21oct 08

Les jours passent si vite ! Dimanche j’étais à la manifestation pour la défense de l’école, à Paris. Hier le Sénat a supprimé la disposition de la loi Boutin qui prévoyait la réduction du quota de logements sociaux obligatoires dans les communes. On ne peut pas dire que tout cela ait mobilisé l’intérêt. En ce moment l’affaire qui mobilise l’espace médiatique, l’écran de fumée de service, c’est l’affaire DSK. Je n’arrive pas à éprouver le moindre intérêt pour cette histoire, alors même que j’y suis poussé de tous côtés comme tout le monde. Pour moi s’il y a un problème c’est celui des voyeurs et des pervers qui ont affiché leur pseudo émotion, battu de toutes leurs forces la grosse caisse tout autour et soufflé avec jubilation dans les trompettes de la renommée. J’avais eu la même nausée quand le chef du bureau de la propagande sur la pure vérité vraie à Bruxelles pour le journal "Libération", avait, avant même le départ de DSK, commencé les mises en causes personnelles sur un registre hyper graveleux. Juste un peu de paranoïa me permet de penser que ce rebondissement doit mettre en scène, tapis dans les lattes du sommier, bien des cafards se touchant les antennes. Ca me rend DSK sympathique alors même que je ne crois pas que ce soit la place d’un socialiste d’être à la tête du FMI. N’empêche. Je décide de sacrifier moi aussi à la mode. Je m’intéresse à une enquête sur la vie privée d’un homme politique. Celle d’Olivier Besancenot. C’est moins aguichant mais c’est sérieux. Très sérieux.

