04déc 12

Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur

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Je sens la tourmente dans l’air. Etrange mélange de résignation, mais aussi de colère plus ou moins froide, et de disponibilité pour un autre futur. Nous étions tout de même deux mille jeudi soir à Toulouse contre l’austérité ! C’est un signe. Et puis les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu. Maintenant commence l’état de dégoût qui s’est amorcé avec les pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de compétitivité. L’affaire Mittal ne fait que commencer pour ce gouvernement. Elle finira dans la honte et le déshonneur à mesure que son contenu réel viendra au grand jour et que ses protagonistes seront mis au pied du mur. Il faudra que je revienne sur nos « Assises pour l’éco-socialisme », un moment fondateur suivi par quinze mille internautes. Pour le moment je vous renvoie au site où se trouvent toutes les vidéos des interventions.

Un socialiste qui dit « non »

Michaël Moglia : « Pourquoi je quitte le PS »

Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoi qu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaires puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent…

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Puis quelques mots sur le budget de l’Union européenne ou l’échec des négociations ont masqué une nouvelle rouerie de François Hollande qui a vidé son propre verre de moitié. Enfin mon analyse sur la Banque Publique d’Investissement cette grande espérance qui finit en eau de boudin. Hum, je n’en dis rien pour le moment mais je veux signaler avec tristesse la nouvelle étape franchie par « Libération » dans la dédiabolisation de la famille Le Pen avec toute une page sous le titre « Le grand père que l’on aimerait avoir » à propos de Jean-Marie Le Pen pour introduire un publi-reportage sur les militants du Front National à Hénin-Beaumont. Loin d’être une erreur ou un dérapage il s’agit d’une ligne très présente dans certains milieux de la société française aisée. Les Céline, les Brasillach, les Drieu La Rochelle et autres fascinés par la beauté du mal, sont consubstantiels à certaines époques. Seul le talent n’est pas toujours là.

 

Ayrault mou et flou, Mittal loup et voyou

mon-4Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean-Marc Ayrault a créé bien plus de problèmes qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalises sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains à prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car enfin, puisque « l’accord » ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème : Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Batho et Aurélie Filippetti, l’une et l’autre peu enclines aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

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Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement ». Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connaît des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : « Sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration ». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coups tordus ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire, les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor, et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissants services le sait puisque moi je le sais, et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement.   mon-23

L'attitude du chef du gouvernement n'est pas claire du tout. Vendredi soir, Ayrault a rejeté toute idée de nationalisation. Selon Ayrault, cette hypothèse a été écartée au vu des engagements obtenus d'Arcelor-Mittal : « La nationalisation peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation. Mais elle n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité ». En disant cela, Ayrault contredit Montebourg. Mais il se met lui-même dans une drôle de passe. Si les « intérêts supérieurs de la Nation » ne sont pas en cause, comment explique-t-il que le gouvernement ait négocié seul avec Mittal ? Pourquoi les syndicats de l'entreprise n'étaient-ils pas autour de la table en même temps que M. Mittal ? Ils se seraient fait rouler moins facilement que Jean-Marc Ayrault. A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !

Parmi toutes les questions qui restent en suspens, l’une est spécialement lourde. C'est celle de l'emploi. Jusqu’à Benoît Hamon qui se vante sur le plateau de « Mots croisés » que les « 629 emplois sont sauvés » ! Pourtant, l'accord prévoit des suppressions d'emplois "au fil de l'eau", avec les départs à la retraites. Et il ne dit pas mon-46un mot sur les sous-traitants. Pourtant un gouvernement qui se mêle d’une situation locale d’emploi ne doit-il pas penser à tout le monde en commençant par les plus faibles, c’est-à-dire les ouvriers de la sous-traitance ? Mais même si on laisse cela de côté, le fond du destin et du statut de ces 629 emplois Mittal n’est pas clair. Que deviennent les salariés de Mittal affectés aux hauts fourneaux ? S'ils ne sont pas licenciés mais que les hauts fourneaux ne fonctionnent plus, que deviennent-ils ? Quel est leur statut ? Ils ne peuvent être autre chose qu’au chômage technique pendant des mois supplémentaires. Et qui paye ce chômage technique ? La collectivité ! Le précédent accord de chômage technique passé entre le gouvernement Fillon et Mittal prévoit que l'Etat et l'UNEDIC participent au financement à hauteur de 7 euros par heure chômée. Doit-on comprendre de l'accord entre Ayrault et Mittal que ce régime va continuer ? Cela signifierait que Ayrault préfère donner de l'argent public pour payer le chômage technique plutôt que de le placer dans la relance des hauts fourneaux au seul motif idéologique que la nationalisation ne doit pas avoir lieu ? 

Les engagements d'investissements sur le site ne sont pas davantage précis. C’est pourtant la clef du dossier puisqu’il s’agit de savoir si ce site de production continue ou non. Ayrault a annoncé que Mittal s'engageait à investir 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière froide. On comprend donc que cet argent ne servira pas à payer les 8 millions d'euros par mois que coûte le maintien des hauts fourneaux à l'arrêt. Qui va donc payer cet entretien ? A l’inverse si cette somme est celle prévue pour l’entretien alors les 180 millions d’investissement de Mittal seraient donc absorbés en 2 ans et non en 5 ans comme l’annonce Ayrault. Et surtout bien sur, ils ne financeraient que l’entretien, pas de nouveaux investissements. Selon le journal « Le Monde » tout cela serait clair. Et c’est la confirmation du pire. "Les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros des 180 millions. Soit moins d'un tiers du total ! Une arnaque absolue. Le reste sera composé par « le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ». Et onmon-7 apprend ainsi que l’entretien des hauts fourneaux à l'arrêt est compris dans l'investissement ! Mais encore une fois faisons semblant de croire Mittal. Il prévoit donc royalement 53 millions d’investissements ?

Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » ! Et encore moins 53 millions. Qui va donc payer les millions d'euros manquants entre les préconisations de l'expert et les promesses de Mittal, à supposer que celui-ci tienne sa promesse ? Là encore, l'accord signé par Ayrault ne le dit pas. C’est évidemment parce que rien ne sera tenu. Cette somme n’a aucun sens sinon pour donner le change. Car le rapport Faure précise bien que l'intérêt du site de Florange est de rassembler sur un même site des hauts fourneaux qui coulent l’acier et une filière froide qui traite cette production. C’est d’ailleurs la revendication constante des sidérurgistes que de conserver la cohérence de la plateforme de production. Et c’est parce que Mittal refusait de maintenir cette cohérence en n’acceptant que la vente des hauts fourneaux que toute l’intervention de l’Etat s’est déclenchée ! La question des garanties d'avenir sur les mon-11hauts fourneaux n’est donc pas secondaire, c’est au contraire le point de départ du problème posé.

Sur ce point, le flou est plus que total. Au point de sentir l’arnaque à plein nez ! Vendredi soir, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux à l'arrêt mais les entretiendrait pendant cet arrêt. Ce lundi, on a appris que Mittal n'avait pas l'intention de le faire et prévoyait de couper l'alimentation en gaz dans les prochaines semaines. En mars. Donc en mars les hauts fourneaux seront arrêtés et aucun repreneur ne sera plus intéressé par les restes du site. Par conséquent aucune menace n’aura plus de prise sur lui. On mesure mieux l’ampleur des bobards d’Ayrault en sachant cela. En effet, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux "sous cocon" jusqu'à la décision de la Commission européenne concernant le financement du projet ULCOS. ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². J’en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle comme une illustration de notre projet de planification écologique. Plusieurs sites sidérurgiques européens postulent à un financement de l'Union européenne pour mettre en œuvre ce projet. La décision finale sera rendue le 20 décembre. Mais mettre les hauts fourneaux à l'arrêt et pire, annoncer la date à laquelle il seront éteints, n'est-ce pas le plus mauvais argument pour obtenir le soutien de la Commission européenne ? Surtout quand on sait que celle-ci, compte tenu de la crise déclenchée par Mittal pour fermer le site, a déjà déclassé le projet Florange dans la liste des ayant-droits ! Tout ça ressemble à un cercle vicieux : Mittal ne relance pas les hauts fourneaux sans le projet ULCOS mais le projet ULCOS risque de ne jamais exister si les hauts fourneaux ne sont pas relancés avant la décision de la Commission. Et si Mittal s'est engagé à entretenir les hauts fourneaux jusqu'à la mise en œuvre du projet ULCOS, une autre question se pose alors. Pourquoi ce projet ULCOS n'est-il pas mentionné dans le communiqué de presse de Mittal lui-même après l'accord ? Quelle garantie a réellement obtenu Ayrault ? Réponse : aucune. Ayrault ment. Le texte de l’accord nous apprend paraît-il que Mittal pleurniche sur ce point. D’après lui le procédé ne serait pas au point. Mensonge. Ça fait huit ans que les ingénieurs travaillent dessus et il fonctionne en Suède déjà. Peu importe. Les pleurnicheries de Mittal veulent juste dire qu’il ne fera rien et que les hauts fourneaux ne démarreront pas tant qu’il sera là !

