07fév 08

Ce matin j’ai participé à une conférence de presse du Réseau RESF au Sénat. Retour à l’autre réalité de ce que signifie la politique de Nicolas Sarkozy. Les parents d’élèves sans papier ne sont pas des chauffeurs de taxis. La droite ne leur cèdera rien, sauf à coups de bâtons. Nous ne sommes pas en état d’en donner. Mais des gens magnifiques sauvent l’honneur en accueillant, cachant, protégeant des malheureux sans autre défense. Ce sont les "justes" de ce temps. Ce matin c’était des cas inouïs de brutalités administrativo-policières qui étaient exposés et présentés sous les traits de deux malheureux et de leurs familles. J’écoutais. Je regardais. Les visages des professeurs présents, ceux des citoyens actifs du réseau. Leur tranquille gravité sans mélo me remuait. Je me dis : et toi que fais-tu ? Voila dix fois que ma camarade Danielle Simonet maire adjoint du 20 ème m’a interpellé pour que je participe aux actions qu’elle accompagne sur ce terrain. Je l’ai rejointe une ou deux fois. Je ne peux pas être sur tous les fronts. C’est sur. Mais quand même… Ma conscience me demande des comptes. Si j’évoque les problèmes sur un mode aussi personnel c’est parce que, à cette heure, dans ce quasi minuit du socialisme euro-dissolu, les lignes de résistance de la gauche, la vraie, celle qui est collée au sol, est dans la capacité de résistance de chacun, dans l’aptitude personnelle à résister et agir réellement. Demain sera mieux. Moins moche. Mais  pour que cela soit possible il faut commencer par résister soi-même concrètement. Bien sur je n’oublie pas les bulletins de vote des prochaines élections. Mais ceux-ci ne doivent pas faire oublier l’urgence de la lutte à laquelle ils doivent contribuer davantage qu’ils ne doivent s’en servir.

J’ai lu le journal « Le Monde » ce midi. Celui que vous allez trouver dans vos kiosques en province ce matin, jeudi 7 février. J’ai lu le papier en page deux, signé Michel Noblecourt et intitulé « PS : le rêve italien et le spectre allemand ». Un cas particulier ce Noblecourt, isolé dans cette profession, dans la mesure où il lit les textes socialistes, les comprends, les cite et les compare. Evidemment c’est plus dur à suivre que les albums à colorier que servent sur le même sujet la presse people et ses suppléments audio visuels. Au cas particulier de cet article, Je ne peux pas dire que je dirai les choses comme il les écrit, bien sûr.  Mais j’aimerai bien que mes lecteurs en aient connaissance. Allez lire ça, s’il vous plait. Ici je recopie le dernier paragraphe. Vous allez voir pourquoi. Je lirai vos commentaires avec soin.

"UN "ENSEMBLE GÉLATINEUX"

"A sa droite, le PS se retrouve face à un MoDem qui a bien du mal à exister. Sa stratégie municipale à géométrie variable – tantôt avec l’UMP, tantôt avec le PS, tantôt autonome, souvent éclaté – ne facilite pas la clarification nécessaire pour que la question d’une alliance avec le centre, à laquelle une majorité de responsables socialistes, au-delà des amis de Laurent Fabius, semblent actuellement opposés, soit posée au prochain congrès. Au niveau européen, le Parti socialiste européen (PSE), qui rassemble 32 partis, encourage pourtant de telles alliances, en se déclarant ouvert aux "socialistes, sociaux-démocrates, travaillistes et démocrates progressistes". Mais même la Marguerite se refuse toujours à rejoindre le PSE.
Si, à son prochain congrès, le PS se convertissait au rêve italien d’une alliance au centre, le spectre allemand d’une scission ne manquerait pas de resurgir. En Allemagne, Die Linke est née, le 16 juin 2007, d’une fusion entre l’aile gauche du SPD, dirigée par Oskar Lafontaine qui avait quitté le parti qu’il avait présidé suite à son désaccord avec l’orientation "sociale-libérale" de Gerhard Schröder, et les anciens communistes de l’Est du PDS. Sénateur socialiste de l’Essonne et ancien ministre, Jean-Luc Mélenchon anime déjà un club, Pour la République sociale (PRS), qui recrute au-delà du PS. Dans son livre En quête de gauche (Balland, 2007), il dresse un réquisitoire contre "le naufrage social-démocrate" et voit dans le modèle italien – cet "ensemble gélatineux" – "l’alliance sur le moins-disant centriste au nom du rassemblement le plus large".
Partisan d’un "nouveau Front populaire", une union à gauche, voire à l’extrême gauche prête à gouverner, "incompatible avec l’alliance au centre", M. Mélenchon, un des animateurs du camp des "nonistes" de gauche au référendum européen de 2005, suivra-t-il le chemin de M. Lafontaine ? S’il refuse tout "modèle prêt-à-porter" que "l’on n’aurait plus qu’à recopier", il voit dans l’exemple allemand la "preuve qu’il est possible de rompre le cercle vicieux du chantage social-démocrate sur le reste de la gauche et donc de redonner la victoire à la gauche". Et il prête à Mme Royal l’objectif de "démolir le Parti socialiste tel qu’il est". Les élections municipales, les prochaines élections générales en Italie, le positionnement futur du MoDem pèseront lourd dans la recomposition de la gauche qui s’esquisse. "


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  1. Hélène Nédélec dit :

    Je fais passer

    Lundi à Versailles, Denis militant vert de la Sarthe et gréviste de la faim anti OGM était monté sur la barrière pour regarder la manifestation. Cela n'a pas plu aux flics qui l'ont fortement gazé et embarqué. Nous (4-5 de ses amis, José Bové et moi même) sommes allés au commissariat vers 17 heures. Il nous ont dit qu'il était en garde à vue. Jean Louis s'est démené auprès de la préfecture: pas moyen de le faire libérer. Mardi vers 14 heures en comparution immédiate pour port d'arme (il avait sur lui un opinel) et rébellion (alors que gazé dans les yeux il était complètement dans les vaps) nous avons alors appelé à se rendre au tribunal pour assister à l'audience et avions entre temps contacté un avocat du barreau de Versailles pour assurer sa défense.
    Mardi soir vers 22 heures, il me téléphonait qu'il était libre. En effet le deuxième médecin qui l'avait examiné mardi inquiet des brûlures au premier degré de la cornée de son oeil gauche avait demandé son hospitalisation. La police et le parquet l'ont alors libéré. Il a un arrêt de travail de 7 jours et envisage avec son avocat le dépôt d'une plainte. Il a vécu une journée de lundi à mardi très éprouvante et douloureuse avec son oeil sans soin.

    ça se passe en France.

    pays où il fait bon vivre, miné par le chômage, l'exclusion, les salaires minables, les campements de sans abris, la discrimination spatiale, la traqque aux sans papiers, les délires d'autorité, de répression et de réformes structurelles dont on ne se donne même plus la peine de justifier l'objectif.
    Je crois que l'on est en train de régresser d'un siècle.

    Je ne sais pas si c'est le bon moment pour créer un nouveau parti de gauche.
    Mais ce que je sais c'est qu'il est difficile de croire encore au socialistes français et de se sentir fencore français en ce moment sans dégoût

    Heureusement qu'il y a l'Europe et les encouragements des européens soucieux de progrès social et d'égalité. Le projet européen est à peu près tout ce qui nous reste en ce moment pour sortir la tête du sac à mon sens. Mais personnellement ce n'est pas au parti socialiste français que j'ai envie de m'adresser pour connaître l'état des forces de gauche européenne. J'aurais trop de méfiance sur ce qu'on m'y raconterait.

    L'Allemagne est certainement le pays européen dont nous sommes le plus proche culturellement. Nous avons de toute façon intérêt à tisser des relations je pense avec les forces progressistes qui y agissent. Nous avons vraiment besoin d'aide, j'en suis convaincue

    Cordialement,

    Hélène Nédélec

  2. CLEMENT Henri dit :

    vive le RPG
    rassemblement populaire de gauche

  3. Guy dit :

    ""Partisan d’un "nouveau Front populaire", une union à gauche, voire à l’extrême gauche prête à gouverner, "incompatible avec l’alliance au centre", M. Mélenchon, un des animateurs du camp des "nonistes" de gauche au référendum européen de 2005, suivra-t-il le chemin de M. Lafontaine ?""

    -------------------------------

    Ah la la, si Jean-Luc Mélenchon (le meilleur tribun depuis Jaurés) pouvait enfin se décider à le lancer ce parti que tant attendent, tous ceux qui sont pris en tenaille entre un PS qui n'a plus rien de gauche et des groupuscules éclatés de l'autre qui n'améneront à rien.
    Je m'engagerais à fond, et je serais pas tout seul.
    Je le re-re-dis, un tel part deviendrait premier parti de France en un temps record.
    Jamais une telle attente n'a été aussi forte et une telle opportunité aussi évidente.