En début de manifestation pour la défense de l’école j’ai croisé Olivier Besancenot et je lui ai dit quelques mots de soutien à propos de l’affaire de l’opération présumée d’espionnage dont il a été victime.. Vous vous souvenez, bien sûr, de cette histoire. Le 5 mai 2008, le magazine «L’Express» avait révélé qu’Olivier Besancenot avait fait l’objet d’une surveillance et de filatures étroites par une officine privée, notamment d’octobre 2007 à janvier 2008. Le journal citait des extraits du rapport de surveillance qui aurait été réalisé par cette officine. On y trouvait le détail des allez et venues de Besancenot et de sa famille: non seulement son épouse, leurs coordonnées bancaires, la situation de leurs comptes bancaires, le plan de leur appartement, des informations sur leur voiture mais aussi sur leur enfant, depuis l’adresse de la maternelle où il est scolarisé jusqu’ à ses «habitudes de vie», et ainsi de suite. Puis, lundi, on a vu des images de Besancenot à la sortie du procès que lui faisait les responsables de l’entreprise Taser. Certes il était cocasse de le voir poursuivi par ceux-là même qui, bientôt, vont avoir à rendre des comptes à son sujet. Mais ce n’est pas le plus percutant dans cette histoire. J’ai une autre préoccupation. En effet, pour moi l’affaire de l’«espionnage» d’Olivier Besancenot, a pris une dimension particulièrement troublante avec la découverte de l’implication de plusieurs policiers et d’un douanier parmi les dix suspects qui ont été interpellés et placés en garde en vue. Pourtant, pour l’instant, ni le ministère de l’Intérieur, ni une quelconque autorité de l’Etat ne se sont exprimés pour donner la moindre explication sur cette implication plus que douteuse d’agents de la force publique dans une opération visant un responsable politique du pays, de surcroit ancien candidat à une élection présidentielle ayant bénéficié de la confiance de près de cinq pour cent des électeurs. Je ne dis pas que sa situation lui vaille des droits particuliers mais je pense en revanche que cela crée des devoirs particuliers de l’Etat à l’égard de ce qu’il représente. Pourquoi ce silence ? Le ministère de l’Intérieur ne pourra d’ailleurs pas dire qu’il n’a pas été alerté ou interrogé sur le sujet. Car précisément, j’ai pris la peine le 22 mai 2008 dernier de poser une question écrite parlementaire à la ministre de l’Intérieur. Comme le règlement interdit de nommer des noms propres dans ces questions officielles j’avais même pris la peine de faire envoyer une lettre pour bien préciser noir sur blanc de qui je parlais. Voici le texte de ma question : «M. Jean-Luc Mélenchon appelle l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur les pratiques illicites de surveillance et de fichage dont a fait l’objet le porte-parole d’une formation politique et ancien candidat à l’élection présidentielle, ainsi que sa famille. La victime de ces abus étant un responsable politique que l’on a manifestement voulu intimider, il considère que son espionnage porte gravement atteinte au fonctionnement démocratique et pluraliste de notre République. Sans préjudice de l’enquête préliminaire ouverte à ce sujet par le parquet de Paris, il souhaiterait connaître les mesures que le ministère de l’intérieur entend prendre pour prévenir ces pratiques abusives de la part d’organismes privés de surveillance et de sociétés de détectives privés. Il souhaiterait connaître le régime légal sous lequel s’exercent leurs activités et quelles sanctions peuvent être prises par les pouvoirs publics en cas de violation des libertés publiques par celles-ci ou d’autres manquements à leurs obligations. Les violations de la vie privée dont a été victime ce responsable politique ayant pu comporter l’accès à des fichiers administratifs confidentiels (notamment le fichier des cartes grises), il souhaitait savoir si une enquête administrative a été ou va être lancée pour attester d’éventuelles atteintes au secret professionnel et, le cas échéant, les sanctionner.» Cette question a été publiée au Journal officiel du Sénat le 22 mai 2008, page 994. On note que si je demandais à la ministre quelles mesures elle entendait prendre pour prévenir de tels abus, je l’interrogeais aussi directement pour savoir si une enquête administrative avait été ou allait être lancée compte tenu de l’implication présumée de services de l’Etat dans cette affaire. A l’époque on connaissait déjà la présence d’informations issues du fichier des cartes grises dans le rapport de surveillance. L’enquête publiée par l’Express montrait que cette opération avait manifestement bénéficié d’appuis au sein de l’administration. Pourtant cela ne sembla nullement préoccuper la ministre de l’Intérieur. Elle ne prit même pas la peine de me répondre avant l’été. Trois mois plus tard ! Et encore il faut lire cette réponse ! Il me fallut attendre la fin du mois d’août pour découvrir la publication au journal officiel du sénat du 21 août 2008, page 1688, une réponse se bornant à me rappeler la réglementation en vigueur. Mais à propos d’enquête administrative ? Rien. Pas un mot ni une allusion. Le ministère de l’Intérieur se drapait à cette occasion derrière le fait que «l’autorité judiciaire a été saisie et mène les investigations nécessaires». Ce n’est pourtant pas l’autorité judiciaire qui est compétente pour effectuer une enquête administrative … Quelle fut donc ma surprise ( hum, je pousse un peu d’accord!) quand j’ai découvert dans les dépêches qui relatent l’interpellation des fonctionnaires de police et des douanes que l’Inspection générale de la Police nationale, service placé sous l’autorité de la ministre de l’Intérieur, était directement impliquée dans l’enquête. Le ministère de l’Intérieur s’est donc bien intéressé de près à cette affaire. Il a bien pressenti, comme moi, une implication poss
ible de ses services dans ces opérations d’espionnage. Mais pourquoi avoir caché l’existence de cette enquête ? Et nul ne sait ce qu’elle a permis de découvrir. Quelle a été exactement le rôle de ces policiers ? Comment des fonctionnaires de police, intégrés dans une chaîne hiérarchique très serrée, ont-ils pu participer à de telles opérations d’espionnage privé sans que leur hiérarchie ait été informée ? Pourquoi surtout auraient-il pris, à titre personnel, un tel risque sachant combien serait sensible un dossier touchant une personnalité aussi en vue et politiquement active qu’Olivier Besancenot? Je vais donc devoir désormais demander à la ministre de l’Intérieur si le mensonge par omission fait partie des réponses normales faites aux parlementaires, puisqu’en l’occurrence il y a déjà eu enquête administrative mais sans qu’on m’en informe alors même que c’était l’objet de ma question … Ma question est déjà partie …


81 commentaires à “La vie privée aussi devient propriété publique !”
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  1. Bruno dit :

    @Paul et Jennifer concernant le besoin d'analyse politique (commentaires 40 et 44).
    J'interviens sur ce blog depuis trop peu de temps pour repérer des évolutions significatives. Le cercle des contributeurs réguliers semble en effet assez restreint, mais on trouve aussi de nombreux liens ou copié-collé d'articles anonymes (le titre de l'article est mis en nom) : en intégrant ces "anonymes "et les intervenants plus ponctuels le nombre réel des contributeurs est peut être plus important qu'il n'y parait.
    Il reste que l'outil a ses propres limites. Difficile d'avancer des analyses construites et pointues avec ce format et dans le cadre de dialogues enchevêtrés et rythmés par le flux de l'actualité. Pour celà il faudrait une double entrée dans le blog : une entrée au fil de l'actualité et des billets de Jean-Luc Mélenchon (comme actuellement), et une entrée thématique pour pouvoir creuser certains sujets.

  2. Eric Lefebvre dit :

    Sur AgoraVox, il semblerait que DSK ne connaissent pas de problème extra-conjugal, mais qu'il serait en fait un véritable malade.
    Je vous laisse seul juge.
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=46125

  3. jennifer dit :

    Bruno post 49
    Tout à fait d'accord avec ta façon de formuler les choses d'une part sur les limites à terme de la démarche d'OB et d'autre part sur comment agir à gauche.