Hollande vide la moitié de son propre verre !

C’est la nouvelle inaperçue. François Hollande s’y est encore distingué dans l’art précieux du double langage. Pendant la bataille de marchand de tapis qu’a été la négociation du prochain budget de l’Union européenne, chacun a fait ses annonces. François Hollande a encore été transparent avant de faire une proposition avec laquelle il a réduit à néant son propre soit-disant plan de relance.

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Le capharnaüm a été tel que toutes les décisions sont remises à janvier. En fait tous les présents sont venus proposer une baisse du budget de l’Union et des « économies ». Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous-développées de l’Union ! Dans la cohue des surenchères aucune voix ne s’est exprimée pour proposer la manœuvre inverse c’est-à-dire d’augmenter le budget pour provoquer un choc contre-cyclique. Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE sur ses projets de développements. Rien ! Tous à la baisse ! Et François Hollande le prétendu partisan de la relance comme les autres ! Mais le savoureux en matière de cynisme est sa proposition. Il a suggéré comme un « compromis » de ne retirer que 75 milliards ! On voit que nous pouvons être fiers de sa capacité de résistance. L’ennemi propose de vous couper les bras ? Héroïquement Hollande exige qu’on vous en laisse un ! Ce chiffre de 75 milliards doit être rapproché d’un autre : les 120 milliards du prétendu plan de relance européen échangés contre sa signature sans condition du traité Merkozy ! Sur ces 120 milliards, on avait révélé que 60 étaient déjà dans le budget européen. Avec ce retrait proposé de 75 milliards, cela reviendrait à dire qu’il resterait moins 15 milliards. Plus 120 d’une main. Moins 60 de l’autre le même jour. Et encore moins 7 sept mois après ! Telle est la relance version Hollande. Le philosophe Platon disait : « La perversion dans la cité commence avec la falsification des mots » !

La banque de Hollande est bidon

La création de la Banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin, du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

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La Banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelets a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous, si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faite d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de Gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quant à ses connaissances sur l'industrie elles se limitent à la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boîteux".

Ce projet de Banque publique d'investissement passe à côté des enjeux. Encore une fois, la démonstration est faite que nous étions mieux préparés à gouverner. Notre proposition d'un pôle financier public serait plus opérante que la BPI de Hollande. Il s'agirait de créer un pôle puissant avec une licence bancaire. Le contre-budget du Parti de Gauche prévoit aussi 30 milliards d'euros pour nationaliser les activités non spéculatives de la BNP et de la Société Générale. Notre pôle public serait aussi un pôle généraliste qui prêterait aux entreprises, aux collectivités locales, aux bailleurs sociaux et aux particuliers. Enfin, ce serait un pôle au service de l'intérêt général. Les investissements soutenus seraient choisis sur des critères sociaux et écologiques. Et ce pôle mobiliserait l'épargne des français aujourd'hui dilapidé par les banques et assurances privées. Savez-vous que l'encours actuel d'épargne drainé en France par l'assurance vie est de 1 400 milliards d'euros ? Et savez-vous que selon la Cour des Comptes, seul 7% de ces fonds servent à financer des entreprises en France ? savez-vous qu’un euro sur deux de vos prime d’assurance sont immédiatement réinvesties à l’étranger ? Pourquoi ? Pour quelles finalités ? Augmenter la masse des 5 400 milliards d’euros d’avoir français à l’étranger, soit plus de deux années entières de richesse produite par le pays ? La banque est une affaire beaucoup plus simple qu’il y paraît d’abord. Ce qui rend tout opaque et confus c’est la brume des mots diffusés pour camoufler ces faits insupportables au nom desquels on veut convaincre de la politique absurde dont tout le monde voit les dégâts et jamais les bienfaits toujours annoncés pour demain ou après-demain !   


331 commentaires à “Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur”
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  1. Citoyen93 dit :

    Des drôles de gestionnaires cette équipe Ayrault-Mittal. Je comprends pas comment ils s'y prennent avec des appels d'offres. Vous avez un projet, bon vous cherchez à toucher une sub européenne, alors vous posez un dossier à l'Europe et puis vous espérez être sélectionnés. Evidemment ce projet n'est pas complètement ficelé, et pour cause ! c'est un "avant-projet", suffisamment explicite pour les attentes d'un jury d'attribution. C'est comme ça que ça se passe les appels d'offres. Si vous êtes sélectionnés ? Très bien, comme votre plan de financement est bouclé, vous pouvez réellement engager le projet : études techniques de faisabilité, étude des différentes options d'aménagement, d'exploitation, dossiers administratifs, normal quoi, vous savez maintenant que vous pouvez faire le projet. Si vous êtes retoqués ? Tant pis, vous pouvez re-candidater à une prochaine session dans 2 ou 3 ans, si c'est prévu par l'organisme attributeur de refaire des appels d'offre de ce type (en l'occurence, ce n'est pas sûr!). Mais attention, dans ce cas ça sera plus dur : il est d'usage que les appels d'offre consécutifs présentent des critères de plus en plus exigeants. C'est la règle : à mesure que les premiers projets de ce type voient le jour, on a un retour d'expérience de plus en plus important et donc sur les performances attendues, les défaillances à éviter etc.
    Mais aller retirer de soi-même un dossier après l'avoir déposé dans les temps ? Qu'est-ce que c'est ce truc, quel est ce brillant "capitaine d'industrie" qui saborde de lui-même la possibilité d'avoir un éventuel financement pour mener un projet et alors qu'il continue de prétendre vouloir le faire ? On marche sur la tête. La seule raison évidente de ce "retrait" est que Mittal craignait d'être effectivement sélectionné, et dès lors, avec la publicité qui en aurait été faite, et sachant qu'il aurait évincé de facto un autre projet candidat, il aurait été contraint de mettre en oeuvre son projet. Sinon il aurait été tellement plus simple et normal d'attendre la décision du jury sur son dossier.

  2. Antraigues dit :

    @ carlo et @ justin
    Ce que veut démontrer Jean-Luc Mélenchon c’est que la totalité des budgets est désormais soumise à l’austérité, budgets nationaux bien sûr, mais aussi budgets européens, et il était important de prouver que le « pacte de croissance » dont Hollande s’est servi pour tenter de faire passer la pilule du TSCG, c’était du bidon (comme tout le reste d’ailleurs).
    Une dernière pensée pour Michel Naudy, que l’on pouvait entendre s’exprimer dans le film « les nouveaux chiens de garde » (qui vient tout juste de sortir en DVD).

  3. jean ai marre dit :

    @99 CEVENNES 30, Jean Jolly,
    Je préfère la position de la CGT qui, avec calme, fermeté et dignité place le gouvernement devant ses responsabilités.
    "Nous attendons que Mittal investisse dans le projet UCLOS"
    Tout est dit. En décodant, (envers le gouvernement) dans le langage populaire et pragmatique, " alors il y va ou pas ?" Et vous vous vos garanties, elles sont où ?
    Ce combat est un combat d'homme, faut laisser aux autres les pleurs et regarder droit dans les yeux ses bouffons qui se trainent aux pieds du noyau dur de la finance, en faisant tourner leur béret dans leurs mains et en regardant le bout de leurs godasses.
    Je suis en colère. Toute ma vie d'ingénieur je me suis battu, avec d'autres, pour sauver les emplois, pour montrer à mon patron que bien travailler c'est gagner de l'argent. Souvent en lui laissant croire ce qu'il voulait, mais en fin de compte, le site industriel qui devait fermer est toujours là. Et de voir des des gens qui font de la politique engager des vies, sans sourcier, "fermer le dossier" me révolte.

  4. vm dit :

    Sur Michel Naudy, voir ici le témoignage de Michel Soudais, de Politis, dont Naudy avait été co-fondateur.

