15juin 11

Chirac et Hollande et vice versa, Fondation Hulot et la dette, la Grèce ne veut pas mourir

Contre l’austérité en Europe !

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Communiqué du Parti de Gauche – 19 juin 2011

"Le Parti de gauche se réjouit  du vote clair des adhérents communistes en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le choix définitif formulé ainsi par le PCF après celui de la Gauche Unitaire, de la FASE et, naturellement, du Parti de Gauche, donne du sens à la dynamique politique du Front de Gauche engagée depuis les dernières élections européennes.  Cela confirme bien qu’il existe à gauche  une alternative unitaire et conquérante face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.  Un autre vote à gauche est possible, celui pour une révolution citoyenne pacifique et démocratique qui mettent fin au règne de l’oligarchie en France.
 
Le Front de Gauche peut désormais se lancer dans la campagne présidentielle et législative fort de tous ses atouts. Il incarne l’unité, comme va le confirmer dans les jours à venir son élargissement à plusieurs mouvements politiques. Il est le seul à appeler à une implication populaire forte à travers des assemblées citoyennes. Il est le seul, enfin, à porter l’ambition de regrouper une majorité pour gouverner la France sur un programme de radicalité concrète,  sociale, écologique et républicaine.
 
Le Parti de Gauche est heureux aujourd’hui car il s’est créé dans cet espoir et n’a jamais eu de cesse  d’en faciliter l’avènement.  Ses militants sont fiers que le candidat à la présidentielle du Front de Gauche vienne de ses rangs.
 
Mais ils savent désormais que Jean-Luc Mélenchon ne sera plus leur porte-parole mais celui du Front de Gauche tout entier. Pour eux et avec eux, il parlera à tous les citoyens pour qu’ils fassent naitre la nouvelle République du partage et de la planification écologique."

25Ici juste un mot amusé sur les sorties de Chirac qui ont tant embarrassé ce malheureux François Hollande. Et puisque je suis sur son cas, je dis ce que je pense de la trouvaille de ce dernier qui propose de mettre dans la Constitution une sottise régressive. Après cela je dis un mot d’une note de la fondation Hulot à propos de la façon de financer l’avenir sans creuser la dette. Et comme il est question de dette publique et de ce qu’il en coute de la confier aux banques privées, je me fais le relais de l’appel de Mikis Théodorakis et des Grecs qui se battent contre la mort lente qui leur est infligée. Puis je viens sur une remarque de campagne et je clos avec un extrait de l’interview de Clémentine Autain dans Médiapart, après le vote de la Fase pour intégrer le Front de Gauche. C’est long. Mais ça m’inspirait.

Je ne crois pas que Chirac ait perdu la tête en disant vouloir voter Hollande. En tous cas pas sur ce coup là. Hollande est juste un prétexte pour Chirac. Pas finaud, le camarade prétexte, d’ailleurs. Il faut regarder l’image et le voir fuir, un sourire gêné sur les lèvres, comme si son hôte avait bu et lui faisait honte. Ce n’est pas une attitude très républicaine que celle-là! Venant d’un ancien chef de l’Etat, même de droite,  il fallait juste répondre quelque  chose du genre : « j’en serai très heureux » ou quelque chose d’approchant. Ca n’engage pas beaucoup, mais en République on ne méprise pas un électeur qui vient vers vous. S’il y a erreur, il suffit de le dire : « Mais voyons monsieur 15Chirac, je suis socialiste et j’ai un programme à gauche, vous le savez bien ! » Un sourire, une blague et tout est net. Le pire est de raser les murs pour se cacher derrière les affiches ! Mieux aurait valu réfléchir et rebondir plutôt que d’essayer de jouer monsieur « je n’y suis pas, ce n’est pas moi ». Mon idée est qu’il existe une droite qui ne trouve pas son compte dans le mélange qui fait tourner le moteur Sarkozyste. Le libéralisme à la sauce sécuritaire discriminatoire  ce n’est pas la tasse de thé de bien des gens même, à droite. A sa façon, un peu déjantée, Chirac exprime cela. D’après moi ce n’est pas fini, même si Villepin, qui incarnait ce rejet traditionaliste, est aujourd’hui le pestiféré de la droite qui a le bras long. Vous en verrez bientôt d’autres signes. A observer sans y toucher. Plaisir des yeux, c’est tout. Sauf si c’est une occasion de marquer un point. Et là c’en était une. Personne ne me fera croire que Hollande est un foudre de guerre et encore moins un ami du « classe contre classe ». Après tout, Jouyet, l’ancien ministre de Sarkozy, n’est-il pas son conseiller ? Dans cette circonstance, pour un homme connu pour son goût des blagues et des réparties de fin de banquet, c’est pauvre ! Hollande aurait du sauter sur l’occasion et renvoyer la balle en soulignant que cette déclaration était un désaveu de plus de la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais ces candidats à la primaire sont obnubilés par leur nombril et le quand dira-t-on de leurs perfides concurrents. Ce pauvre Hollande voulait juste qu’il ne soit pas dit qu’il est le candidat de Chirac. Petits bras ! Il fallait marquer le point contre Sarkozy ! Sinon, à quoi ça sert que Chirac se décarcasse ?

François Hollande veut constitutionnaliser le dialogue social. Il le proclame dans « Le Monde » daté du 15 juin. Cette soudaine poussée de réforme constitutionnelle pour quelqu’un qui est par ailleurs partisan du maintien de la cinquième république mérite attention. Je remarque, en lisant son texte, l’habituelle mise à l’index de la grande révolution de 1789 dont seraient sortis tant de maux, c’est bien connu. Et14 de tous, le pire, celui d’avoir désigné pour unique souverain le peuple, considéré comme un tout. Hollande note donc fielleusement : «  Dans un pays comme le notre, qui depuis la révolution se méfie des corps intermédiaires, cette évolution ne va pas de soi » En effet, et tant mieux ! Reste que cette envie de réforme constitutionnelle est sans doute destinée à mettre en scène son identité de social-démocrate. Mot creux, s’il en est un, dans les conditions politiques de la France.  Mais l’adjectif en France n’a pas du tout le sens qu’il a dans le nord de l’Europe. L’étiquette est seulement un marqueur de bon aloi. Elle permet de signaler, à qui de droit, un goût extrême pour le compromis. On sait comment fini ce genre de crédo : le compromis devient souvent une fin en soi, indifférente au contenu sur lequel s’accordent les parties prenantes. C’est précisément cela que François Hollande propose.

Il faut examiner de près sa tribune dans « Le Monde ». Pour cela il faut laisser de côté ses polémiques assez convenues avec Nicolas Sarkozy. Ecartons aussi les gavantes logorrhées sur la « méthode » Hollande. Juste trop pompeux et carton pâte. Voyez plutôt. « Ma conviction, écrit Hollande avec la gravité que l’on devine, est que la gauche a besoin d’un pays en mouvement et en confiance. Elle doit lui parler franchement en force politique libre de ses conclusions, pas en autorité froide et encore moins en interlocuteur complaisant » C’est beau comme de l’antique à conditions de comprendre ce que cela peut bien vouloir dire de concret. Laissons tout cela. Allons au cœur de sa proposition.

« La Constitution devrait garantir à l’avenir une véritable autonomie normative aux partenaires sociaux. (…) Concrètement le gouvernement et le parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires10 sociaux sur des sujets bien précis et après vérifications des mécanismes de représentativité ». Aucun républicain, me semble-t-il, ne peut être d’accord avec une telle idée. Avant de dire pourquoi, je commence par noter que ce n’est pas le plus urgent en matière d’édiction des normes sociales dans notre pays. La première tâche est de rétablir la hiérarchie des normes  détruite par Nicolas Sarkozy. Il s’agit de redonner aux accords de branche la primauté sur l’accord d’entreprise. Et aussi d’interdire les conventions de gré à gré dérogatoires à ces accords que les lois de monsieur Xavier Bertrand ont rendues possibles. Résumons, pour tous ceux qui sont un peu éloignés des subtilités de cette matière. Cela signifie qu’il faut mettre le droit qui s’applique aux travailleurs à l’abri du rapport de force toujours plus défavorable quand il s’organise en face à face, de patron à employé, que lorsqu’il se construit à l’échelle de la branche d’activité, niveau auquel les syndicats sont plus forts et organisés. Que Hollande ait oublié cela ne me rassure pas. Mais je lui accorde le bénéfice du doute sur ses intentions réelles.

