24mai 09

J'ai vécu cette semaine l'épreuve reine de l'orateur: parler sans micros devant cinq cents personnes. Ici il y avait une difficulté supplémentaire: on était aussi dans le noir. Seules les veilleuses avaient survécues à la coupure de courant. C'était Pau. La veille Mont de Marsan on était six cents sous un beau soleil de fin de journée, tranquilles et enthousiastes. Le philosophe Henri Pena Ruiz subjugua! D'heures en heures, jour après jour, mètre par mètre, l'adhésion au Front de gauche et sa dynamique se construisent. Agents EDF à Bordeaux et à Pau, paysans à Mont de Marsant, conchyliculteurs à Arcachon, professeurs à Pau, mes rencontres m'instruisent et enregistrent les entrées en lice dans l'action du Front de Gauche. Car c'est de cela dont il s'agit: une mise en mouvement. Samedi après midi au meeting de Jacques Généreux au Mans, devant sept cent personnes, nous avons entendu un message de cinquante syndicalistes mandatés annonçant leur soutien au Front de gauche. La plupart d'entre eux n'avaient jamais signé aucun texte de cette sorte de leur vie. Pendant ce temps le champ politique continue de se désintégrer sous l'acide corrosif des mensonges si grossiers que leur seul effet serait de discréditer d'une façon générale toute parole politique si nous n'y veillions. Cette semaine le record absolu est battu d'une façon consternante par José Bové. Et quelques autres. J'en appelle à leurs électeurs.

SONDAGES ET VOTES

Comment évaluer où nous en sommes de notre campagne, de son impact? Évidemment les situations sont loin d'être les mêmes entre les huit circonscriptions. Surtout en raison de l'implantation militante sans laquelle il est absolument impossible d'y voir clair et de mettre en mouvement des dynamiques. Ceci posé nous avons les sondages. Bof! Les hauts je les méprise, comme disait ma grand mère, et les bas je les reprise! Mais c'est vrai que dès lors qu'ils sont diffusés, ils formatent l'opinion des gens qui nous entourent. Et tout le monde sait que pour ce qui concerne le Front de Gauche, la grande question c'est sa crédibilité électorale. Rappelons nous que nous avons commencé la campagne avec un magnifique 4% évidemment aussitôt répercuté par tous ce que la terre compte de gens interréssés à notre échec. Même les "communistes unitaires" avaient écrit dans leur journal «Cerise» à ce sujet : la honte! («la tehon!»). De ce dont on ne meurt pas on sort plus fort. Nous avons dorénavant autre plat au menu et bien des mouches ont déjà changé d'âne. Les sondeurs s’accordent volontiers pour dire qu’ils savent mieux évaluer les tendances d’évolution de l’«opinion» que mesurer précisément une intention de vote à un instant donné. Les écarts importants entre les dernières intentions de vote mesurées par les différents instituts confirment en effet que les résultats estimés à ce stade sont peu significatifs. Surtout quand les instituts concèdent une marge d’incertitude de 2 à 3 points pour un échantillon de 1000 personnes. Ce qui signifie qu’une intention de vote de 6,5 % pour le Front de Gauche peut en réalité le faire fluctuer entre 3,5 % et 9,5 % …Restent que les évolutions constatées dans les derniers sondages vont toutes dans le même sens: la progression régulière des intentions de vote pour le Front de Gauche. Pour Ifop, le Front de Gauche est ainsi passé de 4 % le 17 février à 5,5 % le 27 avril, puis 6,5 % le 11 mai. Pour CSA, qui voit l'UMP très, très, haut, le Front de Gauche passe de 3 points le 22 avril à 4, le 14 mai. L'institut ViaVoice confirme cette tendance à la hausse avec une intention de vote de 6 %. IPSOS dit la même chose et nous place au même niveau… Et puis il y a aussi les élections partielles. Après tout ça vaut sondage, non? Là, le constat est vite fait. Partout nous avons pu présenter une candidature du Front de gauche. Jusque là il s'est agit d'un tandem PC /PG. Quel point de repère prendre? Nous, on calcule en partant du socle du précédent vote du Parti Communiste. Ce n'est pas très performant comme comparaison, pour toutes sortes de raison, mais ça peut donner une idée, une tendance. Et le constat est alors le suivant: dans les Alpes maritimes comme dans les deux cantons des Yvelines, le pourcentage bondit d'une élection à l'autre. Dans les Alpes maritimes nous passons de 2% à 6%. Dans les Yvelines, en 2004, le candidat PC avait obtenu 3,32 % dans le canton de Poissy-sud et 3,93 % dans le canton de Guerville. Les candidats du Front de Gauche obtiennent 6,13 % dans le canton de Poissy-sud et 6,05 % dans le canton de Guerville. Partout plus de six pour cent. En phase avec ce que disent les sondages c'est à dire en progression et au delà de six pour cent. Voilà tout ce dont nous disposons. Je veux dire en plus de ce que nous voyons dans nos meetings et réunions qui tous nous signifient une influence bien plus ample que ce que nous avons connu jusque là. En tous cas, les commentateurs ne s'y trompent pas et ici ou là, nous entendons dorénavant des voix qui notent cette progression et des observateurs viennent voir sur place des meetings et des rencontres dont on continue à ne pas voir une image en télé.

LA BOMBE

Ça c'est la bombe de la semaine. Le vrai crève cœur du moment. Quand on me l'a appris, j'ai cru que ce n'était pas vrai. Et pourtant si, c'est vrai. Et c'est même confirmé par l'intéressé. Et moi je n'arrive toujours pas à y croire. Dans son dernier livre paru le 7 mai, «Un Paysan pour l’Europe», José Bové tient une conversation avec Claude-Marie Vadrot. Il est interrogé sur la contradiction entre son engagement pour le Non et sa candidature aux côtés de Cohn-Bendit. Claude-Marie Vadrot: "Tu penses que, si vous êtes élus, même sur une base minoritaire, vous aurez un rôle vraiment important? Il y a vraiment quelque chose à faire à Bruxelles? Après tout, tu as voté contre cette Europe … alors que Daniel Cohn-Bendit et certains de tes compagnons de campagne ont fait campagne pour le «oui». Cette question, te concernant, revient très fréquemment." José Bové: "Effectivement, j’ai voté «non» au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéos-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l'État-nation. C’est un schéma qui ne peut pas fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme". …La confirmation est dans le journal Politis de cette semaine. Vadrot repose la même question et Bové répond de même. Il y balaie le problème en affirmant: «J’ai voté non au Traité constitutionnel mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l'État-Nation». On se pince. Pas fait campagne, José Bové? Oubliés les innombrables meetings du Non de gauche à nos côtés, avec Marie-George Buffet et Olivier Besancenot. Oublié le zénith du Non de gauche à Paris? Oubliées nos interventions communes lors de rassemblements de salariés, par exemple à la gare Saint Lazare ou à la gare de Lyon. Oubliées ses nombreuses interventions de campagne dans les médias, à commencer par son intervention dans les spots télévisés de la campagne officielle, sur le temps de parole du PCF. Oubliées enfin ses propres passes d’arme contre Cohn-Bendit à l’époque, comme à Maraussan dans l’Hérault le 29 avril 2005. Ce soir là Bové et Cohn-Bendit s’affrontaient au même moment par meetings interposés. Cohn-Bendit défendait le oui aux côtés de Georges Fréche et de François Hollande, tandis que José Bové se disait «choqué qu'on puisse faire de la propagande en faisant voter les morts», à propos de la récupération de Jaurés organisée en faveur du Oui par le PS et Cohn-Bendit. Et, bien sûr, le plus incroyable c'est non seulement qu'il nie un fait que n'importe qui peut rectifier mais surtout qu'il l'assortisse de commentaires injurieux sur le nationalisme des partisans du non. Je crains qu'il y ait un problème. Je ne sais pas lequel. Mais c'est tellement incroyable! Et surtout si peu crédible.

AMNESIE CONTAGIEUSE

D'autres aussi ont de sérieux problèmes avec leur mémoire politique. Ce sont nos camarades socialistes. Avec ce qui suit vous avez une superbe occasion de les moucher dans un débat public, si par hasard vous en croisez un. Hélas. Suivez attentivement la démonstration. L’argumentaire du PS sur le Front de Gauche prétend que nous l’accusons à tort de ne pas avoir respecté les référendums contre le Traité Constitutionnel européen et contre le Traité de Lisbonne. Problème. L'argumentaire du PS est spécieux. Très spécieux. Il ne porte que sur le Traité Constitutionnel européen. Celui de 2005. Le PS se défend d’avoir voulu continuer à le faire ratifier après les référendums de 2005. Encore heureux! Cependant ce n'est pas non plus tout à fait vrai. En effet nombreux sont ceux de dirigeants socialistes qui appelèrent après le vote à poursuivre la ratification dans les autres pays européens. Sans oublier les braves camarades du PSOE qui réunirent à Madrid les Etats ayant voté oui pour faire pression sur ceux qui ont voté «non». Laissons cela pour l'instant. Car la critique du Front de Gauche ne porte pas là-dessus. Elle concerne le soutien du PS au Traité de Lisbonne, copie conforme du TCE. Et, précisément, en ce qui concerne le Traité de Lisbonne, l’argumentaire du PS est étrangement silencieux. Et il y a une raison, on s'en doute. On devine même laquelle! C'est que les eurodéputés PS l’ont adopté en séance, piétinant ainsi les votes populaires. Pour que le lecteur se fasse son opinion tranquillement le mieux est qu'il puisse lire sans coupure tout le passage de de l'argumentaire amnésique du PS et ensuite seulement ma réplique argumentée et documentée. Voici donc le texte de l'argumentaire socialiste: «sur le Traité Constitutionnel Européen, suite aux « Non », le Parlement européen a réfléchi à ce qui pouvait être fait pour améliorer le fonctionnement de l’Union européenne. Pour le Front de Gauche, nous n’avons pas respecté les référendums. Pourtant, nous avons voté ceci : « il est nécessaire de respecter les États membres et leurs peuples qui ont ratifié la Constitution aussi bien que la décision de ceux qui ne l'ont pas ratifiée, et d'analyser avec soin les causes des résultats défavorables en France et aux Pays-Bas ». Nous respectons le vote des citoyens, de tous les citoyens, contrairement à ce qu’affirme la citation fallacieuse faite par le Front de gauche. Autre coupure qui déforme le sens : selon le Front de gauche, le PS a voté pour la ratification du texte malgré les référendums. Faux, encore une fois. Voici le paragraphe que nous avons effectivement voté, dans son intégralité cette fois-ci : « Le Parlement européen fait observer que, théoriquement, un certain nombre d'options s'offrent à l'Union, qui vont de l'abandon du projet constitutionnel à la poursuite des efforts tendant à la ratification du texte actuel non modifié, en passant par la clarification ou l'enrichissement du texte actuel, la restructuration et/ou la modification de ce texte dans le but de l'améliorer, ou encore une refonte complète ; ». Résumé hypocritement par le Front de Gauche, cela donne : le PS appelle « à la poursuite des efforts tendant à la ratification du texte actuel non modifié ». Beau mensonge !» C'était la prose socialiste. Quelle erreur! Il ne faut pas mettre des points d'exclamations comme celui-ci, cher camarade socialiste préposé à la rédaction des argumentaires, sans s'assurer d'être absolument sans faute. Pensez aux malheureux amis sur le terrain qui se risqueraient à vous répéter en se pensant surs de leur argument, devant un diable rouge du PG qui potasse comme un fou toutes ses fiches avant le moindre débat. Pan sur le bec, du pinocchio socialiste! Car voici à présent l'extrait de la résolution du 20 février 2008 du Parlement européen, votée par tous les euro députés PSE et PS, à l’exception d’André Laignel qui est le seul député PS à avoir voté contre. Lisez. «Il est nécessaire que le traité de Lisbonne soit ratifié par tous les États membres avant la fin de l'année 2008». Le Parlement européen «accepte le traité et souligne la nécessité pour tous les États membres de l'Union d'en achever la procédure de ratification suffisamment à temps pour qu'il puisse entrer en vigueur le 1er janvier 2009». Vous aviez dit mensonge, cher socialiste? Et il y a encore une preuve supplémentaire que les euro députés PS ont refusé de tenir compte des référendums populaires. La voici, elle est implacable. Lors du même débat au Parlement européen sur le Traité de Lisbonne, le 20 février 2008, ils ont voté contre l’amendement présenté par Francis WURTZ et le groupe de la Gauche Unie Européenne. Voici ce que disait cet amendement. «Le Parlement européen s’engage à respecter le résultat du référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne». La grande majorité des euro députés PS français (à l’exception de 2 d’entre eux) ont voté, avec l’UMP et les Verts, contre cet engagement élémentaire de respect du vote irlandais. Dites, vous aviez dit mensonge? Décidément ces argumentaires socialistes sont surtout dangereux pour ceux qui les utilisent!