  4. jennifer dit :

    Sur ton post 50
    je pense qu'on fait de notre mieux ici pour discuter. OK on pourrait être plus "scientifiques" mais à quoi bon? Je me méfie des trop belles analyses. Ici on a un instrument de débat quotidien, de contreinformation, qui nous permet de nous orienter un peu dans le débat d'idées et dans l'action. Un cercle de réflexions, un truc un peu "puriste", je n'y crois pas et je n'y participerai pas. L'action est quand même fondamentale en dernière analyse.

    Sinon il y a toujours les ateliers de PRS pour aller au fond des discussions si tu veux. Moi cela ne me dit pas.

  5. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    (Les classes surchargées, une réalité quotidienne)
    Alain Boudoulec,
    professeur des écoles à Paris 9e
    Les classes surchargées, ce n'est pas seulement une crainte, c'est une réalité quotidienne. J'ai par exemple 29 élèves en CM 2 cette année, ils devaient même être 30. Et pour mes collègues, c'est pareil. Résultat : impossible de mettre autre chose dans les classes que des bureaux. Il n'y a pas d'espace pour d'autres travaux. Toute circulation devient difficile, dans ou à l'extérieur des classes. De même, face à de tels effectifs, on on est obligé de hausser le ton constamment. On devient autoritaire. Dans ce contexte, on essaye de faire notre travail au mieux. Mais, c'est sûr, nous vivons très mal les provocations incessantes du ministre. Faudra-il une grande grève pour se faire entendre ? Sans doute, mais il faudrait pour cela que tous les syndicats se mettent d'accord. Ce qui a parfois du mal à se faire...

  6. jennifer dit :

    Bruno
    A la reflexion, peut être as-tu raison. Par exemple un débat parallèle sur la crise et ses solutions, ou un débat sur la laïcité et ceux qui ne veulent pas discuter n'y vont pas. Mais ça gache le dynamisme un peu fourre-tout du blog tel qu'il est à présent mais peut être faut-il réfléchir.

  7. Bruno dit :

    @Jennifer,
    C'est certain qu'il ne faut pas perdre le côté dynamique de l'échange au fil de l'eau tumultueuse de l'actualité, l'un n'empêche pas l'autre.

    @maxou,
    Oui, c'est la face discrète dans les grands médias des ravages du libéralisme. L'école publique est laminée dans ses fondements : moyens supprimés, programmes au rabais, écoles privées favorisées, carte scolaire mise en cause, d'où recul de la mixité sociale...
    Je travaille dans le champ éducatif et social, c'est aussi un vrai désastre.
    Tout l'héritage de plus d'un siècle d'éducation populaire est mis en miettes.
    Les collectivités locales sont obligées de faire face au recul de l'état, mais départements et communes sont dans des situations financières de plus en plus difficiles (sans parler de celles qui préfèrent investir dans les seuls carrefours, routes et autres projets plus visibles que l'action éducative et sociale de proximité).

  8. maxou dit :

    Quand il ne vomit pas,
    le peuple ne comprend rien

    jeudi 17 h 30, à la maison du barreau de Paris.
    Invité à ouvrir les débats organisés par le MEDEF et l'AFEP, Charlie McGreevy, commissaire européen en charge du marché intérieur et des services, se lamente : (L écrasante majorité des gens ne comprennent pas la connexion entre les banques et le reste de l'économie. Et on on voit aujourd'hui des petites et grandes entreprises venir nous demander ce qu'on compte faire pour elles : alors qu'on vient de sauver le secteur financier à Londres, à New York et ailleurs. Personne n'a l'air de saisir qu'en sauvant les banques on sauve tout le monde parce qu'on permet au crédit de circuler de nouveau. Peut-être que vous, vous comprenez, mais je crains que pour 99% de la population, ça reste inconcevable.)
    Débonnaire Ardennais et président (UMP) de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Wasman joue, lui, les amis du peuple devant le parterre des patrons. (Quand vous êtes député, vous êtes proche de la population. Et je dois vous avertir que, sur le terrain, il y a aujourd'hui un sentiment de révolte, une envie de vomir la plus totale. Cela n'a rien à voir avec l'âge, le milieu social, les convictions politiques... Bien souvent, cela vient de gens qui pensaient que la libre entreprise est le seul système qui permet de faire progresser la société. Mais l'écoeurement est complet, face à un système devenu fou. La confiance est brisée. Il ne faudrait pas une grosse étincelle dans la société pour que ça craque.)
    Un frisson dans la salle ou à la tribune ? Pas vraiment. Et quoi qu'il en soit, le député UMP est là pour rassurer tout le monde : (Le système d'autorégulation proposé par le MEDEF et l'AFEP pourrait permettre de répondre à beaucoup d'attentes de la population, affirme-t-il sans rire. Ce qui est crucial, c'est de démontrer que la société offre la possibilité de gagner de l'argent, mais seulement si on a le talent, si on prend des risques. Il va falloir être intraitable là-dessus. Si on échoue, tout le monde va payer les pots cassés.)