Pourquoi refuser cette idée que l’accord entre « partenaires sociaux » s’impose aux assemblées et au gouvernement ? Pour cela voyons comment les choses se passent aujourd’hui. Lorsqu’un accord est signé et qu’il comporte une modification du code du travail ou d’un quelconque régime général d’obligations, cet accord est soumis au parlement pour recevoir force de loi. Dès lors son contenu bénéficie à l’ensemble des travailleurs. Cette méthode combine donc démocratie sociale et 18démocratie parlementaire. Elle fait que dans notre pays 90 % des travailleurs bénéficient par extension des avantages négociés. Et comme aucun accord ne peut être inférieur à l’existant garanti par la loi, la situation est meilleure en France qu’ailleurs et notamment dans les pays de la divine sociale démocratie. En effet dans ces pays, on ne bénéficie de l’accord que si l’on est membre du syndicat qui a signé et, ce n’est pas rien, si le patron est membre du syndicat patronal qui a signé. Dans ces conditions 25% des bienheureux travailleurs du Danemark, qui ne connaissent pas la « méfiance des corps intermédiaires » comme les Français, ne bénéficient d’aucune convention collective. Hollande oublie d’en parler. Donc une fois l’accord négocié, il arrive devant le parlement. Que se passe-t-il ? Le plus souvent fonctionne un petit chantage que j’ai bien connu sur mon banc de sénateur : « vous devez voter sans toucher à rien car c’est un compromis ». Pas question.

J’ai toujours récusé cet argument. Je disais : « cet accord concerne deux partie prenante. Ici je représente la tierce partie, c'est-à-dire la société tout entière qui n’était pas à la table de la négociation ». Cela ne voulait pas dire que pour finir je ne votais pas le texte proposé. Mais cela impliquait d’affirmer que personne n’est au dessus du peuple souverain tout entier et que l’intérêt général résulte de l’action législative et non de la négociation particulière. Je crois que c’est là toute la différence 21entre un régime de corporation et la République. Hollande prétend le contraire. La loi, qui s’applique à tous, serait faite dans le rapport de force d’une négociation entre salariés et patrons. On se contenterait de vérifier la représentativité des contractants ? Et la conformité au reste du droit ? Et l’intérêt général ? Et le soutien en dernier recours du législateur de gauche à ses camarades en entreprise pris à la gorge par un rapport de force défavorable ? Tout cela est balayé d’un revers pour une trouvaille de communication. Le parlement, déjà abaissé par la constitution de la cinquième République, serait transformé en chambre d’enregistrement des rapports de force de la lutte de classes ! Bonjour la modernité !

« Financer l’avenir sans creuser la dette ». C’est le titre d’une note de la « Fondation pour la nature et l’homme », la fondation de Nicolas Hulot. Je viens de la lire après que Corinne Morel Darleux, la secrétaire nationale du Parti de Gauche pour les luttes écologistes ait attiré mon attention dessus. Je sors de cette lecture confirmé 26dans mon intuition sur la convergence qui ira s’accentuant entre partis écologistes. Nous qui venons de la tradition sociale et républicaine du combat progressiste, nous avons fait notre métamorphose écologiste. Non par effet de mode mais en approfondissant le contenu de nos projets et analyses du présent. L’interpellation écologiste nous a bien évidemment guidés dans notre démarche. Elle est venue des rangs de nos fondateurs, comme vous le savez. Pour finir, l’élection comme co-présidente du Parti de Gauche de Martine Billard, députée écologiste de Paris est la marque d’un engagement désormais identitaire. Mais du côté d’autres portes d’entrées écologistes, par exemple celle de Hulot, on voit comment la réflexion conduit jusqu’aux solutions hier réservées à des courants comme le notre. Par exemple, dans cette note de « veille et propositions », la Fondation de Hulot propose de revenir sur l’interdiction d’emprunter directement auprès de la banque centrale française. C’est là briser le cœur du système actuel. Comme nous, ses rédacteurs pointent la responsabilité de l’endettement privé dans la crise. Comme nous ils pensent que les dépenses de long terme ne peuvent être confiées au secteur privé. Ils se prononcent donc pour une banque d’investissement financée directement par des emprunts à la banque de France. En ligne, ils argumentent pour une planification de ces investissements. Le cœur de cette note est dans l’objectif suivant : « la politique monétaire au service de l’avenir ». Ces mots pourraient être les nôtres comme le sait  qui a lu les documents de notre forum de juin dernier « gouverner face aux banques ». De cela je tire qu’en dépit des apparences et de la confusion tout à fait évidente, pour l’instant, chez les Verts Europe Ecologie, il faut suivre attentivement et sans sectarisme ce qui se dit et s’écrit dans cette mouvance. A l’horizon de moyen terme, l’écologie politique passera entièrement sur la ligne de la radicalité concrète. Là sera l’axe de recomposition de la gauche capable d’unir l’intuition communiste et l’horizon républicain du socialisme.

Note du webmestre

Le 12 juin 2012

En juin 2011, nous avions relayé ici l'appel de Mikis Théodorakis en accord avec son contenu ponctuel. Grand compositeur engagé à gauche, auquel le ministre de droite M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication, a remis les insignes de Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, la plus haute distinction française, le 26 mars 2007, Théodorakis est aussi l'auteur du célèbre hymne du Parti socialiste.

Nous ne savions rien des propos qu'il a tenus au soir de sa vie concernant les juifs. Connaissant la perfidie de ceux qui voudraient assimiler notre publication d'un appel sans rapport avec le problème posé à une approbation de l'ensemble des positions de son auteur et lassés par les calomnies dont nous sommes harcelés, par mesure de prudence et conformément à nos principes, nous avons décidé de retirer la référence de ce blog.

Ne méprisez pas vos propres efforts, mes chers partenaires lecteurs. Car je lis dans les commentaires que d’aucuns soupèsent la présence sur le terrain et l’activité sur internet. Ce n’est pas moi qui vais dire qu’il faut négliger le contact humain et la présence de terrain. Je passe ma vie à ça, toujours par monts et par vaux. Mais les communautés de lecteurs internet ne sont, pas du tout, passives. Elles valent celles que l’on croise dans la rue. Parfois elles sont plus ouvertes. Pour ma part je lie donc 27étroitement les deux faces de notre militantisme, dans l’idée que je me fais de notre capacité à impacter la société. Etre interpellé sur internet par une liste de diffusion, puis fidélisé par ces lectures régulières, librement consenties est équivalent à une bonne discussion sur un marché ou au porte à porte. A maints égards cependant, le contact par internet peut être dans bien des cas, tout à fait structurant. Il peut ouvrir une relation intellectuelle approfondie. Combien parmi nous sont passés de ce blog à celui d’autres amis que je signale, ou bien à des rendez vous consistants comme ceux que l’on peut avoir avec Lordon et d’autres que signalent mes commentateurs. Je crois que la toile sera notre ligne arrière de résistance quand va déferler la propagande payée par les 21 ou 23 millions d’euros que l’UMP et le PS vont mettre chacun sur la table. Ce défi me remplit d’allant. J’aime l’idée de défier une telle armada. Je m’imagine par avance leur déconfiture. Comme en 2005 ! Les voir vaincus par cette chaine humaine de simples dévouements, ruses, humour et habileté m’enchante. Je ne veux pas vous le cacher car j’appartiens à la vieille école celle qui dit que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Comment dire la même chose en langue contemporaine ? Hum, je crois bien que cela se dit de même.

Notre campagne est autant l’objet de l’élection que peut l’être son résultat. Je le dis, et répète. Car la partie qui se joue enjambe les calendriers courts. La crise actuelle en Europe et son dénouement, c’est l’affaire d’une décennie. A chaque étape ce qui compte c’est l’énergie, la détermination, la compréhension de la situation et le savoir faire qui s’accumulent de notre côté. Voila exactement ce que nous avons à faire, nous tous. Et pour le reste : chacun à son poste de combat. Depuis son ordinateur chacun d’entre vous, et même bien isolé, chacun peut faire porter loin sa voix. De mon côté voici ce que je peux dire : s’il s’agissait demain matin de prendre en main les commandes, je saurais quoi faire et par quel bout commencer le travail. Nous aurions l’équipe pour le faire. Ne doutez pas un instant de notre totale détermination et du soin que nous apportons à notre préparation. Je suis certain qu’en agissant sous l’empire de la radicalité concrète, c'est-à-dire en nous demandant à chaque pas comment nous mettrions en œuvre ce que nous disons, nous mettons de notre côté de la force de conviction et de l’efficacité.