    Salut à tous les amis. L'ensemble des messages me paraît rendre plus urgente que jamais la promotion et la diffusion massive de notre Budget alternatif. Afin de démontrer, chiffres à l'appui, sans cesse et à tout le monde qu'une autre politique est possible et qu'existent les forces pour l'appliquer.
    Il contient non seulement un moyen de rééquilibrage des dépenses et des recettes qui permettrait la relance de l'économie réelle, avec un solde positif (voir tableau p. 10), mais aussi des nationalisations (p. 16), et des dispositions énergiques en faveur des services publics. La santé (refondation de la sécurité sociale, p. 13) et l'éducation (p. 18) sont aussi au centre des préoccupations pour l'émancipation humaine.

    À propos de l'école, j'ai entendu avant-hier soir sur France 2 que pour remédier à l'échec scolaire, on allait réorienter les enfants pour les adapter au marché de l'emploi !
    Parents, amis, vous voulez lire une bonne appréciation de la politique éducative du PS, lisez ceci sur le site de "Sauver les Lettres", en date du 15/10/12. Et ceci sur le site de Sauver l'université.
    Merci cher WM de laisser mes liens, qui sont tous honnêtes et fiables !

    [Edit webmestre : Honnêtes et fiables peut-être, mais hors-sujet. Ce blog n'est pas ouvert aux commentaires pour que chacun raconte ce qu'il a entendu à la télé avant-hier soir (sic), preuves à l'appui. Quand Jean-Luc Mélenchon écrira un billet sur l'enseignement, vous pourrez monter au créneau. Pour l'instant, contentez vous de Florange et de la BPI, c'est au menu...]

  5. Camel Mekrez dit :

    Mittal a comme principal argument la chute de la production d'acier en Europe et en France de 25 à 30% pour justifier la fermeture ou du moins mettre Florange en suspension de marche.
    Cet argument ne tient pas au vu des chiffres présentés par la Fédération Française de l'Acier.
    En effet, l'Union européenne à 27 : 14 804 KT par mois en 2011; 15 110--14 394 KT de janvier à octobre : variation de -4,7% ;
    Octobre à octobre 2011/2012 : 15 170 KT--14 219 KT : variation : - 6,3%.
    France : variation : 1412 KT à 1310 KT : -7,2%.
    Le Gouvernement de Jean Marc Ayrault et le Président de la République François Hollande se contentent de croire Mitttal sur paroles alors que le cas de Gondrange à 15 kms de Florange est un exemple frappant de la stratégie d'ArcelorMittal de mettre fin à la sidérurgie Lorraine pour faire fructifier les actions de ses actionnaires.
    A noter que la production mondiale est en constante augmentation : de 60 millions de tonnes en 2002 à 125 millions de tonnes en 2012.
    Pour le Front De Gauche, il s'agit de proposer une juste et meilleure répartition mondiale des sites de productions suivant les besoins qui pourrait réduire les différents transports des produits semi-finis et finis et ainsi contribuer à une réduction de la consommation des énergies carbonées.
    (source)

  6. justin dit :

    @antraigues
    Peut être, mais moi je lis ça : « Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous développées de l’union ! »
    Et je suis profondément triste, car j’en tire la conclusion que Mélenchon souhaite plus de budget européen. Je n’ai pas envie que la France « s’endette » encore plus pour pouvoir payer une augmentation du budget européen.
    Pour moi, le budget européen, les « crédits essentiels », ce sont mes impôts et taxes qui les font. En même temps qu’ils augmentent, ils ne vont plus au service public en France mais au Medef en crédits d’impôt. Et au niveau européen, ils vont au patronat européen. Quitte à prendre l’argent dans ma poche pour l’offrir aux patrons, a-t on besoin de l’échelon européen pour cela ? J’en ai assez que mes impôts aille au budget européen et qu’ils ne serve pas à autre chose que de baisser les impôts dans les pays où ils deviennent des « subventions ». Quand la « subvention » sert à me faire perdre mon boulot. Je dis « basta ! ». On ne me demande pas mon avis, certes. Mais quand je peux (par exemple ici) je le donne.
    J’ai compris que Mélenchon fait le choix de cette Europe qu’il veut « réorienter ». Je pense, pour ma part, que l’Europe est un problème (et non une solution) et que l’Euro en est un autre.
    Puisque l’Europe décrète l’austérité partout, il est normal que l’Europe s’y soumette elle - même. J’ajoute que ça ne ferait pas de mal à l’oligarchie bruxelloise et aux privilégiés de fonctionnaires européens de se manger un peu « de rigueur ».
    Ne compter pas sur moi pour défendre un « budget fort » pour ceux, à Bruxelles, qui passent leur temps à réduire, avec zèle et énergie, les budgets de tous les autres !

  7. jean sur dit :

    « maintenant commence l'état de dégoût...»
    Comment ne pas le ressentir lorsqu'on découvre peu à peu les conséquences du pacte compétitivité-emploi, ce cadeau de 20Mds, près de cinq fois plus coûteux pour les finances de l'Etat que le bouclier fiscal de sinistre mémoire ! Accordé inconditionnellement aux patrons contre une énième promesse verbale de " créer des emplois", au moment même où le chômage explose de toutes parts !
    On n'a pas fini de parler de ce pacte, les calculettes commencent à tourner et la députée PS Karine Berger découvre que le groupe Mittal percevra au titre de ce pacte un chèque de 20 millions ! Et combien pour Arnault, Bolloré, Bouygues au moment où la crise économique commence à virer crise humanitaire dans certaines couches de la société ? Le peuple de gauche s'en remettra, mais le PS jamais !

  8. jules dit :

    On ne peut défendre la transition énergétique et soutenir la nationalisation de Florange et de Petroplus.
    La France ne peut pas continuer à avoir une facture énergétique de 60 milliards d’euros par an.
    Réduire cette facture signifie remplacer l’acier par l’aluminium dans les voitures, les camions et les trains pour réduire les consommations de carburant. Et aussi de réduire le raffinage.

  9. rayana dit :

    @justin107
    Du fric, il y en a plein, en France comme en Europe (plus importante zone économique du monde). Le problème de l'austérité, bien sûr, c'est qu'on nous fait les poches à tous les étages, alors que des centaines de milliards échappant à l'impôt se balladent dans les Caraïbes et autres paradis fiscaux. Le budget européen (minuscule en comparaison du pib) devrait normalement servir à des subventions pour les zones les plus défavorisées, de grands travaux utiles, pour le programme erasmus ou l'aide alimentaire, et non pas, bien sûr, à remplir les poches de technocrates non élus qui même en période de réduction budgétaire continueront quand même à se gaver. l'Europe n'est ni un problème ni une solution, elle n'est qu'une zone géographique aux mains des requins de la finance, elle pourrait un jour tomber dans les mains du peuple.

  10. Denis F dit :

    C'est fou le nombre de gens qui confondent l'Europe, et la commission européenne de Bruxelles, même des gens censés être intelligents et cultivés !
    L'Europe est avant toute chose un ensemble de pays la constituant, ces pays sont soit des nations républicaines, soit des nations monarchiques, mais là n'est pas le problème, l'Europe en tant que telle est une bonne stratégie globale si elle laisse à chaque nation son libre arbitre.
    La commission européenne, est une institution au même titre que l'ONU ou l'OTAN, c'est une administration indépendante des états, elle constitué de 27 commissaires nommés par chaque état, sa mission principale est de veiller au respect des traités signés entre les 27 états de l'Union européenne, lorsqu'elle émet des projets de loi ou recommandations elle ne peut pas les imposer, c'est le rôle du parlement européen (élu, donc politique) que de les entériner, et ensuite c'est à chaque état d'adopter ces lois s'il le désire (en principe), soit par voie parlementaire, soit par voie référendaire.
    Donc l'on peut adhérer à l'Union européenne, sans accepter les oukases de la commission européenne, ni ses ignominies. De même on peut adhérer à l'Union européenne sans être dans la zone euro, et ainsi se dégager de cette monnaie unique paralysante, c'est le cas de nombreux pays, cela ne les empêche nullement de commercer avec les autres membres de l'Union, puisque jusqu'à présent cette Union n'est que celle du marché unique avec une monnaie unique, et RIEN d'autre.
    Les Allemands (1), ce peuple guerrier et vieillissant, qui n'a pas réussi au travers des différentes guerres du 19° et 20° siècles à conquérir par les armes les pays de l'Europe occidentale, veut réaliser ce vieux rêve par le fédéralisme européen dont il deviendrait le centre, ils ont orchestré la commission européenne à cette fin, cette dernière ne fonctionne que sur les injonctions de Francfort, Berlin ou Munich, le maillage européen que les allemands ont constitué depuis la seconde guerre mondiale est redoutable d'efficacité, il suffit de voir comment ils ont réduit la Grèce, pays envers lequel ils ont une dette énorme non acquittée, cette pauvre Grèce qui sert de test pour mieux agresser ensuite le reste d l'Europe.
    (1) l'oligarchie occidentale est constitué à plus de 80% par des allemands, soit ceux qui vivent toujours en Rhénanie, en Bavière ou en Prusse, soit ceux qui sont exilés aux USA -les WAPS- ou à travers le monde.

