21jan 12

Un palier dans la campagne

Après Metz

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20De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.

A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note 14bprécédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux 16certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !

L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ?  Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui 27ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL

Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que  la discipline budgétaire est «  la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme !  Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots 13« consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.

C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »

L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix 26politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.

Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que14a nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil.  Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.

La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci.  Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting  à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe.  Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.

Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent 21donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc23 entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.

A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.

Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont 17atoujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.

L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a17b condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.

Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.

« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.

Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.

Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. » 


923 commentaires à “Après Metz”
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  1. heifara dit :

    De toutes façons, le 2ième tour est écrit :
    Bayrou (ou Le Pen, à mon grand regret) / Mélenchon... Pourquoi?
    Bayrou : Bleu, le Peuple : Blanc et Mélenchon : Rouge
    Drapeau français : Bleu-Blanc-Rouge
    Ne vous trompez pas, la Bête a inversé les couleurs de la Paix, de la Solidarité, de la Coopération, de l'Egalité, de la Liberté, de la Morale, de la Démocratie !

    Très bonne continuation et, Résistez !
    ViVe le Front de Gauche, ViVe le Peuple... ! Osons, Prenons le pouvoir !
    A bas le capitalisme !

  2. stephan dit :

    Cette idée de redonner du pouvoir au peuple est absolument indispensable. Les outils que veulent mettre en place le Fdg sont très intéressants : assemblée constituante, référendums etc etc...

    Malgré tout, je souhaite creuser cette idée de constituante qui, historiquement et géographiquement, à pris différentes formes. Existe t-il une analyse approfondie de l'organisation d'une telle assemblée, quelle forme prendra t-elle ? Quelles peuvent en être les fondamentaux et les limites ?

    D'autre part, je m'interroge sur la possibilité de mettre en oeuvre ce programme socialiste qui me réjouit. Une fois élu, le Front de gauche aura face à lui un système et des hommes qui seront prêt à tout pour nuire à pareil projet politique. Nous les connaissons, ils ne reculeront devant rien (pas même peut-être la force armée en dernier recours) pour arriver à leur fin (Des précédents comme au Chili me donne raison). J'imagine dès lors que nous devrons, soit entrer en conflit ouvert avec la perspective de ne pouvoir appliquer nos résolutions avec toute la clairvoyance et la paix qui s'impose, soit composer avec eux, sachant que cela sapera une grande partie de l'effort collectif qu'un tel changement de paradigme suppose...

    je suis résolument optimiste sachant que nous ne pouvons laisser les choses et les évènements saper le ciment de notre République et de nos biens collectifs mais certaines conversations récentes m'ont aussi fait comprendre quelle force brutale nous avons face à nous, quelle puissance de nuisance possède ces gens à travers le monde aujourd'hui. La lecture d'un économiste comme Jacques Généreux m'aide à y voir plus clair, mais ne suffit pas à faire la synthèse au delà de la question économique.

    Merci pour vos réponses.

  3. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Le texte intégral du discours de Hollande publié par l'Observateur dit, à propos de la Finance: "Les produits financiers toxiques, c’est-à-dire sans lien avec les nécessités de l’économie réelle seront purement et simplement interdits. Les stocks options seront supprimées. Et les bonus encadrés..."

    En réalité, il a dit : "les stock options seront supprimées, sauf pour les entreprises naissantes et innovantes".
    Ça veut dire quoi ? On supprime ou on ne supprime pas. Il faudrait vérifier sur l'enregistrement audio du discours.

  4. Ghislaine A. dit :

    @Michel Matain (com.21 janvier 2012 à 19h37)
    « … Peut être que nous ne l'emporterons pas cette fois. Il faut se rappeler que comme le dit ElGuido le Front de Gauche est jeune. Dans les premiers meetings Front de Gauche, on ne voyait que des têtes grises… Il semble que ça se rajeunisse ces derniers temps. »

    Si nous ne l’emportons pas, nous n’aurons rien à nous reprocher, le travail aura été fait et bien fait tant par notre candidat que par les militants sur le terrain. Et vois-tu, le fait que ce mouvement révolutionnaire soit composé pour une grande part encore de « têtes grises », comme tu le dis si joliment, conforte l’idée que cette révolution se veut être un facteur de sagesse. Je le vois plus comme un élement rassurant vis à vis de « frileux » qui craindraient, par désinformation, que « ça tourne mal ».
    Ce dont ils doivent tous être persuadés, les adeptes du vote utile (« les frileux »;), c’est que c’est en refusant d’adhérer au combat pacifique que ça risque fort de mal tourner d’ici peu, bien avant 2017, il suffit de regarder autour de nous, en Grèce, en Italie, en Espagne, en Hongrie. J'ai cru comprendre de la part de bon nombre de commentateurs que la "règle républicaine" ne s'appliquera qu'en mettant un bulletin de vote "Jean-Luc Mélenchon" au 1er et au 2ème tour, quoiqu'il arrive. "Les frileux" devront porter le poids de leur conscience politique qui aura fait allégeance aux dogmes de la classe néo-libérale sans ne rien avoir à y gagner. Ils auront à répondre devant les générations futures de leur lâcheté. Mais pour les Camarades du Front de Gauche, une seule consigne quoiqu'il arrive: résistance!
    Par contre, les pays qui ont opté pour une opposition au système néo-libéral paraissent sortir la tête hors de l’eau, bien que rien ne...

  5. joel dit :

    Bonjour à tous
    La démagogie de Hollande saute eux yeux mais il faut la rendre évidente. Il dit aimer les gens, la France, vouloir s'attaquer au monde financier. Tres bien. Il faut que Jean-Luc Mélenchon lui demande publiquement de recourir au référendum pour savoir si le peuple français qu'il aime tant accepte de subir un surcroit de contrainte européenne. S'il refuse alors son double langage éclatera.

  6. Paul Volfoni dit :

    25 000 personnes annoncées au Bourget par l'humanité.fr et le journal du centre en Une pour le premier meeting du PS. Si ces chiffres sont confirmés, cela prouve qu'on a vraiment du boulot.......
    Cela risque de faire réfléchir, douter les indécis et encourager le vote utile.
    Mon vote est acquis au FdG car on sent la sincérité chez JL Mélenchon et les actions qui seraient envisagées par le FdG me semblent beaucoup plus claires, pertinentes et efficace pour lutter contre l'austérité.
    Quant à l'éducation nationale, la liste des fermetures de classe va bientôt être publiée. Cela fera un bon sujet de discussion où apparaîtra le vrai clivage, la vraie différence entre ce que disent les socialistes à la France d'en bas au niveau local puis ce qui se fait ensuite au niveau nationale : c'est à dire la continuité de l'austérité.

