22nov 12

Le moment Moody’s et Copé

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J'ai rencontré Oskar Lafontaine ce mardi 20 novembre à Sarrebruck pour faire le point politique. Ensemble nous avons rédigé une déclaration politique sur notre perception commune de la situation de l'Union européenne

J’étais fier d’eux. A l’annonce de la dégradation de la note de la France, mes camarades du Front de Gauche ont couru manifester devant le siège de l’agence voyou. En trois heures, de bouche à oreille, tweets et textos, ils n’ont rassemblé certes qu’une petite centaine de militants en début de soirée. Mais c’est l’impulsion qui compte. Je crois que tout est dans la capacité d’initiative et de résistance dans les temps qui courent. La déclaration de guerre de la finance contre la France ne devait pas être laissée sans réplique, même symbolique. Compte tenu de ces conséquences concrètes, c’est un coup rude qui est porté au pays. La réponse politicienne du nouveau gouvernement (« c’est pas moi, c’est l’autre ») n’est pas seulement peu honorable d’un point de vue national. C’est surtout une reddition particulièrement contre-productive. Le nouveau gouvernement accepte l’appréciation de cette agence et ses prémices. C’est-à-dire à la fois son autorité et ses critères d’évaluation. Il a mis le doigt dans un engrenage dont il ne sortira plus. C’est du Papandréou pur jus. La sortie de gauche de cette nouvelle phase de la crise est de notre côté. En rencontrant une fois de plus Oskar Lafontaine à Sarrebruck cette semaine c’est cela que j’avais à l’esprit.

Le moment Copé et le nôtre

A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.

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Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.

La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.

Notre problème est que nous ne sommes pas en situation pour l’instant de créer l’effet parallèle vers notre camp. Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de Gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.

Le groupe à l’Assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaire contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de Gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?

Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de Gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de Gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives. Je n’évoque toutes ces questions que pour deux raisons. D’abord en direction de ceux qui me demandent déjà des explications sur ce vote à l’Assemblée. Ensuite pour que chacun de mes lecteurs que cette question intéresse fasse le même effort que moi pour traiter les problèmes qui se présentent en prenant en compte toutes ses dimensions et avec la volonté de sortir par le haut de toutes les difficultés. Sans rien céder de ce qu’il croit juste.

Le mariage pour tous ? Pour tous ? Le mariage de qui ?

Le droit au mariage pour tous, c’est-à-dire l’extension de ce droit au mariage aux homosexuels, est un utile ouvre-boite. Combien d’indifférents sont en train de découvrir l’intérêt qu’il y a se mêler des débats réputés abstraits ou philosophiques quand on essaie de les faire vivre. Je suis prêt à admettre que sur le moment la pleutrerie de Hollande l’ait poussé à marquer un recul pour se faire bien recevoir chez les maires où la droite est active. Mais sur un tel sujet tout fait sens avec une force que ne portent pas d’autres sujets. Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est l’avancée d’une ligne cohérente avec une vision de ce qu’est la loi, la communauté légale et même la république. Il a juste oublié qu’il s’agissait de la dignité de personnes déjà beaucoup brutalisées.

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Mais comment oublier le pronostic que les stratèges me rabâchaient : « Hollande lâchera tout sur le social et l’économique. Mais il regroupera la gauche sur les thèmes de société. » C’était la stratégie Zapatero en Espagne. Pourtant, ici, il a cédé à la première escarmouche. C’est trop ! En trop peu de temps ! Qu’est-ce que ça montre ? Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est la confirmation d’une vision globale. Je m’étais senti bien seul quand j’ai tiré la sonnette d’alarme sur les trouvailles de François Hollande discrètement glissées en cours de campagne à propos de l’introduction dans la Constitution d’un renversement de la hiérarchie des normes en plaçant le contrat au-dessus de la loi ! Et quand il a rappelé qu’il comptait introduire dans la réforme constitutionnelle « la démocratie sociale » j’ai noté dans ce blog combien j’étais étonné qu’aucun journaliste ne le relève. D’un autre côté, depuis plusieurs semaines, les responsables socialistes qui s’expriment sur la prochaine vague de décentralisation ne cessent de faire l’apologie d’un fumeux « droit d’expérimentation législatif local ». Tout cela forme un tout, une doctrine : c’est la république à la carte, la loi à géométrie variable. C’est-à-dire la fin du droit égal pour tous et partout. Appliqué au droit social c’est aussi terrifiant qu’appliqué aux droits de la personne.

Je trouve finalement assez significatif, et lamentable, que ce soit à propos du mariage pour tous que ce débat de fond affleure à la surface. Car dans le mariage pour tous il y a l’idée de la fin d’une disqualification. Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. Donc d’une façon ou d’une autre que les personnes qui les constituent sont elles aussi égales en droits à tous les autres. Mais ce n’est rien d’autre que la fin d’une discrimination. En effet, le mariage civil n’est pas un sacrement ! C’est un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. A partir de cette conception classique, dès lors qu’un droit est reconnu, s’y opposer, c’est s’opposer à une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir. D’ailleurs, actuellement, le code pénal sanctionne cet acte. Raquel Garrido, mon avocate, m’indique que l'article 432-1 du Code pénal prévoit bel et bien le délit « d'obstruction à l'exécution de la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique ». Le maire est dépositaire de l’autorité publique en tant qu’officier de l’état civil. Si les maires, pourtant officiers d’état civil, étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi chaque fonctionnaire pourrait alors légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier. C’est la logique d’une situation où la communauté légale ne serait plus une et indivisible. Un droit ne vaudrait que si je l’admets. Le fondement du régime républicain serait atteint.

L’intention discriminatoire dans le cas de Hollande prend la forme plus euphémique du différentialisme. La « liberté de conscience » à bon dos dans cette affaire. Sa seule évocation fonctionne comme une flétrissure. En quoi la « conscience », car bien sûr seule une conviction religieuse peut prononcer une telle injonction, pourrait-elle être offensée par un mariage civil ? Personne n’a l’intention d’obliger les religieux à célébrer des mariages homosexuels dans leurs temples ! En quoi un acte d’état civil à propos d’un contrat légal entre citoyens adultes consentants peut-il impliquer la conscience d’autrui jusqu’au point de lui enjoindre de s’y opposer? Evoquer la liberté de conscience c’est bel et bien sous-entendre un doute sur la valeur morale du mariage des homosexuels. Je ne m’épuise pas à démontrer le caractère infâme de l’insinuation implicite de la vision de François Hollande. Je me contente de demander : quel problème moral soulève le mariage de deux personnes homosexuelles ?  Quel tort est fait ? A qui ? Allons au bout de cette façon de voir.  

Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d'appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d'amende, pour obstruction à l'exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d'une personne transsexuelle !

C’est maintenant le moment de se mettre du côté du sens de l’acte que veut poser le refusant pour bien en mesurer la portée. Celui qui refuse de marier quelqu’un d’autre peut le faire tout à fait tranquillement. Chaque semaine des dizaines d’adjoints officient à la place du maire. C’est évidemment pour des raisons d’emploi du temps des uns et des autres. J’ai connu cet exercice. On se répartit les samedis après-midi et même les tranches horaires entre adjoints-au-maire pour ne pas y passer tout son temps. Parfois, on insiste pour marier tel ou tel couple, souvent à sa demande, parce qu’on connait les époux. D’autres fois on a l’élégance de se défausser sur un collègue quand on a un différend personnel avec tel ou tel qu’il faut marier. J’ai connu aussi un cas ou un copain s’est dédit pour ne pas avoir à (re)marier son ex-compagne ! On comprend ! Ces choses-là se font à la bonne franquette et sans déballage infamant. Dans le cas des maires qui ne veulent pas marier des homosexuels du « fait de leur conscience », c’est le contraire. Il s’agit d’une discrimination ostentatoire. Donc elle est stigmatisante par intention! L’indifférence à la dignité des uns au motif de la « conscience » des autres est tellement révélatrice ! Cet aspect du problème posé n’a pas l’air de déranger le Président Il n’y a pas meilleur indication des archétypes qui le structurent sur le sujet.