  11. breteau jean claude dit :

    Contre l'avis du parlement européen, les chefs d'état et de gouvernement envoient un ministre luxembourgeois au directoire de la BCE. Encore une excellente décision du fondé de pouvoir du Medef, François 3. Choisir un représentant d'un paradis fiscal, voilà qui mérite une image et un carambar et les bravos de Parisot, le brave petit soldat veillant sur les banksters ne peut être partout. Il paraitrait que la corruption mine la France pas possible. J.Cahuzac n'est il pas la ! Chaque jour la leçon faite à Sarko, qui va passer pour un minable si ça continue, la droite en est muette. Heureusement la neige arrive ça va meubler un peu les info. Que faire, s’interrogeait Lénine, surement pas baisser les bras car au PS le feu couve et nous on peut sauver les meubles et redonner sa dignité à la politique. Rêve général.

  12. duchêne dit :

    Je n'aime pas ce genre de mots "menteurs, flouteurs..." C'est proche du langage de l'extrême droite. Mais c'est vrai. Et au lieu de 75 milliards d'euros je préfèrerais 75,99 milliards d'euros comme dans les supermarchés. Mes salutations

  13. Guilloux dit :

    Il devient maintenant plus que probable que le gouvernement Ayrault ne tiendra pas très longtemps même si FH va chercher à'user son premier ministre jusqu'à la corde. Déjà des fissures apparaissent dans le gouvernement. L'échec de la majorité socialiste est patent. Une recomposition politique autour du Front de Gauche pivot d'une nouvelle majorité avec l'aile gauche du PS et une partie des Verts pourait être possible. Jean-Luc Mélenchon l'a évoqué avec raison. En attendant la situation se dégrade à grande vitesse, déjà certains conseils généraux ne peuvent plus assurer le financement du RSA.

  14. TOUROULphilippe dit :

    Excellente et édifiante analyse du triste duo social libéral Hollande-Ayrault. Heureusement que des femmes et hommes de gauche réfléchissent agissent avec intelligence et honnêteté. La prochaine échéance électorale que sont les municipales doivent permettre de porter ces idées aux quatre coins de la France dans chaque foyer.

  15. sebidf dit :

    Bonsoir, petite question relative à un affichage important du FN dans mon département (78) demandant que "nous le peuple puissions décider de l'avenir de l'Europe par référendum" (je reprends les termes de l'affiche) avec le portait de MLP dessous. Est-ce présent partout en France ou juste localement dans mon secteur? Déjà qu'ils sont aidés par les médias, il ne s'agirait pas en plus qu'ils fassent une "opa hostile" sur nos idées. (même s'ils mentent sciemment).

  16. j.lou dit :

    @ Denis F
    Merci de préciser les choses au niveau de l'Europe.
    Cependant il me semble que le plus grand nombre a bien compris que cette Europe est en train de se faire sur le dos des travailleurs. Et l'on voit bien qu'aucun plan n'avait été prévu et élaboré à quelque niveau que ce soit pour amortir le choc des écarts de prix du travail entre les différents pays. Ainsi les concepteurs politiques de l'actuelle Europe n'ont-ils compté que sur le temps pour que l'équilibre économique des pays qui la composent descende, un jour peut-être par enchantement. De ce temps supposé pour aller vers un équilibre, la réalité financière en a fait un temps de misère pour les travailleurs en métamorphosant en concurrents européens. Paradoxalement, les européens les plus riches s'enrichissent pendant que les politiques conservent leur rémunération et même cumulent plusieurs mandats comme 80% de nos parlementaires en France.

  17. furby dit :

    Chaque jour nous rapproche du moment ou ce "mercato" gouvernemental va se défaire. Sur un plan strictement budgétaire il est impossible d'envisager la moindre embellie économique avant "x" temps. Le rapport de forces actuel concerne surtout les débouchées capitalistes (son expansion) et là on retrouve la logique politico-économique, largement pilotée au niveau européen d'utilisation de la dette des états devenue "abyssale" depuis le sauvetage des banques pour s'attaquer les coudées + franches à 2 marchés: le travail et la protection sociale. Si Hollande essaie de gagner du temps (ça se fait pas de changer de 1er ministre 8 mois après une élection) je ne pense pas qu'il se tournera vers le front de gauche mais je peux me tromper. Tout l'échiquier politique bouge actuellement vers la droite et il cherchera une alliance au centre....Quant à nos rêves européens je me demande vraiment comment réussir à reconstruire autre chose sur ce champ de ruines et donc ne serons-nous pas contraints de nous éloigner de tout ce machin. C'est pas la mort non plus!

  18. Antigone 34 dit :

    Et bien je suis ravie (finalement) d'avoir contribué à porter au gouvernement le PS par mon vote! Car maintenant la démonstration est faite, le peuple, dos au mur, réalise, un peu hébété, que le changement c'est : plus de trahisons à NDD, à Florange et jusque dans nos vies à tous. Non, il n'y a pas d'alternative avec le social-libéralisme. Non, le PS n'est pas la gauche, oui ses dirigeants et élus travailllent pour les marchés, pour la finance, oui ! il le font en pleine conscience, et même l'agitation désespérée de A. Montebourg ne donne plus le change, pas plus que les Verts ou la nouvelle danseuse de F.Hollande en la personne de Hulot. Alors pour les prochaines échéances: qué se vayan todos! faisons table rase, pas de compromis aux municipales, ni après. Rien! Nada!

  19. Citoyen93 dit :

    @jules 109
    Euh, je suis désolé camarade, mais tout ce que tu dis est faux, à part la facture énergétique qui est bien de 60 milliards chaque année. Mais si tu diminues nos capacités de raffinage, tu augmentes cette facture, puisque les produits raffinés sont plus chers que les produits bruts, logique. Quant à notre production d'acier, arrêtons-là si tu veux, on consommera certes moins d'énergie sur place mais on augmentera d'autant notre "facture acier importé" qui inclura bien son coût énergétique dans le pays producteur, logique encore une fois. Enfin tu veux opposer acier / aluminium, il y a certaines subtilités d'usage, je veux bien, mais en l'occurrence, l'aluminium est fois plus énergivore à produire que l'acier, que ce soit en première fonte ou en recyclage. Bref, je ne comprends pas ton propos ici et encore moins son objectif.

  20. Odile dit :

    Oscar Niemeyer vient de mourir. Il était révolutionnaire, architecte et citoyen du monde. Poète, technicien, pédagogue et amoureux de l'humain. Il avait 104 ans, issu d'une famille bourgeoise allemande, portugaise et arabe... " La joie de construire l'animait ". Oscar Niemeyer, reposes en paix. Fraternellement.

  21. Harry dit :

    Il faut en finir avec cette fausse bonne idée d’un « pôle financier public » existant aux côtés d’un secteur bancaire capitaliste : les banques privées feront toujours tout pour ruiner cette structure qui leur fait concurrence. Il faut au contraire nationaliser l’ensemble du système financier et de l’assurance sans indemnisation des grands actionnaires. Ainsi, il ne s’agit pas de décourager la spéculation et la rente financière, mais bel et bien de les éliminer par une abolition définitive du capitalisme.

  22. Jeanne Moll dit :

    J'ai encore appris plein de choses qui vont nourrir mon argumentaire. Merci.
    La "drauche" dégoûte, la droite écoeure. La politique y perd très gros et c'est comme ça que les fachos progressent. A notre époque de grande paresse intellectuelle, c'est plus facile d'accuser les arabes et les "assités" que d'essayer de comprendre ce qui se passe.
    Je soutiens de tout mon coeur la candidature de Pascale (superbe photo sur internet avec les sourires lumineux d'Hélène, Martine et Pascale). J'attends avec une certaine appréhension les résultats.
    Les priorités : l'information et l'éducation. Mais nos ennemis sont équipés !
    Cependant, les "kystes" s'installent et j'ai comme l'impression que la chirurgie des forces de l'ordre n'y suffira pas !
    On lâche rien.

