15mai 07



D’abord, je remarque qu’on n’est pas à huis clos. Alors, c’est très bien d’être entouré par des oreilles attentives, moins attentives en ce moment parce que, à cette heure-ci, la voix du couloir est plus forte que la voix de la tribune, mais quand même?. Donc cela nous cloue dans l’alternative du diable que vous connaissez : le silence serait étouffant, le débat serait déchirant. Va trouver ta voie entre les deux. Donc nous sommes tous condamnés à la litote de convenance, l’euphémisme mondain et la fraternité par précaution mutuelle.

Je vais y sacrifier d’autant plus volontiers que, parlant dans cette tradition de la gauche de notre parti, je sais que ce qui se présente, devant nous, pourrait aggraver notre cas collectif, bien sûr si la gauche venait à subir un nouveau revers, mais aggraver encore plus notre cas particulier car il n’y a pas de perspective pour la gauche du parti dans la défaite de la gauche.

Je suis d’accord pour dire que chacun doit procéder à son bilan. Pourquoi pas ?

Je vous propose un mot du mien, sur un point. Je pense avoir eu fondamentalement raison sur l’idée qu’il était absolument nécessaire que l’autre gauche s’unisse pour trouver une dynamique qui renforce toute la gauche elle-même. Je pense que leur division, leur transformation à l’état de poussière n’a servi personne.

Or ce débat, nous l’avons eu auparavant. Et il y a eu deux stratégies concurrentes. A coté du combat pour l’union de l’autre gauche d’autres considéraient comme des quasi transfuges ceux qui s’intéressaient à cette question, travaillaient en public ou dans l’ombre pour exciter des passions contraires en sorte que cette division dont je reconnais qu’elle n’avait pas besoin de beaucoup d’encouragement, s’aggrave et s’approfondisse.

Maintenant, je suis d’accord pour dire qu’il n’y a pas de bilan à gauche qui soit ou tout noir ou tout blanc. Mais si l’on veut la mesure, évitons que l’on proclame trop vite que tout est blanc si l’on ne veut pas obliger les autres à noircir. A la suite du Premier secrétaire, moi aussi j’apprécierais qu’on n’aille pas battre sa coulpe sur ma poitrine.

J’en donne un exemple, et qui est au c?ur de nos débats, on dit que l’alternative à ce que nous avons fait, c’est la social-démocratie et la modernisation. A combien de camarades faut-il rappeler, et aux plus brillants et aux plus constants d’entre eux, toi, mon cher Dominique, que c’est la même chose que la discussion que nous avons eue sur le « réalisme de gauche ».Depuis, je ne crois pas que nous avons fait du bolchevisme sous le gouvernement de Lionel Jospin, ni que ce soit l’extrême gauche au pouvoir dans les vingt régions que nous dirigeons. Par conséquent, cette question a déjà été tranchée depuis longtemps par notre histoire commune. Mais je vais au-delà de l’apparence des mots, j’en suis d’accord, je veux bien aller au fond, Dominique. Je comprends ce que veut dire le mot social-démocratie, tu n’as pas envie, j’espère, de reproduire les expériences calamiteuses des social-démocraties du reste de l’Europe. Personne ici ne propose le modèle allemand de cogestion avec la droite, personne ne propose le modèle blairiste, personne ne veut du programme du parti social-démocrate danois qui propose de passer la retraite à soixante-sept ans. On ne parle pas non plus du bilan de la social-démocratie en Amérique latine.

On parle d’autre chose. Il s’agit d’un thème central. : si ce n’est pas la propriété collective des moyens de production, Que faire ? C’est un angle mort de la pensée socialiste, de toutes les branches de la pensée socialiste depuis maintenant vingt ans ou trente ans. On parle donc du compromis entre le capital et le travail. Ca, c’est une bonne discussion. Et ce compromis ne peut pas être résumé à la formule magique que nous aurions trouvée au fond d’un tiroir parce que, enfin, nous serions libérés des contraintes de l’archaïsme qui auraient pesé sur nous jusque là et qui consisterait à dire : pas de loi, vive le contrat ! Ce serait en définitive évacuer l’intérêt général, le législateur, la République elle-même au profit de la négociation de parti à parti chaque fois que se présente une difficulté. On connaît la fin. C’est le contrat de rupture par consentement mutuel, le contrat de travail proposé par la droite. C’est un contrat à quoi nous opposons la loi applicable partout. Mais on ne parle pas de ça. Moi je propose qu’on en parle. Quand nous faisons un compromis, comment est-il en lien avec l’intérêt général de la patrie, de la population et du socialisme ? Ca c’est pour les principes d’action. Mais il y a davantage en cause encore.

La question du compromis est la suivante : avec qui faisons-nous un compromis ? Le capital financier transnationalisé à qui nous donnons les moyens de marchandiser toujours plus les secteurs de production ? Ou bien est-ce que nous faisons ce compromis avec le capital productif, celui qui a besoin d’ouvriers hautement qualifiés et qui donc a besoin d’éducation nationale, qui a besoin de lois, de règles, de la monnaie diplômante émise par l’Etat, et non pas des officines particulières ? Ca, c’est une discussion concrète.

Et cette discussion nous renvoie au fond de la doctrine socialiste. C’est ce fond qu’il faut éclairer en traçant la ligne d’horizon. La droite n’a pas besoin d’une ligne d’horizon, il lui suffit du monde tel qu’il est. Elle le rectifie tantôt d’un côté, tantôt de l’autre suivant où sont ses intérêts.

Sa tactique politique, nous la connaissons, c’est d’agir pour gagner la bataille des têtes car c’est dans la tête qu’est commandé le ventre, et c’est pourquoi on voit tant de miséreux qui vont embrasser la main qui les frappe. Le but idéologique de la droite, c’est de faire que les pauvres votent comme s’ils étaient riches, depuis que la droite existe. C’est donc une bataille qui commence par la bataille culturelle, celle que recommandait Antonio Gramsci. Il est tout de même terrible de voir que c’est la droite qui cite Gramsci et qui applique ses doctrines, et nous qui parlons comme des catalogues. Pensons-nous que le programme socialiste est une espèce de catalogue para syndical de mesures toutes justes, toutes utiles, mais qui ne tracent aucun horizon, sinon la défense des acquis comme on dit. Et la défense, c’est trop court, la protection, c’est utile, mais c’est trop court.