Pourtant cet épisode qui ressemble tellement à une reculade devant les groupes de pression religieux n’en est pas une. C’est l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Le différentialisme est un fond de référence très construit chez lui. Davantage sur un mode politique que philosophique car il n’a pas d’appétence à la philosophie ni aux constructions doctrinales explicites qui exposent ceux qui les portent à donner prise aux autres. S’il est quelque chose, c’est un sophiste. En tout cas il n’est que faiblement universaliste. La République chez lui est un impensé doctrinal. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne soit pas républicain. Pour résumer son rapport à cette idée je dirai qu’il pratique mais il ne croit pas. Comme beaucoup de technocrates de la deuxième gauche socialiste, rien de tout cela ne lui parait mériter passion ou systématisation. Ultra-sensible au rôle des « corps intermédiaires », ceux-ci lui paraissent plus proches de l’ordre spontané et durable des réalités humaines, plutôt que l’interminable tension qu’implique notre idéal républicain. La nouvelle doctrine a donc là aussi remplacé l’ancienne sans crier gare, de petit bougé en petit glissé. Comme la politique de l’offre est devenue la nouvelle doctrine à la place de l’ancienne politique de la demande, le « chacun sa vérité » devient vite une sorte de « chacun sa loi », remplace l’universalité du droit et des droits. A présent, c’est à bouche que veux-tu ! Tous les hiérarques socialistes qui courent la campagne pour vendre la troisième étape de la décentralisation se lâchent : expérimentation législative locale, exceptions et exemptions régionales, tout y est. Et cela fait doctrine où de l’intime à l’état tout est relatif et vrai en même temps. Tel est le soubassement idéologique qui fait ensuite du libéralisme économique le prolongement naturel du libéralisme « philosophique » de notre temps. Le blabla sur les « territoires » et leurs « identités » prépare le droit à géométrie variable, le code du travail à la carte et la loi « adaptée aux réalités du vécu ». Le social-libéralisme est un avachissement de la forme républicaine posé sur les cintres de l’ancien régime.   

L'Allemagne, c'est le problème

Dans cette partie je mets au clair mes idées à propos de la politique du gouvernement allemand actuel. Donc de l’Allemagne. C’est un résumé. Dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » je suis déjà venu sur ce point. Très rapidement. Mais je l’ai fait. Je m’oppose à « l’irrealpolitik » qui consiste pour des dirigeants français hors du réel à ne pas être capable de voir la volonté de puissance quand elle se manifeste. Que ce que l’on nomme « la crise » ne cesse jamais d’être le cadre d’action d’une stratégie du capital contre le travail pour l’appropriation de la richesse ne doit pas faire oublier que les événements prennent toujours leur place dans des cadres qui leur préexistent : les nations, entendues comme espaces de normes, de règles et de culture politique, autant que les classes sociales. A la fin de cette partie, je publie une déclaration commune que nous avons rédigée, Oskar Lafontaine et moi, mardi de cette semaine à Sarrebruck où j’ai fait un saut depuis Strasbourg où je siège au Parlement européen cette semaine.

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Il y a une semaine, après une matinée à Hénin-Beaumont, je suis allé à Bruxelles où madame Merkel devait parler devant la conférence des présidents qui avait ouvert ses portes à tous les députés. J’avais été suffoqué par l’arrogance du ton et le caractère dominateur de son propos. Sa façon de parler des Grecs et des Portugais m’avait scandalisé. Cette semaine je suis allé faire le point avec Oskar Lafontaine à Sarrebruck, comme je le fais à intervalle régulier. Nous avons rédigé une déclaration pour conclure notre soirée d’échange dans son bureau au Land de Sarre, puis au restaurant français des lieux. Oskar a une bonne fourchette et le bec fin, croyez moi. Mais surtout il pense vite. Oskar est conscient des dégâts que provoque madame Merkel, pas seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan de la perception négative que les autres peuples se font de son pays. Il pense qu’elle n’a pas de culture européenne, qu’elle est très marquée par son origine enfermée dans l’ancienne RDA. Cela me ramène à une réflexion plus générale sur l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui et le problème qu’elle pose à toute l’Europe et à ce que l’on appelait il y a peu la construction européenne.

L’Allemagne c’est le problème en Europe. C’est sans doute même le problème fondateur. C’est pour contenir une propension allemande à toujours vouloir pousser les murs que les politiques européennes ont été construites. La première union européenne, n’en déplaise à la légende dorée, n’a pas d’autres but que d’empêcher une retour de l’antagonisme franco-allemand inacceptable dans le cadre de la confrontation avec le glacis soviétique dont la point avancée sur l’ouest était… l’autre Allemagne. Quand la réunification s’est faite, on a su immédiatement que l’histoire ne s’était pas effacée autant qu’on le croyait. Comme les Français l’exigeait, le gouvernement allemand mit un mois à reconnaitre la ligne Oder-Neisse comme frontière intangible à l’est. Mais il reconnut. Ce ne fut pas la même musique quand, sans attendre les garanties que les Français avaient demandées sur les droits de minorités, Berlin reconnu l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie en quarante-huit heures, aggravant le sentiment d’impunité des dirigeants Croates d’alors. Ces souvenirs nous font rappel au réel. L’Allemagne est une puissance politique en premier lieu. Souvent les dirigeants français pratiquent un angélisme très bêta à ce sujet. Comme ils sont travaillés à mort par le déclinisme ambiant et très intrusif de la bonne presse des élites françaises, ils commettent deux erreurs. La première est de croire que les dirigeants allemands sont complexés comme eux. La seconde d’oublier que l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ? Ni combien et quels journaux durent être confisqués à la Libération.

La réunification de l’Allemagne avait donné lieu à une première tension. L’ouest établit une parité de un pour un entre les marks des deux côtés. Une folie que Oskar Lafontaine à l’époque avait été un des rares à dénoncer. La droite douta de son patriotisme ! Cette accusation fonctionnait comme un aveu, en quelque sorte. Car alors on voyait bien qu’un tel taux de change aberrant ne pouvait avoir qu’un but : finir d’un coup la réunification. Dit autrement : empêcher que l’unification ne prenne du temps et de ce fait même soit contrariée ou utilisée par d’autres dans la durée. Un peu de temps, il est vrai, aurait permis à une classe politique de se reformer à l’est, de défendre une identité spécifique collective et ainsi de suite. La volonté de puissance est donc présente dans cette précipitation. Au plan économique, elle engendra une surchauffe liée à la mobilisation de milliards de marks pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre. Il s’agissait d’éviter de se faire siphonner toute l’épargne par le mark. Et il fallait respecter le système de parité fixe entre monnaies européennes nommée à l’époque « serpent monétaire européen ». Cela fut fait au prix de taux d’intérêts grotesquement élevés. La croissance fut déjà mise en panne partout. Mais l’Allemagne avait le dernier mot. En ce sens nous avons tous payé pour la réunification. Seuls les naïfs jetaient de petits sanglots d’émotion sans tenir aucun compte du géant qui venait de surgir comme première conséquence peu favorable de la fin du bloc de l’Est. On échangea tant de bonne volonté contre la mise en place de l’euro. Je me souviens de l’argument du président Mitterrand aux jeunes sceptique de mon acabit. En substance : « Nous allons clouer la main des allemands sur la table et la finance ne pourra plus spéculer contre la monnaie de nos gouvernements ». Comme on avait connu quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé après notre victoire de 1981, ce genre d’arguments ne laissait pas insensible. Je fus convaincu. Je votai donc le traité de Maastricht. On connaît la suite.

Depuis, c’est l’Allemagne qui nous a cloué les mains sur la table et ce sont ses médiacrates, ses hommes de paille type Schroeder et les déclinistes de la cinquième colonne en France qui complotent contre nous comme l’a montré la séquence qui a précédé la parution du torchon anglais « The Economist ». Préparation d’artillerie magnifiquement synchrone avec la dégradation de la note française par une des agences voyous. A présent l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande. Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être, qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.

Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toute ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire débile des salles de marché et des transactions électroniques automatiques, les faiblesses de sa situation réelle. Car la situation de l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement. Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds. Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la chancelière, des retraités et des trouillards.

Car une partie du tableau se dérobe. L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas. Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le futur est si profondément probabiliste. En tous cas, je sais que si j’avais à en connaître, je placerais ce scénario comme une des grilles d’explications de comportements sinon inexplicables. Et plutôt que de m’y retrouver conduit par naïveté je me tiendrais à distance de tout ce qui pourrait y conduire, même par mégarde.

Pour éviter le fractionnement et l’explosion de la zone monétaire il faut éteindre la crise de la dette. Pour cela il faut éponger tous les titres de dette d’état qui traînent, quelle qu’en soit la forme, et les jeter au frigo de la BCE. Celle-ci doit être autorisée à assurer le financement direct des Etats par la Banque centrale et accepter une solide et entraînante dévaluation de l’euro qui ré-ouvre le marché mondial aux marchandises européennes. Naturellement ils ne feront rien de tout cela avant que le système craque. C’est-à-dire avant qu’un pays fasse défaut. Ou que l’Allemagne passe, elle aussi, dans la zone rouge. Si un pays fait défaut, soit la contagion disloque tous le système bancaire et donc tous les systèmes politiques, soit l’Allemagne parvient à se tirer de la fournaise et on arrive au scénario évoqué précédemment. Avant cela notre carte peut être jouée sans complexe. En ce qui concerne l’alternative de gauche que nous voulons incarner, le moment est à bien comprendre, bien mobiliser, bien se préparer, bien construire une force cohérente et qui sera notre point d’appui le moment venu. Dans ce registre il n’y a pas de petits progrès ni de petites tâches.

Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon.
A Sarrebruck, le 20 novembre 2012.

« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !

Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »


470 commentaires à “Le moment Moody’s et Copé”
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  1. Diogene dit :

    Le FdG est un outil politique qui permet,au-delà des différences de toutes ses composantes, de travailler ensemble a la réalisation concrète de ce qui nous unit : l'Humain d'abord. Quand je lis plus haut que le PC nuirait au FdG car certains soutiendraient NDDL, je me demande si l'esprit démocratique rayonne pleinement dans toutes les têtes. Chacun est libre d'exprimer et de soutenir ses opinions, même si elles ne sont pas les nôtres, le débat doit être tranche au final par un processus démocratique, referendum dans l'idéal. Mais vouloir cantonner le PC au rôle d'utilisateur du FdG au seul profit de ses élus, c'est aller un peu vite en besogne non ? Les militants PC ne sacrifieront pas, j'en suis sur, le FdG pour leurs représentants élus, car le FdG leur a donne un sacre coup de frais et de jeunesse ! Au final, l'objectif a atteindre est le même pour toutes les composantes de notre front et gare a celui ou ceux qui voudraient en briser l'élan !
    On ne lâche rien ! Et toi aussi camarade Michel, tu t'accroches et tu nous revient vite !
    Amitiés fraternelles,

  2. Christian B dit :

    Oui il est réjouissant de voir que la conscience de gauche est bien vivante, des militants, des citoyens n'acceptent pas de se laisser entraîner, berner par la pensée bobo, qui plonge tête baissée en gloussant sur le mariage homo. Confondant tout et son contraire, il semble interdit de réfléchir à ce sujet dans sa globaliité, alors que ce sujet mérite une profonde réflexion, au regard de la dignité de la personne. Il est d'ailleurs surprenant pour le moins, d'entendre les propos de Pascale le Neouannic sur ce sujet, alors qu'elle n'exprime que son ressenti personnel, alors qu'aucun débat n'a eu lieu auprès des militants du PG.
    Résistance

  3. lilou 45d dit :

    @ Diogene (22h38)

    Je suis militant communiste et 100% d'accord avec toi.

  4. Magda Corelli dit :

    Ce que dit Michel Berdagué vous le trouverez dans les éclairantes conférences de l'historien Henri Guillemin présentes sur le Net.
    Rien n'est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d'espérer.(Machiavel)

  5. Superbo dit :

    Je n'arrive pas à comprendre : pourquoi doit-on, quand on est à gauche, être nécessairement favorable au mariage des homosexuels ? Et qu'est-ce que c'est que cet argument sur l'égalité des droits ? Où voyez-vous que le mariage soit interdit pour qui que ce soit ? Il suffit d'avoir l'âge légal et de trouver un partenaire consentant ! Dès lors tout le monde peut se marier, personne ne se trouve privé de ce droit d'une quelconque manière !
    Qu'on le considère sur un plan spirituel ou civil, le mariage est une union. Or, cela n'échappera à personne, réaliser une union suppose deux éléments différents à unir. En d'autres termes, on ne peut unir ce qui est déjà un. C'est précisément là le problème : si les deux éléments ne sont pas complémentaires, ils ne pourront être unis car on ne peut faire une unité avec ce qui est déjà unité. Ainsi, quand un homme et une femme se marient, c'est très précisément parce qu'ils sont différents qu'ils peuvent réaliser une union. S'il s'agit d'un homme avec un homme ou d'une femme avec une femme, cette différence n'existe plus nous avons simplement affaire à des semblables. Deux semblables ne peuvent être complémentaires.
    Et l'on peut parfaitement être opposé au mariage homosexuel sans nier le moins du monde l'amour que peuvent se porter deux êtres de même sexe. Et sans être homophobe, ni un réac de droite.

  6. Michel Boisselet dit :

    J'ai juste une question à poser mais elle est essentielle. Comment se fait-il que l'euro soit la monnaie la plus forte du monde ?
    Dans un marché de libre échange la valeur d'une monnaie dépend de l'attirance qu'elle peut avoir vis à vis des acheteurs éventuels, plus il y en a plus la monnaie est forte. Alors, tout les économistes disent que l'euro est trop fort mais personne ne dit pourquoi. J'ai ma petite idée, cherchez à qui profite le crime et vous aurez la réponse. Imaginez que l'euro soit à ses vrai valeur c'et à dire en parité avec le dollar, 20% moins cher que maintenant, quel soulagement pour notre dette, pour nos importations, pour notre exportation, pour nos entreprises, pour les chômeurs, pour tous les Français sauf ceux qui ont intérêt à ce que l'euro ne baisse pas, suivez mon regard...
    J'aimerais avoir une réponse à ma question, ce n'est pas un économiste qui la pose mais un simple citoyen qui en a marre de payer, payer, payer... pour qui ? pourquoi ?

  7. Courrierlecteur dit :

    Educpop (22h24)
    "Que va-t-il se passer quand les protestations n'auront servi à rien ?[...]on manifeste, on est là on n'oublie rien, on ne lâche rien. Oui, mais voila, ça ne change rien."

    Quel tableau sinistre! Alors camarade, c'est le coup de blues? Est-ce en pleine tempête qu'il faut se laisser aller à la déprime et baisser les bras? "On lâche rien... Ça ne change rien", c'est quand même un peu vite dit! Et d'ailleurs, ce n'est pas vrai. J'en suis la preuve, comme beaucoup d'autres nouveaux venus, fréquentant ce blog (ou sympathisants), désabusés par la politique et qui, par une manifestation, un discours, une intervention à la télévision ont commencé à se réveiller, à s'intéresser au FdG, à retrouver espoir dans la politique, dans la lutte. C'est peu à peu, pas à pas, que nous marchons. La route est longue, difficile, pleines d'embuches, de coups fourrés. Mais, je suis sûr que nous partageons cette même vision: cette route nous la voyons, elle est là, elle est claire devants nous, elle se projette vers la 6ème République. Nous sommes de plus en plus nombreux à la prendre. Les rangs grossissent et des hésitants encore sur le côté, presque prêts à nous rejoindre, nous regarde. Ce n'est pas le moment de trébucher en voulant se précipiter, en voulant griller les étapes. Chaque militant, chaque sympathisant est un porte voix dans son cercle, dans son entourage. Cela change tout!
    Avec ses convictions, sa détermination les messages se répandent comme une traînée de poudre. Courage camarade(s), ce n'est pas le moment de trébucher: on lâche rien!

  8. rayana dit :

    @educpop:
    Constatant la chape de plomb médiatique sur la diffusion de nos idées, il m'arrive aussi d'être découragé. Pourtant, à bien y réfléchir, nous avons des chances à saisir pour renverser la table. le combat de NDDL par exemple, où nous finirons par faire plier le gouvernement. L'arrivée de nouveaux militants, verts, PS et gauche radicale va nous y aider. Le marasme à droite et la déconfiture du PS dans les opinions également. On lâche rien pour rester visibles, jusqu'au moment où une grève générale avec le blocage de l'économie changera radicalement la donne.
    résistance!

  9. Dominique FILIPPI dit :

    L'abstention du PCF lors du vote du budget confirme l’urgente nécessité d’une clarification politique par rapport au PCF qui donne - qu'il le veuille ou non - par cet acte une crédibilité de gauche au PS dans un contexte de droitisation du personnel politique pour 2017 (voir la victoire ideologique de Copé sur Fillon...et le différentialisme de Hollande....). Pour lutter contre cette droitisation, il va falloir que des initiatives soient prises pour créer une force politique radicale sinon je crains fort que toutes les bonnes volontés ne s'éparpillent...en actions sectorielles au contenu politique peu mobilisateur.

  10. Dudu44 dit :

    @jacques H (23 novembre 2012 à 19h14)
    L'aéroport de Notre Dame des Landes pose, contrairement à ce que vous affirmez, des problèmes écologiques : protection des zones humides (loi sur l’eau), destruction de terres agricoles, modèle de développement basé sur le transport aérien qui est le plus couteux en gaz à effet de serre…
    Son utilité socio-économique n’est pas démontrée, au contraire : les éléments de la DUP sur le sujet sont au mieux erronés, au pire falsifiés. Des alternatives moins couteuses existent en améliorant l’existant. Le seul intérêt économique est celui de la multinationale Vinci et de quelques spéculateurs immobiliers intéressés par la plus-value à faire sur les terrains rendus urbanisables par la fermeture de l’aéroport de Nantes Atlantique. Cependant, même ce dernier « avantage » est contrebalancé par la décision d’Airbus industrie d’exiger le maintien d’une piste à Bouguenais, ce qui met en causes les juteuses opérations immobilières prévues…
    Enfin, concernant le caractère démocratique du processus de décision, le moins qu’on puisse dire est que ce point ne fait pas consensus. Pourquoi dans ce cas refuser un nouveau débat démocratique sanctionné par un référendum, comme l’on fait les allemands pour finalement approuver la construction du projet ferroviaire Stuttgart21. Les porteurs du projet d’aéroport NDDL ont-ils peur de l'issue d'une véritable consultation démocratique directe?

  11. Ôliv' dit :

    Je trouve que c'est leur donné l'importance qu'ils recherchent et dont ils abusent. Notre combat ne devrait-il pas être sur une annulation des intérêts actuels à devoir et la construction de fonds publics d'emprunt à taux fiable et raisonnable ?

