17déc 09

Modem et négociations au front de gauche

Depuis le Rhin

Depuis lundi soir,  je vis entre l’hémicycle de Strasbourg, mon ordinateur et mon téléphone. Tout est bien chaud. Car en ce moment se discutent les termes de l’accord à trouver entre le Parti Communiste et le Parti de Gauche pour les listes aux élections régionales. Je n’y passe pas mon temps. Il existe un équipe qui fait ce travail très bien. J’ai donc pris le temps de creuser mes notes. Je reviens donc sur le Modem. Je le fais parce qu’il est arrivé qu’après avoir beaucoup expliqué comment l’alliance avec le Modem menaçait la gauche on finisse par me demander, comme dans un sursaut de bon sens : « mais qu’est ce que vous lui reprochez concrètement ? Vous ne voulez pas d’un allié de plus ? ». Tel est en effet le résultat de mois de banalisation du Modem par le PS et par Europe Ecologie. La danse du ventre devant le Modem a fait oublier qu’il s’agit d’un parti de droite. Certes un parti d’opposition. Mais de droite. Pour le démontrer je reviens sur le programme qu’il vient d’adopter, dans le prolongement de celui que Bayrou avait déjà lui-même défendu pendant la présidentielle de 2007.

« …DONC LE MODEM… »

Je commence par revenir sur la déclaration de Martine Aubry que j’ai déjà citée dans ma précédente note. Le 9 décembre sur France Inter elle explique : « Je l’avais dit à François Bayrou : vous ne pouvez pas partir comme aux municipales, une fois à droite, une fois à gauche. Je crois qu’il a à peu près répondu à son congrès à Arras. Il a dit : nous n’irons nulle part où on peut soutenir Nicolas Sarkozy. Donc nous allons le voir. » Donc s’opposer à Sarkozy ce serait un critère suffisant pour être adopté à gauche. On ne s’occupe plus du programme. C’est la thèse du front anti Sarkozy défendue par "Libération" et "Marianne". Tous ceux qui s’opposent à Sarkozy ont vocation à s’unir, par delà leurs programmes. Mais comment peut-on s’unir sans tenir compte du programme ? Il y a toujours quelqu'un qui se rendra compte du tour de passe passe. Même Martine Aubry comprend que ce n’est pas possible d’un coup de baguette magique. Elle est donc conduite à préciser : « Deuxièmement il faut une clarté dans le projet. Pour l’instant j’ai noté qu’il y a avait des évolutions. Un soutien des services publics plus important que ce qui avait été fait en Europe. La fiscalité ; il y a quelques temps François Bayrou nous disait : il faut prendre 4 points aux ménages pour financer les entreprises. Aujourd’hui il nous dit il faut taxer les transactions financières comme nous le disons. Donc il y a des évolutions. » Serons-nous d’accord sur tout ? Nous le verrons. Nous en discuterons. […] » Promis, je n’ironiserai pas sur cette découverte: le programme socialiste et Martine Aubry sont partisans de la taxe Tobin! Je me souvenais pourtant du fait que pendant des années ce fut la revendication de la gauche du parti contre la majorité du PS, dont Martine Aubry, ne voulait pas. Il est vrai que Bayrou se prononce aussi à présent pour une taxe de cette nature. Sans autre précision. Mais quand Martine Aubry dit que monsieur Bayrou aurait renoncé à prendre « quatre points aux ménages » cela prouve qu’elle n’a pas lu le programme de celui-ci. Il est vrai que sans même l’avoir lu, puisqu’il n’était pas encore adopté, elle avait pourtant déjà déclaré vouloir cette alliance. Sur France 2, le 26 novembre, programme ou pas, elle déclare : «Nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous.» Le projet était donc déjà réputé "partagé". Vraiment ? J’espère que non ! Je vais donner encore quelques exemples, après celui que j’ai déjà évoqué dans ma précédente note concernant l’impératif du retour à l’équilibre du budget de l’Etat et son coût pour le budget des ménages puisque Bayrou veut faire payer l’addition par l’augmentation de la TVA…  

DEUX EMPLOIS SANS COTISATION SOCIALE  

C’est une mesure que Bayrou défendait déjà à la présidentielle de 2007. Elle revient dans le programme d’Arras : « Exonérer de charges sociales les 2 premiers emplois créés dans chaque entreprise » Son coût avait été estimé 8 milliards d’euros par an, en 2007. Ce nouveau cadeau au patronat s’ajouterait aux 35 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales dont bénéficient déjà les entreprises. On connait la critique que la Cour des Comptes a déjà bien démontré : ce type de mesure n’a aucune efficacité prouvée sur l’emploi. Ni pour les salaires non plus. Sans oublier l’instabilité professionnelle qu’elle provoque pour bénéficier des effets d’aubaine. Notons pour se faire une idée de l’importance de la somme que 8 milliards c’est le budget annuel de la justice. Comment le Modem va-t-il financer cette mesure, alors qu’il revendique par ailleurs la rigueur en matière budgétaire ? « Le Projet Humaniste » du Modem est silencieux sur ce point. Mais les documents préparatoires donnaient la solution : « une réduction massive des charges sur les salaires doit être envisagée, compensée par une hausse de fiscalité sur la consommation ou sur les revenus ». Vu ? Encore la TVA ! Précisons qu’il n’est pas dans les intentions de ces «humanistes» d’augmenter les salaires pour autant. Car le projet du Modem est absolument silencieux sur la question des salaires et ne propose aucune hausse du SMIC. Il est vrai que Bayrou le refusait sans ambigüité lors de la présidentielle ! 

L’EQUILIBRE DE LA SECU ?

Selon le programme du Modem, « Rétablir l’équilibre financier de la sécurité sociale est un des plus grands défis du moment. » Qui dira le contraire ? Oui mais comment ? En luttant contre la fraude aux cotisations patronales ? En annulant les exonérations de cotisations. On a vu que non puisque’il propose au contarire de nouvelles exonérations.. Alors ? Lisez :« Pour financer le système de santé, l’assurance maladie doit elle aussi se réformer. On n’échappera pas au débat sur la répartition entre régime obligatoire et complémentaire » Donc on renverra sur la complémentaire une charge croissante, a due concurrence du déficit. Pour que nul n’en doute, la suite du texte le souligne. « Nous pensons que cela ne peut pas se faire sans une responsabilisation des médecins et des patients qui ne doit pas se réduire à de simples dispositifs financiers incitatifs ou pénalisants. » Cette proposition ouvre la voie à un nouveau rétrécissement de la couverture maladie de base. C’est la logique des franchises et du déremboursement de nombreux médicaments. Elle ne peut produire que des inégalités accrues devant la santé. Car l’accès aux complémentaires est évidemment très inégal.

LES RETRAITES ?

Sur cette question ultra brulante, pas d’ambiguité au Modem: « Pour nous la pérennité de notre système de retraite passe par la constitution d’un système de retraites par points ». On connait. C’est la fin du droit à la retraite à soixante ans. Chacun part quand son nombre de points à la valeur de la date du moment est suffisant. Ou bien, quand il n’en peut plus, quelle que soit la valeur du point ! Le tout bien emballé en langue « humaniste » : « Chaque citoyen aura acquis au cours de sa vie un certain nombre de droits, différents selon les cas, selon la durée, la pénibilité du travail … A partir de ces droits, chacun décidera lui-même de l’âge de départ à la retraite et donc du montant de cette retraite. » Evidemment ! Chacun choisira le montant de sa retraite librement ! Quelle mauvaise blague ! Rassurons nous en pensant que ceux qui seraient trop mal pensionnés pourront continuer à bosser. Le Modem le veut. Le Modem propose plus de flexibilité pour l’emploi des seniors : « Nous devons rendre possible des formes d’exercice de l’activité professionnelle extrêmement souples à temps partiel, avec des interruptions sabbatiques, en cumul d’activités […] C’est la seule façon d’encourager des carrières plus longues donc des recettes supplémentaires pour les caisses de retraite » 

SALAUDS DE PAUVRES !

