28juil 14

Je pars mais je reviens !

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Ces quelques lignes sont un message amical à ceux qui se donnent rendez-vous sur ce blog. Les dernières heures avant mon départ ont été bien remplies. J’ai beaucoup participé aux discussions qui se menaient entre nous à propos de la façon de manifester notre solidarité avec les gazaouis. Il fallait agir. Mais il fallait aussi éviter de tomber dans les pièges que Manuel Valls et François Hollande ont tendus sans relâche pour provoquer des incidents et criminaliser le mouvement de soutien. Dans tout le pays, à l’heure à laquelle j’écris, nous avons tenu le chemin de crête. L’admirable c’est évidemment le sang-froid magnifique des manifestants et en particulier des jeunes. Les provocateurs sont restés isolés et aucun des reportages, évidemment à charge, n’a pu mieux faire que de montrer des marginaux. Je renvoie aux textes et compte rendus publiés par le site du Parti de Gauche pour apprécier le travail accompli.

D’un autre côté, toutes sortes d’évènements privés m’ont aussi tenus éloigné de mon clavier. Au point d’avoir oublié de poster mon compte rendu de séance au parlement européen qui va donc aller rejoindre la masse des discours et articles non prononcés et non publiés. Une année d’absence pour fait de réunions, meeting et cavalcades électorales m’a encore laissé une masse de paperasses à traiter. Car, bien sûr, j’ai aussi une vie d’ayant droit et de contributeur divers. J’ai intérêt à avoir tout en ordre.

Un avatar récent m’a rappelé à l’ordre ! L’administration du Parlement n’avait pas enregistré a temps ma « déclaration d’intérêts financiers ». Je fus aussitôt traîné au pilori médiatique. En effet passait par là une de ces hyènes médiatiques qui tournent en permanence autour du troupeau pour voir s’il n’y a pas des bêtes malades à harceler. Elle se fit un devoir de publier « l’affaire ». Je fus donc dénoncé sur deux radios et par trois brèves (avec photo immondes cela va de soi) comme n’ayant pas rendu ma « déclaration d’intérêts financiers » avec tout ce qu’un tel terme peut susciter de sous-entendu. Ce fut mon accueil médiatique pour l’installation du nouveau Parlement ! Bien joué coco ! Bien sûr, j’avais rendu cette « déclaration ». Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Elle est passionnante ! Je n’ai aucun intérêt financier à déclarer ! Et ainsi de suite. Si j’ai le blues ce n’est pas du combat politique, de ses difficultés et cruautés. C’est de devoir subir ça. Les photos pourries, les papiers insultants sans relâche, la bêtise à front de bœuf de ces gens malveillants et suintant d’aigreurs et de haine, qui ne lisent rien, ne s’intéressent à rien vraiment, et résument tout aux quatre phrases qu’ils arrivent à comprendre tout en prétendant que ce sont les « gens qui ne s’intéressent pas ».

Le traitement médiatique de mon « recul » devenu « retrait » puis « départ de la politique » est encore un chef d’œuvre à la gloire de cette caste médiatique, de son incurable panurgisme et de sa dérive irréversible vers l’industrie du spectacle. Quelques-uns d’entre vous m’interrogent : « mais pourquoi ne démentez-vous pas ? » Votre naïveté vous honore, mes amis. Pourquoi démentir alors qu’il suffit de lire le texte de l’interview publié pour se faire une idée exacte. En fait, vous ne comprenez pas le fond de l’affaire. Ceci n’est plus de l’information depuis longtemps. Juste un spectacle. Je n’ai pas eu une ligne dans « Libération » pour mes innombrables tentatives d’instaurer le débat sur l’avenir de l’humanité en mer. Mais j’ai eu la « une » entière pour « un coup de blues ». Au moins pour une fois les papiers n’étaient-ils pas insultants. Ne parlons pas du « Monde », pathétique, cent pour cent fiel et règlement de compte personnel. Démenti ou pas, la suite est déjà écrite : « la fausse sortie de Mélenchon ». Avec leur perversité habituelle « avouez que vous l’avez bien cherché ». Avec aussi l’inévitable confidence crapauteuse du « cadre communiste qui préfère rester anonyme » pour déclarer une saleté sur mon compte. Lequel n’existe pas, bien sûr, mais cela fait si vrai ! Et cela permet peut être de recueillir ensuite des répliques aigres. Ah ! Que le métier est excitant !

