16oct 11

Hollande, Train, Harcelement, Grèce,

Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire

Ce billet a été lu 50  105 fois.

Invité de « Parole directe » sur TF1

Jeudi 20 octobre de 20h15 à 20h35

A cette occasion, je vous propose d'organiser des soirées-débat d'écoute collective, notamment en public dans des cafés, suivies de présentations-débat autour de notre programme "l'Humain d'abord".

Des fonds de tract et affichettes sont disponibles pour annoncer ces soirées.

uyuni_cimetiere_locos_07Je poste cette note dimanche soir car lundi est jour de cavalcade pour moi. La journée ne me laissera pas de temps pour me mettre devant mon clavier comme j’y suis à présent. J’évoque le vote du deuxième tour de la primaire socialiste. Puis le harcèlement que m’infligent certaines équipes travaillant pour Canal Plus. Ensuite je viens sur ce qui est mon travail de conviction et d’argumentation auprès de mes lecteurs. Je reviens donc sur la situation de la Grèce pour faire le bilan du moment. L’enjeu est que chacun de vous puisse dominer le bourrage de crâne auquel la question de la dette des Etats et des remèdes libéraux donne lieu.  Pour les mois qui viennent, cette affaire est centrale car c’est sur l’épouvantail grec que la droite et les sociaux libéraux construisent leur chantage sur « la seule politique possible ». Et puisque j'y suis j'évoque le sort de Dexia.

Merci à Eric Mestre pour cette série de photos de l'altiplano Bolivien…

Une nouvelle étape de la campagne présidentielle commence avec la désignation du candidat des socialistes. Je félicite l’heureux vainqueur de cette compétition. Mais puisque je suis au moment des picoteries, je ne peux m’empêcher de faire remarquer facétieusement que c’était une compétition sans risque pour les socialistes puisque de toute façon un socialiste était certain de l’emporter ! Ayant appelé mes amis à ne pas s’en mêler, même si je ne suis pas du tout certain de les avoir convaincus, je me réserve le seul avantage de cette situation : ne pas commenter une préférence des votants que je me contente d’enregistrer. Ni joie ni regrets. L’orientation majoritaire du Parti Socialiste est confirmée sans aucune surprise dans la personne de l’homme qui l’a incarnée sans discontinuer depuis 1997. L’intermède Aubry n’avait aucune signification de changement d’influence idéologique. En se rangeant derrière elle et en renonçant à exister, la gauche du Parti Socialiste, certes affaiblie par notre départ, s’est condamnée au rôle dérisoire qu’on lui connaît. Elle est à présent réduite au rôle de faire valoir sans influence ni rôle. Montebourg un temps a relevé le gant. A présent la vie du PS reprend, avec sa grisaille et son eau tiède, ses batailles desert_dalid’organigramme de campagne et ses luttes de places au futur gouvernement. Demain est un autre jour. Laissons la poussière retomber. Le paysage est dessiné. Chacun va bientôt le réaliser. Je dis bienvenue aux socialistes de gauche, aux sympathisants et aux électeurs de ce parti qui savent déjà à quoi s’en tenir.

Le paysage de la gauche est en place. Cinq candidats sont présents pour l’instant. C’est le plus petit nombre depuis longtemps. Dans la période récente, le précédent contexte à cinq c’était en 1995. Ce n’est pas fini. Certains analystes pensent que le candidat du NPA ne sera peut-être pas là à la fin, faute de signatures suffisantes pour le parrainer. Dans ce cas nous serons quatre en lice à gauche. Les socialistes ne pourront pas reprocher aux autres la « dispersion », selon leur insupportable habitude. De même, dans cette configuration, je ne crois pas que le « vote utile » soit un argument du même poids pour faire voter socialiste, par peur, ceux qui n’en ont pas envie.

Nous allons voir bientôt ce que valent vraiment certaines belles déclarations entendues pendant le déroulement des primaires. J’évoque ici « l’appétit de débats » relevé tout au long de la période. Sera-t-il considéré que cet appétit est apaisé par les parties à fleurets mouchetés auxquelles nous avons eu droit ? Ou bien a-t-on encore envie d’en savoir davantage ? Mon « offre publique de débat » sera-t-elle entendue à gauche ? Je la renouvelle. Je crois qu’elle prolonge utilement la séquence qui vient d’avoir lieu en ce sens qu’elle continuera  à donner le goût de s’impliquer dans les élections qui arrivent. A gauche c’est indispensable pour lever les blocages qui paralysent maintes consciences. Quels sont ces blocages ? Tous ceux qui empêchent de comprendre quelles sont les raisons de fond de notre compétition à gauche. Je veux parler des différences de propositions face à la droite. Ne pas le comprendre, ne pas vouloir en saisir pleinement les citoyens, c’est se condamner à aller à une élection où chacun regardera l’autre en chiens de faïence. D'aucuns, peut-être, auront le sentiment de progresser de leur côté. Illusion ! Car une bonne part de ceux qui nous intéressent pourrait rester sur le bord du chemin de ce seul fait. Ou serait alors la dynamique globale àoruro_expresso_del_sur_3 gauche ? Débattre publiquement, c’est combattre l’abstention populaire, c’est transmettre le goût de prendre position. C'est restaurer la souveraineté de ceux qui pourront prendre leur décision en connaissance de cause.

Les dernières heures de la primaire socialiste ont failli me jouer un mauvais tour. La prise de position de Montebourg pouvait prêter à confusion si on le prenait pour notre porte-parole. Il ne l’est pas. Il n’a jamais dit qu’il l’était, et nous non plus ne lui avons jamais donné ce statut. Si je le précise c’est bien parce que je constate dorénavant tant de simplification dans les commentaires politiques ! Si je regarde son entretien avec le journal « Le Monde » je suis étonné qu’on en n'ait retenu que l’annonce de son vote. Car le reste tout de même ne respirait pas l’enthousiasme !  Je n’entre pas dans le détail de ce qu’il a dit. Mais c’est son affaire de s’en expliquer. Je crois que c’est une erreur de sa part. Rien n’exigeait qu’il se prononce personnellement. Ma note avait été rédigée et publiée avant de connaître ce rebondissement. Pour ma part, je ne regrette vraiment pas de vous avoir appelé à vous tenir à distance de ce deuxième tour. Le moindre signe de préférence nous aurait impliqués dans le résultat. Nous aurions alors été mis dans l’impossibilité de continuer à agir d’après notre propre logique, notre propre programme. Une préférence aurait aboli la distance qui nous sépare du programme des socialistes et aboli du même coup la compétition que nous assumons avec eux. Nous voulons que les éléecteurs puissent choisir entre les potosi_et_cerro_rico_01deux lignes de gauche qui leur sont proposées. La primaire socialiste n’a pas permis un tel choix d’orientation. Les deux finalistes étaient callés sur la même ligne générale. Elle a départagé deux personnes, deux façons d’être. Rien de plus.

