02mai 13

Il fera bon et beau peuple dimanche

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Ici je donne des raisons supplémentaires de venir marcher dimanche. C’est-à-dire que je vous raconte les derniers cadeaux faits à la finance et les dernières muselières posées par les solfériniens sur la bouche de ceux qui veulent bien se laisser faire. Mais ces lignes sont une sorte « d’ordre du jour » adressé à tous ceux qui préparent avec détermination et méthode la mobilisation du 5 mai. D’abord je voudrais vous féliciter pour avoir tenu le choc. La brièveté du délai de convocation, la gêne de la période de vacances, les bisbilles locales parfois bien pénibles, rien ne vous a fait négliger votre devoir, rien n’a éteint votre engagement. Vous êtes sortis des tranchées avec efficacité. Tractages, boîtages, porte à porte même, tout a été couvert autant que possible. J’ai bien aimé la petite vidéo de nos camarades de Lozère, racontant la campagne d’un colleur d’affiche militant dans les interminables kilomètres d’une zone rurale du pays. Au final, le niveau de mobilisation des transports depuis les régions vers Paris est supérieur à ce qu’il était pour le 30 septembre dernier. Comme d’habitude la SNCF n’a fait aucune facilité. Son PDG, qui vante les low cost, continue d’exprimer son appartenance de caste anti-populaire et son hostilité viscérale contre nous, comme pendant la présidentielle. Pourquoi se gênerait-il ? S’il agissait autrement, Jean-Marc Ayrault et François Hollande pourraient le traiter aussi mal qu’ils traitent tout le monde à gauche. Etre de droite et hostile au Front de Gauche est une bonne recommandation aujourd’hui pour le pouvoir actuel. Naturellement vous ne tiendrez aucun compte de ces oukases. Prenez le train si cela vous est nécessaire pour venir le 5 mai.

De notre côté, au niveau national, j’affirme que nous avons aussi déployé une activité efficace. Non seulement par la présence médiatique épuisante, mais aussi par l’organisation de la production de matériels. Tout ce qui a été produit a été massivement utilisé. Deux millions de tracts, deux cent mille affiches, des centaines de messages de toutes sortes relayés de tous côtés, avec un bon niveau de circulation des initiatives spontanées et de leur relais partagés dans les réseaux sociaux. Et aussi, je mets à notre crédit au niveau national le travail de conviction qui a permis que se joignent à nous tant de personnalités si diverses et même d’organisations politiques et syndicales (oui, syndicales, comme l’UD CGT de Paris et la FILPAC CGT !), de sites internet (comme Acrimed), de journaux et de blogs. A tous ceux-là, d’ailleurs nous devons un salut complice. Car vous devez savoir que le pouvoir n’a négligé aucun moyen de pression pour les faire renoncer à leurs appels à participer nos côtés au 5 mai. Je dis bien : aucun. Même échec pour les maigres troupes supplétives rameutées par Daniel Cohn-Bendit contre Eva Joly et ses amis. Les courageux d’EELV qui ont choisi de co-organiser la manifestation avec nous ont redoublé d’activité. La seule déception sera venue des dirigeants socialistes « de gauche ». Ils avaient déjà été méprisés et humiliés par la direction de leur parti dans l’affaire de l’ANI, puis de façon plus outrageante encore dans celle de l’amnistie sociale. Le sommet est atteint quand pour la première fois dans l’histoire du PS le droit de présenter un texte alternatif leur a été refusé à propos de la prochaine convention du Parti Solférinien sur l’Europe. Pour autant ils ne se rebellent pas. Ils se montrent totalement aveuglés par un esprit de parti qui confine à la religiosité. En réalité beaucoup de leurs amis à la base, qui n’ont pas de mandat municipal à protéger, seront là. Et ceux-là nous importent autant et parfois davantage que leurs dirigeants si timorés, il faut bien le dire. 

Pour les dernières heures voici un peu de météo médiatique. J’annonce une grosse averse de mises en causes personnelles contre moi. Puis un déni de réalité dans les premières heures de la manifestation, puis un gros bidonnage de chiffres. Sans exclure une diversion de dernière heure…

Comme d’habitude notez les noms pour vous en souvenir. Et passez à l’ordre du jour.

Hollande cajole la finance

Les banquiers sont à la fête. Non seulement ils ne connaissent pas la crise mais ils sont choyés en période d'austérité. Au niveau européen la Banque centrale européenne vient de leur faire un nouveau cadeau sans contrepartie en abaissant à 0,5% le taux auquel elle leur prête de manière quasi illimitée. Au niveau français le ministre Moscovici a fait voter la loi bancaire la moins contraignante du monde développé comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. En février, 75 économistes ont signé un appel dénonçant une loi qui "laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir".

Au comble de leur puissance, les banquiers ont aussi réussi pour l'instant à traverser l'affaire Cahuzac en préservant leurs activités dans les paradis fiscaux. Pourtant les méfaits de ces activités sont chaque jour plus éclatants : évasion fiscale, blanchiment d'activités illicites mais aussi prolifération des instruments spéculatifs les plus toxiques. Or les mesures envisagées par François Hollande contre ces activités bancaires dans les paradis fiscaux se sont considérablement allégées depuis la campagne présidentielle. Dans son discours du Bourget, François Hollande avait affirmé : "Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux". Abandonnée, cette proposition a été remplacée par une décision de « publier la liste des filiales dans les paradis fiscaux ». Une publication qui est un attrape-nigaud puisque ces filiales sont déjà bien connues. Au point que des rapports annuels en tiennent la triste comptabilité. Les banques françaises comptaient 547 filiales dans les paradis fiscaux en 2012. Une implantation en progression de 11% par rapport à 2011, puisque les banques françaises ont ouvert 53 nouvelles filiales rien qu'en 2012 dans ces trous noirs de la finance mondiale. Bien sûr, tout le monde a oublié que les mêmes banques avaient annoncé en 2009 la "fermeture" de leurs filiales dans les paradis fiscaux. 

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Signe supplémentaire de leur impunité, les financiers français ont décidé de s'octroyer en 2012 de copieuses augmentations de salaires. Le mieux payé d'entre-eux, le patron d'Axa, Henri Lacroix de Castries, a empoché une rémunération de 3,22 millions, en hausse de 8%. Cela représente 244 années de SMIC. Juste derrière lui, le patron de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé a reçu 2,87 millions, soit 217 années de SMIC. Il s'est octroyé une augmentation de 42%. Alors que les bénéfices de la BNP sont en hausse de 8%. Sa paye augmente donc 5 fois plus vite que le résultat de la banque. Cette générosité récompense peut-être un autre exploit de son établissement : celui d'être le champion français de l'activité bancaire "off shore", avec 360 entités ouvertes dans les paradis fiscaux.

L'impunité des banquiers est telle qu'ils s'octroient des augmentations même quand leurs banques voient leurs résultats s'effondrer. Frédéric Oudéa le patron de la Société Générale s'est ainsi augmenté de 30%, avec une part variable de sa rémunération qui s'est même envolée de 70%. Alors que le bénéfice de la banque a chuté de 67%.