AMNESIE PARISIENNE

A Paris comme partout ailleurs en France, le PS n'a pratiquement aucune activité de campagne. Mais les dirigeants doivent au moins faire semblant de faire quelque chose qui justifie leur position éminente. Chaque étage renvoie donc à l'étage supérieur des bilans d'activités flambants. Mais personne ne fait rien de réel. Même pas relire ce qu'il écrit ou envoie. Donc, les grands chefs parisiens ont publié une liste d'élus qui soutiennent la liste d'Harlem Désir. Un copié collé de fichier. Bien sûr personne n'a été consulté. Les élus de base c'est le bétail de l'appareil. On siffle, on crie, et on le pousse devant. A partir de là, avec ces méthodes, comment reconnaître quelqu'un dans la masse du troupeau? Mais quelle importance? Personne ne lit ce genre de liste. Même pas celui qui la rédige. C'est comme ça qu'un vieux fichier est publié. Et dedans, la grosse bêtise qui fait tomber tout le système par terre car elle prouve que c'est juste un montage copié collé. C'est ce que dit poliment Alexis Corbière, premier adjoint au maire du 12 ème arrondissement, embrigadé de force dans la cohue. Il l'écrit sur son blog. Humour froid. " C'est avec le plus grand étonnement que je découvre mon nom parmi le Comité de soutien à la liste présentée par le Parti socialiste et conduite par Harlem Désir en Ile-de-France à l'occasion des élections européennes. Secrétaire national du Parti de Gauche (PG), j'appelle pourtant à voter publiquement depuis plusieurs mois pour la liste "Front de Gauche" conduite par Patrick Le Hyaric, Raquel Garrido et Christian Piquet en Ile-de-France. Ceci révèle sans doute banalement que le PS utilise le nom d'élu sans même leur demander leur avis. A quelques semaines du scrutin du 7 juin, cela ne manifeste pas beaucoup de sérieux. J'attends que dans les plus brefs délais cette erreur soit corrigée. Alexis Corbière Conseiller de Paris Premier adjoint à la Maire du 12e arrondissement de Paris www.alexis-corbiere.fr

AMNESIE ENCORE!

Le PS a décrété le mercredi 20 mai comme journée nationale de mobilisation pour les services publics, avec une grande réunion publique à Paris sur le thème « Les services publics, notre bouclier social ». Le lundi 18 mai sur LCI, Vincent Peillon a accusé la droite « qui ment. Et ne cesse de mentir. Et sur tout. Je peux prendre des exemples. [ …] Sur la directive services publics : cela fait trois ans que j’entends M. Barnier, M. Sarkozy, dire qu’ils sont pour les services publics ». Vincent Peillon ignore visiblement que deux des commissaires européens qui auraient pu proposer cette directive sur les services publics sont membres de son parti, le PSE (Gunter Verheugen, commissaire aux entreprises et Vladimir Spidla, commissaire chargé des affaires sociales). C’est d’ailleurs ce que Michel Barnier n’a pas manqué de lui répliquer mercredi 20 mai sur France Inter s’étonnant que le PS dénonce la commission Barroso alors qu’elle est cogérée par les sociaux-démocrates du PSE. Peu importe, le PS continue son numéro d’enfumage à longueur de meetings. Ainsi, Martine Aubry à Marseille le 19 mai dont les propos sont rapportés par l’AFP : « Il y a deux projets, celui de la droite, du PPE (parti populaire européen), projet de déréglementation et de dérégulation et celui des socialistes qui s'ils gagnent les élections reproposeront la directive pour protéger les Services publics» «Lisez le programme du PPE et du Modem; ils sont pour la concurrence» «il ne faut pas avoir d'hésitation ou d'états d'âme, il faut voter efficace». A croire Martine Aubry le PS et le PSE seraient donc contre la concurrence appliquée aux services publics … C’est certainement pour cela que le 22 avril dernier les eurodéputés PS et PSE ont voté au Parlement européen avec le PPE et les centristes les directives achevant la libéralisation du marché de l’électricité. C'était deux jours avant le meeting de tout le PSE a Toulouse! Il faut conseiller à Martine Aubry de lire à son tour le texte de la résolution votée à cette occasion par les euro députés PS. Ça rafraichit la mémoire décidément très défaillante au PS. Ce texte est en effet un véritable ode à la concurrence. On trouve 43 fois le mot concurrence dans la résolution votée par le PS ! Cette résolution appelle par exemple à  «développer la concurrence sur le marché intérieur de l’électricité». Pire, elle dénonce «les États membres dans lesquels les tarifs entravent la concurrence et le bon fonctionnement du marché» …Qui est visé? Devinez. Son propre pays! La France et ses tarifs réglementés de l’électricité. Je suis sur que Laurent fabius ne savait rien non plus de tout cela avant d'aller faire son meeting en défense des services publics. Il a déclaré que le 7 juin ce serait un choix entre l'Europe de la démolition libérale et l'Europe de la protection socialiste. Il ne savait pas, pas vrai! Sinon il saurait que pour ce qui concerne l'électricité, pour ne parler que de cela, c'est du pareil au même. Même poil, même bête, dit l'adage créole. Donc lui aussi a l'air assez amnésique ces temps-ci. Ou bien ses proches camarades qui ont voté tout ça ont oublié de le lui dire. Faire campagne pour le PS, aujourd'hui, c'est être oublieux du matin au soir. Et ridicule en proportion. Rien de plus!

APPEL

Je viens de prendre le temps de consacrer un long moment à rédiger cette note. Mon intention est toujours la même: mettre en circulation des arguments pour faire vivre la campagne. Faire vivre le débat est un acte civique. Mais il y davantage dans cette circonstance. Mon intention est de faire réfléchir très sérieusement les camarades et amis socialistes et verts de gauche qui préparent leurs votes en conscience. Déjà nombreux sont les militants, élus, électeurs socialistes qui sont venus me dire qu'ils voteront pour le Front de Gauche. Ils ne quittent pas leur parti et ce vote ne veut pas dire qu'ils se lient pour toujours à nous. Cela veut dire qu'ils se donnent dans ce vote et par leur bulletin de vote une assurance contre ce qu'ils voient se mettre en place du côté du PS en direction du centre et de la mise aux normes européenne de leur parti de référence. Et beaucoup sont, comme en 2005, tout simplement d'accord avec ce que nous disons à propos du Traité de Lisbonne. La même situation prévaut chez nombre d'amis Verts. Je pense que la déclaration de José Bové, celle de Cohn Bendit en Italie doit maintenant les décider à agir contre le mauvais coup qui se prépare. En France, le modèle italien ne doit pas passer. La mutation de la gauche en centre gauche centre droit ne doit pas se faire. Il faut l'empêcher. Et pas seulement se défendre. En positif il faut ouvrir une alternative à cette voie suicidaire. C'est cela que représente la construction du Front de gauche.


107 commentaires à “Panne de courant et amnésie”
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  1. MR dit :

    De plus en plus de commentateurs prédisent que le Front de gauche sera la surprise de cette élection, après pourtant l'avoir méprisé.

    La plupart d'entre eux ajoutent aussi qu'Olivier Besancenot doit se mordre le doigts d'avoir refusé l'alliance, surtout que sa campagne ne semble pas prendre.
    Ca aurait quand même eu de la gueule la gauche du PS à 15 % ou plus ! Espérons que ça sera pour la prochaine fois, en espérant que cette fois la dynamique porte bien ses fruits.

    On note aussi que la droite commence à s'en prendre au front de gauche, pour essayer de le diaboliser et en faire un Besancenot bis, sur l'air "les socialistes responsables ne vont quand même pas s'allier à ses gens là". Espérons que leur campagne sera moins bien reçus qu'en Allemagne, ou la CDU et le FDP ont bien réussi à diaboliser die Linke, en ressortant les vieux démons de l'ex RDA, avec l'assentiment d'une bonne part des sociaux traitres du SPD..

  2. MR dit :

    Ah oui, et encore merci pour tous ses exemples qui illustrent terriblement les principes du front de gauche, et permettent, à mon avis, de déclencher le choc traumatisant mais libérateur chez les militants socialistes embrumés dans la pseudo-campagne socialiste.

  3. Jérôme dit :

    Pour autant que la démocratie vous importe et puisque les résultats futurs du 7 juin seront à regarder à la loupe et avec le champagne au frais selon vous, vous serez bien aimable de raisonner sur le résultat NATIONAL du Front de Gauche. D'accord ?

  4. marj dit :

    Les médias Français ou tout faire pour ne pas pas parler du Front de gauche...dernier exemple : L'émission "Ripostes" sur la 5 avec quasi tous les partis représentés aux Européennes invités sur le plateau (même le FN)...sauf Le Front de Gauche !

  5. MR dit :

    A noter la magnifique performance de france 2, qui non seulement n'organise qu'un seul et unique débat sur france 2, en deuxième partie de soirée, et invite un plateau de choix:

    * Marielle de SARNEZ -Modem
    * Daniel COHN-BENDIT -Europe écologie
    * Michel BARNIER -UMP
    * Harlem DESIR -PS

    accompagnés par les très "neutres" jouranlasites/sondeurs:
    * Brice TEINTURIER -TNS Sofres
    * Jean QUATREMER - Libération
    * Alexandre ADLER - Figaro et France Culture
    * Claude ASKOLOVITCH -Journal du dimanche

    Avec éventuellement, les intreventions en duplex de Nicolas Dupond-Aigant et Nathalie Artaud (donc en gros ceux à qui on prédit le plus faible score dnas les partis semi-institutionels - j'entends par là autre que la quartette et autres que les listes "saugrenues")

    On se croirait revenus en 2005...

  6. Patrice.L dit :

    Nous faisons une belle campagne! Il faut nous faire connaître car beaucoup d'électeurs ne nous situent pas encore bien,habitués qu'ils sont à un PS éclaté dans ses choix et totalement tétanisé face aux élections et à a droite.
    Mais voilà des affiches, partout, du Front de Gauche,des tracts dans les boites aux lettres,distributions dans les gares.Oui,nous existons et avec 15 jours d'accès aux médias régulièrement,enfin,cela ira encore mieux.Tête dans le guidon,Jean-Luc et rendez-vous le 7 juin à 20h.

