeting commun
    - affirmation forte de nos idées et de nos différences (notre programme), insister sur ce qui clive,
    - récupérer au PS une fois la présidentielle terminée l’électorat FdG qu'il nous ont siphonné et qui sera le seul garant de la population contre tout recul des avantages sociaux et il y en aura...
    Grande vigilance à avoir sur cette "ligne de démarcation" ! qui doit être très claire dans l'esprit des français.
    A vous lire tous sur ces points


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