La fête des financiers ne concerne pas que les banques. Les entreprises du CAC 40 ont par exemple décidé de relancer massivement les plans de stock-options. 18 d'entre elles ont prévu pour 2013 des enveloppes de stock-options pour un total de 700 millions d'euros. A ce sujet aussi les propositions présidentielles de Hollande sont enterrées. Lors du discours du Bourget, il avait en effet affirmé : "Les stock-options seront supprimées". Non seulement elles ne sont pas supprimées mais elles s'étendent même à des entreprises dont les actionnaires prétendent qu'elles sont en difficultés financières. C'est le cas de PSA dont la direction invoque ses énormes pertes pour justifier 11 200 suppressions d'emplois, dont la fermeture des usines d'Aulnay et Rennes. Les mêmes difficultés sont aussi avancées pour lancer des négociations en vue d'un accord sur la compétitivité qui contraindrait un peu plus les salaires et les conditions de travail. On voit au demeurant que ces fameux accords de compétitivité ne permettent pas du tout de sauver des emplois. Cela devrait faire sérieusement réfléchir les sénateurs de gauche qui doivent rendre leur vote final le 15 mai sur la loi qui transpose l'accord Made in Medef qui autorise ces accords de régression sociale. Comble du cynisme et de l'hypocrisie, la direction de PSA a proposé au même moment de réserver 30 millions d'euros pour verser des stock-options à ses dirigeants. Et 300 millions pour racheter ses propres actions, afin de soutenir le cours boursier de l'entreprise. Et là aussi ce sont des évadés fiscaux qui sont à la manœuvre, puisque la plus grosse partie de la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA s'est enfui en Suisse. Là aussi ces abus sont commis en toute impunité vis-à-vis du gouvernement. Celui-ci a pourtant accordé 7 milliards d'euros de garantie à la filiale financière de PSA, sans aucune contrepartie utile en matière d'emploi et de production. Pourtant le nouveau Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, siège désormais au conseil d'administration de PSA. Peut-être expliquera-t-il un jour en quoi les stock-options, les rachats d'actions et les suppressions massives de postes dans la recherche & développement peuvent contribuer à la relance de "l'investissement", mission dont Gallois est chargé.

Non seulement le gouvernement n'affronte pas la finance mais il invente même de nouveaux cadeaux en sa faveur. Avec ses annonces en faveur des plus-values de ventes d'actions, Hollande a fait encore plus fort lundi 29 avril que Copé avec sa fameuse niche favorable aux grands groupes. Notons d'emblée qu'il s'agit d'un nouveau "geste" de Hollande en faveur des actionnaires. Ils sont incessants depuis la fameuse visite pléthorique du gouvernement à l'université d'été du Medef en août dernier. Mais pas un geste n'est en vu en direction des salariés.

Pourtant acceptés au départ par les socialistes, l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers sont désormais combattus par les solfériniens avec l'aval de Hollande. Ses annonces de lundi montrent à quel point il ne comprend rien à l'entreprise. Avec ses annonces sur les plus-values, il réduit l'entreprise à ses actionnaires. Il passe ainsi à côté du collectif humain que représente l'entreprise à travers les qualifications des travailleurs et le capital productif qu'elle mobilise en technologie et en machines. Selon la même logique que celle du pacte pour la compétitivité, Hollande ne parle qu'aux actionnaires. Il a annoncé une réduction massive de l'imposition de leurs plus-values de ventes d'actions. Jusque-là ceux-ci avaient droit à 20% d'abattement au bout de 2 ans de détention des actions et 40% au bout de 6 ans. Ces abattements passent à 50% au bout de 2 ans et même 65% au bout de 8 ans de détention. Ce régime conduit à étendre à tous les actionnaires, la logique de la niche Copé qui profitait jusque-là uniquement aux plus-values réalisées par les grandes entreprises. Cela profitera notamment aux plus-values sauvages en "LBO", dont les actionnaires entrent et sortent des entreprises au bout de deux ans en compromettant leur développement productif à long terme.

Sous couvert d'égalité d'imposition des actionnaires, ces mesures vont encore creuser l'inégalité de taxation entre le capital et le travail. Dans mon débat face à Cahuzac de janvier dernier, j'avais pointé que les dividendes, l'autre grande source de revenus des actionnaires avec les plus-values, bénéficiaient déjà grâce au gouvernement d'un abattement de 40%. Alors que les salariés ne bénéficient que d'un abattement de 10%. Loin d'être remis en cause comme le proposait Hollande pendant la campagne présidentielle, le privilège fiscal du capital est donc fortement renforcé par ces nouvelles mesures. Le leader des fameux "pigeons", le multi-millionnaire et exilé fiscal Carlos Diaz a d'ailleurs twitté des félicitations à Hollande : "Job done : François Hollande courtise le monde des affaires par des baisses d'impôts".

En choyant les actionnaires, le gouvernement ignore complètement le cancer financier qui ronge aujourd'hui la production en France. Comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le prix du travail qui compromet la production et l'emploi en France. Mais le coût du capital. Les dividendes qui rémunèrent les actionnaires des entreprises ne représentaient que 3% de la richesse créée en 1982. Ils en représentent désormais plus de 9%. Cela représente une ponction supplémentaire de 120 milliards par an que le capital prélève sur l'économie. Si cette somme était distribuée en masse salariale, elle permettrait de payer plus de 4 millions de salariés au SMIC. Si elle était prélevée en impôts, elle suffirait à combler le déficit de l'Etat et à payer deux fois et demi les intérêts de la dette.

Notre critique du coût du capital n'est pas seulement théorique. Le Front de Gauche avance toute une série de propositions pour définanciariser l'économie. Le Pôle financier public que nous proposons de créer permettrait de réduire la dépendance des entreprises face aux marchés financiers. Et de financer réellement l'investissement productif au service de la bifurcation écologique de la production. J'ai aussi proposé que les pouvoirs de vote des actionnaires soient fortement modulés en fonction de la durée de détention des actions. Cela permettrait de briser le pouvoir néfaste des fonds spéculatifs sur les entreprises. La fin de la cotation en continue des actions serait aussi une mesure de salubrité économique, pour que les marchés soient remis au même rythme que la production réelle. Un nouveau droit de réquisition publique devrait aussi permettre d'empêcher le pillage d'une production stratégique pour le pays par des actionnaires voyous. Un autre remède au cancer financier serait de développer la propriété sociale des entreprises quand les salariés le souhaitent. C'est le sens du droit de reprise en coopérative que nous souhaitons reconnaître aux salariés, avec droit de préemption sociale en cas de cession de l'entreprise par ses actionnaires.

Hollande pense-t-il dissoudre le PS ?

Après avoir dit qu’il n’était plus socialiste, François Hollande pense que son parti ne doit plus l’être non plus. C’est pourquoi il vient de corriger le texte d’orientation de ce dernier et d’interdire le droit de la minorité de présenter un document alternatif. Au PS donc, le débat sur l'Europe est interdit. C'est ce qu'a docilement accepté le bureau national du parti solférinien mardi 30 avril sur ordre express de l’Elysée. Une première dans l’histoire de ce parti. Une étape supplémentaire dans sa déchéance en parti démocrate à l’italienne.

Les membres du PS devaient discuter de l'Europe. Ils organisent une convention sur le sujet le 16 juin. Le texte-unique officiel est très fade. Il a été bien purgé. Une version provisoire avait fuité dans Le Monde de vendredi 26 avril. Ce premier texte avait été écrit par Jean-Christophe Cambadélis. Il critiquait "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, décrite en "chancelière de l'austérité". Ces critiques étaient parfaitement fondées. On a cru un instant que le PS nous rejoignait dans la critique du prétendu modèle allemand et de l'impasse dans laquelle Mme Merkel conduit toute l'Europe. J'en profite pour dire que ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent retrouver l'ensemble de mes textes sur ce thème puisque je les ai regroupés en un seul document.

C'était d'autant plus vrai que ce texte arrivait deux jours après la sortie du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone contre la droite allemande. Déjà dans « Le Monde », il avait appelé à une "confrontation" avec la droite allemande. On pouvait se demander si les lignes n'avaient pas un peu bougé. Patratas ! Sitôt le document provisoire connu, les solfériniens sont montés en ligne pour servir de bouclier à Mme Merkel et à son gouvernement conservateur. Michel Sapin a tiré le premier : "Le terme de confrontation, qui a été utilisé ces derniers jours, est un terme totalement inapproprié, inadapté. C'est-même un contre-sens dans la relation. Si on veut le débat, il faut éviter les mots qui blessent". Il a été suivi par Pierre Moscovici : "L'idée qu'il faudrait une confrontation avec l'Allemagne est fausse et totalement contre-productive. (…) Ce n'est pas en entrant dans une logique de dénonciation, de stigmatisation ou de rupture que l'on peut espérer faire avancer les choses." Enfin Manuel Valls a été le plus ridicule. Il a dénoncé "des propos irresponsables, démagogiques et nocifs. Il ne peut pas y avoir de recherche d'un bouc émissaire qui aurait le visage d'Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l'Allemagne ?". Oui c’est ça, Manuel Valls, tu as bien compris : Claude Bartelone veut déclarer la guerre à l’Allemagne ! Comme il est subtil et modéré ce Valls ! Ce n’est pas lui qui oserait parler de « balai » ou d’une « outrance » de cette sorte ! Jean-Marc Ayrault voulait probablement dire la même chose en vantant "l'amitié franco-allemande" dans deux tweets en français et en allemand. Comme si le débat sur la politique économique en Europe était une question d'amitié entre les peuples !