  12. naif dit :

    Michel Boisselet dit à 4h43
    "J'ai juste une question à poser mais elle est essentielle.... Imaginez que l'euro soit à ses vrai valeur c'et à dire en parité avec le dollar, 20% moins cher que maintenant, quel soulagement pour notre dette, pour nos importations, pour notre exportation, pour nos entreprises, pour les chômeurs, pour tous les Français sauf ceux qui ont intérêt à ce que l'euro ne baisse pas,.."

    ...28% moins cher au moins (1$ = 1,28 €). Est-ce que les européens sont prêts à payer leur essence 30% (avec l'effet des taxes) plus chère ? Ainsi que toutes les matières premières payées en Dollar ? Soulagement d'un coté, mais difficulté de l'autre. Quand vous affirmez qu'il faudrait que l'euro soit à sa vraie valeur, comment déterminez-vous sa vraie valeur ?

  13. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    @Superbo dit: 24 novembre 2012 à 1h30
    Je n'arrive pas à comprendre : pourquoi doit-on, quand on est à gauche, être nécessairement favorable au mariage des homosexuels ? Et qu'est-ce que c'est que cet argument sur l'égalité des droits ?

    Permets moi d'essayer de te donner non pas une réponse mais mon point de vue !
    Je ne pense pas que le fait d'être de gauche t'oblige à être favorable aux mariages d'homos mais pourtant tu sais que pour nous le peuple de gauche il y a trois principes que nous défendons par conviction et ceux ci sont "liberté,égalité, et fraternité " alors si ces valeurs ne m'obligent pas à être favorable aux mariages gays, je n'y trouve pas non plus une seule raison de m'y opposer ! en effet quand deux hommes s'aiment au point de vouloir vivre ensemble ou que deux femmes ont cette même volonté, qui entre nous est la même que celle qui motive les hétéros à s'unir, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerais ! tu ne vas pas quand même obliger ces amoureux soit à se faire greffer un sexe sur l'une d'elles ou en couper un sur l'un d'eux !
    L'amour ne se résume pas à une histoire de sexe ou alors nous les vieux on a plus qu'a se flinguer ! car je peux te l'assurer il y a des tas de mariages qui durent et persistent depuis de nombreuses années sans que pour cela la relation sexuelle existe encore ! l'amour, l'amitié la tendresse n'ont pas besoin de cette action mécanique de reproduction, il y a un temps pour tout ! d'autre part et bien que n'étant pas homo, je me vois bien finir ma vie sur terre avec un pote si j'en ressent le besoin ou l'envie, et je m'imagine bien tout partager avec lui en dehors du plumard et même pour des raisons économiques, si il fait trop froid pourquoi pas !
    Etre de gauche n'oblige pas à être pour le mariage des homosexuels, mais assurément il te permet de réfléchir sur les valeurs humaines qui dépassent de très loin les valeurs du capital ! et en homme de gauche convaincu je suis très fier de ne pas m'opposer à des valeurs humaines même si parfois je n'en saisi pas toujours la substantielle moelle !

  14. citoyenne21 dit :

    Pour cette question de mariage pour tous, je ne me prononce pas. La notion de mariage m'indiffère totalement déjà à la base, donc. Et franchement, y a-t-il encore de nos jours, tant de gens hétéros ou homos qui meurent d'envie de se plier au conformisme ? A moins que ce ne soit que pour des raisons financières (déduction d'impôts) et dans ce cas, on ne parle plus de sentiments là !
    Ce qui est important, c'est que les couples homos, mariés ou non, puissent avoir des garanties, en cas de décès de l'un d'eux, en cas d'adoption d'enfants. Actuellement quand adoption, si j'ai bien compris, un des deux peut être privé de la garde de son enfant. Un seul est déclaré père et mère et si séparation ou décès, l'autre perd tous ses droits et là c'est inadmissible, tant pour le parent restant que pour l'enfant.
    @ Coucou à Michel Bardagué que je ne connais que par ses écrits instructifs et dont je souhaite le retour sur ce blog, au plus vite.

  15. Superbo dit :

    @Alain Tétart - 9h28
    Cette loi qui divise notre société n'est absolument pas une loi sur l'amour. Nous savons tous qu'on peut s'aimer sans se marier et qu'il existe des mariages sans amour. Qui conteste le droit de s'aimer ? Pas moi en tout cas.
    Être de gauche, c'est, effectivement, être attaché aux valeurs de notre République (mais la droite s'en revendique aussi...). Et je ne vois pas en quoi notre devise justifie le mariage ou l'adoption des homosexuels. Que fais-tu de la liberté et de l'égalité des enfants ? Les uns ayant le droit d'avoir un papa et une maman, les autres non.
    Lorsque tu écris "pour nous le peuple de gauche", tu considères implicitement qu'être en désaccord sur cette question exclut de cette famille politique. Je te rassure : je suis militant au Front de Gauche, encarté, je colle des affiches, distribue sur les marchés et devant les usines, je participe aux assemblées citoyennes, j'ai été actif dans nos campagnes électorales, j'ai été l'un des fondateurs du journal local de notre Front, j'ai même été candidat suppléant aux législatives ! Je suis en accord avec 99,99% de notre programme et je devrais me sentir hors du "peuple de gauche" ?
    Relis mon précédent message : personne n'est exclu du droit au mariage ! Avec le faux argument sur "l'égalité des droits" nous pouvons aussi justifier le mariage de trois personnes : pourquoi n'auraient-ils pas les mêmes droits ? Nous pouvons justifier le mariage d'un frère et d'une soeur : qui peut leur refuser ? etc.

  16. Glières dit :

    @educpop 151
    Ce commentaire a le mérite, comme beaucoup d’autres, de soulever de vrais problèmes et d’y apporter d’autres éclairages. La barbarie n’est jamais loin, il est important de le rappeler. En 33 les Allemands, dans une crise économique et sociale sans précédent, n’ont-ils pas élu démocratiquement Hitler ? Et le régime de Vichy, en France, ne lui a-t-il pas emboîté le pas ?
    En quoi s’interroger sur l’évolution du Front de gauche, son rôle et ce qu’il représente vraiment serait la marque d’un abattement ?
    Je ne vois aucun découragement dans ce commentaire. Au contraire. On gagne toujours à regarder la réalité en face.

  17. luluc dit :

    Propos de Jl Mélenchon vendredi 23 novembre à Paris, à la manif devant l'AN au sujet de NDDL.

  18. Avez-vous lu ce communiqué suite au CN du PCF? C'est clairement la feuille de route proposée pour tout le Front de Gauche pour les 6 mois qui viennent. Et la conclusion indique tout à fait l'objectif : "dans six mois, nos concitoyens qui se retrouvent dans des valeurs de gauche seront-ils résignés, abattus, où au contraire dans un esprit de combativité contre l’austérité, mobilisés pour obtenir un changement de cap au nom de ceux qui ont fait le choix du changement ?".
    Haut les coeurs ! Tout le reste n'est que péripéties.

  19. Harry dit :

    " Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. "

    Aujourd'hui, même sans le mariage pour tous, les couples ne sont pas tous égaux en droit : l'adoption est impossible pour les couples hétéros dont la différence d'age entre l'homme et la femme est de 15 ans.

  20. evita73 dit :

    Je suis venue place de la Nation un beau dimanche ensoleillé pour manifester à vos côtés contre l’austérité. Et là, on me dit qu'il y a eu abstention.
    Vous pouvez nous donner 1 000 explications, mais c'est insoutenable.

  21. Denis F dit :

    Une question me taraude depuis un certain temps, pourquoi vouloir le mariage pour tous alors que le PACS est sensé avoir été créé pour permettre ce que les gays et lesbiennes réclament, oui pourquoi ?
    Que l'on ne vienne pas me dire que c'est pour l'amour de l'autre. Que l'on ne mette pas en avant le fait de l'adoption, une ou un célibataire peu le faire, pourquoi pas un couple, même homo-parental.
    Alors qu'est ce que c'est que ce sujet sociétal ? Sujet qui nous encombre l'espace de manière inutile à mon humble avis.

  22. jpp2coutras dit :

    @éducpop_22h24
    "Les citoyens en question vont forcément se demander qui est capable de changer quelque chose finalement, non?"

    Telle est la question centrale qui rend urgent l'élargissement du FdG en révolution citoyenne. Mais ce résultat ne peut être obtenu que par étapes accéléré ou freiné par les événements tels qu'ils sont vécus. Cette dynamique populaire doit être coordonnée au sein d'un Front du Peuple dans lequel nous pouvons tous faire entendre nos aspirations légitimes. Sortir par le haut en s'élargissant de tous côtés comme un tsunami; et de facto annoncer des centaines de milliers de participants que certains appelleront la Gauche, d'autres Ecolo-socialisme du bien-vivre. Un Front du Peuple quoi! Les bâtiments (partis) font le quartier (front de gauche), les quartiers font la ville (front du peuple), les villes font notre pays (peuple souverain) inscrit dans une nature respectée (écosocialisme). En avant vers une 6ème sociale!
    Et notre pays fait un nouveau monde?

