17fév 15

Censurer le chantage !

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Aujourd’hui, j’avais rendez-vous à l’Elysée pour parler de la Grèce. J’ai croisé en m’y rendant le conseil des ministres convoqué en hâte pour autoriser le recours au 49-3 pour faire passer de force la loi dont le banquier Macron n’a pas été capable de convaincre une majorité de parlementaires. Sa brutalité et son arrogance de classe ont réussi à diviser si fortement les socialistes, les Verts et même le MRC qu’il ne comptait plus que sur les béni-oui-oui et la droite pour faire passer son texte. Même ça aura été impossible. Certains jours font vivre en accéléré ce qui jusque-là semblait serpenter mollement. Il en va de même dans l’action politique. Le moment est passionnant. Pour quelques heures, on va faire une pause dans les émissions non-stop sur l’islamisme radical, l’antisémitisme et toute cette bouillie glauque qui nous est instillée comme un gavage sans fin depuis des semaines.

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09fév 15

Je poste ces lignes pour apurer mes réserves de récits et analyses après une semaine très occupée en première ligne. Ce que j’avais à écrire sur la Grèce, vous avez pu le lire a mesure sur ma page Facebook et ici même. J’espère que mon argumentaire à propos de la dette a bien circulé. Depuis la visite d’Alexis Tsipras à Paris, je réserve mon commentaire. En effet j’ai demandé à être reçu par François Hollande, comme vous le savez, et je ne veux rien dire ni faire qui puisse servir de prétexte pour couper les dialogues qui doivent se multiplier dans la situation. Bien sûr, j’appelle à se joindre massivement et courageusement aux initiatives de soutien public qu’il faut prendre partout. Notamment a Paris le 11 février et le 15 dans les grandes villes de France. Surtout soyez innovants et inventifs. Cette lutte a lieu sur la base de notre victoire dans les urnes. Pas de notre enterrement. Pour ma part, je suis d’ailleurs partisan d’une marche nationale. Mais comme le reproche m’a été fait avec vigueur dans le passé d’avoir joué un rôle trop visible dans les marches pourtant réussies comme jamais depuis, je vous renvoie aux actions des collectifs de toutes sortes qui ont déjà engagé des discussions et nous diront sans doute quoi faire. Je forme le vœu qu’on n’attende pas la dernière minute comme pour le 15 novembre dernier où l’appel a été lancé trois semaines avant. Et si les affiches sont lisibles ce sera parfait.

Dans ce post je dis un mot du résultat de l’élection partielle du Doubs. Puis de mon séjour à Tunis. Et enfin deux mots à propos de l’Ukraine et de la Russie

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05fév 15

Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE

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La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l'encontre de la Grèce entraîne l'Europe dans une direction autoritaire inouïe et l'Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d'un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été  mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement.

Par cette décision et la sinistre déclaration de Junker selon laquelle « Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » est donc proclamée une théorie de la souveraineté limitée des peuples européens. Ce jour est donc un jour sombre dans l'Histoire de l'Union européenne !

Notre solidarité avec le nouveau gouvernement grec qui veut respecter son mandat doit être très active. Je demande au président de la République François Hollande de s’opposer à la décision de la BCE et d’organiser à Paris un sommet européen pour régler, avec la Grèce, le problème que pose l’austérité sans fin imposée par la Troïka. J’ai demandé à être reçu par lui à ce sujet.

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04fév 15

Syriza, Podemos...

Les sept jours qui changent l’Europe

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Ce post traite de la première semaine du gouvernement Syriza et de la marche de Podemos en Espagne. Je suis donc en pleine crise de « tourisme révolutionnaire » comme le dit le podagre de la pensée en chambre close Jacques Julliard. Sa pensée pétillante et nuancée est en effet invoquée contre moi sur ces mots par un grand reporter de hall d’hôtel dans « Le Monde ». Une semaine délicieuse où les cris de rage de la caste résonnaient comme une musique suave. Mais surtout comme une information sur l’ampleur du désastre qu’elle subit et qu’elle veut parer par tous les moyens. « Y compris par les moyens légaux », comme aurait dit Léon Blum.  

Cette semaine s’est déroulée dans l’onde de choc de la victoire de Syriza en Grèce. Elle a été celle du début de la contre propagande la plus classique en pareil cas. Celle-ci a fonctionné sur des registres classiques pour nier l’identité du parti et de l’action de Tsipras, brouiller les signaux venus de Grèce et confondre les attributions. À la fin Syriza serait une sorte de parti solférinien soutenu par le Front national et nous serions de vils récupérateurs. Hilarant ! Le plus grotesque et sans vergogne est l’accusation de « récupérer » Syriza. Comme si Tsipras n’avait pas été notre candidat commun pendant les élections européennes pour la Commission Européenne ! Comme si nous n’étions pas membre du même parti européen, le PGE, que préside l’un d’entre nous : Pierre Laurent ! Comme si nous ne siégions pas au même groupe au Parlement européen, la GUE ! Mieux inspiré d’habitude, Ruquier a lui aussi passé ce sketch dans son émission ONPC. Cela fonctionne comme d’habitude en boucle, en mouton de Panurge.

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01fév 15

Interview au JDD - 1er février 2015

La France doit passer de la résistance à la libération.

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Vous avez applaudi à la victoire de Syriza en espérant dans toute l'Europe un effet domino. Mais la Grèce a un taux de chômage de 25% et la France de 10% !

Ce qui est commun à toute ­l'Europe, ce sont les politiques d'austérité qui détruisent nos sociétés. Et elles aggravent le problème de la dette en prétendant le résoudre. François Hollande nous a enfermés dans cette impasse.

La Grèce doit-elle « payer » sa dette?

Elle ne le pourra jamais. « Effacer la dette », la « rééchelonner » : peu importe le mot qu'on utilisera : c'est inévitable. Cette dette n'est pas payable. Ce n'est pas la seule. Les solutions techniques existent pour que cela ne coûte rien. Hollande est maintenant au pied du mur : il doit donner des preuves concrètes de son affection tardive pour Tsipras ! À lui de prendre l'initiative d'un moratoire sur la dette grecque. Assez joué au couple Thénardier avec Merkel !

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