On connait la vieille rengaine de la réaction. Les béneficiaires d’aides sociales sont des «assistés» toujours suspect d’être des fainéants. Le Modem renoue avec ses racines dans le paternalisme des caritatifs, sur ce sujet aussi :« Chaque bénéficiaire de minima sociaux devrait pouvoir, en fonction de ses capacités, exercer une activité à temps partiel au service de la communauté dans le secteur associatif ou public » On soulignera, juste pour mémoire, que s’il existe du travail à faire « au service de la communauté » dans le secteur associatif et pire encore dans le domaine public c’est donc qu’il y faut un emploi. Et pas du travail forcé payé avec les minima sociaux. 

VU DE LOIN

La proposition des communistes pour les élections régionales a été rendue publique. Il a pu arriver ici ou là que des esprits rapides en aient déduit que ce serait la version finale. Non. C’est l’offre des communistes. Et elle n’est pas complète puisque nombre de département ne sont pas évoqués. Quoiqu’il en soit, il en existe une autre. Celle du Parti de Gauche. Elle a été présentée dans le cadre de la négociation. Maintenant il faut rapprocher les points de vue. Hier est paru la déclaration générale du Parti de gauche. Elle concerne à la fois les régions où il y aura une liste du Front de Gauche et celles où, du fait de la participation des communistes aux listes socialistes, il n’y en aura pas. Là, le Parti de Gauche qui n’a qu’une seule orientation et qui n’est pas un parti fédéral, doit quand même faire vivre l’autonomie et l’unité de l’autre gauche. Cela se fera naturellement avec ses autres partenaires de l’alliance. Mais aussi avec le NPA chaque fois que possible. Sans oublier les communistes qui veulent rester autonomes du Parti Socialiste. Dans le moment présent, le soucis est de faire un accord qui fasse sa place à chacun, non seulement pour les partis membres du front de gauche, mais aussi aux autres partenaires. Et parmi ceux-ci nous voulons compter aussi les membres du NPA qui ont décidé de faire campagne commune avec nous. Il est vrai que les communistes locaux ne sont pas souvent très souples sur ce sujet. Et la Gauche unitaire est vent debout. Mais on va avancer. J’en reste là de mes appréciations, vues de loin, puisque je ne participe pas personnellement à la discussion.


651 commentaires à “Depuis le Rhin”
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  1. jennifer dit :

    Le texte du discours de Chavez à Copenhague, discours qui a été le plus applaudi à ce qu'on dit. Il a dénoncé le système capitaliste comme le 1er responsable du dérèglement climatique. Si le climat avait été une banque, les capitalistes seraient déjà venus l'aider a-t-il expliqué.

    http://www.aporrea.org/actualidad/n147198.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+aporrea+%28Aporrea.org%29

  2. jennifer dit :

    excusez le texte de Chavez est en espagnol. Voici un article en français qui résume son intervention si applaudie.

    "Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé"

    http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1056

  3. Pulchérie D dit :

    Chère Annie (95).
    j'apprécie la qualité de tes interventions et la validité de tes arguments.
    Mais ne commence pas ccette mode introduite récemment de mettre sur ce forum l'intégralité de textes copiés ailleurs et collés ici. C'est plus simple de lire sur le site, et la typographie est généralement plus agréable.
    Dans ce cas, l'URL est :
    http://fr.altermedia.info/politique/identite-ils-ont-dit_27165.html
    Et on a de plus la bouille du filousophe en prime.
    Je le répète, j'estime énormément tes interventions.

  4. marj dit :

    Trés intéressante la discussion Badiou/Finkelkraut...enfin surtout Badiou...

  5. Descartes dit :

    @Pascal (#83)

    Merci de ton commentaire. Toujours un plaisir de rencontrer un client satisfait... ;-)

    Cela étant dit, quand tu écris "force est de reconnaître que vos interventions si elles concourent certes à enrichir le débat, semblent juste motivées par le plaisir de la joute réthorique…", tu poses un problème intéressant, à savoir, qu'est-ce qui motive les gens à écrire sur un blog comme celui-ci.

    Je ne vais pas nier que la "joute rhétorique" me procure un plaisir considérable... mais je pense qu'elle a une fonction bien plus importante que ce que tu penses. Ce n'est pas "juste" un question de rhétorique. Je suis profondément convaincu qu'en politique l'élaboration d'idées est un travail individuel, mais que la condition pour que ce travail soit fructueux est la confrontation de ses idées et de ses arguments avec les autres. C'est la seule manière de garder un contact avec la réalité et d'avoir un regard critique sur son propre travail. Il faut être génial (et ce n'est pas mon cas) pour détecter les failles de son propre travail. Il faut pour cela le regard de l'autre.

    Seulement voilà: si cette confrontation n'est pas vue comme un plaisir, alors elle devient vite une corvée. Si on ne conçoit pas l'élaboration et le débat comme une sorte de jeu, alors cela devient rapidement un combat d'amours propres. Et on en voit les effets délétères dans le débat à gauche: chaque groupe s'enferme dans des échanges de convaincus qui communient dans leur accord universel (cachez ce désaccord que je ne saurais voir) et des anathèmes lancés contre tous ceux qui pensent différent (souvent, sans même chercher à comprendre ce qu'ils disent). Dans le misérabilisme ambiant, l'humour et la distance sont bannis comme un "manque de respect" pour ceux qui souuuuuufrent...

    Un peu plus de distance, un peu plus d'humour, un peu plus de raison sont les meilleurs antidotes contre ce poison. Je revendique, oui, le plaisir de la "joute rhétorique" (comme le faisait naguère Georges Marchais) qui pour moi fait partie nécessaire de l'acte de penser en politique.

  6. jennifer dit :

    Je ne saurais trop insister sur l'opération anti quartiers qu'essaie de faire Sarkozy. La provocation d'une "loi" anti burqa, en expliquant que c'est pour la "sécurité", montre qu'il aimerait bien que ça flambe dans les banlieues pour récolter les votes Le Peniste. Ca marche pas dans le sens que le FN continue à monter mais Sarko continue encore plus dans sa poussée raciste, islamophobe, anti jeunes, anti quartiers... Le ton monte. Soyons vigilants et ne tombons pas dans le piège qu'il nous tend. Malheureusement les jeunes pourraient y succomber. C'est pour cela que les partis de gauche se doivent d'aller dans les quartiers, intervenir auprès des abstentionistes. Il y a un grand risque et Sarko aime bien fiche la m**** et ensuite un bon coup de répression. Il ne fait pas dans la dentelle dans ces matières là. Il sait que le sentiment anti sarko est énorme dans ces poches de pauvreté mais aussi la désespérance.

  7. Nipontchik dit :

    "Entre Richard Descoings et Marc Bloch il faut choisir" (Finkielkraut)

    Sur ce point précis je lui donne raison.

  8. Nipontchik dit :

    C'est un peu délirant la façon dont Badiou utilise le terme "néo-fasciste" à propos de la droite française au pouvoir actuellement et comment il décrit en fait non la France de 2009 mais l'afrique du Sud de 1985!

    Si ces outrances sont prises au sérieux (et hélas cela tient lieu de pensée politique au moins à certains cadres intermédiaires de la "gauche alternative" plus molletomitterrandisée qu'elle ne veut bien l'admettre) le mouvement ouvrier, la gauche vont connaître de nouvelles catastrophes.

  9. Nipontchik dit :

    "Et qui est si solidement ancré que personne ne proteste quand une décision de la Cour Européenne demande aux écoles italiennes de retirer leurs crucifix, alors que la décision suisse de ne plus construire de minarets est qualifiée de honteuse par une presse quasi unanime. Les crucifix aujourd’hui, même désactivés (l’école publique en Italie est laïque), sont perçus comme les insignes de la domination et les minarets voire les burqas, comme les emblèmes des dominés, des exclus, des réfractaires.Nous sommes constamment renvoyés à ce grand partage."(Finkielkraut)

    Là aussi il rappelle une vérité qui interpelle qui devrait interpeller les laïques du PG...