Chers médiacrâtes ! Quel ravage ne fera pas leur habitude de rouler dans les rails !  Ici, il s’agit de deux stars du reportage politique mondain, Sylvie Pierre19 Brossolette et Michel Revol. Je suis tombé dessus par hasard. Je n’avais pas acheté le journal pour cela ni pour la brève vacharde me concernant, finalement assez routinière. Non, « Le Point » fait cette semaine un numéro très excitant sur l’avant garde des sciences en France. Certes le titre est un peu racoleur, mais le contenu est très  tonique. Une bonne vulgarisation, que les scientifiques vont détester, mais qui permet au commun des lecteurs de se tenir un peu informés et de courir voir ailleurs pour en savoir davantage.  Pour une fois, les déclinistes avaient été enfermés au chenil. Il se trouve que la une mettait en exergue l’idée d’immortalité des humains, frontière qui me fascine depuis cette phrase lue dans Condorcet qui affirmait un optimisme humaniste radical en affirmant que les êtres humains vaincraient aussi la mort. Ce que je crois en effet. J’ai donc acheté le numéro pour cela, et, bon lecteur, je me suis aussi attardé aussi sur les autres pages. Dont celles consacrées à Martine Aubry. Un assez bon « copié-collé » de ce qui peut se lire sur le sujet depuis un mois un peu partout. Mais juste au détour d’une phrase, dans les plans sur la comète que les deux extra lucides devinent à propos des intentions de Martine Aubry, on apprend qu’elle pourrait rester à la tête du parti tout en étant candidate, histoire de mettre au point « une sorte de programme commun avec les Verts et le PC ». Ce n’est pas du journalisme politique, ça ?

Hum. On en est gêné pour eux. Qui se charge d’informer ces deux importants d’une toute petite modification intervenue depuis trois élections et nommée « Front de gauche » dans laquelle le PCF est la figure centrale ? Par la même occasion peut-être 30pourrait-on aussi leur faire savoir que la déclaration politique commune de ce Front de Gauche exclut ce genre de « programme commun » avec le PS. Mais surtout ne leur dites pas qu’il y a un programme partagé du Front de Gauche. Ca leur ferait un trop gros choc. Ces deux « hibernâtes » ont bloqué leur pendule en 1998, juste avant la gauche plurielle. L’idée que les choses aient pu changer ou que quelque chose d’autres soit en cours ne les atteint même pas. C’est tellement exotique de lire ça ! Mais qu’on se le dise. La page est tournée. Une nouvelle, toute neuve commence à gauche. Je donne ici le lien avec le blog de mon ami Eric Coquerel qui est l’homme de la première ligne et des tricotages fins dans cette longue marche qui nous a conduit jusqu’à ce point où nous voici rendu, si près du but unitaire que nous nous sommes fixés et que tous les importants ignoraient, à moins qu’ils ne le trouvent ou bien impossible ou bien dérisoire. Cette semaine, ils ne le savent pas et d’ailleurs ça ne les intéressent pas, c’est la semaine décisive, en tous cas pour nous. Et ça ne se passe pas devant la porte du tribunal à New York.  Lecture intéressante, dans ce sens, celle de « Médiapart ». Il s’agit d’une interview de Clémentine Autain, par Stéphane Alliés, réalisée à la fin du Conseil d’animation national de la Fase, après le vote de ses adhérents en faveur de l’adhésion au Front de gauche. Voici un extrait de cet entretien.

« C'est la première fois de sa jeune histoire que le Front de gauche s'agrandit, composé depuis les européennes de 2009 du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, du PCF et de Gauche unitaire, petite composante issue de l'ancienne LCR. Samedi, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), qui comprend notamment d'anciens communistes, a voté à environ 60% pour rejoindre ce rassemblement, au terme d'une consultation interne à laquelle environ 900 personnes auraient participé. D'autres groupes de la gauche radicale pourraient suivre le même chemin, en particulier des déçus du NPA, à l'instar du courant “Convergences et alternative”, qui a quitté l'organisation anticapitaliste en février. Entretien avec Clémentine Autain, co-directrice du mensuel Regards et figure de la Fase.

Médiapart : « Votre mouvement, la Fase, vient de choisir de rejoindre le Front de gauche et de soutenir Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Pourquoi? »

Clémentine Autain : « Nous mesurons l'urgence à sortir de l'alternative, qui n'en est pas une, entre une droite dure et une gauche molle. Les plans de rigueur, ce n'est pas notre horizon. Que faire? Le NPA, dans sa majorité actuelle, a tourné le dos au rassemblement et choisi de faire cavalier seul. Quant à Europe Ecologie-Les Verts, même s'il reste en son sein une tendance de gauche antilibérale, il contribue à polariser la gauche au centre. Aujourd'hui, le Front de gauche est le cadre le plus unitaire pour une transformation sociale et écologique. S'il n'est encore qu'un cartel d'organisations, il a exprimé sa volonté de s'ouvrir. Nous avons donc lancé une consultation interne à la Fase pour savoir si nous voulions travailler avec le Front de gauche ou intégrer ce cadre pour contribuer à le changer : c'est la deuxième option qui l'a emporté. Partout où cela sera possible, nous chercherons à fédérer plus largement, comme en Limousin ou en Aquitaine. Quant à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon apparaît comme le candidat qui peut porter cet espace commun. Sa candidature présente un atout de taille, historique : elle est en passe d'obtenir l'accord du PCF. »

Médiapart : « La Fase appelle de ses vœux à un «Front de gauche transformé». Qu'entendez-vous par là? »
Clementine Autain : « Ne pas en rester à une alliance de partis. Le Front de Gauche s'est engagé à lancer des assemblées citoyennes et à s'ouvrir à d'autres forces. Cela doit se traduire dans les faits. Il faut impérativement s'adresser à tout l'arc des forces, du NPA à la gauche d'EELV, en passant par les déçus du PS. Selon nous, ce rassemblement ne doit pas être seulement organisationnel, il doit viser tous ceux et celles qui sont en dehors des partis, qui partagent nos convictions mais ne souhaitent pas adhérer au PG ou au PCF. Il faut dépasser la frontière entre le social et le politique, et permettre à des syndicalistes, des militants et des personnalités du mouvement social d'en faire partie. Pas seulement pour distribuer des tracts ou remplir une salle de meetings mais pour être pleinement acteurs d'un nouvel espace politique. »

Médiapart : « Les principales composantes du Front de gauche refusent pourtant de faire de ce rassemblement une nouvelle force à part entière, avec des adhésions directes… »
Cléméntine Autain : « Elles appellent à des assemblées citoyennes. Bien sûr, il y a des ambiguïtés et toutes les composantes du Front de Gauche ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde à ce sujet. Il faut trouver ensemble les formes concrètes de l'inclusion des individus et de l'élargissement. Du côté du Front de gauche, des pas significatifs ont été franchis, et la Fase veut participer à ce travail d'invention d'un espace politique à la hauteur des enjeux. Nous vivons un terrible paradoxe : on voit une droite très contestée, une social-démocratie en échec, une crise du capitalisme, des luttes sociales, et une gauche radicale qui ne casse pas la baraque. On n'a pas encore trouvé le sésame. Tout comme dans le reste de l'Europe, où l'on plafonne aux alentours de 5%. Ce qu'il faut fédérer, ce n'est pas simplement nos organisations, mais le peuple. »


437 commentaires à “Contre l’austérité en Europe !”
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  1. Fabrice Leiser dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Voici encore une preuve flagrante de la rétention d'informations pratiquée par les médias dominants. Il se réalise bel et bien en ce moment, en Islande, ce que le programme du Front de Gauche propose : une nouvelle constitution.
    Alors, mesdames et messieurs les journalistes, ce qui est réalisable là-bas, pas très loin, ne le serait pas ici ? Quels sont vos arguments ? Un autre volcan s'éveille en Islande et celui-ci est absent des écrans radars, comme par hasard !
    Qu'ils s'en aillent tous. Et nous prendrons leurs places.
    article de Marianne : http://www.marianne2.fr/La-revolution-islandaise-poursuit-sa-route_a207332.html

  2. Hub dit :

    Où suis-je le plus utile ? C'est la question que je me pose souvent. Chacun répond à cette question en fonction de sa personnalité, de son histoire et de ce qui l'entoure. Alors, en réponse à cette question, je suis encore membre du Parti Socialiste. Je voterai pour Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour. (Je ne pense pas que le PS sera présent au second tour.) Et, si je me fie aux discussions avec mes camarades, je serai loin, mais alors très loin, d'être seul. L'autre soir un camarade est félicité pour la teneur et la fermeté de son discours. Et il en était tout content, très fier même. Tu te rends compte ? On venait de lui dire : "très bon, ton discours, on aurait dit du Mélenchon !"