Les solfériniens veulent tuer le débat. Dès le samedi, Jean-Christophe Cambadélis a rétropédalé. Il a fait retirer du texte toutes les références contre Angela Merkel. Moins de 72 heures après avoir fait semblant de crier très fort, le PS est rentré dans le rang. Peut-être craignait-il qu'on lui fasse remarquer en Allemagne comme en France qu'il applique en France une politique très proche de celle d'Angela Merkel.

Le débat est impossible au PS. Les solfériniens verrouillent. C'est ce qu'ils ont fait de manière brutale. Le courant d'Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Liennemann en a fait les frais. Il voulait déposer un texte alternatif à celui de la direction du PS sur l'Europe. Depuis des mois des tractations avaient lieu avec le reste de la « Gauche » du PS, les Hamon-Emmanuelli. Il s’agissait de faire un texte commun. « Pas question ! » a rugi Hollande, « pas de ministre sur une ligne anti Europe ». Les Hamon-Emmanuelli ont pleuré très fort. Ils ont dit « mais Les autres vont maintenir un texte et nous allons être marginalisé dans la « gauche » du parti ». Très bien a dit Hollande et il a convoqué Harlem Désir : « Pas de texte du tout face au tien ! » a-t-il ordonné. Pour la manœuvre de congrès personne n’est plus fort que Hollande ! Lienemann et Maurel sont donc grossièrement et contre les statuts de leur parti privés de l’occasion qu’ils préparaient et attendaient depuis six mois.

Leur texte faisait quatre propositions. La gauche du PS proposait de "stopper immédiatement les politiques d’austérité, suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%". Maurel et Lienemann proposaient ensuite "une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le budget de l'UE 2014 et 2019". Leur texte demandait aussi "un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats". Enfin, ils demandaient que le gouvernement "refuse d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique" de libre-échange que prépare la Commission européenne. On le voit, ce texte reprend plus ou moins plusieurs propositions du Front de Gauche. Le vote à son sujet aurait ouvert un espace politique commun entre la gauche du PS et nous. Hollande l’a vu. Il a coupé court.

Le texte n'existe plus. Bien sûr, il existe toujours au sens littéraire. Mais politiquement, il est mort-né. Les solfériniens ont interdit qu'il soit soumis au vote des adhérents comme texte alternatif à celui de la direction du PS. Après avoir caporalisé le parlement dans le débat sur l'Accord MEDEF, les solfériniens caporalisent leur propre parti ! C'est pourtant une règle de base de la démocratie que de pouvoir choisir entre deux orientations. Au PS, ce n'est plus possible. On connaît le résultat : démoralisation et division.

Bien sûr, le fonctionnement interne du PS ne nous regarde pas. Nous n'en sommes pas membres. Mais cet épisode intéresse toute la gauche. Il en dit très long. On voit avec cet épisode qu'être « raisonnable » avec les solfériniens et « ne pas parler trop fort », « respecter les règles », ne mène nulle part qu’à la honte et au ridicule. Pour les solfériniens, c'est toujours trop. Cette stratégie de l'aiguillon repose sur l'idée qu'en parlant tranquillement, poliment, on arrivera à convaincre, ou au moins qu'on arrivera à un compromis avec les sociaux-libéraux.

Cette ligne n'est plus opérante. Elle ne permet plus d'obtenir rien. La seule réponse des solfériniens est le mépris et le coup de force. Dès lors, la seule chose qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Et ce rapport de force ne peut plus se construire dans le PS. Ce parti est totalement verrouillé. Il doit donc se construire ailleurs. C'est le sens de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche. Et il doit se construire au grand jour, pour résister aux arrangements de couloirs. C'est le sens de la grande marche de ce dimanche 5 mai. Tous ceux qui veulent que le débat sur l'Europe et l'austérité ait enfin lieu à gauche et dans le pays savent à quoi s'en tenir. S'ils le veulent vraiment, il faut venir à la Bastille à 13h30 dimanche. Nous l'imposerons par nous-mêmes. Par notre nombre.

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519 commentaires à “Il fera bon et beau peuple dimanche”
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  1. henri dit :

    Cette marche, c'est avant tout l'image que je me fais d'un gouvernement de gauche, un élan populaire qui pousse car citoyen, nos gouvernants qui malheureusement sont tristes à en mourir nous offrent aucun espoir, ma France a besoin non seulement de respiration et d'air mais surtout de confiance et de croire en un avenir meilleur.

  2. Gerard Blanchet dit :

    Pour répondre à Célia, les assemblées primaires c'est en référence à la Constitution de 1793.

  3. Célia dit :

    Merci Gérard Blanchet.
    Le mode de désignation des Assemblée Primaires dans la constitution de 1793 n'est pas très clair je trouve. Ce sont les premiers arrivés ? Ou bien ils sont nommés par le président ("constituées par la nomination d'un président") ? De manière générale, je regrette qu'on ne parle pas plus du processus constituant. C'est de lui que dépend la qualité de la constitution.

  4. Laurent Loubère dit :

    Les solfériniens essaient par tous les moyens d'étouffer le bruit qui vient de la rue, du peuple, des gens qui en ont marre de cette gauche qui ne fait pas une politique de gauche. Nous avons voté pour une politique de gauche, que le gouvernement la fasse ! Que le président respecte ses engagements et ne passe plus pour un menteur. C'est ça qui permettrait de réunir la gauche. Les mensonges et les insultes traitant le front de gauche de vociférateur ne font que préparer le retour scandaleux de la droite autoritaire et capitaliste. Attention nous avons une majorité de gauche, ne perdons pas l'occasion de changer le monde !

  5. teresa dit :

    Comment faire confiance à ces guignols qui nous gouvernent quand on les voit tricher sur notre nombre et la présence du peuple le 5 Mai à la Bastille ? Honte à eux ! Ils trichent déjà là ou tout le monde peut constater de visu les 180 000 et plus. Le PS ne pourra jamais faire ce rassemblement, même en s'acoquinant avec la droite ! Ils nous envient. Les réseaux sociaux, le bouche à oreille, défont le sale boulot médiatique. Nous sommes sur la bonne voie du rassemblement et leurs petites histoires mesquines ne font que nous aider à discuter avec les gens écœurés de ces politiciens qui reçoivent une bonne gauche en pleine face ce moment ! 1er Round.

  6. Vinnie Reb dit :

    Au-delà de la polémique, certes pathétique, sur le nombre de participants (on rigole avec les 30,000 de Valls. Ah que Franco aurait été fier de celui-là !), je pense que nous avons aussi fait la preuve que le Front de Gauche est plus uni que jamais, avec en plus des groupes supplémentaires (une partie de EELV, le NPA qui est venu, et d'autres encore). Un Front de Gauche que le PSolférinien a tout fait pour faire exploser en vol par des manœuvres minables (qu'ils vont continuer à perpétrer). Mais là, la démonstration est faite. Nous ne serons jamais aussi forts tant que nous resterons unis. Et c'est ça qui pose problème au PSolférinien, vu que chez eux c'est la dissension et le délitement qui semblent régner. N'oublions pas ce point-là qui me paraît crucial.
    Résistance et Rebellion !

