31mar 12

En courant, j’écris quelques lignes

Face à l’artillerie lourde

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colleurs-20Vous avez noté, bien-sûr, comment depuis quelques semaines, les intentions de vote pour le Front de Gauche relevées par les sondages sont à la hausse. Cette fois-ci cela correspond à ce que nous observons de toute part dans le pays avec nos propres instruments de mesure. La marche sur la Bastille et sa première réplique à Lille en attestent. Je n’en dis pas davantage. Cette situation déchaîne contre moi un ouragan de tirs tendus. Les arquebusiers les plus divers du Front National aux Verts en passant bien-sûr par les socialistes et l’UMP sont montés au feu. Je vois bien que cela énerve ! J’en dis le fond des raisons. Puis je viens sur une affaire largement sous signalée : la situation des lycées professionnels. Et comme il me faut faire vite, puisque je dispose de peu de temps pour monter cette note, je vais devoir après bien d’autres recourir à une méthode que je juge assez pauvre le reste du temps : donner des liens sur la toile pour dire ce que j’ai à dire.

En illustration de ce billet des militants du Front de Gauche colleurs d’affiches dans le XXème arrondissement de Paris : « Prenez le pouvoir ! », « Leurs profits polluent la planète », « Augmenter les salaires pas les actionnaires ». Photos : Insousciance et S. Burlot.

En ce moment ça bouge dans les lycées professionnels. Notamment dans le département dont j’ai été élu si longtemps, l’Essonne. Je ne peux m’empêcher de vouloir en parler. En effet ma passion pour le sujet est intacte et mon indignation est à hurler ! Les suppressions de postes pour la rentrée 2012 menacent désormais la survie de nombreux établissements. Les lycées professionnels vont en effet supporter les deux tiers des 6 550 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine dans le second degré. Alors qu'ils ne scolarisent qu'un tiers des élèves du secondaire ! Le gouvernement a donc délibérément choisi de colleurs-24faire cette voie d’enseignement une cible. C'est un choix cohérent avec la volonté de Nicolas Sarkozy de passer de 500 000 à un million d'apprentis dans le pays. Pour parvenir à un tel résultat, la droite a besoin de pousser hors des lycées professionnels les jeunes pour les mettre de force en apprentissage en entreprise.

Pour économiser ces postes, il ne s'agit plus seulement de supprimer des heures, ou d'éliminer les cours en petits groupes mais, carrément, de supprimer des formations. Depuis l'élection de Sarkozy ce sont donc 922 classes qui ont été fermées dans l'enseignement professionnel public. Dans le même temps la droite a ouvert 156 classes dans l'enseignement professionnel privé confessionnel. On ne peut avoir meilleure démonstration de l'option préférentielle pour l'enseignement privé qu'applique l'UMP. Mais désormais ce sont donc carrément des établissements entiers qui sont fermés : déjà 54 ont été rayés de la carte depuis 2007. Et la rentrée 2012 s'annonce la plus destructrice qu'ait jamais connue le secteur. Rien que dans l'académie de Lille, 14 lycées professionnels vont être « fusionnés ». Cela signifie que dans de nombreux endroits il n'y aura plus du tout d'offre de formation professionnelle accessible dans l'enseignement public. L'Association des régions de France s'en est émue. Elle dénonce un « gâchis financier incompréhensible ». En effet, des lycées récemment rénovés par les régions, avec du matériel neuf, vont devoir fermer faute de postes d'enseignants à colleurs-13y affecter. Pour les jeunes cela veut dire que les orientations "par défaut", c’est-à-dire non choisies, seront donc plus nombreuses et la réussite en pâtira.

Après ces chiffres se révèle ensuite une autre réforme plus profonde et perverse de l'enseignement professionnel. Appliquée depuis 2009, la réforme du bac-pro qui en a réduit la préparation à trois ans au lieu de quatre, produit son effet néfaste. Il conduit à l’échec un nombre croissant d'élèves. Comme je l'avais malheureusement prévu quand j'ai combattu d'arrache-pied cette réforme. Avec la suppression des cycles de formation BEP, les élèves qui sortent de CAP ont encore plus de mal à poursuivre leur formation et à réussir en bac pro en 3 ans. Les décrochages de jeunes augmentent donc. Dans l'académie de Versailles, la plus importante de France, les décrochages en cours de formation en bac pro ont été multipliés par trois depuis l'application du bac pro en trois ans. Rien que dans cette académie ce sont ainsi 1 500 jeunes qui décrochent sans arriver au bac pro. Et le taux de réussite nationale au bac pro a lui aussi commencé à pâtir du passage au bac pro en trois ans : en 2011 la colleurs-25réussite a baissé de 3,8 % alors qu'elle augmentait dans toutes les autres séries du baccalauréat. Un désastre éducatif prévisible qui prépare une catastrophe économique et sociale non moins prévisible.

