02mai 11

Traitement médiatique du 1er mai, situation sociale, fausse polémique sur Schengen

1er mai : un parallèle honteux

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Ceci est une note postée le lendemain du premier mai, dans la consternation de la lecture de la presse du matin. Partant de là j’évoque un aspect ou deux du moment. Juste pour les nerfs.

Ce billet est illustré par Arnaud, un des premiers contributeurs. Merci à lui.

J’achète « Libération » lundi 2 mai. Je suis perplexe. Le traitement du premier mai e10st totalement déroutant. Une sorte de service après vente de la manifestation lepéniste. Elle est annoncée à la Une sous l’angle de la communication organisée par la propagande de la famille Le Pen. « le FN cache ses fachos pour Jeanne d’Arc ». Puis à l’intérieur, deux belles pages. Photo et papier. Je pense que les rédacteurs voulaient sans doute faire quelque chose de négatif. Mais sur le mode mondain et petit bourgeois moralisant choisi, le résultat est tout simplement interloquant. Une sorte de coup de poignard dans le dos. Tout pour l’apparence. Un balancement circonspect entre deux thèses résumées par des titres incroyables : « Au FN tenue correcte exigée » et « Les Lieutenants de Marine Le Pen adeptes des vieilles méthodes ». Fermez le ban. Tout dans la com, tout par la com. Les journalistes projettent les préoccupations de leur horizon professionnel sur la sphère politique de l’extrême droite, sans recul et en totale ignorance des enjeux. Ils sont fascinés. Le Pen a donc les mains libres.

Nombre de médias accompagnent le FN, sans même s’en rendre compte, en aidant le déploiement du lepénisme sur le terrain qu’il a choisi. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la compréhension de ce qu’est l’extrême droite dans l’histoire. Celle-ci surgit quand la droite traditionnelle n’arrive plus à faire face aux conséquences des crises. Quand se dessine un front social qui remet en cause par ses revendications le système et que la parade de droite classique devient inefficace, l’extrême droite fait le travail de maintien de l’ordre social. Elle organise la division du Front social en substituant la lutte ethnique et religieuse à la lutte des intérêts matériels, en quelque sorte. Voila la partie qui se joue. Le cœur de cible de Marine Le Pen c’est de faire le travail pour lequel l’extrême droite existe : briser le moyeu de la résistance à gauche. C'est-à-dire éjecter de l’espace symbolique et de la représentation les organisations syndicales et « ouvrières ». Celles-ci structurent en effet le cœur de l’identité sociale de la classe salariale.

Obtenir un parallèle entre les deux « premier mai » est le but poursuivi par le Pen depuis qu’il a déplacé la date de la manifestation traditionnelle devant la statue de Jeanne d’Arc créée par les « camelots du roi » et des autres fascistes d’avant guerre dont il a revendiqué la continuité. Pour Le Pen il s’agit d’organiser ce parallèle pour mettre en scène une alternative. Là où nous avons le premier mai syndical qui veut unifier la classe salariale par des revendications communes contre le patronat, l’extrême droite propose la division entre nationaux et immigrés résumée par le symbole de la Jeanne d’arc qui « boute l’envahisseur hors de France ». De ces deux symboles se déclinent en cascade deux ensembles doctrinaux et politiques. Rien n’est donc moins neutre que de mettre en scène le1 parallèle entre les deux. Le système médiatique a servi avec énergie et application à l’extrême droite la soupe dont elle avait besoin. Il a mis en scène le parallèle que veut l’extrême droite. Le service après vente en quelque sorte.

Ce qui est spécialement pervers c’est évidemment d’avoir salé le plat en faisant partout fielleusement remarquer que la manifestation lepéniste a progressé en nombre (environ trois mille attribués partout) tandis que celle des syndicats serait « en recul partout » (environ cent mille personnes !).  La disproportion des nombres entre trois mille et cent mille n’a donc même plus de sens ! « Libération » relègue à la page 18 le compte rendu de la manifestation syndicale. Trois petites colonnes, un quart de pages. Titre « les militants se sont défilés pour le premier mai » ; sous titre « les cortèges d’hier ont réuni trois fois moins de personnes que l’année dernière. » On sent la haine anti syndicale de la bobocratie pleine de jubilation. Le plus révoltant est que les seuls chiffres cités soient ceux de la police. Et voici la dernière phrase de ce compte rendu : « Comme pour remuer le couteau dans la plaie l’autre cortège du jour a fait le plein. 3 200 sympathisants FN ont défilé derrière Marine le Pen (lire page 10 et 11) soit un millier de plus que l’an dernier ». Le reste est fait de remarques fielleuses. A quoi bon alors acheter un journal « de gauche » si c’est pour y lire les mêmes salades frelatées que le sensationalisme des journaux gratuits qui le même matin nous servaient déjà ce potage en pleine page ?

Si je focalise sur « Libération » c’est bien sûr parce que le journal affiche son appartenance à notre camp. Et parce qu’il organisait il y a peu encore, à Rennes, un débat sur le Front National dont j’étais l’invité avec Jean François Kahn et 2qu’animait Nicolas Demorand lui-même, le patron du journal. Je suis donc réellement perplexe. Qu’est-ce que cela signifie ? Dans ce même journal Alain Duhamel avait déjà fait de Marine le Pen la nouvelle héroïne de la lutte des classes. Une première page avait été consacrée à la démondialisation pour en attribuer de nouveau le mérite aux Le Pen. J’en passe. Selon moi, le vieux fond de cette gauche, théoricienne du passage au social libéralisme, la social bobocratie narcissique, exprime ici un aspect central de son identité culturelle. Elle attribue aux Le Pen tout ce qu’elle déteste dans le mouvement ouvrier traditionnel en espérant de cette façon en flétrir la signification. L’alter mondialisme, les syndicats de classe, l’Etat, la feuille de paye, les fonctionnaires, la République et ainsi de suite. Le contenu de sa  condamnation du Front National la conduit donc à en  faire le jeu. Ils veulent mener deux bataille en une. Le recours au mot « populisme » pour mener cette double offensive  résume cette ambivalence.

En témoignent les chasses aux sorcières permanentes du « Nouvel Observateur », vaisseau amiral de la réaction social-bobocrate vieillie et aigrie, avec ses portraits et photos grossièrement injurieux contre l’autre gauche et ses porte paroles. Pour finir, partis pour frapper des deux cotés, ils ne frappent en réalité que nous. Car ils organisent sciemment la levée de la digue que nous tachons de défendre là où l’extrême droite veut ouvrir une brèche. Nous sommes pris entre deux feux.

Le traitement médiatique de ce premier mai restera un cas d’école. Je renvoie au blog d'Alexis Corbière qui s'est rendu sur place, en observateur de la manifestation des Le Pen, pour se faire une idée du décalage entre la réalité observable et les récits et photos publiés de tous côtés. Beaucoup d'amis m'ont aussi alerté sur l'ambiance médiatique que formait cette mise ne scène juxtaposée aux momeries du mariage anglais et a l'interminable diffusion des images venues du Vatican. Une énorme provocation après toutes ces semaines de délires contre l’islam sous3 prétexte de laïcité. Le lendemain, le martèlement a été frappant sur le thème des deux "premier mai". Si "BFM-télé" ouvre sur la manifestation des Le Pen, "i-télé" ouvre, elle, sur les cortèges syndicaux. La télé publique fait du cinquante cinquante. Et ainsi de suite. Pour l’instant ce qui l’emporte c’est l’effet de système de la sphère médiatique. Là, il n’y a aucune conscience ni aucun sens des responsabilités. Il faut du « neuf », qui « dérange » et bla bla. Tout le monde connait. S’y ajoute la fascination pour le diable qui parle aux tripes des bobocrates aussi. C’est la pente que prirent en leur temps les Drieu La Rochelle et Brasillach, écrivains flamboyants, fascinés par "l’esthétique nazie", qui finirent dans les fourgons de la collaboration et de l’antisémitisme. C’est une erreur de croire que les enfants de la classe moyenne supérieure, en proie à la hantise du déclassement social, réagiront spontanément de façon différente de ce que firent les mêmes, dans le passé et devant la même situation. Le bobo « anti syndicat » et « anti gauche archaïque » n’a rien d’un bohème évaporé héraut viscéral de la liberté. Ce sont aussi de grands amis des digicodes. Dans la vie sociale comme dans la vie privée, Peter Pan est souvent un salaud (au sens sartrien), prêt à tout pour prendre ce qui est à prendre et aigre au moment de donner. La dure discipline intellectuelle de l’idéal des Lumières et le rude devoir de solidarité du combat social ne sont pas de ses pratiques les mieux connues.

Je l’ai assez critiqué pour pouvoir en dire du bien sans être suspect de complaisance. Dans ce contexte, le journal « Le Monde » fait bien et mieux que tout le reste en se tenant à distance du sensationalisme. Le papier d’Abel Mestre et Caroline Monnot ne se contente pas de répéter ce que le FN a souligné dans ses contacts de presse. Il a montré 4au contraire la contradiction entre le slogan « liberté » brandi de tous côté dans la manifestation et les attaques lourdes contre le syndicalisme. Et c’est seulement en lisant ce journal que l’on apprend comment le cortège de syndicalistes prévu en tête de cortège s’est réduit à … deux personnes. Le roman des syndicalistes accourant en masse chez les frontistes a eu sa démonstration. Mais comme elle n’est pas prévue par la doxa médiatique du moment, on a failli n’en rien savoir. Un grand bravo encore aux deux reporters sans peur du journal « Libération » qui n’ont rien vu, rien entendu, rien lu.

