20fév 08

Depuis ce matin la démission de Fidel Castro me vaut des questions posées de tous côtés médiatiques. Suave question : quel est mon point de vue par rapport à la déclaration de Bush qui dit : « il faut maintenant commencer la transition démocratique » ? Le voila : « j’espère une transition socialiste réussie à Cuba ». Cela signifie que les leçons de démocratie de Bush m’écœurent. Aussi m’écœure le spectacle de la veulerie qui conduit à reconnaître le Kosovo avec des cris de joie alors que vient de se sceller le premier acte de la tragédie que contient le nouveau siècle.

KOSOVO NO !
Le dépeçage ethnique de l’ex Yougoslavie a connu tous les avatars imaginables. Dès que les américains y ont fermement mis les doigts comme avec les accords de Dayton sur la Bosnie, l’ethnicisme est devenu une bonne pioche et non plus une honte. Elle fait les délices de l’imagerie de Disneyland fournie par la propagande de « la communauté internationale» citée sans autre précision par les robots du journal de vingt heures. Tout « rebelle » est admirable dans l’Etat mal vu, tout particularisme est une culture nationale et ainsi de suite. L’empire a besoin d’un monde en confettis pour dominer. Dans ce contexte chacun est prié de regarder ailleurs quand ressurgissent des clivages qui nous ramènent aux temps de coalitions de la première et de la deuxième guerre mondiale, aux antiques découpes entre catholiques et orthodoxes, au tracé des pipe line qui font saliver les lobbies maîtres en Amérique. En ex yougoslavie, bien sûr, la stupidité, les brutalités et les crimes révoltants du régime ultra nationaliste issu de l’ancienne bureaucratie titiste ont la responsabilité essentielle de ce désastre. C’est eux qui ont légitimé tous les coups portés ensuite par la partie adverse. Le pompon c’est évidemment l’intervention militaire de l’OTAN (« la communauté internationale ») au Kosovo, sans mandat de l’ONU,  pour « arrêter les massacres commis par les serbes ». Quelques années plus tard les Etats-Unis qui avaient juré le contraire autorisent l’indépendance. En fait ils l’ordonnent. Sarkozy nous déshonore en étant le premier à faire de même dans la foulée. Pour la première fois depuis la deuxième guerre un « Etat » absolument non viable, sans aucune base historique, avec une administration corrompue jusqu’à la moelle, totalement aux mains des mafias,  est crée à l’intérieur des frontières d’un autre à l’issue d’une intervention militaire. Dans ce naufrage du droit international, que fait la glorieuse « union européenne » qui était garante de la tutelle de la province du Kosovo et qui paiera demain les fins de mois ? Elle regarde ailleurs ! Incapable de faire quoi que ce soit, de poser la moindre condition, d’exiger la moindre garantie. La majorité des pays se précipitent derrière les USA. Mais cinq grandes nations refusent de le faire. Celles là ont compris le danger. Elles se sentent visées. Tout le monde l’est. Pas seulement en Europe. On peut faire la liste sans fin dans le monde des minorités, enclaves, groupes et tribus, maltraités par l’Etat central ou le prétendant, qui peuvent voir dans la naissance du Kosovo  un encouragement à la dissidence, un modèle à suivre, une jurisprudence opposable aux appels à la raison. Et sur le territoire européen même ? L’Union devait mettre tous ses membres à l’abri des tensions et tentations de violences nationalistes qui ont provoqué dans le passé les drames que l’on sait. La preuve est faite que mise au pied du mur elle en est incapable. L’Union ne protège personne. L’Union ne coordonne rien. L’Union est seulement un bagne libéral et le terreau de tous les nationalismes. Face à sa faiblesse et sa servilité, face à l’asservissement des diplomaties derrière celle des Etats-Unis, l’ancien monde des alliances et des systèmes défensifs, les permanences de l’histoire sont de retour. La France n’y échappera pas. Son pitoyable président est un hors sujet permanent dans cet environnement bien trop grand pour lui.
Et voila un codicille. A pleurer. Ceci va avec cela. Le parti socialiste européen à accepté la reprise du processus d’adhésion du prétendu parti social démocrate slovaque, allié au parti d’extrême droite qui gouverne en Slovaquie… Le délégué socialiste français, Alain Richard, a fermement voté contre cette décision ! Il a argumenté contre elle. Il n’a été suivi dans son vote que par les deux partis socialistes belges et le parti hongrois.  L’agonie de la sociale démocratie européenne accompagne la déchéance de l’Union européenne.