Il faut un horizon. C’est tellement vrai que la candidate l’a immédiatement ressenti en proposant, avec un mot pour le désigner : « l’ordre juste », avec lequel je ne suis pas d’accord, je suis pour l’ordre émancipateur, mais au moins, on a une vision globale. J’avais appelé ça, avec d’autres ici, la République sociale. Nous n’y échapperons pas : il faut indiquer l’horizon vers lequel la société va et poser l’impératif de sa transformation radicale, c’est-à-dire du changement non seulement des valeurs qui sont aux postes de commande, mais des indicateurs de développement de la société. Si les indicateurs sont des indicateurs de développement humain, il en va tout autrement que si l’on essaie cette espèce de magie alchimique injouable de savoir qui du marché ou de la volonté collective a le dernier mot, à quel dosage fonctionne ce carburant.

Nous, nous connaissons notre réponse. Dominique, je t’interpelle : est-ce que, oui ou non, nous en sommes toujours, non pas à l’arbitrage entre le marché et la loi, mais à l’arbitrage entre la société d’économie mixte, où il y a un secteur public structurant qui incarne l’intérêt général, qui oriente la production, qui propose ici et là des éléments de prévision ou de planification, on appelle ça comme on veut ? Ou bien on considère que l’idéal est de libérer totalement les mécanismes du marché et de prévoir une vaste infirmerie qui l’accompagne, avec sa dose de pansements, de médicaments de toutes sortes pour réconforter les blessés et remettre en route les démolis ?

Voilà l’alternative dans laquelle nous sommes. Celle-là, c’est celle du fond. Peut-être qu’on peut converger. C’est seulement ce que je voulais dire. Ayons entre nous l’honnêteté d’accepter le débat théorique, il n’est pas nul, il n’est pas pauvre, il n’est pas abstrait.

Depuis que la pensée philosophique s’est construite, elle se construit contre les sophistes, qui disqualifient ceux qui parlent pour ne pas avoir à traiter de leurs arguments. Le sophisme règne aujourd’hui en toutes circonstances, et même parfois parmi nous. Quand on dit : je ne suis pas d’accord avec l’ordre juste, je me suis entendu répondre : « Quoi ? Tu préfères le désordre injuste ? » Ca, c’est le sophisme. La pensée philosophique, elle commence par le discernement et commence par dire : la réalité n’est pas ce que nous voyons, elle est à découvrir, elle est à inventer en quelque sorte, elle est à rechercher avec l’instrument de la raison.

Donc avec l’instrument de la raison, comment pouvons-nous nous émanciper de l’obscurantisme du capitalisme ? J’en profite pour Étendre la question : et de l’obscurantisme que parfois nous-mêmes nous acceptons d’intégrer dans notre fond de doctrine. Je ne parlerai que de l’Évolution d’une certaine forme de féminine qui dorénavant compte lourd. Tous les féminismes, je vous le dis, pour moi, ne sont pas bons à prendre. Je ne suis pas d’accord quand, par exemple Benoîte Groult, Écrit dans une tribune dans « le monde » que si nous avons du mal à voter pour Ségolène Royal, c’est parce que notre cerveau reptilien d’homme nous empêche d’admettre le leadership d’une femme.

Eh bien, entre ça et le génétisme de Nicolas Sarkozy, il n’y a pas de différence. Figurez-vous que ce ne sont pas mes organes génitaux qui m’empêchent de penser comment voter librement.

Bref, acceptons la polémique sur les idées, acceptons la querelle théorique, acceptons la querelle de l’horizon parce que c’est celle qui vaut.

Hélas, chers amis, chers camarades, nous n’avons pas de modèle, nous sommes comme étaient nos pères et nos mères, fondateurs de notre mouvement dans un monde entièrement hostile, car les grandes places fortes du capitalisme n’ont aucune expression du mouvement ouvrier organisé à leur disposition. Et nous devons réinventer la gauche. Je vous le dis, je suis certain de ça : même si nous sommes enfoncés a cette heure, le monde n’en continue pas moins à secouer ses chaînes. Regardons là où il le fait. Je sais que souvent vous brocardez cette idée que l’on la caricature, mais regardons vers l’Amérique latine, où il n’y a certes pas de modèle transposable, mais il y a une énergie, il y a un souffle, il y a une audace, un culot à défier les puissances établies, avec des formes très diverses, peut-être complémentaires, parfois contradictoires, mais c’est là qu’il faut aller chercher aussi. Il faut aller mettre les doigts dans la prise, c’est-à-dire de l’énergie populaire qui, seule, est capable, par son implication, de détruire le vieux moule.


Aucun commentaire à “Intervention au Conseil national du PS du 12 mai 2007”
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  1. Bernard dit :

    Jean Luc,

    Pure remarque de forme.

    Y'a des erreurs de gramaire qui te ressemblent pas, et qui compromettent la comprehension de phrases entieres

    Je suppose que c'est une transcription de ton intervention improvisee, fourniee pas le PS ou ton secretariat.

    Ca merite une relecture.

    Sinon, c'est top, j'envoie direct le lien a mes amis DSK'istes.

    A bientot.

    /bm/

  2. Eric dit :

    Mr Mélenchon,

    C'est avec plaisir que je vois vos différentes interventions (encore tout à l'heure sur Public Sénat) : vous me redonnez du baume au coeur, enfin un vrai socialiste, fidèle à l'histoire et l'origine du parti ! En plus je trouve que vous parlez vrai, sans démagogie, quitte à heurter le commun des mortels en face de vous. Merci pour votre sincérité, j'espère que le parti va retrouver sa voie originelle (la vôtre) mais j'ai plutôt l'impression qu'il vire au centre, voire à droite. Je vous soutiens en tous cas, merci pour ce que vous faîtes.