C’est un harcèlement sophistiqué. Une vraie propagande. Sans relâche, après avoir passé en boucle l’épisode manipulatoire dit « du petit journaliste », je suis à présent harcelé de jour en jour, avec les quarante secondes filmées à la fête de « l’Humanité » par une des boîtes de production qui fournit en image la chaîne « Canal plus ». C’est le nouvel épisode dit « dégage ». Ça passe et ça repasse. En semaine et le dimanche. Trois semaines après la fête, c’est tout ce que cette équipe a retenu de l’événement. Non ce n’est pas de l’humour, de la rigolade et ainsi de suite. A ce niveau de harcèlement, c’est une attitude construite et un choix politique. C’est une prise de position dans la campagne présidentielle. Sur le terrain c’est aussi de la provocation permanente. Le micro et la caméra de cette équipe me sont continuellement mis sous le nez, je ne peux parler à personne sans que la « journaliste » ne s’incruste dans mon dialogue. Sa présence, collé serré, fait  barrage à ce qu’on m’approche, car me parler c’est accepter d’être filmé, interrompu, questionné par cette personne. Les gens n’y sont pas prêts ! Cette intrusion les paralyse le plus souvent. C’est donc un harcèlement physique permanent qui s’exerce sur moi. Je pose le problème à tous mes lecteurs. Je ne sais comment traiter cette difficulté. Comme vous le comprenez, tout ceci n’a plus rien à voir avec du journalisme. Mais comment s’opposer ?  On devine le torrent d’injures et de nouvelles provocations auxquels j’aurais droit si je m’y opposais.  Ce serait une nouvelle occasion de s’en prendre à moi, au nom de la liberté de la presse et du droit à l’humour, bla bla bla. A Florange, chez les sidérurgistes, cette équipe a été spécialement odieuse. Ces gens méprisent les ouvriers d’une façon incroyable. Tous les plans, toutes les questions, sont destinées à les tourner en ridicule, à les mettre en difficulté. Les camarades s’indignaient mais ne savaient que faire. Oui, que faire ?

Je suis un fan du train. Vous le saviez ? Je préfère le train à tout autre moyen de transport. A l’avion, cela va de soi. Les boîtes à sardines volantes, leurs habitacles sadiques, leurs préliminaires humiliants de déshabillage public, leurs inquisitions indécentes dans nos bagages, tout ça pour démasquer les terroristes du Paris-Perpignan, que c’est nul ! L’avion me révulse ! La voiture ? Non ! Ce n’est pas. La circulation, l’immobilisation assis, je n’arrive pas à me détendre. Mais le train ! N’étaient les annonces grotesques de « rail-team » et les toilettes shake up, c’est tout simplement l’idéal. Tranquille, rapide, sûr, et, jusqu’à il y a peu, ponctuel. Maintenant, mieux vaut oublier la ponctualité. La tiers-mondisation est bien avancée. Le train part et arrive quand il peut. Quand il part ! Je croyais que le délabrement était réservé au Thalys, le super train qui relie Paris à Bruxelles. Jamais à l’heure, ni au départ ni à l’arrivée. Quand il l’est on le remarque et on en parle. C’est tout dire ! Je croyais a un effet différé de la querelle des flamands contre les francophones. En prenant le Paris-Brive j’ai pu constater que le mal est maintenant bien répandu. Une demi-heure de retard au départ à l’aller, une demi-heure de retard au retour. Pas d’explication à l’aller. La divagation d’animaux sur les voies fut évoquée au retour. Sale bête ! Les cheminots que j’entreprends sur le sujet sont exaspérés. Ils sud_lipez_licancabur_et_laguna_verde_1aiment leur métier et cette pagaille leur hérisse le poil ! La gestion du rail sous critère de la concurrence libre et non faussée c’est ça. Comme le reste. Avec le libéralisme tout va plus mal, tout se détraque. Et personne n’est content. Il y a pire, me direz-vous. Par exemple le libéralisme appliqué à une nation.

J’en viens donc aux grecs. Le bilan de leur situation n’est jamais fait. Pourtant il le faudrait. Après tout, n’est-ce pas le laboratoire des politiques de redressement souhaitée par « la troïka », la Commission européenne, le FMI, la main invisible du marché, la concurrence libre et non faussée et tous les saints du paradis néo libéral ? les plus grands esprits de la planète du Fric ne se sont-ils pas mobilisés pour faire leurs recommandations et « aider la Grèce » ?  Faisons un petit récapitulatif de leurs exploits. Mais avant de le faire un rappel. L’objectif du premier plan d’austérité lu et approuvé par les grands docteurs miracles était, en janvier 2010, de ramener le déficit sous les 3% du PIB à l’horizon 2012. Que s’est-il réellement passé ? Autrement dit, examinons la médecine à ses résultats réels. Fin 2009 leur dette s’élevait à 298 milliards d'euros. Aussitôt sont appliquées les bonnes recettes du bon docteur Strauss-Kahn. Applaudissements universels. Peu importe ensuite les faits. Car au premier trimestre 2010, la dette avait déjà augmenté de 3,7% par rapport au trimestre précédent. Ce n’est qu’un début. En mars  2010 elle atteint 309 milliards d'euros. Ça n’a pas l’air de troubler les grands esprits des petits messieurs je sais tout. La suite non plus. Au deuxième trimestre de cette même année la dette augmente encore de 1,4% par rapport au trimestre précédent. Elle atteint alors 314 milliards d'euros. Qu’à cela ne tienne ! Les plans d’austérité sont exigés parfois très grossièrement et appliqués avec vigueur par les socialistes au pouvoir. Sans autres résultats qu’une aggravation de la situation. Toute l’Europe des puissants fronce les sourcils. Les plans d’austérité s’enchaînent. Et les résultats suivent, toujours dans le même sens. Au deuxième trimestre 2011 la dette est encore en augmentation de 9,8% par rapport au premier trimestre 2010. Elle s’élève alors à 340 milliards d'euros. Soit 52 milliards de plus qu’au début de la crise. Soit 17 % de plus qu’au début. Tel est le bilan comptable des sept plans d'austérité. Le bilan économique est évidemment l’explication. L’austérité provoque une contraction de l’activité qui diminue les recettes de l’Etat et augmente le déficit. Celui-ci est financé par l’emprunt et donc la dette, laquelle coûte de plus en plus cher, non seulement du fait de son augmentation en volume mais du fait de l’envolée des taux. La baisse de l’activité en Grèce est frappante. En 2010 la richesse produite a reculé de deux pour cent, en 2011 de près de cinq pour cent encore. A partir de là, la part de la dette vis-à-vis de la production de l’année s’envole. Elle titicaca_ile_soleil_18était en 2009 de 127 % du PIB, elle passe en 2010 à 143 % et en 2011 à 165 % du PIB. Bilan définitif ? Grâce aux « bonnes médecines » du FMI et de l’Union Européenne, des politiques raisonnables, les « seules possibles », la part de la dette par rapport à la richesse produite a augmenté de trente pour cent en deux ans ! Mais naturellement c’est nous qui sommes « irréalistes » !