Face à ce massacre, les mobilisations se multiplient dans les lycées professionnels en impliquant les enseignants mais aussi les parents et les jeunes. Ils ont raison. Je vous appelle tous à soutenir leurs luttes partout où elles se déclenchent. Car la lutte finit par payer. La mobilisation pour le lycée Le Mas Jambost à Limoges a, par exemple, obtenu la suspension de la fermeture de ce lycée des métiers du bois et de la céramique. Un remarquable établissement qui regroupe des formations du CAP au BTS mais aussi des passerelles avec les écoles d'ingénieurs du secteur ainsi qu'un centre de formation continue. C'est tout ce maillage qualifiant que le gouvernement voulait rayer de la carte. Avec le risque de terribles pertes de savoir-faire, notamment dans les techniques de modelage des matériaux et de fabrication de moules qui ont des applications dans toute l'industrie, de l'automobile à la fonderie en passant par l'ameublement. De nombreux autres lycées pro sont en lutte contre ce saccage de savoir-faire. En Ile-de-France, c'est notamment le cas de plusieurs lycées des métiers du bâtiment en luttes et en grève : Auguste Perret à Evry, Gustave Eiffel à Massy ou Jean-Pierre Timbaud à Brétigny. Mais aussi de lycées formant aux services et soins à la personne comme Baudelaire à Evry et Valmy à Colombes. Autant de secteurs où le besoin de professionnels qualifiés est permanent. Et où la mise en péril de l'outil public de formation et de qualification est une folie pour l'avenir économique du pays.

A présent je vais donner des liens pour diriger ceux que cela intéresse vers les échos de mon agenda de la semaine. Je commence par cette superbe réunion à l’Usine, le quartier général de campagne. Il s’agissait d’un rassemblement des ouvriers des entreprises en lutte pour l'emploi. L’idée était de démontrer comment est pensé l'avenir à long terme, à la base. Cela s’appelait « Forum Industrie et planification écologique ». C’était organisé par le Front des Luttes et plus particulièrement par Laurence Sauvage dont c’était le bébé en quelque colleurs-29sorte ! Un moment saisissant et sans précédent politique, avec les délégations ouvrières de plusieurs entreprises où je me suis moi-même rendu. Le trait commun des interventions était la présentation de projets alternatifs. Faute de pouvoir en traiter moi-même, voici le compte rendu évocateur qu'en a fait Corinne Morel-Darleux sur son blog.

Ensuite, je signale un moment très fort pour moi, encore une fois. Celui passé à la rencontre de l’association pour « le droit de mourir dans la dignité ». Vous vous souvenez sans doute que, à la Bastille, j’ai fait mention de ce droit comme d’une liberté fondamentale de la personne humaine. Au point de souhaiter l’inscrire comme un droit constitutionnel. Je suis intervenu devant les membres de l’association et leurs invités. Le film de mon discours me permet de garder une trace de ce discours que je n’ai pas davantage écrit que les autres. Et comme je crois que j’ai bien résumé mon point de vue je vous le propose pour vos propres méditations. Dernier lien à proposer. Il colleurs-04s’agit d’aller lire mon ami René Revol. A son appel, le Front de Gauche de l’Hérault se propose d’organiser une réplique locale de la mobilisation nationale de la Bastille. Elle aura lieu la veille de la deuxième marche pour la sixième République qui se tiendra sur la place du Capitole à Toulouse le 5 avril prochain.

Inutile, je suppose, de dire de nouveau combien le traitement médiatique de la campagne dans la presse écrite peut être décevant. Je parle de la presse écrite car c’est d’elle dont on attend recul et arguments par rapport à l’instantané du média audiovisuel. En réalité, à l’heure actuelle, l’audiovisuel est beaucoup plus factuel qu’une bonne partie de l’écrit. Je n’en juge pas en général mais au cas particulier qui me concerne. Pour l’humour de situation je veux souligner un événement d’un genre nouveau. Il s’agit du traitement du meeting de Lille. A peine avions nous donné le chiffre de la participation que la journaliste du Figaro « tweetait » de tous côtés des persiflages. Du journalisme pro actif en quelque sorte ! Aussitôt les deux autres faces de l’Everest médiatique parisien firent écho. Car la confraternité est plus importante que les faits. C’est donc une première qui a eu lieu. Elle ridiculise les fabricants de faits. Car cette fois-ci la police a… compté. Il y a donc trois chiffres. Celui des organisateurs : 23 000. Celui de la police, reproduit par toute la presse locale : 20 000. Et le chiffre du journal « Le Monde » : 10 000 ! Ah les braves gens. Et, bien sûr, objectivité oblige, le « reportage » avance le chiffre des « organisateurs » pour mieux souligner l’absurde exagération. Manque de chance pour ce type de manipulation, le chiffre de la police (un ramassis de bolcheviks à la solde du Front de Gauche ?) souligne au contraire que nous n’exagérons pas. Mais cet amusant ridicule nous instruit. Il nous rappelle combien le nombre des participants est un enjeu politique. Je ne parle pas de ce qu’en dit la presse parisienne. Cela n’a pas d’impact sur notre trajectoire comme on le voit à notre succès après qu’elle a tant fait pour nous nuire ! Je parle de la perception qu’en ont colleurs-07ceux qui en reçoivent le choc. Car il s’agit d’un choc. Le sentiment de la force décuple la force. La perception du rapport de force fait partie du rapport de force. Et c’est bien pourquoi on reconnaît nos ennemis à cette crispation qui les conduit à nier les faits jusqu’au ridicule !