  7. christine dit :

    Retour à 1h à Bordeaux et le réveil qui sonne à 5h. Mais j'ai une pêche d'enfer je suis boostée à bloc ! Hier c'était magnifique, les gens rayonnaient comme le soleil dans le ciel de Paris, on parlait, on chantait, on était tout simplement heureux de se retrouver. La vraie Gauche était dans la rue (et quel monde!) n'en déplaise aux solfériniens et aux journaleux. A quand la prochaine ? On devient vite addict. Merci Jean Luc, Pierre, Eva et tous les autres. On ne lâchera jamais rien, on est têtus. Sur le podium, en fin d’après-midi j'ai vu le chanteur Ridan apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon. Ecoutez le, ce qu'il fait c'est super.

  8. Armand Barbentane dit :

    Les solfériniens sont vraiment HS. Après Ayrault, Valls à la radio que je viens d'entendre. En un mois, le rassemblement du 5 mai a été réalisé en période estivale. Le PS est incapable d'un tel rassemblement. Il n'y a qu'à voir le "contre sommet" dans les Landes. Ils étaient aussi nombreux que le FN au 1er mai.
    Avec pédagogie et persévérance, nous pouvons lors des européennes faire un grand coup. Nous courrons plus vite ! La proposition par étape d'Oscar Lafontaine sur l'euro, une bonne réflexion pour continuer d'unir (Pasok et KKE en Grèce, Front de Gauche et M'PEP, PRCF, POI etc.) pour une alternative européenne comme le demande le triste Attali.
    Enfin, il y avait une liste de 60 villes avec liste autonome FdG dont Orléans et Tours en région Centre. Le PCF de Chateaudun vient d'annoncer une liste FdG. Ayrault et Valls travaillent à l'autonomie conquérante dès les municipales !

  9. cr_sud dit :

    Le message de la part des médias et des responsables du PS se veulent très dévalorisants et minimalistes quant à la l'importance de la marche du 5 Mai. Pourtant elle a eu lieu, et chacun peut constater ce matin qu'ils ont des œillères.
    Ayrault et Hollande n'avaient pas vu l'importance de la crise, ils avaient la tête dans le sable tel l'autruche. Aujourd'hui, ils ne voient pas un mouvement en marche. Le week-end début Juin ne devrait-t-il pas être une marche citoyenne France entière?

  10. Aurélien dit :

    D'abord on nous dit que la préfecture de police n'est pas habilitée à chiffrer les défilés politiques, puis on nous raconte que nous étions trente mille... ça ne sent pas du tout l'entourloupe, leur histoire.
    Bravo et merci à toutes et tous pour ce superbe dimanche. Nous étions beaux. Les vidéos aériennes parlent pour nous.

  11. Bern Hard dit :

    Retour de manif. "Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. Tant à nous voir marcher avec un tel visage, Les plus épouvantés reprenaient de courage..."
    Pour les nombres mettre 50 en bus et 180 000 à Paris mais pour l'esprit c'est tout à fait ça, d'autant que "Le reste dont le nombre augmentait à toute heure, Brûlant d'impatience, autour de lui demeure..."
    Car nombre d'autres dont je faisais parti étaient déjà engagés vers la place de la Nation, bref aujourd'hui, je suis certes un peu fatigué mais de retour dans le Lot, la tête pleine de souvenirs et d'émotions à partager avec mes petits-enfants au nom desquels j'avais entrepris cette marche.
    Un petit papy heureux et plus combatif aujourd'hui qu'hier et bien moins que demain.
    Bernard

  12. cr_sud dit :

    Sur la marche du 5 Mai, à écouter ce jour l'émission de Daniel Mermet sur France Inter qui fait un vrai reportage sur ce mouvement.

  13. Daneel dit :

    Jean-Luc sur France Info et François Delapierre sur France Inter ce matin, Raquel Garrido hier sur LCI, vous étiez parfaits. Paroles logiques, posées, sûrs de notre droit. Avec François et Raquel, je vois une nouvelle génération qui gagne de la visibilité et je suis certain que les deux vont apporter beaucoup de positif à notre cause.

  14. sacha dit :

    Bonjour à tous, je suis sympathisant du PG en banlieue parisienne. Pendant la semaine précédant la marche du 5 Mai, j'ai participé à la préparation en distribuant des tracts devant des entreprises de ma région.
    Voici mon témoignage de la marche, surement partiel, mais c'est du vécu.
    Je suis arrivé à la Bastille à 13H40. Il y avait beaucoup de monde, et une sono assez désagréable (voix de femmes très aiguës et difficiles à suivre). On se demandait où étaient les orateurs. Je ne comprenais pas l'organisation, et les gens à qui j'ai demandé n'en savaient pas plus que moi. Que fallait-il faire ? Rester sur place, avancer? Au bout d'un moment, j'ai marché lentement vers la gare de Lyon, par la rue de Lyon. Au carrefour du Bd Daumesnil se trouvait une tribune, d'où parlaient les orateurs. Je suis resté alors sur place un long moment à observer et écouter, et j'ai été interviewé à cet endroit par un reporter de RTL, à qui j'ai expliqué pourquoi j'étais déçu de l'action du gouvernement. J'ai trouvé les discours longs et ennuyeux, sauf ceux d'Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon, qui avaient un véritable souffle. Après les discours, j'ai marché vers la Nation, par le Bd Daumesnil, puis par le Bd Diderot. Au début il y avait beaucoup de monde, mais assez vite les rangs se sont éclaircis. Il y avait beaucoup d'espace vide entre les rangs. En arrivant à Reuilly-Diderot, il n'y avait plus de rangs, mais de petits groupes de 3 ou 4 personnes. A l'arrivée à la Nation (vers 16H), les petits groupes se dispersaient sur cette place énorme. Je pense qu'à notre marche du 5 Mars, il avait un peu moins de monde qu'à la manif du 18 Mars 2012 (où j'étais aussi), soit moins de 100.000 personnes. Les 2 chiffres qui circulent (30.000 ou 180.000) me paraissent aussi peu réalistes l'un que l'autre. Même si nous n'étions que 50.000, c'est déjà considérable, cela mérite le respect, et je pense qu'il n'est pas utile d'avancer des chiffres fantaisistes qui...

  15. alain dit :

    J'ai un doute. Il y aurai donc deux places de la Bastille a Paris ? Celle ou François Hollande fête sa victoire en 2012, et qui contient plusieurs centaines de milliers de personnes, et puis l'autre,celle ou le FdG a la fâcheuse habitude de se retrouver et qui n'en contient que quelques petits milliers. Ou bien alors, mais ça j'y crois moins, c'est la même, mais elle est a géométrie variable, montée sur vérins hydrauliques que l'on peut faire fonctionner grâce a un code secret que seul Manuel Valls connait. Si quelqu'un peut m'éclairer ?

  16. Denis F dit :

    @ Célia 353
    Bonjour Célia, pour compléter l'information de notre camarade Gérard Blanchet, et te mettre plus en confiance, voici une méthode et une projection de réalisation de la constituante qui pourrait suivre la Révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux.:
    « Une Révolution, qu’elle soit citoyenne ou autre n’est pas un instant T, c’est le déroulement d’une série d’actions qui change et transforme les usages et les lois, le temps de la révolution accompagne celui de la constituante.
    L’instant constituant, est l’aboutissement d’une prise de pouvoir par les urnes ou de manière révolutionnaire. Cette prise de pouvoir peut s’opérer de 3 manières différentes :
    - soit par les urnes lors d’un référendum constituant décidé par l’actuel Président de cette 5ème république, décision aujourd’hui probablement hypothétique,
    - soit par la dissolution du Parlement, fait du Président de la république, dissolution imposée par la rue à travers une insurrection révolutionnaire, cette dissolution oblige à de nouvelles élections législatives (légalité de la constitution de la 5ème république), le Président nommant le représentant des vainqueurs responsable (Premier Ministre) d’un nouveau gouvernement,
    - soit en dernière solution par l’élection au suffrage universel tel que défini dans la 5ème république lors de la prochaine élection présidentielle, à savoir 2017.
    Ayant gagné, et ayant pris la direction des affaires de la France, le nouveau gouvernement nommé par le Premier Ministre aura pour première mission l’organisation de l’élection d’une Assemblée Constituante en remplacement de l’Assemblée Nationale dissoute ou renversée...»

