31mar 12

En courant, j’écris quelques lignes

Face à l’artillerie lourde

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colleurs-20Vous avez noté, bien-sûr, comment depuis quelques semaines, les intentions de vote pour le Front de Gauche relevées par les sondages sont à la hausse. Cette fois-ci cela correspond à ce que nous observons de toute part dans le pays avec nos propres instruments de mesure. La marche sur la Bastille et sa première réplique à Lille en attestent. Je n’en dis pas davantage. Cette situation déchaîne contre moi un ouragan de tirs tendus. Les arquebusiers les plus divers du Front National aux Verts en passant bien-sûr par les socialistes et l’UMP sont montés au feu. Je vois bien que cela énerve ! J’en dis le fond des raisons. Puis je viens sur une affaire largement sous signalée : la situation des lycées professionnels. Et comme il me faut faire vite, puisque je dispose de peu de temps pour monter cette note, je vais devoir après bien d’autres recourir à une méthode que je juge assez pauvre le reste du temps : donner des liens sur la toile pour dire ce que j’ai à dire.

En illustration de ce billet des militants du Front de Gauche colleurs d’affiches dans le XXème arrondissement de Paris : « Prenez le pouvoir ! », « Leurs profits polluent la planète », « Augmenter les salaires pas les actionnaires ». Photos : Insousciance et S. Burlot.

En ce moment ça bouge dans les lycées professionnels. Notamment dans le département dont j’ai été élu si longtemps, l’Essonne. Je ne peux m’empêcher de vouloir en parler. En effet ma passion pour le sujet est intacte et mon indignation est à hurler ! Les suppressions de postes pour la rentrée 2012 menacent désormais la survie de nombreux établissements. Les lycées professionnels vont en effet supporter les deux tiers des 6 550 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine dans le second degré. Alors qu'ils ne scolarisent qu'un tiers des élèves du secondaire ! Le gouvernement a donc délibérément choisi de colleurs-24faire cette voie d’enseignement une cible. C'est un choix cohérent avec la volonté de Nicolas Sarkozy de passer de 500 000 à un million d'apprentis dans le pays. Pour parvenir à un tel résultat, la droite a besoin de pousser hors des lycées professionnels les jeunes pour les mettre de force en apprentissage en entreprise.

Pour économiser ces postes, il ne s'agit plus seulement de supprimer des heures, ou d'éliminer les cours en petits groupes mais, carrément, de supprimer des formations. Depuis l'élection de Sarkozy ce sont donc 922 classes qui ont été fermées dans l'enseignement professionnel public. Dans le même temps la droite a ouvert 156 classes dans l'enseignement professionnel privé confessionnel. On ne peut avoir meilleure démonstration de l'option préférentielle pour l'enseignement privé qu'applique l'UMP. Mais désormais ce sont donc carrément des établissements entiers qui sont fermés : déjà 54 ont été rayés de la carte depuis 2007. Et la rentrée 2012 s'annonce la plus destructrice qu'ait jamais connue le secteur. Rien que dans l'académie de Lille, 14 lycées professionnels vont être « fusionnés ». Cela signifie que dans de nombreux endroits il n'y aura plus du tout d'offre de formation professionnelle accessible dans l'enseignement public. L'Association des régions de France s'en est émue. Elle dénonce un « gâchis financier incompréhensible ». En effet, des lycées récemment rénovés par les régions, avec du matériel neuf, vont devoir fermer faute de postes d'enseignants à colleurs-13y affecter. Pour les jeunes cela veut dire que les orientations "par défaut", c’est-à-dire non choisies, seront donc plus nombreuses et la réussite en pâtira.

Après ces chiffres se révèle ensuite une autre réforme plus profonde et perverse de l'enseignement professionnel. Appliquée depuis 2009, la réforme du bac-pro qui en a réduit la préparation à trois ans au lieu de quatre, produit son effet néfaste. Il conduit à l’échec un nombre croissant d'élèves. Comme je l'avais malheureusement prévu quand j'ai combattu d'arrache-pied cette réforme. Avec la suppression des cycles de formation BEP, les élèves qui sortent de CAP ont encore plus de mal à poursuivre leur formation et à réussir en bac pro en 3 ans. Les décrochages de jeunes augmentent donc. Dans l'académie de Versailles, la plus importante de France, les décrochages en cours de formation en bac pro ont été multipliés par trois depuis l'application du bac pro en trois ans. Rien que dans cette académie ce sont ainsi 1 500 jeunes qui décrochent sans arriver au bac pro. Et le taux de réussite nationale au bac pro a lui aussi commencé à pâtir du passage au bac pro en trois ans : en 2011 la colleurs-25réussite a baissé de 3,8 % alors qu'elle augmentait dans toutes les autres séries du baccalauréat. Un désastre éducatif prévisible qui prépare une catastrophe économique et sociale non moins prévisible.

Face à ce massacre, les mobilisations se multiplient dans les lycées professionnels en impliquant les enseignants mais aussi les parents et les jeunes. Ils ont raison. Je vous appelle tous à soutenir leurs luttes partout où elles se déclenchent. Car la lutte finit par payer. La mobilisation pour le lycée Le Mas Jambost à Limoges a, par exemple, obtenu la suspension de la fermeture de ce lycée des métiers du bois et de la céramique. Un remarquable établissement qui regroupe des formations du CAP au BTS mais aussi des passerelles avec les écoles d'ingénieurs du secteur ainsi qu'un centre de formation continue. C'est tout ce maillage qualifiant que le gouvernement voulait rayer de la carte. Avec le risque de terribles pertes de savoir-faire, notamment dans les techniques de modelage des matériaux et de fabrication de moules qui ont des applications dans toute l'industrie, de l'automobile à la fonderie en passant par l'ameublement. De nombreux autres lycées pro sont en lutte contre ce saccage de savoir-faire. En Ile-de-France, c'est notamment le cas de plusieurs lycées des métiers du bâtiment en luttes et en grève : Auguste Perret à Evry, Gustave Eiffel à Massy ou Jean-Pierre Timbaud à Brétigny. Mais aussi de lycées formant aux services et soins à la personne comme Baudelaire à Evry et Valmy à Colombes. Autant de secteurs où le besoin de professionnels qualifiés est permanent. Et où la mise en péril de l'outil public de formation et de qualification est une folie pour l'avenir économique du pays.

A présent je vais donner des liens pour diriger ceux que cela intéresse vers les échos de mon agenda de la semaine. Je commence par cette superbe réunion à l’Usine, le quartier général de campagne. Il s’agissait d’un rassemblement des ouvriers des entreprises en lutte pour l'emploi. L’idée était de démontrer comment est pensé l'avenir à long terme, à la base. Cela s’appelait « Forum Industrie et planification écologique ». C’était organisé par le Front des Luttes et plus particulièrement par Laurence Sauvage dont c’était le bébé en quelque colleurs-29sorte ! Un moment saisissant et sans précédent politique, avec les délégations ouvrières de plusieurs entreprises où je me suis moi-même rendu. Le trait commun des interventions était la présentation de projets alternatifs. Faute de pouvoir en traiter moi-même, voici le compte rendu évocateur qu'en a fait Corinne Morel-Darleux sur son blog.

Ensuite, je signale un moment très fort pour moi, encore une fois. Celui passé à la rencontre de l’association pour « le droit de mourir dans la dignité ». Vous vous souvenez sans doute que, à la Bastille, j’ai fait mention de ce droit comme d’une liberté fondamentale de la personne humaine. Au point de souhaiter l’inscrire comme un droit constitutionnel. Je suis intervenu devant les membres de l’association et leurs invités. Le film de mon discours me permet de garder une trace de ce discours que je n’ai pas davantage écrit que les autres. Et comme je crois que j’ai bien résumé mon point de vue je vous le propose pour vos propres méditations. Dernier lien à proposer. Il colleurs-04s’agit d’aller lire mon ami René Revol. A son appel, le Front de Gauche de l’Hérault se propose d’organiser une réplique locale de la mobilisation nationale de la Bastille. Elle aura lieu la veille de la deuxième marche pour la sixième République qui se tiendra sur la place du Capitole à Toulouse le 5 avril prochain.

Inutile, je suppose, de dire de nouveau combien le traitement médiatique de la campagne dans la presse écrite peut être décevant. Je parle de la presse écrite car c’est d’elle dont on attend recul et arguments par rapport à l’instantané du média audiovisuel. En réalité, à l’heure actuelle, l’audiovisuel est beaucoup plus factuel qu’une bonne partie de l’écrit. Je n’en juge pas en général mais au cas particulier qui me concerne. Pour l’humour de situation je veux souligner un événement d’un genre nouveau. Il s’agit du traitement du meeting de Lille. A peine avions nous donné le chiffre de la participation que la journaliste du Figaro « tweetait » de tous côtés des persiflages. Du journalisme pro actif en quelque sorte ! Aussitôt les deux autres faces de l’Everest médiatique parisien firent écho. Car la confraternité est plus importante que les faits. C’est donc une première qui a eu lieu. Elle ridiculise les fabricants de faits. Car cette fois-ci la police a… compté. Il y a donc trois chiffres. Celui des organisateurs : 23 000. Celui de la police, reproduit par toute la presse locale : 20 000. Et le chiffre du journal « Le Monde » : 10 000 ! Ah les braves gens. Et, bien sûr, objectivité oblige, le « reportage » avance le chiffre des « organisateurs » pour mieux souligner l’absurde exagération. Manque de chance pour ce type de manipulation, le chiffre de la police (un ramassis de bolcheviks à la solde du Front de Gauche ?) souligne au contraire que nous n’exagérons pas. Mais cet amusant ridicule nous instruit. Il nous rappelle combien le nombre des participants est un enjeu politique. Je ne parle pas de ce qu’en dit la presse parisienne. Cela n’a pas d’impact sur notre trajectoire comme on le voit à notre succès après qu’elle a tant fait pour nous nuire ! Je parle de la perception qu’en ont colleurs-07ceux qui en reçoivent le choc. Car il s’agit d’un choc. Le sentiment de la force décuple la force. La perception du rapport de force fait partie du rapport de force. Et c’est bien pourquoi on reconnaît nos ennemis à cette crispation qui les conduit à nier les faits jusqu’au ridicule !