  7. Gilbert Delbrayelle dit :

    Paul Volfoni dit:
    25 000 personnes annoncées au Bourget par l'humanité.fr et le journal du centre en Une pour le premier meeting du PS.

    Arrêtez avec ce chiffre de 25000. La salle contient 10000 places et il y avait, paraît-il, deux-trois mille personnes dans une salle voisine. Le chiffre de 25000, c'est celui annoncée par l'animatrice du meeting pour "chauffer" la salle. (repris sans honte par les chiens de garde)
    D'autre part, il ne faut pas oublier qu'il y avait un grand nombre de journalistes avec leurs équipes, des spectateurs venus pour Noah et un parterre d'huiles du parti et d'invités people. Enfin, il s'agissait d'un meeting national avec bus venus de toute la France.
    Il faut plutôt comparer Nantes où JL Mélenchon a réuni + de 6000 personnes là où Hollande avait fait 1500 en septembre pour la primaire et quelques centaines en décembre.
    Combien y avait-il de personnes pour le discours de la fête de l'Humanité ?

  8. Bo dit :

    Qui a osé comparé le néo-fasciste Orban à Chavez et Castro ? N'est ce pas ce Grand démocrate "révolutionnaire" Cohn Bendit ?

  9. breteau jean claude dit :

    un evenement considerable c est deroule hier 22 janvier,il boulverse l echiquier politique. la bourgeoisie a lache Sarkozy et mise sur sa roue de secours (hollande).celuici en rencontrant a 2 reprises les patrons du cac 40 a donne suffisament de gages d allegeance. son discours, soit disant de " gauche" selon les medias est pourtant tres liberal sur le fond.si les banksters n ont pas de soucis a se faire,il en nest pas de meme pour les fonctionnaires qui souffrent, ils verront meme leur cas s agraver. tout montre qu il n a aucune volonte a aller chercher l argent la ou il est.l austerite est sa ligne de conduite, au moins cela est clair.deja nous savons que cette situation conduit a l elimination de Sarkozy des le premier tour,il est avec bayrou les" victimes" du jour.il est touchant de voir les " experts" ce matin jouer les equilibristes pour tenter de placer hollande a "gauche"en devoilant son projet liberal, que c est complique de reussir la manip...c est lourd,quel metier ! il ne leur reste plus maintenant que de jouer avec l allumette Le Pen ces milliardaires ultra liberaux pour "parfaire" le plan de sauvetage des privilegies, mais, mais il y a le f d g et j l Mélenchon pour faire echouer ce "beau" scenario (tout changer pou rne rien changer) renversons la table

  10. Ghislaine A. dit :

    Salut au meilleur « ouvrier » de France qui recevra la médaille du mérite décerné par une majorité du peuple français le 6 mai 2012.
    Magnifique billet! Avant d’avoir eu le temps de le relire, mon attention à été retenue par le portrait de cette jeune fille (au niveau de le chapitre: "L’événement politique de cette session parlementaire") très attentive, dont le visage reflète un étonnement admiratif mais peut-être une joie bien dessinée. Enfin moi, c’est ce que j’y lis sur ce visage ! Je suis peut-être en pleine projection !
    Voulant visionner la vidéo concernant les salariés de Sodimédical (courage à Evelyne Delagrange et à toutes ses collègues, tenez bon, les filles ! Ne lâchez rien ! Résistance.), ne sachant plus où la visionner, je tente l’émission « Salut les terriens » ! La campagne s’accélérant, elle avait été un peu occultée dans ma mémoire! c’est un véritable bijou, à voir, à revoir et à diffuser sans modération.
    Que se vayan todos! Résistance.

  11. Michel Berdagué dit :

    Bonjour
    Beaucoup craignent que les finances,le capital,les capitaux partiraient en cas de Victoire du Front de Gauche,mais avec des sondages à 8% nous assistons depuis des mois à des mouvements à coup de milliards allant vers la B;C.E.et pour des fortunés en Suisse -c'est un classique- et ailleurs,ce qui indiquerait que les sondages réels nous intoxiquent et que le FdG bat tous les records et est en tête très largement ou/et que les finances mondialisées nous signifient que ce sont elles qui gouvernent,que même si les Peuples votent, les maîtres ce sont elles les finances et le pouvoir politique est entre leurs mains. Aussi dur que ça, c'est insupportable car soit un choix de reconnaissance de la place des finances comme seule gouvernance avec deux variantes politiques soumises qui se s'alternent sans remettre en cause le pouvoir financier total et sa place de maître absolu de droit divin :l'argent
    soit le Front de Gauche avec son Programme sur la table offrant une Alternative -le grand A retrouvé- qui met les finances au service de l'Humain,les dirigent par le politique, et la politique choisit par la souveraineté populaire,la nation et la République,celle de notre Révolution.89/93. Ce n'est pas une mince affaire.L'enjeu est là.
    Et ce n'est pas la posture d'hier au Bourget qui nous affaiblit dans nos convictions,et les interrogations de Pierre Laurent signalées dans des commentaires d'un questionnement de la ligne politique du Ps interroge au plus haut point les différentes relations avec ces sociaux -démocrates virant au libéralisme néo-ultra.avec toutes leurs contradictions impossibles à résoudre.
    Notre Candidat Jean-Luc Mélenchon sait toutes ces illusions d'impasse.
    La Gauche c'est le FdG et la seule.

  12. breteau jean claude dit :

    les meetings de hollande pire que les prisons françaises,la veille il etait annonce 9000 places assises ils auraient entassea 25000 que fait la securite,a moins que ce soit comme les sondages un peu bidonnes?