  3. S?verine dit :

    J'ai tout compris de l'autocritique de Jean-Luc Mélenchon. Sa part dans la défaite de la gauche, c'est d'avoir eu raison. Quel courage ! L'avenir ? Allons chez Chavez le chercher. Quelle vision ! Jean-Luc Mélenchon est un de ceux qui a couler le PS en s'alliant evec ses ennemis idéologiques les plus virulents. Tout comme les communistes qui ont flingué Marie George en s'alliant avec Bové. Chapeau bas devant toute cette intelligence politique. Mais c'est fini, cette bouffonnerie n'amuse plus personne, l'heure est trop sérieuse.

  4. Sedreen dit :

    Séverine,

    la politique par la preuve disait la madonne ? n'est ce pas ?

    la preuve est faite, elle a mené la gauche au ridicule en ayant été capable de nous faire perdre face à Sarkozy alors ouste du balai.

    Allez donc rejoindre les orangistes vous y avez toute votre place.

  5. Socdem dit :

    Quand en finira-t-on avec le mythe selon lequel toute la gauche doit être unie dans le PS. Cela n'arrange personne. Cela n'arrange pas les socio-démocrates parce que c'est l'alliance avec le centre qui leur permettrait de gagner les élections. Cela n'arrange pas la gauche de la gauche car quand la gauche unie gagne, c'est la politique social-démocrate qui est appliquée.

    Oui, le débat serait déchirant. Sans doute faudrait-il quand même avoir le courage d'affronter cette déchirure.

    http://www.pourquoi-le-modem.com

  6. jcmoriaud dit :

    Merci pour cette intervention lucide. Il vous faut inventer le "socialisme du XXIème siècle" à la française, à l'européenne!

  7. bilou dit :

    Jean-Luc Mélenchon, cessez vos contemplations, admettons que les poids lourds sont finis, l'avenir appartient à royal, la seule qui pourra faire émerger de nouvelles têtes et orienter le PS vers des destins nouveaux, aujourd'hui le PS est en ruine.

  8. jos? angel dit :

    incantation n'est pas réflexion et encore moins persuasion.

    bilou, le temps des groupies énervés est achevé.

  9. natleval dit :

    Pour certains Royal a perdu les élections parce que son programme n'était pas assez à droite, pour d'autres elle les a perdues parce qu'il n'était pas assez à gauche. En fait elle les aurait gagnées non pas en infléchissant à gauche ou à droite mais en parlant juste de la politique internationale. En parlant de cette alliance de Sarkozy avec Bush. En parlant de quelle Europe il souhaite, à savoir une Europe inféodée aux USA, une Europe qui fasse passer la politique US, comme elle le fut à sa création. Les USA ont soutenu la création de l'Europe face à l'URSS. Puis cette dernière s'est avisée de s'opposer aux USA, avec le point culminant dans la guerre d'Irak.

    Maintenant les choses sont bien orchestrées: Blair peut partir puisque Sarkozy est élu. Bush a changé de caniche.

    Dire la vérité de cette alliance n'était pas sorcier mais Sarkozy a imposé le silence là-dessus pour nous la ressortir le soir même de sa victoire. Nos "amis" les américains: on sera à leurs côtés indéfailliblement. On va lutter contre les injustices dans le monde, pour libérer les femmes opprimées musulmanes. Donc au nom du féminisme petit blanc il va affranchir les femmes musulmanes en allant bombarder leurs familles, leurs maisons, écoles, hôpitaux. Voilà notre grand libérateur de l'humanité et des opprimées du monde.

    Je dois dire que JL Mélenchon aussi n'a pas parlé de la scène internationale - à ce que je sache par ce blog- durant la campagne. Le silence imposé par Sarko sur cette question, silence garant de son élection a bien été respecté partout. C'est cela l'hégémonie à la Gramsci: arriver à faire taire sur ce qui est l'évidence pour tout le monde. Souffrions-nous d'un blanc de la pensée, d'une paralysie face à son ascension irrésistible vers le pouvoir?

    Cependant il faudra s'attendre à voir des dissensions dans son camp sur ce flirt avec Bush. Tous ne sont pas prêts à se mettre aux pieds des américains.

    Mais déjà nos souffrances commencent: une radio "méditerranéenne" vient d'être interdite en France. A l'hôpital Esquirol près de Charenton, 10 suppressions de postes de médecins: l'application de son programme se met tout de suite en place avant même qu'il ne soit en poste. On se bouscule pour lui mettre le tapis rouge, et se mettre de son côté. C'est toujours mieux d'être du côté du plus fort, on ne sait jamais!

    Essayons d'arrêter cette paralysie de la pensée et surtout les divisions dans le PS qui ne font que le servir. Il a vraiment gagné sur tous les fronts!

  10. Belgo3.0 dit :

    désolé pour les groupies

    c'est moi en fait qui vous les parachute :-) depuis le blog de DSK. Mais n'ayons pas peur : le travail politique se fait.

    L'important est de dégrossir le coté personnel du Royalisme et d'arriver à l'Unité.

    Bon courage,

    Pierre le Belge de Lille

  11. Fil dit :

    Finalement, à la lecture de ce texte que j'apprécie beaucoup, on se rend compte qu'au PS, sur la ligne à tenir, on n'est quand même tous assez proche. Je ne pense pas que DSK soit adepte d'un laisser faire économique, ou on prévoirait les pansements pour les accidentés du parcours.

    On est d'avantage plombés par la guerre des ego, mais ça, ce n'est pas vraiment nouveau. Il suffit de lire la plupart des commentaires pour s'en persuader.

  12. Pierre dit :

    Rien de nouveau.Sommes nous encore au Parti....Socialiste, avec ces gens "de qualité qui savent tout sans rien apprendre". Jean-Luc Mélenchon raconte ce qui est devenu évident depuis longtemps. Comment gagner quand on se situe dans le cadre de l'idéologie dominante, celle de l'adversaire. Modernité,imagination, créativité, ne sont que des lieux communs quand on n'en décline pas le contenu, généralement utilisés par ceux qui n'ont rien à y mettre dedans. Comme la confiture quand on en manque.Le PS est devenu un parti qui a abandonné son héritage, sans racines, balloté entre libéralisme et démocratie-chrétienne. L'attrait de l'idéologie dominante, de nos jours est identique à ce qu'elle fut au temps de Marquet, Paul Faure et Déat. L'idéologie est differente de nos jours, mais avec une constante, c'est l'idéologie dominante. L'exemple d'Oskar Lafontaine sera certainement à suivre dans les prochains mois. Le "PS" seul sans sa caution de gauche n'a plus d'ancrage populaire et se sera sa "chute finale". En attendant, des libéraux, trés "modernistes" de la "majorité du parti", comme marquet, vont en face, dans leur camp naturel, vers lequel ils voulaient entrainer tout le Parti.Il y a ceux de l'intérieur qui insistent encore.