  3. Aurélien Lafarge dit :

    Une petite réflexion d'ordre philosophique sur le passage sur l'immortalité. Ces sujets me fascinent aussi, et depuis longtemps (tout comme les voyages spatiaux, la recherche d'exoplanètes, etc...), toutefois on peut d'un point de vue écologique se demander si ce but serait souhaitable.
    L'immortalité de l'être humain (et obligatoirement, son expansion future dans le système solaire et au delà), pose la question de la fuite en avant technologique, de la toute-puissance technicienne comme l'horizon indépassable de notre capacité à transformer les choses.
    Ce que les écologistes mettent en avant, c'est la nécessité d'un changement de mode vie, ici, sur notre petit bout de caillou isolé. Repousser la mort, tout en continuant à saccager nos conditions de vie, ressemble à un petit jeu à somme nulle.

    Autre remarque, sur Nicolas Hulot. Bonne nouvelle que sa fondation reconnaissance dans ce texte la souveraineté des peuples. Quand à l'homme et à ses idées, je pense qu'elles desservent plus l'écologie politique qu'autre chose, par le "centrisme" que décrit très bien Clémentine Autain, mais aussi par la dépolitisation qu'il incarne en refusant les rapports de force "de gauche".
    Pendant ce temps-là, les deux candidats Stéphane Lhomme et Henri Stoll, deux "radicaux" au sens de notre radicalité concrète risquent fort de se retrouver dans la même situation que vous au sein du PS. Représentants d'une politique de combat et de rupture, mais isolés au sein de leur propre formation. Même si je n'y crois pas trop, j'espère qu'à la fin de cette primaire écologiste, vous serez amenés à discuter plutôt avec un des deux plutôt qu'avec Hulot, qui s'entend un peu trop facilement bien avec tout le monde.

    Enfin, merci pour vos analyses et vos interventions, qui ont ce pouvoir presque magique de revigorer les gens (je pense particulièrement à l'intervention à Nice!)

    Mélenchon, présidons!

  4. Marie-pierre dit :

    J'ai relayé l'appel de Mikis Theodorakis auprès de mon carnet d'adresses. il est indispensable d'informer par nous même nos concitoyens de ce qui se passe. Je soutiens la candidature de J Luc Mélenchon, sans adhérer pour l'instant dans un parti car je ne pourrai pas militer assez activement. Je milite donc avec mes propres moyens : je communique beaucoup, autour de moi, dans ma famille. Si nous le faisons tous, les idées avanceront.

  5. JM dit :

    Après Jaques Généreux, compagnon des débuts, Jacques Sapir cité chez taddei, Frederic Lordon est évoqué, hasard, coincidence ?
    Je doute, notre hôte ayant quelques heures de politique derrière lui.
    Si l'on rajoute la préface de Todd dans le livre - pour être aimable -, ou plutôt le feuillet de Montebourg ça fait qd même quatre économistes (même si Todd n'est pas économiste de formation) reconnus se positionnant clairement pour autre chose qu'une alternance pépère mais pour une véritable alternative.
    Ces personnes doivent être constamment citées afin de crébiliser nos propositions sur L'Europe, l'économie et la mondialisation.
    Mélenchon, présidons !

  6. Gilbert La Porte dit :

    Tellement bien dit (écrit) qu'on ne se rend même pas compte de la longueur du post ! Et en plus, j'ai retrouvé, comme à mon adresse personnelle, des arguments et des phrases d'encouragement pour poursuivre le combat.
    Merci encore à vous Jean-Luc d'exister.
    Et la candidature d'Arnaud Montebourg aux primaires socialistes ? N'est-il pas assez proche du PG et du FG quand il s'attaque à sa manière aux oligarques et prône la démondialisation ? Ne serait-il pas de bon augure qu'il sorte vainqueur de ces primaires pour envisager un élargissement ou une alliance de gouvernement avec le Front de gauche aux 2nds tours ?

  7. Michel dit :

    Il y a une petite erreur: ce n'est pas Stépahne Alliès qui a recueilli les propos de Clémentine Autain pour Mediapart mais Lénaïg Bredoux, une nouvelle signature avec laquelle il va falloir se familiariser si j'en crois la liste de ses articles.
    http://www.mediapart.fr/biographie/56331

  8. Valdo dit :

    Excellent et riche,mais juste une réserve de détail: s'il vous plait, cher jean-Luc Mélenchon, arrêtez d'employer le mot "griot" au sens de charlatan! Le griot en Afrique est à la fois un poète, un conteur, un chroniqueur, le dépositaire de la mémoire collective d'un peuple. N'insultons pas Salif Keita ou Sotigui Kouyaté en leur assimilant les bigots du néolibéralisme! ;-)

  9. antigone dit :

    @2Hub
    Merci de votre message, ça donne du courage car souvent je me dis : mais les vrais socialistes, ceux qui ont des convictions... où sont ils ? Ne voient-ils pas ce qui se passe? et puis là vous répondez... et ça donne des ailes !
    Qu'ils s'en aillent tous! Et le FdG au deuxième tour.
    Puis ce lien pour voir la place sintagma aujourdhui en direct (ce que les médias ne vous montreront pas) ça donne des frissons tellement les analyses de JL Mélenchon étaient justes, sur cette révolution inéluctable.

  10. Gilles06 dit :

    Encore une bouffée d'oxygène, de saine colère et d'espoir souverain. Lire M. Mélenchon est un socle d'éducation politique indispensable pour les citoyens désemparés. Consulter les commentaires nous confirme aussi qu'aucun(e) d'entre-nous n'est seul(e) et isolé(e). Nous sommes des dizaines de milliers.
    Mais notre système pseudo-démocratique ne se laissera pas mourir sans entraîner hystériquement avec lui un grand nombre de "ses sujets"... les vieilles recettes martiales... lisez Howard Zinn ou Anny Lacroix - Riz, vous verrez qu'il y a un siècle les mêmes problèmes étaient déjà bien posés. L'orage gronde et nous avons si peu de temps devant nous.

    Une dernière remarque, mais à propos d'une conséquence de la présence abondante de gaz de schiste en France. Notre pays va être l'objet de pressions géo-politiques considérables du fait de l'abondance de cette ressource dans ses sols (au même titre que l'Autriche). Notre territoire est dorénavant l'un des plus convoités d'Europe et les tentatives de mise au pas de notre peuple vont être comparables à celles subies par les pays du tiers - monde au cours du 20em siècle. Mais pour cela, le FMI devra d'abord faire régresser notre société (l'Allemagne, par exemple, ne sera - t - elle pas acheteuse de bout de territoires français au même titre que d'îles grecques ?). Il me paraît certain que notre nation est la cible indirecte, mais prioritaire de cet enjeu.

    Mélenchon, présidons !

  11. citoyenne21 dit :

    Hollande rasant les murs devant les propos de Chirac, que vous êtes drôle Monsieur Mélenchon :)))
    Au moins on rit aussi en lisant vos billets, c'est pas du luxe ! Je vous imagine à la place de Hollande dans un tel cas de figure, ça aurait été plus haut en couleur question répartie ! C'est aussi pour ça qu'on vous apprécie tant et qu'on n'imagine pas d'autres leader pour nous représenter en 2012 ! Le convenu, le prévisible, comme c'est ennuyeux ! Hollande désolé n'aura jamais le don de me donner envie de voter ni pour lui ni pour sa clique ! Par contre j'irai en courant voter pour vous et avec en plus la satisfaction de commettre une bonne action :)

  12. JR84 dit :

    @9antigone
    Les vrais socialistes sont au Front de gauche ! Celles et ceux qui sont encore au PS le sont par nostalgie d'une histoire personnelle presque intimement liée aux luttes et aux victoires précédentes (mais il y a déjà bien longtemps).
    Tout cela ne les empêchera pas de choisir contre une droite dure et une drauche molle LA seule alternative au cataclysme qui nous attend comme d'autres avant nous (la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne). Il en est ainsi de nos camarades communistes aussi, qui après tant de belles victoires aux siècles passés choisirons l'Unité de la vraie Gauche pour porter l'espoir d'un réel changement au peuple français.

  13. Thaumasios dit :

    « Il se trouve que la une mettait en exergue l’idée d’immortalité des humains, frontière qui me fascine depuis cette phrase lue dans Condorcet qui affirmait un optimisme humaniste radical en affirmant que les êtres humains vaincraient aussi la mort. Ce que je crois en effet. »
    Est-ce que quelqu'un aurait les références précises de ce passage de Condorcet ? En bon marxiste-gnostique, cette question de l'immortalité humaine me taraude régulièrement…

    @ Valdo (8) et à JLM
    Je suis assez d'accord sur l'emploi de "griots" : ce sont avant-tout des poètes, et non des idéologues. D'aucuns peuvent y voir en plus un usage, si ce n'est raciste, en tous cas "culturaliste". Ce qui n'est bien sûr pas le cas — mais autant ne pas prêter le flanc. J'imagine très bien un débat avec un roquet comme Wauquiez qui se ferait un plaisir de bondir sur ce terme, afin d'esquiver une question de fond.
    Cher Jean-Luc, si je puis me permettre, le terme qui conviendrait davantage à l'emploi que vous faîtes de "griots" est : « liturges », au sens de ceux qui sont en charge de la liturgie (liturgie libérale, évidemment).
    Quitte à employer un mot que peu de gens connaissent, celui-là me semble moins sujet à caution, et peut-être même plus précis. En tous cas, on peut justifier son emploi en une courte phrase.
    Vive la Révolution citoyenne ! Vive la République sociale !