Quelles sont les recettes qui ne marchent pas ? Telle est sans doute la question que se posent mes lecteurs réalistes. Eux sont avides de s’instruire par les faits et non par les discours idéologiques des illuminés du libéralisme, strauss-kahniens d’hier et d’aujourd’hui. Ce qu’il ne faut pas faire est donc bien résumé par le contenu des sept plans d’austérité appliqués aux grecs. La preuve est venue par les résultats. Revue de détails. Premier plan : hausse de la TVA et des embauches dans la fonction publique. Deuxième plan en février 2010 : gel total du salaire des fonctionnaires, relèvement de l'âge de départ légal à la retraite, augmentation des taxes sur les carburants. Troisième plan en mars 2010 : gel des retraites, augmentation des taxes sur la consommation. Quatrième plan en mai 2010. L’objectif annoncé c’est alors une réduction des dépenses publiques de 7% à l’horizon 2013. Nouveau coup de « rabot » comme disent les spécialiste à la langue fleurie par les euphémisme : suppression des 13e et 14e mois pour les retraités et salariés du public qui maintenaient de cette façon leur revenus au-dessus du seuil de misère, gel des salaires et retraites, non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, augmentation de la TVA (de 19 à 23%), augmentation des taxes sur les carburants, le tabac et l'alcool, âge de la retraite unifié à 65 ans ; augmentation progressive de la durée de cotisation (de 37 à 40 ans) ! Ce n’est pas fini. Encore deux plans de redressement définitif, les amis ! En avril dernier, voici le 5ème plan : 23 milliards d'économie supplémentaires à l’horizon 2015. Le sixième plan est venu deux mois plus tard, en juin 2011. L’objectif est alors de 28,4 milliards d'économie et 50 milliards de privatisation d'ici 2015. Avec comme garniture à ce plat principal, plusieurs coups de matraques sur la tête des gens déjà en difficulté avec par exemple un durcissement des critères pour les allocations sociales et chômage, la réduction des retraites complémentaires, l’augmentation du nombre des non remplacement de fonctionnaires à partir de 2011, l’autorisation de licencier les salariés d'organismes publics. Une nouvelle vague de privatisations est décidée pour les ports, aéroport, poste, banque, et ainsi de suite. Le 7ème plan uturuncu_6008_3a été adopté en septembre dernier. Routine. Mais l'Union Européenne et le FMI n’étaient pas satisfaits. Ils ont exigé de nouvelles mesures d'austérité avant le déblocage de la sixième tranche de leur « aide » ! Quel monde de mots truqués ! L’aide en question, c’est de l’argent prêté au taux de 5%. Et cet argent sert à payer le service de la dette aux banques qui, elles, ont prêté à 18 %.

J’en viens aux banques en général. Face à la crise bancaire, l'Union européenne a encore une fois démontré son incurie. Barroso vient de proposer aux Etats de "mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques". Personne ne lui demande de compte sur son passé récent. Pourtant le même Barroso s'était réjoui en juillet de la solidité des banques européennes après leur avoir fait subir les fameux "stress tests". La Commission européenne avait alors déclaré que "les résultats des stress tests montrent que les banques européennes sont plus fortes et mieux à même de résister aux chocs". C’était il y a à peine trois mois ! La Commission avait estimé que sur les 91 banques testées, seules 9 avaient un besoin de recapitalisation ! Et encore ! Il s’agissait d’un modeste besoin d’à peine à 2,5 milliards et demi au total. On est aujourd'hui passé entre 100 et 200 milliards selon les estimations du FMI ! Les dirigeants européens plancheraient sur un plan de recapitalisation d'au moins 100 milliards. C'est dire ce que valaient les stress tests "les plus rigoureux jamais organisés" selon Barroso. Et ce que valent d’une façon générale les déclarations de tels embobineurs !

Etude de cas. Celui de la banque Dexia. Elle est aujourd’hui en cours de démantèlement. Elle avait passé haut la main le fameux stress test européen. La banque affirmait fièrement en juillet dans un communiqué toujours disponible sur son site qu'"à l'issue du stress test mené à l’échelon de l’Union européenne, les résultats montrent que Dexia respecte les exigences en matière de capital établies pour les besoins du test". Mais le plus inquiétant, ce sont les résultats détaillés du fameux test. Car Dexia y caracolait en tête des établissements les plus solides en Europe avec un taux de fonds propres de 10,4 % en cas d'application du "scénario adverse" imaginé par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Avec ce taux, Dexia était même au-dessus des taux des plus grandes banques françaises puisque la BNP était à 7,9 %, la Société générale à 6,6 % et la Deutsche Bank à 6,5 %. Il y a de quoi avoir peur, très peur, puisque 3 mois plus tard une des banques les plus mieux placées s'est effondrée. 

Dans l'affaire Dexia j'ai expliqué la semaine dernière que je refusais tout sauvetage des banquiers voyous sur le dos des contribuables. Il ne doit pas y avoir de plan de recapitalisation, ni de nouvelles garanties publiques sans refonte préalable et totale des règles du système financier. En attendant c'est aux actionnaires privés qui sont responsables de payer l’essentiel de l’ardoise. D'autant que les actionnaires des banques viennent de se gorger de dividendes versés sur les bénéfices 2010. Les banques françaises ont quasiment doublé leurs bénéfices qui sont passés de 11 à 21 milliards de 2009 à 2010. Et "Mediapart" a calculé que de 2008 à 2010, BNP Paribas avait versé 4,068 milliards d'euros de dividendes à ses heureux actionnaires. Le Crédit agricole 4,033 milliards. Et la Société générale, 2,188 milliards d'euros. Et encore : c'est sans parler des bénéfices éclatants affichés par les banques au 1er semestre 2011. On sait donc où prendre l'argent pour affronter la crise bancaire. Les banques doivent provisionner leurs bénéfices et mettre àuyuni_hotel_de_sel_3 contribution leurs actionnaires. Sans exiger d'elles aucune contrepartie, la Banque Centrale Européenne les a au contraire à nouveau gavées de financements de confort.