A l’inverse, notre intérêt est de dire la vérité et rien de plus qu’elle. Nous le faisons parce que c’est notre intérêt de situer exactement le point où nous en sommes, non pour les commentateurs, mais pour l’auto-évaluation exacte que doit faire d’elle-même la force que nous cherchons à constituer. C’est ainsi que chacun peut ensuite apprécier l’effort qu’il veut faire pour améliorer notre rapport de force. Les actes de sous-évaluation sont intéressants aussi car ils permettent une saine éducation collective à propos du niveau de turpitudes auquel certains médias sont prêts à s’abaisser pour mener leur combat. Ainsi quand « Le Nouvel Observateur » nie purement et simplement l’événement de la Bastille. Pas une ligne pas une photo. Mais c’est tant mieux en quelque sorte. Rien n’est plus écœurant que les papiers qu’il nous consacre de temps à autre, plein de morgue, d’offenses de toutes sortes et de ragots de dîner aux bonnes table où invitent les dirigeants socialistes. C’est pourquoi le pire est à venir. Compte tenu de ce qu’est la propagande des socialistes depuis dix jours je m’attends à une entrée en scène spécialement odieuse de la part de l’organe bling-bling du colleurs-23social-libéralisme. Si l’on tient compte des projets de carrière de son principal dirigeant en cas de victoire de la gauche dont tout Paris bruit, sa cotisation à l’entreprise de démolition va être particulièrement gratinée.

Ce qui est frappant dans le tir de barrage que nous subissons en ce moment de Le Pen au PS, c’est le moment où il se déclenche. Bien sûr je suis capable de faire la part des choses. Je vois bien le côté « service commandé » de la désolante campagne de dénigrement des Verts. C’est leur cotisation pour leurs sièges de députés. Mais tout de même ! Je comprends aussi les excès de zèle de ceux qui ont beaucoup à se faire pardonner. Comme Fabius après son échec misérable face à Sarkozy dans l’émission « Des paroles et des actes » ! N’empêche tout cela « fait système », comme on dit. A quel moment tout cela se déclenche ? Je note que c‘est à l’instant où nous sommes en passe de hisser ma candidature plus haut que celle de Le Pen ! C’est là que tout le monde me tire dessus. Complicité objective avec l’extrême-droite ? Oui bien sûr même si elle est inconsciente. Car le fond de l’affaire est le suivant. Tant que Le Pen est troisième, la chanson du vote utile peut être passée en boucle. L’univers politique des quinze dernières années continue à ronronner avec ses rentes de situation et ses positionnements convenus ! Dès qu’elle n’y est plus, le verrouillage des deux premières places saute. Et les suivants de la file sont mis au pied du mur tout aussi fortement ! Dans cette manœuvre, la première bénéficiaire, madame Le Pen, prend toute sa place et vocifère avec le reste de la meute. Et alors apparaît l’incroyable. Il est frappant de constater que les arguments de madame Le Pen et de nombre de mescolleurs-15 détracteurs sont les mêmes. Notamment lorsqu’ils utilisent le registre grossier d’un anticommunisme nostalgique de la guerre froide. Chavez, Cuba, le Dalaï Lama sont ainsi régulièrement convoqués à la barre des témoins de mes turpitudes, sans oublier Pierre Lambert et mes trois ans de trotskisme actif il y a quarante ans de cela ! Cécile Duflot y ajoute de touchante remarque sur mon âge avec les mots de l’élégance qui la caractérise.

Certains médiacrâtes aussi semblent voir avec ennui leurs scénarios écrits à l'avance et leurs connivences mondaines ébranlées par un imprévu de cette sorte. Surtout quand cela menace d’affecter aussi les plans de carrière. Du lourd, donc. Me voici donc qualifié d'« allié objectif de Sarkozy », vieille expression héritée de la période du stalinisme. C’est la trouvaille de Patrick Jarreau dans Le Monde du 20 mars. Elle est répétée par tous les imaginatifs de la moutonnerie de luxe. Ainsi par François Martin dans l'éditorial de « Midi Libre ». Ces insinuations malveillantes sont ensuite passées directement dans la bouche de Marine Le Pen qui m'a qualifié le 28 mars de « colleurs-08meilleur allié de Nicolas Sarkozy ». Jarreau, Martin et Le Pen ont donc le même point de vue, devrais-je dire si je raisonnais avec les outils intellectuels de l’ancien trotskiste du « Monde ». La manière dont cette « analyse » circule, par qui elle passe et où elle passe est à elle seule instructive du monde de connivence qui s’agite derrière le rideau.

L’indice majeur de la volonté de propagande manœuvrière est la stupidité de la thèse. Si on prenait cela au sérieux il faudrait en conclure que quand la gauche grimpe cela profite à la droite… Car tels sont les faits : plus le Front de Gauche progresse, plus la gauche dans son ensemble progresse. La preuve en partant des mêmes bases de départ que ces brillants analystes : les sondages ! Pour l’ensemble des sondeurs qui nous « voient » en progression, le total des intentions de vote de la gauche dans son ensemble augmente : +3 points pour CSA, +2 points en une semaine pour l’IFOP ou encore +1 point pour l’IPSOS. Et, pour être plus précis, dans les prédictions des sondeurs, la forte montée du Front de Gauche ne se traduit jamais par un effondrement des intentions de vote du PS. Lorsque CSA observe 2 points supplémentaires pour le Front de Gauche, François Hollande reste stable. Lorsqu’IPSOS nous fait progresser de 1,5 point, François Hollande ne perd qu’un demi-point. Lorsque TNS Sofres colleurs-02voit une augmentation de 6 points pour le Front de Gauche, François Hollande perd 3,5 points. La progression du Front de Gauche est donc avant tout la percée d’une force qui rassemble la gauche et qui conquiert l'adhésion de milliers de personnes désemparées qui ne savaient plus pour qui voter.