  13. Alain Tétart dit :

    En préambule; je voulais écrire ceci samedi mais la fatigue aidant Hollande a piqué mon effet ! pas grave
    JL, on te donne aujourd'hui comme le cinquième élément, alors faisons comme Besson avec ce film et sa magnifique conclusion Dis nous que tu nous aime et répète le souvent, car c'est une affirmation qui fait du bien à entendre, comme en plus à te voir et t'entendre cela paraît une évidence ça ne doit pas être difficile. Nous sommes le peuple et tu l'es aussi ; certain(e)s veulent nous représenter alors que toi tu fais partie de nous donc tu veux, et tu vas faire pour nous ce que nous attendons !
    - Nous voulons manger sainement à moitié prix tout en préservant la planète ! c'est faisable ! surtaxe tous les supermarchés qui vendraient des légumes et de la viande devant faire plus de 50 Kms de son lieu de production !
    -Nous voulons pouvoir emprunter à notre banque pour créer une entreprise, à 1 % qui est le double de ce que nos banques paient comme intérêt à la banque européenne, donc oblige les et si elles ne veulent pas, nationalise les (30 % la majorité de blocage ça suffit)
    - Nous voulons pouvoir faire fabriquer en France ce dont nous avons besoin, alors taxe les importations du montant des charges que ces produits subiraient en France si ils y étaient fabriqués, et réinvesti ces sommes dans l'industrie à recréer
    - Nous voulons retrouver des professionnels formés sur le tas, alors permet à nos artisans et les dirigeants des TPE de ne pas déclarer pendant deux ans la valeur d'un smic par apprenti (sortie de leurs bénéfices)
    - Nous ne pouvons plus payer nos loyers alors dés ton élection fixe les loyers à 20% maximum de nos revenus, les plus aisés paieront pour les plus pauvres
    Mais surtout dis et redis que tu nous aime, et...

  14. Pascal dit :

    Bonjour,

    « Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère. » Montaigne
    Avec cette citation, vous l’aurez compris je viens titiller la paille que je vois d’avantage que la poutre qui m’encombre. Je l’évoque ici car c’est petite paille qui pourrait nuire à votre campagne s’est fait jour à Metz. Il s’agit de la mise au bac de l’équipe « du petit journal ». Sur le fond je partage votre point de vue et vous avez 100% raison. Je ne reviens pas dessus. Sur la forme en revanche il me semble que c’est donner le bâton pour se faire battre. J’ai bien compris votre posture de « ne pas baisser les yeux face aux dominants », elle est en cohérence avec votre programme. Garder cette posture face à des clows au contraire vous « ringardise », et surtout vous faire perdre un nombre conséquent d’électeurs qui approuvent vos idées mais ne se reconnaissent pas en particulier dans cette forme (ils sont nombreux autour de moi à tenir ce discours). Certes c’est discutable, mais face à des clowns il est préférable de chercher des stratégies « d’arroseur arrosé » que de « père fouettard ». Vous qui êtes sensible à la précarité des pigistes et avez compris l’articulation des médias c’est, je crains, une erreur stratégique de procéder ainsi face à l’expression même de la société du spectacle.
    « Colère et intolérance sont les ennemis d'une bonne compréhension. » Gandhi

  15. Pascal397 dit :

    @stephan 255
    J'ai trouvé des idées très intéressantes dans les réflexions que mènent Etienne Chouard depuis le non au référendum de 2005, des conférences et son site sont disponibles facilement.
    Bonnes réflexions

  16. Poncet dit :

    Non Pascal (267), il est inutile de perdre son temps à essayer de flatter les blaireaux qui rient en regardant le "petit journal". Si ces gens-là hésitent à voter pour nous à cause de l'image que le "petit journal" donne de nous, c'est qu'ils ont de mauvaises et inavouables raisons d'hésiter (peur du philistin devant la menace de collectivisation de son bien, etc...). C'est de l'humour pour petit-bourgeois méprisant.

    Mieux vaut dépenser son énergie à faire voter les gens des quartiers populaires qui s'abstiennent. Là, il y a matière à faire. Je rappelle qu'entre 1995 et 2002, Lionel Jospin est passé de 7 millions d'électeurs à 4,6 millions... soit 2,4 millions d'électeurs perdus (c'est grâce à cela, soit dit en passant, que Le Pen est passé au second tour, et non à son "impressionnante" progression de... 234 000 voix).

    Je cite à nouveau l'étude recommandée par je ne sais plus qui ici et parue sur le site de la Fondation Gabriel Péri (http://www.gabrielperi.fr/Les-mutations-du-vote-ouvrier-sous?lang=fr). Le "vote ouvrier" n'a pas basculé sur le FN, mais vers l'abstention.

  17. Sergio dit :

    @stephan255 : la Constituante fondera la VI e Rép en déprésidentialisant le régime, restituant la proportionnelle, rendant le chef du gouvernement comptable de son action devant les élus et non devant le semi-monarque dela Ve, par ex. Le bipartisme formel et consensuel actuel, vampirisant la vie politique et démocratique, pourrait en prendre un coup.
    La question des entraves futures des forces réactionnaires contre les actions du gouvernement de FdG rejoint la 1ère question : rien ne sera facile, il y aura des tensions, nécessités de créer des structures de vigilance MAIS je crois sincèrement que si cela pourra être parfois dur ce ne sera jamais plus aussi désespéré et apocalyptique que la situation présente.
    @rom239 explique très bien comment par ex sur le plan économique, les tentatives de déstabilisation seront vaines car elles opèrent en fait déjà et de façon bien pire depuis Lisbonne et Maastricht.L'épreuve de la réalité aura lieu et ce sera, comme pour le syndicalisme d'une certaine manière, d'autres formes de combat et de mobilisation qui devront agir pour pérenniser l'essentiel.
    Pour l'instant il me semble capital de diffuser non bien sûr nos questionnements aussi légitimes soient-ils, mais les idées de rupture et de progrès réel du FdG parmi notre entourage (le site web du blog de JL Mélenchon par ex)... après peut-être trente ANS de refoulements et de censures du débat politique et des aspirations sociales en France et en Europe (la fameuse pseudo-gauche "honteuse" dont parle JL dans ses meetings).