  23. JONATHAN dit :

    Bonjour à tous les ami(e)s!
    Je vois qu'un certain nombre de lecteurs de ce blog s'inquiètent des atermoiements du PCF face à la politique néo-libérale des Pseudo-Socialistes. J'aimerais vous dire que l'immense majorité des militants communistes partagent votre avis et ça commence à s'entendre en interne. Pour preuve, voici l'extrait d'une contribution publiée dans le journal local des communistes du Puy-de-Dôme : "Ce terme ambigu de "gauche" qui revient très souvent, demande à être clarifié de toute urgence, il faut séparer le bon grain de l'ivraie, appeler gauche ce qui est anticapitaliste et socialiste ce qui est néo-libéral". Je comprends ceux qui perdent patience, mais je vous en supplie réfléchissez avant de critiquer si brutalement le PCF. Notre congrès qui se tiendra au mois février prochain mettra très certainement au clair bon nombre de positions qui paraissent obscures pour l'instant. Un seul objectif, partagé par tous mes camarades communistes, est primordial: renforcer le Front de Gauche. Nous sommes dans une période de reflux et notre bateau est pris dans la tempête. Néanmoins nous avons tous un cap commun: abattre le néo-libéralisme. Pour y parvenir, nous n'avons qu'une seule boussole, le Front de Gauche et L'Humain d'abord. Alors, bien que nous soyons pris parfois par le doute, nous n'aurions aucun intérêt à briser le seul instrument que nous possédons. Soyez confiants dans vos camarades communistes: le PCF a autant besoin du Front de Gauche que ce dernier a besoin du PCF. Tous ensemble, dans le respect de chacun, nous instaurerons inéluctablement la République sociale dont tout le monde rêve ici.

    @Michel Berdagué, prend bien soin de toi camarade et reviens-nous vite, tes commentaires nous manqueraient trop.
    Vive la Sociale!

  24. Nicks dit :

    @Jonathan
    Vous confirmez ce que je pense et ce qui en train de se jouer au PC. Les militants sauront à mon avis quelle est la voie de l'avenir, celle qui permettra à nos idées de s'appliquer.

  25. olivier dit :

    Mes chers amies et mes chers camarades...
    Pour tous ceux qui se posent des questions sur la stratégies du PCF, je vous propose la lecture initiée par la base commune, et proposée par le Conseil National du PCF pour le 36eme congres " Humanifeste du Parti communiste français à l'aube du siècle qui vient". Aller lire ça (25 pages). Vous serez agréablement surpris de l'orientation pris par le PCF.
    Le PCF n'est plus rien si le Front de Gauche disparaît. Le Front de Gauche disparaît si le PCF n'est plus rien.
    Le PCF est dans l'état actuel des choses la cheville ouvrière du FdG. Créer un parti Fdg pourquoi pas mais avec quels statuts, quels financement, et avec qui ?

  26. naif dit :

    JONATHAN dit à 12h01
    "Ce terme ambigu de "gauche" qui revient très souvent, demande à être clarifié de toute urgence, il faut séparer le bon grain de l'ivraie, appeler gauche ce qui est anticapitaliste et socialiste ce qui est néo-libéral".

    Le problème est que ce qui est socialiste au sens étymologique peut-être aussi anticapitaliste. Ne confondons pas "socialiste" et Parti Socialiste. Donc c'est plus compliqué.
    Si j'ai bien compris, c'est surtout en économie et bien sûr son environnement écologique que la ligne de démarcation doit se réaliser. Nous avons déjà débattu sur cette définition il y a quelques semaines sans trouver une solution pérenne. Quand vous entendez le "centre" (modem: Marielle de Sernez) affirmer que c'est sur l'évolution du code du travail que la droite et le PS doivent trouver un terrain d'entente auquel le modem s'associerait, on voit tout de suite ou se situe le noeud de notre paysage politique français. Tout le reste n'est ni droite et ni de gauche dés l'instant ou le rapport capital/travail n'est pas en cause, ce n'est simplement qu'une question de temps! Nous savons que sur les faits de société la droite a toujours été conservatrice et a toujours traîné les pieds à cause de son électorat plutôt réactionnaire et religieux, mais elle finit toujours par y venir. Quant au rapport Capital/travail ainsi que public/privé elle n'a jamais abdiqué. Même au pire moment elle a toujours été farouchement pour la reconquête de ses acquis du début du siècle dernier voire de la royauté !
    La pantalonnade actuelle de l'UMP est consternante en terme de démocratie proportionnellement à leur appétits à nous dévorer. D'aucuns y voit de la décomposition alors que c'est une recomposition dont nous verrons les effets en 2014.

  27. Jocy dit :

    @JONATHAN
    Puisse que vous faites partis du PCF et que vous serez à son Congrés en février prochain et si vous pouvez vous faire entendre, leur demander, pour une plus grande compréhension auprès d'un larrrrge public en attente d'éclaircissements, de déposer cartes sur table. Qu'est-ce que le PCF aujourd'hui ? Quelles sont les réflexions du PCF d'aujourd'hui sur le PC d'hier ? Ouvrir une fenêtre, une bouffée dair frais, ne peut que vous fortifier et par la même renforcer notre Front de Gauche. Dans l'attente d'un Février qui chante.

  28. Christine Duplaissy dit :

    Camarade Michel Berdaguet : je suis à vos côtés dans votre résistance intérieure "car lorsque vous saignez, je saigne, et je meurs dans vos mêmes liens" (Aragon), avec tendresse et fraternité.
    Pour ce qui est des réactions vibrantes (dont la mienne !) au vote abstentionniste à l'AN, et aux positions divergentes, au sein même du PC, quant à l'Ayraultport, certes, ce qui est fait est fait, et les camarades vont probablement en débattre et clarifier leurs positionnements récents - je le leur / nous le souhaite - lors de leur tout prochain congrès.
    Quand même, il y quelques jours lors d'une interview, il me semble bien avoir entendu M. Mélenchon expliquer que la démocratie, c'est le débat, pas le "consensus mou", non? Et que la vie est "remplie de problèmes", nous indiquant par là que l'important c'est de trouver des solutions crédibles, qui aillent dans le sens de l'intérêt universel des peuples et de la préservation de notre planète qui est si belle ("bleue comme une orange" disait P. Eluard), mais si souffrante (et nous n'en aurons pas de rechange).
    Bien sûr que l'Unité est un combat : mais nous avons à lutter contre des ennemis terribles, puissants, démesurément riches et très organisés : économisons-nous ! L’important, pour nous, c'est de franchir tous les écueils de la division que nous érigent avec la même constance et avec une belle unité (celle de la classe qu'ils défendent : la leur !) la Libérale Society et ses cerbères. L'Humain d'Abord est le combat qui nous réunit tous, au Front de Gauche. Et bientôt, j'espère, l'adoption commune solennelle du contre budget du Parti de gauche, éventuellement amendé, enrichi, par les réflexions des autres composantes, car dans plusieurs têtes il y a plusieurs idées, c'est ce qui fait la force et la richesse de notre FG rouge et vert, non ? Convaincre, irriguer, au goutte-à-goutte, comme les vaillantes petites abeilles que nous sommes, les graines de révolte que nous semées depuis 2009 et les transformer en un immense tsunami de coquelicots !
    Implication populaire permanente est-il écrit p. 64 de notre programme, démocratie participative inscrite dans notre nouvelle Constitution : Camarades, appliquons-nous pour commencer ces principes et souffrez que nous protestions, quand des positions nous semblent discutables : ça n'est pas pour diviser mais pour continuer à avancer et construire tous ensemble notre projet commun. La division, c'est de donner un gage, même le plus infime, à l'adversaire...

  29. flo dit :

    @ webmestre seulement
    Je vis mal votre dernière censure. Y a t-il des vérités qu'il ne faut pas dire ? Vive le débat et la citoyenneté mais pas tout le temps … Désillusion.

    [Edit webmestre : Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que ce que vous écriviez est une "vérité". L'anticommunisme primaire n'est pas une vérité, c'est une mode. Si vous le vivez vraiment trop mal, je vous conseille d'aller poster vos "vérités" sur le site qu'évoque Régis de Nimes juste après vous. Ils semblerait qu'ils en fassent leurs choux gras... Et en plus, Régis de Nimes viendra nous le raconter ici.]

  30. Régis de Nimes dit :

    "Le PCF veut sauver ses élus, il est résigné, plutôt la lutte des places que la lutte des classes" , pâle photocopie de l'original sur Bellacio.
    Sur Bellacio, il est rajouté que Mélenchon en bon tacticien, joue le rôle d'opposant dans une stratégie concertée au sein du FdG.
    Bref, le débat est passionnant, il vole haut !

    [Edit webmestre : Ce qui explique pourquoi les liens vers ce site devenu un véritable torchon sont prohibés sur ce blog. Et votre commentaire ne s'est affiché que parce que vous avez réussi à écorcher leur nom qui n'a donc pas été reconnu par l'antispam, ce qui leur vaut la publicité que vous leur faites. A moins que vous ne parliez du casino de Las Vegas, qui ne s'écrit pas non plus tout à fait comme ça...]

