19juil 09

A 21 heures passées. J'augmente cette publication d'un chapitre, saisi à chaud, juste après le résultat de l'élection municipale partielle d'Aix.

Il est possible qu'il y ait encore quelques lecteurs pour ce blog. Je leur livre l'avant dernière note de la saison. En effet je sais qu'il faut entrer en congé comme on entre dans l'eau: doucement et avec des transitions. Je coupe donc les ponts avec méthode, point après point.

FRONT BLANC

Cette fois ci c’était le deuxième tour de l’élection municiale à Aix en Provence. C’est peu dire que du point de vue de quelqu’un de gauche, la confusion s’est accrue de plusieurs crans entre les deux tours. Car cette fois ci la liste PS Modem, augmentée au deuxième tour des Verts et Occitans, a reçu le soutien de la liste de droite dissidente. Ce renfort a été officiellement consacré par une conférence de presse commune entre quelqu’un qui se présentait comme « membre fondateur de l’UMP » et la tête de liste socialiste ! Sur place, mes amis de la liste unitaire « Aix à gauche », éliminés au premier tour avec 4,21 % des voix, ne se sont pas engagés au-delà d’une condamnation de la liste de droite sortante. On leur a reproché de ne pas appeler à voter ouvertement pour la liste conduite par le socialiste. Je demande comment ils auraient pu le faire ! Au nom de quoi auraient-ils pu se prononcer pour une liste PS-Modem soutenue par une dissidence de droite ? "Pour battre la droite", nous a-t-on rugi aux oreilles ! De quelle droite parle-t-on ? Qui est de droite et qui ne l’est pas dans cette histoire confuse ? Il y a une bonne droite et une mauvaise ? Pourquoi aurait-il fallu faire une exception nationale à notre refus de ce type d’alliance, ici, pour une partielle dans un quartier bourgeois de la côte ? Pour l’entendre ensuite  cent fois citée comme juriprudence partout ailleurs en soutien à d’autres combines aussi calamaniteuses ? Pas question ! La prudente réserve de nos amis ici a été un honnête réflexe de précaution politique.  Et un acte politique responsable si l’on tient compte du fait que l’évènement local de leur ralliement aurait été destructeur nationalement pour le rassemblement que nous construisons avec des précautions de chauffeur dans un camion chargé de nitroglycérine ! Bonne prudence ! D’autant que depuis le début de cette élection il y a manœuvre dans la manœuvre. De fait les socialistes locaux s’apprêtaient à faire de nouveau, comme aux précédente municipales, une liste de gauche "sans exclusive". Une réunion avait eu lieu pour cela autour de la tête de liste socialiste. Le rendez vous avait été pris pour que, une fois le vote de la section socialiste acquis, la répartition des sièges commence. C’est alors que le patron des socialistes des Bouches du Rhone entre en scène. C’est Jean Noël Guérini, le président du Conseil Général. On apprend dans « Le monde » qu’il considère ses camarades comme des gamins et que c‘est lui qui va faire siffler la fin de la récréation en les obligeant "à respecter le Parti et ma modeste personne". Tel quel. C’est donc lui qui annonce : puisque la ville compte plus de vingt mille habitant, selon les statuts du PS, la décision est de niveau national. On suppose que le bureau national du PS a donné son accord à l’alliance avec le Modem. Peut-être même la semaine où Martine Aubry nous écrivait pour nous proposer de fonder une "maison commune" de la gauche. C’est ça l’humour chez les importants ! En tous cas, à partir de là, toutes les décisions se sont prises au seul endroit qui contient un cerveau "au niveau national"…. dans le bureau du Président du Conseil Général des Bouches du Rhone. Dès lors plus question d’union des gauches sans exclusive. C’est l’alliance au Centre. Et quel centre! Le leader local s'était déjà présenté en 2001 sous le slogan "que la droite se lève!". Peu importe aux stratèges locaux du PS. Ici, en 2008, la liste d’union de la gauche avec les socialistes avait fait 29% et le MODEM a fait 20 %. L’addition semblait prometteuse. Donc, les alliés d’hier, PG, Communistes et ainsi de suite, ont été congédiés de fait puisque tous avaient annoncé la couleur d’entrée de jeu : pas d’alliance avec la droite quel que soit l’emballage ! Une liste a donc été montée à gauche  PC-NPA-PG, avec une bonne tête de liste associative communiste. Le score de cette liste appelle reflexion, c’est certain. Aucune circonstance atténuante ne peut nous écarter du devoir de constater que nous n’avons pas convaincu d’être une alternative, même si cette expression dans une ville comme Aix contient une singularité presque humoristique que tout le monde comprend bien. Sans doute les électeurs de gauche aussi l’ont-ils compris car ils ne nous ont pas investi de la  mission qu’un bon score aurait signifié . C’est ce point qu’il va falloir étudier et dont il va falloir tirer des leçons notamment en vue des régionales. Pour autant pas question de suivre le commentaire catastrophiste du choniqueur de "Marianne 2" lorsqu'il parle de "l'effondrement du Front de gauche" pour parler de notre recul de deux points alors que nous conservons le même nombre de voix qu'aux élections européennes. Précisons d'ailleurs que jamais le nom de "Front de Gauche " n'eu le droit d'être cité sur le matériel de campagne en raison de l'opposition absolue du NPA! Si notre tassement est un "effondrement", comment faudrait-il commenter le résultat des Verts qui perdent dix points et la moitié de leur pourcentage? Justement "Marianne 2 n'en souffle mot"… Reste, au final que je n’ai aucun regrets concernant le choix de nos amis localement. Le total PS/Modem est tombé à 33 % au lieu des 49 % attendus.  Et au deuxième tour, si nous avions cédés aux pressions, notre appel aurait valu soutien à la méthode de l’assemblage hétéroclite de tout et n’importe qui. En fait la stratégie du Président du Conseil Général, Jean Noel Guérini, n’est pas seulement celle de l’alliance au centre. Il s’agit aussi d’enfermer de nouveau, tout le champ politique de gauche dans les machoires du piège du vote dit "utile" en contraignant chacun à cautionner sa stratégie d’alliance. Car si on vote au deuxième tour pour une liste avec le Modem et la droite, pourquoi ne pas avoir fait cause commune dès le premier tour ?  Ce plan a été appliqué avec une énergie sans faille. A Aix nous avons eu droit à toutes les pressions que ce dispositif demande. Avant le premier tour, sur la base d’un sondage incroyablement flatteur pour nous, ce furent des mises en garde socialistes contre le fait que si notre liste, « Aix à Gauche » parvenait à dix pour cent  des suffrages nous nous maintiendrions contre « la liste de gauche ». Puis entre les deux tours ce fut une véritable campagne de harcèlements pour que nous fassions un appel à soutien. Pour tous il était clair que si nous le faisions  cela aurait été de notre part, purement et simplement, un reniement. Il aurait été  d’autant plus spectaculaire qu e la liste de droite dissidente a elle-même rejoint l’attelage mené par les socialistes.  Jean-Noel Guerini, le président socialiste du Conseil général est homme intelligent, un stratège bon calculateur. Son but n’est pas réduit à l’élection aixoise. Il veut faire la démonstration d’une méthode globale : valider un système d’alliance majoritaire, domestiquer l’autre gauche ou l’éjecter du tableau soit qu’elle se renie soit qu’elle disparaisse du film. Rien de tout cela ne peut conduire à autre chose qu’à des désastres pour le présent et pour le futur. Au présent parce que ces combines sans principes ne rassemblent pas de majorité. Ainsi en a-t-il été avec l’échec du deuxième tour  dimanche soir..Pour le futur car chacun vit dorénavant avec les contusions que l’opération pour nous tordre le bras a laissé, localement et nationalement ! 

AU MARTYR INCONNU

A tout hasard,  je poursuis mon petit reportage d’entrée en fonction au parlement européen. Le matin du seize juillet  a été la séance de mise en place des commissions. Auparavant une plénière s’est tenue. Le président est entré dans l’hémicycle au milieu de l’habituel tumulte des allées et venues et du brouhaha des discussions des députés. Personne ne s’est levé à l’annonce de son entrée comme on le fait chez nous et aucune activité ne s'est interrompue dans cette agora. Moi je me suis levé par habitude et je suis resté debout, mais je bavardais activement avec mon voisin Jacky Hénin. Je n’ai pas mis de cravate aujourd'hui. Ici ce n’est pas obligatoire. Jacky non plus mais ça ne lui fait ni froid tandisque moi ça me rend nerveux. Ici, Hénin, c’est celui qui m’aide en tout et pour  tout, avec un esprit de camaraderie sans façon, qui est un vrai bonheur dans ce lieu auquel je ne connais rien. Je sais seulement que le parlementaire qui ne réagit pas vite au début sur toutes les questions d’intendance est ensuite longuement bizuté par tous les malins qui connaissent les raccourcis dans les circuits d’une assemblée. Je ne sors pas de l’œuf à ce sujet. Donc je me préoccupe de bureau, d’étage, de taxis et d’hébergement car mon assistante commence dans le métier et elle n’a pas encore l’inflexible âpreté des vieilles troupes aguerries qui m’entourent à Paris. Je suis fauché en peine discussion sur les mutuelles complémentaires. Car soudain tout le monde est debout et je vois bien qu’on observe une minute de silence. Mes voisins  s’interrogent pour savoir à quel propos. Je ne peux les aider et je me contente de me taire comme tout le monde, debout dans une pause de respect. Je saurais ensuite qu’il s’agit de cette militante des droits de l’homme en Tchétchénie. J’aurais du m’en douter. Ca ne pouvait pas être pour les jeunes gens assassinés par les militaires honduriens. Les bons martyrs ici sont les martyrs utiles à la propagande atlantiste. Notez que je ne dis rien contre cette malheureuse femme puisque je ne sais rien d’elle. Mes voisins non plus. Personne n’a pu m’en dire un mot. Ce que j’en sais depuis, je l’ai lu dans le journal où je l’ai recherché car j’étais curieux de savoir et aussi un peu confus.