  10. Nipontchik dit :

    "C’est exactement comme si Marx avait dit, en 1848, que la seule alternative était : ou le capitalisme mondial ou le nationalisme français. Mais justement, Marx, il y a tout de même un siècle et demi, a défini une figure de l’internationalisme politique qui n’est réductible ni à l’un ni à l’autre. Or c’est ça notre problème aujourd’hui."(Badiou)

    Badiou "oublie" qu'on n'est pas en 1848. Un certain internationalisme de pacotille est bien "réductible au" (ou au moins allié objectif du) capitalisme mondial.

  11. Descartes dit :

    @Héliante (#93)

    Mon cher Héliante, il faut assumer ce qu'on a dit. Maintenant, tu m'expliques que: "J’ai simplement exprimé peut-être pas très bien que Jean-Luc Mélenchon avait plus de chances de faire gagner la liste front de gauche en Ile de France". Je regrette, mais ce n'est pas du tout ce que tu as écrit. Je te cite (#12): "La tête de liste en Ile-de-France ne peut être que Jean-Luc Mélenchon (...) L’avenir du Front de Gauche en dépend" (c'est moi qui souligne). Sauf à considérer que "l'avenir du front de gauche" dépend du résultat des élections régionales (ce qui serait réduire considérablement ses ambitions...), on a du mal à concilier tes deux affirmations. Je maintiens que considérer que "l'avenir du front de gauche" dépend uniquement et exclusivement du choix d'un homme comme tête de liste revient à se trouver un "sauveur suprême".

    Même ton idée "qu’aux présidentielles le FG a plus de chances de gagner avec Jean-Luc Mélenchon tête de liste" (laissons de côté le détail qu'il n'y a pas de "liste" aux présidentielles...) me paraît manquer de consistance. D'où tu sorts cette idée ? Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon pourrait attirer des voix qui ne se porteraient probablement pas sur un candidat communiste. Mais il faut aussi tenir compte du fait que certains communistes ne voteront jamais pour Jean-Luc Mélenchon, surtout avec les positions "néo-écolo" qu'il prend depuis quelque temps sous l'influence des amis de Martine Billard. Le père Jean-Luc Mélenchon a dit pas mal de conneries au cours des années, qui ressortiront forcément s'il était candidat à la présidentielle...

    Tu dis me trouver "très agressif". C'est normal: on voit toujours l'agression chez les autres, et jamas chez soi même. Par exemple, lorsque tu écris: "Pas Marie-Georges Buffet ou Pierre Laurent qui n’est pas suffisamment connu. Les communistes qui sont des gens parfaitement honnêtes doivent le reconnaitre", on pourrait se demander si ce n'est pas "agressif" de traiter de malhonnêtes tous ceux qui ne "reconnaîtraient" les bontés de ton candidat.

    Contrairement à ce que tu crois, je ne "déteste" nullement Jean-Luc Mélenchon. J'ai l'honneur de le connaître personnellement, et j'ai pour lui la plus haute estime, même si je ne partage pas toutes ses analyses. Mais cela ne m'aveugle pas sur ses limitations, sur les bêtises qu'il fait en se commettant avec les Billard et les Cohn-Bendit, et sur le fait qu'il n'est pas le chevalier blanc qui va faire gagner le FdG à la présidentielle. Je ne peux que te conseiller la prudence: Oh! combien de marins, combien de capitaines sont partis joyeux pour des courses lointaines derrière des hommes providentiels, pour le regretter plus tard amèrement...

  12. Nipontchik dit :

    "Aujourd’hui, le concept de diversité change complètement la donne. Tout sepasse comme si la seule communauté qui n’avait pas sa place dans notre monde, c’était la communauté nationale : celle-ci devrait se dissoudre au profit des groupes, des minorités, des communautés qui aujourd’hui vivent en France. Si l’identité d’une nation c’est la diversité de ses composantes, alors il n’y a plus d’identité et la France n’est plus un sujet historique, mais un objet sociologique, et c’est une grave inconséquence, de la part du gouvernement, de jouer, comme il le fait, sur les deux tableaux. Je pense profondément que la France ne doit pas être une auberge espagnole où chacun apporte son manger. Le sentiment que j’éprouve c’est un patriotisme de compassion. La tendresse, comme disait Simone Weil, pour une chose belle, précieuse et périssable. Et j’aimerais que ce sentiment soit un peu plus partagé.(Finkielkraut)

    Là Finkielkraut est plus profondément antisarkozyste que Badiou...

  13. marj dit :

    @NipontchiK

    Nostalgique et passéiste le passage relevé (comme le dit trés bien Badiou)...identité et nation sont deux mots qui ne peuvent s'accoler !
    Les valeurs oui, l'identité non ! Or les valeurs, ce sont les politiques qui les impulsent et celles d'aujourd'hui me font profondément gerber !

  14. Descartes dit :

    @Marj (#96)

    Tout à fait d'accord avec toi. La politique, c'est pas le monde des bisounours. Les ambitions personnelles ça existe, et elles ne sont pas forcément illégitimes (quand les "personnes" qui les portent ont de véritables qualités). Les rapports de force et les intérêts, ça existe aussi. Il faut être pragmatique et essayer de faire du mieux avec ce qu'on a, et non pas se réfugier dans le rêve d'un monde parfait peuplé d'êtres désintéressés.

    Cela étant dit, je tique sur ta dernière phrase: "Sinon,c’est vrai que le PCF n’est pas très en vogue mais comme « la pensée dominante est celle de la classe dominante », je me méfie bcp de l’air du temps …" Je crains que la mort du PCF ne soit pas une question de mode. Je ne me souviens plus de qui est l'image (Anicet Le Pors, je crois), mais le PCF est bien un astre mort, dont nous recevons encore quelque chaleur et quelque lumière bien qu'il n'en produise plus.

    Ce ne sont ni les défaites électorales, ni la perte d'adhérents qui m'amènent à cette conclusion. C'est le fait que le PCF ne produit plus d'idées. Il se contente de chiper les idées des autres. Il n'y a plus aucun débat d'idées dans le PCF, tout simplement parce qu'il n'y a plus un cadre idéologique ou ce débat puisse avoir un sens, ni même, en ces temps ou le sabir compassionnel et misérabiliste s'impose, un langage pour le faire. Le PCF a jeté à la poubelle les catégories de l'économie politique marxiste, pour les remplacer par un vide sidéral. Consulter les documents de formation interne du PCF est de ce point de vue assez révélateur.

    Le PCF est devenu, comme certains l'avaient prévu lors de l'abolition du "centralisme démocratique" en 1994, une sorte de nouveau parti radical. C'est à dire, une confédération de tribus, chacune conduite par un "cacique" local, qui fait ce qui bon lui semble. Cette fois-ci, c'est bien la chute finale...

  15. marj dit :

    « Et qui est si solidement ancré que personne ne proteste quand une décision de la Cour Européenne demande aux écoles italiennes de retirer leurs crucifix, alors que la décision suisse de ne plus construire de minarets est qualifiée de honteuse par une presse quasi unanime. Les crucifix aujourd’hui, même désactivés (l’école publique en Italie est laïque), sont perçus comme les insignes de la domination et les minarets voire les burqas, comme les emblèmes des dominés, des exclus, des réfractaires.Nous sommes constamment renvoyés à ce grand partage. »(Finkielkraut)

    Eh oui, en tte chose, ne jamais oublier le contexte...qui sont les musulmans aujourd'hui en Europe ?D'abord une minorité, et en plus, en trés grande majorité, les pauvres, les prolétaires, les exclus...
    Toujours, j'ai défendu les faibles, les cibles et je continuerai toujours, ici ce sont d'abord ceux là, ailleurs, ils seront autres...
    Attention aux amalgames qui offrent des cibles faciles à la masse majoritaire, l'amalgame ici c'est immigré / danger, musulman mosquée / extrémiste, burka...comme avant juif / riche pilleur suceur de sang, attention donc aux constructions imaginaires, elles peuvent mener ou l'on sait comme le dit Badiou...
    Cela ne veut pas dire défendre l'islamisme, la burka etc, mais les remettre à leur juste place et éviter les amalgames, les facilités dans un monde complexe...le mouvement salafiste est un mouvement sectaire bien éloigné de la plupart des musulmans comme les fanatiques Chrétiens anti avortement le sont de la majorité des Chrétiens, comme les sectes Chrétiennes le sont aussi (cf les témoins de Jéhova qui pullulent en banlieue)
    Au lieu de rester dans sa tour d'ivoire, finkielkaraut ferait bien de s'interroger sur le pourquoi de toutes ces dérives sectaires et de ces replis identitaires que le ferment de la division ne fait qu'alimenter...