  7. jennifer dit :

    Je ne comprends pas pourquoi Bové parle de "repli identitaire sur l’État-Nation" et de campagne souverainiste à propos des européennes. Nous sommes pour une Europe Sociale ou des Etats Unis socialistes d'Europe et donc cela n'a rien à voir avec du nationalisme mal placé et très dangereux en soi.

  8. jennifer dit :

    Après les "affaires" sur les frais des élus anglais payés par le contribuable, affaires qui touchent les 2 principaux partis (travailliste et conservateur), la gauche s'inquiète que les électeurs se tournent vers l'extrème droite (BNP: bristish national party) aux européennes. Mais pas que la gauche: les archevêques de Canterbury et de York ont appelé les électeurs à ne pas laisser leur colère sur le scandale des frais les pousser à s'abstenir ou à voter pour le BNP aux élections du mois prochain.

    http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/8065583.stm

  9. jennifer dit :

    La télévision tchèque a mis fin à la diffusion d'un clip de propagande contre les gens du voyage, fait par le groupe d'extrème droite Le Parti National en vue des élections européennes, vidéo qui s'intitulait "une solution finale à la question des gitans"

  10. jennifer dit :

    La campagne pour les européennes du Sinn Fein en Irelande (désolée en anglais!). On voit que les thèmes sont les mêmes: il s'agit de donner un verdict au gouvernement irlandais, et en même temps répondre au besoin de changement du peuple. Les gens sont très en colère à cause des attaques contre les services publics (éducation etc...), le chômage qui augmente rapidement et le gouvernement qui impose le poids le plus lourd aux couches les plus défavorisées alors qu'il protège les riches. Les élections européennes sont donc le moment pour le peuple de s'exprimer contre ce gouvernement qui favorise le néolibéralisme.

    http://www.youtube.com/watch?v=QSw7nn2cBIs

  11. DOUME dit :

    allons tous en camarade sur le plateau de france2 et exigeons la presence d'élue du pc au moins

    aussi demandons publiquement au csa de d exiger la presence de Mélenchon au debat

  12. marj dit :

    Sur France 3 sud, ils viennent de présenter le grand débat de jeudi à 23h00 avec "tous les ténors" qu'ils disent : Bové, Baudis etc et même la tête de liste FN précisent-ils... mais quid de Mélenchon tête de liste Front de gauche dans le sud ouest ?..paraît qu'ils l'ont oublié !

  13. lemexicain dit :

    C'est déprimant de voir tous ces médias qui s'entendent pour boycotter à la fois le Front de Gauche et le NPA. En gros, le seul parti de "gauche" présent sur ces plateaux télé ça sera le PS. Les débats s'annoncent passionnants...

    Quelqu'un a pu voir le passage de Jean-Luc Mélenchon dans la Tribune de BFM TV ? Merci de faire circuler le lien si jamais cette vidéo est mise en ligne !

  14. lemexicain dit :

    Au temps pour moi, elle est déjà disponible par ici : http://www.bfmtv.fr/podcast_video_bfmtv.php?id=15

  15. jennifer dit :

    C'est insupportable cette campagne systématique pour nous empêcher de nous exprimer. Quasiment les medias nous baillonnent alors que localement on existe de plus en plus. Et le PS qui se sert des slogans de nos affiches pour redorer les leurs (cf mes derniers posts du précédent billet).
    Ce matin ils étaient bien une dizaine du PS sur le marché avec un tract tout rouge comme les nôtres! Ca sent la tromperie, comme s'ils s'appropriaient nos couleurs. Certains s'y laisseront sans doute prendre. Mais, il y a aussi plusieurs personnes qui nous ont dit qu'ils ne voteraient plus PS. Leur démission face à Sarkozy, sauf quelques paroles de circonstance, mais rien dans les faits, la trahison de l'ouverture dans laquelle certains se sont engouffrés comme s'ils n'attendaient que ça, les gens ne l'oublient pas et ne leur pardonnent pas. Mais que ces personnes désabusés, amères d'avoir été trompées se tournent vers nous c'est encore autre chose: il faudrait déjà qu'elles sachent qu'on existe pour qu'on arrive à leur expliquer nos propositions. Alors avec le boycottage par les medias du FdG et les c... qu'ils disent sur nous. Par exemple dans Libé de vendredi il y a un article censé parler de nous avec la photo de Jean-Luc Mélenchon, or rien n'est dit de nos propositions réelles. Ils se fichent littéralement du monde!

  16. gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    Les médias poussent les électeurs que nous sommes à s'abstenir le 07 juin. Les UMP, PS, Modem et Europe écologie y poussent égalemen sans faire réellement campagne. Leur But à tous c'est déconsidérer tout vote, tout suffrage universel exprimé, tout acte citoyen et toute souveraineté du peuple.

    Le but rechercher est de construire le grand marché transatlantique où la concurence sera libre et non faussée, d'imposer le traité de Lisbonne et construire une Europe de simples régions et communautés le tout de manière administrative, bureaucratique et a-démocratique.

    Après les non Français, Hollandais et Irlandais, les oligarches de Bruxelles et les Chefs d'Etats ont continué leur projet de construction de l'Europe libérale et de grand marché libre et non faussé. Ils baffouent le suffrage universel, le vote des citoyens. Donc on déconsidère tout vote, tout citoyen. C'est la première étape.

    La seconde étape c'est faire constater que les électeurs, donc les citoyens, les peuples souverains s'en foutent de l'Europe- vu qu'ils s'abstiennent massivement et donc la Commission de Bruxelles et les chefs d'Etats, le conseil des ministres, arbitrairement réaliseront leurs funestes projets ultra libéraux et antirépublicains sans en passer par la voie électorale (Elections, vote, référendum...) et réduiront le parlement de Strasbourg a une seule chambre d'enregistrement des forfaits antidémocratiques et antisociaux réalisés !

    Jean-Luc Mélenchon, le PG et le Front de Gauche ont raison de mener campagne, de faire estrade et de mobiliser les citoyens. Même si c'est dur, de convaincre nos concitoyens d'aller voter pour le Front de Gauche, je sens les gens beaucoup plus réceptifs, attentifs (et motivés) à nos propositions aujourd'hui qu'il y a deux mois. Peut-être une première victoire qui j'espère se concrétisera dans les urnes le 07 juin prochain.

  17. Chris JOUS dit :

    Cher Jean-Luc, chers internautes lecteurs de ce blog,

    Je veux d’abord présenter par avance mes excuses pour la longueur de ma contribution. J’espère qu’elle apportera quelque chose au débat.

    1/ Merci au Front de gauche d’exister et de porter la voix de tous ceux qu’on oublie

    Le « Front de gauche » est en train de remettre les pendules à l'heure dans un débat confisqué et biaisé. C’est une mission indispensable mais qui dérange alors les médias s’efforcent de ne pas trop vous aider, doux euphémisme pour dire qu’ils vous écartent assez souvent… Mais le net est là ! Alors tous à vos ordinateurs ! Vous trouverez ce que les médias ne veulent pas que vous sachiez. Un débat très intéressant s’est déroulé récemment auquel Jean-Luc MÉLENCHON a participé. Je vous assure que vous devriez l’écouter. Ça vaut le coup. Le lien est : http://www.dailymotion.com/video/x9cj6c_debat-melenchon-dupontaignan-balkan_news

    Le problème c'est que les Français ordinaires dont je suis, ceux de cette France d'en bas, ne peuvent que difficilement discerner les mensonges de nos élites sans consacrer beaucoup de temps à rechercher la vérité (il est très difficile par exemple de retrouver la preuve de ce qu’ont voté chacun des eurodéputés). Même si je suis certain que de plus en plus de citoyens ont compris que télé et radio mentent et jouent un triste jeu, je ne suis pas certain que suffisamment de citoyens prennent le temps nécessaire pour s’informer par d’autres voies que ces médias institutionnels si néfastes.

    On est facilement subjugué par ces médias qui nous disent comment penser et que voter et qui ne cessent de nous désinformer. Pour beaucoup de Français et largement à cause de ces médias, il a longtemps été simplement impensable de penser une autre Europe. Les leaders de gauche ou de droite défendant cette « autre Europe » n’apparaissaient souvent que comme des marginaux défendant des positions intenables.

    Ce n’est qu’après avoir sérieusement analysé soi-même les textes en question, le projet de traité constitutionnel et le traité de Lisbonne, que l’on peut comprendre que les partisans du « non » de 1992 et ceux de 2005 (pas toujours les mêmes) avaient raison, que ce sont les autres qui avaient tort, ce sont les autres qui nous avaient trompés et baladés puisque de prétendue avancée en prétendue avancée, on en venait à abandonner ce qui, tout simplement, faisait la France.

    Le traité de Lisbonne est très compliqué à comprendre car il est illisible : modifiant des bouts de phrase, remplaçant des mots par d’autres sans que le contenu complet du texte soit cité, il faut sans cesse procéder à des aller-retour vers les autres textes européens modifiés par lui et, moyennant une très grande patience et de fortes migraines, on arrive peu à peu à comprendre ce qu'il signifie. On réalise alors qu’il est encore pire que le projet de traité constitutionnel de 2005. Il va plus loin, plus fort, plus vite dans cette voie que la France a toujours refusée.

    Mais je doute que beaucoup de monde ait envie de s’infliger pareille peine. Il y a tellement de gens intelligents qui l’ont fait et qui nous disent que c’est un progrès ou à l’inverse une terrible régression. Comment choisir ? Le plus souvent, on croit les gens que l’on respecte. Je suis ainsi convaincu que l’immense majorité des gens de droite comme l’immense majorité des gens de gauche qui disent approuver ce traité de Lisbonne ou avant lui le projet de traité constitutionnel ne l’ont pas lu et se fient à ce qu’en disent leurs élus préférés. Sinon comment est-ce possible, quand on est un citoyen de gauche, d’accepter autant de régressions sociales et démocratiques et, quand on est un citoyen de droite, d’accepter que son sort dépende de pouvoirs sur lesquels on n’a plus prise ?

    Ainsi, votre action cher Jean-Luc et celle de vos amis, dans le PG et au-delà est fondamentale, primordiale, essentielle, indispensable, salvatrice…comme celle de quelques autres, tels un Nicolas DUPONT-AIGNAN, Républicain authentique de l’autre rive.

    J’espère que grâce à vous et votre Front de gauche, beaucoup de citoyens prendront conscience de ce qui est en train de se jouer dans cette élection. J’espère que le « peuple de gauche » aura la lucidité et le courage, car je reconnais qu’il en faudra pour faire un tel choix, d’écarter les professionnels socialistes de la politique pour soutenir les seuls à gauche qui, à ce jour, semblent être capables et décidés à défendre vraiment ce à quoi nous tenons.
    Puissent-ils, ne pas se tromper de bulletin de vote ces Français qui sont assommés de mauvaises nouvelles, qui se sentent désespérés, oubliés, méprisés, niés. Comme vous le dîtes, il est difficile de penser aux autres quand sa propre existence est si pénible. Et alors s’intéresser à la politique devient sans doute impossible alors même que c’est la politique et les choix ou non-choix qui sont faits, sans nous ou contre nous, qui influent directement sur nos vies !
    ?
    2/ Peut-on croire qu’un jour prochain nous connaîtrons de nouveau le progrès ?

    La vie est dure, elle l’a toujours été mais je veux croire que l’Histoire a un sens, celui du progrès. Alors c’est vrai, l’Histoire est parfois cruelle et il arrive que l’on assiste à des demi-tours, à des régressions, à des « pauses » mais en général, chaque fois qu’une régression va trop loin, le peuple se venge, en France comme ailleurs.