  9. Alex dit :

    Leur objectif, nous contrôler, et notamment sur la Toile, ce dernier espace de liberté où peuvent s'exprimer les censurés et les mal-pensants.

    http://www.levraidebat.com

  10. Nipontchik dit :

    Les bourses rechutent, le plan Sarko-Merkel-Steinmeier-Brown ne fait qu'aggraver la crise. Bientôt des mesures "ukrainienes" en France?

    « KIEV, 22 octobre - RIA Novosti. Le gouvernement ukrainien a pris mercredi la décision de diminuer de 20 % les dépenses administratives du pouvoir exécutif, a indiqué la première ministre Ioulia Timochenko.
    "Aujourd'hui, en conseil des ministres, nous avons pris la décision de réduire de 20 % les dépenses administratives du pouvoir exécutif. Cette décision entrera en vigueur le 1er novembre 2008", a indiqué Mme Timochenko. (…)"Les salaires et les retraites seront indexés sur l'inflation. Un moratoire sur l'institution de nouveaux avantages a été décrété, et les dépenses sociales seront corrigées en fonction du niveau d'inflation", a noté la première ministre ukrainienne. La veille, le président Viktor Iouchtchenko a déclaré que les salaires et les pensions en Ukraine, devaient être maintenus au niveau actuel, en dépit de la crise financière. Lundi, au cours de la séance du Conseil de sécurité et de défense nationale le président a proposé de réduire de 20 % les effectifs de l'appareil de l'Etat, y compris le secrétariat présidentiel. »

    « Ukraine: Timochenko propose un impôt sur le luxe14:40 22/ 10/ 2008
    KIEV, 22 octobre - RIA Novosti. La première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a proposé mercredi, lors d'un point de presse à Kiev, d'instituer en Ukraine un impôt sur le luxe sur fond de crise financière mondiale. "S'il y a des gens qui vivent dans l'aisance, il y a tout lieu d'instituer un impôt sur les produits de luxe pour alimenter les budgets locaux", a-t-elle indiqué, citée par l'agence Unian.
    Selon Mme Timochenko, qui n'a pas précisé le montant de la taxe, des amendements en ce sens ont été approuvés mardi en conseil des ministres. »

  11. Les banques s'étaient bien moquées de nous. dit :

    Michel Camdessus et Thierry Coste sont à la tête de la société de refinancement, qui distribuera 320 milliards d'euros. Cette société sera contrôlée par les banques, ce qui est une astuce pour éviter à l'Etat de devoir comptabiliser les fonds levés comme de la dette - dette qui doit obéir aux critères de Maastricht. Donc c'est 320 milliards d'euros en moins.
    Mais ce qui est intéressant, c'est de voir qu'après la catastrophe financière, les banquiers restent les maîtres du jeu. C'est un peu comme si le Général Gamelin était devenu ministre de la guerre après la débâcle... Monsieur Camdessus n'est pas le Général Gamelin. C'est un homme prudent, on lui doit les fameux plans d'ajustement structurels que le FMI avait mis en place pour les pays sous-développés afin
    1) de faire entrer un peu de rigueur dans leur gestion infantile et désordonnée
    2) de les mettre sur la voie du développement, particulièrement en Afrique noire.
    Michel Camdessus dirigea aussi le Club de Paris, qui renégociait les dettes que ces pauvres pays avaient douloureusement contractées.
    Monsieur Thierry Coste, lui, est moins connu. Il dirigeait « Crédit Agricole Asset Management », un fonds d'investissement adossé au Crédit agricole, qui connut des heures de gloire et de tristesse ; ce fonds d'investissement, on dit aussi « fonds de performance », était capable de donner de bons résultats aux investisseurs quelle que soit la direction des marchés. Hélas, le vent a tourné. De très performant, ce fonds, qui devait gagner à tous les coups, est devenu très contre-performant. Ses actifs se sont dépréciés de quelques 80 % entre début 2007 et fin 2008. S'il avait été un simple « hedge funds » comme les autres, sans capitaux propres, il aurait sans doute mis tout simplement la clef sous la porte ; mais il était adossé au Crédit agricole, grosse banque solide grâce à ses dépôts. Certes, le Crédit agricole affiche cette année des pertes de plus de huit milliards d'euros, son résultat d'exploitation est en chute de 65 % ; son produit net est en chute de 18,5 % ; mais chacun sait que ce n'est pas la faute du Crédit agricole, et encore moins de ses dirigeants, mais c'est la faute des « marchés » parfois bien facétieux...

    De mauvaises langues diraient qu'il est bien dommage que cet argent perdu, ces milliards d'euros, ne soit pas allé aux agriculteurs, cela aurait évité à la collectivité de payer pour leur sécurité sociale, structurellement déficitaire, mais ce seraient de bien mauvaises langues.