Reste qu’on pourrait être plus efficace dans l’organisation du premier Mai, à gauche. Je ne parle pas pour nous, le Front de Gauche, car chacun a pu nous voir, déployés en force sur le parcours puis manifestant en nombre à la fin du cortège syndical. Mais aucun dirigeant socialiste à l’horizon des trottoirs parisiens, ni bannière ni banderole du grand « parti-qui-attend-son-candidat-en-travaillant-sérieusement-sur-le-projet ». La supposée gauche du PS était partie aux fraises. Les uns nous proposent de partager leur honte en adoptant leur « candidat-unique-contre-le-pen », les autres hésitent entre se faire battre en interne puis négocier ou bien négocier directement. Pourtant il y a eu la publication des salaires de 2010 des patrons du CAC 40 la semaine dernière. Leur salaire moyen se situe à 2,5 millions d'euros, soit 150 ans de SMIC. En hausse de 25 % par rapport à 2009. Ca aurait pu stimuler la mobilisation des élites roses ! Mais non ! Ces patrons là aussi peuvent dormir tranquilles si le PS gouverne ! « Le salaire maximum » ne s’appliquera pas à eux si on en croit le programme socialiste.

Pourtant l’évolution de la situation sociale tourne à la caricature. Car en même temps avait lieu la publication des chiffres du chômage pour mars. Le gouvernement s’est aussitôt réjoui de la « baisse du nombre des chômeurs ». Il5 fallait chercher attentivement la réplique. En fait, il s’agit d’une baisse des inscrits de catégorie A. Dans les faits, la situation continue de se dégrader. D’abord le nombre total de chômeurs toutes catégories (A, B et C) continue d'augmenter : il y a, à présent, 4,3 millions de chômeurs. Le chômage de longue durée, celui qui détruit ou déstructure le plus profondément les individus et les familles,  poursuit son augmentation. Enfin le chômage des plus de 50 ans continue de s'envoler. Progression de 13 % en un an. Le contraire de ce qu’avait annoncé le gouvernement au moment de la réforme des retraites. Mais qui s’en souvient ? Qui le lui dira ? Il est vrai que parler de madame Le Pen est tellement plus excitant !

Ces derniers temps on voit le pouvoir fondre à vue d’œil dès qu’il touche aux choses sérieuses. Il est frappant d’observer comment l’autorité du chef de l’Etat est aujourd’hui instantanément diluée sitôt qu’il touche si peu que ce soit à l’argent des puissants. Ainsi à l’occasion de la prime pour les ouvriers dans les entreprises « qui vont mieux ». Une promesse de Sarkozy faite à la hussarde et comme à l’étourdi ! Sarkozy a d'abord promis d'imposer aux entreprises qui versent des dividendes de donner des primes aux salariés. Avec cette annonce, cela ne concernait déjà que 3 millions de personnes, soit seulement 12 % des salariés. "S'il y a une prime pour les actionnaires, il faut avoir une prime pour les salariés" avait déclaré le chef de l’Etat. "Je voudrais qu'on imagine un système qui fait qu'au moment où on augmente ce qu'on donne aux actionnaires (…) les salariés, ils en aient une partie aussi". Oh là ! Tout doux je vous prie ! Le Medef a étendu les pattes. Pas touche au grisbi ! Et la mesure a été vidée de sa substance par le gouvernement. Le ministre du budget François Baroin, l’ami de la « fille ainée de l’église » a d'abord annoncé une prime de 1 000 euros. Seulement dans les entreprises d’une certaine taille. Et surtout à condition que leur dividende distribué ait augmenté ! Grosse blague ! Une entreprise comme Total n’en aurait déjà payé aucune !

Après quelques jours accordés au dégonflage de la baudruche, finalement le gouvernement a fait une 6nouvelle précision. Il a arbitré en faveur d'une prime « exceptionnelle ». Mais « sans montant minimum ». Génial. « Salut Marcel, ce mois-ci tu as droit à une prime de 10 euros ; alors heureux ? » Cette nouvelle version de la prime Sarkozy ne concerne qu'une toute petite minorité d'entreprises. Elle ne sera en effet obligatoire que pour les entreprises de plus de 50 salariés. Et seulement celles qui « augmentent » les dividendes versés aux actionnaires. Par exemple, Total et France Télécom ne sont pas concernés alors qu'ils enregistrent des superprofits. En effet les dividendes versés sont déjà tellement élevés qu'ils seront stables en 2011. C'est ainsi dire que la prime ne s’applique pratiquement plus nulle part. Bien joué le Medef ! Mais l’autorité de l’Etat là dedans ? Le crédit de la parole présidentielle ?

La spirale dépressive du pouvoir en place est tout entière dans cet épisode. Etranglé par les plans euro plus et autres politiques de contingentement radical de la dépense publique d’une part, coincé par la dictature de la concurrence libre et non faussée et son dumping social, le pouvoir est condamné à des fuites en avant « sociétales ». Il n’a pas fini d’en faire et faire encore des messes et des démonstrations de xénophobies.

On en a eu une lamentable démonstration avec la fumeuse polémique sur la prétendue remise en cause des accords de Schengen. Avec leur sommet extraordinaire sur les flux migratoires, Sarkozy et Berlusconi n’ont fait que de l’affichage et de l’agitation. Du spectacle ! Car les possibilités de limitation de la libre circulation des personnes existent déjà dans les règles de Schengen. Faisons juste un rappel pour ceux qui ne connaissent pas ces accords. « L’espace Schengen » est un espace de libre circulation des personnes sans frontières intérieures. Il comporte une intégration de la délivrance des visas. Cela signifie qu’un visa donné par un pays membre donne droit de circulation dans tous les Etats de l’espace8 Schengen. Dans l’accord qui organise cet espace, existe déjà une clause de suspension permettant à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Cette possibilité est ouverte pour une période « maximale de trente jours ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Ce n’est pas rien. Ce que propose l’Elysée : "aller jusqu'à, en dernière extrémité, une clause de suspension en cas de nécessité lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure de l'UE». C'est-à-dire en cas de porosité trop grande face à l’afflux d’immigrants à une frontière extérieure de l’Union européenne. Cette proposition est donc parfaitement inutile.  De toute façon, les restrictions à la libre circulation sont illégales quand elles visent des réfugiés. En tant que membres de l’ONU et Etats parties à la Convention 1951 et au Protocole 1967 sur la protection internationale, les Etats de l’Union Européenne sont dans l'obligation de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les réfugiés, les demandeurs d’asile et autres personnes relevant de la compétence (de l'HCR), qui se trouvent sur leur territoire ou qui cherchent à y être admis". C’est le principe de non refoulement. Ce qui n’est plus refoulé par conséquent c’est seulement le besoin de faire de l’agitation xénophobe pour se donner le rôle en compétition avec l’extrême droite.


238 commentaires à “1er mai : un parallèle honteux”
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  1. Marcailloux dit :

    @Annie (#37)

    Sans vouloir entrer dans un débat qui deviendrait rapidement abscons, je souhaite poser une question qui me parait pertinente: une coopérative de production est elle une entreprise capitaliste ?
    Dans le cas général comme dans l'acception marxiste (clémence sollicitée auprès des spécialistes), il me semble que la réponse est OUI !
    Car quelque production de richesse que ce soit (en entreprise officiellement déclarée), nécessite la conjugaison du capital et du travail. Se pose ensuite la question de la possession du capital et des objectifs de profits ainsi que de leur répartition. Même dans une coopérative parfaitement égalitaire, nous ne pourrons empêcher un de ses membres d'avoir la légitime opinion que la rémunération - même identique - de chacun, ne correspond pas à la contribution réalisée individuellement. L'exploitation du travailleur commence dès cet instant dans l'esprit de ce coopérateur suspicieux.
    La question du libéralisme est tout autre. C'est pour faire simple, la loi de la jungle dans le cas poussé à l’extrême.
    "Je possède les moyens de production et je ne rémunère ton travail qu'autant qu'il te permette de continuer de travailler". Les syndiqués et leur syndicat, avant les électeurs sont le premier rempart face à la tendance ancestrale de l'homme à s'accaparer le maximum de richesse.
    Au fait, qu'en est il du procès de Xavier Mathieu ? silence, ici on discoure du sexe des anges!