  18. citoyenne21 dit :

    Entièrement d'accord avec Poncet : ceux qui n'ont que pour seul soucis que de compatir au sort des amuseurs du petit journal, boycottés, pour des raisons qui ont été depuis expliquées et qui sont à mes yeux plus que justifiées, c'est qu'ils ont encore le loisir se s'intéresser à des choses puériles pendant que d'autres, ne pensent qu'à l'amélioration de leur avenir, qui vire de plus en plus au noir ! Ces gens là qui retirent leur vote pour des faits si anodins ne sont de toute façon pas fiables dans leur engagement alors pas besoin de ramer pour leur faire prendre conscience de choses qui leur sont étrangères ! leur vie n'est encore pas trop dure à supporter qu'ils aient besoin d'évasions calamiteuses, grand bien leur fasse et il est à espérer, que le Front de Gauche l'emporte, malgré les éléments qui se déchainent contre nous pour nous faire passer pour des parias car sinon, je ne leur garantie pas de conserver très longtemps leurs privilèges de bien être actuel !

  19. M.B. dit :

    J'aime beaucoup l'idée d'avoir une équipe dédiée à filmer les journalistes du Petit Journal. ça leur ferait les pieds, ce serait grandiose. Et quelle arme d'auto-défense!

  20. Michel Berdagué dit :

    @267
    Comme il est facile de donner des leçons alors que vous êtes harcelés depuis des mois pour piper tout débat,car les moches proférés par ces pseudos sont d'une violence extrême et d'un mépris à rejeter comme celui des journalistes télévisuels ne sachant qu'interrompre dès que des questions d'importance sont abordées.
    D'ailleurs un jour viendra où nous pourrions faire un grand journal ou un film de toutes les agressions subies et de non-respect que cette société de spectacles du plus de jouir nous entraine pour le pire.Mais nous avons d'autres actions à nous préoccuper,de vendre donc de faire connaître notre Programme, de le discuter,et de l'améliorer c'est tellement nouveau que certains se réfugient à répéter en perroquet ce que colporte la boîte à images à X chaînes à nous matraquer la même chose.Y a pas,d'alternative !
    Si bien qu'un dialogue avec un exPDG semble d'une autre planète et d'un autre niveau comme celui du journaliste lui un vrai qui par son respect peut être reçu en compréhension.cf " Des paroles et des actes"
    Comme la proposition de Débat de notre Candidat,débat avec le H qui ne peut qu'être contradictoire et donc offrir à la population une possibilité de faire son choix sereinement et avec intelligence et raison, eh bien le refus de Débat est d'une telle violence que Gandhi et Montaigne en seraient atterrés.
    Et pourquoi pas de tendre l'autre joue, de se fouetter avec le bâton tendu,de se complaire en alternance qui ne change rien.
    La meilleure stratégie c'est de rendre les coups, de résister et de réussir l'Alternative.Si bien que les lignes ont bougé.
    Les journalistes ont à choisir: de faire leur métier d'information et pas de s'amuser et de rire dans le sordide pour être au service du pire.

  21. Jean-François91 dit :

    @267 Pascal
    "On ne veut pas qu'une émission se moque des chômeurs"
    cela a été dit et redit ici et ailleurs

  22. ventdebout dit :

    SVP, une venue sur Grenoble le vendredi 27 janvier?

  23. Tayo dit :

    Et Bové, il a eu des fourmis dans le ventre au moment de voter pour au parlement européen?

    Osé Bové comme il disait !

  24. J'ai écouté très attentivement le discours de François Hollande, je l'ai bien apprécié et retenu deux ou trois propositions vraiment positives et réalisables, la séparation immédiate pour les Banques entre les dépôts économes des Citoyens et la partie plus commerciale, pour le logement il faut aller plus vite, la détresse est immense. La Loi de 1905 est déjà inscrite, pratiquée et elle se suffit, par contre je n'ai aucun besoin que le candidat me déclare qu'il m'aime (à l'inverse de Mr Tetart) je lui demande seulement d'être intègre et pragmatique ! D'ailleurs je me suis énervée illico quand à deux reprises François Hollande (que je trouve sympa mais cela ne suffit pas) a égrené son catalogue de bonnes intentions ! Nous avons vécu déjà cela en 1981... la suite fut cuisante. Question majeure pour moi, Monsieur Mélenchon, dans le cas ou François Hollande serait élu (vu le rouleau médiatique) seriez-vous prêt à exiger au nom du Front de Gauche, le Premier Ministère du nouveau Gouvernement, le seul qui puisse vous correspondre ? Car on est bien sûr que vous ne seriez pas un pantin dans les mains de plus faible ou plus intéressé par le capital justement ! La bataille est vraiment engagée et ça ne rigole plus ! Bonne journée à vous et à vôtre équipe

  25. BJ dit :

    Stépane Hessel demande carrément à Mélenchon de se retirer de la présidentielle, car il risque de faire perdre Hollande : « Jean-Luc Mélenchon, vous pouvez être un élément de dissension entre le Parti Socialiste et le Front de Gauche (...) et la droite peut gagner. Ralliez-vous à la gauche majoritaire, à la gauche que dirige François Hollande. »
    Ca devient fatiguant, cet appel au vote utile.

  26. Lizerunn dit :

    L'abération du vote utile à son apogée dans le discours d'un militant PS sur Agoravox.

  27. ydaho dit :

    @ lizerunn : Mais c'est super, nous devrions donner a cet article une diffusion sans égale, il contient exactement les germes nécessaires a démontrer l'inutilité du vote FH ? Tout les arguments sont la pour ne pas voter !

  28. redline69 dit :

    Avec tout le respect que l'on a pour mr Hessel, même si Jean-Luc Mélenchon retirait sa candidature, je n'irai pas participer au cirque du vote futile.
    en réalité le PS commence seulement à ce rendre compte que la stratégie de Mr Sapin consistant à nous ignorer, a finis par nous servir.
    en effet beaucoup de personnes ici rejoignent le FdG car justement il est clair qu'il n'a plus rien a voir avec le PS.
    chacun va joué sa partition de 1er tour sur son propre programme et ensuite les français choisiront ce qu'il souhaite.
    de toute manière mr Hessel verra très vite dans l'hypothése d'arrivée de son ami mr Hollande qu'au bout de 100 jours, le peuple sera en phase d'ébulition (la décéption que va créer l'arrivée de Hollande sera pire que le retour de Sarkozy. je prends date !)
    donc envisager un lâchage du FdG pour faire plaisir ceux qui nous ignore est hors de question.
    personnellement ce sera Jean-Luc Mélenchon point barre.
    une chose encore ! je n'accepte plus que l'on qualifie de gauche le PS ! j'ai d'ailleurs du mal avec cette notion de "adversaire et concurrent"
    pour moi tout candidat qui oeuvre au libéralisme, à la fin du service public, à un soumission à l'Europe en votant avec les petits gars de l'UMP est un adversaire et je ne participerai plus si par hasard on venait à Oeuvrer comme la fait EELV en sous main avec le PS.
    le NPA, LO, proche de nous attendent justement de vérifier que nous tombons pas dans le piège du PS !
    toute alliance avec cette plateforme entrainera l'abandon à notre rassemblement.
    en tenant ferme la barre de l'opposition, en proposant autre chose, on crée une dynamique nouvelle qui permet de semer pour la suite et donner l'espoir. Le socialisme du PS est Fini !