    Reste la gestion de la société de refinancement. Monsieur Coste et Monsieur Camdessus sont à la retraite, ils auront donc, on peut l'espérer, une gestion prudente pour garantir les produits pourris des banques qui viendront leur demander l'argent qu'ils accorderont.
    Mais la question est la suivante : si la guerre est une chose trop importante pour la laisser aux militaires, la banque et l'argent ne sont-ils pas, également, trop importants pour les laisser aux seuls banquiers, même retraités ?

    La phrase du jour : celle de Vincent Auriol, de Muret, en Haute garonne, ministre de Léon Blum : « Les banques je les ferme, les banquiers je les enferme. »
    http://www.marianne2.fr/L-argent,-c-est-trop-serieux-pour-etre-confie-aux-banquiers_a92498.html?PHPSESSID=2fd98a9d083303bf76088dae02633696

  12. paul dit :

    Pour faire suite @ Bruno

    Même constat dans le cadre de la santé. Privilège donné aux intérêts privés, au détriment bien sûr de l'intérêt général, et ce depuis des années.

    A ce propos, quand je disais que Sarko le réformiste trouve toujours un ponte du PS pour l'approuver: cette fois-ci, c'est Claude Evin qui approuve d'emblée le projet présenté à peine au conseil des ministres de ce matin.

    Mais maintenant que le PS approuve au parlement le "Grenelle de l'environnement" dont nul ne sait quel sera son budget (c'est peut-être rusé, mais la ruse est-elle audible?), mon discours devient obsolète. Bientôt ce ne seront plus 20 % de PS au gouvernement Sarko, mais... on prend les paris?

  13. DiGeo dit :

    Besancenot allié objectif de Sarkozy, ou l'inverse?

    Troublant même s'il ne s'agit que d'une constuction intellectuelle, celle de dominique Reynié politologue lors de l'émission "Ripostes" consacrée à Olivier Besancenot.

    Transcription d’une partie du commentaire de Reynié…

    - D. Reynié : « Il a avec lui, je dirai, deux alliés. Un allié malgré lui et un allié rusé et conscient. L’allié malgré lui, c’est le PS qui dans sa grande maladresse, cette espèce de contradiction fondamentale sur l’Europe et sa façon de dire en campagne électorale ce qu’il ne fera pas au gouvernement en effet, fait des déçus qui profiteront, qui vont nourrir le parti que va fonder Olivier Besancenot ; et puis, un allié rusé, conscient, c’est Nicolas Sarkozy, qui, évidemment, a un intérêt politique...

    - S. Moati : Sarkozy, allié de Besancenot ?

    - D. Reynié : Bien sûr. Mais je pense qu’Olivier Besancenot le sait très bien. Nicolas Sarkozy a intérêt à ce qu’il y ait une gauche au PS qui pompe le maximum de suffrages pour empêcher le PS de lui prendre un jour le pouvoir (…). »

    Certes O.B le sait très bien mais comment pourrait-il se dégager de ce piège grotesque mais néanmoins réel.
    On peut, peut-être, espérer que la construction du NPA s'ouvre a gauche en abandonnant un sectarisme de pureté idéologique apanage de la LCR.
    Il y a un bel espace allant de Jean-Luc Mélenchon à LO. capable de créer une dynamique qui rallierait les déçus de la composante sociale démocrate ou sociale libérale.

    Ne pas faire cette ouverture c'est accepter d'être l'allié objectif (certainement non consentant) de Sarko. Faire l'ouverture ce serait un pied de nez à l'allié rusé évoqué par D. Reynié.

  14. carlo dit :

    @ Jennifer
    Décidément, nous ne comprenons pas. Il ne s'agit pas de mener un combat contre DSK. Je l'ai moi-même dit, il est regrettable que cette affaire ait été rendue publique. Mais il existe un code de conduite au FMI destiné à prévenir le népotisme et le harcèlement sexuel qui s'applique à tous, même à son directeur. Qu'une enquête soit menée pour s'assurer que DSK a bien respecté ce code est parfaitement normal. Ce qui ne le serait pas, c'est qu'un patron n'ait aucun compte à rendre sous prétexte qu'il est le patron. Estimez-vous que les patrons devraient bénéficier d'une immunité pendant la durée de leurs fonctions, et même au-delà? Benoît Hamon a parlé très justement lorsqu'il a dit qu'il fallait éviter les surenchères de part et d'autre. Je suis exactement sur cette ligne lorsque j'essaie -en vain jusqu'à présent- de ramener à la raison ceux qui refusent de prendre au sérieux des choses aussi sérieuses que le népotisme ou le harcèlement sexuel.

  15. DiGeo dit :

    A voir

    Entretien d'Olivier Besancenot avec le sociologue Luc Boltanski. Il s'agit d'un éclairage sur le nouveau NPA débarrassé des pratiques rigides de la LCR.

    http://contretemps.eu/

  16. paul dit :

    Mouais, n'est pas Bourdieu qui veut. Plutôt obscur, l'éclairage, ou naïf ?