Je vais me retirer (pas me pendre) quinze jours dans un moulin à eau du douzième siècle (pas entrer au monastère) au bout d’un chemin de terre (pas d’un cimetière). Avec des amis très beaux qui prennent le risque de m’accueillir et de voir l’intimité de notre séjour violée si un voyeur traîne dans le coin. J’ai amené avec moi des romans qu’on m’a offert dans l’année au fil de mes haltes. Je baillerai aux corneilles, ou bien au milieu des milliers de livres qui garnissent les murs de pierre dans l’immense pièce à vivre du bâtiment central, ou bien depuis le chemin en surplomb d’où je surveillerai l’Aveyron qui vous emporte le regard au fil du courant. La rivière coule et chante sans pause, une chanson douce qui lisse le cœur bien vite et vous le fait comme une de ces pierres qui sont au fond de l’eau, bien rondes et vertes, émouvant restes ultimes d’un faux océan qui se creusa à quelques milliers de kilomètres de là. Le flux est toujours le plus fort. Il n’a même pas besoin d’être patient. Il lui suffit d’être. Je ne sais mieux faire pour vous dire un au revoir (provisoire ! provisoire !) que de publier ce texte sur Jaurès que le JDD m’a commandé à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du tribun du peuple. Je suis reconnaissant à ce journal de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer sur un sujet plus grand que moi. Ainsi faut-il vivre je pense.

Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !

Tribune parue dans le JDD du 27 juillet 2014

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À l’occasion du centenaire de l’assassinat, jeudi 31, de la figure socialiste, le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fustige François Hollande et Manuel Valls.

Jaurès ! Ils n'ont plus que ce nom à la bouche ! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd'hui! D'où leur vient cette audace? Pour reprendre les mots du tribun, s'ils se battent autant pour les cendres, c'est pour mieux étouffer la braise.

Manuel Valls voulait l'enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé ! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L'arnaque ! Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle, Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à la répression.

Une chose est sûre. Jaurès n'était pas un gentil garçon. Il ne cherchait pas l'estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire comme lui à propos de la Révolution française : « Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m'interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu'il a à ce moment toute l'ampleur de la Révolution " »

Jean Jaurès avait obtenu une première loi fixant l'âge de la retraite à 65 ans. C'était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il s'en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après, Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant d'efforts.

Jean Jaurès n'était non plus pas l'inoffensif « réformiste » que décrit Manuel Valls pour mieux le couper de l'aspiration révolutionnaire. Fausse route. Jaurès n'opposait pas les deux, loin de là. Son discours de 1900 sur « les deux méthodes » le dit avec clarté. Jaurès voulait faire « dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire ».

Contrairement à Jérôme Cahuzac, qui n'a « jamais cru » à la lutte des classes, Jean Jaurès l'identifiait : « Entre les deux classes, entre les deux groupes d'intérêts, c'est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire, et du capitaliste, qui veut le réduire ; du salarié, qui veut affirmer sa liberté, et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance. »

Jean-Luc Melenchon, France's parti de Gauche leader and candidate for the legislative elections, reacts to supporters in Henin-Beaumont, where he was defeated,Jaurès n'était pas un apôtre de la moralisation du capitalisme ni du « donnant-donnant » avec le grand patronat et autres sornettes élyséennes. Il prônait tout autre chose ! Nationalisations, coopératives, mutuelles… Jaurès laissait le soin aux travailleurs de définir la forme concrète que devrait prendre la propriété collective. Mais il en défendait fermement le principe, « l'avènement d'un ordre nouveau dans lequel la propriété, cessant d'être monopoleuse, cessant d'être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail ».

La presse jouait l'exploitation des peurs pour exciter contre les « terroristes » de son temps ? Il voit le dégât si actuel : « À un peuple ainsi affolé, ainsi abêti par la peur, toute foi en la race humaine et en l'avenir n'apparaît que comme une dangereuse chimère, comme une meurtrière illusion. Il ne comprend même plus que le progrès est la condition de l'ordre. » Quand Hollande abdique le pouvoir des Français dans les mains des androïdes de la Commission européenne, Jaurès lui tire l'oreille : « Partout en Europe la lutte est engagée entre les oligarchies et la démocratie politique et sociale. » Quand il voit que Hollande leur a aussi cédé le pouvoir budgétaire du pays, il tonne : « La démocratie politique s'exprime en une idée centrale ou mieux encore en une idée unique : la souveraineté politique du peuple. » Quand Hollande soutient le gouvernement Netanyahou, il se fâche :  « Il ne faut jamais abandonner à la force ce que la raison peut régler. »

Déjà caricaturé en bête furieuse, parfois une torche incendiaire à la main, toujours une bouteille de vin dans la poche, ou décrit comme un agent de l'étranger, il lui faut tout subir. Un député de droite monte même à la tribune et le frappe tandis qu'il parle. Parfois le cœur saigne : « Je n'en peux plus. Depuis quelque temps, je les sens tous là, prêts à m'insulter dans ma femme ou dans ma fille. Je reçois des lettres d'ordures. Je sens grimper les limaces. Je me sens couvrir de crachats. » Mais l'espoir est indéracinable : « Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée !" »

Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !


214 commentaires à “Je pars mais je reviens !”
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  1. gilles dit :

    Bonjour JL
    Je n'aurai qu'un simple mot à ton égard : grand.