A l’inverse, notre intérêt est de dire la vérité et rien de plus qu’elle. Nous le faisons parce que c’est notre intérêt de situer exactement le point où nous en sommes, non pour les commentateurs, mais pour l’auto-évaluation exacte que doit faire d’elle-même la force que nous cherchons à constituer. C’est ainsi que chacun peut ensuite apprécier l’effort qu’il veut faire pour améliorer notre rapport de force. Les actes de sous-évaluation sont intéressants aussi car ils permettent une saine éducation collective à propos du niveau de turpitudes auquel certains médias sont prêts à s’abaisser pour mener leur combat. Ainsi quand « Le Nouvel Observateur » nie purement et simplement l’événement de la Bastille. Pas une ligne pas une photo. Mais c’est tant mieux en quelque sorte. Rien n’est plus écœurant que les papiers qu’il nous consacre de temps à autre, plein de morgue, d’offenses de toutes sortes et de ragots de dîner aux bonnes table où invitent les dirigeants socialistes. C’est pourquoi le pire est à venir. Compte tenu de ce qu’est la propagande des socialistes depuis dix jours je m’attends à une entrée en scène spécialement odieuse de la part de l’organe bling-bling du colleurs-23social-libéralisme. Si l’on tient compte des projets de carrière de son principal dirigeant en cas de victoire de la gauche dont tout Paris bruit, sa cotisation à l’entreprise de démolition va être particulièrement gratinée.

Ce qui est frappant dans le tir de barrage que nous subissons en ce moment de Le Pen au PS, c’est le moment où il se déclenche. Bien sûr je suis capable de faire la part des choses. Je vois bien le côté « service commandé » de la désolante campagne de dénigrement des Verts. C’est leur cotisation pour leurs sièges de députés. Mais tout de même ! Je comprends aussi les excès de zèle de ceux qui ont beaucoup à se faire pardonner. Comme Fabius après son échec misérable face à Sarkozy dans l’émission « Des paroles et des actes » ! N’empêche tout cela « fait système », comme on dit. A quel moment tout cela se déclenche ? Je note que c‘est à l’instant où nous sommes en passe de hisser ma candidature plus haut que celle de Le Pen ! C’est là que tout le monde me tire dessus. Complicité objective avec l’extrême-droite ? Oui bien sûr même si elle est inconsciente. Car le fond de l’affaire est le suivant. Tant que Le Pen est troisième, la chanson du vote utile peut être passée en boucle. L’univers politique des quinze dernières années continue à ronronner avec ses rentes de situation et ses positionnements convenus ! Dès qu’elle n’y est plus, le verrouillage des deux premières places saute. Et les suivants de la file sont mis au pied du mur tout aussi fortement ! Dans cette manœuvre, la première bénéficiaire, madame Le Pen, prend toute sa place et vocifère avec le reste de la meute. Et alors apparaît l’incroyable. Il est frappant de constater que les arguments de madame Le Pen et de nombre de mescolleurs-15 détracteurs sont les mêmes. Notamment lorsqu’ils utilisent le registre grossier d’un anticommunisme nostalgique de la guerre froide. Chavez, Cuba, le Dalaï Lama sont ainsi régulièrement convoqués à la barre des témoins de mes turpitudes, sans oublier Pierre Lambert et mes trois ans de trotskisme actif il y a quarante ans de cela ! Cécile Duflot y ajoute de touchante remarque sur mon âge avec les mots de l’élégance qui la caractérise.

Certains médiacrâtes aussi semblent voir avec ennui leurs scénarios écrits à l'avance et leurs connivences mondaines ébranlées par un imprévu de cette sorte. Surtout quand cela menace d’affecter aussi les plans de carrière. Du lourd, donc. Me voici donc qualifié d'« allié objectif de Sarkozy », vieille expression héritée de la période du stalinisme. C’est la trouvaille de Patrick Jarreau dans Le Monde du 20 mars. Elle est répétée par tous les imaginatifs de la moutonnerie de luxe. Ainsi par François Martin dans l'éditorial de « Midi Libre ». Ces insinuations malveillantes sont ensuite passées directement dans la bouche de Marine Le Pen qui m'a qualifié le 28 mars de « colleurs-08meilleur allié de Nicolas Sarkozy ». Jarreau, Martin et Le Pen ont donc le même point de vue, devrais-je dire si je raisonnais avec les outils intellectuels de l’ancien trotskiste du « Monde ». La manière dont cette « analyse » circule, par qui elle passe et où elle passe est à elle seule instructive du monde de connivence qui s’agite derrière le rideau.

L’indice majeur de la volonté de propagande manœuvrière est la stupidité de la thèse. Si on prenait cela au sérieux il faudrait en conclure que quand la gauche grimpe cela profite à la droite… Car tels sont les faits : plus le Front de Gauche progresse, plus la gauche dans son ensemble progresse. La preuve en partant des mêmes bases de départ que ces brillants analystes : les sondages ! Pour l’ensemble des sondeurs qui nous « voient » en progression, le total des intentions de vote de la gauche dans son ensemble augmente : +3 points pour CSA, +2 points en une semaine pour l’IFOP ou encore +1 point pour l’IPSOS. Et, pour être plus précis, dans les prédictions des sondeurs, la forte montée du Front de Gauche ne se traduit jamais par un effondrement des intentions de vote du PS. Lorsque CSA observe 2 points supplémentaires pour le Front de Gauche, François Hollande reste stable. Lorsqu’IPSOS nous fait progresser de 1,5 point, François Hollande ne perd qu’un demi-point. Lorsque TNS Sofres colleurs-02voit une augmentation de 6 points pour le Front de Gauche, François Hollande perd 3,5 points. La progression du Front de Gauche est donc avant tout la percée d’une force qui rassemble la gauche et qui conquiert l'adhésion de milliers de personnes désemparées qui ne savaient plus pour qui voter.

Au PS c’est la confusion face à ma candidature. Car notre percée effondre le beau plan stratégique de départ. Que faire, se demande-t-on dans le bureau du tout puissant Manuel Valls qui dirige tout ? Car pour celui-là, nous sommes un danger. Du coup, depuis quarante-huit heures, faute d’idées ou de programme à défendre c’est une suite ininterrompue d’agressions pleine de postures pontifiantes qui se succèdent. Plusieurs caciques me conseillent de « réserver les coups à Sarkozy ». Mais eux-mêmes font exactement le contraire avec moi dans des termes d’une violence incroyable. A vrai dire, pire que cela ne fut jamais aux heures les plus difficiles à gauche au cours des vingt dernières années. D’où vient cette perte de sang froid ? En voici la raison. Hollande ne peut rompre l’ambivalence de sa stratégie politique. Il comptait que nous serions quantité négligeable, obligés de voter sans discuter. Seule importait l’affection de François Bayrou. A cette heure, Bayrou est dans les choux et nous sommes une force incontournable. Et il n’a aucune stratégie de rechange. Est-ce notre faute ? La droite, qui a vu la faille, presse là où ça fait mal. A qui la faute encore une fois ? colleurs-03N’avions-nous pas prévenu qu’il en serait ainsi ? N’avons-nous pas, dès décembre publié tracts et brochures pour expliquer que l’idée d’unir sous un même joug, dans le même attelage, Bayrou et le Front de Gauche serait impossible ?

Comment sortir de cette situation pour le camp Hollande ? Plutôt que de s’interroger sur les moyens de se doter d’une nouvelle dynamique, l’état-major de campagne socialiste cherche à mettre en place un nouveau verrou de contrainte qui prenne le relais de feu le « vote utile ». Celui-ci est en effet assez largement démonétisé. Ils en ont tellement abusé ! De plus voilà que Le Pen, sous notre pression, est cantonnée à plus de dix points derrière le « prochain président ». Ce dernier, comme d’habitude envoie ses snippers et se donne l’air de regarder de haut la mêlée qu’il déclenche. Le premier à avoir dégainé la nouvelle arme de contrition massive est Jérôme Cahuzac, le conseiller budgétaire de François Hollande et son gardien du temple de l’orthodoxie financière.