  13. Jean Clement BECK dit :

    Chers camarades,

    Enfin voici le discours de Mélenchon que nous attendions,mais en retard sur les événements.

    PRS aurait dû developper, depuis sa création avec beaucoup de sa force citoyenne et de sa foi en la République Sociale un pareil appel.

    Voila donc enfin notre feuille de route! et il me semble qu'a l'Assemblée Départementale P R S à venir nous dévrions préciser sur cette base,nos moyens d'actions en vu d'unir le plus grand nombre de nos camarades en deshérence.

    Cet" horizon" à atteindre,est tout a fait à nôtre portée.

    Compte tenu des évènements d'ici la fin de l'année, soyons capable d'imposer nos conceptions d'une Société moderne, d'institutions équilibrées et de justice sociale. En somme remettre la République sociale en selle!

    Dans l'immédiat, il faut aussi clairement dire que; si la chambre des Députés passe massivement à Droite, notre Constitution a de forte chance d'étre modifiée en faveur d'un régime présidentiel fort,techniquement c'est possible car déja le Sénat est tenu par la droite!

    Votons pour un maximum de députés de gauche, sans état d'âme, pour que cela ne puisse se produire!

  14. bamako dit :

    Alors cher Jean Luc s'était bien ce matin à l'Elysée, tu avais l'air très content de toi avec ton petit appareil photo, j'espère que tu les afficheras sur ton blog. C'est quand même drôlement chouette une place de sénateur, donne-nous un tuyau pour y aller parce que les pauvres gueux que NS va laisser sur le bord de la route ils aimeraient bien y être au chaud eux.

  15. Doudou dit :

    A tous ceux qui demandent sans arrêt "pourquoi Jean-Luc Mélenchon reste t'il au PS",

    "comment fait il pour supporter tout ça"je réponds qu'il résiste (certes en tant que sénateur,mais où est le problème?) depuis le Congrès de Rennes contre le piège de la culture de gouvernement, et qu'il joue un rôle difficile mais utile de sentinelle de la gauche. C'est plus honorable, à mon sens, que le jeu joué par bien d'autres, qui renient leurs idées quand elles semblent mauvaises pour leur carrière.

    Il n'y a aucune raison de partir du PS en laissant le logo socialiste à des gens comme Ségolène, qui ne savent pas vraiment ce que cet adjectif veut dire.

    Mais cela dit, si le PS est pris en otage, sur une ligne "plus au centre que moi, tu meurs", par les couillons qui nous ont fait perdre, moi je m'en vais, j'en peux plus!

    Il est encore temps...Vous qui voudriez un PS vraiment à gauche, rejoignez nous, adhérez, ne laissez pas les socio libéraux gérer la destinée de ce parti et de ceux qu'il doit représenter.

  16. Claudie dit :

    Pourriez-vous nous dire à quel titre vous vous trouviez au premier(je souligne premier)rang à l'Elysée.

    Je ne crois pas que c'était le cas de tous les sénateurs aujourd'hui.

  17. marc-sevres dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Bravo pour cette intervention très intéressante.

    Il y a deux points que je ne comprend pas.

    Un point secondaire. Vous écrivez:

    " avec qui faisons-nous un compromis ? Le capital financier transnationalisé (...) ? Ou bien (...) le capital productif ?"

    Il me semblait que nous ne pouvions faire alliance ni avec l'un, ni avec l'autre. Que nous devions lutter contre l'un et l'autre, faire des compromis avec l'un et avec l'autre, dans la mesure ou nous ne voulons pas les faire disparaître, ayant reconnu l'utilité du système capitaliste pour produire des richesses.

    Un point principal. Vous écrivez :

    "est-ce que, oui ou non, nous en sommes toujours, non pas à l?arbitrage entre le marché et la loi, mais à l?arbitrage entre la société d?économie mixte, où il y a un secteur public structurant qui incarne l?intérêt général, qui oriente la production"

    Il me semble clair que, sauf cas d'espèce, le PS ne croît plus à la vertu d'un secteur public, mais à celle d'obligation de service public. C'est à dire à la supériorité de la gestion capitaliste, éventuellement encadrée par la loi. Ainsi les Universités. Idéalement elles devraient être autonomisées, puis privatisées, avec des obligations de service public. Un peu comme les chaînes de télé quand elles ont été privatisées, avec le cahier des charges du CSA.

    Aussi je crois qu'il n'y a plus de référence à une "société d?économie mixte" dans le discours public du PS. Je n'ai jamais entendu quoique se soit dans le discours de S Royal qui fasse allusion à cela, mais peut-être que cela m'a échappé.

    Encore dans son discours au C N, un peu avant vous, elle a déclarée " la question de la précarité qui était au centre de notre campagne". Ce qui était une manière de dire que les valeurs de solidarité étaient au centre. Ce que vous appelez " l?idéal est de libérer totalement les mécanismes du marché et de prévoir une vaste infirmerie qui l?accompagne"

    Aussi, il me semble que le débat est tranché au PS, en théorie, et en pratique (Jospin, celui qui a le plus privatisé).

    Cordialement

  18. Jean dit :

    la seule qui pourra faire émerger de nouvelles têtes et orienter le PS vers des destins nouveaux, aujourd'hui le PS est en ruine.

    Posté par : bilou | 16.05.2007 à 01:45

    --------------

    Y'a des masos qui veulent rebatir avec les nouveaux faiseurs de ruines, ça leur à pas suffit.

    Avec à leur téte une folle messianique.

    Mais c'est vrai qu'il y a des fous aussi.

    Ceux qui croient encore que le PS depuis 1983 faisait une politique communiste.