  2. tchoo dit :

    Il ne faudrait pas se souvenir des grandes figures de l'histoire sous prétexte que le contexte étant différent, ils n'auraient plus rien à nous dire. Il y a pourtant des vérités intangibles et des moments répétitifs dans l'histoire. Et quand bien même ne serait-ce que pour souligner l'impudeur des ces oligarchiens à récupérer des personnages qui n'auraient pu être que des opposants, cela est nécessaire d'en parler. Tiens une question, pourquoi n'essayent-ils pas de récupérer Robespierre ?

  3. ROUSSEL ERIC dit :

    Antonio Gramsci, lui aussi tant récupéré, interprété écrivait en 1917 "Je hais les indifférents...ils sont l'aboulie...le poids mort de l'histoire". Des millions de nos concitoyens se sont détournés de "la chose politique". Mais ils ne sont pas indifférents. En colère. C'est l'histoire du cratère. Alors, JL, je te retrouve fin aout à Grenoble pour 4 journées studieuses. C'est l'heure des décisions radicales pour, à partir du formidable travail effectué, opter pour notre autonomie conquérante. Ce sera dur. Plein d'embuches et de coups à prendre.
    Et je veux m'adresser à tous les @Turmel. Camarade que je n'ai pas l'honneur de connaitre mais que je lis depuis toutes ces lignes. Vas-y. Fais le pas. Comme, il y a loin, je l'ai fait moi même en en payant le prix dramatiquement injuste: à me voir interdit de franchir la porte de ma propre famille, tous communistes. Depuis, mon vieux père de stal a déchiré sa carte, en conscience et à 82 ans continue de militer autrement. Il vote pour un ancien socialiste. Des 2 mains ! Le peuple révolutionnaire a besoin de camarades comme toi. Courage !

  4. so-so 01 dit :

    Merci de nous être revenu. Je crois bien que je risque de sombrer dans une profonde Mélenchonie. Alors, précieux Jean-Luc, continue de nous éclairer !

  5. polnareve83 dit :

    Bravo....

  6. Sophie dit :

    Merci, merci, mille merci Jean-Luc pour cet excellent article, tellement vrai...

  7. Jérémy dit :

    "Je me sens couvrir de crachats."

    J'ai été ému à la lecture de cette citation en faisant le parallèle avec l'acharnement médiatique que vous avez subit. Tenez bon et bon courage !

  8. Espéranza dit :

    Juste quelques mots pour dire nous sommes avec vous. Nous avons besoin de vous. Prenez un repos bien mérité, le temps qu'il faudra. Le silence est parfois salvateur. Créez le besoin à tous ces donneurs de leçons. Snobez les. Les lumières que vous avez rallumées ne sont pas prêtes de s'éteindre.

  9. BJL dit :

    T'inquiètes Jean-Luc, quel que soit ton poste de combat on ne lâchera rien pour faire avancer le Front de Gauche autonome. Et bon vent a ceux qui veulent encore pour un fade plat de lentilles jouer sur les deux tableaux avec le PS !

  10. Véga dit :

    Les mots de Jaurès sont justes parce qu’il les a modelés dans l’action aux côtés des démunis et des exploités. Eux, combattaient pour la justice, l’égalité et la solidarité et c’est ce qui a fait que nous avons pu vivre un peu mieux Ce sont les mots de résistants qui nous obligent à reprendre le flambeau car nous vivons mal.

  11. FERGABAL dit :

    @ aixmolp
    "Comparer l'âge de la retraite en France en 1910 et 2014 ne me parait pas raisonnable (...) l'espérance de vie était de 50 ans pour les hommes, contre 78 ans aujourd'hui"

    Certes, cela "ne paraît pas raisonnable" si on se contente de comparer l'espérance de vie en 1910 contre celle de 2014. Mais la comparaison devient nettement plus raisonnable si nous considérons l'espérance de vie aujourd'hui en bonne santé, c’est-à-dire absence de limitations d'activités dans la vie quotidienne et absence d'incapacités, qui tombe à 61 ans pour les hommes (63 pour les femmes) ainsi que les prodigieux gains de productivité par travailleur (son rendement) en un siècle.

  12. marianne31 dit :

    « Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée ! »

    Merci Monsieur Mélenchon, vous nous êtes précieux, indispensable, comme un ami.

  13. Nicolas.B dit :

    Après le temps de la désinformation à outrance, de la manipulation sans vergogne, il est en effet bon de remettre les pendules à l'heure de temps en temps. C'est un peu comme le Mistral qui dégage les poumons, ça fait un bien fou, on respire à nouveau. Le Grand Jaurès aurait apprécié lui aussi, j'attends avec impatience de lire la réédition de son histoire socialiste sur la révolution Française (voir ancien billet de Alexis Corbière). Bon repos M Mélenchon, l'humain doit aussi savoir se ressourcer pour pouvoir résister de plus belle manière. En attendant le retour au royaume de France avec le redécoupage de la république sur un énième mépris de la constitution et du peuple, n'est pas de bonne augure.Vivement la VIe !