Son idée est de verrouiller la situation en passant en force. Mardi 27 mars sur Public Sénat, il a affirmé que le programme de Hollande est « à prendre ou à laisser ». Pour soulager la violence de la charge il a bien sûr ajouté que nous serions déjà d’accord. Puisqu’on nous aurait acheté : « Jean-Luc Mélenchon et son parti ont passé un accord avec le PS pour que leurs candidats aient quelques circonscriptions avec quelque espérance de gains ». J'ai répondu dans mon discours de Lille et je le redis pour que ce soit clair : il n'y a aucune négociation et aucun accord ni avec Hollande ni avec le Parti Socialiste. Cahuzac ment donc avec aplomb. C'est d'ailleurs ce qu'a reconnu son propre camarade Christophe Borgel. C'est le colleurs-01responsable des élections au PS. Il est donc le premier informé. A propos d'éventuelles discussions il a démenti : « Jean-Luc Mélenchon a raison: il n'y en a pas eu ».

D’autres socialistes ont été chargés par Hollande de puiser dans l’artillerie lourde des injures. Là encore avec des arguments de guerre froide style Patrick Jarreau. Le plus grossier est sans aucun doute Gérard Collomb, le maire de Lyon, vieux complice de Hollande dans les grandes manœuvres d’appareil au PS. Dans Le Figaro du 29 mars, il explique à mon propos : « Le modèle qu'il défend, on l'a essayé en URSS, au Cambodge, ça ne marche pas ». Jusqu'ici on n’entendait ces âneries que dans la bouche des soutiens de madame Le Pen. Désormais, le FN et le maire PS de la deuxième ville de France utilisent les mêmes mots contre le Front de Gauche. Mais me comparer à Pol Pot est une nouveauté dans l’infamie que je ne suis pas prêt d’oublier. Je cherche en vain quel brillant éditorialiste relèverait la violence du propos. J’attends le socialiste qui inviterait Collomb à « réserver ses coups à l’extrême droite ». En fait c’est une manière de dire. Car je n’attends rien de personne dans ces milieux globalement hostiles et fielleux.

D'autres responsables du PS ont relayé les grands airs du candidat. Ils demandent avec prétention et arrogance que l'on « parle du projet » et pas seulement des « colères ». C'est ce qu'a réclamé Michel Sapin ce jeudi sur Radio Classique et Public Sénat : « Il serait intéressant que chacun se détermine par rapport aux projets eux-mêmes et pas simplement par rapport à la sonorité de la voix ou par rapport à la couleur du discours ». Michel Sapin est le responsable du projet de François Hollande. Ce n'est pas n'importe qui au PS. Donc il sait qu’il pipeaute. Pas de projet au Front de Gauche ? Pas de projet dans mes discours ? Notre programme est disponible depuis le mois de septembre. Il s'est vendu à plus de 300 000 exemplaires. J'ai fait une offre publique de débat aux autres candidats de gauche le 28 août à Grenoble en conclusion de notre Remue-méninges. Voici ce que j'ai déclaré à cette occasion: « Rassembler le peuple, c'est parler clair. Alors, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et parce que je ne veux pas que nous passions notre campagne dans une espèce d'isolement mutuel : personne ne parle à personne et tout le monde s'enferme dans ses certitudes. Je fais une offre publique de débat à tous nos colleurs-26partenaires de gauche, qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou qu'il s'agisse de nos camarades socialistes. Je vous en prie, acceptez le débat ! Discutons de nos idées, demandons à notre peuple ce qu'il en pense. » Cela fait donc 7 mois que le Front de Gauche a proposé une discussion sur les programmes. 7 mois ! 214 jours ! A ce jour la réponse a consisté dans cette suite d’injures.

Il y a enfin notre cher Arnaud Montebourg. Il a déclaré sur Europe 1 : « Jean-Luc Mélenchon devrait s'interroger sur l'utilisation que fait Nicolas Sarkozy des mots qu'il emploie », avant d’ajouter : « Cela devrait interroger un certain nombre de citoyens sur l'instrumentalisation de l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon ». J’ai bien reçu le message. Que ne l’a-t-il confié au représentant qu’il m’a envoyé à la Bastille me porter l’expression de sa solidarité ? Un peu double-langage le camarade. Par prudence donc et pour suivre son enseignement je ne dirai donc pas davantage que ce que lui-même a dit dans un passé récent. Car je suppose que cela doit être conforme aux précautions qu’il me recommande de prendre ! Sans autres commentaires, je rappelle juste quels étaient les mots d'Arnaud Montebourg sur François Hollande : « Il est impossible de construire quelque chose avec Hollande, il nous a conduits à deux désastres, celui de 2002 et celui de 2005. » (à Frangy-en-Bresse, 2005) ou encore : « Le point faible de Hollande, c'est sa candidature » en mars 2011 sur Rue 89. Et dans Libération encore, le 11 octobre : « François Hollande, par deux fois – au congrès de Dijon colleurs-28et à celui du Mans -, m’a refusé la VIe République. Aubry et Hollande, ce sont des dirigeants fermés aux idées nouvelles ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! »

D’ailleurs Arnaud Montebourg a bien raison de dire qu’il faut se méfier de l’utilisation par l’UMP des mots que l'on emploie. Pour preuve, le terme « Flamby », qu'il a inventé, a les honneurs de multiples articles sur le site « planète-ump » : « Flamby se fait piquer son nom de domaine », « Le Flamby à la farine », « L’équipe de choc du Flamby », « Flamby hué par les ouvriers de Fessenheim », « Le bouclier fiscal à la sauce Flamby », « Flamby, la manipulation, c’est maintenant ». Jaloux peut-être, Montebourg affirme que je serais « devenu la nouvelle mascotte du Figaro. » Là encore je me contenterai de lui rappeler que je n’y ai jamais dit le dixième de qu’il a dit quand il y a déclaré, en juin 2011, évoquant l'impasse du socialisme de François Hollande et Martine Aubry : « Un socialisme soit déjà condamné par l’Histoire, c’est le socialisme d’accompagnement de la révolution libérale, le blairisme, qui a été condamné par le peuple anglais, soit un socialisme redistributif, qui est impuissant dans une période de disette budgétaire. »

Les donneurs de leçon médiatique finissent toujours par être confondus par la réalité. Ce n'est qu'une question de temps. Je le dis pensant à Jérôme Cahuzac dont le pire des déclarations n’est pas le mensonge politicien à propos de négociations qui n’existent pas. Pour en prendre la mesure vous vous souviendrez que j'ai exprimé à plusieurs reprises mes inquiétudes sur les coupes massives dans les dépenses publiques qu’implique le projet de François Hollande. Or Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans son équipe vient de confirmer très précisément l'ampleur de ces coupes dans Le Monde du 28 mars. Cahuzac me donne malheureusement raison là où Patrick Cohen et Libération m'accusaient de tromperie. Le 1er février dernier, sur France Inter, j'avais indiqué que François Hollande prévoyait de baisser les dépenses publiques de 50 milliards d'euros. Je m'appuyais pour cela sur les tableaux présentés dans son programme aux pages 40 et 41. Hollande y propose que la part des dépenses publiques dans la richesse du pays passe de 56,5% en 2012 à 53,9% en 2017. Cela signifie qu'il veut moins de dépenses publiques pour le pays qu'il n'y en a aujourd'hui dans la France de Sarkozy. Son projet représente une baisse des dépenses publiques de 2,6 points de PIB soit 50 milliards environ. A l'époque, dans la deuxième partie de l'émission de France Inter, on se souvient que Patrick Cohen avait contesté ce chiffre. Il s’était fait l'écho de protestations reçues au moment même où nous parlions, en temps réel, de l'équipe de François Hollande. C'était une scène assez surréaliste. Puis, dans la foulée, c'est Libération qui prétendait contrer « l'intox » de Mélenchon en qualifiant mon analyse de « tordue ». Vous pouvez retrouver l'article sur le site internet du journal. Un mois et demi après, le conseiller budgétaire de François Hollande en personne passe aux aveux colleurs-22et me donne donc raison. Bien sûr, vous n'en lirez aucune mention dans Libération et n'en entendrez rien dans la matinale de France Inter. Je vous livre donc la citation exacte de Jérôme Cahuzac dans Le Monde du 28 mars : « François Hollande a choisi, lui, de ramener le rythme de progression, en volume, de la dépense publique, de 1,7 % l'an ces dernières années, à 1,1 %. Avec des hypothèses de croissance assumées, cela diminuera la dépense publique de 2,6 points de PIB en 2017, soit une économie de 50 milliards d'euros. » C'est exactement les chiffres que j'ai donnés, à la décimale près !

Chacun sait donc désormais à quoi s'en tenir quant au programme d’austérité du candidat socialiste. Et si vous n'avez pas bien compris, lisez encore Cahuzac : « Pour annuler le déficit public en 2017, il faut un effort de 4 à 5 points de PIB [produit intérieur brut] dans la mandature. Nous y sommes prêts. » « 4 à 5 points de PIB » représentent entre 80 et 100 milliards d'euros. Puis Cahuzac explique en quoi consiste l'austérité selon Hollande en prenant un exemple concret : « Clairement, cet objectif interdit la création nette de postes dans la fonction publique d'Etat pendant le prochain quinquennat ». Jérôme Cahuzac confirme ce que François Hollande a déjà reconnu : toutes les créations de postes seront compensées par des suppressions ailleurs. Dis autrement, pour créer 60 000 postes dans l'Education et 10 000 dans la sécurité publique, François Hollande va supprimer 70 000 postes de fonctionnaires supplémentaires. Je me permets donc de poser une question simple : où veut-t-il supprimer 70 colleurs-31000 postes de fonctionnaires supplémentaires dans les cinq prochaines années ? Où-juge-t-il que c'est possible ? Pourquoi ne le dit-il pas ?