Au PS c’est la confusion face à ma candidature. Car notre percée effondre le beau plan stratégique de départ. Que faire, se demande-t-on dans le bureau du tout puissant Manuel Valls qui dirige tout ? Car pour celui-là, nous sommes un danger. Du coup, depuis quarante-huit heures, faute d’idées ou de programme à défendre c’est une suite ininterrompue d’agressions pleine de postures pontifiantes qui se succèdent. Plusieurs caciques me conseillent de « réserver les coups à Sarkozy ». Mais eux-mêmes font exactement le contraire avec moi dans des termes d’une violence incroyable. A vrai dire, pire que cela ne fut jamais aux heures les plus difficiles à gauche au cours des vingt dernières années. D’où vient cette perte de sang froid ? En voici la raison. Hollande ne peut rompre l’ambivalence de sa stratégie politique. Il comptait que nous serions quantité négligeable, obligés de voter sans discuter. Seule importait l’affection de François Bayrou. A cette heure, Bayrou est dans les choux et nous sommes une force incontournable. Et il n’a aucune stratégie de rechange. Est-ce notre faute ? La droite, qui a vu la faille, presse là où ça fait mal. A qui la faute encore une fois ? colleurs-03N’avions-nous pas prévenu qu’il en serait ainsi ? N’avons-nous pas, dès décembre publié tracts et brochures pour expliquer que l’idée d’unir sous un même joug, dans le même attelage, Bayrou et le Front de Gauche serait impossible ?

Comment sortir de cette situation pour le camp Hollande ? Plutôt que de s’interroger sur les moyens de se doter d’une nouvelle dynamique, l’état-major de campagne socialiste cherche à mettre en place un nouveau verrou de contrainte qui prenne le relais de feu le « vote utile ». Celui-ci est en effet assez largement démonétisé. Ils en ont tellement abusé ! De plus voilà que Le Pen, sous notre pression, est cantonnée à plus de dix points derrière le « prochain président ». Ce dernier, comme d’habitude envoie ses snippers et se donne l’air de regarder de haut la mêlée qu’il déclenche. Le premier à avoir dégainé la nouvelle arme de contrition massive est Jérôme Cahuzac, le conseiller budgétaire de François Hollande et son gardien du temple de l’orthodoxie financière.

Son idée est de verrouiller la situation en passant en force. Mardi 27 mars sur Public Sénat, il a affirmé que le programme de Hollande est « à prendre ou à laisser ». Pour soulager la violence de la charge il a bien sûr ajouté que nous serions déjà d’accord. Puisqu’on nous aurait acheté : « Jean-Luc Mélenchon et son parti ont passé un accord avec le PS pour que leurs candidats aient quelques circonscriptions avec quelque espérance de gains ». J'ai répondu dans mon discours de Lille et je le redis pour que ce soit clair : il n'y a aucune négociation et aucun accord ni avec Hollande ni avec le Parti Socialiste. Cahuzac ment donc avec aplomb. C'est d'ailleurs ce qu'a reconnu son propre camarade Christophe Borgel. C'est le colleurs-01responsable des élections au PS. Il est donc le premier informé. A propos d'éventuelles discussions il a démenti : « Jean-Luc Mélenchon a raison: il n'y en a pas eu ».

D’autres socialistes ont été chargés par Hollande de puiser dans l’artillerie lourde des injures. Là encore avec des arguments de guerre froide style Patrick Jarreau. Le plus grossier est sans aucun doute Gérard Collomb, le maire de Lyon, vieux complice de Hollande dans les grandes manœuvres d’appareil au PS. Dans Le Figaro du 29 mars, il explique à mon propos : « Le modèle qu'il défend, on l'a essayé en URSS, au Cambodge, ça ne marche pas ». Jusqu'ici on n’entendait ces âneries que dans la bouche des soutiens de madame Le Pen. Désormais, le FN et le maire PS de la deuxième ville de France utilisent les mêmes mots contre le Front de Gauche. Mais me comparer à Pol Pot est une nouveauté dans l’infamie que je ne suis pas prêt d’oublier. Je cherche en vain quel brillant éditorialiste relèverait la violence du propos. J’attends le socialiste qui inviterait Collomb à « réserver ses coups à l’extrême droite ». En fait c’est une manière de dire. Car je n’attends rien de personne dans ces milieux globalement hostiles et fielleux.

D'autres responsables du PS ont relayé les grands airs du candidat. Ils demandent avec prétention et arrogance que l'on « parle du projet » et pas seulement des « colères ». C'est ce qu'a réclamé Michel Sapin ce jeudi sur Radio Classique et Public Sénat : « Il serait intéressant que chacun se détermine par rapport aux projets eux-mêmes et pas simplement par rapport à la sonorité de la voix ou par rapport à la couleur du discours ». Michel Sapin est le responsable du projet de François Hollande. Ce n'est pas n'importe qui au PS. Donc il sait qu’il pipeaute. Pas de projet au Front de Gauche ? Pas de projet dans mes discours ? Notre programme est disponible depuis le mois de septembre. Il s'est vendu à plus de 300 000 exemplaires. J'ai fait une offre publique de débat aux autres candidats de gauche le 28 août à Grenoble en conclusion de notre Remue-méninges. Voici ce que j'ai déclaré à cette occasion: « Rassembler le peuple, c'est parler clair. Alors, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et parce que je ne veux pas que nous passions notre campagne dans une espèce d'isolement mutuel : personne ne parle à personne et tout le monde s'enferme dans ses certitudes. Je fais une offre publique de débat à tous nos colleurs-26partenaires de gauche, qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou qu'il s'agisse de nos camarades socialistes. Je vous en prie, acceptez le débat ! Discutons de nos idées, demandons à notre peuple ce qu'il en pense. » Cela fait donc 7 mois que le Front de Gauche a proposé une discussion sur les programmes. 7 mois ! 214 jours ! A ce jour la réponse a consisté dans cette suite d’injures.