  14. Miguel Grégoire dit :

    Merci Camarade Jean-Luc Mélenchon, communiste depuis 45 ans, je suis très désolé de l'attitude d'une partie du PCF, je me tourne maintenant vers le PG et j'encourage touts les communiste sincères à faire de même.

  15. L'écossais dit :

    Bonsoir à tous. Merci encore et encore à Jean-Luc pour ce billet.
    "... la grandeur des évènements répond à la grandeur de la pensée !"
    Si podémos ! On va le faire, on sait pas comment, mais on va le faire. C'est ce déclic que nous cherchons et attendons tous. A bientôt Jean-Luc.

  16. mathias dit :

    Bonjour monsieur Mélenchon.
    Alors voilà, j'ai aujourd'hui 36 ans, je me suis engagé dans la politique auprès du PG il y as maintenant 4 ans, à peu près au meme moment je me suis engagé dans le syndicalisme pour Sud Aérien. Durant cette période, j'ai pris conscience de très nombreuse choses, j'ai appris beaucoup sur le rapport de force, sur la révolution française, sur l'histoire de la gauche et des mouvements qui ont bouleversé la France.
    Tout ce que j'ai vécu, et la façon dont j'ai grandi ces dernières années, je vous le doit. Je tiens à vous le dire parce que ma culture de gauche était proche de zéro, et je suis aujourd'hui je le crois, conscient des enjeux, des forces en présence et du mouvement général d'éducation populaire dont nous devons être les acteurs. Durant toutes ces années vous m'avez permis de garder un fil conducteur à travers votre vision du monde et votre façon de décortiquer les évènements qui nous sont présentés, un peu comme un capitaine de navire à la barre durant une tempête. Mon petit doigt me dit que je ne dois pas être le seul.
    Merci monsieur Mélenchon

  17. Benoit dit :

    Valls peut bien s'imaginer que si Jaurès était vivant il aurait voté son "pacte de responsabilité", moi je crois que si Gandhi était vivant il irait trouver Valls les lui donnerait un bon coup de pied au c...

  18. Courrierlecteur dit :

    Rien de nouveau sous le soleil de la lutte. Les caricatures, les perfidies, les détournements d'expressions, les flots de crachats, tout aussi virulents, même virtuels, sont toujours là, aujourd'hui, pour celles et ceux qui s'élèvent contre l'injustice et qui ravivent la flamme du bien être, du progrès social et de l'intérêt général. La lutte est encore et toujours aussi rude aujourd'hui, tout comme elle l'été pour tous ces valeureux portes paroles qui ont jalonné l'Histoire en s'exposant en première ligne, pour ouvrir la marche du progrès social. Toutes ces perfidies actuelles, ces couronnes d'épines, ces flots de crachats déversés par des marchands du Temple de la Finance, par des profiteurs dérangés, aigris, enivrés de rage par la perspective de perdre leurs privilèges, n'est-ce pas à prendre comme des applaudissements ? N'est-ce pas à recevoir comme des symboles de la gloire de mener une lutte pertinente et efficace ? Le repos, la détente, la réflexion, la prise de distance, la prise de hauteur sur les perfidies font parties aussi de la lutte, il me semble. Courage camarade !

  19. Maxime Vivas dit :

    Pour ceux qui ont le temps, le texte d'une conférence que j'ai faite sur le sujet et que Jean-Luc ne déconseillerait pas, j'en suis sûr.

  20. lilou 45 dit :

    Salut à toi camarade Jean-Luc, je suis très heureux de te lire à nouveau. Le titre de ton dernier texte est " Ils ont changé de camp ", mais ont ils été une seule fois dans le notre ? Le lendemain de la mort de Jaurès les députés socialistes se sont précipités pour voter les crédits de guerre et commencer la grande boucherie. De combien de guerres sont ils les instigateurs, de combien de trahisons envers le peuple sont ils coupables ? Ton combat, le notre, est la poursuite du combat de Jaurès. Le Capitalisme a changé dans ces formes mais il reste toujours aussi destructeur, et ceux qui le soutiennent, hommes politiques, journalistes etc. aussi pourris que ceux de l'époque de Jaurès.
    Repose toi bien, camarade, nous allons avoir besoin de toi, nous comptons sur toi.

  21. mad madeleine dit :

    @Miguel 64
    Chacun sa route. L'important est de se retrouver sur les mêmes engagements. Nous en en ferons encore des manifs ensemble. Pour l'instant nous, vous et d'autres, nous nous rassemblons pour la cause palestinienne. A paris, Bordeaux, Toulouse. Une fois encore PCF, PG et les autres.