Jérôme Cahuzac éclaire aussi dans cette interview un autre point épineux du projet de François Hollande. Je veux parler de l'avenir du Traité sur la stabilité budgétaire (TSCG) de Sarkozy et Merkel. Celui qui impose la « règle d'or » d'interdiction des déficits et prévoit des sanctions automatiques contre les Etats contrevenants. François Hollande dit vouloir « renégocier » ce traité. Mais depuis quelques temps, ses soutiens emploient d'autres mots. Il ne serait plus question de « renégocier » mais de « compléter » le TSCG. C'est-à-dire de lui ajouter un protocole pour la croissance mais d'accepter son contenu actuel. Une solution déjà mentionnée dans les Echos début mars où des proches de Hollande affirmaient officieusement qu'il s'agirait d'un protocole sans valeur contraignante. Au même moment, le porte-parole de la campagne socialiste, Bernard Cazeneuve avait expliqué lui aussi sur France Culture qu'il n'était pas question de changer le contenu du traité déjà signé mais de « faire en sorte que l’on mette, à côté de ce Traité sur l’austérité, un pacte de croissance ». C'est cette solution cosmétique que Cahuzac vient de confirmer dans Le Monde : « La France, et d'autres pays, sauront convaincre de la nécessité de compléter le nouveau traité européen par des mesures de relance et de croissance dans une claire répartition des tâches : aux Etats d'ajuster, à l'Europe de relancer ; et de le faire autant qu'il le faudra ! ». Ou encore : il y a « la nécessité d'une coopération européenne accrue et d'un traité qui, à la demande de la France, serait complété de mesures de croissance. » Cette ligne qui annonce l'austérité et renonce à refuser le traité qui l'institutionnalise forme un tout cohérent.


874 commentaires à “Face à l’artillerie lourde”
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  1. Michel Berdagué dit :

    Ces échanges sont des plus instructifs et montrent jusqu'à quel point le langage, la langue, les mots sont à repréciser dans leurs définitions,dans le réel,la réalité. On voit que la Bourgeoisie croit avoir gagné la bataille idéologique dans notre langue même tant qu'elle n'a pas cessé de pervertir le sens : réformes pour régressions...etc
    Comme il me reste un peu plus de 1110 caractères je vais essayer d'être concis.
    Pour un Prolétaire c'est simple tous ses salaires /revenus sont issus de sa force de travail,donc son salaire = son revenu.
    A moins qu'il dispose d'une rente ou/et de pots de vin à déclarer, des actions du CAC, des dons de milliardaires,enveloppes,valises,commissions, et aussi le travail au black et là il se fait exploiter,fout en l'air la sécu,d'autres parts s'il dispose de revenus issus des loyers il devra les déclarer, donc son salaire (mais là il en glande pas une vu tout l'argent tombé il est souvent rentier + tous les revenus autres que salaires.
    ça c'est pour nous le PPP : au-dessus de 360 000 eur. pas possible de garder 1 ct, mais les jusqu'à 360 000 sont imposés par les 14 tranches,pleurez pas il vous reste qqs euro pour faire bouillir la marmite et plus et vous aurez l'immense joie de voir des logements construits, des crêches, des transports collectifs, des théatres des créations non débiles,des maternités partout, des hôpitaux performants avec le personnel à vos petits soins bref la Vie quoi.

  2. l'ergonomiste dit :

    @genevieve@796@3 avril 2012 à 11h25
    Le blog de Lionel Descamps sur lequel vous pensez être allée n'est plus actif et donc les liens présents sur cette page sont juste des liens du site général de WordPress (qui est une plateforme de création de sites et de blogs). D'où peut-être votre surprise d'y découvrir des liens sans aucun rapport avec le Front de Gauche ?

  3. sergio dit :

    @ Nathalie - 749
    Merci beaucoup pour le lien avec la piteuse réponse embarrassée, hésitante, chancelante de Hollande devant la question de la "dette".
    Comme l'écrit l'expert auteur de la video, on peut légitimement de demander si les droitiers hollandais et les suivistes du staff solférinien, ont un problème d'honnêteté ou de Q.I..
    Disons à mon avis, qu'ils ont un problème géant d'honnêteté et de paresse intellectuelles à la fois depuis que Hollande dirige le PS (deux sois secrétaire national où il ne fit RIEN et coula le travail politique qui aurait été capital pour préparer l'alternance à Gauche).
    Immobilisme, social-libéralisme, gestion locale, consensualisme avec le capitalisme financier et actionnarial, avec le mondialisme libéral et l'eurolâtrie subordonnée à l'otan et au FMI (donc une anti-europe souveraine économiquement et non alignée politiquement).
    Comme nafissatou l'indiquait, il faut se méfier de mots comme "la crise" ou "la dette", mots empoisonnés qui admettent a priori une logique ultralibérale barbare et aberrante; Ces mots font partie du Dogme du Marché (medef, ump, ps, FN, modem)'et de la novlangue des médiacrates.
    Le discours de Jean-Luc à Grigny est fantastique. Merci au wm et à l'équipe du blog de l'avoir mis en ligne sur la Une.
    Les amis, il y a de plus en plus d'indices et de faits qui nous annoncent une sacrée victoire le 22 avril !

  4. Daneel dit :

    @ Momo et les autres
    Concernant la règle des 1/20, les 30000 euros c'est le salaire net après déduction des charges et impôts, alors que les 1700 euros c'est brut. Il ne faut pas comparer les deux. Au fait le SMIC net sera plus ou moins 1330 euros la première année avec une imposition négligeable (aujourd'hui pour un SMIC, pas d'imposition). Ainsi, si le salaire le plus bas dans une entreprise est le SMIC (1330 euros net), le salaire du patron ne pourra dépasser 26600 euros (net). S'il veut les 30000 dans sa poche, il doit s'assurer que le salaire le plus bas est égal ou supérieur à 1500 euros net (équivalent à un salaire de 2000 euros brut, plus ou moins)
    De son côté, le patron, pour avoir les 30000 dans sa poche, son salaire brut dépendra de sa situation familiale. Il faut compter qu'il doit payer entre 23 et 25% de son salaire brut en charge, et un impôt calculé sur 14 tranches.
    C'est un peu compliqué mais c'est bien fait.

  5. Michel Berdagué dit :

    Bon les noeuds des impôts sont effectivement à préciser, bon (je peux me tromper donc sous contrôle de la citoyenneté).pour une entreprise qui cartonne (par la force de travail de tout le personnel),plein de bénefs, les salaires mini sont sup au seul SMIC quoique avec les directives des propriétaires de la taule, fonds d'investissement à retour de plus de 20%,les salaires mini sont maintenant le SMIC, et si les plans monstrueux dits d'austérité et aussi de rigueur socs et ump de tout faire payer ceux qui taffent: les salaires vont baisser et les gros devenir encore plus gros, bon parlons pas de cata, si dans une boîte les salaires mini c'est du 2000, 3000, si tu appliques la formule x 20 c'est du 40 000 et 60 000 là tu es en alerte Rouge car la Sixième est un ensemble et comme "les nouveaux Droits des travailleurs créateurs des seuls richesses dabns l'entreprise" l'intérêt pour les Humains et l'entreprise c'est de créer des Comités de travailleurs cadres et non -cadres pour décider de la stratégie de l'entreprise (propriété collective) où la citoyenneté sera représentée dans ces conseils ainsi que nos élues -us de préférence FdG ou maintenant Front du Peuple.
    Ces conquètes sont un objectif indispensable pour réussir la Planification écologique de Révoution Citoyenne dans la nouvelle et dynamique République de nombre 6.
    Hier soir au Bataclan notre Candidat très brillant,philosophe et penseur et passeur, rencontré Bedos, Miller....

  6. jeanne dit :

    @ 807 victormusico
    "JL.M est passé sous silence total dans les medias " dites-vous.
    Il y a quelque chose qui ne va pas bien chez vous ? On parle partout de JL.M, un peu trop à mon gré car on dit parfois n'importe quoi sur lui, sur le programme du FdG. J'espère qu'il ne va pas devenir un sujet à la mode.
    Je suis tombée par hasard ce matin sur O.Mazerolles. Un message humoristique pour remercier Eva Joly d'avoir repris illico sa campagne, nous évitant une prolongation de 35 jours de discours et de sondages. Au fait, j'y pense, N.Sarkozy n'a toujours pas communiqué son programme ? Et il est en tête des sondages !
    J'attends le meeting de Toulouse pour que JL.M. explique, sans effets oratoires, comment il compte équilibrer les finances. Ceux que je rencontre et qui voteraient pour lui n'ont pas compris.