  31. naif dit :

    169 Gerard Blanchet à 10h50
    "Avez-vous lu ce communiqué suite au CN du PCF?".

    Alors ça camarades si ce qui est écrit dans ce communiqué est un objectif, il faut que je revoie la définition du mot objectif. Moi j'en prends des douzaines comme ça avec n'importe qui et je parie que je gagne à tous les coups ! Ce n'est pas un objectif, c'est une question. Si c'est clairement la feuille de route du FdG il va falloir réécrire l'objectif ou changer d'action. 6 mois de campagne contre l'austérité pour mesurer si les concitoyens seront mobilisés ou résignés, ce n'est pas ambitieux ni très clair. 6 mois de campagne doivent se traduire par une augmentation du % de citoyens qui nous rejoignent au moins dans les sondages au mieux dans notre combat. Sinon c'est que notre campagne n'est pas la bonne.

  32. DR dit :

    Camarades,
    Je note l'impatience de certains, qui se cristallise sur les questions de l'abstention au budget et de l'aéroport. La frustration qu'engendre l'absence de contrôle de la direction et des décisions du FdG peut amener certains soit à concentrer les attaques sur le PCF, soit à fuir les contradictions réelles au sein du FdG en espérant de meilleurs jours. Pourtant les contradictions existent bel et bien, mais se manifestent-elles seulement entre un parti et de l'autre le reste des partis et sympathisants du FdG ?
    Le PCF est-il un "bloc" ? La réponse est non évidemment, il est traversé par des contradictions qui finiront par se manifester plus clairement, notamment lors du prochain congrès en février. Olivier (176) citait "l'Humanifeste", base commune de la direction. Il faut également signaler 3 textes alternatifs, dont deux s'inscrivent dans une tradition crypto-stalinienne et sont opposés au FdG, et un autre "Combattre l'austérité, rompre avec le capitalisme", qui soutient la démarche du FdG tout en appelant à compléter "l'Humain d'abord" par un programme de nationalisation des secteurs-clés de l'économie. Le débat est donc très ouvert et reflète assez bien les contradictions au sein même de ce parti.
    Pourquoi est-il important de s'y intéresser pour les camarades qui ne sont pas adhérents au PCF ? Parce qu'il faut rappeler que le PCF est le parti-clé au sein du FdG.
    Le PCF revendique plus de 130000 adhérents, quand le PG ne doit pas dépasser plusieurs milliers et les autres formations quelques centaines. Plus de la moitié sont des militants véritablement actifs, et souvent également dans les syndicats, ce qui en fait le parti français le plus implanté dans les couches populaires. Constituant 90% des forces militantes du FdG, ils sont et se sentent partie prenante du succès de la campagne du FdG aux dernières élections. Mais ils sont aussi très attachés à leur propre parti. Ils l'ont déjà manifesté en rejetant les tentatives de la direction dans les années 2000 visant à abandonner l'identité et le nom "communiste". Donc ceux qui espèrent une fusion rapide des différentes organisations se trompent, cela ne risque pas d'arriver à moyen terme.
    Le problème du PCF est qu'il est aussi un parti d'élus, peu contrôlables par ses militants. La plaie du carriérisme y est donc présente, mais ce parti ne leur appartient pas ! J'invite donc tous les non-encartés manifestement déçus, à venir livrer bataille au sein du PCF...

  33. Michel Matain dit :

    @ 160 Dominique FILIPPI
    L'abstention du PCF lors du vote du budget...

    Ainsi que du seul député PG et des deux députés FASE ! Si clarification il doit y avoir c'est avec l'ensemble du Front de Gauche. Oui il y a un problème aujourd'hui : c'est que les gens de gauche, ceux qui ont voté socialiste ou vert, ont encore beaucoup d'indulgence envers le gouvernement socialiste. Ca se vérifie dans les discussions tous les jours. Il y a une bataille pour gagner ces gens de gauche vers nous et non pas qu'ils basculent au FN ou dans l'abstention le jour où ils seront par trop déçus. Il ne faut pas se couper d'eux : au contraire il ne faut pas les lacher pour qu'ils finissent par choisir le bon coté. En ce sens ne pas se dire dans l'opposition aujourd'hui me parait préférable pour ne pas se couper de tous ces gens qu'il faut encore convaincre. Nous n'avons pas encore gagné cette bataille. Les différentes législatives partielles nous apporteront beaucoup pour savoir où en est le rapport de forces après six mois de gouvernance socialiste.

  34. Chantal Catherine dit :

    Si vous avez l'envie et le temps, allez suivre la rencontre nationale pour l'avenir de l'industrie en direct sur pcf.fr et congres.pcf.fr, c'est en direct. (désolée je ne sais pas mettre un lien, mais vous pouvez passer par google...)
    Ça peut permettre à ceux d'entre nous qui se posent des questions sur les choix PCF, d'avoir quelques réponses.

    @ Michel Berdagué, j'ai eu souvent du mal à suivre vos commentaires (à cause du style d'écriture), mais j'ai toujours apprécié ces commentaires qui m'ont apporté tellement de choses. Alors je souhaite que votre hospitalisation soit temporaire et que vous rejoignez ce blog à nouveau très rapidement. Jean Luc Mélenchon et le Front de gauche peuvent être fiers d'avoir des militants tel que vous. En attendant votre retour, je vous souhaite un bon repos et à bientôt camarade.

  35. turmel jm dit :

    Tout a fait d'accord avec jonathan @ 174, c'est la raison de mon appel @ 121 envers tous les camarades qui fréquentent ce blog. Mais n'attendons pas le congrès!
    La nécessité de ne pas se couper des millions de citoyens ayant encore de l'indulgence envers le gouvernement socialiste impose de notre part de l'honnêteté politique et de la clarté vis à vis d'eux et des circonstances,parce qu'ils subissent eux aussi les difficultés de la vie, chômage,hausse de la TVA etc.. Donc, s'abstenir sur un budget contraire aux intérêts des simples citoyens, je considère que ce n'est pas une bonne stratégie, encore moins un argument, et je doute fort que ce soit la bonne méthode afin qu'ils prennent conscience et choisissent le bon coté.. Au Sénat notre attitude est davantage cohérente et peut s'avérer très efficace quant à la construction d'un bon rapport de force.

  36. Harry dit :

    Derrière les arguments des anti et des partisans, on note finalement que le problème n'est pas le mariage pour tous, mais le mariage tout court : au fond, il profondément c'est anti social d'être obligé de "graver son nom au bas d'un parchemin " pour être en mesure de protéger juridiquement et financièrement son compagnon, sa compagne, ses enfants. Le sujet de fond, le thème sous jacent est en réalité la liberté, l'autogestion et l'autonomie intégrale des individus et les moyens d'y accéder : le salaire universel versé quelque soit l'activité, la situation ou l'age.

  37. ermler dit :

    @ Olivier 13h17
    Créer un parti FdG pourquoi pas mais avec quels statuts, quels financement, et avec qui ?

    Avec qui ? Avec tous les membres des Partis composant actuellement le FdG et tous les sans parti qui souhaiteraient y adhérer directement
    Quel financement ? Cotisations, dons, reversement d'une part des salaires d'élus...
    Quels statuts ? A éaborer au commun dans le cadre des législations en vigueur sur les partis politiques.
    Pas bien compliqué tout ça. Si ce n'était que ça le problème.
    Un salut fraternel à Michel Berdagué !

  38. jean ai marre dit :

    Bonjour à vous tous,et une pensée particulière pour Michel Berdagué.

    121 turmel jm
    A moins, à moins..mais je n'ose y croire (..) 2014 ?

    Je sens monter l'impuissance du mouvement politique à changer le cours de l'histoire que nous sommes en train de vivre.
    Pendant ces deux jours, en tant que bénévole, j'ai participé à la grande collecte pour la banque alimentaires. Tous les adhérents d'associations que j'ai rencontré sont unanimes pour constater et dire combien la précarité est forte dans notre pays et qu'il n'est pas normal que les politiques laissent cela aux bons soins des associations.,En creusant la discussion,on perçoit l'inquiétude et le scepticisme sur la gauche pour que les choses bougent.
    Ce constat est un appui pour dire que le Front de Gauche, s'il reste dans son état actuel est cuit. Il faut lui donner un élan novateur, le fait entrer dans la modernité. Son schéma est trop vieillot. Le PC a une emprise trop importante, qui ne correspond pas aux souhaits de tous les militants et sympathisants de la gauche radicale. Sur le fond, je ne blâme pas la direction du P C, ils ont tellement donné, argent et structure. Le PC ne se laissera jamais déborder.
    La seule issu possible à mon avis serait qu'un nouveau parti voit le jour. Il peut garder son nom : Front de Gauche, ses adhérents ne se revendiqueraient plus P G, P C, Fase, G U, etc.. La Gauche radicale, serait incarnée par un seul parti.
    Plus d'ambiguité pour les citoyens, un véritable Front pour les municipales de 2014.