Pour sa dernière réunion sous la houlette de Trichet, la BCE a en effet annoncé de nouvelles facilités pour les banques. L'ouverture de nouvelles lignes de financement illimité, à 1 an et plus. Des programmes de rachats de leurs obligations pourries pour 40 milliards. Et bien sûr le maintien du principal taux directeur, c'est à dire le prix de l'argent à court terme, à 1,5 %. Avec une inflation à 3 % en septembre, ce taux est en réalité négatif. Ce qui signifie ceci : en réalité la BCE rémunère les banques pour leur prêter de l'argent à court terme ! Autant de privilèges exorbitants auxquels ont droit les banques mais pas les Etats. Ni bien sûr les entreprises productives ou les particuliers. L'argent de la banque centrale est pourtant l'argent de tous. On me traite d'irréaliste quand je propose d'augmenter le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012 au motif que cela représenterait environ 10 milliards de salaires supplémentaires. Mais ce n’est que 0,5 % de la richesse nationale annuelle. Et cela concerne 3,5 millions de travailleurs payés au SMIC. Mais que la Banque Centrale décide en une journée qu'elle mobilise 40 milliards pour les banques, cela ne semble pas choquer les mêmes personnes. 

Je reviens à l'affaire Dexia. Elle prouve de manière cuisante la nécessité urgente de constituer en France un pôle financier public comme le propose le Front de Gauche. Le financement du développement et de l'investissement local sont des choses trop sérieuses pour être confiées à la cupidité des banquiers privés. Le bilan de BNP Paribas montre que 70 % de son activité est vouée à la spéculation et 30 % seulement à des prêts à l’appareil productif.  Nous n'en serions pas là si la Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales puis le Crédit local de France, ancêtres de Dexia, n'avaient pas été privatisés. On sait où la privatisation a conduit le financement des collectivités locales : des centaines d’entre elles sont aux prises avec des prêts toxiques que leur a refourgués Dexia. Et son portefeuille de 80 milliards de prêts aux collectivités va maintenant être épongé par la Caisse des dépôts et consignations et la Banque postale, c'est-à-dire de l'argent public. Pourtant aujourd'hui 60 % des appels d'offres des collectivités locales pour obtenir des prêts sont rejetés par les banques. 

Aidées par la BCE, les banques ont asséché l'économie réelle pour gorger la sphère financière de liquidités. Sarkozy et son gouvernement ont aussi une lourde part de responsabilité dans le naufrage de Dexia. Au total, depuis 2008, la France a apporté 6,4 milliards d'aides publiques à Dexia pour se renflouer. Dont 3 milliards sous la forme d'entrée au capital (17 % du capital pour la CDC et 5,7 % pour l'Etat). Compte tenu de la chute du cours de l'action (passée de 9,9 euros quand la France en a acheté à moins de 1 euro aujourd'hui), cela représente une perte nette potentielle de 2,7 milliards pour l'Etat et la CDC. Non seulement c'est donc un désastre financier pour le budget de l'Etat mais ces aides n'ont été assorties d'aucune contrepartie. L'Etat français dispose d'un siège au Conseil d'administration de Dexia. Un siège dont il n'a rien fait.


733 commentaires à “Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Louis St O dit :

    689 @RIOT
    Au sujet du canabis, je me suis mal exprimé, je voulais mettre une note d’humour qui ne fait sourire que moi.
    Je trouve au contraire qu’il a très bien répondu, moi-même un jour je suis pour, un jour je suis contre, sûrement pour les même raisons que lui, mais là ou il est fort c’est justement qu’il montre qu’il est « Humain », et qu’il n’a pas toutes les réponses aux questions que se posent beaucoup de français, comme ça à froid.
    J’espère m’être fait mieux comprendre.

  2. clarke dit :

    La question du chiffrage d'un programme me laisse perplexe : tout comme les services publics ne sont pas nécessairement créditeurs, un programme porteur d'idées d'intérêt général n'a pas à être nécessairement chiffré : l'idéologie est-elle mesurable à l'aune des chiffres, donc là encore à l'aune de cette maladie du libéralisme qui est l'évaluation à tout prix (sans jeu de mots), et où la rentabilité vient souvent masquer et truquer les réalités ? cf la Grèce et son gouvernement de droite et son complice le prochain directeur de la BCE.
    Des chiffres, pourquoi pas, mais des lettres d'abord, des réflexions, des concepts, des marges d'erreur pourquoi pas, bref de l'Humain d'abord.
    Comptons sur notre Révolution citoyenne !

  3. laforcedupeuple dit :

    "Ci dessous un lien double sur le thème de la propriété privée. Position prise par Paul Jorion et relayée par le Yéti. A lire et écouter absolument"

    Oui, tout à fait, et lire aussi les très nombreux commentaires. Édifiant de verités.
    A lire aussi sue ce même blog, les excellent billet de monsieur Leclerc.

  4. sergio13410 dit :

    Je viens de voir les chiffres pour le TF1 de Jean-Luc, 6,5 millions.

  5. olivier dit :

    Vas-y Jean-Luc, tu es maintenant le seul représentant de la Gauche républicaine qui intègre des choix écologistes. les gens ne sont pas (tous) sourds, le message du Front de Gauche se diffuse inexorablement.

  6. Catherine dit :

    652 Jean-Pierre Blanc
    "Je ne vendrai plus mon âme, dusse-je m'en prendre encore pour 5 ans de Sarko"

    Je suis entièrement d'accord avec vous et c'est ce que je me tue à répéter depuis un an au moins et plus fort encore quand ce cher DSK avait le vent en poupe. Mieux vaut encore 5 ans de Sarko que de la compromission qui est pire que tout.
    La seule chose qui me donne un peu d'espoir (je dis bien un peu) c'est le mouvement mondial des indignés (en France c'est mou, mou, mou, hélas !) avec des Américains qui, s'ils ne sont pas gauchistes, commencent enfin à ouvrir grand les yeux.
    Je suis, nous sommes les 99 % et ces 99 % ne peuvent pas, en leur âme et conscience, adhérer à de la sociale-démocratie couchée à plat ventre devant la finance !
    .