Il y a enfin notre cher Arnaud Montebourg. Il a déclaré sur Europe 1 : « Jean-Luc Mélenchon devrait s'interroger sur l'utilisation que fait Nicolas Sarkozy des mots qu'il emploie », avant d’ajouter : « Cela devrait interroger un certain nombre de citoyens sur l'instrumentalisation de l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon ». J’ai bien reçu le message. Que ne l’a-t-il confié au représentant qu’il m’a envoyé à la Bastille me porter l’expression de sa solidarité ? Un peu double-langage le camarade. Par prudence donc et pour suivre son enseignement je ne dirai donc pas davantage que ce que lui-même a dit dans un passé récent. Car je suppose que cela doit être conforme aux précautions qu’il me recommande de prendre ! Sans autres commentaires, je rappelle juste quels étaient les mots d'Arnaud Montebourg sur François Hollande : « Il est impossible de construire quelque chose avec Hollande, il nous a conduits à deux désastres, celui de 2002 et celui de 2005. » (à Frangy-en-Bresse, 2005) ou encore : « Le point faible de Hollande, c'est sa candidature » en mars 2011 sur Rue 89. Et dans Libération encore, le 11 octobre : « François Hollande, par deux fois – au congrès de Dijon colleurs-28et à celui du Mans -, m’a refusé la VIe République. Aubry et Hollande, ce sont des dirigeants fermés aux idées nouvelles ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! »

D’ailleurs Arnaud Montebourg a bien raison de dire qu’il faut se méfier de l’utilisation par l’UMP des mots que l'on emploie. Pour preuve, le terme « Flamby », qu'il a inventé, a les honneurs de multiples articles sur le site « planète-ump » : « Flamby se fait piquer son nom de domaine », « Le Flamby à la farine », « L’équipe de choc du Flamby », « Flamby hué par les ouvriers de Fessenheim », « Le bouclier fiscal à la sauce Flamby », « Flamby, la manipulation, c’est maintenant ». Jaloux peut-être, Montebourg affirme que je serais « devenu la nouvelle mascotte du Figaro. » Là encore je me contenterai de lui rappeler que je n’y ai jamais dit le dixième de qu’il a dit quand il y a déclaré, en juin 2011, évoquant l'impasse du socialisme de François Hollande et Martine Aubry : « Un socialisme soit déjà condamné par l’Histoire, c’est le socialisme d’accompagnement de la révolution libérale, le blairisme, qui a été condamné par le peuple anglais, soit un socialisme redistributif, qui est impuissant dans une période de disette budgétaire. »

Les donneurs de leçon médiatique finissent toujours par être confondus par la réalité. Ce n'est qu'une question de temps. Je le dis pensant à Jérôme Cahuzac dont le pire des déclarations n’est pas le mensonge politicien à propos de négociations qui n’existent pas. Pour en prendre la mesure vous vous souviendrez que j'ai exprimé à plusieurs reprises mes inquiétudes sur les coupes massives dans les dépenses publiques qu’implique le projet de François Hollande. Or Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans son équipe vient de confirmer très précisément l'ampleur de ces coupes dans Le Monde du 28 mars. Cahuzac me donne malheureusement raison là où Patrick Cohen et Libération m'accusaient de tromperie. Le 1er février dernier, sur France Inter, j'avais indiqué que François Hollande prévoyait de baisser les dépenses publiques de 50 milliards d'euros. Je m'appuyais pour cela sur les tableaux présentés dans son programme aux pages 40 et 41. Hollande y propose que la part des dépenses publiques dans la richesse du pays passe de 56,5% en 2012 à 53,9% en 2017. Cela signifie qu'il veut moins de dépenses publiques pour le pays qu'il n'y en a aujourd'hui dans la France de Sarkozy. Son projet représente une baisse des dépenses publiques de 2,6 points de PIB soit 50 milliards environ. A l'époque, dans la deuxième partie de l'émission de France Inter, on se souvient que Patrick Cohen avait contesté ce chiffre. Il s’était fait l'écho de protestations reçues au moment même où nous parlions, en temps réel, de l'équipe de François Hollande. C'était une scène assez surréaliste. Puis, dans la foulée, c'est Libération qui prétendait contrer « l'intox » de Mélenchon en qualifiant mon analyse de « tordue ». Vous pouvez retrouver l'article sur le site internet du journal. Un mois et demi après, le conseiller budgétaire de François Hollande en personne passe aux aveux colleurs-22et me donne donc raison. Bien sûr, vous n'en lirez aucune mention dans Libération et n'en entendrez rien dans la matinale de France Inter. Je vous livre donc la citation exacte de Jérôme Cahuzac dans Le Monde du 28 mars : « François Hollande a choisi, lui, de ramener le rythme de progression, en volume, de la dépense publique, de 1,7 % l'an ces dernières années, à 1,1 %. Avec des hypothèses de croissance assumées, cela diminuera la dépense publique de 2,6 points de PIB en 2017, soit une économie de 50 milliards d'euros. » C'est exactement les chiffres que j'ai donnés, à la décimale près !