  39. Tonya dit :

    @Denis F à 11h32
    Une question me taraude depuis un certain temps, pourquoi vouloir le mariage pour tous alors que le PACS est sensé avoir été créé pour permettre ce que les gays et lesbiennes réclament, oui pourquoi ?

    Je vais donc répondre en trois mots (un peu plus peut-être ?) : le PACS n'accorde pas des droits égaux - par contre des devoirs, si !
    Mon expérience : j'ai vécu près de 40 ans avec ma compagne morte en 2005 d'une maladie d'Alzheimer précoce. Elle est morte à mon domicile parce que je me refusais à la mettre dans ces unités où on les remise parce qu'on ne sait pas quoi en faire et où ces malades sont angoissés parce que ne reconnaissant rien ni personne. J'ai dit maladie d'Alzheimer précoce. Elle était encore jeune, moi aussi, trop jeune pour prendre ma retraite (je devais assurer mon avenir). Je travaillais donc et j'ai dû "nous ruiner" pour financer l'aide à domicile. Mes ressources étaient prises en compte et permettaient à l'Etat de diminuer d'autant l'aide financière accordée à ma compagne. (Pourtant la garder à domicile coûtait moins cher que la placer en maison médicale.) J'ai dû emprunter. J'en galère encore. Aujourd'hui. Et pourtant, la pension de reversion à laquelle j'aurais pu prétendre (600 €) si nous avions été mariées restera dans les caisses de l'Etat. (Elle était fonctionnaire).
    Un mot encore : moi je me fichais du mariage. Ma compagne m'a répété toute sa vie : si demain on peut se marier je t'épouse tout de suite. Je riais. J'avais tort !
    Pas besoin de préciser que certains commentaires ici me sont insupportables : légalement ma compagne avec qui j'ai vécu presque 40 ans n'existe pas et n'a jamais existé. Rayée, raturée.

  40. @naif
    Certes c'est formulé avec un point d'interrogation, comme souvent lorsqu'on veut provoquer la réflexion.
    Mais en fait le but de la grande campagne populaire que propose le PCF à tout le Front de Gauche c'est bien de sortir notre peuple de sa résignation et l'amener à se mobiliser et à agir de manière combattive pour résister à l'austérité et que s'engage la vraie alternative (changement de cap) que les nôtres et d'autres (les votes utiles) ont voulu ce printemps.
    Comme le dit Jean-Luc, dans ce billet avec d'autres mots : "Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation."
    Nous avons donc à reconstruire la gauche du NON qui s'était retrouvé à la Bastille et dans nos meetings (10000 personnes au Zenith de Clermont-Ferrand du jamais vu !). 6 mois ne seront pas de trop pour reconquérir ces "résignés" et en faire des "indignés". Voilà notre défi! Nous avons les outils : le "nous on peut" du contre budget, mais aussi des contre-propositions pour l'Ecole par exemple. Nous pouvons mesurer l'état d'esprit de notre peuple en organisant des votations citoyennes (comme nous l'avions fait pour La Poste). Et pourquoi pas "Tous ensemble" le 1er mai tel que le proposait la Constitution de 1793. Voilà qui serait une belle façon d'exiger une constituante pour une 6e République.

  41. educpop dit :

    Cette situation me semble être un moment d'attente, il y a eu un élan et maintenant il se passe peut-être une sorte stabilisation pour bien comprendre ce qu'on a fait dans l'élan, afin de pouvoir le poursuivre dès que possible. L'inertie est elle une force ou un handicap ? Il semble qu'elle est une garantie, je veux dire que cette stabilité recherchée évite de céder à la précipitation mais prépare quand-même l'action ? Espérons le, peut-être que cette façon de voir les chose est trop idéaliste, et que en fait on perd du temps quand on en a pourtant très peu.
    En ce qui concerne l'action du PC, qui consiste à croire à son utilité pour faire bouger des lignes si bien accrochées, c'est un atout indispensable. Plus les communistes y croient et plus on a des chances d'arriver à quelque chose. Même si ç'est un peu difficile à concilier avec la structuration des autres forces, il ne faut pas essayer de l'entraver il faut l'accompagner.Personnellement je suis au PG camarades, mais je suis bien sûr que l'unité dans la lutte est la clé. C'est la même lutte, il ne faut pas essayer de montrer des capacités à couper les cheveux en quatre mais plutôt à faire une tresse... Je crois qu'il faut bien comprendre que notre responsabilité serait terrible si on laissait passer une chance de faire vivre le front du peuple, parce qu'on a voulu d'abord vérifier notre contrat. En fait ce serait la preuve que nous ne représentons pas une alternative à la pensée unique mais que nous n'en sommes qu'une des composantes.

  42. vm dit :

    Merci à DR 183 pour ses informations, c'est vrai que le PCF n'est pas monolithique, heureusement. Mais certaines affirmations se rapportant au passé me semblent vraiment simplistes.
    Dire que le PCF est "le parti-clé" du FdG me paraît dangereux et d'ailleurs discutable, aussi bien en fait qu'en droit.
    En fait, malgré ses 130.000 adhérents qui ont battu le pavé en 2007 pour MG. Buffet, quel a été le résultat ? Je pense, quant à moi, que notre succès à l'élection présidentielle de 2012 est dû à la stratégie du FdG et à l'équipe politique qui a travaillé avec JL. Mélenchon. Et nous aurions pu faire encore mieux si le démarrage de la campagne du FdG en tant que force autonome n'avait pas été inutilement retardé par les atermoiements de votre démocratie interne. Je pense aussi que les militants non-PCF qui ont oeuvré dans cette campagne ont été aussi nombreux que les vôtres. Et que dire des 2 millions de voix perdues aux législatives ? La fameuse (et ridicule) consultation sur la "participation" au futur gouvernement PS y est bien pour quelque chose, non ? Ainsi que la "plaie du carriérisme" que vous dénoncez vous-même ?
    En droit, chacune des composantes du FdG est une composante-clé de l'ensemble, à égalité avec les autres. Sinon, il n'y a pas de FdG, mais un faux-semblant, et en aucun cas il ne saurait devenir le Front du peuple, si l'une des composantes prétend être une "avant-garde" ou un "parti-guide" pour les autres. Cela, c'est fini, personne n'en veut plus. Le peuple de gauche qui a voté NON au TCE en 2005 était fait de citoyens adultes et avertis, et s'il s'est résigné à voter PS en 2012, c'est parce que la vraie gauche l'avait déçu.
    La démocratie des chiffres n'est pas toujours la bonne, vous le savez bien. Il et normal d'être attaché à son parti, et le PCF a une noble histoire. Mais comme le disait le philosophe Lucien Sève, entre "parti" et "communiste", je choisis communiste ! Salut camarade, unité ! On lâche rien!

  43. Adèle dit :

    @ Tonya
    Merci pour votre témoignage. Bon courage.

  44. Claude G. dit :

    Je fus le mardi 20-11 là où il fallait être pour faire entendre son mécontentement (c'est une litote !) Merci beaucoup pour ce long billet qui nous éclaire sur les tensions actuelles. Merci pour cette déclaration commune avec Oskar Lafontaine. Cela nous met du baume au coeur. Bon courage à toi, Jean-Luc. Nous sommes avec toi.

  45. Cela n'engage que moi, mais je n'arrive pas à me concentrer sur la question du mariage pour tous. Je ne suis pas homophobe et je souhaite tout le bonheur possible à chacun, quelles que soient ses orientations sexuelles. J'aurais du temps de cerveau disponible pour cette affaire si nous n'étions pas dans une situation d'urgence. Pour moi, l'urgence c'est " l'austérité pour tous" qu'on soit hétéro, bi ou gay, concoctée par les ultra libéraux et sociaux libéraux, bras dessus, bras dessous, et pacsés pour clochardiser l'Europe entière au pas de charge, tellement ils sont pressés de nous faire aller tous dans le mur. Quand il ya le feu au lac, il y a des priorités à établir. Cest une question de vie ou de mort. Quand il n'y aura plus rien à bouffer, comme en Grèce, pour des millions de gens, la récession, avec sa grande faux, ne fera pas le tri en fonction des choix de vie des uns et des autres. Ce sera : " Tuons les tous, Eros reconnaîtra les siens ! ".

    @174 JONATHAN-12h01:
    "appeler gauche ce qui est anticapitaliste et socialiste ce qui est néo-libéral".
    Je ne suis pas d'accord avec cette formule, car la droite étant ultra libérale serait donc, elle aussi, "socialiste" ? Tout l'enseignement qui peut être tiré de la période actuelle, c'est justement qu'un ultra libéral de gauche et un ultra libéral de droite vont dans le mur tous les deux (exemple : Merkel et Hollande).Conclusion : on ne peut considérer comme socialiste quelqu'un qui adhère à la sauvagerie ultra libérale mondialisée. De plus, la formule "anti capitaliste" n'est pas gênante entre nous. Mais vis à vis du grand public, et je le dis sans aucun mépris, son niveau de conscience politique, entretenu médiatiquement, fait qu'il nous percevra aussitôt comme des extrêmistes ou des gauchistes irréalistes. Au revoir la Révolution citoyenne qui demande l'adhésion d'une majorité. Je suggèrerais plutôt la formule : appeler socialistes ceux qui combattent l'ultra libéralisme, et centristes sociaux libéraux ceux qui l'acceptent.
    NB : dans le mot "centriste", il y a "centre" et il y a "triste". No comment !