    Bah voila c'était mon commentaire, qui j'espére sera lu attentivement comme il est suggéré.

  4. Doudou dit :

    Cher Jean Luc,

    Des copains communistes m'ont proposé de les rejoindre sur leur liste aux municipales; jJe ne veux pas me rallier individuellement, mais j'ai quand même bien failli dire "oui" tellement je suis écoeurée par ces camarades du PS, surtout ceux qui se sont abstenus, quell bande de faux-culs!
    Je n'ai vraiment plus rien à faire avec ces sales cons....
    Faut saborder le PS et en faire un autre, il est foutu, discrédité.

  5. CLEMENT Henri dit :

    comme en 1936
    "le front populaire" de Léon BLUM les congés payés etc

  6. CLEMENT Henri dit :

    Le Front populaire, également connu sous le nom de Rassemblement populaire, fut une coalition des partis de la gauche, la SFIO, le PCF, et le Parti radical-socialiste, qui gouverna la France de 1936 à 1937, auxquels se sont ajoutés un mouvement d'anciens combattants et des mouvements plutôt intellectuels : la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre la guerre et le fascisme et le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, ainsi que des petits partis (l'Union socialiste républicaine de Paul Ramadier, le Parti d'unité prolétarienne, le Parti Camille Pelletan, la Jeune République de Marc Sangnier, etc.).

  7. CLEMENT Henri dit :

    ) Les accords Matignon signés en juin 1936 changent la vie des ouvriers.

    Ils sont signées après la grèves sur le tas. Leurs mesures apportent 15 jours de congés payés (les premières vacances pour les ouvriers), le passage à la semaine de 40 heures et avec une augmentation des salaires de 12% en moyenne.

  8. carlo dit :

    4 aout me semble avoir raison : « Ce sont les autres, les félons du 4 février, les vassaux de l’UMP, ceux qui se sont tant embourgeoisés qu’ils se sont déconnectés des réalités, ceux qui ne parlent de social que dans le cadre d’une TVA ou pour qualifier la “charge” que représentent les travailleurs, c’est à eux de partir du PS ». Il ne faut pas oublier, en effet, que « les félons du 4 février » n’attendent qu’une chose, justement, c’est que les socialistes de gauche, ceux qu’ils appellent « la vieille gauche » et qualifient de « dinosaures » (L. Joffrin) quittent le PS. C’est d’ailleurs le souhait expressément formulé par les posteurs ouïstes de ce blog dont la haine à l’endroit de la gauche de gauche ne s’est jamais exprimée aussi ouvertement que depuis le 4 février. Pourquoi leur faire ce plaisir ? D’autant plus que les sociaux libéraux ne paraissent pas très assurés de leur force en ce moment. Ils ne sont pas fiers, en effet, d’avoir dû s’abstenir lors du vote au congrès et le soutien appuyé de T. Blair à NS et à E. Besson les a passablement discrédités. En revanche, il me semble qu’il faudra sanctionner sévèrement le PS lors des élections européennes, s’il ne change pas d’ici là de ligne politique sur l’Europe. Dans ce but, il faudrait commencer à réfléchir à la constitution de listes nonistes unitaires. Cette menace pourrait d’ailleurs inciter le PS à modifier sa ligne et à mettre sur la touche les nombreux ayatollahs de l’Europe libérale qu’il abrite en son sein.
    La solution allemande n’est pas transposable en France car la concurrence de la LCR rend improbable l’émergence à la gauche du PS d’un parti politique puissant. La solution italienne doit être également exclue car elle risquerait de provoquer la fusion du PS et du MODEM, fort mal en point en ce moment, et de précipiter par là même la droitisation - déjà bien amorcée hélas- du PS. Les socialistes de gauche doivent à mon avis peser de l’intérieur afin de réancrer le PS à gauche, ce qui implique pour lui de se fixer comme objectif de reconquérir l’électorat populaire qu’il a perdu au lieu de faire la danse du ventre aux bobos. Telle me semble être d’ailleurs la position de JL Mélenchon. Soutenons son combat. Cela ne doit pas être très facile pour lui en ce moment.

  9. laet'meli dit :

    ......en complément de mon com. 40:
    ce lien pour illustrer la réalité des expulsions de notre chère fratrie... quand la france fraternelle renvoie sans vergogne les réfugiés à leurs bourreaux, la honte!
    à propos de la famille Popov (j'ignore quelle est leur situation actuelle)
    http://www.educationsansfrontieres.org/?article8974

  10. Guy dit :

    carlo dit: 7 février 2008 à 19:12

    4 aout me semble avoir raison : « Ce sont les autres, les félons du 4 février, les vassaux de l’UMP, ceux qui se sont tant embourgeoisés qu’ils se sont déconnectés des réalités, ceux qui ne parlent de social que dans le cadre d’une TVA ou pour qualifier la “charge” que représentent les travailleurs, c’est à eux de partir du PS ».
    ------------------------

    Sauf que c'est le mouvement inverse qui s'opére et ne s'arrétera plus, ce sont les derniers militants de la gauche du PS qui se barrent en nombre.

  11. FP NICOLAS dit :

    Ce n'est qu'un au revoir mes frères, ce n'est....

    Sincèrement, à force de crier "retenez moi ou je pars", faudras bien le faire un jour non ?

  12. Instit dit :

    Jeudi 7 février 2008, l’Assemblée Nationale a ratifié le traité de Lisbonne. Pour savoir qui a voté quoi, c’est à cette adresse :

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0083.asp

    Il y a eu 388 suffrages exprimés.
    336 députés ont voté OUI.
    52 députés ont voté NON.

    Je remercie les 52 députés qui ont voté NON :

    - 5 députés UMP : MM. Georges Ginesta, Patrick Labaune, Mme Geneviève Levy, M. Jacques Myard et Mme Josette Pons.

    - 25 députés socialistes et MRC (Chevènement) : MM. Thierry Carcenac, Marc Dolez, Jean Pierre Dufau, Jean Paul Dupré, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Albert Facon, Michel Françaix, Joël Giraud, Christian Hutin, Serge Janquin, Jean Pierre Kucheida, Patrick Lebreton, Jean Mallot, Mme Marie Lou Marcel, MM. Gilbert Mathon, Jean Michel, Germinal Peiro, Jean Claude Perez, Mmes Marie Line Reynaud, Christiane Taubira, MM. Jacques Valax, Michel Vauzelle, Michel Vergnier et Alain Vidalies.

    - 18 députés communistes : Mme Marie Hélène Amiable, M. François Asensi, Mme Huguette Bello, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean Pierre Brard, Mme Marie George Buffet, MM. Jean Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Maxime Gremetz, Jean Paul Lecoq, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean Claude Sandrier et Michel Vaxès.

    - 4 députés non-inscrits : Mme Véronique Besse, MM. Nicolas Dupont Aignan, Jean Lassalle et François Xavier Villain.

    Pour finir, je précise qu’aujourd’hui, 121 députés socialistes ont voté pour le traité de Lisbonne. Vous avez bien lu : 121 députés socialistes ont voté pour le traité de Lisbonne.

  13. jean dit :

    Se que le peuple fait,seule le peuple peut le défaire, qu'ils disaient.
    Bande d'enfoiré.....

  14. Jennifer dit :

    Toujours à Made

    démagogie de dire à Jean-Luc Mélenchon de quitter le sénat!

    Relis son post ci dessus. Il a été soutenir une conférence de presse au Sénat de RESF. C'est pas pour les votes que lui donneront ces expulsables-là, voire les immigrés qui n'ont pas le droit de vote. Il défend et fait venir ces gens au Sénat. Tu ne vois pas combien il casse là l'esprit de cette institution. Il fait venir des noirs, jaunes etc... sans papiers, sans droits, des gens qu'on traite comme des objets à jeter hors de France dans la plus pure tradition vichyste, des gens que certains commencent à "dénoncer" comme sous Pétain. Ca c'est du courage, c'est le respect de l'humain, même si ceux-là ne le récompenseront jamais par un bulletin de vote (malheureusement!) dans ce pays où existe des citoyens de deuxième classe. En fait pas des "citoyens" puisqu'ils n'ont aucun droit sauf celui de trimer et de se faire surexploiter. on permet qu'il y ait ce genre de division en France, une sorte d'apartheid institutionalisé.

  15. Jennifer dit :

    Je pense que Jean-Luc Mélenchon n'a pas envie de faire un énième groupuscule de gauche et c'est sa motivation essentielle. D'accord avec Anne là-dessus.

