25juin 15

Interview parue dans le Monde du 25 juin 2015

« Je dois travailler comme si j’allais devoir être candidat »

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Grèce : « Les gens de l'Eurogroupe
sont des imbéciles »

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A six mois des élections régionales, Jean-Luc Mélenchon déplore que sa proposition de « listes citoyennes » soit encore en débat au Front de gauche. Le député européen appelle les siens à la « clarté » vis-à-vis du Parti socialiste.

Estimez-vous qu'Alexis Tsipras, le premier ministre grec, puisse encore imposer ses vues face aux créanciers de son pays sans se renier ?

Jean-Luc Mélenchon : J'ai confiance en lui ! Je connais aussi la dureté de ce qu'il affronte. La dette grecque a cessé depuis longtemps d'être une question financière : elle est exclusivement politique. Il s'agit de prouver qu'on ne peut désobéir aux libéraux. Mais si, par les violences de la Banque centrale, le système bancaire grec s'effondre, si la Grèce est mise en banqueroute, les Français devront payer 40 milliards et les Allemands 60 milliards. C'est inenvisageable. Si on trouve l'accord technique qui permet d'effacer la dette grecque par des mécanismes de rééchelonnement, tout le monde s'épargnera cette épreuve absurde. La responsabilité intégrale du danger repose sur Merkel et Schäuble [la chancelière et le ministre des finances allemands] qui ont parié sur la tension et l'inertie de Hollande.

M. Tsipras pourrait cependant avoir du mal à faire valider un possible accord à sa majorité…

En effet. Pour ma part, je m'en remettrais au vote du peuple. Dans une telle bataille, on ne doit pas se laisser enfermer. L'ouverture et la force, c'est d'avoir son peuple avec soi.

Quelle conséquence aurait un échec de Tsipras pour la gauche radicale européenne ?

L'Eurogroupe transigera, c'est certain ! Qui veut payer à la place des Grecs ? Donc les créanciers céderont. C'est un jeu d'écriture. Nous allons nécessairement gagner sur l'essentiel. Tout le reste se discute.

Vous ne croyez pas à la possibilité d'un « Grexit » ?

Si, c'est possible. En 2011, le directeur de cabinet de M. Schäuble s'est exprimé publiquement en faveur de deux zones euro. C'est irresponsable dans le contexte. La géographie de l'euro ne peut pas changer sans qu'il y ait des conséquences mondiales. Il y a un point à partir duquel c'est la panique qui l'emporte. L'Europe de l'Est et du Nord est déjà profondément contaminée par l'extrême droite et le nationalisme qui sont caractéristiques de ces périodes. Si on ajoutait une énorme crise financière, il faudrait s'attendre à des explosions que personne ne pourra maîtriser.

Vous êtes donc contre une sortie de l'euro ?

J'ai refusé de fétichiser la monnaie. Les Anglais ne sont pas dans la monnaie unique et ce n'est pas le socialisme pour autant chez eux. L'Europe a été annexée par le gouvernement allemand au profit de ses retraités les plus aisés. Je mise sur la puissance de la France, si nous la dirigeons, pour changer le cours des choses. La monnaie unique, accompagnée d'un protectionnisme solidaire et d'une harmonisation sociale et fiscale progressive, peut aussi être un bon outil de travail pour une Europe des conquêtes sociales. Mais ce qui se fait à présent lui tourne le dos. Nous avons un plan B : désobéir sans limite !

Pourquoi n'y a-t-il pas de Syriza ou de Podemos à la française ?

Nulle part en Europe, y compris dans des pays qui subissent un sort beaucoup plus dur que le nôtre, il n'y a eu de répliques. Il faut relever le défi ! Mais pas d'impatience ! Le peuple grec a tout essayé avant d'en venir à Syriza ! Y compris une coalition aussi étrange qu'un gouvernement commun de la droite, du parti socialiste grec et de l'extrême droite. Podemos s'est imposé après une puissante activité populaire et une rupture avec les structures politiques traditionnelles y compris celles de « l'autre gauche ». Dans les deux cas, la crédibilité est venue de l'autonomie face au système politique et au PS. Cette question n'est toujours pas tranchée chez nous. L'ambiguïté nous cloue au sol. Et puis le Front de gauche doit se dépasser. Je suis satisfait d'avoir convaincu tout le monde que la suite sera un mouvement citoyen dépassant les partis. Mais alors chacun est au pied du mur. Les régionales sont l'occasion de faire du neuf !

