17mai 09

 Cette semaine passée sur les routes de la grande circonscription européenne du sud ouest a été rude. Celle qui est en cours le sera davantage encore. Je jette des notes sur ce clavier de retour d’un périple de quatre jours passant de Foix à Nîmes et de là sur Alès, Mende puis Montpellier. J’ai l’esprit encore plein des images et impressions du parcours. Rien ne nous apprend plus sur ce que veut dire la politique dans la vie de celui qui peut y consacrer toute son existence que ces périgrinations au contact du peuple que nous formons. Je suis sorti en courant du dernier meeting de la série de  ces jours, à Montpellier où je laissais mille deux cent personnes chaleureuses pour prendre le dernier avion qui me permette de rallier Paris le soir et dormir dans mon lit. Je note ici quelques images fortes du voyage. Mais je parle aussi des rebondissements de la campagne de nos adversaires UMP et de nos concurrents socialistes.

CHEMIN FAISANT
Dans ces pérégrinations, tout compte sur le moment et dans le flot des images que l’on garde ensuite. Mais écrire après cela est un effort de plus. On se limite alors à quelques séquences et pas toujours celles qui ont en réalité la plus grande importance pollitique effective. Ainsi, par exemple, je ne donne pas la priorité du récit au meeting de Nîmes en dépit de son spectaculaire déroulement et de son impressionnant gros millier de participants. Mais je ne veux pas laisser sombrer dans le néant de mon oubli la rencontre avec les travailleuses de Merlin Gérin, usine d’assemblage de disjoncteurs électriques à Alès tellement elle m’a percuté. Ces haltes, comme celle devant l’usine Continental la veille à Foix, sont des temps brefs mais d’intense charge émotive et intellectuelle. Le moment où le discours abstrait devient une réalité humaine. Ici 32 millions de pièces sortent des mains des femmes qui les assemblent. Les licenciements ont commencé, la délocalisation en Bulgarie est en cours. Le Françaises sont condamnées à la mort sociale. Pourtant que d’efforts consentis ! On travaille même le samedi et le dimanche quand il faut suivre une commande. Pour éviter le chômage technique elles ont aussi accepté que ce soient les contremaitres qui fixent leurs jours de congé. Pas de conversion en vue, bien sûr. Et où aller ailleurs. Et pourquoi ? Et quand bien même on devrait le faire, ce qui est impensable puisque la vie, la famille et l’époux sont ici, comment le feraient-elles ? Dans la discussion on parle des maladies professionnelles. Ici, ce sont les canaux métacarpiens qui morflent. Les doigts qui doivent besogner des pièces si petites finissent par se déformer. Le toucher se perd et les picotements nerveux deviennent incessants. Sans oublier celles qui respirent l’encre des tamponnages qui doivent figurer sur chaque pièce. Et la prime donnée à ce propos ne compensera jamais. Celle qui m’en parle me rappelle qu’il s’agit de 80 euros sur les 1400 de la paye, salaire reçu après trente ans de service sur son poste de travail ! Et les autres ? Les Bulgares qui vont prendre le travail ? Le délégué syndical CGT est allé voir sur place. Des locaux insalubres, le retour de l’assemblage intégral à la main, l’absence de hotte aspirante au tamponnage. Les Bulgares vont travailler comme on travaillait ici au début, avant les luttes, il y a cinquante ans. La régression sociale est donc pour tous, ici et là bas. C’est ça leur Europe, celle de la concurrence libre et non faussée. Et surtout celle qui interdit la seule politique raisonnable à mener, c’est-à-dire l’harmonisation sociale progressive. Ici, dans ce cas précis on voit exactement ce que signifie notre opposition au traité qui interdit cette harmonisation, le traité de Lisbonne. Et on comprend l’importance que le débat soit ouvert et que chacun assume ses positions. Je veux dire que face à de telles situations, de tels drames, de telles implications humaines, nul ne s’autorise le petit jeu pervers des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient !
 
L’UMP MENT
Cette exigence de vérité, c’est le cadet des soucis de l’UMP. Elle a présenté le 7 mai 30 propositions pour « Une Europe qui agit et qui protège ». Un grand nombre de ces propositions, issues du discours de Nîmes de Sarkozy sont absolument contradictoires avec le traité de Lisbonne. Inapplicables. L’UMP ne peut être à la fois partisane du Traité et exiger des choses que le dit traité interdit. Ainsi à propos de la Protection des salariés, directement en cause dans mon exemple. L’UMP propose :« nous voulons combattre le dumping social, monétaire ou fiscal, qui crée des concurrences déloyales au sein de notre marché européen. Nous n’accepterons pas une Europe au rabais, ni le dumping social. » Plus loin l’UMP ajoute vouloir :« Combler le fossé qui existe entre les Etats en matière de normes sociales communes pour ériger un marché du travail plus cohérent. »  Mais le Traité de Lisbonne interdit toute harmonisation sociale, qui permettrait de combler le fossé entre Etats. Le traité n’autorise que des actions sociales dérisoires « à l’exclusion de toute harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres ». Cette clause d’interdiction de l’harmonisation s’applique à l’emploi (article 129 TFUE), aux politiques sociales et de protection sociale (article 137) et à la politique industrielle (article 176 F). Cette absurdité n’est pas la seule. Dans le domaine des droits sociaux, la mode des amis du traité de Lisbonne est à la louange de la Charte des droits fondamentaux qui leur tient lieu de programme bouche trou chaque fois qu’ils sont pris de court dans un débat. Ainsi L’UMP affirme qu’il faut « Adopter le traité de Lisbonne pour rendre juridiquement contraignante la Charte des Droits fondamentaux »è A examiner de près. De très près. Car même si un article du Traité de Lisbonne indique que « la Charte des droits fondamentaux « a même valeur juridique que les traités », sa portée juridique est très limitée puisque son article 51 prévoit qu’elle ne s’applique qu’ « aux institutions de l’Union ainsi qu’aux Etats membres uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le droite de l’Union ». Et encore le même article de la Charte précise qu’ « elle ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelles pour la Communauté et pour l’Union » Donc la Charte n’a rien de juridiquement contraignant et notamment en matière de droits sociaux. Elle ne va rien changer à ce que mes pauvres Bulgares vont vivre après que mes pauvres Françaises auront été dépouillées. Même pire. Sur le plan politique, elle est même reléguée au second plan puisqu’elle ne figure plus en tant que telle dans le Traité de Lisbonne alors qu’il était dans la Constitution européenne de 2005.
 
Au DESERT
Je devais aller d’Alés à Mende. Long trajet. Une halte pour faire une coupure était la bienvenue. On la fit à Mialet. C’est une idée d’André Ciccodicola, le directeur de l’Humanité dimanche. Il me dit que je dois connaître ce lieu pour comprendre le paysage, les Cévenols, et une forme d’état d’esprit qui est dans l’air. Il a vu juste. Je crois à tout cela. Sur la route, les chênes verts, la roche saillante, l’escarpement des coteaux m’ont déjà signalé une ambiance qui a forcément imprégné le cœur des gens du cru et contribué à façonner les évènements. Pour le casse croute, à midi, la table était à Anduze, haut lieu de la résistance camisard. Mon régime de sportif m’interdit de gouter l’exaltante saucisse pochée du coin, dont la seule présentation sur l’ardoise du restaurant me fait encore couler la bouche d’en parler! J’y étais arrivé en même temps que Francis Wurtz. Il venait comme moi d’Alès. Le coup d’œil, tandis que nous déjeunons, court sur la place où le plus vieux temple protestant de France, austère et majestueux, jouxte la mairie pavoisée. Non loin avait été exposée la tête de Gédéon Laporte, chef camisard. L’ambiance était créée. A Mialet donc ! Le maire socialiste est là pour saluer notre petite cohorte. On visite le musé du Désert. Mémoire de la résistance protestante à la révocation de l’édit de Nantes. Je ne me donne pas le ridicule de raconter cette histoire écrite cent fois mieux que je ne le ferai jamais. A Nîmes, Claude Mazauric, l’historien m’avait remis une note de synthèse sur le sujet. J’en savais pas mal aussi depuis de lointaines lectures dont le gout m’était venu après « les fous de dieu » de Chabrol, si ma mémoire est bonne.. Manquaient à mes souvenirs les noms propres, les dates, les contextes, bref la chair et les muscles de cette histoire. A chaque pas sous les voutes de pierres sèches du Mas Soubeyran où se fait l’exposition, notre silence s’approfondit et fait son œuvre sur nos esprits tandis qu’on voit les pièces à conviction du martyr des protestants. Je repars avec un nom de femme dans la tête. Celui de Marie Durand, emmurée 47 ans à la tour de Constance, et qui grava sur une pierre la maxime qui lui tint lieu d’art de vivre dans sa prison avec ses malheureuses compagnes: «résister». Le mot sonne à présent encore comme un signal de rallliement. Il noue entre eux les épisodes de l’action populaire ici. A la fin du parcours on voit le tableau célèbre où est représentée la scéne du serment du jeu de paume à l’ouverture de la grande révolution de 1789. Au premier plan on voit le président de la première assemblée nationale, Rabaut Saint Etienne. C’était le fils du combattant inflexible qui se fit le défenseur et donc le libérateur des dernières malheureuses enfermées. Il s’écria le 28 aout 1789 en souvenir des martyrs dont l’histoire avait scandé sa jeunesse: «non, ce n’est pas la tolérance que je réclame, c’est la liberté». La laïcité vient de là. C’est le cœur du message de ce musée à mes yeux. Wurtz et moi, nos compagnons de visite, le regard dans les images de ce passé profond, nous faisons la halte en face du champ où se tient encore l’assemblée annuelle commémorative des protestants, au Désert. Déambulant, je vois le chien du village qui se dore au soleil. Le patron du bistrot dit que la photo de la bête court partout du fait des visites des protestants monde entier. Lui a le droit de ne se soucier de rien. Nous remontons dans les voitures sans parler.
 