  29. J-jour dit :

    A BJ, Monsieur Hessel est fort respectable, mais il a quand même envisagé de soutenir DSK puis Hulot, me semble-t-il, il a l'indignation un peu déboussolée et déboussolante...

  30. Il y a longtemps que j'ai zappé les chaines T V, et Canal + en particulier.
    Je ne les regarde que lorsqu'il y a des émissions politiques avec des intervenants m'inéressant,mis en situation de débats (cf Jean Luc Mélenchon sur des parole et des actes)
    Même les"guignols de l'info" que j'ai regardé à un époque, avec beaucoup de plaisir (je dois l'avouer), puis j'ai compris que ce mélange des genres (politique / humour, mais dans la cas de Canal +, humour très orienté),
    n'avait qu'un seul but : discréditer la politique !
    Quand je vois l'assiduité que met Canal + à nous vendre les USA !
    Et moi qui croyait quand j'étais"petit" (j'ai 58,5 ans) que la propagande n'existait qu'à l'extérieur" de nôtre pays (on me foutait régulièrement dans le cerveau que la télé propagande était exclusivement " à l'est " (en URSS notamment) Depuis, j'ai ouvert les yeuc et les oreilles !
    C'est vrai que je comprends à 1000 % les raisons qui ont poussé le F de G à empêcher l'entrée de Canal + à ce fameux meeting, mais en même temps, j'ai l'intuition que cela peut être contre productif, peut être me je me trompe ;
    En tous cas, il me semble intéressant de mettre ce "cerveau " collectif que représente ce blog, à imaginer des solutions qui n'empêchent pas de laisser entrer Canal + à tous les meetings du F de G, mais qui au contraire utilisent leur présence pour leur retourner la situation (comme l'effet "Dracula" de Jean Luc Mélenchon contre les idées de Mme Le Pen).
    J'essaye d'imaginer des solutions.
    A +

  31. pascale 71 dit :

    @277

    Vous n'avez pas entendu Jean-Luc Mélenchon : il ne participera pas à un gouvernement autre que celui du FdG. Il faut le dire en quelle langue ?
    C'est Noah, l'ambiance du meeting qui vous a troublé ? d'autres sur ce blog seront vous rappeler les 2 propositions que vous avez retenues du discours de FH, pour mémoire relisé le programme partagé (vous devriez les trouver)
    Moi je le trouve pas sympha Hollande.
    C'est un enc........... de mouches. Comme tous les autres j'en eu l'occasion de le constater au niveau local, ils sont lamentables.

  32. rom dit :

    @Blanche de Marseille (277)
    alliance avec le PS en cas de son éventuelle victoire.
    la volonté d'alliance, de créer une grande gauche et d'appliquer un programme digne de ce nom n'a jamais été le problème: et c'est bien LA le problème.
    dans les grandes lignes le programme n'a rien de commun, hélas.
    et Hollande regarde plus a sa droite vers Bayrou que vers sa gauche. bien sur il n'est pas stupide et chaque voix de gauche qu'il pourra prendre malgré son programme centre-droite, il la prendra. j'ignore s'il a vraiment basculé a droite dans ses convictions ou si il est vraiment convaincu que son programme est de gauche et que nous sommes de joyeux drilles d'extrême gauche...(que penser des partis d'extrême gauche du coup qu'on entend encore moins que nous ?) çà ça le regarde. en revanche ce qui me regarde, c'est la suite des évènements. faire toute cette lutte pour au final se retrouver dans les bras du PS -sous n'importe quel prétexte- sans s'assurer noir sur blanc que le programme PS n'a pas fait "machine a gauche toute", ça sera sans moi et pour de bon.
    comprenez bien ceci: le monde que nous connaissons arrive a terme, d'une façon ou d'une autre. il nous reste la façon "douce", démocratique par la puissance du vote ET nous avons l’immense chance d'avoir un puissant mouvement politique sous la bannière du FdG, ce que n'avaient pas les pays du Maghreb lorsque leur révolution a éclaté. ils se sont retrouvés... tous chez leurs syndicats a défaut de mieux. je n'ai rien contre les syndicats bien au contraire mais ce n'est pas leur vocation que de diriger un pays et avoir un programme "béton". quoi qu'il advienne nous devons impérativement préserver l'alternative au FN, et intacte: le FdG.

  33. Daniel du 93 dit :

    «Vote utile» : retournons les arguments du PS
    - On nous dit «Il faut voter dès le 1° tour pour quelqu’un qui a une chance de gagner l’élection»:
    Réponse : En 2007, le vote soi disant utile pour le PS a joué à plein au 1er tour et la gauche a perdu nettement au 2ème. Il a donc été en fin de compte un vote inutile.
    - On nous dit «Il faut voter PS contre la menace du FN» :
    Réponse : Si le FN a grossi, c’est suite à des expériences successives où la gauche a mené une politique de droite. Une gauche qui décevrait de nouveau en accompagnant la crise et en se soumettant aux marchés financiers au lieu de les combattre ferait le lit de l’extrême droite, comme on l’a vu en Hongrie ou en Grèce.
    L’antidote à ce scénario, c’est un rééquilibrage au sein de la gauche avec un poids plus important à la force de transformation sociale, le Front de gauche.
    - On nous dit «Battons d’abord Sarkozy, on fera valoir nos exigences de changement ensuite» :
    Réponse : Si on ne fait pas entendre celles-ci au 1° tour, on n’a aucune chance de les voir prises en compte ensuite. On sait de plus que le résultat du 1er tour conditionne celui de l’élection législative ; or, une coalition PS-EELV disposant de la majorité absolue ou une majorité qui a besoin des députés Front de gauche pour exister, ce sont deux configurations très différentes du point de vue de la politique qui sera menée.
    Ce ne sont bien évidemment que quelques éléments de réponse non exhaustifs.
    Prenez le pouvoir,nous on peut!