    Bon, on va attendre tranquillement juin que tout ça créve encore plus fort qu'en 1993, les 3/4 du chemin sont déjà faits.

    1 an à peine il leur a fallu, pas plus.

    Alors on peut attendre encore 1 mois pour qu'ils finissent le boulot.

  19. gherbi djamel dit :

    jl

    quand auras tu le courage de t'affranchir du parti socialiste et reprendre ta liberté de parole et d'action.... et avec ton assocaition P.R.S la transformer en parti politique moi j'attend que tu ose gfranchir le rubicon pour te rejoindre sur l'autre rive et leur laisser la "vielle maison ".

    djamel militant section 1 toulouse centre

  20. Hadrien dit :

    L'AVEUGLEMENT DE LA Gauche

    Je reste abasourdi qu'au lendemain d'une élection échouant à 3 points de la parité, soit un déplacement de voix de 1 million sur prés de 36 exprimés, on en soit déjà aux jugements les plus définitifs sur la nécessité pour les uns de "tout remettre à plat", pour les autres de "refonder les gauches", etc. Pourtant, un rappel élémentaire sans grande envolée théorique permet de ramener les choses à de plus justes proportions: à toutes les époques, et sous toutes les latitudes, la désignation du chef par le peuple a eu pour principale motivation de choisir celui qui semble garantir la meilleure protection contre les dangers de toutes sortes.

    Au premier rang de ces dangers, tels que perçus par l'électorat populaire, figure toujours le couple insécurité/immigration qu'il cotoie journellement plus que tout autre. Il faut avoir entendu ces témoignages dans les zones "défavorisées" ou simplement avoisinantes, pour comprendre la force du rejet d'une gauche considérée sourde ou laxiste vis à vis de cette réalité. Il est paradoxal que ce soit les deux candidats de Neuilly et de Saint-Cloud qui aient su capter cette profonde motivation de vote, pour en faire un cheval de bataille, alors que la gauche persiste à se boucher les yeux et les oreilles. Ainsi croit-on toujours de bon aloi à gauche de déclarer qu'il faut y regarder de plus prés, que les vrais raisons sont ailleurs, qu'il faut traiter le problème en amont et qu'un monde idéal existera un jour... ou, comme ce fut le cas de Jospin, qu'il s'agit d'un sentiment plus que d'une réalité. La candidate 2007 avait pourtant bien démarré en se donnant une image, durant son premier parcours en solitaire, qui lui valait des records dans les sondages. Mais elle fut bien vite rejointe par les impératifs de la pensée unique qui se croit obligée de "régulariser tous les sans-papiers", quelqu'en soient le nombre et la précarité croissant avec la mondialisation ambiante. Car immigration et délocalisation sont les deux faces de la mondialisation: la première est la solution du pauvre qui accepte des conditions précaires dans un pays plus développé que le sien, la seconde est la solution des multinationales qui vont exploiter le pauvre là où il se trouve. Les deux ont le même effet de nivellement par le bas.

    Cela conduit à rappeler le second des dangers aujourd'hui perçus par l'électorat populaire: celui de la concurrence "faussée" par les délocalisations sans règles. Ce fut un point considérablement analysé et pédagogiquement commenté, avec les résultats fructueux que l'on sait... durant la campagne référendaire de 2005. Ce n'est pas un hasard si l'électorat populaire de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite s'est alors retrouvé dans le NON. Comment a-t-on pu l'oublier aussi vite, en évacuant ce thème de la campagne présidentielle?

    A-t-on pris en compte que la plupart des électeurs de Le Pen, ainsi que la portion que lui a subtilisée Sarkozy, sont essentiellement motivés par les deux thèmes sus-dits, qui supplantent ceux de l'ancien électorat communiste dans les couches populaires? L'ensemble représente toujours, au premier tour 2007, les 17% de voix de Le Pen en 2002, qui suffisent à expliquer les scores de la présidentielle au profit de celui qui a su le prendre en compte. Dans ces conditions, n'est-ce pas irréaliste de chercher ailleurs les voix perdues à gauche dans l'électorat populaire, parfois la mort dans l'âme? Et combien paraissent dérisoires ces débats de M. Jourdain sur la social-démocratie ou la démocratie sociale, à moins qu'il ne s'agisse de socialistes d'un côté et de démocrates de l'autre... pour un gain de voix à peu prés nul, comme l'a montré le partage en ses deux moitiés originelles des voix évoluant au centre!

  21. alexprs67 dit :

    pourquoi la gauche du PS se tait t elle ou pourquoi ne lui donne t on pas la parole?

    Jean-Luc Mélenchon a bien raison l heure est a la reinvention de la gauche la vraie, celle du peuple, des ouvriers, des chomeurs, des exclus. Marre de cet gauche caviar formée de notables et de bobos sur lesquels la social-democratie n aurait aucun effet contraignant. Tous ces dirigeants(es) dont le seul souci est d avoir un siege, une circonscription, ou un futur mandat, ils sont proprietaires, élus, aisés dans leurs vie de tous les jours... comment ces gens la pourraient ils défendre correctement les interets des plus démunis? Eh bien je vous le dit il ne le peuvent pas, la preuve,: "la sociale-démocratie"

  22. daniel toulon dit :

    tu as raison:il n'y a aucune perspective pour la gauche du PS dans la défaite de la gauche.20% c'est ce que représente la gauche du PS.Tu as du courage,mais surtout de la naiveté(je suis gentil) de penser que tu pourra faire pencher la balance.Tu es le principal dirigent de PRS.PRS perd aujourd'hui toute crédibilité avec un dirigent qui est aussi membre du parti socialiste.Ta place de sénateur doit etre bonne;plus rien ne te differencie de beaucoup d'élus du PS.C'est dommage.La gauche a un avenir qui se fera sans toi;j'abandonne PRS tant que tu y seras à moins que tu quitte ce parti de "pourris" de la république

  23. sedreen dit :

    Claudie et question pour un champion ?

    ainsi donc toute votre curiosité pour la période est de savoir pourquoi Jean-Luc Mélenchon était au premier rang ?

    je me gausse !