  17. jennifer dit :

    Carlo
    OK pas de privilège ni de droit de cuissage. Sauf que j'ai l'impression que vous posez pour acquis qu'il a forcément fait quelque chose de mal, genre du harcélement etc... alors que je pense qu'il a eu juste une relation avec une femme avec qui par ailleurs il travaillait. Est-ce interdit? Et comme cela n'a pas marché, on l'accuse sur cette stagiaire. Vous ne trouvez pas qu'on s'acharne sur lui?

  18. jennifer dit :

    Carlo
    Par ailleurs comme vous le dites très justement aucune raison de le rendre publique alors que là les medias se sont emparés de cette affaire et se vautrent avec délectation là-dedans. Donc finalement on est bien d'accord mais ne laissez les commissions faire leur enquête et ne préjugez pas par avance de leurs résultats.

  19. jennifer dit :

    Digeo

    Oui je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas faux ce que dit Reynié mais un tantinet une construction intellectuelle de dire: que l'allié malgré lui de OB c'est le PS dans le sens que plus ils (le PS) sont à droite, plus ils vont donner des voix au NPA.

    Evidemment si le PS adopte une ligne droitière libérale, ça va pousser les gens à chercher d'autres organisations qui elles ne capitulent pas au capitalisme. C'est tout à fait normal: ce n'est pas une question de fidélité à des appareils mais d'idées. les gens iront vers les idées qui les défendent et donc se détourneront du PS. Et tant pis pour le PS s'il adopte le langage de Sarkozy.

    Sur l'allié rusé et conscient, Sarkozy, je formulerais autrement la chose: c'est OB qui devient l'allié objectif (et non l'inverse) de Sarko quand il proclame haut et fort que jamais il n'ira au gouvernement et que ce qui compte c'est la lutte dans la rue. Genre on fait mumuse dans la rue, on crie bien fort et puis on rentre chez soi et on laisse le pouvoir gouverner comme il veut. Merci OB, on n'a pas progressé d'un pouce en agissant ainsi sauf que ceux qui auront bien gueulé dans la rue, occupé leur boîte pour rien du tout (car on ne peut avoir un ilôt d'autogestion dans un ensemble néolibéral) seront déçus et aigris qu'on les ait fait rêver pour rien et revenir à la case départ: Sarko et ses réformes et vive l'exploitation!

    Je ne pense pas que c'est Sarko qui piège OB mais OB qui a une ligne qui mène droit au mur et Sarko en profite bien. Sûr que cela lui permet de faire pression aussi sur le PS car le PS serait bien plus dangereux pour lui s'il était efficace, un vrai parti de combat. Par exemple s'il votait contre ses réformes au parlement, s'il s'alliait aux luttes réelles, là il y aurait de quoi craindre. Une manif il s'en fiche Sarko comme il nous l'a bien dit: il ne les remarque plus. Donc allez-y NPA, entrez dans son jeu et continuez de refuser de vous allier aux autres, en particulier à la gauche du PS. Sarko n'attend que cela!

  20. jennifer dit :

    Digeo
    J'ai vu la vidéo sur le NPA de ton lien. Décidément cela ne me tente pas. Ils vont essayer de déterminer un programme en mettant ensemble des libertaires, des trotskystes de LO et de la LCR: déjà rien que cela c'est pas donné vu les positions différentes sur la question de l'Etat. Des mois de débat en perspective et aucune résolution de la question. Vont s'y ajouter les écologistes radicaux et tous ceux qui n'étaient encartés nulle part (qui semble être la majorité). La belle pagaille et surtout vu les sectarismes des libertaires et trotskystes: bonne chance pour le débat!

    Sur la question plus globale de leur stratégie politique, c'est désolant. Comme dit OB: on lutte, on lutte et après? et bien le "après" si je comprends bien ce que dit OB c'est le NPA. C'est ça la perspective, la seule issue politique: créer le NPA. Waouh! Avec ça on ne va pas aller bien loin. Comme le chien qui se mord la queue.

    Pour rendre justice quand même, il faut bien dire que je ne m'attendais pas que leur projet de NPA ait tant de succès. Selon OB la LCR se retrouve minoritaire dans le NPA. Minoritaire certes mais quand même une orientation semble se dégager: le NPA sera anti PS à fond, et surtout ne jamais gouverner (expérience italienne oblige). Alors j'espère bien que Christian Piquet saura se battre pour que l'idée d'un Die Linke se répande dans ce regroupement qu'est le NPA

  21. jennifer dit :

    ECONOMIE VENEZUELIENNE

    Si quelque chose est indéniable, c'est bien la solidité économique du Venezuela : 19 trimestres consécutifs de croissance, avec un taux moyen de 11,2 %. Certes la politique pétrolière, l'insistance pour atteindre un prix international juste du pétrole - principal poste d'exportation du pays - y sont pour beaucoup.
    (...)
    le Gouvernement travaille actuellement à l'établissement d'un nouveau système financier au Venezuela...
    il faut ajouter :
    - le succès des mesures de contrôle du change,
    - la création du Fonds de Développement National (Fondén),
    - le succès du recouvrement des impôts
    - et le record atteint en réserves internationales.