  22. Palumbo viviane dit :

    Merci camarade, encore et encore merci pour tes discours, tes tribunes, tes livres. Je me ressource à chaque fois et pour le triste anniversaire des 100 ans de la mort de Jaurès merci de cette remise à l’heure bénéfique cela me console un peu d'avoir vu le jour un 31 juillet avec aussi la disparition de grand St EX !

  23. coucies42 dit :

    Merci pour ce billet qui apparait comme un rayon de soleil dans la grisaille de ces jours. Repose toi bien camarade Jean-Luc, fais le vide, reviens nous ressourcer car on a besoin de toi et le PG sans toi ce n'est même pas la peine d'y songer.

  24. jorie dit :

    Merci Jean-Luc d'être revenu du bout de votre plume, ce que vous nous avez manqué ! Comme vous, fatigués, épuisés par ces campagnes, ces agressions contre vous, la spoliation opportuniste de nos thématiques, la censure de nos combats, les clowns d'apparat qui ont tous les plateaux à leur disposition pour ne rien dire et soi-disant réaliser des sondages à 2 chiffres, les faux-amis, les faux "frondeurs" et autres affligés décoratifs! Vous êtes tellement au-dessus de tout ça, un gaullien hyper gauche, j'adore ! Bon, reposez-vous bien, et comme l'a dit une internaute au-dessus, trahis par les vôtres (tout du moins le PS et les têtes du PCF) vous vous demandez "que faire ?". Et bien, ce qui m'a amenée à vous soutenir, c'est l'amour de votre pays et surtout de la République, laïque, sociale, cette force ranimée qui vous a amené 4 millions de voix. N'oubliez pas ça ! Pour atteindre au-delà de nos rangs, vous ne le pourrez que par la République pure et dure. Que les autres ramassent les miettes qu'on voudra bien leur concéder pour qu'ils survivent. Lâchez-les et allez de l'avant, mieux, oubliez-les tout simplement. Il suffit de les contourner pour ne plus les voir, tellement ils...

  25. Georges 69 dit :

    @47Turmel JM
    A 81 ans moi aussi je suis dans ton cas, ancien communiste avec de multiple responsabilités, nous les anciens communistes nous avons toute notre place au PG. Nous pouvons apporter beaucoup aux jeunes adhérents du PG, le goût de l'étude de l'Histoire tout en assumant les crimes commis au nom de notre cause. Courage JM tu n'es pas seul nous sommes des milliers dans ton cas.

    @ 69 Maxime Vivas
    Merci pour "conférence" je suis certain que cela va dans le bon sens. Oui, Jaurès reviens ! Pour tous un clic sur conférence en rouge et notre ami Maxime nous offre son TB travail.
    Personnellement depuis hier je travaille sur l'Histoire Socialiste de la Révolution Française de Jean Jaurès (Editions Sociales) 6eme Volume page 276. La Manifestation du 4 septembre 1793, la Commune fut envahit par une grande foule. C'étaient des pauvres, des artisans, des prolétaires qui venaient crier qu'ils en avaient assez des prix de famine, de la rareté croissante de la cherté plus dure tous les jours. Ils emplissaient la grande salle, ils couvraient la Place de l'Hotel de Ville. Merci Jean Luc.

  26. Michel Graziano dit :

    Bonjour à tous, à vous Jean-Luc merci pour ce lumineux billet sur Jaurès et comme vous avez raison quand vous dites que tout le monde se l'accapare pour faire bien et lui faire dire n'importe quoi. Vous nous avez manqué, çà fait tout drôle quand on clique sur le blog et que rien de nouveau pendant plusieurs jours, quel plaisir et quelle bouffée d'oxygène de vous relire ! Je comprends tout à fait votre besoin de recul et de reprendre de la hauteur après le travail de titan que vous avez accompli sans en obtenir la juste récompense. Le front de gauche doit perdurer il ne peut pas s'éteindre après la voie d'espoir qu'il a ouvert en 2012 mais il faut qu'il ne reste que ceux qui sont droits dans leurs bottes et que ceux qui l'aiment pour ce qu'il représente se rallient à son panache rouge (et vert...?)
    A bientôt, salutations amicales de gauche et révolutionnaires.

  27. jeannine dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon.
    A la lecture de votre tribune (précédemment avant ce blog) j'ai ressenti comme une bouffée d'air pur et un soulagement a vous lire a nouveau. Je n'ai rien retenu, bien sur, des propos douteux de cette soi-disant presse, si bien informée et dans votre intérêt cela va de soi, mais votre mise au point sur Jaurès remet les pendules a l'heure. Et puis la lecture des réactions de votre blog est très réconfortante. Certains "vieux routards " de la gauche historique, se posent des questions et c'est très réconfortant pour nous tous qui vous soutenons fidèlement, parce que vous êtes dans le vrai. Ceux qui vous aiment, Monsieur, comprennent votre besoin de recul surtout après les durs combats que vous avez menés et nous vous attendrons patiemment, mais toujours aussi déterminé-e-s comme vous nous l'avez enseigné pour la suite de notre histoire commune. Merci Monsieur et a bientôt.