CUBA SI !
Cuba. Bush demande une transition démocratique. On rêve !  Qui est le donneur de leçon ? Celui qui a inventé la légalisation de la torture au Etats-Unis, entretient des prisons secrètes dans le monde et fait fonctionner un camp de concentration  illégal sur le sol de Cuba à qui il fait la leçon, à Guantanamo, où sont détenus et torturés des prisonniers enlevés partout dans le monde. Les Etats Unis d’Amérique pourront commencer à être écoutés s’ils lèvent le blocus qu’ils maintiennent contre les Cubains qui ont souffert sang et eau pour y faire face, qu’ils soient communistes ou pas.  Mes camarades m’ont dit de garder pour moi cet avis et de ne pas rajouter à la liste de mes adversaires la horde de tous ceux qui aboient au coup de sifflet contre Cuba et le font parfois en toute bonne foi. Je suis sûr qu’il y en a un certain nombre qui sont de bonne foi au milieu d’un gros bataillon d’anti communistes primaires qui relaient la propagande de la barbouzerie contre révolutionnaire de Miami. Ceux là se fichent absolument des faits qui expliquent les prises de position du régime castriste, de ce que représente Cuba en Amérique latine et du fait que tous les gouvernements démocratiques du continent, tous sans exception, ont des échanges et des relations personnelles avec Fidel Castro, votent avec Cuba aux Nations unies pour condamner le blocus et ainsi de suite. Et ceci est la raison pour laquelle si les Etats Unis ont fait le tour de la terre pour envoyer des milliers d’hommes et des quantités colossales de matériels faire la guerre en Irak ils ne risquent pas un seul cheveu sur la terre cubaine depuis l’échec de l’invasion dans la baie des cochons. Ils s’y briseraient les dents, sauf à tuer tout le monde sur place, communiste ou pas. C’est pourquoi ils se contentent d’essayer de tuer seulement Fidel Castro ce dont témoignent les archives ouvertes par la CIA qui attestent de plusieurs dizaines de tentatives d’assassinat…. Je préviens mes lecteurs qui se laisseraient aller à trouver mon point de vue intéressant et pire à le partager : ils seront immédiatement cloués au pilori, injuriés de toutes les façons possibles et sommés sans trêve de se justifier. On le verra dans les commentaires de cette note dès que la meute des blogueurs de combat aura senti de loin son odeur sulfureuse. On le verra un peu car charbonnier est maître chez soi et webmaster roi maître de ses ciseaux, avec mon accord total ! De leur côté, les amis des tortureurs, des prisons secrètes et des tentatives d’assassinat, eux, agissent pour le bien, la démocratie et l’économie de marché. C’est-à-dire pour les choses saines et édifiantes dont nous jouissons sans entrave dans nos pays sans blocus mais, comme aux Etats Unis, remplis de pauvres, de cruautés sociales, de crises financières et de campagnes électorales bidon, pourries par l’argent, opposant en toute liberté blanc bonnet et bonnet blanc.


74 commentaires à “Kosovo no ! Cuba si !”
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  1. Chrys dit :

    Cuba ! Pour parler de Cuba, il faut d'abord connaître ce pays.

    La réussite du socialisme et de la révolution n'est plus d'actualité depuis longtemps. Le peuple est sous embargo, mais sous embargo castriste. Celui des USA, même s'il existe, n'est qu'une propagande mensongère.
    A Cuba, on trouve de tout, des fringues de marque, Nike, Adidas, aux belles voitures, Mercedes, Audi, en passant par des milliers de produits allimentaires, des cosmétiques, parfums, télé, radio, électroménager, etc.
    Des produits, parfois fabriqués à Cuba, qui sont revendus au peuple pour l'équivalent de plusieurs années de salaire pour 1 télé ou un frigo, 2 ans de salaire pour une machine à laver Made in Cuba, 20% d'un salaire pour 1 litre d'huile de tournesol, 30% pour un poulet (provenant des USA qui est le premier fournisseur de Cuba), etc.
    Des tonnes de dons de médicaments, que le peuple ne voit jamais, sauf s'il paye très cher, car ces médicaments vont dans les pharmacies pour touristes et pas dans celles pour Cubains qui sont vides. 1/2 mois de salaire pour une boîte d'aspirine.
    La médecine gratuite (sauf les médicaments, qu'il faut payer, certes pas cher, mais quand il y en a), très chère pour le Cubain qui doit payer un dessous de table s'il veut être attendu (sinon, des semaines sur les listes d'attente), et ce à tous les niveaux (chirurgie, kinési, etc.).
    A Cuba, le socialisme de Fidel a détruit tout un pays et un peuple, qui doit voler ou se prostituer pour mettre de la viande dans l'assiette. La démocratie n'existe pas, la liberté d'expression et de déplacement n'existe pas, la liberté de ne pas aller voir le discours de Fidel n'existe pas, le peuple est sous embargo castriste.