  23. Citoyen93 dit :

    Pour ceux que ça intéresse la plateforme de l'appel d'offres européen NER 300. Si seulement nos journalistes d'investigation voulaient bien se farcir quelques centaines de pages en anglais, je suis sûr qu'on découvrirait plein d'infos cruciales sur cette énorme pantalonnade de Mittal. Pour avoir survolé vite fait les cahiers de charge, j'ai l'impression que non seulement Mittal a bel et bien enterré le projet ULCOS quoi qu'il en dise, mais en plus que sa façon de faire visait précisément à humilier et punir la France.
    Quelques détails au vol : déjà le réglement est précis sur les relations entre chaque porteur de projet, son "Etat membre" respectif, la Banque européenne d'investissements et enfin la Commission. Chaque porteur et son Etat membre portent ensemble la candidature. Tout ce qui vient du porteur de projet doit transiter par son Etat membre de tutelle. Donc soit Mittal avait parfaitement prévenu le gouvernement de son retrait avant que celui-ci ne prévienne lui-même l'Europe, soit Mittal s'est bien foutu du gouvernement et pour mieux parler a cherché volontairement à lui nuire.
    Quant aux questions de difficultés techniques, on rigole vu qu'il s'agit justement ici de projets pilotes de démonstrateurs industriels dans des filières complètement nouvelles. Autrement dit les difficultés techniques sont la règle. Déjà le candidat a plus de 4 ans pour lancer les travaux après être sélectionné. Décembre 2016. Il aurait donc tout a fait le temps et les moyens de se lancer dans le détail des ajustements techniques. La BEI et la Commission ne s'intéressent pas au volet technique. C'est la responsabilité de chacun des Etats membres qui présélectionne les projets de son territoire. En France ça a été fait en 2010 par les services du Ministère. Les exigences techniques du projet ULCOS sont donc déjà garanties de longue date pour cet appel d'offres. Le dernier arbitrage effectué par la Commission en décembre prochain s'intéresse aux aspects macro : équilibre entre les filières industrielles subventionnées, équilibre entre les Etats membres. Détail cocasse, on ne sait pas combien d'argent public a été investi par le Ministère dans le montage de ce dossier mais évidemment il est parti en fumée avec ce retrait immonde.
    J'enrage vraiment pour tous ceux qui se sont cassés le c** depuis des années sur un dossier aussi balaise, tout ça pour rien.

  24. Menjine dit :

    Effectivement on a bien l'impression que le "retrait" de Mittal de ULCOS pour raison technique le lendemain de la réunion gouvernement/syndicats est un camouflet pour ne pas dire un bras d'honneur au gouvernement de la France.
    On se rend tous bien compte qu'au delà des emplois des hauts fourneaux de Florange, au delà même de la région lorraine c'est une défaite de plus de toute tentative de (ré)industrialisation. Le gouvernement est mauvais: mauvais négociateur, mauvais communicateur, et bien sur mauvais socialiste si ce mot à encore un sens.
    Craignons le pire sur EADS, j'ai vu que l'Allemagne qui avait jusqu'alors un tout petit pourcentage des actions en a maintenant 12% à égalité avec la France et c'est le "Belge" (l'émigré belge) Lagardère,le frère de sang de Sarko qui s'est débarrassé de ses actions qui ont ainsi été réparties et du coup la France ne va plus pouvoir avoir la même marge de manoeuvre dans cette industrie qui a été notre fierté et une source de notre richesse. Nous savons que ce sont des histoires financières, de répartition d'actions, mais notre "indépendance nationale" comme nos savoir-faire, nos transmissions de connaissance vont être sinistrées dans quelque temps. Ce sont des nuisibles ces PS !
    Bien sûr les radios nous disent que Guedj et Marie-Noelle ont des objections, mais ils ont voté il y a trois semaine la règle d'or au prétexte que c'était moins fondamental que le tscg, puisque cela en découlait, ils ne votent pas le traité mais ils votent son moteur, maintenant ils critiquent, encore un effort, sinon vous allez ressembler à Montebourg totalement déconsidéré, par ses grands discours débouchant sur l'abîme !
    Leur incohérence (on plie mais surtout on ne rompt pas) m'apparaît due à leur manque de courage de tirer les conséquences de l'effective réalité du mode de gouvernement de Hollande et Ayrault.: le pédalage dans la mélasse, la méthode gribouille et la trahison de tous les idéaux, de toutes les pratiques socialistes.
    Un peu de courage ! Nous avons vu leur incapacité, plus d'illusions à avoir.
    Quant à nous, aux travailleurs, aux républicains mettons nous sur le chemin de l'action ! Les moyens de production des industries stratégiques aux travailleurs ! Nationalisons (pas étatisons) mais nationalisons dans l'intérêt de tous.

  25. JCM31 dit :

    Comment peut-on arriver à un tel niveau de nullité? Comment peuvent –ils êtres aussi mauvais, en si peu de temps ? Nous savions qu’ils ne seraient pas à la hauteur de la situation, mais à ce point et aussi rapidement et maladroitement (sic), il y a quelque chose qui m’échappe, à croire que les pressions doivent êtres énormes et qu’ils n’ont pas la carrure et le cran pour les affronter. Leur logique et leurs convictions néolibérales, qui conduisent directement aux désastres ; les perdrons. Mais se souviennent-ils seulement pourquoi Sarkozy à dégagé. Et avec ça, reculades, mensonges, trahisons, langue de bois, revirements constants de positions, mis à l’écart dans la plus ignoble des ignorances des citoyens (nes) qui les ont amenés aux responsabilités. A croire qu’ils le font exprès. Et ils nous font savoir par la voix de leur ministre de l’intérieur, qu’il va falloir un quinquennat à supporter ce manque de clairvoyance avec ce niveau d’incompétence, pour enfin voir le bout du tunnel. Mais de qui se moquent-ils ? Va arriver le moment où Hollande sera obligé de confier les affaires à ceux qui peuvent, ceux qui ont un vrai programme pour sortir de cette spirale infernale où les intérêts humains passent avant ceux des responsables, ces prédateurs cupides qui nous ont fabriqués cette situation cauchemardesque avec un cynisme à la Mittal que la Parisot approuve et revendique. Qu’ils dégagent tous ! Le moment où Jean-Luc Mélenchon sera à la tête d’un gouvernement qu’il dirigerait, se précise de plus en plus. Encore un petit effort MMs et Dames les Pseudos, ce n’est qu’une question de temps, de quelques maladresses avec d’autres trahisons.
    Je voudrai savoir si la connexion a pu être possible pour vous avec « l’University collège de Londres ». Malgré plusieurs tentatives, sans succès, m’ont laissées avec l’envie de savoir comment cela se passe de l’autre coté de la Manche. Il ne me reste plu qu’à être patient et attendre que cet événement soit publié sur ce blog bien précieux.

  26. artisan dit :

    @ justin, message 107.
    L'europe est une réussite en matière de paix, puisque nous mettons fin à de nombreuses guerres au sein de celle ci, économiquement c'est une catastrophe pour nous. Nous avons un des meilleurs système social au monde,et on nous de mande de le sacrifier petit à petit pour s'aligner sur les autres pays, au fond.

    Pour Mittal, son patron est un sombre escroc qui a fait toutes ses affaires en rachetant des entreprises et en licenciant le personnel. Maintenant, pour le PS, c'est une situation tendue. S'il nationalise Mittal, il devra nationaliser le reste des grosses entreprises qui sont en train de couler en France. Rien que pour mittal, il faudrait un milliard (soi disant). les industries automobiles aussi vont beaucoup licencier en Europe. Notamment les américains, qui rapatrient les emplois chez eux. C'est tout le bassin industriel Francais qui est touché. L'austérité est là depuis bien longtemps qui couve et qui va se réveiller bientôt, ce seront les ouvriers qui seront touchés en premier. La faute: L'ultralibéralisme, l'actionariat à court terme parasite, les pays émergents comme la chine dont nous ne pourrons jamais concurrencer les produits de par leurs ouvriers esclaves et qui ont ruinés nos industries. Les chinois, d'ailleurs qui ont eu le culot de venir dernièrement se rassurer auprés des états pour avoir bien confirmation que les plans de rigeurs seraient adoptés.
    Dans le programme du front de gauche, il est inscrit que nous mettrons des taxes aux frontières sur les produits de ces pays, protégeant nos entreprises. Nous y perdrons aux exportations, je suppose, mais l'un dans l'autre nous protégerons nos industries. Pour ma part, ce noêl, je n'acheterais que des produits francais, boycottant tout les jouets chinois, fabriqués par des ouvriers qui font des semaines de 90 heures pour des salaires misérables.
    Le PS est une gauche modérée, les francais ont d'ailleurs choisi le plus conservateur des socialistes (sic), en 5 ans, il ne pourra jamais ratrapper la catastrophe économique de dix ans de droite. Evidement, le bilan est facile à deviner. Dans 5 ans, il y aura toujours plus de chomage, d'industries qui ferment, etc. Le fait de dénoncer continuellement le bilan n'apportera pas plus de credibilité à notre programme, au contraire, trop de clivages et d'agitation social aménent l'extrême droite au pouvoir, c'est dans la justesse de nos propositions que nous arriverons à convaincre...