    OBAMA est arrivé sur la scène américaine parce que l’Amérique a souffert un quasi martyre avec George BUSH fils. Sans doute que sans ce BUSH-là, OBAMA n’aurait pas existé. Je pense d’ailleurs que finalement SARKOZY sera une chance dans notre malheur car sans la régression tous azimuts qu’il est en train de mener, la France n’aurait jamais pris conscience de ce que cette droite-là est capable de faire. CHIRAC n’a pas été bon, c’est un fait mais avec lui la France n’a pas régressé comme avec SARKOZY. Avec les précédents Présidents de droite, POMPIDOU et GISCARD, notre pays et notre peuple n’ont pas toujours nagé dans le bonheur bien sûr mais finalement ces deux présidents-là n’avaient pas osé faire dévier la France de la voie qui était la sienne. Quand à DE GAULLE, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, lui au moins avait restauré la République anéantie par Vichy, recréé une démocratie (bien que très imparfaite et parfois un peu trop césariste), fait de la France une puissance indépendante, une nation relativement unie où les inégalités étaient sans commune mesure avec ce qu’elles sont de nos jours. DE GAULLE avait une fibre sociale. Il ne s’accouplait pas avec les plus grandes fortunes. Il n’abusait pas des avantages matériels de sa fonction. Aucun des Présidents précédents n’avait manqué à la dignité de sa fonction comme SARKOZY le fait en permanence. Aucun Président précédent n’avait osé salir notre pays en invitant chez nous et en offrant les honneurs républicains à des despotes tels que KHADAFI. Aucun Président précédent n’avait osé se coucher devant les dictateurs russes et chinois. Aucun ne s’était aussi effrontément opposé au suffrage populaire. Alors, parce qu’il a joué avec le feu, SARKOZY, un jour se brûlera les doigts. N’oublions jamais que le NAPOLÉON tout auréolé de la gloire d’Arcole et du soleil d’Austerlitz s’est perdu dans le désastre de Waterloo. Le peuple se venge toujours un jour ou l’autre.

    Je ne doute donc pas qu’après SARKOZY, notre pays et notre peuple reviendront sur la voie du progrès. Quand « Petit César » aura été renvoyé, par des voies démocratiques j’entends… Et cela pourrait bien arriver avant le terme du quinquennat car les tensions sont tellement vives, les déceptions si nombreuses, y compris sans doute chez certains qui l’ont élu, qu’une crise politique majeure n’est pas à exclure… dans quelques mois. Il n’est pas difficile de voir que dans quelques mois justement, quand la crise économique aura un peu plus ravagé notre pays comme cela est désormais prévu (ah qu’elles sont loin les promesses de notre ministre de l’économie Christine LAGARDE qui nous affirmait que la France serait épargnée ! comme la France devait, en 1986, ne pas subir le nuage de Tchernobyl !), les tensions sociales seront à leur maximum et il y a fort à parier que certains Sarkozystes d’hier et d’aujourd’hui n’en seront plus demain (qui a trahi trahira !), qu’une partie de la droite se relèvera (celle de JUPPÉ, celle de VILLEPIN, celle des faux gaullistes qui n’ont pas suivi DUPONT-AIGNAN parce que lui en est un vrai, celle des libéraux et des centristes sarkoziens) et on peut imaginer que tous donneront de la voix contre leur ex-chef pour ne pas finir emportés avec lui. Le pouvoir attaqué de toutes parts, par la gauche, par le MODEM, par une droite non Sarkozyste, pourrait se trouver en grande difficulté, contesté jusque dans les rangs de sa majorité. Ca s’est déjà vu ! Une dissolution n’est pas impensable.

    ?
    3/ Il n’y a qu’à espérer que les Français y voient clair et sachent discerner les mensonges des trois grandes forces politiques françaises…

    Je souhaite que les Français et les autres Européens, par dizaines de millions, ne se contentent pas d’écouter et de croire mais décident de juger par eux-mêmes, sur pièces, sans se fier aux discours fussent-ils très éloquents. Quant aux Français, ils ne peuvent, s'ils sont vraiment de gauche ou, même si, sans être de gauche, ils sont attachés à la France éternelle, à notre République, à notre indépendance, à notre souveraineté, à notre démocratie, à notre modèle social, à notre laïcité, que "châtier" comme vous dîtes les menteurs du P.S., de l'U.M.P. et du MODEM.

    Ce qui est insupportable, outre le viol du suffrage universel qui voit, avec le traité de Lisbonne, revenir par la fenêtre ce que le peuple souverain avait jeté par la porte, c'est le mensonge. Comme vous le dîtes, dans un pays libre, chacun peut défendre son opinion et assumer ses choix sans avoir à se cacher mais mentir sur tout et tout le temps ne peut être toléré par les citoyens.

    Cet enfumage permanent est destructeur de l’esprit citoyen mais risque hélas de convaincre de nombreux citoyens crédules. Il n’y a qu’à voir les gens de droite se satisfaire des « belles paroles » enflammées de leur chef qui fait pourtant, chaque jour, le contraire de ce qu’il dit. La plupart ne s’en rendent pas compte. Puisqu’il affirme qu’il est contre l’entrée de la Turquie dans l’Union et qu’il dit vouloir une Europe qui nous protège, c’est que ce doit être vrai… « Liquidateur » et « mystificateur », SARKOZY est aussi le pire des menteurs, bien au-delà du CHIRAC « super-menteur » des guignols.

    Mais s’il n’y avait que la droite sarkozienne! Qu’est donc devenue l’autre droite, celle qui ne s’est jamais reconnue dans ce type-là ? Elle se tapit dans l’ombre, terrorisée ou subjuguée...pour l’instant !

    Et qu’est devenu le cœur de la gauche, le P.S. ? Il n’est que de voir par exemple Vincent PEILLON, un homme de grande culture, très intelligent, orateur très talentueux mais qui souffre d’un manque cruel et flagrant d’authenticité, d’honnêteté intellectuelle. Quand on l’écoute, on ne peut qu’être subjugué par ses propos et le croire sur parole. Et pourtant ! Il y a loin entre « sa » vérité et « la » vérité. J’étais de ceux qui l’estimaient vraiment il y a encore quelques mois. Il était sans doute plus libre qu’aujourd’hui. Désormais candidat officiel du P.S., il ne peut plus se permettre de taper sur le dit P.S. Le seul ennemi absolu c’est la droite. Ce qui est largement vrai évidemment mais qui ne dit pas tout de la vérité. Les seuls à mentir d’après lui sont les membres de l’U.M.P. Et vous expliquez en quoi ce jugement n’est que partiellement vrai. Il ne s’agit pas d’atténuer la responsabilité de l’U.M.P. mais à faire croire aux Français que le P.S. c’est vraiment autre chose, il nous prend pour des gogos. Et le plus grave, c’et que ça va marcher, du moins en partie.

    Alors puissent les Français entendre ce que vous leur dîtes. Que le 7 juin, notre peuple décide, comme il l’avait fait le 9 mai 2005, de dire m**** à cette pensée unique, à cette classe médiatique et politique qui conchie le peuple en permanence et refuse de se plier démocratiquement à ses décisions souveraines. Qu’il envoie un signal très clair en sanctionnant en même temps tous les responsables de ces turpitudes, le pouvoir sarkozien évidemment en premier lieu puisque c’est lui qui est aux manettes mais pas seulement. Le peuple français devrait aussi punir le P.S. et le MODEM qui se moquent de nous, qui nous trompent en faisant croire qu’ils veulent instaurer une Europe sociale et une société humaniste alors que leurs élus ne votent pas dans ce sens à Strasbourg et qu’ils en seront empêchés par le traité de Lisbonne qu’ils ont signé avec enthousiasme. Les Démocrates du MODEM espèrent remplacer BARROSO par un autre pratiquement de la même espèce, Mario MONTI ou Guy VEROFSTADT nous dit-on. Que chacun s’instruise librement sur ces deux-là. C’est très significatif ! Quant au P.S., il semble, à entendre MOSCOVICI, que le candidat de leur choix est le Suédois RASMUSSEN. Sans doute sera-t-il moins pire que BARROSO mais vraiment il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer. Et les gouvernements « socialistes » anglais, espagnol et portugais n’en veulent pas de toute façon puisqu’ils ont annoncé vouloir reconduire BARROSO. Et même un RASMUSSEN en grand chambellan de la future Europe sociale, on peut être un peu sceptique !
    ?
    4/ Et après ? Peut-on croire qu’il est possible de changer l’Europe ou doit-on tomber dans le désespoir ? Comment la changer concrètement ?

    En 2005, on ne savait pas que le peuple nous réservait une surprise. On avait même toutes les raisons de penser qu’il ferait ce qu’on lui disait de faire. Et v’là qu’il a décidé de renverser la table. Depuis, on lui a imposé ce qu’il avait rejeté alors j’ai confiance dans son jugement et dans sa ferme volonté de punir les coupables de ce viol de la démocratie. Ils savent je pense qui a signé et qui a refusé de signer cette ratification parlementaire. Alors il est possible qu’il renouvelle la surprise de 2005. C’est quand même plus difficile. En 2005, il y n’avait que deux choix possibles, oui et non. Aujourd’hui, il s’agit de choisir entre presque deux dizaines de listes, composées pour la plupart de partisans du oui et du non en 2005. Alors que la droite est au pouvoir et mène une politique destructrice de notre système républicain, beaucoup voudront logiquement voter pour le principal parti d’opposition à savoir le P.S. à moins que ce ne soit plutôt le MODEM ! Mais si, contrairement à ce que claironnent les médias, les Français s’intéressent à cette élection et je crois que c’est le cas tant les salles où se tiennent les meetings des uns et des autres semblent être bien remplies, alors il est probable que les électeurs comprendront la duperie des uns et la sincérité des autres et des listes à qui on ne donne que quelques points misérables pourraient créer la surprise et démentir une fois de plus ces « haruspices » contemporains (le passage de votre discours sur ces sondeurs d’avant m’a fait beaucoup rire!).

    Pourtant, je suis sceptique sur les conséquences d’un tel vote. Petite projection dans un avenir proche et scénario de fiction.

    Même si le Front de gauche passait en tête de la gauche voire devant tout le monde, même si, soyons fous, l’addition de toutes les listes pour une autre Europe donnait la majorité absolue en France et dans les autres pays de l’Union (on rêve !) à cette autre Europe, cela suffirait-il pour vraiment changer la donne ? Croyez-vous cher Jean-Luc, que le Parlement européen pourrait s’opposer à la Commission qui dispose de l’initiative, ce qui veut dire que même si le Parlement dit non à tous les projets du Conseil et de la Commission, il ne pourra amener la discussion sur des projets que la Commission ou les Conseils (le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement et le Conseil des ministres) refuseraient.

    Et même avec une Commission de gauche, antilibérale et composée de personnes souhaitant une autre Europe, pourrait-on vraiment relancer cette autre Europe ? La CJCE pourrait s’opposer à cela puisque ce serait contraire aux Traités en vigueur qu'elle doit faire respecter et qu'elle fait respecter très souvent, de manière très significative. Tous les juristes spécialistes de Droit administratif, de Droit communautaire et de Droit public plus largement vous le diraient.

    Pour réussir cette aventure, il faudrait parvenir à amener les chefs d’État et de gouvernement, c’est-à-dire le Conseil européen, à renier ses engagements, à décider de suspendre le traité de Lisbonne puis à relancer une Conférence intergouvernementale ou mieux une Convention chargée d’élaborer, avec les peuples et directement avec eux cette fois, un nouveau texte général réformant l’UE, redéfinissant les institutions et le fonctionnement dans le sens que nous souhaitons mais cela seulement, texte ne décidant pas des politiques à mener, texte laissant cela, comme ce devrait être le cas en démocratie, au choix des peuples amenés ensuite, à chaque élection, à décider du sens de la politique qui doit être menée.