C'est pourquoi le Front de gauche n'est toujours pas en ordre de bataille pour ces élections ?

Aux départementales, nous avons commencé, sous les radars j'en conviens, à travailler ces formules dans plusieurs endroits de France avec des résultats que je juge spectaculaires, comme dans le Jura. On a pu cristalliser une alliance entre les classes moyennes et le programme écosocialiste. C'est dans ce chemin qu'il faut continuer. Il faut des listes citoyennes et les partis doivent se mettre à leur service. J'ai fait cette proposition au Front de gauche en janvier. Mais il y a loin entre les déclarations d'intention de beaucoup et leur capacité à bousculer des habitudes. Pour l'instant, ma proposition est en débat. Je souhaite qu'elle entraîne tout le monde. Sinon tant pis. Elle avancera avec ceux qui veulent bien avancer.

Est-ce la mort du Front de gauche ?

Non. Certes le Front de gauche est autolimité par sa forme de cartel de petits appareils. Mais il reste un point d'appui essentiel. Je sais que j'agace en bousculant tout le temps les routines. Mais je déplore que l'on masque par le dénigrement personnel des divergences de stratégie. Il n'y a pas de divergences sur le projet « l'humain d'abord ». Le débat porte sur deux points : autonomie absolue vis-à-vis du PS, prééminence du mouvement citoyen et de ses assemblées représentatives. C'est au peuple de trancher entre nous et le PS. L'ambiguïté nous a envoyés dans le mur aux municipales.

Que s'est-il passé avec Cécile Duflot ?

J'en suis stupéfait ! Comment peut-elle virevolter entre deux stratégies aussi opposées en l'espace d'à peine trois semaines et avec des procédés humainement aussi déplorables ? EELV est partagé entre le retour au gouvernement et la coalition avec nous. Duflot préfère l'isolement à la clarté. Pour moi, l'efficacité électorale tient à la clarté de la coupure entre les deux orientations : celle du PS et de sa soumission aux politiques européennes et la nôtre qui est de lutter contre. Syriza a gagné au prix de cette clarté.

Les « frondeurs » et les écologistes vous accusent d'être un frein à un rapprochement…

Pas tous ! Mais je suis d'accord : je suis une partie de leur problème puisque je ne veux pas combiner avec le PS. Je refuse la tambouille. Je demande qu'on n'en fasse pas une affaire personnelle. Que me reproche-t-on à la fin ? Ma manière d'être ? De parler ? Mes 11 % ? Ce sectarisme à mon endroit est absurde. Me diaboliser au moment où l'on dédiabolise Mme Le Pen est une lourde faute !

En 2012, vous avez engagé « une course de vitesse » avec le FN. Trois ans plus tard, ont-ils gagné ?

C'est évident. Nous avons perdu une bataille et on sait pourquoi. En France, la clé pour ceux qui contestent et rejettent cette politique, c'est la rupture. En allant à une élection départementale avec trois stratégies dans une même ville, nous nous sommes rendus indétectables. En 2012, nous étions identifiables par une opposition frontale au système qui a obligé les socialistes à bouger et à passer sur notre terrain avec le discours contre la finance. La clé du succès actuel de Mme Le Pen, c'est sa rupture avec la droite traditionnelle. Elle a pu ainsi créer dans son camp – la droite – une dynamique qui pousse les autres à adopter son discours au point de le rendre dominant !

Est-ce que vous pensez être le meilleur pour 2017 dans votre camp ?