  14. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon,
    je ne crois pas être arrivé davantage que d’autres à faire reculer le niveau des préjugés insultants que les griots du système ont psalmodié contre les Grecs « paresseux » et « dépensiers ». Les Grecs voleurs du fisc.

    Détrompez vous, vous êtes arrivé à faire prendre conscience à un grand nombre de citoyens de l'état latent dans lequel nous nous trouvons. Alors que l'économie est quelque fois fastidieuse, vous avez réussi avec des mots simples et des propos précis, à la rendre compréhensive pour le plus grand nombre.

    Vous avez rendu service à ce jeune boom, apprenti boursier, venu rendre visite à ce blog et qui parle de bonheur et d'axiome de départ.@ 182
    Le point de départ, c'est lorsque le gouvernement socialiste grec a truqué les comptes, qu'il a humilié son pays en faisant passer ses concitoyens pour des tricheurs. Pourquoi ? Pour qui ?,
    Le capitalisme a atteint le bout de sa route ? Et bien NON, il est en train de s'enliser dans ses propres conceptions.
    Le point de non retour est atteint lorsque le système fait de l'argent avec l'argent Pas de valeur ajouté, c'est le siphonnage total du système économique
    La question qui nous est posée : Le socialisme est il un manière particulière de gérer le capitalisme ?
    Je ne le pense pas et c'est encourageant de voir de très nombreux Camarade, Amis, passagers d'internet, combattre la social-démocratie, avec argumentaires ou intuitivement et proposer des mesures radicales.
    Les nationalisations et en premier lieu celles du système financier.
    Stop à la spéculation outrancière, stop aux banques vautours.
    La seule solution du sauvetage grec, c'est la nationalisation de leurs banques, sinon ils vont être étranger dans leur pays, sur leur terre.
    Boom si tu lis ces lignes, par solidarité avec le peuple grec et pour sauver ton pays de la même menace : copie et colle l'appel de Mikis Théodorakis.

  15. Frédéric43 dit :

    Avant de donner un extrait d'un article rédigé par une élue au conseil municipal publié dans le numéro de juin 2011 du magasine "Demain Clermont-Ferrand", je vous précise le contexte.
    Une réunion publique houleuse s'est tenue pour discuter de la chaufferie des quartiers Nord de la ville.

    L'extrait :
    "En revanche, un point a fait consensus ce soir là, c'est la qualité des interventions qui ont émané du public. Nous avions en face de nous des habitants qui avaient une parfaite maîtrise du dossier, appuyée sur une authentique culture scientifique, doublée d'une connaissance parfaite des lieux puisqu'il s'agit de leur quartier. Très structurés, organisés ils s'étaient répartis les tâches, chacun intervenant sur une partie du dossier, de véritables experts.
    Si l'on utilisait en amont des projets cette ressource précieuse que sont les citoyens possédant une telle expertise, on éviterait bien des erreurs. "

    Ah si un tel écrit sortait de la plume d'un élu Front de Gauche, on entendrait les médiocrâtes (modif perso du terme médiacrâte) aboyer au honteux populisme.
    Sauf qu'en l'occurrence, il s'agit d'une élue UMP du groupe d'opposition à la majorité PS.
    Opportunisme, hypocrisie, peut-être, sans doute même. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser que les idées progressent.

  16. Poulet dit :

    Quelqu'un saurait-il par hasard à quel passage, dans une des dernières vidéos, (peut-être le discours à Nice ?), Mélenchon, après avoir démonté la messe libérale, a cité l'argument des libéraux : "plus les riches seront riches, plus de grosses miettes tomberont sur la table des pauvres" ? Merci d'avance ! (Je fais un zapping)

  17. Julien H dit :

    Et donc, toujours rien sur l'Italie. Je ne vous en veux pas, je vous sais et imagine très (pré)occupé actuellement.

    De mon coté, j'ai officialisé mon soutien à votre égard en adhérant pas plus tard qu'hier au PG.

    Avec l'intention d'en découdre et de nous faire entendre et respecter l'année prochaine.

  18. jean ai marre dit :

    Les grecs seraient ils en train de re écrire leur propre oeuvre sur la démocratie ?

    A lire le texte écrit par George Contogeorgis, professeur de science politique à l'université de Panteîron et ancien ministre de l'audiovisuel
    Extrait : Et que le temps de la carte blanche que leur donne le système pour interpréter la volonté de la société et décider de son intérêt est irrémédiablement révolu. L'heure est venue pour la société des citoyens de revendiquer le changement du système politique qui fera que son suffrage aura un contenu représentatif (et non plus simple valeur de légitimation); de cesser de philosopher et vouloir faire pression sur le pouvoir pour qu'il agisse en faveur de l'intérêt commun, et d'assumer elle-même la compétence de codécision; de récupérer le droit de «contrôler» et «responsabiliser/sanctionner» des politiciens, de retrouver la qualité de mandant au lieu d'accepter d'être confinée dans la sphère privée en les laissant agir à leur guise et se partager l'État avec les profiteurs de toute sorte de la collusion d'intérêts.
    Un texte qui place le citoyen au centre du débat, et qui a le mérite de vouloir nous faire réfléchir sur ces individus, non élus, qui agissent en tant que conseillers et qui volent notre démocratie.

    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/080611/grece-manifeste-pour-une-societe-des-citoyens?

  19. marc dit :

    Cette note de JL Mélenchon est tout à fait pertinente (comme les précédentes !)
    Pour autant, à la lecture je crois que les antilibéraux (Jean-Luc Mélenchon inclus) devraient prendre quelques précautions sémantiques lorsqu'ils parlent de la "dette".
    Récemment, alors que je regardais Jean-Luc Mélenchon à une émission de télé en compagnie de quelques amis peu politisés, J'ai pu vérifier l'impact ravageur que ce vocable "dette" a sur le grand public.
    Pour la plupart de mes amis (très représentatifs) une dette ne doit pas seulement être réduite, elle n'a pas lieu d'être.
    Nous ne mesurons pas toujours les dégâts idéologiques causés par ce mot. J'ai dû déployer de grands efforts pour décrypter auprès de ces béotiens le point de vue défendu par Jean-Luc Mélenchon.
    Je crois que nous gagnerions à cesser de parler de "dette" et utiliser plutôt le terme "masse monétaire en circulation".
    Avec ce nouveau vocable la dette perd son caractère pathologique et stigmatisant.
    Ce mot "dette" a été sciemment choisi par les libéraux qui escomptent sur son impact culpabilisant dans l'inconscient populaire.
    Le mot "dette" est intrinsèquement asservissant.
    l'appellation " masse monétaire en circulation" est potentiellement émancipatrice.
    Dès lors que la chose est dénommée "masse monétaire en circulation" les conditions sont crées pour engager la lutte afin de conquérir la souveraineté populaire sur la création monétaire.

  20. Jake B dit :

    Avez vous lu comme moi que le FMI félicite la France pour ses efforts et nous annonce une belle période 2011/2012 de croissance !
    çà, on va l'entendre sur toutes les ondes.

  21. marsouin dit :

    bonjour,

    @ Jean-Luc quand tu nous écris à propos de Hollande qu'il s'enfuit suite aux paroles de Chirac... Mais c'est certain il s'enfuit et se trouve tout gêné qu'un Chirac, donc de droite, tout du moins de centre droit, se retrouve dans le programme politique et les idées de Hollande !
    Pensez donc Hollande qui se veut représentant de toute la gauche... Mince me voilà démasqué, a t-il du penser, et je suis certain que dans sa petite tête, il s'est rendu compte que si Chirac, un président de droite "approuve" par sa voix son programme...
    Des centaines de milliers d'autres, à gauche eux, vont pour le coup l'envoyer sur les roses !
    Hollande c'est certain n'a pas ta répartie. N'est pas grand orateur qui veut.