Chacun sait donc désormais à quoi s'en tenir quant au programme d’austérité du candidat socialiste. Et si vous n'avez pas bien compris, lisez encore Cahuzac : « Pour annuler le déficit public en 2017, il faut un effort de 4 à 5 points de PIB [produit intérieur brut] dans la mandature. Nous y sommes prêts. » « 4 à 5 points de PIB » représentent entre 80 et 100 milliards d'euros. Puis Cahuzac explique en quoi consiste l'austérité selon Hollande en prenant un exemple concret : « Clairement, cet objectif interdit la création nette de postes dans la fonction publique d'Etat pendant le prochain quinquennat ». Jérôme Cahuzac confirme ce que François Hollande a déjà reconnu : toutes les créations de postes seront compensées par des suppressions ailleurs. Dis autrement, pour créer 60 000 postes dans l'Education et 10 000 dans la sécurité publique, François Hollande va supprimer 70 000 postes de fonctionnaires supplémentaires. Je me permets donc de poser une question simple : où veut-t-il supprimer 70 colleurs-31000 postes de fonctionnaires supplémentaires dans les cinq prochaines années ? Où-juge-t-il que c'est possible ? Pourquoi ne le dit-il pas ?

Jérôme Cahuzac éclaire aussi dans cette interview un autre point épineux du projet de François Hollande. Je veux parler de l'avenir du Traité sur la stabilité budgétaire (TSCG) de Sarkozy et Merkel. Celui qui impose la « règle d'or » d'interdiction des déficits et prévoit des sanctions automatiques contre les Etats contrevenants. François Hollande dit vouloir « renégocier » ce traité. Mais depuis quelques temps, ses soutiens emploient d'autres mots. Il ne serait plus question de « renégocier » mais de « compléter » le TSCG. C'est-à-dire de lui ajouter un protocole pour la croissance mais d'accepter son contenu actuel. Une solution déjà mentionnée dans les Echos début mars où des proches de Hollande affirmaient officieusement qu'il s'agirait d'un protocole sans valeur contraignante. Au même moment, le porte-parole de la campagne socialiste, Bernard Cazeneuve avait expliqué lui aussi sur France Culture qu'il n'était pas question de changer le contenu du traité déjà signé mais de « faire en sorte que l’on mette, à côté de ce Traité sur l’austérité, un pacte de croissance ». C'est cette solution cosmétique que Cahuzac vient de confirmer dans Le Monde : « La France, et d'autres pays, sauront convaincre de la nécessité de compléter le nouveau traité européen par des mesures de relance et de croissance dans une claire répartition des tâches : aux Etats d'ajuster, à l'Europe de relancer ; et de le faire autant qu'il le faudra ! ». Ou encore : il y a « la nécessité d'une coopération européenne accrue et d'un traité qui, à la demande de la France, serait complété de mesures de croissance. » Cette ligne qui annonce l'austérité et renonce à refuser le traité qui l'institutionnalise forme un tout cohérent.


874 commentaires à “Face à l’artillerie lourde”
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  1. David dit :

    Cher Jean-Luc, ce déversement de fiel à votre encontre depuis que vous vous positionnez comme potentiel finaliste, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, outre rappeler les campagnes de haine envers les dirigeants élus par le peuple en Amérique du Sud, m'ont fait penser à cette phrase de Jacques-Stephen Alexis, le grand écrivain haïtien qui fonda le Parti d'entente populaire en Haïti pour lutter contre les Duvalier, et qui fut arrêté et porté disparu par les milices, dans "Compère Général Soleil" :
    "Et les coups commencèrent à pleuvoir, de tous côtés, dans un vacarme de joie et de rage, de toutes les têtes de l'énorme hydre de l'Ordre Etabli".
    Ils n'arriveront pas à remettre le couvercle sur la cocotte minute, cher Jean-Luc, le peuple s'élève, s'éveille, se met en marche, plus ils nous brimeront, plus nous serons déterminés.
    Nous croyons à notre présence au deuxième tour.

  2. Bernard59 dit :

    Monsieur Mélenchon, faites vôtre cette parole de Châteaubriand:
    " Je suis économe de mon mépris, il y a tant de nécessiteux".
    On ne lâche rien!

  3. ouionpeut dit :

    Entendu à 11h30 sur une radio locale : "A Toulouse,en raison d'un MOUVEMENT SOCIAL,!...(sic), les bus et etc ne fonctionneront pas...........

    Le métro ne connaitra pas de perturbation,

    Plus ils mentent, cachent, travestissent la réalité, plus on a envie de soulever le voile, pas vrai ?

    A cette après-midi, vive lefront du peuple

  4. Gombald dit :

    Ce qui se passe autour du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon est plus important que le programme lui-même.
    C'est une prise de conscience : il faut faire barrage à la nébuleuse neo-conservatrice mondiale.
    Nous devons refonder la République, nous devons nous réaproprier notre Constitution.
    Si on peut le faire pacifiquement avec Jean-Luc Mélenchon, tant mieux, j'adhère.

  5. Bresson dit :

    Et si,au 1er tour,il restait Marine Le Pen face à Jean Luc Mélanchon?
    Que feraient les socialistes......Ben moi je ne leur fait pas confiance.
    Le changement est en route,courage et aux urnes citoyens.

  6. hase dit :

    Eh bien voilà, ils sont tous jaloux de Mélenchon; le seul dommage c'est que tous ne décodent pas leur misère morale; il est si difficile aujourd'hui d'imaginer même, l'honnêteté, la loyauté, le désintéressement qu'il est normal que lorsqu'ils les rencontrent, ils veuillent les abattre!