  7. Sonia Bastille dit :

    @tous
    J'ai souri à lecture de tant de commentaires qui me sont adressés ! Certains m'invitant à aller voir ailleurs, d'autres sous entendaient je ne sais quoi, d'autres enfin se voulaient plus constructifs...

    Le vote utile pour mon pays c'est la victoire de la gauche à la Présidentielle et aux législatives. Je ne vois que l'unité, les convergences utiles et pratiques pour atteindre cet objectif. Je souhaite que cette victoire de la Gauche soit aussi celle de notre camarade Jean-Luc Mélenchon et si ce n'était pas lui qui était choisi pour le second tour et bien je voterai pour l'autre candidat de la gauche. Dans les deux cas, avec enthousiasme et esprit critique ! Certains ici, ne souhaitent pas voter au second tour pour la gauche au cas où ce serait François Hollande. A mon tour je leur demande s'ils sont- prêts à favoriser la droite et le maintien, cinq années de plus, Sarkozy à l’Élysée ? Croyez-vous un seul instant que ce choix fera le succès de la gauche aux Législatives qui suivent ? Croyez-vous que Jean-Luc Mélenchon, au second tour n'aura pas besoin des électeurs socialistes ?

    Alors, Chers Camarades, le vote utile c'est le vote qui construit et qui permet un souffle d'espérance pour notre pays et cette espérance c'est la Gauche (Jean-Luc Mélenchon et/ou François Hollande) !
    Si les militants ou électeurs socialistes raisonnent comme certains d'entre vous et disent au second tour on préfère 5 ans de plus de Sarkozy plutôt que Jean-Luc Mélenchon et bien la gauche sera perdante. La concurrence des projets et des solutions oui, la mauvaise guerre, les mots et les comparaisons (Hollande = Papadréou) sont néfastes. Martine Aubry lors de la primaire a procédé ainsi (gauche molle = Hollande) et bien les électeurs l'ont sanctionnés. Hollande a gagné !
    Alors de grâce, n'engageons pas la fracture de la gauche. Engageons l'unité de la gauche pour la victoire !

    A suivre..../...

  8. Yvain dit :

    J'ai 43 ans, élevé par une mère très très à gauche et en colère! Moi j'ai opté jusqu'à présent pour le calme, l'écoute, l'attente!
    Et puis vous voilà, vous, Monsieur Mélenchon! Je vous lis, je vous écoute et mon coeur se remet à battre, mon cerveau se réveille, mes envies de justice ne se sentent plus seules, l'envie de militer est présente.

    Et même si je sais bien que toutes ces idées, tout ce travail ne vient pas que de vous mais de milliers de personnes, femmes et hommes qui croient que la terre peut vivre mieux, que les gens peuvent être globalement heureux, je voulais vous dire MERCI car vous me faite croire que des lendemains ensoleillés peuvent poindre à l'horizon!

    Je vous aime très fort!

    Et une voix de plus, une!

  9. Cronos dit :

    @ 711 Sonia Bastille

    Enfin un langage clair et précis, vous voyez bien qu'il est possible de dire les choses simplement. Maintenant que cela est dit et entériné, nous allons pouvoir travailler à la victoire du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, et, espérons ensemble que de nombreux socialistes et de sympathisants de gauche ayant envie de plus de partage, de plus de courage politique et d'humanité votent pour le Front de Gauche dés le premier tour, ainsi François Hollande et ses électeurs éviteront, en votant Jean-Luc Mélenchon au 2è tour, à la France et au peuple français de subir encore pendant 5 ans l'ineffable Sarkozy ; nous libérerons tous ensemble la France de l'emprise de l'oligarchie capitaliste et financière, et remettrons l'Europe des peuples dans la bonne direction avec l'appui des indignés et des révoltés européens, c'est une masse de gens qui ne cesse de grandir.

    Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni l’une, ni l’autre. (Benjamin Franklin)

  10. redline69 dit :

    Laisser entendre, que le vote de Jean-Luc Mélenchon ou de Hollande aurait la même signification est très grave. En tout cas à moins d'être aveugle les deux programmes ne sont absolument pas les mêmes ! Sauf le mot "gauche" est identique, même s'il est utilisé de manière impropre quand il s'agit de rester sur la politique de Sarkozy justement !
    Ceux qui pensent qu'en votant Hollande auront la gauche au second tour vont avoir des lendemains bien difficiles. Sauf qu'a partir de là, la gauche n'aura plus de leader car trop assujettie au libéralisme de ce grand parti.
    Au Front de gauche en nous calant dans cette optique, je pense que nous allons perdre dès le premier tour des gens qui votaient plus et qui viendront lire ici où là que le FdG et le PS seront ensemble pour la politique libérale du centre gauche. Ce que Jean-Luc Mélenchon appelle l'eau tiède.
    Ne nous trompons pas chers amis, qui tape le plus sur Hollande depuis une semaine, si ce n'est Jean-Luc Mélenchon lui même ! En effet au travers de son billet, des vidéos, on note bien que le clivage avec la droite est un clivage de société. Mais avec le PS c'est tout simplement un clivage politique ! Pourquoi ?
    Et bien parce que Mr Hollande sait déjà qu'il n'appuiera pas son projet sur la gauche, mais sur le centre. L'union que certaines personnes souhaiterait entre le PS et le FdG sera mortifère pour notre rassemblement. Et il le sera avant même le 1er tour.
    Je pense que le NPA à bien fait d'attendre et je crois qu'il nous regarde. De notre position à l'égard du PS, naitra ou non notre rattachement à la une vrai emprise de gauche. Personnellement, cela me fait pas sourire de voir que Mr AM n'a même pas impressionné Hollande avec son 17%, alors nous...
    Je le dis calmement. Soit on va à la rupture avec le PS, soit on existe plus. Regardez comme Montebourg est devenue sage. Ce qui est assez drôle c'est de voir que sur le blog on puisse appeler à voter Hollande. J'attends de Jean-Luc Mélenchon vienne préciser çà sur un prochain billet.

  11. laforcedupeuple dit :

    "je pense que le NPA à bien fait d'attendre et je crois qu'il nous regarde ! de notre position à l'égard du PS, naitra ou non notre rattachement à la une vrai emprise de gauche." "je le dis calmement ! soit on va à la rupture avec le PS ! soit on existe plus."

    Tu as tout à fait raison et je n'ai aucun mal à rejoindre ton point de vue.
    De plus pour ma part, je le dis très clairement depuis 1983, je n'irais plus jamais voter pour la fausse gôche. Sarkozy ou Hollande nous mèneront, au "mieux", au chaos.