    La suite et fin de ce texte se trouve sur ce lien, article sous le titre « pour une VI° constituante citoyenne», bonne lecture à toutes et à tous, n’hésitez pas à donner votre avis.

  17. Alain GUILLOU dit :

    Bravo, c'était autant qu'au maxi, mais comme on nous enfume à chaque fois sur le nombre, je peux dire que la qualité était au moins aussi excellente que les autres fois, car j'y étais (rire garanti de qualité. Bon, sourire, c'est déjà ça de pris!). La mobilisation doit nécessairement à la fois s'élargir et durcir !
    Mais aussi aider l'idée qu'il est temps pour l'intelligence du peuple de s'exercer à l'écriture d'une nouvelle page de l'Histoire avec le grand H de "l'Humain d'abord".
    Résistance !

  18. ouionpeut dit :

    @sacha
    180 000 c'est un nombre tout à fait réaliste. Si vous aviez suivi l’itinéraire prévu, soit de la Bastille à Nation en même temps que tous les marcheurs, vous ne vous seriez pas retrouvé en rase campagne comme vous semblez l'avancer !
    Pour ce qui est de "trous" dans le parcours, tous ceux et celles qui ont l'habitude de manifester savent bien que lorsqu'un cortège se forme, si pour une raison ou une autre il est interrompu (et cela se produit de temps en temps pour attendre les marcheurs qui arrivent plus lentement, notamment), un espace est formé, vide de participants et il est important qu'à ce moment-là, les personnes qui sont sur les trottoirs avoisinants investissent cet endroit pour éviter la diffusion de photos malveillantes.
    En gros et en bref, nous n'avons pas suivi la même manifestation, pour ma part, la foule que j'ai cotoyée était énorme et compacte, festive et déterminée !
    Je vous pense de bonne foi mais peut-être un peu aigri. Pourquoi dénigrer cette extraordinaire action citoyenne, ou bien alors !?

  19. michelle dit :

    Trois pelés un tondu !
    Pour partager vos propos et aussi pour tous les autres, dire ma joie de voir l'immensité ce 5 Mai 2013, du pur bonheur! Mais au fond de moi et après cet évènement, il y a cette honte de voir une telle désinformation dans notre pays.
    Une question cependant. Quelles sont les raisons qui nous ont privés de la télé de gauche pour retransmettre le débat de Lille ? Hier même constat et frustration pour suivre l'évènement en direct, puisque nous étions plus nombreux restés dans nos régions. BFM, I>Télé ? C'est minable, si ils pouvaient trafiquer les images encore que... le pire reste à venir. Oui, comme Titoune, je gronde...
    Si hier Paris était le point officiel de ralliement, je voudrais savoir au travers de ce blog, si des camarades se sont retrouvés dans des marches citoyennes dans d'autres lieux.
    Ici dans le 66, invités par des tracts fixant le rendez vous devant le Castillet à Perpignan, je ferai acte de présence citoyenne. A ma grande surprise, il y avait foule à 10h30 dans une ambiance réservée qui très vite deviendra chaleureuse. Petits discours des responsables FdG, PC, NPA, représentants des associations et leurs drapeaux etc. Puis devant le nombre important de participants, nous serons conviés à un défilé centre ville sur un parcours d'une bonne heure et qui marquera cette journée du 5 mai ou, tous ages confondus, la solennité du moment restera.
    J'oserai croire que si les camarades Catalans ont su rassembler, il doit y en avoir d'autres qui on fait de même. Comment faire circuler les infos et faire taire ceux qui nous insultent ! En réalité nous étions nombreux. Nous étions plus que ce nombre à Paris rassemblé, je pense aux plus nombreux dispersés dans tout l'hexagone. Et nous serons toujours plus demain, tous ensembles résistons, ne lâchons rien!
    Merci Jean-Luc, Pierre et tous les autres.

  20. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc,
    Magnifique Marche hier, bravo !
    Lu sur la page d’accueil du site du PS « Avec François Hollande, pour la France, un an d’engagements tenus, un an de changement.» Ils ont oublié l’accent sur le « e » pour « ténus ». Là se serait plus crédible. Sans rire !

  21. Daniel Dijon dit :

    Ce pauvre Hollande manque vraiment d'imagination, voilà qu'il nous propose une resucée du Grand Emprunt de Sarkozy pour préparer l'avenir. A n'en pas douter, les même fabuleux experts multicartes seront sollicités.

  22. 59jeannot dit :

    @sacha 16h21
    J'étais également en tête de la manif. Si à 16h tu étais déjà à nation, t'as dû courir devant seul. J'ai suivi la tête du cortège avec JL Mélenchon, MG Buffet, C Piquet, C Autain, P Laurent, M Billard etc. Tous les 50 mètres, aux cris de "Résistance" scandés par la foule, Jean-Luc Mélenchon marchait au bord de la rue, serrait les mains, entonnait l’internationale. Franchement, on voyait qu'il était "à son beurre" comme le peuple, souriant, ravi à la vue de ce cortège bigarré prenant enfin un peu de bonheur. Je suis arrivé à nation vers 17h15, le reste de la manif a mis plus de deux heures pour boucler le trajet.
    Des centaines de bus, cours Vincennes, attendaient des Français, fatigués mais joyeux et fiers d'avoir participé à cet évènement qui en annonce d'autres dans toute la France.
    Le peuple de gauche est en marche. Rien ne l'arrêtera
    Vive le Front du peuple

  23. JONATHAN dit :

    Bonjour les ami(e)s!
    Quel bonheur ! Quel régal de se voir une nouvelle fois si nombreux, si forts et si passionnés. Seul notre mouvement politique est aujourd'hui capable de réunir dans un tel enthousiasme un peuple aussi nombreux que conquérant. Et si nos chers médias éthiques et indépendants ont une nouvelle fois travesti l'information, notre manifestation a quand même reçu un écho international, comme en Argentine, tant il est remarquable de remplir ainsi notre place de la Bastille, un beau jour de vacance.
    Pour ma part, le ressenti est assez différent de celui de sacha (364). Après les discours, dont seul celui du camarade Jean-Luc était vraiment audible et mobilisateur de l'endroit où nous nous trouvions, nous les puy-dômois, et une fois chantés les hymnes, nous passâmes près d'une heure à piétiner autour de la colonne de Juillet, avant de pouvoir nous engager sur la rue de Lyon. Mais à peine eus-je le temps de complimenter notre camarade Gérard Blanchet au sujet de son superbe bonnet phrygien, que mes camarades et moi dûmes entamer une course de vitesse afin de tenir les délais impartis par notre chauffeur de bus. Partis de la place de la Bastilles à 16h,nous pressâmes le pas, tantôt en se faufilant difficilement dans une foule compacte (bien plus que lors du 30 septembre dernier), tantôt par les trottoirs eux aussi bondés. Nous eûmes à peine le plaisir de voir de dos les orateurs salués les manifestants passant devant eux sur la chaussée et d'esquisser un sourire amical à Edwy Plenel, qui regardait notre gauche triomphale s'emparer de la Nation. Malgré cette course, nous arrivâmes en retard au pied de notre car, vers 17h30. Jamais je n'ai vu autant de monde manifester à Paris, mais je suis encore jeune et je ne désespère pas de voir le peuple français faire bientôt honneur à sa vocation révolutionnaire. Nouvelle étape début juin, dans tout l'Hexagone.
    Vive la Sociale!