  28. VIF dit :

    Vous êtes de ceux qui minoritaires hélas ont une vision politique lumineuse juste humaine ferme et donnant à la petitesse des principes de certains une leçon de civilisation universelle. Continuez vous avez semé.

  29. guyot lero dit :

    Merci Mr Mélenchon pour ce bol d'oxygène.

  30. Francis dit :

    Je ne suis pas trop amateur de petites fleurs de cimetières et de réunion d'anciens combattants. Le 31 Juillet une fois n'étant pas coutume je participerais à la commémoration de l'assassinat de Jaurès dans ma ville. Je veux disputer sa dépouille aux charognards qui tentent de s'en emparer. Bien évidemment je préfère la vie à la mort, le présent et l'avenir au passé. Il nous faut prendre le passé pour ce qu'il est, juste une lumière qui éclaire le chemin qui nous reste à parcourir pour que la fraternité soit réellement de ce monde. Jaurès, Marx et quelques autres nous ont légué des idées fondatrices d'un mouvement d'émancipation. A nous de le poursuivre sans tomber dans le dogmatisme et l'idolâtrie.

  31. jpp2coutras dit :

    "Jaurès revient!" ils mettent leurs serres sur ta notoriété, les mêmes qui voulaient ta mort et qui t'insultaient pour te décramponner de la paix et du progrès social si abject à leurs yeux de rapaces myopes. Et mets leur le nez dedans ! Toujours à contre-sens et à contre-peuple, collés à la perruque des politichiens à l'ancienne, incapables de concevoir autre chose que les lividendes du capitalisme pourrissant. Aussi n'ont-ils pas changés de camp, car, usurpateurs et torpilleurs de la cause des citoyens, ils avancent grimés, un bas de luxe sur le crane. Mains en l'air ! c'est un holland'up (hold'up + stand'up pour la comm') par le clown de la farce tranquille, et taisez-vous dans les rangs ! Mais leurs déjections ne les hisseront pas à l'altitude du faucon. Merci Jean-Luc Mélenchon de secouer la vase médiatique. Bravo pour votre sagesse active et pour le pas de côté utile. Quand la route brille de froid et que l'auto "flotte" il est urgent de lever le pied (doucement), regard fixé sur le cap, et de retrouver l'adhérence avant de remettre la gomme sur le sec, en laissant dans le rétro les plantés dans le décor.

    [Edit webmestre : Une remarque personnelle. Votre commentaire n'apporte rien, sauf la confirmation de votre narcissisme. Votre humour bourrin est toujours aussi pénible à lire... Une punition, à vrai dire. Mais personne n'a jamais prétendu que mon boulot était facile. Pourquoi n'essayez-vous pas au moins une fois un commentaire politique à la place de cette accumulation de calembours vaseux qui constitue l'unique justification de vos commentaires ?]

  32. Gisèle dit :

    Merci Jean Luc. Nous sommes nombreux au PG à te soutenir on ne lache rien bien sur. Nous sommes avec toi en résistance. Les jours heureux vont revenir c'est sur. Courage à tous et à toutes.

  33. Mohamed dit :

    Il ne faut pas sous-estimer l'adversaire. Créer de la confusion dans les esprits est une stratégie de destruction massive des idées. Elle est utilisée par la classe spéculatrice pour torpiller les valeurs et l'esprit de solidarité de la classe laborieuse. Merci Jean-Luc de donner de tes nouvelles par le biais de ces perles jauressiennes.

  34. bellissime jean dit :

    Un mot. Un seul: Merci !

  35. Titoune dit :

    Oh Merci, quel billet ! Ceux qui veulent vous écarter ont vraiment tord vous touchez juste au plus profond du grand Jaurès, je reviens d'une expo sur Jaurès édulcorée genre Wikipédia, alors en rentrant plutôt dépitée malgré le buffet délicieux préparé par les camarades féminines vous retrouvez ainsi me fortifie dans mes convictions et dans la confiance que j'ai en vous, ne céder pas votre place surtout ne faites pas cela, la commune à échoué parce qu'elle n'avait pas de leader et aussi par trop d'honnêteté, vous avez fait un travail énorme vous avez tout porté mais vous n'êtes pas responsable tout seul de nos échecs, le contexte est au repli la peur du lendemain et le dégoût pour la politique faite de promesses jamais tenues, les alliances inacceptables des parisiens avec le PS, tout ça plus les médias protecteurs du capitalisme ont fait le reste, ne lâcher rien sans vous le Front de gauche finira aux oubliettes.

  36. Fred dit :

    Pour Jean-Luc,
    Cette histoire que vous nous rappelez, nous l'avons vécue grâce à vous. Vous avez ouvert la brèche et nous avons cru de nouveau. Nous nous sommes réveillés.
    A vous du fond du cœur.