  12. Sonia Bastille dit :

    @ Tous
    Maintenant, j'en viens à l'aspect "chiffrage" du programme.
    Il est urgent de le faire et aussi de l'évaluer en cours de campagne en tenant de compte de l'évolution de la crise, de l'endettement du pays. J'ai proposé à moultes reprises un audit dès l'élection pour connaître, d'une part, la situation réelle du pays et ses besoins et en tirer les conclusions et les conséquences par rapport à ce qui a lieu d'entreprendre et d'autre part, ce qu'il lieu d'adapter, de différer ou d'abandonner de notre programme. Notre pays sera en crise grave. Une réforme fiscale touchant les revenus du capital et donc le capital et donc de facto la production est a faire en prenant le maximum de précaution. Si il y a récession, il sera préférable de l'abandonner. L'économie d'un pays est un ensemble complexe d'équilibres, de mobilisation des facteurs de production et des agents économiques, d'environnement international, de confiance etc... Si l'on taxe fortement les revenus du capital cela affectera l'économie productive. Si l'on augmente les salaires et retraites et bien la production, l'économie, le prix de nos produits, notre compétitivité en seront affectés. La crise actuelle outre la dette est une crise de sous investissement industriel et agricole. Au lieu de taxer les revenus du capital, il faut les orienter, les soutenir, vers l'investissement. Pourquoi ne pas créer un fonds d'investissement abondé par les réserves des entreprises (ressources propres dégagées) et placé auprès d'une banque nationale d'investissement ?
    Une relance par la consommation en période de sous investissements avec une hausse de la rémunération de la force de travail c'est à coup sûr un déficit de notre balance commerciale (1982 - Bis repetita ?!) donc de la dette. La hausse du Smic favorisera ce déséquilibre des agents économiques et des facteurs de production alourdissant la masse salariale et donc en ricochet le prix de nos produits. Nous sommes dans l'UE !

  13. Menjine dit :

    @716
    Post prétendument précautionneux, sérieux et comptabilisateur.
    Il s'agit certes de nos salaires, de nos retraites, de notre travail.
    Mais nos produits sont sur un marché qui n'est pas notre marché, et nos produits ne sont plus nos produits, ils sont devenus des marchandises. Notre argent non plus n'est plus notre argent, il n'est plus cet intermédiaire "imputrescible et divisible en parties aliquotes" comme disaient Aristote et Marx, il est l'argent fictif d'autres qui sont bien réels et qui se le sont approprié. Raisonner sur leurs concepts, leurs fausse science prétendument économique, c'est refuser de changer ce qui doit nécessairement être changé.
    Quant à notre pays demandons nous si par les temps qui courent et les petits arrangements entre cheffaillons il est encore notre pays, l'exemple grec est là pour nous donner la réponse, la Grèce de la rue n'est plus la Grèce de Papandréou.
    Ne chiffrons pas, engageons une autre logique, résistons!
    Et arrêtons de parler ici comme n'importe lequel de ces Think Tanks interchangeables, en leur reprenant thèmes et vocabulaire.

  14. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.

    Une question qui pourrait sembler idiote a priori. Admettons que par miracle ou plutôt par catastrophe François Bayrou soit au second tour face à Nicolas Sarkozy ou face à Marine Le Pen, voire même Nicolas Sarkozy face à Marine Le Pen.
    Pour qui suggère-tu de voter ? En sachant que l'on peut toujours considérer qu'untel est plus à "gauche" que l'autre, ce n'est qu'un point de vue personnel lié à la défectuosité de sa boussole interne ou de son mauvais réglage.

    Pour ma part je ne vois pas de différence flagrante entre Hollande et ses amis oligarques.

  15. Cronos dit :

    @ 716 Sonia Bastille dit:
    "Maintenant, j'en viens à l'aspect "chiffrage" du programme."

    Ta, ta, taratata, vous dites une chose et son contraire dans la même phrase, là vous faites de plus en plus fort, vous perdez votre self-contrôle en voulant aller trop vite madame ; tout d'abord il est urgent d'attendre avant de présenter un chiffrage quelconque, car comme vous le dîtes si bien nous constaterons les dégâts réels lors d'un audit qui ne pourra pas manquer d'être fait toutes affaires cessantes, car les chiffres énumérés par le gouvernement actuel non aucune crédibilité.

    Ensuite, tout chiffrage réalisé avant audit ne sera que circonstanciel, donc faux. Il est donc malhonnête d'émettre autre chose que des grandes lignes politiques, chose que Jean-Luc Mélenchon et son staff font très bien actuellement. Je vous engage fortement à lire le livre de Mr Généreux "Nous on peut", cela vous permettra de vous faire une religion sur les possibilités économiques d'un vrai gouvernement à gauche.

    Le reste de votre discours est totalement libéral tel que l'analyse la sociale-démocratie (PS), ne vous êtes vous pas rendu compte que nous sommes déjà en récession, et que parce que nous sommes dans cette situation il faille justement bouger les curseurs économiques dans un sens différents que celui que nous impose l'oligarchie régnante, le programme PPP a bien répertorié les problèmes et il leurs à même trouvé des solutions, pourquoi vous faites vous tant de soucis quant au devenir de la France ? Et svp, arrêtez de nous prendre pour des khons, vous êtes loin du compte là aussi.

    Je m'en veux déjà de vous avoir répondu, je fait parti du tout(s), c'est plus fort que moi, mais croyez moi je fais des efforts colossaux pour rester calme et poli, je crois que vous arrêteriez séance tenante si vous saviez ce qui se passe dans ma tête et dans mon cœur

  16. Menjine dit :

    AAAh !
    Bravo pour le coup des andouillettes ! Bravo aussi pour demander de noter les entreprises voyous! Voilà les audits qu'il nous faut!

  17. Papa dit :

    Ne disons pas et n'attendons pas de savoir ce que le Front de gauche peut faire pour vous, mais ce que vous vous pouvez faire pour faire grandir le Front de Gauche !
    Jean-Luc nous le disait lors de l'inauguration de notre siège de campagne: n'attendez pas les consignes et soyons en résonance avec notre peuple.
    Chacun peut être cette goutte qui peut faire les grandes rivières! Distribuer des tracs, coller des affiches, afficher l'Huma sur les panneaux municipaux, organiser des réunions de quartiers etc..
    Il faut changer de braquet, car l'adversaire ne nous fera aucun cadeau. La meilleure preuve de la conviction c'est l'action !