  24. Belle manif ce dimanche 5 mai 2013 à la Bastille. Temps idéal.
    Impressions. Le défilement des participants était très dense. Y concourait le départ tardif après les discours, le trajet assez court. Néanmoins j'y vois aussi en général (pour toutes les manifs) un marqueur inconscient de la détermination des manifestants. La manif de septembre anti TESCG était bon enfant, très fournie mais peu dense, quelques mois et catastrophes hollandiques de plus l'heure est plus grave pour les militants et sympathisants, les hypothèques sont malheureusement levées, la bête immonde est tapie.
    Très beau discours de Eva Joly. Cette femme politique respire la détermination et la sincérité, c'est à dire le contraire de ses petit(e)s camarades de EELV. Comme elle est un OVNI politique, son délicieux accent concoure à la distanciation par rapport à la langue de bois politicienne et mediacratique et renforce son message. La sono était médiocre, là où j'étais placé pendant les discours. Après Eva (super, donc), Pierre Laurent (en progrès, continuez sur la même voie), au moment où JL Mélenchon prend la parole, silence quasi complet du brouhaha qui accompagnait les deux précédents. La fonction tribunicienne est bien quelque chose.

  25. mouton noir dit :

    Bonjour,
    Pour info, vous pourrez signaler à M. Bourdin, la prochaine fois que vous le rencontrez, que sa chaine (BFM), si vertueuse, emploie en fait masse de techniciens sous contrat "intermittents du spectacle". J'en connais quelques uns, qui estiment qu'ils sont à peu prêt un tiers du personnel.
    Sinon, je faisais partie des "30 000" personnes, ce week end, à la Bastille. Ça ne m'étonne pas que ce gouvernement ait des problèmes avec l'économie : ils n'ont pas bien l'air de savoir compter.
    On lâche rien.

  26. Sansebar dit :

    Quelle magnifique journée, hier, du réveil à 5h00 au coucher à 01h00, de la joie, de la fraternité, de l'enthousiasme.
    Bravo à tous ceux qui ont préparé et à ceux qui ont participé. Et aujourd'hui les mêmes sinistres individus qui ne seraient pas au pouvoir sans nous continuent de raconter leurs sornettes. Parmi celles-ci, il en est une dont les conséquences concrètes me semblent ne pas avoir été perçues par tout le monde. Je parle des impôts sur le revenu (pour ceux qui ont la chance d'en payer). Si vous ne l'avez pas encore fait, faites donc la simulation de ce que vous paierez en 2013, vous ne serez pas déçus ! Moi, je déclare un peu moins que l'année dernière et je vais payer un peu plus. Et on va nous répéter qu'il n'est évidemment pas question d'austérité ! N'empêche que lorsque les avis d'imposition vont tomber en août ou septembre, les perspectives qu'elles vont ouvrir portent bien un nom selon moi : serrage de ceinture ou plus élégamment "austérité". Faites votre calcul, n'attendez pas, en plus c'est très facile.

  27. pichot mont dit :

    Le trajet Bastille-Nation fait environ 2 km, le boulevard 20 m et même en admettant que le cortège s'est effiloché avec le temps, on peut dire (personne ne peut-être en 2 endroits à la fois) il y avait bien entre 6 et 8 personnes au mètre carré au maximum et peut-être 2 fois moins à la fin, soit en moyenne 5 personnes, sur 40 000 mètres carrés, donc environ 200 000. Mettons un peu moins. Les 180 000 me paraissent assez juste. Il va bien falloir que M. Valls s'explique.

  28. naif dit :

    Les organisateurs de la manif anti-gay avaient prévenu leurs manifestants: " Surtout soyez dans la rue et non sur les trottoirs sinon vous ne serez pas comptés!". Je suppose qu'ils n'ont pas compté les manifestants sur les trottoirs, et les trottoirs sont larges à cet endroit.

  29. boris(75) dit :

    @sacha et @ jeannot 59
    Le carré de tête de la marche est arrivé aux environs de 17h15 à Nation mais les premiers sont arrivés en effet vers 16 heures. Donc vous avez tous les deux raisons. J'ai été assez surpris de cet ordre mais ça m'a plu et ça à donner quelque chose de spontané et de joyeux. En effet, n'ayant pas pu me rendre à la Bastille à 13heures 30, je suis arrivé à 16 heures et ai décidé avec mon fils de remonter le boulevard Diderot. Des manifestants s'y trouvaient. C'était très calme. après un petit kilomètre, nous avons aperçu des membres du service d'ordre qui demandaient aux marcheurs qui comme nous remontaient le boulevard de se mettre sur le côté pour laisser passer le carré de tête. Le cortège est arrivé, massif et dense, Jean-Luc Mélenchon et PL souriants côte à côte. La marche avait changé d'allure. De calme, elle est devenue joyeuse, enthousiaste et déterminée sous le slogan de "résistance,résistance". Le contraste était saisissant. La tête du cortège est arrivée à Nation sous les applaudissements. C'était très beau...
    Quant à Valls et consorts, ils l'ont mauvaise : je n'imagine pas une seconde que le PS soit capable de rassembler autant de monde pour soutenir la politique du gouvernement Ayrault. Ce serait un bide complet.
    C'est marrant comme les éléments de langage fleurissent en ce moment chez les Solfériniens pour railler le FdG et ses porte-paroles. Ce n'est que mépris et arrogance de la part de ces suffisants. Ils sont aussi ridicules qu'infects. Pourtant ils devraient se réjouir que la gauche soit dans la rue pour défendre ses valeurs et la République contre la droite et l'extrême-droite plus dangereuses que jamais. Apparemment, nous n'avons pas les mêmes ennemis.
    Alors, donnons leur rendez-vous aux Européennes pour leur mettre la leçon qu'ils méritent et d'ici là, continuons à semer nos idées et à faire grimper le front du refus.

  30. lemetayerv dit :

    @Sacha (364).
    Tu es parti trop tôt. Moi, aussi je suis parti après les discours. Seulement la tête de la manif n'est partie qu'à 16H00. C'est pour ça que ça avait l'air tout dispersé car d'autres on fait comme nous. Mais lorsque nous avons appris que la tête n'était pas encore partie, nous l'avons attendue et l'avons suivie. Je comprends ta déception mais il faut s'informer quand on voit que quelque chose cloche. L'information et la transmission des infos est primordial et c'est tous les jours qu'elles s'appliquent. C'est par là que commence les luttes. Mais, je te rassure nous étions très très nombreux et plus qu'en mars 2012 où j'y étais aussi. Confraternellement.

  31. Vinnie Reb dit :

    @ 59jeannot (17h46) @sacha (16h21)
    Je confirme la version de 59Jeannot : j'étais l'une des personnes qui tenaient la grande banderole des Sudistes, celle qui disait "Libérez les peuples des marchés financiers" agrémentée d'une reproduction de Picasso. Nous sommes arrivés de la gare de Lyon vers 15h15, nous avons pris le trajet en route au niveau de la rue M. Chasles, puis nous nous sommes arrêtés sur le trottoir pour laisser le carré de tête passer. Juste derrière, se trouvait les Sudistes, les Fralib en tête, puis les nôtres du 06 qu'on a donc rejoint. Il était 15h45 au moins, si ce n'est pas 16h00.
    Lorsque nous sommes arrivés, il y avait déjà beaucoup de monde sur les trottoirs, qui attendaient le passage du carré de tête pour ensuite rejoindre la suite du cortège. Nous sommes arrivés à Nation vers 17h30. Nous avons quitté la place vers 18h00 pour repartir Gare de Lyon reprendre notre train. Il y avait encore des cortèges qui remontaient !
    Désolée, sacha, mais vous étiez dans la même manif que nous ?
    Je me retrouve aussi dans le témoignage d'autres commentateurs. Sans parler des excellents explications qu'a données l'un d'eux sur le comptage, où l'on arrive à un nombre d'au moins 150,000 personnes, ce qui me paraît être un minimum. La vérité doit être entre 150,000 et 200,000. Le chiffre de 180,000 me paraît tout à fait plausible. Il est évident que Valls va tout faire pour minimaliser la démonstration de force du FdG. Ils n'ont pas réussi à nous désunir, bien au contraire, faut bien qu'il trouve autre chose. A nous de ne pas nous laisser manipuler.