Je ne sais pas. Après 2012, j'ai tout fait pour transformer notre force électorale en une force matérielle. Les grandes marches citoyennes furent des succès. Mais j'ai échoué à convaincre le Front de gauche d'endosser dans la durée et le concret ses propres mots d'ordre révolutionnaires comme celui de VIe République. Pour 2017, je m'exprimerai le moment venu. Comprenez : je sors d'une année où pesait sur moi l'agonie de mon camarade François Delapierre [son bras droit décédé le 20 juin] . A mes yeux, il était apte à être un des choix pour notre gauche en 2017. Maintenant, il me faut définitivement agir sans lui. Je vois la vie d'une autre manière. Même très entouré au PG et dans le peuple, je ressens quelque chose comme la solitude des premiers de cordée. Car je dois travailler comme si j'allais devoir être candidat, et préparer tout ce dont j'aurai besoin pour mener ce combat, s'il le faut. Tous les soutiens seront les bienvenus. Un cessez-le-feu contre moi dans mon camp serait le bienvenu.

Le Parti de gauche tient son congrès les 4 et 5 juillet. Deux cadres du parti l'ont récemment quitté en mettant en cause son fonctionnement. Votre parti est-il en crise ?

Non. Les frustrations d'ego sont inévitables. Elles restent marginales. Par contre, il y a des questions qui font vraiment débat : la stratégie par rapport au mouvement citoyen à impulser et la question de l'euro. J'aurais préféré qu'on laisse le temps aux événements de montrer les points de passage pour l'action. Mais puisque ça trouble dans nos rangs, mieux vaut en parler ouvertement. Pour le reste, le PG assure bien ses changements de direction depuis mon retrait en 2011. Le renouvellement des générations et du programme se fait tranquillement. Mais ce parti ne doit pas oublier qu'il doit se dépasser un jour prochain dans un ensemble plus ample. Son but n'est pas de durer 90 ans comme le PCF ou 105 ans comme le PS. Je sais que la vague viendra vers nous, à terme. Mais, pour qu'elle passe au bon endroit, il faut être courageux et tenir bon.

Propos recueillis par Raphaëlle Besse Desmoulieres


35 commentaires à “« Je dois travailler comme si j’allais devoir être candidat »”
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  1. oberon dit :

    De très bons arguments. Espérons que le PCF et EELV retiennent les leçons et agissent clairement en conséquence. J'en doute. Ce sera avec eux ou sans eux mais ce sera dans la clarté me concernant. Quelque soit l'attelage de stratégies politiques, je ne voterai plus PS.
    Notre écosystème et nos vies méritent clarté et résistance.

  2. Fulgence dit :

    Mini putsch au FdG. Pierre Laurent annonce unilatéralement dans le Parisien de demain qu'il prendra la tête (avec Clémentine Autain?) d'une liste de large rassemblement citoyen (style Podemos selon ses rêves) en Ile de France ! Inutile de dire qu'il fusionnera au second tour avec celle de son grand ami Bartolone. Ce sera sans moi sauf pour lui savonner la planche.

  3. lilou45 dit :

    La décision de fusionner au deuxième tour des régionales avec le PS rencontre une forte opposition au sein du PC. Les militants en ont assez de voter des résolutions prisent par des dirigeants en petits comités et de servir de caution en les votant au cours de conférences départementales ou régionales. La lutte des places au lieu de la lutte des classes a été évoquée par la JC de la région Centre. Au cours de la conférence régionale de la région Centre la proposition de fusionner avec le PS au deuxième tour a été retirer du vote des militants devant le tollé qu'il y a eu dans la salle a l'annonce de cette gabegie. Le PC et ses dirigeants sont à la dérive, ils sont loin de représenter un mouvement comme Podemos. Le sectarisme est trop présent au sein du PC, il y a le PC et rien autour, le PC ne travaille que pour lui même pour tenter de survivre, mais seul il va à sa perte.

  4. germon dit :

    Bonjour,
    Consterné, je suis, par l'attitude des dirigeants du PCF et de EELV. J'en viens a penser qu'ils ne sont même plus de gauche. Quand aux autres "groupes" se disant de gauche, ils me donnent l'impression d'être en fait des séparatistes.