Petite cuisine du PSE
Les électeurs qui s’apprêtent à voter PSE pour les élections européennes risquent d’avoir une mauvaise surprise au lendemain du vote du 7 juin. Alors qu’ils pensaient voter pour un groupe de gauche, au moins dans son intitulé, ces électeurs découvriront que le groupe PSE au Parlement européen n’existe déjà plus. Ils vont devoir constater le dégât. Ecoutez ceci. Le prochain groupe où vont siéger les socialistes regroupera désormais des sociaux-démocrates et diverses sortes de centristes et de libéraux. Ce n’est pas de la politique fiction mais bel et bien ce que les hiérarques du PSE sont en train de concocter dans le dos des électeurs et des militants socialistes. C’est le site européen d’information Euractiv  qui a levé le voile sur cette petite cuisine. L’enquête se référe à plusieurs sources socialistes. Selon elles, le groupe PSE aurait d’ores et déjà prévu de changer de nom; j’atteste personnellement du fait que cette question est venue à plusieurs reprises en bureau national du PS du temps où j’y siégeais. Une majorité avait alors fermement refusé l’opération qui semble depuis avoir reçu un feu vert de Solférino. Il s’agit en fait d’intégrer au sein du groupe PSE d’autres députés européens qui n’y siégent pas aujourd’hui. Lesquels? Une partie de ceux qui sont aujourd’hui  au groupe ALDE: « Alliance des libéraux et démocrates européens ». Il s’agit d’un groupe centriste et libéral. Il compte dans ses membres les eurodéputés italiens de la tendance chrétienne et libérale du Parti Démocrate. Ce serait déjà assez pour dire que ça sent mauvais. Mais l’enquête dit que ceux là ne seraient pas les seuls!!!! … Connaissant déjà les spécimens italiens du Parti Démocrate, antilaïques et proches du patronat, on préfère ne pas imaginer quels sont les autres groupes de députés « libéraux » ainsi démarchés par le PSE. Toujours est-il que les négociations vont bon train et qu’elles auraient déjà abouties avec les députés italiens, avec la contrepartie d’un changement de nom du groupe PSE. Et le nouveau nom ? Tout un programme à lui tout seul. « Alliance des socialistes et des démocrates ». On comprend vite. Derrière le changement de nom, c’est un nouveau glissement à droite du groupe qui va s’opérer avec l’arrivée de ces députés libéraux. Et une marginalisation désormais totale des eurodéputés PS français, qui prétendaient, et encore pas tous, porter une voix moins libérale. Cette nouvelle « évolution » du PSE montre en tout cas qu’il n’a nullement l’intention de rompre avec les politiques libérales européennes. C’est ce qu’enseigne l’histoire politique : la stratégie d’alliance conditionne le programme politique réel. Or aucun programme anti-libéral n’est possible dans l’alliance avec des libéraux. C’est exactement le même problème qui est posé en France au PS. Cette lamentable évolution prend justement un piquant tout particulier en France à l’heure où le PS est à nouveau tenté par une alliance au centre. Car le groupe ALDE dont les députés sont courtisés par le PSE est précisément celui dans lequel siègent les amis de François Bayrou. En votant pour les listes socialistes aux européennes, les électeurs français ne se contenteront donc pas d’élire des députés PSE. Ils voteront sans le savoir en faveur de l’alliance entre socialistes et centristes !


275 commentaires à “Mille à Nîmes, mille à Montpellier”
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  1. gardez le moral dit :

    À Nancy, pas un mot dans la presse du meeting du Front de Gauche, ni avant, ni après!
    Alors que 3 ou 4 pelés de LO, quelques dizaines de sympathisants NDA, sans oublier les autres ont eu droit à un article!
    Cherchez l'erreur!
    Je crois que cela mériterait une protestation collective, une lettre ouverte, que sais-je encore!

  2. Anny Paule dit :

    Ohé, Camarades, ne vous laisser plus berner par le PS (pour tous ceux qui lui trouvent encore des circonstances atténuantes)!
    Dans notre circonscription, ce sont les plus acharnés à couvrir systématiquement nos affiches du Front de gauche!
    Si les électeurs de la base n'ont pas compris la distance qui sépare les "têtes pensantes" du PS de leurs aspirations, de leurs besoins, s'ils se laissent encore abuser par leurs discours, c'est qu'il nous reste encore bien du travail militant à faire, un travail pédagogique, méthodique, argumenté, étayé... Ces fameuses "têtes pensantes qui ont pouvoir de décision, au niveau des parlements français et européen, qui nous "roulent dans la farine", et qui tiennent un double langage... Et si ça ne "paie" pas tout de suite, ça portera ses fruits un jour!
    Nos adversaires sont aussi bien à l'UMP qu'au Modem ou au PS, c'est simplement une question de degré! Certains sont plus durs que d'autres, mais aucun d'entre-eux n'est en mesure de changer la donne, ne serait-ce que parce que tous s'appuient sur le Traité de Lisbonne...

  3. Georges 69 dit :

    @ Gilles 14,
    Merci pour ta réponse. Je fais la même analyse que toi.
    Mais dans le 69 les Municipalités dites de Gauche se sont peu à peu caviardisées avec un PS qui glisse de plus en plus à Droite nous avons même vu des démonstrations plus qu'étranges pendant les Présidentielles juste après le 1er Tour à Lyon Municipalité à majorité PS royalisée, voir le Maire et ses adjoints poser devant la grande Presse en Echarpe Orange avec discours du Maire Gerard Collomb ne laissant aucun doute sur ses intentions de gérer avec les gens de Bayrou, pour le Grand Lyon idem, sur les 53 communes de la Courly nous n'avons nous le PG aucun élu ; nous avons tous été balayés voir sortis des listes" (sales Gauchiste !). Cependant 5 conseillés régionaux sont entrés au PG, dont un qui décéda peu de temps après. Quant à moi l'audience que j'avais avant dans ma section PS s'est éteinte, je fus sorti de la liste lors d'une obligation familiale de 3 jours à l'extérieur. Ici Généralement les PC vont régulèrement à la Soupe PS et on ne voit pas vraiment comment les en faire sortir.. Vénissieux avec son député Maire PC Stalinien, ennemi du Front de Gauche (voir mon post 330 dans la précédente ouverture) . Cependant à Vaulx en Velin nous avons sans doute des possibilités avec les élus qui se sont mis en marge des rigueur du PC. Les PC ont cependant joué le jeu du Front de Gauche (hors grandes manifs) nous bénéficions cependant d'un apport militant d'importance avec GU avec lesquels nous venons de nous engager sur un grand avenir commun. De toute les façon qu'on s'y prenne pour analyser la situation Jean Luc Mélenchon a bien fait de provoquer notre départ à tous du PS, nous avons en sa personne le meilleur de tous les ténors de la Gauche et le seul de la Gauche de Gauche ; beaucoup comme moi à Saint Ouen avaient les yeux qui coulaient, sans doute un courant d'air trop frais. Partant de Saint Ouen sur la route du retour dans le car qui nous ramenait chez nous nous avons évoqué tout chemin qui nous restait à parcourir pour donner une majorité de la vraie gauche à la France, prenons courage sur ce chemin là nous venons juste de démarrer.
    Touute mon amitié
    Georges

  4. ermler dit :

    En effet, cessons de couper les cheveux en quatre.
    1. Le PS n'est plus de gauche ! Le PS n'est pas la gauche !... Tant que le PS restera électoralement la première force "d'opposition", aucun changement politique réel, aucune politique de gauche ne sera possible.
    2. Le projet fondamental du Front de gauche, c'est de devenir, le plus vite possible cette première force et donc de dépasser électoralement le PS.
    3. La question des alliances doit être tranchée : Au premier tour, aucune liste ni candidat communs avec le PS à quelque élection que ce soit. Front de gauche autonome présenté à chaque élection. Candidat unique Front de gauche pour les législatives etc avec toujours le même objectif : Passer devant le PS, condition première pour battre la droite. Au deuxième tour, désistement républicain réciproque pour battre la droite... (pas vraiment le choix) mais avec l'idée que ces désistements se feront de plus en plus rares puisque le Front de gauche sera passé partout DEVANT le PS.
    4. Une fois que le FG sera devenu la force dominante, constituer, si nécessaire, pour gouverner, un front élargi incluant le PS. Un PS nécessairement refondé à gauche, obligé sous la pression de l'électorat d'abjurer vingt cinq années de lourdes compromissions libérales.

    En résumé : Deux conditions à la réalisation de ce scénario "rêvé".
    Un : Que le PC renonce à toutes ses alliances de premier tour avec le PS. Que le PC aille reconquérir son électorat dans le Front de gauche et uniquement dans le Front de gauche.
    Deux: Que le NPA accepte l'idée d'une transformation de la société incluant nécessairement la voie républicaine électorale. Bref que le NPA soit aussi prêt a gouverner.
    J'ai bien peur que ces deux conditions ne soient pas évidentes à réunir. Pour l'instant. D'où l'échec provisoire du Front de Gauche.

    @ jennifer
    Ne te fais pas d'illusions sur la "base" du PS. C'est cette base qui a porté quelqu'un comme Royal à la candidature à la présidentielle. C'est cette base qui a voté à 81% pour les motions libérales d'Aubry, Delanoé, Royal...au dernier congrès. C'est cette base qui s'accroche au PS au lieu de rejoindre Mélenchon.
    Ne nous racontons pas d'histoire. Les dirigeants du PS sont à l'image de leurs adhérents.
    C'est sur l'électorat, sur le peuple qu'il faut compter. C'est eux qu'il faut convaincre.
    Je suis convaincu, moi, que le potentiel du Front de gauche est immense. Encore faut-il l'unité de cette gauche. Mais ça, hélas, c'est une autre histoire...

  5. Natalie dit :

    Je viens de recevoir un quatre pages dans ma boîte aux lettres, à Athis-Mons, dans l’Essonne.
    Je précise tout d’abord que j’ai donné mon adresse mail le lors de la manifestation du 1er mai pour proposer mon aide dans la campagne. Le militant m’a demandé : « Pour le Parti de Gauche ? ». J’ai répondu « Non, je suis communiste, mais je ne milite plus au PCF ». Depuis, aucune nouvelle.
    Je reviens donc au tract reçu ce matin :
    Pages 1 et 2 : appel et arguments pour le vote Front de Gauche.
    Pages 3 et 4 (la page 3 donc en vis-à-vis de la page Front de Gauche), tract du Parti de Gauche.
    Avec en page 4, un appel à l’adhésion et au financement du Parti de Gauche (la campagne du Front de Gauche n’a-t-elle pas besoin d’être financée ?).
    Peut-être s’agit-il d’une stratégie concertée et normale et que les communistes et autres formations du Front font la même chose de leur côté.
    Mais j’avoue que je comprends mal, sans doute par manque d’intelligence.
    Si quelqu’un pouvait m’expliquer, avec gentillesse, bien sûr…

  6. Nipontchik dit :

    A Georges (et à ceux que ça pourrait intéresser): il y a la petite tactique électorale et il y a la stratégie pour renverser le capitalisme.
    Les contradictions au sein du peuple existent. Devant les difficultés apparentes ou réelles du FG (et en particulier les sondages bien en deça des prévisions optimistes du départ), il y a des poussées de fièvre identitaire parmi les différentes composantes du Front. Cette fièvre devrait atteindre son maximum après le 7 juin, quand chacun réfléchira à ses perspectives politiques-immédiates surtout.
    Après une relative accalmie estivale, je prévois 1 retour de la fièvre lors des universités d'été et tout ça se finira au pire par des discussions d'ivrogne à la fête de l'Huma.

    Et après? Après tout le monde redeviendra raisonnable et trouvera l'ennemi commun contre lequel se fédérer!
    L'ennemi: le traité de Lisbonne, ses attachés de presse nationaux (UMP/PS, Modem) sans oublier le Medef et sa stratégie de favoriser les communautarismes intégristes et/ou antilaïques.
    Et comme dans la chanson tout ça fera d'excellents soldats qui marcheront...

    Le congrès fondateur de la SFIO et le congrès de Tours fondateur du PCF n'avaient pas pour but de glaner des pôstes de conseillers régionaux (qui d'ailleurs n'existaient pas).
    Le PCF présente en général des listes au premier tour des municipales en commun avec le PS depuis 1977. Aux régionales il ne le fait que depuis 1998 (avec 1 résultat désatreux par la suite en 2002), avec deux exceptions importantes (IDF et Nord Pas de Calais) en 2004.
    A moi il semble évident que les régionales sont des élections avant tout nationales, où s'affrontent des partis nationaux avec des enjeux nationaux et européens; donc il ne s'agit pas de juger la gestion du village mais de combattre le traité de Lisbonne!
    A cela s'ajoute les divisions au sein du PS: beaucoup jugeront plus intéressant de rechercher 1 accord avec Bayrou qu'avec le PG et le PCF.
    Je ne sais pas combien de bouteilles je dois parier pour la présentation de listes FG ou PC ou autres alliances opposées au PS au 1er tour en 2010 mais je crois que je prendrais pas 1 gros risque (et par ex j'aurais du mal à imaginer C.Piquet au 1er tour avec le PS).
    Gérin plus qu'allié objectif du communautariste et antirépublicain NPA, c'est 1 peu gros, non?!
    Qu'il ne soit pas aligné sur fabien et peu enthousiaste pour le FG, d'accord, mais de là à frayer avec l'adversaire de toujours, tu auras du mal à faire gober ça.
    A part ça je ne suis pas au courant des dernières suputations des "états-majors" sur les plans secrets pour les régionales. J'essaye simplement de réfléchir.