  37. marguerite dit :

    Oui comme beaucoup d'autres je pense qu'il y a du Jaurès en vous, comme beaucoup d'autres j,ai enfin espere et comme tant d'autres j'espère encore. Merci.

  38. JC dit :

    Bravo et merci !

  39. Victor D dit :

    Merci, Mille merci pour tous vos éclairages et votre dynamisme pendant toutes les campagnes, c'est grâce à vous si j'ai retrouvé le gout pour la politique. Merci et après avoir lu le programme de l'humain d'abord, mais c'est bien sûr ! Tout est logique, tout se tient. Elevé les esprits vers la vérité, c'est que vous faîtes, donc il est normal que le système se défende même violemment, je comprends que vous avez besoin de recul et de paix. Mais le jour viendra où la France et on l'espère tous ici la sixième république verra le jour, nous aurons certainement à nouveau besoin de vous. Reposez vous bien, revenez nous en forme pour les prochaines batailles. Qu'ils s'en aillent tous ! Le processus n'est qu'à son début, mais plus il avance, plus il apparaît avec clarté, il suffit de regarder les chaînes infos. On sent même que parmi eux ils sentent bien que beaucoup de choses ne tournent pas rond, même s'ils ont tendance à cacher, travestir la vérité.

  40. Adrien dit :

    Reposez-vous bien cher M. Mélenchon, vous l'avez amplement mérité.
    Qui aurait tenu une telle cadence à contre courant depuis son départ du PS. Rendez-vous compte en si peu de temps ce qu'il a réalisé. Je résume. Novembre 2008 il quitte le PS et commence sa longue quête pour constituer le FdG. 2012 il réussi sous sa candidature à faire battre Sarkozy en regroupant 4 millions de voix en seulement 4 ans ! Tout cela contre l'ensemble de la classe politique et surtout médiatique qui n'auront de cesse que de le caricaturer, le maltraiter, le faire sortir de ses gongs pour le présenter comme un agressif, un utopiste, etc. Lui, le Philosophe des lumières, le Laïque, le Républicain, le Visionnaire, l'Humaniste, tout ce qui va à l'encontre du système Libéral. Malgré cela, il a tenu sans relâche et fait "front" contre ses détracteurs, y compris dans ses propres rangs.
    Alors oui Monsieur Mélenchon est l'homme qu'il nous faut, il a la stature et le charisme d'un De Gaulle et je suis sûr que son retour sur un type de registre plus "médiatique" et uniquement calé sur le futur, sur la puissance de notre pays et de notre peuple, la suite ne...

  41. Dominique FILIPPI dit :

    La direction du PCF fera-t-elle partie des "Ils ont changé de camp" ? Plus que quelques semaines pour avoir une réponse...

  42. poucet dit :

    Ce soir, notre moral est au beau fixe de vous lire à nouveau sur ce blog quel réconfort ! Excellent article sur Jaurès. Vous nous avez manqué énormément, ne lâchez rien, nous sommes avec vous de tout cœur. Reposez vous bien.
    Un couple de vieux communistes

  43. marco polo dit :

    Merci d'un trait de plume de recadrer le débat, en laissant la porte ouverte à la réflexion politique. Jaurès est toujours l'homme du moment. Le gouvernement-PS social libéral, s'empare de sa force pour tenter de masquer le désastre de sa politique droitière, Réflexion qui doit mettre à plat la place d'une révolution citoyenne dans notre pays et donc du rôle du Front de Gauche avec les forces qui le compose actuellement. J'attends aussi avec un très grand intérêt ce que va développer le remue-méninges du 21 août prochain. L'espoir vient non du PS mais de socialistes qui voudront franchir le pas pour une révolution citoyenne. De même avec le PC, je place l'espoir dans les communistes qui quitteront cette vision réformiste, conduisant à la confusion et l'échec. Le Front de Gauche (ou d'un autre nom) doit vite devenir l'entité, le réceptacle de toutes les forces voulant le changement, sans compromission.

  44. sdm94 dit :

    Que dirait Jaures dans une société où 80 % de la population est salariée, où 80% des nouvelles classes d'age font des études secondaires voire supérieures et où tout le monde a accès à toute la connaissance du monde sur internet ? Peut-être que la démocratie représentative est morte car définitivement illégitime comme tous les pouvoirs privés. Sans doute, avec tous les nouveaux moyens à notre disposition, que la démocratie est a réinventer afin qu'aucune décision publique ou privée ne puisse être prise sans l'accord explicite et éclairé des sujets humains qu'elle contraint.
    Bonne nouvelle nous avons un monde nouveau à inventer.