  46. Suticos dit :

    Le débat sur le mariage pour tous ne doit pas nous laisser indifférent même si les agressions du libéralisme restent le premier sujet de préoccupation. Il ne s'agit pas d'un dérivatif pour détourner l'attention du peuple, ce dont il est question ici, c'est de l'égalité des droits et répondre en disant que le mariage est une institution bourgeoise me paraît extrêmement limité, voir même une stupidité. Le mariage n'est pas un sacrement, sauf pour les religieux, c'est une institution juridique qui permet de considérer un couple comme une absolue communauté, une unité totale...cette union, censée placé l'un et l'autre sur un strict plan d'égalité, depuis les réformes de 1965 et 1985 sur la communauté légale et l'égalité en droit des époux est le contraire d'une conception frileuse et égoiste de la vie. C'est un droit qui permet non seulement de consacrer une union amoureuse mais également de créer une communauté patrimoniale transmissible.
    Qu'est ce qui peut justifier dès lors, qu'une partie de la population qui vit en couple et en s'aimant de manière stable ne puisse accéder aux droits consacrés par cette institution et notamment de pouvoir succéder à un être cher, en gardant par exp la maison dans laquelle on a vécu toute sa vie ? Qu'est ce qui justifie que des couples stables, aimant, pouvant accueillir et beaucoup donner n'ait pas le droit de postuler à l'adoption, alors que parfois des célibataires vivant seuls peuvent adopter ? Qu'est ce que c'est que cette hypocrisie inégalitaire par essence. Alors oui je suis très surpris des quelques commentaires que je viens de lire sur ce blog qui renvoie celle lutte pour l'égalité des droits aux orties et j'ose espérer qu'ils n'emanent pas de membres du Parti de Gauche.
    Ce n'est pas un hasard si cette question du mariage pour tous amène dans la rue comme un parfum nauséabond de pétainisme. Bon courage à tous.

  47. thery dit :

    Quand au mariage homosexuel pour avoir côtoyé quelques homos dans le cadre de mon boulot (des humains intelligents(es),fin(es), cultivés(es, discrets(es)souvent plus que beaucoup d’hétéros, je ne vois pas de problèmes insurmontables, établir avec sagesse, cohérence, détermination et rationalité un décret permettant le mariage régulariserait ce point sensible, qui gênent les (bcbg bien mis) (duchentiles en bretons) mais mauvais comme la teigne.

  48. jean ai marre dit :

    @ J-L Mélenchon
    "Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation."
    Mon commentaire @ 189 en prenant appui sur le vécu de ces deux jours, où j'ai rencontré des militants associatifs et des citoyens, généreux donateurs, ne voulait pas dire autre chose et je voudrais dire à :
    @ 191 Gerard Blanchet dit
    Nous avons donc à reconstruire la gauche du NON qui s'était retrouvé à la Bastille et dans nos meetings
    et à @ 192 educpop qui dit :
    En ce qui concerne l'action du PC, qui consiste à croire à son utilité pour faire bouger des lignes si bien accrochées, c'est un atout indispensable.

    La Gauche ne se reconstruira pas sur des fondations usées. Elle ne peut se regrouper autour d'un PC auto proclamé indispensable, avec des stratégies politiques qui ont vécues. Il faut être novateur et proposer une nouvelle dynamique. Doit on se contenter de 11% et 4 millions de voix ? Bien sûr que non ! Pour aller chercher les 15 % qui nous manque, sans renoncer à nos fondamentaux que doit on proposer ? Du réchauffé ?
    Encore une fois je ne blâme pas l'action actuelle du PC mais qu'amène t il de nouveau ?
    Il nous faut créer un nouveau parti. Un parti de Front de Gauche ? Où chaque adhérent viendra avec ses idées, en laissant ses drapeaux au placard pour élire des responsables connus ou inconnu du grand public, qui insuffleront un grand rassemblement de la Gauche novatrice et moderne. Je pense que seul cet appel sera de nature à fédérer tous ceux qui veulent que la Gauche soit aux commandes. Et là véritablement nous serons en mesure de créer comme dit Jean-Luc, créer l’effet parallèle vers notre camp.

  49. DR dit :

    @ vm 193
    Des remarques très justes et d'autres discutables justement.
    Quel était le but de mon message? Appeler à la patience et à l'analyse des rapports de force internes tels qu'ils sont, et non tels qu'on aimerait qu'ils soient. Si j'insistais sur l'ancrage militant du PCF, c'est que beaucoup de communistes sont conscients de leur nombre et ne se laisseront pas imposer des décisions. Pourquoi sinon y a-t-il encore des réticences vis-à-vis du FdG à la base du parti ? Personnellement je reconnais l'apport formidable de Jean-Luc Mélenchon, et des autres camarades du FdG. Mais dans nombre de sections, il n'y a tout simplement pas d'interlocuteurs PG et encore moins des autres partis, la campagne les communistes l'ont fait seuls, et c'est pourquoi la direction du parti peut trouver une base de soutien pour prendre des distances s'ils le veulent. Le reconnaître appelle justement à plus de sérénité, et à redoubler d'efforts pour convaincre des camarades sans qui dans une grande partie du pays il n'y a tout simplement pas de FdG.
    En conséquence, j'insistais sur le fait qu'il est contre-productif de demander aux communistes de liquider leur parti comme je lis. Certains peuvent le souhaiter - ce n'est pas mon cas car je milite pour un apport programmatique propre au PCF au sein du FdG. Mais dans les cas que je citais, comment croyez-vous que cela serait accepté par des militants qui ne connaissent du FdG dans leurs zones que leurs propres militants PCF ?
    En ce sens je disais qu'il s'agit d'un parti-clé, non par arrogance, je me fous pas mal de l'orgueil de parti. Mais j'essaye de partir de la situation réelle, et j'aimerais que les camarades des autres partis en fassent de même, sinon on risque d'arriver à des blocages définitifs. C'est aussi comme ça que j'analyse la position de Jean-Luc Mélenchon, qui prend des gants avec les communistes, bien qu'objectivement la direction du PCF agisse actuellement comme un frein, comme tu le dis bien.
    Je crois que le FdG est un outil que la direction du PCF pensait à l'origine pouvoir contrôler et utiliser justement pour liquider l'héritage communiste et glisser vers leur droite. Mais c'est un outil qui leur échappe car Jean-Luc Mélenchon et son équipe prennent des positions bien plus à gauche!
    Ceux qui croient à l'unité doivent donc suivre avec attention ces débats du congrès du PCF, ils seront décisifs pour l'avenir du FdG. Et donc d'aider les communistes défendant un FdG plus en rupture avec le PS (ce qui n'est...

  50. Denis F dit :

    Je présente mes excuses à Tonya 190 et autres Adéle, je me suis effectivement très mal exprimé et je vous en demande pardon ; la problématique financière n'était pas le fond de mon interrogation, elle existe bien réellement, mai elle existe de même manière pour toutes les personnes qui prennent en charge une personne gravement malade ou handicapée, la prise en charge par l'état n'est pas à la mesure des nécessités et des besoins, cela est une triste réalité, mais en quoi le mariage a-t-il à voir là dedans ; personnellement j'ai participé (obligation alimentaire) à l'entretien de ma génitrice de mère (j'ai été élevé par mes grand-parents) pendant 12 ans, elle était aussi Alzheimer, elle s'est éteinte le 21/10/2012, ma participation était équivalente à ma pension complémentaire, le tiers de mes revenus, notre différence est que je ne m'en suis pas occupé, c'est une institution privé qui s'en est chargé, une autre différence qui nous sépare aussi, vous aimiez votre compagne, je détestais ma mère, et nous avons eu les mêmes problèmes financiers ; voyez vous pourquoi je ne pouvais pas envisager le problème sous l'axe avantages pécuniers mais plutôt moral parlant du mariage ; cerise sur le gâteau, je n'ai qu'un fils âgé de 38 ans, homosexuel de son état, et cela ne me gêne d'aucune manière, je n'en souffre plus, c'est sa vie, elle lui appartient, mais malheureusement je peux constater une chose qui ne me réjoui absolument pas, c'est que si le mariage gay avait été possible antérieurement il en serait à son 4ème ou 5ème divorce, à ma connaissance ; c'est aussi une réalité que celle là. Enfin chacun voit midi à sa porte et supporte sa charge d'emm... !…

    Encore mille excuses d'avoir fait du mal sans le vouloir, mais je crois que c'est implicite dés que l'on aborde des problèmes sociétaux, malheureusement.


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