  22. Hold-up dit :

    "Grèce: Standard and Poor's abaisse de trois crans la note de quatre banques grecques "

    Quand les néolibéraux poussent à la roue et accélère la chute de leur propre monde. Les révolutions citoyennes sont en marche. L'Europe des peuples contre l'Europe des banksters et de tous leurs affidés politiques (les euro-libéraux face A (droite) et face B (sociaux - libéraux) - Contre la "papandréoutisation" généralisée de
    l'Europe, le réveil des peuples libérés du joug néolibéral :

    Grèce: affrontements entre les forces de l'ordre et la foule dans la capitale
    http://www.liberation.fr/monde/01012343425-grece-les-indignes-devant-le-parlement

  23. marsouin dit :

    Encore moi et pour ce qui est des porte-paroles du pouvoir, les médiacrates comme ceux cités par toi, Jean-Luc, pourquoi nous tous ici ne pourrions pas leur envoyer dans leur boite aux lettres E-mail ce que tu dis, à savoir :
    "Hum. On en est gêné pour eux. Qui se charge d’informer ces deux importants d’une toute petite modification intervenue depuis trois élections et nommée « Front de gauche » dans laquelle le PCF est la figure centrale ? Par la même occasion peut-être pourrait-on aussi leur faire savoir que la déclaration politique commune de ce Front de Gauche exclut ce genre de « programme commun » avec le PS"
    Qu'en pensez-vous, vous tous ?

  24. Adhérent dit :

    Un optimisme envers les capacités de la science à améliorer la condition humaine, une confiance et non du mépris ou de la peur envers Internet, la Fase qui désire nous rejoindre et un appel que je vais faire circuler. Voila une note, dont la longueur n'est bien au contraire pas un défaut, dans laquelle je me retrouve et qui remonte le moral, un court répit au milieu des assauts des néolibéraux. Et qui, comme les autres, ravive la volonté de militer !

  25. JC dit :

    Vaincre la mort est une fadaise. Comment vaincre l'éternité ? Comment aller au delà de l'infini ? Essayez d'imaginer l'infini, de le toucher du doigt et le vertige vous prendra et vous comprendrez alors la futilité de penser pouvoir vaincre la mort. C'est une abération.
    Concentrez vous sur maintenant, c'est le seul espoir des êtres humains qui marchent debout.

  26. GdeC dit :

    Purée, fais lièche tes billets sont trop longs pas le temps de tout lire, mais comme souvent, je suis sur la même longueur d'ondes avec le premier thème : "Grèce : là comme ailleurs, les voleurs doivent payer : http://gauchedecombat.wordpress.com/2011/06/15/grece-les-voleurs-doivent-payer/

  27. alan dit :

    C'est très bien que la FASE intègre enfin le Front de gauche. Si on arrive aussi à y faire entrer Convergences et alternatives, on aura fait un petit pas en avant. Malheureusement ça ne suffit pas, et ces toutes petites organisations ne représentent qu'un faible apport en militants. La véritable solution, c'est l'adhésion directe au Front de gauche. Mais ça le PCF ne veut pas en entendre parler...

  28. yann dit :

    Jean Luc... rejoins-nous sans ton drapeau et viens discuter de notre avenir à tous !
    L'avenir s'écrit aujourd'hui et tous les citoyens sont concernés.

    http://reelledemocratie.fr/

  29. Hold-up dit :

    A propos d'une allusion faite par J. Luc Mélenchon sur l'idéologie néolibérale - Petit retour en arrière. Souvenons-nous : "Le Républicain Dana Rohrabacher fut l’un des rédacteurs des discours de Reagan auprès duquel il défendit le programme économique d’interdire toute réglementation et de réduire les impôts selon la singulière théorie du ruissellement. Si les riches deviennent très riches, une part de leurs revenus déferlera depuis les hauteurs de leur immense fortune et arrosera de leurs trop plein les classes qu’ils ont appauvries".
    Bon, maintenant, faisons le bilan à l'aune de ce qu'il se passe en Europe et du nouveau printemps des peuples. De quelle nature est ce "ruissellement" ? A quoi ressemble t-il ? Et que sent-il ? Franchement ? Et si nous demandions aux peuple Grec, Espagnol, Italien, Islandais, Irlandais, Britannique, Hongrois, Lituanien, Belge, etc..? A quoi pensez-vous ? Que Se Vayan Todos !

  30. Menjine dit :

    Semaine décisive ?
    Tout à fait d'accord. Mais quelle décision ?
    Un axe Hulot, Autain, Mélenchon, même ayant comme candidat Mélenchon n'emporterait pas mon suffrage sans le PCF.
    Ceci dit, j'espère que le poids historique et la force pratique et théorique du PCF lui feront faire le choix de l'unité, qu'il saura comprendre qu'il n'y perdra pas, et que Mélenchon ne manquera pas d'être loyal sur la durée au choix communiste s'il se produit.
    Les choses ne vont pas de soi, car chacun a à gagner et ne doit rien y perdre.
    Je trouve la situation très tendue, et j'ai hâte d'y voir plus clair, pour enfin savoir comment agir. Espérons que le prochain billet puisse être une feuille de route pour la victoire.

  31. luigi dit :

    Je suis étonné de l'absence d'analyse de la situation actuelle en Italie.
    La gauche a remporté les élections municipales, évènement assez banal (mais tant espéré) après 15 ans de berlusconisme, surtout il faut souligner que les deux grandes villes: Milan et Naple, ont aujourd'hui des maires issus de formations situées à gauche du Parti Démocratique.
    Pisapia à Milan est issu de Rifondazione Communista et De Magistris à Naple, de Italie des Valeurs de l'ancien juge Di Pietro et avait au 1er tour le soutien de Socialisme Ecologie et Liberté de Ventola.
    Au premier tour ces candidats arrivés en tête, ont éliminé les listes du PD.
    Au second tour le PD s'est ralié aux candidats de gauche les mieux placés.
    Avec pour résultat la victoire de la gauche dans ces deux villes emblématiques de l'Italie.
    Qui avait immaginé il y a un an que le maire de Milan (ville de Berlusconi) en 2011 serai un ancien communiste qui n'a pas intégré le PD?
    Et si ce même scénario se produisait en France?

  32. Harry Corouge dit :

    Jean Luc Mélenchon écrit : " le compromis devient souvent une fin en soi, indifférente au contenu sur lequel s’accordent les parties prenantes."

    Exactement et c'est pourquoi dans le programme partagé, il fallait écrire : " Nationalisation des banques", et non pas " Création d'un pôle public financier ".

  33. florent dit :

    c'est peut être un peut simpliste mais les idées de TF1 je ne veut pas en entendre parler. Que l'on se raproche de monsieur Lhomme ou d'autres chez les verts est une démarche normale pour un parti écologiste comme le notre mais si c'est pour un quelconque raprochement de prés ou de loin avec Hulot j'ai bien peur que se ne soit pas judicieux. Cela dit bienvenue a la FASE!

  34. 4 Août dit :

    Je viens d'entendre Aphatie sur Canal+. Il vient encore de répéter que ce qu'il se passe en Grèce, ce n'est pas la faute du FMI ni des banquiers, mais juste des Grecs qui ont vécu 30 ans au-dessus-de-leurs-moyens. Il a enchainé en disant qu'en France c'est pareil, que ça fait 30 ans qu'on vie en s'endettant... Nous connaissons tous ici le pourquoi du comment, mais j'imagine ce que perçoit le citoyen lambda devant son écran en entendant ça. Je réclame un régime spécial pour JMA: une retraite bien avant 67 ans !

  35. Pulchérie D dit :

    @ Marc (19) Un fâcheux dépassement de la litote.

    Vous affirmez que le mot dette est asservissant, culpabilisant et qu’il faut le remplacer par l’expression Masse monétaire circulante, tellement vague et somme toute, rassurante !