  7. Michel Matain dit :

    Et La Marseillaise est un chant universel, le monde entier la connait et toutes les révolutions du monde l'ont chanté. Elle est devenu le symbole des Révolutions et des prises des Bastilles. L'année dernière au Chili, les étudiants pour manifester avait choisi symboliquement la date du 14 juillet parce qu'à Santiago en 2011 il y avait encore des Bastilles à prendre. La Marseillaise c'est tout ça à la fois et c'est pourquoi on n'y peut rien changer !

  8. Chacmol dit :

    Merci Monsieur Jacques Généreux. Vous avez été formidable ce matin sur France Culture (8h/9H). "La rivière est sortie de son lit", n'était-ce pas en fait un début de tsunami ?
    Ardents les coeurs.

  9. Fred Goze dit :

    Bonjour à tous,
    On ne peut que se réjouir de tendre vers une décroissance des inégalités, mais faut il pour autant passer uniquement vers des augmentations de salaire. Car est ce une avancée si ce smic à 1700 euros n'est qu'un tremplin vers une consommation plus accrue d'objets inutiles, d'écrans plats plus larges, de phone plus "in" ou plus"i-", de voitures plus puissantes...? Alors j'applaudis quand il s'agit d'instaurer un salaire max, mais ne pouvait on pas "gonfler" artificiellement le "pouvoir d'achat" en privilégiant la gratuité de ce que Paul Aries appelle celle du bon usage : la gratuité des transports en commun (pour les citadins), la gratuité de l'eau et de l'énergie vitale (et en surtaxant les consommations excessives). Merci toutefois pour ces courants d'énergie qui font sortir les rivières de leurs lits!

  10. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour,
    Je viens de visionner le meeting de Grigny, bon discours qui parle au cœur des banlieues, excellent plaidoyer contre l'abstention. Je trouve dangereuse la stratégie du Président d'attaquer les syndicats et les corps constitués, elle accentue encore davantage la division au sein de la population alors que son rôle consiste à rassembler les français. Pour Mme Parisot, non, elle n'est pas "Clochette" mais davantage "Cruella".
    On ne lache rien, l'Humain d'abord !

  11. Quelques mots sur l'origine du chant : le tableau représentant Rouget de l’Isle chantant pour le maire de Strasbourg le chant de guerre de l’Armée du Rhin est l’œuvre d’Isidore Pils (1849). La fiche du musée de Vizille nous signale que Dietrich -le maire de Strasbourg - voyant affluer vers sa ville l’immense troupe des volontaires pour défendre la patrie en danger, regretta qu’il n’y eût pas une œuvre qui marque ce moment grandiose et dramatique de notre histoire. Ces paroles arrivèrent jusqu’à un officier qui était également chanteur et compositeur : Rouget de l’Isle. Ce dernier travailla la nuit et sortit ce chant de guerre, qui sera immortalisé par les Parisiens enthousiastes, voyant arriver les volontaires marseillais chantant à gorges déployées le chant qui prit leur nom. Cette scène est excellemment rendue dans le film du même nom réalisé par Renoir en 1936 à l’occasion du Front Populaire. et à la demande du PCF.
    La marseillaise est à l'origine un chant de guerre : on ne peut lui demander d'être une berceuse accompagnant les discours hollandais.

  12. Poncet dit :

    Ils ne comprennent vraiment rien : Les salariés français champions de la démotivation, selon le Figaro. Car bien sûr, la démotivation, c'est d'abord de leur fait. Et de celle d'un modèle social trop protecteur, aussi.
    Quelle misère, tant de stupidité. Quand on pense à tous les moyens que la Nation a mis sur la tête de ces crétins. Comme dirait l'autre, qu'ils s'en aillent tous.
    Ils ne vont pas comprendre non plus pourquoi Jean-Luc Mélenchon sera le prochain président de la république.

  13. titi dit :

    Je reviens sur le rapport publié l'an dernier par le think tank du PS, "Terra Nova", qui identifie le clivage droite/gauche non plus comme un clivage de classes mais comme un clivage entre "insiders" et "outsiders".
    Cette distinction opposerait ceux qui sont privilégiés par la société (CDI, retraités,...) de ceux qui n'arrivent pas à y entrer (jeunes, immigrés,...).
    Ce rapport établit "sérieusement" que les insiders voteraient à droite et les outsiders à gauche.
    Sérieusement, cette distinction pose problème car elle écrase le vrai problème du partage des richesses et le renvoie à un combat archaïque. On reconnait bien là la social-démocratie (qui a échoué) et son attirance pour le libéralisme. En fait cette distinction entre outsiders et insiders n'est qu'un masque (inconscient?) pour faire sauter les acquis sociaux d'une catégorie (les insiders) au bénéfice d'outsiders qui ne seraient intéressés par aucune forme de protection. Alors, pourquoi désireraient-ils "entrer", si ce n'est pour justement bénéficier des ces protections sociales. En fait la guerre de tous contre tous peut continuer et les "vrais" privilégiés de notre société continuer leur travail de spoliation sans entraves sur l'autel du sacrifice de la dignité humaine. Certes, je ne situe pas au même niveau la gauche et la droite de gouvernement, les cinq années écoulées ont été suffisamment édifiantes pour faire une différence, elle existe. Mais je voterai FdG avec certitude.

  14. Iler dit :

    Excellent billet. Ne cedez pas, vous faites un travail extraordinaire.
    Courage!

  15. AF30 dit :

    Puisque Jean Luc Mélenchon s'en remet justement aux Nations Unis et aux organismes qui en dépendent, il est bon de signaler l’indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations unies pour le développement et qui publie régulièrement un rapport mondial sur le développement humain. Cette indice est bien plus près de la réalité que le PIB pour définir l'état d'un pays.
    Toujours est-il que ce classement par pays montre un fois de plus l'exceptionnelle réussite de N. Sarkozy et de sa bande de malfaisants puisque la France est passée de 8ème en 2009 à 14ème en 2010 et à 20ème en 2011.
    Réf.

  16. Mycroft dit :

    @760TomGrandrocher
    La faille existe déjà. Cela renvoie à la holding Thétis (de Mme Bettencourt). De telles sociétés de gestion de patrimoine devront faire l'objet d'un travail législatif (par les parlementaires) et réglementaire (par le gouvernement) pour éviter les fraudes et l'évasion de la matière imposable. Les services fiscaux procéderont aux redressements et les procureurs poursuivront devant la justice les infractions (abus de biens social, prise illégale d'intérêt etc.).

    @ ceux sur les 360.000 € maxi avec le 1 à 20
    Le Président (exécutif) n'est pas le Parlement (législatif). Le FdG dit notre gouvernement déposera un projet de loi de finance disant 360.000 maxi. Cela est notre engagement programmatique de gouvernement. Aussi, il faudra une majorité de députés du FdG en juin pour le voter. Le projet de loi de finance est annuel. Le plafond peut évoluer, chaque année en plus ou en moins, notamment pour prendre en compte l'augmentation du taux horaire du SMIC (soit les 1.700 brut au début et 1.700 net en fin de mandat).

    Le vote du 22 avril est un début. Ce n'est pas une fin. Nous n'avons pas vocation à fixer les 360 et à disparaître. Gouvernons (dans la durée) !
    J. Généreux était superbe ce matin! Il était digne et respectueux, tout en argumentant sur le programme. Ses interlocuteurs étaient passables nuls. Continuons de faire de la pédagogie et d'expliquer notre programme. Laissons les critiquer et vociférer leur haine sur notre.

  17. Daniel Macouin dit :

    J'ai parcouru ce billet de Jean-Luc hier lundi, il y avait eu 45000 connexions, j'y reviens aujourd'hui mardi, il y en a plus de 84000!
    Mais le plus remarquable ce sont les 832 commentaires! Plus de 800 personnes qui s'expriment. C'est merveilleux.

  18. marechal dit :

    @ Poncet
    Ils ne vont pas comprendre non plus pourquoi Jean-Luc Mélenchon sera le prochain président de la république.
    Bravo ! mille fois bravo camarade ! mille merci pour cet article (et j'aime beaucoup la fin...)
    @ tous
    Chers camarades
    On le sait les abstentionnistes sont notre terreaux (entre autres) je teste en ce moment une nouvelle méthode à l'orale : il s'agit de différencier l’économie socialiste (au vrai sens du terme : via la règle de la redistribution des richesses) de l’économie capitaliste (la loi du plus fort) : bref, je tente une vulgarisation entre Keynes et friedman : Référence à l'appui de la sortie de crise aux USA après 29 ça marche du tonnerre de dieux.
    J'ai pas inventé l'eau chaude ; il n’empêche en ce moment c'est fou ce que les abstentionnistes et les futur ex électeur PS sont réceptifs !
    Ils font avancer leur têtes : ce n'est pas participer au PMU politique que de le dire : c'est un constat !
    Bon sang de bois on les aura ces emPAFés, et leur complices les médiacrates !
    C'est "irréfragable" je vous dis !
    Bonne journée à JF à tous et à toutes.
    Lionel

  19. SimplyLeft dit :

    La Marseillaise doit rester intacte. Un extrait de la Jungle, roman d'Upton Sinclair. Ça se passe à Chicago, en 1906, quand il y avait encore une gauche aux USA:
    “Sur l’estrade, l’orateur avait regagné son siège. Jurgis comprit tout à coup que le discours était terminé. Quand, au bout de plusieurs minutes, les applaudissements eurent cessé, quelqu’un entonna un hymne que toute l’assistance reprit en chœur avec une ferveur qui fit vibrer les murs de la salle. Jurgis n’avait jamais entendu ce chant et n’en comprenait pas les paroles, mais la force sauvage de la mélodie le subjugua: c’était La Marseillaise! Il resta assis, les mains jointes, les nerfs à vif, pendant que l’audience s’époumonait, couplet après couplet. Jamais de sa vie il n’avait été aussi ému. Un miracle s’accomplissait en lui. Il était trop abasourdi pour pouvoir penser. Il savait pourtant que le bouleversement phénoménal qui s’était produit dans son âme avait fait de lui un autre homme, l’avait délivré de l’anéantissement, arraché à l’emprise du désespoir. (...) Il était un homme libre, oui, libre. (…) Il ne serait plus le jouet des circonstances; il serait résolu, tendu vers un objectif. Il combattrait pour une cause et mourrait pour elle s’il le fallait! Des camarades étaient là pour l’aider et lui montrer la voie. Il allait avoir des amis, des alliés, avec qui coopérer à l’œuvre de justice et, main dans la main, marcher vers le pouvoir."