  24. selene dit :

    A la question fondamentale posée par JL Mélenchon: "faut il libérer le libéralisme", ou bien faut il l'encadrer dans une "société d'économie mixte", DSK a semble t il répondu depuis longtemps; entre autres:

    "il faut mettre les mains dans le cambouis", c'est à dire maîtriser, gérer, et ne pas fonctionner à côté sur le mode hopital public ou infirmerie.

    Ne pas s'interdire de sauver une entreprise qui en vaut la peine en la "nationalisant" momentanément, par l'intermédiaire de l'"Agence nationale de réindustrialisation"

    (il l'envisageait dès son rapport de 2004 pour la fondation jean jaures:)

    http://fondatn7.alias.domicile.fr/affiche_page.php4?IdSite=1&IdRub=120&Id=364

    telecharger ensuite la note qui suit le préambule.

    mais ne pas systématiser non plus au risque de ne pouvoir assumer.

    Remettre la république dans les quartiers en difficulté en créant des services publics là où il n'y en a plus, c'est à dire faire de l'égalité réelle et non seulement de l'égalité formelle.

    Et beaucoup d'autres propositions: les villes nouvelles, basées sur une conception unitaire et écologiste pour résoudre les problèmes de logement, l'"instituteur volant" pour aider les élèves en difficulté, les maisons de la petite enfance... tout cela dans le but de l'émancipation des hommes (le 3ème socialisme de DSK, le premier est celui de la redistribution, et le second, celui de la production)

  25. ArtDesChoix dit :

    La gauche à bien besoin d'être réinventer parce que de son côté la capital financier continue à jouer avec nos vies.

    Voici le communiqué de presse de la commission européenne concernant le projet Galileo:

    http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/07/675&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

    Vous trouverez toutes les références techniques en cherchant sur internet, mon propos sera uniquement politique.

    Ce "grand projet européen", alternatif au GPS américain, a été sabordé par le consortium industriel qui devait le financer au 2/3. Les sociétés concernées, dont bon nombre sont impliquées dans les déboires d'Airbus ont provoquer des retards importants, au point que la Commission européenne pensent qu'une reprise en main publique et un financement 100% public est la meilleure solution pour rendre le réseau de satellites opérationnel.

    Attention ne criez pas victoire, car déjà c'est l'argent des contribuables qui va être investi dans des profits actionnariaux. Mais surtout, la commission européenne ne veut pas prendre en charge l'exploitation du système Galileo. Les futurs exploitants du système auront donc réussi:

    1) a faire perdre un temps considérable à un projet vital pour l'indépendance de l'Europe

    2) à européaniser les pertes et à privatiser les profits

    Et pendant ce temps DSK nous parle de modernité sans parler créer des groupes publics à l'échelle européenne.

    Il peut difficilement parler de son bilan en matière de privatisation, pour sur!

  26. natleval dit :

    Démoralisant d'entendre cette femme qui a voté Ségolène et qui dit sur Europe 1 qu'elle commence à être convaincue par Sarko, qu'elle l'a mal jugé. Il en fait beaucoup avec sa recherche de ministres de gauche etc... Il continue sa campagne électorale alors que la gauche a démissionné: le PS se dispute et perd toute crédibilité. Dans ce paysage, il faut commencer à garder ses forces pour résister car là c'est comme un raz de marée vers Sarko.

    Vraiment l'heure n'est pas encore aux bilans et aux déchirements mais à gagner le plus possible aux législatives

  27. selene dit :

    Sur l'Europe, ne soyons pas presomptueux: nous ne serons pas seuls à décider; Nous pouvons infléchir les comportements, et ce serait déjà bien:

    Dans l'un de ses derniers textes sur l'europe, lors d'un meeting de la presidentielle:

    """"""""""

    Nous avons besoin d?un nouveau traité de l?Elysée, qui va plus loin dans l?intégration franco-allemande. Mais aussi avec nos voisins espagnols, italiens et belges, qui portent si haut le projet européen.

    C?est du côté de ces partenaires-là que nous devons à nouveau nous retrouver pour renouer avec le compagnonnage de ceux qui portent l Europe politique. Nous mettrons alors devant leurs responsabilités les véritables eurosceptiques. Mais rien ne pourra se faire sans que ces partenaires ne prennent la mesure des attentes des Français et en fait de tous les Européens. Pour réussir d?ici à 2009, il ne suffira pas de procéder à un simple toilettage du projet de Constitution. Le mini traité proposé par Nicolas Sarkozy est une impasse, c?est une Europe a minima.

    Il faut apporter des réponses concrètes aux doutes qui ont été exprimés. Les valeurs de l?Europe, l?approfondissement avant de nouveaux élargissements, la protection contre les dérives de la mondialisation et les excès du marché, l?Europe politique et sociale, le gouvernement économique européen, la capacité d?expression de l?Europe sur la scène internationale pour faire pièce à l?unilatéralisme américain.

    """""""""""""""""""""""""""""""""

  28. Marco dit :

    "Personne ici ne propose le modèle allemand de cogestion avec la droite, personne ne propose le modèle blairiste, personne ne veut du programme du parti social-démocrate danois qui propose de passer la retraite à soixante-sept ans"

    Sauf erreur, vaut-il mieux vivre dans un pays qui offre une assurance chômage qui verse quasiment l'équivalent du salaire + un revenu étudiant + des formations professionnelles efficaces ou un système où la retraite est à 60 ans et où la protection sociale est exengue ?

    Userais-je de la même formule que Jean-Luc Mélenchon, je dirais: personne ne veut de cette gauche que tu appelles de tes voeux.

    Ceci dit, ok pour un retour de cohérence idéologique.

  29. chatel dit :

    Merci M. Mélenchon d?avoir posé à DSK toutes ces questions qui pourraient se résumer à une seule : DSK est-il de gauche sur le plan économique ? Après tout le principe du partage des gains de productivité -à quoi doit se limiter la redistribution selon lui- est accepté par la droite qui l'a elle-même mis en application pendant les 30 glorieuses. Il serait par ailleurs également intéressant de savoir si DSK considère toute activité économique comme étant nécessairement créatrice de richesses. Penser cela, c?est méconnaître que certaines activités économiques peuvent appauvrir l'humanité plus qu'elles ne l?enrichissent. C?est aussi ignorer que certaines activités ont pour seule fonction d'assurer une redistribution des richesses qu?il serait possible de réaliser de façon plus satisfaisante autrement.