    Non ! « dette » n’est pas un mot culpabilisant : il exprime l’âpre réalité.
    Relisons le texte de cette assemblée grecque rassemblée autour du grand Théodorakis.
    Nous relevons :
    « Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. »
    Et encore :
    « Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. »
    La dette exprime bien la sinistre réalité !
    Masse monétaire en circulation est un concept vague, qui n’incite pas à la lutte.
    C’est une expression floue, bien qu’inspirée de la vidéo de Paul Grignon, qui relie l’argent virtuel à la dette.
    La dette, monstre néfaste créé par la Banque, voilà un ennemi bien plus significatif que la fuligineuse Masse monétaire en circulation.
    La dette inspire aux penseurs grecs cette injonction héroïque :
    « Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »
    C’est en pensant à la dette que les amis de Mikis Théodorakis nous adjurent :
    « Il ne faut pas que les banquiers constituent la seule profession sécurisée de la planète ! »

  36. Maxime dit :

    Il ne faut surtout pas négliger l'outil que représente internet. Je ne connais la politique que par elle. La télévision désinforme. Les journaux gratuits ne valent pas mieux. La toile a ceci de formidable : elle délivre une information immédiate, libre, gratuite et précise. Le seul problème est qu'il faut savoir s'informer sur internet et cela demande du temps. Mais une fois cet obstacle passé, internet est un outil qui rassemble et fédère. Ce n'est pas pour rien que la toile est le support des Révolutions actuelles !
    N'abandonnez surtout pas internet. Bien au contraire, il faut le développer. Il faut envahir l'espace. Mais attention ! Il ne faut surtout pas faire comme vos adversaires qui s'y pavanent pour se donner un visage humain. Non, il faut inonder la toile d'idées afin qu'au final, les gens se disent : « Je vote front de gauche car c'est un parti qui a des idées et non parce que Mélenchon a une grande gueule. » Il suffit de voir quelle vidéo apparaît en premier sur Google lorsque l'on tape « Mélenchon ». Internet n'est pas qu'un outil, c'est une arme que vos adversaires « médiacrates » ou autres savent utiliser pour disqualifier les gens sur leur personne plutôt que sur leurs idées.
    Sinon ne surtout pas négliger ce site, c'est une perle ! Un article publier ici, c'est des années gagnées à faire du porte à porte !

  37. françois dit :

    27 alan-
    une question: pourquoi le PC ne veut il pas entendre parler d'une adhésion directe au Front de Gauche ?

  38. Née un 19-Août dit :

    Superbe billet, j'ai été très émue à la lecture de l'Appel de Mikis Theodorakis. Quand on le lit à voix haute, ça prend aux tripes, surtout la fin qui s'adresse à nous autres, les autres Européens.

    Bon, Jean-Luc, à quand un entretien avec Frédéric Lordon ? Du style de celui que vous aviez eu avec E. Todd, qui volait si haut que c'en était un régal. Je viens de ré-écouter plusieurs émissions de Lordon chez Mermet. Il décrit les mécanismes économiques et financiers, les démontent pour mieux les expliquer, puis donnent des solutions d'économiste, tout en insistant sur leur traduction en action politique. J'imagine un débat entre vous-mêmes et Lordon - par exemple, comment mettre en oeuvre son concept de SLAM ? Je m'en régale d'avance...

    Je suis d'accord avec cette analyse à propos de Chirac. Je connais pas mal de gens à droite qui ne peuvent plus voir Sarko et sa clique en peinture. Je pense que Chirac a dit tout haut ce que pas de gens de l'UMP pensent tout bas. Le plus drôle, c'est qu'en plus, il l'a dit de manière très calculée. Pas fou, le vieux ! Ce n'est pas à cette sorte de singe qu'on apprend à faire la grimace. Il savait très bien ce qu'il disait, à qui il le disait et dans quelles circonstances. Il a fait d'une pierre 2 coups : enfoncer Sarko et mettre mal à l'aise Hollande.

    A propos de la mort, j'aime bien cette phrase que j'ai l'intention de faire graver en épitaphe sur ma propre tombe : "Pour l'esprit bien organisé, la mort n'est que la prochaine grande aventure." Car mourir n'est peut-être pas finalement une défaite, mais la victoire de la vie de l'esprit sur la finitude de notre existence matérielle. La mort n'est peut-être pas une fin, mais une sortie sur un autre plan, spirituel, tout comme l'enfant sort de sa mère pour connaître notre monde, tout en quittant définitivement le monde utérin. Juste mon humble opinion sur la question.

  39. Harry Corouge dit :

    37- françois dit:
    pourquoi le PC ne veut il pas entendre parler d'une adhésion directe au Front de Gauche ?

    Pour la même raison que le PG ne veut pas entendre parler d'une adhésion directe au PS.

  40. Glières dit :

    J’écoute et je lis Jean-Luc Mélenchon. Comme vous j’aimerais qu’il soit élu président de la République. Mais c’est un rêve. Tant d’énergie, d’enthousiasme et d’espoir. Probablement pour rien. Ou si peu. Car dans une élection présidentielle seule la première place compte. Dans un système verrouillé comme le nôtre, tout autre résultat, même s’il peut flatter des égos, ne changera absolument rien dans nos vies.
    Autrement dit, il ne sert à rien de partir en campagne sans munitions, c’est-à-dire sans programme électoral de nature à mobiliser la nation. Dans un environnement politique et médiatique où règnent le mensonge et l’hypocrisie, où les mots sont vidés de leur sens quand ils ne sont pas dévoyés, il faut des engagements précis dont les effets immédiats changeront le cours de notre société.
    Pour cela il faut un programme qui redonne vie à la démocratie, un programme dans lequel chaque citoyen(ne) puisse se reconnaître et s’impliquer, un programme où les électeurs auront la certitude de reprendre leur destin en main. Un programme efficace et rapide.

    Pour atteindre cet objectif, c’est-à-dire pour convaincre les déçus, les indécis, les abstentionnistes, d’aller voter pour le Front de gauche, une seule voie est possible. L’engagement solennel de Jean-Luc Mélenchon d’organiser dans les trois à six mois maximum suivant son élection, selon un calendrier annoncé, une série de référendums portant sur les questions ayant trait aux fondements mêmes de la démocratie.

    Parmi lesquelles (liste non-exhaustive) :
    - Inéligibilité à vie pour toute personne politique condamnée pour corruption
    - Renforcement de la loi sur le non cumul de mandats
    - Limitation stricte du renouvellement de tout mandat politique
    - Reconnaissance du vote blanc
    - Instauration véritable du référendum d’initiative populaire
    - Libéralisation des médias de toute tutelle, influence et dépendance politique, économique et financière
    - Droit pour les victimes d’ester collectivement en justice

  41. Michel Matain dit :

    @ 30 Menjine
    Un axe Hulot, Autain, Mélenchon, même ayant comme candidat Mélenchon n'emporterait pas mon suffrage sans le PCF. Ceci dit, j'espère que le poids historique et la force pratique et théorique du PCF lui feront faire le choix de l'unité, qu'il saura comprendre qu'il n'y perdra pas, et que Mélenchon ne manquera pas d'être loyal sur la durée au choix communiste s'il se produit.

    Je partage totalement ton point de vue et l'absence de nouvelles claires sur les négociations PG-PCF sur les législatives m'inquiète. Je souhaite que chacun fasse le bon choix : celui de l'unité.

    Par ailleurs j'adhère totalement à ce qu'écrit Jean-Luc Mélenchon sur ce blog même : personnellement il m'a permis de découvrir par les liens donnés, les citations, de nombreux sites, d'aller chercher des auteurs nouveaux,... Ce site et ce blog aiguisent la curiosité. Pour partager à mon tour, je recommande un petit ouvrage d'Alain Badiou "Eloge de l'amour". Un marxiste qui parle d'amour c'est sympa et ça change.

  42. Glières dit :

    Ce programme fera hurler car jamais les élus ne voteront de telles mesures ; autant leur demander de se faire hara-kiri. Et toutes les « élites » politiques, financières, économiques et médiatiques de notre pays seront contre. Mais le peuple suivra.
    Jean-Luc Mélenchon est un authentique tribun. Tous les amoureux de la démocratie, dans toute la société civile, dans toutes ses composantes, culturelle, artistique, scientifique, économique, sociale et même politique, le rejoindront dès lors qu’ils seront convaincus de sa volonté d’aller jusqu’au bout de son engagement et de ce programme.
    Le peuple l’ayant élu, il pourra faire procéder si nécessaire et sur ces nouvelles bases à de nouvelles élections législatives. A moins de procéder d’abord par l’élection d’une Assemblée constituante.
    La Démocratie enfin rétablie, les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire et médiatique pourront remplir leur rôle en toute indépendance. Le Président de la République y veillera avec l’appui du peuple et son recours si nécessaire.
    Ce que je j’écris là, c’est ce que je ressens, ce que je crois, ce que j’attends, ce que j’espère, ce dont nous avons tous besoin, nous les Français d’en bas.
    La République que nous aimons, que nous voulons, c’est celle de la justice, la même pour tous, sans laquelle liberté, égalité, fraternité sont de vains mots.
    Le changement ne se fera pas sans révolution. Il dépend de nous qu’elle se fasse dans les urnes sur la base d’un programme démocratique franchement révolutionnaire.
    Ils ne s’en iront pas d’eux-mêmes, il faudra les virer. Pour le prochain président de la République la voie du référendum sera le seul moyen démocratique pour y parvenir
    S’il veut vraiment être élu, Jean-Luc Mélenchon n’a pas d’autre choix que d’annoncer clairement la couleur.
    J’ai tellement envie que mon rêve se réalise.