  18. Mario Morisi dit :

    Plus j'observe les manigances Merkel/Sarko, plus je pense que les Allemands ont pris leur décision : d'une manière ou d'une autre, ils vont prendre leurs cliques anti-inflationnistes pathologiques, leurs moeurs austero-protestantes sur fond de gagner son pain à la sueur de son front et de mériter son trekking sur terre... Ce sera subi par la France et le Sud de l'europe + la méditerranée... ou voulu comme le suggère la stratégie de J. Généreux : à savoir, la France met la pression pour que la BCE change de rôle, force les Allemands à négocier (les 2/3 de leurs clients sont européens, 5% de l'armement... va vers la Grèce !) et l'Ue change de direction.
    Ou, et c'est mieux pour nous, la France prend la tête de l'Euro-Sud, rammarre les pays du Sud avec l'Italie, crée une BCE Sud qui prête à 0% et force les Allemands à trembler dans leurs braies...

  19. Henri Brosse dit :

    Enfin, à la suite de Mélenchon, certains commencent à parler d'une échelle des revenus de 1 à 10, nettement plus acceptable. Il est parfaitement inadmissible qu'un programme qui avance le partage des richesse et une certaine conception de l'égalité sociale tolère des écarts de revenus de 1700 à 34000 €/mensuels. Quant aux raisonnements économiques et technocratiques qui comptabilisent du point de vue du sauvetage du capital et prônent l'austérité pour les salariés (Sonia Bastille), ou encore fouillent dans les poubelles des statisticiens pour prouver avec des chiffres que le partage profits/ salaires reste identique (sous-entendu équitable) depuis cinquante ans, contre toute évidence vécue, c'est à dire prônent une politique de classe qui s'inscrit dans le mouvement général de dévalorisation et de destruction des forces vivantes du travail, ils n'ont pas leur place dans une alternative anti-capitaliste. Effectivement, à force de se serrer la ceinture, on ne peut plus baisser son pantalon, comme le dit avec humour un manifestant espagnol.

  20. marechal dit :

    @ sonia bastille
    J'ai souri à lecture de tant de commentaires qui me sont adressés ! Certains m'invitant à aller voir ailleurs, d'autres sous entendaient je ne sais quoi, d'autres enfin se voulaient plus constructifs...
    Je souri aussi depuis si longtemps à vous lire, ma réponse là va être quelque peu décalée, je laisse les camarades se charger de quelques vérités que vous semblez ma petite madame laisser de côté, et je m'interroge un peu à l'envers, de quoi avez vous peur, que le FdG ne passe pas et ne soit pas assez conciliant par avance avec les socialistes... ? et là je n'y peut rien, c'est plus fort que moi, je me dis et vous redis que vous partez perdante pour notre cause, on a pas besoin de ça... il y a tellement d’abstentionniste parmi les gens qui s'indignent...notre devoir est de gagner leur confiance, pas de lorgner de l'autre côté d'un monde qui demain n'existera plus, puisque vous le dites vous même en d'autre terme il s'autodétruit...
    j'ai entre les mains le journal fakir, le journal fâché avec tous le monde, et je souri une nouvelle fois, vous voulez vraiment d'un monde ou c'est martine hollande qui gagne les élections...?
    et où Jean-Luc Mélenchon recommencerait tout ?
    Je vais vous dire un truc, aussi aberrante que puisse vous paraître cette affirmation, vous me faite penser au vieux Gamelin,...celui qui a attendu que tout se fasse en s'en remettant à ses subalternes et au sang de son peuple, et qui n'a pu réaliser en son temps le grand changement à venir (lire Marc Bloch...).

  21. ActuAlex dit :

    @Sonia Pastille - 711
    Si nos commentaires vous font sourire, c'est bien. Mais les comprendre et accepter que nous avons une logique loin de la vôtre serait aussi une marque de respect.
    Ce n'est pas parce que le webmestre vous "défend" (et il a raison) à venir poster ici que vous devez vous emballer.
    Je vais le dire une dernière (?) fois en espérant que vous percutiez : je vote pour un vrai programme de gauche, donc FdG au 1er tour. Pour le 2ème tour, en cas d'absences du FdG et d'un programme très très similaire au sien (vous le voyez l'appel dans l'autre sens là ?), eh bien je ne me sentirais plus du tout concerné par ce choix des Français, et donc je les laisserai voter pour qui ils veulent, le mal sera fait de toute façon.
    Est-ce clair ?

    @Debat Hollande - Mélenchon
    Hollande a eu des sondages favorables puis il a gagné les primaires. Hollande va jouer avec les sondages pour les présidentielles, et il n'a aucun intérêt d'accepter ce débat. Il fait le pari que ses électeurs seront plus nombreux (que ceux du FdG) et ne lui en voudront pas du tout de refuser le débat. Il a de toute façon le temps pour peaufiner et doser en fonction des événements.
    La bataille du FdG est difficile, et son objectif est de convaincre ceux qui votent PS (ou autre) par habitude, quels que soient le programme et le contexte social et économique.

  22. Véronique Munck dit :

    Bonjour!
    Ayant distribué des tracts Parti de Gauche à la manifestation de Rennes du 15 oct., je constate les dégâts de ce "Dégage!" dans l'esprit de certaine des personnes que j'ai approchée. Il entre en résonnance directe avec le "Casse-toi, pauvre con!" de Mr Sarkozy. Sans doute n'aurions nous jamais dû nous en emparer, c'était trop facile, et certainement pas la pire chose que nous avons à lui reprocher.
    Dans les deux cas, il s'agit d'un "accident de relation" dont la presse s'est emparée comme symbole. Alors, en effet, que faire?
    Plutôt que de s'en défendre, marquer le regret. Expliquer ensuite les circonstances, expliquer que ces quelques secondes sont loin de vous représenter, au contraire, et le démontrer (ce qui ne vous sera pas difficile), éviter de rendre la presse responsable dans vos propos (elle a fait la même chose Mr Sarkozy), et surtout, préciser que si vous étiez l'homme peu respectueux que ces images laissent supposer, les personnes que vous représentez et qui vous soutiennent dans votre parti ne vous feraient plus confiance, ce qui n'est pas le cas !
    Voilà quelques pistes, bon courage!

  23. Chaslerie dit :

    Bonjour.
    Réponse à "C’est un harcèlement sophistiqué. Une vraie propagande"... que faire ?.
    Munissez vous d'une petite caméra miniature et filmez en continu le comportement de ces journalistes les rushs bruts repassés sur votre blog donneront une idée de leur comportement.
    Leur faire le coup de l'arroseur arrosé.