  7. Nipontchik dit :

    Georges, pour les positions des "gérinistes" (promoteurs du "Texte 3" au dernier congrès du PCF) je te renvoie aux intervs de leurs membres au CN du PCF (les cpte rendus ds l'Huma sont peut-être très résumés et trop ramassés). Tu trouveras l'intégralité de leurs discours sur le blog "Réveil communiste" (où l'administrateur dudit blog explique aussi pourquoi il votera FG).
    Parlons franchement!

  8. Abel dit :

    @ jennifer
    Quand je parle de la base du PS, je parle de sa base militante, Ermler a très bien compris. L'électorat, lui, est fluctuant, c'est donc lui qu'il faut convaincre de voter F de G. Mais il ne faut pas commettre l'erreur du vote utile dans les elections futures. Il faut expliquer à l'électorat que les socialistes gèrent l'europe libérale en collaboration avec la droite et qu'ils sont co-responsables de la débacle sociale actuelle. Leur donner des voix serait un suicide. Conjointement il faut leur donner des clefs pour décoder le discours mystificateur de Sarko.

  9. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Pour moi aucun problème j'applaudis des deux mains la Formation d'un front de gauche. Mais je commence à en avoir ras-le-bol de lire les mises en demeure de la part de certains du PG, PG auquel j'ai fait un petit don, comme beaucoup d'entre vous ici je pense? d'ailleurs cela me gêne de le faire savoir, mais c'est pour vous démontrez mon soutien à Jean-Luc Mélenchon lors de la création du PG, pourtant je suis adhérent du PCF !
    De plus si mes souvenirs sont bons, le pcf à accueilli jean-Luc Mélenchon et le PG à bras ouvert, surtout les sénateurs, de plus qui à eu l'idée de fonder un front de gauche ? Il me semble que c'est le pcf ?
    Maintenant je peut me tromper, si c'est le cas merci de me le rappeler.
    De toutes façons si nous voulons réussir ce Front de gauche ? Il faudrait peut-être arrêter de s'envoyer des petits mots doux qui servent ceux que l'ont veut battre.

  10. Nipontchik dit :

    Le FG ça devient bcp + compliqué qu'1 relation à 3; Shakespeare ne me semble plus d'aucun secours, heureusement qu'il existe des oeuvres + récentes:

    http://www.froggydelight.com/article-6561-La_mort_de_Don_Juan

  11. Abel dit :

    @ Maxou
    Nous sommes très proches, mais sur ton dernier post (51) ou tu en dis trop ou pas assez ! "Certains" c'est qui ? Mais rien ne t'oblige à dire si tu penses que c'est préférable.

  12. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Je parle des appareils UMP/PS. Oui, c'est pareil, à 97% parait-il...

    NDA se préoccupe plus de l'intérêt général que le PS. Il n'y a qu'à décortiquer ses votes. Par exemple, il a voté "contre" le 4 février 2008 pour obtenir un référendum et demander son avis au peuple. Qu'a voté le PS déjà ?

    La lutte des classes a toujours existé. Sarko vient juste l'exalter, au profit de son camp et de ses potes.

    Et non, les intérêts particuliers n'induisent pas l'intérêt général.

    Voilà pour les éclaircissements.

    Maintenant, quand je vois ces pauvres militants agiter en toute bonne fois leurs tracts "europe sociale" ou leur "stop ou encore"... Je les plains !

    Bon, maintenant va falloir leur expliquer ce que sont leurs futurs potes européens du groupe ALDE... On va rigoler !
    Tout à l'heure j'entendais H. Désir se plaindre d'un risque de dispersion à gauche, et qu'il fallait donc (évidemment !) voter "socialiste".
    De quelle dispersion parle-t-il ? Aurait-il peur que les moutons ne votent pas PS pour continuer l'Europe telle qu'elle l'est ? Comment peut-il parler d'europe sociale tout en se prosternant devant Lisbonne et sachant qu'une fois les électeurs ramassés, ils siègeront avec les libéraux? Lamentable...
    Non vraiment, avec des "amis" comme ça...

    Stop ou encore ?
    -"Encôôôôôrreeeeuuuu !"

  13. BORIS dit :

    Puisque la question des alliances est devenue essentielle pour certains, je rappellerais quelques points qui me paraissent incontournables pour ces élections:
    1- Les élections européennes désignent des députés européens qui devront se prononcer sur des directives de la commission et des décisions des Conseils européens qui auront des incidences sur les politiques nationales des Etats de l'Union. Les députés du FdG, s'ils ont des élus, seront les porteurs d'une conception radicalement opposée de celle qui est menée actuellement. Même minoritaires et inscrits dans un groupe minoritaire, ils représenteront leurs mandataires et feront leur travail d'opposition et d'amendement.
    Dénigrer les élections ou le parlement européen, c'est refuser de représenter des femmes et des hommes qui demandent à être représentés. S'abstenir, c'est laisser les mains libres à la droite, à la social-démocratie libérale et à l'écologie libérale.Bref, c'est renoncer de peser sur le contexte, refuser une certaine conception de la démocratie, qui même imparfaite et bourgeoise, oblige une majorité à se coltiner une opposition et à élaborer des compromis avec elle même imparfaits.
    2- Ces élections ne sont pas à la proportionnelle intégrale. Avec le découpage de la France en 8 circonscriptions, elles favorisent les "grands partis" et éliminent les plus petits. En d'autres termes, elles reconstituent les effets pervers du scrutin majoritaire à deux tours. Ainsi si on en croit les intentions de vote et leurs projections en sièges, avec 28 % des voix l'UMP-NC aurait 41 % des sièges et avec 24 % des voix le PS aurait 31 % des sièges alors que ni le Npa ni le FdG ne seront représentés. On en arrive donc à la situation absurde où un pays qui rejette à 55 % les conceptions libérale de l'Union sera représenté par des députés qui en grande majorité ont accepté le traité constitutionnel et son prolongement le traité de Lisbonne.
    En conséquence, refuser l'unité des forces de gauche "radicale" (je n'approuve pas ce qualificatif car il est fourre-tout, je lui préfère le terme de non-socialiste), c'est l'empêcher d'avoir un nombre de députés qui se rapprochent de son influence dans le pays, c'est casser les dynamiques, désorienter des citoyens qui sont demandeurs de cette unité qui est pour eux un gage d'efficacité et de crédibilité, c'est les laisser dans la désespérance et l'abstention ou pire. Et surtout, c'est tourner la page, que veulent tourner certains "nonistes" et les partisans du traité constitutionnel alors que cette campagne électorale devait mériter d'être placée dans le prolongement de celle référendaire de 2005. Le NPA devra donc au soir des élections tirer les conclusions de sa stratégie catastrophique et expliquer comment la gauche non-socialiste si influente et le mouvement social si puissant ces derniers temps dans notre pays seront si mal représentés dans le nouveau parlement.
    3- Le FdG me semble t-il n'est pas une alliance de circonstance et électoraliste. Il est destiné à durer après ces élections. Ceux qui ne voient dans ce front qu'une alliance électorale sont au mieux aveugles et sourds au pire de mauvaise foi. Voici un front dont l'un des objectifs est de mettre en place des passerelles entre les luttes d'aujourd'hui et de demain et leur expression politique par et dans les élections et un programme politique alternatif. Jusqu'à présent, les luttes sociales manquaient de débouchés politiques. Ceux qui se "bougeaient" se retrouvaient dans l'abstention, le vote "utile" ou le vote "protestataire" sans que ces choix n'influent véritablement dans leur vie quotidienne soit parce que la perspective politique n'existait pas, soit parce qu'elle n'était pas crédible. Le FdG leur propose justement de rechercher dans les offres politiques actuelles un prolongement utile et efficace de la colère qu'ils expriment quotidiennement. Bien sûr, certains auront le loisir d'affirmer que le front n'a rien de révolutionnaire et qu'il est dirigé par des individus de l'"établisshment". Mais briser les tabous, refuser le capitalisme, vouloir se battre contre la loi du profit, batailler contre la dictature du marché n'est-ce pas révolutionnaire ? Investir tous les lieux de décision à tous les échelons des pouvoirs pour y apporter la parole de ceux qui se la voit refuser, les défendre.... n'est-ce pas révolutionnaire ? C'est révolutionnaire et responsable.
    4- Et puis, il y a le contexte social et économique actuel. à droite et à gauche, certains s'évertuent à le banaliser ou à le minimiser voire pire à l'oublier faisant mine que la crise est derrière nous et que la reprise est proche taisant les chiffres catastrophiques tant du chômage que des richesses produites. D'autres pensent un peu trop rapidement - on ne sait pas pourquoi d'ailleurs- que le capitalisme mondialisé s'effondrera de lui-même et que quelques bonnes luttes générales raccourciront son agonie. C'est méconnaitre les capacités de ce système à se régéner par tous les moyens y compris les plus brutaux. Les politiques actuelles des gouvernements européens illustrent fort bien les dérives autoritaires de ses valets : loi Hadopi, répression et criminalisation du mouvement social, mise en cause du droit de grève, confusions des pouvoirs avec la mise au pas de l'autorité judiciaire, du pouvoir législatif et des médias... Le pouvoir recherche sans nul doute l'épreuve de force pour lui donner l'occasion de briser, une fois pour toute et sur le long terme toute contestation. La voix et la voie des urnes, parce qu'elle peut être secrète et brutale, est un moyen comme un autre de briser le consensus mou que tentent de nous imposer le Sarkozysme et les sociaux-libéraux. Certains me répondront que le pouvoir s'en fout mais ce sont les mêmes qui me disent que le pouvoir se fiche des luttes. Alors que faire ? Rester les bras croisés jusqu'à un hypothétique grand soir dont on ne sait pas quand il adviendra ? Non et je ne crois pas que le pouvoir se moque autant que cela des élections et des luttes. Le raidissement autoritaire, la communications Sarkozyenne pour les élections poussant au maximum à l'abstention et tentant de faire croire qu'une première place de l'UMP-NC serait la soi-disante confirmation de la popularité de l'exécutif montrent pas mal de fébrilité comme les dissensions à droite sur certains sujets emblématiques (Hadopi et travail le dimanche entre autres) illustrent à quel point cette majorité redoute les sanctions de la rue et des urnes. Ces derniers d'ailleurs en ont eu un petit avant-goût lors des élections de l'année dernière. Quelques soient les résultats le 7 juin, ils savent que le mécontentement est très profond et que la politique du gouvernement les envoie dans le mur. Après, qu'ils votent comme un seul homme pour les projets gouvernementaux ne veut pas dire que le soutien à l'homme "fort" du régime est inconditionnel et qu'ils se moquent de toutes les oppositions qu'ils retrouvent sur le terrain.
    5-La situation actuelle à 20 jours des élections est en train de ce décanter:
    -L'UMP semble se contenter d'un victoire à la Pyrrhus.
    -Le PS enferré dans ses contradictions internes et européennes n'est pas (ou plus) en mesure de lancer une dynamique. Rien n'y fait : le vote " utile" ou "efficace" ou "anti-sarkozy "échoue lamentablement, la coupure avec le mouvement social est telle que les gens prennent conscience de l'inutilité et de l'inefficacité du vote sociaiste. Il paye aussi les erreurs commises et les politiques menées depuis plus de 25 ans.
    -Le modem et le "fameux troisième homme" nous sont ressortis comme toujours à la veille de chaque échéance électorale et ne paraissent pas réussir l'imposture de 2007 et à séduire un électorat que l'on croyait versatile. Il est l'un des éléments de la recomposition du paysage politique, gène le ps comme il pourra gèner, qui sait, l'Ump.
    -Europe-écologie est à son étiage et dans son regroupement de personnes sans constance qui n'ont rien à voir ensemble, il fait figure de plate-forme électoraliste ce qui fut toujours le cas. En tout cas, ils peinent à montrer que l'écologie est leur préoccupation première. En présentant des "forts en gueule", ils pensent créer un mouvement d'opinion en leur faveur. Je ne pense pas qu'ils réussiront. D'ailleurs, je trouve que les leaders des Verts sont plutôt discrets dans cette campagne.
    -Le NPA paye aujourd'hui l'hyper-personnalisation de son organisation autour d'une figure emblématique attachante à ces débuts mais lassante à la longue. La dynamique de début de campagne semble s'être brisée à cause de son refus d'unité et du flou programmatique.
    - Seul le FdG connaît une dynamique actuellement. Inconnu jusqu'à il y a quelques mois, faiblement voire jamais médiatisé, il a profité du travail des militants des principales organisations lors des luttes et des grandes journées de mobilisation, mais aussi de rencontres informelles pour se faire comprendre et connaître. Longtemps, les autres forces de gauche ont pensé que ce Front n'était qu'un bal de faux-cul incapables de s'entendre et composé de vieux dinosaures fossilisés et marginalisés. Mais, ils n'ont pas su comprendre que la politique n'était pas qu'une affaire de communication (télévisuelle ou autre) mais une affaire de militants, d'hommes et de femmes s'inscrivant dans le concret. Or, les militants des différents partis composant le Front ont investi le terrain. Habitant Paris dans un arrondissement populaire, leur présence aux bouches de Métro, sur les marchés ou tout simplement l'affichage sur les murs... en fait la première force politique mobilisée sur le terrain(devant le Npa il est vrai) et cela " ça paye " !