  2. Berdagué dit :

    Sur qu'il n'y a pas de crise pour les capitalistes à multiples 10 puissance 9 dans n'importe quelle devise mais de préférence en devises fortes même faibles car y a pas de petits profits à laisser sur la route du système vu qu'il engraisse toujours les mêmes : une poignée.
    Comment ce système peut perdurer ?
    Les " bienheureux" de la poignée savent que ça ne peut pas durer ad vitam aeternam alors tout y passe et repasse en matraquage incessant d'ou prendre tous les médias: presse, radio, télé avec comme visée une baisse des réflexions, des débats, et surtout éviter toutes les contradictions qui révèleraient le système exploiteur, aliénant, barrer la route à toute dialectique et surtout celle du matérialisme ce qui conduit à ne plus penser, ne plus oser critiquer, répéter les discours formatés de l'idéologie dominante et du pouvoir pour répéter à l'unisson la pensée unique de y a plus d'histoire. La preuve : les disparitions des classes littéraires articulées avec l'enseignement de l'histoire en danger.
    Tout ça avec le retour du religieux tout azimut pour nous faire admettre des sacrifices que le salut n'est pas de ce monde nous sommes pécheurs donc coupables et surtout y a rien à changer dans le tout est dit, nous comprenons mieux les agitations multiples pour réintroduire le religieux dans l'espace public, notre enseignement primaire est moins moral que la calotte et vous assaisonnez tout ça avec du sport pour les "divertir".
    Ce n'est donc par hasard que l'extrême droite est bichonnée favorisée mise sur la scène politique, car en soi-disant relookage, elle est un possible recours pour les possédants, la poignée décrite plus haut.
    Là je rejoins totalement l'analyse que fait Jean Luc Mélenchon concernant ce réel danger, certes nous pourrions penser que ces possédants ne franchissent pas cette ligne, celle de favoriser le pire dès qu'un Front de Gauche, populaire se constitue en alternative.

  3. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Je pense que la gauche notamment le Front de Gauche doit remettre vite au centre de son projet politique quelque chose de positif, d'unifiant, de projecteur dans l'avenir qu'il s'appelle l'économie productive qui permet à la fois le développement économique, social, de richesses, d'emploi de matériel, de progrés technique, de création artistique... Ce projet d'économie productive, comme nous sommes de gauche, devra être redistributeur et solidaire. Comme nous sommes des républicains, il devra mettre en première ligne la souveraineté de notre pays et de son peuple et donc reconquérir sa pleine liberté en sortant de l'UE et de l'euro. Constester, n'est pas gouverner !

    Je vous ai écouté sur France Inter-I TV et votre position sur l'Europe est alambiquée, ambigüe, tirée par le cheveu et à terme intenable. Vous dites que la monnaie (l'euro) est neutre alors qu'auparavant vous disiez que l'euro était facteur de stabiltié face à la spéculation contre le franc (votre version 1992), puis, il y a fort peu vous disiez alors, je vous cite :" que l'euro nous protégeait du Dollar"(sic). Bref, votre appréciation de l'euro est fluctuante et incertaine voire fortement en apposition avec votre projet de révolution citoyenne, de souveraineté populaire et votre volonté de définanciariser l'économie. Vous avez ajouté lors de votre passage télévisuel sur I-télé qu'il fallait sortir du Traité de Lisbonne et changer les statuts de la BCE pour qu'elle puisse préter aux Etats de l'UE. C'est un peu court votre projet et surtout fort éloigné d'une rupture avec l'Europe libérale. Je pense que la Révolution citoyenne ne pourra se faire que par une sortie de notre pays de l'UE, de l'euro et une reconquête de notre pays (reconquête de souveraineté) sur la monnaie, l'économie, le budget, les marchés. La Révolution, la refondation républicaine et la rupture avec le capitalisme ne seront qu'à ce prix.

  4. argeles39 dit :

    @ Arte # 47
    Selon vous, il n'y a pas de crise du capitalisme, au sens marxiste du terme. C'est faux. On est au paroxysme de la crise au sens marxiste, et même à la démonstration pratique de ses théories : le système est incapable de s'autoréguler.
    Attention à ne pas vendre la peau de l'ours trop tôt.
    Dans les années 70, avant que le PCF renonce à la dictature du prolétariat, il y avait un slogan communiste qui disait "Le capitalisme est malade, qu'il crève!".
    Force est de constater que non seulement il a survécu, mais qu'il a aussi fait des émules au sein du bloc communiste (URSS, Chine.....).
    Marx pensait que la fin du capitalisme viendrait avec la baisse tendencielle du taux de profit, comme Descartes j'ai l'impression que nous n'en sommes pas encore là. Mais peut-être que la fin du capitalisme viendra plutôt d'un excès de profits accumulés par une toute petite ploutocratie?

  5. marj dit :

    Je rigole quand je lis que Descartes affirme que la capitalisme n'est pas vraiment crise...je rappelle qd même que de nombreux économistes s'accordent sur le fait que la crise actuelle égale voire dépasse celle des années 30 et que sans intervention des états c'est à dire nous , on se demande ou en serait le système... Continuer à faire du profit en demandant des taux à 15 ou 20 % n'est pas tenable et on voit bien que la financiarisation avec ses bulles spéculatives qui éclatent les unes après les autres aboutit à des crises de plus en plus profondes.
    Le système capitaliste est instable par essence , on ne sait encore comment il va se sortir de cette crise : enfin, on a quelques pistes,comme toujours en faisant payer les peuples et en faisant des guerres...la question est surtout jusqu'à quand les peuples accepteront de payer ! Car, en effet, ce système a fait la preuve de sa puissance régénératrice et il est évident que nous n'en verrons certainement pas encore la fin si on ne l'y aide pas un peu !
    Quant à l'alternative de l'extrême droite, même si c'est pas la meilleure pour le système, elle est toujours meilleure qu'une gauche combative. D'ailleurs, faire monter le FN pour renforcer le pôle conservateur et attiser les divisions ne veut pas forcément dire le FN au pouvoir.

  6. Cronos dit :

    @ Sonia bastille #53

    Votre premier paragraphe à quelques points près se tient dans notre ligne politique (je précise que je suis du parti de gauche), sauf bien sûr la sortie de l'UE et de l'euro ; par contre votre deuxième paragraphe est complètement en dehors des cordes, à la limite, non même pas à la limite mais carrément lepéniste, je crois lire Marine Le Pen quand je vous lis, comment pouvez vous dire que le projet ou les propos de Jean-Luc Mélenchon sont en opposition avec la réalisation d'une république citoyenne, en fait la VIè république, vous perdez la raison, ceci de manière polie.

    Les gens sérieux, dont Jacques Généreux, disent bien qu'il serait insensé de sortir de facto de l'Europe et de l'euro, mais que pour prendre la distance nécessaire et définitive avec le libéralisme financier qui sévit actuellement, il nous faut à la manière anglaise faire un ou des "output" (sortie sélective) avec l'Europe telle qu'elle est représentée aujourd'hui, c'est à dire retirer notre signature des traités de Lisbonne, de celui de Nice et de Dublin et remettre sérieusement en cause celui de Maastricht, de modifier les règles de la BCE concernant l'émission de monnaie et des possibilités d'emprunt pour les états de l'Union Européenne, de remettre en cause les décisions et la suprématie de l'Allemagne sur le plan financier et social, de modifier nos accords commerciaux avec les pays extérieurs à l'UE, et de rétablir nos frontières douanières concernant les produits manufacturés provenant des pays non alignés sur le plan social et fiscal, n'oublions jamais que nous sommes le premier contributeur de L'UE.

    Il ne s'agit pas ici de développer le programme de gouvernement que le Fde G et en train d'élaborer, mais de tracer les grandes orientations qui devront se mettre en place afin qu'une 6è république soit viable, il est hors de question de s'ostraciser ou de bunkériser la France tel que l'envisage le FN.

  7. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous,

    Nous pouvons rêver du « Grand Soir ». De façon réaliste, matériellement et historiquement établi, il appert que les révolutions servent la bourgeoisie. La prochaine, même citoyenne, ne devrait pas y déroger. Il faut toujours recommencer comme l’agriculteur avec la mauvaise herbe. Cela doit être un motif d’optimisme : faisons que l’évolution, à laquelle nous aspirons, aille suffisamment loin, soit suffisamment forte, pour que le temps de retour du balancier soit le plus long possible. Pour nous et les générations futures.
    Peut-on proposer l’introduction du recours collectif en justice ou action de groupe (« class action ») comme sujet à incorporé dans la Constitution de la VI° République ?

    @Marcailloux
    Je pense que tu veux parler des Société Coopérative Ouvrière de Production (Scop) dont E. Todd disait, à Jean-Luc Mélenchon, que ça ne marche pas (débat du 15 avril 2011. Voir http://www.les-scop.coop/sites/fr/les-chiffres-cles/ car je te crois curieux. Les chiffres ne donnent pas forcément raison à ET.
    Il faut apprendre le langage de l’ennemi !
    Restons vigilant !
    Vieille tête dure…

  8. jean ai marre dit :

    @ JL Mélenchon :
    ''La supposée gauche du PS était partie aux fraises. Ces patrons là aussi peuvent dormir tranquilles si le PS gouverne ! "

    Pour que le PS ne gouverne pas il faudrait qu'un autre candidat de la Gauche ou un vert fasse mieux que la Marine ou que la droite. Les paris sont ouverts.
    Si toute la Gauche radicale n'est pas unie derrière le candidat Front de Gauche, alors bien sur que les patrons dormiront tranquille. Le Front de Gauche est le seul rempart, la seule solution, pour fermer la porte aux DSK, Valls et compagnie. Le Front de Gauche doit être le contrepoids, à la social-démocratie, il doit montrer aux dirigeants PS, qu'ils vont être condamner à jouer la prolongation de la jospinade.