  43. Lyendith dit :

    Il se trouve que la une mettait en exergue l’idée d’immortalité des humains, frontière qui me fascine depuis cette phrase lue dans Condorcet qui affirmait un optimisme humaniste radical en affirmant que les êtres humains vaincraient aussi la mort. Ce que je crois en effet.

    Vous m'inquiétez là m'sieur Mélenchon, je ne vous connaissait pas des penchants transhumanistes…

  44. Née un 19-août dit :

    @ Glières (#42)
    Ce n'est peut-être qu'un rêve mais il ne tient qu'à nous d'en faire une réalité. J'avais lu quelque part, qu'une utopie, c'est quand on est tout seul. Mais qu'à plusieurs, cela peut devenir la réalité. Quelque chose dans ce goût-là.
    Nous ne devons pas désespérer - mêmes si les raisons de le faire ne manquent pas dans la situation actuelle, tant individuellement que collectivement. Ce qu'il faut voir, c'est la progression des idées. Quelque chose me dit que même si Jean-Luc n'est pas élu président, ses idées, nos idées, auront progressé et marqué la vie politique française. Que s'il n'est pas élu en 2012, eh bien, il le sera en 2017 - surtout que la situation ne manquera pas de s'aggraver d'ici là avec les recettes UMP/PS/FN ultra-libérales qui seront appliquées. Nos idées n'en auront que plus de pertinence et de puissance.
    En même temps, quand on voit l'accélération des événements, depuis Janvier 2011, je me dis que bcp de choses peuvent arriver d'ici Mai 2012. Tout ce qu'il s'est passé en 6 mois et il reste encore 1 an ! Et les choses pourraient encore plus se précipiter d'ici là - on peut voir ce qu'il se passe en Grèce actuellement, via le net et qui commence à trouver un écho dans les médias français (qui ne pourront plus faire l'impasse dessus très longtemps). C'est une ambiance pré-insurrectionnelle qui se développe là-bas, d'après ce que l'on voit.
    Sur une de ces vidéos, on voit des pancartes qui disent en anglais : "d'abord on prend les banks, après on prend Berlin" et en allemand : "le travailleur allemand au boulot !" Il semblerait que le contentieux Grèce/Allemagne soit profond, ce qui n'arrange pas les choses bien sûr.
    Donc, ne pas perdre espoir. Je sais, c'est ce qui fait vivre, mais l'homme ne vit pas que de pain.

  45. J'ai lu avec beaucoup d'attention (je n'ose dire avec "intérêt", ça serait de l'humour noir...) et d'émotion aussi, le texte superbe de Mikis Theodorakis. Si nous étions dans une démocratie réelle et non formelle, où la liberté de la presse serait effective, cette proclamation figurerait en première page de tous les journaux, comme fut publiée, en son temps, en première page de l'Aurore le réquisitoire " J'accuse "de Zola. On sait bien qu'il n'en est rien. Heureusement il nous reste internet ! A faire circuler et méditer sans modération.
    NB : à titre d'illustration de la liberté de laver les cerveaux qui nous tient lieu de liberté de la presse, je suis tombé hier soir, en zappant, sur "C dans l'air". Thème : les assistés. J'ai immédiatement coupé le son, car je ne peux supporter d'entendre un seul mot de ces gens dont je ne peux dire ce que j'en pense, car le webmestre, à juste titre censurerait mon message parsemé de noms d'oiseaux. Je voulais juste savoir qui était invité. Devinez qui paradait dans ce sanctuaire de la désinformation ? Godet et Barbier ! Je n'ai pas passé ma TV par la fenêtre, car je n'ai pas les moyens !

  46. Michel Matain dit :

    @ 45 Lyendith
    Il se trouve que la une mettait en exergue l’idée d’immortalité des humains...
    Vous m'inquiétez là m'sieur Mélenchon, je ne vous connaissait pas des penchants transhumanistes…

    Rassurez-vous Lyendith, c'est seulement que l'Amour est plus fort que la Mort !

  47. Robert Paris dit :

    S'agissant de l'usage et de l'utilité d'internet dans la bataille politique : ok sa complémentarité avec les autres formes d'expression, porte-à-porte, distribution sur les marchés, réunions, meetings, collages etc. Mais pas exclusivité de ce médium ! Par ailleurs, une demi- journée passée à zapper sur les différentes chaînes TV est tout à fait édifiant sur la manière dont est traitée l'information politique, y compris quand il y a débat et interactivité : les "sujets de société " sont privilégiés (l'éducation, le mariage homosexuel, la dépendance, la délinquance urbaine,la drogue, la santé) et invités privilégiés sont des "experts" (cadres ou parlementaires UMP et PS en charge de ces "dossiers" au sein de leur parti). Mais jamais ou très rarement sont posées les questions économiques et sociales stratégiques en tant que telles, celles qui font vraiment la différence entre l'alternance et l'alternative et bien sûr aucun invité du FG ! La fameuse "bipolarisation" politique sans risque pour l'oligarchie financière est sur les rails médiatiques.

  48. Vaubourg dit :

    C'est une idée que je plaide depuis longtemps, mais j'ai volé sa formulation je ne sais plus où. Peut-être à J.L. Mélenchon lui-même :
    Nul ne peut être à gauche sans être écologiste, nul ne peut être écologiste sans être à gauche.
    Nul ne peut être à gauche sans être écologiste, car être à gauche, c'est placer au dessus de toutes les valeurs la solidarité avec les plus démunis. Or, qui est plus démuni que les pauvres des pays du tiers monde ? Qui est plus démuni que les générations futures ? Une solidarité qui n'inclut pas ceux-là n'est qu'un nationalisme ou un corporatisme.
    Nul ne peut être écologiste sans être à gauche, car comment ne pas voir que c'est le capitalisme financier et sa rapacité qui conduisent la planète dans le mur ?
    Ces deux courants de pensée convergeront inéluctablement, ce n'est qu'une question de temps, et l'urgence accélère le temps.
    Hulot n'est pas ma tasse de thé, mais s'il vient sur ces idées là, pourquoi ne pas le prendre au mot ?
    Faire de la politique, c'est tenter de rallier les autres à ses idées. Si, quand les autres changent d'idée, on les soupçonne de ne pas être sincère, à quoi bon chercher à convaincre ?

  49. le Prolo du Biolo (PG ) dit :

    @ - 9 - Antigone
    "Puis ce lien pour voir la place sintagma aujourdhui en direct"

    Je note que les temps de parole sont accordée alternativement à une femme et à un homme. Et qu'on laisse parler jusqu'au bout même ceux contre lesquels s'exprime l'hostilité des autres participants. Plutôt bon signe.

  50. Catherine dit :

    Bonjour (ou bonsoir) à tous

    Excellente émission ce soir sur France 3 "Pièces à conviction" sur l'agriculture à travers le monde mais surtout sur la spéculation en tout genre. Je sais que le sujet semble loin de cette page. Il n'est pourtant pas si éloigné que cela. On a beau se retourner de toute part le problème est toujours le même et est issu de la même maladie : le capitalisme.
    Après avoir évoqué les agro-carburants, la faim dans le monde qui en découle, Elise Lucet, face à Bruno Le Maire, évoquait les spéculateurs sur la faim dans le monde, réponse du ministre "Malheureusement c'est la réalité". Puis, quand même il a ajouté qu'il trouvait, et depuis de nombreuses années, cela stupide. Non monsieur Le Maire ça n'est pas stupide c'est tout simplement honteux, scandaleux et devrait être purement et simplement interdit.
    Et quand on voit le sort, tout aussi scandaleux, qui est fait à la Grèce grâce entre autre à ce "cher" FMI et son ex dirigeant, quand on pense à l'Irlande et maintenant au Portugal et aux autres qui vont suivre en Europe, comment ne pas être comme les Espagnols, les Indignados. Tout est lié, tout se rejoint.
    Je suis sans doute naïve mais franchement je n'arrive pas à comprendre comment autant de gens peuvent encore avoir de la peau de saucisson devant les yeux. Cela me dépasse à défaut de me mettre hors de moi. Et puis non je ne suis pas naïve, je suis révoltée devant tant d'ignorance, tant d'indifférence (parfois). Il suffit d'ouvrir les oreilles et les yeux pour entendre, pour voir la réalité en face.
    Mais quand je pense à la forte dose d'individualisme auquel on est confronté au quotidien je me dis que "y a pas on a encore vachement de boulot devant nous".
    Mais ça gagne un peu quand même. J'ai lu un Nouvel Obs de mai dont la une dénonçait l'oligarchie. Et bé, le Laurent Joffrin en a mis du temps à la découvrir. Il n'avait qu'à mieux lire ou écouter attentivement Jean-Luc Mélenchon. Et le pire, c'est...


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