  16. marj dit :

    "Ce ne sont ni les défaites électorales, ni la perte d’adhérents qui m’amènent à cette conclusion. C’est le fait que le PCF ne produit plus d’idées. Il se contente de chiper les idées des autres. Il n’y a plus aucun débat d’idées dans le PCF, tout simplement parce qu’il n’y a plus un cadre idéologique ou ce débat puisse avoir un sens, ni même, en ces temps ou le sabir compassionnel et misérabiliste s’impose, un langage pour le faire. Le PCF a jeté à la poubelle les catégories de l’économie politique marxiste, pour les remplacer par un vide sidéral. Consulter les documents de formation interne du PCF est de ce point de vue assez révélateur."

    Pas tout à fait d'accord mais pas le temps de discuter maintenant, je connais personnellement des "formateurs" ds mon département et je peux te dire que ce sont des pointures qui auraient vite fait de te mettre ls pendules à l'heure à plus d'un ici (moi y comprise) !
    Que les choses ne soient ni simples ni écrites n'est certes pas rassurant mais quand on regarde en arrière, on se dit que c'est mieux ainsi et que le marxisme à la base c'est justement ça

  17. marj dit :

    Ou encore, ça n'est pas parce que l'on ne dit pas "prolétaire", "camarade", ou "bourgeoisie" que l'on n'est pas profondément marxiste...

  18. Pulchérie D dit :

    Cadeaux utiles de fin d'année.

    Pour dieukartz : Ma Première Chimie
    Une boite riche en expériences, substances, et instruction pour recréer un vrai centre d'expérimentation. Tu pourras apprendre les méthodes de travail des laboratoires de recherche et découvrir des secrets de la matière qui nous entoure.
    http://www.1jeudenfant.com/ScienceEtJeux/Jeu-Educatif-Scientifique-Ma-Premiere-Chimie.php
    Seulement 15.12 euros.

  19. julie dit :

    @pulchérie p 117
    enfin le rire franc et décomplexé sur ce blog! ça fait du bien, merci!

  20. VERGNES dit :

    Déclaration de la maison des trois quartiers du 16 décembre 2009.
    >
    > Les partis et organisations de la Vienne, Alternatifs, Cap à Gauche-FASE,
    > FRONT de Gauche (PCF, PG, GU), NPA, se prononcent pour la constitution
    > d’une liste unitaire dans la région Poitou-Charentes pour l'élection de
    > mars 2010.
    >
    > Elle aura pour titre : "Ensemble,
    >
    > pour un Poitou-Charentes à gauche, solidaire, écologique et citoyen"

  21. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    A moi la Légion !

    17 décembre 2009 (AFP).
    Grande démonstration de force de la Légion Etrangère, dans la vallée d’Uzbin, de sinstre mémoire pour le contingent français.
    Durée de l’opération : 36 heures.
    Bilan : 1 taliban tué, et cinq Américains blessés, dont 3 grièvement, l’AFP ne précise pas par qui.

    A julie (118) : ici, le rire est plutôt sarcastique.

  22. Descartes dit :

    @Marj (#115-116)

    Je connais personnellement des « formateurs » ds mon département et je peux te dire que ce sont des pointures qui auraient vite fait de te mettre ls pendules à l’heure à plus d’un ici

    Je ne vais pas commenter sur le niveau de gens que je ne connais pas. Mais le fait n'en demeure pas moins qu'en vingt ans l'appareil de formation du PCF a quasiment disparu (et d'ailleurs c'est reconnu par la direction du PCF dans les documents du dernier congrès), que le nombre d'écoles de section, fédérales et nationales a chuté dramatiquement. Que le PCF n'a plus de revue théorique digne de ce nom, ni en philosophie, ni en économie, ni en histoire. Qu'il n'y a plus un lieu de débat sérieux, l'ancien IRM devenu "Espaces Marx" ne jouant aucun rôle dans l'élaboration de la politique du PCF et la fondation Gabriel Péri serait une plaisanterie si ce n'était pas un scandale. Il n'y a d'ailleurs qu'à suivre le niveau des interventions au CN pour voir le niveau de culture économique, historique et politique des gens qui dirigent le PCF...

    Tu écris que "ça n’est pas parce que l’on ne dit pas « prolétaire », « camarade », ou « bourgeoisie » que l’on n’est pas profondément marxiste …". Je pense que tu as tort. Le marxisme n'est pas une religion, à laquelle on peut "être profondément". C'est une théorie qui a ses catégories. Si on n'utilise plus ces catégories pour penser, on sort du cadre. Les mots qu'une théorie emploie caractérisent les objets que cette théorie manipule. Et les résultats auxquels la théorie aboutit n'ont de valeur que pour ces objets précis. En géométrie euclidienne, "parallèle" a un sens précis, et le théorème de Thales cesse d'être valable si je décide changer le sens du mot, ou lui substituer un autre. Ce que la théorie marxiste dit du "prolétariat" n'a aucune raison d'être valable si on substitue à la notion de "prolétariat" la notion de "peuple" ou encore de "gens".

    Si nous décidons que les notions de "bourgeoisie" ou de "prolétariat" telles que Marx les a définies n'ont plus de sens aujourd'hui, alors il n'y a aucune raison de penser que les conclusions que Marx en a tiré restent valables à condition de remplacer "prolétariat" par "peuple" et "bourgeoisie" par "capital financier". Si les catégories changent, alors il faut construire une nouvelle théorie. On ne peut être "profondément marxiste" et rejeter en même temps les catégories qui sont à la base de la théorie elle même. C'est un peu comme se dire "profondément relativiste" tout en refusant d'utiliser le concept de "vitesse de la lumière".

  23. jennifer dit :

    J'ai pas encore eu le temps de lire le post d'Annie, trop long!, mais j'aime beaucoup Badiou qui a le mérite d'oser aborder les questions de front même si il peut trop généraliser par moments.

    Par contre, à la lecture de ce qu'écrit Nipontchik j'ai l'impression que Nipontchik apprécie plus Finkenlkraut que Badiou. Donc je m'étais trompée. Nipontchik n'a pas changé sur la question de la laïcité intransigeante, frisant l'islamophobie qui est la sienne.

    Je rappelle cela pour ceux qui n'ont pas connu le très long débat que nous avons mené Nipontchik (alias Claire Stream) et moi il y a plus d'un an sur ce blog sur cette question, où ses positions étaient très radicales dans le rejet des jeunes de quartiers, qualifiés de voyous, et de tout ce qui pouvait sous entendre qu'il y ait une oppression là, et où ses positions défendues étaient "laïcardes", à savoir une laïcité de façade qui cache un profond rejet d'une population stigmatisée, les musulmans, à savoir l'islamophobie qui est la nouvelle forme du racisme. On ne dit plus: les arabes mangent le pain des français, qu'ils retournent chez eux. On dit: ils oppriment leurs femmes avec le voile, ils construisent des minarets et envahissent notre belle France. Donc haro sur les musulmans qui par ailleurs s'avèrent être des arabes et des noirs, comme par hasard! Ce qui arrange bien d'ailleurs Bush avec son choc des civilisations (le monde chrétien contre le monde musulman barbare).

    Je rappelle que la laïcité n'est pas l'athéisme mais la liberté de conscience. Séparer l'église et l'Etat signifie qu'on n'impose pas la religion au peuple mais aussi on n'empêche pas les gens de pratiquer leur culte. On n'est plus à la période du stalinisme où il était obligatoire d'être athée sous prétexte de marxisme. La religion opprime les peuples c'est vrai mais la dictature stalinienne encore plus.