    Hier soir à la maison des métallos, ce n'est pas F. Hollande avec son rêve accessible, qui a bouleversé la salle.
    Reste A. Montebourg qui lui dit : " A quoi sert le PS s'il ne s'attaque pas au système ? S'attaquer à la finance qui domestiquera si on ne la domestique pas
    Les lignes vont bouger, à condition que la Gauche Radicale les fasse bouger.

  9. Sonia Bastille dit :

    @ Cronos (commentaire 56)

    "Votre premier paragraphe à quelques points près se tient dans notre ligne politique (je précise que je suis du parti de gauche), sauf bien sûr la sortie de l'UE et de l'euro ; par contre votre deuxième paragraphe est complètement en dehors des cordes, à la limite, non même pas à la limite mais carrément lepéniste, je crois lire Marine Le Pen quand je vous lis, comment pouvez vous dire que le projet ou les propos de Jean-Luc Mélenchon sont en opposition avec la réalisation d'une république citoyenne, en fait la VIè république, vous perdez la raison, ceci de manière polie."

    Quelle est votre ligne politique ? Le programme du PG ? Le programme populaire partagé (toujours pas de fumée blanche en vue entre la Place Coloniel Fabien et l'Avenue de la République !) ? Bref, les esquisses ici ou là ou les contributions montrent que l'économie que pour ma part j'appelle républicaine (ou de l'intérêt général) productive et redistributive n'est que faiblement abordée et lorsqu'elle est abordée elle est de manière négative et aussi timorée dans les solutions. Anti capitaliste voilà un peu la chose qui apparait ! Anti capitaliste ne veut rien dire ! A quel moment nous sommes positiif ? parlons-nous de projet qui construit et qui assemble autour de l'intérêt général ! Le PG est que dans l'Anti quelque chose ! antibanquiers, anti oligarchie, anti impérialisme mais pro ou pour, j'en vois pas !

    Aussi pour pouvoir redistribuer, partager, il faut produire et produire ! Non ?

    Votre façon de discréditer ou de classifier votre interlocuteur en disant, je vous cite : "Je crois lire Marine Le Pen" ou encore la phrase précédente dans votre propos "votre deuxième paragraphe est complètement en dehors des cordes, à la limite, non même pas à la limite mais carrément lepéniste" en dit long sur votre façon de débattre et de respecter vos vis à vis. Notre échange s'arrête là !

  10. Arte dit :

    à Descartes : Et qu'est ce qui vous fait dire ça ? La production diminue ? Non. Les profits ? Non plus. Il semblerait donc que le système arrive pas mal à s'autoréguler et à faire ce pourquoi il a été construit...

    Les profits sur la base de la production n'augmentent pas. C'est l'inverse. Ce qui augmente c'est la masse monétaire, sans contrevaleur productive. Rapport de 1 à 11 à ce jour. Le capitalisme "invente" une économie financière qui ne repose plus sur la production. Ce qui se vend, c'est... du crédit. Qui est en crise !

    Pour le reste, ce qui fait le succès de la gauche aux élections, c'est "l'union". (1936, 1981, 1997). Qu'un programme soit nécessaire pour contractualiser l'union entre les partis de gauche, c'est une chose. Une autre est sa portée "politique" : c'est l'Union qui rend la Gauche crédible aux yeux des électeurs.
    Mais beaucoup à Gauche aiment discuter sans fin des détails du contrat... Chacun ses passions !

    Le seul point d'analyse que je partage avec vous, c'est le changement de contexte par rapport aux années 30, lié à la fin du bloc de l'est, dans les dynamiques d'alliance entre extrême droite et Capital. Ce n'est pas le cas actuellement. Du moins pour le moment. Sous réserve d'une surveillance méticuleuse sur ce point...

  11. Aubert Dulac dit :

    À propos de fonction tribunicienne qu'assurerait le FN.
    Nous ne pouvons nous contenter de récupérer autrement les thèmes sur lesquels il spécule. Sous le prétexte que ce serait la seule interprétation possible de ce qu'attendrait le peuple (sortie de l'Euro, sécurité, etc.). Ceci dit, c'est une bonne chose que Jean-Luc Mélenchon se soit fait reconnaître comme tribun. Ce n'est pas qu'un archaïsme. Dans la fonction tribunicienne, il n'y a pas une mais deux fonctions à assumer : la dimension du projet (qui ne s'identifie pas exactement à un Programme), mais aussi celle du trajet : il faut donner à entendre d'où on vient afin d'expliciter le où on peut aller ensemble. Cette dimension du récit, d'une histoire à remettre en perspective, François Mitterrand connaissait son importance. Il faut par contre qu'elle ait aujourd'hui une nouvelle valeur de vérité, incluant une aptitude à l'inventaire critique. Qu'elle ne reste pas qu'un mythe errant de valeurs de gauche. Le problème c'est que les organisations de la gauche qui se dit de transformation sont marquées de l'impératif catégorique de se vouloir résolument modernes, surtout pas archaïques. Par exemple Georges Marchais a écrit que ça l'étonnait de rencontrer parfois des camarades conservateurs. Mais on peut vouloir face à la mondialisation conserver son emploi, même sa monnaie ou sa culture, sans que ce soit forcément un péché. La révolution ne se réduit pas à produire du révolu. Plus généralement, se vouloir moderne, de la manière dont une culture avant-gardiste l'a posé, cela a abouti à ce que les révolutionnaires eux-mêmes contribuent à la fin de l'histoire. C'est une carence idéologique, en comparaison de l'extrême droite, qui se la joue représentante de la France Éternelle.

  12. marc dit :

    En critiquant le Pen sur un ton moralisateur les médias ne font rien d'autre que de se donner bonne conscience, à eux-mêmes.

    Certes se révolter contre le système en votant FN est une illusion. Mais il faut voir que les journalistes font objectivement partie du système et que leurs timides critiques contre le Pen n'apparaissent in fine que comme la volonté de préserver leur système.
    Les journalistes sont tellement discrédités et assimilés au système que leurs critiques sont contre-productives.
    Que les journalistes se taisent sur cette question (et aussi sur d'autres)
    Sans s'en rendre compte (dans le meilleur des cas) ils servent la soupe à Le Pen.
    Qu'ils se taisent et laissent agir les vrais antifascistes. Qu'ils se contentent de veiller à ne pas les poignarder dans le dos.

  13. JC dit :

    @JLM
    Vu que les manœuvres se précisent et que DSK s'achemine tout doucement vers la primaire pour y être adoubé, est-ce qu'il ne faudrait pas contacter d'urgence Emmanuelli, Hamon et Filoche pour qu'ils rejoignent le Front de Gauche afin de réaliser leur proposition de candidat commun de la gauche au 1er tour en laissant le centre aux sociaux démocrates.

  14. kontarkhosz dit :

    @ descartes #49

    Tribunitien le FN? oui en quelque sorte, puisqu'il s'agit d'une délégation, d'une projection névrotique et identification de son l'électorat sur un individu, je dirais une psychanalyse collective dans une verticalité conceptualisée et aboutie au regard de l'histoire, s'auto-nourissant d'en bas vers le haut, et du haut vers le bas. C'est un théâtre, un rite vaudou, opérant comme une catharsis, le tribun accouchant des maux du peuple, qui se tait, ou se vit comme étant ballonné, ce dernier ne se reconnaissant plus dans les classes "parlantes", sociologues, politiques, médias, artistes faux rebelles, économistes,etc.
    Il n'est pas sur que son discours s'adresse à ceux qui nous gouvernent, il s'agit plus d'un entre soi circonscrit dans un pourtour idéologique aliénant, où les codes, symboles, et mots sont signifiants et font signes, déculpabilisant ainsi la masse enfin décomplexée dans une novlangue identificatrice, fondant le socle de la communauté, une dérive sectaire où les adeptes en sont au stade de se compter, plus que de s'impliquer dans la politique, je les crois plus dans un positionnement en une capacité de nuisances, que dans une réelle envie d'accéder au pouvoir. Car le roi est nu ! Néanmoins, méfions nous de ne pas les reléguer dans Sibérie de la pensée et du statut politique.

  15. jac dit :

    Pour le 1er mai, pas sûr que le PG ait donné le bon exemple. Sur le site, aucune allusion aux travailleurs, aux luttes sociales ou aux prédateurs économiques. En lieu et place un "appel au refus du racisme et de la xénophobie". Même le PG, même le PG un1er mai confond les causes et les effets ! C'est très décevant et je le leur ai écrit.

  16. Descartes dit :

    @marj (#55)

    Je rigole quand je lis que Descartes affirme que la capitalisme n'est pas vraiment crise... je rappelle qd même que de nombreux économistes s'accordent sur le fait que la crise actuelle égale voire dépasse celle des années 30

    L'ennui, c'est que des "économistes" - ou prétendus tels - on en trouve pour dire à peu près n'importe quoi. Les pseudo-économistes genre Lordon qui annoncent la crise finale du capitalisme en permanence depuis trente ans, ce n'est pas ça qui manque. Le problème, est que les faits leur ont donné tort à chaque fois.

    et que sans intervention des états c'est à dire nous, on se demande ou en serait le système...