  27. MAXAN dit :

    Peux t'on connaitre le montant des subventions de toutes sortes que Mittal va toucher de l'état français ?

  28. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    Les Mayas avaient raison ! il va bien y avoir la fin d'un monde bientôt, et il ne peut pas en être autrement ! pendant des années on se demandait bien qui pourrait prendre la direction des opérations et maintenant nous le savons ! Certes Jean-Luc Mélenchon n'est pas tout seul, il a avec lui une équipe capable de mettre en place une nouvelle philosophie qui entraîne obligatoirement une nouvelle économie ! Il faut trancher dans le vif ! nationaliser n'est pas un gros mot, il explique clairement qu'il faut tout regrouper dans un instant T toutes les filières qui permettent de gérer une économie nationale qui est arrivée à un point de non retour ! La dispersion des pouvoirs et des moyens est néfaste alors oui pendant un certain temps il faut tout remettre à plat !
    En priorité remettre à plat les finances et ramener tout l'argent qui traîne dans les paradis gris en nationalisant toutes nos banques, la Banque de France redonnera rapidement à chaque banque ce qui lui revient mais avec des impératifs qui seront conforment aux besoins momentanés du pays ! IL faut nationaliser à nouveau nos sources d'énergies, mais surtout lancer sur tout le territoire des forages pour se procurer de la chaleur gratuite et sauver les ménages de ce gouffre financier que représente les besoins en chaleur! il faut aussi lancer la construction de millions d'appartements pour abriter nos sans abris inconcevables dans un pays comme le notre et en même temps faire baisser le prix des loyers, il faudra nationaliser les fabricants de voitures à bas prix et s'il le faut importer des petites voitures de l'étranger, par contre il faudra fabriquer des voitures de très hautes gammes ce que nous sommes capables de faire, nos ingénieurs ne sont pas plus c.... s que les autres et ces voitures rapportent des marges confortables contrairement à celles qui sont fabriquées aujourd'hui et qu'il faut bientôt vendre à perte pur donner du travail qui ne rapporte rien ! et il faudra surtout inventer, inventer et inventer encore ! et nous en sommes capables n il y a un marché de plus de 7 milliards de clients potentiels et nous avec nos 70 millions d'habitants nous trouverons bien nous tous rassemblés à fabriquer pour un marché de cette ampleur ! pour la bouffe si nous utilisons la géothermie nous n'aurons plus besoin de nos voisins pour manger des fraises en décembre, ni de faire venir nos haricots verts par avions !
    OUI la révolution est en marche et même le petit peuple de droite comprendra celle ci !

  29. Rachel LE CLERC dit :

    Le texte de M.Moglia résume parfaitement ce que sont ces socialistes au gouvernement. Mon père les nommait "socialistes de droite". Jeune,je le trouvais excessif dans ses jugements (il n'a jamais voté pour eux!). Mais maintenant je pense exactement comme lui alors. Lorsque nous avons dû choisir Hollande, nous nous sommes dit que nous avions bien voté Chirac contre Le Pen. Maintenant c'est fini, terminé ! Notre déception va au delà de ce que l'on pouvait craindre. L'intérêt de l'état prime sur l'humain. Moi,c'est Front de gauche, plus que jamais, et ce sera donc, pour la second fois, P.Le Néouannic dimanche prochain, quant au 16...
    Bon courage à tous, ne lâchons rien !

  30. carlo dit :

    @ Jean Jolly
    Ce n’est pas parce que quelques nationalistes, proches du QI de l’huître, débitent des conneries à longueur de temps qu’il faut les prendre pour argent comptant.
    Ce n'est pas parce que le PS ne cesse de dire que notre salut passe par l'Europe qu'on est obligé de penser la même chose.

    Ce serait comme vouloir instituer une France départementale pouvant se privatiser au regard de la République et critiquer par la suite le résultat de l’ensemble pour dire que cette France doit se diviser… ça n’aurait aucun sens.
    Je ne vous le fais pas dire.

    L’Europe n’est pas le sujet, ni la mondialisation,
    La valeur de l'euro, l'ouverture à la concurrence,les délocalisations... Rien de tout cele n'existe, c'est bien connu...

    il faut juste mettre à genoux la pègre mondiale puis l’éliminer pour que la démocratie retrouve ses lettres de noblesse.
    Si ce n'est que ça, on sera vite sorti d'affaire et un programme aussi réaliste ne peut que séduire les électeurs des classes populaires qui veulent à juste titre que les choses changent... en France.

  31. GOAPPER dit :

    Le PS n'est plus à gauche depuis des années mais on a continué à accepter de dire "la gauche" en parlant de lui. Là se situe le point capital. Si on avait parlé de lui comme d'un parti centriste depuis l'échec de Jospin, les gens qui suivent la politique d'un peu loin auraient su ce qu'était la gauche, la vraie. Mais on a continué à leur brouiller les pistes en parlant de la gauche au pouvoir. STOP! Nous avons élu un parti centriste et le front de gauche est le seul à gauche. Il n'existe personne d'autre. Mais bon dieu! les communistes vont-ils un jour accepter de DIRE la différence. Les mots, oui, les mots, ils sont essentiels et il faut changer notre façon de parler du PS dès maintenant.
    Dernière petite chose: en tant que Nantaise, j'étais effondrée de voir Ayrault 1er ministre. Mais maintenant, je suis satisfaite de voir que tout le monde sait ce qu'il est vraiment. E

  32. carlo dit :

    @ artisan
    L'Europe est une réussite en matière de paix
    Pensez-vous vraiment que la paix en Europe soit due à la création d'un grand marché, à la mise en place de l'euro, aux abandons de souveraineté successifs auxquels il a fallu consentir? Croyez-vous que la Suisse qui n'est pas en Europe constitue une menace pour la France? Que l'Angleterre qui n'est pas dans l'euro est plus dangereuse que l'Allemagne?
    L'argument de la paix en Europe sert à justifier tous les renoncements. Pour vivre en paix en Europe, faut-il vraiment des trains privés? Des taux de TVA qu'on ne peut pas fixer à notre guise?

    Economiquement l'Europe est une catastrophe.
    Mais l'Europe n'est-elle pas avant tout et depuis son origine (Traité de Rome) un projet économique, l'union politique devant parfaire le processus lorsqu'auront été achevées toutes les réformes libérales imposées par la doxa européenne qui préside depuis le début à la construction européenne.

  33. rayana dit :

    parisot gouvernant en sous marin, les négociations sur le travail semblent vraiment mal engagées ; d'un autre côté, l'EPR de flamanville va coûter 2 milliards de plus, hollande vient de signer pour 26 milliards la nouvelle ligne lyons turin, l'armée nous coûte 40 milliards par an. tiens, je pensais qu'on était en période de rigueur, puisqu'on ne peut pas trouver quelques centaines de millions pour les hauts fourneaux de florange !