    La tâche paraît impossible. Nous avons SARKOZY au pouvoir et même si l’élection européenne mettait en France votre liste à plus de 50%, je ne pense pas que cela suffirait à forcer le pouvoir national à évoluer sensiblement. Et même si notre « Woody Woodpecker bondissant » respectait ce vote et décidait –cela est de la pure fiction- de tenter de bonne foi et avec la même énergie que celle qu’il a déployée jusqu’à présent pour imposer le traité de Lisbonne, de convaincre ses homologues de révolutionner l’Europe, le pourrait-il ?

    Il faudrait, pour que ces changements radicaux surviennent, que tous les gouvernements de l’UE soient changés le même jour et que tous pensent de même ! Cessons de nous leurrer. Comment convaincre les autres nations européennes ? Comment faire changer d’avis ZAPATERO, Gordon BROWN et le Premier Ministre portugais qui veulent reconduire BARROSO? Comment retirer le pouvoir des lobbys surpuissants qui ne le lâcheront pas facilement ? Comment amener la Commission européenne à changer d'attitude puisqu'on ne dispose que de très peu d'outils juridiques pour la contraindre?

    Le seul moyen efficace est de changer les institutions européennes et donc les traités, pas simplement comme le dit le P.S. d'avoir un Parlement et une Commission à gauche. Avec les textes européens actuels, cet objectif est inatteignable. Et avec le traité de Lisbonne, ce serait encore plus irréaliste.

    Heureusement il n'est pas encore appliqué et ne devrait pas l'être puisque selon les procédures juridiques, le refus d'un seul État rend caduque le texte or l'Irlande a déjà refusé ce traité. Mais on sait que les chefs d'État et de gouvernement veulent la faire revoter. Donc sauf si elle revote en effet et choisit cette fois le oui, le traité de Lisbonne ne peut pas entrer en vigueur.

    Pour l'instant, l'Europe fonctionne donc avec les traités demeurant en vigueur à savoir ceux de Nice (2001), d'Amsterdam (1997), de Maastricht (1992), l'Acte unique de 1986 et les traités de Rome (1957) plus les diférents traités d'adhésion de nouveaux membres.

    Mais, même si l'Irlande ne revote pas et donc que son non reste valable ou qu'elle revote non une seconde fois (la Norvège a bien agi ainsi deux fois pour refuser l'entrée dan l'UE), nos élites trouveront sans doute un moyen de contourner ce problème, en excluant ce pays par exemple comme cela a été déjà évoqué.

    Bref, on est dans l'inconnu total.

    Donc cher Jean-Luc, nous avons besoin de vos, de vos explications et de vos luières. Expliquez-nous s'il vous plaît ce qui se passerait après si d’aventure le rêve se réalisait. Il serait intéressant et utile pour nous citoyens, de savoir dans quel calendrier et selon quelles modalités se ferait l’évolution de cette Europe détestable que nous connaissons vers l’Europe sociale, démocratique et indépendante que nous voudrions.

    Je suis tout ouï…Et des millions de Français sans doute le sont aussi.

    Très chaleureuses et républicaines salutations
    chris.jous@live.fr

  18. Jeannot dit :

    un mot, vite fait: BRAVO JLM

  19. BA dit :

    Sondage CSA : l'abstention progresse à 54 %, l'UMP reste devant le PS.

    A quinze jours des élections européennes, c'est l'abstention qui enregistre la plus forte hausse dans les sondages avec 3 points supplémentaires, puisque 54 % des Français interrogés lors d'un sondage CSA publié dimanche 24 mai par Le Parisien/Aujourd'hui en France déclarent qu'ils n'iront pas voter le 7 juin.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/europeennes_2009/20090524.OBS7819/sondage_csa__labstention_progresse_lump_reste_devant_le.html

  20. Hold-up dit :

    Voir le lien ci -dessous les messages en bas de page de deux internautes sur France 5. Aucune personne représentant le Front de Gauche n'a été invité ce jour à l'émission " Riposte ".

    http://forums.france5.fr/ripostes/Speciale-Europeennes-N-1/europeennes-speciale-sujet_1_2.htm

    L'idée, que certains sur ce blog imaginent, d'investir les plateaux de télévision publiques ou de manifester devant les journaux qui ont le monopole de l'information en régions est une bonne idée que nous devrions saisir à 15 jours des élections européennes.
    Casser le black-out des directions qui ont a charge les médias à la botte. Car j'imagine que nombreux seront les journalistes qui voteront "Front de Gauche " aux futures élections européennes. Tous les journalistes n'acceptent pas le salaire du consentement comme d'autres celui de la peur.
    Et le " boa constrictor imperator" nouvellement débarqué sur Radio France, qu'est M. Jean-Luc Hees, ne pourra empêcher tout le monde " d'aboyer " sur ses antennes.

  21. Chris JOUS dit :

    Cher Jean-Luc,

    Aura-t-on la joie de vous voir à Nice d'ici le 7 juin?

    Je sais que ce n'est pas dans le sud-est que vous êtes candidat mais je suis de cette ville fortement UMP où existent malgré tout des Français libres ! Et ces Français là ont besoin, de temps en temps, de toucher du doigt que l'avenir peut être meilleur que le présent. Et pour cela, des gens comme vous, venant nous parler, sont indispensables, pour appuyer la liste de votre mouvement...

    chris.jous@live.fr

  22. augusto prieto dit :

    Le socialisme Post-Moderne du Ps
    est decidement honteux! inavouable!

    il consiste a aider la droite a mettre en place
    la concurrence libre et non fausee
    dans un marche libre ouvert a tous

    cest le renoncement au socialisme
    a la planification
    a la defense des interets collectifs
    le refus de la prevision
    le refus d'un projet a moyen et long terme

    c'est la soumission
    aux interets des grands capitaux mondiaux
    c'est le formattage de la pensee unique
    du politiquement correct

    cest la rupture post moderne avec notre tradition
    contre notre tradition clasique renouvelee

    contre l'etat garant de l'interet collectif

    L'etat national mais aussi L'etat europeen encore a creer

    et que Jose Bove se renie tout seul dans son coin
    lui qui ne sait pas assumer ni sa prope vie
    lui qui rejoint ainsi Le Ps et meme Sarkozy
    parce que il se dit de gauche (mais si, Sako le dit aussi)
    et dit aussi vouloir proteger les francais, le peuple
    mais veut le donner a manguer tout cru
    dans le poulaier libre du libre marche

    ILS VEULENT PRENDRE
    SES ELECTEUR POUR DES CONS

    Reussiront ils a faire leurs tours de Pass-passe ?
    Combien des gens distraits?
    Combien des electeurs du noyau dur,
    deja acquis sans questioner ?

    si les electeurs pouvaient se determiner
    par rapport au programme
    dans un idylique marche libre
    avec pleine connaissance
    de tous ses choix et ses consequances
    y compris les mensonges et autres bobards
    la ligne du PG serait majoritaire dans le pays
    parce c'est celle qui le convient le mieux

  23. Jean-Baptiste dit :

    Petit échange symptomatique de commentaires avec Jean Quatremer qui essayait dans un article du 22 mai sur son blog de nous faire croire que PPE et PSE n'étaient pas cul et chemise au parlement:

    " Jean-Baptiste a écrit en réponse à Quatremer...

    Mais le plus important Monsieur Quatremer, c'est que PS et UMP ont permis l'adoption par le parlement d'un traité qui est la copie conforme du traité constitutionnel rejeté en 2005 par les français. Ce que l'on voit c'est que face au peuple (qui n'est pas le gros tas d'abrutis que Serge July a pu décrire avec subtilité à l'époque), toute une petite clique suffisante médiatico-politique s'entend comme cochons pour imposer ce qu'elle croit bon pour le reste du pays. Et depuis vingt ans la France a été serinée à longueur d'éditoriaux, à longueur d'articles, à longueur de tribunes, pour son soi-disant archaïsme, pour son retard face aux E-U et à ses mirobolants taux de croissance, pour les "privilèges" éhontés de ses classes laborieuses, "qui-grèvent-la croissance-et-empêchent-les-patrons-d'investir".
    La vérité c'est qu'avec toutes ces sornettes la France a échappé de peu aux subprimes (l'un des points du programme de Sarkozy) et qu'aujourd'hui la propagande UMPiste parvient à faire croire que ce qui a protégé (relativement) la France ce sont ses réformes, quand c'est justement ce que l'UMP cherche inlassablement à détruire qui l'a sensiblement préservé: solidarité institutionnelle grâce aux indemnités de chômage, aux retraites par répartition, à la sécurité sociale, à l'éducation publique et gratuite, aux services publics accessibles à tous; autant de choses dont vous auriez mauvaise foi d'affirmer, Monsieur Quatremer, qu'elles ont été défendues et non pas pourfendues par la Commission Européenne. Afférent: que pensez-vous du marché transatlantique, voté en toute discrétion et révélé par l'"infâme" Mélenchon?
    (Qui est le plus europhile, Monsieur Quatremer? Celui qui défend un projet qui va droit dans le mur, un euro-libéralisme complètement décrédibilisé et que l'on cherche pourtant encore à imposer, ou celui qui cherche des solutions pour que l'Europe ne signifie pas un moins-disant généralisé, avec pression à la baisse sur les salaires, recours risqué des ménages au crédit pour compenser et énième crise financière à venir? De la même manière que le véritable américanophile n'était pas celui qui hurlait chaque fois que l'on dénonçait les folies de l'ère Bush...)

    Quatremer a écrit en réponse à Jean-Baptiste...

    "que pensez-vous du marché transatlantique, voté en toute discrétion et révélé par l'"infâme" Mélenchon?" J'adore: un traité international négocié et voté en secret et révélé grâce à l'inénarrable sénateur... Ca a été négocié entre des gens en chapeau haut de forme, fumant le cigare avec des nez proéminents? Mon cher monsieur, il s'agit d'une énième résolution du parlement européen appelant à un marché transatlantique, résolution qui n'a aucune valeur contraignante. Et sachez que ce marché, ce sont les Américains qui n'en veulent pas, car cela les obligerait à éliminer leurs pics tarifaires. C'est sûr, la réalité est moins excitante qu'avec Tintin-Mélenchon...

    Jean-Baptiste a écrit en réponse à Quatremer...

    Vous esquivez les sujet essentiels de mon message Monsieur Quatremer...
    1/ déni de démocratie en France en refusant le vote de 2005 (on imagine les cris d'orfraie de Libé si ça s'était passé au Vénézuela...)
    2/ commission européenne qui a le cerveau en bouillie: la crise montre l'hérésie de l'eurolibéralisme, réponse de la commission: "continuez les réformes". L'électricité privatisée (PSE et PPE d'accord): partout ailleurs c'est un fiasco (coupures gigantesques en Californie, à New-York, en Nouvelle-Zélande, prix qui grimpent en flèche); réponse de la commission et du parlement: "Libéralisez-moi tout ça!"
    3/ Qui est vraiment europhile dans tout ça: Vous, monsieur Quatremer, qui ne semblait pas voir combien on va au carnage avec cette Europe; ou Mélenchon, qui veut faire de l'Europe un véritable projet progressiste, et pas un marché dévolu à la rapine et à la cupidité? Rappelez-vous les soi-disants americanophiles qui n'ont cessé de brandir le concept inepte d'"anti-américanisme primaire" pour défendre les mensonges et les folies de Bush... Huit ans après, les E-U sont au fond du trou."