  34. citoyenne21 dit :

    S'indigner c'est bien beau mais agir pour que ça change est d'un tout autre niveau ! les indignés perpétuels, oust ! hors de question que notre candidat abdique, non mais ! et pourquoi ce devrait être Hollande le légitime et pas lui ? Quant à devenir le premier ministre de Hollande, si victoire d'Hollande, il a déjà dit qu'il ne ferait jamais partie d'un gouvernement dont il ne sera pas le principal instigateur !
    Ce qu'il faut espérer si par malheur Hollande gagnait (vu le contexte déloyal, tant au niveau de la différence au niveau des moyens financiers et des médias qui nous minimisent), c'est qu'il se crash en cours de mandat et que notre candidat soit appelé à la rescousse, en urgence, pour redresser la barre ! certes, il faudra encore attendre que notre condition se dégrade pour qu'enfin, ceux qui meurent de trouille encore aujourd'hui quant à l'idée d'un changement profond, finissent par se sentir suffisamment en danger, qu'ils finissent par grossir les rangs des mécontents et des mécontents il va y en avoir un paquet, une fois les brumes dissipées !

  35. redline69 dit :

    A propos d'Hadopi beaucoup d'internautes demandent notre offre ! donc la voilà
    elle est très importante car beaucoup de jeunes ayant peu de moyen attendent de pas rester sur le bord de la route en matière de culture et des moyens de nouvelles technologie.
    Jean-Luc Mélenchon : un service de téléchargement public
    Dans le programme de son candidat, le Front de gauche prône "l'abrogation des lois Loppsi, Hadopi et des lois sécuritaires et liberticides". Le rassemblement qui soutient Jean-Luc Mélenchon est également favorable à la licence globale. De plus, Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche, évoque sur lemonde.fr une réforme des droits d'auteurs, dont elle juge les délais trop longs. En outre, elle indique que le Front de gauche est favorable à la création d'un "service de téléchargement public". "Tous les auteurs pourraient mettre leurs œuvres gratuitement sur Internet. Ils ne seraient pas rémunérés directement mais cela leur permettrait de se faire connaître et d'attirer plus de monde à leur spectacle payant", détaille-t-elle auprès du site du quotidien du soir. Pas sûr que cette dernière proposition convainque ceux des auteurs qui sont particulièrement remontés contre le piratage.

  36. olive dit :

    Le meeting à Metz sur le blog, c'est pas seulement un discours pour faire tendre l'oreille mais plus d'une heure de démonstration, avec un argumentaire qui est clair et utile.
    Les médias ont rapporté le lendemain le seul commentaire qui, selon eux exciterait les foules béates : Marine Le Pen en semi-démente selon Jean-Luc Mélanchon, phrase qui n'a jamais été prononcée durant le meeting mais sur un point de presse. Et l'hypnotisme continue.
    Alors, toujours plus d'arguments, ça nourrit et ça donne envie de partager, de convaincre.

  37. de passage dit :

    S'i'ndigner, rien de plus facile! Des indignés, assis devant leur clavier ou devant leur télé, il y en a des milliers, j'en ai dans ma famille. Mais des qui bougent, qui agissent, qui font grève, qui militent,qui votent, parmi eux, combien?
    Le livre de Stéphane Hessel, peu de pages, peu de contenu, beaucoup de bruit pour rien, du bruit médiatique.Sans un authentique relais politique, l'indignation retombe vite, ou change d'objet.
    Quant à ce faux-cul de Noah, (un expatrié fiscal, si je ne m'abuse) il soigne son image de "personnalité préférée des Français" qui se laissent enfumer (par des joints?). Ça ne mange pas de pain!

  38. BORIS dit :

    Ouais,
    Tout compte fait la campagne des socialos est la même que celle de 2007. Tout dans la forme et rien sur le fond : militants béats devant leur candidat, culte de la personnalité, phrases creuses.... bref comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon c'est "faire du bruit avec la bouche ". On est loin du compte : rien sur les salaires, rien sur les retraites (sauf que l'on peut s'assoir sur les 60 ans !) rien sur les services publics, rien sur la politique de l'emploi, rien sur la fin de la précarité, rien sur les missions de la BCE... Il paraît qu'il faudra attendre jeudi pour en savoir plus. Il va faire durer le suspense combien de temps comme cela celui-là. Donc, un discours pour les "bobos" bien éloigné des exigences actuelles et des préoccupations de ceux qui "galèrent". Du pur Terra Nova !
    Sinon, je suis parfaitement d'accord avec Pascale71 dans son post 283 : Pour ceux qui le connaissent et qui l'ont côtoyé, Hollande est passé maitre dans le cynisme et la manipulation.

  39. J-jour dit :

    A Lizenrunn,
    A ce militant du PS propagandiste du vote utile pour qui Mélenchon n'y connaîtrait pas grand chose en économie (sic), il faut peut-être rappeler, outre la contribution décisive de Jacques Généreux, la position de Frédéric Lordon, dont ce forum écrit:
    "A noter que Lordon a reconnu avoir lu 2 programmes permettant de sortir du cadre Néolibéral et capitaliste : le programme de Montebourg et son concept de Démondialisation (primaire PS 2011), et le programme du Front de Gauche (Mélenchon 2012)."
    Montebourg s'étant parfumé à l'eau de Hollande, on voit bien celui qui reste.

  40. Mario Morisi dit :

    Très bel hommage de Nicolas Domenach à Jean Luc/FdG (et à Bayrou) dans Marianne...
    On avait déjà repéré que Nicolas (j'ai travaillé avec lui à l'Evénement du Jeudi) était un de seuls médiacrates à nous respecter...
    "Les meetings du patron du MoDem font le plein et ceux du candidat du Front de gauche débordent. Dans les deux cas, on y rencontre de l'enthousiasme et de la fraternité, si rares chez les favoris. (..) Ce sont les deux candidats les plus cultivés ; ils écrivent eux-mêmes leurs livres. Incroyable... Ils sont habités par les grands auteurs et les hautes figures de l'histoire. Par la France. Certes, l'un est un paysan enraciné dans le Béarn et l'autre, un déraciné du Maroc. Mais ce sont des fils du peuple qui n'ont pas renié leurs origines et ne supportent pas le culte de l'argent. Ce sont des humanistes qui font des constats communs, sur l'abaissement de la République ou la croissance écologique. (...) Pour prévenir ce piège, il leur faut faire «dégonfler» Marine Le Pen. Vaste programme. Sur le terrain, dans les usines, par exemple chez Peugeot à Sochaux récemment, les Front de gauche sont quasi seuls, avec leurs elais syndicaux, à faire obstacle à la campagne de Marine Le Pen. Depuis des mois maintenant, Mélenchon s'est attaqué à ce qu'il appelle «l'effet Dracula», alors que Bayrou s'adresse à l'électorat lepéniste, notamment à travers son «produire français». Ils incarneraient le «vote utile du courant de la colère. Un «mainstream» ?"