    Les niveaux d'endettement sont corrects, même aux yeux des analystes étrangers. Avec la réduction significative de la dette par rapport à la taille de l'économie, c'est la souveraineté nationale qui se trouve renforcée. En 1999, les dettes extérieure et intérieure représentaient 29,5 % du PIB. Aujourd'hui, elles atteignent à peine 19,3 % de ce PIB, soit une réduction de 10,2 %.

    Les réserves internationales s'élevaient à 39 milliards 538 millions de dollars à la fin septembre, dont 38 milliards 713 millions vont à la Banque Centrale et 825 millions vont au Fonds de Stabilisation Macro-économique (FEM).

    Après trois décennies d'instabilité et de crise, le Venezuela atteint aujourd'hui la stabilité économique et financière, en dépit des sabotages et autres blocus. Or elle le doit à une stratégie qui :
    - subordonne la politique économique à la politique sociale,
    - oriente l'investissement en direction des secteurs stratégiques, afin d'en finir avec le chômage, d'obtenir l'inclusion sociale et la suppression de la misère. Et ce, pour construire un modèle écosocial en accord avec les réalités et spécificités vénézuéliennes.

    - Le Venezuela s'était engagé à réaliser les Objectifs du Millénaire : le pays a dépassé son engagement de ramener l'extrême pauvreté à la moitié de ce qu'elle était en 1990. Elle est passée de 24 % en 1999 à 9,5 % à la fin de l'année 2007.

    Ces huit dernières années ont vu plus de 2,2 millions de personnes sortir de la pauvreté extrême, grâce à l'expansion de l'emploi. Le taux d'inégalité a diminué de 13,7 % entre 1998 (0,4865) et 2007 (0,4200).

    Le taux de chômage est tombé de 16,6 % en 1999 à 7,1 % en août dernier.

    Dans ce même numéro d'Ecosur, Elías Eljuri (INES) nous explique que le secteur formel de l'économie connaît un accroissement de 56,8 % et que le secteur informel a diminué.

    Ce même laps de temps a vu l'incorporation de plus de 845 000 nouveaux
    bénéficiaires d'une retraite autant de personnes qui n'avaient aucune essource - pour dépasser aujourd'hui le million de personnes.

    La participation du secteur public dans la création de la richesse a augmenté au cours du premier semestre de l'année en cours, jusqu'à atteindre 32,8 %, grâce à la récupération de secteurs stratégiques.

    L'inflation moyenne au cours de la gestion bolivarienne est la plus basse des 3 dernières périodes présidentielles (Carlos Andrés Pérez 44,2 %; Rafael Caldera 57,6 %; Hugo Chávez 19,5 %) et le salaire minimum du Vénézuélien atteint aujourd'hui les 372 dollars.

  22. Les bourses mondiales s'effondrent. dit :

    Wall Street s'enfonce dans le rouge, toutes les autres bourses mondiales chutent.

    Source : AFP.

    22/10/2008 | Mise à jour : 21:28 |

    La Bourse de New York s'enfonçait dans le rouge aujourd'hui au début de la dernière heure d'échanges, dans un marché déprimé par un regain d'inquiétude sur la gravité de la crise économique et la baisse des valeurs de l'énergie : le Dow Jones lâchait 5,17 %, et le Nasdaq 4,64 %.

    La Bourse de Paris clôture en forte chute (- 5,10 % à 3.298,18 points).

    A Francfort, le Dax termine sa séance en forte baisse également (- 4,46 %).

    A Londres, le Footsie-100 perd 4,46 % à la clôture.

    L'indice Merval de la Bourse de Buenos Aires a plongé de 16,17 % aujourd'hui, à 877,43 points.

    La Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique du Sud, a suspendu automatiquement ses opérations après une chute de plus de 10 %, dans un marché affolé par les répercussions économiques de la crise financière et les perspectives de récession.

  23. carlo dit :

    @ Jennifer
    "Laissez les commissions faire leur enquête". On est d'accord, sauf que je ne préjuge rien du tout, contrairement à vous ("et comme cela n’a pas marché, on l’accuse sur cette stagiaire"). Tout à fait d'accord avec votre jugement sur les médias. Ces sujets font vendre des journaux; c'est aussi cela l'économie de marché...

  24. jennifer dit :

    Carlo
    C'est ce que j'ai cru comprendre par les medias: que les accusations ont été réfutées. Vous voyez j'ai plus tendance à croire cela et vous l'inverse alors que tous 2 nous sommes d'accord pour nous méfier des medias et souhaitons que les enquêtes se fassent dans la discrétion.

  25. François Gaillard dit :

    Je ne résiste pas à faire un copier-coller de la déclaration de Michel Rocard dans le Monde :

    Comment jugez-vous l'action de l'Europe dans cette crise ?

    Elle a fait preuve d'une inventivité inhabituelle. Mais ce ne sont pas les institutions européennes qui ont fonctionné. La Commission se tait. Le Conseil des ministres n'a pas été sollicité. Un type talentueux, qui s'appelle Nicolas Sarkozy, a exploité la convergence des volontés de quelques grands Etats européens. La zone euro nous a protégés. Sans l'euro la crise serait infiniment plus grave. Elle a trouvé un bon conseiller en la personne de Gordon Brown, avec son invention géniale de garantie publique aux prêts interbancaires.

    comme quoi les vieux ne sont pas complétement gaga..

    Le PS peut s'en sortir...

  26. jennifer dit :

    Pour revenir à DSK, quelqu'un sait-il pourquoi ils voudraient le virer du FMI?
    Je sais que le FMI a proposé d'"aider" l'Ukraine et le Pakistan. Il faut mettre mille guillemets à "aider" quand on sait comment ils ont coulé des économies qu'ils étaient soit disant venus aider auparavant (Argentine, Venezuela en 89 etc...)

  27. jennifer dit :

    Le type talentueux Sarkozy?

  28. François Gaillard dit :

    Je n'ose pas imaginer Ségoléne Royal dans la situation actuelle : elle aurait d'abord allumer un cierge à Lourdes. Après elle aurait fait un grand meeting au Stade de France pour demander aux français ce qu'ils voulaient qu'elle dise...
    Heureusement qu'elle n'a pas été élue...

  29. paul dit :

    @ Jennifer

    Vous savez bien que nous sommes d'accord sur ce point: ce qui fait de Besancenot un "allié objectif"de Sarkozy, c'est son refus de faire alliance pour une conquête du pouvoir.

    Mais si le PS "vire" démocrate, çà change considérablement la donne. Il est évident que son programme n'aura plus rien à voir avec une rupture avec le capitalisme. Tout peut s'imaginer, alliance à minima avec Bayrou, voire pire comme dans d'autres pays européens.

    Nous sommes d'accord sur le fait que les électeurs ne sont plus représentés dans de telles combinaisons. Mais la ligne de Besancenot devient alors claire: on ne peut pas plus faire alliance avec un parti socialiste devenu démocrate qu'avec le Modem.

    Le Parti Socialiste a aujourd'hui une responsabilité énorme qui lui incombe dans ses choix lors de son congrès.

    Les mois qui viennent nous permettront d'y voir plus clair:
    - Congrès du PS donc
    - Congrès du PCF
    - Les Verts ? Que j'aimerais voir isolés dans leurs propres mouvances les Cohn-Bendit ou José Bové. La carpe et le lapin dont on a pu parler, il n'y a pas mieux, non?

    A mon sens, les "non encartés" dont vous parlez dans un de vos posts précédents, dont vous faites partie, je crois (je suis au PS pour ma part), pour beaucoup, VEULENT qqch, même si ce n'est pas toujours clair. Le concept de société civile m'a toujours rebuté, mais je crois que si on la considère comme ceux qui sont eux-mêmes rebutés par l'involution de la représentativité, alors oui, on peut donner sens à une démarche collective qui puisse transcender des appareils obsolètes.

  30. carlo dit :

    @ Jennifer
    "Vous voyez j’ai plus tendance à croire cela et vous l'inverse". Non, Jennifer; je ne crois rien du tout pour ce qui me concerne.

  31. commandant P. dit :

    @Hold up (Post 18 et @paul post 23)

    qu'on en finisse avec l'exception "culturelle" du Luxembourg, et
    que l'on le rattache définitivement à la France ou à l'Allemagne (choisissez !)
    En 1868, Napoléon III et Bismack se marquant à la culotte sur le sujet
    (en attendant l'affrontement final de 1870), ils décidèrent de ne pas prendre de décision...
    mais il eut fallu, on n'en serait pas là !
    pas là sur les paradis bancaires, sur les chambres de compensation,
    sur le fric qui déborde de partout

    un seul exemple
    le Luxembourg vient d'acheter récemment 600 véhicules blindés
    vous avez-bien lu : 600 !
    bientôt autant que l'Armée française...
    (il n'y a pas assez de route pour les mettre au Luxembourg = c'est uniquement pour utiliser en OPEX, en Afrique, Afghan,..., pour faire le gendarme du monde, quoi)

    Monaco, Liechtenstein, Luxembourg,... fusion-confusion des micro-états dans l'Europe des Nations

    CQFD !


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