    Je rappelle aussi que ceux qui attaquent la religion au nom de la laïcité (ce qui déjà est un contresens) se concentrent exclusivement sur une seule religion: la religion musulmane. OK pour la laïcité mais toutes les religions doivent être traitées également, ce qui est loin d'être le cas. Un mépris profond existe par rapport à l'islam, considérée comme une religion inférieure, de gens primitifs qui oppriment leurs femmes etc... Toutes les religions sont à la même aune sur ce plan. Si on accepte la liberté fondamentale de culte, on ne doit pas faire de discrimination sur une religion particulière.

    La clarté sur ce débat est importante pour ne pas être amenés à "civiliser" les barbares musulmans, talibans etc... partout dans le monde.

  24. VERGNES dit :

    Nantes le 17 décembre 2009
    Communiqué de presse régional
    NPA –Région Pays de la Loire

    À l’initiative du NPA Pays de la Loire (44, 49, 53, 72, 85) une première réunion unitaire
    réunissant le PG (du 44, 49, 53, 72), le PCF (49, 72), la Fédération (49, 72) les Alternatifs
    (49) s’est tenue à Angers le 9 décembre.
    Le NPA se félicite de l’ambiance et de la tenue des échanges à travers lesquels s’est
    dégagée une volonté partagée d’aboutir à une liste commune.
    Un large accord sur l’analyse de la situation sociale et politique et la nécessité de
    construire une liste indépendante du PS et de Région Écologie sur les Pays de la Loire
    a été acté.
    Les premiers échanges sur les points programmatiques laissent entrevoir la possibilité
    d’une campagne commune des forces antilibérales et anticapitalistes sur la Région Pays
    de la Loire.
    Néanmoins quelques points de désaccord sont apparus et c’est pourquoi le NPA, afin de
    lever tout obstacle à un accord qu’il appelle de toutes ses forces, a fait une nouvelle offre
    unitaire, à même de satisfaire l’ensemble des partenaires.
    Une nouvelle réunion, convoquée par l’ensemble des partenaires, se tiendra samedi 19
    décembre après-midi à Bouguenais (44).

    Secrétariat NPA des Pays de la Loire

  25. @jennifer...
    y a presque 3 ans, ailleurs, j'avais écrit ça :

    Puis, ils font chier tous ces pauvres, basanés, bronzés, ou franchement négres, à rappeller en permanence au moment de la messe de 20h, la m**** qu'a généré la conversion de la social-démocratie au néo-libéralisme, le flingage des idéologies, de l'histoire, la liquidation de tout ce qui faisait tenir à peu prés debout les ghettos fabriqués par le Gaullisme triomphant, la destruction de l'outil école publique, l'avénement du cynisme en mode de pensée... pitan j'arrète l'inventaire à la Prévert...
    Font chier, ces bougnoules de nous rappeler en permanence nos erreurs, nos lachetés, nos compromissions... Aprés ils s'étonnent qu'on puisse les haïr...
    Bon, c'est vrai que pour qu'on puisse affronter cette haine sans trop de problémes de "conscience" (chéri c'est quoi une conscience ?) fallait trouver des fringues un tant soit peu présentables, des fois que les "petites mains" de "touche pas à mon pôte" sortent des placards où on les a enfoui pour nous balancer des baffes (ben oui, on croit au surnaturel nous, surtout depuis que Libé a une rubrique horoscope...)... Alors, on a ressorti la panoplie "emile Combes"... Bouffer du religieux, c'est de gôche ça, c'est présentable... et en plus transgressif en diable...

    Désolé de vous contrarier, mes biquets, l'anticléricalisme de Combes a pu s'imposer parcequ'il participait de l'émancipation d'une société... L'église catholique, à la fin du XIXème siécle était l'un des piliers majeurs d'un système d'oppression économique,politique et sociale... et perçu comme tel par une part importante de la société...
    Chuis pas sur que l'islam soit vu (senti ? perçu?), actuellement, comme le principal facteur de leur oppression par les musulmans français (ou résidant en france...)... Par contre, l'antimaghrebisme, même de gôche, même rebaptisé islamophobie, ou laïcisme... et un zeste du "no future" si cher à nos libéraux...

    Et ils se précipitent tous, les anciens gauchos de 68, les anciens chroniqueurs de l'huma, les pôtes du Zéro absolu, pour chroniquer dans les pages accueillantes du Figaro, se répandre chez le larbin des monarques,... Faire du bruit pour pas laisser entendre ces millions de voix maghrébines qui demandent juste le droit à yl'indifférence... y compris dans leur pratique religieuse souvent occasionelle...

    Vers chez moi, on dit souvent "faire d'un pêt de langouste un coup de mistral" pour parler de suramplification (médiatique ou pas) d'un non-évènement... Y a des pêts de langouste assez nauséabonds, malgrés la taille de la bestiole....

    ça me semble toujours plus ou moins vrai....

  26. Toto dit :

    Badiou, je l'ai écouté l'autre jour chez Mermet ! Pas inintéressant sauf sur un point : Il nie complétement l'utilité de la gauche de gauche qui à ses yeux et d'après ce que j'ai pu comprendre, ne la considère comme un mouvement de témoignage que comme réellement et suffisamment parée pour un jour disposer du pouvoir : Exaspérant d'autant plus lorsque cela se double d'un comparatif avec ce que sa Génération, celle de 68 avait été capable de pondre en tant qu'expression radicale de la contestation...Nous pouvons constater avec un total déplaisir ce que sont devenus nos gauchistes de parade !

  27. un membre du PCF dit :

    Cher camarade,

    Je crois que vous en demandez trop. Il est normal que l'île de France reviennent au communiste car de nombreuses villes, de nombreux camarades, de nombreux élus appartiennent au Parti Communiste français dans la Région Parisienne.

    De plus, je constate que vous jouez avec le feu avec les communistes. Si vous voulez l'unité, vous devriez revoir votre copie car le Parti de Gauche ne pèse pas 45% dans les accords. Vous avez le Rhône-Alpes avec deux villes communistes et pas des moindre autour de Lyon et Saint Etienne, ville ouvrière avec de nombreuses villes communistes autour et 4 autres régions. C'est trop pour le Parti de Gauche.

    Si vous vous privez de rassembler l'ensemble des communistes (1 adhérents = 7 votants avec 130 000 adhérents) vous obtiendrez un petit score au élection. Un petit conseil car les communistes ne sont pas encore tout à fait rassemblés.

    Bon courage

  28. maxou dit :

    @Descartes,(121), si le PCF est Mort....
    N'en parlez-plus. ._

  29. maxou dit :

    un membre du PCF (125) Merci

  30. Lionel - PG44 dit :

    122 jennifer
    Toutes les religions sont subalternes, ce ne sont que superstitions...

  31. lola dit :

    Heureux que le grand et vénérable Badiou puisse servir d'appui aux pgistes.

    Le dialogue ici reproduit est en effet éloquent.

    Badiou doit être lu pour ce types d'interventions mais aussi dans ses grands textes systématiques.

  32. Descartes dit :

    @maxou (#126)

    Que le PCF soit mort n'est pas une raison pour "ne plus parler de lui". On parle bien de Napoléon ou de Staline, et pour autant que je sache tous les deux sont morts et enterrés.

    J'attire tout de même ton attention sur le fait que je n'ai pas dire que le PCF soit mort, mais qu'il est un "astre mort", c'est à dire, qu'il ne donne plus de chaleur ni de lumière. Mais il est toujours là, et très vivant du moins dans le sens nietzchéen du terme, puisqu'il peut encore détruire...