  41. praxagora81 dit :

    A J-L Mélenchon
    Ceci m’a attiré l’attention : «Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro.» J’ai remarqué que tu ne détestes pas (par goût de provoquer ceux qui haïssent Castro ?) marquer ta sympathie pour le caudillo. Je connais Cuba depuis 1972, mon épouse est cubaine, je peux donc témoigner. Entre la vision qu’on a de Cuba selon la présentation officielle ou selon une autre consistant à se débarrasser peu à peu —c’est dur, j’en conviens— de la fable officielle en voyant comment vivent les gens, en immersion dans la population, je dis attention, soutenir le castrisme n’est pas soutenir le socialisme. Le castrisme est à l’exact opposé de la révolution citoyenne, à laquelle j’adhère à 100%. Bien qu’il y ait des avancées dans certains domaines mais aussi un net recul dans beaucoup d’autres, pas d’ambiguïté, tout comme l’ex-Urss, Cuba est un allié objectif des ennemis du socialisme. Le stalinisme, y compris sous la forme du castrisme, reste condamnable. Tu es sensible aux révolutions arabes. Le castrisme les condamne sur un ton virulent (je lis Granma chaque jour), soutient les régimes syrien, iranien, et même la Corée du Nord, tout ça parce qu’il y a un ennemi commun : l’impérialisme américain. D’accord, mais faut pas hurler avec les loups. Ceci dit, je voterai pour toi et j’y appelle autour de moi.

  42. Michel Matain dit :

    @ 277 Blanche de Marseille
    J'ai écouté très attentivement le discours de François Hollande et retenu deux ou trois propositions vraiement positives et réalisables - la séparation immédiate pour les Banques entre les dépôts économes des Citoyens et la partie plus commerciale

    Le souci de cette proposition chez Hollande est le suivant : la semaine dernière sur France Inter ou Info, Ségolène Royal citait cette mesure à prendre en disant "on peut le faire puisque les américains et les britanniques l'ont fait et ont légiféré sur le problème". Si j'en crois Madame Royal, le modèle est la City de Londres ainsi que Wall Street de New-York qui ont déjà appliqué la mesure grace à Cameron et Obama... C'est là que je deviens sceptique sur la véritable projet de Hollande. D'un seul coup j'ai un gros doute. Je ne savais pas qu'à Londres et New-York, Cameron et Obama avaient écrasé la finance !

  43. ermler dit :

    Pas de panique !
    Dans son discours, Hollande est allé aussi loin "à gauche" qu'il en est capable. C'est à dire pas bien loin.
    Probablement poussé par son "aile gauche", il montre un peu ses muscles à la Finance, piquant au passage quelques idées au Front de Gauche... Bref, sur sa gauche, il est au taquet.
    Sauf erreur ou inattention de ma part :
    - Rien sur les bas salaires. Le smic à 1050 euros, ça a l'air de lui convenir !
    - Rien pour limiter les hauts salaires. Un patron qui gagne 400 fois le smic, ça na pas l'air de le déranger !
    - Pas de retour à la retraite à 60 ans.
    - Rien pour mettre fin à l'abus des emplois précaires.
    Les travailleurs apprécieront !
    De plus une réforme fiscale timorée (les très hauts revenus ne paieront pas plus), pas de renégociation du Traité de Lisbonne (La BCE continuera a préter à 1% aux banques, pas aux états) et surtout maintient de la Ve république et de la personnalisation du pouvoir (Il a dit 243 fois "je" !)
    Avec tout ça (et j'en passe), il reste au Front de Gauche une sacrée "marge bénéficiaire", non ?...
    On ne lâche rien, les amis ! Et on ne se laisse pas impressionner par les "hourras" de la presse pro- Hollande et les rodomontades des petits mandarins du PS !
    J'attends avec impatience, le prochain billet de JL M pour une analyse bien plus fouillée que la mienne.
    D'accord avec Blanche de Marseille : j'ai pas besoin que monsieur Hollande m'aime !

  44. rom dit :

    (277) suite et fin
    j'irai même plus loin: Libye (kadhafi) et Egypte (Moubarak), 2 régimes pas franchement démocratiques a la base, la révolution a éclaté tout de même.
    tout ça pour dire qu'il ne faut pas faire n'importe quoi et massacrer notre FdG pour quelques miettes dans un gouvernement, quelques sièges ici et la sans être d'accord sur le fond, sans avoir un programme réellement compatible.
    ce n'est pas comme si il y avait deux manières de faire possibles désormais. la planète nous lâche, Nice aura probablement les pieds dans l'eau d'ici moins de 5 ans, le capitalisme n'a absolument aucune arme pour gagner cette bataille sur nous même. s'empoisonner encore plus pour se désintoxiquer n'a jamais été la solution.
    Sarkozy passe : on repart pour 5 ans d'austérité, la France est mise a genoux: peut être assez de ras le bol pour lancer la révolution.
    Bayrou passe : nouvelle déception des Français pour un parti réputé exotique, encore plus marre de la politique.peut être assez de ras le bol pour la révolution.
    Hollande passe : le pire du pire, le "François" moyen de gauche pensera que les politiques de gauche marchent pas non plus, encore plus paumé, encore plus d'abstention. la révolution sera plus lente a venir et plus sombre: marasme total pas de solution visible pour beaucoup de Français.
    Le Pen passe : catastrophique.. a priori. certes on a des fascistes en France, mais pas a ce point encore. peut être notre plus belle chance de révolution rapide contre un système électoral (médias inclus) qui nous offre le FN ou du vent. (avec maxi 25% de Français -pas des votants- pour le FN..)
    FdG passe: une vraie chance démocratique.
    bref dans tous les cas il nous faut "l'outil" FdG intact pour la suite..