  5. René Germinal dit :

    Plus une seule de nos voix liée au PCF, EELV et pire encore au PS. Au moindre faux pas dans ce sens l'électorat ne nous le pardonnera pas et la gauche disparaîtrait à tout jamais. Conservons en nous l'esprit de la résistance avec le rouge au coeur !

  6. Sophie Clerc dit :

    Le but final doit être défini, proclamé, et extrêmement clair aux yeux de tous. Ceci une fois mis en place, admettre fermement et personnellement que ce but est déjà réalisé. On s'y place, on y est, rien ne peut ébranler cet état de fait. Dans un tel cadre, tout s'aligne, tous les efforts portent leurs fruits, et les zigzags des traîtres et des faux amis deviennent insignifiants parce que la masse se met en branle et progresse vers le but. La clarté du but est tout.

  7. lemetayerv dit :

    Le problème n'est pas le jeu des appareils, le problème ce sont ceux d'entre-nous qui l'acceptent, le cautionnent, y participent et y militent. Plus de participants, plus de jeu. La nouvelle force si elle doit avoir lieu sera celle du peuple.

  8. Pierrot de Pont dit :

    Non à l'austérité ! Aucun accord, aucune collusion ni tripatouillage avec les austéritaires au moment où, sous conduite de l'Allemagne de Merkel, ils étranglent la Grèce au bénéfice des fonds de pension. Tout autre chemin signerait la fin de toute possibilité de tenir un discours de gauche crédible et audible susceptible d'ouvrir la voie à un rassemblement citoyen capable de renverser les logiques actuelles qu'on veut nous faire croire comme les seules envisageables. Sinon, que tous ces dirigeants dépassés s'accrochant à leurs minuscules parcelles de pouvoir s'en aillent tous. Du balai, du nouveau, du sang neuf ! Et basta le passé.

  9. panda dit :

    Certains d'entre vous sont insupportables, le PC a le droit de proposer des candidats, le PG vient de le faire dans nombreux départements. Il s'agit de "chefs de file". Lire " faire sans le PCF" me désole, c'est se passer de militants qui n'ont eu de cesse de se battre. Le PC fera liste sans le PS. Toutes les forces nous serons nécessaires pour gagner. Les mots traitres, faux amis etc. ne permettent pas d'avancer sereinement. Travaillons, agissons. Un petit exemple. J'ai tenté une assemblée citoyenne. 6 présents, 3 signatures à venir pour M6R et plus a partir de ces citoyens. Au boulot, le chemin est long, ne nous mettons pas des obstacles sur notre route.
    La perte de Francois Delapierre est terrible pour sa Charlotte, ses filles, ses parents, et aussi pour sa famille politique. Les mots qui ont été prononcés lors de l'hommage qui lui a été rendu au père Lachaise doivent être entendu. Son absence sera toujours présente.
    "Cette idée que le pouvoir oligarchique est indéboulonnable est une simple croyance. Elle découle du travail d'incultation mené par les appareils idéologiques dominants." FD

  10. santiago francisco dit :

    Jusqu'à présent et depuis 2012, je pensais ne plus voter, car Hollande m'a dégouté du pseudo socialisme, mais si une formation du genre Podemos se présentait, alors oui, je retournerai aux urnes. Je crois, et je veux croire à une VIème république. MM Mélenchon, Laurent et Besancenot, unissez vous, pensez que nous attendons un vrai changement et plus la politique du bouffon de Merkel, qui semble s'occuper un peu de la France, mais qui semble seulement.

  11. Claude RIBEYROL dit :

    Au vu des événements de ces derniers jours et du diktat honteux auquel a été soumise la Grèce, ne serait-il pas temps de former des comités de base de soutien à la Grèce, pour une autre Europe ?