  7. Patricia dit :

    Il y a très peu de chance que mon commentaire soit publié, mais je tente le coup une fois de plus.
    Au 2 ème tour si l'on obtient MELENCHON contre SARKOZY, on pourra commencer à croire qu'un vrai changement est possible.
    Ceci sans animosité contre les autres partis, mais, il y a une réalité dont on doit tenir compte c'est que le peuple réclame un changement et le réclame plus fort que jusqu'à présent, donc, il faut s'accrocher fermement et il faut que tout ce monde revendicateur de changement reste fermement déterminé.
    N'oublions pas que les représentants politiques ne peuvent pas tout faire tout seul.
    Un conseil à ceux et celles qui doutent encore, et c'est normal, un changement radical est un acte important, il faut appliquer la pensée humaniste dans son vrai sens et aller au-delà de vos propres doutes. Actuellement au vu de la situation économique et de celle qui nous arrive après les Présidentielles et dont seul le journal Marianne a publié un article le 6 Avril 2012 on est dans le devoir d'aller jusqu'au fond de cette nécessité d'un changement radical.
    On ne peut voter "individuel" cette fois-ci mais "collectif".

  8. incroyable, on devient accro à votre talent; bien qu'ayant voté toujours à gauche je ne vous connaissais pas, J'avais beaucoup admiré Mitterrand, et ne le retrouvais pas, mais vous avez son profil, le beau verbe et le beau coeur, bravo! Vivement Marseille !

  9. lemetayerv dit :

    Pourquoi JL Mélenchon es-il si fort (émotionnellemen et par conviction) ? ! Parce que nous sommes tous des JL Mélenchons ! C'est pourquoi on se reconnait tous en lui ! Et qu'il se reconnait tout en nous ! Il n'y a rien de magique, tout est une question de logique ! "Je suis donc je pense". Autre vision ! "Nous sommes et nous pensons".

  10. Arthur 78 dit :

    Que sont vains les propos de ces partis qui se sentent spoliés.Si ils le sont,c'est que leurs idées ne suivent pas la logique humaine et nécessaire dont notre pays a besoin. Le FdG propose de telles idées, je l'ai lu et entendu.Ils attaquent Mr Mélanchon plutôt que ses idées, ils vont donc échouer.Battons nous pour nos idées.C'est par le débat que tout est possible.Débattre,convaincre.

  11. Cedric Foko dit :

    Je ne suis pas électeur francais, mais je veux te dire tout mon soutien, camarade.
    Tu réchauffes le sang de tous ceux qui avaient oublié, ceux que la sur-consommation et la disponibilité avaient un moment egaré, ceux qui veulent plus de trains et non l'essence moins cher.
    Bonne chance pour le 6 mai et mm plus tard. On ne lâche rien.

  12. En complement, suite aux critiques que l'on vous fait sur votre attitude envers les médias, je viens de revoir l'émission "Arrêt sur image" avec Pierre Bourdieu. Ce grand monsieur avait tout compris lors de cet interview en 1996 de la manipulation, de la construction télé et des ses émissions. Regardez la à nouveau c'est édifiant.
    Continuez la critique des médias et dans son intrusion permanente de notre vie.

    Suis de tout coeur avec vous dans cette résitance.

  13. MME ROUX Genny dit :

    Comme des millions de citoyens français, je vous écoute et vous regarde, mais ne trouve. depuis longtemps, personne en qui faire confiance pour ma sécurité, pour l'éducation des enfants dans leurs droits civiques et leur enseignement de la morale, du respect, de la responsabilité...bref, je vois une foire d'empoigne de « nantis» qui essaient tous de se partager le gâteau en prenant la part d'Obélix.
    Je suis une femme et je suis contente de voir qu'une personne se lève, vous en l'occurence, en faisant prendre conscience que l'enseignement et surtout l'enseignement professionnel est très important dans la croissance d'un adolescent qui s'ennuie sur les bancs de l'école et fait toutes sortes de coups fourrés, d'agressivité et de délinquance.
    Je vois avec terreur toutes ces écoles publiques, collèges, lycées que l'on ferme par ordre ministériel, et je me demande ce qu'il va advenir de l'éducation française, mais surtout de tous ces jeunes qui n'auront plus de place à l'instruction et aux valeurs qui font d'eux des hommes respectueux, citoyens et travailleurs.
    Que cachent ces suppressions de postes d'enseignants qui pleuvent un peu partout dans les académies?.... Je suis contente que vous parliez de toutes ces situations préoccupantes qui représentent la vie de tous les jours.
    Bien à vous.
    Genny Roux.

  14. enfin,j'ai réappris a apprendre, j'ai réappris a comprendre. Je suis la campagne de jean luc Mélenchon avec un vrai plaisir.
    Celà m'apporte beaucoup de joie et d'espoir. Se projeter dans un avenir partagé quoi de plus beau a espérer. Ilne faut
    rien lacher, toujours penser que le bonheurs est fait de mille petites choses au quotidien. Merci au FdG. Je suis un humain d'abord. Vive la vie.