  34. Michel Berdagué dit :

    Ce que nous savions tous ici c'est que par notre travail d'élaboration non bureaucratique par des forums-citoyens et le travail des engagés des Partis constituant le FdG que notre programme répondait à l'urgence immédiate après 10 ans d'accélérations des casses et par le choix du libéralisme à partir de 1983,30 longues années où le déploiement des très performants compétiteurs du tout privé et que vous allez voir l'Europe protège avec ses RGPP, ses directives, ses injonctions et sa sacro-sainte concu-rance libre et non faussée. Des individus comme ce Mittal, ces Minc et Attali tout deux ayant lu Marx pour quelle application?, les économistes ayant bu le petit lait de l'individualisme articulé à la seule réussite de l'entreprise privée shuntant toute orientation collective où les nationalisations sans bureaucratie étaient considérées comme d'un tel ringardise que ces modernes étaient en effet des plus modernes en cassant tout le tissu industriel et social. Ce matin France inter : les cadres d'Alcatel-Lucent ont manifesté hier, quand les ouvriers subissaient les hordes barbares des gestionnaires cirant toutes les pompes des actionnaires tous privés et sacrés ils ne croyaient pas beaucoup qu'ils seraient touchés, de même des commerçants et artisans et entrepreneurs non financiarisés subissent de plein fouet l'échec de ces 30 pas glorieuses du tout. Aucun avenir Monsieur le Président.
    Et nous n'étions pas les seuls à le savoir que l'échec serait patent, lors de la campagne le refus du candidat Hollande de débattre avec certes Jean-Luc, est signifiant, une certaine trouille, mais surtout avec le contenu de notre Programme réalisable et le seul pour un avenir debout et certain pour la population, pour nos industries, pour l'activité, pour les échanges, et pour les coopérations entre pays en luttant contre, jugulant toute spéculation financière mafieuse des intérêts d'une poignée,pour l'intérêt général pour non pas un seul pays ou communauté sectaire mais pour l'Humain et cette petite planête, notre Peuple instruit le savait, bien sûr qu'il le sait malgré toutes les intoxications médiatiques et d'imageries formatées du spectacle permanent et unique du tout marchandisé.
    De croire que ce Président fasse appel au FdG est une illusion, à moins que le prolétariat, tout le monde du travail, la population, exigent la tenue d'un Grenelle et le Front de Gauche en salut public reconnu comme le seul possible avenir.

  35. tourte dit :

    Est ce que les partis politiques, les syndicats et les élus vont enfin se mettre ensemble pour définir une ligne de défense de la production industrielle, et les ouvriers de Florange ?
    Peut-on encore en France se mobiliser massivement ?

  36. Il est clair, comme lors de la conception et de l'application du programme du Conseil National de la Résistance qui a tiré les leçons de ce qui c'était passé avant et pendant le 2è guerre mondiale, que l'appropriation collective de certains moyens de production ou services est une nécessité (banques, assurances, énergies, eau, industries lourdes, transports etc...). Sans en faire un dogme, il me semble qu'on pourrait convenir que les deux voies possibles (nationalisations, coopératives ouvrières) ne doivent pas s'exclure, mais se compléter. Ne nous enfermons pas dans un choix du genre : fromage ou dessert. La nationalisation est mieux adaptée aux grandes structures. Les banques, EDF/GDF qu'il faut impérativement reconstituer et qui fut une des plus belles entreprises du monde, ou le secteur de l'eau et de l'assinissement, relèvent plus de la nationalisation. Par contre, pour les sous traitants, les entreprises moyennes ou petites, la coopérative est plus souple de fonctionnement et plus simple à mettre en place.
    On apprend ce matin que l'Allemagne, el dorado de l'ultra libéralisme triomphant aux dires des perroquets du dogme, fait la tronche.La croissance prévue pour 2013, déjà rabougrie (0,7), ne serait plus que de 0,4%. Les mêmes commentateurs se réjouissent que la rigueur paie pour ce pays; le déficit budgétaire est sévèremment jugulé. Il faut croire qu'il y a des problèmes de connexions neuronales en ultra libéralie. Ils n'arrivent pas à établir que la récession découlant de la rigueur budgétaire outrancière entraine une panne de croissance. Comme toujours il y a les incompétents et ceux qui le font exprès.
    Concernant l'Europe et l'euro, il faut inlassablement répéter qu'il convient de ne pas confondre conjoncture et structure. Au plan conjoncturel les politiques suivies sont désastreuses. Au plan structurel, l'Europe est un simple outil. Aux mains de démocrates résolument progressistes, l'Europe deviendrait l'instrument d'une union des peuples et ne serait plus le terrain de chasse de l'internationale des accumlateurs de fric. L'union fait la force.
    NB : le Conseil Constitutionnel vient de rejeter le recours de Marine Le Pen. Tant pis ou tant mieux. Nous pourrons nous concentrer sur les urgences qui nous assaillent.

  37. jules dit :

    @ Citoyen93
    L’aluminium de plus en plus présent dans les voitures.
    Selon l'Aluminium Association, chaque année, les voitures compteront 2 kg d'aluminium de plus. A l'horizon 2020, ce sont 136 kg d'aluminium qui seraient présents dans les véhicules produits par les constructeurs automobile.
    « L'aluminium léger apparaît comme une partie importante de la solution permettant d'améliorer le rendement du carburant et de réduire les émissions de gaz à effet de serre des véhicules », déclare M. Mayr, Président de Novelis pour l'Europe, ajoutant « Lorsque le poids du véhicule est réduit, le moteur consomme moins d'essence et produit moins d'émissions, et la conduite et la performance du véhicule sont aussi améliorés. »
    Source : latribuneauto
    136 kg d'aluminium par voiture en 2020, cela veut dire 300 kg d'acier en moins par voiture.
    Sachant que l'Europe produit 20 millions de voitures par an...

  38. Citoyen93 dit :

    Bon quand est-ce qu'on utilise cet article du code pénal dont JL Mélenchon avait parlé lors d'un discours et visant "ceux qui conspirent contre les intérêts de la Nation" ? Pour ne pas dire carrément les intérêts de l'Union européenne ?
    Voici une petite définition du projet ULCOS qui laisse songeur : ULCOS est un consortium de 48 entreprises et organisations de 15 pays européens, dont la R&D cherche à réduire les émissions de dioxyde de carbone liées à la production d’acier. Ce consortium regroupe les principales entreprises sidérurgiques de l’Union européenne, et des partenaires du secteur de l’énergie et de l’ingénierie, des instituts de recherche et des universités. Son objectif est de réduire les émissions de CO2 d’au moins 50% par rapport aux meilleures méthodes de production actuelles.
    Donc ici Mittal non seulement conspire contre la France, mais je crois qu'on peut dire qu'il conspire contre toute la sidérurgie européenne qui s'est coalisée autour de ce projet pilote ! On peut vérifier ce qu'il en est des projets retenus par l'appel à projets de la Commission : Florange est bien le seul qui concerne la sidérurgie européenne !
    Et alors pour la France : on avait trois projets en lice, il n'en reste donc plus que deux : à Strasbourg et en Martinique. Celui de Strasbourg est intéressant à suivre : c'est un pilote de raffinage de résidus de bois en biodiesel. Exactement le même projet que celui proposé par les ouvriers de la papeterie de Grand Couronne avec Petroplus. Et là pareil le projet serait donc menacé par les turpitudes des actionnaires de UPM, le géant scandinave du papier. La France est malmenée par ces malpropres, qui méprisent les investissements d'avenir.

  39. Marc dit :

    La résignation n'existe pas, tant que le peuple est debout !

  40. Roland Duvivier dit :

    A propos de la BPI dont la création a été votée le jeudi 29 novembre. Jean Luc Mélenchon nous dit que "le résultat à la sortie est assez pitoyable", complétant sur les députés PS, "Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?"
    Pour autant, les députés du FdG n'ont pas voté contre la loi de création de la BPI. Ils ont voté pour. Quelles explications?

  41. Nicks dit :

    Il y a à mon sens deux éléments clés à considérer pour tenter une sortie de crise. Au niveau national, faire en sorte que la gauche soit identifiable au FdG. Cette étape ne peut être atteinte qu'en se distinguant du Ps et en pointant sans relâche ses insuffisances, ses renoncements et sa ligne véritable, tandis que nous proposerons notre programme comme alternative. Solutionner les problèmes actuels, c'est changer diamétralement d'approche structurelle et il n'est plus permis d'espérer que l'appareil du Ps en soit capable. Cela veut dire qu'aujourd'hui, des demi-mesures, ne peuvent qu'au mieux, accompagner le mourant, en laissant les causes profondes de la maladie, le secteur financier dans son fonctionnement actuel par exemple, continuer à ronger notre économie et au final nos sociétés.

    L'autre focale est européenne. Elle doit être un sujet de discussion. D'elle viennent à la fois les difficultés, par l'essence économique contenue dans les traités, qui sont autant de prétextes pour nos dirigeants à justifier l'application des dogmes qu'ils ont épousés. Mais en elle réside également l'espoir, car c'est à ce niveau géo-stratégique que nous pourrons instaurer le rapport de force nécessaire à un changement de cadre économique au niveau mondial.