    L'échange s'est arrêté là...

  24. Hold-up dit :

    @Chris JOUS

    "Alors puissent les Français entendre ce que vous leur dîtes. Que le 7 juin, notre peuple décide, comme il l’avait fait le 9 mai 2005, de dire m**** à cette pensée unique, à cette classe médiatique et politique qui conchie le peuple en permanence et refuse de se plier démocratiquement à ses décisions souveraines."

    Bon texte que le votre. Oui puissent les Français nous entendre et vous entendre. Beaucoup d'interrogations communes aussi à vous lire.

    Sur BFM ce soir, "deux journalistes à la botte répétaient en boucle que les Français ne s'intéressaient pas aux élections européennes et que le Front de Gauche ne représentait rien.
    Ils allaient même - pour mieux décrédibiliser le vote vers ce mouvement - jusqu'à additionner les voix susceptibles tout de même de s'y reporter avec celles du FN (!) - pour soi-disant mettre en lumière le ridicule des scores envisagés à eux deux.... ?
    Ils ne rechignaient à aucune tromperie, ni aucune incohérence, car en l'espace de dix minutes l'un des deux ne s'apercevant plus qu'il allait ridiculiser le premier des orateurs, précisait que toutes les voix de " l'extrême gauche" - que personnellement je nomme dorénavant La Gauche ou L'Autre Gauche - fleurtait avec les 16 % !
    C'était à n'y rien comprendre, à part un mépris sans vergogne pour les " petites listes " quelles qu'elles soient, de celle de M. Dupont Aignan jusqu'à celle du NPA en passant par celle du Front de Gauche. Ces deux types, menteurs commes des arracheurs de dents étaient littéralement à vomir. Il était étrange de les voir réembrayer sur les mêmes poncifs :

    " Les " nonistes " sont contre l'Europe ", "les Français ne s'intéressent pas à l'Europe ", " personne ne fait campagne ", " LES PETITES LISTES SONT INAUDIBLES " ! etc, etc... Mensonges, mensonges et mensonges !

    Avec un aplomb sans borne et oubliant que leur caste, pour les plus lâches d'entre eux, avait été désavoués en 2005 depuis leur formidable machine de guerre propagandiste pour le " Oui à l'Europe ultralibérale ", ne les voyons-nous pas tous en choeur, de stations en stations répéter les mêmes insanités et inepties ?
    Contre la liberté du citoyen, la liberté de l'électeur, les voila redevenu débiles, aveugles et trafiquants de fausse information à la pelle. Qui osera parler d'une presse libre désormais ? D'un journalisme libre sur certaines antennes ? Cet immondice ventriloque et corrompu, une presse libre ? Du journalisme à la Joseph Goebbels, oui, plutôt. Indigne en tous cas d'une véritable démocratie moderne.

    Et pour en revenir au Front de gauche, disons que ce Front qui s'invente aussi comme Front Politique Citoyen, refuse effectivement cette pensée à sens unique qui s'arme d'une batterie restreinte de mot creux et d'un kit d'expression toutes faites pour mieux déverser sur la tête des gens toutes sortes de confusions afin de les décourager et de les formater. Le phénomène est connu, il s'agit d'une entreprise classique de guerre psychologique qui empêche le libre arbitre.

    Le Front de Gauche est le début d'une réponse. Il suppose une forte adhésion populaire pour qu'il poursuive son chemin. Les réponses seront dans la pratique et le soutien du Peuple qui peut le rejoindre et l'enrichir. Il reste beaucoup d'inconnu et ce n'est vraiment que le début d'une refondation politique en France et en Europe.

    Comme le dit et le répète J-L Mélenchon après la crise financière et la grave crise économique, voici déjà la crise sociale qui se profile et la crise politique qui s'ouvre. Un nouveau printemps des Peuples permettra peut-être cette révolution des consciences qui stoppera la course folle à l'abime de l'Eurolibéralisme.

    Aux dernières nouvelles nous serons vite renseignés et les dirigeants politiques qui nous gouvernent seront bientôt sur le gril :

    " Pour le président de la Banque mondiale, "les mesures de relance peuvent être déterminantes" si l'on veut enrayer "une grave crise humaine et sociale, avec des implications politiques très importantes"

    Article à lire :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/france__la_crise_sociale/20090524.OBS7850.html

    Un autre article aussi à lire sur la fin de la presse aux USA où comment "le Marché" fini par abolir le droit constitutionnel à la libre information pour le citoyen américain faute de moyens financiers !
    Où comment le néolibéralisme aboli peu à peu les cadres d'expressions du jeu démocratique normal par l'artificialité d'une hyper-financiarisation économique ; et où, bulle après bulles, l'on voit se flétrir les libertés et réaffermir la violence politique d'une même classe de gouvernants reproductibles à l'infini comme n'importe quel produit industriel de luxe.

    http://www.rue89.com/en-pleine-culture/2009/05/23/assiste-t-on-a-lagonie-de-la-presse-americaine

  25. Michel B dit :

    Le Front de gauche progresse dans la conscience populaire et dans les partis de gauche.
    Samedi sur le marché de ma ville, rencontre étonnante avec un groupe de militants PS. Il a suffit que j'avance un peu sur le sujet du non au TCE de 2005 pour provoquer pratiquement une rixe en public entre deux membres du PS qui distribuaient leur tract électoral.
    Jacques était d'accord avec moi, membre du PG sur l'analyse et sur le fait que les députés socialistes se sont assis sur le vote des Français de 2005, mais par contre il est pour "gérer " le capitalisme, pour être "pragmatique", il ne veut pas combattre le capitalisme. j'ai senti vraiment une certaine adhésion à la démarche du Front de Gauche et je pense qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour que Jacques propose nos tracts sur le marché à la place de ceux du PS, dont il avouait ne pas totalement approuver.
    Par contre, André nie toute importance au traité de Lisbonne et ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas faire une Europe sociale, pour lui, il suffit d'en avoir la "volonté". Son analyse est que l'on ne peut pas attendre de changer les règles car il y a urgence sociale.
    Il a fallu une intervention d'un membre des militants PS pour calmer la discussion qui devenait de plus en plus sonore et écoutée par les clients du marché, sous l'œil goguenard et amusé de votre serviteur.
    Ce qui m'a le plus marqué, c'est que cette discussion était plus acharnée entre ces deux militants PS qu'entre moi-même, membre du PG et ces deux militants PS.

    C'est pourquoi j'ai un peu de peine à croire les sondages qui nous créditent de 6% au mieux dans les intentions de vote. Je pense qu'il y aura de grosses surprises, que bien des militants et des électeurs du PS, dans le secret de l'isoloir seront tenté de voter "Front de Gauche" pour être en accord avec leur conscience et faire payer à leurs élus le déni de démocratie au sujet du Traité de Lisbonne et qui se sont moqués du vote des Français.
    De plus nombre de citoyens rencontrés sur ce marché ne comprennent pas que des anciens ministres socialistes les aient trahis en acceptant de faire partie du gouvernement Fillon-Sakozy. Ils n'ont plus confiance, à nous de les convaincre que nous sommes différents..

    MOI J'Y CROIS...LA DYNAMIQUE EST DE NOTRE COTE
    LE Front de Gauche EST EN TRAIN DE DEVENIR UN FRONT POPULAIRE.

  26. Je pense moi aussi que les medias poussent à l'abstention. Un sorte de sitcom que chacun peut jouer, participant à un scénario catastrophe très excitant : j'en faisait partie, on est les plus nombreux. J'ose espérer que ce sont bien les électeurs du Front de Gauche qui iront en masse aux urnes. A 72 ans, je ne sais plus si espérer est encore un mot plein de sens et porteur d'action... Bon courage pour le reste de la campagne. Et merci pour les mots qui alimentent le courage de continuer à vivre.

  27. jennifer dit :

    Le problème c'est que de par chez nous, le PS utilise nos affiches pour coller juste à côté et faire croire que nos slogans sont les leurs et que leur dernier 4 pages si on regarde rapidement et superficiellement (comme beaucoup de gens le font) "semble" reprendre les mêmes thèmes: l'emploi, pour un bouclier soical, pour les servies publics, mettre les banques au service de l'intérêt général, pour la paix etc...
    Franchement s'engager dans une bataille sur les mots serait ridicule. La grande différence c'est que leurs mots sont vides et non sincères. Comment le faire savoir?

    Ce n'est d'ailleurs pas différent de Sarkozy qui se vante de grands projets (le pouvoir d'achat) et fait exactement l'inverse. On est en plein dans l'illusion. Le PS proclame des mots d'ordre (les services publics etc...) qu'ils n'appliqueront jamais et ne se battront jamais pour, une fois les élections passées. Comme Sarkozy, ils trompent le peuple et s'affublent de revendications qui ne sont pas les leurs. Il suffit de confronter leurs actes (leurs votes) avec leurs belles paroles. On est dans la pure démagogie et le mensonge pour berner le peuple et glaner des votes, quitte à les prendre au Front de Gauche.
    La seule différence réelle avec eux c'est l'antisarkozisme. C'est là où on voit leur capitulation. Ces élections ne devraient pas être centrées contre Sarkozy selon eux. Ca, ça parle aux gens car si les européennes les gonflent, par contre voter contre Sarkozy ils sont d'accord.

    L'autre danger c'est Sarkozy: il est en train de tirer le débat sur la Turquie dans sa ligne très sécuritaire, très raciste qu'il a choisi de prendre pour les élections

  28. Nipontchik dit :

    Omnis determinatio est negatio...(Spinoza). Je précise que ma réflexion perso me conduit à des conclusions opposées au deuxième chapitre de l'article qui suit dans le lien (dont je ne connais pas l'auteur), mais pour trouver la Voie, autant éliminer les fausses pistes.
    Quant à Bové, les "ACU" et autres verts, alternatifs sanfrontiéristes, leur position n'est hélas pas que tactique. La souveraineté Nationale ce n'est pas 1 point de détail dans le combat contre l'eurolibéralisme (et le mondialolibéralisme). J'ai encore en mémoire la triste journée (journée des dupes à son échelle?) du 22 mars 2009.

    http://romanderenart.canalblog.com/archives/2009/05/23/13830578.html

  29. Nipontchik dit :

    en fait c'est surtout et encore + le 3ème chapitre du lien qui précède avec lequel je suis en désaccord (et me semble même tirer des conclusions aberrantes)

  30. Michel D. (PG11) dit :

    En écho @5
    Attaques contre la laïcité : ça se précise de plus en plus !
    Pour preuves :
    Quand le prêtre formera l'instituteur, par Caroline Fourest
    LE MONDE | 30.04.09 |
    On assiste à un assaut sans précédent pour tenter d'affaiblir l'enseignement républicain et laïque au profit de l'enseignement privé et confessionnel. En principe, la République "ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". En coulisse, tout est fait pour torpiller l'esprit de cette loi dès qu'il s'agit d'éducation nationale.

    Dans la plus grande discrétion, tout un pan du discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran vient d'entrer en vigueur. On se souvient de cette phrase dans laquelle le président plaçait le prêtre au-dessus de l'instituteur "dans la transmission des valeurs". Depuis, il a tenté de minimiser. Ces mots traduisent pourtant une vision de la transmission et de l'enseignement que son gouvernement applique à la lettre.

    Dans une autre partie de son discours, moins célèbre, le président regrettait que la République ne reconnaisse pas la "valeur des diplômes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur catholique". On pensait à la reconnaissance de diplôme de théologie... Ils n'ont pas à être validés par la République puisqu'elle ne "reconnaît aucun culte". Mais le président s'obstine. Notamment avec l'arrière-pensée de pouvoir estampiller la formation des imams rêvée par le ministère de l'intérieur mais dispensée par la Catho. Un bricolage qui ne fait que renforcer l'impression d'une gestion postcoloniale de l'islam, donc la propagande islamiste. Tout en tuant à coup sûr l'esprit de 1905.