  33. maxou dit :

    Journal Le Havre Livre.
    Régionales, Le Front de gauche s'organise. Le PCF, le Parti de gauche, Gauche unitaire et République et socialisme ont établi un calendrier de travail.
    Les quatre partenaires se sont réunis la semaine dernière dans le cadre de leur comité de liaison permanent. Au menu des discussions qui continuent en cette fin d'année, l'élaboration de leur programme pour rassembler une majorité de gauche autour d'un « projet alternatif en rupture avec la logique du système libéral et capitaliste en crise ».
    sur le terrain, les composantes du Front de gauche se préparent à constituer des listes « unitaires et représentatives » pour les deux départements de l'Eure et de la Seine-Maritime. Les quatre formations lancent à cet effet un appel au rassemblement à destination des responsables du mouvement social, associatif et syndical ainsi qu'à des personnalités de la société civile.
    En Haute-Normandie, les cadres puis les militants du PC ont désignés il y a deux semaines Sébastien Jumel, le jeune maire de Dieppe, comme chef de file avec le député-maire de Gonfreville-l'Orcher, Jean-Paul Lecoq, et Céline Brulin, secrétaire de la fédération de Seine-Maritime. Si pour les communistes, le leadership de cette « vraie liste de gauche » constitue un fait entendu, les négociations continuent avec le Parti de gauche, Gauche unitaire ainsi que République et socialisme pour la distribution des rôles sur la liste. Une nouvelle réunion du Front de gauche de Haute-Normandie doit avoir lieu le 29 décembre.
    C. P.

  34. Descartes dit :

    @Jennifer (#122)

    Je trouve toujours aussi étrange ton obsession de tout ramener au racisme. Ici, tu déclares que "l’islamophobie est la nouvelle forme du racisme", comme s'il ne pouvait y avoir de discrimination que sur une base ethnique, et que toute autre discrimination ne pouvait être qu'une "forme" du racisme. Je trouve que cette assimilation ne fait qu'obscurcir le débat, et qu'elle est suspecte dans la mesure où elle nie par amalgame la légitimité de toute discrimination...

    Je crois que tu fais une confusion fondamentale sur le sens de la laïcité. La laïcité n'implique nullement le respect de toutes les religions. La laïcité, c'est l'indifférence à la question religieuse. C'est considérer que la religion fait partie du domaine privé, au même titre que les rituels familiaux, les habitudes culinaires ou les goûts musicaux. Dans une société laïque, l'Etat est gardien de la liberté de culte au même titre qu'il est gardien de la liberté de chacun d'écouter la musique qu'il aime ou de meubler son intérieur comme il l'entend. La laïcité à la française est encore plus restrictive, puisque l'argent public peut servir à financer les activités culturelles (auxquelles on reconnait donc une utilité générale) mais pas le culte (auquel on dénie donc le caractère de service public...).

    Un état laïque est donc tenu de "traiter toutes les religions également", puisqu'il ne les "traite" pas. Mais cette obligation ne s'étend pas aux citoyens: en tant que citoyen, je suis parfaitement libre de "mépriser" qui bon me semble, et d'estimer que telle ou telle religion est "inférieure, primitive, et opprime les femmes". Et si les pratiquants de la religion en question ont envie que je change d'avis, alors c'est à eux de donner des gages. Moi, je n'ai aucun devoir envers eux dans ce domaine. Si je veux croasser au passage des curés, j'en ai parfaitement le droit. Pourquoi ne l'aurais-je pas pour ce qui concerne les imams ?

    Si tu veux défendre la "liberté de conscience", alors il te faut t'appliquer tes propres règles. La croyance que "dieu est juste et ceux qui n'obéissent pas ses commandements doivent être punis" est aussi respectable (et aussi méprisante) que la croyance que les musulmans sont des sauvages et qu'ils méritent tout ce qui leur arrive. Pourquoi exiger le respect d'un côté et pas de l'autre ? Au nom de quoi le racisme - qui t'inquiète tant - est-il plus tolérable dans la Torah ou dans le Coran que chez Céline ou Le Pen ?

    OK pour la laïcité mais toutes les religions doivent être traitées également, ce qui est loin d’être le cas. Un mépris profond existe par rapport à l’islam, considérée comme une religion inférieure, de gens primitifs qui oppriment leurs femmes etc…

  35. Descartes dit :

    Sur mon message précédent, le dernier paragraphe résulte d'un copier-coller malencontreux. Ne pas en tenir compte. Merci

  36. Claude dit :

    @lou passejaire (127):

    "Chuis pas sur que l’islam soit vu (senti ? perçu?), actuellement, comme le principal facteur de leur oppression par les musulmans français (ou résidant en france …) … Par contre, l’antimaghrebisme, même de gôche, même rebaptisé islamophobie, ou laïcisme … et un zeste du « no future » si cher à nos libéraux …"
    "Faire du bruit pour pas laisser entendre ces millions de voix maghrébines qui demandent juste le droit à l’indifférence … y compris dans leur pratique religieuse souvent occasionelle …"

    + 1 (voire même plus que ça :D

  37. Nipontchik dit :

    Pour la xième fois je vais me dresser contre les attitudes munichoises qui trouvent écho ici:
    -les courants intégristes qui parcourent les 3 branches du monothéisme abramique n'ont rien de marginaux, même s'ils ne sont pas forcément majoritaires à échelle continentale ou mondiale:
    -l'UOIF (frères musulmans) a une influence de masse et a récolté la moitié des voix au CFCM et ce n'est pas anodin, les salafistes sont 1 courant politicoreligieux de masse
    -les intégristes (genre loubavitchs) représentent 17% des juifs en France, minorité certes mais pas marginale-et influente: subventionnée par leur centre de New York, ils sont crédités (cf article dans Le Monde) il y a quelques mois par d'autres sionistes (qui ne sont pas des intégristes religieux) d'une utilité dans la démographie des juifs (qui, selon eux, si elle était trop faible) menacerait Israël et les commuanutés juives dans le monde
    -les intégristes catholiques "dans et hors les murs" sont 1 petite minorité (300 000 membres pour la FSPX) mais ils pèsent beaucoup dans le sens d'1 droitisation de l'Eglise catholique et le Vatican se sert d'eux pour finir d'avoir la peau des cathos progressistes
    La vigilance laïque s'impose!

    Badiou est 1 caricature de pensée simpliste, victimaire, binaire, qui n'a pas reniée son origine maostalinienne.
    Et ici les groupies de Badiou sont une caricature de la pensée badiouienne. C'est tellement plus simple, il y a les méchants (tiens quelle religion ont ils ceux là) et les damnés de la terre qui ont forcément une religion de parias (et une religion qui ne contient que des parias).
    Ce genre de pensée je la voyais beaucoup trop monter à l'intérieur du PCF (et la mutation huiste a poussé les choses à leur paroxysme), la LCR, le PSU (héritage chrétien expliquant cela) en étaient atteint dès leur naissance ou presque.
    Mais PRS me semblmait avpoir beaucoup mieux compris la centralité du combat laïque.
    Les régionales valent elles 1 messe?

  38. Descartes dit :

    @Nipontchik (#136)

    Bravo, tout à fait d'accord!

    Dans le débat entre Badiou et Finkielkraut, c'est ce dernier qui à la position la plus rationnelle et la plus réfléchie. Au lieu de lancer l'anathème contre son contradicteur (ce que Badiou fait continuellement) ou d'avoir recours au misérabilisme (les pauvres ont toujours raison), il soutient intelligemment un point de vue qui est complexe et subtil, et pas manichéen pour un sou. Mais "l'esprit humain est ainsi fait qu'il retient préférentiellement les arguments qui vont dans le sens des thèses qu'il entend défendre"... il y a bien des gens qui, le soir du débat Sarkozy-Ségolène, ont trouvé que la madone avait terrassé le nain...

  39. lola dit :

    Naturellement, j'insiste sur le fait qu'il très utile de lire avec assiduité et de connaître les auteurs dont on parle.

    Cela peut éviter de dire des banalité médiatiques sur Badiou par exemple.

  40. Asse42 dit :

    Camarade Jean-Luc,

    Je comprends très bien ta vision craintive de l'avenir mais tu sais comme moi que pour faire vivre une alliance c'est toujours le parti dominant qui s'impose. Il est donc hors de question si le Modem nous rejoint de lui donner le leadership en quoi que ce soit. Il viendra travailler avec nous comme les autres partis progressistes et de gauche. Oui le Modem a une culture politique de droite, oui il a des accointances humanistes avec nous, et surtout oui nous aurons besoin d'une alliance large pour gagner face au Sarkozysme.
    Je pense que tu minimises trop le Sarkozysme qui est une véritable atteinte à l'histoire républicaine de notre pays. Or ce Sarkozysme est puissant puisqu'il est allié aux élites de ce pays. Pour battre ces élites il faudra rassembler à nous tous ceux qui voudront le battre et qui voudront se rassembler sur notre projet. Car ce sera cela le défi: construire un parti socialiste assez fort pour attirer à lui. Pour l'instant ce n'est pas le cas mais je ne perds pas espoir.