  2. Michel Cahen dit :

    Je suis en désaccord à peu près total, et même avec les faits bruts concernant le Kosovo et la Yougoslavie... L’indépendance d’une nation est toujours une bonne chose si le désir en est majoritaire, même si cette nation peut ensuite se réunifier dans d’autres cadres. Lénine disait: “la véritable union de demain peut commencer par la séparation d’aujourd’hui”.

    C’est précisément parce que les courants de gauche n’ont pas assumé la question nationale (la dénigrant comme “ethnique”) que les seigneurs de guerre ont eu une base sociale de masse. On a catastrophiquement dressé la citoyenneté contre l’autodétermination. Parce que les Serbes de Krajina (largement majoritaires dans leur région) étaient citoyens de Croatie, on leur a interdit de voter leur rattachement à la Serbie, au nom de la “citoyenneté”! Or on ne peut pas garantir les droits des minorités sans garantir les droits de la majorité. Le résultat est que les seigneurs de guerre serbes de Krajina ont commencé par expulser les non-Serbes de Krajina, afin d’établir un pouvoir régional local, même si demeurant encore en Croatie. Puis l’armée croate réarmée par les Américains a vidé la Krajina de ses habitants: ni Serbes, ni Croates, c’est une région dépeuplée aujourd’hui.
    Concernant le Kosovo, on aurait dû traiter conjointement des droits de la nation serbe et des droits de la nation albanaise du Kosovo. Le droit de la nation serbe, c’était de pouvoir réunir en une seule République, laïque et non ethnique, toutes les régions de Serbie peuplées majoritairement de Serbes: cette unité de la nation serbe aurait considérablement fait diminuer le poids des nationalistes extrémistes et bien mieux permis la sauvegarde du droit des non-Serbes de la Serbie unifiée.
    Aujourd’hui, après tant de désastre, on remet ça: au lieu de mettre un marché entre les mains de Belgrade et Pristina – à savoir de dire: OK pour l’indépendance du Kosovo, mais droit à la réunification entre la Republica Srebska et la République de Serbie, et droit de remanier les frontières du Kosovo (la région de Mitrovica repassant à la Serbie et la région du Kosovo occidental, restée dans la Serbie, passant au Kosovo) – eh! bien non, on recommence, en confirmant le stupide principe de l’intangibilité des frontières et sans consulter les peuples. Ernest Renan disait: "Quand des doutes apparaissent aux frontières, consultez les populations". Il pensait bien sûr à l'Alsace, mais l'arguement vaut pour tous les cas.
    Avec de tels arguments contre l'indépendance du Kosovo, on soutient bien sûr la Turquie contre la nation kurde (ce sont des “citoyens turcs” ou irakiens, ou iraniens, après tout, pourquoi veulent-ils s’ethniciser à faire des républiques séparées, au lieu de demeurer dans la citoyenneté de ces beaux États-nations?).
    Question: le droit des Russes des Pays baltes aurait-il été mieux défendu si on avait, en un premier temps, interdit aux Pays baltes de recouvrir leur indépendance? Ils auraient alors été expulsés en un authentique nettoyage ethnique, car la masse de la population les aurait identifiés comme ceux qui empêchait le droit à l’indépendance! Le fait de permettre cette indépendance n’a pas créé une situation parfaite, mais a permis à la nation russe des Pays baltes de demeurer aux Pays baltes. Même une partie des Russes des Pays baltes s’étaient, alors, prononcés pour l’indépendance, créant les conditions de leur maintien sur place.
    En ex-Yougoslavie, il n’y a pas de bonnes et de mauvaises nations, il y a un caléidoscope de nations pour lequel on peut penser (je le pense) que le maintien d’une Yougoslavie démocratisée aurait été la meilleure solution. Mais depuis l’adhésion de la Yougoslavie au FMI en 1971, les inégalités au sein de la Fédération entre républiques riches et pauvres n’avaient cessé de s’accentuer, créant des rencœurs et un vaste champ d’intrigue pour les staliniens reconvertis en nationalistes extrémistes. Le refus de la gauche d’assumer la question nationale et la transformation des frontières purement internes et administratives de la Yougolsavie en frontières internationales d'États-nations intangibles, a fait le reste, jetant de larges secteurs serbes, croates, kosovars, dans les mains des nationalistes de droite, pour créer des espaces ethniquelent homogènes.
    Jean-Luc en reste à l’aspect superficiel des choses, rejetant toute expression identitaire comme ethnique et anti-citoyenne. C’est son vieux démon ultrajacobin (rappelons que le jacobinisme est un courant bourgeois...).
    Sur Cuba, on sera d’accord. C’est à en pleurer. Alors que le futur de Cuba c’est de garder la propriété sociale des moyens de production, mais en mettant fin au parti unique, Raul Castro lorgne vers le modèle chinois, à savoir le passage à la propriété privée des moyens de production, mais en maintenant le parti unique... Il est en train de créer une base de masse dans la population pour u sentiment pro-américain, assimilé à la "démocratie".
    Michel Cahen (Gironde, forcément!)

  3. Patrick Bernard dit :

    Monsieur Mélenchon, merci pour votre engagement par et au service de la raison. Merci de lutter pour ce joyau de l'humanité toujours combattu qui connait une période difficile. Merci pour cet acte de résistance magnifique. Tenez bon, vous êtes un phare pour un grand nombre de citoyens, et il y en aura toujours. Vous faites honneur à votre fonction et à vos électeurs.

  4. Guy Lalande dit :

    Merci Jean luc,pour cette prise de position sur Cuba.Je fréquente Cuba depuis 10 ans,et j'ai pu constater les progres énormes réalisés en si peu de temps.D'accord ou pas,la politique cubaine est tournée vers l'Homme,et ce n'est pas nous les"Sarkozistes"démocratiquement élus qui pouvons dire le contraire.C'est vrai que chaque fois que mon représentant"Nicolas"(le président de tous les français!),prend position,je tremble!Je ne saurais trop encourager tous les détracteurs de Cuba à aller faire un tour sur l'ile,15 jours peuvent suffire,chez l'habitant évidemment.!............Non le "Socialisme"n'est pas mort,il reste la seule alternative politique possible au bordel dans lequel nous vivons.Encore merci pour ton courage:Hasta la victoria siempre!

  5. elisabeth dit :

    à Monsieur Mélenchon
    Décidemment je devrais vous lire tous les jours ! Non seulement ce que vous dites me plaît bien, mais votre écriture est une bouffée de plaisir...

    Cuba mériterait je pense un développement. L'histoire de Cuba est porteuse d'enseignement pour tous ceux qui pensent, et j'en suis, que l'on peut imaginer une autre société, avec d'autres valeurs que celles de l'argent. Je pense que l'idéologie ambiante rend la réflexion sur l'histoire de Cuba encore difficile et vous êtes bien courageux d'avoir osé !
    J'ai vu récemment le documentaire de Camila Guzman "le rideau de sucre" sur la révolution cubaine, vue par ceux qui sont nés à Cuba et qui y ont grandi. Il peut permettre à ceux qui n'ont pas très bien compris ce qu'a été Cuba dans les années 70 et ce qu'il est aujourd'hui, de peut-être rester plus objectifs sur les raisons d'un rêve(de notre rêve) et de relativiser les difficultés actuelles.

    Bon, j'ai retrouvé un peu d'espoir...vous lire me redonne envie d'engagement pour une autre société...
    Merci

  6. En tant que présidente de Cuba Si France Provence, je viens vous remercier pour votre courageux article. Vous l'écrivez en sachant qu'il vous attirera les pires ennuis mais vous ne renoncez pas parce que vous pensez que c'est juste et vous avez raison. Trop peu d'élus ont ce courage. Merci encore au nom des amis de Cuba qui, souvent, se sentent bien seuls.

  7. Pierre HUGUET dit :

    Cher Ami et Camarade (et ce mot prend ici toute sa valeur !),

    Merci pour ta courageuse prise de position concernant Cuba...Je l'annonce sans crainte : si tu dois être cloué au pilori des anti-castristes (cas-tristes !) nous serons deux ! Face aux "aboyeurs" de tout crin, de RSF aux "démocrates" de Miami financés par la CIA et, même, à ceux qui, de bonne foi mais sans avoir vérifié eux-mêmes la réalité de ce que vit le Peuple Cubain, je veux affirmer ma totale adhésion avec tes propos. A Cuba, depuis dix ans que j'y vais, je n'ai pas vu de sans-logis jonchant les trottoirs comme dans nos grandes villes, d'enfants mourant de faim comme à Haïti où certains se nourrissent avec des galettes de terre ! Des Cubains que la peur du flic réduirait au silence, quelle rigolade ! C'est ignorer complètement le caractère de ce Peuple ! Au lieu d'aller vous bronzer stupidement sur les plages de Varadero où les seuls Cubains que vous rencontrerez sont ceux qui vous servent à table, choisissez, comme moi, le logement chez l'habitant...vous verrez si les Cubains ne s'expriment pas en toute liberté ! Oui, à Cuba le socialisme est bien vivant, et se réinvente chaque jour, "n'en déplaise aux jeteurs de sorts" pour paraphraser Brassens ! Demandez donc à Elvira, élue (non communiste) de Trinidad, comment ses voisins de quartier viennent, à tout moment, lui rappeler ses devoirs. Certes, beaucoup reste à faire, notamment dans les grandes villes, La Havane et Santiago, où la pénurie se fait le plus sentir, et je ne reprendrai pas tout ce que tu as, fort justement, dit à ce propos. Mais le sourire des enfants se rendant à l'école (vraiment gratuite et démocratique celle-là !) dans leurs jolis "uniformes" (je donne du blé à moudre aux antis !) contient toute l'espérance de ce beau pays...Que les USA s'y frottent et c'est toute un Peuple qui se dressera contre le retour de l'exploitation, de la misère, des bordels américains d'avant 59, bref contre le capitalisme !
    Avec toute ma sympathie,

    Pierre HUGUET, adjoint au Maire de Créon, correspondant de l'association "Cuba Sí" en Gironde

  8. Bernard dit :

    Voir 45. Je ne conteste pas ce que vous dites sur les avancées par rapport à 1959 et vous avez raison de le dire.Mais Marx m'a enseigné que la dictature du prolétariat était transitoire et surtout que le socialisme c'est, à terme, la disparition de l'Etat grâce à l'autogestion. Qu'en-est-il ?
    Et puis, pardon, mais quel dommage que les Cubains ne puissent s'exprimer qu'au travers d'un seul et unique parti. Démocratie ?
    Pas la mienne en tout cas. Cordialement.

  9. Cette histoire du Kosovo n'est finalement que l'aboutissement de la désagrégation de la Yougoslavie sur des bases éthniques telle qu'elle s'est déroulée ces 20 dernières années. La désastreuse intervention de l'OTAN en 99(rendue volontairement inévitable par les exigences US, faisant capoter ainsi les négociations) a débouché sur une impasse. Le Kosovo est devenu un territoire sans statut : ni état indépendant, ni partie de la Yougoslavie, il s'est transformé en une sorte de protectorat. L'indépendance n'a été finalement qu'une façon de sortir de l'impasse. Il n'y a certainement pas lieu de s'en réjouir, mais pas non plus de s'en affliger, le mal est fait depuis longtemps.

  10. red dit :

    Etrange socialisme où le peuple est absent des préoccupations, ainsi que la liberté.

    Je suis socialiste (pour la socialisation des principaux moyens de production), antilibéral, écolo etc...

    Et donc je suis pour les syndicats, les associations libres, indépendantes, pour les droits de l'homme et contre la peine de mort, démocrate... donc CONTRE le régime castriste (où le pouvoir se passe entre frangins devant des clampins qui applaudissent comme des robots), l'idéologie, le culte du chef, le militarisme et le nationalisme.

    Cuba si ! castro No !

    Tu as été plus que mal inspiré avec cette note, Jean-Luc.

    Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcémment nos amis.

  11. Ludo dit :

    Chris : toi tu es le plus marrant...félicitations.

    Red : dis-moi, je crois que ton clavier est mort, quand tu tapes "sarkozizi" ça écrit "Castro"...sinon l'analyse du régime sarkoziziste est bonne.

    J'ai lu que des "socialistes" préférent 100 (ou 1000, ou 100000000 peut-être) sarkozizi qu'un seul Castro...bin, c'est tellement fin comme réplique, que je sais même pas quoi répondre...oh la la, comme ça doit être bien d'être intelligent...

    Vive les nations qui combattent l'impérialisme, et vive le Socialisme.

  12. Laurent Muller dit :

    Monsieur Mélenchon,
    D'accord pour le Kosovo mais sur Cuba....Si les Etats-Unis mènent une politique inacceptable avec Guantanamo (et que nous avons condamné fermement), la situation dans les prisons cubaines est tout simplement terrifiante. La situation à Cuba est bloquée non pas par ce que vous appelez comme toutes les "voix de la havane) le blocus (blocus qui laisse passer plus de 2 millions de touristes par an, qui permet au régime d'avoir des représentations diplomatiques dans presque tous les pays de la planète, d'échanger avec eux commercialement sans beaucoup d'entraves, dont les USA qui sont aujourd'hui un des premiers partenaires commerciaux de l'île) mais par un système politique et économique totalitairement désastreux. Monsieur Mélenchon, vous qui êtes le premiers à dénoncer les problèmes économiques et sociaux des Français, pouvez vous expliquer comment vous pouvez soutenir un régime qui viole toutes les normes de l'OIT en interdisant les syndicats, en mettant en œuvre une politique de recrutement discriminant les travailleurs sur la base de leurs croyances religieuses et politiques (appelé pudiquement le "critère de fiabilité"), en facturant aux entreprises étrangères des salaires de plusieurs centaines d'Euros reversés à 10% de leur valeur, souvent entre 10 et 20 Euros par mois? Comment qualifiez-vous un régime constitué aujourd’hui presque exclusivement de militaires, un régime qui interdit l'accès des hôtels et des plages à sa population pour éviter les contacts avec les étrangers?

    Quant à Miami et ses "Barbouzes", y avez vous déjà mis les pieds? Avez-vous déjà entendus les innombrables organisations de l'exil évoquer leurs projets quant à une Cuba démocratique? Ils sont aussi variés que dans n'importe quel pays démocratique, des trotskystes aux fascistes en passant par toutes les variantes de la politique moderne: sociale démocratie, démocratie chrétienne, libéralisme social ou non. Il y a des exilés pour la peine de mort et contre l'avortement. Il y a des homosexuels libertaires. Il y a des féministes, des noirs, des blancs, des jaunes, des athées, des catholiques, des juifs, des adeptes de la santeria...

    Quant aux acquis de l'éducation et de la santé, d'innombrables pays ont des résultats comparables en maintenant la liberté de la presse et le pluralisme politique, en organisant des élections libres, en autorisant leurs citoyens à entrer et sortir librement de leur pays, en les laissant s'exprimer et se réunir à volonté.

    Êtes-vous déjà entré dans un hôpital cubain? Ne vous êtes vous pas déjà demandé comment dans un pays aussi riche que la France il y a d'immenses problèmes de gestion de la santé et qu'à Cuba tout paraisse si exemplaire. Il est facile d'admirer sans les remettre en cause les chiffres de la santé à Cuba mais il est moins facile d'observer la réalité. Pour une simple raison: sans opposition, sans liberté d'expression aucune critique n'est possible. Aussi lorsque le régime cubain annonce un taux record de mortalité infantile, demandons-nous comment ces chiffres ont été obtenus et combien d'avortements ont été provoqués pour atteindre ce chiffre.

    Enfin monsieur Mélenchon, que penser d'un pays où l'ont peut se faire matraquer et condamner à plusieurs années de prison simplement pour avoir distribué la déclaration universelle des droits de l'homme?

    Certes, les Etats-Unis ne sont pas parfaits, loin de là mais aucun pays n'est parfait et les injustices sociales, toutes regrettables soient elles, peuvent être réduites mais jamais éliminées. Certes, les multinationales se conduisent souvent mal, voir très mal et le capitalisme peut être dur mais ce système est le seul, avec toutes ses absurdités et ses excès à avoir permis une véritable évolution économique de l'humanité, à commencer par notre pays. Comparez seulement le niveau de vie d'un prolétaire français aujourd'hui avec celui des années d'avant guerre.

    Aujourd'hui, après avoir depuis quelques années démantelé le système de production agricole, votre "ami" Chavez rationne le lait et commence à le faire avec d'autres produits de première nécessité, exactement comme dans tous les autres pays "socialistes". Monsieur Mélenchon, le Venezuela, 5ème producteur mondial de pétrole n'a jamais été aussi riche!

    Veuillez croire en l'expression de mes sentiments...démocratiques

    Laurent Muller
    Association Européenne Cuba Libre

  13. Pierre dit :

    Laurent Muller : La Voix de la Démocratie en marche... à Guantanamo ! Il connait à coup sûr mieux Miami que Cuba ! Son association... "le bon vieux temps de ce brave Fulgencio Batista". Ah nostalgie quand tu nous tiens !

    "De son côté, les amis des tortureurs, des prisons secrètes et des tentatives d’assassinat, eux, agissent pour le bien, la démocratie et l’économie de marché."

    Monsieur Mélenchon, je vous admire pour vos prises de position si courageuses et vos paroles d'homme de VRAIE Gauche, dans un parti qui aurait bien besoin de vous à sa tête. Je vous lis avec très grand plaisir et vous tire mon chapeau.

  14. CHAVEZ dit :

    Monsieur,

    Quel courage! enfin vous aller me dire qu'i n'y a aucun courage a tenir de tels propos! Et si, face à la pensée unique et le formatage de l'infomation? Avec vos prises de position, vous nous aidez à continuer à construire un monde de paix de reve et de la justice.

    Martina

  15. red dit :

    Ludo,

    Dommage qu'avec des gens comme toi, nous n'ayons que deux possibilités :

    - l'ultralibéralisme impérialiste des USA (ou de l'Europe d'ailleurs, de plus en plus)
    ou
    - le capitalisme d'état et de caserne (que tu veux appeller socialisme, libre à toi) de Cuba.

    Une alternative pas très enthousiasmante et qui me rappelle les invectives de la guerre froide.

    J'ai la faiblesse de croire et de me battre pour socialisme de liberté, avec une véritable socialisation et redistribution des richesses, mais sans sacrifier un pouce de liberté. Comment être crédible quand on défend ici la liberté syndicale et qu'on ferme les yeux quand elle est bafouée à Cuba ?

    Ce sont le gens comme toi qui font le jeu de la pire des droites en incarnant à merveille cette caricature du militant borné, aveugle, et partial.

  16. Pierre dit :

    red
    je ne veux pas engager de polémique avec toi car je défends exactement les mêmes rêves que toi... simplement se garder de simplifier des choses qui sont très complexes. On ne peut pas simplement dire d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Je n'ai pu prendre du recul que le jour où j'ai voulu me rendre compte par moi-même et où j'ai posé les pieds là-bas. Je pense très honnêtement que tu devrais aller à Cuba, tu pourrais ainsi te faire ta propre idée...
    Pierre.
    « Quand je vois ce que disent les médias sur mon pays que je connais bien, je me dis que je ne dois rien croire de ce qu'ils disent sur d'autres pays que je ne connais pas ! »
    Ernesto Cardenal, ministre progressiste du Nicaragua

  17. Laurent Muller dit :

    Pierre,

    Merci pour vos propos diffamatoires et bravo pour votre raisonnement sectaire. Pour vous comme à Cuba, si on critique le régime, on ne peut être qu'un nostalgique d'un dictateur qui a gouverné il y a plus de cinquante ans et un agent de la CIA justifiant les pires crimes...CQFD...

  18. Pierre dit :

    Laurent,
    "Oui, il y a des violations majeures à Cuba. Elles sont à Guantanamo, enclave américaine." (Danielle Mitterrand)

  19. Ludo dit :

    Merci.

  20. Jean-Luc Mélenchon ferait mieux de s’informer avant de porter des jugements sur le parti slovaque Smer, “prétendu parti social-démocrate slovaque”.

    D'une part, la phrase fait croire que c'est le "parti d'extrême-droite slovaque" qui est majoritaire au Gouvernement. C'est faux. C'est Smer (social-démocrate) qui est très largement majoritaire, et dirige avec le petit Parti National Slovaque, qui ne dispose que d'un ou deux ministères.

    D'autre part, Jean-Luc Mélenchon semble lui-même être victime de la désinformation. Pourquoi les députés européens socialistes n'aiment pas Smer? Parce que c'est un parti socialiste "non-conforme", comme l'est le PS serbe ou l'était le PS bulgare un temps. Que veut dire "non-conforme", "non-réformé"? Ca veut dire simplement non-conforme au social-libéralisme, non-conforme au fédéralisme européen, non-conforme surtout à la vente du pays aux intérêts des capitalistes étrangers.

    En réalité, Smer est certainement le parti social-démocrate le plus à gauche d’Europe. Et le “parti d’extrême-droite slovaque”, petit allié du très majoritaire Smer, est bien plus souhaitable que cette droite slovaque ultra-atlantiste, ultra-réactionnaire et russophobe, qui a d’ailleurs refusé le Traité constitutionnel européen “parce qu’il était pas assez libéral”.

    J'ajoute qu'en Slovaquie, l'ethnicisme est précisément du côté hongrois. Smer est précisément anti-ethniciste et anti-nationaliste. Ne prenons pas des vessies pour des lanternes!

  21. julie dit :

    @claire strime p 1714
    tu as raison de poursuivre, je t'en remercie. Je t'avais effectivement demandé d'être prudent(e) avant publication du livre pour être sûr qu'il n'y ait pas de manipulation.
    Dans ce cadre, il sera très intéressant de suivre le débat sur la déclaration d'indépendance du Kosovo actuellement mené à l'assemblée plenière du Conseil de l'Europe, ici un lien ou l'on pourras trouver video des débats. il en aura un sur le kosovo, je crois demain et il n'est pas exclue qu'il en ressortira une motion demandant une enquête auprès de la cours des doits de l'Homme (de Strasbourg)

    http://www.coe.int/DefaultFR.asp
    je n'ai pas trop de temps de poursuivre, donc ma demande, si tu peux garde un oeil là-dessus, ensuite peut-on se retrouver pour ce sujet sur un autre fil, un ancien, celui du Kosovo no! cuba si!.
    ici c'est impossible de suivre, la déferlante est trop grande (par ailleurs j'en suis ravie, beaucoup de gens d'ailleurs, c'est passionnant)
    hasta siempre!

  22. Yvon dit :

    Bonjour,
    Oui vous avez raison de dénoncer cette indépendance bidon de la Kossove, véritable région mafieuse tenue par des trafiquants et soutenue par l'argent européen. Même les soldats français sont dégoûtés de tant de trafics et de lâcheté.
    Le nettoyage ethnique est fait...les Serbes sont ultra minoritaires, leurs maisons brûlées. Combien regrettent la Yougoslavie ou au moins un statu quo entre peuples différents.
    Continuez à dénoncer les mensonges et les silences complices des médias.
    A bientôt

  23. mememe dit :

    you are a fair-minded man.Welcome to my county whenever you want.we will hot entertain
    you.

  24. Balaine. dit :

    Au-delà des idées, j'aimerais sentir chez Mélenchon tolérance, équilibre, sérénité. Je ne trouve que violence et agressivité. Au bout du compte, il se bat comme les femmes, avec les ongles. Il a le courage de son confort.
    D'ailleurs que fait-il au PS, sinon cracher dans la soupe qui l'a nourrie, ou même au Sénat, sinon s'y oindre de gras émoluments?
    Sa haine passéiste des Etats-Unis, inconsciemment donc du commerce, du libéralisme, de l'argent, nous montre bien que ce qu'il croit des idées ne sont in fine que la représentation inconsciente, donc incontrôlable, du résultat d'une éducation bourgeoise.
    Ah! Ces intellos de gauche qui crient à la Révolution du fond des restaurants de Saint Germain des Prés... Moi je n'oublie pas Armando Valladares.
    http://www.capmag.com/article.asp?ID=625
    Hélas Mélenchon n'a aucune dignité. La torture dans les prisons cubaines, les balseros, il s'en fout. Il s'est bandé les yeux d'un ruban de doctrinaire. Toute sa foi vaut bien les aveuglements les plus coupables non?


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