    Si ma tante en avait... le fait c'est que le capitalisme a su mobiliser intelligemment l'intervention des états. Ce qui fait la force du capitalisme, c'est sa capacité à apprendre. En 1929, les libéraux ont refusé toute intervention publique et ont failli provoquer la chute du système. Ce fut Keynes qui tira péniblement les leçons du désastre, et ces leçons n'ont pas été oubliées: en 2008, les libéraux les plus acharnés ont au contraire eu recours à l'intervention des Etats pour maintenir le système à flot. C'est cette capacité d'apprentissage qui fait qu'aucune crise ne ressemble à la précédente, et qu'il est difficile de plaquer une analyse pertinente de la crise de 1930 et de la montée des fascismes sur la situation de 2011.

    Le système capitaliste est instable par essence

    Tout "système" est instable par essence. Le système "stable" serait d'ailleurs une horreur, puisqu'il ne serait plus capable d'évoluer.

  17. turmel jm dit :

    Hier soir j'ai assisté à notre conférence de section. Instance très importante avant notre congrès départemental.
    Nous avons travaillé en particulier sur:
    Programme partagé
    Rassemblement à construire fdg
    Choix des candidats pour Présidentielles et législatives
    Élection des délégués pour Congrès Départemental du 6 mai, ou l'on me proposait, mais non disponible j'ai décliné la décision que je prend comme une marque de confiance. Elle démontre également la volonté des camarades à ce que nos choix soient défendus
    Les amis, je n'aborderai que ce qui vous intéresse en particulier.
    Une grande majorité a choisi après débat sérieux, respectueux des avis des uns(e) et des autres,que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat qui défendra pour la présidentielle 2012 le programme partagé du FdG !
    Nombreux sont celles et ceux qui ont pris cette décision par raison, le coeur les poussant naturellement vers notre camarade Chassaigne.
    Ce n'était pas gagné d'avance, il a fallu se battre, convaincre, et au fil du temps l'idée a fait son chemin. J'espère que Jean-Luc Mélenchon appréciera l'importance de la responsabilité que nous venons de prendre eu égard à notre histoire, et qu'il saura la porter haut et fort.
    Maintenant, le congrès Départemental va s'exprimer, mais mon expérience me fait dire que nous ne devrions pas avoir de grosses surprises.

  18. Cronos dit :

    @ 67 Descartes dit:
    "... le fait c'est que le capitalisme a su mobiliser intelligemment l'intervention des états. Ce qui fait la force du capitalisme, c'est sa capacité à apprendre."

    Le capitalisme n'a rien mobilisé du tout, ce sont les gouvernements libéraux et serviles qui ont ouvert la boite de pandore en arrosant le marché (les banques) avec des masses énormes d'argent, et dire que cela fut fait "intelligemment" je suis désolé mais je ne trouve pas intelligent de ruiner des états, donc des peuples, pour des dizaines d'années, et ainsi faire payer aux contribuables les erreurs des capitalistes cupides qui ne reculent devant aucune ignominie (subprimes) pour assouvir leur soif de richesse, je vous trouve bien complaisant Monsieur Descartes vis à vis de ces affameurs qui sont en train de nous mener droit dans le gouffre de la misère et à l'abattoir du profit. S'eût été moi, je peux vous dire que je les aurais laissé s'effondrer et faire faillite les unes derrière les autres sans aucun état d'âme, car les gens comme vous et moi n'y aurions laissé que quelques plumes au contraire de l'oligarchie financière qui en aurait rabattu.

    Ce qui fait la force du capitalisme, c'est la servilité des pouvoirs politiques qu'ils soient de droite ou de gauche démocrate n'ayant qu'un objectif bouffer à la gamelle de l'oligarchie financière et ramasser les miettes que cette dernière veut bien leur concéder, ce n'est certainement pas sa capacité à apprendre, la preuve il (le système capitaliste actuel) a tellement peu compris et appris qu'il est en train de recommencer les mêmes erreurs à l'heure ou je vous écrit, et croyez moi la crise financière n'est pas close, loin de là, la seule chose que vous dîtes et avec laquelle je suis d'accord, est que les experts de tous bords n'ont d'expertise que le nom, ce sont pour la plupart des laquais aux ordres, tout autant que les journalistes ; j'espère que votre tante en a !…

  19. Sonia Bastille dit :

    @ Descartes (commentaire 67)

    Je rajouterais à votre propos que le système capitalisme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a su mobiliser intelligemment et compter sur des Etats-Nations qui eux étaient mobilisés. Pour ce qui concerne la France, la projet politique, économique et sociale était le compromis fécond (gaullo-communiste) issue du programme du CNR. Cette reconquête de la souveraineté et de l'indépendance de notre pays, la reconstruction de nos infrastructures, de nos économies, de nos services publics, de notre puissance d'Etat-Nation étaient l'affaire de chacun et de tous. Le capitalisme participait à cette reconquête et à ce reconstruction et en même temps permettait de lancer le vaste développement du capitalisme balisé et souvent soutenu par l'intervention et la volonté étatiques, les forces syndicales, l'Etat providence. L'époque des 30 glorieuses c'était l'époque du volontarisme politique en matière économique, sociale et internationale.

    Si l'on revient à la grave crise financière et bancaire de toutes dernières années, Bush à la fin de son second mandat à injecté énormément d'argent public dans le soutien à l’économie et les banques et procéder à des nationalisations. Gordon Brown a fait de même. C'était une crise liée au subprimes puis au système des créances frelatées qui touchèrent les banques. En Grèce, c'est l'incompétence, les mensonges, la gestion malthusienne des finances publiques et aussi une économie du "vivre au dessus de ses moyens" et aussi un économie largement offerte et même pas au plus offrant qui est responsable de la crise et pas le système capitalisme en crise. Le peuple Grec paye la note mais cette situation n'est pas la conséquences d'un capitalisme en crise totale.

  20. Manu dit :

    Je partage la consternation de Jean-Luc Mélenchon concernant le traitement médiatique du 1er mai.
    Je ne vais pas feindre m'offusquer de celui-ci. mais quand même ! Il est étonnant de constater la complaisance de la presse vis-à-vis de la famille Le Pen. La politique spectacle a décidemment de beaux jours devant elle !
    Cependant, comment ne pas voir le FN comme ce qu'il est et le traiter en tant que tel : un parti politique.
    Ainsi qu'elles sont les propositions défendues par celui-ci (je cherche d'ailleurs toujours le programme économique, en pure perte je l'avoue !) ?
    Qu'elle est la force militante du FN (3 000 manifestants, la belle affaire !) ?
    Sur quelles valeurs repose son discours ?
    Sur ce dernier point, je trouve étrange que personne n'ai relevé la présence de crânes rasés lors de cette manifestation...malgré la promesse de Marine Le Pen !
    Je ne pense malheureusement pas que les journalistes soient des incapables. Ils doivent quand-même discuter un minimum dans les rédactions. Du coup, à qui profite le crime ?
    Quel est l'intérêt de médiatiser à outrance le FN...surtout dans la presse réputée de gauche ?
    N'ayant pas accès aux saints des saints rédactionnnels, je ne peux que supputer.
    Et si la montée du FN permettait à la fois de discréditer la droite sarkoziste et mettre hors jeu la gauche de la gauche ?
    Et si, vote utile oblige, les intentions de vote au profit du FN permettaient de rassembler les électeurs derrière le PS, là où le programme socialiste ne saurait le faire ?
    Et si, dans ce contexte, la qualification du FN à un deuxième tour de la présidentielle permettait au candidat opposé d'obtenir un sésame inespéré à l'Elysée ?
    Alors bien sûr, tout ceci ne reste que suppositions mais dans une démarche hypothético-déductive elles gardent leur pertinence tant que les journalistes incriminés n'auront pas apporté les preuves de leur bonne foi !
    En attendant, encore une fois, le peuple est pris en otage dans ce jeu de dupes politico-médiatique !

  21. tchoo dit :

    L'intérêt pour les médias de parler du FN est de faire peur et donc d'inciter au vote utile, pour des candidats qui ne changeront rien de fondamental et donc ne toucherons pas à leur petit carré bien proprêt.
    C'est l'oligarchie médiacrate au service de l'oligarchie

  22. Jean Pierre dit :

    Mr Mélenchon, vous semblez découvrir que Libé, nouvel Obs, etc. ne soient pas des journaux de gauche.
    mais des journaux de gauche, il n'y en a plus depuis longtemps. Ils sont tous de bons petits valets du capital à part le Monde Diplomatique qui pose encore les vrais questions.
    Et puis que veut dire être de gauche ? Il serait temps d'employer des mots plus explicites comme socialisme, communisme, révolution. Des mots qui disent ce qu'ils veulent dire, ce que l'on veut faire, tomber le capitalisme. Il est temps de construire un programme a réaliser de 5 ans en 5 ans, un programme qui détermine sans ambiguïté une société socialiste en fin de trajectoire.
    Salutation révolutionnaires.

  23. jean ai marre dit :

    Les idéologies et les systèmes.
    Je suis surpris que des gens ayant une culture politique, continuent à entretenir l’ambiguïté entre système capitaliste et les capitalistes qui font fonctionner le système qui sans eux ne serait qu'idée etc...
    Si le système est encore en place c'est à cause de personnages qui l'ont maintenu.
    Dans le cas de la crise, il est évident que ceux qui sont attachés au système ont tout fait pour le sortir de l'impasse.
    Peut on cautionner ce que dit Sonia : le système capitalisme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a su mobliliser intelligemment. Est ce le système ou les capitalistes ?
    A force de mélanger système et gens, on arrive forcément à développer la fatalité....