    Avec tout mon soutien

  14. langue-rouge dit :

    Il faut se rendre à l'évidence, les listes à gauche du PS ne décollent pas. Certains me diront que c'est principalement du à leur désunion mais je leur répondrais que même en Allemagne Die Linke ne caracole pas dans les sondages.

    Pour ce qui est du NPA, il y a un gros problème dans les élections à abstention très forte. Son électorat est très jeune et plutôt prolo et précaire (si on se base sur l'électorat de Besancenot en 2007). Or cet électorat est particulièrement compliqué à mobiliser et j'avoue avoir du mal à convaincre y compris des acheteurs réguliers de l'hebdo du NPA qu'il est important d'aller voter le 7 juin. Le NPA a manifestement eu tort de partir en campagne électorale tardivement même s'il était très important au moins jusqu'au 1er mai de consacrer l'essentiel de ses forces à la convergence des luttes plutôt qu'à de l'agitation électoraliste. Et Besancenot a eut peut-être tort de ne pas se mettre tête de liste en IdF pour servir de locomotive aux listes NPA un peu comme Mélenchon dans le Sud-Ouest.

    Bref, il est fort possible que le Front de Gauche fasse plus que le NPA le 7 juin et pas seulement quand on observe les tendances comparées dans les sondages. Je remarque d'ailleurs que les militants du FdG ne crient plus aux complots des sondages et recommencent à les utiliser dans leurs discours.
    Faites gaffe ! Si ça se trouve c'est Sarko qui vous fait monter artificiellement pour bloquer la dynamique du NPA ;-)

    Plus sérieusement, le FdG fait une bonne campagne et son message semble porter dans un certain milieu.
    Sans vouloir polémiquer, c'est plutôt dans un milieu classe moyenne (type lectorat du Nouvel Obs comme le montre le sondage sauvage organisé sur son site), polarisé auparavant par le PS et qui suit Mélenchon dans son parcours.
    Mais semble-t-il c'est aussi dans un milieu plutôt politisé et syndiqué sensible au discours d'unité tenu par le Front de Gauche.

    Le NPA semble avoir du mal à convaincre de son orientation unitaire pour l'instant. Mais les choses seront probablement plus claires lors des régionales.
    Les élus du PG et du PCF continuent de co-gérer les collectivités locales avec le PS. A Perpignan, le PCF part avec le PS dès le 1er tour et le PG refuse d'aller avec le NPA et LO de peur de se couper du PCF. Le PG semble donc avoir choisit le PCF comme partenaire privilégié et conforte donc la stratégie de la direction du PCF face à celle du NPA. J'espère que ce choix n'est pas irréversible.
    Mais malheureusement, je ne vois pas comment élus PG et élus PCF rompront avec le PS en particulier s'ils se voient confortés par leurs résultats du 7 juin.
    L'unité a toujours été un argument redoutable utilisé d'ailleurs à toutes les sauces pour faire oublier les inconséquences d'une stratégie politique. Mitterand et Jospin l'ont utilisé pour forcer leur flanc gauche à les suivre sur une stratégie mortifère et le Front de Gauche cherche à le faire avec le NPA.
    Je me souviens d'une discussion édifiante avec des militants du FdG qui répondaient à tous mes arguments "Unité" comme s'il s'agissait d'une formule magique transformant le plomb en or. C'est vrai que ça permettait d'éviter les sujets qui fâchent. Les élus pcf et pg qui votent les budgets, qui co-gèrent des exécutifs et qui cautionnent des politiques allant à l'encontre de ce qu'ils prônent dans leurs meetings. Et surtout le flou savamment entretenu sur les élections régionales, flou qui explique l'échec des discussions entre le NPA et le FdG.

    Le problème principal aujourd'hui me semble t-il, c'est d'abord l'absence de convergence des luttes. L'incapacité du mouvement social à arracher la moindre mesure au gouvernement sera lourde de conséquence et le refus du FdG de pousser avec le NPA pour faciliter cette convergence au travers d'une marche nationale unitaire ou de coordinations intersyndicales locales risque de produire un repli sur soit, un découragement ou alors un détournement de la colère sociale par le discours xénophobe et sécuritaire de Sarkozy.

    Par ailleurs, le tir de barrage dans les médias contre le NPA, encouragé par les directions syndicales et même par le Front de Gauche ralentira certainement un temps la dynamique du NPA.

    Mais d'ici les régionales, chacun aura le temps de confronter les discours des uns et des autres à la réalité de leurs actions.

    Pour finir, il n'y aura pas de contestation de l'hégémonie du PS sur le mouvement ouvrier sans la gauche anticapitaliste et révolutionnaire.
    La gauche antilibérale, le PG et le PCF (celle qui prétend tout régler au travers des élections et des institutions) doit choisir entre le PS et le NPA (et LO).
    Sinon, elle se fera de nouveaux satellisée par le PS ce qui serait encore plus catastrophique qu'en 1981 et en 1997. Parce que le PS lui-même glisse inexorablement vers un Modem qui semble récolter dans les sondages l'essentiel des déçus du PS.

  15. maxou dit :

    à Abel 53,
    non je ne site personne, car si je site quelqu'un je suit le premier à envenimer les choses, du moins il me semble.
    Continuons le combat et glanons le plus de voix possible pour le Front de gauche.

  16. maxou dit :

    À Montpellier, l'Europe à la Fête
    Lors de a 6e édition de la Fête de l'humanité Grand Sud, samedi, débat contradictoire et meeting avec Jean-Luc Mélenchon, tête de liste du Front de gauche dans le Sud-Ouest.
    Montpellier
    correspondant régional.
    Qui a dit que les élections européennes ne passionnaient guère ? En plaçant, samedi, sa sixième édition sous les auspices du scrutin du 7 juin, la Fête de l'Humanité Grand Sud a enregistré l'une des plus belles affluences de ces dernières années. Débat contradictoire et meeting : l'affiche valait le déplacement.
    Lignes de fond et joutes oratoires.
    L'Europe, donc, avec tout d'abord le débat qui s'est déroulé dans l'après-midi à l'agora de l'Humanité. L'occasion d'une telle joute étant tellement rare en ces temps de campagne escamoté que nous prendrons ici un peu de place pour restituer l'échange. Un premier « tour de piste » a permis à chacun des intervenants de développer la ligne de fond de son argumentation.
    Pierre Laurent (PCF) a ouvert le bal en rappelant que « l'abstention que l'on (nous) promet est une abstention souhaitée », que « les mesures prises par le gouvernement ne font qu'aggraver la crise » et que, précisément, « au cœur de cette crise, il y a l'UE telle qu'elle s'est construite ». Pour Max Lévita (PS), l'enjeu est d'envoyer une « majorité de gauche au Parlement européen » sur le base du Manifesto adopté par l'ensemble des partis socialistes et sociaux-démocrates européens. Pour Stephan Rossignol (UMP), il faut « ne pas se tromper de scrutin si on veut mobiliser »; l'enjeu serait ainsi de promouvoir « l'Europe qu'a su mettre en avant le président Sarkozy ». René Revol (Parti de gauche) a inscrit son argumentation dans la lignée du référendum de 2005 : les
    18 départements de la circonscription du grand Sud-Ouest ont voté « non » en 2005 et les 11 députés européens ont tous voté pour le traité de Lisbonne. « Est-ce que ce traité correspond au mandat des Français ? » s'est-il interrogé. À rebours, Sylvain Pastor (Verts a plaidé pour un dépassement du clivage « oui » - « non » et estime que le traité de Lisbonne contenait « des avancées institutionnelles ». David Hermé (NPA) a, quant à lui, évoqué les nécessaires « ruptures avec le capitalisme et l'UE ». « Et on fait quoi, une fois qu'on a dit ça ? » lui a lancé une dame depuis la salle.

    Le triple scénario de Sarkozy
    Lors de la deuxième « salve », Stephan Rossignol et Max Lévita se sont retrouvés pour défendre les « aspects positifs » de l'Europe : la TVA à 5,5%, l'euro qui a permis d'éviter une dévaluation en ces temps de crise. Ces arguments n'ont pas rencontré un franc succès. René Revoi a ramené le débat sur le traité de Lisbonne : « Pourquoi dites-vous qu'il faut confirmer ces textes alors que la crise est passée par là ? » Sans réponse. En conclusion, Max Lévita a ironisé : « À 40 députés sur sur 786, bon courage pour avoir une majorité ! » s'attirant cette réplique cinglante de Pierre Laurent : « Ce sont ces 40 députés qui ont alerté sur le contenu du TCE. Ce sont ces 40 députés qui ont révélés la directive Bolkestein ! » Fermer le ban. Un apéro.
    Puis place au meeting, en début de soirée. Pierre Laurent a dénoncé le « triple scénario de Sarkozy : une abstention populaire, l'UMP en tête, et des opposants de pacotille ». Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est le score du Front de gauche qui peut déjouer ce piège. Et de lancer : « Si nous faisons bien notre travail, nous ouvrirons une alternative et nous préparerons quelque chose de plus grand : un Front populaire ! »
    Christophe Deroubaix

  17. BORIS dit :

    à langue rouge (56)
    C'est justement parce que les gens ont besoin d'unité dans les luttes et face à Sarkozy dans les urnes qu'ils se rapprochent du FdG. Je suis donc d'accord avec vous et la première partie de votre message mais je le nuancerais.