  32. kleio dit :

    @ gégé308
    Merci de m'avoir répondu. Entendons-nous bien: mon message était faussement naïf. Je disais simplement que l'appel à manifester, à l'origine, était - volontairement, je crois, et de façon inédite - très largement vidé de tout contenu "politique" (au sens commun du terrain économique et social), et chargé de tonalités éthiques, d'un "sursum corda" non partisan, largement transgressif ou transcendantal, sur le mode: "nous ne voulons pas de cette république-là, balayons-la". J'en mesurais l'audace et les risques, le parfum (nauséabond, si vous voulez) d'un rejet massif et global de la classe dirigeante, le (nécessaire) combat de la "vraie" gauche contre toutes les droites (de gouvernement ou d'opposition) trouvant à cette occasion un (bref) répit, dans un cathartique recours au peuple... Il s'agissait de secouer le (monde) politique, au lieu de quoi on a eu des discours et surtout un défilé de facture très classiques. Je ne pense pas qu'il pouvait en aller autrement - dans les circonstances présentes s'entend - mais je mesure donc le caractère un peu vain de la manoeuvre: défiait-on le régime parlementaire moniste, plébiscitaire, l'oligarchie républicaine, la corruption et les partis et syndicats aux ordres de cette caste, ou donnait-on quelques gages aux militants de gauche ? Lâchait-on -pour une fois - la bride à la furor populi, ou l'endiguait-on par l'éducation citoyenne ? Une manif'contre l'austérité aurait eu autant de succès, sans manier autant d'ambiguïté. Mais je me mêle de ce qui ne me regarde pas... Quant à appeler de mes voeux, paisiblement avachi sur mon canapé, d'autres manifestations, ça n'est pas un amour du spectacle dicté par le choix du confort qui m'y pousse, c'est le sentiment que le FdG est sur le bon chemin et marche d'un bon pas, même si j'en ai pris de traverse, que nous partageons le même cap, le même horizon, et qu'on finira bien par s'y rencontrer (au lieu de se croiser vainement).

  33. Lucie dit :

    Résumons la situation. Si les gueux ne sont pas contents, et bien, le roi est ravi de l'apprendre. En vérité, nous sommes déjà trop braves quand nous disons monarchie républicaine.

  34. Moon dit :

    Le génie de la bastille, resplendissant de soleil, nous a une nouvelle fois souri.
    Merci les amis pour ce dimanche plein de promesses.

  35. Vinnie Reb dit :

    @ sacha : 180,000 pardons, je ne voulais pas être trop dure... surtout que nous aussi, ayant pris la manif en cours de route, et sans connaître le parcours (première manif à Paris de notre vie), nous avons bien failli faire la même chose que vous, partir trop tôt, si nous n'avions pas eu le truc de nous dire qu'on pourrait attendre nos copains du 06 et défiler avec eux.
    Ce fut une belle manif et nous avons pris un bon bol d'air républicain, avec une bonne mesure d'espoir en voyant tous ces gens unis dans leur diversité, c'était grandiose. On en est tout requinqué pour la suite ! Sans parler du plaisir d'avoir participé à mettre la honte et la misère aux Solfériniens et aux fachos par notre joie, notre enthousiasme, notre nombre et notre conscience politique de haut niveau à tous.

  36. libreux dit :

    Je suis arrivée à la bastille vers 13h10, j'ai trouvé la place parsemée, un peu vide, j'avoue que j'étais déçue et je me disais que les solfériniens et tous les autres allaient railler Jean-Luc. Je tournais sur la place un peu désespérée téléphone à la main. Interviewée par une journaliste d'une télé canadienne au sujet de mon balai customisé aux couleurs du front de gauche "vous êtes en colère avec votre balai?", j'ai répondu avec le sourire que mon balai est symbolique et que c'est de l'humour! "Mais que voulez-vous alors avec votre balai". Une constituante madame ! "Vous êtes en colère à cause des scandales de corruption avec votre balai alors? " Je répéte que mon balai est un trait d'humour et dans tous les pays il y'a des problèmes de corruption, tant que la justice fonctionne et qu'il existe un minimum de presse indépendante ça va. Un peu déçue elle est partie. En une demi-heure je n'ai rien compris la place s'est remplie de monde et mon cœur de beaucoup de joie. Merci à vous tous d'être venus, moi j'ai moins de mérite j'habite à quelques stations de métro de là. Quel bonheur de voir tous ces gens venus des 4 coins de France avec leur joie et leur détermination. Pour les commentaires, la couverture médiatique et le nombre de manifestants comme d'hab ! Oon a l'habitude. Franchement je ne m'attendais pas à autre chose. Ils l'ont en travers de la gorge !

  37. teresa dit :

    Ok avec François Delapierre, le comptage par le Ministère de l'Intérieur a été fait pour les 30.000 balais dans la marée humaine du 5 Mai. Et comme le balai les intéressait déjà, ça les a marqués ! la Révolution commence donc dans notre regard, bon début !

  38. strawberry dit :

    Excellent les 180 000 manifestants dont 30 000 avec un balai ! Génial !
    Bravo à tous et merci encore !

  39. Maximilien R dit :

    Maintenant il ne faut pas s'embrouiller les balais!
    On avance uni c'est notre futur qui est en jeu et c'est uni que nous serons plus fort....
    Hasta la victoria siempre

  40. robin des voix dit :

    Ce sont que des enfantillages lamentables dignes de maternelle. Comment ose-t-on faire de tels comptages et aller aussi loin dans le déni et in fine dans la provocation au nez et à la barbe du peuple parisien et Français qui eux ont vu les rues en question noires de monde. Prendre les gens pour des lapins de 15 jours ne dure qu'un temps. Le concours lamentable du système médiatique à ce type de bassesse et de parjure vaut aussi le détour. Vous ne pourrez pas mentir longtemps comme cela car vous impliquez avec vous plein de gens qui lâcheront le morceau tôt ou tard puisque ils en seront aussi pour leur frais.Le socialisme et devenu à ce point tellement bolchévique ? Vous ne pourrez pas mépriser bien longtemps la raison et la pensée humaine dans ce pays Mr Valls. Vous nous faites rire avec vos comptages ou alors rectifiez le tir avant qu'il ne soit trop tard. L'histoire avec un grand H a déjà jugé ce type de manipulation.
    Commentaire sur la lettre au Préfet de Police d'Alexis Corbière.

  41. Courrierlecteur dit :

    30 000 (balais) ! Une préfecture qui ne publie pas ses chiffres, ni sa méthode de comptage (voir la lettre d'Alexis Corbière) mais qui les communique uniquement au Ministre de l'Intérieur qui ne voit aucuns conflits d'intérêt à être juge de la quantité de manifestants (selon une méthode de comptage obscure, non publiée à ce jour) et partie, du fait d'être membre du gouvernement et d'un parti politique qui revendique représenter la "gauche". Le but de ce comptage fantaisiste, inhabituel (les manifestations politiques ne seraient pas comptées habituellement) semblant être d'occuper les médias, de détourner l'attention sur l'objet véritable de la contestation (Marche contre l'austérité, pour la 6ème République) en une contestation sur une querelle de chiffres de participants.
    Hier, "charivari!", aujourd'hui "vociférations!", négation du nombre de manifestants contestant la politique du gouvernement ou encore "Il n’y a pas d’austérité. C’est une invention de propagande."(JM Ayraut). A entendre les rots du gouvernement, la négation puérile de la contestation qui enfle, les sarcasmes pathétiques des solfériniens, la "gauche" (au pouvoir) s'étrangle. N'est-ce pas elle qui éructe ? Elle digère bien mal la montée en puissance de la contestation, sur sa gauche. C'est une belle victoire !
    Merci à tous les participants qui nous ont représenté, et aux organisateurs, pour le bon déroulement de cette manifestation. Grâce à vous, je regrette moins de n'avoir pu être présent, physiquement (mon cœur était là bas) ce 5 mai à la Bastille. Encore merci à vous tous.