  24. Gilbert Duroux dit :

    66 Descartes
    "L'ennui, c'est que des "économistes" - ou prétendus tels - on en trouve pour dire à peu près n'importe quoi. Les pseudo-économistes genre Lordon qui annoncent la crise finale du capitalisme en permanence depuis trente ans, ce n'est pas ça qui manque. Le problème, est que les faits leur ont donné tort à chaque fois".

    Vos affirmations gratuites, vos arguments d'autorité sans aucune démonstration, ça commence à être sérieusement gonflant. Vous ne connaissez rien des travaux de Lordon et vous vous permettez de la ramener. Non, il n'y a pas que des économistes orthodoxes. Et si on veut changer le système, c'est sûrement pas vos maîtres à penser, ni vos analyses ultra conformistes qu'il faut suivre.

  25. Michel Matain dit :

    @ 72 Jean Pierre
    mais des journaux de gauche, il n'y en a plus depuis longtemps à part le Monde Diplomatique qui pose encore les vrais questions.

    Il reste encore un quotidien national : l'Humanité, des hebdomadaires et mensuels : Politis, l'Humanité-Dimanche, Regards... et d'autres, en particulier dans les régions, le quotidien La Marseillaise en Provence par exemple. Il existe encore toute une presse de gauche, malade et très fragile, de niveau irrégulier certes, mais nous n'avons que ça. Il faut la lire, la faire connaitre et la soutenir avant qu'elle ne disparaisse totalement.

  26. citoyenne21 dit :

    Ca y est DSK pris en flagrant délit de consommation de voiture de luxe (mais bon c'est pas un scoop). Franchement qui peut croire qu'un DSK puisse faire le bonheur du peuple ? On pourrait en dire autant sur Jean-Luc Mélenchon me diriez-vous ! Sauf que Jean-Luc quand il dit qu'il ne veut pas se goberger tout seul, je le crois ! Lui il prend le métro, c'est quand même autrement moins bling bling ! Je crois en l'humanisme réel de Jean-Luc et en sa volonté à vouloir le bien du peuple ! Après il est permis de douter, il faut rester vigilant mais dans le marasme où l'on baigne actuellement, il faut bien se raccrocher à ce qui semble le moins corrompu et bien moi je m'y accroche ! Je ne suis pas encore militante, pas encore affiliée au PG ! J'attends que la candidature de Jean-Luc soit définitivement retenue et après je pense que je vais me lancer ! Le hic c'est que je ne sais pas quel temps libre il va me rester à consacrer au militantisme ! Mais surtout je sais ce que je ne veux plus au pouvoir et en ce qui me concerne, je sanctionnerai, par mon vote, la médiocrité, à défaut de pouvoir valider la respectabilité qu'incarne Jean-Luc Mélenchon, si par malheur, nous étions encore baisés par le système !

  27. Aubert Dulac dit :

    @ Gilbert Duroux #74

    Lordon a l'intérêt de critiquer ce qui s'est établi comme marxisme, à l'aide de Spinoza. Ce qui indique qu'il ne suffit pas d'apporter aux gens, c'est-à-dire aux passions, des réponses sommaires. Car "l'être" a tendance a persévérer dans son "être" (dogmatisme compris).

  28. de passage dit :

    Chevènement à nouveau candidat ne va-t-il pas "piquer" des voix au FdG ?

  29. jean Pierre dit :

    75 à Michel Matain
    Je parlais des grandes presses nationales. Quand à l'Huma elle est devenue pour le moins frileuse. Seul le Monde Diplomatique pose encore de bonnes questions. Alors qu'il n'a jamais été autant nécessaire d'avoir un vrais parti révolutionnaire que depuis 1981, à fin de combattre l'illusion social démocrate, le PCF et surtout sa direction anti démocratique n'a pas cessé de tourner le dos aux fondements révolutionnaires. Il est encore actuellement assis entre J L Mélenchon et le PS (voir la péniche).
    Sortir enfin de ambiguïté SVP.
    Un ex membre du PCF de1970 à1982, abstentionniste depuis, malheureux mais non aigris, qui s'interroge 2012.

  30. Descartes dit :

    @Sonia Bastille (#69)

    C'était une crise liée au subprimes puis au système des créances frelatées qui touchèrent les banques. En Grèce, c'est l'incompétence, les mensonges, la gestion malthusienne des finances publiques et aussi une économie du "vivre au dessus de ses moyens" et aussi un économie largement offerte et même pas au plus offrant qui est responsable de la crise et pas le système capitalisme en crise.

    Je partage tout à fait votre remarque. Il y a une certaine tendance chez les adversaires d'un mode de production donné à attribuer tout dysfonctionnement constaté dans une société fonctionnant sur ce mode de production au mode de production en question. Il n'a pas manqué de gens pour dire que l'accident de Tchernobyl prouvait la "faillite du socialisme", ou que la crise des subprimes est une "crise du capitalisme". Ce mode de raisonnement fait voir des crises structurelles partout, alors qu'en fait les crises structurelles sont rares, et que la plupart des crises sont conjoncturelles et tiennent plus à des fautes ou des erreurs humaines qu'à autre chose. La dérégulation financière est une erreur commise par les êtres humains chargés de la gestion du système, de la même manière que l'accident de Tchernobyl résulte d'une suite d'erreurs humaines commises par du personnel mal formé à ses fonctions. Ni l'un ni l'autre ne sont consubstantiels à la structure même du capitalisme ou du socialisme. Toutes deux sont contingentes. Certains dysfonctinnements se retrouvent d'ailleurs dans tous les systèmes presque à l'identique...

    L'existence d'un ménage sur-endetté ne signifie pas que le capitalisme soit en crise. Pourquoi en irait-il autrement pour un pays ? Il faut revenir à Marx: la crise du capitalisme est inscrite dans sa structure. Elle découle des contradictions inhérentes au capitalisme qui tiennent à la baisse tendancielle du taux de profit. Les autres "crises" sont contingentes.

  31. cleony dit :

    Merci, ça fait du bien de voir que je suis pas toute seule à penser ces choses, je me suis bien énervée moi aussi en voyant ce genre de traitement.
    Encore merci.

  32. Roland011 dit :

    mais des journaux de gauche,....
    N'oubliez pas l'excellent "FAKIR" a mettre entre toutes les mains 3 € (pub gratuite)

    des "économistes" genre Lordon...
    Font leur boulot d'économistes, annalistes et chercheur iconoclastes. Ensuite, c'est a la société (les citoyens) et aux "politiques" d'en tirer conséquence. Si la majorité souhaite rester dans le marché "libre et faussé", ils n'en sont en rien responsable. Si les détroussés par les voleurs légaux (ou pas) sont content, ou que les prétendus donneurs de leçon n'ont pour référence que le cadre orthodoxe (propositions chiffrées et crédibles - par rapport a quoi ?) pas de raison que "ça change".

  33. @ "L'ennui, c'est que des "économistes" - ou prétendus tels - on en trouve pour dire à peu près n'importe quoi. Les pseudo-économistes genre Lordon... ".
    Ainsi a parlé, non pas Zarathoustra, mais "qui vous savez" qui, lui, sait tout ...
    Au début de l'ère ultra libérale, quasiment tous les économistes, à tort évidemment, ont accepté le nouveau dogme. Au fil des années, ils furent toujours plus nombreux, dans tous les pays, à dénoncer ce capitalisme irresponsable de casino et la dictature des marchés. Si le système est encore en place, ça n'est évidemment parce qu'il est bon ou que les économistes qui le dénoncent sont incompétents, mais parce que la vie, hélas, n'est que rapports de force et que l'oligarchie mondiale détient toujours les clefs de la maison. Tout le sens du combat de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche est de participer, pour ce qui concerne la France, au renversement de ce rapport de force. J'ajouterais qu'il n'est nul besoin d'être un expert pour comprendre et dénoncer la sauvagerie capitaliste mondialisée. Tout citoyen, voulant faire "son métier" de citoyen qui consiste en trois opérations (observer, critiquer, proposer) est parfaitement habilité à rejeter le dogme ultra libéral et à proposer des solutions pour remettre de façon significative l'économie au service de l'Homme, notamment par davantage de justice sociale. Il est vain d'attendre que l'oligarchie mondiale (1% de l'Humanité) cède sa place devant de beaux raisonnements d'économistes agréés par le Monsieur précité. Seule la lutte, dans le plus de pays possibles, est à même d'atteindre cet objectif de Salut Public !

  34. Roland011 dit :

    Ce serait dommage de rater :
    Lordon - Auteur de "Un retournement à l'autre, Comédie sérieuse sur la crise financière en quatre actes et en alexandrins" à paraitre le 5 mai 2011 Ed Seuil http://www.franceculture.com/emission-l-invite-du-jour-frederic-lordon-2011-05-04.html

  35. Descartes dit :

    @Jean Louis CHARPAL (#83)

    Au début de l'ère ultra libérale, quasiment tous les économistes, à tort évidemment, ont accepté le nouveau dogme. Au fil des années, ils furent toujours plus nombreux, dans tous les pays, à dénoncer ce capitalisme irresponsable de casino et la dictature des marchés.