  30. R?mi dit :

    Je suis entièrement d'accord avec ton analyse, et je crois qu'il faut refonder un VRAI PARTI de Gauche!

    Le PS n'a plus rien de SOCIAL!

    Tous se sont laissés prendre au piège tendu et répété sans cesse par la droite " de la sociale-démocratie", comme ils se sont laissés prendre au piège de la sécurité en 2002

    Le débat maintenant est un débat de fond :

    Quelle société veut-on ?

    Est-ce une sociale-démocratie comme en Angleterre avec la précarité, les petits boulots, l'absence de protection sociale, ou on vous dit que c'est le plein emploi, mais quels emplois ?

    Si c'est ça que le PS veut instaurer en France, qu'il ne se donne pas la peine car la Droite sait mieux le faire que lui et au moins on ne sera pas trompé sur la marchandise !

  31. de NEGRI G?rard dit :

    Jean-Luc,

    Je pense comme Djamel de Toulouse. Ne gaspille pas ton énergie à convaincre des gens qui ont eux-mêmes franchis la ligne. Pour eux, le socialisme auquel pourtant nous croyons encore, est dépassé et leur regard se porte déjà sur les lignes d'une social-démocratie européenne, uniformisée, réduite à des compromissions, des concessions, des abandons de tous nos principes fondamentaux de l'altruisme et de la justice sociale. Quitte ce parti ou bien ils vont te traiter avec encore plus de condescendance et même de dédain! Je comprends que cela fasse mal au coeur et surtout à l'esprit mais ils n'en valent plus la peine... Franchis le rubicon et tu seras surpris de voir à quel point nombreux sont ceux qui t'attendent pour un autre combat mais aussi ceux qui, sans te connaître, attendent la naissance d'un grand front de la gauche anti-libérale, communistes, Bovétistes, Verts, ATTAC et autres associations, fondations, même des copains de l'extrême gauche (qui sont réellement prêts à "entrer" dans le combat politique au sein d'un grand mouvement consensuel, et oui...) Quant aux DSK, Dray, Kouchner, Ségolène, ne perdons plus notre temps avec eux, ils sont eux-mêmes déjà de "l'autre côté", accrochés à leur bouée de la "modernité", de l'alternance convenue et polie comme on peut voir dans les pays européens ou aux USA. Non, la Gauche n'est pas morte. Le seul fait de savoir que ce système échouera inexorablement doit nous préparer à accepter des ruptures avec nos anciens modes d'action et de luttes (notamment au sein des partis "traditionnels" ou de nos "ligues", associations, souvent trop "cloisonnées" intellectuellement)et nous préparer donc à assumer notre rôle d'alternative au désastre qui s'annonce pour des millions de gens. Non, la gauche n'est pas morte. On ne peut éternellement faire croire, mentir ou se jouer de la misère, briser, élections après élections, l'espoir de millions sans le sursaut de résistance voire de survie. Alors, Jean-Luc, fais le pas et rejoins-nous en résistance.

    Gérard de Mayotte

  32. chatel dit :

    Deux questions à Selene : 1)Comment nationaliser sans contrevenir au sacro-saint principe de la concurrence libre et non faussée? 2)DSK veut-il créer des services dans les quartiers en difficulté en étendant le secteur public ou en confiant au secteur privé des missions de service public?

  33. hubert dit :

    Quelle tristesse de lire tout ça...

    Du Socialisme dépassée, trépassé même...

    Une jeune journaliste anglaise a déclaré et les autres abondaient dans son sens lors d'une émission récente:

    "Il est surprenant que Ségolène Royal ait recueilli 47 % des voix...compte-tenu de l'incohérence et du manque de discipline au Parti Socialiste.

    C'est une chance pour le PS de ne pas être au pouvoir. Il est temps de faire le ménage et refonder ce parti où la discipline n'existe pas et où une candidate désignée à 62 % n'a pas été soutenue par les candidats écartés et a subi les plus fortes attaques en interne.

    Le Parti Socialiste aurait dû se rénover dès 2005 après que Laurent Fabius ait fait campagne pour le non, en contradiction totale avec les militants qui avaient voté pour la ligne du oui. (mais c'est oublié hein?)

    C'était le moment pour le PS de se placer clairement comme une gauche réformatrice, moderne et à chacun des "éléphants" de se positionner clairement..."

    Quant à DSK, il est de gauche? Ah bon!

  34. Le Marcassin dit :

    DSK, ce gros bourgeois de droite, l'a dans le baba : Bayrou lui a coupé son sifflet. Place à la gauche dans le parti maintenant.

  35. selene dit :

    Desolée pour votre blog, Marcassin, le faf de service m'a suivie; il est interdit sur le blogdsk.

    Je ne vais pas polluer longtemps ici.

    simplement le temps de tenter de répondre à vos questions:

    les "renationalisations" provisoires:

    Il s'agit apparemment d'une prise en charge d'une entreprise qui fait encore des profits, qui a un avenir, mais que ses financeurs abandonnent pour délocaliser.

    Il est tout à fait possible de refinancer une entreprise au travers de capitaux provenant d'une structure créee par le secteur public sans la nationaliser au sens propre.

    Pour les quartiers, il s'agirait de remettre des institutions publiques dans les quartiers, ce qui n'exclut pas que des missions autres que celles exercées par les administrations puissent être confiées à des associations.Il n'est pas question de privé autre que les associations.

    Je rappelle aussi aux distributeurs de "label" gauche ou droite pour DSK que la seule façon d'arriver aux buts que se fixe la gauche est de s'en donner les moyens.

  36. Belgo3.0 dit :

    DSK est bien plus socialiste qu'on ne le pense.

    Et c'est un mélanchoniste qui te l'assure.