  45. gerlub dit :

    @ 295 ermler - 23 janvier 2012 à 11h51
    C'est un début ! Plus Jean-Luc Mélenchon montera et plus il sera obligé de venir sur nos positions ! N'oublions pas Hollande n'est pas un adversaire, mais un concurrent. Encore un peu trop à droite, certes mais il reste 3 mois pour faire davantage bouger les lignes et pourquoi pas passer devant ?
    En ce qui me concerne je salue la "constitutionalisation" de la loi de 1905, au moins des 2 premiers articles. Si la gauche gagne j'espère que ça sera fait avant l'été ? ou l'automne au plus tard! même si je sais bien que ce n'est pas la préoccupation principale surtout au regard de la nécessité de l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires les plus faibles !

  46. shakti dit :

    @ redline69
    Complètement d'accord avec toi!
    Moi non plus je n'ai aucune confiance au parti de droite le PS!
    D'ailleurs je pense que leur primaire était une véritable mascarade, le but étant de ratisser au plus large, de la droite la plus libérale à l'extrême gauche!
    Chaque candidat des primaire représentant les idée d'un parti.
    Pour moi Montebourg n'était la que pour récupérer les électeurs du FdG!
    Alors même que celui-ci n'a pas hésité de repiquer les idées du FdG, sa femme Audrey Pulvard à juger Jean Luc Mélenchon "le programme l'Humain d'abord" d'utopiste,lors d'une émission chez Ruquier!
    Etonnant tout de même!
    Pour moi c'est Mélenchon au deux tours! et si je n'ai pas le choix au deuxième et bien ça sera Blanc!

    @Blanche de Marseille 277
    Tu trouve intègre et pragmatique de créer un programme politique qui doit être exécuté pour cinq années, à trois mois des présidentielles!

  47. JH dit :

    ..."Même Jean Luc Mélenchon ne devrait logiquement rien y trouver rien à redire." (cf Le Monde G Courtois)
    Donc après le discours-programme de F;Hollande au Bourget, la messe est dite ! et rien ne sert de continuer,pour le FdG et Jluc Mélenchon, leur campagne populaire d'éducation et de conviction pour promouvoir une vraie alternative au système en place. Exit "l'humain d'abord", ralliez-vous sans condition aux solutions "raisonnables " du PS ! Voilà de nouveau l'air connu du "vote utile" relancé de plus belle et relayé par les "chiens de garde" en direction du FdG et des électeurs de gauche...Alors que le peuple français détient une occasion majeure d'influer sur sa destinée et celle de l'Europe, de choisir un destin différent de celui que lui impose l'oligarchie néo libérale et ses soutiens politiques de droite et de "gauche", le" succès" du show Hollande au Bourget - même s'il est surfait et en partie "bidonné" - permet à beaucoup (trop) de penser que le choix final sera celui de la continuité politique dans l'alternance des hommes et non pas cette rupture qu'ose le FdG avec ses propositions alternatives. Dan sles jours et les emaines qui viennent, il nous appartient de rendre incontournable le débat à gauche sur le contenu des programmes. Car jusqu'à présent, nous nous sommes heurtés au silence méprisant du PS et de son candidat et, hélas, il est à craindre que ce silence dure jusqu'au soir du premier tour.. Alors il sera trop tard !

  48. Lupi jean-claude dit :

    Bonjours à toutes et à tous.
    Depuis plusieurs semaines il y a des appel pour le vote utile en faveur de la gauche majoritaire.
    Mais alors si les soit disant socialistes veulent voter utile pourquoi ne pas rallier la seule vrai mouvance socialiste en France, le FdG.
    Quand voit un lobbyiste chef de campagne du soit disant parti socialiste moi je me pose des questions.Le discours d'hier est encore une pâle imitation des rassemblements de Jean-Luc Mélenchon et en plus à 500 000 euros tout cela payé avec l'argent public alors qu'avec cet argent ou du moins une partie on pourrait aider la banque alimentaire.Quand aux chiffres bonjour la manipulation 25000 personnes dans une salle de 10000. La couverture mediacratique n'est pas en reste j'attends avec impatience l'entrée en lice du locataire de l'élysée alors que le temps de parole du FdG est déjà réduit comme peau de chagrin là je pense que même le nom Mélenchon ne sera plus chuchoté.

  49. thierryjay93 dit :

    @ Gerlub 297
    La constitutionnalisation de la Loi de 1905, c'est bien beau mais
    - ce sera par référendum ? Vous voyez un référendum sur ce sujet ?
    - ce sera par le Congrès ? Vous voyez la droite se railler à cette idée ?

    Donc cette proposition n'a pas de sens.

  50. Nicolas dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je passe par là pour vous signaler qu'aujourd'hui, sur le site du journal en ligne "Basta!" vient d'être publié une interview de Philippe Poutou. Même s'il critique le FdG, il précise tout de même en fin d'ITW :

    "La convergence de la crise sociale, d’une possible réélection de Sarkozy, de la présence assez forte du FN, ne doit-elle pas obliger les forces de gauche qui aspirent à changer le système à se regrouper ?
    Avec Lutte ouvrière, nous avons en commun la dénonciation du capitalisme et donc la division peut paraître difficilement justifiable, mais il y a un désaccord sur le type de parti à construire, que nous souhaitons large et ouvert. Quant au Front de gauche, il pense qu’il peut faire bouger François Hollande sur sa gauche. Soit c’est se bercer d’illusions, soit c’est juste tacticien. Il n’est pas question de nous refaire le coup de la gauche plurielle. François Hollande ou DSK sont autant liés avec les Bolloré et les Lagardère que Sarkozy. Anticapitaliste, ce n’est pas un mot au hasard : veut-on s’en prendre aux grandes fortunes et à la spéculation financière ? Avec le PS, on ne pourra pas le faire. Mais c’est vrai qu’à l’avenir la question d’une unité avec le Parti communiste, le Parti de gauche et LO est nécessaire. Le premier enjeu sera d’empêcher que la TVA sociale ne passe, pas de courir derrière Hollande."

    Source : http://www.bastamag.net/
    Une convergence envisageable ?
    En attendant, merci à vous.
    Continuons !


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