  12. Mat dit :

    Bonjour à tous,
    Pour aller dans le même sens de Claude, pourrions-nous, comme Podemos, appeler à une manifestation de soutien à la démocratie Grecque et pour une 6e République (en laissant un peu aux gens le temps de se préparer). Même sur le forum boursier auquel je suis habitué, un membre a lancé hier une pétition de soutien qui est déjà signée par beaucoup de traders, les gens sont de plus en plus sensibilisés au-delà des clivages politiques et sociétaux. Merci !

  13. thierryjay93 dit :

    La décision de Pierre Laurent et de Clémentine Autain de présenter une pseudo liste citoyenne ouverte à une alliance avec le PS au second tour des élections régionales est une très heureuse clarification au sein du fantomatique Front de gauche. Depuis le retrait de fait de Jean-Luc Mélenchon en juin 2014 du Front de gauche, quelles initiatives puissantes, populaires ont porté l'une et l'autre ? Aucune, Zéro. Et s'agissant des contributions idéologiques ? Aucune, Zéro.
    Pour moi, c'est militants communistes de faire le ménage mais pour les autres têtes dures du pays qui refusent toute alliance avec le PS, c'est bon débarras. Le PG, les têtes dures du pays doivent constituer de vraies listes citoyennes dans chacune des 13 régions et porter le débat de l'alternance avec refus de toute alliance avec le PS jusque dans l'exécutif. La clarté, c'est Syriza et Podémos. L'ambiguïté, c'est le PASOK et le PSOE.

  14. TOMASSO DOMINIQUE dit :

    Sur la candidature de Pierre Laurent, nous sommes un bon nombre d'adhérents du PC (et j'en fais partie) qui ne sont pas d'accord car on pense qu'il a suffisamment de mandats. Nous voterons contre mais aura-t-on la majorité ? D'accord avec @Panda, il faut que certains militants du PG arrêtent d'être aussi insupportable sachant que la plupart d'entre eux ont été socialistes. Qu'ils arrêtent de penser pour nous. Toujours d'accord avec @Panda, je peux dire que nous ne cessons de nous battre sur tous les fronts et ses querelles incessantes nous accablent. Chaque jour est un combat pour maintenir une unité sur notre ville avec EELV, le PG (qu'on ne voit pas beaucoup) et Ensemble.
    Bien à vous

  15. Vassivière dit :

    @12 Mat
    A l'appel du Collectif unitaire de solidarité avec le peuple grec "Avec les grecs", un rassemblement est organisé aujourd'hui Dimanche 28 juin à 17h - Place de la République - Paris

  16. derf dit :

    Jean-Luc se trompe, la parti de gauche est vraiment en crise, une perte d'adhérents importante comme le NPA. Un ligne pas claire du tout, un discours à gauche et des alliances avec l'aile droite de verts. La victoire de Grenoble est pris en exemple, mais il y a les retours de bâton. Les classes populaires (cet electorat qui fondent la base et ma la majorité pour Podemos et Syriza) complètement oublié dans cette ville. Au départementales les quartiers populaire ont largement voté PS et non pas pour l'alliance du rassemblement citoyens qui ne rassemble qu'une minorité d'élite. Ce rassemblement soit disant anti PS, qui vote à deux mains dès le premier pour un candidat PS à la métropole grenobloise. Un parti de gauche qui parle de gratuité des transport en commun sur l'agglo grenobloise, la majorité existe, mais cela n'est toujours pas à l'ordre du jour. Un parti de gauche qui ne dit pas un mot et participe à la privatisation de l'éclairage public. Au change de majorité, mais on continue de vendre la ville au groupe Vinci. Un parti de gauche qui participe à l'organisation de l'austérité dans la ville, en supprimant les budgets à la culture et surtout au plus petit...

  17. françois 70 dit :

    Le cumulard Laurent (sénateur, conseiller régional, secrétaire national du PCF, président du PGE...) vient d'annoncer sa candidature "citoyenne-podemos" aux régionales en IDF ! Cela ressemblerait fort à une mauvaise plaisanterie, s'il ne s'agissait en réalité d'une candidature commanditée par l’Élysée et Solférino, dont la fonction est le rabattage des voix sur Bartolone au second tour. Laurent a choisi son camp, ce n'est pas le nôtre !