  20. Patrice C. dit :

    Pour ceux qui sont intéressés par l'économie et les conflits d'intéret liés :
    Les économistes à gages sur la sellette du monde diplomatique du moi de mars.
    Dogmatisme, conflits d'intérêts, la science économique suspectée du monde

  21. Lilly54 dit :

    Pour vous consoler un peu, j'ai trouvé sur twitter une petite vidéo du Bataclan.
    Mais je pense aussi qu'on essaie de nous voler la campagne. On cherche désespérément la moindre émission à laquelle l'une ou l'autre de l'équipe participerait. Ca devient fatiguant de pêcher les infos sur twitter.
    Peut-on réellement faire abstraction des médias qui tentent actuellement de faire remonter Le Pen et Bayrou et qui continuent à nous déglinguer ? Je ne sais pas. On a beau s'habituer et se dire que les médias c'est nous, j'ai peine à mesurer les dégâts que cela peut nous faire ou pas. Allez ! On attend les meetings. Courage !

  22. Lesver dit :

    Pour le 1/20 et les 360k, il ne faut pas confondre salaires et revenu ! 360k de revenu au-delà desquels on prend tout, ce qui veut dire que pour qu'il reste 360k dans la poche, il faudra alors gagner bien + que le double (l'impôt étant progressif !). Pour relier le revenu au rapport 1/20 des salaires, un exemple fictif : si quelqu'un a pour seul revenu son salaire, pour atteindre les 30k/mois après impôts (le revenu), il faudra qu'il se paye largement + du double (en salaire). Genre, s'il se paye 60k/mois (donc largement en dessous des 360k/an de revenu après impôts), il faudra selon le rapport 1/20 qu'il paye comme salaire le plus bas dans sa boîte 3k. Cercle vertueux et aucune incohérence entre salaire 1/20 et revenu max 360k après impôts. ;)

    Pour le MES, c'est encore pire Gross. Pas besoin qu'il nous prête pour nous imposer de la casse sociale. Il suffit que nous donnions + à ce MES pour que nous soyons obligés de baisser nos dépenses. Car nous devrons être à l'équilibre dans notre budget (ou du moins à -3% puis moins selon NS et FH), donc à chaque fois que nous remettrons au pot, il faudra enlever ces sommes de nos budgets nationaux, une vraie usine à gaz en somme. + nous aiderons les autres ou nous-mêmes, + nous devrons nous serrer la ceinture, récession assurée d'après ce que j'en saisis.

    Pour les médias : Yep, c'est pour ça qu'il faut inonder la rue et vive le téléphone arabe ! Ne perdons pas de temps en jérémiades, "2005" powa, au boulot ! ^^

  23. cazabeau dit :

    @à tous
    L'ambiguïté sur le problème concernant la règle 1/20:
    "un patron ne doit pas gagner plus de 20 fois le plus bas salaire= smic à 1700 euro. "

    L'erreur est que vous partez du principe que le FdG veut imposer qu'un patron puisse se payer 20 fois le salaire du smic.
    C'est faux. Le FdG ne veut pas qu'un patron gagne plus de 20 fois le plus bas salaire qui existe dans son entreprise, c'est tout.

    Exemple d'école avec les conditions économiques d'aujourd'hui:
    Le rapport de 1/20 est une limite maxi avec un smic à 1700 euro. En effet si le patron s'appliquait ce rapport de 1/20 il aurait un salaire mensuel de: 34000 euros/mois. Au total dans l'année ses revenus seraient de 408 000 euro. L'état lui prendrait à travers l'impôt 100% des 42 000 euro qui dépassent les 360 000 euro que nous interdisons de dépasser.
    L'intérêt pour un patron sera de ne pas dépasser les 360 000 euro/an. Ce n'est pas de respecter le rapport de 1/20. Parce qu'il ne pourra pas avec un smic à 1700, 1800,2000 euro.
    Prenons l'exemple d'un patron qui aurait dans son entreprise le plus bas salaire à 3000 euro/mois et lui à 30000 euro/mois.
    Le rapport deviendrait: 1/10. Ce qui n'est absolument pas interdit. Et il ne sera pas taxé à 100% tant qu'il ne dépassera pas les 360 000 euro/an.
    Bien entendu si l'inflation est plus forte (4% par exemple) et le smic revalorisé (5% per exemple) le plafond du salaire annuel du patron serait revu à la hausse concernant.

  24. louis65 dit :

    Bonjour,
    Par une lutte sans concession contre MLP-Sarko et l'Europe de la finance, le FdG représente l'espoir de millions de citoyens qui ne croyaient plus que des élections pourraient ouvrir la voie à un vrai changement par la mobilisation classe contre classe.
    C'est pourquoi, sans illusion, je suis d'accord sur le respect de la discipline républicaine,et, s'il le fallait, en allant voter Hollande au deuxième tour.

  25. Lesver dit :

    @ Cazabeau
    Vous oubliez aussi l'impôt progressif, l’État prend bien + que ça (les 100% au-dessus de 360k, c'est une image pour dire que personne ne pourra gagner + de 360k au final), si ses revenus étaient de 408k, après impôts, il serait plus près des 200k, bien loin des 360k max. Pour atteindre le maxi de 360k, avec l'impôt progressif, il faudra qu'il se paye bien plus du double. (Dans les faits, la tranche des 100% serait bien plus près des 1 million d'euro ou + pour qu'il ne reste jamais plus de 360k, vous oubliez les tranches avant à 90%, 75%, 60%, etc.)

    @Marechal
    Moi aussi je me sers de l'exemple de 29 et de la sortie de crise par la relance, seule chose qui ait marché à travers l'Histoire. ;)

  26. Dauphinoise dit :

    Bonjour
    Désolée si mon commentaire ne concerne pas le billet présent. Je veux juste remercier françois des landes (1118 du billet précédent) et Lesver (idem 1119) pour leur réponses. Je n'ai pas eu le temps de lire ces réponses avant. J'ai donc eu mes réponses (surtout à propos de la page 58 du programme, j'avais donc mal lu). Bien je retourne vite à ma lecture car je vais encore me régaler sans nul doute
    (Merci au webmaster de bien vouloir laisser mon message car il était important pour moi de remercier)

  27. Mycroft dit :

    Pour compléter, la règle de 1 à 20 sera inscrite dans le code du travail et le statut général de la fonction publique. Il s'agit d'une règle d'organisation des entreprises et des administrations.
    Les 14 tranches, ainsi que le maxi, seront dans le code général des impôts. Le revenu assiette de l'impôt n'est pas la rémunération brut (comprenant les cotisations salariales). Ce n'est également pas le revenu net ou le revenu imposable (en raison de la CSG and co).
    Actuellement : Par ex. une rémunération brute de 1.500 euros correspond à une rémunération nette à payer de (1.500 - 323.38 €) 1.176,62 €. Le net imposable sera 1.219,35 € (1.176,62 + CSG/CRDS non déductibles).
    Enfin, l'administration fiscale applique automatiquement à tous les salariés (et fonctionnaires) un abattement de 10 % sur le revenu annuel imposable.

  28. Courrierlecteur dit :

    Suite de mon message du 3 avril 2012 à 8h33 au sujet de un article virulent "Les Echos":03/04/2012 | 06:31 | Guillaume Tabard :"sous le talent du tribun, la réalité couteuse d'un projet"
    Bonne surprise, d'autres réactions de qualité, complémentaires, sont venues s'opposer à un article fallacieux (mon premier "post" du "3 avril 2012 à 6h47" était à prendre au second degré)
    En parasitant ce genre d'ineptie, il est possible de faire passer de l'information.
    Résistons.

  29. Comme Lionel Marechal j'aime beaucoup l'article de Frédéric Poncet. Je ne vois pas quel pétard mouillé ils peuvent utiliser pour empêcher ce qui semble inéluctable, notre présence au 2e tour et notre victoire au second. Ils ont essayé d'exploiter l'affaire de Toulouse. Nous l'avons déjoué grâce à notre force conscientisée.
    Attention ils sont capables de tout. Je ne souhaite pas faire peur mais il va falloir être très très vigilants contre de nouvelles tentatives. Ils ne sont pas cons et ont compris que Jean-Luc Mélenchon pouvait être le dernier président de la Ve République ayant encore plus peur de la VIe à venir. C'est le sens du terme Terreur employé par Parisot.