    Vous faites erreur. "Au début de l'ère ultralibérale" quasiment tous les économistes étaient au contraire keynésiens. Le "nouveau dogme" porté par des économistes comme Hayek ou Friedman était en fait marginal et ne s'est imposé que très graduellement (comme l'explique lumineusement Serge Halimi dans "Le grand bond en arrière"). Et seulement jusqu'à un certain point: dans les milieux de l'économie universitaire, l'école keynésienne est resté en général dominante.

    Ce qui est étrange chez vous, est que vous semblez considérer l'économie non pas comme une discipline scientifique, mais comme une sorte de religion. Tout est question "d'accepter" tel ou tel "dogme". C'est ce genre de vision qui alimente les pseudo-économistes comme Minc (à droite) où Lordon (à gauche): la question n'est plus de confronter sa théorie aux faits (qui est l'essence de la méthode scientifique) mais au contraire de construire un "dogme" qui justifie une position idéologique préalable.

    J'ajouterais qu'il n"est nul besoin d'être un expert pour comprendre et dénoncer la sauvagerie capitaliste mondialisée.

    Vous avez tout à fait raison. Pour "dénoncer", il suffit d'avoir une gueule. C'est pour construire une alternative à ce qu'on dénonce que l'expertise est indispensable...

    @Roland011 (#82)

    Font leur boulot d'économistes, annalistes et chercheur iconoclastes.

    "Iconoclaste" est un terme de l'ordre de la théologie et de la foi, pas du travail scientifique. Je crois que votre commentaire illustre très bien le caractère dogmatique de l'économie "à la Lordon".

  36. Michel Matain dit :

    @ 80 Descartes
    Il faut revenir à Marx: la crise du capitalisme est inscrite dans sa structure. Elle découle des contradictions inhérentes au capitalisme qui tiennent à la baisse tendancielle du taux de profit.

    Et cette baisse tendantielle du taux de profit ne se mesure pas aux profits réalisés par les entreprises du CAC40. Elle se mesure au niveau de l'ensemble de la société. C'est à dire en y incluant les profits (ou les pertes) des PME, des artisans et surtout, il ne faut pas l'oublier celui là, de l'Etat. Quand dans la période actuelle, l'Etat a pris en charge l'ensemble des pertes du secteur financier, évidemment celui-ci est en mesure d'annoncer des bénéfices somptueux (BNP-Parivas, Société Générale,...). Idem dans les autres pays pour le secteur bancaire. La réalité c'est que sans cette intervention financière massive de l'Etat, le secteur bancaire et d'autres seraient en faillitte. Je ne connais pas d'études d'économistes qui justement analyseraient cette tendance du taux moyen de profit au niveau social. Au niveau apparent, l'importance quantitative de l'intervention de l'Etat depuis 2008 pour empécher la faillitte et donc maintenir les profits des grands groupes semble indiquer que ce taux connait une tendance à la baisse.

  37. Cronos dit :

    @ Descartes et aux autres

    Le capitalisme n'est pas en crise, bon admettons, je pensais naïvement que le capitalisme servait à fournir des capitaux, moyennant intérêts, pour faire fonctionner l'économie de manière générale.

    Hors que constatons nous, que les capitaux servent surtout à spéculer sur des risques boursiers, ou autres qui porte le nom de marché financier ce qui n'a strictement rien à voir avec l'économie, c'est pour cette raison qu'on le nome aujourd'hui capitalisme financier qui lui n'est pas en crise, il se porte même très bien, pour preuve les salaires des traders qui n'ont eux aucune utilité économique.

    Les marchés financiers se portent très bien après avoir fait endosser leurs pertes abyssales par les états. La crise a commencé aux USA par la nationalisation des pertes des compagnies de crédit Fanny Mae et Freddy Mac que les contribuables américains ont payés très chère, évitant ainsi une catastrophe financière pour le capitalisme américain, puis a continué par la sauvegarde de banque d'investissement telle que Goldman et Satch et bien d'autres derrières lesquelles la spéculation financière se cache, sauvegarde réalisée par Mr Obama, il en fut de même en France, emprunts massifs et étatisation des pertes, c'est encore les contribuables qui paient.

    Les états, pour faire face à l'endettement causé par la sauvegarde des marchés financiers, empruntent sur ces mêmes marchés financiers à des taux 2, 3 voir 5 fois supérieurs à ceux pratiqués par la BCE, ceci permettant aux marchés de rendre réel de l'argent créé par la spéculation qui ne crée que de l'argent fictif ; de plus la Commission Européenne impose au états membres de prendre maintenant des dispositions constitutionnelles concernant la règle de réduction de la dette, en clair, on rembourse d'abord les marchés financiers, et on paye ensuite les dépenses sociales !…

    Alors, moi je dis que le capitalisme est en crise, et qu'il se meurt, achevons le !…

  38. jean ai marre dit :

    @ 87 Cronos dit:
    Alors, moi je dis que le capitalisme est en crise, et qu'il se meurt, achevons le !

    Avec votre accord," nous disons"
    Bien sur qu'il est en crise, Il est à bout de souffle, il tourne en rond et se mord la queue.
    D'ailleurs qu'observons nous : que ceux qui tirent profit de ce système sont en train de plancher sur comment faire pour lui donner un peu de dynamisme, ils veulent le réguler !
    Ils en sont à faire de l'argent avec l'argent, c'est dément. Il va s'asphyxier.
    Le problème c'est de remplacer ce mode par autre chose. Et le comble, nous vivons une époque où le nombre de chercheurs, de savants, n'a jamais été aussi important, et nous restons à l'époque du protestantisme...

  39. Alin dit :

    Enfin un article dans la presse marchande qui ne dit pas des âneries sur JLM! Tellement étonnant que je me demande ce qu'il cache :-) (je sais, je suis parano, mais c'est mon métier, d'être parano).

  40. baub38 dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    J'approuve largement ton raisonnement sur les journalistes de Libé, et plus globalement sur le traitement de l'information fait par ce quotidien. Néanmoins, si on retourne au texte, on trouve bien une allusion (ô combien légère, j'en conviens) au nombre ridicule de syndicalistes présents à la manifestation : "Les fédérations acquises à son adversaire Bruno Gollnisch, comme l’Aquitaine, ont assuré le service minimum. Et la grande délégation syndicale annoncée par la cheftaine d’extrême droite s’est résumée à deux personnes pour tenir la banderole de l’«Action sociale populaire. Justice pour les nôtres»". Accordons-leur tout de même ce crédit...

  41. francis dit :

    @ Descartes/Cronos : Dire que les crises du capitalisme ainsi que celle du nucléaire ne sont pas structurelles est une belle et grande erreur. En quelques mots.

    Pour le capitalisme : depuis ses débuts il a enregistré 4 crises systémiques où les séquences se ressemblent notamment sur les 2 dernières ce qui oblige à son centre de gravité à ce déplacer suite à l'épuisement dans son coeur du taux de profit et corrélativement à la concentration de la richesse avec un sous cycle industriel/financier (voir Braudel, Wallerstein, Arrighi) tout ceci je pense sous-tendu par le système de création monétaire privé venant du crédit (de la dette) et de l'usure du taux d'intérêt.

    Pour le nucléaire, Fukushima montre que c'est la rentabilité capitaliste court termiste qui est la source du mal (économie accroissant les risques, précipitation décisionnelle, faible niveau des responsables...) : mur protecteur de seulement 5 mètre contre 10 prescrit alors que l'histoire du lieu parle d'une vague de 25m, bain bouillonnant et non cuve sous pression, Mox et non uranium, lobby dissimulant de nombreux incidents depuis des années... Tous ces choix ne sont pas ceux de la filière nationalisée. Pour Tchernobyl, vous omettez la course atomique de la guerre froide, facteur déterminant de l'effondrement de l'URSS qui est la cause structurelle : choix constructif, ingénieur non nucléaire responsable. Sinon, les responsables de la filière ont pris immédiatement les choses en mains ce qui à permis de réellement minimiser l'accident qui pouvait rendre l'europe inhabitable (cf wiki). Ceux de Tepco sont à côté de vrais amateurs n'ayant pas pris la mesure des choses. Le système encore : depuis 50ans à minima on maitrise des technologies pour des énergies renouvelables à profusion : géothermie, solaire thermique... accessible sans être à la pointe du développement. Mais non, maintenir les peuples dans une dépendance techno-financière et juteux pour quelques uns au mépris de tous les...

  42. HYBRIS dit :

    « l’extrême droite fait le travail de maintien de l’ordre social. Elle organise la division du Front social en substituant la lutte ethnique et religieuse à la lutte des intérêts matériels, en quelque sorte. Voila la partie qui se joue. »

    Oui je crois que la division des classes populaires et la diversion sur des thèmes étrangers et opposés à leur émancipation sociale, c’est ce qui définit le mieux le rôle dévolu à l’extrême droite. Le système en péril exsude le venin idéologique qui a en charge de neutraliser l’adversaire.