  18. Vassiviere dit :

    Laurent tête de liste en Ile-de-France : mauvaises raisons, mauvais timing, mauvaises intentions.

  19. jeanmihol dit :

    Le chemin est tracé alors il faut montrer l'exemple en quittant le PG un de ces micro-partis en état de survie. Très peu de gens ont envie de s'encarter dans ces structures pyramidales à l'ancienne. Bien sûr nous aurons besoin de l'expérience et de l'engagement de leurs militants, mais notre force viendra de l'apport de tous ces citoyens avec leurs vécus, leur volonté bien perceptible de faire que tous les habitants de ce pays contribuent à et bénéficient de la solidarité si besoin, qui ont aussi la volonté de prendre à bras le corps la préservation du potentiel de notre planète.
    Mais de grâce ne commettez pas l'erreur de 2012, celle d'axer la mobilisation sur la lutte contre l'extrême droite. Il vaut mieux éviter de faire la publicité de ces gens là. Il faut, comme vous l'avez fait dans les débuts de la campagne de 2012 exposer les réalité, tentez d'en expliquer les causes et proposer des solutions sans masquer les difficultés. Si nos concitoyens ont besoin d'immédiat (du travail) ils veulent participer à quelque chose de plus grand, qui donne du sens, une société plus juste, plus solidaire, plus généreuse !

  20. Franck dit :

    Je n'ai plus rien à entendre du Parti Communiste Français, et je cible bel et bien sa direction et quelques larbins (il en existe partout). Les communistes qui ne sont pas d'accord avec Pierre Laurent et co., ne devenez pas les frondeurs ridicules à l'instar de ceux du PS. Partez de là, mettez votre énergie et votre générosité d'humain dans le vrai combat. Pas celui des sièges de vos chefs. Il y a urgence !

  21. La sortie de la Grèce est inévitable. L'Europe va rentrer dans une nouvel phase maintenant. Si la sortie de la Grèce sera bénéfique ou désastreuse, seul le temps le dira ! Maintenant M. Tsipras a été élu avec un programme il doit s'en tenir.

  22. andrea dit :

    Pardon ? Les états en europe ont récupéré les dettes des Grecs au profit des banques qui ont prétés massivement. Ce sont les banques qui se sont gavés et nous ont refourguer les dettes quand elles ont vu que ce pays ne pourrait plus payer. De quel droit des gouvernements nous ont ils mis les dettes des Grecs sur le dos ? Les peuples n'ont jamais été consulté la dessus et il n'est pas certain du tout qu'ils auraient accepter de prendre en charge les pertes des banquiers.

  23. l'écossais dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir à toutes et tous,
    Quel bordel cette Europe de la finance arrogante qui nous pousse à la catastrophe. La France joue un rôle détestable dans cette comédie grotesque, aveugles sont ceux qui ne voient rien venir. La comédie du terrorisme pour donner corps à une action du gouvernement qui n'a ni queue ni tête, ne fait que ponctuer la médiocrité ambiante. Nos médiocres en chefs nous envoient nulle part, et ce n'est pas P. Bismachin qui va sauver la situation avec ses formules imbéciles que des "Républicains" répètent aussi bêtement. Alors Jean-Luc, il y a un moment important qui se présente, ça passe ou ça casse, et je pense que ça ne va pas être une petite histoire de FdG, pouette pouette. Merci pour la lucidité et le courage.

  24. pdef12 dit :

    Pour ma part, je m'en remettrais au vote du peuple
    Bien vu Jean-Luc.

  25. Monique L dit :

    Bonsoir à tous,
    S'en remettre au vote du peuple, c'est casus belli pour la Troïka tout comme pour ces chefs d'Etat pour qui le peuple, la populace, ou bien ça vote ce qu'on lui dit, ou bien on le fait revoter, ou on contourne par un 49-3, on gouverne par décret. Tous les moyens sont bons.
    Et oui, je pense depuis longtemps que la direction du PCF se trompe en tentant de limiter la casse électorale en votant PS au second tour. Cela fait longtemps d'ailleurs que le PS ne fait pas l'inverse et le Premier Ministre a été un des premiers. Cela fait longtemps aussi que le FN ne tombe plus dans le panneau avec les partis de droite. Il joue l'indépendance au moment des élections et dans le discours. Je suis sûre de la réponse à un sondage, si l'on demandait si tel ou tel parti politique était indépendant...
    Merci à toi, Jean Luc, pour tout le travail d"éducation et de décryptage que tu nous fait.