    Pierre le Belge de Lille

  37. Camille dit :

    Etonnant de voir à quel point certains commentaires ne cherchent pas à répondre, argumenter, voire soutenir le débat mais "se lachent" comme si cela pouvait remplacer la "réflexion", la "pensée"... Cela me désole je le reconnais, car enfin il s'agit pour la gauche de savoir quel projet elle doit porter. Et ce débat ne peut se régler sur l'autel des "modernes" contre les "anciens" ce ne sont là que des raccourcis idéologiques dangereux parce qu'ils nous conduirons à notre disparition. Argumenter, mais pour cela commencer par écouter, lire et arrêter la démagogie du soit disant confort de situation parce que celui qui porte cette parole est sénateur... Les mêmes qui ne trouvent rien à redire aux statuts de leurs propres "hérault"... Stop ce qui m'intéresse c'est que l'on retrouve du sens au socialisme. Je sais c'est un grand mot même pour certain un "gros" mot mais comme militante du PS depuis le début des années 80 je crois encore que ce mot à un sens encore faut-il savoir, vouloir lui en donner. Alors oui il nous faut comprendre pourquoi nous avons perdu, pourquoi le "devoir de victoire" c'est fracturé face à une droite qui propose "la rupture"... Nous, les socialistes apparaissons trop souvent comme les "gardiens de la situation actuelle" c'est-à-dire ceux qui ne peuvent pas changer les choses, qui dès qu'une critique leur est faite sur leur gestion locale répondent par les contraintes, les réalités... Je ne veux pas ici participer de ceux qui pensent qu'elles n'existent pas mais je veux comme socialiste trouver les solutions, une méthode et des propositions pour changer le rapport de force pour faire bouger et permettre enfin à celles et ceux qui par leur travail enrichissent ceux qui les dirigent... Et dans le texte que je viens de lire je trouve des questionnements qui m'intéressent parce qu'ils ne renvoient pas la responsabilité de la défaite à une personne pour ce qu'elle serait mais à un collectif pour ce qu'il n'a pas été capable de penser le monde tel qu'il est. Je ne crois pas que Ségolène ait perdu comme s'il s'agissait d'un combat individuel mais que certains responsables n'ont eu de cesse de parler sur la nécessité de l'ouverture avec le centre et que se sont les mêmes qui se sont fait débauchés et qu'il est toujours étonnant de découvrir que ceux là mêmes étaient parmis les partisans les plus fervents de la candidate désignée.. Cela m'étonne que l'on ne s'interroge pas sur l'arrivée d'ex socialistes dans le gouvernement de Sarko(devenus de droite car ils devront assumer le démantellement du code du travail, les charters...)et sur comment cela a -t-il était rendu possible. Mais pour cela il faudrait penser autrement qu'en terme de "carrières personnelles"... il n'est pas question de sous estimer chez ces individus leur libre choix mais celui ci a été rendu possible parce que "des digues ont sautées"... Bon courage car pour tenir il faut comprendre et avec cette intervention j'ai enfin le sentiment qu'on fait appel à ma tête. Merci donc à Jean Luc Mélenchon

  38. guillaume63 dit :

    Nicolas Sarkozy a gagné car il a su imposer sa vision de la société. La gauche doit maintenant en faire de même. Revenir à nos fondamentaux, réaffirmer nos valeurs face aux mauvais coups de notre futur gouvernement.. Il faut donc arrêter avec cette rengaine séculaire qui fait qu'à chaque élection perdue par la gauche les sirènes sociales démocrates se remettent à hurler. D'autant plus que aujourd'hui cela recommence alors même que les principaux tenants de cette ligne participent à la direction du PS.

    Face à une droite décomplexée, assumons une ligne de gauche claire et sans compromis avec le capitalisme!

  39. chatel dit :

    A Eric

    « Pourquoi est ce la gauche du PS qui doit quitter ce parti et l'abandonner aux libéraux ? » Mais justement parce que « le PS est social-démocrate depuis le tournant de 1983 ». Très minoritaire et contrainte aux grands écarts afin de ne pas encourir les foudres de ses dirigeants ?qu?on se rappelle leurs réactions après le référendum sur le Traité constitutionnel européen- la gauche du PS est aujourd?hui difficilement audible. Quant à une « arrivée massive de militants de la gauche altermondialiste » au sein du PS, cette éventualité paraît hautement improbable, compte tenu notamment de l?agressivité dont ont fait preuve durant toute la campagne électorale les sociaux-démocrates de la presse bobo qui ?tirant avec retardement les leçons des échecs de la social-démocratie bien mis en évidence par JL Mélenchon- font désormais l?éloge du social-libéralisme (cf. l?article de L.Joffrin dans la page Rebonds de Libération du 19 05 07). Le souci de préserver l?unité du PS a conduit la gauche de ce parti à renier son identité. Comme en 2005, l?intérêt de la gauche doit passer avant celui du PS.

  40. chatel dit :

    Désolé. Ce commentaire se rapporte à l'article de JL Mélenchon intitulé "L'ère du soupçon".

  41. Setrak dit :

    Bravo vous venez de recréditer la gauche du PS à mes yeux par l'intelligence de ce texte.

    Je reste pour autant opposé à vos options et lorsque vous parlez d'"intérêt général du PS", que la droite ne suit que ses "intérêts", que son but "est de faire que les pauvres votent comme s?ils étaient riches" je ne comprend pas comment vous pouvez répondre au reproche d'être sectaire et caricatural?

  42. SC dit :

    Le Pierre de Lille s'affirme "melanchoniste" ici ?

    Question dès lors : est-ce "melanchoniste" d'affirmer comme il le fait sur le blog DSK ce 20 mai à 1h35 que :

    - "l'état d'Israel est un état de type nazi" ?

  43. David dit :

    Sarkozy a montré le chemin : il a "décomplexé" la droite, en tenant un discours au bord de l'extrême droite.

    Le PS devrait à mes yeux re-parler d'égalitarisme, de nationalisation, du renforcement des prérogatives salariales et syndicales...

    Je ne sais pas si cela permettrait de reconquérir le pouvoir, mais de toutes façons, s'il faut reconquérir le pouvoir pour reproduire une sous-politique de droite (en plus lâche souvent, d'ailleurs), ce n'est franchement pas la peine.

  44. emir dit :

    Très bonne intervention.


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