    Or le gouvernement Ps est tout entier tourné vers l'intégration dans le système actuel, létal à moyen terme, aussi bien pour l'économie que pour la démocratie. Le Front de Gauche lui, doit, comme il promeut la sixième république, se placer en faveur d'un changement fondamental, c'est à dire faire revivre le souffle universaliste pour au moins contrebalancer l'influence ordo-libérale, mais dans l'objectif final d'instaurer des institutions véritablement démocratique et autorisant la véritable expression de toutes les idées politiques. Au contraire, la construction actuelle, en s'efforçant de chasser le politique par la porte, prend le risque de le voir rentrer par la fenêtre sous des auspices nationalistes pour le moins tendus. Parler de l'Union aujourd'hui, en dénonçant l'impasse idéologique où elle s'est engagée, c'est probablement la sauver.

  42. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
    Et voilà Florange abandonné, après les mensonges d’un rapace financier et la naïveté (ou la rouerie) de nos dirigeants socialistes de droite face à leurs propres mensonges. La colère de ces ouvriers est légitime et compréhensible. C’est la France que ce gouvernement abandonne à la finance mondiale, des voix s’élèvent à la gauche du PS, elles doivent maintenant prendre leurs responsabilités et se dresser contre ces vautours qui se repaissent depuis trop longtemps du travail des vrais producteurs de richesses que sont les ouvriers de ce pays. C’en est assez des discours lénifiants de l’eau tiède et des retraites en rase campagne il est temps de passer à l’action. Alors que ceux du PS qui pensent que les nationalisations doivent être la réponse aux attaques des démolisseurs mondialistes franchissent le pas et passent vraiment à gauche, c’est-à-dire au Front de gauche. Il est temps de penser à la formation d’un Comité de salut public.

  43. Citoyen93 dit :

    @jules
    Si tu cherches des infos sur les inconvénients de l'aluminium, n'en reste pas aux publicités de Novelis, qui est justement un leader mondial de la production d'aluminium. Mais bon... on s'en fout de cette polémique, on a besoin de toutes nos usines d'alu et d'acier. On a besoin de se réapproprier tous ces outils pour les pérenniser et les transformer dans un sens écologique. Je suis pas un pro de l'aluminium mais je suis sûr que des innovations écologiques existent aussi dans ce domaine.

  44. Antraigues dit :

    @Justin (107)
    Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais en tant que citoyen lambda, j’ai pu observer plusieurs exemples concrets où des subventions européennes profitaient directement à des entreprises françaises (fonds FEDER par exemple).

    @Denis F
    Je ne suis pas non plus spécialiste en droit européen, mais Jean-Luc Mélenchon a fréquemment souligné le caractère anti démocratique des institutions européennes : cumul des pouvoirs des commissaires européens (législatif + exécutif) non élus, manque de pouvoir des députés (élus) qui n’ont pas le pouvoir législatif, lobbying institutionnalisé, etc … mais bien sûr, cela ne remet pas forcément en cause l’idée européenne.
    Fraternellement.

  45. 59Jeannot dit :

    Le Conseil constitutionnel vient d'entériner l'élection Hénin-Beaumont. Donc, on ne revotera pas.
    Faut dire qu'une campagne, bien que partielle, ne manquerait pas de créer un forum dont l'écho serait national compte tenu des candidats en lice.
    Cette homologation est donc un acte politique du CE, surtout quand on connait sa composition. Ni l'UMP, encore moins le PS ne souhaitent que les projecteurs se braquent, pour les uns sur leur ridicule élection ratée, pour les autres, soit disant de gauche, sur leur politique néfaste, contraire à tous leurs engagements affirmés lors de la campagne présidentielle.
    D'autre part, on ne peut écarter, la publicité dont bénéficierait le FN, surtout en plein délabrement de l'UMP.
    Dommage, j'aurais souhaité entendre notre Jean-Luc Mélenchon, trésor national, au sein de l'assemblée, sûr, que les émissions TV du mardi aprés-midi gagneraient en audience.

  46. jules dit :

    L’aluminium gagne du terrain [...]

    [Edit webmestre : Eh bien tant mieux pour lui ! Vous êtes hors-sujet depuis un moment et de surcroit vos "sources" sont toutes discutables puisqu'elles même liées à des producteurs d'aluminium. Passez à autre chose...]

  47. Profichet dit :

    C'est le moment de décocher une flèche dans les failles de l'application de leurs dictas. Il est en connaissance, comment ce gouvernement aborde les préliminaires de la trahison humaine, sociale pire, ils vont volontairement laisser sur le carreau un nombre incroyable de familles sans compter l'environnement de toute l'économie départementale. Un mot d'ordre et c'est toute la France qui doit être à coté de ces couillus de la sidérurgie. Là le message passera même si nous devons nous déplacer et rester dans les embouteillages, il faut, ce pouvoir nauséabond, qu'il sente et comprenne que nous sommes tous sans exception de statut ou de réflexion gogo ou les gros fainéants qui pensent que parler va résoudre les problèmes, quoi qu'il arrive, avec eux et jusqu'au bout de leur combat. La solidarité c'est aussi dans ce combat, ils auront besoin, commencer à y réfléchir c'est déjà préparer la suite. Si les CRS viennent, n'acceptons pas leurs matraques, des groupes doivent investir le portail l'Elysée. Il faut laisser l'empreinte de la détermination et que ce gouvernement obéisse et non qu'il fasse obéir aux perfidies de leurs pouvoirs. Les ordres c'est le peuple, sa condition humaine qui commande, pas un gouvernement à l'abri de tous les soucis économiques pour vivre tout simplement. Rappelons : 1 sénateur 14000 euros, 1 député 13000 euros. Un chômeur en Assistance de Solidarité Active 480 euros.

  48. Michel Matain dit :

    @Justin (107)
    Au Front de Gauche, on se s'attaque pas aux fonctionnaires fussent-ils européens. Ce n'est pas le salaire des fonctionnaires qui posent problème. Si leur salaire sont plus élevés tant mieux. Le but est de monter les salaires plus bas, pas de descendre les salaires des salariés qui ont encore de meilleures conditions. Et à gauche, on parle d'une oligarchie financière pas d'une oligarchie de Bruxelles.
    Au Front de Gauche, on ne cherche pas à diminuer les budgets des Etats, règle numéro un du libéralisme, on contraire nous luttons pour les augmenter, y compris au niveau européen.
    Au Front de Gauche on n'oppose pas les Français aux Slovaques, on s'oppose à la concurrence des régions, des pays et des salariés entre eux (même lorsqu'il s'agit de fonctionnaires).
    Et dans aucun cas, nous ne pouvons faire confiance à l'ultralibéral Cameron qui cherche à appliquer au niveau européen les mêmes recettes ultra libérales qu'on essaie de nous faire passer pays par pays : diminution des salaires des fonctionnaires, liquidation de l'aide alimentaire d'urgence, bref diminution de la dépense publique et non pas augmentation des recettes.

  49. jpp2coutras dit :

    Bonjour à tou(te)s et particulièrement à Jean-Luc Mélenchon chez les grands-bretons dont nous attendons avec impatience quelques échos.
    Les idées fortes développées aux assises de l'Ecosocialisme ainsi que dans les derniers discours et interventions médiatiques, après les avoir entendu au moins deux fois, sont parmi les analyses indispensables à étudier dans les écoles de politique et d'administration, en remplacement de l'essentiel de leur cours qui sont ultralibéraux de caste dans les "grandes-écoles" type HEC Sciences Po etc... qui préparent plutôt bien les élèves nantis à la prédation décomplexée, comme Arnaud Lagardère avec EADS "qui se barre avec la caisse" comme le titre Mariane2.
    Décidément, qu'ils s'en aillent tous au diable et place aux peuples!

  50. cri cri dit :

    Entendu lors d'un débat sur la 5ème chaine entre économistes de droite avec présence du responsable national FO qui s'est bien défendu mais toujours avec sa connotation réformiste: Mittal continue à gagner de l'argent malgré la fermeture des haut fourneaux en revendant ses droits à polluer, il produit en Inde où il n'y a aucune contrainte de pollution et revendra en Europe son acier au prix fort. Il gagne sur les 2 tableaux et même sur 3, parce que se vanter de ne pas avoir de plan social, c'est fort! Il n'aura donc à se soumettre à aucune contrainte de reclassement ou autre pour ces salariés. Ils ne font qu'exploiter à leur compte, l'image catastrophique (et pour cause) que nous avons tous d'un plan social!


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