    Les jeunes, surtout issus des milieux les plus populaires, ne sont pas intéressés par ces élections et cela n'est pas une nouveauté. Cela touche en général toutes les formations de gauche (et moins celles de droite qui peuvent compter sur un électorat "jeune" bien plus fidèle et discipliné) et pas seulement le seul NPA.
    Oui les classes moyennes sont un peu plus attirées par le FdG si l'on en croit les enquêtes d'opinion quand elles fournissent des indicateurs sociaux et professionnels. Mais, ce sont elles qui ont le plus à perdre des effets de la crise économique et sociale. Deuxièmement, attirer les classes moyennes est la pierre angulaire de toutes les stratégies des forces politiques de droite comme de gauche : elles en sont le ciment politique tant pour le Npa que le FdG. Troisièmement, à regarder de plus près, les grands mouvements sociaux sont portés par les catégories moyennes. Je ne dis pas que la classe ouvrière n'est pas présente, elle l'est mais je remarque l'absence des catégories les plus paupérisées et les plus précarisées. Ce sont elles qu'il faut convaincre pour qu'elles investissent le champ social, les luttes et les urnes. Ce sont elles qui font souvent défaut à la gauche anticapitaliste.

    En revanche, je ne vous suis pas du tout sur votre analyse des élections régionales. Vous semblez croire que les élections européennes ne sont pas une étape indispensable à un rapport des forces politiques pour les régionales. Vous nous dites que le FdG se coulera naturellement dans une alliance avec le
    PS comme s'il s'agissait de la pire des trahisons - il y en a de bien pire-. Mais vu les conditions institutionnelles (élections à deux tours avec prime à la liste arrivée en tête), je ne vois pas beaucoup de gens attachés à la gauche préférer une victoire de la droite dans les régions mais je peux toujours me tromper. L'essentiel est de bousculer les lignes à gauche, renverser les tendances hégémoniques du PS, négocier les programmes les plus progressistes avec lui. Ces élections et les luttes actuelles nous donnent une occasion de le faire. Laisser le PS en tête-à-tête avec l'Ump c'est l'assurance de le voir lorgner avec le Modem ou voir la droite Sarkozyste remporter les régionales et s'emparer des exécutifs régionaux comme si elle n'avait pas assez de pouvoir.
    ET là, on pourra dire que l'on a tout perdu

  18. Georges 69 dit :

    Je suis très heureux d'avoir participer à réveiller les passions, dans la mesure où nous cernons les problèmes, c'est que nous possédons les solutions pour les résoudre.
    Restons ce que nous sommes au PG des militants unitaires pour la construction d'une vraie Gauche, c'est vrai qu'au PC, au PS à GU et y compris à NPA nous y avons des frères, l'Union autour d'un Programme celui d'un Front de Gauche susceptible de devenir majoritaire dans le Pays, reste un Combat à mener et à gagner.
    Je le sais, je l'ai constaté sur ce blog beaucoup d'adhérents du PS, du PC de NPA viennent humer l'odeur de la vraie Gauche qui cherche à se constituer, ceux là viennent s'exprimer sur un détail, certains avec lesquels nous avons été très proches par le passé, à tous ceux là, il faut dire que nous ne sommes pas pour un Parti Unique à Gauche mais pour une diversité représentative de tous les courants politiques de Gauche et black, blanc, beur aux couleurs de la Nation, afin de constituer le Front de Gauche EN MAISON COMMUNE.

    @Jennifer, la semaine dernière plusieurs de mes commentaires ont été sortis par le modérateur, sur l'un d'eux je tenais à te faire savoir combien j'étais d'accord avec ton analyse quant aux tractages, sur lesquels nous sommes très bien perçus où par une distribution des 3 composantes du Front de Gauche à la fin du Marché du dimanche on ne retrouve aucun tract à terre avec en plus une prime : 2 adhésions pour PG Amités RG
    @Nipontchick:
    Si le Député Maire en question veut discuter avec moi, il le peut, il posséde mon adresse, mes numéros de téléphone, mon mail, au nom de l'amitié qui a été la notre je me rendrai à son invitation mais muni d'un certain nombre de ses propres courriers y compris ceux d'insultes à l'égard de Jean Luc Mélenchon. Mon action militante ne se situe pas qu'a critiquer cet élu du PC, je milite par ailleurs sur de nombreux axes et avec des communistes dont je suis très proche. Amicalement RG

  19. demetrio trunfio dit :

    à jennifer
    oui ok, ta réponse apporte des éclaicissements...
    donc continuons le combat, et sans pitié, contre les dirigéants socialistes, soyons avec eux impitoyables....

  20. demetrio trunfio dit :

    à langue rouge
    depuis un mois tu fais la même analyse...à la fin c'est fatigant !
    comme je te disais dans un autre post tu n'as de rouge que la langue... mais je veux te rassurer : pas plus tard que samedi j'ai eu, sur le marché de chambery, des échanges fort intéressants, sur l'europe, le socialisme avec des camarades du npa dont je me sens très proche...
    pour toi salutations fraternelles et communistes..

  21. lemexicain dit :

    Chez le Nouvel Observateur, quand on n'aime pas le résultat d'un sondage, on remet les compteurs à zéro en invoquant un prétexte bidon. Comme il s'agit de la seule différence que je constate avec ce matin vers 6 heures, je suppose qu'ils ont supprimé le résultat des votes afin de rajouter... Alliance écologiste indépendante !

    Du coup avec 1430 réponses de moins que ce matin, ça donne :

    FN : 4% - Libertas : 1% - DLR : 1% - UMP : 10 %
    MoDem : 12% - A.E.I. : 2% - E-E : 11% - PS : 24%
    FdG : 12% - NPA : 7% - LO : 1%
    Je ne voterai pas : 16%

    C'est quoi cette blague ? Si jamais le Front de Gauche repasse devant le PS, ils rajoutent qui ? Le Parti Fédéraliste ? Dieudonné ? Le Parti des Adorateurs du dieu Pan ?

    Je me fous complètement du résultat de ce genre de sondages sur internet, mais je me demande si les instituts de sondage ne fonctionnent pas un peu de la même façon...

  22. maxou dit :

    à Abel, et à tous, post 57, il faut lire je ne cite personne, pas je site personne de plus j'ai doublé la faute,
    je suis très mauvais en orthographe mais là faut pas charrier!

  23. Hold-up dit :

    @ Le mexicain

    Il faut voir le " Post N° 41" allez-y lisez l'article et regarder la source, c'est fort intéressant.

    @ demetrio trunfio

    Pas d'accord avec toi ! Depuis deux messages, il me semble que " Langue rouge " est moins acerbe.
    Salut à toi " Langue rouge ", va voir le post N° 41 toi aussi, ça te remettra la pêche. Je crois que beaucoup t'ont répondu aujourd'hui par rapport aux alliances futures. C'est dommage de ne pas avoir compris que l'on ne pouvait pas mettre la charrue avant les boeufs.
    Et oui! C'est parce que l'idée du " Front de Gauche " était un risque à prendre et un défi à relever que la donne future pouvait être transformée au niveau des alliances. Poursuivons notre conversation sans trop nous admonester, fraternellement et on parviendra à renverser la table. Séparés pour cette élection
    unis demain. La Force du Front de Gauche et la force du NPA permettront demain de maintenir ses listes au premier tour sans le PS. Renforçons-le pour ceux et celles qui se sentent concernés et bonne route pour les amis du NPA.

    Et n'oublions pas que 20 % de l'électorat populaire n'a pas voté aux dernières élections présidentielles.

  24. Abel dit :

    @Boris
    Je partage votre analyse pour les européennes et le NPA devra assumer les conséquences de son intégrisme.Par contre pour les régionales et une éventuelle union avec le PS nous divergeons. Chaque fois que la gauche non- PS (comme vous dites) a fait alliance avec le PS, le résultat s'est toujours soldé par l'echec d'une véritable politique anticapitaliste et les couches sociales fragiles n'y ont pas trouvé leur compte. Combien faudra-t-il encore de revers pour vous convaincre ? Les alliances des années 70 et 80 nous ont amenés à la tragique situation actuelle et vous en redemandez! Non, merci.
    Sauf si, aux régionales, le Fde G arrivait devant le PS. C'est alors ce dernier qui devrait négocier sur le programme du F de G. Le PS n'est pas le diable(celui-là est à l'extrème droite !), mais il est, comme je l'écrivais plus haut, le digne successeur des Girondins.

  25. Hold-up dit :

    Jacques Sapir (qui soutient avec indépendance d'esprit, le Front de Gauche) vient d'être censuré par " L’Hebdo des socialistes ". Voulant montrer l'incohérence entre le discours (vouloir oeuvrer à "l'Europe Sociale") et les actes (adhésion au Traité de Lisbonne) du Parti Socialiste et le disant, on lui refuse le respect de ses propos. On ne peut débattre des choses qui fâchent au PS. Les dogmes doivent être tous respectés. Amen !

    http://www.marianne2.fr/L-Hebdo-des-socialistes-accuse-de-censure_a179857.html

  26. Pierre L dit :

    à marj (18 mai 2009 à 7:22)
    Bonjour.

    en ce qui concerne les avancées sociales, je suis d'accord :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=667#comment-198127
    2ème partie du post 90.

    Pour le reste nous sommes loin d'un PS" obligé de positionner la barre à gauche", me semble-t-il.
    Alors tant, liste non exhaustive, que ce parti contribuera à créer l'Europe du patronat, qu'il cirera les pompes à Bayrou ou que des Manuel Valls&Co y tiendront le crachoir, et bien le PS et son chantage "c'est nous ou la droite" je les conchie et aux deuxièmes tours je voterai ça.

  27. Patrix dit :

    Le PS n'a plus d'autre recours que l'enfumage des électeurs pour les faire voter "efficace" (visiblement on ne dit plus "utile").

    Mais selon moi le seul vote efficace ou utile c'est celui pour le FG.

    Voter PS est inefficace et inutile car on sait que les socialistes européens continueront comme par le passé à voter des lois contraires aux intérêts des salariés, des retraités, des chômeurs. Les trois quarts des membres du PS étant de fervents libéraux, nous n'avons rien à attendre de ces gens.

    Voter NPA sera tout aussi inefficace car le NPA est systématiquement "contre" mais n'entend pas participer à un exécutif, que ce soit au plan national ou européen. Le NPA ne peut qu'être une force de protestation et d'appoint au plan strictement électoral, il ne constitue pas un parti de gouvernement, et j'imagine qu'au fond c'est la raison pour laquelle il a refusé toute alliance avec le FG.