ENTREGENS

J’ai beaucoup croisé mes camarades du PS français. Plusieurs d’entre eux m’ont parlé amicalement et la conversation a eu ce tour si plaisant et humoristique qui est souvent possible avec des socialistes quand ils font une pause dans les méchancetés qu’ils disent sans trêve les uns à propos des autres. D’aucuns sont passés au large et ils ont bien fait car je sais de quels noirs bureaucrates il s’agit. J’ai lu dans le journal de référence que je tétanisais les uns et les autres en raison de la surveillance morale que j’exercerai sur eux. Si c’est vrai ça me réjouis. Ma surveillance ne peut pas leur faire de mal. Et ça peut même les encourager à être plus intransigeant avec le paquet de social capitulards qui infeste le groupe dont il sont membres. Car la vérité c’est bien que le sort du PS ne m’est pas du tout indifférent. Et celui de beaucoup de socialistes en particulier également.  Si je sers de surmoi à quelques uns d’entre eux, tant mieux. Hier ca me faisait pitié pour beaucoup d’entre eux de les voir cloués au sol avec ce vote pour ce président polonais de droite alors que je connais leurs convictions personnelles. Si profondes que soit mes divergences avec le PS social démocratisé, je n’oublie aucun des hommes et des femmes qui composent ce parti à tous les niveaux et dont je sais qu’ils restent du bon côté même si leur pleutrerie les empêche de l’assumer. Et je dois dire que j’ai été très heureux d’apprendre la condamnation radicale que les deux députés emmanuelistes ont prononcé non seulement contre le choix du PSE de soutenir le polonais de droite mais aussi de l’abstention de leurs autres collègues socialistes français qui se sont contenté en effet de sz défiler. Au moins ces deux là ont courageusement assumé publiquement de voter pour notre candidate, Britt Svenson. En fait je sais bien que plusieurs autres en ont fait autant. Ils m’en ont parlé. Mais ils n’ont rien dit publiquement. Je ne les dénoncerai donc pas à Martine panpancucul ! Quoiqu’il en soit le bilan est consternant pour les socialistes français. Leur groupe a changé de nom contre leur avis. Il a été décidé sans eux de soutenir un président de droite. Une partie d’entre eux a suivi la consigne, l’autre s’est abstenu et la dernière part a voté avec la GUE !  J’ai beau ne plus être de la maison, ça me tord les boyaux de les voir dans cet état ! Mais tout n’est pas triste ici. Le plus drôle de cette matinée fut de saluer de nouveau madame Rachida Dati. Je la trouve fascinante pour l’énergie qu’elle dégage et qui la fait repérer plusieurs mètres avant qu’on la croise. Hier, une discussion courtoise avec elle au milieu du couloir de l’hémicycle, dans le bazar général m’a fait rater le premier vote pour le vice présidents. Tel quel. Ca ne m’a pas privé de grand-chose car je n’avais pas l’intention de participer a un vote qui prive mon groupe, la GUE, de toute représentation. N’empêche que dans la conversation j’en ai surtout pris pour mon grade car madame Dati a la dent dure contre la gauche. Selon elle le fait que la gauche ne fasse rien de bon alors qu’elle a « un boulevard » (sic) devant elle prouve son épuisement « intellectuel ». Je résume, bien sur. Mais reconnaissons que ce n’est pas facile à balayer d’un revers de main. Bon. Ce matin du 16 juillet, après la brève séance de plénière, la minute de silence recueilli au martyr inconnu et le vote par acclamation à propos du nombre de membre des commissions, il a bien fallu aller travailler sérieusement.

ON S’ORGANISE

Le rendez vous suivant était fixé au diable des sous pente. C’est là qu’avait lieu la réunion de la composante GUE avant la réunion de la commission des affaires étrangères. Les camarades ont confirmé ma candidature comme vice président de la commission des affaires étrangères. Et on a élu Willy Meyer comme coordinateur de notre composante. Willy est un communiste espagnol tranquille et aimable. Habitué à chasser seul faute de pouvoir trouver comparses, Willy est cependant très avenant et promet de jouer très collectif, ce qui peut aussi être pris comme une menace vu les agendas personnels de tout un chacun ici… Autant dire qu’il va devoir pratiquer contraint et forcé une large autonomie. C’est aussi le plus ancien dans le grade le plus élevé de notre composante ce qui lui donne une expérience dont aucun de nous ne dispose. Willy, donc, est espagnol. Pour moi c’est un enchantement. Car mes premières discussion en anglais avec les autres ont été calamiteuses, non seulement de mon fait mais aussi de celui de mes interlocuteurs qui sont tout aussi empotés que moi dans cette langue. Ce que nous parlons est un baragouin caricatural qui ne permet pas d’aller au delà du niveau d’information que doit échanger une bande de primates à propos de la localisation d’une friandise. Parler en espagnol est au contraire un plaisir dont j’abuse presque depuis quelques jours. Je parle espagnol comme langue ordinaire le plus clair du temps avec mon assistante européenne, Céline Ménesses.  Et hier matin j’ai commencé la journée de boulot dans cette langue avec Ollanta Humala, le président du Parti National du Pérou. C’est le moment de parler de lui. Je reviendrai au parlement européen ensuite.

OLLANTA HUMALA

Evidemment Olanta Humala m’attendait à une porte de la gare en descendant du train de Paris et moi j’étais à l’autre porte. En allongeant le pas pour le rejoindre, je l’ai repéré de loin. Il se tient droit comme une équerre, costume sombre, cravate rouge. Ses yeux noirs lancent un de ces regards puissant que je connais si bien sur le visage d’un amérindien. Ollanta est un militaire de carrière. Il a fait de la prison pour avoir participé à un soulèvement contre le président hyper corrompu Fujimori. Amnistié à la chute de ce dernier, il a été conseiller militaire du Pérou à Paris. Il nous connait. Bien, je crois. J’ai aimé parler avec lui pendant cette demie heure qui précédait notre trajet jusqu’au parlement européen. Ses raisonnements sont clairement énoncés, sa parole est directe, comme son regard qui ne me quitte pas des yeux pendant qu’il m’explique ce qu’il a prévu de me dire pour présenter sa démarche. Je vois qu’il est préoccupé de se définir. Il sait que la gauche européenne est perplexe à son sujet. J’ai écouté avec une intensité exactement parallèle. Je pense honnêtement que c’est lui qui crée cette ambiance par son implication dans le propos, le timbre de sa voix et cette façon intense de regarder.  À la précédente élection Humala est arrivé quatre cent mille voix derrière le candidat commun des socialistes et de la  droite  qui s’était unis au deuxième tour pour lui faire échec.  Précisons qu’un million et demi de bulletins de vote avaient été annulés. Le vainqueur de cette élection à l’arraché est un voyou de haut vol, Alan Garcia, chef de l’APRA, le parti socialiste du coin. Il a déjà été président de son pays. Sa mandature s’est achevée par sa fuite sur les toits de Lima. Les gens qu’il avait ruinés le pourchassait pour le pendre. Aujourd’hui donc Ollanta Humala est la seule opposition digne et crédible au régime pourri qui gouverne le Pérou. Corrompu jusqu’à la moelle, bradeur de son pays au nom des vertus du libre marché machin chose bla bla, Alan Garcia a fait tuer une centaine d’indiens récemment. La moitié de conflits de son pays sont des conflits socio-écologiques qui opposent des paysans aux multinationales à qui Alan Garcia brade les ressources du  pays. Dans ce contexte, on ne peut pas se contenter de discourir sur ce que l’on préfèrerait que soit Ollanta Humala. Il est surtout temps de comprendre ce qu’il est vraiment et de commencer par là pour savoir comment travailler avec lui.

PFFFF ! ENCORE L’AMERIQUE LATINE ? PFFFF !