  45. genevie dit :

    Me voilà rassurée. Merci de rappeler qui était vraiment Jaurés. Et ainsi de redonner un vrai sens à ce mot "socialiste" qui nous fait honte en ce moment. Bon repos à Jean-Luc Mélenchon. Qu'i nous revienne plus fort et soutenu que jamais.

  46. tarnacien dit :

    Bravo Jean-Luc et bon courage. Et encore une fois, la révolution, c'est d'abord la mise à bas de la 5ème République, comme l'ancien régime fut mis à bas. Ensuite, on verra bien. Que cette République soit morte et mortifère est une idée qui peut faire consensus rapidement. Il faut la répéter, l'argumenter, inlassablement, jour après jour, pour qu'elle devienne une évidence pour le plus grand nombre. Alors le fruit tombera. Ensuite advienne que pourra et pourquoi pas l'écosocialisme !
    « La démocratie politique s'exprime en une idée centrale ou mieux encore en une idée unique : la souveraineté politique du peuple. »
    La souveraineté du peuple, ce n'est pas déléguer son pouvoir à un individu qui réfléchit en secret et en petit comité aux décisions qu'il va prendre. La souveraineté du peuple c'est déléguer son pouvoir à une assemblée qui réfléchit collectivement et publiquement aux décisions qu'elle prend pour le peuple qu'elle représente. 6ème République, vite !

  47. Jean-Marc Sorel dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Votre silence était assourdissant, tous nous étions inquiets ! Vous lire à nouveau est rassurant et prometteur. Vous avez su lever une armée de près de 4 millions d'humains en mai 2012 tous les espoirs de changement était alors permis, il était possible de balayer la droite libérale et sa politique du même nom. Le Président PS en quelques semaines a changé de camp. Et Le désespoir a ramolli cette armée. Le cycle malheureux de l'histoire des peuples est ainsi quand celui ci ne reste pas vigilant, suffisamment mobilisé. Tout est à reconstruire et nous ne pouvons avoir confiance qu'en nous même au PG. Une simple obligation de résultat tant le peuple souffre. Nous sommes à vos côté Jean-Luc en attendant bon repos, il vous est bénéfique à vous lire.

  48. Franck dit :

    Bonjour à tous et bonjour à toi Jean-Luc. Content de te lire. Je vois dans les commentaires des formules du type "un nouveau monde à inventer" ou "réinventons un nouveau système", etc. Le mot "inventer" me gêne un peu, je lui préfère le mot "créer", je m'explique. Inventer quoi ? Le bonheur ? Le partage ? La solidarité ? Et autres valeurs humanistes qui nous animent ? Non, ses notions existent déjà depuis longtemps. Se dire qu'il faut "inventer" met une pression inutile et semble inaccessible pour beaucoup (et c'est une impasse en terme de conception). En revanche, "créer" invite à utiliser ce qui est déjà existant, ce qui a déjà été inventé et de l'adapter à notre époque. Cela me semble plus juste et surtout largement fédérateur. D'ailleurs ne sommes nous pas tous en train de nous replonger dans les écrits de Jaurès pour nous inspirer ? Nous n'inventons pas un "terreau" pour y faire pousser des idées, nous le créons, l'enrichissons. En face, pas d'inventions ! La cupidité, l'absence de vergogne, le vol organisé, etc. ont toujours existé. Ils créent leurs sombres projets sur notre terreau commun qu'ils stérilisent progressivement, pendant que nous...

  49. Marianne dit :

    Bonjour,
    Je ne suis pas la seule, je pense, à voir s’accélérer de façon extrêmement inquiétante les provocations et les actes extrêmement agressifs des Etats-Unis et de l'Europe à leur suite, soutenant Israël d'un coté et diabolisant Poutine de l'autre. Je suis atterrée par la mollesse du Front de gauche à l'égard de ce qui se prépare. A quand une grande manifestation unitaire pour la Palestine ? A quand un minimum de lucidité sur le jeu occidental en Ukraine (mais ce n'est pas à vous, Parti de gauche, que s'adresse ce reproche, alors qu'au contraire, vous êtes parmi ceux qui voient à peu près clair sur la volonté de préparer une guerre en Europe). Nous n'avons plus beaucoup de temps pour faire entendre la voix de la paix, je crois qu'il faut maintenant agir très vite.

    [Edit webmestre : Hors sujet. Pas de développements, SVP, ils seront modérés.]

  50. Dmitriev dit :

    Oui tout est cul par dessus tête dans notre beau pays. Ceux qui légitiment le massacre à Gaza par le bombardement aveugle de toute une population prise au piège et interdisent de manifester pour la paix, sont aussi ceux qui se réclament de Jaurès. Ils volent les mots et l'histoire glorieuse de la gauche et nous nous retrouvons impuissants face à une mémoire souillée qui ne fait plus sens. Merci pour cette tribune. Vous avez remis les mots et la pensée de Jaurès à l’endroit. Une bouffée d’oxygène, enfin, le temps de cette lecture.


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