  16. Guy dit :

    Mais à défaut, il va y en avoir une qui va se faire toute seule de éniéme tendance de gauche et pas du tout groupusculaire celle-là : tous ceux qui vont se barrer vers l'abstention, moi le premier.
    Définitivement terminé le vote utile et le chantage au moins pire, ça va bien comme ça.
    Quand à quitter le Sénat, c'est quoi ces conneries ? Jean-Luc Mélenchon est élu jusqu'en 2011.

  17. patrice dit :

    en réponse au message 62 de instit...........aucun remerciement aux 3 députés nullissimes Ginesta, Levy et Pons pas même foutus d'exprimer correctement leur vote (oui) et qui l'ont signifié au procès verbal de l'assemblée ci contre :
    MISES AU POINT AU SUJET DU PRESENT SCRUTIN (N° 83)

    (Sous réserve des dispositions de l'article 68, alinéa 4, du Règlement de l'Assemblée nationale)

    M. Pascal Clément, M. Georges Ginesta, M. Frédéric Lefebvre, M. Jean?Marc Lefranc, Mme Geneviève Levy, Mme Josette Pons, qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont fait savoir qu'ils avaient voulu voter "pour"

  18. stephane.grim dit :

    Mazette que de posts intéressants.

    Post 6 clavaux dominique : je partage ce point concernant l'organisation c'est à dire la mise en réseaux ; la multiplication des réflexions par des blogs représentant un goupe à l'exemple de gauche avenir ou PRS ou d'individualités nous construit. On peut y voir des micro résitances comme le dit Onfray... ok, mais le risque d'atomisation et donc de perte d'énergie est immense.
    Je penche donc aussi pour un travail de mise en lien multiples, de rencontres avec tout ce qui compte d'oppositions républicaines ou en tout cas démocratiques.

    Post 10 Jennifer : avoir une politique le plus à gauche possible, pourquoi pas si on se met d'accord sur ce que recouvre ce terme ; un exemple de ce que cache comme divisions "essentielles" ce mot de gauche : l'opposition entre les tenants du progrès technique, du savoir toujours plus bénéfique et ceux qui s'opposent à ce positivisme, s'alarment de l'écart croissant entre la capacité technique et la sagesse individuelle ou collective. Opposition frontale qu'on peut appliquer au productivisme, au princnipe de précaution, au rapport Région/ Etat etc etc
    De même la vision qui associe le MODEM (sans même parler de Bayrou) à un parti de bourgeois ne me semble pas juste non plus ; d'abord différents adhérents ou simples électeurs se trouvaient idéologiquement à l'extrême gauche ou dans les mouvement écologistes, ne pas voir ce rapprochement là, cette coupe transversale à travers l'ensemble de l'opposition me parait dangereuse. Une partie du PS se trouve plus proche de l'UMP FN qu'une partie du MODEM. Ce glissement n'a d'ailleurs rien d'étonnant car historiquement c'est la seconde fois qu'il a lieu (cf R. Rémont).
    Il faudrait pour bien l'analyser, voir je crois, qu'une partie de la "gauche" est devenue conservatrice, ce qui n'est pas forcément négatif ; Régis Debray parlait ce matin sur France Culture (jeudi 7 février) de conservatisme de progrès, c'est une manière de le voir. J'en reviens là à la question du rapport de l'homme à son environnement et au progrès.
    Pour autant je partage tout à fait l'analyse que fait JL dans son dernier livre sur ce qu'il qualifie de "parti démocrate" et ses orientations... pas d'angélisme avec le MODEM

  19. La Cerise dit :

    Entre partir et rester, la question à se poser me paraît être : "qu'est-ce qui peut le plus apporter au développement de nos idées à court ou moyen terme ?" Si nous restons, sommes nous encore capables d'influer ne serait-ce qu'un minimum sur les choix du parti socialiste ?... j'ai du mal à le croire ! Si nous partons, ne risquons nous pas de constituer un groupuscule de plus ?... c'est un pari. Il y a un besoin et une attente certaine d'un vrai parti de gauche dans ce pays ; si nous sommes vraiment capables de le faire émerger ce parti, je crois qu'il réussira encore mieux et plus vite que celui de nos camarades allemands. Personnellement, je suis plutôt partisan de tenter ce "pari"; de plus la période est aujourd'hui propice (contrecoup de la défaite de mai, trahison du 4 février 2008, rejet de Sarkozy, proximité des congrès des partis de gauche,....), après ça risque d'être trop tard. Par contre, c'est vrai que nous avons un handicap certain par rapport à nos camarades de "Die Linke", c'est l'éclatement de la gauche de transformation en France. Pour moi, il y a une condition indispensable, c'est la présence minimum du PC, et ça ça dépend d'eux. Camarade sénateur, si tu y songe sérieusement comme je l'espère, je crois que tu as vraiment intérêt à entretenir dès maintenant un contact constant avec tous ceux qui sont potentiellement susceptibles de se joindre à nous à l'intérieur du PS comme à l'extérieur. Bon courage, et saches qu'on est prêts à te suivre.

  20. ruru dit :

    @ Doudou

    Et bien moi, je ne serais pas gratté pour y aller. Je n'appartient pas à ceux qui ne s'appartiennent plus.

  21. dudu 87 dit :

    Résumons-nous:
    Sarkozy, c'est:
    LIBERTE ==> Paquet fiscal
    EGALITE ==> 7 millions de personnes - 850euros/mois
    FRATERNITE ==> 25000 expulsés
    DEMOCRATIE ==> Versailles 4 fev
    LAîCITE ==> visite au Vatican
    JUSTICE ==>les 8 emprisonnés du Tchad
    Sa vraie politique est de trouver 180 milliards pour rémunérer les spéculateurs français et étrangers (46%).
    Ce qui nous attend:
    La crise financière n'est pas finie, 90% de la masse monétaire circulant dans le monde est spéculative (dixit Mme Danielle Mittérand à Zapping / France Inter) et
    l'or devient valeur refuge pour les grands de ce monde.
    Retour de l'Atlantisme avec Kouchner (Savez-vous que Sarkozy a signé avec les Emirat Arabes un accord pour installer une base militaire française?) Pourquoi faire à votre avis? De plus que nous réservent les élections américaines? Imaginez un républicain élu?
    Après les élections, Austérité en tout genre!
    Les luttes ne manqueront pas de se développer. Qui soutiendra ces luttes?
    LCR et Lutte Ouvrière, ATTENTION, camarades DANGER, je me souviens trop
    de la lutte des LIP dans les années 70, que penseront ces travailleurs en lutte
    de l'absence d'un mouvement politique fort et structuré qui devrait être à leurs cotés et relayer leurs revendications dans le combat politique?
    Alors, ici, beaucoup d'idées sont émises, je ne parlerai pas de "ceux qui mangent à toutes les gamelles" ni des opportunistes qui perdent leur honnêteté intellectuelle et politique.
    Une chose me frappe sur ce blog : Rien n'est dit du mouvement des caissières des supermarchés 1° lutte offensive depuis longtemps, rien des aciéries Gandranges, rien sur les problèmes d'emplois chez Michelin, VOUS NE TROUVEZ PAS ANORMAL QUE SEUL SARKOZY EN PARLE ET QUE C'EST VRAIMENT ANORMALLLLL...
    Par contre, reprendre le pouvoir rapidement, ça vous intéresse! Je regrette, pas en se regardant le nombril.Sarkozy est en place et bien en place. Jamais le patronat et les milieux financiers n'ont eu la chance d'avoir un tel représentant aussi zélé pour les servir. C'est une politique de classe qui est mené, je sais, ça fait mal aux oreilles de certains mais un chat est un chat. Vous croyez qu'ils vont se laisser dépouiller comme ça? Vous croyez au père noel? Il en faudra des luttes, des défilés par centaines de km pour les sortir là.Il est vrai que le bonhomme peut devenir encombrant mais S. Royal pourra faire l'affaire; encore un effort et elle pourra être envisageable...Le "donnant-donnant" de sa campagne électorale m'avait frappé, savez-vous qu'il y a longtemps que les travailleurs entendent ce discours dans les entreprises pour "satisfaire le client", pour "rémunérer l'actionnaire". NON merci ils ont deja donné!
    Alors vous faites la Révolution du grand soir dans le PS ou nous envisageons autre chose?
    Je sais je suis sorti de mes gongs mais il le fallait !
    Bonne nuit!