  42. nath35 dit :

    Bonjour
    Si les cars venant de l'ouest n'avaient pas été priés de stationner à 50 km de Paris, soi disant pour attendre la police qui devait nous escorter, et qui n'est pas venue... eh bien il y aurait eu beaucoup plus de monde, plus tôt ! Mais certains ont senti le coup fourré et à midi notre chauffeur a foncé, on a mis les pieds à 13h30 passée place de la Bastille. Les bars ont du faire une sacré recette et nous on aurait du être là une heure plus tôt. D'autre part on avait aussi pour consigne de rentrer au bus entre 17 et 18h ! Sinon j’espère que quelqu'un a filmé les rangées de bus à Nation, c'était impressionnant ! Pour finir, le son était pourri de chez pourri et c'est vous Mr Mélenchon que les gens veulent entendre. C'était un bon et beau dimanche merci à tous. J'ai repris des forces !

  43. Michel Matain dit :

    Une chose me frappe au plus haut point dans le traitement médiatique et les commentaires socialistes. On efface tout le Front de Gauche et ses participants, les syndicalistes et Eva Joly, on ne garde que quelques manifestants qui répondraient à l'appel du chef pour le soutenir dans sa prochaine campagne présidentielle. Bref un chef, un peuple. Et pour quoi pas en plus une nation ? Ou une langue ? Sauf que nous ne sommes pas des fascistes ! Si c'est avec cette stratégie du mépris, du mensonge, du déni de réalité que le PS pense faire éclater le Front de Gauche il fait fausse route. Tout le langage socialiste aujourd'hui est comme la novlange : l'austérité n'est pas l'austérité, l'approbation sans condition du traité Sarkozy-Merkel est un changement de cap de l'Europe, les privatisations annoncées ne sont pas des privatisations, la manifestation citoyenne de la gauche est juste un rassemblement autour de Jean-Luc Mélenchon, etc. Ce double langage permanent est la meilleure façon de dégouter les citoyens de la politique et de faire le lit du Front National.

  44. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis,
    Quel magnifique dimanche ! J'ai participé à Paris à de nombreuses manifs et celle-ci restera gravée dans ma mémoire. Mes jambes ne s'en sont pas encore remises. Je ne reviens pas sur l'ambiance et les sourires radieux sous le merveilleux soleil de mai. Ce qui m'a marqué et que je n'ai vu dans aucune manif, c'est le petit podium où Jean-Luc, Pierre et tous nos amis, après avoir marché comme nous, sont restés debout pour saluer le passage du peuple de Gauche jusqu'aux derniers manifestants. La simplicité et la reconnaissance affichées dans ce simple geste me sont allés droit au coeur. A tous je dis merci pour cette marche de haut niveau politique. De ma famille et de mes amis n'ayant pu participer mais étant restés scotchés sur leur téléviseur, les mêmes nouvelles me parvenaient. BFMTV et ITELE nous ont passé en boucle. Les discours ont été retransmis en totalité. Les images parlaient d'elles-mêmes. Tous m'appelaient pour me dire : c'est extraordinaire ! Pour une fois, nous avons été respectés. Après l'annonce de Valls, bien sûr, les médias se sont mis à l'unisson du super flic. En tout état de cause, des millions de téléspectateurs ont pu nous voir et nous entendre. Et cela, personne ne pourra l'effacer. Ne remisons pas nos balais. Vite la VIe République !

  45. tilk dit :

    Voyage fatiguant mais, pour le plaisir, permettez une question suite au délit du préfet, puisque ces gens, préfets et autres fonctionnaires asservis, sont des menteurs et des salopards, qui nous prouve que les résultats de scrutins nationaux comme la présidentielle par exemple sont véridiques, non truqués, non faussés, non mentis ? Parce que au vu et su de ce que sont capables de faire ces gens, a part mentir et tricher, que reste t'il ? Leur temps de présence dans leurs bureaux ? Après la communication des résultats en sortie de mairie, qui sont les témoins de la bonne transmission des chiffres et de leur calcul en préfecture ? Sûrement des incorruptibles mais qui ? Le conseil constitutionnel avec qui ? Ce conseil qui vérifie le financement des partis ? Ce n'est pas drôle. Les fonctionnaires ont aussi des stages de déontologie qu'ils disent nécessaire, est ce étonnant ? Des irrégularités il y a, celles qui sont divulguées et les autres, sachant cela. Peut-être Jean-Luc était il devant Hollande au premier tour, c'est possible. Fatiguant, c'est vrai.

  46. françois dl dit :

    Nous le savons tous ici, tout est fait pour casser la Gauche quitte à pousser les électeurs vers le FN. Cette fois ci avec la contribution des solfériniens qui scient la branche sur laquelle ils sont assis en dégoutant une partie des gens qui votaient traditionnellement pour eux. Les puissances de l'argent n'ont que faire de la droite de la gauche ou du FN puisque in fine c'est l'argent qui règne en maître incontesté. Si aux prochaines présidentielles on se retrouve dans la situation de 2002, il n'y aura peut être même pas le sursaut républicain qui avait donné 82% de voix à Chirac, à moins que la droite avide de pouvoir motive les médias en une rediabolisation du FN. Mais comme les médias sont aux mains de la finance. N'oublions pas que le seul vrai ennemi à abattre pour la finance, c'est le Front de Gauche.

  47. Laurent Loubère dit :

    J'ai trouvé ça complètement époustouflant. Être la compagne du président (mariée ou pas n'a aucune importance) est une situation rémunérée par l'état. Depuis Marie-Antoinette, je croyais ça fini. Finalement la 5° ressemble à la monarchie. Et vous ? Qu'est ce que ça vous fait ? Sont pas mignonnes les copines ? En tout cas elles viennent du même monde. Celui qui doit disparaitre ! A peu près 20 000€ par mois pour Valérie divisé par 1425 = 14 fois le smic, 70 000€ pour Carla, 14 smic par mois multiplié par 12 et multiplié par 5 ans ça fait 840 salaires de moins pour le peuple. J'espère que pour ce prix là c'est elle qui pédale sur le pédalo d'Hollande !

  48. sophinette dit :

    F. Hollande a dit "Un an c'est court et 4 ans c'est pas long". Et bien M Le Président, si c'est ainsi que vous faites de la politique on n'est pas sorti de la m...
    Merci à Jean Luc d'être notre lumière et notre phare, jamais nous nous perdrons. Heureuse d'être parmi les 180 000 participants de la manif de dimanche. J'avais le sourire, je chantais, je dansais. Quel beau dimanche !

  49. thersite69 dit :

    Laurent Loubère 398
    Avant de donner une information de cette nature (et hors sujet), il faut la vérifier, fusse au moins par Internet. La compagne du président n'est pas constitutionnellement rémunérable. Si toutefois des sommes importantes peuvent être indirectement engagées pour sa promotion comme " première dame" ou pour sa protection, la dépense de l'Etat n'est pas liée à une situation particulière, privée.

  50. robin des voix dit :

    Je vais vous faire rire avec la police. Elle dénigre le Front de Gauche en truandant les chiffres. Très bien. Mais elle ferait mieux d'apprendre à compter correctement ou de ne pas répéter ce que leur dit le chef car dans mon coin ils ont eu besoin de la CGT pour se défendre contre la suppression de leur commissariat. De ma vie de syndicaliste je n'avais jamais vu ça. Alors qu'avant ils étaient là pour bien nous fliquer (RG) lors de nos manifs, cette fois ils étaient en tête de cortège avec tracs et banderoles devant la CGT pour pester contre ce gouvernement PS. Vous ferez mieux de compter juste parce que dans la vie on ne sait pas de qui on peut avoir besoin messieurs des RG.


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