Mais pourquoi tant parler d’Amérique latine ? N’y-a-t-il rien d’autre au monde, me reprochent même certains de mes proches ? Bien sur, il y a beaucoup d’autres choses à observer utilement dans le monde ! Bien des pays connaissent en ce moment des évolutions décisives pour l’avenir de l’humanité. Nombre me passionnent d’ailleurs beaucoup et je les suis avec constance. Mais l’Amérique latine est le continent politique miroir de l’Europe du sud. Si cette idée intéresse mon lecteur, il se reportera à un article que j’ai écrit à ce sujet dans la revue « Pour La République Sociale », présent dans les archives de ce blog, traduit en espagnol et intitulé « Leçons d’Amérique latine ». Je veux souligner ici que le processus des révolutions démocratiques qui s’y déroulent est l’unique processus de ruptures avec la mondialisation libérale qui soit en cours à notre époque. Le dire ce n’est rien idéaliser. Et ce n’est pas s’illusionner non plus avec je ne sais quel modèle. Mais je recommande de ne pas se laisser intimider par ceux qui sont prompt à montrer du doigt notre prétendu suivisme et toute idéalisation de gauche en général. On sait trop ce qui les fascine, eux de leur côté et quelle absence d’esprit critique est le leur sitôt qu’il s’agit de l’ordre établi.

LA VAGUE DURE

Actuellement la vague démocratique aux Amériques n’a pas reflué. Je pense même que l’élection d’Obama, dont je connais parfaitement la limite réelle, participe de ce moment général. Pour autant il est certain que le processus n’est pas univoque, d’une pièce, sans nuances internes. Et par-dessus tout, les conditions politiques nationales spécifiques sont déterminantes. Il est aussi absurde de parler d’Amérique latine en général que cela le serait de parler de la même façon de l’Europe même si l’hispanité et l’indigénité fournissent des trames communes aux Amériques bien plus puissantes que celle qui réunit des danois et des italiens en Europe, nonobstant leur commune présence dans l’hémicycle où je me trouve aussi.  Ollanta Humala est mal signalé par de nombreux camarades qui ont du mal à le situer politiquement par rapport à l’idée qu’ils se font de la gauche. Humala est indigéniste et nationaliste. Ce nationalisme laisse perplexe de nombreux observateurs de gauche. De plus dans le contexte de l’histoire péruvienne, le nationalisme révolutionnaire a connu des précédents très discutables. Lui-même, Ollanta Humala, s’empresse de dire que ce nationalisme n’a rien à voir avec celui d’Europe qu’il dénonce comme belliciste et meurtrier en se référant à la seconde guerre mondiale et à la Shoa. Il dit que la contradiction principale de notre époque est entre la mondialisation, assimilable à un pur procèss de privatisation globale du monde, et l’affirmation de l’existence de l’Etat qui se confond avec la Nation. Selon lui, son nationalisme est intégrateur des communautés et des catégories qui compose l’ensemble péruvien et il est le seul vecteur possible de cette intégration.  Pour ma part je crois que je comprends ce qu’il veut dire et j’ai tendance à lui faire non seulement crédit de sa bonne foi mais à y reconnaitre des éléments de ma propre manière de voir les problèmes, moyennant les différences fondamentales qui séparent ici, en France et en Europe, l’idée de Nation et celle de République avec laquelle se confond mon engagement philosophique et politique.  Je n’exprime ici qu’un point de vue strictement personnel, je m’empresse de le rappeler, car nombre de mes proches sont beaucoup moins allant s’agissant d’Ollanta Humala. Ils me conseillent d’observer une distance constante, ni trop courte ni trop longue, par précaution.

ACTIONS ET PRECAUTIONS

Mais moi je ne sais pas comment faire de la politique avec des précautions de cette sorte. Je souhaite que Ollanta Humala batte Alan Garcia et les autres bandits à la prochaine présidentielle et, si je peux l’aider, je le ferai. La politique c’est aussi, pour finir, de l’action.  Et l’action est toujours  manichéenne, en noir et blanc, coincée entre ce qui est fait et ce qui n’est pas fait. Cette propriété rustique de l’action est précisément la raison pour laquelle nous devons prendre garde de ne pas raisonner en noir et blanc mais de bien examiner toute la palette des couleurs et des possibles. L’ouverture de la pensée, le temps de la réflexion approfondie et argumentée sont une exigence d’autant plus impérieuse qu’ensuite il faut agir. Car l’acte qu’on posera ensuite, lui, sera marqué au sceau du binaire et assez nécessairement irréversible. J’ai remarqué que les gens qui se piquent de subtilité dans l’action sont en général peu exigeant dans leur réflexion préalable. Pour eux, souvent tout se vaut. Ils idéalisent leurs atermoiements comme une forme de sagesse alors qu’ils expriment souvent une impuissance de la pensée à conclure et un embarras puéril à assumer les conflits. Si bien qu’ils m’ont souvent paru surtout préoccupés de ménager leurs arrières au détriment de ceux qui les suivent en croyant aller dans une direction tandis que l’inverse était aussi prévu par les malins et les dandies de la politique.

LE FRONT ROUGE

Ollanta Humala a été reçu par une délégation du groupe GUE. Une réunion étrange car elle avait lieu dans une salle à laquelle on accédait par un couloir encombré d’échafaudages montés bien bas mais garnis de bandes d’auto collant rouge et blanc en dépit desquels toute personne de plus d’un mètre soixante dix se heurte quand même le front.  On reconnaissait donc ensuite une bonne partie de notre délégation a son front rouge.  Le lendemain, quand je suis allé à la réunion solennelle de la Commission des affaires étrangères, j’ai repéré une série de gens qui avaient une barre rouge sur le front. Je me suis dit que la salle de réunion d’hier a servi depuis à d’autres et pour la première fois depuis que je suis ici je me suis dit que je devenais familier des lieux au point de savoir pourquoi des gens se frottent le front. Cette commission des affaires étrangères est censée être la plus prestigieuse de notre assemblée. Je suis prêt à le croire puisque j’en suis membre ! On élit aux postes de commande « par acclamation », selon l’expression consacrée. C'est-à-dire qu’on ne vote pas. Les noms des impétrants sont annoncés et présentés par un membre du groupe politique concerné. Personne n’a été mis en cause. Sauf le premier vice président. Plusieurs groupes ont dit qu’ils déploraient de  voir élu un « euro sceptique ». Je suppose que cela doit vouloir dire un gros nationaliste en béton armé comme il y en a plus d’un ici à côté desquels je fais figure d’euro-pétaradant ! Comme ces commentaires acerbes ont un peu chauffé les oreilles d’un groupe de quatre députés assis en haut à droite du président ceux là ont fait savoir que tout le monde devait être représenté et que ca commençait à bien faire avec les gens qui voudraient normaliser les points de vue. J’ignore absolument qui sont ces gens. Ma voisine ne savait rien non plus à leur sujet. Et comme je n’ai pas eu le temps de repérer qui parlait contre le premier vice président tout ceci reste totalement opaque pour moi. Mais je me promets d’aller aux nouvelles dès que possible auprès d’un connaisseur. En tous cas personne n’a fait de remarque sur mon nom. Pas davantage sur celui de Dominique Baudis qui a été élu juste avant moi au poste de vice président. Dans ces conditions, le grand sud ouest français a deux vice-présidents dans la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Ce qui est très bon pour notre prestige !  Ce qui est moins bon pour le prestige de tout le monde, dans ce cénacle, c’est qu’il n’y a pas une seule femme au bureau de cette commission ! C’est ce qu’à fait remarquer une femme députée aux applaudissements hypocrites de toute la salle, juste avant de s’entendre dire que son groupe n’avait qu’à en proposer une. Ainsi va un monde dont on pourrait écrire chaque répartie sous toutes les latitudes.

RETOUR A LA CASE DEPART

En rentrant chez moi, la clef que j’avais laissé dans la boite aux lettres ne s’y trouvait plus et la porte de la boite aux lettres non plus. Dans l’appartement la télé est partie en vacances sans moi ainsi que deux téléphones portables désactivés. Et une boite de pilules aux armes du Sénat ainsi que les trois gélules de ginseng qu’elle contenait. Comme il me restait une journée avant de partir en vacances le remplacement de la serrure quatre points de ma porte et les formalités de police ne m’ont pas tout manger mon temps. Puis enfin, ce sera sans doute la pause, à moins d’un évènement qui serait en train de mijoter en ce moment. Sitôt au calme,  je vais faire défiler, au gré des siestes, le film de cette saison de grand galop. Mais je suis à cette heure le cheval fourbu de cette chevauchée.  Quand je suis monté dans le train TGV qui m’a conduit jusqu'à ma villégiature il y avait déjà une grosse demie heure retard. Renseignement pris «c’est tout le temps comme ça » d’après une personne en uniforme postée sur le quai dont j’ignore la fonction en dehors de celle de faire des commentaires désabusés. Dans le train une annonce faites avec un splendide accent nous a prévenu «  notre treïn ora vïntesette minuteu de reutârd et cïnquanteu quatreu segondeu ! ». Tout le monde a ri dans le wagon et j’ai cru que c’était à cause de l’accent. Puis j’ai pensé que c’était à cause de la précision sur les secondes. Mais finalement j’ai appris que c’était à cause de l’arnaque et du foutage de gueule de la SNCF. Car à partir d’une demie heure de retard la compagnie doit commencer les remboursements. Personne ne prend au sérieux de tels arnaqueurs et ça fait rire tout le monde de voir leur application dans l’art de faire semblant que les gens vont les croire en raison de leurs précisions bidons.  J’ai le moral dans les chaussettes de voir mon pays se diluer de cette façon sous la houlette des marioles pédants et jargonnant des « services clientèles », « hot-line » et autres attrape-gogos sans visage de la bureaucratie kafkaïenne du privé et de leurs singes savant qui attendent leur tour dans les dernières entreprises nationales qui jusque là fonctionnaient très bien. 