  30. naif dit :

    Lilly à 13h47
    "Peut-on réellement faire abstraction des médias qui tentent actuellement de faire remonter LepHaine et Bayrou et qui continuent à nous déglinguer ? Je ne sais pas. On a beau s'habituer et se dire que les médias c'est nous, j'ai peine à mesurer les dégâts que cela peut nous faire ou pas".

    Une idée me vient. L'autre jour j'ai fait un petit montage ou on voyait le journal de TF1 avec JP Pernault mais on peut le faire avec C.Chazal ou Pujadas.
    J'avais mis les présentateurs favoris doublés d'une voix qui les immitait en train de présenter flatteusement les metings de JL Mélenchon. On voyait la foule, JL souriait, ses gestes étaient amples, son poing conquérant et sa poésie humaine. Son programme se déroulait et les visages jeunes, vieux, femmes, hommes, s'éclairaient.
    Papy et mamie (86 et 88 ans) qui ne sortent plus depuis leur prothèse de la hanche m'ont dit:
    - Qui c'est ce Mélenchon ? Il parle bien.
    J'ai répondu:
    - C'est celui pour qui je vais voter le 22 mars. Le 5 avril, il passe sur LCI ou ITV son meeting à Toulouse !
    - LCI? ITV c'est quoi ?
    - C'est la TNT !
    - On ne regarde pas leur truc TNT, on n'y comprend rien, ça parle tout le temps. Nous c'est P.Sébastien. Le grand cabaret tu sais, ta mère elle aime bien ! les paillettes et les machins...

    On se prends plus la tête. Quand ça veut pas ça veut pas. Alors les dégats dans les têtes c'est déjà fait. Attendons la générations suivantes.

  31. françois des landes dit :

    @cazabeau -836-
    merci pour vos explications qui répondent à mes questions, avec 360.000 euros par an, on leur laisse quand même de quoi vivre. vivement la 6eme

  32. Michel Berdagué dit :

    Après vos explications des noeuds entremêlés à dénouer des impôts, des tableaux seraient utiles : un, pour les entreprises avec des différents possibles, deux, un pour les impôts avec le 100% au-dessus de 360 000 ce qui ne t'exonére pas des 14 tranches de l'impôt progressif : plus tu gagnes plus tu payes en sachant qu'avant un certain seuil riche ou pauvre tu es à la même enseigne tu payes rien.
    ça n'empêche pas de payer un max toutes les taxes et Tipp et autres douceurs de cts,des gouttes d'eau fiscalisées qui font des tsunamis fiscaux pour l'injustice.Le pognon des riches qui ne va pas dans la conso ne sera pas taxé à dormir dans un coffre ou dans le bas de laine ou matelas ni dans les spécus innombrables et juteuses.

  33. de passage dit :

    Et ce matin, dans l'Est républicain, rebelote. Photo à la une, 2e page pour Sarko. Tout de même, plus loin, une page consacrée aux Arcelor mittal et aux autres candidats.
    Je ne sais plus à quelle date Jean-Luc Mélenchon était venu à Metz, en tout cas, si l'ÉR en a parlé, c'était bien discret, je n'ai rien vu.
    6000 au Zénith, en Meurthe-et-MoZelle (selon l'affiche UMP), cela ne fait pas grand monde. heureusement qu'il y avait Rossinot, Morano, Longuet, Copé, Rossée Dabord, Hénart. Une belle brochette au premier rang.
    Ce que cela doit être chiant un meeting de Sarko, heureusement qu'ils sont tous assis. Ils peuvent pioncer en ayant l'air de suivre.

  34. A Vierzon, ça va être du lourd ! Aux cantonales de l'an dernier les 3 cantons concernés par l'agglomération de Vierzon étaient renouvelables. les 3 candidats PCF-FG ont été élu à 72% -tous les 3- au second tour. Un poste de Conseiller général a été gagné pas très loin. La circonscription a un député sortant PCF-FG et il y a Bourges, pas très loin, où des milliers de voix sont à re-gagner.
    allez les Berrichons ! on est tous derrière vous.

  35. cazabeau dit :

    Lesver à 14h06
    Mycroft dit à 14h12
    Michel Berdagué à 14h34

    Vous avez raison Mr Berdagué (ponnier de ce Blog) ce ne sont pas les détails qui compte. C'est l'esprit, j'ai pris l'exemple du salaire pour faire simple. Vous avez tous raison.

    C'était pour faire comprendre que la règle du 1/20 n'était qu'un plafond et non pas une obligation de faire du 1/20;

  36. Europa2323 dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Vous avez fait jusqu'à présent une campagne exemplaire et enthousiasmante. Ne vous laissez pas aller au ressentiment et continuez d'ignorer - autant que possible - les injures de vos concurrents socialistes. Personne n'est dupe de leur duplicité et encore moins de leurs déchirements internes. Mais en vous étendant trop sur la manipulation des médias (qui est sans doute réelle), vous risquez de vous attirer les accusations de paranoïa et de soutien de la théorie du complot. Je vous préfère quand vous gardez vos meilleurs mots pour continuer de développer vos idées, votre vision de la France et surtout pour répondre aux sujets de fond.

    En dépit du fait que dans plusieurs de vos billets vous vous en êtes pris aux "technocrates de Bruxelles", sachez qu'ici certains d'entre nous vous apporterons votre voix. Nous ne sommes pas tous à mettre dans le même sac Monsieur Mélenchon. Même employés par l'Union Européenne nous gardons notre esprit critique et un certain sens du bien commun. Un peu comme tous ces fonctionnaires travaillant sous un gouvernement de droite, ne sont pas tous nécessairement de droite...

    Allez, continuez à bien faire.

  37. Les partisans du Oui à l'Europe libérale de 2005 doivent être bien embêtés. Le front de gauche est en passe de reconstituer le front du peuple qui avait permis la victoire de 2005. Cette force, et qui se renforce chaque jour, et les répliques de Toulouse et de Marseille n'ont pas encore eu lieu, va être c'est certain au 2e tour et aussi parce qu'elle est consciente de sa force.
    Dès lors les stratèges du Oui ne peuvent se permettre de disperser leurs forces entre 2 candidats. Ils essayent de faire peur au Peuple en agitant le chiffon rouge de la Terreur ou des piques sanglantes, ou de Pol Pot, mais ça ne va pas marcher.
    Alors quelle couleur faire monter le rose/bleu ou le bleu/blanc ? Sympa le vote utile messieurs dames les ouiouistes.

  38. Chers amis, je ne voulais point vous imposer de changer les paroles de votre hymne national, d'ailleurs j'ai pu prendre connaissance de quelques autres couplets via un ami qui tient la page Facebook du Front de Gauche pour les citoyens français du Bénélux et il y est bien évident que sous le style un peu pompier et dépassé l'hymne est une condamnation des ennemis de la Liberté et de la France. Ce sont effectivement des paroles rassembleuses, on peut s'étonner toutefois qu'elles puissent être chantées tant à gauche qu'à droite avec égale ferveur. Je perçois au travers des quelques réponses à mon message de ce matin que la question des paroles de la Marseillaise n'est pas neuve et qu'elle aurait d'ailleurs été déjà débattue, existe-t-il des traces de ces discussions que ce soit au Front de Gauche ou parmi ses composantes ? Cela m'intéresse.

  39. Poncet dit :

    De rien, Maréchal (819).
    Les paroles de la Marseillaise ont plus souvent été discutées à droite qu'à gauche, je crois, non ?
    Ne lui demandons pas d'être un chant progressiste. Comment les soldats de Valmy pouvaient ils être déjà imprégnés de l'esprit des Lumières ?
    Quoiqu'il en soit, je préfère de loin l'interprétation écrite par François-Joseph Gossec en 1792 (extrait de L’offrande à la liberté), que la pitoyablement militaire version de Pierre Dupont.

  40. Renard dit :

    Je ne vote plus PS depuis 2008, et rien de ce que j'entends ou lis pendant cette campagne n'est susceptible de me faire changer d'avis. Il me semble que ce qui caractérise un parti de Gauche, c'est son refus du néo-libéralisme, voire du capitalisme. De ce point de vue, le PS est clairement un parti de Droite.
    Pour moi, battre Sarkozy n'est pas un but en soi. Que le système néo-libéral soit représenté par lui ou par Hollande m'importe peu. Dans ce billet, Mélenchon à clairement démontré qu'un éventuel gouvernement PS ne ferait que poursuivre, voire aggraver la politique de Sarkozy.
    Aussi je serais déçu, en cas de second tour Hollande/ Sarkozy, par un appel à voter pour le premier. Et je serais TRÈS déçu, en cas de victoire de Hollande, d'une participation, aussi minime soit-elle, à un gouvernement socialiste. Ce serait cautionner sa politique, et je le ressentirais, après la magnifique campagne du FdG, comme une trahison.