    Je dis ce que je ressens, mais je ne suis pas un militant. Tout au long de ma vie j'ai voté PS la plupart du temps, souvent par réflexe "utile", parfois j'ai voté Verts, en 2002 mon choix s'était porté sur Besancenot et en 2007 sur José Bové. Aujourd'hui le PG et plus largement le FG, me semble le seul mouvement crédible pouvant changer les choses et nous permettre d'évoluer vers une société plus juste et plus démocratique. Cela ne m'empêchera pas d'être critique le cas échéant...

  28. Hold-up dit :

    JP Chevènement doute beaucoup du " Front de Gauche " mais il votera pour lui aux prochaines élections européennes. Je crois qu'il n'a pas compris qu'il avait en partie, eu raison trop tôt et que le changement de donne c'est : Le retour du Peuple sur la scène, qui reprend confiance en lui. Ce qui n'était pas encore le cas à l'époque du Mouvement des Citoyens. (MDC). C'est qu'il s'en est passé depuis !

    1 / 2002 : La faillite du PS dès le premier tour
    2 / La victoire du Peuple contre le TCE eurolibéral qui signait s'il avait été voté dans les termes de l'époque, la fin du projet politique Français hérité de la Révolution Française.
    3 / 2007 : la machine à perdre du PS par délitement idéologique complet.
    4 / LA CRISE ECONOMIQUE appelé maintenant aux USA " la très grande dépression " tant le phénomène est hors cadre !

    Article à lire. Quand Chevènement taille un short au PS et à son idéologie en retard d'une époque, ça dégage ! Pour le reste, nous savons intimement que c'est la bonne voie même si " le Che " n'est pas convaincu. Pas grâve.

    http://www.marianne2.fr/Chevenement,-le-PS,-le-Front-de-Gauche-et-l-Europe_a179658.html

    A lire aussi pour convaincre autour de nous - l'économiste américain en appelle à B.Obama pour que le gouvernement cesse de renflouer les " banques zombies " aux détriments des contribuables qui paieront encore plus demain et à un prix impossible, l'injustice d'avoir renflouer les irresponsables qui ne veulent rien changer et poursuivre "l'économie casino" comme si de rien n'était. (Les ignobles salauds !).

    Le printemps des zombies par JOSEPH E. STIGLITZ
    http://www.lesechos.fr/journal20090518/lec1_idees/4865079.htm

  29. Hold-up dit :

    Info -[Nouvelle Solidarité]-

    Jean Ziegler, « c’est la chance énorme de cette tragédie qui commence aujourd’hui, déclenché par les prédateurs de New York ». « Tout d’un coup les gens vont se réveiller en Occident. La France est une très vieille et vivante démocratie où l’information circule, où la presse est libre, et quand quelqu’un souffre, ils commencent à penser et de cette pensée peut naître un nouvel ordre mondial, un nouveau contrat social planétaire, dans le dialogue entre Nord et Sud, une justice, la fin de la faim, la fin du massacre du Sud par l’Occident. »

  30. maxou dit :

    La Gauche européenne en phase avec les syndicats
    Bruxelles,
    correspondance particulière.
    Au cœur des vieux quartiers de briques rouge qui bordent la place Rouge, loin du siège des institutions européennes, la Gauche européenne réunissait vendredi dernier ses représentants, à peine trois semaines avant les européennes du 7 juin. L'objectif de ce meeting, multiculturel et multilingue, était de prolonger politiquement, et jusque dans les urnes, la mobilisation sociale exprimée aux quatre coins de l'Europe. Un peu plus tôt dans l'après-midi, l'euromanifestation avait réuni plus de 50 000 syndicalistes européens dans les rues de la capitale belge.
    « Hier, à Madrid, aujourd'hui à Bruxelles, demain à Berlin et à Prague, ces euromanifestations sont l'avenir de l'Europe, lance Pierre Laurent, coordinateur national du PCF. Elles expriment l'exigence d'un changement de politique qu'il faut porter dans l'enceinte du Parlement Européen. » Dénonçant « l'immoralité du système qui éclate au grand jour », Pierre Laurent en appelle au vote pour les listes de la Gauche européenne, dans un scrutin qui déterminera le visage politique de l'Europe pour les cinq ans à venir.
    De même, pour Gabi Zimmer, eurodéputé allemande et numéro 3 de la liste Die Linke, « il est crucial de montrer aux gens l'importance de ces élections, l'Union européenne peut faire une autre politique si nous parvenons à construire un rapport de forces au Parlement ». La candidate allemande rappelle que, « grâce au travail effectué au Parlement par le groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE), en liaison avec le mouvement syndical, la directive sur le temps de travail, qui devait permettre de remettre en cause les plafonds horaires de durée du travail hebdomadaire, a été stoppé ». Poussée par le Conseil (qui représente les gouvernements nationaux), cette proposition de directive a en effet été rejetée en bloc par le Parlement européen le 28 avril. D'autres exemples récents sont à mettre au crédit des batailles menées au Parlement, comme le rejet de la directive sur les dockersen de janvier 2006 ou le remaniement de la directive service (dite Bilkestein) en novembre 2006. « À chaque fois, rappelle Gabi Zimmer, il a été important de pouvoir compter sur un groupe parlementaire fort nous permettant de relayer au Parlement les luttes et les exigences syndicales. »
    Une tribune, toutes les interventions soulignent l'urgence sociale et la nécessité de réorienter les politiques de l'Union. Henri Wehenkel, du parti luxembourgeois Die Lenk (La Gauche), milite pour « la levée du secret bancaire et pour des pouvoirs accrus donnés aux comités d'entreprise dans la consultation en amont des comptes ». Le représentant d'Izquierda Unida (Gauche unie, espagne) estime que ces élections auront aussi valeur de « test » pour le processus de rénovation en cours de la gauche espagnole.
    Dans le public, les communistes belges, francophones et flamands, sont très présents, comme Franck, vingt-neuf ans, chercheur en droit à Namur et drapeau rouge à la main. Il explique qu'en Belgique il y aura, le 7 juin, deux scrutins : les européennes et les régionales. Pour ces derniers, ajoute Roland Nyns, tête de liste communiste aux régionales de Bruxelles, une large alliance de quatre partis de « gauche de gauche » a d'ailleurs été mise sur pieds à Bruxelles, du PC jusqu'à la LCR belge. « Un manque de temps et l'influence de la situation française n'ont pas permis d'avoir cette même alliance aux européennes. » Dernier intervenant, le belge Pierre Eyben, tête de liste aux européennes, qui marque sa différence avec ses « camarades socialistes » : « À l'Europe comme à la région, affirme-t-il, un élu PC vaudra toujours mieux qu'un élu socialiste... »
    Rémi Guillaume

  31. marj dit :

    Au NPA, ils me fatiguent avec leur fixette sur les alliances avec le PS, on dirait qu'ils ne savent pas parler d'autre chose, que leur programme n'existe pas . Pourquoi polariser sur des élections ultérieures quand on n'a pas encore passé les prochaines ?
    Les élections Européennes sont des élections trés importantes puisque, comme ns l'avons expliqué, elles déterminent plus de 90% de nos lois...
    Alors, désolée mais malgré tt ce que j'ai lu, je ne situe pas les gestions municipales ou régionales au même niveau.
    Ensuite, stratégiquement et encore une fois, le PS et ses rapports aux autres partis de gauche sont et ont tjs été fluctuants et dépendants des rapports de force, inutile de se raconter des salades, il suffit de lire un livre d'histoire... et c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai personnellement jamais été socialiste.
    Par contre, je fais pour l'instant toujours la différence entre le PS et surtout son électorat et l'UMP même si ça peut changer.L'électorat du PS est d'ailleurs assez fourre tout, pour bcp, ce parti représente encore une partie de la gauche et ils y croient sincèrement.
    Je pense que petit à petit les masques des dirigeants tombent, pas encore suffisamment, ça demande du temps mais se couper de cette base pour qui la gauche a un sens, c'est pas ça qui va les aider à réfléchir.Surtout que Bayrou est en embuscade prêt à les recevoir...et là,on peut attendre un moment une prochaine majorité !
    Ensuite, appeler à voter PS ou cogérer des collectivités je vois pas trop la différence, à part d'aller y regarder de plus prés et d'apprendre à gérer la réalité concrète comme on dit.
    Enfin, le PCF a besoin du financement de ces élus qui reversent entière ou partie de leurs indemnités à leur parti...ce qui ns permet comme à nos amis parfois, d'avoir les moyens de faire campagne, de faire vivre une presse indépendante, de louer des salles, d'imprimer des affiches, c'est tout bête mais, sans ça, comment fait-on dans les moindres recoins reculés de l'hexagone ?

    Car langue rouge a raison sur un point : l'électorat populaire est le plus difficile à capter, il est peu politisé, échaudé par les politiques qu'il a tendance à mettre ds un même panier. Repolitiser cet électorat fragilisé, l'amener à reprendre espoir, à lutter et pas à plier l'échine ou à se renfermer vers des solutions individualistes, voilà qui reste sans doute à faire et qui n'est pas aisé...c'est difficile de créer du lien dans un monde qui s'emploie à le défaire pour mieux ns croquer, difficile de lutter contre les grands médias abrutissants.
    C'est vrai que nous avons sans doute atteint le noyau le plus politisé, les gens qui ont encore l'espoir, qui ont l'énergie de descendre ds la rue, d'aller aux meeting, qui sont inscrits ds une histoire, une entreprise, bcp d'anciens socialistes tendance gauche. Mais c'est déjà une première étape et une première base et c'est pas si mal.

  32. Adrien dit :

    Le PROGRAMME ECONOMIQUE de François BAYROU

    Beaucoup s'interrogent sur l'absence de programme économique dans l'ouvrage récent de F. Bayrou "Abus de pouvoir". On trouve la réponse à cette question dans l'ouvrage parallèle "Sarkozy: l'erreur historique" que son mentor en économie Jean Peyrelevade, ancien PDG du Crédit Lyonnais, publia il y a peu chez le même éditeur (Plon,2008), avec moins d'éclats médiatiques.
    Il n'est pas ininterressant, pour se faire une idée de ce programme, de citer les passages les plus saillants de l'auteur qui fut le compagnon de route de F. Bayrou lors de la campagne présidentielle, et préssenti comme futur responsable de la politique économique en cas de succés:

    AVANT-PROPOS:
    "Comment...ne pas approuver maintes réformes qui s'attaquent courageusement à des archaismes flagrants de la société française?"(p.8)
    "Ainsi de la loi sur l'autonomie des universités...
    Ainsi de la réforme des régimes spéciaux de retraite...
    Ainsi de la modification de la carte judiciaire...
    Ainsi de l'apparition de formes assouplies du contrat de travail...
    Toutes ces belles actions, dont le citoyen se félicite, ne sont pas négligeables. Mais...: 23000 agents de l'état en moins au budget 2008, soit une diminution de un pour mille. Non pas beaucoup de bruit pour rien, mais beaucoup de bruit pour pas grand chose, du moins dans l'ordre des chiffres" (p.9)...
    "Curieuse convergence de vocabulaire avec Ségolène Royal. La gauche fut longtemps incapable de changer en profondeur le pays...(p.14)

    CHAPITRE 2 (Le pouvoir d'achat) :
    "La promesse d'amélioration du pouvoir d'achat faite pendant la campagne électorale devient une injure aux citoyens si elle ne peut être tenue... Or, elle n'est pas près de l'être. Dans la répartition de la richesse nationale, les ménages ont reçu leur dû et même un peu mieux." (p.35)