Tags: , , , , , ,


290 commentaires à “Front blanc et front rouge”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. jennifer dit :

    C'est long (encore que ce n'est que le début) mais je n'arrive pas à faire trouver le bon lien qui devrait être sur le site de mondialisation

    par Eva Gollinger:

    - Le département d'État avait connaissance du coup a priori.

    - Le département d'État et le Congrès des États-Unis ont financé et conseillé les acteurs et les organisations au Honduras qui ont participé au coup.

    - Le Pentagone a formé, éduqué, commandé, financé et armé les militaires honduriens qui ont exécuté le coup d'État et qui continuent de réprimer le peuple par la force.

    - La présence de l'armée américaine au Honduras, qui occupe la base militaire de Soto Cano (Palmerola), a autorisé le coup d'État par sa complicité tacite et son refus de retirer son appui aux militaires honduriens impliqués dans le coup.

    - L'ambassadeur des États-Unis à Tegucigalpa, Hugo Llorens, a coordonné l'expulsion du président Manuel Zelaya, de concert avec le secrétaire d'État adjoint Thomas Shannon et John Negroponte, qui est présentement conseiller à la secrétaire d'État Hillary Clinton.

    - Depuis le premier jour du coup d'État, Washington parle de « deux partis » et du besoin de « dialoguer » pour rétablir l'ordre constitutionnel, ce qui donne de la légitimité aux chefs du coup en les considérant comme des joueurs égaux au lieu de criminels qui ont violé les droits humains et les principes démocratiques.

    - Le département d'État a refusé de considérer légalement les événements au Honduras comme un « coup d'État », il n'a pas suspendu ou gelé l'aide économique et le commerce avec le Honduras et n'a pris aucune mesure pratique pour exercer des pressions sur le régime de facto.

    - Washington a manipulé l'Organisation des États américains (OÉA) pour gagner du temps, permettant ainsi au régime du coup d'État de se consolider et d'affaiblir la possibilité d'un retour immédiat au pouvoir du président Zelaya, suivant en cela une stratégie toujours en vigueur qui vise à légitimer le régime de facto et à épuiser la résistance du peuple hondurien.

    - La secrétaire d'État Clinton et ses porte-parole ont cessé de parler du retour au pouvoir du président Zelaya après avoir désigné le président costaricain Oscar Arias comme « médiateur » entre le régime du coup et le gouvernement constitutionnel ; et maintenant le département d'État décrit Roberto Micheletti, le dictateur qui s'est emparé du pouvoir durant le coup, comme étant le président intérimaire (« interim caretaker president »).

    - La stratégie de « négociation » avec le régime du coup d'État a été imposée par l'administration Obama comme façon de discréditer le président Zelaya (comme s'il avait provoqué le coup) et de légitimer les chefs du coup d'État

    - Des congressistes américains (démocrates et républicains) ont organisé une visite de représentants du régime du coup à Washington, l'accueillant avec les honneurs dans une autre arène de la capitale étasunienne.

    - En dépit du fait qu'à l'origine c'est le sénateur républicain John McCain qui a coordonné la visite des représentants du régime du coup à Washington, par l'entremise d'une firme de lobbying liée à son bureau, le groupe Cormac, le régime illégal est maintenant représenté par Lanny Davis, le lobbyiste de renom et avocat de Clinton, qui se sert de son poids et de son influence à Washington pour faire accepter le régime du coup d'État par les congressistes sans considération partisane.

    - Otto Reich et un Vénézuélien nommé Robert Carmona-Borjas, qui a joué le rôle de procureur du dictateur Pedro Carmona durant le coup d'État d'avril 2002 au Venezuela, ont aidé à préparer le terrain pour le coup d'État contre le président Zelaya au Honduras.

    - L'équipe rassemblée par Washington pour planifier et aider à préparer le coup au Honduras comprend également un groupe d'ambassadeurs américains récemment assignés à l'Amérique centrale, des experts qui ont fait leurs armes dans les efforts de déstabilisation contre la révolution cubaine, et Adolfo Franco, ex-administrateur du programme de « transition vers la démocratie » de l'agence USAID contre Cuba.

    Personne ne doute que les empreintes de Washington sont partout dans le coup d'État contre le président Manuel Zelaya qui a commencé le 28 juin dernier. Beaucoup d'analystes, activistes, journalistes et même présidents l'ont relevé. Mais la majorité ont en commun le désir de blanchir l'administration Obama de toute responsabilité dans le coup d'État et de blâmer plutôt les vestiges de l'administration Bush-Cheney et les faucons de la guerre qui continuent de longer les couloirs de la Maison Blanche. Il peut être démontré que si d'une part il est certain que les suspects habituels, qui planifient et exécutent habituellement les coups d'État et les activités déstabilisatrices en Amérique latine, sont dans le coup, il y a aussi amplement de preuves confirmant que la nouvelle administration à Washington a joué un rôle direct dans le coup d'État au Honduras.

  2. Hold-up dit :

    Belle crapule ce Frédéric Mitterrand ! Grand sourire sur les travées de l'Assemblée ! Belle crapule quand on sait ce que cela va ouvrir comme futur policier et système de contrôle de la population à très court terme.
    Qu'il est comique d'entendre le ministre de la Culture et de la Police parler de
    "Partage culturel (tu parles !) et de " Vol " ! Mort de rire !

    J'ai lu un texte l'autre jour sur ces " libéraux " Allemands en 1933 qui ont imperceptiblement validé un à un les glissements judiciaires du parti Hitlérien. Par petites touches, ils acceptaient les transformations du droit en régime d'exception.

    Quel meilleur moyen que la dite " Culture " pour arriver à des fins contraires à elle ! Je rappelle l'ouvrage à lire d'A. Brossat : Le grand dégôut culturel - Seuil pour bien comprendre ce qu'il se passe avec le " tout culturel " et ce que cela entraîne comme démission du Politique.

    Bravo à Martine Billard !
    http://www.martinebillard-blog.org/index.php?2009/07/22/351-hadopi-mon-intervention-de-mardi-matin

  3. Michel D. (PG11) dit :

    Un peu tardivement, merci à Gilles @134 pour l'interview de John Berger. Heureusement qu'il y a des jeunes comme lui pour appeler un chat un chat !

  4. Annie dit :

    Mais pourquoi mon commentaire sur le Honduras ne passe pas ?
    Je suis globalement d'accord avec Hold-up post 112, mais en lisant les infos données par Jennifer post 112 ou post 152, je pense que le peuple peut renverser la vapeur même s'il y va à mains nues (comme l'a fait le peuple vénézuélien par le passé). Je pense que Chavez a conscience du piège tendu par les USA et les putschistes : qu'on se souvienne de la crise Equateur/Colombie de mars 2008, quand le narco-paramilitaire colombien Uribe a bombardé l'Equateur (et trouvé des ordinateurs indestructibles des FARC sous les décombres, la bonne blague !), Chavez s'était aussi emporté verbalement (en plus c'était plus proche de lui que le Honduras) et averti qu'il soutiendrait militairement Correa. Là les USA aussi l'avaient provoqué indirectement, mais il a su gérer la crise (même si les relations entre l'Equateur et la Colombie sont toujours tendues, et c'est normal quoi, un BOMBARDEMENT soi disant pour légitime défense !).

    Ce golpe hondurien est également un avertissement lancé au Salvador, qui a récemment porté l'ex-guerrillero (invaincu par les armes) Mauricio Funes à la présidence, et qui a manifesté son intérêt à une adhésion à l'Alba : Hillary Clinton était présente à la cérémonie d'investiture (une secrétaire d'état des USA qui assiste à une cérémonie d'investiture d'un pays si minuscule que le Salvador !). Sa présence était aussi une sorte d'avertissement lancé à Funes manière de dire : "On t'a à l'oeil, si tu décides de virer gaucho comme Zelaya"...
    Un autre exemple en apparence pas lié à ces deux pays : le "scandale sexuel" de Fernando Lugo, président du Paraguay depuis 2008 (actuellement membre observateur de l'Alba) : Lugo est un ex-évèque, et est sorti récemment l'affaire de ses paternités. Comment ne pas y voir une manipulation médiatique destinée à le démolir ? S'il a menti à l'église du temps où il était prêtre où est le problème vis-à-vis de sa politique et d'une future réforme agraire INDISPENSABLE pour les milliers de paysans sans terre (n'est-ce pas Lula ?).
    Bref, moi je vois dans ce qui se passe actuellement au Honduras, la "surveillance" du Salvador, et les affaires de moeurs de Lugo la MÊME stratégie pour liquider l'Alba.