    Amitiés socialistes.

  41. ermler dit :

    @ Nipontchik (108)

    «...et qui est si solidement ancré que personne ne proteste quand une décision de la Cour Européenne demande aux écoles italiennes de retirer leurs crucifix, alors que la décision suisse de ne plus construire de minarets est qualifiée de honteuse par une presse quasi unanime. etc.... (Finkielkraut).

    "Là aussi il rappelle une vérité qui interpelle qui devrait interpeller les laïques du PG"…(Nipontchik)

    Quelle " vérité" devrait nous interpeller, Nipontchik ?
    Celle d'un amalgame de parfaite mauvaise foi ?
    Sais-tu faire une différence entre une mosquée, lieu de culte "privé" et une école, espace "public" et laïque ?
    Personne n'interdit aux catholiques de planter des croix dans leurs églises ou même sur leurs clochers... alors la comparaison entre les minarets des mosquées et les croix dans les écoles, laisse-là aux Finkielkraut et "interpelle"-nous sur des arguments un plus sérieux, STP !

    @ tous
    Merci, lorsque vous répondez à un post, de bien vouloir indiquer le numéro du dit post. Ca nous permettrait de suivre le débat sans nous sentir trop largués...
    Merci à tous pour vos contributions (souvent) passionnantes et qui honorent ce blog.

    Cessez d'embêter Descartes en essayant de l'obliger à dévoiler sa "sensibilité" politique.
    Descartes a écrit qu'il était un "pragmatique", pas un "dogmatique ".
    Descartes a écrit que la droite était pragmatique et la gauche dogmatique.
    DONC... Descartes est de droite !
    C'est quand même pas compliqué, non ? (Ah, ces gens de gauche qui ont des yeux pour voir la réalité, et une pensée qui l'efface tout aussi tôt !... comme dirait le maître à penser de Nipontchik).

  42. Michel Matain dit :

    Descartes 131

    Non seulement le Pcf n'est pas mort. Mais il est bien vivant.
    Après la catastophe électorale de 2007 à la présidentielle (2%), aux élections cantonales de 2008 qui portaient je le rappelle sur la moitié du corps électoral français, le PCF a obtenu 8 % des voix. Dans le même temps, pour l'essentiel, il a gardé les municipalités qu'il gérait et en a même conquis des nouvelles.

    Autour de moi, beaucoup de ceux qui traditionnellement votaient communiste avait eu peur de la répétition de 2002 et avait préféré voté Ségolène dès le premier tour. Le vote utile a fait des ravages en 2007. Mais ce vote n'est pas représentatif de l'influence et de la vitalité du PCF.

    Le PCF a lancé l'idée du Front de Gauche, idée bien vivante, qui a immédiatement trouvé un écho favorable dans le nouveau Parti de Gauche naissant. Et aujourd'hui cette idée qui a pris corps et est en train de s'élargir (cf le dernier communiqué commun du Front de gauche avec les Alternatifs, la FASE, le PCOF, le Mpep, République et Socialisme). L'existence même du Front de Gauche balaie cette idée de la mort du PCF. Un parti moribond ne serait pas capable de lancer une idée neuve, de la porter, de la valider et ne serait pas capable de bouger suffisamment pour l'appliquer. Je rappelle que le PCF a 185 conseillers régionaux sortants et qu'en proposant le Front de gaucge pour les régionales il prend le risque important d'en perdre beaucoup. Je note aussi que sur ces 185 conseillers sortants, peu, moins d'une vingtaine ont choisi de rester avec le PS. Les élus communistes sortants savent prendre des risques. Contrairement aussi à beaucoup de choses qu'on lit ici, la très grande majorité d'entre eux ne vont pas "à la soupe". Ce n'est pas parce qu'une idée fausse est répétée mille fois et devient pour certains comme une évidence qu'elle est vraie pour autant.

    C'est une idée bien vivante dont les premiers résultats ont été positifs aux européennes. Je suis convaincu que l'alliance entre le Front de Gauche et l'ensemble des formations de la gauche alternative (excepté le NPA et LO qui ont choisi l'isolement) va rencontrer un écho grandissant. Ouvrir une brèche dans le bipartisme rampant. Permettre un espoir ici mais aussi dans d'autres pays. Nos amis grecs, nos amis de Die Linke, ceux du Chili de Juntos Podemos, et bien d'autres encore ont besoin d'un succès en France.

  43. lola dit :

    @Descartes

    Au contraire, je trouve Finkielkraut fondamentalement prisonnier d'un affect négatif, de peur, de rejet...

    Finkielkraut n'est pas un salaud, Badiou ne dit rien de tel, mais si les idées sont des armes, et si nous constatons une islamophobie sévèrement installée chez nous, il faut tenir pour responsable à leurs mesures ceux qui depuis tant d'années préparent le terrain idéologique pour ceux qui eux, font ou disent des saloperies.

    Jamais Badiou ne dit des pauvres qu'ils "ont toujours raison", mais il y a certainement un partage du monde fondé sur une injustice première. Badiou demande sans cesse, qui sont les prolétaires?, ajoutant que le prolétariat ne saurait être réductible à une catégorie de la sociologie: les pauvres, les arabes, les ouvriers...

    Il faut interroger les subjectivités.

    Ailleurs, tu dis que Badiou lance continuellement des anathèmes à ses contradicteurs, or je ne vois pas que l'exploration contradictoire avec Sartre, Deleuze, Rancière ou Bensaïd ou d'autres illustre ta conviction.

    Cependant, si nous sommes d'accords pour dire qu'en politique, il y a des ennemis, pourquoi minorer nos contentieux?

  44. Henri Brosse dit :

    @ Descartes et sa cour

    Marx a écrit au bas mot 5 ou 6000 pages consacrées à la critique de l’économie politique, au démontage scientifique des mécanismes de l’exploitation de la force vivante de travail, - tout le livre 1 du Capital n’est qu’un cri de révolte contre l’exploitation des enfants, des femmes, des vieillards… qui a permis l’accumulation primitive du capital en même temps qu’une arme théorique contre le caractère violemment destructeur du mode de production capitaliste. (additionner l’écologie au marxisme montre qu’on n’a rien compris sur le fond, mais qu’il faut bien additionner des voix pour faire le compte !)

    Marx a consacré ses forces à l’élucidation du fétichisme du capital, notamment les mystifications brutales du capital financier pour que des raisonneurs, viennent encore nous bassiner avec leur « économie politique marxiste », et nous faire la leçon du spécialiste en formalisme sur « les catégories qui ne fonctionnent pas » ou qui fonctionnent selon les cas. "Si les catégories changent" alors là ! « Elles fonctionnent » relativement à une théorie, pas à une réalité. La « division du travail » reste une « catégorie » de l’économie politique même pour qualifier les sociétés qui ne la connaissent pas. C’est pourquoi parler des catégories de l’économie politique « fonctionnant » dans le « socialisme réel » n’a pas de sens. » (Dixit Descartes)

    C’est pourquoi les travailleurs en Union Soviétique ne connaissaient pas la division du travail ! La division entre travailleurs manuels et intellectuels n’est qu’une catégorie, pas une réalité ! Il s’agissait donc bien pour Descartes en faisant passer des ENORMITES qui sont des contre-sens absolus et même des contre-vérités scandaleuses de la réalité vécue par des millions de gens, et finalement aussi des falsifications délibérées de la pensée de Marx, de détourner l’attention de l’essentiel de mon propos. Il est vrai que la mauvaise foi est inséparable de la dialectique marxiste. C’est au nom des mêmes acrobaties conceptuelles que le marxisme refuse encore de s’interroger sur sa propre genèse, sur sa propre dérive de pensée et de critiquer son propre passé criminel.