  22. Guy dit :

    La Cerise dit: 7 février 2008 à 22:37

    Par contre, c’est vrai que nous avons un handicap certain par rapport à nos camarades de “Die Linke”, c’est l’éclatement de la gauche de transformation en France.
    ---------------------

    Je ne crois absolument pas à un handicap pour un tel objectif.
    Cet éclatement est en fait la traduction d'une véritable errance, qui dure depuis longtemps déjà, à la recherche d'une issue faute de gauche crédible.
    Mais désolé c'est pas le PC ou la LCR qui vont fédérer tout cela, sinon ça se saurait.
    Certes avec une droite et un PS pourri comme ça, sans un nouveau parti de gauche, ils augmenteront le nombre de leurs adhérents (quoique j'en suis même pas certain) et certains électeurs de gauche qui se reporteront vers eux par dépit, mais sans plus, le gros des déçus ne suivra pas pour autant de tels mouvements de radicalisation sans espoir de lendemain.

    Je vais me répéter, mais je maintiens qu'un terreau existe bien plus qu'en Allemagne pour créér une nouvelle structure de gauche (crédible pour accéder au pouvoir), que cette structure ferait rapidement un carton.
    Autour de moi je connais des adhérents du PS (j'en suis) et du PC, mais j'en connais deux fois plus au bas mot qui complétement dégoutés seraient susceptibles de suivre un tel nouveau parti.
    J'ai jamais vu ça et pourtant j'ai milité une paire d'année, notemment pour faire adhérer (quand le PS était encore considéré de gauche).
    Suffit de lire et d'écouter partout pour s'en convaincre, il y a une attente réelle, palpable.

    Maintenant on peut toujours réver que le PC va remonter à 30%, la LCR à 30% aussi ou que le PS va choisir Jean-Luc Mélenchon en premier secrétaire et en candidat pour 2012.
    Mais perso j'ai passé l'age des utopies (irréalisables) et je ne crois modérément qu'aux miracles.

    A part ça, bordel il y a des moments dans l'histoire où il faut avoir des couilles pour s'opposer ouvertement aux lignes dominantes sans craindre avec un esprit d'épicier.

  23. H2 dit :

    Monsieur Mélenchon il y a longtemps que je suis certain que vous êtes l'homme de la situation.
    Cette personne au millieu du carrefour qui permet à la lutte de se structurer, de prendre concience d'elle -même dans sa pluralité et sa force, de prendre plus de consistance.
    Celle qui peut permettre aux différents "mouvements politiques et sociaux " de se fédérer autour d'une autorité symbolique que tout le monde reconnaît.

    Ce n'est pas d'un chef dont je parle - ça on le laisse aux gangsters de tous bords- mais bien d'une Conscience, agissante et digne de confiance.
    Vous venez une fois de plus de le prouver ce 4 février 2008.

    Mais ATTENTION !
    Si nous réfléchissons en amont ne reproduisons pas les mêmes erreurs à gauche.
    IL NE FAUT SURTOUT PAS RATER L'ALLIANCE AVEC LES REVOLTES DE 2005 !
    Les combats des quartiers populaires issues des révoltes des "banlieues" doivent être intégrer dés le processus de rapprochement avec tous les autres mouvements déjà engagés.
    Le coeur contemporain du renouveau d'un projet de transformation sociale se trouve là dans la vivacité et la résistance de ces quartiers.
    Le défi est de fédérer toutes les forces vives. Les quartiers populaires regorgent d'énergies vitales. Nous devons les appeler à rejoindre le processus de réflexion dés le départ. Il y a déjà eu trops de malentendus.
    Il en est fini du temps de la compassion. C'est de participation et d'organisation dont il est question.
    Oui, elles existent déjà - tout existe déjà partout ! Mais c'est de la réussite de l'agrégation de ces énergies dont il est question. Et des rapprochements nécessaires qui doivent nous permettre d'avancer en masse.

    Un formidable travail dans ce sens a aussi été fait avec les Comités Antilibéraux et la Campagne de José Bové.
    Ce travail et ces énergies sont toujours à l'oeuvre !

    Ce sera un premier point de réflexion pour ce soir.

    Mais franchement quand je lis que le Sénat a applaudit au coup de force du 4 février 2008, quand je lis qu'un "socialiste " se retrouve sur la liste UMP, ce n'est plus de la colère ou de l'ironie que je ressens, c'est une profonde nausée, un dégoût profond pour ce parti dit " PS ".

    A GERBER !

    Je suis certain que la population qui en chie et qui comprend qu'elle devra travailler jusqu'à 75 ans - du fait de l'arrivée tardive sur le marché de l'emploi
    (quand on a fini par en décrocher un ! ce qui n'est pas évident) - la rage rentrée est prête à se libérer.

    De toute façon M.Mélenchon je vais vous dire une chose. Vous réfléchirez sereinement à ces paroles. Si vous ne passez pas le rubicon, et au delà du fait qu'il est certain que d'autres le feront à votre place, je crois que nous allons vers un collapse assuré.
    Un éffondrement de toute la société dans les faits.
    Car il a déjà eu lieu symboliquement avec l'élection du ridicule cow-boy franchouillo- américano-kitsh.

    Il est cependant encore temps de réanimer symboliquement la République Française Démocratique et Sociale. MAIS VITE ! TRES VITE !

    Car après va s'immiscer par la refonte du système et la mentalité mafieuse qu'instille ce gouvernement de bandits, la perte des repères qui caractérisaient encore la République Française dans ses idéaux politiques et sociaux.

    Car c'est frontalement que l'on doit s'opposer à ce gouvernement. Massivement, promptement et efficacement.
    AUCUNE CONCESSION N'AURAIT JAMAIS DU ETRE FAITE ! AUCUNE !
    Ce en quoi il ne fait aucun doute qu'idéologiquement, symboliquement et politiquement le PS est MORT.
    Cessez de vous croire indispensable avec un cadavre M.MELENCHON !
    On ne joue pas avec les morts !
    On les enterre. Au mieux on leur rend hommage pour tel ou tel énènement antérieur - Je n'y vois d'aileurs aucune objection - et puis on réinvente du vivant.

    Le vivant et le bel aujourd'hui, il me semble qu'il est définitivement ailleurs.
    Personne ne saurait vraiment le situer. Il n'y a que le processus pluriel des
    engendrements qui nous le dira.. Des millions de personne attende un signal.
    Il est vrai qu'historiquement il n'est pas complètement idiot de penser qu'il ne puisse venir que de l'intérieur du Parti Socialiste.

    Tous ceux qui sont " à l'extérieur " rentreront à l"intérieur " de la danse, lorsque s'esquissera un nouveau mouvement fédérateur - une nouvelle donne propice à la réunion des forces libres, associées combatives, tendues vers un même but.

    Bien le bonsoir M. le Sénateur. Que la sagesse vive vous accompagne.
    Et moi aussi. Il ne faut tout de même pas charrier.

  24. stephane.grim dit :

    Mazette que de posts intéressants.

    Post 6 clavaux dominique : je partage ce point concernant l'organisation c'est à dire la mise en réseaux ; la multiplication des réflexions par des individus ou des groupe à l'exemple de gauche avenir ou PRS nous construit. On peut y voir des micro résitances comme le dit Onfray... ok, mais le risque d'atomisation et donc de perte d'énergie est immense.
    Je penche donc aussi pour un travail de mise en lien multiples, de rencontres avec tout ce qui compte d'oppositions républicaines ou en tout cas démocratiques.

    Post 10 Jennifer : avoir une politique le plus à gauche possible, pourquoi pas si on se met d'accord sur ce que recouvre ce terme ; un exemple de ce que cache comme divisions "essentielles" ce mot de gauche : l'opposition entre les tenants du progrès technique, du savoir toujours plus bénéfique et ceux qui s'opposent à ce positivisme, s'alarment de l'écart croissant entre la capacité technique et la sagesse individuelle ou collective. Opposition frontale qu'on peut appliquer au productivisme, au principe de précaution, au rapport Région/ Etat etc etc
    De même la vision qui associe le MODEM à un parti de bourgeois ne me semble pas juste non plus ; d'abord différents adhérents ou simples électeurs de ce parti se trouvaient récemment idéologiquement à l'extrême gauche ou dans les mouvement écologistes, ne pas voir ce rapprochement là, cette coupe transversale à travers l'ensemble de l'opposition me parait dangereuse ; les commentaires de Bayrou sur Lanza Del Vasto ne sont pas non plus le fruit du hasard ni celui d'une pure stratégie. Une partie du PS se trouve plus proche de l'UMP FN qu'une partie du MODEM. Ce glissement n'a d'ailleurs rien d'étonnant car historiquement c'est la seconde fois qu'il a lieu (cf R. Rémont).
    Il faudrait pour bien l'analyser, voir je crois, qu'une partie de la "gauche" est devenue conservatrice, ce qui n'est pas forcément négatif ; Régis Debray parlait ce matin sur France Culture (jeudi 7 février) de conservatisme de progrès, c'est une manière de le voir. J'en reviens là à la question du rapport de l'homme à son environnement et au progrès.
    Pour autant je partage tout à fait l'analyse que fait JL dans son dernier livre sur ce qu'il qualifie de "parti démocrate" et ses orientations... pas d'angélisme avec le MODEM... mais pas non plus d'excès, les question de fond qui nous en séparent sont nettement la question socio économique et la question européenne. Idem avec son composant CAP21.

    Post 19 Claire stream : je ne suis pas dans la tuyauterie de leurs cerveaux ni dans les hautes sphères du parti mais à le voir d'où on est il y a des nuances. Une partie du PS souhaite sans doute se séparer de cette aile gauche, une autre ne veut pas de vert dedans, une autre de républicains vu comme trop lié à "l'ordre" bref... mais la stratégie de Royal par exemple n'est pas vraiment sur cette ligne, là je ne rejoinds pas JL. Elle a eu un seul mérite : mieux intégrer des problématiques du MRC et des Verts, donc ouvrir enfin un peu le PS sur ses ailes. Mais ses positions économiques et sociales, son sexisme dangereux, évidemment là ce fut cata... Pour autant elle était dans une logique, à l'orale bien sûr, d'arc en ciel, c'est à dire un peu à la Prodi, du centre à la gauche radicale, en passant par les écologistes. Cette stratégie ne visait comme tu le dis, peut être pas à la séparation de son aile gauche mais à son effacement sans aucun doute derrière une démarche clairement "démocrate" comme le décrit JL.

    Post 49 Emilie : Bien vu. Quitter le PS dans sa dérive c'est soit travailler avec des groupes dont certains éléments sont antirépublicains ou anti démocrates, ou mysantropes, un extrêmisme parfaitement dangereux et c'est sinon se retrouver pris entre deux feux à créer un parti intermédiaire qui est séduisant mais divise encore plus au détriment sans doute de l'efficacité... aie aie aie

    Post 33 Alain : je rejoinds assez largement ce texte. La totale explosion du champ politique est ancienne à mes yeux comme à beaucoup d'autres je pense. Montrer le rapprochement avec Dupont Aignant et l'éloignement avec Moscovici me parait non seulement juste mais salutaire.

    Passés les commentaires de commentaires IoI et un grand merci à JL parce que ça fait du bien de le lire et de l'entendre... je vais essayer d'élargir le « truc machin » un peu.

    Pour en revenir à des choses que j'ai plusieurs fois avancées (elles valent ce qu'elles valent, ça...), je ne vois pas le champ politique divisé entre droite et gauche, c'est à dire binaire ou en deux dimensions. Je trouve ça non seulement radicalement faux mais profondément déroutant compte tenu de l'évolution des questions de fonds.
    Pour faire comprendre : de manière caricaturale, un écologiste s'oppose au productivisme et au matérialisme de la gauche et de la droite, un républicain pur sucre (ou poivre ou ce que vous voulez) se place lui aussi ailleurs, et essayer de mettre une écologiste genre Voynet à la table d'un républicain comme Chevènement, le résultat est détonant.
    Ce quadrille assez simple connait de multiples nuances ; exemple : CAP21 dont le programme en terme écologique est excellent à mon sens mais en terme économique et sociale très discutable ; ainsi, tabler sur des fonds de pensions équitable ou éthiques pour les retraites hum hum !
    A l'autre bout des écologistes plus radicaux mais dans une optique internationaliste et radicale sur le plan des sans papiers par exemple et entre les deux une tendance qui maintient un lien important avec le PS.
    On peut décliner ces nuances ailleurs.

    Je persiste à penser qu'il y a deux ensembles que nous devons rejeter d'un commun accord.
    Un ensemble UMP FN, (je ne parle pas des gens mais du fond d'idées) qui allie une volonté plus ou moins forte de jouer à fond la mondialisation sans chercher à en modérer vraiment le chaos, un matérialisme et un consumérisme à toute épreuve, un positivisme aveugle et un reniement de la notion de république et même de toute forme collective protectrice quelle qu'elle soit ("la Société ? je ne connais pas, je ne connais que des individus !"), une volonté de mise sous contrôle des individus croissante dans leur vie sociale pendant qu'on libéralise l'économie à l'excès avec à terme la mort du libéralisme c'est à dire le monopole privé.
    Cet ensemble là nous entraine non pas vers une mondialisation sans frontière mais un nationalisme effrené, un temps libéral économiquement mais liberticide sur tous les plans dans son prolongement, ainsi que biologisant...
    Atroce et porteur de guerre !

    De l'autre un ensemble de groupuscules violents, antidémocratique/anti républicains ou mysantropes, voire les deux.

    Ce qui nous reste au milieu se résume grossièrement à quatres groupes :
    un ensemble écologiste
    un ensemble libéral réel, démocrate chrétien, catholiques sociaux, socio démocrates
    un ensemble républicain, gaullistes de gauche et de droite
    un ensemble de gauche plus ou moins radicale

    Je vois actuellement deux grandes solutions :
    Soit celle qui consiste à organiser une sorte de néo CNR, dans ce cas le PS est au milieu ; mais sa décomposition idéologique, ce tropisme assez exclusif vers la droite ou le modem risque de tout paralyser, de bloquer tout possibilité de transition ou de provoquer (en cas de victoire) un désenchantement cette fois mortel. Pour exemple on peut lire la synthèse d'Harlem Désir pour le forum sur la mondialisation, la réponse c'est l'hyperqualification et l'action dans des instances internationales, un leurre pour ne pas dire une totale imbécilité.
    Variante : créer un parti intermédiaire oui mais la le risque c'est l'isolement, or les périls montent et ils montent très vite en interne comme sur le plan international.

    L'autre solution c'est effectivement de partir plus à gauche en refusant ce néo CNR. Ramener vers la gauche l'électorat ouvrier et salarié. Peu probable avec le PS actuel qui vise le même électorat que Bayrou. Pourtant ce serait salutaire pour éviter la dérive probable vers la fermeture à l'autre, à l'Europe...
    Mais le risque de cette tendance c'est de ne se centrer que sur la crise socio économique, on perd de vue la crise républicaine et surtout la crise écologique autant que les questions du matérialisme, du consumérisme, du rapport au progrès qui sont également centrales.
    Le problème c'est que les crises croissent en parallèles et se mêlent, se nourissent, en oublier une c'est aller à l'échec.

    Honnêtement je ne veux ni de Royal, ni de Strauss Kahn, ni de Moscovici ou un autre de ces fatalistes européistes et mondialisant au levier de commande. Ils sont en train de nous conduire directement dans ce qu'ils prétendent fuir.

    Mais je ne suis pas fichu de savoir ce qui est préférable vu les tiraillements entre toutes les oppositions, les volontés de bouffer l'autre berk berk ! Il me parait plus juste d'attendre le congrès du PS et d'en tirer les conséquences à la fin si le PS évolue définitivement comme le MRP d'après guerre.
    Restera ensuite à fédérer. Même si la démarche est plus complexe, mon choix va clairement pour un néo CNR (qu'il soit autour du PS ou d'un nouveau parti) en restant le plus possible au centre des quatres groupes, pour aboutir à une synthèse c'est à dire à des choix combinant refus et accords, complémentaires et acceptables pour chacun des quatres groupes. Ca demande évidemment des révisions déchirantes pour beaucoup mais puisqu'on citait Zemmour dans un des posts, on ne peut que constater que Fabius (invité de Ruquier samedi soir) était finalement bien plus proche d'éric Zemmour que de Nollot, l'homme soit disant de gauche. De même la recomposition dont parle Lienemman autour de l'opposition rentier / producteur devrait par exemple nous pousser à nous rapprocher des commerçants et nous opposer aux grands distributeurs qui destructurent totalement le territoire. La Confédération Paysanne ou Via Campesina nous montrent bien que tout bouge.

    http://clavaboudchuc.over-blog.com

  25. anna dit :

    Mon opinion je vous l'ai déjà donnée. 53@Guy et 33@Alain l'expriment mieux que je ne saurais le faire.

  26. Guy dit :

    La Cerise dit: 7 février 2008 à 22:37
    Pour moi, il y a une condition indispensable, c’est la présence minimum du PC, et ça ça dépend d’eux.
    --------------

    Je reviens la dessus, car j'avais oublié ce paragraphe.

    Je me méfie de la propension historique du PC à toujours vouloir récupérer tout pour en faire in fine un PC-bis.
    L'expérience des collectifs antilibéraux l'a encore prouvé.
    Que des communistes honnétement partants pour créer un nouveau parti de gauche s'y associent, oui, ça me semble tout à fait normal, mais l'idée d'une association directe avec l'appareil du PC me donnerait des craintes.
    Parce qu'il y a des dinausores en haut du PC toujours préts à tout bouffer, c'est quelque chose.

    A part ça je pense qu'il n'y a rien de mieux qu'un nouveau parti qui fédére de lui-même en rassemblant autour de lui.
    Le champ à fédérer (à récupérer mème) étant trés large, ça ne me semble pas un probléme.

  27. Sam dit :

    Bonjour a tous.

    Senateur, je pense que le PS est en train de reussi le tour de force de tout simplement perdre sa base electorale. Si tu continues a attendre tu n'auras plus a quitter le PS puisqu'il n'existera viruellement plus. Tu auras perdu ton coup d'avance et ton aura de leader. Alors que si tu prends les devants...
    A mon avis, c'est l'heure!

    Amicalement

  28. Antoine dit :

    Merci,
    Je viens de regarder sur Public Sénat la dernière bataille menée par les parlementaires de gauche au Sénat contre la ratification du traité. Elles'est achevée à 2h13 du matin. Merci pour cette veille et cette persévérance à défendre le nécessaire rerspect de la souveraineté populaire. Le texte que tu as prononcé lors du dépôt de la question préalable rendait sa fierté à la gauche (peut-être pourrait-il être mis en ligne ?).
    Bravo, malgré l'amertume, il faut être fier de la campagne menée par PRS et les autres formations de gauche dans le cadre du CNR. La "rupture intellectuelle et affective" dont tu as parlé vis à vis du mode de la construction européenne est j'en suis sûr partagée par beaucoup. En ce sens le vote du 4 février est une césure majeure, notamment au sein du PS. Il faut donc poursuivre sur la voie de l'offre nouvelle, républicaine et socialiste.
    Les parlementaires qui se sont battus cette nuit au Sénat nous redonnent espoir en la gauche. Merci.

  29. regis dit :

    Il n’est pas besoin d’être devin pour projeter ce qui risque d’advenir avec les élections municipales. Le rejet de ce gouvernement se traduira très certainement par une poussée à gauche qui profitera y compris au PS. Par défaut sans doute, le vote d’adhésion à ce parti étant révolu depuis longtemps. Il n’est pas sûr que le PC stoppe sa dégringolade historique. Une poussée à l’extrême gauche est aussi envisageable mais réduite à la dimension des partis concernés.
    Le Modem n’ayant pas une véritable existence politique autonome ne saurait s’affirmer.
    En Italie, hélas, tout semble ouvert, le gouvernement Prodi s’en est pris aux acquis (réforme des retraites).
    JL Mélenchon, suivez votre conscience mais ne renoncez jamais à une expression libre en actes comme en paroles quitte à être exclu du P « S ».
    Travaillez, ce qui me semble actuellement prioritaire, à rassembler militants, groupes, partis et organisations sur des buts concrets. La bataille pour le référendum en est un exemple et, pour ma part, je ne vois aucun motif pour y renoncer alors que le premier résultat est loin d’être négligeable (va-t-on laisser se disperser la force qui a été réunie ? ; on reprend ses billes et on met son mouchoir par-dessus le traité ?).
    Il me semble, puisque tout le monde veut créer un nouveau parti et que cela peut être légitime puisque nous ne sommes pas tous d’accord sur son contenu mais cela de doit en aucun cas conduire à renoncer à l’action commune contre ce gouvernement.
    Les salariés ont absolument besoin du « tous ensemble » pour pouvoir contrer les projets patronaux qui nous mènent à la régression.

  30. Instit dit :

    Ca y est. Le traité de Lisbonne est ratifié. Vendredi 8 février 2008, à deux heures et quart du matin, les sénateurs ont ratifié le traité de Lisbonne. A deux heures et quart du matin, la France est devenue une simple région de l’Union européenne. Ca fait bizarre de se réveiller en se disant que la France n’est plus qu’une simple région.

    Pour savoir qui a voté quoi, c’est à cette adresse :

    http://www.senat.fr/scrupub/2007/scr2007-85.html

    Il y a eu 307 suffrages exprimés.
    265 sénateurs ont voté OUI.
    42 sénateurs ont voté NON.

    Je veux remercier les 42 sénateurs qui ont voté NON :

    23 sénateurs communistes et MRC (Chevènement) : Mme Éliane Assassi, M. François Autain, Mme Marie-France Beaufils, MM. Pierre Biarnès, Michel Billout, Mme Nicole Borvo Cohen-Seat, MM. Robert Bret, Jean-Claude Danglot, Mmes Annie David, Michelle Demessine, Évelyne Didier, MM. Guy Fischer, Thierry Foucaud, Mmes Brigitte Gonthier-Maurin, Gélita Hoarau, MM. Robert Hue, Gérard Le Cam, Mme Josiane Mathon-Poinat, MM. Jack Ralite, Ivan Renar, Mme Odette Terrade, MM. Bernard Vera, Jean-François Voguet.

    2 sénateurs du Rassemblement Démocratique et Social Européen : MM. Bernard Seillier, François Vendasi.

    13 sénateurs socialistes : Mmes Maryse Bergé-Lavigne, Alima Boumediene-Thiery, MM. Jean-Louis Carrère, Michel Charasse, Pierre-Yves Collombat, Roland Courteau, Jean Desessard, Jean-Pierre Godefroy, Alain Journet, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Pierre Michel, Marcel Rainaud, Robert Tropeano.

    2 sénateurs UMP : MM. André Lardeux, Charles Pasqua.

    2 sénateurs proches de Philippe de Villiers : MM. Philippe Darniche, Bruno Retailleau.

  31. Reuno dit :

    Il faut y aller.
    Quel espoir peut-on encore avoir en ce partit socialiste qui nie la démocratie et fait alliance avec le modem ?
    Nous sommes nombreux, je crois, a attendre la naissance de ce parti de gauche qui pourrait rassembler tous ceux venus du PS, du PC, des verts, de la LCR ou d'ailleurs, mais profondément ancré autour de valeurs de gauche.
    Oui, il faut suivre l'exemple allemand. Sans hésiter.
    On a que trop perdu de temps.

  32. La Cerise dit :

    Suite à mon commentaire 69 et aux réactions de Guy (72 et 76), je voudrais juste préciser 2 points.
    Concernant le PC, et sans mépriser ce qui est dit des quelques dinosaures qui y peuvent y perdurer, je vois au moins 2 grandes raisons pour agir prioritairement avec lui, dès lors bien sur que nous écartons l'idée un peu mégalo que PRS va réussir tout seul à fédérer autour de lui tous ceux qui rejettent le social-libéralisme du PS et souhaitent construire un nouveau parti au coeur de la gauche :
    - nous partageons globalement avec lui (le PC) la conception de ce que devrait être un tel parti fait à la fois d'un travail institutionnel, tant local que national, et d'ancrage dans les luttes;
    - qu'on le veuille ou non il est de loin la principale force militante de la gauche de transformation (même si le ratio adhérents/militants n'est pas forcément aussi élevé qu'à la LCR, entre près de 100 000 adhérents et 3 000 y'a une marge).
    Deuxièmement, je maintiens ce que j'ai dit du handicap qui résulte de l'éclatement de la gauche de gauche en France ; c'est un problème que (malheureusement pour nous et heureusement pour eux) nos camarades de Die Linke n'ont pas vraiment eu à affronter. Quand on voit la diversité qui était représentée par exemple le 2 février à la Halle Carpentier à Paris, on se dit qu'il va y avoir un sacré travail de conviction et d'éradication des sectarismes et combats boutiquiers à faire. Jean-Luc Mélenchon bénéficie certes du respect que son action suscite et de la légitimité qu'elle lui octroie, mais ce n'est pas forcément suffisant et c'est bien pour ça que la question de nos futurs partenaires est prépondérante.

  33. creuse 23 creuse dit :

    Trés pessimiste le fruit rouge@ 82 !....les signatures àCNR continuent:89429 ce
    matin (et la signature de ma Carla à moi n'est toujours pas enregistrée !)
    J'en appelle aux citoyens,militants,dirigeants présents le 2 février à la Halle
    Carpentier _vous savez de AUTAIN à WURTZ en passant par tous AUTRES_
    Serons nous responsables,capables de convaincre nos dirigeants respectifs
    d'impulser d'autres 2 février avec objectifs de construire ?
    SénateurJean-Luc Mélenchon beaucoup de potentiel militant pense que tu es à un carrefour
    historique et bissecteur d'un futur rassemblement ;tes écoeurements nous les
    partageons ;nous ne pouvons et voulons plus faire les "ânes de Buridan "

    L'heure est impérativement à organiser le front de classe.
    Ce Parti fédéraliste ouvrier-modèle première internationale on se doit de le
    construire....malgré mon aversion des cultes des personnalites...ton style
    percutant me parait incontournable.

    En passant un coup de cocorico départemental au député PS maire de gueret
    pour son vote à l'assemblée contre la ratification de l'imposture
    (il s'appelle VERGNIER)

    LISBOMAASTRICHIENNE

    DE VIE

  34. Claire Strime dit :

    La France une simple région...et en + la "diversité", le communautarisme sont inclus dans le protocole sur (ou contre) les services publics:

    "Protocole n° 9

    Article premier

    Les valeurs communes de l'Union concernant les services d'intérêt économique général au sens de l'article 14 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne comprennent notamment :

    - le rôle essentiel et la grande marge de manoeuvre des autorités nationales, régionales et locales dans la fourniture, la mise en service et l'organisation des services d'intérêt économique général d'une manière qui réponde autant que possible aux besoins des utilisateurs ;

    - la diversité des services d'intérêts économique général et les disparités qui peuvent exister au niveau des besoins et des préférences des utilisateurs en raison de situations géographiques, sociales ou culturelles différentes ;

    - un niveau élevé de qualité, de sécurité et d'accessibilité, l'égalité de traitement et la promotion de l'accès universel et des droits des utilisateurs." (sur le site du Sénat)

  35. julie dit :

    @Claire Strime

    je ne suis pas d'accord avec toi, je préfère ces dispositions, concession justement obtenu par le nonistes et les anti-Bolkestein.

    exemple: Je suis en région Midi-Pyrénées et le Président de Région vient de lancer un plan rail régional très ambitieux pour développer le réseau TER et surtout pour pallier aux abandons des financement d'Etat.
    Sans cette formule, un concurrent pourrrait demander les mêmes aides (€ 500 million) au nom de la concurrence libre et non faussée. Donc....

  36. Souvarine dit :

    Bonjour camarade Mélenchon,

    Tu es contre Ségo, certes, moi aussi. Cependant, il'a semblé entendre que tu soutenais Dray pour le prochain congrés. Certainement une vieille amitié. MAis quand même, passer de la Gauche Socialiste à la motion A... Cet amateur de belles montres est un tourne veste, je ne te comprends pas Jean-Luc!

    Si je voterais pour die linke en Allemagne, il est un peu tôt pour parler de succès électoraux. Certes, ils ont réussi à avoir des élus, mais ils ne gouvernent aucun landër, seule clef pour agir.

    Même s'il ne faut pas tomber dans le consensus mou et droitier à l'italienne, il faut trouver une voie pour gouverner à gauche et parvenir à prendre le pouvoir. C'est là le plus difficile.

    Amitiés socialistes, Souvarine.

  37. Jennifer dit :

    Franchement je ne suis pas du tout persuadée que l'heure soit venue de rassembler la gauche de la gauche. Non seulement parce que chacune de ses composantes est assez sectaire pour se croire le nombril du futur rassemblement mais aussi parce qu'il n'y a pas assez de dynamique autour. Regardez la vidéo qu'a fait la LCR de la réunion à la Halle: jamais n'y paraît Jean-Luc Mélenchon mais on y voit Besancenot, Buffet etc... Ca parle plus que toute grande déclaration.
    C'est la grande différence avec Die Linke qui a enclenché une dynamique sociale et en plus avait des élus, beaucoup d'élus comparés à notre gauche.

    Je pense qu'il faut continuer à faire des actions communes, des campagnes précises mais le passage à une organisation commune n'est pas du tout à l'ordre du jour dans la tête des directions de ces partis. Il faut être réaliste. Cela voudra dire se perdre dans des débats sans fin et bouffeur d'énergie alors que nous aurions plus d'impact à agir ensemble dans la situation politique actuelle contre Sarkozy, à se tourner vers l'extérieur dans des actions communes.

  38. Laurane dit :

    C'est vrai que tu soutiens Dray au prochain congrès? Je me disais que j'allais peut-être adhérer au PS, pour y soutenir les socialistes de gauche, mais si Dray est la seule alternative, je crois que je vais m'abstenir!

    En tout cas, bravo à toi, et de tout coeur bonne chance. Aucune idée de ce qu'il faut faire, que ce soit du côté du PS ou des militants communistes, ça ne me semble pas gagné, de faire évoluer les choses. Et pourtant, c'est nécessaire, on ne peut pas laisser la France sans véritable opposition politique à ce gouvernement et au rouleau compresseur ultra-libéral...

  39. Claire Strime dit :

    à Julie: ce que tu me sors c'est 1 peu le principe de subsidiarité...sur l'histoire des subventions, les SIEG sont en général les services les moins rentables sans intervention de la puissance publique (même s'ils peuvent être confiés à des mains privées), je doute que les "préférences culturelles" empêchent 1 service d'autocar privé de réclamer et d'obtenir (je connais pas par coeur la jurisprudence de la CJCE) les mêmes aides qu'un service ferroviaire
    par contre la formulation du protocole est la porte ouverte à la régionalisation et à des discriminations diverses sous prétexte d'"attitudes culturelles" (j'ai en mémoire les ravages du nationalisme flamand ou catalan et bien peur que ce genre de régressions ne gagne du terrain par ici)

    il y avait déjà beaucoup de miroirs aux alouettes dans le TCE (les européistes sont idiots mais pas totalement, se sachant impopulaire ils essayent d'enrober leur camelote)

  40. matthias dit :

    Et si on commencait par un accord permanent PCF-PRS qui s'engagerait a :
    1. informer leur partenaire de toute initiative de sorte a la rendre commune
    2. a elaborer des propositions et listes alternatives aux elections a venir et en soutien des luttes
    3. a recreer un tissu socio-associatif et politique sur l'ensemble du territoire
    chacun conserve son independance et vote a chaue fois mais recherche les convergences.
    c'est peut-etre moins emballant au'un nouveau parti mais si on commence petitement et clairement, les fondations seront plus saimnes et plus solides.

  41. julie dit :

    @claire strime

    comme toujours, cela se jouera au rapport de force. Si les forces de gauche en présence s'accordent pour s'opposer tous ensemble contre le service d'autocar privé, il y en aura pas, basta.
    Le problème aujourd'hui sur le terrain local : ce type de position unanime est loin d'être acquise.
    Concernant tes craintes (oh combien jusitifées) de régionalisme anti republicain, pareil, faut se battre, les lois peuvent toujours être interprété dans un sens ou dans l'autre selon les forces en présence. exemple: écoles calandrettes, Diwan etc. soutenues par des élus de gauche.

    ma positon : aujourd'hui le combat du traité est perdu dans un 1er temps, faut passer à autre chose, entr'autre l'exploiter là ou l'on peut et surtout, on mettant sur pieds des listes de gauche alternative TRANSEUROPEENNE;
    Vaste combat!

  42. Michel34 dit :

    Je viens de lire le discours que vous avez fait devant le Grand Orient de France en analyse des discours de Sarkozy sur la religion (Latran, Ryad...). Merci pour cette analyse pleine de références et de bon sens. Je lis les réactions sur votre blog, je suis quelque peu effaré par les invectives de toutes sortes. Le PS est dans un coma avancé, c'est probable, comme le PC, comme le parti des Verts. Les combines ont eu raison des convictions (la palme revient sûrement à notre département, l'Hérault, où la gauche se couvre de ridicule avec le triste Frèche et sa cour). Mais il serait temps pour nous, citoyens, de rentrer en résistance. Nous ne voulons pas de cette société que nous prépare "l'homme aux rats" et nous avons besoin de gens, d'élus comme vous, de votre lucidité et de votre pouvoir de parole. Merci encore et bonne continuation...

  43. Claire Strime dit :

    Oui, le rapport de forces...et certes les eurocrates et autres juges européens n'auront pas le dernier mot, si les mobilisations populaires sont à la hauteur (et le traité de Lisbonne vient de relever la barre).
    Les élus, oui...j'ai entendu leurs discours à la convergence des services publics et pour les nonistes ils sont sincères; mais bon ce n'est pas sur le site d'un ancien ministre de la République que j'appellerai à bloquer les voies de communication du Massif central. Dans 1 ordre d'idées assez proche lisez le Diplo de ce mois sur l'hôpital public et les cliniques privées lucratives, elles n'ont certes pas attendu Lisbonne mais le traité va aider le vent du libéralisme/blairisme à souffler.
    1 texte commun de PRS avec des ouiouistes pour le congrès du PS? Comme Saint Thomas tant que j'aurai pas vu, je croirai pas, tant le clivage OUI/NON au TCE et à Lisbonne est la Summa divisio de la politique française, son grain qui fait oublier la paille des querelles pour les postes et strapontins.

  44. Reuno dit :

    @matthias
    Avons-nous le choix ?
    L'unité dans l'action commune, c'est bien joli, mais dans l'isoloir, comment fait-on l'unité de la gauche ?
    La droite aussi avait ses querelles et ses courants; ils ont réussi à faire front commun pour nous bouffer. Le peuple de gauche est-il tellement plus bête que celui de droite, qu'il ne puisse en faire autant ?
    Je partage l'analyse de "creuse 23 creuse" : Jean-Luc, il faut y aller maintenant !

  45. matthias dit :

    @ reuno

    je me permets de recopier mon point 2 : "2. a elaborer des propositions et listes alternatives aux elections a venir et en soutien des luttes". cela va sans dire que ce sont des listes et des propositions communes !

    le calendrier electoral serait favorable : 2009, europeennes a la proportionnelle avec fort clivage a gauche, 2010 regionales a la proportionnelle pour peser aux premier tour et cantonales ou le pcf est deja present partout au 1er tour.
    ensuite, dans le prolongement une grosse annee pour travailler encore plus fortement, rassembler plus largement et etre pret pour la grande bataille legislative et presidentielle.
    sachant que l'union partira des luttes et des resistances communes et de nulle part ailleurs.

    compte-tenu de l'etat interne du pcf, c'est a nous de prendre les devants mais ma proposition vise a rassurer les communistes a accepter la main tendue.

    j'ajoute que la proposition devra etre faite au plus tard en septembre sans quoi elle sera sans impact sur le congres des communistes.

  46. julie dit :

    post 83
    il y aura du monde qui soutiendra un programme, un(e) candidat(e), une dynamique le jour où une réunion type Halle 2 février consacrera une union POUR et non CONTRE un projet commun. Tant que nous ne sommes pas capables de mettre nos forces et idées en avant et les égos, calculs et vraies différences en arrière, pas la peine de gémir. voyez les éléctions en cours, c'est à pleurer, 3, 4 listes de l'autre gauche, bonjour la déprime.
    post 92
    pleinement d'accord avec toi, j'aimerais bien + de débat sur la laicité en danger
    @claire Strime
    Saint Thomas était obligé de croire, mais humilié pour son attitude timorée.
    Tant que le clivage OUI/NON reste la clé des désaccord, on restera dans le bac à sable.
    pour mémoire: ici on parle beaucoup de l'espoir Die Linke.
    bien qu'une de leur revendication est également la demande d'un réferendum (qui n'existe pas selon la constitution), d'autres sujets sur lesquels on pourra facilement dépasser ce clivage sont au premier plan de leur combat:
    la (non) justification de la présence de l'armée allemande en Afghanistan (ici rien),
    et pour nous le projet d'une base française importante dans le Golf, qui réagit?
    Le droit d'asile en en train de s'évaporer, RESF fait un travail admirable, j'y participe, mais ne peut pas faire le travail politique pour élaborer une conception de gauche pour une politique d'immigration et d'asile politique bien distincte.
    Trop compliqué, trop de divergences, alors on fait pas.
    Et puis c'est Le Pen et son représentant légal à l'Elysée qui ramasse la mise.

  47. Sudiste dit :

    @ tous ceux qui en ont plus qu’assez du Parti dit “Socialiste”

    ” (…..) L’idée, c’est de regrouper toutes celles et tous ceux qui veulent réfléchir à ce que pourrait être le Socialisme du XXIe siècle, un pacte clairement anticapitaliste pour révolutionner la société et agir sur des questions très pragmatiques comme l’augmentation des salaires, l’interdiction des licenciements, le développement du service public. Tout ce qui se passe avec la crise financière internationale me donne au moins raison sur la volonté de poser le problème. (…..) La Gauche, aujourd’hui, n’a pas besoin d’un leader populaire mais d’être présente, d’avoir des idées, des propositions radicales pour résister face à Sarkozy et au Medef. (…..) Et pas cette Gauche qui a été absente depuis l’élection de Sarkozy sur des questions cruciales comme le logement social, la défense des régimes spéciaux, la dénonciation des centres de rétention ou la Loi sur l’autonomie des universités. (…..)”

    Extraits de l’interview d’Olivier Besancenot, publiée le 25 janvier 2008 dans le quotidien Métro. http://www.lcr-rouge.org/

  48. dudu 87 dit :

    @creuse23
    Bien le bonjour d'un voisin limougeaud, tu as bien de la chance d'avoir un maire qui a voté NON. A Limoges, les 4 parlementaires ont refusé de voter NON. Comment je fais s'il y a des communistes sur la liste à Rodet, chose très probable? Et bien je voterai vert, ils ont appelé au NON. J'irai voté contrairement à certains qui veulent aller à la pêche.A ceux-là je leur dirai simplement que trop de gens du peuple sont morts sur les barricades trop de fusillés trop de déportés et je pense à ces femmes dans la résistance, déportées fusillées et revenues des camps qui luttaient pour leur droit de vote donné en 1946 par le programme du CNR (comité national de la résistance). Alors en leur mémoire ALLEZ VOTER, voter blanc mais voter !
    Qu'attendre de ces élections? A part voire comment se comporte l'ump qui présentera des listes partout, pour les autres ce sera difficile tellement les listes sont biscornues avec des alliances contre nature. A "gauche" tout le monde sauve sa peau ou plutôt sauve son emploi car nous en sommes là. Nos élus sauf dans les petites communes, sont devenus des professionnels de la politique et non des militants au service de la démocratie et de la NATION. Il faudra bien que nous nous penchions sur ce problème devenu CRUCIALE. Il y va de la démocratie, de la crédibilité des hommes politiques et nos libertés tout court

  49. H2 dit :

    @ stephane.grim

    "Honnêtement je ne veux ni de Royal, ni de Strauss Kahn, ni de Moscovici ou un autre de ces fatalistes européistes et mondialisant au levier de commande. Ils sont en train de nous conduire directement dans ce qu’ils prétendent fuir."

    Chapeau ! C'est tout à fait ça ! Ils croient par leur " volontarisme de classe "
    construire une Europe géniale - Géniale pour eux ! - sans s'apercevoir que dans le même mouvement les Peuples en payent les frais au prix fort !

    Nos grands dieux de l'Olympe volent vers le ciel étoilé et dans cet élan néo-prométhéen du fait qu'ils n'intègrent pas les Peuples politiquement, ils nourrissent autant de ressentiment qu'ils engrangent de Traités - Tous plus formidables les uns que les autres - avec de moins en moins de délibération populaire.
    Nos chers dieux vivants s'imaginent que les Marchés de biens et de services remplaceront avantageusement la délibération démocratique et que l'ensemble va se lisser et les oppositions se diluer dans l'extase générale.

    Pour l'instant tout va bien - Tout va bien et tout est génial. Qu'on se le dise.
    Répétez-le par tous les médias inimaginables et que ça se sache.
    Comme disait Madame Veil lors de la campagne présidentielle à la tribune sarkosyste :
    Mais pourquoi faut -il donc toujours que les pauvres viennent gâcher la fête ?
    C'est vrai, ça ! Pourquoi ? Je vous le demande !
    Comment osent-ils ces "salauds de Pauvres " ? Ils devraient être contents que depuis 50 ans il n'y ait pas la guerre dans cette Europe mirifique.
    Ah, parce qu'en plus, ils nous menacent ?

  50. ACOUNIS dit :

    Partir oui mais vers où et avec qui? L'exemple allemand n'est pas très probant car et cela a déjà été dit les systèmes électoraux sont différents et surtout il n'y a pas d'histoire commune entre les "SPD Lafontaine" et l'ex PC RDA, ce qui bien sur n'est pas le cas en France où depuis 1920....
    On est pour l'instant dans une situation figée, explosive car comme en 1968 la seule opposition crédible est syndicale et je dirais même CGT et l'on connaît la suite de 68....
    Car le mécontentement gagne et l'exemple de la grève des grandes surfaces en est un exemple.
    Quand à demander à Jean-Luc d'abandonner son poste de sénateur c'est ridicule, celui lui donne des possibilités d'intervention et puis aussi matérielles car il faut aussi du fric.
    Alors il faut continuer les luttes chacun à son niveau, que déjà on puisse se regarder dans une glace sans avoir honte.
    Quand à l'Europe arrêtons de rêver à l'Europe sociale, il faut se poser la question s'il faut rester dans cette Europe, c'est la seule vraie question.


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