    L'affaire est plus grave qu'il n'y paraît. Les décrets de cet accord - signé en catimini entre la France et le Vatican le 18 décembre 2008 - viennent de tomber. Ils prévoient la "reconnaissance mutuelle des diplômes de l'enseignement supérieur délivré sous l'autorité compétente de l'une des parties". Or cette "reconnaissance" ne vaut pas seulement pour les matières théologiques mais aussi profanes. Autrement dit, le baccalauréat ou d'éventuels masters.

    L'accord feint d'appliquer une directive européenne (le processus de Bologne), pensée pour reconnaître les diplômes étrangers, mais il change de nature à partir du moment où il est signé avec le Vatican, pour "reconnaître" des diplômes délivrés sur le sol français par des établissements de l'Eglise. Ce qui revient non seulement à casser le monopole des diplômes qu'avait l'Etat depuis 1880, mais aussi l'esprit de l'article 2 de la loi de 1905.

    Jusqu'ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d'envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite au bac. Appâtés par des pourcentages tournant autour de 100 %, de plus en plus de parents se tournent vers ces établissements au détriment de l'école publique.

    Le gouvernement fait tout pour encourager ce choix : démantèlement de la carte scolaire, baisse du nombre de professeurs dans le public... Le plan banlieue est à sec, mais on racle les fonds de tiroirs pour financer - sur fonds publics - l'ouverture de 50 classes privées catholiques dans les quartiers populaires. Un grand lycée Jean-Paul-II est sur les rails. Un collège tenu par l'Opus Dei est déjà sous contrat.

    Il ne manquait plus que ça : la fin du diplôme d'Etat... Justement au moment où l'Etat annonce vouloir supprimer les IUFM, brader les concours, et remplacer leur formation par un master que pourrait préparer n'importe quel établissement privé. Comme ça, en plus de délivrer le baccalauréat, le Vatican pourra ouvrir des masters destinés directement aux futurs enseignants.

    Un comité 1905 vient de porter plainte devant le Conseil d'Etat. S'il n'obtient pas gain de cause, le prêtre aura le champ libre pour reprendre la main sur l'instituteur.
    Caroline Fourest
    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/04/30/quand-le-pretre-formera-l-instituteur-par-caroline-fourest_1187425_3232.html

  31. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur LCI

  32. Nipontchik dit :

    Les mensonges de Bové sont condamnables moralement, mais dans le passé récent ce genre de méthodes a hélas prouvé 1 certaine efficacité politique; la base en est la diabolisation de la souveraineté nationale et des opposants à l'eurolibéralisme.

    Désinformation, manipulation, rideau de fumée: tout ça pour occulter des débats de fond.

    Je ne veux pas être méchant mais je rappelle l'existence d'1 dame pour qui il est "déliraaant" de s'adresser à des partisans de la souveraineté nationale et à 1 courant de gauche qui se bat contre l'austérité depuis 1983...

  33. marj dit :

    @jennifer

    Oui, la droite dans son ensemble est entrain de mettre le cap sur la sécurité, la peur des autres...c'est le crédo qu'elle avait déja repris après le non au référendum, histoire de trouver une porte de sortie évitant de remettre en cause le système économique. Sarkozy a toujours fonctionné comme ça en récupérant les mécontentement et en les dirigeant vers la voie qui l'arrange.On voie bien dans les sujets traités médiatiquement en ce moment ou on nous amène...
    Outre Sarkozy, il faut se méfier aussi du reste de la droite (de DLR en passant par DE Villiers ou Le Pen) qui jouent également même si c'est avec des nuances différentes sur ce tableau de la sécurité, des peurs et du repli identitaire. Il faut s'en méfier et ne pas éluder les questions car cela répond à des angoisses profondes d'une grande partie de la population fragilisée.

  34. Nipontchik dit :

    Bon je ne pense pas que le FG "récuoère les morts" comme le PS avec Jaurès, et surtout pas le "grand charles" mais il est des moments où il faut savoir dire NON, notamment aux mensonges médiatiques des eurolibéraux de toutes obédiences:

    http://mouvementrepublicainetcitoyen71.over-blog.com/article-30579239.html

  35. jcmig dit :

    Si j'ai voté Bové aux présidentielles c'est justement parce qu'il avait fait campagne pour le NON au référendum. Mais cette fois je voterai Front de Gauche c'est sur, surtout depuis que JL Mélenchon a quitté le PS.

  36. marj dit :

    Merci encore à la lucidité de MG Buffet vis à vis de J Bové lors de l'élection présidentielle...je ne m'en serai pas remise si j'avais voté pour lui et le PCF serait certainement sorti de l'aventure encore plus affaibli .

  37. Pulchérie D dit :

    Bové est un tigre de papier à peine mâché. Ces jouets n'ont même pas de
    kapok pour remplir leur boîte crânienne.
    Excellents sujets pour montreur de marionnettes, tel que Cohn-Bandit

  38. BA dit :

    En France, les délocalisations se multiplient. Ce sont très souvent des délocalisations vers d’autres pays membres de l’Union Européenne (Slovaquie, Roumanie, République Tchèque, Bulgarie, Pologne, etc.).
    Jean-Luc Mélenchon devrait faire campagne sur le thème d’un protectionnisme national. Le protectionnisme national devient urgent car les délocalisations détruisent l’industrie française.

    1- Entreprise Continental à Clairoix, dans l’Oise :

    Qualifiant pour sa part la fermeture de Continental Clairoix de « nécessaire », la direction avait évoqué des surcapacités de production de pneus en Europe et le coût trop important du site de Clairoix. Cette fermeture permettrait à des usines du groupe à Püchov (Slovaquie), Timisoara (Roumanie) ou Otrokovice (République tchèque) « de reprendre une croissance mise entre parenthèses ces six derniers mois ».

    2- Entreprise Faurecia à Brières, dans l’Essonne :

    L’équipementier automobile envisage de supprimer 405 des 1 200 emplois sur son site de Brières-les-Scellés. A Brières, Clotilde est chargée de décrocher de nouveaux contrats : « Le service est décapité. On est huit, il ne va rester qu’un chef. Récemment, on a obtenu un marché pour une nouvelle gamme de sièges. On a remporté le boulot grâce à notre travail, mais c’est la Pologne qui va faire le développement. »

    3- Entreprise Merlin Gérin à Alès, dans le Gard :

    L'entreprise alésienne qui fabrique des disjoncteurs se trouve confrontée, dans le cadre d'une gestion prévisionnelle des emplois, à un plan de réduction d'effectif de 108 salariés, soit le quart de l'effectif global des CDI. Selon la CGT, ce plan s'explique par la délocalisation de la partie montage de la nouvelle gamme d'appareils vers la Bulgarie.

    4- Entreprise Anoflex à Lyon, dans le Rhône.

    Anoflex délocalise sa production : 157 emplois en moins à Lyon. Les élus du personnel délivrent des informations en tout point concordantes : 157 personnes seront cette fois-ci concernées par la perte de leur emploi, sur un effectif total de 500 à 600 salariés. Soit un tiers de la production actuelle, qui partira, dès le mois de juin prochain, vers Timisoara, en Roumanie, ou dans un autre pays à bas coût de main-d'œuvre.

    5- Délocalisation dans le secteur de l’automobile : - 117.000 emplois en 6 ans en Europe de l'Ouest (entre 2000 et 2007).

    Point besoin de chercher d'explications fumeuses, la technique des vases communicants est avérée. Elle laisse toutefois apparaître quelques'fuites'dans le transfert d'emplois puisque ce sont "seulement" 90.000 emplois qui ont été créés dans le même temps dans l'Est de l'Europe (République Tchèque, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie).

  39. marj dit :

    @BA

    Plus qu'un protectionnisme national, le front de gauche fait campagne pour une harmonisation sociale et fiscale à l'intérieur de l'Europe, qui permettrait d'enrayer le dumping social MAIS AUSSI de faire en sorte que tous les peuples d'Europe aient droit au développement.
    Par contre, par rapport à des pays comme la Chine, il me semble judicieux de proposer la taxation des produits importés afin de dissuader les multinationales d'aller exploiter une main d'oeuvre à bas coût ds des conditions déplorables pour ensuite vendre en Europe les produits ainsi fabriqués.

  40. marj dit :

    @BA

    Je te renvoie au site du Front de gauche :

    Extrait sur le Salaire minimum:

    "L'espace de l'Union est désormais celui des 27. Cet espace économique et social de libre circulation et de libre établissement, mais aussi de non harmonisation fiscale, sociale et des « droits et intérêts des salariés ». C'est celui du dumping social et fiscal.

    Les textes institutionnels interdisent explicitement l'harmonisation des législations financières, des « dispositions fiscales et relatives à la libre circulation des personnes et à celles relatives aux droits et intérêts des travailleurs salariés », et des politiques d'emploi et salariales.

    Ces dispositions ne sont certes pas nouvelles, elles datent, pour l'essentiel, du traité de Rome. Mais elles s'appliquaient alors à des situations économiques, sociales et fiscales qui étaient -et demeurent encore- relativement similaires et homogènes entre les six pays fondateurs.

    Avec l'élargissement de l'Union aux pays de l'ex Europe de l'Est, ce « marché commun » s'applique désormais à des situations qui sont profondément différentes et très hétérogènes. Dans un tel contexte d'inégalités, l'atout se transforme en un risque majeur de dumping fiscal, social et salarial pour tous.

    Il y a à cela deux raisons majeures.

    La première tient à l'hétérogénéité nouvelle des situations des pays membres.

    La seconde raison tient au fait que la thèse du rattrapage rapide des niveaux de vie entre pays membres grâce à la concurrence est contredite par les faits : alors qu'Espagne, Grèce et Portugal sont dans l'Union depuis 25 ans, leurs coûts salariaux -et leurs salaires- demeurent pratiquement à la même distance de ceux des anciens membres qu'au moment de leur entrée.Le rattrapage sera donc long et douloureux

    L'élargissement était nécessaire, il aurait dû être préparé et organisé dans la durée; il n'est pas envisageable qu'il puisse se faire sans autre règle du jeu que la libre concurrence. Pour préserver les intérêts des salariés, de tous les salariés européens, nous avons impérativement besoin d'une Europe sociale et d'une harmonisation par le haut, et en particulier d'un agenda d'harmonisation progressive des salaires.

    Le rapport des salaires est de 1 à 2 ou 3 entre les anciens et les récents, il est de 1 à 6 voire 10 avec les nouveaux arrivés. Et les taux d'IS vont dans le même sens.

    Compte tenu des écarts de richesse et de productivité entre pays de l'Union européenne, il n'est absolument pas possible de demander un salaire minimum d'un montant égal pour tous les pays européens... à moins d'aboutir à un montant très inférieur au Smic français.

    En effet, à l'heure actuelle, le salaire minimum légal (le Smic en France), quand il existe, n'est supérieur à 60 % du salaire moyen dans aucun pays de l'Union européenne.

    Certains pays ne sont pas très loin : aux alentours de 50% en France, au Luxembourg et à Malte ; d'autres en revanche sont très éloignés : 30 - 35% en Roumanie, Lituanie et Lettonie ; ou 35 - 40 % en Pologne, Hongrie, Tchéquie et Royaume-Uni.

    La norme du 60% du salaire moyen se traduirait donc pas une hausse du salaire minimum dans tous les pays européens.