  5. maxou dit :

    TROIS QUESTION A....

    MARTINE BILLARD, Députée ex-Vert

    H. D. Vous venez de quitter les Verts après 16 ans de militantisme dans ce parti. Pourquoi ?
    M. B. En raison de l'évolution des Verts. Aux élections européennes, ils ont choisi une alliance dans le cadre d'Europe écologie. Le score de cette liste est bon pour la cause de l'écologie, parce qu'il pousse l'ensemble des forces politiques à s'interroger. Mais derrière Europe Écologie, il y a un projet politique, animé par Daniel Cohn-Bendit. Il vise à construire en France une force équivalente aux Grümen en Allemagne, qui se positionnent au centre et non à gauche. En 1999, nous avions réussi à empêcher ce projet et maintenu les Verts à gauche. Aujourd'hui, compte tenu de la volonté encore plus forte de Daniel Cohn-Bendit et d'un certain nombre de gens de relancer ce positionnement au centre, j'ai préféré partir.

    H. D. Pour vous, l'écologie doit se classer obligatoirement à gauche.
    M. B. L'écologie d'accompagnement du système peut donner quelques résultats positifs sur l'environnement. Toutes les batailles contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique sont bonnes à mener. Mais elles ne sont pas suffisantes. Je me situe plutôt dans la bataille pour la transformation de la société et, donc, pour une écologie de transformation qui ne s'inscrive pas dans la gestion du système capitaliste, mais dans sa remise en question. L'écologie et le capitalisme sont incompatibles, même si, par ailleurs, il faut mener des politiques environnementales qui apportent des améliorations immédiates.

    H.D. Comment se manifeste cette dérive vers le centre ?
    M. B. Cet hivert, les Verts ont refusé de signer les déclarations communes de soutien des forces progressistes aux mobilisations sociales. La première fois, parce qu'ils ne voulaient pas s'allier à la « vieille gauche communiste ». De nombreux militants, dont j'ai fait partie, ont protesté contre ce refus. La deuxième fois, ils ont placé la sortie du nucléaire comme condition...Je suis pour sortir du nucléaire, mais ce n'était pas vraiment l'enjeu du moment ! Avec Daniel Cohn-Bendit, nous n'avons pas le même projet politique. Lui n'hésitera pas à faire des alliances au centre. J'ai participé à des mobilisations ponctuelles avec des gens comme Corinne Lepage, mais je ne passe pas d'alliance politique avec le Modem parce que nous n'avons pas le même projet.
    Entretien réalisé par Diego Chauvet

  6. Joe Liqueur dit :

    @ Annie et Marillion

    Merci pour vos liens. Celui de Marillion me rassure un tout petit peu sur le PG. Dommage que ce texte soit un peu brouillon et parte un peu dans tous les sens (mais c'est vrai que c'est facile de critiquer quand on n'a pas participé au truc). Je serais quand même curieux de savoir ce que Mélenchon et Dolez en ont fait, de ce texte. Un avion en papier ? (Pour Généreux je ne veux bien croire qu'il se soit penché dessus de près, mais enfin j'en sais rien de toute façon).

    Si tu as des infos sur ce qu'est devenu ce texte, Marillion, je suis preneur.

    J'en profite pour vous proposer ces liens (je crois que je les avais déjà postés ici, mais bon je sais plus trop) :

    http://lenairu.free.fr/pages/17alhomepag.html

    http://linflation.free.fr/pages/17alhomepag.html

    (En fait c'est plus ou moins le même site, vous verrez)

  7. marsouin dit :

    Bonsoir,

    Les verts et surtout maintenant leur tête de liste qui a profité de ce TGV écologiste pour être certain d'être réélu et je nomme D. Cohen-bendit (le bandit rouge ou Goupil le chapardeur !) a annoncé qu'il était et soutiendrait rien de moins que Fillon (notre 1er ministre) à la tête de la commission européenne !

    ET là Vous avez tout compris !

  8. marsouin dit :

    et de rajouté, j'espère que notre Hôte saura le remettre à sa place et qu'il cessera tout rapport avec ce bonimenteur de moitié..je ne sais quoi d'ailleurs, le sait-il lui même ?

  9. Annie dit :

    Sinon, à lire sur Article XI l'avis de Hélène Roux sur le golpe hondurien http://www.article11.info/spip/spip.php?article499 et la question d'une éventuelle intervention militaire vénézuélienne. Par contre, je rejoins complètement les commentaires des internautes qui la trouve trop naïve ou indulgente avec l'administration US (sous couvert de "neutralité" et d'arguments du genre "c'est plus complexe que ça"). Décidemment, l'obamania a la dent dure, c'est incroyable comment on peut, comme des personnalités type H. Roux, se montrer pointilleux et très critiques avec certains, et baisser d'exigence avec les USA, 1er état terroriste au monde !

  10. Pierre L dit :

    UN VALLS

    DES VEAUX !

    Dévots du capitalisme, bien entendu...

  11. Pierre L dit :

    Vacances, j'en profite pour envahir le United Kingdom.
    Merci de ne pas faire la Révolution en mon absence.
    GET PISSED, DESTROY.

  12. jennifer dit :

    Non on t'attend pour la révolution. On a besoin de gros bras!

    Have a good holiday Pierre and don't bring back la grippe.

  13. jennifer dit :

    Morales a averti que la situation au Honduras pourrait déboucher sur une lutte armée. "J'ai très peur. Et la droite et les oligarquies honduriennes et militaires devraient faire un profonde réflexion sur ce qui se passerait après" et donc il les exhorte à laisser Zelaya revenir au pouvoir.

    "Yo calculo que esto puede desembocar en una lucha armada. Yo tengo mucho miedo. Y la derecha, los oligarcas hondureños y militares deberían hacer una profunda reflexión sobre lo que viene después", destacó Morales en una conferencia de prensa en La Paz.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=103353

  14. jennifer dit :

    Morales dit aussi que les USA soutiennent le coup et qu'il y a des preuves qu'ils ont participé au golpe.

    Il ajoute que la population du Honduras est passé de l'exigence de la restitution du processus démocratique à la demande d'une convocation d'une Assemblée Consituante qui ferait des réformes profondes en faveur du peuple.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/?act=ST&f=41&t=103350

    Par ailleurs le président de l'Assemblée Générale de l'ONU a rejeté l'ordre d'expulsion dans les 72 heures des pustchistes envers les diplomates de l'ambassade du Venezuela.

    D'Escoto a assuré qu'il "ne reconnaît pas et ce de façon catégorique l'ultimatum de 72 heures de Roberto Micheletti car ces autorités honduriennes manquent de légitimité et de légalité pour émettre un ordre de cette nature et a averti que cette menace illégale était une nouvelle preuve de leur caractère despotique".

    RNP

  15. sacamuelas dit :

    jennifer, un grand bravo et remerciements pour toutes tes infos sur le honduras.les heures qui viennent vont etre determinantes en premier lieu bien sur pour le retour de zelaya et la democratie,et aussi pour la gauche en general comme seule alternative aux neocons et leurs indécentes ambitions de pouvoir et d'argent sur le dos des peuples.et tout ça de maniere extremement pacifique,c'est remarquable surtout pour ne pas donner pretexte a bain de sang.en esperant que cela suffise a faire plier les usa.allelouia!

  16. Pulchérie D dit :

    A l'attention de Jennifer, mais l'article intéresse tout le monde
    http://www.legrandsoir.info/La-menace-d-un-bon-exemple.html
    Un excellent article de Chomsky sur le bellicisme étasunien.
    Lire les commentaires des lecteurs : édifiant

  17. BA dit :

    Record de France pulvérisé : le ministre Christian Estrosi travaille 126 heures par semaine.

    http://www.dailymotion.com/swf/x9w01y

  18. BA dit :

    France : le moral des ménages pique à nouveau du nez.

    L'indice de confiance publié par l'Insee a baissé de 2 points en juillet, à - 39 points, mettant fin à plusieurs mois d'amélioration. Les économistes étaient plus optimistes.

    http://www.lesechos.fr/info/france/300365345-france-le-moral-des-menages-pique-a-nouveau-du-nez.htm

    Conclusion : les économistes sont optimistes. Les Français, eux, sont dans le monde réel.

  19. jennifer dit :

    Chère Pulchérie

    Oui intéressant. D'une certaine façon la théorie des dominos marche: dans le sens qu'un "mauvais exemple" de libération d'un pays entraîne d'autres pays à faire de même, comme on le voit en Amérique latine, comme on l'a vu dans la vague des décolonisations d'après guerre.