  15. A savoir et diffuser...Les conseillers économiques de Sarkozy,sont aussi ceux de Hollande. Lire Mauduit.Toute cette famille de spécialistes,experts,économistes,dont certains nous sont familiers par leur présence quasi permanente à la Télé,appartiennent à ces cercles de haute voltige du monde ultra libéral..Ils sont à la fois juge et partie dans leurs débats,ils sont unanimes sur leur conclusion, l'austérité est le seul salut possible,et les peuples doivent l'ingurgiter.Ils sont tous trés bien rémunérés,évacuant leurs théories,au profit idéologique des banques et autres organismes d'affaires.....le magot est bon à partager,en cette période de crise, ils ne souhaitent "que la crise dure." Tous ces invités qui viennent là,déballer sur les médias public et privés,et avec le consentement à peine déguiser de ces derniers, leurs flots de tromperies,d'impostures,et qui haineusement frappe sur le Front de gauche.Nous revoilà au goulag,chez Pol Pot,...Allez redoublons d'efforts pour gagner encore les indécis,et pour porter le plus possible en avant notre front en osmose au sein du peuple jusqu'au grand front populaire.Ils en frémissent alors c'est la bonne VOIE. OGU

  16. Sandrine dit :

    Je suis de tout coeur avec vous Monsieur Mélenchon,

    les éléctions j'y croyais plus, on se fait dorloter pour une voie et apres on nous calcule plus, mais la pour la

    premiere fois, je crois en les paroles d'un homme politique, et je vous le dis :

    même si vous rencontrez l'echec à l'occasion de ces éléctions, je vous suivrais pour les suivantes.

    Bon courage!

    Avec vous ! On lacheras rien !

  17. cricri dit :

    Bonjour,
    Bravo au Front de gauche et a vous Mr Mélenchon je serais a Pau le 15 Avril il va y avoir beaucoup de monde on va créer la surprise continuez ne lâchez pas!<

  18. Gabriel 974 dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon. C'est un véritable rêve qu'on est en train de vivre en ce moment.A chaque grand rassemblement on assiste à une véritable marée humaine ce qui a pour effet d'affoler tout ce beau petit monde en face.Si cela continue on assistera à un véritable séisme politique et adieu à la 5 ème République et vive la 6ème. Alors au travail avec Jean-Luc chers amis et apportons nous aussi notre pierre à l'édifice. Vive la révolution citoyenne!

  19. THINEY dit :

    Il faut arrêter de présenter l'arrivée de Jean Luc au meeting comme une star, c'est insupportable. La personne qui est chargée d'annoncer la prise de parole de Jean Luc doit savoir que les meetings ne sont pas des concerts de musique. C'est trop sérieux pour supporter les médias dire à Jean Luc qu'il fait des shows, qu'il est une rockstar. Il faut être sérieux et le présenter comme la personne qui a reçu une délégation de pouvoir accordée par le peuple et qu'il prend la parole au nom du peuple car dans tout ce qu'il dit, la majorité des français se retrouve et ceux qui ne sont pas concerné par les problèmes de cette société ont en marre de voir la misère autour d'eux et pour cela ils votent Front de gauche.
    Résistance! et oui, nous sommes toutes et tous des Mélenchons! et il y en aura de plus en plus!

  20. David JV dit :

    Merci Jean-Luc,
    Et oui, le chemin est tracé mais beaucoup de résistance... Le film "Les nouveaux chiens de garde" est arrivé à pic. A moi, comme à tant d'autres, il nous a été donné de voir l'autre visage de ce que je considérais comme étant la réalité, une réalité qui sonnait pourtant faux, mais sans aucune réelle alternative.
    Je ne me sens ni communiste, ni écologiste mais seulement citoyen libre et responsable et pleinement d'accord avec ces 3 mots : "L'humain d'abord". Enfin, il était tant qu'il se passe quelque chose et je chose de la ferveur un peu partout autour de moi.
    Les gens parlent, échangent et surtout, se mettent à faire le travail des journalistes : analyser, recouper, rester critique, prendre de la distance...
    Bref bon courage, rien ne pourra plus arrêter ce "fleuve" comme vous dites !

  21. Maurienne73 dit :

    Dans cette campagne, je trouve que nous n'insistons pas assez sur notre volonté de mener une audit de la dette publique. Le meeting de Marseille en donne l'occasion. L'audit peut être un grand moment d'éducation populaire. Avec le FdG aux responsabilités on ne payera pas les dettes qui seraient reconnues illégitimes. La révolution citoyenne n'engraissera pas les spéculateurs. On rendra coup pour coup contre la dictature de la finance qui va accentuer sa pression sur le pays après les élections. Nous aurons besoins de toutes nos ressources pour mener à bien notre programme l'humain d'abord. C'est la déclinaison actuelle " du passé faisons table rase " pour la construction du monde meilleur que nous voulons.
    Résistance

  22. entropie dit :

    Bravo Mr Mélenchon et courage pour l'émission de demain sur la 2. Il serait intéressant que face aux graphiques qui seront exposés par vos interlocuteurs, dans cette émission, vous leur exhibiez des photos ou documents des conséquences de l'austérité que le pouvoir actuel et la finance complice nous font subir. Par exemple, la photo de cette dame que l'on aperçoit sur le document du 20°épisode de la campagne. Ou d'autres photos "parlantes" illustrant
    les dégâts humains dans notre pays. Cela serait à mon avis une réponse cinglante bien plus puissante que les mots.
    Merci et résistance!

  23. dan regnault dit :

    vieille tige désabusée vous m'avez donné envie de m'investir a nouveau!
    par la justesse de vos arguments,mais aussi par l'intelligence,la dignité,esprit de reflexion de tous ceux du front de gauche que j'ai rencontré.il ne faut pas se cacher qu'au delà de la présidentielle le combat va continuer et la crise précipiter par le biais de hollande le saccage de notre système social et du code du travail aussi
    il est prévisible que hollande devra choisir s'il est élu entre rester socialiste et perdre toute crédibilité on peut déjà prévoir sans grand risque d'erreur ce que feront les nantis du ps
    permettre a tant de gens de retrouver leur dignité c"est un beau combat et une lourde responsabilité!


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