    Organiser politiquement la convergence des salaires est une nécessité absolue."

    Extrait sur l'OMC:

    "Nous défendons une refondation de l'Organisation Mondiale du Commerce afin que, dans le cadre d'une coopération égalitaire à l'échelle mondiale, celle-ci régule effectivement le commerce mondial et cesse d'être un instrument néo-libéral de dérégulation, afin que soient contrôlées les activités des firmes transnationales, que la priorité soit donnée aux besoins sociaux et que soient respectés les droits des peuples. Ce qui implique une révision en profondeur des finalités de l'OMC et des accords existants, en particulier de l'AGCS, de l'accord sur l'agriculture, de l'accord sur les droits de propriété intellectuelle, de l'accord sur les obstacles au commerce. "

  41. Fabien dit :

    Bové en tout cas c'est fini pour moi ! J'ai fait campagne pour lui aux présidentielles, j'ai également voté pour lui.... Je ne regrette pas ce que j'ai fait en 2007 car c'était l'occasion de rassembler des composantes de la gauche antilibérale et écologiste. Mais là, je considère qu'il a franchi la ligne rouge (!) en reprenant à son compte le discours bien rodé d'accusation de "souverainisme" envers les opposant à l'Europe ultralibérale c'est à dire en fait l'Europe d'une commission européenne qui se contrefout de l'Europe et que seul le "libre échange" et l'OMC intéresse. Bové est donc passé comme Cohn Bendit dans le camp de ceux qui participent au démantèlement du modèle européen via la Traité de Lisbonne c'est à dire des anti européens de facto.

  42. Nipontchik dit :

    "Par contre, par rapport à des pays comme la Chine, il me semble judicieux de proposer la taxation des produits importés afin de dissuader les multinationales d’aller exploiter une main d’oeuvre à bas coût ds des conditions déplorables pour ensuite vendre en Europe les produits ainsi fabriqués." (40, marj)

    Tu peux aussi enlever chine et mettre à la place Roumanie, Bulgarie, Lituanie, Pologne...qui ont très souvent des coûts du travail, à qualification égale, inférieurs à ceux de la Chine ou à peine supérieurs et 1 droit du travail bien détruit. Un TEC (terif extérieur commun) ne résoudrait pas tout ni même l'essentiel du dumping social et fiscal.
    La question du protectionnisme mérite d'être posée aux 2 niveaux, européen et national.

    VIVE LA REPUBLIQUE, VIVE LA FRANCE, VIVE LE SOCIALISME!

  43. marj dit :

    A ce moment là Nipontchik, on peut le poser entre la France et le Portugal etc etc, sans compter tous les riches qui émigrent en Suisse ou en Belgique !Je pense qu'au lieu de chercher à se protéger sans fin, il faut tirer tout le monde vers le haut en allant vers une harmonisation des salaires et des impôts. Au niveau Européen c'est possible.

  44. Bonjour, JL Mélenchon peut il nous dire si sa position sur l'UE a évolué depuis son soutien au traité de Maastricht? Et s'il pense que le Front de Gauche est l'embryon d'un nouveau parti?

  45. maxime vivas dit :

    Bové parie sur la complicité des médias qui ne relèvent pas ses mensonges. J'ai fait partie de ceux qui l'ont soutenu, et pas qu'un peu, depuis le début. J'étais à Millau lors de son procès McDo, j'étais avec ATTAC devant la prison de Villeneuve-Les- Maguelonne dans l'Hérault. Et puis...

    En mars 2007, j'avais épinglé sur plusieurs sites cette capacité de Bové à mentir éhontément. Il avait affirmé par deux fois à la télévision que Fidel Castro l'avait expulsé de Cuba pour propos non conformes.

    José Bové s’était rendu à La Havane en septembre 2001 pour participer au Forum mondial sur la souveraineté alimentaire, avec 400 participants du monde entier à l’appel de Via Campesina, invité par l’ANAP (Associacion Nacional de Agricultores Pequenos de Cuba).

    Le 25 Septembre 2003, lors de l’émission « 100 minutes pour convaincre », sur France 2, interrogé sur Cuba par Bernard Kouchner (futur sarkoziste), José Bové esquiva en répondant (de mémoire) : « J’ai été expulsé de Cuba par Castro pour avoir dit des choses qui lui déplaisaient ».

    Cette expulsion, José Bové lui-même l’ignorait une seconde avant de l’inventer pour la télé.

    Le 3 mars 2007 à 14 heures, dans l’émission « chez F.O.G. » sur France 5, Bové s’entendit reprocher son « utopie communiste », par Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jospin et futur sarkoziste. Réponse textuelle de Bové : « Je suis un des rares à avoir pu me rendre à Cuba pour critiquer Fidel Castro ; ça m’a été reproché, et j’en ai été chassé ».

    Par une amie journaliste française qui avait couvert le Forum, j'ai obtenu les articles (élogieux) que la presse cubaine avait consacrés à Bové pendant et après son séjour. J'ai également lu son livre (« Paysan du monde », Fayard, 2002) où figure le texte de son discours (flagorneur) en présence de Fidel Castro. Il y raconte même son départ tranquille vers l'aéroport à l'issue du Forum.

    J'ai ainsi apporté plusieurs preuves que Bové mentait. Cela m'a valu des centaines de mails, parfois orduriers. Des amis se sont fâchés avec moi, ne comprenant pas que j'égratigne le héros du Larzac après l'avoir soutenu si activement quand il était poursuivi par la Justice (française!). Des proches de Bové m'ont rapporté qu'ils n'avaient pu obtenir de lui, ni une confirmation de sa fable, ni une réfutation de mon enquête. Mais il a cessé de répéter son mensonge.

    Dommage qu'il vienne d'en inventer un autre !

  46. maxime vivas dit :

    Lu sur le site Le Grand Soir. 18 mai 2009

    Thomas Perrat
    LA POSSIBLE SURPRISE DES ELECTIONS EUROPEENNES.

    En février 2009, le NPA était crédité de 10 % d’intentions de vote tandis que le Front de Gauche stagnait entre 3 et 5 %. Après des mois d’intense médiatisation de son leader, le NPA recule au profit du Front de Gauche. Selon un sondage Ifop du 11 mai, le NPA est désormais réduit à 7 %, à peine devant le Front de Gauche crédité de 6,5 %.

    Cette évolution est probablement due au discours unitaire du Front de Gauche, contrastant avec le repliement du NPA dont l’électorat potentiel a perçu qu’il voulait, quoi qu’il en coûte, compter ses voix. Avec un socle de 10% au démarrage et des milliers d’adhésions, le rêve était permis. Et qu’importe si aucune espèce de majorité possible n’en résulterait. J’ai lu quelque part que le NPA préfère le dessin d’une mitraillette à un gros bâton.

    C’est alors que le Front de Gauche a dit au NPA : « Venez tels que vous êtes, ne vous changez pas, c’est pour une urgence ». En réponse, le NPA a posé des conditions bloquantes, sans faire davantage la route avec L.O. qui fut naguère son alliée électoral et dont on serait surpris d’apprendre qu’elle est devenue social-démocrate.

    Après le départ d’un de ses dirigeants qui fut de tous les combats (Christian Piquet) et qui a rejoint le Front de Gauche, on observe aujourd’hui de nouveaux remous à l’intérieur du NPA avec la création d’un courant autour d’un autre dirigeant (Yann Cochin) oeuvrant pour l’unité. En début d’année, dans l’euphorie née du désir d’un parti qui n’aurait plus rien de commun avec la LCR, le NPA a (dit-il) engrangé près de 10 000 adhérents. Lesquels ont rencontré un parti très parisien, masqué par son chef, replié sur lui-même : une LCR ripolinée qu’ils désertent désormais en masse.

    La presse rapporte le soutien de Ken Loach à Olivier Besancenot. Elle devrait insister sur le fait que le cinéaste ajoute que « la création d’un petit parti d’extrême gauche aura le même effet que tous les autres, c’est-à-dire un effet nul » et qu’il précise « je ne veux pas être sectaire » et « Nous devons nous unir ». On croirait entendre Mélenchon, Piquet et Buffet appelant à voter pour un Front de Gauche incluant le NPA et LO.

    Dans un sondage en ligne, 3863 lecteurs du Nouvel-Observateur ont donné leur avis : Front national : 3 % - MPF-Libertas : 1 % - Debout la République : 3 % - UMP : 10 % - Modem : 10 % - Europe écologie : 10 % - PS : 19 % - Front de Gauche : 24 % - NPA : 8 % - L.O : 1 % - Abstention : 9 %.

    Ce sondage n’a évidemment pas valeur de vote. Mais il montre que ce lectorat-électorat de gauche plébiscite les comportements unitaires. Il est clair que le Front de Gauche suscite des réponses à une attente et que, son déficit de notoriété s’amenuisant grâce à la campagne électorale, il rallie de plus en plus de citoyens sur son programme et sur la perspective qu’il ouvre : permettre au corps électoral de désavouer l’UMP et le PS.

    S’il parvient à convaincre les électeurs déçus par le PS et ceux qui s’apprêtent à choisir l’abstention que le vote utile est le vote pour le Front de Gauche, il est possible qu’il provoque la surprise au soir du 7 juin et ouvre des portes pour l’avenir.

    Le coup de tonnerre escompté (« renverser la table ») a vraisemblablement foiré dans la désunion d’une vraie gauche qui pouvait espérer au moins talonner le PS, voire plus avec les effets imprévisibles de la dynamique de l’union. Mais il est raisonnable d’espérer que le peuple de gauche enverra un message clair aux organisations qui prétendent parler en son nom, un message d’unité dans le respect des différences et de l’identité de chacune.

    Si vous approuvez cet article anti-sinistrose, merci de le faire circuler.

    Thomas Perrat

  47. BA dit :

    Qui peut croire que les salaires vont être tirés vers le haut à l'intérieur de l'Union Européenne ?

    Qui peut croire que les salaires des pays pauvres (Roumanie, Bulgarie, etc.) vont être augmentés pour atteindre le niveau des salaires du Luxembourg ?

    Qui peut croire à ce conte de fées ?

  48. Carol DEBY dit :

    Constatation d’un financier.

    Je crois plus volontiers à l’opinion d’un financier, homme de terrain, constatant et non supputant, qu’un économiste, théoricien pur.
    C’est comme en médecine. Un patient se plaignant de maux de tête risque, en allant directement trouver un neurologue, d’être soumis à un électroencéphalogramme, un scanner, des prises de sang etc., alors qu’en s’adressant à un généraliste, habitué aux constats sans philosopher, aurait diagnnostiqué en un coup d’œil, le zona céphalique à son début, par la vue de minuscules petites bulles cutanées autour d’un œil.

    Un certain Bouzou nous apprend, dans Boursorama, que la récession actuelle est d’une violence extrême et qu’il ne faut pas s’attendre à une classique reprise en V (chute, atteinte d’un plancher,remonte). C’est un article d’homme de terrain.
    http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?news=6649221

    Nous avons assisté, depuis une quinzaine de jours, à un essai de nous faire passer une vessie pour une lanterne : l’arrêt de la chute du Dow Jones, tombé en dessous de 8000, puis remonté entre 8300 et 8500, alors que l’activité boursière ne semblait pas accuser de hausse. Ce maintien tremblottant autour de 8350 (petite baisse, puis petite hausse, puis à nouveau petite baisse, etc) semble bien provoqué par des injections massives de dollars de contribuables, augmentant drastiquement la dette nationale, avec comme indicateur incontournable, la chute de la valeur du dollar.
    Et voilà le Dow qui recommence à baisser. On verra le résultat vendredi.


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