    Si avant, toute intervention étatsunienne était justifiée par la guerre froide et la menace rouge, maintenant elle l'est pas l'islam, religion considérée comme barbare et primitive qui opprime les peuples et surtout les femmes. C'est pourquoi le virus du racisme diffusé par Valls est à combattre, de la même façon que ce que dit BHL sur l'axe téhéran-Gaza-Caracas. C'est au fond la même idéologie, sous deux formes différentes.
    Rappelons, n'en déplaise à certaines qui se reconnaîtront, que le nouveau masque du racisme a pris la forme de l'islamophobie. Je dirais même que la population musulmane est dans la même situation de danger que l'étaient les juifs dans les années 30. Le rejet envers les musulmans augmente de façon inquiétante dans la société française et européenne ces dernières années. On a vu récemment en Allemagne un homme assassiner une femme parce qu'elle portait le voile.
    Il serait grand temps que les défenseurs des droits de l'homme, les intellectuels qui réfléchissent s'inquiètent de cette situation alarmante de discrimination.

  20. BA dit :

    8 millions de Français sous le seuil de pauvreté.

    Plus inquiétant pour l'exécutif, le taux de pauvreté ne diminue plus, et ce quelle que soit la méthode de ¬calcul. Ainsi, le taux de pauvreté monétaire, établi à 50 % du niveau de vie médian, est stable depuis 2003, aux alentours de 7 %. Le seuil de pauvreté, établi à 60 % du revenu médian (et qui constitue désormais la référence dans les comparaisons internationales), soit 910 euros de niveau de vie mensuel, concernait 13,4 % de la population en 2007 (+ 0,3 point). Plus de 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté.

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/02078104643.htm

  21. Nipontchik dit :

    "Belle crapule ce Frédéric Mitterrand ! (...)J’ai lu un texte l’autre jour sur ces ” libéraux ” Allemands en 1933 qui ont imperceptiblement validé un à un les glissements judiciaires du parti Hitlérien. Par petites touches, ils acceptaient les transformations du droit en régime d’exception. "
    (HU)

    keskitariv HU!? Tu confonds social-démocratie et fascisme!?
    C'est pas parce que Fre. Mitterrand a eu 1 tonton collabo qu'il devient social- ou sarko-fasciste!
    Mitterrand bis c'est quand même pas Goriletti! Et la France n'a pas 1 régime hondurien.

  22. Nipontchik dit :

    L'affrontement armé généralisé en Am du Sud est 1 menace bien réelle, mais ce n'est qu'1 menace pour le moment. Et j'admire l'habileté de Chavez et des cubains à utiliser pour la bonne cause l'abcès de fixation Goriletti.
    Le continent et l'époque ne sont pas les mêmes, et c'est essentiel pour comprendre le fond des choses, mais pour le moment l'épouvantail goriletti est + efficace que la Pasionaria de 1936 pour mobiliser les forces de progrès à l'échelle d'1 continenT.
    Certes les choses pourraient prendre 1 autre tournure mais pour le moment c'est seulement pourraient.

  23. Nipontchik dit :

    Dans son genre Valls (qui en fait ne dit pas bcp + de c....s que la moyenne des ouiouistes lisboates du PS) est aussi 1 abcès de fixation bien utile pour M.Aubry... Il vient avant tout de diviser le courant de Ségolène-ce qui s'ajoute à l'affaire Dray et à la nullité incommensurable des quadras-, c'est cette dernière qui est (bip bip) dans l'histoire. Et c'est bien elle que Sarko visait en envoyant Valls en première ligne.
    Reste plus à Aubry qu'à faire le choix entre BHL et JPC et ce seront d'autres forces de gauche qui seront (bip bip) dans cette affaire...

  24. Nipontchik dit :

    j'ai pas bcp d'infos sur la gauche aux USA (dont le rôle pourraitêtre décisif pour empêcher d'autres aventures militaires) mais au moins sur l'Iran les sparts ont raison:

    While the forces demonstrating in the streets of Iranian cities are heterogeneous, they are politically subordinate to one side of what is essentially a falling out between rival factions within the ruling clerical elite. A key ally of Moussavi is the notoriously corrupt former president Ali Akbar Hashemi Rafsanjani; known as the “pistachio king,” he may well be the richest man in Iran. Moussavi and Rafsanjani have called to further “open up” the economy through privatizations and foreign investment. They have also sought to tone down the “anti-imperialist” demagogy associated with Ahmadinejad. Abroad, the protests are being cheered by a spectrum of Iranian political forces ranging from royalists to bourgeois democrats and the remnants of the left. The workers and oppressed of Iran have no interest in supporting either of the cabals fighting over how best to pursue the mullahs’ bloody rule.

    http://www.icl-fi.org/english/wv/index.html

  25. abel dit :

    @ Jennifer (170)
    Une petite précision. Le rejet de l'islamisme (qui peut se justifier pour un mécréant comme moi !) sert, lachement, de prétexte à une grande partie de l'opinion française pour justifier un racisme anti-arabe (les melons comme disent encore certains) qu'il faut résolument combattre, y compris à gauche. Si d'aucuns ont envie de s'informer sur les agissements racistes de ce pays - et pas que sur Dreyfus- qu'ils lisent le récit de ce grand reporter que fut Albert Londres " Terre d'ébène " poche- Arléa.

  26. jennifer dit :

    Honduras:

    Seul Obama peut prendre la décision de faire ce qui est juste. Il peut faire que le Trésor nord américain gèle les comptes en banques personnels des dirigeants du putsch, et leurs avoirs ainsi qu'à ceux qui le soutiennent, et leur refuser des visas pour entrer aux USA.

    Il pourrait aussi imposer des sanctions commerciales - 70% des exportations honduriennes vont aux Etats Unis. Le monde entier le soutiendrait s'il prenait de telles mesures: l'OEA comme l'assemblée générale des Nations Unies ont voté à l'unanimité l'exigence du retour immédiat et inconditionnel de Zelaya.

    La quasi totalité des gouvernements d'Amérique latine qu'ils soient de gauche ou du centre soutiennent Zelaya parce qu'il veut réformer le pays, et se bat contre une oligarchie corrompue. Dans ce pays qui est un des plus pauvres de l'hémisphère, il a augmenté le salaire minimum de 60%, augmenté les salaires des professeurs et les retraites du secteur public de même qu'il a permis l'accès à l'éducation.

    Ce qui s'est passé au Honduras est un putsch latino américain classique d'un autre point de vue: le général Romeo Vasquez, qui l'a mené, est un élève de l'Ecole des Amériques nordaméricain (connue sous le nom d'Institut pour la coopération à la sécurité). Elle est renommée pour produire des officiers latino américains qui ont commis des atteintes graves aux droits de l'homme, dont des coups d'Etat.

    Dans les années 1980, la CIA a formé des escadrons de la mort militaires - le bataillon 316- qui a torturé et assassiné des centaines de militants honduriens. L'ambassade des USA a juste détourné son regard, et le Département d'Etat a falsifié ses comptes rendus sur les droits de l'homme ne disant mot de ces crimes.

    Obama a jusqu'à présent été silencieux sur la violence du coup d'état et sur la censure. La répression risque d'empirer si - comme prévu - les efforts de médiation de Arias échouent et que Zelaya réalise son retour au Honduras.

    http://www.latimes.com/news/opinion/commentary/la-oe-weisbrot23-2009jul23,0,7566740.story

  27. jennifer dit :

    Abel
    Oui et en plus ce sont les gens dits "de gauche" qui lancent des offensives soit ouvertement racistes (Valls) soit qui se piquent d'être "laïcs"alors qu'on ne leur a rien demandé (cf Guerin sur la burqa) qui vont disséminer à petite dose l'intolérance et le racisme dans la population et servir tous les lépénistes. Après ne pas s'étonner qu'on ait des expulsions de sans papiers et toutes ces lois inhumaines pour détenir celui qui est "différent". On s'habitue de plus en plus à des traitements inhumains. Cela rappelle fort l'ambiance qui règnait avant l'accession d'Hitler au pouvoir où l'antisémitisme était très répandu, quasi "normal" pour tous, comme l'est de nos jours la critique des musulmans, derrière une bonne conscience laïque souvent (heureusement pas toujours il y a de vrais laïcs progressistes, et c'est ce que je défends).

  28. GERARD PERRIER dit :

    Jean Luc,
    Si tu ne l'as pas fait, lis en congés Marc Saint UPERY "le rêve de Bolivar-le défi des gauches sud américaines" (la Découverte-par un journaliste français qui demeure en Amérique latine depuis 12 ans-bonnes sources,documenté notamment sur l'indianisme politique) et aussi dans un autre registre "De gauche?"(sous la direction de Alain CAILLE et Roger SUE,chez FAYARD) par 31 chercheurs qui interrogent le logiciel en question.Utile par les temps qui viennent.
    Ta plume est toujours alerte au Parlement européen !
    D'accord avec toi sur la "dilution" de notre pays sous l'effet des singes savants et des marioles pédants qui sévissent partout.La jeune génération instruite (mon fils par exemple) vit avec comme si ces parasites prétentieux et prédictifs n'étaient pas là.Moi ça me met en rogne.Toujours.Bons congés !

  29. jennifer dit :

    Tiens justement sur la montée des lois qui entérinent le racisme:

    Procès de Rodez : la solidarité confirmée dans ses droits

    Le tribunal correctionnel de Rodez, qui le jugeait le 17 juin dernier pour « aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d'un étranger en France », a finalement relaxé Salimou Fofana du délit de solidarité.

    Pour qu’il soit poursuivi, il faut bien que la loi le permette, contrairement à ce que prétend Monsieur Besson. Cette affaire donne donc doublement raison aux organisations qui militent pour la réforme de la loi.

    Le parquet a le moyen de mener des procédures indignes, comme celle qui consiste à poursuivre un résident qui a hébergé un ami, ou conservé ses papiers.

    Il faut donc que la loi soit modifiée. Mais cette procédure est tellement indigne que les juges ne sont pas allés, dans ce cas précis, jusqu’à la condamnation.

    La mobilisation contre le délit de solidarité porte donc ses fruits. Nos organisations se réjouissent que le tribunal de Rodez ait considéré que la solidarité n'est pas un délit, et demandent la modification de la loi CESEDA.

    Paris, le 24 juillet 2009

    Organisations signataires : Ligue des droits de l’Homme – Saf – Emmaüs France – Gisti – MRAP – Secours Catholique – COMEDE – ACAT – Cimade – La Halte Saint Jean – SOS Racisme – FNARS – Hors la Rue – Médecins du Monde – Fédération Entraide Protestante

  30. Nipontchik dit :

    Sarkozy veut visiblement mettre le paquet pour gagner les régionales, notamment en Ile de France.
    Est-ce 1 bon choix? Ne grille-t-il pas son Valls trop tôt?
    L'avenir le dira....

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/24/01016-20090724ARTFIG00321-le-rapport-d-enquete-accablant-pour-julien-dray-.php

  31. Nipontchik dit :

    d'obscures forces préparent peut-être un électro-choc équivalent à Pearl Harbor:

    http://www.nytimes.com/2009/07/22/world/africa/22shabab.html?_r=2&ref=global-home

  32. Nipontchik dit :

    il n'en resta pas moins que des forces ouvertement obsurantistes (sharia et fatwas à la clé) développent une stratégie d'expansion et de domination mondiales:

    http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?pagename=Zone-English-Living_Shariah/LSEZone

  33. Hold-up dit :

    @ Nipontchik

    Post 173........ pourquoi caricaturer grossièrement mes vues à coup de marteau sans la philosophie qui va avec ?

    De toute façon l'Histoire, si elle emprunte le pire et le meilleur au passé est toujours une production inédite.

    Dont acte.

    "La transition autoritaire" par Yann FIEVET

    "Après une décennie de développement exacerbé du discours sécuritaire, nourri en France par des gouvernements de colorations différentes, le moment est venu de passer à l’étape suivante, celle du recueil des fruits généreux du nouveau gouvernement des citoyens par l’instrumentation de la peur savamment instillée aux tréfonds des esprits les moins critiques. Après les semailles sécuritaires voici enfin, pour la Droite débarrassée de tout état d’âme, le temps de la moisson autoritaire."

    AUTRE EXTRAIT EXTRÊMEMENT IMPORTANT :

    "Le pire est alors prévisible. Notre ministre de l’Intérieur prépare discrètement un texte fondé sur un projet de loi signé du Premier ministre et du ministre de la Défense, prêt depuis le mois d’octobre 2008. Il s’agit de la loi 1216 de programmation militaire pour la période 2009-2014 : un texte presque anodin s’il ne prévoyait, dans son article 5, de redéfinir tout ce qui touche à la sécurité intérieure. Une fois la loi votée, le texte « secret » de MAM autorisera la publication de divers décrets permettant de poursuivre, entre autres, les militants écologistes et associatifs lorsque, par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause « les intérêts de l’État ». Ces intérêts comprendraient notamment ce qui concerne les centrales, les transports et le stockage des déchets nucléaires, mais également les implantations industrielles classées « Seveso ». Ce texte aurait aussi comme conséquence d’aggraver les peines encourues par les faucheurs d’OGM, car il permettrait de poursuivre les individus et les associations mettant en cause les intérêts économiques stratégiques du pays. "

    http://www.legrandsoir.info/La-transition-autoritaire.html

  34. Joe Liqueur dit :

    Salut à tous

    Pour la musique et pour les idées :

    http://philippereneve.blogspot.com/

    C'est sans prétention et sympathique (trouvé par hasard sur un fil Agora Vox).

    Si vous n'aimez pas la musique, vous aimerez les idées. Si vous n'aimez pas les idées, vous aimerez peut-être la musique. Et si vous n'aimez ni la musique ni les idées, eh ben alors cassez-vous, pauv'cons ! (désolé c'est tout ce que je trouve à dire)

  35. BA dit :

    « Nous sommes encore au tout premier stade de la pandémie liée au virus A (H1N1) et le plus difficile est sans doute à venir. » Keiji Fukuda, l’adjoint du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estimait vendredi 24 juillet que 2 milliards de personnes dans le monde seront touchées par cette infection dans les deux ans à venir.

    Des prédictions basées sur l’extrême rapidité de circulation du virus qui, quatre mois seulement après son apparition au Mexique, aura bientôt frappé la totalité des pays de la planète : 160 des 193 États membres de l’OMS sont désormais concernés.

    Selon Grégory Hartl, porte-parole de l’Organisation, il y aurait déjà près de 800 décès dus à cette grippe dans le monde, pour des centaines de milliers de personnes déjà contaminées. Si le taux de mortalité semble faible, il n’est pas encore mesuré avec précision, tant le nombre exact de personnes ayant été infectées reste imprécis.

    Le virus, très contagieux, n’entraîne dans une majorité de cas que des troubles bénins, pouvant passer inaperçus, avec cependant un petit pourcentage de formes graves, là encore pas clairement chiffrées pour l’instant.

    C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé vendredi le porte-parole de l’OMS en précisant que «plus il y a de cas, plus il y aura de morts», sans pouvoir avancer un taux de mortalité. «Nous n’avons ni le numérateur, ni le dénominateur pour faire le calcul» reconnaissant que «plusieurs questions n’ont toujours pas de réponse».

    Pour l’instant, les menaces qui pèsent sur notre pays, relativement épargné, sont de deux ordres.

    La première est celle d’une épidémie active annoncée et qui semble inéluctable, dès le mois de septembre, avec comme risque principal une désorganisation socio-économique - dont l’importance est encore difficile à apprécier -, si beaucoup de salariés, employés, ouvriers, cadres, sont malades en même temps. Et avec un taux certain de décès à déplorer, mais qui restera relativement limité.

    L’autre menace, c’est la mutation du virus H1N1 vers une forme plus grave et qui provoquerait alors un nombre de morts bien plus important. Ainsi, la pandémie de 1918 terriblement mortelle avait été précédée d’une épidémie estivale relativement bénigne.

    Cependant, les pandémies grippales de 1957 et 1968 n’ont pas connu une telle situation et les virus en cause n’ont pas évolué vers plus de virulence.

    «Nous devons savoir qu’il peut y avoir des changements et être prêts à cela», a dit M. Hartl. «Pour le moment, nous n’avons observé aucun changement dans le comportement du virus. Ce que nous observons, c’est son expansion géographique.»

    Dans l’hypothèse d’une telle mutation, quelle sera l’efficacité du vaccin qui est en cours de préparation ? Personne pour l’instant n’est capable de répondre à cette question. Mais par exemple, on sait que lors de la pandémie de 1918, ceux qui avaient été contaminés pendant la phase estivale et n’avaient souffert que d’une forme bénigne ont bénéficié d’une certaine immunité lorsque le virus est devenu plus virulent.

    http://www.lefigaro.fr/sante/2009/07/24/01004-20090724ARTFIG00469-grippe-a-h1n1-l-oms-prevoit-2milliards-de-malades-.php

  36. Gilles dit :

    La CNAM étudie un nouveau plan d’économies de 2 milliards pour l’assurance-maladie
    samedi 25 juillet 2009.
    Source : http://www.viva.presse.fr/Un-nouveau-plan-d-economies-de-2_12341.html

    C’était dans l’air après les alertes lancées sur le déficit de la Sécu : la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) va étudier un plan de 2 milliards d’euros d’économies pour 2010.

    On en sait un peu plus sur les propositions que les administrateurs examinent : limitations des transports sanitaires, contrôles accru des arrêts maladie... du déjà vu. En sus, la Cnam voudrait voir se créer des « centres autonomes » de chirurgie ambulatoire spécialisés dans les interventions légères et moins coûteuses qu’un établisssement hospitalier.

    La Cnam entend également modifier le mode de rémunération des médecins en prenant en compte trois niveaux : forfait, paiement à l’acte "classique" et rémunération sur objectifs. Les cotisations maladie des médecins ne seraient plus prises en compte au-dessus de 100 000 euros de revenus par an.

    La Cnam se propose aussi de faire baisser un série de tarifs : médicaments, dialyse, etc. Elle voudrait pouvoir ne plus rembourser les médicaments qui n’apportent pas ou peu de progrès par rapport.