  26. Autrement dit :

    Il est équivoque et dangereux de dire "si la Grèce est mise en banqueroute, les Français devront payer 40 milliards et les Allemands 60 milliards", car cela risque de retourner l'opinion non avertie contre Syriza, alors que la responsabilité est à 100% celle de la mafia Bruxelles-Troïka. Il faudrait dire "les gouvernements français et allemands, qui sont au service des banques, s'efforceront de faire payer à leurs peuples respectifs les dettes qui sont celles des banques". Et nous, nous ferions évidemment autrement !
    Voir ici la dernière analyse de J.Sapir, et ici le blog du Yeti sur Politis.

  27. Je viens de lire le Hareng de Bismarck. Je passe sur les insultes : elles sont gentilles et largement méritées (ex : "ces cruchons de Français", etc). Sur le fond, c'est truffé d'informations intéressantes, mais à qui s'adresse-t-il ? Les convaincus y trouveront des arguments, les sceptiques ne le liront pas par peur de pactiser avec le Diable... quant à la thèse selon laquelle changer nos vies et faire changer l'Allemagne serait une même chose, elle me semble bougrement non-scientifique... sans doute n'a-t-elle pas la prétention de l'être, mais alors quel est le sens de ce mot d'ordre ? Quand le sage montre l'étoile, l'imbécile regarde le doigt... veut-on que l'imbécile germanolâtre devienne germanophobe ? Attention, ils en sont capables ! Bref, un concept m'échappe dans la stratégie. Enfin, je crois que Jean-Luc prête à l'Allemagne plus d'autonomie politique qu'elle n'en a. Au fond, ce que son livre démontre, c'est que nous avons toujours affaire à la RFA, et qu'elle est plus que jamais un vassal de l'Empire plus discret que la France, mais aussi plus puissant.

  28. oneval dit :

    Le fait que nous sommes incapables de nous unir démontre simplement que nous n'avons pas de but commun. Les tergiversations concernant l'Europe sont le reflet de l'absence de programme. Car comment concilier le PS qui a créée cette Europe néolibérale avec le PC ? Comment comprendre le PC lorsqu'il court dans les jupes du PS pour avoir quelques miettes pour continuer à exister. Nous avons la gauche la plus conne du monde car elle laisse l'extrême droite capitaliser sur le mécontentement populaire. Désolé, mais je vais continuer à aller à la pèche. Je rangerai mes cannes lorsqu’en fin on comprendra à gauche que l'Europe néolibérale il faut en sortir et pour en sortir il faut dire m**** à l'Euro et au PS.

  29. killevan dit :

    Retour à la case départ. Alors que le Front de gauche a apporté beaucoup d'espérance dans la classe populaire, les élections des municipales de 2014, par le comportement du PCF, ont minées l'espoir, si ce n'est de battre le libéralisme sous toutes ces formes, tout au moins de porter des coups sévères aux politiques libérales. J'ai 62 ans, ancien militant CGT pendant 38 ans j'ai toujours voté PCF, mais depuis l'allégeance du PCF au PS en 2014 je suis profondément déçu et m'éloigne petit à petit de l'intérêt que je portais à la politique et peut-être aussi des bureaux de vote. Le FdG est mort d'une félonie et le PCF suivra, la faute à lui même. Comme me disait si bien mon grand-père "D'un âne, tu n'en fera jamais un cheval de course."