  41. Menjine dit :

    Jacques Chevalier, il y a bien sûr eu des utilisations non révolutionnaires mais nationalistes au pire sens du terme de la Marseillaise. Pas trop quand l'extrême droite et même la droite étaient Royalistes dans les années 1880-1900, mais à mesure que les républicains gagnaient dans la bourgeoisie et que la colonisation se faisait au nom de la République, la Marseillaise chant du peuple qui se défend devenait le ralliement d'une droite certes républicaine mais opposée à "la Sociale". Il y a donc eu un "conflit des hymnes" les uns se référant à la Marseillaise, les autres à l'Internationale devenue hymne universel des socialistes puis du communisme.Il faut dire que le souvenir des 30000 assassinats de la semaine sanglante restaient vifs.
    C'est durant la Résistance que les deux chants se sont retrouvés (il y avait aussi eu le 14 Juillet 1936) quand les condamnés à mort partaient à l'aube, leurs camarades détenus chantaient à la fois l'Internationale et la Marseillaise, j'ai lu dans le livre de Louise London qui est morte il y trois jours, que Guy Mocquet aurait aussi chanté "la jeune garde" en partant à la mort.
    Lors des guerres de décolonisation, la gauche chantait plutôt "l'Internationale'et laissait aux militaires la Marseillaise, mais très vite on l'a de nouveau chantée : même à la Sorbonne en 1968, j'en ai personnellement un souvenir précis.
    C'est ce que je sais, mais je n'ai pas fait de recherches.
    Vive la Sociale!

  42. GH18 dit :

    Merci d'avoir attiré l'attention sur les Lycées professionnels et le bon et beau travail qui y était et y est encore réalisé depuis très longtemps (Centres d'Apprentissage à la sortie de la guerre, devenus Collèges d'Enseignement technique, puis Lycées professionnels).
    J'y ai enseigné le Français, l'histoire-géographie, la législation du travail, l'instruction civique. Les jeunes en sortaient avec une formation générale de citoyen-ne capable de lire et de comprendre un texte de loi, d'analyser une feuille de paie, un contrat de travail, mais aussi de s'intéresser aux poèmes, aux romans, de connaître le monde et son histoire... Ils y acquéraient des notions bien utiles de l'histoire du droit du travail en liaison avec celle des luttes syndicales qui avaient permis les avancées sociales et étaient armés pour entrer dans la vie professionnelle.
    Quelques années plus tard, quand on les retrouvait, certains avaient mis à profit leurs capacités et la formation continue pour acquérir un supplément de qualification.
    Les professeurs voyaient progresser les plus en difficultés qu'il était bien rare de ne pas tirer d'affaire.
    Une belle école!

  43. félix tape dit :

    Après les élections, les spéculateurs nous promettent une attaque d'une baisse des marchés, et les agences de notation d'une dégradation de la note de la France pour punir la population qui n'élirai pas N S, le monde de la finance trouve qu'il n'ont pas fait encore assez de misère dans toute l'Europe, pour s'en prendre à notre pays, donc à la population, dont la droite tout entière et non pas N S tout seul ont produit 8 millions de pauvres et combien de prolétaires au S M I C pour enrichir encore plus les nantis avec le paquet fiscal 15 milliards'euros pendant 5 ans, je pense que J L M va bientôt se trouver en première ligne face à ces énormes bourgeois qui s'expatrient dans les paradis fiscaux, par ce que les pauvres auraient dépensés les presque 3 milliards d'euros que la B C E à redistribué aux banques en douce, je ne comprend pas pourquoi que se ne sont pas les pauvres qui ne se sauvent pas dans les paradis fiscaux ?

  44. Parein Dominique dit :

    Le front de la gauche est la seule alternative à une France de droite, qu'elle soit UMP ou socialiste. N'oubliez pas que si l'affaire DSK n'avait pas éclaté, DSK serait à la place de Hollande. C'est tout dire du PS Français... Alors la seule opposition reste le parti de la gauche. Je suis Belge et je trouve scandaleux l'influence des médias dans cette campagne. À les entendre on va au second tour avec Hollande et Sarkozy. On parle des contrôles des élections dans différents pays mais on ferait bien de balayer devant sa porte avant d'aller voir ailleurs. Prouvez que l'espoir est permis et que la parole du peuple est plus forte que les ragots des médias nous annonçant Hollande ou Sarkozy comme futur Président. C'est ce que vous voulez, ce que vous desirez? Votez la seule alternative réelle et convainquez vos proches à en faire de même. Au second tour si Jean-Luc Mélenchon ne passerait pas ne votez pas

  45. donimico dit :

    Pour la partie sur le salaire max, le 1/20 et l'imposition ou on prend tout, N'oubliez pas que dans l'imposition on compte egalement les revenus du capital (et avec 30k par mois je ne doute pas qu'il y en aie souvent) mais aussi la composition familiale (s'il y a des enfants et une épouse qui ne travaille pas un dirigeant pourrait vouloir plus d'un million de revennus par an pour arriver à la limite de l'imposition de 360 000 par part) donc le 1/20eme est nécessaire dans l'entreprise.

  46. Frederic D dit :

    Bonjour à tous

    Jean Luc Mélenchon est le seul pour moi à parler vrai. Hollande est une espèce de créature médiatique s'inventant des postures au gré des sondages. Un coup à droite avec la sécurité et l'immigration, un coup à gauche avec les 75% de taxes.
    Il est un peu paumé et joue la montre en espérant que son petit matelas de sympathie lui permettra de gagner. Mais vraiment, à tout prendre, je préfère largement Hollande à Sarkozy, qui clive, nivelle par le bas, drague à tout vent, manipule, utilise tout, vraiment TOUT, pour flatter les instincts les plus vils et créer la peur et la haine chez nos concitoyens. J'espère que M. Mélenchon, au cours du débat du 10 ou 11 avril, puis le 16, lors des meetings, consacrera le temps nécessaire à démonter ces grosses ficelles Sarkozystes. C'est vraiment important de le faire, car, aussi grotesque cette stratégie soit-elle, croyez moi, elle fonctionne sur pas mal de monde!
    Et qui d'autre que Mélenchon, avec sa sincérité alliée à son talent de tribun, saura faire oeuvre de pédagogie non seulement pour promouvoir son projet mais également pour faire reculer la droite.
    C'est vrai, Hollande en est incapable, il n'a pas d'épaisseur.
    Je vous ai vu, M. Mélenchon, lors d'un débat en 2005 à Paris sur le référendum sur l'Europe (je fais court, ca porte un nom beaucoup plus long je sais). Vous étiez invité, avec 5 autres politiques, au théâtre du rond point chps élysées. Et j'ai su ce soir-là que votre voix porterait.

  47. Christophe DANSAC dit :

    Merveilleuse occasion que le rassemblement de Toulouse pour amorcer un tournant dans la campagne, et ramener les classes moyennes dans le plus grand ensemble de celui des employés, des travailleurs.
    Les mots ne sont pas innocents. Depuis des décennies on a voulu éloigner les employés ayant un statut un plus favorable des ouvriers, dans une logique de segmentation de la société sur le principe du "diviser pour mieux régner" en inventant autant de termes qui permettent d'oublier qu'à part quelques très privilégiés, toujours issus des mêmes cercles, la plupart d'entre nous sont exploités. On a voulu nous faire croire qu'un cadre étatit quelqu'un à part, en tous cas pas un travailleur.
    Le discours de Toulouse, ville ou la classe moyenne a enflé de manière importante avec le développement de l'aéronautique, doit pointer la fragilité de cette classe moyenne qui est tout autant sujette à délocalisations, à recompositions à fin de profits purs, tout aussi menacée par les options économiques du PS, du MODEM, de l'UMP ou du FN ; tout aussi impactée par les politiques sociales que nous ont imposés les néo-libéraux depuis une vingtaine d'années ; tout aussi menacée par les conséquences de politiques étrangères impérialistes et belliqueuses ; tout aussi fragilisée par leurs politiques énergétiques court-termistes...
    Bref, il n'y a pas les ouvriers et les autres, il y a les travailleurs et la finance néo-libérale.
    Merci d'avance de nous réintroduire dans vos discours.

  48. Paul dit :

    Je ne suis pas toujours d'accord avec Jean-Luc Mélenchon mais je salue sa présence le 24 mars 2012 à la réunion publique organisée au Cirque d'Hiver à Paris par l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

    « La vie est sacrée mais la mienne m’appartient au même titre que les souffrances qui sont les miennes et que vous ne pourrez jamais appréhender. » voir mon site web

  49. mireille c dit :

    ravie que j.L vienne à PAU. Enfin quelqu'un qui ne parle pas la langue de bois et qui ne tremble pas devant les magouilles du gouvernement car de nos jours pour oser dire des vérités il faut "en avoir", et je ne vois pas beaucoup de gens qui ont ce courage.. J'ai 72 ans et je dis "bravo Mélanchon" même si je suis écolo.. Je vous admire pour votre courage et votre ténacité.. Sauvez nous si c'est encore possible de ce fou qui nous conduit droit dans le mur...
    Qui dépouille les pauvres pour enrichir les riches! on aura tout vu!

  50. thomas dit :

    Militons, ne lâchons rien et le PS une fois passée les attaques mesquines et ridicules sera obligé d'écouter la voix du peuple


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