    CHAPITRE 3 (Le mal français) :
    "Jean-Paul Fitoussi, économiste réputé de gauche mais écouté par le président de la République, déclare:
    -La part des salaires a beaucoup trop baissé au cours des années 80.
    Alain Minc ajoute son grain de sel en forme d'affirmation doublement erronée:
    -Les entreprises font des profits importants et elles sont assez peu endettées. Elles ont donc tous les moyens d'investissements...
    Il ne reste plus au général en chef, je veux dire Nicolas Sarkozy, qu'à dresser en impératif gouvernemental la synthèse de tant d'erreurs...lors de sa conférence de presse du début de l'année 2008:
    - Les exonérations de charges seront conditionnées aux négociations salariales...Il faut rééquilibrer la répartition des conséquences du succés entre salariés et actionnaires-" (p.70)
    "Quel malaise de voir Nicolas Sarkozy et Lionel Jospin professer les mêmes erreurs: démagogie de droite et démagogie de gauche, également ancrées, se rejoignent. A notre brillant duo, vient se joindre une voix féminine. Ségolène Royal interroge en ces termes les militants du parti socialiste:
    - Il faut rééquilibrer le rapport de forces entre le travail et le capital par une mezilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l'entreprise?" (p.71)
    "Faut-il préférer Bertrand Delanoé? Ce libéral anti-capitaliste vient d'ajouter sa voix à ce choeur dissonant: il réclame une taxation des revenus du capital et, comme Nicolas Sarkozy, une révision des exonérations consenties aux entreprises qui refuseraient des augmentations salariales. A quoi sert de changer nos dirigeants s'ils professent tous les mêmes inepties?" (p.72)

    CHAPITRE 4: LES DEFICITS
    " Le vieillissement de la population, conséquence de l'allongement de l'espérance de vie (un an gagné tous les quatre ans), fait peser un poids sans cesse accru sur les régimes d'assurance vieillesse et d'assurance maladie...: c'est aux bénéficiaires et à eux seuls de payer par leurs impôts et leurs cotisations les prestations qu'ils reçoivent. Les personnes physiques, les ménages, sont les seuls concernés, les seuls à être malades ou à prendre leur retraite. Que vient faire ici l'entreprise qui ne connaît pour elle-même ni droit à pension ni droit à assurance santé? Demander une contribution au système productif n'a comme sens que de masquer l'ampleur de l'effort nécessaire et comme seul effet de peser sur sa compétitivité." (p.103)
    "A ma connaissance, nous sommes le seul pays développé au monde ou la définition des heures supplémentaires, leurs contingents et leurs rémunérations sont fixés par décision du législateur central...
    Dès lors, un pouvoir politique nouvellement élu, d'inspiration prétendument libérale, prétendumment favorable à l'entreprise, prétendument décidé à restaurer la compétitivité de notre appareil productif, proclamant à juste titre que les 35 heures furent une faute gigantesque, ce pouvoir là serait passé à l'acte s'il avait été conséquent. Un article de loi de trois lignes aurait suffi à mettre fin à notre singularité:
    - La durée effective du travail et sa rémunération relèvent d'accords contractuels entre employeurs et salariés. L'une et l'autre sont fixées par des accords de branche ou d'entreprise." (p.126-127)

    CHAPITRE 6 (D'où vient Jean Peyrelevade?) :
    "L'équipe tout d'abord. En 1981, elle était dans les murs puisqu'elle formait une partie, la plus éminente par les responsabilités, du gouvernement lui-même. La vision macroéconomique ensuite...Pascal Lamy à Rivoli..., moi-même à Matignon servions de relais entre nos patrons politiques respectifs [Jacques Delors ministre des Finances, Pierre Mauroy Premier ministre]" (p.158-159)
    "C'est ainsi que fut pris le virage de politique économique de Juin 1982, puis mars 1983, vers ce que Lionel Jospin, alors premier secrétaire du parti socialiste, crut bon d'appeler la parenthèse de la rigueur, commettant ainsi une erreur de forme et de fond... (p.151)
    "Il y eut dans notre action, pour une part significative, comme une sorte de relicat de correction Barriste...Une hausse temporaire des prélèvements obligatoires sur les ménages fait partie intégrante de tout plan de redressement digne de ce nom (155-156):"
    "De 1982 à 1984, le taux de croissance de l'économie française fut divisé par deux (de 2,4 à 1,2%)... Simultanément, en 1983 et 1984, le pouvoir d'achat des ménages subit une légère diminution (-0,1 puis -1,1%), ce qui était conforme à la politique suivie." (p.156-157)

    CHAPITRE 7 (Les voies du redressement) :
    "Libérer le travail:
    La première mesure consiste à libérer le travail...je veux dire le libérer vraiment en mettant fin aux trente cinq heures, sans avoir à payer pour cela des milliards d'euros d'argent public.
    On a vu ce qu'était la solution: il suffit de renvoyer au dialogue contractuel entre partenaires sociaux les décisions relatives à la durée du travail et surtout à sa rémunération, point sur lequel Nicolas Sarkozy, tout à sa volonté de distribuer du pouvoir d'achat, demeure figé. Ne resteraient comme instruments centraux, interprofessionnels, à la main de l'exécutif et/ou du législateur, qu'une durée maximale du travail qui serait d'ordre public (aujourd'hui 48 heures par semaine en vertu d'une directive européenne) et le SMIC." (p.169)
    "Rétablir les finances publiques:
    L'objectif central est de déplacer de quelques points, trois à quatre, en faveur des entreprises et donc au détriment provisoire des ménages, le partage de la valeur ajoutée...
    La remise en ordre de l'appareil productif passe nécessairement par un prélèvement sur le pouvoir d'achat des ménages (à nouveau, qui d'autre pourrait payer une telle opération?)... Année aprés année, avec une sorte de tranquillité opininiâtre, il convient de modifier à la marge la répartition de la valeur ajoutée, du PIB, de façon à en laisser une part un peu plus fournie aux entreprises, un peu moins grande aux ménages." (p.169-171)
    "Si l'on entend vraiment déplacer des entreprises aux ménages un curseur de charges mal réglé, la hausse des taux de certains prélèvements est incontournable." (p.173)
    "Diminuer l'impôt sur les sociétés:
    On peut ainsi réver à une sorte d'utopie fiscale. Supposons que l'on réduise à rien l'impôt sur les sociétés qui est actuellement du tiers du bénéfice imposable. Les marges brute et nette de l'entreprise sont augmentées du montant de l'impôt supprimé." (p.179-180)
    "Cette utopie permettrait de résoudre au passage l'énigme déjà rencontrée de l'arbitrage fiscal entre le travail et le capital. L'entreprise..., il s'agit, en tout état de cause d'une charge pour elle. Exonérons-la de toute taxation à ce titre et les revenus du capital, quelle qu'en soit la forme (loyers, intérêts, dividendes ou plus-values), devraient être soumis à des prélèvements fiscaux et sociaux identiques. Vaut-il mieux imposer les revenus du capital ou ceux du travail? L'arbitrage fiscal, à partir du moment où l'on n'y mêle plus les entreprises, exercé au sein de la catégorie des seuls ménages, prend alors tout son sens, économique et politique." (p.181-182)

  33. jennifer dit :

    @tous, et merci à ceux qui m'ont répondu directement (ça fait toujours plaisir)

    En 1929 et les années qui ont suivi il y a eu une grande démoralisation mais dès que le new deal a été appliqué et qu'il y a eu une petite reprise, les manifs n'ont pas cessé et les gens se sont syndiqués, ont mené des bagarres énormes pour créer des syndicats aux USA (ce qui était une gageure).

    Alors oui il y aura des secteurs chez nous qui vont plonger dans la démoralisation, en particulier, les plus ouvriers, les femmes, les plus pauvres et au bas de l'échelle sociale car si les couches moyennes sont touchées, ceux qui sont déjà en dessous ça va être 100 fois pire, la bataille pour la survie. Et quand on est dans ces conditions c'est souvent pas la pêche pour se battre et résister.
    Mais ne désespérons pas et soyons prêts à accueillir ceux qui ne manqueront pas de nous rejoindre dans la lutte terrible que Sarkozy va nous forcer à mener vu son intransigeance. Créons dès maintenant les conditions pour mener cette lutte et cela passe par l'unité, la formation de militants chevronnés, la propagande sans relâche de nos idées. Il nous force au rapport de forces.

    Tiens je viens de lire que 3 proches de Julien Coupat viennent d'être incarcérés. Vous voyez, il ne désarme pas. Il ira jusqu'au bout de son offensive sur le plan économique, politique, répressif. Il crée même les conditions pour nous réprimer si on résiste, par l'intimidation. Julien Coupat c'est un test. Soyons plus malins que lui, organisons-nous, unissons-nous!

    Et informons à propos de Coupat! Soutenons-le!

  34. jennifer dit :

    Marj
    Je suis d'accord avec ton dernier post qui rejoint ce que j'essaie de dire plus haut sur les couches populaires.

    Hold up

    Alors Chevènement vote FdG? Incroyable...

  35. maxou dit :

    L'invité de la semaine
    Bernard Cassen
    Ancien président d'ATTAC et secrétaire général de Mémoire des luttes (*)
    PSE et PPE : séparer les deux compères
    Tous ceux qui ont assisté à des réunions sur les prochaines élections européennes vous le diront : il se trouve toujours dans la salle une ou plusieurs personnes pour dire qu'elles n'iront pas voter le 7 juin. Leur argument : « Le 29 mai, le "non" au référendum sur le traité constitutionnel européen l'a très largement emporté, et pourtant son clone, le traité de Lisbonne, a été ratifié par le Parlement. Mon vote n'a donc servi à rien. On ne m'y reprendra pas. »
    La forfaiture commise par les députés et les sénateurs français (dont une bonne partie des élus socialiste) qui, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, ont bafoué la volonté du suffrage universel, a eu des effets ravageurs sur la confiance des citoyens sans les procédures démocratiques. Comme si cela ne suffisait pas pour favoriser l'abstention, les deux principaux partis de gouvernement – PS et UMP – mènent une campagne en forme de service minimum car ils peinent à se trouver des points de divergences sur l'Europe. Et pour cause : au Parlement européen, à quelques rares exceptions près, leurs représentants au sein des groupes du Parti socialiste européen (PSE) et du Parti populaire européen (PPE), tout comme ceux du Modem et des Verts, ont voté ensemble la grande majorité des textes qui leur étaient soumis. Dans ces conditions, pourquoi se chamailler en France, alors que l'on est d'accord sur l'essentiel – les mesures de libéralisation – à Strasbourg et à Bruxelles ? Parlons plutôt de Nicolas Sarkozy c'est plus clivant...
    Le président sortant du Parlement, Hans-Gert Pöttering, candidat tête de liste en Allemagne pour l'Union démocrate-chrétienne, a théorisé cette connivence : « Plutôt que de résoudre les problèmes en se tuant les uns les autres, nous avons les traités, notre base de coopération. » Comme ces traités obéissent à la seule logique néolibérale, les « compromis » se situent entre un peu plus et un peu moins de libéralisme. Toute conflictualité – qui n'a rien à voir avec une tuerie – est ainsi évacuée, alors que le choix entre des options réellement différentes constitue l'essence même de la vie démocratique. Ceux qui sont sceptiques sur la légitimité du Parlement européen et ceux qui, à l'inverses, fondent des espoirs sur lui devraient au moins avoir un objectif commun : en faire une assemblée politique. Ce qui implique que le PSE cesse de se comporter en compère du PPE. Pour cela, rien ne vaut une bonne pression extérieure – en l'occurrence un bon score du reste de la gauche...
    Un bon score du reste de le gauche, et d'abord de celle qui se bat pour son unité ?
    (*) Coauteur, avec Louis Weber, d'Élections européennes, mode d'emploi, Éditions du Croquant, 2009

  36. Hold-up dit :

    Toutes ces personnes, ces Citoyennes et Citoyens français, qui sont dans ce clip, sont nos amis- à n'en pas douter... enfin sauf un (vous le reconnaitrez) et la chanson est plutôt bien écrite et bien instrumentalisée.