    La crise du capitalisme financier a mis à l’ordre du jour la baisse du niveau de vie des peuples. Dans ce contexte, les thèmes incantatoires de la peur de l’autre et de la xénophobie risquent d’apparaître un peu courts. C’est pourtant le cœur du message de division. On va donc le faire passer à l’aide d’un ersatz de discours social. Comme un poison dans une boisson sucrée.

    C’est ainsi que le FN nouveau arrivé. Ultralibéral et admirateur de Pétain et de ses séides encore hier matin, antilibéral, social et républicain aujourd’hui. Marine Le Pen fasciste ? Sûrement pas, nous disaient d’une même voix, il y a quelques semaines les quatre « experts » invités d’une émission de Calvi. On se demande à qui on interdit de lever le bras à l’horizontale devant les caméras.

    Après des mois de promotion, les médias prophétisent un FN qui monte qui monte. Le monde réel des votes contredit-il malgré cela le monde fantasmé des sondages bidons? Peu importe ! Marine Le Pen est intronisée reine des ouvriers …dans les sondages bidons.

    C’est naturellement sur ce thème d’allié dissimulé de l’oligarchie porté par les médiacrates qu’il faut combattre le FN et pas en ânonnant sur le mode dérisoire : « Le racisme c’est pas beau », comme l’ont fait des générations de bobos. Jean-Luc Mélenchon l’a bien compris et c’est bien.

  43. Cronos dit :

    @ J'en ai marre #88
    Avec votre accord," nous disons "

    Mais avec grand plaisir cher Monsieur, j'en profite pour étayer davantage mon commentaire précédent.

    Pour revenir sur la directive européenne édictée par Bruxelles, sur l'insistance du gouvernement allemand, concernant le règlement de la dette d'état qui est en discussion en ce moment au parlement (assemblée nationale) et qui devrait être inscrite dans la constitution, j'aimerais beaucoup connaître l'avis des spécialistes du PG, J. Généreux par ex, et aimerais savoir aussi ce que trame le FMI sur ce dossier qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui du Portugal, pays sur lequel la commission européenne et le FMI font une pression telle qu'ils conditionnent l'obtention du prêt européen au fait que les candidats aux élections doivent s'engager à respecter les obligations prises par le démissionnaire, pour ma part je trouve que c'est une intrusion inouïe dans les affaires internes d'un état, cela signifie que dorénavant les états ne sont plus libres de décider de la politique qu'ils comptent mener chez eux et qu'ils doivent en référer à Bruxelles, mais qui sont ces technocrates de m… pour faire chi… les peuples à ce point, qu'est ce qu'on fiche dans cette technostructure, dite Europe, administrée par les larbins de la ploutocratie américaine qui après nous avoir volé nos industries, nos ateliers, notre savoir faire, après nous avoir ruinés, nous sucent la moindre parcelle de moelle qui nous reste ; non seulement ce ne sont plus nos représentants élus démocratiquement qui décident des budgets nationaux, mais ces métèques bruxellois, et maintenant notre immigré hongrois 2ème génération aux ordres des oligarques financiers français, veut mettre dans la constitution française le diktat de la commission de Bruxelles, et les socialistes n'y trouveront rien à redire puisque cela fait partie de leur programme, c'est le début de la dictature en France !…

  44. francesperance dit :

    Il y a malheureusement bien longtemps que nous sommes en dictature. Comme le précisait N.S au début de son quinquennat "personne, je dis bien personne, ne pourra s'opposer au Nouvel Ordre Mondial..."
    Ce plan de globalisation ne date pas d'hier, et si il a pu se mettre en place, c'est en conjuguant, marasme économique et revendications salariales, en contrôlant notre fiscalité aberrante et en introduisant notre dépendance à la dette.
    Tout ceci ne peut se faire dans une vraie démocratie. Il faut bien se rendre compte que les grandes décisions politiques et J.L Mélenchon le sais très bien, se prennent derrière le rideau, cet écran de fumée, cet effet spécial du grand film républicain.
    La démocratie telle qu'elle est, c'est nous donner quelques os à ronger, sur lesquels, en plus, on se casse les dents, car ils créeront polémiques et spéculations afin de nous diviser encore un peu plus.
    Si il y a quelques chose à attendre de 2012, c'est une grande réforme de nos institutions mais surtout de notre fiscalité, sans cela, on aura beau souffler et souffler encore sur le navire France, il ne changera pas de cap pour autant. D'ailleurs, y a-t-il seulement un capitaine à bord... j'en doute, un équipage oui, mais pour le contrôle du bateau, selon moi, il est bien radio-commandé de l'extérieur.

  45. Bien Modestement dit :

    J'ai l'impression qu'une campagne d'enfumage général s'installe tranquillement dans les médias et dans mon quotidien. J'ai peur que tout cela se finisse, une fois de plus, dans la plus glauque des désillusions. On débat de tout et de rien. Intellectuellement stimulant mais émotionnellement très fade. J'attends que l'espoir qui peu encore sommeillé quelque part en moi se réveille enfin.
    Alors parlez-moi de 6ème République. Concrètement: comment ? pour faire quoi ?
    C'est une rupture sereine, partagée et empruntant systématiquement le chemin des urnes que j'espère.

  46. Aubert Dulac dit :

    Le vingtième siècle n'a pas eu lieu. La religion du Progrès est ruinée. “La Crise” est globale. Sortir des matrices d'idéologies (dont on parle trop souvent sur le mode analogique) dites totalitaires, c'est en tout cas de modes de contestation de la Technologie, n'ayant fait que la renforcer. Nous débouchons sur une crise de la conscience humaine elle-même... Décontenancée...

  47. Michèle dit :

    Merci d'avoir éclairé ma compréhension en mettant ces mots sur la logique "extrême" du FN symbolisée dans ce contrepied à la solidarité du 1er mai des travailleurs en lutte, en lui substituant "la lutte ethnique et religieuse" et en appelant à hurler avec les loups. Autrement dit lorsque tout va mal c'est à cause des autres, des méchants et des étrangers qu'il faut évincer voire éliminer. Effectivement cette logique est reprise par celui qui se pose en s'opposant sans autre forme de procès.
    C'est une chose de s'opposer, c'en est une autre de faire de l'adversaire son ennemi car ce sont les idées et non les hommes que nous combattons, parce que nous optons résolument pour la paix et non pour la guerre. De plus, "l'opposant" peut vaciller au niveau des idées. Il est essentiel de ne pas céder sur notre désir d'ouverture et de rassemblement et donc de faire un pas de côté pour échapper à la haine et ne pas la renvoyer.

  48. marj dit :

    @Descartes
    L'histoire de ta tante ne m'intéresse pas plus que ça. Par contre que ce soit les états qui soient intervenus pour sauver le système est un fait : je rappelle que la crise a été d'abord une crise de surendettements (subprime), l'endettement ayant temporairement compensé l'insuffisance de la demande dans une phase de surproduction et sur-accumulation de capitaux qui cherchent à se rentabiliser d'une part et faiblesse des salaires de l'autre (contradiction du système). Les crises financière, économique et sociale ont suivi et entraîné une baisse de la production mondiale et du PIB en 2009, montée du chômage.
    Mais grande différence avec la crise de 29 : même s'il y a eu déflation de la dette des ménages, le relais a été pris par la création monétaire et surtout par la dette publique.
    Du coup, la dette souveraine mondiale avait atteint 49500 milliards fin 2009, et en 2010 a explosé la crise de la spéculation contre les titres de dette publique dans l'UE de la Grèce, de l'Irlande, Espagne, Portugal ou même l'Italie avec montée des taux d'intérêt : c'est la crise de l'Euro qui provoque des interventions inter- étatiques, celle de la BCE et du FMI. Cela a pour conséquence de s'accompagner de plans de rigueur sociale qui pèsent sur la croissance. Ne parlons même pas des USA et de leur dette phénoménale. Comment cela va-t il se terminer ?
    Par l'éclatement probable, dans quelques années (?) de l'excès de dettes publiques qui risque d'être le dernier chapitre de la séquence... Et là on se demande qui interviendra ?
    Par ailleurs, je crois avoir mentionné que le capitalisme a des capacités à trouver des solutions, donc sans prise de conscience des peuples et sans action, le système cherchera toujours à se maintenir, il ne fallait pas demander à Louis XVI d'abattre la monarchie. Mais en même temps, le système capitaliste n'a pas toujours existé...

  49. citoyenne21 dit :

    Si quelqu'un a le lien vidéo du meeting du 3 mai dernier entre le FG et le PGE, ce serait très sympa de le poster ici... Merci

  50. dudu87 dit :

    bonjour à vous,

    "Alors, moi je dis que le capitalisme est en crise, et qu'il se meurt, achevons le ! …"
    Il y a 50 ans que j'entend dire qu'il est en crise ce système et... il est toujours là!
    Alors arrêtez de délirer, que des gamins croyant au Pére Noël le pensent mais que des militants politiques croient qu'il suffit de se baisser "pour le ramasser" m'inquiète fortement.
    M'inquiète aussi qu'à la sortie du meeting du PGE, les militants sortent le drapeau européen pour faire la collecte!
    Nous sommes en plein délire... Oh! le langage est très savant et philosophique même qu'il faut le Larousse pour vous lire mais les idées manquent vraiment.
    A vous lire...


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