    Rappelons les principaux crimes commis au nom du marxisme qui concernaient des combattants révolutionnaires (mais de vilains anarchistes ! de vilains socialistes révolutionnaires, de vilains petits-bourgeois, de vilains hitléro-trotskystes...) : écrasement militaire de la Commune de Kronstadt, Kronstadt « l’honneur et la gloire de la révolution russe », avaient pourtant dit Lénine et Trotsky au lendemain d’Octobre ; écrasement militaire de l’armée de Makhno par traitrise, bafouant les accords conclu, alors que ce sont les troupes makhnovistes qui ont sauvé l’armée rouge du désastre sur le front sud en 1918-19 (de mémoire, à vérifier) assassinat par les sbires de Staline des opposants trotskystes et de Trotsky lui-même. Crimes staliniens en Espagne contre les militants du POUM et les combattants anarcho-syndicalistes de la CNT-FAI. Tous ces faits sont connus, archi-connus et il y en a des milliers d’autres du même tonneau. Je ne dis pas qu’il faut à nouveau déterrer la hache de guerre entre camarades. A condition de clarifier ce qui mérite de l’être. Il y a une propension aux vieux réflexes et aux méthodes détestables et ce ne sont ni l’angélisme, ni les calculs politiciens qui en viendront à bout. Mais certains continuent à pérorer du haut de leur chaire justifiant l’exploitation, les nécessités de l’augmentation de la productivité du travail, la division du travail, la police politique… regrettant les services d’ordre musclés du PCF, le bon vieux temps du stalinisme triomphant, pour défendre ce pauvre ministre du budget à la fête de l’Huma. (v. le blog de Descartes)

  45. lola dit :

    @Nipontchik

    La question posée par Ermler est utile.

    En effet, une école publique ne peut pas s'afficher comme catholique cependant qu'un édifice religieux est privé et peut OSTENSIBLEMENT OU PAS porter croix, clochers, minarets ou je ne sais quoi.

  46. jean ai marre dit :

    Descartes, Ta réponse @72 à l'évidence, ne peut me satisfaire, si je peux me permettre de te donner un conseil :
    à force de faire des pirouettes, tu vas finir par te satelliser.

    Penses tu que ton opinion sur Jean-Luc Mélenchon fasse avancer le débat!?. Car sans vouloir le défendre, je serais un piètre avocat, et en plus il n'a pas besoin de moi, il a pu se tromper, mais de là à écrire " qu'il a fait pas mal de conneries ", relèvent de l'impolitesse. Peut être n'est il pas le " chevalier blanc ", mais toi, es tu le " sauveur suprême "?

    Comme d'autres l'ont dit, et je partage leur opinion, c'est jouissant pour toi d'entretenir sur ce blog, (qui est celui de Jean-Luc Mélenchon) des joutes rhétoriques, à défaut de les développer sur " un blog " où flotte le drapeau tricolore ! que tu connais si bien.

    C'est ton attitude négative qui m'exaspère et ta suffisance à vouloir tout expliquer.
    Je reviens aux posts @64, Donc pas de réponse aux questions posées par Gilles @66 @71, fondamentales sur
    l'appropriation des moyens de production et la socialisation des terrains agricoles.
    C'est le ressenti d'un sympathisant au P.G. avec Jean-Luc Mélenchon ou sans lui.

  47. Mazan dit :

    Descartes (post 121)

    « Ce que la théorie marxiste dit du « prolétariat » n’a aucune raison d’être valable si on substitue à la notion de « prolétariat » la notion de « peuple » »

    Plaisir sans cesse renouvelé de passer par ici.

    Marx « exproprié » de sa propre pensée par Descartes! Marx ne serait pas « marxiste » puisqu'il a lui-même substitué » « la notion de peuple » a celle de « prolétariat »!

    On a le droit de mourir de rire Mr Descartes?

    Marx - La guerre civile en France – 1871 : « La grande mesure sociale de la Commune, ce fut sa propre existence et son action. Ses mesures particulières ne pouvaient qu'indiquer la tendance d'un gouvernement du peuple par le peuple. »

    Marx devait savoir de quoi il causait en « théorie » et en « catégorie » puisque le texte la Guerre civile en France vient après Le Capital, œuvre qui analyse scientifiquement les mécanisme de l'exploitation capitaliste afin d'en faire « un missile » contre la bourgeoisie.

    La Guerre civile en France, c'est l'analyse de la Commune qui explique concrètement ce qu'est « l'expropriation des expropriateurs », la relation dialectique (et non catégorielle) entre classes et catégories sociales, le peuple et la classe ouvrière, et en quoi la classe ouvrière s'abolit elle-même en détruisant la bourgeoisie dans une unité supérieur dont Marx dit ici que la forme est « le gouvernement du peuple par le peuple ».

    Le « marxisme » n'a pas de sens sans l'abolition du prolétariat.

    Althusser était nul mais toi tu fais du mauvais Althusser.

  48. ermler dit :

    .... et, de plus Descartes est tout à fait d'accord avec Nipontchik. (137)
    Badiou est un manichéen maostalinien et la pensée de Finkielkraut est subtile et profonde.
    Ben voyons !

    Badiou dit (en gros) que le véritable ennemi c'est le capitalisme et son égoïsme de classe. (Vieux fantasme de gauche !?).
    Finkielkraut, lui, ne désigne "globalement" pas d'ennemi. Il n'a rien, "globalement", contre les musulmans, les jeunes des quartiers etc...C'est juré ! Ses ennemis, les vrais; il les débusque... dans les faits divers.

    Badiou en appelle à la révolution.
    Finkielkraut nous dévoile ses peurs, ses souffrances et sa profonde mélancolie. Il n'appelle jamais à "changer le monde". Il se contente de pleurer amèrement sur le déclin d'un monde qui n'est plus... et ne peut plus être...

    Finkielkraut voudrait que la France soit aimée. (Subtil !)
    Badiou voudrait qu'elle soit aimable. (Manichéen !)

    Badiou rêve d'un communisme réinventé.
    Finkielkraut ne rêve de rien. Il soupire, se lamente, tremble... Il supplie en silence, espère secrètement que quelqu'un ou quelque chose viendra, un jour, effacer de son horizon de philosophe triste, les stigmates de cette insupportable "haine de la France". Qu'on ne verra plus jamais un drapeau algérien flotter dans nos rues, des poubelles d'immigrés tomber sur la tête de nos éboueurs français, des professeurs vilipendés par leurs élèves pour des histoires de portables etc... bref, en silence, F. attend, une sorte de "fascisme humaniste" qui, à défaut de réduire les inégalités sociales finira bien par gommer, d'une manière ou d'une autre, la litanie de ces horribles faits divers qui "révèlent" la haine que "ces gens-là" vouent à la France.

    Bien vu, Descartes ! (Une fois de plus !)
    Badiou est un manichéen (dogmatique !)... un peu comme moi.
    Finkielkraut est un penseur subtil (pragmatique ?)... un peu comme toi.

    Bon, si tu me poussais un peu, je te confierais bien ce qui me sépare, me semble-t-il, de Badiou. Par, exemple, son absence de républicanisme. Que sa "révolution", qui dépasserait nécessairement le cadre national et électoral, je ne vois pas très bien ce que ça pourrait être.... et que je ne suis pas bien convaincu que cette révolution "prolétaire " naitra des émeutes des banlieues.... Bref, j'aurais envie de dire à ce Badiou qu'il ferait mieux de mettre son talent, sa lucidité et son intelligence au service (... par exemple) du Parti de Gauche, plutôt que de nous fredonner la vieille chanson du grand soir.
    Mais je ne voudrais pas, cher Descartes, perturber par ces médiocres nuances, ta propre - et ô combien subtile - grille de lecture politique.

  49. Pulchérie D dit :

    In memoriam Paul Reboux, pasticheur

    A la manière de …dieukartz.

    Le corps est le point de vue de l’âme qui, par le biais de la perception, lui donne son unité.
    Le cabinet mental est un espace autologique constitué de combinaisons diverses, d’opérations sémantiques qui font du vécu mental un vécu verbal.
    Un quantum de manquum ne peut varier.
    Savoir que l’écart intériorisé par le moi affirme dans la logosphère l’étendue qui, chez Descartes, définit le corps alors que la pensée définit l’âme.


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