    Mais bon, pour le reste c'est vraiment pathétique.

    Voir D.Con-Bendit instrumentaliser des gens nobles et fières comme Eva Joly et José Bové... on a un peu honte pour eux. On croit même réver.
    Chanter au moment où les gens sont écrasés par le Sarkozysme en acte, cela laisse comme un affect de sympathie douce -amère laissant filtré comme un sentiment de déploration : " pauvres d'eux ! " A côté de la plaque.

    Le roi du pays nommé " sarkoland en sarkozie " et où règne une poignée d'habitants, les Sarkozystes; peut dormir tranquille. Pendant qu'il brime lui et sa milice, ses Harpagons, ses chacals, ses juges et ses décrets d'exception tout un "peuple d'esclaves" et vient fouiller jusque dans nos courriers privés, il y a une douce tribu qui croie que l'heure est à chanter pour qu'advienne l'écologie et le siècle d'un nouvel humanisme. Tout cela serait doux s'il n'y avait le contexte historique de la crise mondiale, les famines, les millions d'américains jetés à la rue, les guerres réelles et potentielles, l'irresponsabilité des élites mondiales et Européennes qui ne vivent plus dans la réalité.
    Ainsi M.Con bendit, Madame Eva Joly et M.José Bové chantent ensemble.
    En play -back en plus ! Remarquez on comprend mieux. Grâce à leur mentor ultralibéral à leur côté, il n'est pas si étonnant que ces deux grandes figures de la Résistance à l'Ordre Financier Totalitaire n'ait plus aucune voix ni mot pour le dire. A y regarder de plus prêt on a presque l'impression qu'Eva Joly et José Bové appellent : " Au secours " ! " Au secours !" Mais que sommes-nous allés faire dans cette galère ? Faire une campagne publicitaire datée, comme issue des années 90 tandis que la crise de 2008 gonfle en 2009, c'est vraiment pour le coup se tromper d'époque. Ayant soutenu complètement la campagne de José Bové en 2007, décidément, je ne regrette pas d'avoir adhérer au PG et d'avoir rejoins ainsi le Front de Gauche pour la bataille du 7 juin 2009 qui s'annonce rude tout autant que passionnante, à la mesure des nouveaux temps qui s'ouvrent et des défis qui s'annoncent.

    Pour écouter la chanson d'europe -écologie et voir l'ultralibéral Daniel Con-bendit chanter au côté d'Eva Joly et de José Bové ... c'est ici.

    http://bonnenouvelle.blog.lemonde.fr/2009/05/18/la-chanson-de-bove-et-cohn-bendit/

  37. 4 Août dit :

    @ Hold up

    Z'ont pas peur du ridicule !

  38. BA dit :

    Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen, jeudi 14 mai 2009.

    Le Mouvement Républicain et Citoyen ne prend pas part à la campagne des élections européennes. Il préconise, le 7 juin prochain, un vote blanc ou nul à ces élections européennes.

    http://www.chevenement.fr/Elections-europeennes-le-MRC-pour-un-vote-blanc-ou-nul_a798.html

  39. Pierre L dit :

    à Hod-up et 4 Août.

    Il y a des commentaires sous le clip :

    "C’est super! Bravo les Verts!
    Petite fausse note avec la piscine privée à la fin…
    "

    J'en peux plus... :lol:

  40. ermler dit :

    Cher Hold up,

    J'ai l'impression que tu t'es légèrement planté en attribuant à Chevènement un article écrit par un certain Elie Arié, médecin, sur le site de Marianne 2. (ct, ton propre lien, post 70).
    Il faut dire que la photo qui illustre l'article prête à confusion.

    Chevènement ne votera donc pas - même à titre personnel - pour le FG !
    Chevènement ne taille donc pas un short au PS !
    Chevènement reste égal à lui même en ne votant pour personne et l'illustre Elie Arié devrait choisir d'autres photos pour exprimer son "point de vue personnel".

  41. Hold-up dit :

    Etrange (?).

    Jean-Pierre Chevènement il y a quelques jours disait à Marianne qu'il allait voter Front de Gauche même s'il ne croyait pas vraiment à la dméarche et voilà que maintenant il fait marche arrière et refuse de voter pour lui !
    PIRE ! Il appelle à VOTER BLANC OU NUL ! Trop facile ! Désarmer alors qu'il faut combattre ! C'est quoi ces conneries ? On avait appris de lui une plus grande conséquence. Démissionner à l'époque car il refusait de cautionner "la ratonnade" et l'épuration ethnique bi -annuelle de "l'Occident " contre l'Irak, ça avait de la gueule ! Mais là... ? Bon et bien tant pis. Il signe simplement une fin de carrière personnelle. On avance !

  42. ermler dit :

    ... Et Hold up devrait lire les articles jusqu'au bout avant de donner des fausses joies à ses amis Mélenchonistes en leur faisant croire que Chevènement aurait subitement retrouvé sa lucidité....

    (Là je force un peu, car "Che" a été bien des fois lucide).

  43. ermler dit :

    Te fatigue plus les méninges Hold up. Tu t'es planté je te dis.

  44. Adrien dit :

    Dominique Reynié a encore remis ça, en visant le Front de Gauche dans son dernier billet "Ou est passée la 7ème compagnie?", aprés "Nicolas Mélenchon" et "Que reste-t-il de Mélenchon?".
    Je vous invite à vous relayer pour contrer cette mauvaise presse, les opposants étant vite interdits de réplique...
    Drôle de comportement pour quelqu'un dont le blog n'attise guère l'intérêt ! Peut être veut-il être tout seul à dialoguer...

  45. julie dit :

    Commentaire sur le blog de JPC après son annonce vote blanc / nul:

    Monsieur le Président,

    - je ne me bats pas aux côtés des salariés qui luttent pour garder leurs emplois, pour voter blanc ou nul ;
    - Je ne milite pas chaque jour pour un meilleur système scolaire, pour voter blanc ou nul ;
    - Je ne défile pas aux côtés des personnels hospitaliers pour défendre une meilleure politique de santé, pour voter blanc ou nul ;
    - je ne revendique pas chaque jour un meilleur service public, pour voter blanc ou nul ;
    - je ne combats pas les délocalisations et la concurrence libre et non faussée, pour voter blanc ou nul.

    Il fut un temps, d’ailleurs, où vous n’auriez pas cautionné ce genre de décision - qui ne peut que renforcer la politique du gouvernement actuel - Où voulez-vous en venir ?

    Sachez que je resterai fidèle à mes convictions et aux combats que, je le croyais, nous avions en commun.

    Une électrice qui croyais en VOUS et qui se sent trahis"

    A nous de faire surgir une armée de deçu(e)s semblable, il y en a PARTOUT!

    Le sondage détaillé dans le journal Sud Ouest indique deux pistes:
    - approcher les abstentionnistes potentiels parmis les 18 - 25 ans
    - sortir de l'image d'un front pour VIEUX.

    Question de conscience: sommes-nous capables de convaincre notre propre progéniture ? Voyez lors des réunions de familles à venir....
    Gardarem lou moralem!

  46. BORIS dit :

    à Abel (66)
    Je crois que nous ne nous sommes pas compris. Je ne milite certainement pas pour une alliance électorale sans conditions avec le PS pour les régionales de 2010. Je crois qu'il faut absolument empêcher la droite de remporter des exécutifs régionaux et j'avoue que le type de scrutin à ces élections ne favorise pas le Front (si je ne me trompe pas il faut obtenir 10% des exprimés pour se maintenir et au moins 5% pour fusionner avec une autre liste). Ceci étant dit, je pense comme vous qu'il faut être dans la meilleure situation pour négocier avec le PS (pourquoi pas en étant placé en tête au premier tour) sur nos propres revendications et conditions.D'autre part, on ne sait pas comment évoluera la situation du PS d'ici un an. Ce parti est au bord de l'implosion et on peut très bien imaginer qu'une partie s'en détache et nous rejoigne par opportunisme ou par adhésion sous la pression des luttes et des résultats aux différentes élections: Le FdG est une configuration qui est appelée à durer, à rassembler, à se renforcer et à se transformer. Aussi, rien ne nous oblige aujourd'hui à penser la situation de 2010 comme si elle devait rester figée.
    Enfin, je suis comme vous très refroidi par les expériences des années 1973-2000 qui se sont soldées par le renoncement, l'acceptation du capitalisme et les trahisons que notre peuple paye aujourd'hui. Le PS en porte évidemment une très lourde responsabilité qu'il refuse de reconnaitre et d'analyser encore aujourd'hui ce qui est dramatique. Aussi, je ne serai pas le premier à me jeter à son coup pour lui sauver la mise.

    Très sincèrement

    PS : Quand le PS et le PC ont signé en 1973 le programme commun de gouvernement. Le Parti Communiste était le premier parti de la gauche. Ce programme négocié était formidablement anticapitaliste parce que l'influence des communistes était très forte beaucoup plus que celle des socialistes. Cela n'a pas empêché les socialistes de trahir quand le rapport de force s'est inversé. C'est bien pour cela que je pense que le front doit être durable, le plus fort possible et le rester.

  47. Hold-up dit :

    @ ermler

    Autant pour moi ! Toutes mes excuses pour cette confusion. Il faut dire que l'article n'est même pas signé (où ça ?) et que la photo montre en gros plan JP Chevènement ! Il était difficile de ne pas se planter. Bon, et bien je ferais un peu plus gaffe la prochaine fois. Je ne voulais pas désinformer. Et que "Marianne" pense à revoir la mise en ligne.
    Merci pour la rectification. Du coup, je comprends mieux. Il n'a pas changé d'avis. Il appelle à voter nul ou blanc. Bon. Etrange quand même. car après cette façon de faire de la politique c'est quoi ? La révolution ? Il a quoi à proposer JPChevènement ? Il a l'armée avec lui ? -

    Je précise aux agents d'Hadopi qui sont en train de me lire que c'est une boutade, pas la peine d'aller chercher le GIGN - merci. Mais il est certain qu'il ne tiendra qu'à eux et à leurs amis qu'elle dure longtemps (la blague).

  48. ermler dit :

    Si Hold up, l'article est signé. En tout petit sous le titre.

    Chevènement ne propose rien car il ne représente plus rien. Hélas.
    C'est dommage. Avec Mélenchon, c'était le seul politicien de gauche qui avait un peu de panache.
    Il reste Jean-Luc Mélenchon !

  49. jihel dit :

    je suis heureux de voir le nombre d'interventions sur ce blog
    Merci à J L Mélenchon et à ceux qui se battent
    Ce qui nous anime tous c'est le désir de réussir ENFIN


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