  24. lequidam dit :

    Bonjour,
    Juste un mot pour vous signaler depuis quelques semaines les nombreuses erreurs d'affichages qui rendent la lecture de ce blog très difficile.
    En effet, mauvais raccords, copier coller mal placés font que malgrè tout l'intérêt je porte à ta prose cher Jean-Luc, je finis par perdre le fil.
    Merci d'avance aux militants de remédier à ce problème.
    Amitiés militantes.
    Pl

    [Edit webmestre : Pourriez-vous être plus explicite ? Personne dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon n'a remarqué le moindre problème sur ce blog. Et d'autre part, que viennent faire les militants dans cette affaire et en quoi pourraient-ils remédier à quoi que ce soit ? Ce n'est pas le blog des "militants" mais celui de Jean-Luc Mélenchon.]

  25. Cronos dit :

    @ webmen

    Hello men toujours vigilant au poste, laisses tomber c'est un rôdeur il ne fait que passer la nuit tombée, au fait on a pas revu ni entendu Tak tak, j'avoue que tu as du flair, bon courage à plus.

    Tiens un petit cadeau, pour entretenir l'amitié : Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête et nous voulons retrouver l’homme partout où nous avons trouvé ce qui l’écrase. (André Malraux)

  26. ºC dit :

    Aidées par la BCE, les banques ont asséché l'économie réelle...

    Elle fait mieux que ça la BCE:

    2001 : Un montage financier (swaps de devises) est conclu entre la firme Goldman Sachs et la Grèce, permettant à cette dernière de maquiller ses comptes

    2002 : Mario Draghi (MD) devient directeur administratif de Goldman Sachs pour l'europe (D'après Wikipédia : vice chairman and managing director of Goldman Sachs International and a member of the firm-wide management committee), qui est alors un intermédiraire privilégié (en jargon, lead manager) du trésor grec.

    2005 : Le contrat financier conclu en 2001 entre la banque et le trésor grec est renégocié. En particulier, sa maturité est rallongée, d'après un audit ultérieur de Euro-stat (iv).

    Janvier 2006 : MD rejoint la banque centrale d'Italie

    2010 : La commission européenne enquête sur le maquillage des comptes de la Grèce. La mise à jour officielle de la fraude fait l'actualité mais reste sans suite.

    Mai 2011 : J-C Trichet oppose son veto à l’ouverture des archives concernées (v), dans le cadre d’une procédure judiciaire initiée par Bloomberg. Le prétexte du refus est de ne pas effrayer les marchés...

    Juin 2011 : MD est interrogé par l’eurodéputé qui s'est impliqué dans son dossier face au comité des affaires économiques et monétaires du parlement européen. Alors que c'est pour le premier l'opportunité de dissiper les soupçons pesant sur lui, l’eurodéputé, à l'issue de l'audition, considère que le déficit de confiance reste entier. Le seul élément nouveau, par rapport à ses déclarations antérieures (vagues), est que ses attributions effectives étaient différentes de celles provenant d'un communiqué officiel de son employeur...

    MD va prochainement prendre les rênes de la BCE.

  27. vecchioni dit :

    Mélenchon a raison on ne change rien de l'intérieur. Il a bien fait de faire sa valise du P.S.
    Montebourg devrait en faire tout autant.

  28. luc dit :

    A propos des primaires socialistes.
    Elles me font l'impression d'un spectacle de polichinelle,des candidats allant des frontières de l'UMP aux frontières du Front de gauche et pour finir un vainqueur rassembleur très modéré.
    Tout ceci n'est il pas une représentation théâtrale destinée a faire croire à tous les courants de pensée que leur opinion sera représentée au final ?
    Bref une machine à fabriquer des candidats électoralement viables mais totalement creux ?

  29. vecchioni dit :

    Lorsque les ouvriers font grève, les patrons ou l'Etat s'indignent : voilà les fauteurs de l'endettement du pays !
    Lorsque les dieux de Wall Street affament les peuples, les ouvriers doivent mettre la main à la poche.

  30. Yaka dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Quels sont les 10 milliards d'euros requis pour passer le SMIC à 1700 euros brut par mois ? D'après mes calculs, il s'agirait de plus (et encore je ne sais pas combien de personnes gagnent entre le SMIC actuel et 1700 euros bruts par moi. Il serait en effet intéressant d'avoir le cout de cette augmentation :
    1) pour l'employeur qui est l'Etat (sachant qu'au passage l'augmentation des cotisations lui sera bénéfique)
    2) Pour le pays tout entier.
    Car même 20 milliards, qu'est-ce par rapport au PIB ? qu'est-ce par rapport au profit du CAC40 ?
    Evidemment, votre parallèle avec l'argent donné aux banques est intéressant et très significateur, mais je voudrais être sur du chiffe (bien que je suis sur que cela reste en dessous de 40 milliards).
    Bon courage pour la suite.

    yaka

  31. gilbair dit :

    France Inter ce matin : rien à espérer avec le PS. Son candidat F. Hollande prévoit une nouvelle plateforme économique de déplacement vers le centre droit, contredisant ses précédents discours! Les pro-Montebourg vont-ils rester en espérant contrebalancer à gauche? Ou bien venir gonfler le Front de gauche ? Quel suspense !

  32. martin cano dit :

    Vous faites appel à nous pour trouver un moyen de contrer les "journalistes" de canal+ qui viennent polluer toutes vos interventions publiques dans le plus grand mépris des ouvriers et citoyens qui y participent.
    Vous avez le choix entre la méthode juridique qui consiste à prouver le harcèlement en faisant relever les méthodes employées par ces "journalistes" en mal d'audimat car cette chaîne n'a plus de média de télévision que le nom. En les répertoriant soigneusement avec dates/heures et en montrant en quoi ces interventions diffèrent de celles des autres médias, avec témoignages si possible. Vous pouvez aussi recourir au constat d'huissier qui coûte au minimum 150 euros, mais qui peut marquer clairement votre intention de vous défendre par les voies juridiques et dans les règles de l'art.
    Soit, utilisation d'une méthode technique de brouillage des enregistrements qui obligera tous les journalistes à revenir à l'ancienne méthode du bloc-notes et du crayon.
    Soit en refusant l'accès des sites sur lesquels vous intervenez à ces "journalistes" dans toute la mesure du possible.

  33. jm24 dit :

    Le discours d'inauguration de l'usine siège électoral du front de gauche est un excellent outil de vulgarisation de la démarche du front de gauche avec la montée en charge des comités citoyens. Un seul regret la vidéo est de très mauvaise qualité. Est il possible de remédier à ce problème technique afin d'en faciliter l'écoute?


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive