15juin 09

Voici des questions que je me pose. Elles me tiennent lieu de fil conducteur pour faire une note d’ambiance avant mon départ à Bruxelles pour ma première réunion de groupe au parlement européen. Sourire de rigueur..

SUIS JE AU BON ENDROIT?

Donc, je suis allé rencontrer le Président de la République à l’Élysée en tant que "chef de parti" puisque c’est ainsi qu’on m’a présenté l’invitation. Je lui ai remis une note à propos des comités d’entreprise européen. J’ai voulu lui signaler en effet que ces comités, quand ils existent, ne sont nullement protégés. Si les patrons ne tiennent aucune des obligations prévues à leur égard, ils n’encourent aucune sanction. Ce fut le cas pour Continental. Si ce sujet est venu c’est parce qu’il m’a demandé quelles leçons j’avais titré de ma campagne et que je lui ai parlé des gens du Sud ouest qui m’ont reçu à la porte de leur usine: Continental (Foix), la Célanèse (Pau), Merlin Gerin (Alès) et ESK (Tarbes). Puis je lui ai donné une autre note qui analyse tout ce qui dans le programmede l’UMP aux élections européennes était contradictoire avec le traité de Lisbonne. Je lui ai dit que je ne voterai pas Baroso comme il le recommande. A la fin je lui ai encore remis du papier, c’est à dire mon petit livre de «réplique au chanoine de Latran»… Je peux donc témoigner du fait qu’il a de l’humour. Si vous voulez savoir ce qu’il m’a dit, demandez le lui. Je ne suis pas capable d’être objectivement son porte parole et d’ailleurs il y a quelqu’un payé pour faire ce travail. Ce petit récit est juste destiné à dire que j’ai pris au sérieux cette invitation à laquelle je me suis rendu avec l’accord du bureau politique du Parti de gauche. J’y ai participé avec sérieux en traitant du sujet pour lequel j’étais invité. Dans ces conditions j’étais à ma place, celle que les électeurs ont donné au Front de gauche et par voie de conséquence au Parti de gauche. Je suis heureux d’avoir pu parler dans ce lieu et au Président de la république en personne des travailleurs du Sud ouest. Sans doute que ça ne sert à rien au sens trivial du terme. Mais ça sert à faire exister des noms et des visages, des luttes et des souffrances quand d’aucuns pouvaient les croire ensevelies dans les sables de la défaite.  

SUIS JE SOLUBLE DANS UN GYMNASE?

 C’était le conseil national du Parti de gauche. Tout le dimanche. La veille le bureau national. Toute la soirée. Encore un week-end end hors de chez soi. Dimanche, nous étions deux cent dix si j’en crois ce qu’on m’en a dit. Tout le monde est élu dans son comité de base du parti. Donc la France entière était là. Moins les comités absorbés par les fêtes locales et les engagements familiaux sans cesse reportés depuis trois mois! Je ne sais pas où les camarades on trouvé l’énergie d’organiser tout cela. Mais tout était en place et fonctionna du mieux que possible si l’on excepte un problème de reprographie de texte qui, dans la circonstance, pris un relief que l’état de nos nerfs et l’importance du sujet failli disproportionner. Comme fond de scène un mur d’escalade! Pas de meilleure allégorie pour nous. Daniel Bernard, maire adjoint à Bagnolet prétendait me montrer comment y grimper! Quelle chaleur dans ce lieu! Au sens propre. Plusieurs ont pensé fondre. Moi je crois que j’ai commencé a le faire compte tenu de l’état de ma chemise à force de suer. Dehors, sur la pelouse, j’ai repris mon souffle de temps en temps avec les nourrissons que leurs parents éventaient. Car dans ce parti les bébés participent au réunions. Regarder un bébé faire la sieste est une métaphore très convaincante de la simplicité du bonheur de vivre. Il arrive que cela souligne aussi l’absurdité d’une réunion dont le but lointain est un bonheur pour tous déjà réalisé sur la pelouse d’à côté par des moyens plus simples. Je plaisante, hein! Reste que ce gymnase était mortel pour une réunion de ce type. Mais encore heureux de pouvoir en disposer! C’est le problème de la démocratie ordinaire tel qu’il se pose concrètement dans ce pays. Faites le bilan. Il y a de plus en plus de porte codées et donc de boites aux lettres auxquelles on n’accède pas. Il y a de moins en moins de panneaux d’affichage. Il y a de plus en plus d’espace public où il est interdit de diffuser et autant, peut-être même davantage d’espace privé de masse où le moindre tract est prohibé. Les salles de réunions sont de plus en plus couteuses et de toute façon très rares, très prises et retenues de longue main. Quand on sait ce qu’il en est de l’accès aux médias, que nous reste-t-il? Nous même. Le défi est disproportionné. Mais il est impossible de le refuser. La seule question qui vaille est de savoir comment le faire efficacement.

SUIS JE UN TRAITRE ORGANIQUE?

 A présent il règne un vague calme dans mon emploi du temps. Pas au point de me laisser du temps pour faire les courses où quoique ce soit de semblable, mais juste assez pour pouvoir jeter des coups d’œil dans la masse des articles qui m’ont concerné au fil de la campagne. J’y trouve peu de compliments. Mais il y en a. Et je les lis avec plaisir parce que dans mon arène il pleut surtout des coups. J’y viens. L’une des choses les plus étonnantes pour moi est l’acharnement de ceux qui vont chercher dans mon passé ce qui s’y trouve en contradiction avec ce que je dis et fait à présent. Je pense à mes choix à propos de Maastricht en particulier. En fait quelques procureurs se disant marxistes ont récupéré trois textes où je défends le traité de 1989 que les socialistes avaient déjà mis en circulation contre moi en 2005. Les uns et les autres y trouvent la preuve formelle et incontestable d’une révélation destinée à me disqualifier. Voici le résumé de cette révélation: j’aurais changé d’avis. Qu’ai je à répliquer? Bien sur, je confirme que je suis bien l’auteur de tous ces textes. J’ai fait aussi de nombreux meetings en faveur du traité de Maastricht. J’ai réellement cru que c’était la bonne stratégie de construction d’un nouvel espace pertinent pour faire face au capitalisme. Puis, voyant ce que je voyais du résultat pratique, j’ai travaillé avec d’autres à essayer de comprendre pourquoi rien ne se passait comme nous avions cru que cela se passerait. Nous ne pouvions prendre appui sur aucune des critiques que nous avions entendues alors. En effet, selon ce que nous en voyions toutes se référaient à une vision dans laquelle la Nation était centrale. Cela ne correspondait pas à notre grille d’analyse. D’abord du fait de nos atavismes universalistes. Ensuite parce que notre problème était bien la centralité de l’affrontement capital travail. Je résume bien sur. Nous avons donc commencé par là où il nous semblait qu’il fallait commencer c’est à dire par l’analyse du capitalisme de notre époque. Je veux dire que nous avons agi en matérialiste que nous sommes. Nous avons travaillé en partant de l’idée que c’est dans les ressorts de la production et de l’échange qu’une société ancre ses dynamiques particulières. Comment mettre nos pendules à l’heure sinon? C’est alors que nous avons rédigé nos thèses sur «le nouvel age du capitalisme». Nous le nommions «capitalisme financier transnational» Cette appellation a été reprise depuis par d’autres qui n’en connaissent surement pas l’origine bien modeste. Puis nous en avons tiré nos conclusions dans tous les compartiments de nos analyses. Cela donna lieu à l’édition d’un texte paru sous le titre «Maastricht c’est fini». De ce texte nous avons tiré un amendement pour la première Convention thématique qu’organisa en 1996 Lionel Jospin après son retour à la tête du PS sur le thème «Europe et Mondialisation». Cet amendement fut majoritaire en voix (18 000 contre 16 000). Il fut néanmoins réputé battu! En effet les organisateurs de la Convention instituèrent la règle selon laquelle pour être majoritaire il fallait avoir recueilli la majorité des suffrages, blancs et nuls inclus…. Cependant, à partir de ce vote, à tous les congrès et Conventions du parti socialiste sans exception, j’ai défendu cette thèse. Son argument central est que dans le nouvel age du capitalisme l’intégration économique ne peut produire l’intégration citoyenne ou les conquêtes sociales et donc la régulation que prévoyait le crédo socialiste. C’est pourquoi la thèse de notre stratégie européenne était qu’il fallait prendre le problème par l’angle institutionnel et commencer l’autre Europe que nous voulions par la démocratie et donc par une Constituante européenne. Tout cela est aussi expliqué, si mes souvenir sont bons, dans un livre que j’ai publié sous le titre «Rocard le rendez-vous manqué». Je ne reprend pas ce sujet ici. Je ne vise qu’à donner l’information qui permet de comprendre un parcours politique autant qu’intellectuel. Je pense que la plupart de ceux qui produisent et reproduisent sans cesse mes textes d’avant cette période sont parfaitement informés de tout cela. Je ne leur reproche nullement de me publier de cette façon. J’estime au contraire que j’écrivais avec assez de précision et de détail pour que l’on voit mieux où je me trompais. En ce sens ces publications sont utiles car elles mettent en mots simples et bien argumentés, selon moi, un raisonnement qui a cours chez de très nombreux socialistes encore à cette heure. Ces textes permettent donc le dialogue. Mais quel est le but de ceux qui les produisent à charge aujourd’hui contre mes positions actuelles? S’agit-il de dire que puisque je me trompais alors je me trompe tout le temps? Y compris quand j’arrive aux mêmes conclusions qu’eux aujourd’hui? Non, sans doute, car ce serait trop absurde. Peut-être s’agit-il de dire que je suis coupable quand au passé et donc que je dois expier aujourd’hui par un disqualification générale de tout ce que je dis. C’est alors la vieille rhétorique judéo chrétienne du péché originel revisitée par les maoïstes et leur séance d’expiation publique des ennemis de classe. J’ironise bien sur. En fait les diatribes contre moi du fait de mes textes de 1989 n’ont aucune espèce d’impact sur moi. Ce qui compte c’est ce que je peux en tirer comme observation pour ma propre construction intellectuelle et celles des miens. En voici un aperçu. Je vois que pour mes procureurs, ceux qui ne sont sont pas de leur avis sont en réalité motivés non par des arguments mais par réalité indépassable. Ils sont par nature des traitres où je ne sais quoi de méprisable, d’une façon essentielle. Des traitres organiques. On dirait aujourd’hui "génétiquement traitre". Leur manière de faire tinet a leur essence. Pour moi, dans la tradition des lumières, au contraire, tout est affaire d’argumentation rationnelle et de conviction intime . On peut donc convaincre tout le monde. Alors, il est heureux que l’on puisse constater qu’en effet d’aucuns changent d’avis où d’angle d’analyses. Je précise qu’alors, dans cette façon de voir, la sincérité de celui qui le fait, par définition invérifiable,  compte moins que la qualité des arguments qu’il utilise pour le faire. Cet état  d’esprit s’exprime de bien des façons. Par exemple pour dire que toute personne peut apprendre. Que tout fautif peut s’amender. Et ainsi de suite. Ça s’appelle l’humanisme, je pense. Pour moi le matérialisme est un humanisme. Pas un bréviaire d’inquisiteur.


140 commentaires à “Questions existentielles”
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  1. Hervé dit :

    Un lien très intéressant sur les éco-tartuffes et la réalité de certains écolos...
    http://www.dailymotion.com/video/x6r9xu_les-ecotartuffe

  2. Michel D. (PG11) dit :

    Je précise vite fait bien fait que "MichelD" @post8 n'a rien à voir avec "Michel D. (PG11)" @post49 !
    Même si nous sommes apparemment sur la même longueur d'ondes...

  3. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Je viens de lire le post 47 de langue-rouge, je voudrais luis demander si c'est langue-rouge qui participe aux négociations au nom du NPA, je souhaite vraiment que Monsieur ou Madame langue-rouge soit légèrement plus calme lors de négociations pour l'Unité.
    Quelle violence dans les propos, excuser moi de vous interpeler au nom de l'Unité de Gauche !

  4. monsieur_raoul dit :

    Bellaciao.... comment dire... ah si, j'ai trouvé... 9/11 et grippe espagnole...
    je pense que ça résume assez bien ce qu'est cette infime minorité extrémement visible...

    mais comme dit la yourte... l'obsession actuelle d'une bonne partie de la gauche de la gauche, ça semble quand même de jouer à l'imprécateur, d'insulter l'avenir, pour surtout ne rien changer à rien...

    eco-tartuffes, traitres organiques et autres noms d'oiseaux...
    cette bande de cons ont juste oublié une chose... au temps ou on se jetait du "stalinien" du "social traitre" et du "gaucho" à la tronche, le PC ramassait plus de 20% des votes, et même le PS était en mesure d'appeler ses militants à descendre dans la rue...

    comme disait ma mémé, quand le grain vient à manquer, les anes se battent dans l'écurie...

    mes biquets, va falloir recommencer à semer, labourer,... On a une guerre de reconquista idéologique à mener pour remettre en avant les valeurs de gauche dans une société formatée par le grand logiciel libéral... vous vous foutrez sur la tronche aprés, si le coeur vous en dit... mais là, au boulot !

  5. Luc Cuvier dit :

    A propos de l'ortograf et Jean-Luc Mélenchon...
    La réponse est non.

    "QUESTIONS EXISTENCIELLES
    des questions que je me pose. Elles me tiennent lieu de fil conducteur pour faire une note d’ambiance avant mon départ à Bruxelle pour ma première réunion de groupe au parlement européen. Sourire de rigueur..
    SUIS JE AU BON ENDROIT? * "

    A propos, cela n'a pas beaucoup d'importance, l'ortograf -
    quand on est euro-dépité, mais:

    QUESTIONS EXISTENCIELLES
    ou
    QUESTIONS EXISTENTIELLES ?

    Bruxelle
    ou
    Bruxelles ?

    ==============

    Et, nouvelles du jour -eux font ce que nous ne savons pas faire:

    (Yahoo france)
    " On ne veut plus de vous !"
    Nicolas Sarkozy a été pris à partie par plusieurs dizaines de Gabonais aux obsèques d'Omar Bongo. Ils l'ont hué et lui ont demandé de partir. » Lire l'article

    Luc Cuvier

    * la réponse est non

  6. marillion dit :

    Le royaume de Sarkozy a un goût de chiotte:

    Le préfet du Var révoqué pour ne pas avoir branché au tout à l'égout la villa de Carla Bruni.

    http://www.france-info.com/spip.php?article305877&theme=9&sous_theme=13

    Le gendre a vraiment un drôle de genre. République bananière République sanitaire République latrinière.

    Au chiotte le couple royal

  7. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,

    Alors unité en haut, alliance ou pas avec...tous les scénarios sont opposés par les uns et les autres. Vous voulez, nous voulons faire la révolution par la rue et les urnes, alors que pense l'électorat de vos stratégies toutes plus individualistes les unes que les autres.Les Français/ses ont répondu le 7, 57% d'abstentions! Heureusement quelques uns/es, Holp up," le long message N° 60 de M. Chris JOUS." J'écrivai moi-même:
    "Alors quelles solutions?
    Une démarche démocratique, oui..oui, j'y reviens, Sans démocratie, pas de liberté!
    1° Faire une analyse dans les grandes lignes de notre société. Aucun domaine ne doit être épargné.
    Pas simplement ça va mal mais les grands disfonctionnement de notre société y compris la 5° république. De quoi le malade souffre?
    Cette 1° analyse peut se faire sur le plan vertical, c'est-à-dire à l'intérieur du FdG.
    J'appelerai cet épisode la démocratie verticale.
    2° Le + dur et + enrichissant, travaillez en transversal, je sais vous aller dire, tiens voilà Cohend Bendit! Les anciens/es se souviennent du débat amorcé, ici, il y a 1an.
    Que veut dire transversal? Nous avons outre nos élus, nos professionnels de la politique, dans nos assemblées, nous avons aussi 36700 communes qui comportent des gens dévoués au bien public et souvent bénévoles. Faisons le recensement de tous et toutes, Faisons les participer à notre analyse quelque soit leur couleurs politique, ne vous inquiètez pas, ceux contre nous ne répondrons pas.
    Autre piste à explorer sont les mouvements associatifs, coopératifs, mutalistes et bien sûr les organisations syndicales...de base, ceux qui ont les mains dans le camboui.
    Je sais, c'est du boulot mais la seule vrai solution...à mon avis.
    Ce 2° épisode, je l'appellerai démocratie transversale.
    3° Une fois cette analyse faite et approuvée démocratiquement, même scénario pour le projet de société.
    Mon petit doigt me dit que du coté de Ségolène Royal et de Michel Roccard, Terra Nova je crois, c'est en route depuis un moment.
    Nous avons 2 catégories de citoyens/nes:
    1° Ceux/celles qui sont engagés dans des partis, des mouvements des fronts politiques, dans les organistions syndicales, et tout le mouvement associatifs. Ceux- là, ils/elles veulent participer, pas simplement écoutés/es et entendues mais que leurs idées, leurs vécus, leuyrs expériences sient prises en compte.
    2° Ceux/celles qui pensent que c'est difficile de s'exprimer sur le sujet politique, pourtant la politique se fait et elle viendra à eux, et qui font encore une délégation de pouvoir pour diverses raisons.

    Comment d'ailleurs se réclamer démocrate, et vouloir imposer, faire voter un programme une idée, un projet sans que le + grand nombre n'y participe pas!
    L'Unité, elle viendra toute seule et elle en sera que + forte et cimentée!
    Voilà un plan de travail et sa stratégie."

  8. dudu87 dit :

    Mais aussi mes posts 84-98 et 117 sur le billet "entre carrosse et citrouille" de Jean-Luc Mélenchon.
    Hors sujet...
    Sarkozy, la presse et les journalistes, un reportage fait par 2 journalistes suisses. A voir! Je parlais de démocratie et...de liberté, nous sommes en plein dedans
    http://rutube.ru/tracks/1995527.html?v=bed67400a06eec26fa2ba86a55e25958

  9. dudu87 dit :

    Je vais aussi le post 117 pour complèter:

    "Mais revenons à mes conclusions, il faut bien que je termine.
    Sur quels axes, Devons-nous travailler et argumenter avec tout ceux qui voudrons débattre?
    1° La démocratie avec pour objectif:
    Donnez à nos concitoyen/nes les possibilités de participer, je l'ai déjà dit, mais aussi de juger par eux-même de la véracité del'info et de prendre possition en tout état de cause. J'ai toujours eu une saine horreur que l'on m'impose un jugement sans me donner l'info et les bonnes.
    a) Quelle démocratie pour notre pays? Bien sûr tous les français/ses doivent participer mais encore?
    Si l'élu/e et le suffrage universel sont les pièces maitresses de toute démocratie, il est important que nous devons, nous poser la question du statut de nos élus, je parle des grands élus/es. Voulons-nous des « professionnels de la politique » et en arriver à l'extrème du cas Dassault? Et quels controles ont les électeurs sur le déroulement de son mandat?
    Je suis largement partisan de » l'élu bénévole » qui revient à son travail après son ou ses mandats accomplis. Je suis prêt à développer et argumenter.
    b) Devons-nous garder cette constitution où un président a des pouvoirs spéciaux en dehors de tous contrôles parlementaires? Posez la question et déjà répondre NON. Mais les français/ses qu'en pensent-ils, pas simplement par le vote mais avant? Notre président doit-il être élu au suffrage universel et pour quels pouvoirs?
    c)Que devons penser du sénat et de son élection? Si nous devons le remplacer par quoi et pour quoi faire?
    d) La cité n'est-elle pas le lieu privilégié pour l'accomplissement de la démocratie? Et que pensez de l'entreprise? La politique doit-elle rentrer dans l'entreprise au même titre que le syndical?
    e) Quelle démocratie économique et sociale dans l'entreprise?

    2° Plein emploi et décroissanceet j'oubliai garantie de ressource minima:
    a) Garantie de ressource minima doit être assurer à tout citoyen/ne (excusez-moi Mesdames si parfois j'oublie le féminin, ce n'est pas volontaire). Mais si des droits sont donnés, des devoirs doivent existés.
    b) D'abord plein emploi ou pleine occupation?
    Il est reconnu socialement qu'un être humain doit avoir une occupation, un but dans la vie et elles peuvent être multipes. Même les retraités vous diront que sans projet, tout retraité est « cuit »!Être utile à sa société, est important pour la socialisation de l'être humain et pour sa dignité.
    Alors comment l'assurez ce plein emploi? Faut-il ramener la semaine à 30 heures, voir 25 heures? Quelles conséquences économiques et sociétales pour la société? Ou faut-il proposer un ensemble de propositions qui permettent à chacun/ne de faire son choix afin de permettre aux autres de travailler?
    c)Décroissance:
    Que contient ce terme dont nous avons vu l'apparition depuis une quinzaine d'années?
    Chaque travailleur et surtout les ouvriers des grandes entreprises savent que croissance signifie emploi et même pouvoir d'achat. Ne croyez pas que seul le PCF est dans ce cas sans compter sur les 4 + anciennes centrales syndicales. Au delà, de 3% de croissance ce sont les bureaux d'embache qui sont réouverts et qu'ils (les travailleurs) peuvent avoir un espoir de revendiquer des hausses de salaire. Alors de quoi s'agit-il?
    S'il s'agit de créer des biens et des équipements afin de diminuer le CO², d'accord! Et le programme peut être vaste ou encore de remplacer cette économie de service, non productive de richesse pour le pays, ok! Mais je ne suis pas certain, j'aimerai que l'on explique?

    J'aurai été long et emcombrant, profitez-en, la forme était là, plutôt de nature flémarde!
    Mais 2 mots sur l'écologie et...le nucléaire!
    Mon seul souci est d'assurer au pays et sa population ses besoins en énergie 24/24h et 7/7jours.
    Dire et faire croire qu'il ne faut plus une centrale nucléaire sur le territoire me paraît une utopie et surtout irresponsable pour certains/nes. Je suis sur une période de 30 ans. Tous les spécialistes y compris du solaire ou photovoltaique m'ont répondu que toutes les énergies sont complémentaires. Je crois même qu'il sera nécessaire d'en construire de nouvelles pour remplacer les anciennes pour les raisons que j'ai évoqué + haut. Je ne vous dirais pas combien seront nécessaires ceci sera en fonction des progrès réalisés dans notre programme de mise en place des énergies nouvelles.

    Si voulez en engager le débat... à vous!

  10. dudu87 dit :

    Tant pis pour les fautes d'orthographe, il y aurait des correcteurs, ici!

  11. maxou dit :

    À Calais, le sous préfet traque aussi sur Internet
    Sans-papiers. Une militante, poursuivie pour diffamation après des propos tenus sur le Web, comparaît aujourd'hui à Boulogne-sur-Mer.
    Un texte très court, de huit phrases publié sur Internet par Indymédia Lille le 8 novembre 2008, signé de Zetkin a suscité, malgré sa relative confidentialité, l'ire du sous-préfet du Pas-de-Calais qui a porté plainte pour diffamation. Le procès a lieu ce matin à Boulogne-sur-Mer. « Gavory, le sous-préfet, comme tous les racistes, ne s'attaque jamais qu'aux étrangers »... « Gavory se paie la tête du porte-parole de Salam pour renvoyer à la mort près de 70 jeunes Afghans »... « La France de Pétain, on lui obéit ou on la combat. Gavory a choisi. » sont les quatre phrases incriminées.
    Leur auteur est une enseignante de cinquante ans, qui choisit le plus souvent l'appareil photo pour dénoncer l'omniprésence policière et la violence de ses interventions contre les migrants à Calais.
    « Je ne suis pas une humanitaire, mon combat est un combat politique, explique-t-elle. Ici, le responsable de cette politique inhumaine, c'est la sous-préfet et c'est lui qui a ordonné la rafle des Afghans. C'était l'horreur. »
    En ce début novembre, en effet, les autorités britanniques est françaises avaient prévu de remplir un charter pur Kaboul avec des Afghans chassés du Pakistan et ne connaissant même pas leur pays d'origine. Les conditions dans lesquelles s'étaient effectuées les arrestations avaient été particulièrement violentes, avec hélicoptère et interdiction aux journalistes d'approcher. Le responsable de l'association Salam, Jean-Claude Lenoir, avait été jeté au sol, mis torse nu, menotté, avant d'être placé en garde à vue et poursuivi pour outrage à agent et rébellion. « Comme
    d'habitude », remarque Zetkin. Et c'est en annonçant cette arrestation qu'elle a exprimé à l'égard du sous-préfet tout ce que suscitent d'indignation les nombreuses entorses aux droits du quotidien calaisien. Rappelons qu'après remontrance de la Cour européenne des droits de l'homme au gouvernement français, les Afghans n'ont pas été expulsés.
    Émilie Rive.

  12. maxou dit :

    Bonjour Dudu 87, pour l'orthographe (vous avez oublier un S !) (sourire !)

  13. langue-rouge dit :

    Eh Maxou, tu devrais me relire. Je ne fais que répondre à de la calomnie. Il est où le pb ? A moins que tu considères que l'accusation de Mélenchon à l'encontre du NPA au sujet du Fn est fondée et dans ce cas la violence est bel et bien de ton côté.
    Contrairement à certains ici, je n'accuse le FG ni de faire le jeu du FN et cela même si le PG est loin d'être clair sur la question de la régularisation de tous les sans-papiers, je ne l'accuse même pas de faire le jeu du PS ou de Sarkozy, chose que l'on entend courament côté FG.

    Non, je ne fais que répondre à certains discours que je juge haineux à l'encontre du NPA. Parce que vous ne pensez tout de même pas que les militants du NPA n'ont pas un tout petit peu de fièreté (comme les militants du PG et du PCF attachés à leur orga) et vont baisser les yeux et opiner du chef et rejoindre le FG parce que vous racontez que le NPA est sectaire, fais le jeu du PS de Sarko voir du FN et n'est intéressé que par ses intérêts boutiquiers.

    Une chose est de critiquer les positions du NPA sur le fond, une autre en est de caricaturer ses positions.

    Perso, j'espère de tout coeur qu'enfin l'unité se fera mais pas au prix de la participation à des exécutifs avec un PS et des Verts sociaux-libéraux.
    Mais cela se fera si ça se fait, dans le respect de l'autre et pas dans l'invective.

    Franchement Maxou, si tu en doutes, discutes un peu avec un stal du pcf de ce qu'il pense du NPA et tu te rendras peut-être compte de ce que tu te sembles refuser de voir.

    Il est évidemment difficile d'imaginer que certains militants du FG recherchent l'unité avec le NPA quand on lit ce qu'ils pensent de ce parti.
    Il y a au mieux des incompréhensions au pire un double discours de certains.

    Il est évident que ce débat est la réactualisation du vieux débat entre réforme et révolution. Ici il a lieu entre les réformistes radicaux, ceux qui croient à la révolution par les urnes et les anticapitalistes, ceux qui restent convaincus qu'un processus révolutionnaire passe d'abord par la rue même s'il peut s'articuler à un processus électoral.

    La frange la plus radicalisée de ce pays, celle qui vote pour le NPA et pour LO, n'est pas prêt de se dissoudre avec la persistance de luttes radicales. Même divisée, elle progresse. L'enjeu est de la faire converger avec celle en rupture avec le PS, mais qui hésite sur la stratégie, plutôt influencée aujourd'hui par le PG et le PCF.

    Mais croire qu'elle se convertira au discours du PG et du PCF n'est qu'illusion.
    En Allemagne, la jeunesse radicalisée ne vote pas pour le Linkspartei, qui stagne à 7% en étant pourtant le seul parti à gauche d'un SPD encore plus à droite que le PS. Elle se retrouve faute d'un NPA local crédible dans les franges libertaires et anars, qui constituent et de loin les plus gros cortèges politique en Allemagne et fuit un Linkspartei qui stagne en militants et regroupe d'ailleurs des militants à la moyenne d'age supérieure à celle du PCF.

    Toutes les études comparatives sur les électorat du FG et du NPA montrent un électorat NPA plus prolo, bien plus ouvrier et surtout beaucoup plus jeune que celui du FG. Cet électorat et ces travailleurs radicalisés, c'est cela qui fait à la fois la force et la faiblesse du NPA.
    Il est évident que cet électorat ne suivra pas le FG et pourrait même dans le cas ou le NPA adoptait la ligne du PCF d'union avec le PS dans les exécutifs locaux l'abandonner purement et simplement pour se réfugier dans l'abstention ou dans l'électorat LO.

    Bref, à court et à moyen terme, on ne s'en sortira pas sans convergences mais on ne s'en sortira pas non plus sans maintenir la question de l'indépendance avec le PS comme boussole de notre orientation politique.
    C'est ça ou une évolution à l'allemande ou pire à l'italienne.

  14. maxou dit :

    L'invité de la semaine.
    Marie-Christine Vergiat
    Députée Européenne Front de gauche.
    La dérive sécuritaire est mortelle pour la gauche.
    Durant la campagne, nous avons porté haut et fort le thème d'une gauche fière de ses valeurs et j'ai souvent dit que si j'avais accepté de conduire la liste du Front de gauche dans le Sud-Est, c'était pour mettre de nouveau en harmonie mes combats associatifs avec le combat politique. De compromis en compromis, une partie de la gauche a en effet sacrifié une partie de ses valeurs sur l'autel du libéralisme mais s'agissant des libertés, on peut se demander au nom de quel dogme il en est ainsi.
    Alors quand un député maire, qui croit en son destin présidentiel et ose encore se dire de gauche, prend la plume avec un élu de l'UMP pour dénoncer, entre autres, le laxisme des juges et l'impunité dont bénéficieraient un certain nombre de délinquants, on se dit trop c'est trop
    la dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche. Depuis le Révolution française, être de gauche, c'est d'abord se battre pour les libertés. Certes, sur ce terrain, il peut sembler difficile d'affronter l'opinion publique. Mais qu'en aurait-t-il été de l'abolition de la peine de mort si seulement ce critère avait été déterminant ?
    Prenons un exemple plus actuel : celui de la vidéosurveillance (souvent masquée sous le terme rassurant de vidéoprotection). Un nombre croissant de caméras sont installées dans nos communes.
    Or, on sait quelles n'ont aucun effet sur le taux de délinquance. Au mieux servent-elles à identifier quelques auteurs de délits. Mais rien en termes de prévention. Il ne s'agit là que d'endormir l'opinion publique et avec quelle débauche de moyens qui pourraient être mieux utilisés en actions de proximité. Il est temps pour la gauche de cesser de courber l'échine sur l'autel du tout-sécuritaire. Personne à gauche n'a jamais opposé prévention et répression. Il est bien normal d'attendre des autorités publiques qu'elles assurent la tranquillité publique mais elles doivent le faire dans tous les quartiers à égalité. Or il en va de la police comme de l'éducation nationale ou de la santé.... Il pleut toujours là où c'est mouillé.
    Les politiques en ce domaine sacrifient sans cesse plus de libertés, enferment de plus en plus les citoyens dans un arsenal répressif et conduisent à une surpopulation carcérale inégalée, et tout cela pour quoi ? Avant tout, pour aller ratisser sur les plates-bandes du Front national. Ensuite pour masquer l'incapacité à se pencher sur les causes du malaise social qui ronge une partie croissante de la population, en France comme partout en Europe. Alors oui, mobilisons-nous aussi sur ce terrain pour redonner espoir à gauche.

  15. Denise dit :

    http://esprit-europeen.fr/perspectives_desintox_sarkozy.html

    La fabrication de Nicolas Sarkozy par les Etats-Unis.

    Sarkozy : agent de la CIA ?

    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
    Extrait : « … Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy.
    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice.
    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international. … » etc …
    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?

    A lire d’urgence :
    Europe Inc : « Comment les multinationales construisent l’Europe » : de Belèn Balanya

    "... On savait la politique européenne et la Commission sous la haute influence des lobbies industriels, au premier rangs desquels se trouve l'ERT (European Round Table) qui rassemble les patrons de 45 multinationales européennes.
    Cette influence s'exerce à tous les niveaux de décisions, en aval mais aussi en amont de la Commission.
    Ce livre extrêmement bien documenté montre comment toutes les mesures importantes adoptées en Europe ces dernières années (monnaie unique, réformes "libérales", élargissement à 25 pays, entrée de la Turquie et Constitution européenne) ont été directement conçues par l'ERT et les autres lobbies...".

    (de Belén Balanya (Auteur), Ann Doherty (Auteur), Olivier Hoedeman(Auteur), Adam Ma'anit (Auteur), Erik Wesselius (Auteur).

  16. maxou dit :

    @langue-rouge, relisez votre texte et vous verrez que même en faisant attention vous êtes dans l'invective, j'ai juste demandé si vous négociez pour le NPA qui pour moi est un parti frère, recherchez tous mes textes et trouvez en un qui est méprisant envers Le NPA !
    Je continus de penser que vous et non le NPA êtes violent dans vos paroles !
    Comment pouvoir battre cette droite décomplexée, si entre nous il y à temps d'attaques personnels !
    Je baisse les yeux, chose que vous dite ne pas faire ! Et j'ai pas honte, le principal pour moi c'est battre cette gouvernance de M..
    J'ai bien dit je baisse les yeux, pas plus !

  17. Pulchérie D dit :

    Pour certains cuistres

    La gauche semble ignorer qu'il y a une droite. On s'engueule en famille, on donne des leçons d'orthographe à un sénateur de gauche qui n'est guère dépité, puisqu'il est devenu député européen.
    Vous essayez d'ébranler le FdG. Pourquoi ?
    Et de plus en plus vous vous éloignez du peuple, qu'apparemment vous méprisez à la manière Tsarkhauzienne.
    Secouez-vous, les cuistres Haurtaugra-folâtres. Gardez vos récriminations pour le Tsar !
    Et pour vous dérider, relisez la farce du Cuvier. C'est médiévalement poilant.

  18. Pulchérie D dit :

    @ maxou, pour son post 65.
    Excellente réponse, cher camarade; ces gens ne connaissent que l'invective...en famille bien sûr.
    Mais sont-ils vraiment de la famille ?

  19. Pulchérie D dit :

    Complément à 67

    En relisant le post 62, attentivement. Aucune allusion à ce qui pourrait déplaire à la droite. Un très long texte qui juge les partis qui devraient être frères, avec une optique de vieille bignolle envieuse.
    L'auteur pourrait discuter de problèmes actuels, tels que le protectionnisme, qui divisent la gauche de manière précise ;il releverait la hauteur de ses préoccupations.

  20. maxou dit :

    Expulsions, la résistance s'organise.
    Les déclarations ministérielles passent, les expulsions se poursuivent. Trois mois après la promesse de Christine Boutin de rendre obligatoire le relogement avant chaque expulsion, les engagements ne sont toujours pas respectés. Face à cela, la CNL, la Confédération syndicale des familles, le DAL et la LDH s'associent à une vingtaine d'organisations politiques et syndicales afin de lancer un réseau national de vigilance et de mobilisation contre les expulsions. Lancement ce matin, au Ministère de la crise du logement.

  21. José-Angel dit :

    Pour continuer sur le sujet évoqué par maxou au post n° 69...

    Sur la commune de Palaiseau nous avons lancé il y a quelques semaines un Observatoire du Centre de Rétention de Palaiseau.
    Cet observatoire a pour finalité d'exercer une vigilance citoynne et républicaine des conditions de rétention des individus placés dans ces centres.

    Les modalités d'action sont très simples. Il s'agit en effet de rendre visite de manière extremement régulière et maintenue aux retenus pour leur apporté un soutien bien évidemment moral mais aussi et surtout pour nous assurer que leur condition de rétention respectent les lois de la république et la charte des droits fondamentaux.

    Les visites donneront lieu à des comptes rendus qui seront publiés sur le site web de l'association : http://www.observatoire-cra-palaiseau.org

    cet observatoire a été créé par des individus appartenant ou non à des associations, des organisations politiques ou syndicales.
    Il est bien évidemment ouvert à tous.

    une des mission que nous nous donnons est de rendre visible ce qui est opaque. Ainsi lors de la manifestation qui a eut lieu à Palaiseau à l'appel de la CIMADE, nous avons pu nous rendre compte que dans une commune de 30000 habitants, un grand nombre de concitoyens n'étaient même pas au courant de l'existence d'un CRA dans leur ville.

    le travail va être long mais il est de notre responsabilité collective de le mener à bien.

    José Angel

  22. langue-rouge dit :

    "# Pulchérie D dit:
    16 juin 2009 à 16:01

    @ maxou, pour son post 65.
    Excellente réponse, cher camarade; ces gens ne connaissent que l’invective…en famille bien sûr.
    Mais sont-ils vraiment de la famille ?"

    Et après certains diront qu'ils ne manient jamais l'invective à l'encontre du NPA. Si ça ce n'est pas de la caricature et de l'invective c'est quoi Maxou ?

    Maintenant, rien n'est dit sur l'essentiel, comment converger et surtout sur quelles bases ? Parce que mon message ne se contentait pas de pointer du doigt la manière dont certains polémiquent mais insistait aussi sur le fond du débat.
    Je ne reviendrai pas Maxou sur ce que tu me reproches. Je rajouterai juste que perso tu n'es pas dans l'invective et je m'en réjouis ce qui ne veut pas dire malheureusement que ce ne soit pas le cas pour certains militants du FG sur ce blog.

    Pour le reste, non évidemment, je ne négocie pas pour le NPA. Tu crois vraiment que j'écrirais sur ce blog dans ce cas ?

    Et pour finir, je ne vais pas faire un patchwork des meilleures citations sur le npa
    prélevées sur ce blog mais je contenterai de faire remarquer qu'un débat constructif suppose un respect mutuel. Vraiment Maxou, prends le temps de lire et juge par toi-même.
    Il est évident que si le débat commence par des accusations mutuelles de sectarisme et/ou d'opportunisme, nous n'arriverons à rien.

    Si tu considères Maxou que le NPA est un parti frère, tant mieux. Mais encore une fois, on peut se disputer entre frères mais il est nécessaire de garder un minimum de respect l'un pour l'autre au delà même de nos désaccords. Et je pense que trop souvent ce n'est pas le cas côté FG.

  23. julie dit :

    en réponse aux excellents posts de dudu et rappel nécessaire de Pulchérie :
    Des documents sur le questionnement qui forcement englobe également les mesures de protection à mettre en place pour la mise en musique des changements radicales de production et consommation sont en accès libre sur le site du PG, j'en cite ci-dessous. Il est précisé qu'il s'agit de documents de base pour alimenter la discussion et aboutir aux textes programmatiques prévus fin d'année.

    "C'est le moment de dire que notre objectif est double : non seulement il s'agit d'élaborer un programme de transformation sociale, mais il s'agit aussi de nous transformer nous-mêmes.

    Cette question écologique, nous n'en sommes pas familiers ; elle a longtemps été absente des préoccupations de la Gauche - et je vais citer ici mon propre exemple. Je me suis engagé à gauche par la rébellion ; la rébellion est devenue révolte ; la révolte visait la Révolution. L'urgence écologique nous impose de définir un cadre de pensée global. Et jusqu'à présent, on s'interdisait de penser global : penser global, c'était préparer le Goulag. On s'est enfermé, à gauche même, dans un pragmatisme à la petite semaine. Or, sous la pression des événements, et de ceux qui nous ont poussés dans le dos - il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, et je le fais bien volontiers - nous avons été intellectuellement interpellés sur la question de l'urgence écologique. Cette crise écologique a cessé d'être un schéma purement intellectuel : elle est devenue une réalité. La première cause de mortalité dans le monde, c'est les conséquences mêmes de cette crise écologique - ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ONU. Nous sommes rattrapés par les événements. La crise économique et la crise écologique sont les deux versants d'une même réalité."
    source:
    http://www.lepartidegauche.fr/vie-du-pg/forum-ecologique/501-compte-rendu-du-forume-ecologique-du-parti-de-gauche-organiser-la-transition-vers-un-alterdeveloppement-la-planification-ecologique

  24. julie dit :

    et ne perdant pas de vue les magouiilles en cours pour arriver à faire avaler le référendum pour le traité de Lisbonne aux irlandais. Déjà qu'ils ont perdu leurs sponsor principal du non (Declan Ganley de Libertas), notre tout nouveau euro-député a du pain sur la planche
    http://www.euractiv.com/fr/avenir-europe/irlande-accord-horizon-garanties-lisbonne/article-183227

  25. maxou dit :

    L'injustice de la rue de sèvres
    Mal-Logement. Les jeunes occupants du 69, rue de Sèvres ont réclamé, hier, l'annulation de la décision les condamnant à payer 80 000 euros à la propriétaire.
    C'est histoire d'une rencontre, en mars 2008, entre huit jeunes mal logés, étudiants et travailleurs précaires, en attente d'une place en logement social, et d'un immeuble de la rue de Sèvres, inoccupé depuis près de onze ans, et pour ainsi dire laissé à l'abandon. Les jeunes gens le retapent, le nettoient et décident de l'habiter, pour pouvoir continuer leurs études, ou tout simplement s'en sortir, dans une ville où des chambres de bonnes sont proposés à 500 euros par mois. Problème : l'histoire se finit mal. La propriétaire de la bâtisse, par ailleurs millionnaire, voit les choses tout autrement. Elle s'acharne, et la justice, implacable, lui donne raison, condamnant ces jeunes qui n'ont déjà pas grand-chose pour survivre, à des dommages de 80 000 euros, plus 6 000 euros d'astreinte chaque mois, si jamais ils avaient l'audace de rester dans les locaux.
    Les huit jeunes habitants de l'immeuble étaient donc tous là hier, devant le juge de l'exécution, pour demander l'insaisissabilité de leurs biens personnels. Leurs comptes en banque ont été saisis, ce qui leur bloque également toute possibilité de trouver une solution de logement. « On se débrouille avec la solidarité », dit Jean-Marc Delaunay, l'un des huit jeunes concernés et membre du collectif jeudi noir. De son côté, Clotilde Queru, la propriétaire, a encore refusé de s'exprimer sur les raisons qui la pousse à poursuivre ses actions en justice. Les jeunes gens, eux, ont demandé la réquisition du bâtiment par la mairie de Paris.
    Martin Hirsch et Bertrand Delanoë, respectivement haut-commissaire à la jeunesse et maire de Paris, se sont indignés face à cette injustice. Pourtant, Jean-Marc Delaunay ne se fait guerre d'illusion, fustigeant un manque de volonté politique flagrant : « Ils sont au pouvoir : s'ils trouvent ça si choquant, ils peuvent faire quelque chose. » En attendant la décision rendue par le juge de l'exécution le 20 juillet, l'étudiant ne compte plus non plus sur une éventuelle place dans un logement social : « Il y a plein d'immeubles vides. On va être obligés d'en investir un autre. Mais cette fois-ci, ce sera un immeuble public. Pour voir leur réaction, et les mettre en face du
    problème », celui d'une loi sur le droit au logement opposable, vieille de deux ans, et toujours inappliquée.
    Marion Sevenier

  26. maxou dit :

    Vous avez raison Julie, de citer Dudu 87 et Pulchérie, le post de Dudu démontre les débats que nous pourrions avoir, mais personnellement je suis très conscient de l'état de la planète, l'écologie et un problème crucial, qu'allons nous laisser à nos enfants et nos petits enfants ? Mais c'est un vaste problème auquel malheureusement je ne suis pas capable de participer, de débattre.
    Il y a aussi les problème Nord Sud, pays riches, pays pauvres, et c'est bien les pays pauvres qui vont souffrirent les premier, l'accès à l'eau, les famines, les maladies.
    Pour le nucléaire, contre le nucléaire ? Vaste sujet !
    De toute façon il faudra bien vivre autrement, penser l'économie autrement, il faut une politique globale différente.
    Le capitalisme est moribond, mes les capitalistes eux sont toujours là et bien là. Et pourtant il faut faire autre chose, ça c'est certain.
    Maintenant quand j'ai dit ça, j'ai rien dit !
    C'est pour cela que nous, les gens comme moi qui n'y connaissent rien ou pas grand-chose, on à besoin de vos débats, qui sont indispensables, et puis bien sur il faudra faire des concessions de part et d'autres,
    C'est pourquoi il ne serre à rien de s'invectiver ! Construisons ensembles à gauche contre ce capitalisme ravageur. Ce capitalisme tue !

  27. maxou dit :

    Il y à beaucoup de fautes d'orthographe, mais celle là est trop vilaine !
    C’est pourquoi il ne (sert) à rien de s’invectiver ! Construisons ensembles

  28. dudu87 dit :

    @Jennifer er tous ceux qui s'intéressent à l'internationale, notanment l'Iran:

    Quand le régime des mollahs se fissure

    La mobilisation de la rue ne faiblit pas malgré la répression. Au sein du pouvoir, des divisions semblent émerger, des conservateurs et des religieux critiquant désormais ouvertement l’attitude du gouvernement.
    http://www.humanite.fr/Quand-le-regime-des-mollahs-se-fissure

  29. dudu87 dit :

    Aie! Maxou, tu me vouvoies, maintenant!

    Les problèmes environnementaux, c'est-à-dire ceux que peuvent ressentir immédiatement nos concitoyens/nes (pollution, bruits, la mal-bouffe...) doivent être pris immédiatement en compte par le FdG non seulement en légiférant mais aussi dans la lutte de tous les jours. @José Angel cite l'ex de centre de rétention, très bonne initiative et je pense qu'il serait bon d'envisager la même chose pour les problèmes environnementaux. J'appelle ça la démocratie transversale.
    Les avantages seraient de familiariser les français/ses à ce qu'est l'écologie, système de société, dont l'environnement fait partie.

  30. Hold-up dit :

    "Elections à Mantes et Perpignan : le Front de Gauche doit clarifier sa position."

    J'ai lu certaines contributions à propos des élections locales prochaines. Il est clair qu'un éclaircissement devra vite se faire.

    Pour ma part franchement, je souhaiterais que le PC rompe définitivement les amarres avec le PS en voie de marginalisation à plus ou moins court terme. Car il est évident que la Gauche est en train de se recomposer autour de deux grands Pôles :

    Ecologiste et Social avec EE (Pôle Unifié) d'un côté et le Front de Gauche / NPA (Pôle non -unifié) de l'autre :

    La réflexion intellectuelle et la pratique de terrain est désormais de ce côté là et
    plus au PS embourbé dans ses contradictions européïste d'hier, qui n'a rien vu venir de la crise du Capitalisme Financier Mondialisé pourtant largement dénoncé dans ses œuvres par toutes sortes de partis, mouvements et associations depuis plus de 15 ans.

    Quelle est la situation politique présente ?

    Le crise économique vient fendre en deux le parti Social-démocrate Français
    (PS) et ruine ainsi son ambition politique. Son hégémonie " à Gauche " s'est en effet fracassée sur l'autel de la mondialisation néolibérale et le rend à son tour malade d'"Europe" redevenue hypercapitaliste grâce à ses bons soins depuis 30 ans. La toxique affaire du reniement de son corpus idéologique après avoir contaminé les peuples et les électorats, lui revient en pleine figure et l'achève. C'est en fin de compte de bonne guerre.

    De plus, le logiciel de la " bien- séance politique " - mode opératoire Habermassien mise en place en Europe depuis sa fondation - est lui aussi battu en brêche.
    Le PS est en effet complètement déboussolé par les coups de boutoir "non pollitacaly -correct " de Nicolas Sarkozy et de la nouvelle Droite mondiale, qui ouvre effectivement un nouveau tempo et un autre cycle politique. La rupture est préconisée et l'affrontement redevient ouvert. La volonté cynique et assumée est parfaitement affichée par l'UMP. Celui-ci renoue sans ambiguïté avec les politiques ultra - réactionnaires et se réaccapare la thématique de " la Lutte des Classes " pour son propre profit et pour le bénéfice des classes qu'il représente.

    Parallèlement, le concept de " Triangulation" inventée par l'équipe du Social - démocrate américain Bill Clinton qui consiste à dévoyer des personnalités de l'autre camp afin de fragiliser le camp adverse ( Clinton disait qu'il serait en économie plus "républicain " que les "républicains") est à son tour réutilisé par l'UMP et N. Sarkozy sous le terme positivé " d'Ouverture ". Il voit le dévoiement de figures douteuses du PS mais très emblématiques venir grossir le gouvernement de droite. Cette stratégie politique a parfaitement été utilisée afin de terrasser le parti social -démocrate Français (PS) - Celui-ci n'ayant rien vu venir trop occupé à d'éternelles querelles infantiles / intestines, apparait ainsi K.O debout à la veille d'Élections Européennes d'importance.
    L'électorat en proie à la réalité concrête des politiques néolibérales farouchement distribuées à coup de marteau par un pouvoir en place abandonne le PS et s'abstient en grande majorité.
    Sonné par les bonnes paroles de leur Président à l'extérieur et passée à tabac à l'intérieur, la population Française inconfortée par " le double -bind " des paroles présidentielles - une série de mots d'ordres divergents et contradictoires lancés à la volée (utilisation d'une tactique bien connue en Psychologie et en Communication pour rendre fou et dépendant quiconque les entend) - l'électorat Français majoritairement " A Gauche " préfère ne pas voter, par dégoût, refus conscient, découragement ou manque de repère politique. Déstabilisé et trop embourgeoisé pour répliquer avec la même audace, le PS trop longtemps compromis ne réagit pas et laisse son peuple sous les assauts de la Droite de Ressentiment qui prend ici sa revanche depuis un si fameux mois de Mai 1968.

    Face à cette situation et cette longue mais nécessaire digression il est clair que le PC doit choisir ses alliances au premier tour clairement et sans plus tergiverser. Si le NPA nous tend la main LOCALEMENT nous devons la saisir sans attendre. C'est le début d'une fructueuse collaboration et reconquête sociale et politique.

    Car c'est aussi le signe avant coureur des futures Régionales qui se dessinent ici. Dans ces deux élections. Mantes et Perpignan.
    Nous devons réussir au plus tôt le Pôle unifié face à l'autre Pôle unifié de EE, et sans doute demain face au Pôle unifié du Centre "Gauche" (PS+ modem) -

    Et si pour ma part l'idéal serait de forger ce pôle le plus rapidement possible
    (Front de Gauche + NPA), il est clair que si jamais le PC au premier tour de ces futures élections s'enferrait à continuer son jeu d'anciennes alliances avec le PS au Premier Tour, je ne vois pas pourquoi le PG n'accepterait pas de s'associer cette fois-ci avec le NPA. La situation certes serait en partie incongrue, mais elle serait aussi innovante.
    Ce serait une sorte de " moratoire " du Front de Gauche " première mouture" et passage au Front de gauche " seconde mouture". Après tout le PG est sans aucun doute la bonne articulation politique pour faire advenir ce Pôle unifié que tout le monde attend mais que personne ne voit venir du fait d'anciennes querelles historiques des frères ennemis. Le PG a vocation à dépasser ces vieux clivages et à oeuvrer par des signes concrêts à l'unification de " l'Autre Gauche ". Encore faut -il que sa démarche soit souple, plastique, tout en gardant le cap et sans se renier. A Mantes et Perpignan le Cap c'est
    "l'Alternative à Gauche " et non pas la resucée des jours anciens.

  31. Annie dit :

    Langue-rouge, posts 47 et 62, j'évoquais les réactions de BELLACIAO contre le FG et Jean-Luc Mélenchon de manière générale. Je répète que je ne vois pas de "haine" dans le billet de Jean-Luc Mélenchon que tu incrimines concernant ses commentaires sur les résultats finaux. La toute première réaction télévisée de Jean-Luc Mélenchon le 07/06/2009, fut d'être soulagé d'être devant le FN : cette fixation par rapport au FN et son soulagement personnel de laver la honte absolue de 2002 explique son commentaire. ça peut paraître pointilleux, "petit calcul" et excessif, mais je connais des gauchistes qui devant le marasme de la gauche en Europe, en sont à considérer comme LA Nouvelle de l'année le fait d'être devant l'extrème droite ! C'est sentimental, et Jean-Luc Mélenchon assume lui-même la difficulté de se séparer de ses ex-compagnons du PS (en tant qu'être humains), tout comme il a assumé le fait qu'il ne l'a quitté (tardivement) qu'avec la garantie que le PCF accepterait ensuite un Front avec lui : il était complètement isolé au PS, idéologiquement et aussi du point de vue des relations humaines. Suggérer qu'il est un sous-marin du PS (comme le font certains sur BELLACIAO) ou une 5ème colonne des sociaux-démocrates-traîtres européens est totalement erroné : le PS moribond court après les Verts et le Modem, pas après Mélenchon. Quant aux sociaux-démocrates européens, tu devrais lire l'ouvrage que j'ai mentionné ("En quête de gauche"), dont il fait une brillante autopsie et critique.

    De même Jean-Luc Mélenchon en "critiquant" les stratégies qu'il estime malheureuses du reste de la gauche le soir du 07/06/009, en réaction à chaud, n'a pas été haineux non plus. Quand il a commenté l'emission pathétique de A. Chabot, il a salué le professionnalisme de O. Besancenot, et tous deux nous ont épargné les duels pathétiques que la TV voulait mettre en scène.

    M'enin, Besancenot a retendu la main au PCF http://www.lejdd.fr/cmc/elections-europeennes-2009/200924/besancenot-qui-a-gauche-pourra-tirer-les-marrons-du-feu_217576.html, continue de faire des propositions au PS mais sous conditions de clarification de sa part (comme le FG), et désolée, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi le NPA n'a pas fait liste commune avec LO (comme le faisait l'ex-LCR). Deux listes de gauche devant le FN, j'aurais adoré !

    Toujours par rapport à Bellaciao (c'est leur attitude que je visais, pas le NPA de façon générale), tu as remarqué que ici tu peux t'exprimer sans problème, que des militants mêmes du FG évoquent l'attitude du PCF à Perpignan, réclament une clarification par rapport au PS. Et le modérateur de ce blog laisse faire, et ne censure pas comme sur l'autre site.

    Quant à l'exemple des affiches du FG collées sur celles du NPA, dans mon département (92), ce fut le NPA qui colla des affiches sur celles du FG (je suis dans un ancien bastion communiste, où le PCF reste très influent, et qui a posé ses affiches ou distribué des tracts pour faire connaître le FG très très tôt), puis le PS "retardataire" a collé des affiches sur celles du NPA, mais aussi des Verts et de LO ! ça ne veut rien dire, je viens de t'évoquer la chronologie du militantisme. Ce qui est vrai pour un coin de la France, ne l'est pas forcément pour l'ensemble du territoire et des militants.

    Enfin, tu as dit que :
    "Il est évident que ce débat est la réactualisation du vieux débat entre réforme et révolution. Ici il a lieu entre les réformistes radicaux, ceux qui croient à la révolution par les urnes et les anticapitalistes, ceux qui restent convaincus qu’un processus révolutionnaire passe d’abord par la rue même s’il peut s’articuler à un processus électoral."

    Et bien, prenons tous exemple sur l'Amérique Latine (à laquelle Jean-Luc Mélenchon, comme les gens du NPA, sont attachés - Jean-Luc Mélenchon était une exception au PS qui véhiculait la propogande de la CIA sur H. Chavez) : aucun des dirigeants considérés comme des icônes de l'altermondialisme (E. Morales, H. Chavez, R. Correa, D. Ortega) n'est un révolutionnaire en soi, aucun n'a aboli le capitalisme ou fait de rupture totale avec les USA ! Ce sont tous des réformistes socialistes ! Et désolée, mais leur "révolution" fut par les urnes, précédées par d'intenses mobilisations ou éveils sociaux dans les années 1980/1990.
    C'est assez curieux de voir des trotkistes qui acclament ces dirigeants qui n'ont pas fait de rupture frontale -mais réformé, impulsé et facilité des initiatives parallèles (comme les conseils comunaux, l'ALBA, etc) à ce qui existait déjà, pour améliorer le sort de la population, et oeuvrer pour que ces parallèles prennent, on l'espère, l'ascendant sur le système existant-, se montrer si impatients envers les français. Français qui eux-même ont connu un niveau de démocratie assez acceptable qu'après plus de 2 siècles post-1789 entrecoupés de coups de butoirs réactionnaires (L'Empire, la restauration, Vichy, aujourd'hui Sarkozy). Cette impatience me rappelle un peu celle des démocraties capitalistes arrogantes vis-à-vis de pays pauvres qui rumineraient toujours le colonialisme pour excuser leur retard démocratique (c'est leur argulent hein, pas le mien).
    Bref, l'Amérique Latine de l'ALBA montre quand même que le processus électoral fut central pour mener des réformes socialistes audacieuses. Fidel Castro lui-même leur a surtout pas recommendé de faire comme lui (lis le livre d'I. Romanet, et les éclaircissements de Castro pour guider et conseiller Chavez lors du coup d'état de 2002). Je pense qu'au lieu d'opposer les deux fronts (rue et urnes), il faut les mener à bien en parallèle.
    Je rejoindrais tout de même les trotkistes dans leur critique de certains dirigeants syndicaux actuels qui donnent vraiment l'impression de chercher à calmer la population, au lieu d'incider à la grève générale. Je suis pour une générale, ou pour toute autre initiative citoyenne "radicale" de type retirer tous notre argent des banques le même jour, remettre en marche des usines comme les argentins (cf le film "The Take" de Naomi Klein), etc. Même si on risque le cas de faillite argentin de 2001, au moins beaucoup se réveilleront de la matrice, et on pourrait espérer de chasser Sarko comme les argentins ont chassé De la Rua. Donc tu vois, je n'oppose pas les deux.

  32. Pulchérie D dit :

    @ Annie (80)

    Quel bel exposé ! Quelle sincérité !
    Les destinataires le méritent-ils ?

  33. BA dit :

    Les dépenses de l’Elysée ont explosé en 2008.

    Selon les calculs du député (apparenté PS) René Dosière, qui s’est fait une spécialité de traquer les mécomptes de l’Elysée, le budget du Château - 113 millions d’euros - a grimpé de 18,5 % l’an dernier.

    Les charges de fonctionnement (26 millions d’euros) - réceptions, fournitures, téléphone, téléphone… - ont doublé. "On nous dit que tout est maîtrisé que l’on met en concurrence les fournisseurs, mais la réception du 14 juillet a coûté 475 000 euros l’an dernier, contre 413.000 un an auparavant", note Dosière.

    En fortes expansion, les frais de déplacement (16,3 millions d’euros) - + 26 % par rapport à 2007 - sont laissés à la charge des ministères des affaires étrangères et de l’intérieur. "Et aucune indication n’apparaît concernant le futur avion présidentiel A 330-200 dont l’achat et le réaménagement sont évalués à 180 millions d’euros. Pourtant dès lors qu’il est réservé à son usage personnel, il serait cohérent que son coût figure dans le budget de l’Elysée."

    Comme annoncé dès sa prise de fonction, le traitement du Président (295.000 euros annuels) a augmenté de 125 %.

    Quant aux effectifs (1.031 agents le 31 décembre 2008), ils dépendent à 80 % d’autres ministères qui mettent leurs agents à disposition de la présidence de la République. "Dans ce domaine, la transparence est limitée", déplore Dosière.

    Il est un domaine pourtant où la volonté d’économie affichée par Sarkozy se traduit dans les chiffres : les aides sociales. Cette enveloppe qui sert à donner des coups de pouce aux Français dans le pétrin a bien été diminuée de 22 % en 2008.

    Source : tempsreel.nouvelobs.com

  34. Carol DEBY dit :

    Post 44 (suite)
    Suite au n° 44
    Une monnaie unique est envisagée par l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS).
    EKATERINBOURG (Oural), 16 juin - RIA Novosti. Les leaders des pays de l'Organisation de coopération de Shanghai ont chargé leurs experts d'étudier la question relative à la mise en place d'une monnaie de règlement supranationale, a annoncé mardi Arkadi Dvorkovitch, conseiller du président russe.
    "Ce n'est pas une décision toute faite, il faut que l'idée soit encore étudiée et l'on ignore encore comment elle fonctionnera, mais cette idée est intéressante", a estimé l'expert donnant son avis sur les résultats du sommet de l'OCS.
    http://fr.rian.ru/world/20090616/122008308.html
    Une fois de plus, l'unité de la monnaie est préconisée pour rendre les liens internationaux plus efficaces.
    Mr. Mélenchon, vous fûtes un précurseur ! (Moi aussi!)

  35. dudu87 dit :

    Perpignan!

    Avant de me prononcer, voyons de quoi il s'agit:

    Perpignan : les élections annulées
    LA SEMAINE DU ROUSSILLON | 23.4.09 | 14h15
    Jeudi 23 avril. A 14h, le Conseil d'Etat a annoncé officiellement l'annulation des élections municipales de 2008 à Perpignan.
    Pour des raisons diverses, difficulté d'organiser ces municipales en même temps que les Européennes, volonté de réduire le temps de tension, le nouveau scrutin pourrait se jouer les 24 et 30 mai à venir. Soit dans un petit mois.
    http://www.lasemaineduroussillon.com/Perpignan-les-elections-annulees--5876.phtm

    Et là, c'est l'apothéose, nous sommes toujours en France:
    Quel bordel cette élection! Que va foutre le PCF là dedans!

    Vidéo Bourquin : "Ils nous prend pour des singes ou quoi"
    « C’est génial président ! »
    Brèves de campagne !
    Un ripoux sur la liste Amiel-Donat ?
    http://www.perpignan-toutvabien.com/

  36. Belle réflexions de fond à partir du réel.
    Ça nous change un peu !
    :-))

  37. dudu87 dit :

    Cette fois, Mantes, autres sons de cloches, plus harmonieux!
    « Enfin une vraie candidature unitaire à gauche
    On peut enfin l'annoncer car elle sera déposée d'ici cet après-midi : la candidature de rassemblement large à gauche, du NPA aux Verts en passant par le PCF, les Alternatifs et, bien sûr, Décil est acquise. »
    http://decil.hautetfort.com/archive/2009/06/05/enfin-une-vraie-candidature-unitaire-a-gauche.html

    Si vous voulez d'autre infos,
    Le blog de mantes à Gauche
    Tu vois @langue Rouge, faut pas désespérer et jeter le manche avant la cognée

  38. BA dit :

    République bananière, suite.

    Sarkozy nomme son conseiller économique Bernard Delpit directeur financier de La Poste.

    La Poste a confirmé, mardi 16 juin, la nomination de Bernard Delpit, conseiller économique à l'Elysée, comme directeur financier, en remplacement de Nicolas Duhamel, qui a quitté le groupe lundi.

    M. Duhamel a été choisi pour être le directeur financier du groupe bancaire à naître de la fusion entre Banque populaire et Caisse d'épargne.

    Ancien élève de l'ENA, inspecteur des finances, Bernard Delpit, 44 ans, est entré dans le groupe PSA Peugeot Citroën en 2000, où il a occupé notamment le poste de directeur du contrôle de gestion. Il était depuis 2007 conseiller économique du président de la République.

    Source : Le Monde.fr

  39. maxou dit :

    @Dudu 87, Oui Dudu, ici maxou, toutes mes excuses pour le vouvoiement !

  40. maxou dit :

    J'essais de garder les yeux ouvert avec toute cette lecture, vous êtes en forme tous aujourd'hui !
    Un vrai bonheur d'avoir tant de monde, de plus c'est très intéressant, même si mais yeux n'en peuvent plus !
    Il ne manque plus que Chris JOUS !

  41. julie dit :

    @BA

    juste une question: espères-tu des questions à tes posts ou est-ce une façon de militer pour NDA? Je ne vois pour quoi tu nous soules avec des lectures que nous sommes capables de trouver nous-mêmes. Je dis nous, peut-être que je me trompe...

    pour info: je copie ici un des deniers posts de BA sur le blog de NDA:
    Le samedi, juin 13 2009, 09:49 par BA

    Je suis en train de relire TOUTES les professions de foi et TOUS les programmes que j'ai reçus dans ma boîte aux lettres le mercredi 3 juin 2009.

    J'habite dans la région Sud-ouest. Je remarque deux choses que DLR ferait bien d'évoquer lors de ces universités d'été :

    1- Première chose : TOUS les partis politiques ont proposé de ré-orienter l'Union Européenne tout en restant à l'intérieur de l'Union Européenne.

    2- Deuxième chose : TOUS les partis politiques ont proposé de garder l'euro comme monnaie unique.

    AUCUN parti politique n'a proposé de revenir au franc, alors que les conséquences sociales de l'euro sont chaque jour de plus en plus désastreuses.

    Conséquence : les électeurs français ont bien vu que TOUS les partis politiques refusaient d'évoquer la question taboue lors de ces élections européennes.

    Les électeurs français ont bien vu qu'AUCUN parti politique n'avait le courage de mettre la question taboue sur la table.

    Cette question taboue, la voici :

    la sortie de la France de l'Union Européenne, et le retour au franc.

    Tant que DLR n'écrira pas cette question taboue dans son programme, DLR n'apparaîtra pas comme une alternative au système actuel.

    Tant que DLR n'écrira pas cette question taboue dans son programme, l'abstention augmentera.

    Les électeurs français continueront à penser : à quoi bon aller voter puisque TOUS les partis politiques nous proposent de rester dans l'Union Européenne ?

    J'espère que la question taboue sera abordée lors des universités d'été.

  42. julie dit :

    @maxou
    moi aussi, fatiguée, autant que mon ortografffe ! Tant pis!

  43. julie dit :

    à propos Versailles: qu-est qu'il a dit Jean-Luc Mélenchon là dessus, il y va ou pas?

  44. maxou dit :

    @Julie, Non Jean-Luc Mélenchon ne va pas Versailles, j'ai du lire ça quelque part, le PCF, le PG, les Verts !
    Mais pas de Gauche à Versailles
    voilà ce que j'ai lu,

    BOYCOTT DU CONGRÈS DE VERSAILLES
    Les élus communistes, du Parti de gauche, Verts et socialistes refusent, dans des formes différentes, de cautionner l’opération politique de Nicolas Sarkozy à Versailles. Explications.

  45. Hold-up dit :

    Mais c'est ENORME comme nouvelle ! Bravo ! C'est Génial !

    Cela prouve que c'est POSSIBLE !
    Ce qui est POSSIBLE LOCALEMENT doit l'ÊTRE DEMAIN REGIONALEMENT !

    Mantes :

    Enfin une vraie candidature unitaire à gauche !

    Mantes :

    « Enfin une vraie candidature unitaire à gauche
    On peut enfin l’annoncer car elle sera déposée d’ici cet après-midi : la candidature de rassemblement large à gauche, du NPA aux Verts en passant par le PCF, les Alternatifs et, bien sûr, Décil est acquise. »

    Décil : Démocratie et Citoyenneté Locale :
    http://decil.lautre.net/spip.php?article658

  46. Chris JOUS dit :

    C'est vrai qu'on se demande ce qu'il est judicieux de faire? Y aller ou pas? Je pencherai pour le boycot d'un spectacle aux allures d'ancien régime comme l'a dit justement FABIUS mais ne pas y aller alors que c'est une des modalités désormais constitutionnelles ne risque-t-elle pas de se retourner contre nous?

    Sur le blog de MOSOVICI, un électeur et militant socialiste exhortait son parti à ne pas boycoter car il se demandait alors qui exprimerait sa voix devant SARKOZY? J'avoue que cet argument peut porter. A part que de toute façon, le Parlement devra écouter poliment et se taire. Pas de débat, pas de vote alors à quoi bon être présent. Prendre le risque d'être attaqué, insulté pourquoi pas et ne pas avoir de droit de réponse, est-ce raisonnable? Je ne le crois pas.

    D'un autre côté, être absent, cela revient presque à remmettre la totalité du pouvoir entre les mains de l'UMP.

    CHER JEAN-LUC DÎTES-NOUS CE QUE VOYS PENSEZ DE CELA ET QUELLE EST VOTRE DECISION? SEREZ-VOUS PRESENT OU PAS?

    Amitiés républicaines

    Chris JOUS, Nice

  47. maxou dit :

    Les parlementaires socialistes iront au Congrès du 22 juin "sans rien dire" - bravo pour cette forte opposition !
    Montbourg déclare "qu'ils iront par respect de la fonction présidentielle"...
    Sarkozy peut avoir très peur d'une telle opposition... Une opposition qui décide de ne rien dire dans un pays démocratique quelle belle affaire !

    Les députés Verts et communistes ont décidé de boycotter le show Sarkozy. Ils feront au moins honneur à la gauche.

    Comment des députés socialistes peuvent-ils ainsi cautionner une telle dérive de nos institutions? Quel beau spectacle vont-ils offrir à Versailles ! Je me demande si ces parlementaires auraient eu le courage de se proclamer Assemblée constituante en 1789 !

    En tout cas pour ma part au delà de tous les courants ou sous courants je refuse de cautionner cette mascarade démocratique. Toute l'histoire du socialisme, depuis Jaurès, s'incrit dans la défense de la voie parlementaire.
    Comment alors accepter une telle humiliation ?

    Philippe Allard

  48. Chris JOUS dit :

    Je vois que MAXOU me réclame... (:-)

    J'apprécie l'hommage! Mais je ne peux être partout vu que je n'ai pas le don d'ubiquité et que ce soir j'étais sur un autre blog de gauche, mais je garde un oeil sur celui-ci et donc me voilà!

    Je disais que j'ai publié un long message sur le blog de Pierre MOSCOVICI en réponse à ce qu'il disait dans son message intitulé "Pourquoi une pétition sur les primaires ouvertes?" auxquelles je suis très favorable. J'ai signé d'ailleurs cette pétition et je lui ai dit pourquoi. Je lui ai dit des choses aimables mais je me suis permis aussi de lui répondre sur ce qui m'a déplu dans son message. Je lui ai fait, poliment mais fermement, la leçon sur la question de l'Europe, exprimant ainsi je crois une position assez proche de celle de Jean-Luc Mélenchon et du Front de gauche. Jugez par vous-même et si je me trompe, n'hésitez surtout pas à me le signaler.

    Je reproduis ci-dessous ce message assez long. Vous le savez désormais, je ne sais pas faire court mais je vous assure que je vais essayer de faire des progrès!

    -----------------------------------------
    Cher Pierre, chers amis,

    Voilà quelques précisions utiles et j'approuve votre démarche. Enfin une première initiative qu’il faut saluer car même la primaire ne résoudra pas tous les problèmes, elle jouera son œuvre positive.

    Je suis de ceux qui préfèreraient une primaire ouverte plutôt que resserrée au seul P.S. sinon l'effet d'entraînement sera réduit et je pense que ce sera l'opinion majoritaire des citoyens de gauche, votants potentiels. Par contre, il faudra trouver un moyen pour éviter un détournement de ce vote comme par exemple la participation de citoyens qui n'ont pas le coeur à gauche mais qui voudraient polluer le suffrage. Il faut y réfléchir pour trouver des solutions à la fois efficaces et respectueuses de nos droits et libertés.

    Vous dîtes : "Je vois aussi ses ambiguïtés, à la fois sur le périmètre – avec le Centre ou jusqu'à l'extrême-gauche? – sur l'orientation idéologique – réformisme ou radicalité, engagement européen ou euro-réticence?". Il y a ici trois sujets que je vais aborder successivement :

    1/ le périmètre de la primaire : avec le Centre ou jusqu’à l’extrême-gauche ?

    Dès le début, vous opposez deux éventualités alors qu’il serait plus judicieux de les réunir, de faire l’un et l’autre, de ne pas croire qu’elles s’excluent. Alors je ne suis pas naïf. Je sais que souvent, on nous explique que c’est soit avec la gauche du P.S. qu’il faut envisager l’ouverture c’est-à-dire Verts, communistes et autres « radicaux », soit avec sa droite, c’est-à-dire le MODEM. Or je crois qu’on peut rassembler tout le monde mais ce rassemblement devra être recherché lors de l’élection présidentielle, pas lors de la primaire qui, à mon sens, devra se faire UNIQUEMENT entre les formations de gauche mais avec TOUTES les formations de gauche.

    Je continue à penser qu'il ne faut pas limiter cette primaire au seul P.S. car à faire cela on exclura de facto, donc on ne rassemblera pas et donc on perdra au final lors de l’élection présidentielle. Bien sûr qu'au départ d'une primaire ouverte, on sera, les uns et les autres, en désaccord sur certains sujets mais si nous allons au fond des choses, si celles et ceux des dirigeants qui ont fait des erreurs le reconnaissent, si celles et ceux qui ont parfois mal agi décident honnêtement de s'amender, si chacun a l'esprit ouvert et n'exige pas de tous les autres qu'ils abandonnent leurs convictions, si personne ne se comporte de manière impériale en se jugeant candidat ou parti plus naturel ou plus légitime que les autres, si chacun analyse sereinement et sérieusement les idées des autres sans les moquer, sans les caricaturer, sans les diaboliser, je suis convaincu que l'on pourra trouver un terrain d'entente très large car il y a bien des éléments communs entre les différentes composantes de la gauche. Chacun le sait. Je m'en suis rendu compte en lisant les contributions socialistes au dernier congrès de Reims et les différents projets de gauche soumis aux électeurs lors de la présidentielle. Pour moi, la primaire doit concerner TOUTE LA Gauche MAIS RIEN QUE LA Gauche.

    Faut-il l’élargir au « Centre » comme vous semblez l’évoquer ? Ca ne me semble pas envisageable car si d’aventure c’était un candidat du Centre qui l’emportait, je doute fort, d’une part que les partis de gauche s’abstiennent de lui opposer un candidat ou même plusieurs, d’autre part et surtout que le peuple de gauche suive, comme un seul homme, ce candidat-là ; quant au Centre lui-même, c’est-à-dire le MODEM, ce croyez pas qu’il accepterait de s’effacer face à un candidat de la gauche unitaire.

    Mais en démocrates que nous sommes, c’est aux citoyens de gauche et du Centre qu’il faudrait poser la question pour qu’eux en décident.

    2/ sur l'orientation idéologique – réformisme ou radicalité

    Vous dîtes en quelque sorte craindre qu'une primaire ouverte empêche de trancher certaines questions fondamentales. Je ne crois pas que le caractère ouvert de la primaire implique de facto cet inconvénient majeur que vous évoquez. Tout dépendra de la manière dont seront organisés les débats…et des conditions de la prise de décision à leur terme. En outre, ce questionnement que vous mettez en avant, « radicalité ou réformisme ? », ne me paraît pas pertinent. Pourquoi ? Parce qu’on veut tous la réforme si celle-ci est progressiste. Et que voyez-vous dans la "radicalité" ?

    Si pour vous, « radicalité » signifie une forme d'extrémisme excluant toute altérité et donc tous ceux qui ne pensent pas de même, alors en effet, on ne pourra pas travailler avec les porteurs de tels messages. Si vous pensez à cette tendance du NPA qui ne sait pas faire autre chose que se plaindre, qui ne veut jamais assumer le pouvoir s'il n'est pas lui-même majoritaire à lui tout seul (ce qui est une pure utopie), alors la satisfaction de cette radicalité-là ne doit pas être recherchée car elle est impossible et de toute façon très minoritaire. La respecter et l’écouter oui, l’entendre en partie également mais plier devant elle non. Et si on doit essayer de ramener vers une gauche de gouvernement celles et ceux qui sont attachés au NPA mais qui en ont assez de faire indirectement et contre leur gré le jeu de la droite au pouvoir, on ne doit pas en revanche tout abandonner de ce que nous sommes, de ce que nous voulons et de ce que nous refusons pour lui plaire.

    Si par « radicalité » vous pensez au Front de gauche, c'est-à-dire à l'expression d'un message signifiant que le peuple en a assez de voir la gauche plier devant la droite et faire grosso modo la même chose qu’elle, et plus grave encore de trahir sa parole et son obligation première qui est de porter haut la parole du peuple puisque la droite ne défend que la classe dirigeante et que le MODEM a oublié dans l’Europe de Lisbonne sa fibre largement populaire des origines, alors tout dépend de vous, au P.S. Le Front de gauche, j'en suis convaincu n'est pas un feu de paille. Ce n'est pas juste un outil de mise en garde du P.S. Ce n’est pas une arme à coup unique. C'est plus profond que cela et si rien ne change au P.S., après les déculottées électorales successives en 2002, en 2007 et en 2009, vous risquez d’avoir des cendres dans la bouche. Ce n’est pas une menace mais une quasi certitude.

    Pourtant, voyez-vous, je crois aussi que le « danger » que représente le Front de gauche pour le P.S. n'existera que si ce dernier ne prend pas conscience de ce qu'il est advenu et ne décide pas de revenir à ce qu'il devrait être : un parti de gauche, un parti du peuple, un parti de la démocratie, de la République. Et être vraiment de gauche n'empêchera pas que l'on attire à nous les Républicains humanistes qui se reconnaissent aujourd'hui ailleurs que dans la gauche si vous voyez ce que je veux dire. Oui je suis de ceux qui sont convaincus que l'on peut mettre en branle un rassemblement de Français votant du NPA jusqu'au MODEM et peut-être même à droite. LA CONDITION ABSOLUE EST DE NE PAS CHERCHER A S'ENTENDRE AVEC DES APPAREILS MAIS DE CHERCHER A RASSEMBLER DES CITOYENS AUTOUR D'UN PROJET FEDERATEUR.

    Les différences naturelles entre nous s'estomperont car hélas, elles sont souvent le résultat de débats biaisés, de promesses non tenues, de positionnements tactiques des uns et de renoncements des autres. Il faudra que chacun essaie de faire un pas vers l’autre mais la gauche a un sens. La République a un sens. La démocratie a un sens. La liberté, l’égalité, la fraternité ont un sens. La laïcité a un sens. Ce n’est pas parce que ces grands principes sont interprétés différemment par chacun de nous que la gauche est émiettée mais plutôt parce que certains, à gauche, se sont éloignés de l’interprétation qui était généralement celle de la gauche et c’est cette forme de trahison-là qui a amené d’autres à fuir le P.S. et à causer ces difficultés que vous avez à surmonter. Il n’est pas question de pureté doctrinale au sens moral ou idéologique mais il est question de fidélité à la fois à une Histoire, à une tradition et à une exigence. Si la gauche ne défend pas la démocratie, la République, le peuple, la laïcité et nos trois belles valeurs universelles, qui le fera ?

    Les différences existaient entre vous, à gauche, au temps du Programme commun et ça ne vous a pas empêché de vous rassembler pour gagner, pour gouverner et pour un peu changer la vie. Idem en 1997 avec les Verts, les Radicaux et les Communistes. Alors les philosophies diverses de la gauche sont-elles aujourd’hui si éloignées les unes des autres pour que ce qui fut possible hier soit impossible aujourd’hui. Je ne le crois pas.

    3/ « engagement européen ou euro-réticence? »

    Là encore, je trouve que vous avez tort de présenter les choses de cette façon. C’est vous, en vous référant à cette opposition frontale, qui créez ou à tout le moins maintenez et réactivez l’opposition de deux gauches en vous demandant comment réunir les européens « engagés » et les européens « réticents ». C’est une opposition fictive car le peuple, y compris et même surtout le peuple de gauche, vous a dit en 2005 qu’il était largement en faveur de l’autre Europe. S’IL Y A UNE OPPOSITION, CE N’EST PAS ENTRE DEUX GaucheS MAIS ENTRE LA Gauche DU PEUPLE ET CELLE DES ELITES. EN FAIT D’OPPOSITION, C’EST UNE FRACTURE BEANTE QUI NE CESSE DE SE CREUSER ET DE S’ELARGIR.

    Excusez-moi de le dire ainsi mais c’est toujours la même forme de terrorisme intellectuel selon laquelle soit on est engagé pour l’Europe et donc, ipso facto, on doit approuver l’Europe des traités anciens, actuels et futurs même si on n’a aucune prise sur leur élaboration et leur approbation, soit on est « réticent » si on a une autre idée de l’Europe et qu’on refuse celle qu’on nous impose.
    A propos, cet adjectif, « réticent », est une formule nouvelle aussi inexacte que l’était la précédente, « euro-sceptique », pour présenter honnêtement la position de ces anti-Européens de malheur que sont les gens du NON, un ramassis d’infâmes nationalistes forcément mais aussi d’irresponsables, d’idiots, de racistes, de xénophobes. Dans la bouche de ceux qui profèrent cette accusation, on sent presque toujours le sentiment exacerbé de supériorité sur la plèbe qui, parce qu’elle refuse de suivre son élite, est forcément une masse incapable de gouverner elle-même. Ce qui donne le droit à ses élus de la faire aller là où elle a pourtant crié son refus d’aller. Attention, je vous donne acte, cher Pierre, de n’avoir jamais, vous-même, à ma connaissance, insulté comme d’autres l’ont fait, les électeurs du NON et d’une autre Europe.

    Mais quand comprendrez-vous donc, vous les Socialistes, que l’on peut être favorable à l’Europe, que l’on peut vouloir construire une Europe organisée mais que c’est insupportable, inexact, malhonnête et antidémocratique de nous enfermer dans une seule organisation possible. Ouvrons là aussi les portes et les fenêtres ! Je ne suis pas euro-réticent. Je ne suis pas euro-sceptique. Je ne suis pas souverainiste. L’immense majorité des Français ayant voté NON en 2005 ou ceux qui, aujourd’hui, par une abstention massive, signifient qu’ils votent encore et plus que jamais NON à cette Europe-là, ne sont pas euro-réticents, ils ne sont pas euro-sceptiques. Ils ne sont pas souverainistes. Ils ne sont pas racistes, xénophobes, égoïstes ou je ne sais quoi encore. Je suis, comme l’immense majorité des Français, très favorable à l’idée européenne car l’Europe c’est la paix. L’Europe, c’est le gage de notre puissance mondiale. L’Europe c’est un démultiplicateur de nos richesses nationales mais vous le savez, vous le voyez, vous l’entendez, l’Europe telle qu’elle a été organisée ou dévoyée, ce n’est plus seulement cela. C’est aussi un « machin » technocratique qui cumule beaucoup plus de motifs de critique que de motifs de satisfaction. Le peuple l’a dit clairement. Il faudra que vous vous résolviez à l’entendre.

    On peut faire une autre Europe voire d’autres Europes puisque existent des variantes envisageables au sein du « modèle » intégré comme il existe des variantes au sein du « modèle » intergouvernemental. Il y a donc 4, 5, 6 ou même plus formes possibles de construction européenne. Ce n’est pas parce qu’une certaine Europe a été faite depuis 50 ans que l’on ne puisse jamais décider, en peuple libre que nous sommes ou que nous devrions être, de faire évoluer le système. D’ailleurs, cette Europe-là, à part en 1992 pour le référendum sur le Traité de Maastricht, le peuple français ne l’a jamais approuvée. En 1992, il y croyait encore d’où son OUI à une très faible majorité. Il a donné en 1992 quitus à ses gouvernants car il les croyait encore. Depuis il a vu et a dit NON, à une majorité bien plus forte d’ailleurs que son OUI de 1992. Et il est assez juste de dire que ce NON de 2005 efface en partie son OUI de 1992. Si le OUI de 1992 pouvait valoir validation après coup de toute la construction européenne qui s’était depuis les origines mais sans nous, en disant NON en 2005, les Français ont dit NON à ce type de construction européenne, pas à l’Europe elle-même. Ils ont dit NON aux Traités qui ont suivi Maastricht (Amsterdam et Nice notamment).

    Je sais que ce rappel en chagrine beaucoup mais c’est pourtant LA question essentielle car comment voulez-vous que le peuple français vous croit de nouveau (c’est toujours un VOUS collectif qui ne vous est pas destiné en propre), vous fasse confiance et vous apporte ses suffrages si vous violez ses décisions de peuple souverain ou que vous essayez de lui faire croire, contre toute évidence et contre l’honnêteté intellectuelle que vous devriez avoir, que ce que le Parlement a ratifié à sa place en 2008 est différent de ce qu’il avait refusé et que c’était donc « tout à fait acceptable » puisque « la tradition n’était pas de faire ratifier les traités par référendum ». Maastricht et le TCE avaient été des « accidents » en somme ! Ces deux décisions de Présidents MITTERRAND et CHIRAC manifestant le respect qu’ils avaient pour leur peuple étaient des maladresses sans doute ! Or les juristes et les politiques savent bien qu’il est un principe général du Droit selon lequel ce que le peuple a fait, seul le peuple peut le défaire. Donc, à l’inverse, ce que le peuple a décidé, seul le peuple peut le réformer. Violer ce principe essentiel est rien moins qu’un acte de forfaiture. Le mot est fort, je l’assume pleinement.

    Le peuple de gauche comme le peuple de France est largement favorable à l’Europe mais il exige une autre Europe. Il faudra y réfléchir et élaborer des propositions de nature à rendre possible cette autre Europe, celle des peuples. D’ailleurs, demandez-vous pourquoi tant de gouvernements français et européens ont refusé de soumettre la question à leurs peuples respectifs depuis l’origine avec la CECA en 1951 ? Si cette Europe que successivement, sous la IVè et puis sous la Vè Républiques, le MRP, la SFIO, le RPR, l’UDF, le P.S., le MODEM, nous fabriquent était si géniale, pourquoi donc ne pas nous impliquer chaque fois dans sa ratification qui ne lui en donnerait que plus de poids? Vous avez la réponse et donc tout est dit.

    LA QUESTION DE L’EUROPE N’EST DONC CLIVANTE QUE PARCE QUE LA MANIERE DE LA TRAITER EST POUR LE MOINS MALHONNETE OU BIAISEE. Les anti-Européens de principe sont très minoritaires en France et s’ils paraissent parfois plus nombreux dans certains pays membres, c’est parce qu’ils voient que cette Europe-là, contrairement à ce qu’affirment les élites, non seulement n’est pas une terre de démocratie véritable mais qu’en outre, elle détruit la richesse issue des diversités nationales, qu’elle uniformise tout, qu’elle mène un projet de docilité vis-à-vis du capitalisme mondialisé, des puissants et de l’impérialisme américain.

    Changez cela et vous ferez aimer l’Europe. Respecter le peuple souverain quand il dit quelque chose et vous verrez que les citoyens se saisiront de leur responsabilité. Impliquez-les dans l’élaboration des décisions et vous verrez que tout changera dans les têtes et dans les cœurs. Rendez-là démocratique cette Europe (il y a de nombreuses voies j’y reviendrai une autre fois), faîtes-là indépendante (ce qui implique notamment de sortir la France de l’OTAN et de supprimer toute référence à l’OTAN dans les traités), rendez-la sociale (ce qui implique de renégocier des pans entiers des textes européens et pas seulement de disposer d’une majorité de gauche au Parlement), rendez-la humaniste, pas seulement dans les mots et les discours mais aussi et surtout dans les faits. Choisissez, si vous perdez une élection où l’Europe est en question, de ne plus jamais passez en force. Revenez vers nous pour réexpliquer ce qu’on n’a pas compris ou pas voulu accepter, soyez convaincants mais soyez honnêtes. Et soyez respectueux de nos décisions.

    Vous savez bien que l’on peut faire évoluer l’Europe. Il ne faut plus défendre ce discours scandaleux qu’il n’y a pas une vérité absolue -l’Europe d’hier et d’aujourd’hui- et un enfer, toutes les autres propositions, quelles qu’elles soient. Si on avait suivi cette logique depuis que l’homme existe, je doute fort que l’humanité ait beaucoup progressé. Le progrès, n’est-ce pas de ne pas se contenter de l’existant mais de décider de changer ce qui paraissait immuable pour tenter autre chose, de meilleur, de plus prometteur. La peur ne doit pas nous gouverner car sans risque, il n’y a pas de progrès.

    C’est le message que l’on entend presque tout le temps à gauche et c’est avec raison qu’il est porté haut mais certains défendent cette idée…sauf pour la question européenne. Avouez que c’est curieux non ! Qu’a-t-elle donc de si différent cette question européenne pour que tous nos chers principes, ces principes élémentaires de démocratie, de liberté et donc de liberté de conscience et d’expression, de respect de l’autre dans son droit à défendre ses idées sur la scène publique et de respect du peuple souverain dans ses décisions, disparaissent devant ce qui n’est pas autre chose qu’un terrorisme de la pensée et un despotisme à peine éclairé ?

    Voyez-vous, je vous approuve souvent et je le dis avec des mots chaleureux, parfois aussi je suis en désaccord et je l’exprime fermement. Mais vous constaterez que mon désaccord ou même parfois ma colère –toujours contenue- face à certains choix, faits par nos représentants, que je juge irrespectueux de l’idée que je me fais des principes de la démocratie et de l’honnêteté intellectuelle à laquelle devraient se plier tous les élus de la nation, ne m’empêche pas de continuer à croire que ces attitudes néfastes seront moins nombreuses demain qu’elles ne l’ont été hier car je crois au progrès, y compris en ce qui concerne la capacité de certaines de nos personnalités politiques à s’amender.

    En outre, pour moi, le désaccord est enrichissant et ne doit jamais déboucher sur un discours irrespectueux. Je ne conçois pas autrement le débat public.

    Et puis, je sais que malgré tout, je peux me tromper ! Par ailleurs, je ne suis le porte-parole de personne. Tout ce que j’ai dit n’engage que moi et n’a donc que le poids réduit qui est celui d’un citoyen ordinaire mais qui se sent engagé dans la société, même s’il n’y occupe aucun mandat, aucune fonction, aucune responsabilité autre que celle de s’ efforcer d’être un citoyen un peu éclairé sachant pourquoi il vote et pour qui en dépit de ses erreurs passées.

    J'ajouterai, avant de finir ce long message, quelques mots sur le « qui doit se présenter et quand le rendre public » qu'il me paraît tout à fait légitime, si la primaire est conçue comme ouverte, ce que j'ai dit souhaiter, que les candidatures ne soient pas limitées en nombre ou dans le temps. Qu'on ait un vaste choix n'en sera que plus positif. Et donc il n’est pas très judicieux à mes yeux de lyncher Manuel VALLS pour la seule raison qu’il part le premier et qu’il le fait dès maintenant. Au moins il est honnête et ne feint pas de n’être pas intéressé par l’élection suprême qui en fait rêver tant en silence. Même s'il est vrai que l'on peut juger le moment inadéquat, on peut aussi se dire qu’au moins il va se préparer à cette haute tâche et ce n’est pas plus mal. Et puis vous le connaissez. Il est provocateur dans l'âme et je pense que ça fait du bien de secouer le cocotier. Il n’ira peut-être pas au bout. Peut-être désire-t-il seulement créer une émulation et lancer le débat d’idées. Enfin pourquoi le lui reprocher puisqu’en France, chaque citoyen a le droit d'être candidat à une élection, lui comme les autres. Il ne devrait pas y avoir des candidats naturels dans notre pays, pas de candidats qui ont plus de légitimité à être candidats que d’autres non plus. Seuls les votants ont le droit de juger de cela, par leur vote. Sur ce point aussi, il faut ouvrir les portes et les fenêtres come on dit ! Si Manuel VALLS juge utile d’annoncer dès maintenant sa candidature, eh bien c’est son libre arbitre. Si d’autres veulent se déclarer dès maintenant qu’ils le fassent et que tous commencent à débattre enfin du fond.

    Comprenez bien que se déclarer candidat est utile pour au moins une raison : l’audience médiatique. Celles et ceux qui ne se seront pas déclarés auront une visibilité moindre et donc pourront moins facilement faire passer leurs messages. Il risque de se brûler les ailes à se découvrir si tôt ai-je lu. Comme je ne le juge pas idiot, je pense qu’il a réfléchi à cela et s’il a décidé de prendre le risque, c’est plutôt courageux.

    De toute façon, soyez tranquilles si vous n’êtes pas de ses amis. Les votants à la primaire écarteront les candidats farfelus ou ceux jugés pas assez solides (je ne dis pas qu’il est de ceux-là) et le jeu réel se fera au final entre grands candidats… à moins que ne déboule sur la scène un inconnu comme OBAMA aux Etats-Unis qui a volé la vedette à la candidate jugée naturelle pour finalement être élu à sa place. Cela pourrait arriver aussi en France.

    Au risque de déplaire aux partisans de tel ou tel candidat jugé naturel par certains, je dirai qu'on ne les connaît pas encore forcément ceux qui feront 2012 ou plutôt qu'on ne peut pas dire aujourd'hui qui sera en situation de l'emporter. Il peut se passer tellement de choses d'ici 3 ans!

    Que les ségolénistes ne s’imaginent pas que je dévoile, en reprenant l’exemple d’OBAMA, un souhait de voir la « candidate naturelle Ségolène » se retrouver dans le rôle malheureux de Hillary face à Barack. Pour ma part, je n'exclue rien ni personne, pas plus elle que les autres. Je suis ouvert à toutes les propositions (enfin presque !) et je pense qu’hormis quelques inconditionnels de tel ou telle, la majorité des votants à la primaire n’ont pas d’idée préconçue ou définitivement arrêtée. Il faudra que l’on soit convaincu par ces « grands » candidats. Je déteste le « tout sauf » tel ou telle. J'ai donc haï le TSS qui fut une stupidité destructrice à la présidentielle en 2007 puis au Congrès en 2008. Cela dit, il témoigne aussi d'une réalité fut-elle partielle, certains candidats au lieu de rassembler peuvent cliver. Toute la question est de savoir si, comme on le dit tout le temps, Ségolène ROYAL clive tant que ça puisque c’est elle à qui on reproche le plus cela, bien injustement à me yeux car si, elle, clive alors que dire de quelques autres ? FABIUS, DSK, BARTOLONE, CAMBADELIS ils ne clivent pas eux ? AUBRY, elle ne clive pas elle ? Et JOSPIN ? Et ROCARD ? Et LANG ? Bref, c’est normal de cliver quand on est un personnage politique. N’est pas rassembleur qui veut !

    En outre, je pense que le peuple français était incontestablement moins adepte du TSS que l'étaient certaines sphères médiatiques ou solfériniennes. Pierre qui lui n’était pas ségoléniste a lui toujours évité cet écueil et on peut lui donner acte de cela, que l'on soit ségoléniste ou pas car cette attitude respectueuse des personnes qu'il a eue face à Ségolène, il l'aura face à d'autres à l’avenir. Et c’est une chance pour tous. Il jugera des arguments et des actes, il n’exclura pas au faciès. C’est une façon d’être tout simplement. C’est sa noblesse et c’est une des raisons nombreuses qui nous font l’apprécier, en dépit de divergences sur certains sujets. Si chacun des candidats potentiels avait eu dans le passé ou avait encore aujourd’hui la même exigence comportementale que celle à laquelle s’astreint Pierre, le P.S serait peut-être moins en difficulté.

    Donc, l’éventualité que le ou la futur(e) candidat(e) ne soit pas du tout sous les feux de la rampe en ce moment est loin d’être négligeable. Ca pourrait être un(e) élu(e) local(e) dont on ne s’imagine pas encore qu’il ou elle ait des ambitions nationales. Il serait peut-être utile d’étudier les parcours de quelques seconds couteaux...

    Au final, je pense qu'il ne devrait pas y avoir de présélection pour décider qui aura ou pas le droit de concourir sinon, outre que ce serait limiter le droit de suffrage, cette présélection aurait un goût amer de fausse liberté. Une primaire serait sans intérêt si le choix se résout à devoir trancher entre deux ou trois candidats et/ou projets. Vive la diversité ! Par contre, il faudrait poser une règle claire. Que chacun des candidats à la primaire accepte le verdict et s'engage sur l'honneur et publiquement à le respecter sans se porter ensuite candidat lors de l'élection présidentielle elle-même contre celui ou celle désigné(e) par la voie de la primaire. Cette obligation impose évidemment de trouver un moyen de faire en sorte que l'élection soit incontestable et que ne se renouvellent pas les fraudes du congrès. Ce n'est que si les opérations de vote sont reconnues par tous comme honnêtes que les candidats et candidates pourront accepter de s'incliner devant le vainqueur, homme ou femme.

    Bonne nuit à tous et à bientôt

    Chris JOUS, Nice

  49. Natalie dit :

    Sur la lutte contre les expulsions locatives, demain dans l'Huma :

    NAISSANCE DE RÉSEAUX CONTRE LES EXPULSIONS
    Une vingtaine d’associations et partis politiques ont lancé un dispositif de prévention des expulsions. Et réclament aussi un moratoire « jusqu’à la fin de la crise ».

  50. maxou dit :

    Chris JOUS ma epuisé je suis mort de fatigue, bonne nuit à tous,
    A +
    maxou


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