  30. jeannine dit :

    Quelle leçon de démocratie, de courage politique, de volonté et de résistance a l'ultra libéralisme qu'Alexis Tsipras vient de donner pour une Europe-sociale, celle dont je rêve. Je ne peux a mon niveau que soutenir son action et celle de son équipe choisie librement par le peuple Grec. Ceux, tout puissants (sans être germanophobe) feraient bien de se souvenir que nous les vainqueurs n'avons jamais fait payer a la jeunesse allemande les erreurs et c'est un euphémisme, de leur passé et que la mort lente de cette jeunesse grecque par le traitement qui leur est proposé est tout simplement une infamie. Nous savons tous que si la Chancelière allemande le veut on peut les aider a sortir de ce marasme.

  31. Philippe VERGER dit :

    la Grèce, je ne décolère pas ! Le FMI, la BCE, les gouvernements Européens, lâchent le peuple grec. Jean-Luc Mélenchon a raison, c'est politique, le choix grec ne plait pas, Tsipras ne plait pas, et tout est fait pour les mettre en difficulté. C'est plus malin, mais cela rappelle l'attitude des Anglais en 1945, qui ont décimé les résistants communistes (qui au prix du sang venaient de mettre dehors l'occupant allemand) pour installer au pouvoir un roi marionnette. C'est de l'ingérence. Pour être rassurante la BCE annonce ce dimanche qu'elle soutiendra les banques grecques. Oui mais avec quel argent ? La planche à billet dont on sait pertinemment qu'elle crée de la fausse richesse pour quelques uns et de la vraie pauvreté pour tous les autres, ou avec nos impôts ? Je suis sûr que, d'une façon ou d'une autre, le contribuable que je suis paiera, et moi je préfère payer pour soutenir le peuple grec et leur montrer ma solidarité, plutôt que payer pour les banques grecques et européennes. Banques qui planquent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, blanchissent l'argent de la mafia, accueillent les avoir des terroristes, et spéculent au lieu de financer.

  32. mandarom dit :

    Pour 2017, merci M. Mélenchon. "Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur."

  33. Sylvain dit :

    Si les Américains sont à l'écoute permanente du monde entier, comment interpréter le quotidien ? Qu'est-ce qui survient de l'actualité qu'ils ne sachent déjà ? Par exemple, pour la Grèce, gageons que ces gens savent tout depuis le départ et qu'il y a même fort à parier qu'ils ont une part centrale dans tout ce qui s'est déroulé dans ce pays depuis 15 ans. Nous, de notre côté, on découvre, on s'indigne, on proteste, on s'inquiète de ce que eux nous servent, médias en laisse. Ils gardent le pouvoir sur nos vies dans ce qui ne s'apparente qu'à un jeu de dupes joué d'avance. La souveraineté nationale fait rigoler jusqu'à François Hollande qui s'en balance sauf pour émettre des lois liberticides. La grandeur de la France et la dignité de ses citoyens ne valent pas un rond sur les marchés financiers et Julien Assange s'apprête à donner des informations concernant les entreprises américaines qui seraient à l'écoute de nos entreprises européennes et françaises en permanence et qui auraient ainsi magouillé au point de faire perdre beaucoup d'argent et de marchés à l'Europe. Se peut-il que nos dirigeants ne l'aient su ? Ou se peut-il qu'ils laissent faire mais alors...

  34. labonne dit :

    Merci à Jean Luc Mélenchon de faire le point sur la situation réelle de la Grèce. Je voudrais suggérer que le Front de gauche ou à tout le moins le Parti de gauche émette et diffuse un communiqué officiel sur les réseaux sociaux sur cette situation en Grèce avant les élections de dimanche prochain et manifeste sa solidarité avec le peuple grec.

  35. LEB.LAM dit :

    Pas besoin de discours pour commenter l'état de santé du PCF, ce qui l'attend c'est le score et l’inexistence du KKE (PCF grec). Toujours incertain dans sa stratégie et prêt au coup de poignard dans le dos (surtout chez les dirigeants), il ne vont même plus vers les classes populaires, il ne représente plus rien. Si P. Laurent se présente à l'élection Présidentielle en 2017 au nom de FG, je n'irai pas voter.


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