    Enfin, pour ce qui est des arrêts de travail, la Cnam voudrait en confier la gestion et l’équilibre directement aux partenaires sociaux. Une idée qui ressemble fort à une proposition faite en mars 2008 par le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie.

  37. jennifer dit :

    Bon le blog remarche. Il a juste été bloqué le temps qu'on organise un rassemblement urgent en soutien à Zelaya qui hier a franchi la frontière nicaraguayo-hondurienne. Il était accompagné d'une manif de nicaraguayens et de l'autre coté il y avait une manif de honduriens mais malheureusement entre les deux les forces armées attendaient Zelaya pour l'arrêter. Néanmoins ca a été fort médiatisé par telesur, Aljezeera aussi en a parlé car c'était très courageux de sa part mais après avoir fait quelques pas dans son pays il a dû rebrousser chemin.

    Il a demandé à parler au chef d'Etat major qui est chargé de l'arrêter et depuis je ne sais pas où ça en est.

    Autant vous dire que Hillary Clinton est furieuse car elle trouve cela "imprudent"! Tiens donc, c'est donc dangereux... Et bien qu'attend-elle pour faire en sorte de retirer les soldats nord américains du Honduras, geler les comptes en banque des pustchistes aux USA, refuser de leur délivrer des visas d'entrée aux USA, et rompre le commerce avec eux? Qu'ils passent de la parole aux actes!

    Moi je trouve au contraire que c'est génial ce qu'a fait Zelaya et j'espère que cela va continuer à créer des doutes dans la tête des forces armées qui sont de plus en plus haïes par le peuple hondurien.

    La mobilisation continue. La prochaine étape se devrait d'être un rassemblement devant l'ambassade des USA à Paris...

  38. jennifer dit :

    Zelaya a décidé de rester près de la frontière du côté nicaraguayen. Les choses sont claires: d'un côté un président élu qui essaie de façon pacifique de revenir à sa fonction, soutenu par l'ensemble du peuple, et de l'autre côté des militaires armés jusqu'aux dents qui utilisent la force.

    Hillary Clinton voudrait que la solution de la crise se cantonne aux pourparlers organisés par elle via Oscar Arias. Pour elle ce que fait Zelaya c'est de la provocation! Au contraire Zelaya lui cherche à se lier à son peuple de façon pacifique et il politise le peuple, le rend acteur direct de son destin.

    Pendant ce temps-là, le mercosur se réunit et décide de bloquer le commerce avec le Honduras. A Mexico, il y a une manif importante de soutien au Honduras devant l'ambassade des USA

  39. Nipontchik dit :

    Comparer la France des années 2007-09 à l'Allemagne des années 30 ou à Vichy est aussi faux et inutile que ça:
    "Mardi, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé une "croisade" contre les médias vénézuéliens, dont "la ligne éditoriale est jugée contraire aux visées gouvernementales", par le biais de modifications législatives et réglementaires. "Nous assistons à un démantèlement systématique de l'Etat de droit, plaide Me Amsterdam. Chavez n'a aucun respect pour l'indépendance des pouvoirs, il a sapé l'autonomie de la justice." Pour étayer son réquisitoire, l'avocat a mis en ligne sur son blog un "livre blanc" sur le Venezuela." (lemonde.fr bien sur...)

    D'où ma légère caricature de ton minidérapage écrit sur ce blog...
    Ce qui ne veut pas dire que la bourgeoisie et l'appareil d'Etat ne fourbissent pas d'autres armes au cas où, et que la répression du mvt social, quantitativement supérieure à celle des années Giscard, Mitterrand ou Jospin, ne soit pas 1 réalité.
    Mais il n'est pas utile de tout mélanger.

  40. Nipontchik dit :

    main tendue, y compris au PG et aux écolos, mais pas à tous ceux qui sont compromis avec Frèche si j'ai bien compris....

    http://bezierspcf.centerblog.net/

  41. jennifer dit :

    Une chanson que les chiliens chantaient tous ensemble en manifestant

    http://www.youtube.com/watch?v=_uCC-venMtU&feature=related

  42. jennifer dit :

    Mais quand même Nipontchik, il y a bien une dérive autoritaire évidente du régime actuel. Il faut bien le dire et si ça continue (et ça s'aggrave), ça craint. Avec le racisme montant, la chasse aux sans papiers, les centres de rétention etc... on a légitimement droit de s'inquiéter et mieux vaut le faire maintenant que trop tard.

  43. jennifer dit :

    A part que Zelaya n'est pas "déchu" ni "destitué" mais qu'il s'agit d'un coup d'état, savoir une prise de pouvoir par la force et complètement illégale

    http://www.lemonde.fr/international/article/2009/07/25/le-president-dechu-du-honduras-foule-le-sol-de-son-pays_1222679_3210.html#ens_id=1211761

  44. Hold-up dit :

    @Nipontchik

    Je ne sais pas si vous me visiez une fois de plus dans votre envoi mais si c'est le cas cela en devient un peu crispant. J'ai parlé d'un autoritarisme NEW AGE dont nous n'avons pas idée ! Il empruntera à certaines formes anciennes comme il en inventera de nouvelles. J'enfonce des portes ouvertes en disant cela mais visiblement vous ne voulez même pas savoir qu'il y a des portes. Bille en tête, vous refusez les nuances que je m'efforce tant bien que mal, à porter à votre connaissance par le recoupement d'informations. Avez-vous seulement lu l'article qui était en lien avec ce que je soulignais paru sur le site " Le Grand soir " ?

    "La transition autoritaire” par Yann FIEVET" - (voir N° 185) pour le lire ou le relire -

    En attendant, lisez ce qui suit, relevez bien la température ambiante et dites moi s'il fait chaud ou s'il fait froid :

    Lisons la presse de caniveau de nos ennemis ou adversaires politiques pour savoir comment ils pensent en 2009...........(mais pas trop longtemps quand même) :

    Car voilà ce que certain flics imaginent pour la France d'après :

    " Avec un gouvernement nationaliste, tout ce petit monde se serait retrouvé au gnouf (avec régime disciplinaire, sans télé, ni joints, ni alcool, ni journaux) pour un petit bout de temps, élus gauchistes compris, et leurs petits copains clandestins réexpédiés d’où ils viennent et sans tarder… et les policiers en intervention auraient été félicités chaudement par le ministre de l’Intérieur en personne ! "

    http://www.nationspresse.info/?p=51931

  45. Hold-up dit :

    @ Joe Liqueur

    En attendant de lire les idées, grand merci pour la musique, c'est merveilleux.

  46. Joe Liqueur dit :

    @ Hold-Up

    Il faut surtout remercier ce M. Renève.

    Ici Pascal Froissart qui donne un point de vue assez honnête sur ce que beaucoup qualifient un peu rapidement de "conspirationnisme", "complotisme" etc. Sinon la série d'articles de l'Obs est assez naze. C'est vraiment du vite fait, mal fait.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20090706.OBS3287/il_est_sain_de_douter.html

    Série de liens sur Conspiracy Watch :

    http://www.reichstadt.info/complotisme/Cinq-grandes-theories-du-complot-decortiquees-par-le-Nouvel-Obs_a376.html

  47. Hold-up dit :

    Et bien pour contrecarrer le nouvel obs, je ne résiste pas et je me permet de mettre ce lien. Pour ce faire un avis sur le travail de A. Jones, je vous recommande de visionner sans en oublier une seule, les 8 vidéos suivantes dans l'ordre et d'une traite :

    ENDGAME, le film d’Alex Jones (vostfr)

    http://www.mecanopolis.org/?p=3558

    Il y aura des choses qui en choqueront plus d'un et plus d'une selon les commentaires parfois trop rapides sans aucun doute et d'autres qui fleureront parfois un douteux conservatisme populaire américain, mais allez -y voir sans trop de préjugés, vous serez étonné de retrouver décrite en détail l'alliance du marché transatlantique dénoncé par M.Mélenchon ici même et l'étrange récupération de l'Écologie par les multinationales et autres puissances financières célèbres. Et bien d'autres choses encore, tel ce fameux marché du C02 dénonçé aussi sur ce blog avec ses " droits à polluer ", ainsi que la douteuse taxe carbone que les contribuables déjà paupérisés par 40 années de néolibéralisme vont devoir acquitter. N'oublions pas que M.Rocard collabore énergiquement au gouvernement de M.Sarkozy et que nous allons devoir payer une taxe de 300 euros par foyer ! Je ne crois pas que les Écologistes préconisaient à la base ce genre d'initiatives sur le dos des classes populaires.
    Il est temps que les vrais écologistes qui n'acceptent pas de voir détourner leur corpus idéologique par les banquiers de la planète qui se l'accaparent avec ivresse pour accumuler toujours plus de puissance viennent rejoindre la Nouvelle Gauche en voie de construction.

    Je ne doute pas qu'on me critiquera pour avoir proposer ces vidéos sur le blog. Je les trouve au final, vues dans leur entier fort crédibles et l'ensemble est indéniablement cohérent. A vous de juger, mais il faut toutes les regarder et dans l'ordre sinon on ne comprends pas la cohérence globale.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive