16mai 07



Ce matin j’étais à l’Elysée pour la cérémonie d’installation du nouveau président de la république. En effet tout le bureau du sénat est présent pour représenter notre assemblée. Je suis membre du bureau du Sénat. Comme il règne une ambiance horrible depuis l’annonce des débauchages et des retournements de veste, j’ai passé le début d’après midi à répondre aux vannes, aux gens qui se posent des questions sans écouter les réponses et ainsi de suite. Bref, je suis à cran. Mais je comprends bien d’où vient ce soupçon généralisé, sérieux ou rigolard. Je mesure quel venin est à présent instillé !

Aux yeux de beaucoup dorénavant, un socialiste quoiqu’il ait dit auparavant est désormais susceptible de retourner sa veste « pour avoir un bon poste ». Je crains que cela nous coûte cher aux législatives. Cette fois-ci la blessure est profonde. Elle discrédite toute parole avant même qu’elle soit prononcée en discréditant par avance celui qui parle : « demain il dira le contraire pour un bon poste ! ». Sarkozy marque un point. Pourvu que ce ne soit pas un point d’intention de vote. Ensuite il impose le thème de « l’ouverture » qui a pour but d’assécher d’un coup la diabolisation de Sarkozy que certains ont cru malin d’instrumentaliser pour faire campagne. Encore un point d’appui de moins. La man?uvre est grosse bien sûr. Mais elle est efficace. Quand à ceux qui entrent au gouvernement il est évident que ce sont des alibis conscients du mal qu’ils font. Nous avons non seulement le droit de les mépriser mais c’est même un devoir moral. De toutes les sottises entendues à ce sujet en voici une particulièrement lourde : tel important qui serait débauché par Sarkozy « méritait d’être à ce poste » alors que les socialistes l’ont « toujours maltraité ». Je ne vous fais pas l’injure de démonter cet argument qui en dit long sur la vision de la politique réduite au plan de carrière de ceux qui osent le présenter. Mais le codicille est vite amené : quiconque flétrit ces comportements serait un sectaire ! C’est le moment de rappeler qu’en démocratie il est nécessaire que des opinions contraires s’expriment pour qu’il ait débat et que le peuple souverain tranche par son vote. Après quoi le devoir démocratique c’est de reconnaître cette décision, c’est-à-dire de l’accepter pour soi-même. Il y a une majorité et une opposition. Chacune sert le pays à sa manière. Si passer de l’opposition à la majorité est noble et rester opposant une forme de sectarisme alors c’est qu’on n’admet pas qu’il y ait une opposition. Un sage ami africain m’a dit « le plus dur en démocratie ce n’est pas d’accepter d’avoir gagné c’est d’accepter d’avoir perdu ». Celui qui n’est pas prêt à accepter d’avoir perdu ne peut pas comprendre pourquoi il est important de gagner.


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  1. Tristan dit :

    M. Mélenchon,

    Vous avez une fois de plus parfaitement raison. Et dire que celui qui se rallie aujourd'hui à la droite donnait de grands conseils de stratégies à la candidate socialiste pour qu'elle passe un accord avec F. Bayrou. Où sont donc à présent les éditorialistes qui vous ont insulté lorsque vous, M. Mélenchon, vous critiquiez cette stratégie hasardeuse ?

    L'histoire vous a donné raison, mais hélas c'est la droite qui a gagné, et pour au moins 5 ans. Quelle catastrophe. Quand donc les responsables de cette déroute assumeront-ils leurs actes ?

    Gardez le cap M. Mélenchon. Continuez votre chemin. La gauche a besoin de vous.

  2. Belgo3.0 dit :

    Mr le Sénateur,

    cher Camarade,

    un petit merci pour cette didactique politique simple au fil des posts qui supplée heureusement au manque de formation des militants par le Parti, et à mon sens c'était voulu par la Mitterrandie. On en arrive à des rappels d'éthique bienvenus...

    "ceux qui entrent au gouvernement [de Sarkozy] il est évident que ce sont des alibis conscients du mal qu?ils font". J'avais perdu de vue ça aussi.

    bon courage,

    Pierre le Belge de Lille

  3. Lia dit :

    Cher Monsieur Mélanchon,

    Permettez-moi de trouver que vos analyses sont de nouveau claires et pertinentes, et dignes. Votre ralliement de campagne était parfaitement choquant, il vous obligeait à mentir et donnait réellement l'impression d'1"retournement de veste" - manoeuvre toujours dommageable que vous dénoncez aujourd'hui. Vous auriez pu n'avancer que vos idées pendant cette période, et ne pas utiliser la langue de bois officielle en faveur de la candidate pour nous forcer à voter pour elle. Ceux qui vous ont fait confiance ont vu pour quel résultat. Elle s'en arroge tout le mérite, dénie sa défaite et veut se représenter. Merci !

  4. Bobosph?re dit :

    Et moi qui pensais que la mission d'un ministre était avant tout de servir la France.

    Mais non, l'important pour vous c'est le parti, l'appareil, la grande cuisine des législatives, les copains, les combines. Comme avant quoi.

    Au risque de vous décevoir, les quelques militants aigris qui trainent encore par ici vous suivront peut-être sur ce chemin mais pas les Français. Il y a longtemps qu'ils ne demandent que ça, l'OUVERTURE, que tous ces grands c? de politiciens se mettent enfin d'accord entre eux pour faire avancer le pays tous ensembles.

    Les français en rêvaient, Sarko l'a fait.

  5. Belgo3.0 dit :

    je plussoie Lia, aussi, parce que le soutien de Jean-Luc Mélenchon au Royalisme m'a fait douter. Mais j'en comprends les raisons.

    Je n'en tire qu'une conclusion : le tuteur de la discipline du Parti est dommageable s'il n'est pas planté sur la belle pousse de l'accord politique.

    je la rejoins dans la constatation que ça va beaucoup NOUS couter, Camarades.

    le Belge

  6. Ibn Kafka dit :

    Je ne suis pas souvent d'accord avec vous, Jean-Luc, mais là, bravo! Ces traîtrises répétées - Besson, Kouchner, Védrine, Allègre, Bockel - auraient dû valoir aux trois derniers nommés une exclusion immédiate du PS. Qu'on ne parle pas de sectarisme: il s'agit de cohérence - on n'a le droit de changer d'équipe, mais il faut alors changer de maillot et ne plus jouer avec celui de son ancienne équipe.

    Je viens d'ailleurs de terminer le déjà ancien livre de Rémy Handourtzel et Cyril Buffet, "La collaboration... à gauche aussi" (Perrin 1989), et je dois dire reconnaître, toutes proportions gardées, certaines trajectoires...

  7. Christian dit :

    Chers camarades,

    pendant que le désordre règne au PS, pendant que les disputes font la une de toute la presse, pendant que la question d'une alliance avec le centre est en débat, NS avance.

    1, il se fait élire en assèchant sa droite,

    2, il ouvre au centre et au dela pour construire son gouvernement,

    3, il démontre qu'il n'est ni le dictateur, ni le sectaire UMP qu'on a bien voulu nous présenté.

    Camarades, je pense que les lendemains au PS vont être très difficiles.

    Quand nous nous réveillerons :

    - nous constaterons qu'à gauche du PS il n'y a plus rien,

    - nous constaterons qu'au centre ils seront déjà tous au travail avec NS pour transformer le pays,

    ...nous constaterons que nous sommes seuls, que nous ne représenterons que le quart des électeurs, que nous serons dans l'opposition pour 20 ans.

    Nous avions la chance avec SR de posséder en notre sein d'une énergie formidable pour bousculer les lignes. Nous n'avons pas saisi cette chance en faisant la fine bouche avant sa désignation, en la critiquant pendant la campagne, en lui refusant le leadership au lendemain de l'élection.

    ....et bien pleurons, pleurons camarades... nous sommes bien la gauche la plus bête du monde !

  8. jean ren? du 64 dit :

    merci camarade,

    les militants de base sont déboussolés,sur les marchés tu ressens les prémisses d'une catastrophe annoncée,le pire est à venir.Difficile de rester mobilisé.On te demande pour qui tu roules et plus pour quoi.

  9. Peff dit :

    Bonjour,

    il me semble que tout ces retournements de vestes : kouchner, allègre, attali, le PRG, les ex-amis de Bayrou, préparent une réorganisation totale du paysage politique français dont le PS va bien entendu faire les frais. Hollande ne pourra pas comme en 2002 mettre un mouchoir dessus et faire comme si de rien n'était. Cette fois-ci des changements radicaux s'imposent, à commencer par la démission du 1er secrétaire.

    Les sondages pour les législatives, pas mauvais au départ, commencent à montrer les prémices d'une raclée monumentale... La stratégie de Sarko paye. Même si on le déteste il faut admettre que c'est un très habile politicien.

    On a 5 ans devant nous pour batir une vraie gauche socialiste du XXIème siècle, à toi de jouer camarade sénateur ;)

  10. Acounis dit :

    Je crois que la gauche avec ces ralliements, la course à la soupe, est au plus bas.

    Enfin je l'espère car attendons le 17 au soir..

    Mais l'avantage, entre guillemets, de toucher le fond c'est soit d'y rester et c'est la noyade, le suicide soit de remonter.

    Très vite après cette "ouverture" apparaitra le vrai visage de Sarkozy, avec un nouveau gouvernement pur et dur, rappelons nous le Jupettes et combien de temps elles ont vécues.

    Sarkozy classe les gens en utiles et non utiles, comme les "idiots" utiles de Lénine,.

    Etonnant d'ailleurs de constater qu'avec Gramschi, Blum, Jaurés etc..qu'est ce qu'il aura fait comme emprunts à la gauche, il sent bien je crois malgré ses 53% que les français restent encore attachés à nos valeurs et qu'il y aura des luttes sociales.

    Le problème c'est que proposera le PS dans l'opposition : la sociale -médiocratie ou pour une fois un vrai programme de gauche?

    Peut-être que Jeanne d'Arc en touchera un mot à la "madone des sondages"?

  11. Denis Collin dit :

    On parle beaucoup ces jours-ci de trahison. Mais on ne peut trahir que son camp ou ses convictions. Or, pour ne prendre que l'exemple de Kouchner, il ne trahit rien du tout! Il y a belle lurette qu'il n'est plus socialiste et on l'a vu aux côtés des "néocons" à la française pour soutenir l'invasion américaine en Irak. En vérité, entre l'aile droite du PS et la vraie droite, les divergences politiques réelles sont si minces que le passage de la gauche à la droite est devenu presque anodin. Le Rubicon est devenu un très mince ruisselet...

  12. r?mi dit :

    cette fois-ci c'est parti pour durer, la France s'engage sur le chemin du libéralisme.............et tout ça faute à qui ?

    FAUTE au PS et à ses BOBOS !

  13. LE BRIS RENE dit :

    Il faut remonter hélas plus loin pour constater que l'abandon de valeurs de gauche amène de tels comportements personnels.

    La secte de Lutte Ouvrière avait ouvert le bal avec son fameux slogan =

    "ni gauche, ni droite" qui explique son électorat très hétéroclite !

    Mais la Gauche Plurielle AU POUVOIR a continué dans ses actes (il est d'ailleurs symptomatique que plusieurs ministres de Jospin rejoignent Sarko !),

    le bilan est connu mais dans toutes

    les mesures, on était loin du socialisme !

    La diabolisation du mot " communisme"

    malheureusement justifiée par le stalinisme et ce qui en reste, le mot même de "socialisme" planqué comme si c'était la honte d'envisager une société socialisée, planifiée, écologiste, respectueuse des différences, etc...

    Une lueur est apparue ces derniers temps avec une dynamique anti-libérale !

    Cette lueur a été étouffée par les

    soucis de consolider les appareils (PCF, LCR) et avec quelques EGO (José BOVE notamment); avec le désastreux bilan électoral, cette flamme ne demande qu'à être ranimée ! encore faut-il qu'elle soit organisée, et pas pour quelques jours; nous ne partons pas de rien ! organisons à la rentrée des ASSISES POUR UNE Gauche RENOVEE où tous ceux qui organisés ou pas pourront jeter les bases d'une nouvelle fondation en dehors de tout rapport de force organisationnel !

    René LE BRIS - 17/05/2007

  14. charles dit :

    L'EXPLICATION DE Jean-Luc Mélenchon SUR SA PRESENCE A LA CEREMONIE DU "SACRE " DU FUTUR ROI DE FRANCE NE M'A PAS CONVAINCU ENTIEREMENT.ETRE PRESENT C'EST UNE CHOSE

    MAIS ETRE AU PREMIER RANG DES INVITES EN EST UNE AUTRE.

    LA DEFAITE AUX LEGISLATIVES RISQUE D'ETRE CUISANTE ;QUE LE PS SE COMPORTE MIEUX AVEC HOLLANDE QU'IL NE LA FAIT AVEC BEREGOVOY

  15. JM RODRIGUEZ dit :

    "Et moi qui pensais que la mission d'un ministre était avant tout de servir la France."

    Oui mais pas pour faire la même politique. Cher Monsieur Bobosphore, ou vous ète de droite, ou vous ne comprenez rien en politique?

    Si la politique pour vous, c'est de toujours donnez plus a ceux qui en on déjà beaucoup, c'est vous ete de droite. Si par contre vous estimer que le partage des richesses, doit ce faire entre tous les Français, vous ete de gauche. Et ce n'est la même chose, et donc on ne deviens pas ministre pour ça personne, mais rendre service au pays et donc aux Français. Pour le moment, le Président SARKOZY, n'a pas été élu, sur le programme de Madame ROYAL, ou alors il a menti au peuple.

  16. damocles dit :

    Bernard KOUCHNER et Eric BESSON ont en commun la volonté inaliénable de changer les choses. C'est tout le sens de leurs engagements respectifs à gauche, puisque historiquement la gauche se targuait d'avoir cette ambition. Elle l'a depuis longtemps abandonnée, au profit d'une idéologie dépourvue de tout pragmatisme, qui demande d'avoir beaucoup d'argent à perdre, d'énergie à gaspiller, et peu d'attentes en l'avenir pour y succomber.

    Durant des années, KOUCHNER a parcouru le monde et s'est indigné des injustices et des massacres. Pendant que les socialistes français paralysaient le pays pour que M. BIDOCHON ait une augmentation de salaire afin de s'acheter le dernier téléviseur afin d'illuminer sa cuisine MOBALPA neuve par le sourire de Jean-Pierre PERNAULT, KOUCHNER créait "Médecins du Monde".

    Vous êtes, M. MELENCHON, un homme d'action. Vous bouillez d'envie de changer les choses. Et vous voulez que ce soit la gauche qui s'y attèle. Dans ce cas, demandez vous premièrement pourquoi le PS ne rassemble désormais que des idéologues aigris, quand SARKOZY rassemble autour de lui, de près ou de loin, tous ceux qui gardent l'envie intacte de changer en profondeur la société.

    KOUCHNER sait qu'il se grille. Qu'a-t-il à perdre? Un parti dans lequel il ne croit plus? L'avez-vous vu se faire ch... lors des débats participatifs? Quand il veut changer les choses en Afrique, on lui répond "fidélité au parti"... à des gens qui ont prouvé qu'en termes de politique internationale (entre autres), la compétence n'est pas leur priorité...

    Alors que ces gens là viennent faire la leçon à KOUCHNER, c'est un peu comme si Pascal OBISPO se voulait apprendre le solfège à MOZART, toutes proportions non gardées bien sûr.

  17. Michel dit :

    Que Kouchner mène la politique étrangère d'un gouvernement Sarkozy n'est pas étonnant puisque qu'il est sur la même ligne qu'un Pierre Lelouche dans ce domaine.

    Ce qui pourrait paraître étonnant c'est que Kouchner soit encore étiqueté de "gauche" et socialiste... Mais l'est-ce vraiment ? Si le parti socialiste avait une ligne politique en la matière on pourrait s'apercevoir que Kouchner trahi mais là... C'est le vide politique du PS qui rend les frontières poreuses...

    Cela dit ce monsieur va devoir soutenir toute la politique d'un gvnment Fillon. Et comme tout ceux de "gauche" et du centre qui acceptent missions ou porte feuille seront comptables de l'avenir.

    On ne sait pas ce qui va se passer, on ne sait pas où la politique de Sarkozy va nous entrainer... Il se pourrait bien qu'un jour ceux qui ont collaboré portent le doux sobriquet de collabos...

  18. brigetoun ou brigitte.celerier dit :

    ou comment plus on parle de "valeurs" plus on manque de vertu, sans guillemets

  19. Claire dit :

    Monsieur Mélenchon,

    je ne pourrai pas actuellement voter à gauche, car aucune des personnes de gauche qui se présentent à mes votes ne m'a convaincue ou ne me convainc. Mais je garde espérance... parce que je me sens membre d'un collectif et que je tiens à la démocratie.

    Votre message était une fois de plus réjouissant et rassurant. Oui, il y a une éthique et une morale. Oui, il y a des gens qui assument des responsabilités et qui ne confondent pas leur petite personne et le titre qu'ils portent, des gens qui élus ont conscience de ne pas SE représenter, mais de représenter plus grand qu'eux (le peuple français)... MERCI.

    Pour le reste, que Nicolas Sarkozy soit non pas l'horreur absolue qui nous a été vendue depuis de long mois, c'est certain. Qu'il soit un vrai homme politique et fin stratège, l'est aussi, qu'il soit honnête parce qu'il a beaucoup réfléchi et travaillé je le crois aussi. On assume plus et mieux la vérité et la complexité quand on a bossé.

    Pour cela le message de Christian est saisissant.

    Quant à votre jugement sur (l'éventuelle) participer de B. Kouchner au gouvernement, je comprends votre colère, déception, tristesse, moins votre jugement, car je partage l'avis de damoclès.

    La France est en grandes difficultés tous azimuts. Il est urgent d'agir. Pour quelqu'un qui est un sanguin et qui aime son pays, je comprends parfaitement la démarche... si on a confiance en ses capacités !

  20. patricia fidi dit :

    Bonjour,

    Le plus important est d'arrêter l'hémorragie et se poser ces questions : pourquoi les fidèles du PS s'en vont ?

    Si l'on ne fait que des reproches à Sarkozy, on ne comprendra pas pourquoi il y a tant de départs.

    Il me semble qu'il faut aussi savoir se réconcilier avec les amis. La pire des choses est de laisser partir ses amis chez l'adversaire et de leur dire : reste là-bas et ne reviens plus !

    Au contraire !

    Le rassemblement passe aussi par une réconciliation nationale entre membres du parti.

    Cordialement,

  21. Laurence dit :

    Je crois qu'il est temps d'ouvrir un large débat car l'heure est à la reconstruction. "Le moment n'est-il pas venu de jeter les bases d'un authentique parti ouvrier, inscrivant sur son drapeau le combat pour le Socialisme et la République,dans la tradition de la lutte séculaire du mouvement ouvrier et démocratique de notre pays" ?

    Cette proposition existe dans une déclaration commune de Gérard Schivardi, maire socialiste de Mailhac et conseiller général de Ginesta et Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs.

    Pour ma part, socialiste militante de longue date, je m'inscris pleinement dans cette démarche d'ouverture. En ce qui me concerne les mots de solidarité, de partage et de socialisme ne sont pas à brader au nom d'une concurrence libre et non faussée entre les peuples.Laurence, conseillère municipale socialiste.

  22. Anna dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Pourquoi ne parlez vous donc plus jamais de notre succès commun, le "non" au référendum? Pourquoi ne pas dire toujours et contre tous "la droite et la gauche c'est du pareil au même. La différence de nos jours est entre oui-ouistes et nonistes". Vous perdez votre temps, et plus gravement notre temps à tous avec vos tergiversations. Un jour ou l'autre vous ne pourrez plus accepter ce double jeu. Alors pourquoi ne pas accélérer le mouvement? Pendant que nous restons en France à contempler les ruines, d'autres avancent à grande allure. Je reçois ce message de Jean Yves Crevel (http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=362) que je copie-colle tellement je pense que là est l'important:

    "Aujourd?hui Nicolas Sarkozy devient officiellement Président de la République française. Ce même jour, Joaquin Almunia, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, rend public un rapport qui fera qu?inéluctablement, Chypre et Malte entreront dans la zone euro le 1er janvier 2008.

    Non parce que leurs peuples et ceux qui utilisent l?euro l?ont décidé, mais simplement parce que ces deux îles constituent des Etats qui respectent les critères* imposés par la BCE.

    La Slovaquie, devrait suivre le 1er janvier 2009, La Pologne vers 2012. (les règles changeront en 2009, mais la France n?aura jamais plus qu?une voix sur quinze à la BCE)

    Nicolas Sarkozy aura donc autant de pouvoir sur la politique monétaire de la zone euro que Tassos Papadopoulos, Président de la République de Chypre, 820.000 habitants, île située non en Europe, mais en Asie mineure. (Nicolas Sarkozy a raison de dire que la Turquie ne peut pas entrer dans l?UE, puisque la Turquie est en Asie mineure. Mais il ne dira rien sur le fait que Chypre qui est également en Asie mineure, non seulement fait partie de l?EU, mais entre dans la zone euro.)

    Nicolas Sarkozy aura donc autant de pouvoir sur la politique monétaire de la zone euro que Edward Fenech Adami, Président de la République de Malte, 400.214 habitants, territoire répondant à la qualification de "paradis financier" et classé comme "zone à risques" par les Nations Unies en matière de blanchiment d?argent, en raison notamment de l?existence de mécanismes off-shore, de l?application d?un secret bancaire fort et du développement de trafics en tous genres. Malte est également un pavillon de complaisance bien connu. (source Wikipédia). Mais la morale et les affaires ne faisant pas toujours bons ménages, cela ne l?empêche pas de répondre aux fameux critères de la BCE pour faire monnaie commune avec la France.

    Si Nicolas Sarkozy - en s?asseyant sur le traité de Maastricht qui lui interdit d?influencer la politique de la BCE - réclame que celle-ci intègre de nouveaux objectifs pour relancer la croissance quitte à laisser filer l?inflation, il suffira à Messieurs Papadopoulos et Fenech Adami de dire qu?il ne sont pas d?accord pour que M. Trichet ne tienne aucun compte de la volonté du Président français.

    Deux îles, dont une est en Asie mineure, l?autre tirant l?essentiel de ses ressources du dumping fiscal, du blanchiment d?argent sale et des pavillons de complaisances, représentant à elle-deux moins que la population du département des Hauts de Seine, peuvent créer une situation qui amène le nouveau Président de la 5e puissance mondiale à ne pouvoir tenir ces engagements. Est-ce que vous trouvez ça normal ? Parce que moi, je ne trouve pas ça normal. Mais l?Europe, c?est ça. Il faut que les Français le sachent.

    Et il est évident que ni Chypre, ni Malte n?ont les mêmes préoccupations économiques que la France.

    Si Ségolène Royal avait été élue, il aurait fallu parler avec ces pays d?harmonisation sociale et de SMIC européen. Nous avons tout de même échappé à un grand moment comique.

    Il ne faut surtout pas en déduire que le nouveau Président de la République ne tiendra pas ses engagements. Chacun peut penser qu?il était sincère quand il nous disait les yeux dans les yeux qu?il les tiendrait tous. Il faut simplement en déduire qu?il ne peut les tenir qu?en dénonçant le traité de Maastricht et en rétablissant les droits naturels de toutes les nations indépendantes : défendre leurs intérêts et non ceux de leurs voisins, et pour ce faire, disposer de leurs propres monnaies.

    Post-scriptum :

    * Leur inflation est sous contrôle (2 % pour Chypre au cours des douze derniers mois, 2,2 % pour Malte, la valeur de référence étant de 3 %), leur déficit ne dépasse pas 3 % du PIB (1,5 % pour Chypre, 2,1 % pour Malte), leur dette publique se rapproche des 60 % du PIB (65,3 % en 2006 et 61,5 % en 2007 pour Chypre, 66,5 % en 2006 et 65,9 % pour Malte), ils sont membres du système monétaire européen bis depuis deux ans et leur taux de change par rapport à l?euro est stable, et, enfin, leurs taux d?intérêt à long terme, librement fixés par les marchés financiers, sont dans la norme de la zone euro. Cerise sur le gâteau, leur croissance est forte (3,8 % en 2006 pour Chypre et 2,9 % pour Malte) et leur chômage, faible (4,7 % pour Chypre et 7,4 %). (source < http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/254050.FR.php>Libération)."

  23. Patrick Delattre dit :

    En quoi les vases communiquants entre le PS et l'UMP sont-ils surprenants?

    Ces deux partis gouvernent ensemble depuis de nombreuses années à Bruxelles, Strasbourg, Francfort et Genève(Le socialiste Lamy y a été nommé par Chirac et Bush).

  24. Guy Leboutte dit :

    Merci pour votre engagement.

    Cependant, vous écrivez: "Chacune sert le pays à sa manière."

    Il faut cesser de parler "du" pays. C'est souvent le début du nationalisme. Entre la France des banlieues, celle des précaires, celle des amis milliardaires de Nicolas Sarkozy, où est "la" France? De même l'amour de "la patrie" est un leurre et une idéologie.

    Et j'ajouterai que "la" France s'honorerait de réviser le texte de la Marseillaise, qui est un horrible appel à la haine et au meurtre.

  25. Germain dit :

    Singulier pays, où il faut s'expliquer de sa présence à la cérémonie d'entrée en fonction du Président !

    On est loin de la "République apaisée" que prônait certaine candidate...

    L'excellent Ted Stanger s'est d'ailleurs étonné de l'absence de Mme Royal à l'Elysée, hier matin. En effet, la courtoisie citoyenne aurait voulu que par sa présence elle avalise la légitimité de l'élection de son adversaire.

  26. alexprs67 dit :

    ceci est un message pour tous les socialistes qui viennent sur ce blog, surtout aux supporter de sego. messieurs il serait temps d accepter que sego a perdu non pas parcequ on lui a casser du sucre sur le dos mais bien a cause de la maniere dont elle a mené sa campagne; en parlant aux francais comme a des eleves de maternelles, en se contredisant plusieurs fois dans la meme semaine, en faisant du social-feminisme incompréhensible, etc...

    Si jospin a fait l erreur de quitter le navire en plein naufrage segolene a le tort de ne pas le faire.

    pour ce qui concerne kouchner je n ai que du mepris, et ceux qui l admire pour son travail en afrique, devraient se demander quelle va etre la politique des liberaux de droite pour les africains si ce n est une politique d immigration ultra dure les cantonnant dans leur misere

  27. Jean-louis Boutevin dit :

    Pour une Gauche de combat !

    Préambule

    Hier soir j?ai participé avec des camarades, des sympathisants des citoyens très nombreux venus au banquet républicain de tous les candidats du Parti Socialiste qui se présentent dans le département des Landes.Tous nos élus, ont rappelé que certes la victoire semble difficile, mais notre candidate est arrivée en tête dans 200 circonscriptions. Alors pourquoi ces électeurs en deux semaine de temps devrait-il se déjugez !

    Je voterai donc dès le premier tour pour notre candidat député sortant Alain Vidalies de la 1ère circonscription.

    Car si nous sommes mobilisés et nombreux à voter pour tous les candidats de la gauche, alors nous pouvons créer un véritable rapport de force à l?assemblée. Mais pour cela, il faut dépasser l?amertume de la défaite. Tous au urne les 10 et 17 Juin pour faire gagner les candidats de progrès !

    Ensuite nous pourrons faire le bilan du nouveau paysage politique français et de nos erreurs.

    Voici quelques pistes de réflexions néanmoins qui pourront être utile pour les législatives.

    Chers camarades,

    Oui, j?aime dire ce mot, car dans celui-ci, il y a toute une histoire d?hommes et de femmes qui se sont battus et se battent encore et toujours pour plus de solidarités, de fraternité, de justice sociale et faire en sorte que le contrat social passé après la guerre contre le fascisme ici en France, en Europe et dans le Monde continu d?avoir un sens en paroles et en actes.

    Oui, la Gauche doit retrouver cette dignité, cette volonté d?affirmer ses valeurs, (qui ne sont pas celles de la droite) avec force et conviction.

    Je conseille à bon nombre de nos camarades de la direction du parti à nos secrétaires fédéraux de s?inspirer des ses principes et a mon avis nous éviterons de sombrer. Le temps de mener la campagne des législatives est venu. Nous aurons ensuite le temps de choisir de nouvelles orientations et de nouveaux dirigeants. Il y a un temps pour tout. Mais il est bien certain que des choix devront être fait dans la clarté et la transparence. Pas de synthèses artificielles, ni de compromis de couloirs. Sinon, je crains que nous allions vers ce que fut un temps, feu la SFIO. C'est-à-dire un parti de notables !

    Car, contrairement a ce que l?on peut entendre ici où là, la victoire très nette de Nicolas Sarkozy sur notre candidate n?est pas assise sur un socle d?adhésion si fort que cela.

    Je sens au contraire une certaine crainte de ce qui va se passer pour le pays dans une bonne partie de la population. Parfois même chez ceux qui ont voté pour ce candidat. Car avec l?élection de ce Monsieur à l?Élysée, la France risque de connaître une véritable remise en cause culturelle.

    La période agitée faite de bouleversements idéologiques, sociaux profonds, ou un nouveau capitalisme a vu le jour dans les années 80, est violente, brutale et source de tensions.

    Nous devons nous Hommes de gauche trouver des ripostes à la hauteur des enjeux qui nous assaillent. Le choix finalement est assez simple :

    1. Voulons nous être une Gauche d?accompagnement de désordre social ou au contraire nous opposer vraiment à ce « capitalisme fou »¹

    Ne nous laissons pas endormir par le battage médiocratique d?une soit disant rénovation qui passerait par l?abandon de nos valeurs fondamentales.

    Il serait temps de réaliser enfin notre « Bad Godesberg² ». Mais que je sache en 1959 le contexte social, économique et culturel n?est pas le même. Nous ne sommes plus à la même époque et ce qui a pu apparaître pertinent pour certains à une période de leur histoire, ne l?est plus forcément de nos jours. Il y avait durant cette époque et dans ces pays des syndicats puissants, une économie florissante et un rapport de force entre le capital et le monde du travail autrement plus favorable aux ouvriers. Même en France, dans le courant des années 70 le parti socialiste comptait 230 sections d?entreprises et 809 groupes socialistes d?entreprises. Combien de bataillons aujourd?hui ?

    Je suis syndiqué CGT depuis 1986 et j?ai été salarié d?une U.D pendant 1 an en 1995. Je peux vous dire que l?influence du parti dans le monde de l?entreprise et du travail en général est quasi nulle. Enfin, si la sociale démocratie était la solution, nous ne connaîtrions pas cette crise sociale que connaît l?Europe. Souvenons qu?au début des années 90, la sociale démocratie était majoritaire au parlement européen ! Pour quels résultats ?

    1. Explosion du chômage et du travail précaire

    2. Politique de rigueur

    3. Privatisations des services publiques, etc., etc.

    En France, depuis 1983, et le tournant de la rigueur, nous avons inlassablement courbé l?échine et fait le dos rond pour se retrouver à genoux face à « l?ogre » du CAC 40.

    Pire sous couvert de « réformes », nous avons accompagné la casse sociale. Je ne dis pas que nous devons rester figé, mais pourquoi, est-ce toujours les même qui payent le prix fort ? Même notre sémantique s?est édulcorée. On ne parlait plus d?ouvriers mais de salariés. Savez-vous qu?il y a encore environ 6 millions d?ouvriers dans notre pays !

    Oui la gauche représente encore une force historique et vivante. Comme vous le dites dans votre intervention, nous avons remporté des victoires éclatantes aux derniers scrutins, cantonaux, régionaux et européens, sans parler de la formidable campagne pour une autre Europe lors du référendum. Nous pouvons gagner quand notre discours et nos idées sont claires et notre pensée droite. Il n?y a pas de fatalité si nous trouvons collectivement les moyens de réguler cette nouvelle organisation du monde. Nous pourrons alors redonner espoir à tous ceux qui subissent tous les jours les assauts, les humiliations de ce capitalisme revanchard et de la droite européenne qui la soutient.

    Le

    Il est de notre devoir de mener cette rénovation idéologique sur des valeurs de justice sociale, d?égalité, de fraternité et de laïcité.

    Le combat continu, salut camarades !

    Jean-louis Boutevin.

    ¹ Emmanuel TODD in l?Humanité

    ² Congrès du SPD en 1959.Abandon du marxisme.

  28. chatel dit :

    A J.L. Boutevin

    "Il n?y a pas de fatalité si nous trouvons collectivement les moyens de réguler cette nouvelle organisation du monde". Mais la régulation politique de l?économie de marché ne suffit pas; il faut aussi que certains secteurs (l?éducation, la santé...) échappent à la logique marchande à laquelle toute l'activité économique tend aujourd'hui à se soumettre.

  29. Bertrand dit :

    D'accord pour l'analyse, elle est juste et je crois que l'ambiance de débauchage

    est detestable mais attention, ce genre de comportement ne doit pas être vu que d'un point de vue moral mais surtout politique et en politique la défaite est toujours accompagné d'amertumes. Ce qui se passe est encore une fois l'illustration d'une crise qui menace le sens commun habituel : La vertue est stigmatisée, le carrièrisme est glorifié plus rien n'a l'air d'avoir de sens. C'est à méditer au moment où la droite trouve elle du sens à l'histoire et redevient idéologiquement conquérante.

  30. natleval dit :

    Quelle déprime quand on voit le PS se déchirer tandis que Sarko continue sa campagne pour gagner les législatives. Sa tactique de l'ouverture n'est pas seulement une façon de baillonner la gauche, et de démoraliser ceux qui ont voté pour elle quand ils s'aperçoivent que ce qui intéresse les dirigeants ce ne sont pas les valeurs de la gauche mais de se trouver un siège au gouvernement. Certes le moral tombe dans les chaussettes face à cette débâcle dans la défaite, ce "sauve qui peut" pour avoir un poste et se mettre du bon côté de la barricade (celui du plus fort ie Sarko) au cas où on pourrait récupérer quelques miettes pour sa poche. Ah bas les belles idées, l'heure est aux miettes! c'est cela la campagne de Sarkozy pour les législatives: là il gagne des points pour sa formation à chaque fois que le PS s'entredéchire, se regarde le nombril sur quel socialisme ou société on veut au lieu de s'unir tous ensemble pour dénoncer ces grossières manoeuvres visant à diviser et à affaiblir. trop préoccupés par eux-mêmes pour répondre, ils entrent complètement dans cette division qu'a habilement cherché Sarko.

    C'est lamentable pour nous qui sommes là et attendons une vraie campagne pour les législatives plutôt que ces guerres fratricides.

    Personnellement je pense que Ségolène Royal a raison de s'isoler du parti qui semble un vrai repère de loups, prêts à s'entretuer et au-dessus de la mêlée, se préservant des coups bas et sexistes de ses camarades, elle en appelle aux masses populaires qui ont voté pour elle.

    Je trouve qu'il n'y a que cela à faire face à un tel parti qui aime discutailler et ne peut jamais s'entendre sur rien.

    Je me dis que la seule solution face à la paralysie actuelle du parti devrait être encore Ségolène qui seule arriverait peut être à donner une consigne claire pour les législatives et un plan d'action. Enfin sans doute elle ne pourra rien faire vu son impopularité dans le PS alors que c'est à coup sûr certain qu'aucun des autres "éléphants" n'aurait réussi son score. Peut être qu'il y aurait eu une discussion plus collégiale (encore que je doute que ce PS puisse jamais s'entendre et suivre une ligne commune, trop petit bourgeois comme ils sont, style IVème République, aimant discuter pour discuter et ne se demandant jamais comment on fait pour toucher le peuple) mais le score aurait été bien moindre que celui de Royal.

    Ce n'est pas à cause d'elle que le PS a perdu et il faudrait au contraire la féliciter de son score et de son lien aux masses.

  31. NEDELEC H?l?ne dit :

    Je ne crois pas que la diabolisation de N.Sarkozy ait été une mauvaise tactique. Il ne faudra à mon sens jamais cesser de rappeler pendant les 5 ans qui vont venir quels sont les discours et les lignes qu'il a adopté pour se faire élire. Pour l'instant les législatives sont proches alors la reconstruction de la gauche attendra. J'ai quitté le PS à l'automne et je ne le regrette vraiment pas. Si ça peut apporter un peu de réconfort, je pense que la gauche a une chance dans ma circonscription, à condition de sortir temporairairement de ses réflexions et de ses querelles sur la manière de reconstruire la gauche. C'est ce que je retire des réflexions des citoyens qui participent à nos réunions de campagne. Ils râlent, protestent haut et fort quand les différentes sensibilités de la gauche antilibérale se crêpent le chignon et ils les rappellent à leurs responsabilités du moment. Je crois que la recette pour être efficace,c'est leur présence. Il y a presque la moitié de la France qui a tenu bon face au discours de Sarkozy malgré les difficultés économiques, sociales et un avenir difficile (écologie oblige). Il faut valoriser leur courage, démultiplier ses forces sur le terrain. Les électeurs, pour certains sont un peu pommés je crois mais pas fondamentalement à droite...

    amicalement,

    H. NEDELEC

  32. gabriel_faure dit :

    Pour un Kouchner ou un Besson qui quitte le PS, combien de sympathisants ou de militants de base le quittent, pour aller chez Bayrou ou chez les alters?

    A force de ne trancher sur rien et de faire des "synthèses" à tout va, les électeurs du PS en ont marre et ont envie de clarté qu'ils ne peuvent trouver qu'ailleurs.

    Les cas Kouchner et Besson ne sont que l'écume médiatique de la décomposition du PS.

  33. regis dit :

    Il faut réfléchir : Besson passant directement du staff de Royal à celui de Sarkozy n'était qu'un signe précurseur de la décomposition idéologique de nombre de responsables PS. la victoire de Sarkozy a fait le reste. Qui peut contredire que de renoncement en renoncement (privatisations, laisser faire en économie, subordination à l'U.E, sociétal au lieu du social, charité ou "humanisme" en place de solidarité)la quasi totalité des responsables du PS est acquise dans les faits à la "concurrence libre et non faussée".

    La gestion dans ce sens par les derniers gouvernements PS en témoigne.

    En 69, la SFIO n'était plus rien. Le congrès d'Epinay en lui donnant l'objectif de "rupture avec le capitalisme" en a fait, à terme asssez rapproché, le premier parti du pays.

    A méditer...

  34. JuanK dit :

    Particulièrement scandaleux le comportement de la droite sur Europe 1 ce mercredi soir. Comportement courageux et digne d'un homme d'état de gauche que le tien Jean-Luc.

    Adelante PRS

  35. petit jardin dit :

    Il est en effet tout a fait raisonnable de s'indigner des ralliements à Sarkozy. Mais tout à fait urgent également de remettre le PS sur pied avec ceux qui restent et ceux qui désirent arriver ! Ceux là viennent par ce qu'il y a eu Ségolène Royal. Ils resteront si le PS comprend l'utilité de rassembler une grande partie de la gauche à partir de la dynamique née au cours des Présidentielles. Il faut maintenir les querelles, les ressentiements et les positions d'hier en position basse et écouter les points de convergence, construire avec. Vous, Jean Luc qui avez combattu Ségolène Royal au début, pouvez avoir un rôle important à jouer pour l'accepter aujourd'hui, contribuer à engager un dialogue interne exigeant mais ouvert aux innovations, sans vous renier, sans trahir l'idéal socialiste moderne.

  36. Pierre dit :

    Bien-sûr la "Besson attitude" fait des ravages, et les "born-again" sarkozistes ne méritent guère mieux que notre mépris.

    Mais je pense que notre regard et votre vindicte ont mieux à faire que de se diriger vers ceux qui partent. Comme souvent, le vrai danger est à l'intérieur.

    Le soir de sa défaite, Ségolène Royal se félicitait d'avoir "entamé un profond renouvellement de la politique à gauche" et affirmait sa volonté de nous rassembler "encore pour d'autres victoires" !

    Si le PS veut se relever, des têtes devront tomber. Au diable les moralisateurs qui voudront faire verser des larmes sur les malheureux "boucs émissaires".

    Qui a dirigé cette campagne ? Qui l'a vidée de sa substance pour la transformer en show à l'américaine ?

    C'est la personnalité des candidats qui a joué lors de cette élection et c'est encore la personnalité de Ségolène Royal qui apportera une autre défaite à la gauche si elle se représente dans cinq ans. Seuls les cadres du PS ont le pouvoir d'éviter une nouvelle débacle. S'il vous plaît, ne laissez pas la perdante s'imposer.

  37. al dit :

    Ah ! pendant que vous entamez votre collaboratrice réception de notre nouveau maître, d'autres se sont exilés dans la "démocratie tunisienne" à Djerba ! D'autres que vous servîtes en lui concoctant d'efficaces diatribes contre le centriste - le vrai, celui qui s'en réclame, pas celle qui en est en se prétendant de notre bord -, ce centriste qui eût pu nous éviter, contrairement à votre "amie", la honte et le risque de ce règne du Caboléon...

    Il y a des mois j'avais poussé ma grogne ici même contre celle qu'a outrageusement, mais finalement pas si mal, croqué l'inneffable de Villiers - une carrière de chansonnier ratée pour lui ! - "Jeanne d'Arc avec le cerveau de Bécassine"...

    Aujourd'hui case départ ! Tout est à construire. Le PS continue-t-il avec sa "machine à perdre" des bobos gauche-caviar ou voudra-t-il avoir sans honte un jour le courage de revendiquer ce vote "ouvrier" qui lui fait tant défaut ? Le PS devra-t-il encore longtemps avoir les faveurs des lecteurs du Figaro ? Le PS dira-t-il un jour qu'il faut affirmer fièrement que l'on a un vote "de gauche" ? pas "socdem" ou "démocrate sociaux" (sympathique néologisme pour tourner autour du pot), non : "de gauche" !

    Proposition pour un prochain congrès : "est-il encore raisonnables d'être "de gauche" "...

    Mais je crains que des DSK et autres démagolistes n'aient le rouge aux joues (pour une fois ils l'auront quelque part !) que d'entendre de telles inconvenances !

    Bon courage !

  38. Sam dit :

    Je suis trise, aigri et brouillon.

    N'empeche, j'ai decide aux vues de ces elections et de la situation politique francaise qu'il n'y a qu'une demarche qui aie un sens pour moi:

    LIRE afin de bosser a mon tres humble echelle sur ce que pourrait (pourra?) etre le corpus d'IDEES, de VALEURS, et de RAISONNEMENTS PROSPECTIFS qui rassemblera les forces POLITIQUES de Gauche dans 5, 10 ou 20 ans.

    Histoire que mes grand parents resistants (Limousin/pays de Caux) et immigres (Madagascar) cessent, honte sur nous, de se retourner dans leurs tombes.

    Le reste ma foi...

    Premier auteur sur ma liste: Bernard Stiegler. J'engage toutes les bonnes ames pour qui la revolution Francaise veut dire quelque chose a se pencher la dessus et a proposer d'autres auteurs. Ils sont legions, dont on entend jamais parler...

    Merci M. Meluche pour ton travail.

    Bises fraternelles.

  39. botpipol dit :

    De temps en temps il faut se remettre en question et ne pas rester qu'au niveau de la philosophie les gars ! L'efficacité et les valeurs ne se trouvent ni à gauche, ni à droite. Elles sont dans les hommes et les femmes. Les français ont tenté de le dire dans les urnes maintes fois. Le MODEM, la SEGO et le Sarko l'ont compris. Sarko est élu, il a dit, il fait ! Son gouvernement est composé d'hommes et de femmes qui mettent leurs compétences au service de la France, ce n'est quand même pas une trahison, ni une collaboration avec l'ennemie ! Camarade Mélenchon, Confucius a dit "Le sage a honte de ses défauts, il n'a pas honte de s'en corriger"

  40. Ricouti dit :

    Il faut se garder de juger la situation à chaud et prendre un peu de recul. Je reponds là aux desesperés qui pensent en prendre pour 20 ans.

    Sarkozy va bien appliquer ses promesses, mais celles d'avant 2007. Celles de debut 2007 c'etait pour les elections.

    Premier exemple : La nomination de Kouchner - en qui j'ai toujours eu autant confiance qu'en un âne qui recule - est bien coherente avec la visite de Sarkozy à Bush à l'automne dernier, non à ses declarations de campagne sur le bien fondé des decisions de Chirac sur la guerre d'Irak.

    Sarkozy a systematiquement tenu des propos inverses pendant sa campagne à ses precedentes declarations.

    On sait que la sincerite d'un candidat est inversement proportionnelle au delai restant avant le srutin.

    C'est donc aux declarations 2002-2006 et à son action durant cette periode qu'il faut se referer.

    Et là, ceux qui ont voté pour lui sur la base de sa campagne vont comprendre à quel point ils se sont fait couilloner.

  41. Candide1 dit :

    Mr Mélenchon,

    Votre réflexion sur le mépris que vous avez de ceux qui ont tourné casaques et s'en vont rejoindre l'autre rive,me fait sourire.

    Quand une homme politique s'avise à faire de la morale,je me dis qu'il est bien à court d'arguments et que la remise en question n'est pas pour tout de suite...

    Vous êtes l'aveugle assis au bord du gouffre et qui donne des conseils au passants qui auraient perdu leur chemin.

    Bien cordialement -un citoyen de gauche

  42. Le bouffon dit :

    N?était-il pas Ségoléne Royal qui déclarait aux journalistes le 18 avril dernier à propos de la forme de son gouverment, de l?origine et de l?horizon des ministres et des représentants de la société civile ?

    ?Quelle forme de gouvernement mettrez-vous en place ? Une équipe restreinte ? Parité homme-femme ?

    Je choisirai les plus compétents. En tenant compte à la fois de l?expérience et du désir de renouvellement, en ayant naturellement la parité pour objectif. Le gouvernement devra, chaque année, rendre compte de son action et vérifier qu?il dispose toujours bien de la confiance de l?Assemblée nationale, laquelle verra son rôle de contrôle de l?exécutif renforcé.

    Une équipe 100 % PS ?

    Tous ceux qui se reconnaîtront dans le pacte présidentiel auront vocation à rejoindre le gouvernement et la majorité présidentielle. Je souhaite qu?elle soit la plus large possible.

    Des ministres de la société civile ?

    Il est bon qu?un responsable politique se soit confronté au suffrage universel. L?exercice d?un mandat électif change la façon de voir la réalité. Il donne une expérience irremplaçable. Il vous rend solidaire d?une majorité et vous donne le sens du débat parlementaire et celui si essentiel de rendre des comptes. Tout cela ne s?improvise pas.?

    **

    *

    Si quelqu?un pouvait préciser ce qu?il convient d?entendre par société civile car :

    "l'armée toute indépendante (appartenant aux sectaires dits indépendants)réforme elle-même, à sa mode, le parlement, et se rend maîtresse de tout,"

    BOS, Reine d'Anglet.

    et

    "sachez que leur objet (des jésuites) n'est pas de corrompre les moeurs; ce

    n'est pas leur dessein; mais ils n'ont pas aussi pour unique but celui de

    les réformer,

    PASC. Prov. V.

  43. Claire Strime dit :

    Bah 2 ouiouistes exclus du PS, encore un petit effort et le PS sera en phase avec son électorat du 29 mai 2005.

  44. JM RODRIGUEZ dit :

    KOUCNER, l'homme qui n'a jamais été devant les électeurs, qu'elle forfaiture. Quoi qu'il soit arrivé ce monsieur voulais être ministre, la grandeur de l'hypocrisie. Pauvre PS qui ne peut même pas faire confiance dans recrus. Pour le reste, c'est l'éternel recommencement, comme si tout ces hommes et femmes était détenteurs d'une formation continu, qui leurs permette de connaître toutes les facettes de la politique et des dossiers. On ce vous du peuple.

  45. catherine dit :

    que penser d'un parti qui vire Kouchner en deux heures alors qu'il garde Georges Freche depuis des années (ah oui, ledit Freche n'a pas eu de proposition de poste au gouvernement Sarkozy, pas fous à l'UMP).

    pauvre PS bien moribond...

  46. michel dit :

    pour gagner il faut.....

    garder un moral du vainqueur !

    qu'on se le dise

    l'actualité n'autorise ni la morosité ni les reglements de compte.

    proverbes du jour pour Bernard K :

    "suivant le vent... la voile"

    "pour une passoire ce n'est pas une tare que d'avoir des trous "

  47. Natleval dit :

    @ Sam,

    Non ne te replie pas sur tes livres, il y aura plein de choses à faire. Si ce n'est pas dans les partis, il y a toutes les associations. Restons vigilants. Le racisme et les expulsions se profilent. La solidarité internationale aussi: jeudi le parlement européen va proposer une résolution pour condamner le non renouvellement de la RCTV qui arrivait à la fin de son contrat par le gouvernement vénézuelien. Or cette télé privée n'a pas arrêter de lancer son fiel contre la révolution, répandant des mensonges, faisant de la propagande plus que de l'information et surtout jouant un rôle de tout premier plan dans le coup d'Etat de 2002 pour renverser Chavez.

    Donc la réaction s'organise en Europe. Gageons que Sarkozy ne sera pas le dernier là-dedans.

    Comme il l'a dit il veut lutter pour les droits de l'homme au niveau international. On sait très bien ce que cela veut dire: c'est au nom de la liberté et de la démocratie que Bush a bombardé l'Irak. Quand ils commencent ces néocons sur la question démocratique, il faut entendre les canons et le reste.

    Pour ceux dont Mélenchon qui pensent qu'il ne faut pas diaboliser Sarkozy, je me demande de quelles illusions ils se nourrissent. Il est redoutable, il est tout ce qui est de plus réactionnaire et de plus habile politiquement pour acheter ou récupérer les gens de gauche. Mais Mussolini et Hitler aussi se réclamaient du socialisme.

    Ne nous laissons pas berner par ses beaux discours sur Guy Mocquet etc, c'est juste pour gagner le maximum de gens pour les législatives. Dès le soir des élections on entendra comme il l'a fait le soir du 6 mai l'appel à ses "amis" américains avec la promesse d'être toujours à leurs côtés. Comme Blair qui malgré leur déconfiture en Irak n'a pas renié son ralliement à Bush pour récupérer le pétrole, massacrer le peuple, le diviser et essayer de le mettre à sa botte.

    Non Sam, il y a du boulot à faire. lis mais quand même aide nous, nous avons besoin de forces vives.

  48. Georges Calendrin dit :

    Kouchner a été pour les 2 guerres en Irac, il est à l'origine de l'ingérence humanitaire avec ses perversités...Besoin d'exemples? Somalie, sunami...Qu'est ce qu'a apporté l'ingérence H. à part que cela rapporte encore plus aux multinationales! Qu'on vois des hélicos de GI stationnant à 50cm du sol balançant des vivres au ralenti. Offrir une image des multinationales sauveur du monde, voilà ce qu'à apporté Kouchner! Et si on parlais aussi des armes et Kouchner? Franchement aucune surprise pour moi. Kouchner et Sarkozy sont pour la guerre en Irac, va t'on aller remplacer Bush là bas? C'est ça le coup de fil de Bush?

    Personnellement, pour moi le Ps n'est pas de gauche depuis trés longtemps!

    On ne peux pas se dire de gauche et faire une politique de droite, je rappelle que Jospin a toujours le record des privatisations. Alors Jean Luc je t'ai découvert et apprécié pendant la campagne du non et si tu pense ce que tu dis et fais ce que tu penses, tu n'a rien à foutre dans un parti de droite! Comme je l'ai dit à Clémentine Autain, Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, José Bové, MG Buffet et à toi aujourd'hui, l'union de toutes vos cuisines sans le PS est la seule solution pour la gauche. Sarkozy qui pour moi est de droite extrème aura si vous continuez seuls dans vos coins, une opposition de droite...

    Cordialement

  49. Dartagnan dit :

    Moi je ne comprends pas en quoi l'ouverture aux traitres est un atout ou un progrés en politique. Si Ségoléne Royal avait gagné je n'aurais surtout pas voulu voir d'UMP dans le gouvernement.

    Par ailleurs et sans aucun rapport, je signale que le député ex UMP Christian Vaneste se présente aux législatives sous les couleurs du CNI, mais SANS candidat UMP contre lui!

    (info provenant du blog de Guy Byrembaum)

  50. Lulu dit :

    Habitué des va et vient parmi les partis politiques (du PCF au PS puis au PRS et de nouveau au PS), Kouchner,avide de pouvoir, ne fait que suivre sa ligne de pente en courant se faire satelliser par l'UMP si peu de temps après avoir prôné l'alliance avec Bayrou.

    Ce qui me semble grave c'est qu'il rejoigne ainsi certains des membres socialistes ou apparentés du gratin des années 81-95 et au-delà: Hanin, Sevran,Attali,Séguéla, Allègre, sans oublier le petit monsieur Eric besson, Jouyet (qu'on dit ami de Hollande) et ceux qui, tentés, n'ont pas encore franchi le pas (A. Lauvergeon, Védrine etc...)

    Trop vieux, ces éminents personnages n'étant plus d'âge à aller à l'école, n'auront pas l'occasion d'entendre à la rentrée scolaire la dernière phrase de la bouleversante lettre de Guy Môquet: "Soyez dignes de moi".

    Une question pourtant me turlupine devant cette débandade: n'y aurait-il pas au PS quelque chose comme ce que Hamlet dénonçait au Royaume de Danemark?

    N'ayant jamais voté pour un candidat PS que par discipline républicaine j'en viens à me demander si ce n'était pas hasardeux.

    Je précise cependant que J.L. Mélenchon est, pour moi, au-dessus de tout soupçon.


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